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Livret d’accompagnement pour la mise en place d’APPRENDRE à PORTER SECOURS au collège actualisé en novembre 2013 Académie d’Amiens

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Livret d’accompagnement pour la mise en place

d’APPRENDRE à PORTER SECOURS au collège

actualisé en novembre 2013

Académie d’Amiens

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APPRENDRE à PORTER SECOURS au collège - AMIENS 2

SOMMAIRE Constat...................................................................................................................................... 3 Enjeux ...................................................................................................................................... 3 Mise en œuvre ........................................................................................................................ 3

Organisation dans l’établissement ........................................................................................ 4 Référents dans l’établissement ......................................................................................... 4 Démarches proposées pour initier l’action........................................................................ 5 Partenaires extérieurs ........................................................................................................ 6

Programmation d’Apprendre à Porter Secours................................................................. 7 - 8 Déroulement d’une séance ................................................................................................. 9 Fiches techniques par enseignement .............................................................................. 10

La Protection.......................................................................................................... 11

L'alerte ................................................................................................................... 12

L'alerte et protection des populations .................................................................... 13

La victime se plaint après un traumatisme ............................................................. 14

La victime présente une hémorragie ................................................................ 15 -16

La victime présente une plaie simple...................................................................... 17

La victime présente une plaie grave....................................................................... 18

La victime présente une brûlure simple .................................................................. 19

La victime présente une brûlure grave ................................................................... 20 cas particuliers .............................................................................................. 21

Obstruction des voies aériennes par un corps étranger, obstruction partielle ......... 22 Les claques dans le dos................................................................................ 23 Compressions abdominales, compressions thoraciques ............................... 24 Obstruction totale des voies aériennes chez le nourrisson............................ 25

La victime se plaint d’un malaise............................................................................ 26

La victime a perdu connaissance, LVA................................................................... 27 Position Latérale de Sécurité ................................................................. 28 - 29

La Victime ne respire pas................................................................................ 30 - 31 Les compressions thoraciques ..................................................................... 32 Les insufflations ............................................................................................ 33 La défibrillation.............................................................................................. 34 Cas particuliers ............................................................................................. 35

Obtention du PSC1 Document de suivi APS..................................................................................................... 36 PSC1 à l ’issue d ’un parcours complet APS .................................................................. 37

Textes de référence................................................................................................................ 38

Bibliographie / Outils pédagogiques ................................................................................... 39

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Constat Pour certains établissements scolaires, le projet “ Apprendre à Porter Secours ” existait mais n’a pu être pérennisé car il reposait sur la volonté d’une personne et non sur une politique de formation d’établissement. Il convient de définir les enjeux de cette formation ainsi que les modalités de mise en œuvre.

Enjeux

• Développer chez les élèves une véritable éducation à la responsabilité

• Permettre un changement de comportement durable

• Garantir l'apprentissage des gestes élémentaires de survie à pratiquer en attendant l'arrivée des secours organisés.

Mise en œuvre dans le cadre du dispositif CESC :

Une éducation à la responsabilité se construit nécessairement de manière progressive durant le cursus scolaire de l'élève. Elle doit impérativement tenir compte du développement cognitif et psychomoteur de l'enfant et des étapes de son accès à l'autonomie. L’élève a bénéficié dès l’école primaire de l’apprentissage des gestes élémentaires de secours, certaines compétences seront déjà acquises et ne constitueront donc que des révisions en 6e. Apprendre à Porter Secours peut faire l’objet d’un thème abordé lors de la journée d’accueil des CM2 dans le cadre de la liaison CM2/6e.

Au collège, les contenus disciplinaires offrent un point d'ancrage pour construire une éducation à la sécurité, une culture du risque et une connaissance des acteurs du secours qui développe une conscience de la responsabilité individuelle et collective.

Le contenu de la formation aux premiers secours est conforme aux Recommandations relatives à l’unité d’enseignement “Prévention et Secours Civiques de niveau 1” édité par le ministère chargé de la sécurité civile. Il s'appuie sur les recommandations scientifiques nationales et internationales. La formation doit être planifiée en début d'année scolaire. “Au collège, l'élève bénéficie de la formation appropriée jusqu'à l'obtention de l'attestation de formation aux premiers secours” 1, PSC1 depuis 2008. Il convient de bien différencier le programme “Apprendre à Porter Secours“ de la formation PSC1 : - Le programme Apprendre à porter secours est mis en œuvre au sein des différentes disciplines. Il se présente sous forme de modules, de l’école maternelle au collège, avec des phases de découvertes et de réactivations. Les apprentissages sont progressifs et adaptés au développement de l’enfant en utilisant des situations de complexité croissante. Il ne s’agit pas d’une nouvelle discipline mais d’une compétence transversale à construire par l’enseignant et à intégrer dans son programme. - La formation PSC1 est réalisée par un formateur en prévention et secours civiques durant 9 heures. Tous les enseignants et personnels formés aux premiers secours ainsi que les personnels de la mission de promotion de la santé en faveur des élèves peuvent intervenir dans le programme. Cette formation peut avoir lieu en cours d’Education Physique et Sportive, de

1 Circulaire n°2006-085 du 24 mai 2006

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Sciences de la Vie et de la terre, d’éducation civique, de langues … mais aussi dans le cadre de l’accompagnement éducatif ou du temps consacré à la santé et à la citoyenneté. Une fiche personnalisée suivra chaque élève durant sa formation “premiers secours” au collège. Lorsque l’élève a participé à toutes les séances, étudié toutes les parties, il lui sera possible de finaliser cette formation par une séance complémentaire de 4 heures avec un formateur en prévention et secours civiques qui délivrera, ou non, le PSC1. Conclusion • Formation Apprendre à Porter Secours sur toute la scolarité par l’ensemble de la communauté éducative ;

• PSC1 en 4 heures, par groupes de 10 élèves maximum, si APS en amont ;

• PSC1 délivré par un formateur en prévention et secours civiques.

Organisation dans l’établissement

Cette organisation est sous l’autorité du chef d’établissement qui élabore et coordonne un plan de formation Apprendre à Porter Secours. Il identifie un référent santé ainsi qu’un référent pédagogique dans son établissement. Cette organisation fera l’objet d’une présentation au conseil d’administration. Ces référents sont des interlocuteurs privilégiés, des personnes ressources. Ils élaborent ensemble le programme APS en favorisant la concertation. Leurs missions

Référent santé : l’infirmière du collège peut intervenir plus particulièrement sur les mises en situation plus techniques telles que :

• La victime a perdu connaissance

• La victime ne respire pas

C’est donc une personne ressource potentielle (formateur en prévention et secours civiques ou non) pour intervenir, mais aussi former et aider les enseignants sur ces deux modules dans le programme APS.

Référent pédagogique : un enseignant réunit une équipe pédagogique, élabore et favorise la mise en œuvre du programme APS par un travail collectif. Il est attentif à la continuité des apprentissages, coordonne les interventions de tous les partenaires, met en place une stratégie pédagogique, intervient auprès des élèves.

Actions communes des deux référents - assurer le suivi des fiches d’évaluation individuelles ; - élaborer un bilan annuel des actions ; - mettre en évidence les difficultés rencontrées et les progrès réalisés ; - réajuster le projet si nécessaire.

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Démarches proposées pour initier l’action :

Le référent santé et le référent pédagogique élaborent en concertation avec l’équipe pédagogique et sous l’autorité du chef d’établissement le programme APS. Un maximum d’enseignants doit être formé aux gestes de premiers secours, en particulier au PSC1. Des formations continues et/ou des révisions des gestes et conduites à tenir en fonction des parties traitées par les intervenants seront régulièrement organisés. Il est important que les enseignants impliqués aient connaissance des supports pédagogiques et du matériel nécessaire aux formations : - les fiches techniques pour accompagner leur intervention auprès des élèves ; - une coupe de tête, papier ou maquette PVC ; - les supports papier tel que des adresses, fiches scénarios, fiches d’évaluation … - les recommandations relatives à l’unité d’enseignement PSC1, les Référentiels Internes de Formation et de Certification “PSC1“. - une clef USB sur lesquelles peuvent figurer des scènes d’accidents, le signal d’alerte aux

populations … - le petit matériel de simulation : téléphones, foulards, sacs plastiques, couteau neutralisé,

matériel électrique neutralisé, fausse prise … - le maquillage : le sang artificiel, le plasto nat, les fards (pâleur, rouge, noir) ; - les mannequins adulte, enfant et bébé, les peaux de visage en nombre suffisant pour

que chaque participant à une formation puisse avoir le sien, le défibrillateur de formation, ainsi que les consommables qui les accompagnent : les sacs d’insufflations, les électrodes, le solvant permettant de nettoyer le torse du mannequin après utilisation, les piles pour le défibrillateur, un filet qui permet de laver les peaux de visage en machine à laver en limitant leur usure.

Chaque élève disposera d’un livret dans lequel les enseignants indiqueront les séquences suivies par l’élève. En classe de 3e, le formateur en prévention et secours civiques valide les compétences acquises par l ‘élève. Plus les acquis seront conséquents et plus le temps d’intervention du formateur en prévention et secours civiques pourra être réduit (4 heures minimum). Le nombre d’élève ne dépassera pas 10 pour un formateur qui se doit de les évaluer lors de séquences d’apprentissage et de cas concrets.

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Intervention des partenaires extérieurs :

Une “charte de qualité pour les partenaires intervenant sur le thème de la prévention et de l’éducation à la santé et à la citoyenneté auprès des écoles, des collèges, lycées”2 définit le cadre d’intervention de ces partenaires.

Ces partenaires forment les citoyens au PSC1, ils interviendront essentiellement dans les lycées.

A l’école primaire et au collège : “Apprendre à Porter Secours” dés l’école maternelle est un enjeu de santé publique, mais au delà c’est un véritable enjeu d’éducation et de citoyenneté 3

Au collège, il ne s’agit pas de secourisme mais d’une éducation à la santé, par l’acquisition de compétences transversales. Elles sont désormais inscrites dans le livret personnel de compétences, compétence 6 : respecter des comportements favorables à sa santé et sa sécurité. Le dispositif APS, spécifique à l’éducation nationale, sera dispensé par les enseignants. A titre transitoire, tant qu’il n’y aura pas un formateur en prévention et secours civiques par établissement, un moniteur d’un autre établissement (mutualisation des moniteurs) ou d’une association ou organisme habilité pourra intervenir selon les principes énoncés par la charte. Ceci, afin de permettre la formation des élèves de 3e en priorité ceux s’orientant vers une voie professionnelle.

2 Charte de qualité pour les partenaires intervenant sur le thème de la prévention et de l’éducation à la santé et à la citoyenneté auprès des écoles, collèges, lycées : Charte_CESC.pdf 3 “Porter Secours de la maternelle au collège” Guide de l’enseignant - Christine Ammirati et Rémi Gagnayre, et “Guide Repères Apprendre à Porter Secours”

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Exemple de programmation d’Apprendre à Porter Secours

La Protection, l’Alerte 6ème 5ème 4ème 3ème Se protéger d'une situation dangereuse Ed civique, français Connaître les n° d’alerte Ed civique, français LV1 LV2 Connaître le principe d’un dégagement d'urgence EPS Le signal d’alerte aux populations Education civique

Intervention d’un formateur PSC1

La victime se plaint d’un traumatisme

Reconnaître et agir face à un traumatisme des os et articulations EPS Intervention d’un

formateur PSC1

La victime présente une hémorragie

Identifier un saignement abondant Technologie Réaliser une compression manuelle directe Technologie Réaliser un pansement compressif Technologie Le saignement par le nez et les autres hémorragies Technologie

Intervention d’un formateur PSC1

La victime présente une plaie

Respecter les règles d'hygiène face à une plaie simple Arts Plastiques Reconnaître une plaie grave EPS Mettre en position d'attente une victime d’une plaie grave EPS

Intervention d’un formateur PSC1

La victime présente une brûle

Reconnaître et arroser une brûlure simple Arts Plastiques Réaliser la conduite à tenir face à une brûlure grave Technologie, Chimie Indiquer les gestes adaptés à chaque type de brûlure Technologie, Chimie

Intervention d’un formateur PSC1

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Obstruction des voies aériennes par un corps étranger

Reconnaître et agir face à une obstruction partielle Ed musicale, SVT Reconnaître une obstruction totale des voies aériennes Ed musicale, SVT Réaliser les claques dans le dos Ed musicale, SVT Réaliser les compressions abdominales SVT, infirmier Réaliser les compressions thoraciques : adulte obèse, femme enceinte

Ed musicale, SVT

Intervention d’un formateur PSC1

La victime présente un malaise

Identifier un malaise SVT, EPS, infirmier Mettre au repos et appeler le 15 SVT, EPS, infirmier

Intervention d’un formateur PSC1

La victime a perdu connaissance

Reconnaître la perte de connaissance SVT, EPS, infirmier

Basculer la tête en arrière SVT, EPS, infirmier Reconnaître une victime qui respire SVT, EPS, infirmier Mettre en position latérale de sécurité SVT, EPS, infirmier

Intervention d’un formateur PSC1

La victime ne respire pas 6ème 5ème 4ème 3ème Reconnaître l'absence de ventilation et alerter SVT, EPS, infirmier

Réaliser des compressions thoraciques SVT, EPS, infirmier

Réaliser des insufflations SVT, EPS, infirmier

Mettre en œuvre le DAE SVT, EPS, infirmier

Réaliser les gestes adaptés sur l'enfant et le nourrisson SVT, infirmier

Intervention d’un formateur PSC1

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Déroulement d'une séance Pour chaque thème abordé, nous vous proposons d'utiliser les étapes suivantes, selon une méthode de découverte : 1. Présentation du thème : annonce orale ou écrite du sujet traité. 2. Présentation de l'objectif : reconnaître les signes de ... et agir pour éviter l'aggravation. L'énoncé de l'objectif de la séquence permet de cibler l'attention de l'apprenant. Il décrit la situation mais pas le geste attendu pour laisser la place à la phase de découverte. 3. Mise en place d'une situation réelle ou évocation du geste : Exploration des connaissances antérieures et des représentations. Recherche d'indices, de signaux qui impliquent une action. La justification des signes trouvés par les apprenants permet d'établir des liens avec des connaissances antérieures. Synthèse par l'enseignant. 4. Identification des risques liés à la situation Permet le passage de l'intention à l'action car que la nécessité d'intervenir est comprise. Synthèse par l'enseignant. 5. Découverte du geste technique par essai-erreur, en dégageant le principe du geste Le questionnement du formateur permet : - la compréhension de l’objectif du geste et son principe, - la découverte du geste par essai-erreur, - la réflexion des apprenants. Cette étape permet à l'apprenant de raisonner pour comprendre l'objectif et le principe du geste en essayant concrètement de le réaliser, guidé par le groupe et le questionnement adapté du formateur. Synthèse par l'enseignant. 6. Démonstration en temps réel de l'action de secours par le formateur Visualisation de la prise en charge complète (référence) : - chronologie des actions de la protection, l’alerte … jusqu’à la surveillance, - qualité du geste, - vitesse à laquelle est effectuée l’action, - durée totale de la prise en charge. 7. Répétition du geste par les apprenants - Les élèves refont les gestes en se groupant par 3 : victime, sauveteur, observateur. - Permet l’appropriation de la gestuelle (importance de la quantité de pratique). La

verbalisation peut favoriser la mise en évidence des causes des difficultés rencontrées. 8. Application en situation simulée en variant les contextes, avec effet de surprise Permet l’évaluation de la gestuelle et du comportement (protection, alerte, gestuelle propre à la détresse). La multiplicité des mises en situation favorise le transfert des connaissances.

AGIR : Apprendre un Geste en Intégrant le Raisonnement. D’après Ch Ammirati, R Gagnayre, C Amsallem, Ch Boyer, JM Mercieca

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Les fiches ci-dessous sont une aide à la mise en place de séances APS mais ne peuvent en aucun cas remplacer une formation

"Prévention et Secours Civiques de niveau 1" ou se substituer aux Recommandations de la Direction Générale de la Sécurité Civile et

de la Gestion des Crises relatives à l’unité d’enseignement “Prévention et Secours Civiques de niveau 1”

Elles ont été élaborées essentiellement à partir des recommandations de la DGSCGC relatives à l’unité d’enseignement

“Prévention et Secours Civiques de niveau 1”et du livre de Christine Ammirati et Rémi Gagnayre “Porter Secours de la

maternelle au collège” Guide de l’enseignant aux éditions Maloine (2ème édition)

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La Protection

Une victime, le sauveteur ou toute autre personne menacée par un danger doivent en être protégés, notamment du suraccident. Objectif : Etre capable de supprimer ou écarter un danger pour assurer sa propre protection, celle de la victime ou de toute autre personne. Risque : Suraccident

� Le sauveteur, lorsqu’il peut agir sans risque pour sa propre sécurité doit immédiatement supprimer ou écarter le danger de façon permanente.

� Si nécessaire, cette première mesure est complétée en délimitant clairement et largement la zone de danger, de façon visible, afin d’éviter toute intrusion dans la zone. Cette délimitation se fait en utilisant tous les moyens matériels à disposition ainsi que le concours des personnes aptes aux alentours.

Le dégagement d'urgence : Lorsque la victime ne peut se soustraire d’elle-même à un danger réel, immédiat et non contrôlable, un dégagement d’urgence peut être alors réalisé par le sauveteur. Cette manœuvre peut être dangereuse pour la victime ou lui-même. Elle doit donc rester exceptionnelle. Le dégagement d’urgence de la victime doit alors permettre de placer celle-ci dans un endroit suffisamment éloigné du danger et de ses conséquences. Aucune technique n’est imposée lors de la réalisation d’un dégagement d’urgence. Toutefois, lors de sa réalisation, le sauveteur s’engage par le cheminement le plus sûr et le plus rapide seulement si la victime est visible, facile à atteindre et que rien ne gêne son dégagement. Il assure son extraction en fonction de ses capacités.

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L'alerte

L’alerte consiste à informer un service d’urgence de la présence d’une ou plusieurs victimes affectées par une ou plusieurs détresses ainsi que l’assistance qui leur est apportée. Elle doit être transmise par le sauveteur ou un témoin dès lors que la situation présente des risques ou qu’une vie est en danger. Elle doit être rapide et précise afin de diminuer au maximum les délais de mise en œuvre de la chaîne de secours et de soins. Elle doit être réalisée après une évaluation rapide de la situation et des risques et une éventuelle mise en sécurité des personnes, auprès d’un numéro d’urgence (gratuit) :

• Le 15 : numéro d’appel des SAMU, en charge de la réponse médicale, des problèmes urgents de santé et du conseil médical ;

• Le 18 : numéro d’appel des sapeurs-pompiers, en charge des secours d’urgence aux personnes, des secours sur accidents, incendies ; • Le 112 : numéro d’appel unique pour l’ensemble des services de secours (interconnexion) afin de permettre un gain de temps dans la transmission des informations. Il ne se substitue pas aux autres numéros d’urgence, mais présente l’avantage d’être commun à l’ensemble du territoire de l’Union Européenne.

Les secours peuvent conserver l’appelant au téléphone pour le conseiller ou le guider dans l’exécution de gestes, jusqu’à leur arrivée.

Conduite à tenir :

� contacter un service d’urgence à l’aide du moyen le plus adapté :

• téléphone fixe ou portable

• borne d’appel ; • cabine téléphonique…

� transmettre les informations minimales :

• le numéro du téléphone ou de la borne d’où l’on appelle ;

• la nature du problème : maladie, accident…

• la localisation très précise de l’événement.

� répondre aux questions posées par les services de secours ; � appliquer les consignes données ; � raccrocher sur les instructions de l’opérateur.

Lorsque l’alerte est transmise par un témoin, il convient :

• avant l’alerte, de s’assurer qu’il possède tous les éléments ;

• après l’alerte, de vérifier qu’il a correctement exécuté l’action.

Qu’est-ce que le SAMU – Centre 15 ?

Le SAMU - Service d’Aide Médicale Urgente - est un service hospitalier qui reçoit 24 heures sur 24 les appels d’urgence pour les malades, les blessés et les femmes enceintes. Dans un premier temps, ces appels sont pris en charge par un Assistant de Régulation Médicale qui recueille rapidement les éléments nécessaires à la prise en charge du patient : adresse, lieu de l’accident et motif de l’appel... Selon l’objet de l’appel et le degré de gravité, il oriente l’appelant vers le médecin régulateur urgentiste ou vers le médecin régulateur généraliste (parfois le médecin urgentiste remplit ces deux fonctions). Dans un second temps, le médecin régulateur interroge brièvement pour préciser le diagnostic de gravité de la situation.

Selon la nature de l’urgence, le médecin régulateur choisit la réponse la plus adaptée :

• simple conseil médical

• appel au médecin traitant ou au médecin généraliste le plus proche

• envoi d’un véhicule de transport sanitaire : ambulance, pompiers

• déclenchement des équipes médicales et véhicule de réanimation du Service Mobile d’Urgence et de Réanimation - SMUR - pour les cas les plus graves.

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Alerte et protection des populations

Principes d’organisation : L’alerte aux populations est une mesure exceptionnelle dont l’efficacité repose sur une connaissance préalable des risques particuliers auxquels les populations s’exposent.

C’est la diffusion d’un signal destiné à avertir les individus d’un danger imminent ou d’un événement grave, en train de se produire et qui est susceptible de porter atteinte à leur intégrité physique. Il se compose de 2 codes distincts :

• le signal d’alerte (SNA) : variation du signal sur 3 cycles successifs d’1 minute et 41 secondes ;

• le signal de fin d’alerte : signal continu de 30 secondes. Le déclenchement d’un signal national d’alerte appelle la population à se mettre immédiatement à l’abri et à se confiner. En cas de besoin, Radio France et France Télévisions diffusent des messages afin d’informer les population sur la nature de l’événement et délivrent des consignes précises de comportement à adopter. Dès le déclenchement du signal national d’alerte et jusqu’au signal de fin d’alerte :

� se mettre à l’abri, de préférence dans un local clos ; � se confiner :

• fermer les portes et fenêtres

• calfeutrer les portes, les fenêtres et les bouches d’aération ;

• arrêter les systèmes de ventilation ou de climatisation ; � s’informer sur le situation en écoutant la radio sur des stations du réseau de Radio

France ou en regardant la télévision sur une des chaînes du réseau de France Télévisions.

Risques particuliers : Il existe des risques particuliers : chimique, radioactifs… pour lesquels des systèmes d’alerte adaptés sont mis en place afin de prévenir les populations concernées. Seuls les dispositifs d’alerte propres aux aménagements hydrauliques émettent un signal distinct en cas de danger : corne de brume. Il s’agit alors d’un signal d’évacuation.

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La victime se plaint après un traumatisme

Définition : Les atteintes traumatiques sont des lésions des os (fractures) ou des articulations (entorses ou luxations). Les lésions des organes ou de la peau seront traitées dans un autre chapitre. Signes : Elles peuvent provoquer immédiatement une douleur vive, une difficulté ou une impossibilité de bouger, éventuellement accompagnées d’un gonflement ou d’une déformation de la zone atteinte. Lorsque le choc se situe au niveau de la tête, du thorax ou de l’abdomen, une atteinte des organes sous-jacents est toujours possible et peut se révéler secondairement par d’autres signes : perte de connaissance, maux de tête persistants, vomissements, agitation, somnolence, douleur abdominale… Lorsque le choc se situe au niveau de la colonne vertébrale, une atteinte de la moelle épinière est possible (douleur du dos ou de la nuque). Causes : Ils peuvent être le résultat d’un coup, d’une chute ou d’un faux mouvement et peuvent atteindre toutes les parties du corps. Risques : • complications neurologiques : paralysie, trouble de la conscience ou perte de

connaissance ;

• gêne ou détresse respiratoire ;

• détresse circulatoire. Objectifs : • Etre capable de reconnaître une victime consciente qui présente un traumatisme ;

• Eviter l’aggravation. Principes d’action : • Ne pas mobiliser la victime.

1. La victime est consciente et présente immédiatement des signes :

� conseiller fermement de ne pas mobiliser la partie atteinte ; � alerter les secours et appliquer leurs consignes ; � protéger de la chaleur, du froid ou des intempéries ; � la surveiller et lui parler régulièrement.

2. La victime est consciente ; en l’absence de signes immédiats :

� la surveiller régulièrement ou s’assurer de sa surveillance par une personne de son entourage ;

� si elle perd connaissance, adopter la conduite à tenir face à une perte de connaissance ;

� si un autre signe apparaît secondairement, adopter la conduite à tenir face à un malaise ;

� en cas de doute, demander un avis médical.

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La victime présente une hémorragie

Définition - Signes : Une hémorragie est une perte de sang prolongée qui provient d’une plaie ou d’un orifice naturel et qui ne s’arrête pas spontanément. Elle imbibe de sans un mouchoir de tissu ou de papier en quelques secondes.

Un saignement dû à une écorchure, une éraflure ou une abrasion cutanée qui s’arrête spontanément n’est pas une hémorragie.

Le plus souvent, il est facile de constater une hémorragie mais elle peut être masquée par la position de la victime ou un vêtement particulièrement absorbant (manteau, blouson...). Causes : L’hémorragie est généralement secondaire à une plaie, un traumatisme ou une maladie. Risques : Les risques d’une perte abondante ou prolongée de sang sont :

• pour la victime : une détresse circulatoire ou un arrêt cardiaque par la diminution importante de la quantité de sang dans l’organisme ;

• pour le sauveteur : d’être infecté par une maladie transmissible s’il présente des effractions cutanées ou en cas de projection sur les muqueuses (bouche, yeux).

Objectifs : • être capable de reconnaître une victime qui présente un saignement abondant ;

• être capable d'arrêter ou limiter la perte de sang de la victime et retarder l’installation d’une détresse qui peut entraîner la mort.

Principes d’action : Comprimer les vaisseaux sanguins pour arrêter le saignement.

1. La victime présente une plaie qui saigne abondamment :

� appuyer fortement sur l’endroit qui saigne avec un gant, un linge propre, un plastique afin d'éviter d'être en contact avec le sang de la victime ;

� allonger la victime afin de maintenir l’irrigation du cerveau ; � faire alerter le 15 ; � protéger la victime contre la chaleur, le froid ou les intempéries.

Si le sauveteur doit se libérer, il remplacera la compression manuelle par un pansement compressif : une épaisseur de tissu propre recouvrant complètement la plaie sera fixée par une bande élastique ou un lien large assez long pour serrer suffisamment et maintenir l’arrêt du saignement.

Le remplacement de cette compression est impossible lorsque l’endroit qui saigne est situé au niveau du cou, de la tête, du thorax ou de l’abdomen.

La compression locale : points clés

Elle doit être : o suffisante pour arrêter le saignement ; o permanente.

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2. La victime saigne du nez

� l’asseoir tête penchée en avant ; � lui demander de se moucher vigoureusement ; � lui demander de comprimer ses narines, avec les doigts, durant 10 minutes sans

relâcher ; � demander un avis médical si :

• le saignement ne s’arrête pas ou se reproduit

• le saignement survient après une chute ou un coup

• la victime prend des médicaments, en particulier ceux qui augmentent les saignements.

3. La victime vomit ou crache du sang

Il s’agit d’un signe pouvant traduire une maladie grave nécessitant une prise en charge médicale.

� installer la victime dans la position : - où elle se sent le mieux si elle est consciente - allongée, en position stable sur le côté si elle a perdu connaissance ; � alerter les secours ; � conserver les vomissements ou les crachats, si possible, pour les donner aux

services de secours ; � surveiller en permanence.

4. Autres hémorragies

En présence d’une victime qui perd du sang par un orifice naturel (sauf le nez) et de façon inhabituelle :

� allonger la victime ; � demander un avis médical et appliquer les consignes.

5. En cas d’aggravation :

� contacter le centre 15 pour signaler l’aggravation ; � pratiquer les gestes qui s’imposent si la victime a perdu connaissance.

6. En cas de contact avec le sang d’une victime :

� ne pas porter les mains à la bouche, au nez ou aux yeux ; � ne pas manger avant de s’être lavé les mains et de s’être changé ; � retirer les vêtements souillés de sang le plus tôt possible après la fin de l’action de

secours : � se laver les mains ou toute zone souillée par le sang de la victime : � se désinfecter : gel hydro-alcoolique, dakin … � demander un avis médical, sans délai si le sauveteur présente une plaie, même

minime, ayant été souillée ou s’il a subi une projection sur le visage.

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La victime présente une plaie simple

Définition - Signes : La plaie est une lésion de la peau, revêtement protecteur du corps, avec une atteinte possible des tissus sous la peau. La plaie simple est une petite coupure superficielle ou une éraflure saignant peu. Causes : La plaie est généralement secondaire à un traumatisme, elle est provoquée par une coupure, une éraflure ou une piqûre. Risques : Elle peut être à l’origine d’une infection secondaire dont la plus grave est le tétanos. Le tétanos est une maladie très grave, parfois mortelle. Seule la vaccination antitétanique, effectuée tous les 10 ans chez l’adulte ou 5 ans chez l’enfant, protège de cette maladie. Objectifs :

• être capable de reconnaître une plaie simple ; • soulager, éviter l’infection.

Principes d’action : Le sauveteur doit identifier la gravité de la plaie afin d’adopter la conduite à tenir adaptée.

� se laver les mains avec de l'eau et du savon ; � nettoyer la plaie en rinçant abondamment à l'eau courante, avec ou sans savon (afin

d'éliminer les germes qui pourraient provoquer une infection), en s’aidant d’une compresse si besoin pour enlever les souillures ;

� protéger par un pansement adhésif ; � vérifier l’existence d’une vaccination antitétanique en cours de validité ; � consulter un médecin en l’absence de vaccination antitétanique valide ou en cas

d’apparition dans les jours qui suivent de fièvre, d’une zone chaude, rouge, gonflée ou douloureuse.

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La victime présente une plaie grave

Définition - Signes : La plaie est une lésion de la peau, revêtement protecteur du corps, avec une atteinte possible des tissus sous la peau. La plaie est grave du fait :

• d’une hémorragie associée ;

• d’un mécanisme pénétrant : objet tranchant ou perforant, morsures, projectiles…

• de sa localisation : thoracique, abdominale, oculaire ou proche d’un orifice naturel ;

• de son aspect : déchiqueté, écrasé… Causes : La plaie est généralement secondaire à un traumatisme, elle est provoquée par une coupure ou une morsure. Risques : La plaie peut être à l’origine d’une aggravation immédiate de l’état de la victime par hémorragie ou par défaillance de la respiration. Objectifs :

• être capable de reconnaître une plaie grave ; • soulager, éviter l’aggravation.

Principes d’action : Le sauveteur doit identifier la gravité de la plaie afin d’adopter la conduite à tenir adaptée.

� Ne jamais retirer le corps étranger : couteau, morceau de verre … afin d’éviter toute aggravation de la lésion ou du saignement ;

� Installer immédiatement la victime en position d’attente :

• assise en présence d’une plaie au thorax : afin de faciliter la respiration ;

• allongée, jambes fléchies en présence d’une plaie de l’abdomen : pour relâcher les muscles de l’abdomen et diminuer la douleur. La position allongée permet de prévenir les détresses et d’éviter les complications.

• allongée, yeux fermés en demandant de ne pas bouger la tête en présence d’une plaie de l’œil : permet de limiter les risques d’aggravation de la lésion de l’œil ;

• allongée dans tous les autres cas.

� protéger la victime de la chaleur, du froid ou des intempéries ; � appeler les secours et appliquer les consignes ; � réconforter la victime en lui parlant régulièrement et en lui expliquant ce qui se passe ; � surveiller la victime.

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La victime présente une brûlure simple Définition - Signes : La brûlure est une lésion de la peau, des voies aériennes ou digestives. Elle est simple lorsqu’il s’agit :

• de rougeurs de la peau chez l’adulte ;

• d’une cloque dont la surface est inférieure à celle de la moitié de la paume de la main de la victime.

Causes : La brûlure peut être provoquée par la chaleur, des substances chimiques, le frottement. Risques :

• une douleur sévère ;

• des conséquences plus tardives comme l’infection. Objectifs :

• être capable de reconnaître une victime qui présente une brûlure simple ;

• éviter l’extension de la brûlure et soulager la douleur. Principes d’action : Refroidir la surface brûlée le plus rapidement possible.

� refroidir la surface brûlée par ruissellement d’eu du robinet tempérée (15 à 25°) au

plus tard dans les 30 minutes suivant la brûlure : afin de stopper l’action de la chaleur et soulager ;

� en parallèle, retirer les vêtements s’ils n’adhèrent pas à la peau ; � évaluer la gravité de la brûlure ; � face à une brûlure simple, poursuivre le refroidissement jusqu’à disparition de la

douleur ; � ne jamais percer les cloques ; � protéger les cloques par un pansement stérile ; � demander un avis médical en l’absence de vaccination antitétanique valide, s’il s’agit

d’un enfant ou d’un nourrisson ou en cas d’apparition dans les jours qui suivent de fièvre, d’une zone chaude, rouge, gonflée ou douloureuse.

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La victime présente une brûlure grave

Définition - Signes : La brûlure est une lésion de la peau, des voies aériennes ou digestives. Elle est grave dès lors que l’on est en présence :

• d’une ou plusieurs cloques dont la surface est supérieure à celle de la moitié de la paume de la main de la victime ;

• d’une destruction plus profonde : aspect blanchâtre ou noirâtre parfois indolore ; associée souvent à des cloques et à une rougeur plus ou moins étendue ;

• localisations particulières : le visage ou le cou, les mains, les articulations ou au voisinage des orifices naturels (les brûlures de la bouche et du nez feront toujours craindre la survenue rapide d’une difficulté respiratoire)

• d’une rougeur étendue de la peau chez l’enfant : un coup de soleil généralisé par ex.

• d’une brûlure d’origine électrique ou radiologique. Causes : La brûlure peut être provoquée par la chaleur, des substances chimiques, l’électricité, le frottement ou des radiations. Risques :

• un danger immédiat comme une défaillance circulatoire si la brûlure est étendue, ou respiratoire lors d’une brûlure au visage, au cou ou consécutive à l’inhalation de fumée ;

• une douleur sévère ;

• des conséquences retardées comme l’infection, les séquelles fonctionnelles ou esthétiques.

Objectifs :

• être capable de reconnaître une victime qui présente une brûlure grave ;

• éviter l’extension de la brûlure et soulager la douleur. Principes d’action : refroidir la zone brûlée.

� refroidir la surface brûlée par ruissellement d’eu du robinet tempérée (15 à 25°) au

plus tard dans les 30 minutes suivant la brûlure : afin de stopper l’action de la chaleur et soulager ;

� en parallèle, retirer les vêtements s’ils n’adhèrent pas à la peau ; � évaluer la gravité de la brûlure ; � face à une brûlure grave, alerter les secours ; � poursuivre le refroidissement selon les consignes données ; � installer en position adaptée, après refroidissement : allongée en général ou assise

en cas de gêne respiratoire ; � protéger si possible par un drap propre, sans recouvrir la partie brûlée ; � surveiller continuellement.

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Cas particuliers : 1. Brûlures par produits chimiques

• arroser immédiatement et abondamment à l’eau courant tempérée l’ensemble du corps en cas de projection sur les vêtements ou la peau ; l’œil s’il est atteint en veillant à ce que l’eau de lavage ne coule pas sur l’autre œil ;

• ôter les vêtements imbibés de produit, en se protégeant ;

• ne pas faire vomir ou boire en cas d’ingestion de produit chimique ;

• conserver l’emballage du produit en cause ;

• contacter le centre 15 et appliquer leurs consignes. 2. Brûlures électriques

• ne jamais toucher la victime avant la suppression du risque ;

• arroser la zone visiblement brûlée à l’eau courante tempérée ;

• alerter les secours et appliquer les consignes. 3. Brûlures internes par inhalation

• placer la victime en position assise si elle a du mal à respirer ;

• contacter le centre 15 et appliquer leurs consignes.

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Obstruction des voies aériennes par un corps étranger

Définition : L’obstruction des voies aériennes est la gêne ou l’empêchement brutal des mouvements de l’air entre l’extérieur et les poumons. Causes : La personne est le plus souvent en train de manger ou, s'il s'agit d'un enfant, en train de jouer avec un objet mis à la bouche.

Risques : mort par asphyxie. L’intervention doit être immédiate. Objectifs :

• identifier une obstruction des voies aériennes chez une personne consciente ;

• désobstruer les voies aériennes si elles son totalement bouchées ;

• empêcher toute aggravation en cas d’obstruction partielle. Principes d’action : L’action du sauveteur doit permettre de désobstruer les voies aériennes si elles sont totalement bouchées ; d’empêcher toute aggravation en cas d’obstruction partielle.

Obstruction partielle

Signes : La victime :

• peut parler ou crier ;

• tousse vigoureusement ;

• respire, parfois avec un bruit surajouté. La respiration reste efficace. En présence d’une victime présentant une obstruction partielle : � ne jamais pratiquer de technique de désobstruction ; � installer la victime dans la position où elle se sent le mieux ; � encourager à tousser ; � demander un avis médical et appliquer les consignes ; � surveiller attentivement la victime. SI l’obstruction devient totale, il convient d’appliquer la conduite à tenir adaptée.

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Désobstruction par la méthode des claques dans le dos

Signes : La victime :

• ne peut plus parler, crier, tousser ou émettre aucun son ;

• garde la bouche ouverte ;

• s’agite, devient rapidement bleue puis perd connaissance. La respiration n’est plus efficace. Principe du geste : provoquer un mouvement de toux, débloquer et expulser le corps étranger qui obstrue les voies aériennes.

Les claques dans le dos chez l’adulte

� laisser la victime dans la position où elle se trouve (debout ou assise) ; � se placer sur le côté et légèrement en arrière de la victime ; � soutenir le thorax avec une main afin d’éviter qu’elle ne tombe ; � pencher vers l’avant la victime : afin d'éviter que le corps étranger ne s'enfonce plus bas � donner 1 à 5 claques vigoureuses dans le dos, entre les deux omoplates avec le talon de

la main ouverte : afin de provoquer un mouvement de toux, de débloquer et d’expulser le corps étranger.

Les claques dans le dos chez l’enfant (de 1an à 8 ans) :

� s’asseoir ; � basculer l’enfant sur sa cuisse, tête vers le bas : afin d'éviter que le corps étranger ne

s'enfonce plus bas � donner 1 à 5 claques vigoureuses dans le dos, entre les deux omoplates avec le talon de

la main ouverte.

En cas d’impossibilité, réaliser la même technique que pour l’adulte.

Les claques dans le dos chez le nourrisson

� coucher le nourrisson à califourchon sur l’avant bras ; � maintenir la tête avec les doigts, de part et d’autre de la bouche, sans appuyer sur la

gorge ; � incliner le nourrisson afin que la tête soit plus basse que le thorax : afin d'éviter que le

corps étranger ne s'enfonce plus bas ; � donner 1 à 5 claques, entre les 2 omoplates avec le talon de la main ouverte.

Si les manœuvres de désobstruction sont efficaces : � installer dans la position où elle se sent le mieux ; � réconforter en lui parlant régulièrement ; � desserrer les vêtements ; � demander un avis médical et appliquer leurs consignes ; � surveiller la victime.

Claques dans le dos : points clés La claque doit être donnée : o Entre les deux omoplates ; o Avec le talon de la main ouverte ; o De façon vigoureuse.

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Désobstruction par la méthode des compressions abdominales

Chez l’adulte ou l’enfant

Cette technique est indiquée en cas d’obstruction totale des voies aériennes par un corps étranger chez un adulte ou un enfant après une série de 5 claques dans le dos inefficace. Principe du geste :: comprimer l’air contenu dans les poumons de la victime afin d’expulser le corps étranger hors des voies aériennes par un effet de “ piston”. Suivant l’importance et la position du corps étranger, plusieurs pressions successives peuvent être nécessaires pour l’expulser. � se placer derrière la victime, contre son dos ; � passer ses bras sous les siens de part et d’autre de la partie supérieure de son

abdomen, � mettre le poing sur la partie supérieure de l’abdomen, au creux de l’estomac, au dessus

du nombril et en dessous du sternum ; � placer l’autre main sur la première pour avoir plus de force, les avant-bras n’appuyant

pas sur les côtes ; � tirer franchement en exerçant une pression vers l’arrière et vers le haut ; � effectuer 1 à 5 compressions, en relâchant entre chacune.

Compressions abdominales : points clés La compression doit être faite : o au creux de l’estomac ; o sans appuyer sur les côtes ; o Vers l’arrière et vers le haut.

Désobstruction par la méthode des compressions thoraciques

Chez l’adulte obèse ou la femme enceinte

Cette technique est indiquée en cas d’obstruction totale des voies aériennes par un corps étranger, chez l’adulte obèse ou la femme enceinte dans les derniers mois de grossesse, lorsqu’il est impossible d’encercler l’abdomen de la victime et après une série de 5 claques dans le dos inefficace. � se positionner derrière la victime ; � placer ses avant-bras sous les bras de la victime et encercler la poitrine de la victime ; � mettre un poing au milieu du sternum, sans appuyer sur la pointe inférieure du sternum ; � placer l’autre main sur la première sans appuyer les avant-bras sur les côtes ; � tirer franchement en exerçant une pression vers l’arrière ; � effectuer de 1 à 5 compressions, en relâchant entre chacune.

Compressions thoraciques : points clés

Les compressions thoraciques doivent être : o au milieu du sternum ; o sans appuyer sur les côtes ; o vers l’arrière.

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Chez le nourrisson (jusqu’à 1an) :

Cette technique est indiquée en cas d’obstruction totale des voies aériennes par un corps étranger, chez un nourrisson, après une série de 5 claques dans le dos inefficace.

� placer l’avant-bras contre le dos du nourrisson, la main soutenant sa tête ; � tourner le nourrisson pour que sa face soit côté ciel ; � placer l’avant-bras sur lequel repose le nourrisson, sur la cuisse du sauveteur. La tête

doit être plus basse que le reste du corps ; � placer la pulpe de 2 doigts d’une main au milieu de la poitrine, sur la moitié inférieure du

sternum ; � effectuer de 1 à 5 compressions profondes et successives en relâchant entre chacune.

Compressions thoraciques : points clés Les compressions thoraciques doivent être : o pratiquées au milieu de la poitrine ; o profondes ;

Répéter le cycle “claques dans le dos“ et “compressions“ jusqu’à l’apparition d’un des signes suivants :

• l’apparition d’une toux, de cris ou de pleurs ;

• la reprise de la respiration ;

• le rejet du corps étranger. Si les manœuvres de désobstruction sont efficaces : � installer dans la position où elle se sent le mieux ; � réconforter en lui parlant régulièrement ; � desserrer les vêtements ; � demander un avis médical et appliquer leurs consignes ; � surveiller la victime.

L’alerte au 15 doit être systématique :

• s’il y a une tierce personne, elle s’effectue immédiatement

• si l’on est seul, elle s’effectue après les manœuvres de désobstruction. Si la victime perd connaissance : � accompagner au sol ; � faire alerter ou alerter les secours ; � réaliser une réanimation cardio-pulmonaire ; � vérifier la présence du corps étranger dans la bouche, à la fin de chaque cycle de

compressions thoraciques. Le retirer prudemment s’il est accessible.

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La victime présente un malaise Définition - Signes : C’ est une sensation pénible traduisant un dysfonctionnement de l’organisme, sans pouvoir en identifier obligatoirement l’origine. Cette sensation, parfois répétitive, peut être fugace ou durable et/ou de survenue brutale ou progressive. La victime, consciente, ne se sent pas bien et présente des signes inhabituels.

Causes : Le malaise peut avoir diverses origines : maladies, intoxications, allergies …

Risques : Certains signes, apparemment sans gravité, peuvent être révélateurs d’une situation pouvant à tout moment entraîner une détresse vitale.

Objectifs : • être capable d’identifier les signes qui imposent un avis médical immédiat du SAMU

• mettre la victime au repos afin d’éviter toute aggravation.

Principes d’action : Le sauveteur doit mettre la victime au repos puis recueillir et transmettre les informations afin d’obtenir un avis médical.

� observer les signes présentés par la victime ; � mettre au repos en position : - allongée le plus souvent possible ; - assise en cas de difficultés à respirer ; - sinon dans la position où elle se sent le mieux � desserrer les vêtement en cas de gêne ; � rassurer la victime en lui parlant régulièrement ; � se renseigner sur son état de santé habituel ; � à sa demande, lui donner : - son traitement éventuel - du sucre en morceaux ; � demander un avis médical et transmettre les informations recueillies ; � appliquer les consignes.

En cas d’aggravation : � contacter à nouveau le centre 15 pour la signaler ; � pratiquer les gestes qui s’imposent si elle a perdu connaissance.

Les signes à rechercher en présence d’une personne victime d’un malaise sont :

• une douleur dans la poitrine ;

• une douleur abdominale intense ;

• une difficulté à respirer ou à parler ;

• des sueurs abondantes, une sensation de froid ou une pâleur intense ;

• l’apparition soudaine d’un ou plusieurs des signes suivant :

• faiblesse ou une paralysie d’un membre ;

• déformation de la face ;

• perte uni ou bilatérale de la vision ;

• difficulté de langage ou de compréhension ;

• mal de tête sévère, soudain et inhabituel ;

• perte d’équilibre, instabilité de la marche ou chutes inexpliquées.

Les renseignements à rechercher auprès de la victime ou de son entourage sont :

• son âge

• la durée du malaise

• les traitement médicamenteux qu’elle suit

• les maladies, hospitalisations ou traumatismes récents dont elle a fait l’objet

• savoir s’il s’agit de la première fois qu’elle présente ce malaise.

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La victime a perdu connaissance

Définition - Signes : Une personne a perdu connaissance lorsqu’elle ne répond à aucune sollicitation verbale ou physique, mais qu’elle respire.

Causes : Les causes peuvent être d’origine traumatique, médicale ou toxique.

Risques : Le risque de la perte de connaissance est d’évoluer vers l’arrêt respiratoire et l’arrêt cardiaque. En effet, la respiration n’est possible que si les voies aériennes permettent le passage de l’air sans encombre. Une personne qui a perdu connaissance, laissée sur le dos, est toujours exposée à des difficultés respiratoires, du fait de l’encombrement ou de l’obstruction des voies aériennes par :

• les liquides présents dans la gorge : salive, sang, liquide gastrique ;

• la chute de la langue en arrière.

Objectifs : • être capable de reconnaître une victime qui a perdu connaissance et qui respire ;

• éviter tout obstacle au passage de l’air vers la trachée et les poumons.

Principes d’action :

• déterminer l’état de conscience de la victime

• décoller la langue du fond de la gorge en faisant remonter le maxillaire inférieur ;

Les signes de la perte de connaissance se traduisent par :

• la posture qui s’apparente à celle du sommeil : la victime est inerte, étendue au sol ou dans son lit ou bien encore affaissée sur un siège.

• L’absence de communication : � poser des questions simples : “comment ça va ?“, “vous m’entendez ?“ � secouer doucement les épaules ou lui rendre la main et demander d’exécuter un

ordre simple : “serrez-moi la main“, “ouvrez les yeux“ Si la victime répond ou réagit : elle est consciente. Il convient d’adopter la conduite à tenir adaptée au malaise.

Libération des voies aériennes

Si la victime ne répond pas et ne réagit pas, elle a perdu connaissance. Il convient de : � demander de l’aide si vous êtes seul ; � allonger la victime sur le dos ; � libérer les voies aériennes ;

� placer la paume d’une main sur le front de la victime ; � placer 2 ou 3 doigts de l’autre main, juste sous la pointe du menton en prenant

appui sur l’os. Eventuellement s’aider du pouce pour saisir le menton ; � chez l’adulte ou l’enfant : basculer doucement la tête de la victime en arrière en

appuyant sur le front et élever le menton. � chez le nourrisson : amener doucement la tête dans l’alignement du torse et

élever le menton. Eviter une bascule susceptible de provoquer une extension du rachis et une gène de la ventilation.

Libération des voies aériennes : points clés La liberté des voies aériennes est assurée lorsque : o Le menton est élevé ; o La tête est maintenue dans cette position.

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� apprécier la respiration sur 10 secondes au plus : � conserver l’élévation du menton de la victime ; � se pencher sur la victime, oreille et joue du sauveteur au-dessus de la

bouche et du nez de la victime puis regarder si :

• le ventre et la poitrine se soulèvent ;

• écouter d’éventuels sons provoqués par la respiration ;

• sentir un éventuel flux d’air à l’expiration.

Les muscles d’une personne inconsciente sont mous, relâchés. Chez une personne inconsciente sur le dos, la base de la langue (qui est un muscle) descend vers l’arrière gorge empêchant le passage de l’air vers la trachée.

Position latérale de sécurité

Objectifs : Permettre le passage de l’air vers la trachée et les poumons sans obstacle.

Principes d’action : Mettre la personne allongée sur le côté afin de maintenir le passage de l’air : la langue ne fait pas obstacle à l’entrée d’air et les liquides s’évacuent vers l’extérieur.

En présence d’une victime qui a perdu connaissance et qui respire : � la placer en position stable sur le côté : position latérale de sécurité (voir ci-dessous) � faire alerter par un témoin ou alerter soi-même les secours ; � protéger la victime de la chaleur, du froid ou des intempéries ; � surveiller la respiration de la victime, jusqu’à l’arrivée des secours :

• regarder si le ventre et la poitrine se soulèvent ;

• écouter d’éventuels sons provoqués par la respiration ;

• sentir, avec le plat de la main, le soulèvement du thorax.

1er temps : préparer le retournement de la victime : � retirer les lunette de la victime si elle en porte ; � rapprocher délicatement les membres inférieurs de l’axe du corps ; � placer le bras de la victime, situé du côté sauveteur, à angle droit de son corps, � plier le coude de ce même bras en gardant la paume de la main de la victime tournée

vers le haut ; � se placer à genoux ou en trépied à côté de la victime afin d’être stable, au niveau du

thorax ; � saisir le bras opposé de la victime et amener le dos de sa main sur son oreille, côté

sauveteur ; � maintenir la main de la victime pressée contre son oreille, paume contre paume afin

d’accompagner le mouvement de la tête et de diminuer la flexion de la colonne cervicale qui pourrait aggraver un traumatisme éventuel ;

� attraper la jambe opposée de la victime, avec l’autre main, juste derrière le genou ; � la relever tout en gardant le pied au sol afin de l’utiliser comme “bras de levier”. � s’éloigner du thorax de la victime afin de pouvoir la retourner sans avoir à se reculer.

2ème temps : retourner la victime : � tirer sur la jambe relevée de la victime afin de la faire pivoter vers le sauveteur

jusqu'à ce que le genou touche le sol sans brusquerie et en un seul temps ; � dégager doucement la main du sauveteur qui est sous la tête de la victime, tout en

préservant la bascule de la tête en arrière, en maintenant le coude de la victime à l’aide de la main du sauveteur précédemment située au genou, afin de limiter les mouvements de la colonne cervicale.

3ème temps : stabiliser la victime : � ajuster la jambe située au-dessus de telle sorte que la hanche et le genou soient à

angle droit ; � ouvrir la bouche de la victime, sans mobiliser la tête, afin de faciliter l’écoulement des

liquides vers l’extérieur.

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APPRENDRE à PORTER SECOURS au collège - AMIENS 29

Si la victime ne respire pas ou si la respiration s’arrête ou devient anormale, il convient d’adopter la conduite à tenir face à un arrêt cardiaque. S’il s’agit d’une femme enceinte : Le retournement doit se faire sur le côté gauche afin d’éviter l’apparition d’une détresse circulatoire par compression de certains vaisseaux sanguins dans l’abdomen. Si la victime est traumatisée : Le retournement doit se faire sur le côté atteint. S’il s’agit d’un nourrisson : Le placer sur le côté, dans les bras du sauveteur le plus souvent.

Position latérale de sécurité : points clés La mise en position de sécurité doit : o limiter au maximum les mouvements de la colonne vertébrale ; o n’occasionner aucune pression sur la poitrine ; o aboutir à une position stable, la plus latérale possible ; o permettre l’écoulement des liquides vers l’extérieur (bouche ouverte).

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APPRENDRE à PORTER SECOURS au collège - AMIENS 30

La victime ne respire pas

Définition - Signes : Une personne est en arrêt cardiaque lorsque son cœur ne fonctionne plus ou fonctionne d’une façon anarchique, ne permettant plus d’assurer l’oxygénation du cerveau. Une victime est considérée comme étant en arrêt cardiaque lorsqu’elle a perdu connaissance et :

• ne respire pas : aucun mouvement de la poitrine n’est visible et aucun bruit ou souffle n’est perçu ;

• ou présente une respiration anormale avec des mouvements respiratoires inefficaces, lents, bruyants et anarchiques (gasps).

Causes : L’arrêt cardiaque peut être causé par certaines maladies du cœur comme l’infarctus du myocarde. Chez l’adulte, dans près de 50 % des cas, cet arrêt cardiaque est lié à une anomalie de fonctionnement électrique du cœur : la fibrillation ventriculaire. Il peut aussi être consécutif à une détresse circulatoire (hémorragie), à une obstruction totale des voies aériennes, une intoxication, un traumatisme, une noyade … Risque : Mort de la victime a très brève échéance. L’apport d’oxygène est indispensable, en particulier au niveau du cerveau et du cœur, pour assurer sa survie. Au cours d’un arrêt cardiaque, les lésions du cerveau, consécutives au manque d’oxygène, surviennent dès la première minute. Objectifs :

• être capable de reconnaître une victime inconsciente qui ne respire pas ;

• passer ou faire passer l’alerte le plus précocement possible ;

• mettre en œuvre une réanimation cardio-pulmonaire précoce ;

• assurer la mise en œuvre d’une défibrillation précoce.

Ces différentes étapes constituent une chaîne de survie susceptible d’augmenter de 4 à 40 % le taux de survie des victimes. Chaque minute gagnée dans la mise en place d’un défibrillateur automatisé externe (DAE) eut augmenter de 10 % les chances de survie de la victime. Principes d’action de la réanimation cardio-pulmonaire : Envoyer du sang oxygéné vers le cerveau et exerçant une pression verticale au centre de la poitrine afin de mobiliser le sang qu’il contient (cœur, vaisseaux) et favoriser le retour du sang vers le cœur en relâchant la pression sur la poitrine en alternant des insufflations.

� apprécier l’état de conscience :

• poser des questions simples : “comment ça va ?“, “vous m’entendez ?“

• secouer doucement les épaules ou lui rendre la main et demander d’exécuter un ordre simple : “serrez-moi la main“ …

En l’absence de réponse ou de réaction de la part de la victime : � demander de l’aide si le sauveteur est seul ; � allonger la victime sur le dos ; � libérer les voies aériennes ; � apprécier la respiration sur 10 secondes au plus

� conserver l’élévation du menton de la victime ; � se pencher sur la victime, oreille et joue du sauveteur au-dessus de la

bouche et du nez de la victime puis regarder si :

• le ventre et la poitrine se soulèvent ;

• écouter d’éventuels sons provoqués par la respiration ;

• sentir un éventuel flux d’air à l’expiration.

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En l’absence de respiration, en présence de gasps ou en cas de doute, si

• un témoin est présent : � faire alerter les secours et réclamer un défibrillateur automatisé externe (DAE) ; � pratiquer une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) en répétant des cycles de 30

compressions thoraciques suivies de 2 insufflations ; � faire mettre en œuvre ou mettre en œuvre le DAE le plus tôt possible et suivre ses

indications ; � poursuivre la réanimation entreprise jusqu’au relais par les services de secours ou à

la reprise d’une respiration normale.

• aucun témoin : � alerter les secours ; � en l’absence de DAE, pratiquer une RCP en répétant des cycles de 30

compressions thoraciques suivies de 2 insufflations ; � si un DAE est à proximité, le mettre en œuvre le plus tôt possible et suivre ses

indications ; � poursuivre la réanimation entreprise jusqu’au relais par les services de secours ou à

la reprise d’une respiration normale.

En cas de reprise d’une respiration normale :

• cesser les manœuvres de réanimation ;

• adopter la conduite à tenir adaptée à une victime présentant une perte de connaissance.

Dans tous les cas, si les insufflations ne peuvent pas être effectuées (répulsion du sauveteur, vomissements…) ou si elles semblent inefficaces, le sauveteur doit immédiatement reprendre les compressions thoraciques.

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Les compressions thoraciques :

Objectif : Maintenir une fonction circulatoire minimale pour transporter le sang vers le cerveau et le cœur. Principes d’action : Envoyer du sang vers le cerveau en exerçant une pression verticale au centre de la poitrine pour mobiliser le sang qu’elle contient (cœur, vaisseaux). Ramener le sang vers le cœur en relâchant la pression sur la poitrine. Chez l’adulte

� placer le talon d'une main au centre de la poitrine, sur la ligne médiane, sur la moitié inférieure du sternum (os solide et dépressible)

� placer l’autre main au-dessus de la première (pour avoir plus de force) en entrecroisant les doigts des deux mains ou en plaçant la seconde main à plat sur la première en veillant à relever les doigts pour qu’ils ne restent pas en contact avec le thorax ;

� réaliser des compressions sternales de 5 à 6 cm, en veillant à :

• garder les bras verticaux ;

• tendre les bras ;

• verrouiller les coudes ;

• maintenir une fréquence entre 100 et 120 compressions par minute ;

• assurer un temps de compression égal à celui du relâchement (permet au cœur de bien se remplir de sang ;

• Entre chaque compression, laisser le thorax reprendre sa forme initiale sans décoller les mains.

Chez l’enfant (de 1 à 8 ans)

� placer le talon d'une main un doigt au-dessus d’un repère constitué par le bas du sternum à la jonction des dernières côtes ;

� relever les doigts pour ne pas appuyer sur les côtes ; � réaliser des compressions sternales comme chez l’adulte en veillant à enfoncer le

thorax sur le tiers de son épaisseur. Chez le nourrisson (moins de 1 an)

� placer la pulpe de 2 doigts dans l’axe du sternum, un doigt au-dessus d’un repère constitué par le bas du sternum à la jonction des dernières côtes ;

� réaliser des compressions sternales dans les mêmes conditions que chez l’enfant.

Compressions thoraciques : points clés Elles doivent : o comprimer fortement le sternum ; o avoir une fréquence comprise entre 100 et 120 par minute.

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Les insufflations

Objectif : Permettre l’oxygénation du sang en envoyant de l’air aux poumons de la victime. Principes d’action : Envoyer de l’air suffisamment pour suppléer la ventilation en établissant une continuité entre les voies aériennes de la victime et celles du sauveteur. Chez l’adulte et l’enfant

� basculer la tête de la victime en arrière afin de permettre le passage de l’air ; � pincer le nez de la victime entre le pouce et l’index tout en maintenant la bascule en

arrière de la tête avec la main placée sur le front ; � ouvrir légèrement la bouche de la victime en utilisant l’autre main et maintenir le

menton élevé ; � inspirer sans excès ; � appliquer la bouche largement ouverte autour de la bouche de la victime en appuyant

fermement afin d’assurer l’étanchéité ; � insuffler progressivement (évite le passage de l’air dans l’estomac) jusqu’à ce que la

poitrine de la victime commence à se soulever durant 1 seconde environ (volume d’air suffisant)

� se redresser légèrement afin de reprendre son souffle et vérifier l’affaissement de la poitrine de la victime ;

� insuffler une seconde fois de a même façon.

La durée de réalisation des 2 insufflations successives ne doit pas excéder 5 secondes afin de ne pas retarder la reprise des compressions thoraciques.

Si le ventre ou la poitrine de la victime ne se soulève pas lors des insufflations :

• s’assurer que le tête de la victime est bien en arrière et que son menton est élevé ;

• s’assurer qu’il y a une bonne étanchéité et pas de fuite d’air lors de l’insufflation ;

• rechercher la présence d’un corps étranger dans la bouche. Le retirer avec les doigts si nécessaire.

Chez le nourrisson La techniques est sensiblement la même que pour l’adulte ou l’enfant. Toutefois, il convient de :

• placer la tête du nourrisson en position neutre, menton élevé ;

• englober avec la bouche : la bouche et le nez de la victime

• insuffler des volumes d’air sensiblement moindres que pour l’enfant.

Insufflations : points clés Les deux insufflations doivent : o être lentes et progressives ; o cesser dès le début de soulèvement de la poitrine ; o être réalisées en en 5 secondes au maximum.

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La défibrillation

Le défibrillateur automatisé externe (DAE) est un appareil qui permet :

• d’analyser l’activité électrique du cœur de la victime

• de reconnaître une anomalie du fonctionnement électrique du cœur à l’origine de l’arrêt cardiaque

• de délivrer ou d’inviter le sauveteur à délivrer un choc électrique afin d’arrêter l’ activité électrique anarchique du cœur.

Objectif : Rétablir une organisation électrique efficace.

Principes d’action : Positionner les électrodes sur le thorax afin de permettre l’analyse de l’activité électrique du cœur et si besoin la délivrance d’un choc électrique externe en suivant les consignes de l’appareil.

Dès lors qu’un témoin arrive sur les lieux avec un DAE, la RCP doit être poursuivie durant son installation. Elle est interrompue seulement lorsque le DAE indique de ne plus toucher la victime. Chez l’adulte

� mettre en fonction le défibrillateur ; � suivre les indications de l’appareil :

• enlever ou couper les vêtements recouvrant la poitrine de la victime si nécessaire ;

• sécher le thorax de la victime s’il est humide ou mouillé ;

• choisir les électrodes “adultes” de l’appareil ;

• déballer et appliquer les électrodes sur le thorax de la victime dans la position indiquée sur le schéma figurant sur l’emballage ;

• connecter les électrodes au défibrillateur si nécessaire.

Lorsque le DAE l’indique, ne plus toucher la victime et s’assurer que les personnes atour fassent de même afin de ne pas perturber l’analyse.

Si le défibrillateur annonce que le choc est nécessaire : � demander aux personnes aux alentours de s’écarter ; � laisser le DAE déclencher le choc électrique ou appuyer sur le bouton “choc” lorsque

l’appareil le demande ; � reprendre immédiatement les compressions thoraciques après la délivrance du choc.

Si le défibrillateur annonce que le choc n’est pas nécessaire, reprendre immédiatement les compressions thoraciques. Chez l’enfant et le nourrisson La défibrillation doit être réalisée avec des appareils adaptés : électrodes enfants, réducteur d’énergie ... En l’absence d’un DAE adapté, un DAE “adulte“ pourra être utilisé. Les électrodes adultes sont alors positionnées en avant au milieu du thorax pour l’une et au milieu du dos pour l’autre.

DAE : points clés La mise en œuvre du défibrillateur doit : o être la plus précoce possible ; o interrompre le moins possible la pratique des compressions thoraciques.

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Cas particuliers :

• si la victime présente un timbre autocollant médicamenteux sur la zone de pose de l’électrode, le sauveteur retire le timbre et essuie la zone avant de coller l’électrode ;

• si la victime présente un stimulateur cardiaque (le plus souvent, le sauveteur constate une cicatrice et perçoit un boîtier sous la peau, sous la clavicule droite ou est informé par la famille) à l’endroit de pose de l’électrode, le sauveteur colle l’électrode à un travers de main de l’appareil (environ à 8 cm sous la bosse perçue) ;

• si la victime est allongée sur un sol mouillé ou si son thorax est mouillé : dans la mesure du possible, le sauveteur déplace la victime pour l’allonger sur une surface sèche et si possible sèche son thorax avant de débuter la défibrillation. L’efficacité d’un choc électrique sur une victime allongée sur un sol mouillé est diminuée ;

• si la victime est allongée sur une surface en métal : dans la mesure du possible, le sauveteur déplace la victime ou glisse un tissu sous elle avant de débuter la défibrillation. L’efficacité d’un choc électrique sur une victime allongée sur une surface en métal est très diminuée ;

• si le DAE détecte un mouvement en cors de l’analyse, le sauveteur doit s’assurer de na pas toucher la victime. En l’absence de contact avec la victime, il vérifie la respiration de celle-ci ;

• si le DAE demande toujours de connecter les électrodes alors que cette opération a déjà été effectuée, le sauveteur vérifie si les électrodes sont bien collées et le câble de connexion correctement connecté au DAE SI le problème n’est pas résolu, et qu’une seconde paire d’électrodes est disponible, remplacer les électrodes.

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Document de suivi “Apprendre à Porter Secours”

NOM : Date de naissance : Prénom :

La Protection, l’Alerte 6ème 5ème 4ème 3ème Se protéger d'une situation dangereuse

Connaître les n° d’alerte

Connaître le principe d’un dégagement d'urgence

Le signal d’alerte aux populations

La victime se plaint d’un traumatisme 6ème 5ème 4ème 3ème Reconnaître et agir face à un traumatisme des os et articulations La victime présente une hémorragie 6ème 5ème 4ème 3ème Identifier un saignement abondant Réaliser une compression manuelle directe Réaliser un pansement compressif Le saignement par le nez et les autres hémorragies La victime présente une plaie 6ème 5ème 4ème 3ème Respecter les règles d'hygiène face à une plaie simple

Reconnaître une plaie grave Mettre en position d'attente une victime d’une plaie grave

La victime présente une brûle 6ème 5ème 4ème 3ème Reconnaître et arroser une brûlure simple

Réaliser la conduite à tenir face à une brûlure grave Indiquer les gestes adaptés à chaque type de brûlure

Obstruction des voies aériennes par un corps étranger 6ème 5ème 4ème 3ème Reconnaître et agir face à une obstruction partielle

Reconnaître une obstruction totale des voies aériennes

Réaliser les claques dans le dos

Réaliser les compressions abdominales

Réaliser les compressions thoraciques : adulte obèse, femme enceinte

Réaliser les compressions thoraciques sur le nourrisson

La victime présente un malaise 6ème 5ème 4ème 3ème Identifier un malaise

Mettre au repos et appeler le 15

La victime a perdu connaissance 6ème 5ème 4ème 3ème Reconnaître la perte de connaissance

Basculer la tête en arrière

Reconnaître une victime qui respire

Mettre en position latérale de sécurité

La victime ne respire pas 6ème 5ème 4ème 3ème Reconnaître l'absence de ventilation et alerter

Réaliser des compressions thoraciques

Réaliser des insufflations

Mettre en œuvre le DAE

Réaliser les gestes adaptés sur l'enfant et le nourrisson

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PSC1 à l’issue d’un parcours complet APS

Objectif : formaliser la délivrance du PSC1 en fin de cursus collège.

La validation ne peut se faire que par un formateur en prévention et secours civiques. Le formateur tiendra compte de la fiche de suivi de l’élève établie tout au long de sa scolarité.

Cette validation se fera par groupe de 10 élèves, pendant 4 heures.

• 2 heures seront consacrées à l’évaluation de la reconnaissance de la détresse et à la réalisation de la gestuelle

• 2 heures seront consacrées à la réalisation de cas concrets.

Gestuelle : on s’attachera à l’évaluation des gestes des différentes parties :

• la victime présente une hémorragie : compression manuelle directe ;

• obstruction des voies aériennes : claques dans le dos ; compressions abdominales et thoraciques ;

• la victime a perdu connaissance : bascule de la tête en arrière et position latérale de sécurité ;

• la victime ne respire pas : compressions thoraciques, bouche à bouche et utilisation du défibrillateur automatisé externe.

Exemple pour la PLS Objectif : évaluer la reconnaissance de la victime qui a perdu connaissance et la réalisation de la PLS. Sur un groupe de 10 : 5 élèves sauveteurs sortent, 5 élèves victimes restent. La consigne donnée aux élèves qui restent : “Vous allez être la victime. Les autres élèves vont devoir réaliser une PLS. Dans quelle position vous mettez-vous ? Que faites-vous ? ” Réponse attendue : s’allonger, fermer les yeux, être tout mou, ne pas réagir à une question et un ordre simple. L’objectif de cet échange est d’évaluer les connaissances des élèves sur la perte de connaissance.

On fait rentrer les 5 sauveteurs qui doivent réaliser le bilan de la personne qui a perdu connaissance et la mise en PLS. Ensuite on inverse les rôles afin que tout le monde pratique les gestes et la conduite à tenir.

On adaptera ce canevas aux autres gestes en fonction du matériel disponible. Cas concrets La gestion d’un cas concret dans ce cadre sera la même que la gestion d’un cas concret lors d’une formation PSC1. L’effet de surprise est très important.

• Il est indispensable que chaque élève passe sur au moins un cas concret.

• L’évaluation des autres élèves s’effectue lors de la médiation du cas concret avec l’ensemble du groupe.

Les cas concrets porteront sur toutes les parties du PSC1. Voir page 73 et les suivantes des Référentiels Internes de Formation et de Certification “PSC1“.

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APPRENDRE à PORTER SECOURS au collège - AMIENS 38

Textes de référence

• Ordonnance n° 2012-351 du 12 mars 2012 relatif au code de la sécurité intérieure, article L 721-1 : “Toute personne concourt par son comportement à la sécurité civile. En fonction des situations auxquelles elle est confrontée et dans la mesure de ses possibilités, elle veille à prévenir les services de secours et à prendre les premières dispositions nécessaires.“ • Loi n°2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique : “Un cours d’apprentissage sur les premiers gestes de secours est délivré aux élèves de collège et de lycée.“ • Décret n° 2006-41 du 11 janvier 2006 relatif à la sensibilisation à la prévention des risques, aux missions des services de secours, à la formation aux premiers secours et à l’enseignement des règles générales de sécurité.

• Circulaire n°2006-085 du 24 mai 2006 relative à l'éducation à la responsabilité en milieu scolaire : sensibilisation à la prévention des risques, aux missions des services de secours, à la formation aux premiers secours : L’enseignement APS est dispensé par des maîtres qui sont eux-mêmes formés par des équipes ressources de formateurs. Le document de suivi des acquisitions de l’élève pour “Apprendre à porter secours” est intégré au livret scolaire de l’élève. Contresigné par la directrice ou le directeur de l’école, il est transmis avec le dossier d’entrée en 6ème, au collège d’affectation de l’élève “Au collège, l’élève bénéficie de la formation appropriée jusqu’à l’obtention de l’attestation de formation aux premiers secours“ (PSC1 depuis 2008)

• Circulaire n°2008-155 du 24 novembre 2008 relative à la mise en œuvre du livret scolaire à l'école : "Apprendre à porter secours" fait partie officiellement du livret scolaire

• Circulaire n° 2009-068 du 20 mai 2009 : L'apprentissage des gestes de premiers secours est obligatoire pendant la scolarité. La formation “Apprendre à porter secours”, commencée à l'école, se poursuit au collège jusqu'à l'obtention du certificat “Prévention et secours civiques de niveau 1”. Au lycée professionnel, les élèves bénéficient de la formation “Sauvetage, secourisme du travail”.

• Circulaire n° 2010-087 du 18 juin 2010 : Mise en œuvre du livret personnel de compétences : “ Le livret personnel de compétences fait également mention des attestations scolaires de sécurité routière et du certificat de prévention et secours civique qui, néanmoins, ne sont nécessaires ni pour la validation du socle commun, ni, par conséquent, pour l'obtention du diplôme national du brevet. “

• Arrêté du 16 novembre 2011 modifiant l'arrêté du 24 juillet 2007 modifié fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l'unité d'enseignement “Prévention et secours civiques de niveau 1”.

• Arrêté du 2 septembre 2013 portant habilitation de la direction générale de l’enseignement scolaire du ministère de l’éducation nationale pour diverses les unités d’enseignements de sécurité civiel.

• Certificat de condition d’exercice pour les formations aux premiers secours au sein de l’académie d’Amiens : Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1) et pédagogie appliquée à emploi de formateur en prévention et secours civiques.

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APPRENDRE à PORTER SECOURS au collège - AMIENS 39

Bibliographie

- Recommandations de la DGSCGC relatives à l’unité d’enseignement “Prévention et Secours Civique de niveau 1“

- Référentiels Internes de Formation et de Certification “Prévention et Secours Civique de niveau 1“

- Apprendre à Porter Secours, collection Repères

- “Porter Secours de la maternelle au collège”, Guide de l’enseignant par Christine AMMIRATI et Rémi GAGNAYRE, 2e édition , Maloine

Outils pédagogiques

Sur le site http://personnels.ac-amiens.fr/index.php?id=10991, vous trouverez des outils pédagogiques tels que :

- la coupe de tête vierge et sa notice d’utilisation ; - le signal d’alerte aux populations ; - les Recommandations de la DGSCGC relatives à l’unité d’enseignement

“Prévention et Secours Civique de niveau 1“ ;

- les Référentiels Internes de Formation et de Certification “Prévention et Secours Civique de niveau 1“ ;

- le guide repère Apprendre à Porter Secours …

Ce document a été réalisé grâce à un travail collaboratif : - des travaux du comité de pilotage académique avec la participation active du Docteur Christine AMMIRATI et des personnels du CESU d'Amiens ; - des réunions de concertations sur les premiers secours : locales, départementales et académiques, en particulier d’un groupe de travail de l’Oise ;

- des chargées de missions premiers secours : Sylvie SCHOUTETEN, Anne LASKAWIEC et Sébastien CAROLUS ;

- des différents projets menés par des formateurs.

Actualisé en novembre 2013