l’offre de monnaie
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M.HOUSSAS1
Thème 2: l’offre de monnaie
1. Qui crée de la monnaie ?
2. Le processus de création monétaire1. Avec réserves intégrales
2. Avec réserves fractionnaires
3. Les contreparties de la création monétaire
4. Les limites à la création monétaire
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3.1. Qui créer de la monnaie ?
Les Banques Centrales
Émission de billets et de pièces
Le Trésor public (banque de l’État)
Crédits à l’État
Les banques commerciales ou banques de second rang
Octroi de crédits
M.HOUSSAS3
3.2. Le processus de création monétaire
Hypothèse : La quantité de monnaie en circulation est représentée par M1 c-à-d le montant total de pièces, de billets et de dépôts à vue.
Pour augmenter la quantité de monnaie, on peut fabriquer plus de pièces et de billets.
Mais l’octroi de prêts par les banques commerciales accroît aussi la quantité de monnaie car elle augmente le montant des dépôts à vue.
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3.2.1. Le processus de création monétaire avec réserves intégrales
Réserves obligatoires = montant de l’argent déposé à la Banque Centrale et que les banques ne peuvent pas prêter.
Réserves intégrales = coefficient de réserve de 100%
Il y a 1000€ de monnaie dans l’économie. Ils sont déposés dans une banque qui ne peut pas les prêter.
Bilan de la banqueActif Passif
Réserves 1000 Dépôts 1000
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3.2.2. Le processus de création monétaire avec réserves fractionnaires
Si le coefficient de réserves est inférieur à 100%, les banques peuvent prêter une partie des dépôts. Ces crédits vont être déposés sur un compte bancaire
Or les dépôts à vue sont de la monnaie
si les dépôts augmentent, alors la masse monétaire augmente
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Exemple : Quantité initiale de monnaie en circulation = 1000 € Coefficient de réserve = 10%
Bilan de la banqueActif Passif
Réserves 100 € Dépôts 1000€
Prêt potentiel
900€
3.2.2. Le processus de création monétaire avec réserves fractionnaires
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Étape 1 : Monsieur A emprunte 900 € pour acheter un logement à monsieur B qui dépose ces 900 € à la banque.
Étape 2 : Monsieur C emprunte 810 € pour acheter une voiture à monsieur D qui les dépose à la banque
Étape 3 : Monsieur E emprunte 729 € pour acheter un ordinateur à l’entreprise F qui les dépose à la banque.
3.2.2. Le processus de création monétaire avec réserves fractionnaires
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Bilan de la banque
Actif Passif
DépartRéserves 100 Dépôt 1000
Prêt potentiel 900
Étape 1
Prêt à A 900 Dépôt de B 900
Réserves 90
Prêt potentiel 810
Étape 2
Prêt à C 810 Dépôt de D 810
Réserves 81
Prêt potentiel 719
Étape 3
Prêt à E 719 Dépôts de F 719
Réserves 71,9
Prêt potentiel 647,1
… … … … …
Final Réserves 1000 Dépôts 10 000
10%
3.2.2. Le processus de création monétaire avec réserves fractionnaires
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Avec une masse monétaire de 1000 € au départ et un coefficient de réserves de 10%, la création monétaire est au maximum de 9000 €.
Les prêts créent de la monnaieLes remboursements de prêts détruisent de la monnaie
Si les nouveaux prêts consentis sont supérieurs aux remboursements des anciens prêts alors la masse monétaire augmente.
3.2.2. Le processus de création monétaire avec réserves fractionnaires
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3.3. Les contreparties de la création monétaireQuelles sont les décisions économiques qui créent de la monnaie?
Les créances sur l’économieLes prêts accordés par les banques aux agents économiques accroissent la
masse monétaire.Si les nouveaux prêts consentis sont supérieurs aux remboursements des
anciens prêts alors la masse monétaire augmente. Les créances sur le TrésorLes autorisations de découvert de l’État. Les créances sur l’extérieurSi la balance commerciale est excédentaire, la quantité de monnaie en
circulation s’accroît.
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3.3. Les limites à la création monétaire
Les besoins en liquidité des agents non financiers (si pas de demandes d’emprunts alors pas de prêts accordés).
Les besoins des agents en billets.
Les banques doivent conserver sur leur compte à la Banque Centrale de quoi pouvoir fournir les demandes en billet. Cela limite le montant des prêts potentiels.
L’action de la Banque centrale par la politique monétaire.
Prolongement du multiplicateur
La relation entre la monnaie Banque Centrale (somme des billets, B ; et des réserves, R) et la monnaie en circulation (somme des billets, B ; et des dépôts, D) s’appuie sur les comportements des agents non financiers en matière de détention de billets et de pièces (b) et ceux des banques commerciales en matière de réserves obligatoires (r).
Les agents non financiers contraignent les banques commerciales à échanger une partie de leurs avoirs monétaires en comptes courants auprès de la Banque Centrale (plus précisément elles doivent échange leur monnaie banque commerciale contre de la monnaie Banque Centrale) lorsqu’ils souhaitent détenir une partie de leurs encaisses en billets (B = b M),
Les banques commerciales sont contraintes de mettre en réserves une partie de leurs dépôts : R = r D
La monnaie Banque Centrale (MBC) peut s’écrire de la manière suivante : MBC = B + R = bM + rD = bM + r (1-b) M MBC = M [b + r (1-b)]
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Thème 3 la demande de monnaie
Les banques ne créent pas de la monnaie pour le plaisir, mais en réponse à une demande de monnaie. La création monétaire est donc bornée par les besoins de liquidités des agents non financiers, et ces besoins eux-mêmes sont élevés durant les périodes de forte activité, mais réduits dans les périodes de ralentissement de l’activité.
Quels sont les facteurs qui expliquent cette demande ?
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Thème 3 la demande de monnaie
contenu Détention de monnaie dans une optique
transactionnelle Demande de monnaie comme demande d’encaisse (J-
M Keynes) 3. Demande de monnaie et diversification du
patrimoine (Friedman)
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Détention de monnaie dans une optique transactionnelle
La théorie quantitative de la monnaie (I. Fisher) M * V = P *T M: la masse monétaire V: la vitesse de circulation de la monnaie P: le niveau général des prix T le nombre de transactions Cette équation des échanges n’est pas une véritable fonction
de demande. Elle ne traduit pas une encaisse monétaire désirée, mais une encaisse nécessaire pour effectuer les
transactions.
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a- La théorie quantitative de la monnaie (I. Fisher)
selon Fisher, une hausse de la quantité de monnaie ne peut se traduire, à long terme, que par une hausse proportionnelle des prix.
Trois hypothèses sont généralement émises :• La vitesse de circulation est constante à court terme (elle dépend en
fait de la technologie des transactions : cartes de crédit, virements, prélèvements…).
• Le produit réel (Y) rattaché au nombre de transactions (T) est constant à court terme (le niveau de transaction est exogène car fixé dans la sphère réelle).
• Les autorités monétaires maîtrisant parfaitement la masse monétaire .
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b. L’équation de Cambridge (A. Marshall, A.C Pigou)
C’est avec l’Ecole de Cambridge (A. Marshall, A.C Pigou) qu’apparaît pour la première fois la notion de demande de monnaie.
Selon les tenants de cette école, les agents expriment une demande de monnaie (M) proportionnelle au total des ressources
(Y : revenu national réel). Avec P le niveau des prix, et en appelant k cette proportion,
l’équation de Fisher est reformulée de la manière suivante : M = k P Y La partie droite de l’équation (kPY) représente la demande
d’encaisses monétaires dans laquelle k traduit un véritable désir d’encaisses.
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2. Demande de monnaie comme demande d’encaisse (J-M Keynes)
Selon J. M. Keynes, les agents économiques demandent de la monnaie pour trois motifs essentiels- motif de transaction- motif de précaution- motif de spéculation
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La demande de monnaie
Les deux premiers motifs dépendent du revenu « Y »; plus le revenu augmente plus la demande de monnaie pour motifs de transaction et précaution augmente.
Lt = L(Y) avec dL/dY positive
Pour le troisième « de spéculation », il dépende de façon inverse du taux d’intérêt. Plus le taux d’intérêt augmente plus la demande de monnaie spéculative diminue.
Ls = L(i) avec dL/di négative. La demande de monnaie est donc: L(Y, i) = Lt + Ls
3. Demande de monnaie et diversification du patrimoine (Friedman)
La demande de monnaie dépend de trois séries de variables : la richesse totale détenue (W) sous toutes ces formes que l’on
approxime par le concept de revenu permanent (Yp) ; le prix et le taux de rendement de chaque forme de détention
de la richesse déterminant Les possibilités de substitution entre les différents actifs ; les
goûts et les préférences des détenteurs de richesses.
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