Liste des fiches La bibliothécaire

Conception : Michèle Maggi, CPC, et Laure Raybaud, PEMF – circonscription de Taverny, Val-d’Oise © CRDP de l’académie de Versailles/CDDP du Val-d’Oise

Liste des fiches

Fiche enseignant ...................................................................................................................................... p.3

Parcours de lecture 1 ......................................................................................................................... p.9

Parcours de lecture 2........................................................................................................................ p.11

Parcours de lecture 3.........................................................................................................................p.16

La progression de l’histoire................................................................................................... p.22

Fiche d’activités 1

Carte d’identité du livre................................................................................................................p.30

Fiche d’activités 2 Les illustrations .........................................................................................................................................p.31

Fiche d’activités 3

L’atmosphère................................................................................................................................................. p.33

Fiche d’activités 4 Ida et Idda. Création d’un fantasme......................................................................... p.36

Fiche d’activités 5 Comparaison entre Ida et Idda ........................................................................................ p.39

1/32

La bibliothécaireGudule

suite sommaire page 2 ►

Conception : Michèle Maggi, CPC, et Laure Raybaud, PEMF – circonscription de Taverny, Val-d’Oise © CRDP de l’académie de Versailles/CDDP du Val-d’Oise

Fiche d’activités 6 Fiche Alice au pays des merveilles Le terrain de Croquet de la Reine................................................................................. p.43

Fiche d’activités 6 bisAlice au pays des merveilles - La duchesse................................................... p.48

Fiche d’activités 7Poil de carotte.............................................................................................................................................. p.59

Fiche d’activités 8Rimbaud................................................................................................................................................................ p.61

Fiche d’activités 9Les misérables ............................................................................................................................................ p.65

Fiche d’activités 10 Lieux et moyens de passage ............................................................................................... p.75

Fiche d’activités 11 La chronologie ........................................................................................................................................... p.80

Fiche d’aide...................................................................................................................................................... p.83

Les émeutes de 1832 - Gavroche................................................................................... p.83

Lexique................................................................................................................................................................... p.86

La bibliothécaire

Liste des fiches (suite)

2/32

La bibliothécaire - Fiche enseignant

3/82Conception : Michèle Maggi, CPC, et Laure Raybaud, PEMF – circonscription de Taverny, Val-d’Oise © CRDP de l’académie de Versailles/CDDP du Val-d’Oise

Fiche enseignant

Fiche d’identité du livre

Titre : La bibliothécaire

Auteur : Gudule

Édition : Hachette Jeunesse n° 547

Collection : Le Livre de Poche

Illustration de couverture : Christophe Durual

Composition Jouve - 53100 Mayenne

Illustrations : Christophe Durual noir & blanc pleine page in texte

Dépôt éditeur n° 18583

32-10-0864-14-2

Imprimé en Italie par G. Canale & C. S.p. A. - Borgaro T. se (Turin)

décembre 2001

Poids : 165 grammes Nombre de pages : 186

ISBN : 2-01-321865-6 Code barre (EAN) : 9 782013 218658

Résumé du livreDe la fenêtre de sa chambre, Guillaume observe une charmante vieille dame qui vit en face de chez lui. Tous les soirs, comme un rituel, elle écrit jusque tard dans la nuit. Quand la lumière s’éteint, il remarque qu’une jeune fille très mignonne quitte la maison en courant. Un jour, il décide de la suivre. Elle se rend à la biblio-thèque où il fait sa connaissance. Ida cherche un grimoire qui lui permettrait d’acquérir le talent d’écrivain...

Guillaume tombe amoureux d’Ida, mais un jour, elle disparaît... Guillaume comprend qu’Ida était, en fait, le personnage principal du livre que la vieille dame, bibliothécaire maintenant décédée, était en train d’écrire. Pour la retrouver, il lui suffit de terminer le livre.

Le problème, c’est que Guillaume est nul en français ! Par amour, il est prêt à se surpasser ! Il provoque une première apparition, mais cette dernière n’est pas la jeune fille dont il est tombé amoureux. Elle est dégin-gandée, il lui manque un bras… et se nomme Idda. Il comprend que ses difficultés en français (nombreuses fautes d’orthographe, erreurs de syntaxe…) ont créé ce personnage. Il va lui falloir faire bien des efforts pour qu’Idda devienne Ida.

Le meilleur copain de Guillaume est un rappeur. Lorsqu’il veut faire apparaître Ida, la petite fille bien sage devient une rappeuse effrontée !

Ce roman fantastique fait vivre les personnages d’un livre.

Magique et bourré d’humour, ce livre rend un hommage aux bibliothécaires et documentalistes qui militent pour la lecture plaisir. Ici, même les mauvais élèves veulent apprendre à lire et à écrire ! Le livre nous fait réfléchir sur les méthodes scolaires d’aujourd’hui.




Progression

12 séances sont prévues : la différenciation dans les parcours ou les fiches d’activités permet aux élèves de travailler les mêmes objectifs à des niveaux de difficultés différents. À la fin de chaque séance, une mise en commun est faite.

Tout au long de la lecture, il est demandé à l’élève de compléter le tableau de progression de l’histoire afin d’aider à la mise en mémoire. Ce travail peut être effectué seul ou en groupe, l’aide du maître, pour les élèves en difficulté, étant nécessaire au cours des premières séances pour les faire résumer à l’oral en premier lieu.

Au début de chaque séance, il est nécessaire de faire un rappel collectif oral des événements qui se sont produits dans les chapitres déjà lus, afin de permettre à chaque élève de se réapproprier l’histoire.

Séance 1 : la 1re et la 4e de couverture

Il s’agit de faire découvrir l’ouvrage, que les enfants en prennent possession, qu’ils le manipulent et s’emparent des renseignements que l’on y peut trouver avant de l’ouvrir et de le travailler. Ils émettent des hypothèses et l’enseignant doit leur donner l’envie de le lire.

Fiche d’activité 1

Séance 2 : lecture du début du livre à la page 42

Les parcours de lecture sont distribués en entier et expliqués aux élèves. L’enseignant, par une lecture offerte, permet aux élèves d’entrer dans le roman, de leur donner envie. Il va lire le début du livre jusqu’à la page 15. Puis l’élève devra poursuivre sa lecture seul (ou en groupe selon le dispositif choisi et mis en place par le maître) mais en tenant compte de son parcours.

La fiche d’activité 2 est ensuite proposée. Elle permet de poursuivre la découverte de cette œuvre longue, d’émettre des hypothèses sur l’histoire en prenant en compte les illustrations (peu nombreuses), qui sont en noir et blanc. Un travail d’émission d’hypothèses sur les illustrations qui touchent d’autres œuvres peut être proposé au cours de cette séance (Alice au pays des merveilles, Arthur Rimbaud et les chercheuses de poux, Le petit Prince).

Compléter le tableau de progression de l’histoire.

Séance 3 : lecture de la page 43 à la page 60

Au cours de cette séance, les élèves vont lire un passage où le mystère, la tristesse et l’angoisse sont pré-sents. Il s’agit de s’en rendre compte et, en s’appuyant sur le texte, de faire émerger les passages/mots du texte qui donnent ces impressions.

Fiche d’activité 3 sur l’atmosphère.


Séance 4 : lecture de la page 61 à la page 79.

On assiste ici à la métamorphose. Un travail sur la cause/conséquence serait également intéressant ici : l’orthographe désastreuse de Guillaume donne naissance à Idda ; du style de Doudou naît Adi.

Fiche d’activité 4 sur la création du fantasme de Guillaume.

On peut aussi faire travailler les élèves sur la différence entre les deux jeunes filles, en s’appuyant sur le texte (Ida et Idda).

Fiche d’activité 5 sur la comparaison entre Ida et Idda.

On peut envisager un petit travail supplémentaire sur cause/conséquence. La différenciation possible vient du support : on donne aux élèves les cadres, ils doivent les recopier.




Complète les puces par car ou donc.


On est ici dans l’intertextualité. L’intertextualité est le fait pour un texte de s’approprier un autre texte en le citant, le plagiant, le parodiant, ou en y faisant allusion.

L’intertextualité, lorsqu’elle est perçue, procure un plaisir certain, celui qui naît du clin d’œil saisi, de l’humour partagé, plaisir également d’un échange avec la mémoire, le savoir.

Voir à ce sujet la page « Les romans et albums au cycle 3 », sur le site du CRDP de Créteil Télémaque.[http://www.crdp.ac-creteil.fr/telemaque/document/romans-albums-cycle3.htm]

Les élèves connaissent pour la plus grande majorité Alice aux pays des merveilles, mais pas obligatoirement ce passage. Il faut tout d’abord leur faire relever par quel moyen les enfants entrent dans le livre.

Pour que les élèves se rendent compte de ce qu’est réellement l’intertextualité, la meilleure manière est de leur faire lire (ou leur lire, au choix), le texte original et de leur faire repérer, en surlignant/recopiant, ce qui est commun.

On se demandera avec les élèves pourquoi l’auteure a choisi d’utiliser les mots d’un autre, quel est son but. On peut faire des parallèles avec d’autres ouvrages dans lesquels les auteurs ont fait appel à l’intertextualité (Dans la forêt profonde d’Anthony Brown en est une parfaite illustration, sur les contes traditionnels, par exemple).

Fiche d’activité 6 sur Alice au pays des merveilles. Les élèves des trois parcours n’auront pas obligatoirement tous le même texte d’Alice au pays des merveilles à lire.

• Parcours 1 et 2 : Alice et la duchesse• Parcours 3 : Alice et la reine de cœur

Il s’agit de faire surligner dans le texte les similitudes. Dans les propositions de réponses, les ressemblances (même s’il y a quelques petites différences) sont surlignées d’une couleur différente.



Le travail sur l’intertextualité se poursuit avec la rencontre de Poil de Carotte. On pensera à faire relever le mode d’entrée dans le livre (comment les adolescents se retrouvent avec le personnage).

Fiche d’activité 7 sur Poil de Carotte. On demande cette fois aux élèves de relever des points communs aux deux textes et les différences entre eux. Ce travail n’est pas exhaustif et peut être fait en groupe ou en complémentarité.



Toujours sur l’intertextualité, rencontre avec un poète : Arthur Rimbaud. Cette séance peut donner lieu à un travail de recherche sur le poète et son œuvre, un travail sur l’art avec les tableaux proposés. On pourra

L’orthographe est bonne, les tournures de phrases correctes, un peu argotiques,

les mots viennent en rythme.

Le personnage qui apparaît est noir et rappe, porte des nikes, une casquette un

jean et un sweat-shirt.

Le personnage qui apparait est mons-trueux, avec des inversions, une voix

étrange.

L’orthographe est mauvaise, le style vilain avec des phrases boiteuses.



proposer ensuite aux élèves de compléter la série « des mendiants » composé d’un personnage miséreux dans un cadre assez pauvre, en utilisant le collage par exemple.

Fiche d’activité 8 sur Arthur Rimbaud



Toujours dans l’intertextualité, on rencontre ici Gavroche, un personnage célèbre, d’un roman tout aussi célèbre, Les Misérables, qui évoque une période de l’Histoire de France : les émeutes de 1832. On fera donc prendre conscience aux élèves que les événements racontés sont véridiques. Selon la période de l’année où le livre sera étudié, la période historique n’aura pas été abordée en classe. Une fiche d’aide sur les événe-ments et le personnage de Gavroche peut, soit être mise à disposition des élèves, soit être lue, expliquée/commentée… par le maître.

Fiche d’activité 9 sur Les Misérables. Le travail sur l’intertextualité demandé ici prend la même forme que celui demandé sur Alice.



Toujours dans l’intertextualité, Guillaume rencontre Le Petit Prince. Il serait bon de faire rappeler aux élèves l’histoire du Petit Prince, sa quête. Le passage lu ici fait appel à différents passages de cette histoire. Nous avons choisi de ne pas faire travailler la comparaison des deux à l’écrit comme précédemment. La compa-raison peut se faire à l’oral.

Extraits de Le Petit Prince

C’est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t’apprivoise...– Bien sûr, dit le renard.– Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.– Bien sûr, dit le renard.– Alors tu n’y gagnes rien !– J’y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.Puis il ajouta :– Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d’un secret.Le petit prince s’en fut revoir les roses :– Vous n’êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n’êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n’avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n’était qu’un renard semblable à cent mille autres. Mais j’en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.Et les roses étaient bien gênées.– Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu’elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c’est elle que j’ai arrosée. Puisque c’est elle que j’ai mise sous globe. Puisque c’est elle que j’ai abritée par le paravent. Puisque c’est elle dont j’ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c’est elle que j’ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c’est ma rose.



Un travail de comparaison entre l’illustration des pages 154-155 et celle du Petit Prince peut également être proposée (reprise des traits du Petit Prince).

Fiche d’activité 10 sur les lieux de l’histoire



Dans ce passage se mêlent le présent et le passé, qu’on amènera les élèves à distinguer.

On peut demander de faire chercher qui sont Voltaire et Jean-Jacques Rousseau.

Fiche d’activité 11 sur la chronologie. Il s’agit ici de traiter un obstacle à la compréhension : le retour en arrière.



Très courte lecture, puisqu’il n’y a que 5 pages à lire, dans lesquelles Ida découvre le grimoire. Il s’agit de faire comprendre aux élèves ce que l’auteure veut dire quand elle parle du livre vide : celui que les auteurs ont entre les mains avant de le remplir de leur œuvre.

Reprendre et terminer des fiches d’activités incomplètes.

Reprendre le tableau de progression de l’histoire.

Séance 12 : lecture offerte par l’enseignant, de la fin du livre à partir de la page 174

Épilogue de l’histoire. La lecture offerte par le maître clôt le roman. On fera lister les progrès réalisés par Guillaume dans le domaine de la langue et noter leurs effets.


Et il revint vers le renard :– Adieu, dit-il...– Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.– L’essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.(Chapitre 21, p. 72)

Le puits que nous avions atteint ne ressemblait pas aux puits sahariens. Les puits sahariens sont de simples trous creusés dans le sable. Celui-là ressemblait à un puits de village. Mais il n’y avait là aucun village, et je croyais rêver.– C’est étrange, dis-je au petit prince, tout est prêt: la poulie, le seau et la corde...Il rit, toucha la corde, fit jouer la poulie. Et la poulie gémit comme gémit une vieille girouette quand le vent a longtemps dormi.– Tu entends, dit le petit prince, nous réveillons ce puits et il chante...(Chapitre 25, p. 80)

Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, .



Productions d’écrit possibles• Entrer dans un autre livre. Choisis un livre que tu connais et apprécies. Trouve un moyen de passage

qui permettrait à Guillaume et ses amis d’y entrer. Rappelle-toi le personnage principal et ses caractéristiques, le lieu dans lequel il évolue… Écris en une quinzaine de lignes la rencontre entre Guillaume et le personnage ; n’oublie pas d’expliquer comment Guillaume est parvenu jusqu’à lui, ce qui se passe, ce qu’il en garde et comment il en sort.

• Ida vient hanter à nouveau les rêves de Guillaume. Écris leur rencontre. Pense au lieu dans lequel ils vont se retrouver ; rappelle la façon dont elle est vêtue, ce qu’elle lui demande, et les réactions de Guillaume.

• Reprends la rencontre entre Ida et Guillaume et poursuis-la.• Quand il a voulu décrire Ida, Guillaume a utilisé ses mots et ses phrases et Idda a été créée. Quand

Doudou a voulu à son tour la décrire, c’est Adi qui a surgi. Guillaume te demande de décrire Ida d’après la description que tu as pu en lire. Décris ton Ida et écris le personnage qui est créé d’après ta personnalité.

Débats possibles• À ton avis, quel est le rôle de l’orthographe ? (respect de la ponctuation et des majuscules, des

accents, de l’orthographe lexicale, des conjugaisons et des accords).• Le renard que Guillaume rencontre avec le petit prince lui dit : « L’essentiel est invisible pour les

yeux ». Guillaume pense ensuite que l’essentiel est invisible mais existe, et qu’il palpite au creux des pages du livre vide. Pour le révéler, il suffit d’écrire. Que comprends-tu ?

• À ton avis, qui est Ida ? Le fantasme de Guillaume, ou une réalité ?• À ton avis, qu’apportent à Guillaume les différentes rencontres qu’il a faites ? D’après toi, pourquoi

l’auteure a-t-elle choisi de lui faire rencontrer ces personnages-là ?• Qu’est-ce que le livre vide ? Quel est son rôle ?

Mise en réseau possible• Dans la forêt profonde d’Anthony Brown : intertextualité• Virus LIV3 ou la mort des livres, de Christian Grenier : la place du livre• Fahrenheit 451 - de Ray Bradbury (bons lecteurs) : le rôle des livres• Réseau autour de Gudule et son œuvre• L’écho des cavernes ou comment l’homme de Cro-Magnon a inventé la grammaire de Pierre Davy :

l’apprentissage de la langue

La bibliothécaire - Fiche parcours 1


Parcours de lecture 1

Séance 1

1. Feuillette ton livre et découvre l’ouvrage.

2. Complète la fiche d’activité 1 : La carte d’identité de l’ouvrage.

Séance 2

1. Écoute le maître (la maîtresse), qui va te lire le début du livre jusqu’à la page 15.

2. Prends maintenant ton livre à la page 16 et lis jusqu’à la page 42.

3. Complète la fiche d’activité 2 : Les illustrations.

4. Tout au long de ta lecture, renseigne le tableau de progression de l’histoire.

Séance 3

1. Prends ton livre à la page 43 et lis jusqu’à la page 60.

2. Complète la fiche d’activité 3 : L’atmosphère.

Séance 4


2. Complète la fiche d’activité 4 : La création du fantasme de Guillaume.

3. Complète la fiche d’activité 5 Comparaison entre Ida et Idda.

Séance 5


2. Complète la fiche d’activités 6 : Alice au pays des merveilles - la Reine de cœur.

Séance 6

1. Prends maintenant ton livre à la page 102 et lis jusqu’à la fin du chapitre.

3. Lis maintenant le texte extrait du livre « Poil de carotte » de Jules Renard et complète la fiche d’activité 7 : Poil de carotte.

Séance 7

1. Prends ton livre à la page 115 et lis jusqu’à la fin du chapitre.

2. Complète la fiche d’activité 8 : Arthur Rimbaud – « Les chercheuses de poux ».




Séance 8

1. Prends ton livre à la page 124 et lis jusqu’à la fin du chapitre.

2. Complète la fiche d’activités 9 : Gavroche.

3. Tu peux consulter la fiche d’aide : Les émeutes de 1832 – Gavroche.

Séance 9

1. Prends ton livre à la page146 et lis jusqu’à la fin du chapitre.

2 . Complète la fiche d’activité 10 : Les lieux de l’histoire.

Séance 10


2. Complète la fiche d’activités 11 : La chronologie.

Séance 11


2. Reprends et termine les fiches d’activités que tu n’aurais pas eu le temps de finir.

Séance 12

1. Écoute le maître (la maîtresse), qui va te lire la fin du livre à partir de la page 174.

2. Reprends et termine les fiches d’activité que tu n’aurais pas eu le temps de finir.




Séance 1

1. Feuillette ton livre pour le découvrir.

2. Complète la fiche d’activité 1 : Carte d’identité du livre.

Séance 2


2. Lis le texte ci-dessous qui résume le livre de la page 16 à la page 29.

3. Prends maintenant ton livre à la page 29 (« Tu pleures ? ») et lis jusqu’à la page 42.

4. Complète la fiche d’activités 2 : Les illustrations.


Le soir même, Guillaume se poste à sa fenêtre et appelle la jeune fille dès qu’il la voit. Elle a environ 15 ans, est enveloppée du cou jusqu’aux chevilles dans une grande cape noire et porte des escarpins* à hauts talons. Mais elle l’ignore et poursuit son chemin. Alors, il décide de la suivre jusqu’à… la bibliothèque. Il entre par une petite porte et l’appelle. Elle l’attrape et l’oblige à se cacher car le gardien arrive. Le gardien ne les voit pas et ils ressortent.Alors qu’ils marchent, Guillaume explique à la jeune fille, qui s’appelle Ida, qu’elle l’intrigue.Il lui demande pourquoi elle se sauve dès que la vieille dame éteint la lumière. Elle rit et lui dit qu’elle est elle-même la vieille dame et qu’elle a quatre-vingt-quatre ans. Guillaume ne la croit pas. Ida lui raconte alors son histoire.En fait, Ida est la vieille femme qui habite dans l’appartement en face de celui de Guillaume. Elle a quatre-vingt-quatre ans, et, quand elle était jeune, elle avait l’apparence sous laquelle il la voit aujourd’hui. Elle est en train de rédiger ses mémoires et en est à la période, en 1926, où elle était jeune fille. Elle a toujours eu un désir : ÉCRIRE, être romancière. Mais elle n’a pas pu car elle n’a pas trouvé le « grimoire* », celui qui donne accès à la littérature. Ida explique qu’il faut posséder un certain livre pour devenir écri-vain, qu’elle le cherche depuis des années dans la bibliothèque où elle a pu entrer facile-ment car elle est l’ancienne bibliothécaire. Malheureusement, elle a passé cinquante ans à chercher, elle n’a jamais trouvé ce grimoire.Ida se met à pleurer.




Séance 3

1. Lis le texte suivant, qui résume le livre de la page 43 à la page 52.

2. Prends ensuite ton livre à la page 52 et lis jusqu’à la page 60.

3. Complète la fiche d’activités 3 : L’atmosphère.

Séance 4

1. Lis le texte suivant qui résume le livre de la page 61 à la page 74.

2. Prends maintenant ton livre à la page 74 et lis jusqu’à la page 79.

3. Complète la fiche d’activité 4 : La création du fantasme de Guillaume.

4. Complète la fiche d’activité 5 : Comparaison entre Ida et Idda.

Le lendemain, Guillaume apprend le décès de la vieille dame d’en face. Elle serait morte pendant son sommeil, dans la nuit du mardi au mercredi entre trois et quatre heures du matin, juste au moment où Ida s’est « évaporée ». Il tombe malade. Une semaine plus tard, guéri, il se rend au cimetière. Sans connaître l’emplacement de la tombe, il se retrouve devant et lit, sur une couronne de fleurs « À notre regrettée bibliothécaire, la ville reconnais-sante ». En lettres d’or, est gravé sur la dalle « Ida Lerbier, 1911-1995 » et il voit une photo où, sous les cheveux blancs et les rides, il retrouve la jeune adolescente aux cheveux longsLe soir même, seul devant sa fenêtre, il comprend qu’il peut « ressusciter » Ida : c’est dans les mémoires de la vieille dame, entre les lignes écrites par la vieille dame qu’il la retrouvera. Et pour y parvenir, Il doit récupérer le cahier.

Guillaume se met à écrire sa rencontre avec Ida : quand il l’a aperçue, quand il l’a suivie dans la bibliothèque, la venue du gardien, leur promenade dans le parc. À ce moment-là, Doudou le secoue : une forme humaine apparaît qui se transforme petit à petit. Cependant, l’apparition n’est pas comme Ida : les bras et les jambes sont inversés, les fossettes ne sont pas à leur place, elle louche horriblement… Guillaume se fige et questionne le monstre qui lui répond par de drôles de grincements. La forme, qui se nomme Idda, lui apprend que, si elle ressemble à un monstre, c’est de sa faute : quand on a un style aussi si affreux et une ortho-graphe aussi désastreuse, les personnages décrits sont pareils. Doudou, qui est le meilleur de la classe en orthographe, propose de réécrire l’aventure. Guillaume et Idda espèrent qu’il a réussi quand une nouvelle forme apparaît. Mais, la nouvelle venue, si elle a bien l’apparence d’Ida bouge en permanence : elle rappe. À la place des petits souliers à talons, elle porte des « nike », a une casquette sur la tête, un jean et un sweat-shirt, et elle est noire. En fait, elle se nomme Adi.



Séance 5


2. Prends ensuite ton livre page 84 (« Regardez, il y a des gens ! ») et lis jusqu’à la fin du chapitre.

3. Lis enfin le texte suivant, qui résume le chapitre 11 du livre de la page 93 à la page 101.

4. Pour finir, tu complèteras la fiche d’activités 6 : Alice au pays des merveilles - la Reine de cœur.

Séance 6


2. Prends maintenant ton livre page 107 et lis jusqu’à la fin du chapitre.

3. Tu liras ensuite le texte extrait du livre Poil de carotte de Jules Renard, dans la fiche d’activité 7 : Poil de carotte, et tu complèteras cette fiche.

Le soir, Guillaume, accompagné d’Idda, attend que ses parents soient couchés pour rejoindre Doudou et Adi devant la bibliothèque. Idda se rappelle qu’elle lisait « Alice au pays des mer-veilles » le soir où Guillaume l’avait surprise. Ils trouvent le livre et, surprise… grâce à la couverture du livre qui est une porte, non sur des textes arides mais sur un univers fabuleux, ils se retrouvent dans un merveilleux jardin empli de fleurs et de chants d’oiseaux. Ils aper-çoivent des jardiniers.

Les jeunes arrivent devant une petite maison. Un valet, qui ressemble à une grenouille, ouvre la porte à un autre valet qui, lui, a l’allure d’un poisson. Celui-ci apporte une invita-tion de la part de la Reine pour la Duchesse. Intrigués, les adolescents entrent. À l’intérieur, il se passe des choses bizarres : une forte odeur de poivre règne ; la Duchesse, une femme laide et agressive, garde un drôle de bébé qu’elle lance à travers la pièce ; Alice, une petite fille blonde, attrape le bébé qui se transforme en cochon et s’enfuit. Alice dit aux jeunes de suivre le petit cochon ; elle se souvient que, sa sœur, à la page 1, lisait un drôle de livre et pourra peut-être les renseigner. Les jeunes se lancent à la poursuite du cochon.

Les adolescents ont du mal à suivre le cochon qui se faufile de partout. Ils s’agrippent au cochon et remontent les pages du livre : ils relisent toute l’histoire d’Alice au pays des mer-veilles à l’envers jusqu’au chapitre 1. Là, ils perdent Idda, qui se retrouve en train de rouler sur le gazon pendant qu’un lapin blanc traverse en regardant sa montre. Les trois autres, toujours accrochés à la queue du cochon sortent du livre et sont à présent dans la biblio-thèque. L’animal plonge dans un mince ouvrage cartonné. Ils se retrouvent dans la rue d’un petit village de campagne.



Séance 7

1. Lis le texte suivant, qui résume le livre de la page 115 à, la page 116.

2. Prends ensuite ton livre page 116 (« Ils arrivent dans une vaste chambre. ») et lis jusqu’à la fin du chapitre.

3.. Pour finir, tu complèteras la fiche d’activité 8 : Arthur Rimbaud - « Les chercheuses de poux ».

Séance 8


2. Prends maintenant ton livre page 135 (« Qu’est-ce qu’il y a eu, comme révolution, au XIXe siècle ? ») et lis jusqu’à la fin du chapitre.


4. Tu peux consulter la fiche d’aide : Les émeutes de 1832 – Gavroche.

Alors que les trois jeunes se dirigent vers la rangée des C pour retrouver Idda, Guillaume glisse sur une épluchure de melon qui a dû tomber de la poche de Poil de carotte. Il fait tomber l’étagère qui se trouve à côté de lui. Tous les livres se retrouvent par terre et parmi eux, le livre de Lewis Carroll. Alors qu’ils commencent à le chercher, le gardien de la bibliothèque surgit. Les deux garçons n’ont que le temps de pénétrer dans le premier livre qu’Adi leur ouvre. Elle ne risque rien, elle est invisible pour le gardien. Elle leur donne rendez-vous dans le livre d’Alice. Guillaume et Doudou se retrouvent dans le livre de Victor Hugo Les Misérables.Ils se trouvent au milieu d’une rue sale. Ils ignorent à quelle époque et dans quel lieu ils sont arrivés mais comprennent qu’ils sont au milieu d’une bataille. Un homme surgit et leur dit de se cacher. Un autre arrive et leur propose de se mettre à l’abri derrière la barricade. Doudou et Guillaume suivent leur guide qui court entrent les cadavres recouvrant le sol. Ils trouvent enfin un refuge mais un boulet de canon emporte un pan de mur pendant que la bataille continue de faire rage à l’extérieur. Un peu plus loin, un matelas pend devant la fenêtre d’une maison. Un homme, Jean Valjean, prend un fusil, tire et fait tomber le matelas. Puis, sans se préoccuper des balles qui sifflent tout autour de lui, il va le chercher et le pose très exactement où le mur est tombé.Les deux garçons ont déjà entendu ce nom, mais ne se souviennent pas de ce qu’il a fait ni qui il est. À ce moment-là, ils entendent un chant. C’est Gavroche, un gamin de leur âge, qui se dresse face à l’ennemi. Il est nu pied, la casquette de travers, et porte un pantalon rapiécé tenu par des bretelles. Il arrive près des deux garçons qui l’interrogent pour savoir ce qui se passe. Gavroche leur apprend que l’on est le 6 juin 1832 et que c’est l’émeute de Paris.

Les trois jeunes, accompagnés de Poil de carotte sortent, du livre et se retrouvent dans la bibliothèque. Poil de carotte est émerveillé : il adore lire mais ses parents disent que c’est un âne et comme les ânes ne lisent pas… Adi propose d’aller vers le rayon des C pour retrouver Idda. Mais Doudou a une idée : il reste au rayon des « R » et ouvre un nouvel ouvrage : les adolescents pénètrent dans un nouvel univers rempli de rimes et d’alexandrins, de césures et d’hémistiches.



Séance 9

1. Lis le texte suivant qui résume le livre de la page146 à 149.

2. Prends maintenant ton livre page 149 (« Tu es le Petit Prince, n’est-ce pas ?) et lis jusqu’à la fin du chapitre.

3. Complète la fiche d’activités 10 : Les lieux de l’histoire.

Séance 10


2. Prends maintenant ton livre page 159 (« Le labyrinthe souterrain débouche dans une prairie ») et lis jusqu’à la fin du chapitre.


Séance 11


2. Prends maintenant ton livre page 172 et lis jusqu’à la fin du chapitre.


Séance 12

1. Écoute le maître (la maîtresse) qui va te lire la fin du livre à partir de la page 174.


Guillaume sanglote. La mort de Gavroche l’a bouleversé. Il se souvient d’un autre livre, un des rares qu’il ait lus en entier et qui l’avait fait pleurer. Il s’en rappelle un passage en pleurant et aussitôt se retrouve dans le désert. Un jeune garçon blond avec un costume vert et une grande écharpe lui demande de quelle planète il vient. Guillaume se demande où il est arrivé et a du mal à reprendre ses esprits. Le petit garçon lui demande si lui aussi est tombé du ciel et Guillaume comprend que c’est le petit Prince.

Guillaume n’en finit pas de tomber. Il finit par atterrir sur un tas de branchages et reconnaît Alice qui lui dit que ses amis, en l’attendant, ont organisé un pique-nique. Pour sortir, il suit le lapin blanc qui arrive justement, et retrouve ses amis.

De retour dans la bibliothèque, les amis suivent Idda qui se dirige vers le bureau. Là, sur une étagère, elle prend un gros ouvrage recouvert de cuir noir. Toutes les pages sont blanches. Idda leur dit que c’est le grimoire. Les autres ne comprennent pas.




Séance 1

Tout au long de ta lecture, tu vas devoir renseigner le tableau de progression de l’histoire.

1. Feuillette ton livre et découvre l’ouvrage.

2. Complète la fiche d’activité 1 : Carte d’identité de l’ouvrage.

Séance 2



3. Prends maintenant ton livre page 36 et lis jusqu’à la page 42.

Le soir même, Guillaume se poste à sa fenêtre et appelle la jeune fille dès qu’il la voit. Elle a environ 15 ans, est enveloppée du cou jusqu’aux chevilles dans une grande cape noire et porte des escarpins* à hauts talons. Mais elle l’ignore et poursuit son chemin. Alors, il décide de la suivre jusqu’à… la bibliothèque. Il entre par une petite porte et l’appelle. Elle l’attrape et l’oblige à se cacher car le gardien arrive. Le gardien ne les voit pas et ils ressortent.Pendant qu’ils marchent, Guillaume explique à la jeune fille, qui s’appelle Ida, qu’elle l’intri-gue, et il lui demande pourquoi elle se sauve dès que la vieille dame éteint la lumière. Elle rit et lui dit qu’elle est elle-même la vieille dame et qu’elle a quatre-vingt-quatre ans. Guillaume ne la croit pas. Ida lui raconte alors son histoire.Ida est en fait la vieille femme qui habite dans l’appartement en face de celui de Guillaume. Elle a quatre-vingt-quatre ans, et, quand elle était jeune, elle avait l’apparence sous laquelle il la voit aujourd’hui. Elle est en train de rédiger ses mémoires et en est à la période, en 1926, où elle était jeune fille. Elle a toujours eu un désir : ÉCRIRE, être romancière. Elle n’a pas pu car elle n’a pas trouvé le « grimoire* », celui qui donne accès à la littérature. Ida explique qu’il faut posséder un certain livre pour devenir écrivain, qu’elle le cherche depuis des années dans la bibliothèque, où elle a pu entrer facilement car elle est l’ancienne bibliothécaire. Malheureusement, elle a passé cinquante ans à chercher, et elle n’a jamais trouvé ce grimoire. Ida se met à pleurer et explique qu’elle a peu de temps pour retrouver ce livre. C’est pour cela que, chaque nuit, son double, qui est un fantasme*, s’échappe des pages du cahier où elle écrit ses mémoires, à la recherche du grimoire. Son double disparaît dès le réveil de la vieille dame à qui elle laisse la place.Ida explique aussi que, si elle a choisi d’apparaître sous les traits d’une adolescente, c’est que les seuls livres qu’elle n’a pas lu lorsqu’elle était bibliothécaire sont ceux destinés aux adolescents.Guillaume lui promet de l’aider, Ida l’embrasse légèrement sur la joue et disparaît.




4. Complète la fiche d’activités 2 : Les illustrations.


Séance 3


2. Prends maintenant ton livre page 56 et lis jusqu’à la page 60.

3. Complète la fiche d’activités 3 : L’atmosphère.

Séance 4


Le lendemain, Guillaume apprend le décès de la vieille dame d’en face. Elle serait morte pen-dant son sommeil, dans la nuit du mardi au mercredi, entre trois et quatre heures du matin, juste au moment où Ida s’est « évaporée ». Il tombe malade. Une semaine plus tard, guéri, il se rend au cimetière. Sans connaître l’emplacement de la tombe, il se retrouve devant et lit, sur une couronne de fleurs « À notre regrettée bibliothécaire, la ville reconnaissante ». En lettres d’or gravées sur la dalle : « Ida Lerbier, 1911-1995 ». Il voit aussi une photo où, sous les cheveux blancs et les rides, il retrouve la jeune adolescente aux cheveux longs.Le soir même, seul devant sa fenêtre, il comprend qu’il peut « ressusciter » Ida : c’est dans les mémoires de la vieille dame, entre les lignes écrites par la vieille dame, qu’il la retrouvera. Et pour y parvenir, Il doit récupérer le cahier.Il se rend à l’appartement de la vieille dame, « la trouille au ventre », crochète la serrure et pénètre dans l’appartement. À tâtons, il trouve un châle sur lequel il reconnaît l’odeur de la jeune fille et découvre enfin ce qu’il est venu chercher : le cahier. Il l’enveloppe dans le châle, referme soigneusement la porte et s’enfuit.

Guillaume se met à écrire sa rencontre avec Ida : quand il l’a aperçue, quand il l’a suivie dans la bibliothèque, la venue du gardien, leur promenade dans le parc. À ce moment-là, Doudou le secoue : une forme humaine apparaît qui se transforme petit à petit. Cependant, l’apparition n’est pas comme Ida : les bras et les jambes sont inversés, les fossettes ne sont pas à leur place, elle louche horriblement… Guillaume se fige et questionne le monstre qui lui répond par de drôles de grincements. La forme, qui se nomme Idda, lui apprend que, si elle ressemble à un monstre, c’est de sa faute : quand on a un style aussi affreux et une ortho-graphe aussi désastreuse, les personnages décrits sont pareils. Doudou, qui est le meilleur de la classe en orthographe, propose de réécrire l’aventure. Guillaume et Idda espèrent qu’il a réussi quand une nouvelle forme apparaît. Mais la nouvelle venue, si elle a bien l’apparence d’Ida, bouge en permanence : elle rappe. À la place des petits souliers à talons, elle porte des « nike », a une casquette sur la tête, un jean et un sweat-shirt, et elle est noire. En fait, elle se nomme Adi.Les quatre adolescents cherchent comment faire pour métamorphoser Idda en Ida. Doudou suggère que Guillaume devienne écrivain, ce qui le fait bondir. Idda approuve. Doudou poursuit : Guillaume a déjà l’imagination, il lui faut prendre quelques cours de grammaire,



2. Prends maintenant ton livre à la page 76 (« Son visage s’altère, il regarde ses compagnons les uns après les autres ») et lis jusqu’à la page 79.

3. Complète la fiche d’activités 4 : La création d’Idda par Guillaume.

4. Complète ensuite la fiche d’activités 5 : Comparaison entre Ida et Idda.

Séance 5


2. Prends maintenant ton livre page 84 (« Regardez, il y a des gens ! ») et lis jusqu’à la fin du chapitre.

3. Lis le texte suivant, qui résume le chapitre 11 du livre de la page 93 à la page 101.

4. Complète la fiche d’activités 6 : Alice au pays des merveilles et la Reine de cœur.

vérifier l’orthographe dans un dictionnaire et apprendre à mieux utiliser la ponctuation. Guillaume proteste qu’il n’a pas le grimoire, mais c’est le seul moyen. Ils décident alors de se mettre, tous les quatre, à sa recherche et se donnent rendez-vous le soir même devant la petite porte de la bibliothèque.

Le soir, Guillaume, accompagné d’Idda, attend que ses parents soient couchés pour rejoindre Doudou et Adi devant la bibliothèque. Idda se rappelle qu’elle lisait Alice au pays des merveilles le soir où Guillaume l’a surprise. Ils trouvent le livre, dont la couverture est une porte. Celle-ci ne donne pas sur des textes arides mais sur un univers fabuleux ! Ils se retrouvent dans un merveilleux jardin empli de fleurs et de chants d’oiseaux. Ils aperçoi-vent des jardiniers.

Les jeunes gens arrivent devant une petite maison. Un valet, qui ressemble à une grenouille, ouvre la porte à un autre valet qui, lui, a l’allure d’un poisson. Celui-ci apporte une invita-tion de la part de la Reine pour la Duchesse. Intrigués, les adolescents entrent. À l’intérieur, il se passe des choses bizarres : une forte odeur de poivre règne ; la Duchesse, une femme laide et agressive, garde un drôle de bébé qu’elle lance à travers la pièce ; Alice, une petite fille blonde, attrape le bébé qui se transforme en cochon et s’enfuit. Alice dit aux jeunes gens de suivre le petit cochon ; elle se souvient que sa sœur, à la page 1, lisait un drôle de livre et pourra peut-être les renseigner. Les jeunes se lancent à la poursuite du cochon.



Séance 6


2. Prends maintenant ton livre à la page 109 (« Ma mère. Elle me trouve laid parce que je suis roux ») et lis jusqu’à la fin du chapitre.

3. Lis maintenant le texte extrait du livre Poil de carotte de Jules Renard dans la fiche d’activités 7 : Les points communs et les différences entre l’extrait de Poil de carotte et La bibliothécaire. Puis complète la fiche.

Séance 7


2. Prends maintenant ton livre à la page 116 (« Ils arrivent dans une vaste chambre ») et lis jusqu’à la fin du chapitre.

3. Complète la fiche d’activités 8 : Arthur Rimbaud - « Les chercheuses de poux ».

Les adolescents ont du mal à suivre le cochon qui se faufile partout. Ils s’agrippent au cochon et remontent les pages du livre : ils relisent toute l’histoire d’Alice au pays des merveilles à l’envers jusqu’au chapitre 1. Là, ils perdent Idda qui se retrouve en train de rouler sur le gazon pendant qu’un lapin blanc traverse en regardant sa montre. Les trois autres, toujours accrochés à la queue du cochon, sortent du livre et sont à présent dans la bibliothèque. L’animal plonge dans un mince ouvrage cartonné. Ils se retrouvent dans la rue d’un petit village de campagne. Ils entendent une voix acariâtre qui appelle le cochon. Elle provient d’une maison entourée d’un muret. Ils aperçoivent des cages à lapins, du linge qui sèche et un grand chien.La porte de la maison s’ouvre et un garçon roux, couvert de tâches de rousseurs, en sort en portant une bassine. Une femme qui semble furieuse le suit. Le garçon pose la bassine. Doudou s’approche. Le garçon dit que, sa mère, Mme Lepic, l’appelle « Poil de carotte »parce qu’elle le trouve laid et qu’il est roux.

Les trois jeunes gens, accompagnés de Poil de carotte, sortent du livre et se retrouvent dans la bibliothèque. Poil de carotte est émerveillé : il adore lire mais ses parents disent que c’est un âne et comme les ânes ne lisent pas… Adi propose d’aller vers le rayon des C pour retrouver Idda, mais Doudou a une idée. Il reste au rayon des R et ouvre un nouvel ouvrage : les adolescents pénètrent dans un nouvel univers, rempli de rimes et d’alexandrins, de césures et d’hémistiches.



Séance 8


2. Prends maintenant ton livre à la page 139 (« On a trente-neuf ans d’avance ») et lis jusqu’à la fin du chapitre.


4. Tu peux consulter la fiche d’aide Les émeutes de 1832 – Gavroche.

Séance 9

1. Lis le texte suivant, qui résume le livre de la page146 à 151.

Alors que les trois jeunes gens se dirigent vers la rangée des C pour retrouver Idda, Guillaume glisse sur une épluchure de melon qui a dû tomber de la poche de Poil de carotte. Il fait tomber l’étagère qui se trouve à côté de lui. Tous les livres se retrouvent par terre et parmi eux, le livre de Lewis Carroll. Alors qu’ils commencent à le chercher, le gardien de la bibliothèque surgit. Les deux garçons n’ont que le temps de pénétrer dans le premier livre qu’Adi leur ouvre. Elle ne risque rien, elle est invisible pour le gardien. Elle leur donne rendez-vous dans le livre d’Alice. Guillaume et Doudou se retrouvent dans un livre de Victor Hugo, Les Misérables.Ils se trouvent au milieu d’une rue sale. Ils ignorent à quelle époque et dans quel lieu ils sont arrivés mais comprennent qu’ils sont au milieu d’une bataille. Un homme surgit et leur dit de se cacher. Un autre arrive et leur propose de se mettre à l’abri derrière la barricade. Doudou et Guillaume suivent leur guide qui court entrent les cadavres recouvrant le sol. Ils trouvent enfin un refuge, mais un boulet de canon emporte un pan de mur pendant que la bataille continue de faire rage à l’extérieur. Un peu plus loin, un matelas pend devant la fenêtre d’une maison. Un homme, Jean Valjean, prend un fusil, tire et fait tomber le matelas. Puis, sans se préoccuper des balles qui sifflent tout autour de lui, il va le chercher et le pose très exactement où le mur est tombé.Les deux garçons ont déjà entendu ce nom, mais ne se rappellent pas ce qu’il a fait ni qui il est. À ce moment-là, ils entendent un chant. C’est Gavroche, un gamin de leur âge, qui se dresse face à l’ennemi. Il est nu pied, la casquette de travers et porte un pantalon rapiécé tenu par des bretelles. Il arrive près des deux garçons qui l’interrogent pour savoir ce qui se passe. Gavroche leur apprend que l’on est le 6 juin 1832 et que c’est l’émeute de Paris.

Guillaume sanglote. La mort de Gavroche l’a bouleversé. Il se souvient d’un autre livre, un des rares qu’il ait lus en entier, et qui l’avait fait pleurer. Il s’en rappelle un passage en pleu-rant et aussitôt se retrouve dans le désert. Un jeune garçon blond avec un costume vert et une grande écharpe lui demande de quelle planète il vient. Guillaume se demande où il est arrivé et a du mal à reprendre ses esprits. Le petit garçon lui demande si lui aussi est tombé du ciel, et Guillaume comprend que c’est le petit Prince. Guillaume est content car il le croyait mort, comme Gavroche. Le petit Prince lui explique que, l’avantage des livres, c’est qu’on peut retrouver les gens qu’on aime quand on le souhaite : il suffit de revenir en arrière



2. Prends maintenant ton livre à la page 151 (« Le soleil s’est couché tout à fait ») et lis jusqu’à la fin du chapitre.

3. Complète la fiche d’activités 10 : Les lieux de l’histoire.

Séance 10


2. Prends maintenant ton livre à la page 162 (« À cet instant précis, un éclair roux fonce... » et lis jusqu’à la fin du chapitre.


Séance 11




Séance 12

1. Écoute le maître (la maîtresse), qui va te lire la fin du livre à partir de la page 174.


et de s’arrêter avant les passages difficiles, et ça autant de fois qu’on le veut. Alors que dans la vie réelle, on ne peut pas revenir en arrière pour profiter davantage des bonheurs passés. Guillaume réalise que, chaque fois qu’il voudra retrouver Gavroche, il lui suffira d’ouvrir le livre à la page d’avant la bataille.

Guillaume n’en finit pas de tomber. Il finit par atterrir sur un tas de branchages et reconnaît Alice : elle lui dit que ses amis, en l’attendant, ont organisé un pique-nique. Pour sortir, il suit le lapin blanc qui arrive justement, et retrouve ses amis. Il leur raconte où il est allé. Idda explique que chaque écrivain, à la fin de son ouvrage, indique ses sources, ce qui l’a inspiré. Cela permet au lecteur qui le souhaite de passer de livre en livre en suivant un sujet qui l’intéresse.Guillaume mange ensuite du clafouti qu’Alice a chipé à la reine de cœur.

De retour dans la bibliothèque, les amis suivent Idda qui se dirige vers le bureau. Là, sur une étagère, elle prend un gros ouvrage recouvert de cuir noir. Toutes les pages sont blanches. Idda leur dit que c’est le grimoire. Les autres ne comprennent pas.

La bibliothécaire - Fiche de progression

22/32Conception : Michèle Maggi, CPC, et Laure Raybaud, PEMF – circonscription de Taverny, Val d’Oise. © CRDP de l’académie de Versailles/CDDP du Val d’Oise


La progression de l’histoireRenseigne, tout au long de ta lecture, le tableau de progression de l’histoire.

Chap.Personnages

Temps et lieux

L’essentiel de l’histoire

1.............................

.............................

.............................

.............................

...........................

...........................

...........................

...........................

..................................................................................................................

....................................................................................................................

....................................................................................................................

......................................................................................................................

2.............................

.............................

.............................

.............................

..........................

...........................

...........................

..........................

..................................................................................................................

....................................................................................................................

....................................................................................................................

.......................................................................................................................

3.............................

.............................

.............................

............................

..........................

...........................

...........................

..........................

..................................................................................................................

....................................................................................................................

....................................................................................................................

........................................................................................................................




4.............................

.............................

.............................

..............................

..........................

...........................

...........................

..........................

..................................................................................................................

....................................................................................................................

....................................................................................................................

......................................................................................................................

5.............................

.............................

.............................

..............................

..........................

...........................

...........................

..........................

..................................................................................................................

....................................................................................................................

....................................................................................................................

......................................................................................................................

6............................

.............................

.............................

............................

..........................

...........................

...........................

..........................

..................................................................................................................

....................................................................................................................

....................................................................................................................

......................................................................................................................

7............................

.............................

.............................

............................

..........................

...........................

...........................

..........................

..................................................................................................................

....................................................................................................................

....................................................................................................................

......................................................................................................................




8.............................

.............................

.............................

............................

..........................

...........................

...........................

..........................

..................................................................................................................

....................................................................................................................

....................................................................................................................

......................................................................................................................

9.............................

.............................

.............................

............................

..........................

...........................

...........................

..........................

10.............................

.............................

.............................

............................

..........................

...........................

...........................

..........................

..................................................................................................................

....................................................................................................................

....................................................................................................................

.....................................................................................................................

11.............................

.............................

.............................

............................

..........................

...........................

...........................

..........................

..................................................................................................................

....................................................................................................................

....................................................................................................................

.......................................................................................................................




12.............................

.............................

.............................

............................

..........................

...........................

...........................

..........................

..................................................................................................................

....................................................................................................................

....................................................................................................................

......................................................................................................................

13.............................

.............................

.............................

............................

..........................

...........................

...........................

..........................

14.............................

.............................

.............................

............................

..........................

...........................

...........................

..........................

..................................................................................................................

....................................................................................................................

....................................................................................................................

.....................................................................................................................

15.............................

.............................

.............................

............................

..........................

...........................

...........................

..........................

..................................................................................................................

....................................................................................................................

....................................................................................................................

.......................................................................................................................




16.............................

.............................

.............................

............................

..........................

...........................

...........................

..........................

..................................................................................................................

....................................................................................................................

....................................................................................................................

......................................................................................................................

17.............................

.............................

.............................

............................

..........................

...........................

...........................

..........................

18.............................

.............................

.............................

............................

..........................

...........................

...........................

..........................

..................................................................................................................

....................................................................................................................

....................................................................................................................

.....................................................................................................................

19.............................

.............................

.............................

............................

..........................

...........................

...........................

..........................

..................................................................................................................

....................................................................................................................

....................................................................................................................

.......................................................................................................................




La progression de l’histoire - Proposition de réponsesRenseigne, tout au long de ta lecture, le tableau de progression de l’histoire.

Chap.Personnages

Temps et lieux

L’essentiel de l’histoire

1Guillaum

e, Doudou, M

. Pennac (prof de français)

En classeGuillaum

e s’est endormi en classe. M

. Pennac lui demande de raconter son rêve.

2Guillaum

e, Ida

Le soir À la bibliothèque Dans la rue (un banc de la place du m

arché)

Guillaume guette la jeune fille et la suit jusqu’à la bibliothèque. Ils échappent au gardien et se retrouvent sur un banc. Elle lui raconte son histoire. Ida est

en fait une vieille dame de 84 ans qui écrit ses m

émoires et cherche un grim

oire qui lui permettrait de devenir écrivain. Pour cela, elle va toutes les nuits à la

bibliothèque et cherche dans le rayon des adolescents, les seuls livres qu’elle n’a pas lus quand elle était bibliothécaire.

3Guillaum

e, Doudou

À l’école

Mercredi ; un banc de la rue

du marché

Guillaume rêve à Ida en classe. Doudou l’interroge m

ais il ne dit rien de son aventure de la nuit précédente.

Le soir venu, aucune lumière ne s’allum

e chez la vieille dame. Guillaum

e est très inquiet.

4Guillaum

e, sa mère

À la maison, pendant une

semaine

Au cimetière

La mère de Guillaum

e lui apprend que la vieille dame d’en face est décédée. Il en tom

be malade. Guéri, il se rend au cim

etière, et, debout face à la photo de la vieille dam

e, il retrouve le visage de l’adolescente qu’il a connue. Le soir, il décide de retrouver le cahier de la vieille dame pour ressusciter son am

ie.

5Guillaum

eLe soir, dans l’appartem

ent d’Ida

Guillaume se rend à l’appartem

ent d’Ida, entre et s’empare du cahier dans lequel elle écrivait ses m

émoires.




6Guillaum

e, DoudouChez lui, le soir

Guillaume com

mence à lire le cahier d’Ida. Il raconte toute son aventure à Doudou, qui est venu lui rendre visite. Doudou propose d’écrire, com

me le faisait la

vieille dame, pour redonner vie à Ida.

7Guillaum

e, DoudouChez lui, le m

ême soir

Guillaume écrit sa rencontre avec Ida. Soudain, Doudou ouvre grand les yeux : une form

e humaine se dessine devant eux et ressem

ble vaguement à Ida.

Mais l’apparition a les bras à la place des jam

bes et produit des bruits bizarres au lieu de parler. Idda lui dit que c’est à cause de son style et de sa désastreuse orthographe qu’elle est ainsi. Doudou, bon en orthographe, propose de réécrire la rencontre. Une nouvelle form

e apparaît : c’est Adi. Elle ressemble à Ida,

mais c’est une rappeuse et elle est noire.

8Guillaum

e, Doudou, Idda, Adi

Dans la chambre de

Guillaume

Les quatre jeunes s’assoient et cherchent une solution. Doudou propose que Guillaume devienne écrivain : il lui faut apprendre la gram

maire, l’orthographe

et la ponctuation. Ils décident alors de se mettre à la recherche du grim

oire.

9Guillaum

e, Doudou, Idda, Adi, la Reine de cœ

ur, les jardiniers

Le soir, à la bibliothèque Dans Alice au pays des m

er-veilles, le jardin

Les adolescents se rendent à la bibliothèque et plongent dans le livre Alice au pays des merveilles. Ils rencontrent des jardiniers qui peignent des roses pour la

reine de cœur. Celle-ci veut leur couper la tête. Ils s’enfuient.

10Guillaum

e, Doudou, Idda, Adi, Alice, le bébé, la duchesse

Le soir, à la bibliothèque.Dans Alice au pays des m

erveilles, une chaum

ière

Les jeunes se retrouvent devant une petite chaumière, où ils rencontrent la Duchesse et Alice qui garde un drôle de bébé qui se transform

e en cochon. Alice leur dit de suivre le cochon qui les m

ènera peut-être au grimoire.

11Guillaum


Dans le livre d’AliceLes quatre jeunes suivent le cochon et rem

ontent les pages du livre jusqu’au premier chapitre. Là, ils perdent Idda et sortent du livre. Ils se retrouvent dans

la bibliothèque.

12Guillaum

e, Doudou, Adi, Poil de carotte

Devant une maison dans un

petit villageIls rencontrent Poil de carotte, un garçon roux couvert de poux et pas très aim

é de ses parents, mais qui ne sait rien du grim

oire. Pour le débarrasser de ses poux, ils l’em

mènent avec eux.

13Guillaum

e, Doudou, Adi, Poil de carotte, un enfant

Dans un livre d’Arthur Rimbaud,

une chambre

Les adolescents sont dans un livre de poèmes d’Arthur Rim

baud. Doudou, qui adore la poésie, récite ses vers. Ils voient un enfant, Arthur, couché sur un lit, qui se gratte la tête. Ses deux sœ

urs entrent et l’épouillent. Arthur donne une piste pour le grimoire. Il suggère d’aller jeter un œ

il à la voyelle E. Doudou a com

pris. Poil de carotte reste avec Arthur.




14Guillaum

e, Doudou, Adi

Dans la bibliothèqueEn se dirigeant vers la rangée des C, Guillaum

e glisse sur une épluchure de melon et fait tom

ber toute une rangée de livres. Ce bruit attire le gardien. Pour s’échapper, les deux garçons n’ont que le tem

ps d’entrer dans un livre : Les misérables de Victor Hugo.

15Guillaum

e, Doudou, Gavroche

Le 6 juin 1832, à Paris, rue de la Chanvrerie

Guillaume et Doudou se retrouvent dans les rues de Paris, derrière les barricades. L’arm

ée du roi tire sur les insurgés, qui ripostent. Ils voient un homm

e, Jean Valjean qui, au risque de sa vie, va chercher un m

atelas pour boucher un trou de la barricade. Ils font la connaissance de Gavroche, un gamin des rues, qui

part, un panier à la main, ram

asser les cartouches des soldats morts en chantant. Peu de tem

ps après, il se fait tuer.

16Guillaum

e, le petit Prince, le renard

Sur la planète du petit PrinceGuillaum

e, triste de la mort de Gavroche, se retrouve sur une étrange planète en com

pagnie du petit Prince. Celui-ci lui explique que les livres ont l’avantage de pouvoir être lus et relus plusieurs fois, ce qui fait que les personnages sont toujours vivants. Le petit Prince l’em

mène ensuite voir un renard qui lui dit que

« l’essentiel est invisible pour les yeux ». Guillaume saute ensuite dans un puits.

17Guillaum

e, Doudou, Adi, Idda, Alice, Poil de carotte

Dans le jardin d’AliceGuillaum

e, à nouveau dans le livre Alice au pays des merveilles, retrouve ses am

is. Poil de carotte surgit et leur lit une lettre provenant de son père. Les amis

font le point sur les indices récoltés pour localiser le grimoire.

18Guillaum

e, Doudou, Adi, Idda, Alice, Poil de carotte

La bibliothèqueLes adolescents suivent Idda qui a eu une idée. Ils se dirigent vers le bureau. Là, elle s’em

pare d’un livre à la couverture noire et aux pages blanches. Elle leur explique que ce livre vide est celui que tous les auteurs ont entre leurs m

ains avant de se mettre à écrire.

19Guillaum


Le soir, la chambre de

Guillaume

Guillaume a fait d’énorm

es progrès en français. M. Pennac est surpris et les parents de Guillaum

e ravis. Au bout de quelque temps, Guillaum

e prend la déci-sion de se rem

ettre à l’écriture. Un soir, aidé par Doudou et Adi qui rectifient quelques erreurs d’orthographe et de ponctuation, il comm

ence à écrire. D’abord hésitant, il prend vite de l’assurance et à la grande surprise de tous, Ida apparaît bientôt.

La bibliothécaire - Fiche d’activités 1


Fiche d’activités 1 Carte d’identité du livre

1. Établis la carte d’identité du livre

Titre : ...........................................................................................................................................................................................

Auteur : .......................................................................................................................................................................................

Éditeur : ......................................................................................................................................................................................

Genre du livre : ........................................................................................................................................................................

Illustrateur de la couverture : ............................................................................................................................................

Illustrateur des pages intérieures du livre : ...................................................................................................................

De quoi va parler le livre : ....................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................................................................

2. Découvre le reste du livre

Donne quelques renseignements sur l’auteur : ..........................................................................................................

......................................................................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................................................................

Titres d’autres livres qu’elle a écrits : ................................................................................................................................

......................................................................................................................................................................................................

Relève d’autres genres proposés dans la même collection : ..................................................................................

......................................................................................................................................................................................................

Page 7, on trouve un petit texte : entoure le nom qu’on lui donne.

une efficace – une dédicace – une signature – un petit mot – une interpellation

Entoure le nom de celui qui l’a écrit.

l’éditeur – un lecteur – l’auteure – un collectionneur

Cherche dans ton dictionnaire à quoi il sert : ..............................................................................................................

......................................................................................................................................................................................................




Fiche d’activités 2Les illustrations

1. Associe chaque illustration du livre à un titre et note sa page.

Le gardien veille : page .......

Doudou le rappeur : page .......

Dans le jardin de la reine de cœur : page .......

La découverte : page .......

Sur la barricade : page .......

La course poursuite : page .......

Au fil des pages : page .......

C’est merveilleux d’écrire ! : page .......

Un si doux moment : page .......

Au fond du puits : page .......

Une étrange créature : page .......

2. Décris les illustrations

......................................................................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................................................................

3. Que remarques-tu pour deux d’entres elles ? À ton avis, pourquoi en est-il ainsi ?

......................................................................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................................................................




Les illustrations - Proposition de réponses

1. Un titre, une page• p. 18-19 : La course poursuite• p. 38 :Doudou le rappeur• p. 68 : Une étrange créature• p. 86 : Dans le jardin de la reine de cœur• p. 104 : Au fil des pages• p. 119 : Un si doux moment• p. 127 : Le gardien veille• p. 137 : Sur la barricade• p. 154-155 : Au fond du puits• p. 170 : La découverte• p. 184 : C’est merveilleux d’écrire !

2. Décrire les illustrations

Les illustrations sont toutes en noir et blanc. On les trouve à intervalles réguliers dans le texte. Elles sont assez réalistes. On pourra y revenir plus tard (à la fin de la lecture de l’ouvrage), et faire noter aux élèves qu’elles n’apportent aucun élément supplémentaire au texte, elles ne font que l’illustrer.

3. Deux des illustrations sont sur une double page.

p. 18-19 La course poursuite : l’être sur une double page donne cette impression de fuite, l’écartement entre les jambes est important (la fille court), ses cheveux sont étendus le long de sa cape. Le garçon n’arrive pas à la rattraper, il est dans un tout petit coin de la page.

p. 154-155 Au fond du puits : au centre de l’image, le visage de deux garçons (celui que l’on retrouve tout au long du livre et un autre). Derrière eux, un paysage et du noir, tout autour, de plus en plus obscur.




Fiche d’activités 3 - Parcours 1 et 2L’atmosphère

1. Prends ton livre page 21 et 22 et relis le passage depuis « Un labyrinthe de corridors » jusqu’à « Guillaume vient d’y avoir accès. »

2. Relève dans le tableau toutes les expressions qui montrent que l’atmosphère est mysté-rieuse, angoissante.

3. Relève ce qui montre que la bibliothèque est un lieu de mémoire et de savoir, où une multitude de livres sont rassemblés.

L’atmosphère angoissante, mystérieuse La bibliothèque, un lieu de mémoire et de savoir, un rassemblement de livres




L’atmosphère – Proposition de réponses

L’atmosphère angoissante, mystérieuse La bibliothèque, un lieu de mémoire et de savoir, un rassemblement de livres

Un labyrinthe de corridors s’enfonce dans l’obscurité

de hautes fenêtres répandent une faible clarté

Leurs reflets, rectangles blêmes projetés sur le sol, dessinent les cases d’une étrange marelle.

Quels êtres invisibles

quels fantômes

des rayonnages couvrent les murs et s’alignent les uns derrière les autres

Dix mille, cent mille, un million

certains ont plus d’un siècle

éditions rares et volumes populaires

tout le savoir du monde semble rassemblé

La somme des connaissances humaines




Fiche d’activités 3 - Parcours 3L’atmosphère

1. Lis le passage ci-dessous.

2. Surligne d’une couleur toutes les expressions qui montrent que l’atmosphère est mystérieuse, angoissante.

3. Surligne d’une autre couleur ce qui montre que la bibliothèque est un lieu de mémoire et de savoir, où une multitude de livres sont rassemblés.

[…] Un labyrinthe de corridors s’enfonce dans l’obscurité. Çà et là, de hautes fenêtres répandent une faible clarté. Leurs reflets, rectangles blêmes projetés sur le sol, dessinent les cases d’une étrange marelle, que Guillaume, malgré sa hâte, évite de piétiner.Quels êtres invisibles y sautaient à cloche-pied, avant son arrivée ? de quels fantômes a-t-il interrompu le jeu ?Un frisson le parcourt de la tête aux pieds.Tout au bout, les petits pas s’estompent peu à peu.Malgré la peur qui maintenant lui tenaille le ventre, Guillaume s’obstine, et c’est hors d’ha-leine qu’il parvient à ce qui semble être le fond du couloir.Le fond ? Non, le couloir tourne et aboutit dans une immense pièce, violemment éclairée. Les yeux de l’adolescent, habitués à la pénombre, clignent douloureusement tandis qu’il y pénètre.L’endroit est extraordinaire : des rayonnages couvrent les murs et s’alignent les uns derrière les autres, formant d’étroites allées. Combien y a-t-il de livres, ici ? Dix mille, cent mille, un million ? Une odeur de vieux papier, à la fois âcre et doucereuse, émane du fantastique amas d’ouvrages, dont certains ont plus d’un siècle. Couvertures de cuir, de tissu, de carton, aux tranches dorées : parchemins roulés ; éditions rares et volumes populaires pleins de naïves illustrations : tout le savoir du monde semble rassemblé ici.La somme des connaissances humaines emplit cette salle, noyau lumineux au cœur de la bâtisse obscure. Et ce noyau, par le plus grand des hasards, Guillaume vient d’y avoir accès.

Gudule, La bibliothécaire




Fiche d’activités 4 - Parcours 1Ida et Idda. Création d’un fantasme

1. Reprends ton livre aux pages 61 - 64 - 65 - 66 - 67

2. Cherche et recopie dans l’ordre les étapes de la création d’Idda par Guillaume.


1. Reprends ton livre aux pages 61 - 64 - 65 - 66 - 67

2. Recopie dans l’ordre les étapes de la création d’Idda par Guillaume.

• L’apparition est un magma blanchâtre, puis du brun, du rose, du noir apparaissent. Ça ressemble à une jeune fille.

• Une vague forme humaine se dessine : une tête, deux bras, deux jambes, une sorte d’ectoplasme.

• L’apparition produit des grincements affreux comme une machine mal huilée.

• Un souffle étrange passe dans l’air.

• Guillaume écrit sur son cahier à l’aide d’un stylo bille.

• Le visage achève de se dessiner : fin, délicat, mais elle louche, les fossettes ne sont pas à la bonne place mais au milieu du nez.

• Il sent l’odeur d’Ida.

• Le souffle s’accentue : c’est une brume, un nuage imperceptible qui se précise progressivement.

• Bras et jambes sont inversés : l’apparition marche sur les mains.





1. Reprends ton livre aux pages 61 – 64 – 65 – 66 - 67

2. Découpe et remets en ordre les étapes de la création d’Idda par Guillaume.

L’apparition est un magma blanchâtre, puis du brun, du rose, du noir apparaissent. Ça ressemble à une jeune fille.

Une vague forme humaine se dessine : une tête, deux bras, deux jambes : une sorte d’ectoplasme.

Un souffle étrange passe dans l’air. Le souffle s’ac-centue : c’est une brume, un nuage imperceptible qui se précise progressivement.

L’apparition produit des grincements affreux comme une machine mal huilée.

Le visage achève de se dessiner : fin, délicat, mais elle louche, les fossettes ne sont pas à la bonne place mais au milieu du nez.

Guillaume écrit sur son cahier à l’aide d’un stylo bille. Il sent l’odeur d’Ida.

Bras et jambes sont inversés : l’apparition marche sur les mains.




Fiche d’activités 4 - Proposition de réponsesIda et Idda. Création d’un fantasme

1. Guillaume écrit sur son cahier à l’aide d’un stylo bille.

2. Il sent l’odeur d’Ida.

3.Un souffle étrange passe dans l’air.

4. Le souffle s’accentue : c’est une brume, un nuage imperceptible qui se précise progressivement.

5. Une vague forme humaine se dessine : une tête, deux bras, deux jambes, une sorte d’ectoplasme.

6. L’apparition est un magma blanchâtre, puis du brun, du rose, du noir apparaissent. Ça ressemble à une jeune fille.

7. Le visage achève de se dessiner : fin, délicat, mais elle louche, les fossettes ne sont pas à la bonne place mais au milieu du nez.

8. Bras et jambes sont inversés : l’apparition marche sur les mains.

9. L’apparition produit des grincements affreux comme une machine mal huilée.




Fiche d’activités 5 - Parcours 1Comparaison entre Ida et Idda

1. Reprends ton livre aux pages 17, 20, 24, 26, 66. 2. Recopie les caractéristiques de chacun des deux personnages, Ida et Idda.

Ida Idda





1. Reprends ton livre aux pages 17, 20, 24, 26, 66.

2. Qui est qui ? Recopie le phrases suivantes pour redonner à chaque personnage ses caractéristiques : Ida et Idda.

• Les bras et les jambes sont inversés et la forme a l’air de marcher sur les mains et de tenir une paire de chaussures à bout de bras.

• Ses fossettes sont au beau milieu de son nez.

• Sa faculté de parole n’est pas au point. Elle produit des grincements de machine mal huilée et sa bouche se distord affreusement.

• Son visage est fin, délicat, auréolé de jolis cheveux bruns, mais elle louche. Ses yeux tournicotent dans leurs orbites comme ceux d’une poupée mécanique démolie.

• Elle a de longs cheveux bruns et des mèches tressautent dans son dos quand elle marche.

• Elle a des petits pieds chaussés d’escarpins à talons hauts.

• Elle dégage un parfum de vanille, de cannelle, de violette.

• Une grande cape noire l’enveloppe du cou aux chevilles, ne laissant dépasser que ses chaussures.

• Sa bouche se tord quand elle parle.

• Elle possède des yeux noisette pleins de malice et un joli rire.

• Son œil droit fixe le plafond tandis que la pupille du gauche tourne comme une toupie.

• Elle a un visage triangulaire, un sourire en accent circonflexe et deux fossettes de chaque côté de la bouche.





1. Reprends ton livre aux pages 17, 20, 24, 26, 66.

2. Qui est qui ? Découpe les vignettes et replace-les pour redonner à chaque personnage ses caractéristiques : Ida et Idda.

Les bras et les jambes sont inversés et la forme a l’air de marcher sur les mains et de tenir une paire de chaussures à bout de bras.

Son visage est fin, délicat, auréolé de jolis cheveux bruns, mais elle louche. Ses yeux tournicotent dans leurs orbites comme ceux d’une poupée mécanique démolie.

Ses fossettes sont au beau milieu de son nez.Sa faculté de parole n’est pas au point. Elle produit des grin-cements de machine mal huilée et sa bouche se distord affreusement.

Une grande cape noire l’enveloppe du cou aux chevilles, ne lais-sant dépasser que ses chaussures.

Son œil droit fixe le plafond tandis que la pupille du gauche tourne comme une toupie.

Elle a des petits pieds chaussés d’escarpins à talons hauts.Elle a de longs cheveux bruns et des mèches tressautent dans son dos quand elle marche.

Sa bouche se tord quand elle parle. Elle dégage un parfum de vanille, de cannelle, de violette.

Elle possède des yeux noisette pleins de malice et un joli rire.Elle a un visage triangulaire, un sourire en accent circonflexe et deux fossettes de chaque côté de la bouche.




Fiche d’activités 5 - Proposition de réponsesComparaison entre Ida et Idda

Ida Idda

Elle a de longs cheveux bruns et des mèches tressautent dans son dos quand elle marche.

Elle a des petits pieds chaussés d’escarpins à talons hauts.

Elle dégage un parfum de vanille, de cannelle, de violette.

Une grande cape noire l’enveloppe du cou aux chevilles ne laissant dépasser que ses chaussures.

Elle possède des yeux noisette pleins de malice et un joli rire.

Elle a un visage triangulaire, un sourire en accent circonflexe et deux fossettes de chaque côté de la bouche.

Les bras et les jambes sont inversés et la forme a l’air de mar-cher sur les mains et de tenir une paire de chaussures à bout de bras.

Ses fossettes sont au beau milieu de son nez.

Sa faculté de parole n’est pas au point. Elle produit des grincements de machine mal huilée et sa bouche se distord affreusement.

Son visage est fin, délicat, auréolé de jolis cheveux bruns, mais elle louche. Ses yeux tournicotent dans leurs orbites comme ceux d’une poupée mécanique démolie.

Sa bouche se tord quand elle parle.

Son œil droit fixe le plafond tandis que la pupille du gauche tourne comme une toupie.




Fiche d’activités 6 - Parcours 3Fiche Alice au pays des merveilles - Le terrain de Croquet de la Reine

1. Lis l’extrait du livre Alice au pays des merveilles écrit par Lewis Caroll.

2. Reprends ton livre page 85 et surligne, dans le texte ci-dessous, les phrases ou expressions qui sont identiques. Utilise une autre couleur pour surligner ce qui est légèrement différent mais veut dire la même chose.

Chapitre VIII : Le Terrain de Croquet de la Reine

Un grand rosier se dressait près de l’entrée du jardin ; il était tout couvert de roses blanches, mais trois jardiniers s’affairaient à les peindre en rouge. Ceci sembla très curieux à Alice qui s’approcha pour les regarder faire, et, juste au moment où elle arrivait à leur hauteur, elle entendit l’un d’eux qui disait :« Fais donc attention, Cinq ! ne m’éclabousse pas de peinture comme cela !– Je ne l’ai pas fait exprès, répondit l’autre d’un ton maussade. C’est Sept qui m’a poussé le coude. »Sur quoi, Sept leva les yeux et déclara :« C’est cela, ne te gêne pas, Cinq ! Tu prétends toujours que c’est la faute des autres !– Toi, tu ferais mieux de te taire ! répliqua Cinq. Pas plus tard qu’hier, j’ai entendu la Reine dire que tu méritais qu’on te coupe la tête.– Et pourquoi ? demanda celui qui avait parlé le premier.– Cela, cela ne te regarde pas, Deux ! répondit Sept.– Parfaitement que cela le regarde ! déclara Cinq. Et je vais lui dire pourquoi : parce que tu as apporté à la cuisinière des oignons de tulipes au lieu d’oignons ordinaires. »Sept jeta son pinceau, et il venait de dire : « Ma parole, de toutes les calomnies… », lorsque ses yeux se posèrent par hasard sur Alice en train de les regarder. Il s’interrompit brusque-ment, les deux autres se retournèrent, et tous firent une profonde révérence.« Voudriez-vous me dire, demanda Alice un peu timidement, pourquoi vous peignez ces roses ? »Cinq et Sept restèrent muets, et se tournèrent vers Deux qui commença à voix basse :« Ma foi, voyez-vous, mam’selle, pour dire la vérité vraie, ce rosier-là, ç’aurait dû être un rosier rouge, et nous en avons planté un blanc par erreur ; et si la Reine venait à s’en aperce-voir, on aurait tous la tête coupée, voyez-vous. Aussi, voyez-vous mam’selle, on fait de notre mieux, avant qu’elle arrive, pour… »À ce moment, Cinq, qui regardait avec anxiété vers le fond du jardin, se mit à crier : « La Reine ! La Reine ! » et les trois jardiniers se jetèrent immédiatement à plat ventre.




On entendit un bruit de pas nombreux, et Alice, qui mourait d’envie de voir la Reine, se retourna.Venaient d’abord, armés de massues en forme d’as de trèfle, dix soldats ayant le même aspect que les trois jardiniers : plats et rectangulaires, avec des pieds et des mains aux quatre coins. Venaient ensuite dix courtisans, aux habits constellés de diamants en forme d’as de carreau, qui marchaient deux par deux comme les soldats. Après eux, venaient les enfants royaux ; il y en avait dix, et ces petits amours avançaient par couples, la main dans la main, en sautant gaiement : ils étaient ornés de cœurs de la tête aux pieds. À leur suite venaient les invités, pour la plupart des Rois et des Reines. Parmi eux Alice reconnut le Lapin Blanc : il parlait vite, d’un ton nerveux, en souriant à tout ce qu’on disait, et il passa près d’Alice sans faire attention à elle. Derrière les invités s’avançait le Valet de Cœur, qui portait la couronne royale sur un coussin de velours rouge ; et, à la fin de ce cortège imposant, venaient LE ROI ET LA REINE DE CŒUR.Alice se demanda si elle ne devrait pas se prosterner devant eux, face contre terre, comme les trois jardiniers ; mais elle ne put se rappeler avoir jamais entendu dire que c’était la règle quand un cortège passait. « D’ailleurs, pensa-t-elle, à quoi servirait un cortège, si chacun devait se prosterner devant lui, face contre terre, et ne pouvait pas le voir passer ? » Elle resta donc immobile à sa place, et attendit.Quand ces divers personnages arrivèrent à la hauteur d’Alice, tous s’arrêtèrent pour la regar-der, et la Reine demanda d’une voix sévère : « Qui est-ce ? » Elle dit cela au Valet de Cœur qui, pour toute réponse, se contenta de s’incliner en souriant.« Imbécile ! » s’exclama la Reine, en rejetant la tête en arrière d’un air impatient. Puis, se tournant vers Alice, elle continua : « Comment t’appelles-tu, mon enfant ? »« Je m’appelle Alice, plaise à Votre Majesté », répondit Alice très poliment. Mais elle ajouta, en elle-même : « Après tout, ces gens-là ne sont qu’un jeu de cartes. Je n’ai pas besoin d’avoir peur d’eux. » « Et qui sont ceux-là ? » demanda la Reine, en montrant du doigt les trois jar-diniers étendus autour du rosier ; car, voyez-vous, comme ils étaient couchés le visage contre terre et comme le dessin de leur dos était le même que celui des autres cartes du jeu, elle ne pouvait distinguer si c’étaient des jardiniers, des courtisans, ou trois de ses propres enfants.« Comment voulez-vous que je le sache ? répondit Alice, surprise de son courage. Ce n’est pas mon affaire, à moi. »La Reine devint écarlate de fureur, puis, après avoir regardé férocement la fillette comme une bête sauvage, elle se mit à hurler : « Qu’on lui coupe la tête ! Qu’on lui… »« Quelle bêtise ! » s’exclama Alice d’une voix forte et décidée, et la Reine se tut.Le Roi lui mit la main sur le bras en murmurant timidement : « Réfléchissez un peu, ma chère amie : ce n’est qu’une enfant ! »Elle se détourna de lui d’un air courroucé, et ordonna au Valet : « Retournez-les ! »Le Valet les retourna, très prudemment, du bout du pied.« Debout ! » cria la Reine d’une voix forte et perçante. Sur ce, les trois jardiniers se dressèrent d’un bond sans plus attendre, et ils se mirent à s’incliner devant le Roi, la Reine, les enfants royaux, et tous les personnages du cortège.« Arrêtez ! ordonna la Reine. Vous me donnez le vertige. » Puis, se tournant vers le rosier, elle poursuivit :« Qu’étiez-vous donc en train de faire ?– Plaise à Votre Majesté, commença Deux, d’une voix très humble, en mettant un genou en terre, nous essayions…– Je comprends ! dit la Reine, qui avait examiné les roses. Qu’on leur coupe la tête ! »

Alice au pays des merveilles, Lewis Caroll.



Fiche d’activités 6 - Parcours 3Fiche Alice au pays des merveilles - Proposition de réponse

1. Lis l’extrait du livre Alice au pays des merveilles écrit par Lewis Caroll.

2. Reprends ton livre page 85 et surligne, dans le texte ci-dessous, les phrases ou expressions qui sont identiques. Utilise une autre couleur pour surligner ce qui est légèrement différent mais veut dire la même chose.

Chapitre VIII : Le Terrain de Croquet de la Reine

Un grand rosier se dressait près de l’entrée du jardin ; il était tout couvert de roses blanches, mais trois jardiniers s’affairaient à les peindre en rouge. Ceci sembla très curieux à Alice qui s’approcha pour les regarder faire, et, juste au moment où elle arrivait à leur hauteur, elle entendit l’un d’eux qui disait :« Fais donc attention, Cinq ! ne m’éclabousse pas de peinture comme cela !– Je ne l’ai pas fait exprès, répondit l’autre d’un ton maussade. C’est Sept qui m’a poussé le coude. »Sur quoi, Sept leva les yeux et déclara :« C’est cela, ne te gêne pas, Cinq ! Tu prétends toujours que c’est la faute des autres !– Toi, tu ferais mieux de te taire ! répliqua Cinq. Pas plus tard qu’hier, j’ai entendu la Reine dire que tu méritais qu’on te coupe la tête.– Et pourquoi ? demanda celui qui avait parlé le premier.– Cela, cela ne te regarde pas, Deux ! répondit Sept.– Parfaitement que cela le regarde ! déclara Cinq. Et je vais lui dire pourquoi : parce que tu as apporté à la cuisinière des oignons de tulipes au lieu d’oignons ordinaires. »Sept jeta son pinceau, et il venait de dire : « Ma parole, de toutes les calomnies… », lorsque ses yeux se posèrent par hasard sur Alice en train de les regarder. Il s’interrompit brusque-ment, les deux autres se retournèrent, et tous firent une profonde révérence.« Voudriez-vous me dire, demanda Alice un peu timidement, pourquoi vous peignez ces roses ? »Cinq et Sept restèrent muets, et se tournèrent vers Deux qui commença à voix basse :« Ma foi, voyez-vous, mam’selle, pour dire la vérité vraie, ce rosier-là, ç’aurait dû être un rosier rouge, et nous en avons planté un blanc par erreur ; et si la Reine venait à s’en apercevoir, on aurait tous la tête coupée, voyez-vous. Aussi, voyez-vous mam’selle, on fait de notre mieux, avant qu’elle arrive, pour… »À ce moment, Cinq, qui regardait avec anxiété vers le fond du jardin, se mit à crier : « La Reine ! La Reine ! » et les trois jardiniers se jetèrent immédiatement à plat




ventre. On entendit un bruit de pas nombreux, et Alice, qui mourait d’envie de voir la Reine, se retourna.Venaient d’abord, armés de massues en forme d’as de trèfle, dix soldats ayant le même aspect que les trois jardiniers : plats et rectangulaires, avec des pieds et des mains aux coins. Venaient ensuite dix courtisans, aux habits constellés de diamants en forme d’as de carreau, qui marchaient deux par deux comme les soldats. Après eux, venaient les enfants royaux ; il y en avait dix, et ces petits amours avançaient par couples, la main dans la main, en sautant gaiement : ils étaient ornés de cœurs de la tête aux pieds. À leur suite venaient les invités, pour la plupart des Rois et des Reines. Parmi eux Alice reconnut le Lapin Blanc : il parlait vite, d’un ton nerveux, en souriant à tout ce qu’on disait, et il passa près d’Alice sans faire attention à elle. Derrière les invités s’avançait le Valet de Cœur, qui portait la couronne royale sur un coussin de velours rouge ; et, à la fin de ce cortège imposant, venaient LE ROI ET LA REINE DE CŒUR.

Alice se demanda si elle ne devrait pas se prosterner devant eux, face contre terre, comme les trois jardiniers ; mais elle ne put se rappeler avoir jamais entendu dire que c’était la règle quand un cortège passait. « D’ailleurs, pensa-t-elle, à quoi servirait un cortège, si chacun devait se prosterner devant lui, face contre terre, et ne pouvait pas le voir passer ? » Elle resta donc immobile à sa place, et attendit.

Quand ces divers personnages arrivèrent à la hauteur d’Alice, tous s’arrêtèrent pour la regar-der, et la Reine demanda d’une voix sévère : « Qui est-ce ? » Elle dit cela au Valet de Cœur qui, pour toute réponse, se contenta de s’incliner en souriant.« Imbécile ! » s’exclama la Reine, en rejetant la tête en arrière d’un air impatient. Puis, se tournant vers Alice, elle continua : « Comment t’appelles-tu, mon enfant ? »« Je m’appelle Alice, plaise à Votre Majesté », répondit Alice très poliment. Mais elle ajouta, en elle-même : « Après tout, ces gens-là ne sont qu’un jeu de cartes. Je n’ai pas besoin d’avoir peur d’eux. » « Et qui sont ceux-là ? » demanda la Reine, en montrant du doigt les trois jar-diniers étendus autour du rosier ; car, voyez-vous, comme ils étaient couchés le visage contre terre et comme le dessin de leur dos était le même que celui des autres cartes du jeu, elle ne pouvait distinguer si c’étaient des jardiniers, des courtisans, ou trois de ses propres enfants.« Comment voulez-vous que je le sache ? répondit Alice, surprise de son courage. Ce n’est pas mon affaire, à moi. »La Reine devint écarlate de fureur, puis, après avoir regardé férocement la fillette comme une bête sauvage, elle se mit à hurler : « Qu’on lui coupe la tête ! Qu’on lui… »« Quelle bêtise ! » s’exclama Alice d’une voix forte et décidée, et la Reine se tut.Le Roi lui mit la main sur le bras en murmurant timidement : « Réfléchissez un peu, ma chère amie : ce n’est qu’une enfant ! »Elle se détourna de lui d’un air courroucé, et ordonna au Valet : « Retournez-les ! »Le Valet les retourna, très prudemment, du bout du pied.« Debout ! » cria la Reine d’une voix forte et perçante. Sur ce, les trois jardiniers se dressèrent d’un bond sans plus attendre, et ils se mirent à s’incliner devant le Roi, la Reine, les enfants royaux, et tous les personnages du cortège.



« Arrêtez ! ordonna la Reine. Vous me donnez le vertige. » Puis, se tournant vers le rosier, elle poursuivit :« Qu’étiez-vous donc en train de faire ?– Plaise à Votre Majesté, commença Deux, d’une voix très humble, en mettant un genou en terre, nous essayions…– Je comprends ! dit la Reine, qui avait examiné les roses. Qu’on leur coupe la tête ! »

Alice au pays des merveilles, Lewis Caroll.

La bibliothécaire - Fiche d’activités 6 bis


Fiche d’activités 6 bis - Parcours 1Alice au pays des merveilles - La duchesse

Lis l’extrait du conte Alice au pays des merveilles écrit par Lewis Caroll. Reprends ton livre page 85 et surligne, dans le texte ci-dessous, les phrases ou expressions qui sont iden-tiques. Utilise une autre couleur pour surligner ce qui est légèrement différent mais veut dire la même chose.

Chapitre V

[...] En disant cela, elle arriva brusquement dans une clairière où se trouvait une petite mai-son haute d’un mètre vingt environ. « Quels que soient les gens qui habitent ici, pensa Alice, cela ne serait pas à faire de leur rendre visite, grande comme je suis : ils en mourraient de peur, c’est sûr ! » Elle se remit donc à grignoter le morceau qu’elle tenait dans sa main droite, et ne s’aventura près de la petite maison que lorsqu’elle eut ramené sa taille à vingt centimètres.

Chapitre VI - Porc et Poivre

Pendant une ou deux minutes elle resta à regarder la maison en se demandant ce qu’elle allait faire, lorsque, soudain, un valet de pied en livrée sortit du bois en courant (elle se dit que c’était un valet de pied parce qu’il était en livrée : mais à en juger seulement d’après son visage, elle l’aurait plutôt pris pour un poisson), et frappa très fort à la porte de ses doigts repliés. Celle-ci fut ouverte par un autre valet de pied en livrée, au visage tout rond, aux gros yeux saillants comme ceux d’une grenouille ; Alice remarqua que les deux laquais avaient le crâne recouvert d’une chevelure poudrée et toute en boucles. Elle se sentait très curieuse de savoir de quoi il s’agissait, et elle se glissa un peu hors du bois pour écouter.

Le Valet de pied-Poisson commença par prendre sous son bras une immense lettre, presque aussi grande que lui, puis il la tendit à l’autre en disant d’un ton solennel : « Pour la Duchesse. Une invitation de la Reine à une partie de croquet. » Le Valet de pied-Grenouille répéta du même ton solennel, mais en changeant un peu l’ordre des mots : « De la Reine. Une invita-tion à une partie de croquet pour la Duchesse. »

Puis tous deux s’inclinèrent très bas, et leurs boucles s’entremêlèrent.

Alice se mit à rire si fort à ce spectacle qu’elle fut obligée de regagner le bois en courant, de peur d’être entendue ; quand elle se hasarda, à nouveau, à jeter un coup d’œil, le Valet de pied-Poisson était parti, et l’autre était assis sur le sol près de la porte, à regarder fixement le ciel d’un air stupide.

Alice alla timidement jusqu’à la porte et frappa.

« Ce n’est pas la peine de frapper, dit le Valet de pied, et cela pour deux raisons. La première, c’est que je suis du même côté de la porte que toi ; la seconde, parce qu’il y a tellement de bruit à l’intérieur que personne ne peut t’entendre. » En effet, un vacarme vraiment extra-ordinaire retentissait dans la maison : un bruit continu de hurlements et d’éternuements, ponctué de temps à autre par un grand fracas, comme si on brisait un plat ou une marmite en mille morceaux.




« En ce cas, déclara Alice, pouvez-vous, je vous prie, me dire comment je dois faire pour entrer ? »

« Il y aurait, peut-être, quelque sens à frapper à la porte, continua le Valet de pied sans prê-ter attention aux paroles d’Alice, si cette dernière était entre nous. Par exemple, si tu étais à l’intérieur, tu pourrais frapper, et moi, vois-tu, je pourrais te faire sortir. » Il ne cessait pas de regarder le ciel tout en parlant, ce qu’Alice trouvait parfaitement impoli. « Après tout, pensa-t-elle, peut-être qu’il ne peut pas faire autrement ; il a les yeux si près du haut de la tête. Mais, du moins, il pourrait répondre aux questions qu’on lui pose. » – « Comment dois-je faire pour entrer ? » répéta-t-elle à haute voix.

« Je vais, déclara le Valet de pied rester assis ici jusqu’à demain… »

À cet instant, la porte de la maison s’ouvrit, et une grande assiette fendit l’air, droit vers la tête du Valet de pied ; elle lui effleura le nez pour se briser enfin contre un des arbres qui se trouvaient derrière lui.

«… ou après-demain, peut-être » , continua-t-il sur le même ton, exactement comme si rien ne s’était passé.« Comment dois-je faire pour entrer ? » demanda Alice, en élevant la voix.« Faut-il vraiment que tu entres ? riposta-t-il. Voilà la première question à poser. »Cela ne faisait aucun doute, mais Alice n’aimait pas qu’on lui parlât ainsi.« La façon dont toutes ces créatures discutent est vraiment insupportable, murmura-t-elle. Il y a de quoi vous rendre folle ! »Le Valet de pied dut penser que c’était le bon moment pour répéter sa remarque, avec des variantes :« Je resterai assis ici sans désemparer, dit-il, pendant des jours et des jours.– Mais moi, que dois-je faire ? » demanda Alice.« Ce que tu voudras », répondit-il en se mettant à siffler.« Oh ! il est inutile de lui parler ! s’exclama Alice en désespoir de cause : il est complètement idiot »Sur ces mots, elle ouvrit la porte et entra.

La porte donnait directement sur une grande cuisine, complètement enfumée ; la Duchesse, assise sur un tabouret à trois pieds, était en train de bercer un bébé ; la cuisinière, penchée au-dessus du feu, remuait le contenu d’un grand chaudron, qui paraissait rempli de soupe.Il y a certainement trop de poivre dans cette soupe ! parvint à dire Alice, tout en éternuant tant qu’elle pouvait.Il y en avait certainement beaucoup trop dans l’air. La Duchesse elle-même éternuait de temps à autre ; le bébé éternuait et braillait alternativement, sans interruption. Les seuls occupants de la cuisine qui n’éternuaient pas étaient la cuisinière et un gros chat, allongé devant l’âtre, qui souriait jusqu’aux oreilles.« S’il vous plaît, madame », demanda Alice assez timidement, car elle n’était pas très sûre qu’il fût très poli de parler la première, « pourriez-vous me dire pourquoi votre chat sourit comme cela ?– C’est un chat du Cheshire, voilà pourquoi, répondit la Duchesse. Cochon ! »Elle prononça ce dernier mot avec une violence si soudaine qu’Alice sursauta ; mais, l’instant d’après, elle vit que le mot s’adressait au bébé, et non pas à elle, c’est pourquoi elle reprit courage et continua :



« Je ne savais pas que les chats du Cheshire souriaient toujours ; en fait, je ne savais pas que les chats étaient capables de sourire.– Ils en sont tous capables, et la plupart d’entre eux, le font.– Je ne savais pas qu’il y en eût un seul au monde capable de le faire », dit Alice très poliment, tout heureuse de voir que la conversation était engagée.« Tu n’as pas vu grand-chose, c’est un fait. »Le ton de cette remarque déplut beaucoup à Alice qui pensa qu’il vaudrait peut-être mieux passer à un autre sujet. Pendant qu’elle essayait d’en trouver un, la cuisinière retira le chau-dron du feu, puis se mit immédiatement à jeter sur la Duchesse et sur le bébé tout ce qui lui tomba sous la main : d’abord vinrent la pelle, les pincettes et le tisonnier ; ensuite, ce fut une averse de casseroles, d’assiettes et de plats. La Duchesse ne faisait aucune attention à ces objets, même lorsqu’ils la frappaient ; quant au bébé, il hurlait déjà si fort qu’il était parfaitement impossible de savoir si les coups lui faisaient mal ou non.

« Oh, je vous en supplie, prenez garde à ce que vous faites ! » s’écria Alice en bondissant d’in-quiétude et de terreur. « Oh ! cela y est, cette fois c’est son pauvre petit nez ! » ajouta-t-elle en voyant une casserole particulièrement volumineuse effleurer le visage du bébé.« Si chacun s’occupait de ses affaires, grommela la Duchesse d’une voix rauque, la terre tour-nerait beaucoup plus vite qu’elle ne le fait.– Ce qui ne nous avancerait à rien, dit Alice tout heureuse d’étaler un peu de ses connais-sances. Pensez au désordre que cela amènerait dans la succession du jour et de la nuit ! Voyez-vous, la terre tourne sur elle-même pendant vingt-quatre heures sans relâche…– À propos de hache, dit la Duchesse, coupez-lui donc la tête ! »Alice jeta un coup d’œil anxieux vers la cuisinière ; pour voir si elle avait l’intention prendre l’ordre au pied de la lettre ; mais elle était fort occupée à remuer la soupe, et n’avait pas l’air d’écouter. Alice se hasarda donc à poursuivre :« Du moins, il me semble bien que c’est vingt-quatre ; ou bien est-ce douze ? Je…– Oh, ne m’embête pas avec tes chiffres ! s’écria la Duchesse. Je n’ai jamais pu supporter les chiffres ! »Là-dessus elle se remit à bercer son enfant, tout en lui chantant une espèce de berceuse et en le secouant violemment à la fin de chaque vers :

« Parle durement à ton petit garçon,Et bats-le lorsqu’il éternue :Il fait cela uniquement parce que c’est un polisson,et qu’il sait que cela nous tue. »

CHŒUR(auquel se joignent la cuisinière et le bébé)« Hou ! hou ! hou ! »

Pendant tout le temps que la Duchesse chantait la seconde strophe de la chanson, elle n’arrêta pas de ballotter violemment le bébé de haut en bas, et le pauvre petit hurlait si fort qu’Alice put à peine distinguer les paroles :

« Je parle durement à mon garnement,Je le bats lorsqu’il éternue ;Car il peut aimer complètementLe poivre, que dans ses narines, j’insinue. »



CHŒUR« Hou ! hou ! hou ! »

« Tiens, tu peux le bercer un peu, si tu veux ! dit la Duchesse à Alice en lui jetant le bébé comme un paquet. Il faut que j’aille m’apprêter pour la partie de croquet de la Reine ! » Et elle sortit vivement de la pièce. La cuisinière lui lança une poêle à frire au moment où elle franchissait la porte, et la manqua de peu.

Alice eut du mal à saisir le bébé qui avait une forme bizarre, et qui étendait bras et jambes dans toutes les directions, « exactement comme une étoile de mer », pensa-t-elle. Le pauvre petit grognait aussi bruyamment qu’une machine à vapeur quand elle l’attrapa, et ne cessait de se tortiller comme un ver, si bien que, pendant les deux premières minutes, tout ce qu’elle put faire fut de l’empêcher de tomber.

Dès qu’elle eut compris comment il fallait s’y prendre pour le tenir (c’est-à-dire en faire une espèce de nœud, puis le saisir ferme par l’oreille droite et par le pied gauche pour l’empêcher de se dénouer), elle l’emporta en plein air. « Si je n’emmène pas cet enfant avec moi, songea-t-elle, elles ne manqueront pas de le tuer d’ici un jour ou deux ; ce serait un véritable crime que de l’abandonner ici. » Elle prononça ces derniers mots à haute voix, et le bébé poussa en réponse un petit grognement (il avait cessé d’éternuer à présent). « Ne grogne pas, dit Alice, cela n’est pas une façon convenable de s’exprimer. »

Le bébé poussa un second grognement, et elle le regarda bien en face d’un air inquiet pour voir quel était le problème. Sans aucun doute son nez extrêmement retroussé ressemblait davantage à un groin qu’à un nez véritable ; d’autre part, ses yeux étaient bien petits pour des yeux de bébé ; dans l’ensemble, l’aspect de ce nourrisson déplaisait beaucoup à Alice. « Mais peut-être, étaient-ce uniquement ses sanglots », pensa-t-elle ; et elle examina ses yeux de très près pour voir s’il y avait des larmes.

Non, il n’y en avait pas. « Si jamais tu te transformes en cochon, mon chéri, déclara Alice d’un ton sérieux, je ne m’occuperai plus de toi. Fais attention à mes paroles ! » Le pauvre petit sanglota de nouveau (ou grogna, puisqu’il était impossible de faire la différence), et tous deux poursuivirent leur route quelque temps en silence.Alice commençait à se dire : « Que vais-je faire de cette créature quand je l’aurai amenée à la maison ? » lorsque le bébé poussa un nouveau grognement, si fort, cette fois, qu’elle examina à nouveau son visage avec inquiétude. Il n’y avait pas moyen de s’y tromper, cette fois : c’était bel et bien un cochon, et elle sentit qu’il serait parfaitement absurde de le porter plus loin.

Elle déposa donc la petite créature sur le sol et fut soulagée de voir le trottiner tranquille-ment vers le bois, où il pénétra. « S’il avait grandi, se dit-elle, ç’aurait fait un enfant horrible-ment laid ; mais je trouve que cela fait un assez joli cochon. » Elle se mit à penser aux autres enfants de sa connaissance qui auraient fait de très jolis cochons, et elle était en train de songer : « Si seulement on savait comment s’y prendre pour les transformer… » lorsqu’elle sursauta légèrement en voyant le Chat du Cheshire assis sur une branche d’arbre à quelques mètres d’elle.

Lewis carroll, Alice au pays de merveilles



Fiche d’activités 6 bis - Parcours 1Alice au pays des merveilles - La duchesse

Lis l’extrait du conte « Alice au pays des merveilles » écrit par Lewis Caroll.

Reprends ton livre page 85 et surligne, dans le texte ci-dessous, les phrases ou expressions qui sont iden-tiques. Utilise une autre couleur pour surligner ce qui est légèrement différent mais veut dire la même chose.

Chapitre V

[...] En disant cela, elle arriva brusquement dans une clairière où se trouvait une petite maison haute d’un mètre vingt environ. « Quels que soient les gens qui habitent ici, pensa Alice, cela ne serait pas à faire de leur rendre visite, grande comme je suis : ils en mourraient de peur, c’est sûr ! » Elle se remit donc à grignoter le morceau qu’elle tenait dans sa main droite, et ne s’aventura près de la petite maison que lorsqu’elle eut ramené sa taille à vingt centimètres.



Le Valet de pied-Poisson commença par prendre sous son bras une immense lettre, presque aussi grande que lui, puis il la tendit à l’autre en disant d’un ton solennel : « Pour la Duchesse. Une invitation de la Reine à une partie de croquet. » Le Valet de pied-Grenouille répéta du même ton solennel, mais en changeant un peu l’ordre des mots : « De la Reine. Une invita-tion à une partie de croquet pour la Duchesse. »


Alice se mit à rire si fort à ce spectacle qu’elle fut obligée de regagner le bois en courant, de peur d’être entendue ; quand elle se hasarda, à nouveau, à jeter un coup d’œil, le Valet de pied-Poisson était parti, et l’autre était assis sur le sol près de la porte, à regarder fixement le ciel d’un air stupide.


« Ce n’est pas la peine de frapper, dit le Valet de pied, et cela pour deux raisons. La première, c’est que je suis du même côté de la porte que toi ; la seconde, parce qu’il y a tellement de bruit à l’intérieur que personne ne peut t’entendre. » En effet, un vacarme vraiment extra-ordinaire retentissait dans la maison : un bruit continu de hurlements et d’éternuements,




ponctué de temps à autre par un grand fracas, comme si on brisait un plat ou une marmite en mille morceaux.



« Je vais, déclara le Valet de pied rester assis ici jusqu’à demain… »



La porte donnait directement sur une grande cuisine, complètement enfumée ; la Duchesse, assise sur un tabouret à trois pieds, était en train de bercer un bébé ; la cuisinière, penchée au-dessus du feu, remuait le contenu d’un grand chaudron, qui paraissait rempli de soupe.Il y a certainement trop de poivre dans cette soupe ! parvint à dire Alice, tout en éternuant tant qu’elle pouvait.Il y en avait certainement beaucoup trop dans l’air. La Duchesse elle-même éternuait de temps à autre ; le bébé éternuait et braillait alternativement, sans interruption. Les seuls occupants de la cuisine qui n’éternuaient pas étaient la cuisinière et un gros chat, allongé devant l’âtre, qui souriait jusqu’aux oreilles.« S’il vous plaît, madame », demanda Alice assez timidement, car elle n’était pas très sûre qu’il fût très poli de parler la première, « pourriez-vous me dire pourquoi votre chat sourit comme cela ?



– C’est un chat du Cheshire, voilà pourquoi, répondit la Duchesse. Cochon ! »Elle prononça ce dernier mot avec une violence si soudaine qu’Alice sursauta ; mais, l’instant d’après, elle vit que le mot s’adressait au bébé, et non pas à elle, c’est pourquoi elle reprit courage et continua :

« Je ne savais pas que les chats du Cheshire souriaient toujours ; en fait, je ne savais pas que les chats étaient capables de sourire. »

Alice au pays de merveilles, Lewis carroll



Fiche d’activités 6 bis - Parcours 1Alice au pays des merveilles - La duchesse – Proposition de réponses

Reprends ton livre page 85 et surligne, dans le texte ci-dessous, les phrases ou expressions qui sont iden-tiques. Utilise une autre couleur pour surligner ce qui est légèrement différent mais veut dire la même chose.

Chapitre V

[...] En disant cela, elle arriva brusquement dans une clairière où se trouvait une petite maison haute d’un mètre vingt environ. « Quels que soient les gens qui habitent ici, pensa Alice, cela ne serait pas à faire de leur rendre visite, grande comme je suis : ils en mourraient de peur, c’est sûr ! » Elle se remit donc à grignoter le morceau qu’elle tenait dans sa main droite, et ne s’aventura près de la petite maison que lorsqu’elle eut ramené sa taille à vingt centimètres.



Le Valet de pied-Poisson commença par prendre sous son bras une immense lettre, presque aussi grande que lui, puis il la tendit à l’autre en disant d’un ton solennel : « Pour la Duchesse. Une invitation de la Reine à une partie de croquet. » Le Valet de pied-Grenouille répéta du même ton solennel, mais en changeant un peu l’ordre des mots : « De la Reine. Une invitation à une partie de croquet pour la Duchesse. »


Alice se mit à rire si fort à ce spectacle qu’elle fut obligée de regagner le bois en courant, de peur d’être entendue ; quand elle se hasarda, à nouveau, à jeter un coup d’œil, le Valet de pied-Poisson était parti, et l’autre était assis sur le sol près de la porte, à regarder fixe-ment le ciel d’un air stupide.


« Ce n’est pas la peine de frapper, dit le Valet de pied, et cela pour deux raisons. La première, c’est que je suis du même côté de la porte que toi ; la seconde, parce qu’il y a tellement de bruit à l’intérieur que personne ne peut t’entendre. » En effet, un vacarme vraiment extra-ordinaire retentissait dans la maison : un bruit continu de hurlements et d’éternuements,




ponctué de temps à autre par un grand fracas, comme si on brisait un plat ou une marmite en mille morceaux.



« Je vais, déclara le Valet de pied, rester assis ici jusqu’à demain… »



La porte donnait directement sur une grande cuisine, complètement enfumée ; la Duchesse, assise sur un tabouret à trois pieds, était en train de bercer un bébé ; la cuisinière, penchée au-dessus du feu, remuait le contenu d’un grand chaudron, qui paraissait rempli de soupe.Il y a certainement trop de poivre dans cette soupe ! parvint à dire Alice, tout en éter-nuant tant qu’elle pouvait.Il y en avait certainement beaucoup trop dans l’air. La Duchesse elle-même éter-nuait de temps à autre ; le bébé éternuait et braillait alternativement, sans interruption. Les seuls occupants de la cuisine qui n’éternuaient pas étaient la cuisinière et un gros chat, allongé devant l’âtre, qui souriait jusqu’aux oreilles.« S’il vous plaît, madame », demanda Alice assez timidement, car elle n’était pas très sûre qu’il fût très poli de parler la première, « pourriez-vous me dire pourquoi votre chat sourit comme cela ?



– C’est un chat du Cheshire, voilà pourquoi, répondit la Duchesse. Cochon ! »Elle prononça ce dernier mot avec une violence si soudaine qu’Alice sursauta ; mais, l’instant d’après, elle vit que le mot s’adressait au bébé, et non pas à elle, c’est pourquoi elle reprit courage et continua :

« Je ne savais pas que les chats du Cheshire souriaient toujours ; en fait, je ne savais pas que les chats étaient capables de sourire.– Ils en sont tous capables, et la plupart d’entre eux, le font.– Je ne savais pas qu’il y en eût un seul au monde capable de le faire », dit Alice très poliment, tout heureuse de voir que la conversation était engagée.« Tu n’as pas vu grand-chose, c’est un fait. »Le ton de cette remarque déplut beaucoup à Alice qui pensa qu’il vaudrait peut-être mieux passer à un autre sujet. Pendant qu’elle essayait d’en trouver un, la cuisinière retira le chau-dron du feu, puis se mit immédiatement à jeter sur la Duchesse et sur le bébé tout ce qui lui tomba sous la main : d’abord vinrent la pelle, les pincettes et le tisonnier ; ensuite, ce fut une averse de casseroles, d’assiettes et de plats. La Duchesse ne faisait aucune attention à ces objets, même lorsqu’ils la frappaient ; quant au bébé, il hurlait déjà si fort qu’il était parfaitement impossible de savoir si les coups lui faisaient mal ou non.

« Oh, je vous en supplie, prenez garde à ce que vous faites ! » s’écria Alice en bondissant d’in-quiétude et de terreur. « Oh ! cela y est, cette fois c’est son pauvre petit nez ! » ajouta-t-elle en voyant une casserole particulièrement volumineuse effleurer le visage du bébé.« Si chacun s’occupait de ses affaires, grommela la Duchesse d’une voix rauque, la terre tour-nerait beaucoup plus vite qu’elle ne le fait.– Ce qui ne nous avancerait à rien, dit Alice tout heureuse d’étaler un peu de ses connais-sances. Pensez au désordre que cela amènerait dans la succession du jour et de la nuit ! Voyez-vous, la terre tourne sur elle-même pendant vingt-quatre heures sans relâche…– À propos de hache, dit la Duchesse, coupez-lui donc la tête ! »Alice jeta un coup d’œil anxieux vers la cuisinière ; pour voir si elle avait l’intention prendre l’ordre au pied de la lettre ; mais elle était fort occupée à remuer la soupe, et n’avait pas l’air d’écouter. Alice se hasarda donc à poursuivre :« Du moins, il me semble bien que c’est vingt-quatre ; ou bien est-ce douze ? Je…– Oh, ne m’embête pas avec tes chiffres ! s’écria la Duchesse. Je n’ai jamais pu supporter les chiffres ! »Là-dessus elle se remit à bercer son enfant, tout en lui chantant une espèce de berceuse et en le secouant violemment à la fin de chaque vers :

« Parle durement à ton petit garçon,Et bats-le lorsqu’il éternue :Il fait cela uniquement parce que c’est un polisson,et qu’il sait que cela nous tue. »

CHŒUR(auquel se joignent la cuisinière et le bébé)« Hou ! hou ! hou ! »

Pendant tout le temps que la Duchesse chantait la seconde strophe de la chanson, elle n’arrêta pas de ballotter violemment le bébé de haut en bas, et le pauvre petit hurlait si fort qu’Alice put à peine distinguer les paroles :



« Je parle durement à mon garnement,Je le bats lorsqu’il éternue ;Car il peut aimer complètementLe poivre, que dans ses narines, j’insinue. »CHŒUR« Hou ! hou ! hou ! »

« Tiens, tu peux le bercer un peu, si tu veux ! dit la Duchesse à Alice en lui jetant le bébé comme un paquet. Il faut que j’aille m’apprêter pour la partie de croquet de la Reine ! » Et elle sortit vivement de la pièce. La cuisinière lui lança une poêle à frire au moment où elle franchissait la porte, et la manqua de peu.

Alice eut du mal à saisir le bébé qui avait une forme bizarre, et qui étendait bras et jambes dans toutes les directions, « exactement comme une étoile de mer », pensa-t-elle. Le pauvre petit grognait aussi bruyamment qu’une machine à vapeur quand elle l’attrapa, et ne cessait de se tortiller comme un ver, si bien que, pendant les deux premières minutes, tout ce qu’elle put faire fut de l’empêcher de tomber.

Dès qu’elle eut compris comment il fallait s’y prendre pour le tenir (c’est-à-dire en faire une espèce de nœud, puis le saisir ferme par l’oreille droite et par le pied gauche pour l’empêcher de se dénouer), elle l’emporta en plein air. « Si je n’emmène pas cet enfant avec moi, songea-t-elle, elles ne manqueront pas de le tuer d’ici un jour ou deux ; ce serait un véritable crime que de l’abandonner ici. » Elle prononça ces derniers mots à haute voix, et le bébé poussa en réponse un petit grognement (il avait cessé d’éternuer à présent). « Ne grogne pas, dit Alice, cela n’est pas une façon convenable de s’exprimer. »

Le bébé poussa un second grognement, et elle le regarda bien en face d’un air inquiet pour voir quel était le problème. Sans aucun doute son nez extrêmement retroussé ressemblait davantage à un groin qu’à un nez véritable ; d’autre part, ses yeux étaient bien petits pour des yeux de bébé ; dans l’ensemble, l’aspect de ce nourrisson déplaisait beaucoup à Alice. « Mais peut-être, étaient-ce uniquement ses sanglots », pensa-t-elle ; et elle examina ses yeux de très près pour voir s’il y avait des larmes.

Non, il n’y en avait pas. « Si jamais tu te transformes en cochon, mon chéri, déclara Alice d’un ton sérieux, je ne m’occuperai plus de toi. Fais attention à mes paroles ! » Le pauvre petit sanglota de nouveau (ou grogna, puisqu’il était impossible de faire la diffé-rence), et tous deux poursuivirent leur route quelque temps en silence.Alice commençait à se dire : « Que vais-je faire de cette créature quand je l’aurai amenée à la maison ? » lorsque le bébé poussa un nouveau grognement, si fort, cette fois, qu’elle exa-mina à nouveau son visage avec inquiétude. Il n’y avait pas moyen de s’y tromper, cette fois : c’était bel et bien un cochon, et elle sentit qu’il serait parfaitement absurde de le porter plus loin.

Elle déposa donc la petite créature sur le sol et fut soulagée de voir le trottiner tran-quillement vers le bois, où il pénétra. « S’il avait grandi, se dit-elle, ç’aurait fait un enfant horriblement laid ; mais je trouve que cela fait un assez joli cochon. » Elle se mit à penser aux autres enfants de sa connaissance qui auraient fait de très jolis cochons, et elle était en train de songer : « Si seulement on savait comment s’y prendre pour les transfor-mer… » lorsqu’elle sursauta légèrement en voyant le Chat du Cheshire assis sur une branche d’arbre à quelques mètres d’elle.

Alice au pays de merveilles, Lewis carroll



Fiche d’activités 7Poil de carottePoil de Carotte est un petit garçon roux, dernier d’une famille de trois enfants, issu d’un milieu provincial bourgeois. Il est depuis toujours persécuté par sa terrible mère, Madame Lepic, son père, le silencieux Monsieur Lepic, sa grande sœur Ernestine et son grand frère Félix. Les trois enfants arrivent de pension où la propreté n’est pas une priorité. Monsieur Lepic lit le bulletin trimestriel de son fils.

1. Lis le texte ci-dessous, extrait de Poil de carotte écrit par Jules Renard.

Enfin, M. Lepic lui passe la main dans les « bourraquins »* et fait crépiter ses ongles comme s’il voulait tuer des poux. C’est sa plaisanterie favorite.Or, du premier coup, il en tue un.– Ah ! bien visé, dit-il, je ne l’ai pas manqué.Et tandis qu’un peu dégoûté il s’essuie à la chevelure de Poil de Carotte, madame Lepic lève les bras au ciel :– Je m’en doutais, dit-elle accablée. Mon dieu ! nous sommes propres ! Ernestine, cours chercher une cuvette, ma fille, voilà de la besogne pour toi.Sœur Ernestine apporte une cuvette, un peigne fin, du vinaigre dans une soucoupe, et la chasse commence.– Peigne-moi d’abord ! crie grand frère Félix. Je suis sûr qu’il m’en a donné.Il se racle furieusement la tête avec les doigts et demande un seau d’eau pour tout noyer.– Calme-toi, Félix, dit sœur Ernestine qui aime à se dévouer, je ne te ferai pas du mal.Elle lui met une serviette autour du cou et montre une adresse, une patience de maman. Elle écarte les cheveux d’une main, tient délicatement le peigne de l’autre, et elle cherche, sans moue dédaigneuse, sans peur d’attraper des habitants.Quand elle dit : Un de plus ! grand frère Félix trépigne dans le baquet et menace du doigt Poil de Carotte qui, silencieux, attend son tour.– C’est fini pour toi, Félix, dit sœur Ernestine, tu n’en avais que sept ou huit ; compte-les.On comptera ceux de Poil de Carotte, mais elle n’a que ramassé au hasard dans une fourmilière.On entoure Poil de Carotte. Sœur Ernestine s’applique. M. Lepic, les mains derrière le dos, suit le travail, comme un étranger curieux. Madame Lepic pousse des exclamations plaintives.– Oh ! oh ! dit-elle, il faudrait une pelle et un râteau.Grand frère Félix accroupi remue la cuvette et reçoit les poux. Ils tombent enveloppés de pellicules. On distingue l’agitation de leurs pattes menues comme des cils coupés. Ils obéis-sent au roulis de la cuvette, et rapidement le vinaigre les fait mourir.Madame Lepic : Vraiment, Poil de Carotte, nous ne te comprenons plus. À ton âge et grand garçon, tu devrais rougir. Je te passe tes pieds que peut-être tu ne vois qu’ici. Mais les poux te mangent, et tu ne réclames ni la surveillance de tes maîtres, ni les soins de ta famille. Explique-nous, je te prie, quel plaisir tu éprouves à te laisser ainsi dévorer tout vif. Il y a du sang dans ta tignasse.Poil de Carotte : C’est le peigne qui m’égratigne.




* bouraquin : cheveux.

2. Retrouve ce qui, dans la situation, est identique entre La bibliothécaire et le texte original de Poil de carotte, et ce qui est différent. Complète le tableau (tu peux aussi surligner dans le texte).

Madame Lepic : Ah ! c’est le peigne. Voilà comme tu remercies ta sœur. Tu l’entends, Ernes-tine ? Monsieur, délicat, se plaint de sa coiffeuse. Je te conseille, ma fille, d’abandonner tout de suite ce martyr volontaire à sa vermine. Sœur Ernestine : J’ai fini pour aujourd’hui, maman. J’ai seulement ôté le plus gros et je ferai demain une seconde tournée. Mais j’en connais une qui se parfumera d’eau de Cologne.Madame Lepic : Quant à toi, Poil de Carotte, emporte ta cuvette et va l’exposer sur le mur du jardin. Il faut que tout le village défile devant, pour ta confusion.Poil de Carotte prend la cuvette et sort ; et l’ayant déposée au soleil, il monte la garde près d’elle.

Poil de carotte, Jules Renard

La bibliothécaire Poil de carotte

Points communs

Différences



Fiche d’activités 8Rimbaud

1. Dans le poème ci-dessous, retrouve les vers cités par Doudou et surligne-les.

2. Fais des recherches sur Arthur Rimbaud.

3. Observe le tableau ci-dessous et décris-le (voici quelques questions qui peuvent te guider).

Les chercheuses de poux

Quand le front de l’enfant, plein de rouges tourmentes,Implore l’essaim blanc des rêves indistincts,Il vient près de son lit deux grandes sœurs charmantesAvec de frêles doigts aux ongles argentins.

Elles assoient l’enfant devant une croiséeGrande ouverte où l’air bleu baigne un fouillis de fleurs,Et dans ses lourds cheveux où tombe la roséePromènent leurs doigts fins, terribles et charmeurs.

Il écoute chanter leurs haleines craintivesQui fleurent de longs miels végétaux et rosés,Et qu’interrompt parfois un sifflement, salivesReprises sur la lèvre ou désirs de baisers.

Il entend leurs cils noirs battant sous les silencesParfumés ; et leurs doigts électriques et douxFont crépiter parmi ses grises indolencesSous leurs ongles royaux la mort des petits poux.

Voilà que monte en lui le vin de la Paresse,Soupir d’harmonica qui pourrait délirer ;L’enfant se sent, selon la lenteur des caresses,Sourdre et mourir sans cesse un désir de pleurer.

Arthur Rimbaud, Le bateau ivre




Combien y a-t-il de personnages ? Qui sont-ils ? Que fait la dame ? À ton avis, pourquoi ? Qu’est-ce que cela signifie ? Que fait l’autre personnage ? Décris-le. Quelle impression donne t-il ? Que vois-tu au premier plan et au dernier plan ? Quelle impression cela donne t-il à la scène ?

Toilette domestique (1670-1675), Esteban Murillo, Wiki Commons.

[http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Murillo_anciana_despiojando.jpg]



Fiche d’activités 8Rimbaud - Proposition de réponses

Dans le tableau, deux personnages principaux : une vieille femme et un enfant. On voit également un chien. La vieille femme épouille le jeune garçon. Celui-ci est en train de manger un morceau de pain en jouant avec le chien. Au premier plan et à l’arrière-plan, on voit des natures mortes qui renforcent l’impres-sion d’intimité que donne la scène. Les personnages, au centre, sont mis en lumière. Le reste de la pièce est plutôt sombre, et dépouillé. On aperçoit l’extérieur par une fenêtre. C’est une peinture très réaliste qui n’oublie aucun détail.

Le fait d’épouiller est une pratique courante à cette époque. En effet, l’hygiène n’était pas la même qu’au-jourd’hui et c’était chose courante que d’avoir des poux. L’enfant, même s’il est sale (on le voit à ses pieds), semble être heureux et ne manquer de rien (il n’est pas maigre).

Bartolome Esteban Murillo a peint dans le même style plusieurs toiles inspirées par la misère qui régnait dans les rues de Séville au XVIIe siècle. Elles représentent des enfants, tranquilles, mangeant des melons et des raisins, ou en train de se débarrasser de puces. Dans cette pauvreté et cette demi-nudité, percent une quiétude parfaite, une insouciance totale, la joie profonde d’être en bonne santé, la joie de vivre. Ces jeunes garçons, assis à même le sol, semblent contents et heureux. Les trois tableaux ci-dessous sont peints sur le même principe que celui évoqué plus haut. Les personnages au centre mis en lumière. Le reste de la scène, plutôt sombre, très dépouillé avec une ouverture vers l’extérieur.

Le jeune mendiant (entre 1645 et 1650), Esteban Murillo, Wiki Commons.

[http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bartolomé_Esteban_Murillo_-_The_Young_Beggar.JPG]




Enfants jouant aux dés (1665-1675), Esteban Murillo, Wiki Commons.

[http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bartolomé_Esteban_Perez_Murillo_010.jpg]

Les mangeurs de melon (env. entre 1645 et 1655), Esteban Murillo, Wiki Commons.

[http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bartolomé_Esteban_Perez_Murillo_004.jpg]



Fiche d’activités 9Les misérables – parcours 1

Voici deux extraits du livre Les misérables, écrit par Victor Hugo.

1. Reprends ton livre aux pages 131, 132 et 136 à 144.

2. Lis les deux extraits et compare-les avec le texte de La bibliothécaire.

Surligne ce qui est identique.

En 1848, « La barricade Saint-Antoine était monstrueuse : elle était haute de trois étages et large de sept cents pieds. » (23 mètres)

De quoi était faite cette barricade ? De l’écroulement de trois maisons à six étages, démolies exprès, disaient les uns. Du prodige de toutes les colères, disaient les autres. Elle avait l’aspect lamentable de toutes les constructions de la haine : la ruine. On pouvait dire : « Qui a bâti cela ? » On pouvait dire aussi : « Qui a détruit cela ? » C’était l’improvisation du bouillon-nement. Tiens ! cette porte ! cette grille ! cet auvent ! ce chambranle ! ce réchaud brisé ! cette marmite fêlée ! Donnez tout ! jetez tout ! poussez, roulez, piochez, démantelez, bouleversez, écroulez tout ! C’était la collaboration du pavé, du moellon, de la poutre, de la barre de fer, du chiffon, du carreau défoncé, de la chaise dépaillée, du trognon de chou, de la loque, de la guenille, et de la malédiction. C’était grand et c’était petit. C’était l’abîme parodié sur place par le tohu-bohu. La masse près de l’atome ; le pan de mur arraché et l’échelle cassée : une fraternisation menaçante de tous les débris : Sisyphe avait jeté là son rocher et Job son tesson. En somme, terrible. C’était l’acropole des va-nu-pieds. Des charrettes renversées accidentaient le talus : un immense haquet y était étalé en travers, l’essieu vers le ciel, et semblait une balafre sur cette façade tumultueuse ; un omnibus, hissé gaiement à force de bras tout au sommet de l’entassement, comme si les architectes de cette sauvagerie eussent voulu ajouter la gaminerie à l’épouvante, offrait son timon dételé à on ne sait quels chevaux de l’air. [...]

Victor Hugo, Les Misérables, Cinquième partie : Jean ValjeanLivre premier : La guerre entre quatre murs, ch. 1

Il se dressa tout droit, debout, les cheveux au vent, les mains sur les hanches, l’œil fixé sur les gardes nationaux qui tiraient, et il chanta :« On est laid à Nanterre,C’est la faute à Voltaire,Et bête à Palaiseau,C’est la faute à Rousseau. »Puis il ramassa son panier, y remit, sans en perdre une seule, les cartouches qui en étaient




tombées, et, avançant vers la fusillade, alla dépouiller une autre giberne. Là une quatrième balle le manqua encore. Gavroche chanta :« Je ne suis pas notaire,C’est la faute à Voltaire,Je suis petit oiseau,C’est la faute à Rousseau. »Une cinquième balle ne réussit qu’à tirer de lui un troisième couplet :« Joie est mon caractère,C’est la faute à Voltaire,Misère est mon trousseau,C’est la faute à Rousseau. »

Cela continua ainsi quelque temps.Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche fusillé taquinait la fusillade. Il avait l’air de s’amuser beaucoup. C’était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats riaient en l’ajustant. Il se couchait, puis se redressait, s’effaçait dans un coin de porte, puis bondissait, disparaissait, reparaissait, se sauvait, revenait, ripostait à la mitraille par des pieds de nez, et cependant pillait les cartouches, vidait les gibernes et rem-plissait son panier. Les insurgés, haletants d’anxiété, le suivaient des yeux. La barricade trem-blait ; lui, il chantait. Ce n’était pas un enfant, ce n’était pas un homme ; c’était un étrange gamin fée. On eût dit le nain invulnérable de la mêlée. Les balles couraient après lui, il était plus leste qu’elles. Il jouait on ne sait quel effrayant jeu de cache-cache avec la mort ; chaque fois que la face camarde du spectre s’approchait, le gamin lui donnait une pichenette.Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l’enfant feu follet. On vit Gavroche chanceler, puis il s’affaissa. Toute la barricade poussa un cri ; mais il y avait de l’Antée dans ce pygmée ; pour le gamin, toucher le pavé, c’est comme pour le géant toucher la terre ; Gavroche n’était tombé que pour se redresser ; il resta assis sur son séant, un long filet de sang rayait son visage, il éleva ses deux bras en l’air, regarda du côté d’où était venu le coup, et se mit à chanter :« Je suis tombé par terre,C’est la faute à Voltaire,Le nez dans le ruisseau,C’est la faute à... »Il n’acheva point. Une seconde balle du même tireur l’arrêta court. Cette fois, il s’abattit la face contre le pavé, et ne remua plus. Cette petite grande âme venait de s’envoler.

Victor Hugo, Les Misérables, Cinquième partie, Livre I




Voici un extrait du livre Les misérables écrit par Victor Hugo.

1. Reprends ton livre aux pages 136 à 144.

2. Lis l’extrait et compare-le avec le texte de La bibliothécaire.


Il se dressa tout droit, debout, les cheveux au vent, les mains sur les hanches, l’œil fixé sur les gardes nationaux qui tiraient, et il chanta :« On est laid à Nanterre,C’est la faute à Voltaire,Et bête à Palaiseau,C’est la faute à Rousseau. »Puis il ramassa son panier, y remit, sans en perdre une seule, les cartouches qui en étaient tombées, et, avançant vers la fusillade, alla dépouiller une autre giberne. Là une quatrième balle le manqua encore. Gavroche chanta :« Je ne suis pas notaire,C’est la faute à Voltaire,Je suis petit oiseau,C’est la faute à Rousseau. »Une cinquième balle ne réussit qu’à tirer de lui un troisième couplet :« Joie est mon caractère,C’est la faute à Voltaire,Misère est mon trousseau,C’est la faute à Rousseau. »

Cela continua ainsi quelque temps.Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche fusillé taquinait la fusillade. Il avait l’air de s’amuser beaucoup. C’était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats riaient en l’ajustant. Il se couchait, puis se redressait, s’effaçait dans un coin de porte, puis bondissait, disparaissait, reparaissait, se sauvait, revenait, ripostait à la mitraille par des pieds de nez, et cependant pillait les cartouches, vidait les gibernes et remplissait son panier. Les insurgés, haletants d’anxiété, le suivaient des yeux. La barricade tremblait ; lui, il chantait. Ce n’était pas un enfant, ce n’était pas un homme ; c’était un étrange gamin fée. On eût dit le nain invulnérable de la mêlée. Les balles couraient après lui, il était plus leste qu’elles. Il jouait on ne sait quel effrayant jeu de cache-cache avec la mort ; chaque fois que la face camarde du spectre s’approchait, le gamin lui donnait une pichenette.




Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l’enfant feu follet. On vit Gavroche chanceler, puis il s’affaissa. Toute la barricade poussa un cri ; mais il y avait de l’Antée dans ce pygmée ; pour le gamin, toucher le pavé, c’est comme pour le géant toucher la terre ; Gavroche n’était tombé que pour se redresser ; il resta assis sur son séant, un long filet de sang rayait son visage, il éleva ses deux bras en l’air, regarda du côté d’où était venu le coup, et se mit à chanter :« Je suis tombé par terre,C’est la faute à Voltaire,Le nez dans le ruisseau,C’est la faute à... »Il n’acheva point. Une seconde balle du même tireur l’arrêta court. Cette fois, il s’abattit la face contre le pavé, et ne remua plus. Cette petite grande âme venait de s’envoler.





Voici un extrait du livre Les misérables écrit par Victor Hugo.

1. Reprends ton livre aux pages 136 à 144.

2. Lis l’extrait et compare-le avec le texte de La bibliothécaire.


Il se dressa tout droit, debout, les cheveux au vent, les mains sur les hanches, l’œil fixé sur les gardes nationaux qui tiraient, et il chanta :« On est laid à Nanterre,C’est la faute à Voltaire,Et bête à Palaiseau,C’est la faute à Rousseau. »Puis il ramassa son panier, y remit, sans en perdre une seule, les cartouches qui en étaient tombées, et, avançant vers la fusillade, alla dépouiller une autre giberne. Là une quatrième balle le manqua encore. Gavroche chanta :« Je ne suis pas notaire,C’est la faute à Voltaire,Je suis petit oiseau,C’est la faute à Rousseau. »Une cinquième balle ne réussit qu’à tirer de lui un troisième couplet :« Joie est mon caractère,C’est la faute à Voltaire,Misère est mon trousseau,C’est la faute à Rousseau. »

Cela continua ainsi quelque temps.Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche fusillé taquinait la fusillade. Il avait l’air de s’amuser beaucoup. C’était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats riaient en l’ajustant. Il se couchait, puis se redressait, s’effaçait dans un coin de porte, puis bondissait, disparaissait, reparaissait, se sauvait, revenait, ripostait à la mitraille par des pieds de nez, et cependant pillait les cartouches, vidait les gibernes et rem-plissait son panier. Les insurgés, haletants d’anxiété, le suivaient des yeux. La barricade trem-blait ; lui, il chantait. Ce n’était pas un enfant, ce n’était pas un homme ; c’était un étrange gamin fée. On eût dit le nain invulnérable de la mêlée. Les balles couraient après lui, il était plus leste qu’elles. Il jouait on ne sait quel effrayant jeu de cache-cache avec la mort ; chaque fois que la face camarde du spectre s’approchait, le gamin lui donnait une pichenette.




Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l’enfant feu follet. On vit Gavroche chanceler, puis il s’affaissa. Toute la barricade poussa un cri ; mais il y avait de l’Antée dans ce pygmée ; pour le gamin, toucher le pavé, c’est comme pour le géant toucher la terre ; Gavroche n’était tombé que pour se redresser ; il resta assis sur son séant, un long filet de sang rayait son visage, il éleva ses deux bras en l’air, regarda du côté d’où était venu le coup, et se mit à chanter :« Je suis tombé par terre,C’est la faute à Voltaire,Le nez dans le ruisseau,C’est la faute à... »Il n’acheva point. Une seconde balle du même tireur l’arrêta court. Cette fois, il s’abattit la face contre le pavé, et ne remua plus. Cette petite grande âme venait de s’envoler.




Fiche d’activités 9Les misérables – Proposition de réponses

Texte identiqueTexte très proche

De quoi était faite cette barricade ? De l’écroulement de trois maisons à six étages, démo-lies exprès, disaient les uns. Du prodige de toutes les colères, disaient les autres. Elle avait l’aspect lamentable de toutes les constructions de la haine : la ruine. On pouvait dire : « Qui a bâti cela ? » On pouvait dire aussi : « Qui a détruit cela ? » C’était l’improvisation du bouillonnement. Tiens ! cette porte ! cette grille ! cet auvent ! ce chambranle ! ce réchaud brisé ! cette marmite fêlée ! Donnez tout ! jetez tout ! poussez, roulez, piochez, démantelez, bouleversez, écroulez tout ! C’était la collaboration du pavé, du moellon, de la poutre, de la barre de fer, du chiffon, du carreau défoncé, de la chaise dépaillée, du trognon de chou, de la loque, de la guenille, et de la malédiction. C’était grand et c’était petit. C’était l’abîme parodié sur place par le tohu-bohu. La masse près de l’atome ; le pan de mur arraché et l’échelle cassée : une fraternisation menaçante de tous les débris : Sisyphe avait jeté là son rocher et Job son tesson. En somme, terrible. C’était l’acropole des va-nu-pieds. Des charrettes renversées accidentaient le talus : un immense haquet y était étalé en travers, l’essieu vers le ciel, et semblait une balafre sur cette façade tumultueuse ; un omnibus, hissé gaiement à force de bras tout au sommet de l’entassement, comme si les architectes de cette sauvagerie eussent voulu ajouter la gaminerie à l’épouvante, offrait son timon dételé à on ne sait quels chevaux de l’air. [...]

Victor Hugo, Les Misérables, Cinquième partie : Jean ValjeanLivre premier : La guerre entre quatre murs, ch. 1

Il se dressa tout droit, debout, les cheveux au vent, les mains sur les hanches, l’œil fixé sur les gardes nationaux qui tiraient, et il chanta :« On est laid à Nanterre,C’est la faute à Voltaire,Et bête à Palaiseau,C’est la faute à Rousseau. »Puis il ramassa son panier, y remit, sans en perdre une seule, les cartouches qui en étaient tombées, et, avançant vers la fusillade, alla dépouiller une autre giberne. Là une quatrième balle le manqua encore. Gavroche chanta :« Je ne suis pas notaire,C’est la faute à Voltaire,Je suis petit oiseau,C’est la faute à Rousseau. »




Une cinquième balle ne réussit qu’à tirer de lui un troisième couplet :« Joie est mon caractère,C’est la faute à Voltaire,Misère est mon trousseau,C’est la faute à Rousseau. »

Cela continua ainsi quelque temps.Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche fusillé taquinait la fusillade. Il avait l’air de s’amuser beaucoup. C’était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats riaient en l’ajustant. Il se couchait, puis se redressait, s’ef-façait dans un coin de porte, puis bondissait, disparaissait, reparaissait, se sauvait, revenait, ripostait à la mitraille par des pieds de nez, et cependant pillait les cartouches, vidait les gibernes et remplissait son panier. Les insurgés, haletants d’anxiété, le suivaient des yeux. La barricade tremblait ; lui, il chantait. Ce n’était pas un enfant, ce n’était pas un homme ; c’était un étrange gamin fée. On eût dit le nain invulnérable de la mêlée. Les balles couraient après lui, il était plus leste qu’elles. Il jouait on ne sait quel effrayant jeu de cache-cache avec la mort ; chaque fois que la face camarde du spectre s’approchait, le gamin lui donnait une pichenette.Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l’en-fant feu follet. On vit Gavroche chanceler, puis il s’affaissa. Toute la barricade poussa un cri ; mais il y avait de l’Antée dans ce pygmée ; pour le gamin, toucher le pavé, c’est comme pour le géant toucher la terre ; Gavroche n’était tombé que pour se redresser ; il resta assis sur son séant, un long filet de sang rayait son visage, il éleva ses deux bras en l’air, regarda du côté d’où était venu le coup, et se mit à chanter :« Je suis tombé par terre,C’est la faute à Voltaire,Le nez dans le ruisseau,C’est la faute à... »Il n’acheva point. Une seconde balle du même tireur l’arrêta court. Cette fois, il s’abat-tit la face contre le pavé, et ne remua plus. Cette petite grande âme venait de s’envoler.





Fiche d’activités 10 Lieux et m

oyens de passage - parcours 11. O

rdonne les lieux par lesquels Guillaum

e est passé au cours de l’histoire et les livres traversés.

2. Associe à chaque lieu le personnage que G

uillaume y a rencontré.

3. Cherche par quel moyen G

uillaume est passé d’un lieu à l’autre.

Lieux de l’histoire

Il ouvre un livre à la reliure pourpre et or.

.............................

..............................

.............................

.............................

.....................

......................

.............................

....................

.............................

.............................

.............................

.............................

............................

..............................

.............................

.............................

.............................

.............................

.............................

.............................

La bibliothèque

Moyens de

passage

Personnages rencontrés

.............................

.............................

.............................

........................






Les lieux

dans une chambre

un petit village de campagne :

une maison

rue de la Chanvrerie

dans une chaumière

rue de la Chanvreriedans une cham

bre

La reine de cœ

urLe petit prince

Poile de carotte

AliceGavoche

Arthur Rim

baud

Adi ouvre un livre.

Ils passent par un trou dans un vieux m

ur m

asqué par un rideau de lierre.

Guillaume ferm

e les yeux et se rappelle un livre qu’il a lu .

Ils suivent un petit sentier.

Ils suivent un cochon.

Moyens de

passage






oyens de passage - parcours 2

1. Ordonne les lieux par lesquels G

uillaume est passé au cours de l’histoire et les livres traversés.







.............................

..............................

.............................

.............................

.....................

......................

.............................

.............................

.............................

.............................

.............................

.............................

.............................

.............................

.............................

.............................

............................

..............................

.............................

.............................

.............................

.............................

.............................

.............................

Doudou ouvre un livre.

Moyens de

passage


La bibliothèque





Les lieux

dans une chambre

un petit village de campagne :

une maison

dans une chaumière


La reine de cœ

urLe petit prince

Poile de carotte

AliceGavoche

Arthur Rim

baud

Adi ouvre un livre.

Ils passent par un trou dans un vieux m

ur m


Guillaume ferm

e les yeux et se rappelle un livre qu’il a lu .

Ils suivent un petit sentier.

Ils suivent un cochon.

Moyens de

passage






oyens de passage - parcours 3




uillaume est passé d’un lieu à l’autre :



dans une chaum

ière

Un petit village de

campagne :

devant une m

aison

dans un jardin

dans le désert


.............................

..............................

.............................

petit sentier .............

.....................

......................

.............................

cochon ................

.............................

.............................

.............................

livre ......................

............................

..............................

.............................

ouvre un livre ........

.............................

.............................

.............................

rideau de lierre ......

dans une cham

bre


Moyens de

passage


La bibliothèque

.............................

.............................

.............................

lu ..........................





La reine de cœ

urLe petit prince

Poile de carotte

AliceGavoche

Arthur Rim

baudPersonnages

rencontrés

ouvre un livrerideau de lierre

livrelu

petit sentiercochon

petit sentier





oyens de passage - proposition de réponses

1. Ordonne les lieux par lesquels G

uillaume est passé au cours de l’histoire et les livres traversés.







dans une cham

bre

Un petit village de

campagne :

devant une m

aison

dans un jardin

dans le désert


la reine de cœ

urAlice

Poil de carotte

Gavrochele petit prince

Il suit un petit sentier. Il suit un cochon.

Il ferme les yeux

et se rappelle un livre qu’il a lu.

Adi ouvre un livre .

Il passe par un trou dans un vieux m

ur m


dans une cham

bre

Arthur Rim

baud


Moyens de

passage


La bibliothèque

Il saute dans un puits .


80/ 32Conception : Michèle Maggi, CPC, et Laure Raybaud, PEMF – circonscription de Taverny, Val-d’Oise © CRDP de l’académie de Versailles/CDDP du Val-d’Oise


Fiche d’activités 11La chronologie - parcours 1

1. Lis les phrases. Recopie-les dans l’ordre chronologique.

Poil de Carotte devient célèbre. – Poil de Carotte écrit à son père pour lui demander des livres. – Le père de Poil de Carotte répond à la lettre de son fils.

– Poil de Carotte se trouve sur le gazon. – Il lit une lettre de son père. – Poil de Carotte reçoit la lettre de son père quand il est au lycée à Paris.

2. Recopie les connecteurs de temps à la place qui leur convient.

24 décembre 1881 – de nos jours – quelques années plus tard – plus tard - décem

bre 1881 – fin décembre 1881







1. Lis les phrases. Découpe-les et rem

ets les passages dans l’ordre chronologique.

2. Recopie les connecteurs de temps à la place qui leur convient.

24 décembre 1881 – de nos jours – quelques années plus tard – plus tard - décem

bre 1881 – fin décembre 1881

Poil de Carotte écrit à son père pour lui dem

ander des livres.

Le père de Poil de Carotte répond à la lettre de son fils.

Poil de Carotte devient célèbre.

Il lit une lettre de son père.

Poil de Carotte se trouve sur le gazon.

Poil de Carotte reçoit la lettre de son père quand il est au lycée à Paris.







1. Lis les phrases en bas de la page. D

écoupe-les et remets les passages dans l’ordre chronologique en les associant aux connecteurs de tem

ps du schéma ci-dessous.

Poil de Carotte écrit à son père pour lui dem

ander des livres.

Le père de Poil de Carotte répond à la lettre de son fils.

Poil de Carotte devient célèbre.

Il lit une lettre de son père.

Poil de Carotte se trouve sur le gazon.

Poil de Carotte reçoit la lettre de son père quand il est au lycée à Paris.

décembre 1881

Quelques années plus tard

plus tard24 décem

bre 1881de nos jours

La bibliothécaire - Fiche d’aide


Fiche d’aideLes émeutes de 1832 - Gavroche

Quelques notions historiques

Depuis le 9 août 1830, Louis-Philippe est roi de France. Il a instauré la monarchie de Juillet (1830-1848) qui a succédé à la Res-tauration dirigée par Charles X avant lui. Louis-Philippe 1er n’est pas sacré roi de France mais intronisé roi des Français. Son règne, commencé avec les barricades de la Révolution de 1830, s’achève en 1848 par d’autres barricades, qui le chassent pour instaurer la Seconde République. La monarchie de Juillet marque en France la fin de la royauté. Louis-Philippe cherche, avec cette monarchie, à se tenir éloigné des excès du pouvoir populaire ainsi que des abus du pouvoir royal.

L’insurrection républicaine à Paris en juin 1832 a pour origine une tentative des Républicains de renverser la monarchie de Juillet.

Trente-neuf députés de l’opposition décident de publier pour leurs électeurs un Compte rendu censé dresser le bilan de leur action et justifier leur conduite et leurs votes.

Le Compte rendu ne condamne pas la monarchie dont « la France de 1830 a pensé qu’entourée d’institutions populaires elle n’avait rien d’inconciliable avec les principes de la liberté ». Il accuse le gouvernement, par ses violations répétées des libertés, d’avoir excité l’agitation et entretenu le désordre. Le Compte rendu affirme que la contre-révolution est en marche et qu’elle pourrait triompher : « La Restauration et la Révolution sont en présence. » Le Compte rendu doit se lire comme un appel implicite à renverser le régime pour établir une république.

Cette insurrection n’a pas été préparée par des républicains aguerris. Elle est née comme un feu de paille à l’initiative de gens du peuple. Celui-ci est mécontent d’être retombé dans une triste monarchie constitutionnelle.

Louis-Philippe est prévenu de la situation le 5 juin. Il rentre à Paris, en compagnie de la reine Marie-Amélie et de Madame Adélaïde, sa fille. Dans la soirée, dans la cour du Carrousel du palais des Tuileries, il passe en revue les troupes de ligne et les légions de la garde nationale, pour montrer son calme et sa détermination.

Dans la nuit, les troupes dégagent les quartiers périphériques de la capitale et repoussent les insurgés dans le centre historique de Paris. La bataille s’engage au matin du 6 juin. La garde nationale résiste et les insurgés sont bientôt retranchés dans le quartier Saint-Merri, où se déroulent des combats meurtriers qui font environ 800 victimes. Les meneurs se dérobent ou sont arrêtés. Dans la matinée du 6, le roi passe les troupes en revue sur les Champs-Élysées et la place de la Concorde, puis il rend visite aux soldats et aux gardes nationaux dans les quartiers nord de Paris, où il est accueilli partout par des cris de « Vive le roi ! À bas les républicains ! À bas les carlistes ! » Les émeutes de juin sont noyées dans le sang en quelques heures par ceux-là mêmes qui se sont soulevés en 1830 : les bourgeois de la garde nationale.

Le 6 juin, le Conseil des ministres fait signer au roi une ordonnance mettant Paris en état de siège. La déclaration de l’état de siège permet de traduire les prévenus devant le conseil de guerre. Les jurys populaires se montrent sévères : ils prononcent 82 condam-nations, dont 7 à mort, que le roi commue toutes en déportation.

Gavroche : biographie du personnage

Né en 1820, il est le fils des Thénardier qui ne l’aiment pas, ne veulent pas de lui, et c’est pour cela qu’il vit dans la rue. Il ne les voit que de temps à autre, mais il aidera tout de même son père à s’évader de prison. Gavroche connaît ses sœurs aînées, Éponine et Azelma, mais pas ses deux frères cadets qui ont été adoptés en très bas âge suite à une sordide tractation de leurs parents. Après




l’arrestation de leur mère adoptive, alors que les deux enfants se retrouvent à la rue, Gavroche les recueille sans savoir que ce sont ses frères. Mais ils s’égarent dans Paris le lendemain et on ne les revoit qu’une seule fois, cherchant à manger.

Gavroche meurt le 6 juin 1832, peu après Éponine, près de la même barricade de la rue de la Chanvrerie, pendant l’Insurrection républicaine à Paris, en tentant de récupérer des cartouches non brûlées pour ses camarades insurgés et en chantant une célèbre chanson qu’il n’a pas le temps d’achever.

Histoire des arts

La Liberté guidant le Peuple (1830), œuvre de Eugène Delacroix (né le 26 avril 1798 à Charenton-Saint-Maurice, décédé à Paris le 13 août 1863)

[http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Eugène_Delacroix_-_La_liberté_guidant_le_peuple.jpg?uselang=fr]

Description du tableau

Eugène Delacroix a réalisé ce tableau fin 1830. Il représente les Trois Glorieuses, révolte contre Charles X qui dura trois jours, les 27, 28 et 29 juillet 1830. C’est une œuvre assez imposante puisqu’elle mesure 3,25 m sur 2,60 m.

Au premier plan, trois (?) morts, l’un dénudé n’ayant qu’une chaussette et les deux autres habillés, des déchirures apparaissant sur leurs vêtements. Au sol, du bois, des pierres, et des casques de combattants.

Au deuxième plan, les combattants, brandissant des armes. On peut en distinguer six, de gauche à droite. Au sol, le premier a sur la tête un chapeau en forme de toque, et regarde les morts. Le personnage dessiné de profil est agenouillé devant la femme, qui elle, ne le regarde pas. Il a des vêtements froissés, et un foulard cramoisi sur la tête.

Parmi les quatre personnages debout, le premier, à la chemise ouverte, tient à la main une épée, et en bandoulière une sacoche de munitions ou de grenades. Le deuxième, en haut-de-forme, une barbe, un gros fusil qu’il tient fermement des deux mains, semble bien habillé. Il regarde les morts. Il représente peut-être Eugène Delacroix, l’auteur du tableau. Le troisième personnage, surplombant les autres au centre du tableau, est une femme, qui personnifie la liberté : sa longue robe jaune n’est pas fermée en haut, laissant apparaître ses seins nus. Elle est pieds nus, tient de la main gauche une fusil à bayonnette et, dans la droite, le drapeau de la France qu’elle lève haut. Elle regarde les guerriers à sa droite. Le quatrième personnage est un jeune garçon, un pistolet dans chaque main, et dont le bras droit est pointé vers le haut. Il a lui aussi l’air bien habillé.

À l’arrière-plan, à droite, Notre-Dame qui dépasse des fumées, laissant penser que la scène se situe probablement sur l’île de la Cité à Paris. Le ciel est sombre et les silhouettes de quelques autres combattants brandissent leurs épées.

Le jeune garçon brandissant un pistolet pourrait avoir inspiré à Victor Hugo son personnage de Gavroche : on remarquera que le garçon porte en bandoulière une sacoche de munitions ou de grenades, très certainement volée à un soldat : tout comme dans le chapitre de Les Misérables où il vole les cartouches pour les « résistants » de la barricade avant de se faire tuer... Dans Les Misérables, qui a été écrit trente ans plus tard, le personnage à terre avec le chapeau y est également représenté comme un fils d’aristocrate, révolutionnaire et ami de Gavroche et de Jean Valjean.

(D’après Wikipédia)

La bibliothécaire - Lexique


Lexique

Acariâtre : d’humeur aigre et querelleuse.

Alexandrin: Vers de douze syllabes.

Altérer : changer, modifier.

Aride : sec.

Caracoler : faire des cabrioles.

Césure : repos effectué dans un vers après une syllabe accentuée.

Courroucé :en colère.

Déflorer : enlever la fraîcheur.

Désarroi : trouble, confusion.

Ectoplasme : individu sans consistance.

Escarpin : chaussure légère avec ou sans talon.

Extase : enchantement, admiration.

Fantasme : désir plus ou moins conscient, vision, hallucination.

Grimoire : livre ancien, souvent illisible.

Hémistiche : moitié d’un vers. Il est marqué par une césure.

État léthargique : état de sommeil profond dans lequel on semble mort...

Nébuleuse : confuse, vague.

Niais : sot, inexpérimenté.

Sagacité : finesse d’esprit.

Sentencieusement : d’une manière solennelle, pompeuse.

Tarabuster : troubler, tourmenter.

Vers, alexandrin, césure, hémistiche : mots décrivant ce qui constitue une unité rythmique régie par des règles de poésie.


Liste des fiches La bibliothécaire

Documents

Transcript of Liste des fiches La bibliothécaire