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Cours, révisions... 19 Décembre 2008 Phospho : Phospho : le rock aussi ça se danse ! le rock aussi ça se danse ! Le BAFA mode d’emploi Le BAFA mode d’emploi Comment Comment Cours, révisions... se motiver ? se motiver ? Phospho : le rock aussi ça se danse !

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Cours, révisions...

19Décembre 2008

Phospho :Phospho :le rock aussi ça se danse !le rock aussi ça se danse !

Le BAFAmode d’emploiLe BAFAmode d’emploi

CommentCommentCours, révisions...

se motiver ?se motiver ?

Phospho :le rock aussi ça se danse !

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19Décembre 2008

Vivre au lycée - Décembre 2008 - N°19 - Édité par Éditions ÉPICURE - www.editions-epicure.com - Directeur de la publication : Philippe Touzeau-Menoni - Rédacteur en chef : FabienCluzel, [email protected] - Ont participé à la rédaction : Boris Bergmann, Fabien Cluzel, Jean-Luc Éluard, Sylvie de Mathuisieulx, Gil Ozzy, Rémi Raher. - Conception graphique : San-drine Lemarchand - Direction technique : Sébastien Degliame - D&D Graphiks : [email protected] - Révision : Élisabeth Knebelmann - Illustrations : Christophe Sénégas, San-drine Lemarchand - Publicité commerciale : Marc Rouanet - Crédits-photos : Phovoir, Digital vision, Pixland - I.S.S.N. : 1967-5518 - Prix de vente au numéro : 2,39 euros TTC. Abonnement pourdix numéros : 23,92 euros TTC - Dépôt légal : Décembre 2008 - Impression : Grapho 12 - Tirage : 200 000 ex..

; Les Éditions Épicure autorisent la reproduction des textes de cemagazine enmilieu scolaire.

Je me souviens, l’année dernière à la même époque,j’avais eu un mal fou à faire mon édito, et je vous avaisfait la lecture écrite, si j’ose dire, de la compositionchimique des chewing-gums dont la boîte traînait surmon bureau. C’est là que j’avais découvert que jem’empoisonnais avec de l’aspartame, même quedepuis j’ai complètement arrêté et qu’à la place jem’empiffre de tic-tac avec du vrai sucre.Tout ça pour dire que cette fois-ci encore, je vais fairedu remplissage pour arriver à la fin de mon édito sansavoir rien raconté de vraiment sérieux, mais c’est unetechnique que vous connaissez bien, non ? En tout casc’est que nous disent vos profs – si vous saviez tout cequ’ils disent sur vous dans votre dos... Et pourtant, lepire c’est qu’ils vous aiment bien. Même M. Ortiz, enespagnol, qui vous donne l’impression de tous vousmépriser (et vous le lui rendez bien), en fait vousn’imaginez pas comme il aimerait vous voir progresser.Faut dire que ça donnerait un sacré sens à sa vie. Maispas à mon édito. Tiens, j’ai fini. Yes !

Fab, rédac chef

Jour sans

Actus > 4CitoyennetéDémocratie lycéenne :en forme mais peut mieux faire > 8MéthodesComment ça, pas motivé ? > 12CompétencesLe BAFA, mode d’emploi > 14OrientationLes experts dans l’entreprise > 17La chronique de Boris > 20RencontrePhospho : Le rock aussi ça se danse > 22Culture & Loisirs > 24Technos > 28Jeux vidéo > 29SportSnowboard, le cocktaildu surf et du ski > 30

DOSSIERSPECIALORIENTATION

VIVREAULYCÉ

EVI

VRE AU LYCÉELE MOIS PROCHAIN

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5Vivre au lycée #19 décembre 2008

Actus

Ça rend sourd...... d’écouter le lecteur mp3 à fond. À quoivous pensiez ? Sérieux : environ 10 % desmoins de 25 ans présentent une perte au-ditive pathologique, selon l’INPES (Institutnational de prévention et d’éducation pourla santé). En cause : le baladeur évidem-ment, que 80 % des 18-25 ans déclarentécouter régulièrement à un volume élevé,mais aussi les boîtes de nuit et les concerts.Le souci, c’est que les lésions de l’auditionsont irréversibles, et que nous ne sommespas tous égaux face au bruit. Et au final,comme le dit très justement le slogan del’INPES, « à force d’écouter la musique tropfort, on finit par l’entendre à moitié ».Plus d’infos surwww.ecoute-ton-oreille.com

4 Vivre au lycée #19 décembre 2008

And now, un bacfranco-USOn appel ça une « bi certification » :la première session d’un baccalauréat franco-américain aura lieu en 2011, les enseignementsdébutant en classe de première dès la rentrée2009. Le principe : certaines épreuvesfrançaises seront remplacées par des modulesde son équivalent US, l’ « Advancement place-ment ». Pour en savoir plus, heu..., attendez unpeu et demandez au CPE le plus proche !

Un voyagecommence toujours...... par un premier pas. C’est le slogan de la Fondation Zel-lidja, dont les bourses de voyage fêtent cette année leurs70 ans. En 2008, cette fondation a attribué 200 bourses(jusqu’à 900 euros) à des jeunes de 16 à 20 ans ayant unprojet de voyage d’études en solo d’un mois minimum.Exemple de thèmes de voyages soutenus : la protectiondes animaux sauvages au Botswana, la jeunesse tibétaineen Inde, les racines du blues en Louisiane ou encore... lespunks d’Indonésie. S’inscrire en ligne est même possiblesur www.zellidja.com

Les jeunes et l’entreprise se cherchentLes jeunes veulent trouver du boulot à l’issue de leurs études, mais l’entreprise leur est souventprésentée, dans les médias ou à l’école, comme un univers impitoyable et cupide coupablede tous les maux de la Terre, dont le moindre n’est pas d’épuiser ses ressources à un rythmeeffréné. Il y a du vrai là-dedans... mais aussi beaucoup de faux. En tout cas, ce n’est pas si simple.Rétablir la confiance des uns envers les autres est une des missions de l’association nationaleJeunesse et Entreprises (www.jeunesse-entreprises.com) qui, sur la base d’une récente en-quête, déplore que les lycéens ne s’intéressent pas ou peu aux métiers d’avenir, en particulier ceuxproposés par l’industrie. Ainsi par exemple, des créneaux porteurs comme les équipements indus-triels, les matériels de transport ou les matériels de construction sont presque complètementignorés par les lycéens. En outre, un des facteurs qui pousse ces derniers à s’intéresser à dessecteurs et des métiers plutôt qu’à d’autres, c’est l’image que ces métiers véhiculent plutôt queleurs aspects concrets. Les deux mondes se retrouvent en revanche sur un même constat :ils réclament plus d’information et de communication sur les métiers.

Vote précoceL'Autriche est le premier pays d'Europe à avoir accordé le droit de vote dès 16 ans et les jeunes Autrichiens en ontprofité lors des dernières élections générales d'octobre. C'est une surprise puisque à l'origine, des programmes deformation devaient être mis en place pour préparer les nouveaux votants à exercer leur droit à partir de 2010.Or, comme ils ne représentent « que » 3% du corps électoral, on a décidé de s'en passer. Curieusement, les princi-pales critiques contre l'avancement de l'âge du vote émanent des 16-18 ans eux-mêmes, qui soulignent que cer-tains de leurs camarades n'ont aucune idée politique et qu'ils vont voter comme papa-maman. Mais le plusintéressant, c’est que les jeunes se sont plus intéressés à la politique que les adultes, alors que 70 % estiment queles politiques sont peu crédibles. Il faut dire que ces derniers n'ont pas manqué de se ridiculiser pour faire« djeunn » et cool auprès de ce nouvel électorat, en sortant en boîte ou même en allant rapper.

Jeune homo, et alors ?« Jeune homo sous le regard des autres », c’est le thème duconcours de scénarios lancé il y a quelques semaines par leministère de la Jeunesse et l’INPES en partenariat avec Canal+, pour participer à lutter contre l’homophobie. Il se dérouleraen quatre étapes à l’issue desquelles le jury final, présidé par leréalisateur André Téchiné le 3 février prochain, sélectionneraquatre scénarios qui serviront au tournage de courts-métragesdiffusés sur les chaînes du groupe Canal +. Vous avez jusqu’au20 décembre ! Tout savoir surwww.leregarddesautres.fr

C'était mieux avantLe niveau des élèves baisse, refrain connu. Et chanson reprise aussi en Angleterre où unchercheur a essayé d'y voir plus clair en testant les élèves à 20 ans d'intervalle.Résultat : les meilleurs élèves sont effectivement moins bons aujourd'hui, mais les élèvesmoyens se sont améliorés. Si un quart des élèves de 14 ans étaient capables, en 1976, depenser en appliquant de manière pratique ce qu'ils avaient appris de manière théorique, ilsne sont plus que 10 % aujourd'hui. Selon le chercheur, si les meilleurs baissent et que lesmoyens font mieux, c'est qu'à force de vouloir se concentrer sur « les fondamentaux », onnéglige les meilleurs en faisant progresser les autres. Il souligne que les élèves répondentplus rapidement aux questions aujourd'hui, mais ils ne savent pas penser « autrement quede manière superficielle [et] ne savent pas en venir aux réalités, ni raisonner. » Oui maisbon, c’est des Anglais aussi...

En bref et en brèvesInfos sérieuses ou insolites, initiatives bienvenuesou inutiles, anecdotes en tout genre !

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Actus

En bref et en brèvesInfos sérieuses ou insolites, initiatives bienvenuesou inutiles, anecdotes en tout genre !

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Cercle Passe-port Télécoms :ça marche !Grâce au Cercle Passeport Télé-coms, plus de 1 300 lycéens, dontune très grande majorité de bour-siers, vont bénéficier cette annéed’un tutorat collectif ou individuelen classe prépa ou dans une écolepartenaire du Cercle. Parmi lesjeunes accompagnés par un tuteurindividuel en 2007-2008, 90 % ontréussi un concours d’entrée dansune ou plusieurs grandes écoles.Fondé en 2006, le Cercle passeportTélécoms a pour objectif de combat-tre les inégalités sociales et territo-riales pour permettre à des lycéensen zones urbaines sensibles, dotésd’un potentiel, de faire des études engrande école. Il associe 45 lycées,39 grandes écoles, sept grandes en-treprises des télécoms, plusieursministères ainsi que le Crédit Mutuel,qui propose aux lycéens concernésdes prêts d’études à des conditionsavantageuses. En savoir plus :www.passeport-telecoms.com

Écoles pas OlympiquesLes élèves de deux écoles de Nelspruit, en Afrique du Sud, ont brûlédes livres et des pneus sur le chantier d'un des stades qui doit servirà la Coupe du monde de foot 2010. Ça a bardé et plusieurs ont étéarrêtés. Ils ont pourtant des raisons de faire la tronche leurs établisse-ments ont été rasés en 2006 pour faire place à ce stade et depuis, ilsn'ont pas été relogés et font cours dans des bâtiments provisoires.Le gouvernement était chargé de leur trouver de nouveaux locaux, maisrien n'a été fait. À tel point que le comité d'organisation de la Coupe dumonde a proposé de prendre ça en main.Si maintenant les footeux se mettent à construire des écoles, lesstades vont se vider.

Fac d’élite à Paris 2C’est unique en France, l’université Paris 2 vient de lancer cette rentrée un « collège du droit », filière d’élite des-tinée à former au droit des étudiants ayant décroché une mention très bien au bac. L’objectif est de concurrencerles grandes écoles et de « booster ces excellents éléments pour en faire des juristes de haute qualité », selon leprésident de l’université. 100 étudiants sont inscrits dans cette filère, dans laquelle ils suivent 130 heures de coursde plus par an que dans un cursus classique.

Mortel ScooterEn 2007, 105 jeunes de 14 à 17 ans sont morts sur les routes enconduisant un cyclo, et près de 6 000 ont été blessés, dont certainsgarderont un handicap à vie. C’est la première cause de décès et deblessures dans cette tranche d’âge. On ne cherche pas à vous fairepeur... quoique oui, un peu ! Parce que le problème, c’est que beau-coup d’entre vous se sentent invulnérables et ne prennent con-science de la fragilité de leur corps que lorsqu’ils se font (très) mal.Pour se faire une idée des risques et des conséquence, le sitewww.mortelscooter.fr propose des vidéos qu’il faut parfois avoirle courage de regarder jusqu’au bout. L’aurez-vous ?

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CITOYENNETÉ

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On peut déjà se réjouir d’un taux departicipation en hausse avec 54,54 %de votants (+ 1 point) : c’est impor-tant que vos élus, même si certainsd’entre vous ont tendance à penserqu’ils ne servent pas à grand chose(grave erreur !), soient légitimes enétant « bien » élus, c’est-à-dire avecune forte participation.

Et cela peut vous donner de bonneshabitudes pour l’avenir, car figurez-vous que les élections des représen-tants étudiants dans les facs dépassentrarement les 20-25 %. Ça peut changersi les bons réflexes se prennent dèsmaintenant.

Près de 22 000 élus !

L’autre aspect significatif du dernierscrutin lycéen, c’est le taux de CVLsiégeant au complet : dans 84,5 % desconseils en effet, les 10 sièges sontpourvus, contre 81 % il y a deux ans,comme quoi il y a de plus en plus decandidats et votre intérêt pour ces in-stances va croissant.

À l’arrivée, 10 élus dans plus de 2600 lycées (à 84,5 %, si vous avezbien suivi), ça fait quand même prèsde 22 000 élus dans toute la France !

Mais la démocratie lycéenne ne s’ar-rête pas là. Au moment où nous impri-mons, les délégués que vous avez élusen CVL élisent à leur tour leursreprésentants au sein des conseilsacadémiques de la vie lycéenne(CAVL), où ils seront environ 20 àsiéger par académie, soit au total 600pour 30 académies !

Ces conseils sont l'échelon intermé-diaire entre les CVL et le CNVL (Con-seil national de la vie lycéenne), qui,fort de 33membres lycéens est l'instancenationale de dialogue entre les représen-

tants lycéens et leministre de l'Éducationnationale. Ses membres sont égalementl’interlocuteur du Délégué national à lavie lycéenne, qui est en relation quasi per-manente avec les élus lycéens nationaux.

La démocratieça s’entretient

Vu comme ça, si vous n’aviez encorejamais entendu parler de ces instanceset de leur fonctionnement, ça doit voussembler compliqué, voire bureaucra-tique. Et pourtant, cet « empilement »de conseils est le garant d’un véritable

Démocratie lycéenne :En forme, mais peut mieux faire

Il y a 6 semaines, vous avez été plus d’un sur deux à participer àl’élection de vos représentants dans les Conseils des délégués pourla vie lycéenne (CVL) de chaque bahut du pays. Mais connaissez-vouspour autant les arcanes de la démocratie lycéenne ?

Un peu d’histoire

Rencontre avec...Matis Pellerin, membre du CNVL, élève en T ES au lycéeBlaise-Pascal d’Orsay (Essonne) et porte-parole de l’Associationdes élus de la vie lycéenne, créée début 2008 (AEVL www.eluslyceens.fr).

Pourquoi avoir crée l’AEVL ?Pour permettre aux différents élus lycéens de toute la France de se regrouper. Les instances lycéennes étantpyramidales, les élus CAVL n’ont pas l’occasion de se rencontrer pour travailler ensemble. Il fallait leur donnerl’occasion de se retrouver, notamment entre élus de lycées différents (urbains et ruraux), qui ont des difficultéstrès différentes, afin que les uns et les autres s’enrichissent de ces différences. Ces rencontres sont très construc-tives.

Mais il y a déjà des syndicats lycéens qui peuvent faire ça ?Les syndicats, on peut justement leur reprocher d’être... des syndicats ! Certains sont alignés sur des partispolitiques et des syndicats étudiants, ils ne sont pas vraiment indépendants. Nous, on voulait former quelquechose de vraiment apolitique. Mais pour autant, l’association est composée de gens qui ont leurs opinions etsont proches de mouvements syndicaux et politiques. Dans le bureau actuel par exemple, les trois principauxmembres sont proches l’un de l’UNI-UMP, un autre du PS et un autre est plutôt centriste.Le fait que tous les élus lycéens ont des sensibilités différentes peut compliquer les choses pour travailler en-semble, mais dans le même temps on s’est rendu compte, par exemple lorsque nous avons organisé des ren-contres-débats lors des manifestations sur le CPE ou la réforme du lycée, qu’ils ont parfois les mêmes pointsde vue alors qu’ils ne le savent pas !

Les adhérents à l’AEVL ne sont que des élus ?Non ! On regroupe beaucoup d’élus, la plupart sont d’ailleurs membres de syndicats, mais l’association est ou-verte à tous les lycéens qui veulent participer et échanger.

Êtes-vous satisfait de la participation aux dernières élections lycéennes ?Oui, mais c’est toujours insuffisant. C’est dommage que la participation ne soit pas plus forte alors que cescrutin est le début de la citoyenneté, c’est pour beaucoup la première occasion de mettre un bulletin dans uneurne. On a vu par ailleurs de gros écarts entre lycées : de 100 % dans ceux où le vote est obligatoire, à 0 %dans les lycées qui n’ont pas de CVL car il n’y a pas de demande des élèves et les chefs d’établissements nesont pas motivés pour en installer. Et il y a aussi des endroits où les CVL ne sont pas complètement pourvus,alors que pourtant trouver 10 candidats ce n’est pas compliqué...

Quels sont les enjeux de 2009 pour les nouveaux élus lycéens ?La réforme du bac. Elle est lancée mais il reste beaucoup de choses à trancher, notamment sur la première etla terminale. C’est aussi de faire en sorte de mieux coordonner le travail des élus entre eux. L’AEVL va, de soncôté, faire des propositions aux délégués académiques à la vie lycéenne pour qu’il y ait une meilleure coordina-tion du travail des élus dans les bassins de formation. Il y a d’autres problèmes qu’il faudra aussi étudier,comme le fait que les lycéens en lycée pro ne sont pas représentés au CNVL. En général, les élus qui représen-tent les académies au Conseil national sont issus de lycées favorisés, le plus souvent aussi des filières ES et L.

Qu’est-ce que vous répondriez à un lycéen qui vous dirait que les élus ne servent à rien ?C’est une remarque qu’on entend souvent ! Il est clair qu’au niveau national le rôle des élus est uniquementconsultatif, qu’il est difficile de porter des projets concrets. Mais dans le CVL de l’établissement, c’est très dif-férent : les élus animent une partie de la vie sociale du lycée, avec des activités, des projets gérés et financéspar le CVL. S’ils n’étaient pas là, il n’y aurait pas toutes ces activités.

CVL, CAVL et CNVL sont des créations récentes, consécu-tives aux consultations lycéennes de... 1998 seulement !30 ans plus tôt, ce sont les « événements » de mai 68qui ont donné naissance aux délégués de classe, quipurent alors assister aux conseils de classe. Plus loin en-core, il y a deux siècles, les lycéens n’avaient aucun droitet devaient obéir sans broncher, alors que les conditionsd’études étaient difficiles et la discipline très dure. Mais ily eut des révoltes tout au long du XIXe siècle. La loi sur laliberté de la presse en 1881 permettra aux premiers jour-naux lycéens de se développer et à quelques coordina-tions lycéennes de voir le jour.

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CITOYENNETÉ

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fonctionnement démocratique, puisqu’ilgarantit qu’à différents échelons, vousavez de vrais représentants (ça n’a pastoujours été le cas) qui s’exprimeront envotre nom avec une véritable légitimité.C’est aussi ça la démocratie, et ça s’en-tretient.

Fabien Cluzel

À quoi servent lesdélégués dans les CVL ?

Démocratie lycéenne :En forme mais peut mieux faire

Le conseil des délégués pour la vie lycéenne (CVL)a un rôle de consultation tout en étant une force deproposition. Il est obligatoirement consulté sur :

� les principes généraux de l'organisation des étudeset l'organisation du temps scolaire,

� l'élaboration et la modification du projet d'établissementet du règlement intérieur,

� les modalités générales de l'organisation du travailpersonnel et du soutien des élèves,

� l'information liée à l'orientation,

� la santé, l'hygiène et la sécurité,

� l'aménagement des espaces destinés à la vie lycéenne,

� l'organisation des activités sportives, culturelles etpériscolaires. Il formule des propositions sur :

- la formation des représentants des élèves,- les conditions d'utilisation des fonds lycéens.

Source : www.vie-lyceenne.education.fr

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13Vivre au lycée #19 décembre 2008

MÉTHODES

Or, se complaire dans la sinistrose, sicela peut vous donner un genre (ro-mantico-dépressif, vaguement poètemaudit, vous voyez ce que je veux dire)ne fait en rien avancer les choses. Ly-céen vous êtes, étudiant vous serezpeut-être, c’est votre lot pour encorequelques années, alors, va falloir nousmotiver un peu tout ça. Sinon, vousn’arriverez effectivement à rien.

Une reprise en mainss’impose !

Il n’y a que vous qui puissiez agir pourvous (re)motiver. Famille, copains,profs, même, ne pourront au mieuxque vous donner un coup de pouce.C’est d’ailleurs ce qu’ils essayentgénéralement de faire, avec l’argu-ment qui leur semble le plus pertinent :« Pense à ton avenir ! ».

Ils n’ont pas tort, mais comme l’avenirvous paraît loin, si vous pensiez plutôt,dans un premier temps, à votre présent ?

L’état des stocks

D’abord, vous pouvez lister toutes leschoses que vous trouvez agréables etqui vous donnent la pêche. Depuis lesourire du CPE (qui ressemble à BradPitt) ou de la prof de maths (AngelinaJolie, en mieux) jusqu’au couscous duvendredi, à la cantine. Jouez le jeu, etépuisez bien le filon. Cet exercice n’apas d’autre but que de vous démontrerque non, votre vie de lycéen n’est pasun enfer.

Ensuite, et sur une autre feuille de pa-pier, livrez-vous à la démarche inverse :

notez ce qui vous démotive : moyennedétestable en SVT, trop-plein de devoirs,angoisses relatives à un avenir incer-tain… et soulignez en rouge les do-maines sur lesquels vous pouvezobjectivement agir. Oubliez les autres(la choucroute du lundi, à la cantine).

La stratégie

Pardon d’appuyer là où ça fait mal, maissi vos notes, dans telle ou telle matière,sont lamentables, c’est probablementque vous ne bossez pas assez. Pourvous donner du courage, organisez ungroupe de travail ou un échange de

compétences avec un pote (vous l’aidezen anglais, il vous aide en SVT). Décidezde passer un quart d’heure de plus parjour sur la matière maudite : relecturedes cours, découverte dumanuel (tiens ?On avait un manuel ?!), exercices sup-plémentaire. à ce régime, en trois se-maines, vous devriez constater unprogrès… qui boostera immanquable-ment le moral des troupes.

Quant au trop plein de devoirs, peut-êtresouffrez-vous seulement d’un manqued’organisation. Planifiez. Essayez de con-sacrer à chaque matière tout le tempsmais rien que le temps nécessaire. Mon-tre en main. En apprenant à travaillerainsi, vous développez une nouvelle rai-son de vous réjouir : votre efficacité !

Aimer ce qu’on fait ou fairece qu’on aime ?

Tout le monde sait que le coefficient desympathie de l’enseignant ou/et l’intérêtpersonnel à la matière sont les élémentsdéterminants pour motiver les élèves.Or, un prof est (presque toujours) sympaavec ceux qui font des efforts, et on ascientifiquement démontré que plus on

ravaillait sur un sujet, plus on s’y in-téressait. Si, c’est vrai !

En réalité, la clef du problème est dansl’état d’esprit que vous adopterez et leplaisir que vous trouverez si vousvoulez bien vous en donner lesmoyens. La démotivation, quand ellene cache pas quelque chose de pluslourd, une dépression, par exemple,pour laquelle il faudra consulter unmédecin, est souvent causée par unmauvais angle d’attaque. Elle frappeles gens qui voient toujours le verre àmoitié vide et qui en plus n’imaginentmême pas que le robinet est à portéede main.

S’ouvrir à la vie, sortir de sa coquilleet observer le monde avec curiosité,démarche la plus motivante qui soit, età tout âge, permet en outre de décou-vrir de nouveaux centres d’intérêt, etpourquoi pas une vocation, à laquellerêver en mordant à belles dents danssa tartine de confiture du matin.

Sylvie de Mathuisieulx

Comment ça,pas motivé ?

Dehors, il fait encore nuit. Devant votre petit déjeuner, l’œil dans levague, soudain, vous vous posez la question : « À quoi bon tout ça ? ».Et, mordant mollement dans votre tartine de confiture, vous développezun chapelet d’idées noires : « Rien ne m’intéresse vraiment, en cours.Mes parents me tapent sur les nerfs. De toute façon, je suis nul(le). J’aiplein de boutons. Le chômage a encore augmenté, je ne trouverai jamaisde boulot plus tard. Et puis en plus, je suis crevé(e). Damned, je souffre. »

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Le système des récompensesLancez-vous un défi, et décidez de vous offrir (ou encoreplus fort : de vous faire offrir par vos parents) quelquechose dont vous avez envie si vous réussissez cette interrod’histoire qui vous terrorise. CD, paquet de Chamallows,nouvelle coupe de cheveux, tout est bon. Le système de lacarotte, sans le bâton, ça marche.

Il n’y a que le premierpas qui coûte !… c’est en tout cas ce que dit la sagesse des nations, quin’a pas formulé que des idioties. Une fois lancé, on seprend vite au jeu.

La méthodeCouéLa méthode « je vais bien,donc je vais mieux » aaussi ses adeptes. Serépéter qu’on est super-mo-tivé ou s’imaginer premierde la classe a au moins lemérite d’évite de ressasserdes idées noires !

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COMPETENCES

Le BAFA est un diplôme « destiné àpermettre d’encadrer à titre non pro-fessionnel, de façon occasionnelle, desenfants et adolescents en Centres devacances ou de loisirs (CVL) », selonles termes officiels.

Sécurité, pédagogie,accompagnement...

Techniquement, ce brevet préparel’animateur à exercer les fonctionssuivantes :• assurer la sécurité physique etmorale des mineurs,• participer, au sein d’une équipe, àla mise en œuvre d’un projet péda-gogique,• construire une relation de qualitéavec les enfants et les adolescents,• participer à l’accueil, la communi-cation et le développement des rela-tions entre les jeunes, les familles etl’équipe d’animateurs,• encadrer et animer la vie quotidienneet les activités,• accompagner les enfants et les ado-lescents dans la réalisation de leursprojets.

Le BAFA est délivré au candidat par ladirection départementale de la jeunesseet des sports (DDJS) du département

où il réside, après avoir satisfait auxépreuves d’une formation théorique etpratique. Mais ne négligez pas la con-dition d’âge : avoir 17 ans révolus, lepremier jour de la formation.

Trois étapes de formation

Cette formation, payante et délivrée parun organisme privé qui doit OBLIGA-TOIREMENT être habilité par leministèrede la Jeunesse et des Sports, s’articuleen trois étapes :• une session de formation généralepermet d’acquérir les éléments fonda-mentaux pour assurer les fonctionsd’animation,• un stage pratique permet la mise enœuvre et l’expérimentation,• une session d’approfondissementou de qualification permet d’appro-

fondir, de compléter et d’analyser lesacquis de formation.

La session de formation générale dureau moins 8 jours : elle se déroule, encontinu ou en discontinu, en quatreparties au plus (4 week-ends par exem-ple) sur une période n’excédant pas 3mois.

Le stage pratique dure 14 jours et sedéroule en séjour de vacances, en ac-cueil de loisirs, en accueil de jeunes ouen accueil de scoutisme déclaré.

Enfin, la session d’approfondissementou de qualification dure 6 ou 8 jours,mais le candidat a le choix :• la session d’approfondissement (6jours) se déroule en continu ou en dis-continu en deux parties au plus, sur

une période n’excédant pas deuxmois. Son objectif est de compléter laformation du futur animateur et defaire un bilan de la session de forma-tion générale et du stage pratique ;• la session de qualification (au moins8 jours) permet au stagiaire d’ac-quérir des compétences dans un do-maine spécialisé (voile, canoë-kayak,activités de loisirs motorisés...), et defaire un bilan du stage théorique et dustage pratique.

Reste que le BAFA est payant : il fautcompter autour de 1 000 euros la se-maine pour une formation complète eninternat. Mais il existe un système debourses pour en financer une partie oula totalité.

Voilà, vous savez l’essentiel. « Y’a plusqu’à ! »

F.C.

Le BAFAMode d’emploi

Bosser dans l’animation et l’encadrement d’enfants pendant ses va-cances, c’est mieux que dans une usine ou la distribution de tracts,non ? Mais ça ne s’improvise pas : le sésame s’appelle le BAFA, ouBrevet d’aptitude aux fonctions d’animateur. Il s’en délivre 55 000par an, alors pourquoi ne pas vous y préparer aussi ?

14 Vivre au lycée #19 décembre 2008

Précisions• Le candidat qui justifie, préalablement à la formation, d’uneexpérience et d’une formation dans l’animation peut être dis-pensé de la session d’approfondissement.• La durée totale de la formation ne peut excéder 30 moissous peine de perdre le bénéfice des éléments déjà acquis.

Renseignez-vous...... auprès de la Délégation Jeunesse et Sportsla plus proche de chez vous surwww.inet.jeunesse-sports.gouv.fr/sd/sdliste.asp?MJSReg=45

et consultez la brochurewww.jeunesse-sports.gouv.fr/IMG/pdf/brochure_bafd_2008-3.pdf

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ORIENTATION

17Vivre au lycée #19 décembre 2008A

Or, comme le monde est bien fait, cer-taines formations pointues peuventfaire de vous des experts dans cegenre de domaines : marketing,compta, gestion des ressources hu-maines, informatique, ou même, de-puis peu, développement durable.

Si les études à suivre pour y arriversont toujours assez longues – et riend’étonnant à cela : on ne devient pasl’as des as du jour au lendemain ! – le

jeu en vaut la chandelle. On gagne aufinish un poste de cadre, voire de chefde service dans une « grosse boîte », eton devient un véritable conseiller duchef d’entreprise. À la clef, un travailintéressant, offrant une réelle indé-pendance et, ce qui n’est pas négli-geable, un joli salaire.

À noter, ce type de compétences vousautorise généralement à vous installerà votre compte, même si on recom-

mande souvent d’acquérir une expé-rience sur le terrain avant de se lancer.Vous pouvez alors devenir prestataireextérieur et offrir vos services à un por-tefeuille d’entreprises clientes pour quiil n’est pas intéressant (traduisez par« il est trop cher ») d’avoir en perma-nence un expert « à domicile ».

C’est une évidence : toutes les entreprises, qu’elles fabriquent desfromages de chèvre ou des chaussettes en laine, qu’elles proposentdes voyages au bout du monde ou des programmes immobiliers, setrouvent globalement confrontées aux mêmes obligations et auxmêmes problèmes. Elles doivent en effet toutes se faire connaîtreauprès de leurs futurs clients, tenir une comptabilité, gérer leur per-sonnel, s’occuper de leur parc informatique…

Les expertsdans l’entreprise

Expert libéral ou salarié ?Si vous visez une (relative) sécurité de l’emploi, avec une feuille de paye, si l’idée dedémarcher pour vous faire une clientèle vous stresse, si, enfin, vous n’êtes pas al-lergique à la hiérarchie, il vaut mieux vous faire embaucher dans une entreprise. Aucontraire, si vous avez envie d’être votre propre patron et que vous vous sentez assezcostaud, vous pourrez ouvrir votre structure. Vous gagnerez en liberté, mais serezsoumis à d’autres contraintes (payer vos charges, gérer le flux d’activité…).

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19Vivre au lycée #19 décembre 2008

ORIENTATION

Le comptable

Spécialiste de la finance, de la fiscalité,de la gestion, il est à l’aise avec leschiffres et les obligations légales desentreprises dans ce domaine : bilans,comptes de résultats, analyse de ges-tion… Il allie une bonne rigueur intel-lectuelle à des qualités de discrétion etd’organisation. Sa connaissance de lasanté de l’entreprise le met à un postestratégique !Il a parfois commencé avec un BEP suivid’un bac pro comptabilité, ou a choisi unbac ES, S, STG option comptabilité-fi-nance d’entreprise. Il a peut-être con-tinué avec un BTS comptabilité etgestion des organisations, mais pour de-venir un véritable expert, il a poursuivides études assez longues : un DGC(diplôme de gestion et comptabilité, bac+3) suivi d’un DSCG (diplôme supérieurde gestion et comptabilité, bac +5) ou unmaster comptabilité à l’université.

Le juriste d’entreprise

Il est forcément passé par la faculté dedroit, où il s’est éclaté dans desmatières comme le droit des affaires.Il prévoit et prévient – au pire, il ré-pare – les erreurs commises dans lesdomaines encadrés par la loi (et ilssont nombreux). Il a un sens del’analyse poussé, le dédale des textesjuridiques ne lui fait même pas peur, ilsait argumenter et convaincre. Son job

varie beaucoup selon la taille de l’en-treprise dans laquelle il travaille : dansles PME, il a aussi, souvent, le rôle deDRH.Il est titulaire d’un master en droit desaffaires, parfois en sciences politiques,ou d’un diplôme spécialisé délivrédans une école de commerce.

Le responsabledu marketing

Son domaine, c’est la « com' »,autrement dit, la communication versles clients de l’entreprise (le grandpublic ou une catégorie de personnes

plus ciblée). Un peu artiste, souventbranché, il organise et orchestre cequ’on appelait il n’y a pas si longtempsencore les campagnes de publicité.Annonces presse, phoning, mailing pa-pier, catalogues, et, pour les trèsgrosses structures, opérations d’af-fichage… Il occupe le terrain pour lecompte de son patron, qui entend bienfaire savoir qu’il est le meilleur dans sabranche.Son parcours peut être atypique. Ilpeut aussi bien avoir fait les arts dé-coratifs qu’une grande école de com-merce ou des études à la facultéd’économie.

Les expertsdans l’entreprise

Comptabilité, marketing, informatique, gestion des ressources humainesou même développement durable... Comment devenir un expert ?

18 Vivre au lycée #19 décembre 2008

L’expert en informatique« L’informatique est aujourd’hui présente dans la quasi-total-ité des entreprises, en priorité dans les services administrat-ifs, mais aussi, et c’est plus récent, dans les ateliers deproduction depuis la conception des machines jusqu’à leurréalisation… Devenu absolument incontournable, l’ordinateurassume une telle charge de travail que le moindre problèmedans son fonctionnement a des conséquences immédiatesqui peuvent être catastrophiques. Les experts en services auxentreprises, souvent prestataires extérieurs, interviennentpour la mise en place, l’entretien et le développement dumatériel, en cas de panne, pour assurer la formation du per-sonnel utilisateur… » Jean-Claude Delfosse, chef d’entreprise,Hiteks (http://www.hiteks.fr)

Le directeur des ressourceshumaines

Il est responsable de la gestion desemployés dans une entreprise. C’estlui qui est chargé du recrutement, dela répartition et de l’organisation destâches, du planning des formations,des congés, de la paie… et du licen-ciement, car hélas ce genre de chosesarrive. Il est aussi l’interface entre lessalariés et le patron, et l’interlocuteurprivilégié des représentants du per-sonnel.À la base, c’est souvent un juriste spé-cialisé en droit du travail, mais il estaussi possible de devenir DRH avec undiplôme (niveau bac +5) délivré parune école de management ou de com-

merce, ou encore avec un master 2spécialisé de la fac de psychologie !

Bref, il y a le choix… En plus, « expert »,comme réponse à la question « Vousfaites quoi, dans la vie ? », ça calme,non ?

Sylvie de Mathuisieulx

Expert en Développementdurable, qu’est-ce que c’est ?« Ecopaille, c’est le label des restaurants Courtepaille pourcommuniquer sur notre implication dans la sauvegarde dela planète. Notre vie de tous les jours fait que nous con-sommons des matières premières et rejetons des déchets,les entreprises également. Ma mission consiste à réduirel’empreinte écologique* de nos restaurants. C’est un tra-vail passionnant qui apporte un vrai sens à la vie profes-sionnelle et qui permet de travailler avec tous les servicesde l’entreprise afin de modifier les comportements etd’évoluer vers des technologies vertes pour le bien-être dela planète. » Antoine Sauvage, directeur du développementdurable, Courtepaille.*L’empreinte écologique vise à traduire de manière facilement compréhensible l’im-pact d’activités humaines sur les écosystèmes et la planète.

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Obama,Obama!Tout lemondeacemotà labou

che !Etmoidans tout

ça?Jen’ai pas ledroitàmon rêveaméricain?

En 2008, un pays raciste, incapable de reconnaitre son

caractère multiculturel, réactionnaire, basé sur un sys-

tème démocratique étrange, ultra-médiatisé, à la société

presque uniquement de consommation, riche, en guerre,

en crise financière… Ce pays a élu un président de la

république noir. Et alors ? Ça ne devrait pas être normal ?

Pourquoi tout le monde s’extasie sur un événement qui

devrait être lambda ? Oui mais… Mais c’est un pas, une

avancée, une révolution… Une révolution ? 1789, 1848,

2008 ? Et pourquoi pas…?

James Bond ou Easy Rider ?

En France, 80% de la population aurait voté pour Obama.

Pourtant, en bas de chez moi, dans mon quartier natal

de Paris, des cars de police attendent les enfants « sans-

papier » à la sortie de l’école. En 2008. Mais où est donc

notre Obama ?

Mais le rêve américain qu’est-ce que c’est ? Bah… je ne

sais pas. Avoir une bonne note ? Avoir une mention au

bac ? Trouver le grand amour ? Ou trouver beaucoup de

petits amours ? Je ne sais pas… Pour moi, le rêve améri-

cain c’est plus la route 66, deux motos, un pote, un peu

de drogue, et les États-Unis qui défilent lentement à mes

côtés. Comme dans Easy Rider. Le bruit des pots

d’échappement, les filles qui pleurent, la bière qu’on dé-

capsule entre les dents et la cigarette qu’on allume dans

le vent.

Non… Ce n’est pas ça au fond. Le rêve américain, pour

beaucoup, c’est porter un smoking noir, avoir une voiture

grise de marque anglaise très très chère, c’est perdreau

poker et n’en avoir rien à faire… À la James Bond, quoi !

Sortir de l’eau, être beau et musclé, se retrouver face à

une dizaine de jolies filles en bikini sur une plage de sable

blanc… comme par hasard, comme par magie.

Faim, fatigue... et quatre heure d’allemand

Oui mais James Bond n’existe pas. Il pleut, tu es en re-

tard, tu n’as rien révisé, tu as faim, tu es fatigué, tu as

mal dormi, tu as quatre heures d’allemand… Pas de

chance. Alors tu écris, tu dessines ou tu gribouilles sur la

moindre partie blanche d’un cahier, pour faire passer les

secondes en peu plus vite, pour oublier l’ennui…

3 heures 40 minutes et 56 secondes que tu es enfermé

à cette place, forcé à gratter, à commenter un texte que tu

as déjà oublié… Pendant ce temps, Obama fait ses pre-

miers pas comme président, il choisitla couleur d’un tapis

pour sa salle de bain de la Maison Blanche et il se fiche

que quelques 10 000 kilomètres plus à l’ouest, tu en aies

marre de n’avoir rien à dire sur Marivaux.

Moi je suis sous la pluie, sous la tempête même. Le ciel

gronde, les éclairs déchirent les nuages, la pluie s’abat

sur ma tête : le cliché habituel de l’orage trop violent. Mais

je suis devant Jeanne et elle m’embrasse. Au loin, le soleil

apparait.

Et si c’était juste ça le rêve américain d’un lycéen ?

Boris Bergmann

20 Vivre au lycée #19 décembre 2008

�Tous les deux mois, retrouvez la chronique de Boris Bergmann, ly-céen à Paris, mais aussi écrivain, auteur de Viens-là que je te tue mabelle et Nous sommes cernés par les cibles (Éditions Scali)

La chroniquede Boris

Mais qu’est-ceque le rêveaméricain ?

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23Vivre au lycée #19 décembre 2008

RENCONTRE

Auteur d’un excellent premier album estampillé « club punk », Phos-pho fait partie de ces groupes précieux qui partent avec talent à la re-conquête des dance-floors, monopolisés (depuis trop longtemps ?)par la dance et le R’n B . Vivre au Lycée a rencontré le groupe, quis’est gentiment prêté au jeu des questions-réponses collectives...avec ce qu’il faut d’humour pince-sans-rire.

22 Vivre au lycée #19 décembre 2008

nos racines musicales, disons qu’ellesforment un réseau très dense de rhi-zomes*, à commencer par le gingem-bre et le bambou. Un régime quipermet à Phospho de garder la forme,en toute circonstance.

Finalement, vous vous situez où ?Disco-rock, punk-funk, indie club… ?

Club et punk. Clunk ! Disons que c’estpas mal aussi de garder les points d’in-terrogation de la question.

Côté études, vous êtes passés paroù, par quoi ?

Nous ne sommes pas un groupe quis’est formé sur les bancs d’une fac àvocation artistique. Nous avons eu desparcours plutôt divers : marketing,économie, littérature, multimédia/au-diovisuel, sociologie, artisanat du bois,photographie... Pas de parcourslinéaires en général.

Et quels souvenirs ça vous a laissés ?

Pour certains, des vendredis matinsdifficiles...

Le batteur, il lit quoi en cemoment ?

L’Éducation sentimentale de Flaubert.C’est ce que lit Sophie Marceau/Vic audébut de La Boum 2 quand elle estchez une corres’ en Allemagne. On lavoit dans un champ qui reçoit une let-tre de France. Elle dit en voix off que lelivre est chiant. Mais en fait non, c’estpas vrai. Elle est con. Et sinon hier soir

Le Grand duc de Goscinny et Morris(c’est un des meilleurs Lucky Luke).

Et les autres ?

Errance, de Depardon, Le Sommet desdieux de Taniguchi, Pédagogie con-temporaine de Jean Beauté (un poted’Henri Golo) et un autre livre.

C’est quoi le dernier truc délirantou débile que vous ayez fait ?Sachant que si un lecteur le fait,c’est vous qui gérez l’avocat...

En guise de représailles, jouer le PetitBonhomme en mousse le matin à laguitare électrique.

Propos recueillis avec malice par F.C.*« Tige souterraine de plantes vivaces », nous ditmonsieur Petit Robert. Vivre au Lycée, le seul maga-zine qui se sert du rock pour t’apprendre des mots...

Pour commencer, c’est pas unequestion, c’est une affirmation quine souffre aucune contestation :votre album est bon. Est-ce quevous l’avez fait exprès ?

Merci du compliment ! On a juste es-sayé de faire les choses honnêtement.On n’avait pas spécialement envie defaire un album comme on en trouveparfois, ces albums dont on découvrele premier morceau en se disant « c’estbon ça, je me l’achète ». Et puis onécoute et on se rend compte qu’il n’y aque deux morceaux sur neuf qui valentle coup.

Le nom de cet album est énigma-tique, peut-on savoir de quelprocessus rationnel de la pensée ilest issu ?

On aime bien les chevaux. C’est joli surles posters, surtout quand le soleil secouche derrière. Et puis on aime bienles filles, mais encore plus. C’est joli surles posters, surtout quand le soleil secouche derrière... L’un de nous est Alle-mand, un autre Anglais, un autre en-core Italien et le bassiste est Espagnol.Alors on a décidé que chacune de nos

langues serait représentée. Si l’un denous avait été Grec, l’album se serait ap-pelé One moussaka per seven frauen.

Le « clunk », un nouveaucourant du rock ?

Bon, question rituelle, je ne peuxpas faire l’impasse : quelles sont

vos racines musicales, et surtoutl’origine de cette basse nerveuse ?

Si on demande à chacun de donner troisnoms de groupes qui l’ont influencé,voici ce que ça donne : les Smiths, lesBuzzcocks, Out Hud, les Clash, TheLapse, Fugazi, Jesus Lizard, Q & not U,Gainsbourg, Sonic Youth, Joy Division,Talking Heads, B52’s. Pour revenir à

La fiche confidentielleextraite d’EdwigePhospho : nom improbable pour se faire remarquer.Genre : rock qui fait bouger les pieds, héritier desmeilleurs sons des années 80 et 90.Base arrière de la bande : du côté de Niort.Membres :David : chant, synthé, maracas,Damien : guitare, synthé, maracas,David Goodwater : guitare,Alex : basse,John : batterie, synthé.

PhosphoLe rock aussi ça se danse

Phospho :One Caballo PerSeven Frauen

On le dit on le répète : le french rockest en pleine bourre !. Pop-folk, punk-funk, disco-rock, rock indé...cet album part dans tous les senspour le bonheur de nos oreilles et çaprouve à qui en douterait encore quele rock se joue plus que jamais aupluriel : le rock est mort, vive lesrocks !

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25Vivre au lycée #19 décembre 2008

CINÉ

24 Vivre au lycée #19 décembre 2008

L'APPRENTIApprentissage rural de Samuel Collar-dey, avec Paul Barbier et Mathieu Bule

Mathieu, un élève de 15 ans, étudie enalternance dans un lycée agricole. Il ef-fectue son stage chez Paul, un ex-ploitant laitier du Doubs. En plus de sefamiliariser avec la vie de la ferme, lejeune homme doit faire connaissanceavec le monde du travail et voit sa viechanger au contact de Paul, en qui iltrouve un père de substitution.

Partie de campagne sur l'adolescenceet ses choix, le film de Samuel Col-lardey est aussi un état des lieux dumonde rural d'aujourd'hui. Filmé surun mode proche du documentaire,L'apprenti transpire l'authenticité. Riend'étonnant, quant on sait que le réalisa-teur n'a pas voulu recruter de vrais ac-teurs, mais plutôt des anonymesoccupant dans la vie la même fonctionque dans le film.

AUSTRALIA

«BedsareBurning », deBazLurhmann,avec Nicole Kidman et Hugh Jackman

Le dernier film de Baz Lurhmann re-noue avec les grands espaces. Ceuxde l'Australie en l'occurrence, qui sevoient fouler par les escarpins d'unejeune aristocrate affublée d'un rustremais séduisant aventurier qui doitl'aider à traverser le pays.Un film d'aventure et de passion, dignedes plus grands classiques tels Autanten emporte le vent, Titanic ou Out ofAfrica, enfin si l'on en croit la cam-

pagne pub du dernier-né de celui quiréalisa en son temps Roméo + Juliette.Concrètement, Australia est ladernière chance pour Nicole Kidmande briller, après une succession im-pressionnante de ratages filmiques etchirurgico-esthétiques. L'actrice re-vient vers Luhrmann qui lui a offertson Moulin Rouge et se rapproche dela jeune génération de beaux mâles,en la personne de Hugh Jackman.Mais, si Australia peut tout à fait être lechef-d’œuvre annoncé (après tout, BazLurhmann a fait ses preuves), il estaussi fort probable que les spectateursen aient assez de ces histoires où unejeune et riche aristocrate devient une

vraie aventurière, tandis que la guerrefait rage et qu'en arrière-plan, unemusique grandiloquente vient en ra-jouter une couche (Barbara Cartlandn'est pas loin). Et si le film inspire cesréserves, c'est peut-être aussi parceque la dernière incursion dans le stylede l'ex de Tom Cruise s'appelait Retourà Cold Mountain et que c'était déjàbien naze.

SANS SARAH RIEN NE VARupture sous les tropiques, deNicholasStoller avec Jason Segel, Kristen Bel etMila Kunis

Alors qu'il vit le parfait amour avecSarah Marshall, une star du petitécran, Peter voit sa vie s'écrouler le

jour où sa belle part convoler avec unerock star à la ramasse. Pour prendreses distances, Peter décide d'aller tu-toyer les cocotiers à Hawaii. Le hic,c'est que sa belle a eu la même idée etque, forcément, ils vont s'y croiser.Vous le savez peut-être déjà, mais lesséries télé sont un vivier de talents enpuissance. Ici, l'on retrouve les starsde Veronica Mars (Kristin Bell), deHow I met your mother (Jason Segel)et de That's 70 Show (Mila Kunis), quifont leurs premiers pas sur le grandécran dans des rôles principaux. Untrio de jeunes espoirs, porté par uneintrigue vaudevillesque des plus propiceaux quiproquos et autres gags poilants.Et la sauce prend, assez rapidement,en gardant sous le manteau un côtéromantique et fleur bleue jamais niais,car toujours contrebalancé par uncomique très bon enfant et des dia-logues toujours pertinents.Et même si le film est parfois un poilparesseux, il n'en reste pas moins unevraie réussite dans le genre.

INDIANA JONES ET LEROYAUME DU CRÂNE DECRISTALClaquement de fouet de Steven Spiel-berg, avec Harrison Ford et Shia La-Beouf

Indy est de retour et tout y est : le cha-peau, le fouet, le sourire en coin et lesvannes. Alors pourquoi, malgré ses ex-cellents scores au box-office, ce film a-t-il divisé les fans les plus hardcore dela série ?

D'un côté, il y a ceux qui on aimé les clinsd’œil savoureux aux premières aven-tures, les effets spéciaux discrets maisimpressionnants, la forme olympiqued'Harrison Ford et l'état d’esprit originaltoujours intact. Et puis, il y a les autresqui ont détesté le dénouement et qui ontforcément été déçus par les quelquesnouveautés (le jeune acolyte d'Indy oul'incursion des petits hommes verts).À vous de vous faire une idée. Pour mapart, je me situe clairement dans lapremière catégorie, car Indiana Jones,dernier du nom, est un vrai momentde cinéma comme on en voit peu. Unplaisir de tous les instants similaire àun tour sur les montagnes russes, saufqu'ici ça dure deux heures.

Pour Noël, le 7e art vous invite au voyage avec une carte postale del'Australie postée par Nicole Kidman et un petit tour à la campagnepour retrouver les vrais valeurs. On s'envole ensuite pour une bonnepartie de rigolade à Hawaii et on finit par retrouver ce bon vieil IndianaJones qui, comme le Père Noël, semble hermétique au poids des ans.Joyeuses fêtes !

actus

Ciné et DVD

CINEMA

DVD

par Gil’Ozzy

NOTE: 4/5

Indicede confiance :

4/5

Indicede confiance :

3/5

NOTE: 4,5/5

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CULTURE ROCK

27Vivre au lycée #19 décembre 2008

Il y a des mois comme ça, où le rock s’affole et livre des pépites. Peut-être est-ce l’effet de l’automne, dont les mélopées nostalgiques etempreintes de romantisme sombre inspirent les poètes modernes,qui dégainent leurs guitares électriques comme d’autres leurs plumesmeurtries. La vache c’est beau...

Le son del’air effraie

26 Vivre au lycée #19 décembre 2008

D A PLACE TU BURY STRANGERS

« Où finit l’hommage, où commence le plagiat ?»,se demandait Robert Plant (Led Zeppelin). C’esteffectivement la question qu’on peut se poserà l’écoute de ces New-Yorkais, manifestementélevés avec Joy Division et New Order, Jesusand Mary Chain, puis avec My Bloody Valen-

tine. Faut-il s’en plaindre ? Hé bien non ! Lesfans comme moi de ces groupes, dont certainsdésormais silencieux pour l’éternité, ne peu-vent que se réjouir de voir un héritage aussi vi-vant, qu’importe s’il flirte parfois avec lecopié-collé.

DVESSELSWhite fields and open devices

C’est du post-rock, et du bon : les faux rythmesalternent avec des explosions bruyantes etmélodiques qui répondent parfaitement au

cahier des charges du genre (voir encadré). Au-tant dire que l’auditeur décolle en douceur dela piste pour se retrouver tôt ou tard en hautealtitude, trous d’air en prime, où il se fait secouerpour son plus grand bonheur par de grosses gui-tares bien chargées. !

DWOVEN HAND, Ten stonesL’intensité dramatique de cet album esténorme, qu’il s’agisse des titres rock ou desballades. On est à la limite d’un rock gothiquemade in USA (c’est d’ailleurs comme ça que lequalifient certains critiques). En bon Françaisqui a glandé en cours d’anglais, je n’arrive pasà suivre tous les textes, mais je sais qu’ilsracontent des p. d’histoires qui ne finissent pastoutes bien. Il y est aussi beaucoup question

de Dieu : il faut savoir que le grand-père deDavid Edwards était pasteur, et que le garçona pas mal baigné dans les bondieuseries, ducoup on retrouve dans ses textes beaucoup deréférences à la Bible, au péché et à la rédemp-tion. Ce sont des thèmes que j’aime générale-ment porter en dérision, mais Edwards lesexploite avec une telle émotion que ça force uncertain respect.

La réussite est aussi et surtout une affaire d’or-ganisation, qu’on se le dise ! Rempli de té-moignages, de « trucs » et de conseils pratiques,cet ouvrage, certes très exhaustif (trop ?), serautile à plus d’un titre : se motiver, s’organiser et

structurer son travail, savoir réviser, mieux gérerson temps et développer ses capacités.

Comment travailler plus efficacement

La langue de Sa Majesté est incontournable, etpas seulement pour brancher sur les dance-floorduring the holidays. Ce petit manuel, s’il n’a pasla prétention de rattraper 10 ans de cours passésà glander, peut vous sauver la mise au quotidienet vous éviter de faire les pires fautes, surtout à

l’oral, de celles qui font comprendre à votre in-terlocuteur que vous êtes décidément un bloodyfrenchie irrécupérable.

You need help – Anglais anti-sèche

Premier volet d’une trilogie, cette fresque fantas-tique s’écrira sur plusieurs générations de per-sonnages dans un décor épique : une île, unempire gouverné par un souverain absolu, despeuples hostiles les uns aux autres, un lourd se-cret, une trahison, un crime... Assassiné, le roiLéodan met au point avant de mourir un plan

qui permettra à ses quatre enfants de s’échap-per. La recette est alléchante, le propos estétoffé (680 pages quand même) et ravira lesamateurs du genre capables de lire plus de troispages et demie par soir.

Acacia, T.1, La guerre du Mein

BOUQUINS

Bouquins

u David Anthony Durham, Le Pré aux clercs,680 pages, 21 euros.

De nouveaux métiers se développent en perma-nence, sans qu’on arrive facilement à les distinguer.Sans parler des métiers dits « traditionnels » quiconnaissent des regains de fortune. C’est donc untour d’horizon de toutes ces possibilités qu’offre cetouvrage synthétique, à travers cent propositionspour les marchés vers les entreprises (BTP, agri-culture, industrie, vente, communication-gestion-

formation, services à l’entreprise) puis encore centidées orientées vers lesmarchés vers les particuliers(services à la personne, commerce, hôtellerie-restauration, tourisme, art...).

200 créneaux d’avenir pour se mettre à son compte

u Marie-Josèphe Nuel, Éditions du Puits Fleuri,550 pages, 27 euros.

u F. Déliac, E. Maurette, E. Matrullo, U. Hadrien, Nathan,256 pages, 13,90 euros.

u Sophie Bresdin, La Martinière Jeunesse,256 pages, 11 euros.

WHAT’S POST-ROCK ?Mogwaï, Explosions in the Sky, Tortoise, M83 (premiers albums) sont quelques-uns des grands noms de ce sous-genredu rock apparu dans les années 90 et caractérisé par une instrumentation rock alternant montées lentes, explosionssonores et redescentes en vol plané, la plupart du temps exemptes de chant mais parfois assorties de touches élec-tro. En deux mots, du rock éruptif.

By Elioss Net

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Noir, puis vert, puis blanc, le tableaudes salles de classes en a vu de toutesles couleurs ! Après avoir joué à l’arc-en-ciel, il est désormais interactif. Ensubstance, le TBI est un grand écranplat fixé sur un mur et sur lequel onpeut écrire à l’aide d’un stylet oudepuis l’ordinateur auquel il est relié.

Des usages multiples

Le TBI n’est pas qu’un gadget. Parmiles utilisations possibles, on peut écrireou dessiner mais aussi déplacer desobjets, les faire tourner ou les redi-mensionner. Ainsi, on peut utiliser leTBI dans toutes les matières, aussibien en sciences qu’en musique ou engéographie, car on peut aussi bien af-ficher une photo qu’une animation.

Le TBI s’utilise donc comme untableau classique ou pour projeter desdocumentaires, et l’ordinateur permetde sauvegarder le travail pour repren-dre au même endroit lors du courssuivant… ce qui évite de se fairerabâcher les mêmes choses desdizaines de fois !

Une solution miracle ?

Ne rêvons pas : après l'attrait générépar la découverte d'un nouvel outil, leTBI deviendra probablement un in-

strument comme un autre. La tech-nologie n'a jamais rendu les gens plusintelligents et aucune innovationnumérique de remplacera jamais unenseignement de qualité.

Donc si votre prof est une truffe ou quevous êtes une feignasse, le coursrestera ennuyeux et vous servira assezpeu. Qui plus est, restent quelques dé-tails techniques à affiner, afin de lim-iter au maximum les risques d'usurede l’œil ou d'épilepsie, mais l'er-gonomie visuelle est sécurisée et lescas problématiques sont rares.

Ceci dit, les perspectives sont plutôtbonnes... à l'étranger. Le Royaume-Unia ainsi prévu d'équiper la totalité dessalles de classes pour 2010 et l'usagedu TBI est de plus en plus répandu en

Irlande, en Russie, au Mexique etmême en Lituanie ! Et la France ? A latraîne (qui a dit « comme d’hab » ?)...

Rémi Raher

TECHNOS

Le TBI n’est pas le dernier modèle de voiturede sport à la mode mais le sigle de « tableaublanc interactif ». Cet outil pédagogique va-t-il révolutionner l’enseignement?

Un TBI à quel prix ?On trouve des TBI à partir de 300 € mais ça peut allerjusqu’à dix fois plus. Quant à savoir si ça les vaut, c’estle problème de votre bahut Par contre, fin 2007, une so-lution très économique est apparue : si vous possédezune console Wii (le petit bijou de Nintendo), vous pouvezconstruire votre TBI pour moins de 50 € grâce à sa télé-commande.

28 Vivre au lycée #19 décembre 2008

Tom Clancy’s EndWar(PS3 – X Box)

Or, le fléau a muté, et deux chirur-giens en poste dans un hôpital re-culé d’Alaska vont devoir y faireface : c’est à leur côté que vousallez lutter contre le « Stigma »avant de rejoindre le prestigieuxcentre médical Caduceus, ou vouscontinuerez d’affronter des situa-tions dangereuses avant, on l’es-père, de circonvenir (le dico, où estle dico ?...) le virus. À signaler éga-lement, New Blood permet les par-ties coopératives ainsi qu’unclassement en ligne.

Dans cette troisième guerre mondiale déclenchée par les enjeux éner-gétiques depuis que l’Arabie Saoudite a plongé dans le chaos, la Rus-sie, très puissante, est hypermilitarisée, tandis que l’Europe s’est(enfin) fédérée et que les États-Unis sont sur le déclin. Rien que detrès classique me direz-vous (quoique...).

Et pourtant : voici enfin un jeu de stratégie (mais il fautappeler un chat un chat, un jeu de guerre quoi...)adapté aux consoles de salon et pas seulement au PC.Le challenge était osé et il est réussi avec un jeu quicombine conflit planétaire et multijoueur avec une in-novation majeure qui fera date dans l’histoire du jeu

vidéo, la commande vocale. Car sans souris et sansclavier, il fallait une alternative opérationnelle, et quellealternative ! Imaginez-vous en train de donnez vos ins-tructions : « Unité 6 sécuriser Point Oméga », « Unité2, attaquez Hostile 9 »... L’usage dira si cette interfaceest réussie, et on espère bien que oui.

JEUX VIDEO

Trauma Center :New blood (Wii)

La DSiarrive... l’étéprochain

Ce deuxième volet deTrauma Center renou-velle le concept ettire avantage de laWii, permettant no-tamment de conduiredes opérations chi-rurgicales à la foisréalistes et déli-rantes. Mais l’intérêtest aussi (et sur-tout) dans la suite dela lutte que, dans lepremier opus, DerekStyles avait menécontre une infectionmortelle.

Prix conseillé : 69,99 €

Prix conseillé : 49 €

Pour plus d’infos :http://www.prtice.info/?voir=tnwii

La nouvelle DS, la DSi, sera enprincipe disponible en Europel’été prochain. Le succès risqued’être au rendez-vous : auJapon, où elle vient de sortir,c’est déjà la rupture de stock !

TBI : le tableaunoir hi-tech

29Vivre au lycée #19 décembre 2008

Page 16: LR - icemedia.fr19 Décembre 2008 Vivreaulycée-Décembre2008-N°19-ÉditéparÉditionsÉPICURE-:PhilippeTouzeau-Menoni ...

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Vivre au Lycée

nouveau

SPORTS

On ne vous fait pas un dessin : snowsignifie « neige », board signifie «planche ». Le snowboard consistedonc à glisser sur la neige avec uneplanche de surf adaptée.

Des origines floues

Comme souvent dans les sports qu'onvous présente dans Vivre au Lycée, lesnowboard a des origines incertaines(ce serait trop facile !). De nombreusespersonnes revendiquent sa paternitémais c'est officiellement Jake Burtonqui en est l'inventeur (peut-être parcequ'il avait le meilleur avocat ?). De fait,il y a fort à parier que les gens n'ontpas attendu de trouver des surfs desneiges dans les magasins pour s'a-muser à glisser sur des planches...

En tout cas, on date la création dusnowboard aux alentours des années20 (tandis que le skateboard n'est ar-rivé que 30 ans plus tard : c'est doncla neige qui a précédé le bitume, etnon l'inverse comme on le croit sou-vent). Mais la date à retenir est ailleurs: le snowboard est devenu sportolympique en 1998.

Pratiquer en toute sécurité

D'une façon générale, le snowboards'apprend plus vite que le ski, mais ilest vivement conseillé aux débutants

de prendre des cours avec des profes-sionnels afin d'apprendre à s'arrêter, àcontrôler sa vitesse, à prendre les re-montées mécaniques... et à gérer leschutes. Savoir tomber sans se casserun os est plus qu'une option, c'est unbesoin, et il y a d'excellents pro-fesseurs qui feront ça bien mieux quevos DVD ou vos postes.

Quand vous serez bien rôdé, vouspourrez vous essayer aux spécialitésdu snowboard que sont le freeride (de-scente hors-piste), le freecarve (slalomsur piste) et le freestyle (sauts acroba-tiques). Et si jamais l'extrême voustente, vous pouvez tenter le snowkite :c'est comme le kite-surf, mais sur laneige. C'est à dire que vous descendezles pistes en étant tracté par un cerf-volant !

Rémi Raher

SnowboardLe cocktail du surf et du ski

Si vous avez la chance de vivre près des montagnes ou de partir auxsports d'hiver, le snowboard propose un cocktail idéal pour faire leplein de sensations.

La mixitéa du bon !

30 Vivre au lycée #19 décembre 2008

La naissance du snow-board, c'est la rencontrede deux disciplines quetout oppose... À com-mencer par le climat. Carsi le surf est une activitéà la fois récréative et so-ciale à Hawaii (où il faitchaud), le ski est à l'orig-ine un moyen de trans-port en Scandinavie (où ilfait froid). Comme quoi,la rencontre des culture,ça fonctionne bien !

Page 17: LR - icemedia.fr19 Décembre 2008 Vivreaulycée-Décembre2008-N°19-ÉditéparÉditionsÉPICURE-:PhilippeTouzeau-Menoni ...

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sJeu gratuit sans obligation d'achat se déroulant du 01/12/2008 au 21/12/2008sur le site www.vip-creditmutuel.fr. A l'issue d'un quizz, les personnes ayantfourni les bonnes réponses participeront à un tirage au sort donnant droit àl'attribution d’un pass VIP pour deux personnes pour assister à la cérémonie desNRJ Music Awards qui aura lieu le 17 janvier 2009 à Cannes (transport ethébergement pris en charge, valeur approximative du lot 5 980 €) permettant dedécouvrir les coulisses de la soirée aux côtés d’une équipe de tournage d’NRJ.Le règlement des opérations est adressé, à titre gratuit, à toute personne quien fait la demande à l'adresse suivante : E-NRJ jeu Crédit Mutuel - NMA 2009,22 rue Boileau - 75016 Paris. Règlement déposé en l'étude de Maître Manceau,huissier de Justice à Paris 15ème, 130 rue Saint-Charles et disponible surle site www.vip-creditmutuel.fr.

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Du 01/12/08 au 21/12/08