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L’IRD au BENIN GHANA NIGERIA TOGO RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

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L’IRD au BENIN

GHANA

NIGERIA

TOGO

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

SOMMAIRE

L’IRD au Bénin

Pages 04-05

L’IRD au Ghana L’IRD au Nigéria

Pages 52-55

L’IRD au TogoPages 56-59

La qualitéLa recherche

Pages 06-25

1- Environnement et ressources

UMR 012 + 050 : AMMA

UMR 012 LTHE

UMR 050 HSM

UMR 065 LEGOS

2- Santé

UMR 216 + 224 : LMI - CLIP

UMR 216 Mère et enfant

face aux infections tropicales

UMR 224 MIVEGEC

3- Sociétés

UMR 151 LPED

Les ressources

Pages 42-45

1- Les ressources humaines

2- Les ressources budgétaires

L’appui au Sud

1- Programmes du Fonds de

solidarité prioritaire et autres

211- GEOFORAFRI

212- PARRAF

213- SEPDD

2- Formation

Thèses

Masters

BEST

3- JEAI

4- PEERS

5- Soutien institutionnel

6- Valorisation

7- Communication

Information scientifique,

événements et colloques

Pages 26-41

Q

Pages 46-47

Pages 48-51

4 5

L’IRD EN 2013 L’IRD EN 2013

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

Créé en 1944, l’Institut de Recherche pour le

Développement est un établissement public français à

caractère scientifique et technologique. Présent dans la

zone intertropicale, en Afrique, en Asie, dans l’océan Indien, en

Amérique latine, dans le Pacifique et en Méditerranée, il conduit

des recherches en partenariat dont l’objectif est de contribuer au

développement des pays du Sud. Ses chercheurs se consacrent à

six priorités scientifiques :

• politiques publiques de lutte contre la pauvreté;

• migrations internationales;

• maladies émergentes infectieuses;

• changement climatique et aléas naturels;

• ressources en eau et accès à l’eau;

• écosystèmes et ressources naturelles.

L’Institut remplit également des missions d’innovation, de

valorisation, d’expertise et de formation.

A travers l’Agence Inter-établissement de Recherche pour le

Développement (AIRD), l’IRD a pour mission de mobiliser les

universités et les grands organismes de recherche français et

européens sur les questions de recherche liées au développement.

Les chercheurs de l’IRD poursuivent une collaboration

avec le Bénin depuis 1962. A partir de 1995, la présence de

l’IRD se renforce progressivement, pour aboutir à la signature,

le 17 septembre 2003, d’un premier Accord de Siège avec le

Gouvernement de la République du Bénin, conclu pour une

période de six ans. Cet accord fixait les modalités permettant à

PRÉSENTATION GÉNÉRALE

L’IRDau Bénin

PRÉSENTATION GÉNÉRALE

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l’Institut de s’installer au Bénin, d’y nommer un représentant

permanent et d’y conduire des activités de recherche, de

formation, d’information scientifique et d’expertise.

Au vu des résultats positifs de ces six années de coopération

essor de la production scientifique, copublications de chercheurs

IRD et Béninois, création de masters en cotutelle internationale,

coencadrement de thèses de doctorat - les deux parties ont décidé

de renouveler leur coopération pour une période de six ans.

Ainsi, le nouvel Accord de Siège a été signé à Cotonou, le 17

juillet 2009 par le Président de l’IRD et le Ministre des Affaires

Etrangères, de l’Intégration Africaine, de la Francophonie et des

Béninois de l’Extérieur.

La représentation de l’IRD au Bénin se situe à Cotonou.

Depuis 2009, elle abrite le bureau du correspondant local

du CIRAD. Les chercheurs de l’Institut sont accueillis chez

leurs partenaires béninois, avec lesquels ils conduisent des

programmes de recherche conjoints, dans plusieurs domaines :

• maladies à vecteurs

• variabilité climatique

• ressources végétales

• populations

En septembre 2013, l’effectif total au Bénin est constitué

de la façon suivante : 19 expatriés, 1 interne, 5 Volontaires

Internationaux, 30 doctorants, 10 CDI et un nombre variable de

30 à 50 CDD selon la saison.

Enseignes IRD et CIRAD

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

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LA RECHERCHE

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LA RECHERCHE

La recherche

Environnement etressources

Santé

Sociétés

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IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

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LA RECHERCHE

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LA RECHERCHE

1- ENVIRONNEMENT

ET RESSOURCES L’IRD intervient au Bénin dans le domaine de l’eau et l’environnement au travers des actions de ses Unités Mixtes de Recherche «LTHE» et «HSM».

Ces dernières s’intéressent aux problèmes liés à l’eau (hydrologie continentale), à son accès pour les populations et à l’environnement et ce, depuis de nombreuses années. Elles mettent en place, avec leurs partenaires béninois, une collaboration scientifique et technique avec la Direction Générale de l’Eau (DG-Eau) pour les activités de l’Observatoire hydrologique de la haute vallée de l’Ouémé («AMMA-Catch») et avec le Laboratoire d’Hydrologie Appliquée (LHA) pour les aspects ressources en eau souterraine et pollutions.

EQUIPE

Expatriés au Bénin : Jean-Michel Vouillamoz, hydro-géophysicien,

(CR, coordinateur du projet GRIBA), Marc Descloitres, géophysicien

(IR, Co-responsable scientifique IRD à la DG-Eau et correspondant

scientifique du projet JEAI Aqui-Bénin), Marie Boucher, hydro-

géophysicienne (CR, responsable scientifique du LMI Picass’eau au

Bénin), Stéphane Boubkraoui, ingénieur hydrologue (AI, Responsable

des activités d’observation et de traitement d’AMMA Catch),

Volontaire Internationaux : Adriano Pisano, Aurélien Campoy

Personnel Local Permanent : Simon Afouda (chauffeur et aide

hydrologue), Théo Ouani-Yossidé (chauffeur et aide hydrologue),

Maxime Wubda (coordinateur des activités hydrologique)

Partenaires au Bénin :

•DG-Eau :

Arnaud Zannou, docteur ingénieur hydrologue (responsable

scientifique principal de la convention IRD-DG-Eau), Aurélien

Tossa, ingénieur hydrologue (responsable des activités d’AMMA

Catch), L Dovonon, hydrochimiste, Chef de service de l’Information

sur l’Eau (responsable des activités JEAI), T Allomasso, hydrologue

(responsable des activités LMI), M Dossou, ingénieur hydrologue

(co-responsable des activités d’AMMA Catch), P. Adjomayi, ingénieur

hydrogéologue, (responsable des activités du programme « GRIBA »)

•UAC :

Nicaise Yalo, géophysicien (responsable de la JEAI Aqui Bénin),

M Boukari, hydrogéologue, Directeur du LHA (responsable de la

convention IRD-LHA), Euloge Agbossou, hydrologue-agronome,

Directeur du LHME.

Deux conventions partenariales sont en cours :

a)Une convention de coopération scientifique renouvelée le 02 août

2013 pour une durée de 3 ans entre l’IRD et la DG-Eau, permettant une

coordination scientifique de l’observatoire AMMA Catch et d’affecter

des personnels IRD au sein de l’équipe scientifique de la Direction

Générale de l’Eau (DG-Eau), dans un bâtiment construit pour partie

par l’IRD lors du programme d’étude sur la Mousson Africaine.

b)Une convention de recherche et d’enseignement entre l’IRD (LTHE)

et l’UAC (FAST), signée le 27 juin 2011 pour une durée de 4 ans.

Les équipes de l’IRD mènent des opérations de recherche

résolument appliquées aux préoccupations liées à l’accès à l’eau

pour les populations. L’IRD et ses partenaires béninois mettent

ainsi en œuvre des techniques très récentes d’observation

du cycle de l’eau et de recherche d’eau souterraine. L’IRD

conduit par exemple avec l’Université d’Abomey-Calavi (UAC)

un programme scientifique « EuropAid » financé par l’Union

Européenne et l’Union Africaine, le projet « GRIBA », dont le but

est de mieux connaitre les ressources en eau souterraine dans

des zones centrales et nord du Bénin, où l’accès à l’eau potable

passe par la réalisation de forages toujours difficiles à implanter.

Les deux unités soutiennent la recherche béninoise dans le

domaine de l’eau avec i) une Jeune Equipe Associée (LTHE) et

ii) un Laboratoire Mixte International Picass’Eau (HSM et LTHE),

projets permettant le développement d’actions de recherche et

de renforcement des capacités, à la fois auprès de la Direction

Générale de l’Eau mais aussi du LHA et le LHME de l’UAC.

PROGRAMMES

Le projet GRIBA (projet européen)

(http://projet-griba.com/) Coordination générale : JM Vouillamoz, IRD

Des dizaines de milliers de puits et forages ont été construits

dans le cadre de multiples projets pour alimenter en eau

potable les populations africaines. Cependant, près de 40% de

la superficie du continent est composée d’une grande diversité

de roches anciennes et compactes (appelées les roches de

socle) dans lesquelles de nombreux forages ne produisent pas

assez d’eau de façon pérenne pour répondre aux besoins des

populations.

Au Bénin, de nombreux forages réalisés dans les roches de

socle sont ainsi inexploitables (40% des débits sont inférieurs

à 700 litres/heure) ou produisent des débits trop faibles

pour alimenter les petites communautés urbaines (70% des

forages produisent moins de 2 m3/h sur de courtes périodes,

statistiques établies sur une population de 3172 forages, base

de données de la DG-Eau).

Le projet GRIBA (Groundwater Resources In basement rocks

of Africa, http://projet-griba.com/) a été mis en place dans 3

pays africains qui partagent les difficultés liées à l’exploitation

des aquifères de socle, mais qui sont situés sous des conditions

de forçages naturels et anthropiques différentes: le Bénin, le

Burkina Faso et l’Ouganda. Le projet GRIBA est notamment

novateur par la méthodologie employée pour améliorer la

connaissance des ressources en eau souterraine. GRIBA est

financé pour une durée de 3 ans (2012-2015) et vise notamment

à :

(1) quantifier les propriétés des aquifères de socle grâce

au développement d’une nouvelle approche qui s’appuie sur

des outils complémentaires, dont la méthode géophysique de

Résonance Magnétique Protonique (RMP) ;

(2) elaborer des scénarios de gestion des ressources par

la modélisation hydrogéologique construite à l’échelle des

utilisateurs (le pompage) ;

(3) soutenir la mise en place d’un réseau de chercheurs

africains concernés par les aquifères de socle.

Les principales activités au Bénin

En 2013, plus de 200 jours de travail sur le terrain ont été

réalisés par l’équipe du projet (ce qui représente un total de

386 homme/jour de terrain). Six sites expérimentaux ont été

mis en place dans les grandes unités géologiques de socle

du pays. Sur chacun de ces sites, des forages, des essais

hydrauliques et des mesures géophysiques ont été réalisés

afin de quantifier les volumes d’eau souterraine stockée et la

productivité des aquifères. Des fonctions de conversion ont

été établies pour quantifier ces propriétés hydrogéologiques

à partir de mesures géophysiques RMP. Ces fonctions ont

ensuite été utilisées sur 39 sites répartis dans la zone d’étude

du projet (sites d’investigation) pour quantifier les réserves en

eau souterraine et la productivité des aquifères sur une échelle

régionale.

Le projet travaille maintenant à la quantification de la

recharge des aquifères. Enfin, les propriétés hydrogéologiques

ainsi obtenues seront utilisées pour simuler les comportements

des aquifères des grandes unités géologiques en fonction de

différents scenarios de pompage (changement de la pression

anthropique) et de recharge (changement de la pluviométrie

et du travail du sol).

En développant une approche novatrice et

reproductible, le projet GRIBA permet pour la

première fois de quantifier les stocks d’eau souterraine

mobilisables pour les besoins humains dans les grandes

unités géologiques de socle du Bénin.

Carte géologique et localisation des 6 sites expérimentaux (étoiles) et des 39 sites d’investigation (points) au Bénin. Non

publié GRIBA 2014.

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

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LA RECHERCHE

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LA RECHERCHE

L’Observatoire « AMMA-CATCH » (http://www.amma-catch.org/)

Coordination locale : M Descloitres, S Boubkraoui, IRDL’Observatoire AMMA-Catch est un observatoire

scientifique destiné à mesurer sur le long terme,

l’ensemble des composantes du cycle de l’eau dans le

nord du Bénin (Haute vallée de l’Ouémé). Les mesures

collectées depuis plus de 10 ans servent à mieux

comprendre ce cycle, à le modéliser et à capitaliser des

données extrêmement importantes sur le climat et le

cycle de l’eau, données utiles pour l’étude du changement

climatique et les évènements extrêmes comme les

inondations. La Direction Générale de l’Eau et l’IRD

s’associent chaque mois lors de tournées de collecte de

données, et coordonnent leur traitement. Plusieurs sites

expérimentaux ont servi de « laboratoires » pour observer

le cycle de l’eau sur une région entière (bassin de la Donga

à l’Ouémé supérieur). L’ensemble de ces observations

est rassemblé dans une base de données multi-échelles

et multidisciplinaires (http://www.amma-catch.org/).

Plusieurs thèses béninoises ou internationales ont d’ores

et déjà été réalisées sur les données de cet observatoire.

La base de données est accessible à tous les scientifiques

béninois ou étrangers et est mise à jour régulièrement

avec des données de haute qualité (http://www.amma-

catch.org/index.php?page=database).

Des observations gravimétriques de haute précision : quand la pesanteur permet de mieux connaitre le cycle de l’eau !

Coordination locale : M Descloitres, M Boucher, A Campoy

La gravimétrie, longtemps cantonnée à

l’étude des structures profondes de la terre, est

depuis quelques années un nouvel outil pour

scruter les variations de stocks d’eau dans

le sol. A côté des satellites gravimétriques

dédiés au suivi régional des stocks d’eau, il est

développé des gravimètres de terrain pour des

suivis locaux. Dans le cadre du programme

GHYRAF (2008-2011), un gravimètre supra-

conducteur a été installé en juillet 2010 dans

le village de Nalohou à proximité de Djougou.

Bien que soumis à des conditions difficiles

(fourniture électrique variable, chaleur),

l’appareil donne pleinement satisfaction

depuis 4 ans et les données sont télétransmises chaque jour en temps réel (http://cdg.u-

strasbg.fr/PortailEOST/Gravi/v1/ ). En Afrique, le Bénin est le second pays à accueillir

un tel appareil, après l’Afrique du Sud. Les mesures en continu, associées à une très

grande précision, permettent l’étude des tendances long terme des stocks souterrains

tout comme la redistribution de l’eau après une pluie.

Le Laboratoire Mixte International (LMI) Picass’Eau http://www.ird.fr/la-recherche/laboratoires-mixtes-internationaux-lmi/lmi-picass-eau-predire-l-impact-du-climat-

et-des-usages-sur-les-ressources-en-eau-en-afrique-subsaharienne

Coordination pour la zone soudanienne : L Séguis, HSM ([email protected]), Coordination locale : M Boucher, IRD

Vers un modèle couplé Eau de Surface – Eau souterraine

Coordination locale : M Boucher, IRD

Un projet visant à étudier les processus de recharge et d’évapotranspi-

ration à l’échelle du bassin de l’Ara (bassin de 14 km² sur le site de la

haute-vallée de l’Ouémé du SO AMMA-Catch) a été initié en 2012 avec

une approche novatrice de modélisation hydrologique distribuée s’ap-

puyant sur des données issues de méthodes hydrologiques et géophy-

siques.

En 2013, dans le cadre de ce projet qui a bénéficié de financement

LABEX OSUG@2020 et INSU-EC2CO, des données complémentaires

à celle de l’Observatoire AMMA-Catch ont été acquises : 1) mesures

d’évapotranspiration dans un bas-fond grâce à une nouvelle station

de flux ; 2) suivi du niveau de la nappe dans 10 nouveaux forages ; 3)

calibration des mesures géophysiques déjà acquises. Tous les éléments

sont maintenant réunis pour la construction et la validation d’un

modèle couplé eau de surface – eau souterraine du bassin de l’Ara.

Cette modélisation constituera un outil de référence pour étudier le

renouvellement des ressources en eau souterraine en contexte de socle

soudanien.

Conçus pour accompagner les activités de l’IRD et de

ses partenaires, les LMI visent à favoriser le partage et la

complémentarité d’un potentiel scientifique autour d’une

thématique scientifique pouvant se décliner au niveau

local ou régional.

Le LMI Picass’Eau (Prédire l’Impact du Climat

et des usAges sur les reSSources en Eau en Afrique

sUbsahareinne) a démarré ses activités en août 2012

pour une durée de 5 ans. Le LMI associe des laboratoires

du Nord et du Sud dans le domaine des Ressources en

Eau. Au Bénin outre le LTHE et HSM comme laboratoires

du Nord, les laboratoires universitaires associés sont

le Laboratoire d’Hydrologie Appliqué, le Laboratoire

d’Hydraulique et Maîtrise de l’Eau, le Laboratoire de

Biogéographie et d’Expertise Environnementale, tous

les trois de l’UAC et la Direction Générale de l’Eau en

tant que service opérationnel.

Les actions de recherche portées par le LMI ont

pour ambition de lever des «verrous» scientifiques

et techniques afin d’aboutir à une meilleure prédiction

de l’évolution des ressources en eau en Afrique

Subsaharienne.

Au Bénin, sur le site de l’observatoire AMMA-Catch, le

LMI a notamment pour objectifs à court terme de favo-

riser le montage de projets autour du rôle hydrologique

des ligneux (forêt et parc agroforestier), des interactions

nappes –rivières et de la dynamique de défrichement.

En outre, le bassin supérieur de l’Ouémé est le lieu

d’une école de terrain annuelle permettant de réunir

pendant deux semaines une équipe pédagogique

mixte Nord-Sud ainsi qu’un groupe d’étudiants

(master) autour de la problématique des ressources

en eau en zone soudanienne de socle. La première

édition soutenue par l’Université d’Abomey Calavi

et l’Université de Montpellier 2 s’est tenue du 14

au 21 juillet 2013. L’école a constitué une offre

de formation conjointe au master d’Hydrologie

Appliquée de la FAST, au master «Génie rural, eau,

pêche et aquaculture» de la FSA et au master «Eau»

de l’Université de Montpellier 2. (pour en savoir plus :

http://www.benin.ird.fr/toute-l-actualite/l-actualite/

hydrus-une-ecole-de-terrain-sur-l-hydrologie-des-

zones-soudaniennes-de-socle-cas-d-etude-la-haute-

vallee-de-l-oueme-benin)

Collecte des données de pluviométrie

Graphe montrant le changement du stock d’eau dans le sol pendant 4 jours, et mesuré par l’appareilGravimètre installé à Nalohou près de Djougou Installation d’une station d’un

piézomètre (mars 2013)

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

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LA RECHERCHE

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LA RECHERCHE

UMR 065 LABORATOIRE D’ETUDES EN

GÉOPHYSIQUE ET OCÉANOGRAPHIE

SPATIALES (LEGOS)

Les chercheurs de l’UMR 065 LEGOS travaillent en

partenariat avec l’Institut de Recherches Halieutiques

et Océanologiques du Bénin (IRHOB), dans le cadre

d’une convention avec l’Institut Béninois de Recherche

Scientifique et Technique (IBRST) et avec la Chaire

Internationale de Physique Mathématiques et Applications

(CIPMA)–chaire UNESCO de l’Université

d’Abomey–Calavi, dans le cadre d’une

convention Chaire TOTAL.

Ce partenariat constitue une base pour

la mise en œuvre dans le Golfe de Guinée du

programme PIRATA (Prediction & Research

Moored Array in the Tropical Atlantic).

PIRATA est un programme d’océanographie

opérationnelle mis en place en 1997 sous l’égide

du programme international CLIVAR (Climate

variability and predictability) et réalisé dans le

cadre d’une coopération multinationale entre

la France (IRD et Météo-France, avec soutiens

l’Observatoire Midi-Pyrénées et du CNRS/

INSU), le Brésil et les USA. En France, PIRATA

a été labellisé ORE (Observatoire de Recherche

pour l’Environnement) en 2003 et est désormais

labellisé SO (Service d’Observations) depuis

2010, composante depuis 2011 du SOERE

(Systèmes d’Observation et d’Expérimentation, sur le

long terme, pour la Recherche en Environnement) CTDO2

(CORIOLIS Temps Différé Observations Océaniques).

PIRATA est un programme dédié à l’étude des

interactions océan-atmosphère dans l’Atlantique Tropical

et de leur rôle dans la variabilité climatique régionale à

des échelles saisonnières, interannuelles, ou plus longues.

Ce programme maintient un réseau de 17 bouées météo-

océaniques réparties dans l’Atlantique Tropical qui permet

de décrire et de comprendre l’évolution de la structure

thermique superficielle, les transferts entre l’océan et

l’atmosphère de chaleur et eau douce, les variations

spatiales et temporelles de quantité en mouvement. Les

observations océaniques (température et salinité entre

la surface et 500 m de profondeur), et les observations

météorologiques à la surface de l’océan (vent, humidité

relative, température de l’air, pluviométrie, radiation

incidente onde courte), sont transmises quotidiennement

par satellite via ARGOS et sont disponibles en temps réel

sur Internet.

Ce programme nécessite des campagnes annuelles

pour remplacer les bouées, et l’IRD est responsable du

maintien des 5 bouées situées dans l’Est de l’Atlantique

Tropical et le Golfe de Guinée. L’IRD est également

responsable de 2 mouillages courantométriques situés le

long de l’équateur et d’une station météorologique et d’un

marégraphe installés à Sao Tomé, qui font partie intégrante

du programme PIRATA depuis 2009. De 2005 à 2011, toutes

les campagnes océanographiques PIRATA de l’IRD (dont

certaines étaient associées aux campagnes EGEE de 2005

à 2007) ont été organisées à partir du port de Cotonou. A

cause des problèmes de piraterie observés au large des

côtes, et pour des raisons de sécurité, ces campagnes

PIRATA ne peuvent plus être organisées à partir du Bénin

depuis 2012 et sont, sans doute provisoirement, organisées

à partir d’Abidjan (Côte d’Ivoire).

La campagne 2013, PIRATA-FR23 (23ème campagne

du nom), a été effectuée avec le navire océanographique

Le Suroit de l’Ifremer, du 19 mai au 20 juin, entre Dakar

et Abidjan. Cette campagne 2013 a notamment permis

de documenter la mise en place,

en mai-juin, du refroidissement

équatorial et de la «langue d’eau

froide» dans le Golfe de Guinée (lien

avec le déclenchement de la mousson

africaine). Cette campagne a permis

le déploiement d’une bouée ATLAS

supplémentaire à 6°S-8°E -extension

Sud-Est-, déjà déployée pendant un an

de 2006 à 2007 et non maintenue faute

de financement, et devenue essentielle

pour les études climatiques dans le

Sud-Est du Golfe de Guinée dans le

cadre du nouveau projet européen

PREFACE (Enhancing PREdiction

oF Tropical Atlantic ClimatE and its

impacts – 2014-2017) dans lequel le

LEGOS et ses partenaires béninois et

ivoiriens sont impliqués.

Elle contribuera également à d’autres objectifs

scientifiques de PIRATA en réalisant des sections

supplémentaires (à celle située le long de 10°W, effectuée

tous les ans) dans la partie Est du Golfe de Guinée, le long

de 0°E, de 6°S, au large du Congo et à l’Est de São Tomé

pour l’étude de la terminaison et des recirculations du

Sous-Courant Equatorial, et de sa recirculation partielle au

Sud-Est dans le Sous-Courant du Gabon-Congo.

Dans le cadre des activités océanographiques au Bénin,

l’IRD et ses partenaires de la CIPMA-Chaire Unesco et de

l’IRHOB s’impliquent de plus en plus dans des études de

l’hydrodynamique littorale dans le cadre des recherches

sur l’érosion côtière le long du littoral africain. L’année

2013 a été marquée par la réalisation d’une campagne

sur la réponse du littoral béninois au forçage océanique

multi-échelle. Cette campagne internationale impliquant

des équipes béninoises, ghanéennes et françaises s’est

déroulée avec l’appui des Forces navales Béninoises sur

le site de Grand-Popo (17-28 février 2013). Ce site s’étend

sur une barrière de sable et est représentatif des plages

réflectives naturelles du Golfe du Bénin. Il est ouvert aux

houles énergétiques lointaines dans un environnement

microtidal avec une dérive littorale de sédiment vers l’est.

L’expérience Grand-Popo 2013 a été planifiée pour

mesurer les changements de la plage à de courtes

échelles de temps et tester la faisabilité d’un système

de vidéo peu couteux permettant l’observation à long

terme des modifications de l’hydrodynamique (hauteur

et période de vagues, élévation de la surface) et de la

morphodynamique (trait de côte, bathymétrie) jusque

là inaccessibles de manière continue. Les premières

observations de ce système semblent indiquer une forte

variabilité saisonnière de l’avancée et du recul du trait de

côte, mais il est bien sûr trop tôt pour tirer des conclusions.

Une expérience du même type sera organisée en mars 2014

sur le même site mais avec une plus grande diversité et

densité d’observations qui va permettre d’acquérir un jeu

de données unique à ce jour sur le littoral ouest-africain.

Dans le domaine de l’océan du large et des relations entre

l’océan et le climat, les travaux de thèse de C Y Da-Allada ont

permis de comprendre les mécanismes du cycle saisonnier

de la salinité des couches superficielles de l’océan qui sont

soumises aux effets des précipitations et de l’évaporation,

des apports fluviaux et de la dynamique purement

océanique. L’analyse complémentaire des observations in

situ disponibles et la modélisation numérique ont permis

également de détecter et de comprendre les causes d’une

salinisation dans les années récentes dans la partie est du

Golfe de Guinée.

EQUIPE

IROHB/IBRST : Zacharie Sohou (Directeur IRHOB), Christian Adjé,

Georges Degbé,

CIPMA/UAC, Cotonou: Norbert Hounkonnou, Ezinvi Baloïtcha,

François Guedjé, Andanhoumé Villevo

Expatriés au Bénin : Yves Du Penhoat (DR1), Rémy Chuchla (IE1)

Volontaire international : Matthieu Dorel (Septembre 2012 – aout

2014)

Accueil en mission de longue durée (MLD) : Jean-Pierre Lefebvre,

IRD, LEGOS. (Courte durée, 15 jours en février-mars), Rafaël

Almar, IRD, LEGOS. (Courte durée, 15 jours en février-mars), Nadia

Senechal, MC, EPOC, Université de Bordeaux (courte durée 12j

Février), Bruno Castelle, CR CNRS, EPOC, Université de Bordeaux

(courte durée 12j Février), Gaël Alory, Physicien Adjoint CNAP OMP/

LEGOS (mission longue durée Juin-Aout et mission courte durée

novembre 3 semaines), Thierry Delcroix, DR IRD, DA-U LEGOS

- Yves Morel, DR CNRS, DU LEGOS, Yves Gouriou, DR IRD, DU

IMAGO, Brest, Fabien Durand, CR IRD, LEGOS, Toulouse

Partenaires : Université, Ghana at Legon : Kwasi Appeaning Addo,

UNILAG, Lagos, Nigéria : Clement Edokpayi,

NIOMR, Lagos

LAPA, Université Félix Houphouet Boigny, Abidjan: Yves Kouadio,

Elisee Toualy

Convention IRHOB : Entre l’IRD (UMR 065) et le IBRST signée le 2

avril 2012 pour une durée de 3 ans.

- Convention Chaire TOTAL

- Convention UNILAG

Mise en place des témoins dans la zone de jet de rive pour mesures vidéo

Retour après mesures bathymétriques au sondeur et récupération du mouillage

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

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LA RECHERCHE

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LA RECHERCHE

2- SANTÉ

LMI Laboratoire de Lutte Intégrée contre le Paludisme (LLIP)

Créé en mai 2011, le Laboratoire de Lutte Intégrée contre

le Paludisme (LLIP) développe et finance des projets de

recherches transversaux réunissant plusieurs partenaires.

Partenaires Sud : Faculté des Sciences de la Santé (FSS)

de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), Institut des Sciences

Biomédicales Appliquées (ISBA) et Centre de Recherches

Entomologiques de Cotonou (CREC)

Equipes IRD : UMR 216 et UMR 224

Co-directeurs : Achille Massougbodji (UAC/FSS) et

Jean-Philippe Chippaux (UMR 216).

Le paludisme reste une priorité de santé publique au Bénin où

près de la moitié des consultations et le tiers des hospitalisations

d’enfants de moins de 5 ans sont attribués à cette infection.

La stratégie de lutte associe la lutte anti-vectorielle, par

utilisation de moustiquaires imprégnées, la chimio-prophylaxie,

notamment chez les femmes enceintes, le diagnostic précoce des

accès simples ou compliqués et le traitement des cas. Depuis

quelques années, la résistance des vecteurs aux insecticides et

des parasites aux anti-malariques, réduit l’efficacité des mesures

de lutte et compromet les programmes de contrôle du paludisme.

Le LLIP renforce la collaboration existant entre les partenaires

des équipes IRD (UMR 216, Mère et enfant face aux infections

tropicales et UMR 224, maladies infectieuses et vecteurs :

écologie, génétique, évolution et contrôle) pour améliorer leur

intégration au dispositif de contrôle du paludisme coordonné par

le Centre de Lutte Intégrée contre le Paludisme (CLIP) et mis en

œuvre par le Programme National de Lutte contre le Paludisme

(PNLP).

L’objectif principal du LLIP est de contribuer à la définition

d’une stratégie de lutte intégrée contre le paludisme applicable

dans les conditions locales, d’en valider les méthodes et d’en

évaluer l’efficacité et l’acceptabilité sur le terrain.

Outre une contribution significative aux programmes de

recherche de ses différents partenaires, le LLIP coordonne et

finance sur ses fonds propres 5 programmes pluridisciplinaires

transversaux depuis 2011 :

Influence de la résistance aux insecticides pyréthrinoïdes chez Anopheles gambiae sur la prévalence et la densité

des infections à Plasmodium spp au Bénin Ce programme vise à mesurer la prévalence et l’intensité de l’infection palustre chez

son principal vecteur dans le sud du Bénin par la biologie moléculaire (PCR quantitative)

qui permet d’identifier et quantifier les différentes espèces responsables du paludisme

chez le moustique. Après validation de la technique de PCR, l’impact de la résistance

aux insecticides sur les moustiques infectés a permis, dans le cadre du programme

TOLIMMUNPAL, de déterminer, notam-

ment, la corrélation entre la résistance

des moustiques aux insecticides et

l’infection au paludisme chez les sujets

habitant la même zone. Les premiers

résultats montrent que le mécanisme de

résistance aux pyréthrinoïdes, l’un des

principaux insecticides utilisés dans la

lutte contre le paludisme, a un impact réel

sur la compétence vectorielle vis-à-vis de

P. falciparum en augmentant la probabilité

d’infection tout en réduisant son intensité.

EPIDERME« Immunomodulation par la salive d’Anopheles gambiae des cellules de l’épiderme: implication

pour les premières phases de l’infection à P. falciparum » a pour objectif de déterminer si la

salive du moustique vecteur du paludisme peut intervenir dans l’établissement de l’infection à P.

falciparum dans la peau de l’homme. L’activation par la salive d’Anopheles gambiae seule ou en

association avec le parasite sera mesurée sur deux types de cellules cutanées : les kératinocytes,

cellules constitutives de la couche superficielle de la peau et les cellules dendritiques, cellules

présentatrices d’antigènes assurant le déclanchement de la réponse immunitaire.

Evaluation des réponses anticorps anti-peptide salivaire comme biomarqueur individuel d’exposition aux piqures

des vecteurs du paludisme chez deux populations à risque : jeunes enfants et femmes enceintes

Ce programme a pour objectif de proposer un

indicateur du risque individuel d’exposition au

paludisme en mesurant la réponse anticorps contre

des composants de la salive de moustique, considéré

comme un marqueur du nombre de piqûres. A terme,

il sera possible d’évaluer l’exposition au risque de

paludisme en fonction des interventions concernant

les populations cibles (jeunes enfants, femmes

enceintes, sujets vulnérables) et des conditions

environnementales (milieu rural/urbain ou lagunaire/

forestier).

Une réflexion s’est engagée en 2011 pour l’élaboration d’un Programme Pilote Régional (PPR), intitulé « Santé de l’Enfant en Afrique

de l’Ouest (SEAO) ». Coordonnés par Philippe Deloron, IRD UMR 216, le pré-projet puis le livre blanc ont été déposés en janvier 2013. L’objectif du PPR est de permettre un bilan de la situation de la santé de l’enfant en Afrique de l’Ouest, l’évaluation des moyens de lutte actuellement mis en place et l’élaboration de nouvelles stratégies de lutte et de prévention. Les travaux de montage du PPR rassemblent 13 équipes au Nord et 30 équipes au Sud. Parmi les équipes Sud, le Bénin est très présent, notamment autour du LMI Laboratoire de lutte intégrée contre le paludisme, de l’UMR 216 Mère et enfant face aux infections tropicales et de l’UMR 224 MIVEGEC.

PROGRAMMES

AMELPA« Anthropologie des Méthodes de Lutte contre le Paludisme » comporte trois axes. L’axe

« vécu des moustiquaires » permet d’analyser l’usage pratique des moustiquaires à l’aide

d’entretiens individuels,de séances d’observation et de captures d’images photographiques

ou vidéographiques. L’étude de l’utilisation du TPI est effectuée grâce à des entretiens auprès

de femmes et de professionnels de la santé. Enfin, l’étude des perceptions des méthodes de

lutte contre le paludisme par les acteurs du système de santé a été réalisée par des entretiens

avec des responsables administratifs et sanitaires. En outre, les chercheurs d’AMELPA ont

largement contribué à la mise en place et à l’animation du Séminaire de Recherche en

Anthropologie de la Santé (SRAS) et des « matins anthropologiques » qui constituent un

outil hebdomadaire de formation des étudiants.

Utilisation des moustiquaires dans les

espaces domestiques, Commune de

Tori-Bossito

Ecologie larvaire dans la zone de Sékou-AlladaCe programme dont l’objectif est de cartographier et caractériser les populations anophéliennes

dans les gites permanents saison sèche, puis d’évaluer ces gîtes et les populations anophéliennes

en fonction des saisons dans les trois types de zones : urbaine, périurbaine et rural vient en

appui au projet TOLIMMUNPAL mené dans cette zone. Il permettra d’étoffer la base de données

environnementale déjà bien documentée.

Moustiquaire imprégnée d’insecticide utilisée pour la

lutte contre les ravageurs en maraîchage, Tori-Bossito

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

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LA RECHERCHE

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LA RECHERCHE

Centre de Lutte Intégrée contre le Paludisme (CLIP)

Le Centre de Lutte Intégrée contre le Paludisme (CLIP) est l’un des sept projets constituant le

Programme Accord Santé Développement (PASDS) conclu le 17 septembre 2008 entre le ministère

béninois de la santé et le ministère français de l’immigration, de l’intégration, de l’identité

nationale et du développement solidaire (dont les attributions ont été transférées en 2010 au

ministère de l’intérieur), dans le cadre de l’Accord sur la gestion concertée des flux migratoires et

du co-développement signé le 28 novembre 2007 entre les gouvernements français et béninois.

L’IRD a été choisi pour assurer la gestion financière du projet et pour apporter un appui scientifique

à la mise en place du Centre. Une première convention (CLIP 1) avec l’IRD, signée le 2 mars 2009,

a permis notamment d’aménager et de commencer à équiper un nouveau laboratoire de biologie

moléculaire, dans les locaux de la FSS de l’UAC, en attente de la future construction d’un Centre

de recherche sur un site nouveau. Inauguré le 30 septembre 2010, ce nouveau laboratoire est

fonctionnel depuis le début de l’année 2011.

La reconduction de ce financement (CLIP 2). L’objectif général du CLIP 2 est d’intégrer et de

coordonner les activités de recherche menées par les différentes structures œuvrant au Bénin en

vue d’optimiser les activités du PNLP. Il poursuivra l’équipement et la mise en conformité des

laboratoires dépendant du CLIP. La construction de nouveaux laboratoires et d’un Institut de

recherche clinique à Abomey-Calavi sont prévus en 2014.

Dirigé par Achille Massougbodji, le CERPAGE regroupe la FSS, l’ISBA et l’UMR 216. Créée en

2005, l’équipe a mis en place à la FSS un laboratoire de biologie, inauguré le 23 mai 2006. Une

convention, signée le 31 mars 2006, puis renouvelée en juin 2009, réunit les trois institutions. Le

CERPAGE est dédié à la recherche épidémiologique, clinique, parasitologique, immunologique et

biologique sur le paludisme de la femme enceinte et du jeune enfant. Outre le laboratoire initial

inauguré en 2006, le CERPAGE utilise le laboratoire de biologie moléculaire du CLIP.

EQUIPE

Chercheurs IRD : Jean-Philippe Chippaux (DRCE), Adrian JF Luty (DR2), David Courtin (CR1) Nadine Fiévet

(CR1), Nicaise Ndam (CR1), Carine Baxerres (CR2), Gilles Cottrell (IE1), Jacqueline Milet (IE2), Isabelle

Guérard (TR)

Volontaires Internationaux : Amandine Mondière : 1 mai 2012 – 30 avril 2013, Maud Fayolle : 19 septembre

2012-20 août 2013, Daniel Gonzales : 20 juin 2013 – 30 avril 2014,

Personnel Local Permanent : Kounou Pépin (Assistant de laboratoire), Vignigbé Sévérin (Chauffeur

logisticien)

Internes en Santé Publique : Aurélie Etienne (ISP) : 18 novembre 2012 - 29 avril 2013, Alice Sanna (ISP) :

20 juin 2013 - 30 octobre 2013, Samuel d’Almeida (ISP) : 6 décembre 2013 - 4 mai 2014.

Partenaires : Professeur Achille Massougbodji (Faculté des Sciences de la Santé), Professeur. Benjamin

Fayomi (Institut des Sciences Biomédicales Appliquées).

Convention : Contrat de collaboration de recherche valide jusqu’au 31 décembre 2014 entre l’IRD, la FSS

et l’ISBA.

PROGRAMMES DE RECHERCHE MENÉS

EN PARTENARIAT AVEC LE CERPAGE

MiPPAD« Malaria in Pregnancy Preventive Alternative drugs » est un essai clinique multicentrique

de prévention du paludisme dont l’objectif est de comparer l’efficacité et l’innocuité de la

méfloquine utilisée en traitement préventif intermittent pendant la grossesse (TPIp) par

rapport au TPIp à la sulfadoxine-pyrimethamine. Le recrutement des femmes a débuté le 15

janvier 2010 et s’est terminé le 17 octobre 2011 avec au total de 1 183 femmes recrutées. Le suivi

de la dernière femme s’est terminé en juillet 2012 et celui du dernier enfant s’est faite en juin

2013 au Bénin, le suivi s’est terminé fin 2013 dans les autres sites.

L’analyse des données est terminée, les publications finales sont soumises.

APEC«Anaemia in Pregnancy : Etiology and Consequences» est une enquête d’observation,

ancillaire du projet MiPPAD. Démarrée en même temps que MiPPAD, elle vise à déterminer

les facteurs de risque de l’anémie pendant la grossesse et ses conséquences chez l’enfant

entre 0 et 12 mois. Elle consiste à suivre les 1 005 premières femmes enceintes incluses

dans le projet MiPPAD et un sous-échantillon de 400 enfants. Le suivi des femmes s’est

terminé le 12 janvier 2011 et celui du dernier enfant en juin 2012. L’analyse des données et

leur valorisation sont en cours.

UMR 216 MÈRE ET ENFANT FACE AUX

INFECTIONS TROPICALES

EQUIPE

Direction du CLIP : Professeur Dorothée Kindé Gazard

Partenaires Sud : outre les membres du LLIP, le CLIP rassemble le Ministère de la Santé

et les différents services chargé du contrôle du paludisme, l’Union des Professionnels et des

Acteurs de la Santé béninois vivant en France (UPAS) et d’autres entités de l’UAC (Faculté des

Sciences et Techniques, Institut Régional de Santé Publique).

Equipes IRD : UMR 216 et UMR 224

Centre d’Etude et de Recherche sur le Paludisme Associé à la Grossesse et à l’Enfance (CERPAGE)

TOLIMMUNPAL

Le projet «Etude des déterminants environnementaux, biologiques et génétiques

impliqués dans le développement de la tolérance immunitaire associée au paludisme :

conséquences sur la protection de la femme enceinte et du jeune enfant» a débuté en avril

2011. La tolérance immunitaire développée au cours de la grossesse pourrait entraîner une

réduction de la protection immunitaire du nouveau-né et/ou une sensibilité accrue aux

infections palustres pendant les premières années de vie. Au centre de ce processus se

situe le gène HLA-G et la protéine pour laquelle il code. Des polymorphismes génétiques

de ce gène peuvent entraîner des niveaux variables de HLA-G soluble associés à des degrés

de sensibilité variables à l’infection palustre. Cette expression variable de HLA-G peut

être la conséquence d’infections (palustres ou non) au cours de la grossesse (qu’il y ait

ou non infection placentaire) et/ou des premières années de vie pour le nouveau-né. Si

cette hypothèse était confirmée, cela conduirait à réviser les stratégies de protection de la

femme enceinte contre le paludisme. Tolimmunpal prolongera le programme MiPPAD de

2 ans. Il consiste en un suivi clinique et parasitologique des enfants nés des 400 femmes

enceintes incluses dans le projet MiPPAD. Les observations cliniques et parasitologiques

faites chez ces enfants pourront être croisées avec les données recueillies pendant la

grossesse de leur mère. L’étude de notre variable d’intérêt principale (HLA-G au niveau

génétique et protéique) sera effectuée en ajustant précisément sur d’une part, l’étude

des facteurs environnementaux (entomologiques, bioécologiques, climatologiques) et

nutritionnels qui sont susceptibles de moduler le risque d’infection chez les nouveau-nés

et, d’autre part la survenue de co-infections également impliquées dans le développement

de la réponse immune.

Labo clip cerpage

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

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LA RECHERCHE

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LA RECHERCHE

PACOME

L’essai PACOME a pour objectif d’évaluer l’efficacité du TPIp par méfloquine (3 doses)

en prévention du paludisme chez la femme enceinte séropositive, en le comparant à

la prophylaxie quotidienne par cotrimoxazole. Il s’agit d’un essai de non infériorité

randomisé réalisé dans des centres de prise en charge du VIH à Cotonou et Porto-Novo, au

Bénin. Il a concerné 430 femmes, dont le recrutement et le suivi sont terminés. Cet essai

a permis la thèse de sciences de Lise Denœud, ainsi qu’un M2 (Pasteur-CNAM) de santé

publique et une thèse d’exercice de médecine (Camille Fourcade). L’analyse des données

est terminée, les publications finales sont soumises.

TOVILe projet TOVI «Anémie chez la femme enceinte au Bénin et impact sur le

développement cognitif de l’enfant» a pour objectif d’étudier les liens entre l’anémie

maternelle et le développement psychomoteur de l’enfant à un an. Les enfants évalués

sont ceux nés dans le cadre du projet MiPPAD. Le personnel d’enquête a été formé au

test du Mullen Scales of Early Learning. Ce test a été traduit en français et en fon pour

certains items. Les évaluations ont eu lieu dans les maternités de Sékou, Attogon et

Allada. Une visite à domicile a complété cette évaluation. Au total, 752 enfants ont été

évalués.

L’analyse des données est en cours ainsi que leur valorisation sous forme d’articles.

EPOPEELe projet «Evaluation du poids de naissance comme facteur prédictif de l’état de

santé de l’enfant» a pour objectif d’évaluer les déterminants maternels et fœtaux du

petit poids de naissance et ses conséquences sur l’état de santé ultérieur de l’enfant.

Ce projet s’intègre dans un programme plus vaste «TOLIMMUNPAL», qui se déroule

dans la zone d’Allada, au Bénin. Spécifiquement pour ce projet, 280 enfants du

programme TOLIMMUNPAL ont été vus à l’âge de 18 mois et des données relatives à leur

environnement (socio-économique, de soins et sanitaire) ont été collectées. Le recueil

des données s’est achevé en décembre 2012. Une première analyse sur les déterminants

socio-économiques et environnementaux de la qualité de l’alimentation du jeune enfant

a été réalisée. Une seconde analyse, plus approfondie, sera réalisée en 2014 dans le

cadre d’un master en biostatistiques.

Evaluation de l’efficacité de la tamponnade intra-uterine par préservatif dans le traitement des hémorragies sévères du postpartum immédiat en Afrique (TIUHPPI)

Ce projet a pour but d’évaluer l’efficacité de la tamponnade intra-utérine par

préservatif dans le traitement des hémorragies sévères du postpartum immédiat (HPPI)

au Bénin et au Mali. Il s’agit d’un essai contrôlé randomisé chez toutes les femmes

présentant une HPPI résistant à l’oxytocine et au massage utérin. La tamponnade intra-

utérine par préservatif associée au misoprostol devrait permettre de réduire de 75% le

risque de chirurgie invasive et/ou de décès maternel. De plus, les données collectées

dans cet essai pour l’ensemble des femmes présentant une HPPI permettront d’évaluer

la qualité de soins par rapport à des critères objectifs

OPTIVACLa protéine parasitaire présente à la surface du globule rouge parasité par Plasmodium

falciparum est la cible privilégiée d’une stratégie vaccinale. Ce projet de maturation a pour

objectif de réaliser une optimisation moléculaire du potentiel vaccinal de VAR2CSA par la

détermination de variants majeurs dans sa partie minimale de cet antigène sélectionnée

pour le développement vaccinal.

En 2012 nous avons produit par vaccination génétique chez le lapin des anticorps

contre deux variants de VAR2CSA caractérisant les lignées 3D7 et FCR3. Ces deux variants

sont ceux sur lesquels le développement vaccinal a été initié. Les propriétés fonctionnelles

de ces anticorps induits contre ces variants ont été évaluées sur des isolats de P. falciparum

provenant de femmes enceintes recrutées à l’hôpital de Suru-Léré à Cotonou au cours des

saisons de transmissions 2012 et 2013. Ces résultats ont permis d’identifier de rares variants

parasitaires qui échappent à l’action des anticorps. Les séquences de ces derniers sont

actuellement en cours d’analyses pour optimiser la formulation du candidat-vaccin.

Placental Malaria Vaccine (PlacMalVac)

Ce projet financé par l’Union Européenne vise à préparer le développement clinique

d’un vaccin contre le paludisme gestationnel. En 2013 le suivi d’une cohorte de 550 jeunes

nulligestes de 18 à 30 ans, a été initié : chaque mois, un dépistage de grossesse par test

urinaire est effectué permettant de recruter 50 primigestes. Ces dernières seront examinées

mensuellement pour surveiller le développement du fœtus, dépister les infections palustres

et évaluer le développement de l’immunité naturelle contre le paludisme placentaire.

Programmes pluridisciplinaires d’anthropologie-épidémiologie

Le programme «Suivi de la grossesse et de l’accouchement : du vécu des femmes aux

recommandations biomédicales» mené à Cotonou et dans sa périphérie avait pour but de

décrire les pratiques que les femmes enceintes et leur entourage mettent en œuvre pour

surveiller le déroulement de la grossesse et prévenir les éventuelles complications. Le

projet a permis de documenter de manière qualitative et quantitative les enjeux socio-

économiques liés à la grossesse et à l’accouchement (rapports de genre, modalités de la

prise de décision, impact des contraintes économiques et sociales, attitude des prestataires

de santé).

UMR 224 MALADIES INFECTIEUSES ET

VECTEURS : ÉCOLOGIE, GÉNÉTIQUE,

ÉVOLUTION ET CONTRÔLE (MIVEGEC)

Les activités de recherche de l’UMR 224 au Bénin sont multidisciplinaires intégrant entomologie,

épidémiologie, immunologie et anthropologie et sont intégrées à l’équipe n°10 «Stratégies de lutte

et prévention du contact homme-vecteurs» (Equipe VECOPS, Responsable : Dr Fabrice CHANDRE,

Montpellier) de l’UMR MIVEGEC (Directeur : Didier FONTENILLE)

Les recherches conjointes en entomologie médicale menées par l’UMR MIVEGEC et le CREC au Bénin

ont pour objectif d’étudier les facteurs

génétiques, biologiques, comportementaux

et opérationnels de la résistance aux insec-

ticides chez les vecteurs du paludisme

et de développer des stratégies de lutte

plus efficaces en zone de résistance.

Ces recherches sont appuyées par des

activités en épidémiologie, immunologie et

anthropologie sur l’évaluation opérationnelle

et multidisciplinaire de la lutte anti-vectorielle

et, pour l’anthropologie, les déterminants

sociaux et culturels de la sélection de la

résistance chez les vecteurs de maladie

humaine.

EQUIPE

Chercheurs IRD : Franck Remoué (CR1), Cédric Pennetier (CR2) Marc Egrot (CR2) et Sylvie Cornélie (IE2)

Volontaire internationale : Angélique Porciani (Octobre 2012-Octobre 2014)

Personnel Local Permanent : Félix Zoumenou

Missions de courte durée : Florence Fournet (Janvier 2013), Vincent Corbel (Juin 2013), Didier Fontenille

(Septembre 2013), Isabelle Morlais (Septembre 2013), Marie Rossignol (Novembre2013)

Partenaires : Professeur Martin Akogbéto (CREC/UAC), Dr Armel Djènontin (UAC), Dr Roch Houngnihin (UAC)

Convention : entre l’IRD (UMR 224) et le CREC signée le 9 juin 2011 pour une durée de 2 ans, renouvelable

en janvier 2014

Cohorte Mère-Enfant à HOMEL L’objectif est d’étudier les conséquences du retard de croissance intra-utérin (RCIU) sur

la morbidité néonatale et le développement psychomoteur des enfants durant la première

année de vie au Bénin. Le suivi d’une cohorte de mères et d’enfants nés à la maternité

HOMEL à Cotonou-Bénin a été initié en 2013 et se poursuivra en 2014. Les résultats

devraient favoriser l’introduction des nouvelles courbes de l’OMS et être suivie d’une

amélioration de la santé des mères et des enfants.

Cage de moustiques d'insectarium servant à tester l'efficacité des

insecticides

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

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LA RECHERCHE

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LA RECHERCHE

Evaluation de l’impact de la résistance aux insecticides chez les vecteurs du paludisme sur l’efficacité opérationnelle des moustiquaires imprégnées

(Financement Bill & Melinda Gates fondation, 2010 – 2014). Projet GATES/OMS

L’extension des résistances aux pyréthrinoïdes chez les

vecteurs du paludisme représente un obstacle sérieux à la

mise en place et l’utilisation des MILD en Afrique. Récemment,

les équipes d’entomologistes de l’IRD, du CREC et de la

LSHTM ont montré une réduction importante de l’efficacité

des moustiquaires imprégnées de lambda-cyhalothrine en

termes de mortalité et de protection individuelle au sud du

Bénin. Ces résultats, certes inquiétants doivent cependant

être remis dans le contexte d’une évaluation de terrain en

conditions contrôlées (phase II) et non pas d’une étude menée

à échelle opérationnelle. L’objectif général de ce projet est

d’évaluer à l’échelle opérationnelle l’impact de la résistance

aux pyréthrinoïdes sur l’efficacité des méthodes de lutte

anti-vectorielle présentement menées par le PNLP. Ce projet

multidisciplinaire fédère de nombreuses équipes de recherche

travaillant sur le paludisme au Bénin (PNLP, FSS, CIDR, IRD,

CREC et LSHTM). Le projet a effectivement débuté en 2011

par des enquêtes entomologiques de base dans 4 communes

du Plateau afin de caractériser les niveaux de résistance des

anophèles aux insecticides pyréthrinoïdes.

En 2013, le projet est rentré dans sa deuxième année de

phase opérationnelle où les épidémiologistes de la FSS et du

PNLP ont effectué une étude de cohorte de février à décembre.

D’autre part, l’équipe IRD a en charge le monitoring de la

résistance dans la zone du plateau via 2 prospections larvaires

sur le terrain en Mai et octobre 2013. Les larves collectées dans

les 32 villages du projet ont été transportées à l’insectarium du

CREC pour y être élevées. Apres identification morphologique

et moléculaire, les moustiques femelles d’An. gambiae ont été

utilisées pour les tests de sensibilité selon les méthodes OMS.

La présence de la mutation Kdr a été détéctée par la technique

de PCR en temps réelle. Une formation assurée pas la LSTM

(Liverpool) a été délivrée au Bénin pour les partenaires IRD et

CREC du projet GATES. Les résultats montrent que la mutation

Kdr est fixée au Bénin dans la zone d’étude et est probablement

responsable d’une partie de la résistance aux pyréthrinoïdes

des moustiques Anophèles vecteurs du paludisme. Ces

données ont été confirmées par les autres partenaires

entomologiques, l’équipe CREC et LSHTM qui montrent une

baisse de la protection individuelle dans la zone.

Evaluation des nouveaux insecticides destinés à la lutte contre les vecteurs

(financement OMS, Industrie et IRD à travers une action finalisée) – Réseau ABC (Centre collaborateur de l’OMS)

Face à la résistance croissante des vecteurs du paludisme,

il est nécessaire d’évaluer l’efficacité de nouveaux produits

insecticides pour la lutte contre les vecteurs du paludisme.

Ces recherches appliquées entrent dans le cadre d’essais de

phase II (en conditions contrôlées par exemple dans les cases

expérimentales) et de Phase III (à l’échelle communautaire)

à travers le centre collaborateur de l’OMS (WHO Pesticide

Scheme). Elles sont menées dans les stations expérimentales

du réseau ABC dans des facies entomologiques différents. En

2013, de nouveaux produits insecticides et autres matériaux

imprégnés ont été testés dans le cadre des activités menées avec

l’OMS et les partenaires privés. A titre d’exemple, une nouvelle

génération de formulation insecticide dédiée aux aspersions

intra-domiciliaires a été évaluée au Bénin (Malanville) et

représente une alternative intéressante aux formulations

insecticides actuelles pour faire face aux problèmes des

résistances. Cette nouvelle formulation encore améliorée est

en cours d’évaluation à Malanville. Cette étude d’efficacité et

de rémanence a débutée en Novembre 2013 et prendra fin en

novembre 2014.

En 2013, une étude de la durabilité (efficacité dans le temps)

d’une nouvelle moustiquaire (LifeNet®, Bayer) a été mise en

place pour une durée de 3 à 5 ans dans le district de Ouidah-

Kpomassè-Tori-Bossito. Elle permettra d’évaluer en plus de

l’efficacité sur une longue durée, l’acceptabilité et l’utilisation

par les populations de ce nouvel outil en comparaison avec

une moustiquaire standard. La réalisation d’un tel projet

repose sur une « boite à outils » développée avec notre

partenaire CREC qui associe des compétences entomologiques,

épidémiologiques, immunologiques et anthropologiques. En

2013, ont été réalisés toutes les activités de recensement, de

mise en place de la base de données et de communication

auprès des autorités locales et des communautés impliquées.

Le travail d’étiquetage, et de contrôle qualité est aussi terminé.

La distribution des moustiquaires à la communauté est donc

planifiée début 2014.

Recherche de nouvelles stratégies de lutte antivectorielle (LAV) pour la réduction de la morbidité palustre et la gestion de la résistance chez les vecteurs

(Financement FSP-REFS, 2007-2010)

L’année 2012 a concerné la valorisation du projet FSP-REFS

«Recherche et Formation en Entomologie Médicale et Stratégies

de lutte et de prévention contre la THA et le paludisme». L’un des

objectifs du projet était de comparer l’efficacité de la stratégie

préconisée par le PNLP (protection sélective des enfants de

moins de 5 ans et des femmes enceintes par les MIILD), à celle

conférée par (1) une couverture totale des communautés par

les MIILD, et par (2) une couverture totale des communautés

par les MIILD + bâches murales imprégnées d’un insecticide

carbamate (BMIC). Les résultats ont montré que l’association

de MIILD+BMIC à l’échelle communautaire ne procurait

pas un meilleur effet de protection contre le paludisme par

rapport aux MIILD seules en termes de prévalence, de densité

parasitaire moyenne et d’incidence palustre chez les enfants

de moins de 5 ans. Ces résultats suggèrent qu’il n’y aurait pas

de bénéfice pour les communautés à utiliser ces deux types

d’intervention résiduelle dans les habitations en zone de

résistance aux pyréthrinoïdes. Toutefois, cette étude a montré

une très forte hétérogénéité spatiale de la transmission et de

l’incidence palustre dans les villages de l’étude. Au delà des

facteurs abiotiques (climat, environnementaux), les facteurs

humains, sociologiques, culturels semblent avoir un rôle

prépondérant dans la distribution des vecteurs et dans le

risque de transmission. Suite à ces observations, nous avons

recherché les raisons de ces échecs en étudiant les facteurs

environnements, physiques et humains intervenant dans

la distribution spatiale des vecteurs et dans le risque de

transmission du paludisme dans un contexte de lutte anti-

vectorielle. Une étude a notamment démontré un changement

de comportement à la piqûre du vecteur du paludisme

An. funestus, 3 ans après la mise en place de la couverture

universelle (CU) en MIILD.

Deux caractéristiques comportementales différentes de

ce vecteur ont été modifiées après la mise en place de la CU.

Dans un village, le pic d’agressivité a été décalé dans le temps,

permettant ainsi à 26% de la population d’An. funestus de

piquer après 6 heures du matin à une heure où les habitants

ne sont plus sous les moustiquaires. Dans un second village,

une augmentation de la proportion de piqûre à l’extérieur des

habitations (exophagie) a été observée, permettant également

aux moustiques vecteurs d’éviter le contact avec les outils de

LAV. Ces variations de comportement des vecteurs pourraient

avoir des conséquences directes sur l’efficacité des stratégies

de LAV actuellement développées en Afrique sub-saharienne.

Dans la continuité de ce large programme, un travail de

recherche de l’impact des modifications comportementales

d’An. funestus a été réalisé. Les données du REFS et les études

qui en ont découlé sont en cours de valorisation.

Étude des déterminants environnementaux, biologiques et génétiques impliqués dans le développement de la tolérance immunitaire associée au paludisme : conséquences sur la

protection de la femme enceinte et du jeune enfant

(ANR TOLIMMUNPAL, 2010 - 2013).

Il existe une grande variabilité de susceptibilité à

l’infection par Plasmodium falciparum, l’agent du paludisme

parmi la population la plus à risque, les enfants en bas-âge.

Ce programme vise à étudier les facteurs responsables de

la tolérance immunitaire observée chez certains enfants

à l’infection à Plasmodium. Pour ce faire une approche

intégrative associant épidémiologie, immunologie, génétique,

nutrition, entomologie, géographie, écologie et modélisation

statistique a été mise en place afin de suivre une cohorte de

400 enfants dans 22 villages de la région d’Allada au Sud-

Bénin. L’UMR 224 a pour rôle d’étudier la faune anophélienne

présente dans la chambre d’une sous-cohorte de 200 enfants et

les facteurs environnementaux associés, et d’étudier le contact

enfant-anophèles grâce à un bio-marqueur immunologique.

Les captures ont débuté en avril 2011. Les entomologistes ont

posé des pièges CDC dans les chambres de chaque enfant

pendant 2 nuits consécutives chaque mois. Actuellement, 171

enfants sont suivis sur les 200 prévus et 35 150 moustiques

ont été capturés avec parmi eux 4 690 anophèles vecteurs

du paludisme (An. gambiae s.l. majoritairement et quelques

An. funestus s.l.). Les captures ont pris fin en juin 2013. Nos

travaux de laboratoire (identification moléculaire des espèces

et recherche de l’infection chez les anophèles capturés) se

sont concentrés au premier semestre 2013 et sont à présent

terminées. Cette base de données sera analysée au cours de

l’année 2014 et permettra de mieux comprendre les facteurs

environnementaux et génétiques qui régissent la présence des

anophèles dans les chambres des enfants.

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

22

LA RECHERCHE

23

LA RECHERCHE

Développement d’un nouveau bio-marqueur pour l’évaluation de la lutte antivectorielle (programme EPIVECT)

Le programme EPIVECT permet d’évaluer le contact

homme-vecteur après la mise en place des différentes stratégies

de lutte antivectorielle. Le dosage des réponses Ac-spécifiques

à un peptide salivaire (gSG6-P1) d’Anophèles, identifiées

précédemment comme candidat marqueur d’exposition

spécifique aux piqûres de ce vecteur, a été réalisé et a montré

que seule la stratégie «couverture universelle MIILD» (projet

REFS) permettait de diminuer l’exposition de l’homme

aux Anopheles. En revanche, la stratégie de LAV basée sur

l’aspersion intradomiciliaire d’insecticide (bendiocorarb) n’a

pas eu d’effet supplémentaire à l’utilisation des MIILD sur

l’exposition des enfants aux piqûres d’Anopheles.

Après cette phase 3, le biomarqueur validé a été utilisé en

recherche opérationnelle comme réel indicateur d’efficacité

de l’utilisation des MIILD mise en place par le PNLP au Bénin.

C’est ainsi que le programme EPIVECT s’est également intégré

à l’étude EVA-LUT «Evaluation de la lutte intégrée contre le

paludisme au Bénin», ainsi qu’à l’étude de la survenue d’accès

palustre au cours de la petite enfance, menée dans la même

région de Tori-Bossito, et au projet TOLIMMUNPAL (collab.

Equipe CERPAGE). Dans le cadre d’EVA-LUT, il a été notamment

montré, par ce biomarqueur salivaire, que les enfants déclarant

dormir «toujours et toutes les nuits» sous MIILD (contrairement

à «plus ou moins» ou «jamais») présentaient une exposition

au vecteur du paludisme moins importante. De plus, il a été

démontré une association entre le niveau d’Ac anti-peptide

salivaire et l’intégrité physique des MIILD (augmentation des

Ac avec le nombre de trous dans une MIILD). Ceci a permis

de déterminer un seuil «d’indices de tous» au-dessus duquel

la MIILD ne permettrait plus d’éviter les piqûres du vecteur et

ainsi, ne serait plus efficace. Ce travail est réalisé dans le cadre

d’une thèse de l’UAC.

L’année 2013 a permis également de développer encore

et valider un biomarqueur d’exposition au moustique Aedes

aegypti, vecteur d’arboviroses (dengue, Chikungunya, fièvre

jaune). Cette activité fait l’objet d’une thèse financée par l’IRD

dont l’objectif est de rechercher un nouveau biomarqueur

salivaire d’exposition des populations à ce vecteur et plus

particulièrement, un outil évaluant l’efficacité des stratégies

de lutte anti-vectorielle contre Aedes. La première étape en

2012 fut de valider, chez des enfants, un peptide salivaire

(N-term-34kda) comme biomarqueur spécifique aux piqûres

d’Ae. aegypti, dans le cadre du projet REFS et la seconde

étape d’appliquer ce peptide salivaire biomarqueur comme

indicateur de risque de Dengue en milieu urbain.

Evaluation opérationnelle de la lutte intégrée contre le paludisme au Bénin (EVA-LUT): «Evaluation de l’efficacité des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide à Longue Durée d’Action (MIILD) et de l’utilisation

communautaire des Combinaisons Thérapeutiques à base d’Artémisinine (CTA) chez les enfants de moins de cinq ans en

milieu rural» Financement Banque Mondiale – Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) du Bénin, 2011-2013.

Les objectifs étaient d’évaluer l’efficacité des MIILD par

l’utilisation d’indicateurs multidisciplinaires et l’utilisation

communautaire des CTA, par une approche épidémio-

sociologique. L’étude a eu lieu dans 60 villages (30 au Nord et

30 au Sud), dans deux zones sanitaires présentant des faciès

d’endémie palustre distincts (Nord transmission saisonnière

et Sud transmission pérenne). Intégré à EVA-LUT, un suivi

anthropologique de cette utilisation a été initié en 2012.

Les résultats ont montré que plus de 80% des ménages

disposent de MIILD, 29% des enfants, au Sud, et 53%

au Nord dorment toujours sous MIILD les 2 semaines

précédant l’enquête. Par l’utilisation d’un nouvel indicateur

épidémiologique «Etude cas-témoins», il a été montré que

la fraction protectrice des MIILD est d’environ 50% au Nord

et au Sud quand elles sont utilisées toutes les nuits, depuis

les deux dernières semaines. L’utilisation permanente des

MIILD, les 15 derniers jours, permettrait donc d’éviter environ

1’accès palustre sur 2 chez les enfants de moins de cinq ans.

Cette étude a permit d’établir également un nouvel indicateur

épidémiologique, «Etude 1 cas - 1 témoin», qui serait pertinent

pour une évaluation opérationnelle et à grande échelle de

l’efficacité des MIILD distribuées par les PNLP. Malgré une

qualité relativement satisfaisante de l’insecticide imprégnant

les MIILD (4 ans après installation), le mauvais état des

moustiquaires semble être une explicitation majeure de cette

faible fraction protectrice. Cette étude est complétée par

l’analyse du biomarqueur salivaire (anticorps anti-peptide

salivaire d’Anopheles) afin d’évaluer l’effet de la fréquence

d’utilisation (veille, 15 jours) des MIILD sur l’exposition des

enfants aux piqûres du moustique vecteur du paludisme

(voir ci-dessous programme EPIVECT). Elle s’est également

prolongée par une étude anthropologique (cf. ci-dessus projet

AMELPA).

Les résultats du projet EVA-LUT ont également permis

de mettre en place un vaste projet, nommé «PALEVALUT»

(Evaluation opérationnelle de la lutte intégrée contre le

paludisme) auprès de l’Initiative 5% française. Ce projet multi-

sites (Bénin, Madagascar, Côte d’Ivoire, Cameroun et Niger)

et multidisciplinaires a été accepté pour financement en mai

2013 et débutera début 2014 au Bénin (collaborations UMR224,

CREC, UAC, UMR216 et FSS).

Comportement des vecteurs du paludisme face aux insecticides (BeIn)

Les différents projets concernant la lutte anti-vectorielle

menés au Bénin par l’UMR 224, ont permis de mettre en

exergue le rôle crucial du comportement des moustiques.

Un projet transversal appelé BeIn (pour Behaviour &

Insecticides) a donc été développé et consiste à étudier le

comportement des moustiques face aux matériaux imprégnés

d’insecticides. Une thèse est en cours dans le cadre de ce

projet. Un suivi longitudinal du comportement des vecteurs

a été réalisé en 2012 ainsi qu’une étude sur les préférences

des moustiques pour un hôte (homme) en fonction de la

présence ou non de l’insecticide sur la moustiquaire. Ce

programme a été renforcé par un nouveau volet écologie

chimique. Ces principales activités ont consisté à la mise en

place de l’électro-antennogramme et des captures d’odeurs.

Ces travaux sont en cours de valorisation.

Lutte intégrée contre le paludisme à base de pratiques agricoles innovantes en Afrique de l’Ouest » CRDI (2011-2013), dirigé au Bénin par Luc Djogbenou de l’IRSP

Ce programme se déroule au Burkina Faso, au Togo et au

Bénin où il comprend un axe anthropologique. Globalement,

ce programme a permis d’évaluer l’impact de pratiques

agricoles innovantes sur l’évolution de la résistance. Le

volet anthropologique intitulé «vie sociale des pesticides et

déterminants socioculturels des pratiques de maraîchage»

s’intéresse aux processus décisionnels en matière d’usages des

pratiques agricoles, notamment dans le domaine de la lutte

contre les ravageurs afin de comprendre pourquoi et comment

les maraîchers décident d’utiliser telle ou telle technique.

L’étude s’intéresse notamment aux perceptions de l’efficacité

et de la toxicité des pesticides, à la circulation des pesticides

dans l’espace social, à l’organisation du travail sur les sites de

maraîchage. Deux sites de maraîchage ont été ethnographié de

mars à novembre 2012, ainsi que des enquêtes auprès d’autres

acteurs sociaux impliqués, soit en amont, soit en aval de la

production maraîchère. Le recueil des données s’est fait par

les méthodes classiques de l’ethnologie, en particulier la tenue

d’un carnet de terrain, l’observation directe, l’observation

participante, des entretiens non-directifs semi-structurés, des

entretiens de groupe et des captures d’images photographiques.

A ce jour, plus de 70 entretiens individuels ont été réalisés,

trois entretiens de groupes, plus de 600 heures d’observations

participantes ou directes sur les deux sites. Les transcriptions

sont achevées et les analyses par tri croisé thématique des

données selon une grille d’analyse préétablie sont en cours,

dans le cadre de deux mémoires de DEA. La valorisation de

ces résultats a déjà fait l’objet de trois communications et deux

articles sont en préparation.

Préparation d’une bouillie pour le maraîchage à base d’un insecticides-coton,

Cotonou, 2013/@IRD-CRDI-PRIPA

La résistance aux insecticides et les pratiques sociales relatives à l’usage des pesticides par les populations : Comment fournir des informations pertinentes pour

contrôler An. gambiae, le principal vecteur du paludisme ? (AlterNET, ANR, 2013-2016)

Ce programme financé par l’ANR porte sur la résistance des

anophèles aux insecticides en lien avec les pratiques sociales

relatives à l’usage agricole et domestique des pesticides par

les populations (Bénin, Burkina Faso). Ce programme associe

l’ISEM (Institut de Sciences de l’Evolution de Montpellier,

CNRS), l’IRSS (Institut de Recherche en Sciences de la Santé,

Bobo, Burkina Faso), l’IRSP (Ouidah, Bénin) et l’IRD (UMR

224). L’un des volets de ce programme porte spécifiquement sur

l’anthropologie des processus décisionnels en matière d’usage

de pesticides sur trois sites de maraichage à Cotonou et dans les

espaces domestiques en zone rurale dans la commune de Tori-

Bossito. L’IRSS est chargé de l’exécution de ce volet au Burkina

Faso pour la culture du coton. Pour la réalisation de ce volet

au Bénin, le programme permet le recrutement d’un doctorant

durant 3 ans avec un encadrement IRD et une direction par un

enseignant de l’UAC. Cette étude se fait en étroite articulation

avec les autres taches du programme, en entomologie et en

génétique, afin de déterminer les origines de la pression de

sélection induite par les pratiques sociales au sud-Bénin. Le

volet entomologique d’études du comportement des vecteurs

du paludisme portant des mécanismes de résistance sous

pression de sélection via les pratiques agricoles est planifié

pour début 2014.

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

24

LA RECHERCHE

25

LA RECHERCHE

3- SOCIÉTÉS

UMR 151 LABORATOIRE POPULATION-

ENVIRONNEMENT-DÉVELOPPEMENT

(LPED)

EQUIPE

Equipe UAC : Rigobert Tossou, CEFORP

Expatriées au Bénin : Agnès Adjamagbo, (CR1) sociodémographe, Bénédicte

Gastineau (CR1), démographe

Volontaire International : Frédéric Kosmowski

Missions de courte durée : Anne Attané (octobre 2013 à Lomé et en juillet 2013 à

Cotonou), Philippe Antoine (juillet 2013 et en novembre 2013), Valérie Delaunay

(juillet 2013), Kokou Vignikin (juillet 2013), Atavi Edorh (juillet 2013), Holali

Comlan Désiré Yenkey (juillet 2013), Jérome Ahlegnan (juillet 2013). Richard

Lalou (Juillet 2013), Fabrice Gangneron (10 novembre - 8 décembre dans le cadre

d’ESCAPE : mission de courte durée du CNRS (UMR GET)

Convention : Contrat-cadre de collaboration scientifique entre l’IRD et l’UAC (CEFORP)

signé le 3 septembre 2010 pour une durée de 2 ans (en cours de renouvellement)

FAGEAC – Famille, genre et activités des femmes en Afrique subsaharienne (ANR-10-SUDS-005-01)

L’UMR 151 LPED et le CEFORP, en partenariat

avec deux autres institutions (Université de Lomé

et Université de Ouagadougou) mettent en œuvre

conjointement le projet «Familles, genre et activité en

Afrique subsaharienne ; quels changements dans la

gestion du bien-être des ménages ?» (FAGEAC). Le projet

FAGEAC est financé par l’ANR «Les Suds Aujourd’hui II».

Il a débuté en décembre 2010 et se termine en juin 2014.

L’objectif principal du projet est de décrire et

d’analyser les structures et le fonctionnement des

ménages urbains dans trois capitales d’Afrique

Subsaharienne. L’accent est mis sur l’activité

économique des femmes, les rapports sociaux de sexe

et de génération et transferts (directs ou indirects) au

sein des ménages et des familles. Le projet porte sur

trois capitales d’Afrique de l’ouest : Cotonou, Lomé et

Ouagadougou. Le travail de recherche a cinq objectifs :

i) analyser les formes contemporaines de ménages

et de familles

ii) étudier les modes d’organisation économique et

domestique des ménages ainsi que leurs implications

sur les dynamiques conjugales

iii) analyser les mutations des fonctions assu-

rantielles des unions conjugales dans une perspective

anthropologique, démographique et économique ;

iv) mieux décrire et analyser l’évolution conco-

mitante des relations sociales et en particulier de la

diversité des rapports sociaux de sexe ;

v) comprendre et analyser les implications de ces

dynamiques sur les profils des ménages urbains et les

dynamiques conjugales et familiales.

Cette année les activités du programme ont pris

deux orientations : (1) les analyses et la valorisation des

premiers résultats des données de l’enquête quantitative

auprès des ménages et des individus réalisée fin 2012 ;

(2) la poursuite de la collecte des données qualitatives.

Concernant le point 1 : trois ateliers d’analyses ont

eu lieu au CEFORP en juillet, octobre et en décembre

2013 au cours desquels se sont réunis les chercheurs

des équipes-pays pour définir les programmes d’analyse

sur différents thèmes-phare du projet. Cinq grandes

thématiques ont été retenues dans un premier temps :

1. Structures et composition des ménages urbains ;

2. Unions et conjugalité ;

3. Partage des tâches domestique et des temps

parentaux entre hommes et femmes ;

4. Stratégie de scolarisation et transmission des

normes ;

5. Conditions de vie des ménages.

Ces thématiques ont fait l’objet de communications dans divers

conférences passées (et à venir) : 27e Congrès International de la

population de L’Union internationale pour L’étude scientifique de

la population (IUSSP) en août 2013 à Busan. Quatre propositions de

communications ont été acceptées pour la prochaine conférence de

l’Association des Démographes de Langue Française qui se tiendra

à Bari en mai 2014.

Les communications présentées dans des colloques font

actuellement l’objet d’une réécriture en vue d’être soumis à des

revues scientifiques. En parallèle à ces publications, une lettre

d’information mensuelle a été créée (REMUA - Remue Ménage et

remue méninges et Afrique) qui permet de diffuser nos résultats sur

des sujets précis auprès d’un large public.

Concernant le point 2 : les activités de collecte des entretiens

qualitatifs auprès des individus hommes et femmes dans les villes

de Cotonou et Lomé se sont poursuivies. Ces entretiens visent

à consolider, expliciter et compléter les résultats des enquêtes

quantitatives. La collecte des biographies familiales s’est poursuivie

également avec les missions à Cotonou et Lomé de Anne Attané,

responsable du volet anthropologique du programme FAGEAC.

Le programme ESCAPE «Changements environ-

nementaux et sociétaux en Afrique de l’Ouest (ANR

10 CEPL 005)» est un programme interdisciplinaire

(2011-2014) regroupant des climatologues, agro-

nomes, anthropologues, démographes, etc. Les

chercheurs en sciences sociales ont choisi d’étudier

les vulnérabilités et les capacités d’adaptation des

communautés rurales face aux aléas et changements

climatiques. Le CEFORP est le partenaire institu-

tionnel pour le Bénin (responsable Mouftaou

Amadou Sanni). Il coordonne conjointement avec

des chercheurs IRD en poste au Bénin ou extérieurs

les activités ESCAPE. Au Bénin, c’est la commune de

Djougou qui a été choisie comme zone d’étude.

Les activités 2013 d’ESCAPE ont été

concentrées sur la réalisation d’une grande

enquête à Djougou, enquête coordonnée par

Mustapha Gibigaye (CEFORP) et Frédéric

Kosmowski (IRD). Il s’agissait de documenter à

travers un questionnaire : la composition des

ménages (taille des ménages, lien de parenté

entre les individus, activités des membres, etc.),

les pratiques agricoles actuelles et passées et tout

un ensemble de variables permettant de saisir

la perception des changements climatiques et

les stratégies d’adaptation à ces changements

ou plus largement à la variabilité climatique. Au

total 1120 ménages ont été visités par l’équipe

d’enquêteurs. Tous les chefs de ménage (CM) ont

eu à remplir un questionnaire (ménage). Ensuite,

chaque individu responsable d’une exploitation

agricole produisant du maïs, du soja ou de

l’igname (au plus deux individus par ménage)

a été enquêté en commençant prioritairement

par le CM s’il répondait aux critères d’éligibilité.

Au total, 1232 questionnaires sur les pratiques

agricoles ont été collectés. Les ménages se

répartissent de façon continue sur un transept

Nord-Sud (exception faite de l’agglomération de

Djougou). Tous ont été géoréférencés ainsi que

des infrastructures ou aménagements collectifs

(les écoles, les puits par exemple). La base de

données permettra de nombreuses analyses pour

alimenter la problématique de ce volet sciences

sociales du programme ESCAPE à savoir les

stratégies d’adaptation (agricoles mais aussi

économiques, sociales, démographiques) des

ruraux aux aléas et aux changements climatiques.

ESCAPE - Changements environnementaux et sociétaux en Afrique de l’Ouest

26 27

L’APPUI AU SUD L’APPUI AU SUD

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

L’appui au SudLes activités d’appui à la recherche béninoise sont principalement conduites dans le cadre de l’Agence Inter-établissements de Recherche pour le Développement (AIRD). Instituée au sein de l’IRD, l’AIRD constitue une force de mobilisation scientifique qui ambitionne de fédérer l’ensemble des organismes français de recherche et les universités pour agir avec les Suds.

Programmes du Fonds de solidarité prioritaire et autres

Formation

JEAI

PEERS

Soutien institutionnel

Valorisation

Communication Information

28

30

35

37

38

38

39

28 29

L’APPUI AU SUD L’APPUI AU SUD

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

1- PROGRAMMES DU

FONDS DE SOLIDARITÉ

PRIORITAIRE ET AUTRES

Il s’agit d’un projet de trois ans financé par le Fonds

Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) et dont

l’IRD assure la coordination (UMR ESPACE-DEV).

Un premier appel à propositions a été lancé en mars 2013

(«Télédétection et suivi des forêts- Appui à la réalisation de

projets de recherche ou l’organisation de colloques». Un

projet a été élu au Togo (voir la partie «L’IRD au Togo» de

ce rapport) et un autre au Bénin.

En juillet 2013 une convention de collaboration

scientifique et de reversement de fonds a été signée entre

l’IRD et l’ONG béninoise « ERGED » (Espace de Recherche

et de Gestion de l’Environnement Durable) responsable

scientifique du projet « Contribution de la télédétection au

suivi des unités forestières du Bas-Bénin» en partenariat

avec le Département de Géographie de la FLASH de

l’Université d’Abomey Calavi (UAC).

GEOFORAFRIrenforcement des capacités et accès aux données satellitaires pour le suivi des forêts en Afrique.

Résumé du projet

Le Bénin est l’un des pays de l’Afrique de l’Ouest situé

dans la zone intertropicale. L’étendue de sa couverture

forestière est de 2 650 000 ha. Avec une perte annuelle de

70 000 ha, il est classé dans le registre des pays à fort taux

de dégradation des forêts au monde. Dans la partie sud du

Bénin, la végétation naturelle a pratiquement disparu et est

remplacée par des formations secondaires, des jachères,

des cultures industrielles et vivrières.

Au regard de ce niveau de dégradation avancé, les unités

forestières qui ont pu résister aux nombreuses pressions ne

bénéficient pas paradoxalement d’une grande attention de

la part de l’ensemble des acteurs impliqués dans la chaîne

de suivi et de conservation des forêts au Bénin. C’est pour

contribuer à la gestion durable des ressources forestières

de cette partie du Bénin que la présente recherche-action

intitulée : «Contribution de la télédétection au suivi des

unités forestières du bas-Bénin» a été initiée. L’objectif

global du présent projet est d’évaluer la dynamique de

la couverture forestière dans le Bas-Bénin à l’aide de la

télédétection afin de mettre en place un dispositif efficace

de suivi des ressources forestières.

Le présent projet durera 18 mois avec un coût global

d’exécution qui s’élève à 19 400 700 f CFA soit 29 621 Euros.

A cet effet l’approche préconisée dans la mise en oeuvre

de ce projet est un processus participatif de diagnostic,

d’analyse et de co-apprentissage au profit de la conservation

durable des espaces forestiers avec pour toile de fond les

méthodes de la télédétection et du système d’information

géographique. Pour ce faire, l’approche de mise en oeuvre

s’appuiera sur les outils de recherche-action participative

que sont la facilitation et la documentation des processus

qui vont se dérouler tout au long de la mise en oeuvre du

projet.

Au bilan, la mise en oeuvre du projet aura permis d’assoir un

creuset d’échange multi-acteurs au sein duquel s’opèrera le

partage de connaissances et d’expériences entre le monde

des scientifiques et celui des acteurs du développement

avec celui de leurs administrés. A travers cette plate-forme,

les différentes activités du projet seront mise en oeuvre.

L’ensemble des acteurs impliqués bénéficiera des séances

de formation sur les valeurs endogènes de préservation

des ressources forestières, les forces et les faiblesses

de la gouvernance forestière au Bénin et la perspective

d’intégration des plans de protection des espaces forestiers

dans les schémas d’aménagement du territoire à l’échelle

locale. Les implications de l’ensemble de ces actions

sur le développement durable du Bénin seront aussi

documentées. Ainsi, ces séances de formation permettront

d’avoir désormais les aptitudes nécessaires pour

l’évaluation et l’amélioration de la gouvernance forestière

dans la planification et la gestion du développement à la

base.

Dans cette démarche inclusive avec la participation de

tous les acteurs impliqués dans le processus, sera conçue

sur la base de données sur la dynamique des espaces

forestiers du Bas-Bénin entre 1982 et 2012 ainsi que les

facteurs qui entretiennent cette dynamique. A cet effet,

un accent particulier sera mis sur les connaissances,

attitudes et aptitudes des populations face à la disparition

des forêts dans leur environnement. Ceci favorisera

l’élaboration et la mise en oeuvre des stratégies locales de

conservation des forêts. Sur le plan scientifique, le projet

aura permis le recrutement et l’initiation des étudiants aux

techniques d’utilisation de la télédétection pour le suivi

et la gestion des espaces forestiers. A cette occasion, le

projet accompagnera la soutenance de deux mémoires de

niveau Master 2 et contribuera à la réalisation d’une thèse

de doctorat. Ainsi, les différents acquis réalisés tout au

long du processus, seront consolidés et diffusés pour leur

pérennisation.

Le Représentant de l’IRD au Bénin a assisté à l’atelier

de lancement de ce projet le samedi 5 octobre 2013 à l’UAC.

PARRAFProgramme d’Appui à la Recherche en Réseau en Afrique

Il s’agit d’un Programmes du Fonds de solidarité

prioritaire (FSP) dont l’AIRD assure la coordination.

Suite à un appel à propositions, deux projets

concernant le Bénin ont été élus : le premier projet se

situe dans une thématique «santé» (voir la partie «L’IRD

au Ghana» de ce rapport) et le second projet, piloté par

la Faculté d’Agronomie de l’Université de Parakou a

pour titre «Réseau de recherche-développement sur les

Systèmes Piscicoles extensifs familiaux en Afrique de

l’Ouest et du Centre» (Ré-SyPiEx).

Problématique et objectifs du projet Ré-SyPiEx

La pisciculture extensive se développe de façon très

discrète avec pourtant des contributions particulièrement

intéressantes au développement durable et dans le cadre

de la lutte contre la pauvreté dans certains pays. L’impact

économique et social de ces systèmes productifs dans

le monde rural tend à être minimisé et insuffisamment

pris en compte dans les programmes nationaux de

développement dont les moyens sont de manière

prépondérante axés sur l’aquaculture entrepreneuriale.

Sans pour autant remettre en question ces choix, un

rééquilibrage argumenté semble indispensable. Le

présent réseau, à travers l’intensification écologique,

apportera aux décideurs publics cet éclairage en montrant

notamment que la dimension commerciale, en lien avec

les questions sociales, est aussi une des composantes

importantes des systèmes extensifs de production

piscicole.

Le projet vise à :

- structurer le réseau au niveau national et régional en

vue de conduire des expertises communes et répondre à

des appels à projets internationaux,

- valoriser les travaux antérieurs et en cours des

équipes à travers la rédaction d’ouvrage de synthèse sur

les impacts sociaux, environnementaux et économiques

des systèmes de piscicultures familiaux en Afrique de

l’Ouest et Centrale (AOC),

- faciliter la mise en oeuvre de sujets de recherche et de

formation régionaux conduisant à la mobilité d’étudiants,

de chercheurs et d’enseignants,

- influencer les politiques publiques (locales

nationales, régionales, etc.) sur le rôle des systèmes

extensifs dans la sécurité alimentaire, la valorisation du

travail des paysans et le revenu des ménages ruraux.

Coordination et partenariat

Le projet est coordonné par Ibrahim Imorou Toko de

l’unité de recherche en aquaculture et écotoxicologie

aquatique de l’université de Parakou, Bénin. Il implique

également :

Bénin : Université d’Abomey-Calavi, Laboratoire

d’Hydrobiologie et d’Aquaculture, Université de

Parakou, Unité de Recherche en Economie et Sociologie

Rurale.

Cameroun : Université de Douala, Institut des Sciences

Halieutiques, Université de Dschang, Laboratoire

d’Ichtyologie et d’Hydrobiologie Appliquée

Côte d’Ivoire : Centre de Recherches Océanologiques,

Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo, Institut de

Gestion Agropastorale

En France, le projet associe des chercheurs des

organismes suivants :

SEPDDSud Expert Plantes Développement Durable

Ce nouveau FSP coordonné par l’AIRD et financé en

partie par l’AFD se veut la continuation du FSP SEP (Sud

Expert Plantes) qui s’est terminé en 2012. La construction

et la préparation de SEPDD s’est déroulée tout au long de

l’année 2013. Le projet devrait démarrer mi 2014.

Cirad : UMR Cirad-Ifremer INTREPID «INTensification

Raisonnée et Écologique pour une PIsciculture Durable»,

Agrocampus Ouest Pôle Halieutique.

Un atelier de lancement de ce projet a eu lieu à Cotonou

du 23 au 25 juillet 2013. Antoine Bricout (AIRD) était présent

ainsi que le représentant de l’IRD au Bénin. L’Ambassade

de France au Bénin était également représentée.

30 31

L’APPUI AU SUD L’APPUI AU SUD

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

2- FORMATION Le programme Bourses de thèse IRD s’adresse à des étudiants originaires d’un pays du Sud, titulaires d’un master, qui s’engagent, pour 3 ans, dans la

préparation d’un doctorat dans le cadre d’un partenariat existant entre une unité de recherche à cotutelle IRD et des partenaires du Sud. L’objectif ultime du soutien est de préparer de jeunes chercheurs à intégrer, au terme de leur thèse, le système d’enseignement supérieur et de recherche d’un pays du Sud et, par là même, à renforcer les capacités de recherche de ces pays.

THÈSES

Thèses soutenues en 2013 :

1-Casimir Da-Allada, inscrit en cotutelle UAC / Univer-

sité Paul Sabatier de Toulouse. Co-directeurs de thèse :

Norbert Hounkonnou, UAC/FAST, et Yves du Penhoat,

UAC/UMR065. Sujet : «Rôle de la salinité océanique de

surface sur la dynamique du Golfe de Guinée – Apport

des données satellitaires».

2-Innocent Djegbé, inscrit à l’Université de

Montpellier 2. Directeur de thèse : Vincent Corbel, IRD/

UMR 224 ; co-directeur Martin Akogbéto, UAC/FAST.

Sujet : «Dynamique de la résistance aux insecticides

chez les vecteurs de paludisme au Bénin après la mise

en place d’une intervention de lutte anti-vectorielle ».

3-Samad Ibitokou, cotutelle UAC / Université Paris 5.

Co-directeurs de thèse : Achille Massougbodji, UAC/FSS,

et Nadine Fiévet, IRD/UMR216. Sujet : «Conséquence et

impact du paludisme associé à la grossesse sur la réponse

immunitaire de la femme enceinte et du nouveau-né».

4-Hervé Alohoukpé Bédié, Cotutelle UAC / Montpellier

SupAgro. Co-directeurs de thèse : Guillaume Amadji,

UAC/FSA, et Jean-Luc Chotte, IRD/UMR210.

5-Abdul-Sahabi Bio Bangana, inscrit à l’UAC en

géographie de l’environnement. Co-directeurs de thèse :

Martin Akogbéto, UAC/FAST, et Vincent Corbel, IRD/UMR 224.

Sujet : «Déterminants environnementaux de la répartition

statio-temporelle des vecteurs du paludisme et autres

moustiques dans la zone de Tori-Bossito».

6-Lise Denoeud, inscrite à l’Université Paris 6. Co-

directeurs de thèse : Marcel Zannou, UAC/FSS, et Michel Cot,

IRD/UMR216. Sujet : «Traitement préventif Intermittent

contre le paludisme des femmes enceintes VIH».

7-Gwladys Bertin (2010-2013). Paris 5. Directeur de

thèse : Philipe Deloron (IRD/UMR 216). Sujet : «Paludisme

gestationnel». Thèse soutenue le 24 juin 2013.

Thèses en cours au 31 décembre 2013

1. Malal Diop, inscrit en co-tutelle UAC / Université de

Montpellier 2. Co-directeur de thèse : Martin Akogbéto,

UAC/FAST, et Cédric Pennetier : UMR 224 MIVEGEC. Sujet :

«Adaptation de la réponse comportementale d’Anopheles

gambiae aux insecticides»

2.Sandrine Djakouré, inscrite à l’UAC. Co-directeurs

de thèse : Norbert Hounkonnou, UAC/FAST, et Bernard

Bourlès, IRD/UMR 065. Sujet : «Modélisation de la circu-

lation océanique de la région Nord du Golfe de Guinée».

3.Georges Degbé, Marc Lucien Oyede (Directeur de

Thèse), FAST/UAC, Cotonou. Encadrement : Bernard

Bourlès, IRD LEGOS, Brest, France, Sylvain Ouillon, IRD

LEGOS, Dept Water Environment Oceanography, USTH,

Hanoi, Vietnam et Yves du Penhoat, IRD, CIPMA, Cotonou

Bénin. Le sujet de la thèse : «Analyse de la dynamique du

trait de côte du littoral Béninois»

4.Victor Okpeicha, Bernard Bourlès (Co-Directeur de

thèse), IRD –LEGOS, Brest, France, Norbert Hounkonnou

(Co-Directeur de thèse), UAC, CIPMA, Cotonou, Philippe

Laleye (UAC) et Yves du Penhoat IRD, CIPMA, Cotonou

Bénin. Le sujet de la thèse : «Analyse des statistiques de

pêche au large du Bénin et des liens potentiels entre la

variabilité des pêches et des conditions météo-océaniques»

5.Justin Doritchamou, inscrit en cotutelle UAC / Université

Paris 5. Co-directeurs de thèse : Achille Massougbodji, UAC/

FSS, et Nicaise Ndam, IRD/UMR216. Sujet : «Caractérisation

des parasites et de la réponse anti-VAR2CSA au cours du

paludisme gestationnel».

6.Emmanuel Elanga N’Dille, inscrit en cotutelle UAC /

Université de Montpellier 2. Co-directeurs de thèse : Martin

Akogbéto, UAC/FAST, et Franck Remoué, IRD/UMR224.

Sujet : «Développement d’un bio-marqueur d’exposition

spécifique aux piqûres d’Aedes aegypti : validation et appli-

cations à l’évaluation du risque d’arboviroses et de l’efficacité

des stratégies de lutte anti-vectorielle».

7.Ossénatou Mamadou, thèse en cotutelle UAC / Univer-

sité Joseph Fourier Grenoble. Co-directeurs de thèse : Cossi

Norbert Awanou, UAC/FAST, et Sylvie Galle, IRD/UMR012.

Sujet : «Etude des flux d’évapotranspiration en climat

soudanien : comportement comparé de trois couverts

végétaux au Bénin».

8.Smaïla Ouédraogo, inscrit à l’Université de Paris 6.

Co-directeurs de thèse : Achille Massougbodji, UAC/FSS,

et Michel Cot, IRD/UMR216. Sujet : «Anémie de la femme

enceinte : facteurs de risque et conséquences chez l’enfant

de 0 à 1 an».

9.Ibrahim Sadissou, thèse en cotutelle UAC / Université

Paris 5. Co-directeurs de thèse : Kabirou Moutairou, UAC/

FAST, et David Courtin, IRD/UMR216. Sujet : «Influence de

l’antigène leucocytaire humain (HLA-G) sur la sensibilité

au paludisme».

10.Norbert Kpadonou, thèse en Démographie, à

l’Université de Paris X Nanterre au département de

sociologie, «Activités économiques des femmes et partage

de tâches domestiques et des dépenses dans les ménages

urbains à Cotonou, Lomé, Ouagadougou» ; directrice, Maria

Cozio ; co encadrement IRD/UMR 151 : Agnès Adjamagbo et

Bénédicte Gastineau, programme FAGEAC.

11.Eric Adjakossa (2013-2016). Co-directeurs : Noël

Fonton (UAC/FAST) et Grégory Nuel (Paris 6), co-encadrant :

Gilles Cottrell (IRD/UMR 216). Sujet : «Approches conjointes

pour données longitudinales liées au paludisme».

12.B. Awéssou : mars 2013 à octobre 2015 thèse en

cotutelles HSLM/UAC, co-directeur de thèse : Josiane

SEGHIERI (IRD-HSM) et Euloge AGBOSSOU (UAC, FSA),

sujet : «Réponse du climat, limites fonctionnelles et

contribution aux variations des disponibilités hydriques

d’une espèce agro-forestière majeure en Afrique

soudanienne : le Karité (Vittelaria paradoxa)»

13.C. Allé : septembre 2013 à juillet 2016, directeur

de thèse M. Descloitres (IRD-LTHE), co-directeur Prof.

Boukari (UAC-LHA). Sujet : «Les méthodes de prospection

géophysique pour l’eau souterraine revisitées dans le

contexte du Bénin»

14.Adamou Rafiou (2012-2015). Co-directeurs : David

Courtin (IRD/UMR 216) et Ambaliou Sanni (UAC/FAST).

Autres doctorants africains encadrés par un chercheur IRD :

1-Waliou Amoussa, inscrit à l’Université Montpellier 2.

Co-directeurs de thèse : Joseph Hounhouigan, UAC/FSA,

et Claire Mouquet-Rivier, IRD/UMR204. Sujet : «Apport

nutritif en fer, zinc et vitamine A à des populations à

risque».

2-Ghislain Koura, inscrit à l’Université Paris 11. Co-

directeurs de thèse : Achille Massoufbodji, UAC/FSS, et

André Garcia, IRD/UMR216. Sujet : «Anémie de la femme

enceinte : impact de cette anémie chez le nouveau-né de 0

à 12 mois».

3-Herbert Noukpo, inscrit à l’UAC. Co-directeurs de

thèse : Martin Akogbéto, UAC/FAST, et Franck Remoué,

IRD/UMR224. «Utilisation des bio-marqueurs dans le cadre

de la lutte anti-vectorielle».

4-Nubi Olubunmi, inscrit à l’UAC. Co-directeurs de thèse

: Norbert Hounkonnou, UAC/FAST, Clement Edokpayi,

UNILAG Nigéria, et Bernard Bourlès, IRD/UMR065. Sujet:

«Meridional distribution of nutrients in the Eastern

Equatorial Atlantic».

5-Géraud Padonou, inscrit à l’Université Paris 6. Co-

directeurs de thèse : André Garcia, IRD/UMR216, et Yves

Martin-Prével, IRD/UMR204. Sujet : «Faible poids de

naissance et retard de croissance intra-utérin».

6-Bienvenue Kouwaye (2011-2014) : Co-directeurs : Noel

Fonton, UAC/FAST et Fabrice Rossi (Paris 1), co-encadrant :

Gilles Cottrell (IRD/UMR 216). Sujet «sélection de variables

dans les modèles de prédiction par méthodes LASSO et

forêts aléatoires».

7-Tallah Almelli (2011-2014). Université Paris Descartes.

Directeur : Rachida Tahar (IRD/UMR 216). Sujet : «Caracté-

risation des parasites responsables d’accès pernicieux».

8-Violeta Alvarez Moya (2011-2014). Directeur : M. Cot

IRD/UMR 216 Sujet : «Facteurs de risque d’infection palustre

chez le jeune enfant».

9-Azizath Moussiliou, (2012-2015) inscrite à l’Université

Paris 6. Directeur : Pascal Bigey (UMR 8258 CNRS/UMR-S

1022 Inserm). Sujet : «Caractérisation de la construction de

l’immunité anti-Pfemp1 dans la première année de vie et

ses conséquences sur la susceptibilité au paludisme».

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IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

10-Michael Mireku (2013-2015) Co-directeurs : M.

Cot IRD/UMR 216 et F. Bodeau-Livinec IRD/UMR 216.

Sujet : «Relations entre l’anémie gestationnelle et le

développement cognitif du nourrisson».

11-Komi Gbédandé (2013-2016). cotutelle UAC/Université

Paris 5. Co-directeurs : Nadine Fievet (IRD/UMR 216) et

Kabirou Moutairou (UAC/FAST), co-encadrant : Achille

Massougbodji (UAC/FSS). Sujet «Développement clinique

d’un vaccin contre le paludisme associé à la grossesse :

étude des réponses immunologiques chez la mère».

12-Tania d’Almeida (2013-2016). Université Paris 6.

Directeur : André Garcia IRD/UMR 216. Sujet : «Etude de

l’antigène du CMH HLA-G : rôle dans le phénomène de

tolérance immunitaire au cours de l’infection palustre».

13-F. M. Lawson, septembre 2013 à juillet 2016, directeur

de thèse JM Vouillamoz (IRD-LTHE), co-directeur Prof.

Boukari (UAC-LHA). Sujet : «Estimation des ressources

souterraine en eau au Nord Bénin».

14-M. Wubda, septembre 2011 à juillet 2015, directeur de

thèse M. Descloitres (IRD-LTHE), co-directeur Prof. Boukari

(UAC-LHA). Sujet : «Etude de la recharge des aquifères

en zone semi-aride et soudanienne par les méthodes de

résistivités»

15-R.M. Onguéné, 2012-2014, directeur de thèse Y. du

Penhoat. Université Yaoundé 1 et Université Paul Sabatier,

Toulouse 3. Sujet : «Modélisation de l’hydrodynamique

et de la salinisation des estuaires en Afrique Centrale:

Application à l’estuaire de Cameroun».

Doctorants français préparant leur thèse sur un terrain béninois :

1-Célia Dechavanne, inscrite à l’Université Paris 5.

Directrice de thèse : Florence Migot-Nabias, IRD/UMR216.

Sujet : «Construction de la réponse anticorps antipalustre

chez de jeunes enfants béninois, en relation avec des

facteurs environnementaux et parasitaires».

2-Basile Hector, inscrit à l’Université de Strasbourg. Co-

directeurs de thèse : Jacques Hinderer, CNRS, et Luc Séguis,

IRD/UMR050. Sujet : «Dynamique des stocks d’eau en zone

soudanienne : apports de la gravimétrie».

3-Bich-Tram Huynh, inscrite à l’Université Paris 6. Co-

directeurs de thèse : Achille Massougbodji, UAC/FSS, et

Michel Cot, IRD/UMR216. Sujet : «Etude longitudinale des

effets de l’infection palustre pendant la grossesse sur la

femme enceinte et son nouveau-né en zone d’endémie».

4-Aloïs Richard, inscrit à l’Université Joseph Fourier

Grenoble. Co-directeurs de thèse : Marc Descloitres et

Sylvie Galle, IRD/UMR012. Sujet : «Analyse et modélisation

du bilan hydrologique au Bénin : rôle du couvert végétal».

5-Dorothée Robert, inscrite à l’Université Joseph Fourier

Grenoble. Co-directeurs de thèse : Jean-Martial Cohard et

Isabelle Braud, IRD/UMR012/IRSTEA. Sujet : «Caractérisation

et modélisation de la dynamique de l’évapotranspiration en

Afrique soudanienne en zone de socle : interaction entre les

aquifères et la végétation».

6-Frédéric Kosmowski, inscrit à Aix Marseille Université,

directeur de thèse : Richard Lalou, co-encadrement, Bénédicte

Gastineau, LPED, UMR 151. Sujet : «Adaptation des populations

aux changements environnementaux» ; programme ESCAPE.

7-Angélique Porciani, inscrite à l’Université de Montpellier

(2012-2015), Co-directeurs de thèse : Anna Cohuet (IRD UMR224

MiVEGEC) et Laurent Dormont (UMR CEFE) ; co-encadrant :

Cédric Pennetier (IRD UMR224 MiVEGEC) Sujet : «Perception

olfactive et comportement en présence d’insecticides des

vecteurs du paludisme, Anopheles gambiae.». Programme

BeIn.

8-Julie Tort (2012-2015). Université Paris 6. Directeur :

Alexandre Dumont IRD/UMR 216. Sujet : «Comment améliorer

la prise en charge des hémorragies obstétricales en Afrique

Sub-Saharienne ?»

MASTERS

Master International en Entomologie médi-cale et vétérinaire (MIE)

Ce master, qui a fonctionné pendant 6 années (de 2006

à 2012) n’est plus dispensé.

Master régional en océanographie physique et applications (MROPA)

Les recherches océanographiques portant sur les

conditions océaniques et climatiques du Golfe de Guinée,

conduites par l’IRD (UMR 065 LEGOS) en partenariat avec

le Centre Béninois de Recherche Scientifique et Technique

(CBRST) dans le cadre d’une convention d’accueil avec

le Centre de Recherches Halieutiques et Océanologiques

du Bénin (CRHOB), ont constitué une opportunité pour

favoriser l’émergence et la formation de jeunes chercheurs

de la sous-région Afrique de l’Ouest dans ce domaine. La

création du Master Régional en Océanographie Physique et

Applications ou MROPA a été rendue possible au Bénin par

le fait qu’une solide formation de 3ème cycle (DESS, DEA/

Master2 et thèse) existait déjà à l’UAC, dispensée au sein

de la Chaire Internationale de Physique Mathématique et

Applications (CIPMA), érigée en 2006 en chaire UNESCO.

La création du MROPA a donc été initiée à la rentrée

universitaire 2008-2009 à la CIPMA, par l’IRD, en lien

avec l’Université Paul Sabatier (UPS) de Toulouse. Depuis

l’année universitaire 2010-11, les étudiants du MROPA sont

co-diplômés UAC et UPS.

Les objectifs scientifiques et pédagogiques du MROPA

sont multiples :

- assurer à chaque étudiant de la sous-région Afrique

de l’Ouest, ayant déjà des bases solides en sciences

mathématiques et physiques, une formation ouvrant sur la

recherche dans le domaine de l’océanographie physique,

de l’environnement marin et côtier, de la relation entre

l’océan et le climat, de l’impact climatique sur les ressources

halieutiques et de la modélisation,

- transférer les compétences des enseignants inter-

venants vers les enseignants africains de la sous-région,

- développer des équipes de recherche crédibles dans

la sous-région,

- aider à la dynamisation des activités de recherche, de

prestation de service et d’expertise au niveau régional.

Le MROPA a reçu de 2008 à 2010 le soutien de

l’AIRD via le dispositif des Chaires Croisées, associant

un Professeur de l’UAC, Norbert Hounkonnou, et un

Professeur de l’Université Paul Sabatier de Toulouse,

Nicholas Hall. Depuis septembre 2009, la formation

bénéficie en outre du soutien financier et pédagogique de

la société TOTAL (pour les trois années universitaires 2009-

2012), avec l’intervention de professionnels/enseignants

de la Fondation Total-Professeurs-Associés (TPA). Une

convention a été signée le 22 février 2010 entre les quatre

institutions : UAC, UPS, IRD, TOTAL. Ce soutien de la

société TOTAL permet une ouverture à la société civile et

des potentiels débouchés. Depuis janvier 2012, ce master a

reçu le label de Chaire TOTAL.

S’appuyant sur le réseau scientifique de l’UMR 065

LEGOS, l’IRD a favorisé l’établissement de collaborations

interuniversitaires associant l’UAC avec les Universités de

Lagos (Nigeria), de Legon/Accra (Ghana), et de Cocody

(Côte d’Ivoire). Ces Universités contribuent au MROPA via

l’encadrement d’étudiants dans le cadre de leurs stages de

recherche.

Directeur universitaire UAC : Norbert Hounkonnou, FAST/

CIPMA

Directeur universitaire Université Paul Sabatier Toulouse :

Nicholas Hall

Equipe IRD (UMR065/LEGOS) : Yves Du Penhoat, coordon-

nateur, Rémy Chuchla, Bernard Bourlès.

Master Géo-hydrologie

Depuis l’année universitaire 2010-11, l’IRD (UMR 012

LTHE) soutient le Master Géo-hydrologie mis en œuvre par

le Laboratoire d’Hydrologie Appliquée (LHA), FAST/UAC. Il

s’agit en particulier d’accompagner le LHA dans la mise en

œuvre d’un module « hydrogéophysique » en Master 1 et 2.

La collaboration UAC/IRD, cadrée par une convention de

recherche et d’enseignements signée le 27 juin 2011 pour

une durée de 4 ans, est mise en œuvre selon la méthode

suivante :

a) construction commune des modules d’enseignement,

b) mise en place des modules avec intervention prin-

cipale IRD (enseignants et matériel), mais avec intervention

en double des enseignants du LHA et des spécialistes de la

Direction Générale de l’Eau,

c) prise de relai progressive par le LHA des enseignants

à court/moyen terme (3-4 ans),

d) intervention d’enseignants de l’IRD dans d’autres

disciplines (pollutions / physique du sol),

e) mise en place de sites tests d’enseignements (sites

ateliers), situés au plus proche de l’Université, mais

permettant d’aborder 4 ou 5 situations hydrologiques

principales du Bénin : les zones côtières, le «biseau sec», les

pollutions, les zones de socle, les aquifères sédimentaires.

En 2013, 150 heures d’enseignement ont été données.

Responsable scientifique UAC : Nicaise Yalo, FAST/LHA

Responsable scientifique IRD : Marc Descloitres

(UMR012/LTHE)

Master de biochimie et physiologie animale appliquée

Un ingénieur IRD assure un cycle d’enseignement de

biostatistiques dans le cadre de la Licence et du Master

de biochimie et physiologie animale appliquée de la FAST

et du CES de biologie de la FSS. L’ensemble des cours se

déroule sur le campus de l’ISBA. Cet enseignement, dont

le volume horaire est de 30 heures (cours et travaux dirigés

sur une semaine), constitue un module à part entière du

cursus des étudiants de L3, sanctionné par un examen de

fin de semestre. Il est également reconnu comme validant

2 modules d’enseignements thématiques de l’Ecole

Doctorale du Médicament de l’Université Paris 5. Des

étudiants de M1, M2 de l’UAC et des doctorants, y assistent

en auditeurs libres.

Responsables scientifiques UAC : Ambaliou Sanni

(FAST) et Raphaël Darboux (FSS)

Responsable scientifique IRD : Gilles Cottrell (UMR216)

Master Biochimie, Biologie moléculaire et applications

Provenant principalement du Master 1 Biochimie, bio-

logie moléculaire et applications, un groupe de 22 étudiants

de l’UAC a participé à la 4ème édition de l’atelier sous-

régional sur la Biologie Moléculaire et les Biotechnologies

Végétales (Sudbiotech), du 5 au 10 décembre 2011, à l’ISBA.

L’objectif de l’atelier est de permettre à chaque participant

de renforcer ses connaissances en biologie moléculaire et

biotechnologies végétales pour répondre aux questions de

développement agricole en Afrique. Co-organisation UAC /

CIRAD / CNRS / Université Paris Sud / AIRD.

Une nouvelle édition de cet atelier sera organisée en

2014 sous la forme d’un projet PEERS (SudBiotech) élu en

2013.

Responsable scientifique UAC : Ambaliou Sanni (FAST)

Responsable scientifique France : Alain Rival (CIRAD,

UMR 232 DIADE)

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IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

Master international de biotechnologies tropicales

Initié par l’IRD, un Master international de biotechno-

logies tropicales a été crée entre 7 universités d’Afrique de

l’ouest (Université d’Abomey-Calavi, Bénin ; Université de

Ouagadougou, Burkina Faso ; Université Abobo-Adjamé,

Côte d’Ivoire ; Université de Bamako, Mali ; Université de

Nouakchott, Mauritanie ; Université Abdou Moumouni,

Niger ; Université Cheikh Anta Diop, Sénégal) et 3 établis-

sements français (Université de Montpellier 2, Université

Master de biodiversité végétale tropicale

Un Master international « Biodiversité Végétale

Tropicale (BVT)» (M1 + M2) a été mis en place avec un

financement du ministère français des affaires étrangères,

au titre du FSP Sud Expert Plantes (SEP), dont l’AIRD a

assuré le secrétariat exécutif et qui s’est terminé en 2012.

Trois établissements français sont impliqués (Université

Paris 6, Museum national d’histoire naturelle et Université

de Montpellier 2), ainsi que plusieurs universités du Sud,

parmi lesquelles l’UAC. Le cursus du Master vise à former

des botanistes et fonctionne en alternance Nord-Sud.

Les étudiants reçoivent un double diplôme Université de

Dshang au Cameroun /Université Paris 6. Pour la promotion

2012-2013, 2 étudiants béninois (Alfred Hougnon et Honoré

N’Djrossè Agbazahou) ayant effectué leur premier cycle

universitaire à l’UAC et tous les deux bénéficiaires d’une

bourse de l’Ambassade de France au Bénin ont suivi ce

master. Le premier semestre se déroule à Paris (U Paris 6

/Museum), le 2ème semestre à l’Université de Dshang au

Cameroun ; le 3ème semestre de nouveau à Paris et le 4ème

en stage dans les laboratoires d’accueil.

Chef de projet UAC : Pascal Hougnandan, Faculté des

sciences agronomiques

Chef de projet IRD : Marc Neyra, UMR 040/ LSTM

Master Population et dynamiques urbaines

Les chercheurs IRD affectés au CEFORP participent

aux enseignements et à l’encadrement des étudiants

inscrits dans le Master Population et dynamiques urbaines

(Université d’Abomey Calavi, CEFORP). Ils assurent 80

heures de cours (Analyse démographique et méthodologie

de la recherche en sciences sociales et interprétation

sociologique) auprès d’une quinzaine d’étudiants. Les

chercheurs IRD sont aussi impliqués dans les jurys de

soutenance de ces mêmes étudiants.

Responsable scientifique UAC : Mouftaou Amadou Sanni,

CEFORP

Intervenants IRD : Bénédicte Gastineau et Agnès Adjamagbo,

UMR 151 LPED

BOURSES D’ÉCHANGES

SCIENTIFIQUES ET

TECHNOLOGIQUES (BEST)

Le programme «Bourses d’échanges scientifiques

et technologiques (BEST)» s’adresse à des chercheurs,

ingénieurs et techniciens rattachés à une institution de

recherche ou d’enseignement supérieur du Sud. Il a pour

objectif de favoriser leur mobilité temporaire en dehors de

leur pays de résidence, vers une implantation d’une unité

de recherche à cotutelle IRD ou une structure de recherche

du Sud ou du Nord associée à l’IRD, en vue de l’acquisition

de connaissances nouvelles, de la maîtrise de nouvelles

techniques ou méthodologies ou de l’obtention d’un

diplôme de l’enseignement supérieur.

Un scientifique béninois bénéficie d’une bourse BEST,

Gustave Djedatin, Centre Universitaire de Dassa, UAC.

Coordonnatrice IRD : François Sabot, UMR 232 DIADE. Une

année à Montpellier à compter d’avril 2014.

Chef de projet UAC : Jean Ganglo, Faculté des Sciences

Agronomiques, UAC

Chef de projet IRD : Eric Chenin, AIRD, Direction des

programmes et de la formation au Sud

JEAI «RISA»

En réponse à l’appel à propositions 2009 :

Résistance Insecticide Santé Agriculture (RISA). Equipe

multicentrique Bénin - Togo - Burkina Faso. Responsable

: Luc Djogbénou, UAC / Institut Régional de Santé

Publique, ancien boursier IRD. Correspondant IRD :

Frédéric Simard, UMR 224 MIVEGEC. Le soutien JEAI

permet d’équiper un laboratoire d’entomologie médicale

à l’IRSP (Ouidah). Les activités de recherche portent sur

la résistance des vecteurs aux insecticides carbamates en

Afrique de l’ouest (financement complémentaire OMS/

MIM) et sur le comportement de reproduction au sein du

complexe An. Gambiae (financement complémentaire

OMS/TRD). Convention signée en juin 2009, pour une

durée de 3 ans. Soumise à une évaluation à mi-parcours,

la JEAI a été évaluée positivement (notification du 15

février 2011).

Les résultats obtenus laissent craindre que, dans

le cadre de la lutte antivectorielle, l’augmentation

du niveau de résistance aux pesticides dans les sites

maraîchers pourrait mettre en péril les stratégies de lutte

mises en place dans les zones proches de ces sites.

JEAI « ALOC-GG »

En réponse à l’appel à propositions 2010 : Analyses

littorales, océaniques et climatiques au Nord du Golfe de

Guinée (ALOC-GG). Equipe multicentrique Bénin- Côte

d’Ivoire.

Responsable : Yves Kouadio, Côte d’Ivoire.

Partenaire Bénin : Roger Djiman, Institut de Recherche

Halieutique et Océanologique du Bénin (IRHOB).

Correspondant IRD : Bernard Bourlès, UMR 065 LEGOS.

Convention signée le 20 janvier 2011 pour une durée de

3 ans.

La JEAI ALOC-GG a organisé à Cotonou, du 2 au 4

novembre, un atelier régional qui a réuni une cinquantaine

de participants du Bénin, du Cameroun, du Congo, de la

Côte d’Ivoire, de la France, du Ghana, du Gabon, du Nigéria,

du Sénégal et du Togo, avec la présence à la cérémonie

d’ouverture de Jean-Paul Monchau, Ambassadeur de

France au Bénin et de Biaou Fidèle Dimon, Directeur

Général du Center Béninois de Recherche Scientifique et

Technique (CBRST). Cet atelier a permis :

(i) d’exposer les résultats de la recherche en cours

en océanographie liée aux questions climatiques et

environnementales ;

(ii) de discuter des dispositifs d’observations côtières

dans les pays de la Côte Ouest/Atlantique d’Afrique, de leur

maintenance et de leur éventuel développement ;

(iii) de fédérer des projets de recherche régionaux sur

certaines thématiques prioritaires (surveillance côtière

et érosion, relations entre les conditions océaniques, le

climat régional et les ressources halieutiques …)

3- JEUNES ÉQUIPES AIRD

(JEAI) Le programme Jeunes Equipes AIRD a pour objectif de contribuer à l’émergence et au renforcement de nouvelles équipes de recherche dans les pays du Sud

dans le cadre d’un partenariat scientifique avec une équipe de l’AIRD. Il s’adresse à des chercheurs et enseignements-chercheurs du Sud travaillant sur une thématique commune et qui souhaitent se structurer en équipe de recherche.

Au Bénin trois équipes bénéficient d’un soutien JEAI :

de la Méditerranée Aix-Marseille 1 et Montpellier SupAgro).

Le Master est mis en place uniquement en formation

à distance, à travers cinq parcours : biotechnologies

végétales; biotechnologies microbienne, agricole et

environnementale; biotechnologies animales; biotechno-

logies agro-alimentaires, biosécurité. Un premier parcours

a été proposé en 2011 : biotechnologies végétales.

Sondage géophysique RMP sur un site d’investigation GRIBA

36 37

L’APPUI AU SUD L’APPUI AU SUD

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

JEAI « PALUCO »

En réponse à l’appel à propositions 2011 : Paludisme et

co-infection (PALUCO).

Responsables : Achille Massougbodji (UAC/FSS) et

Moudachirou Ibikounlé (UAC/FAST).

Correspondant IRD : David Courtin, UMR 216 Mère et

enfant face aux infections tropicales.

Les activités de la JEAI PALUCO portent dans un premier

temps sur la co-infection paludisme-schistosomose. A ce

jour, les chercheurs travaillant sur le paludisme et sur les

schistosomoses au Bénin ne se côtoyaient pas ou peu et

n’interagissaient pas. La JEAI permettra d’estimer l’impact

des infections par les schistosomoses sur la susceptibilité au

paludisme au niveau épidémiologique et immunologique.

JEAI « AQUI-BENIN »

En réponse à l’appel à propositions 2012 : AQUI-BENIN

pour le Laboratoire d’Hydrologie Appliquée (LHA).

Responsable : Marc Descloîtres (UMR LTHE) et Nicaise

Yalo (UAC/LHA)

Elaboré au sein du nouveau Laboratoire d’Hydrologie

Appliquée (LHA) de l’Université Abomey Calavi (UAC) créé

en 2009, le projet JEAI « AQUI-BENIN » vise à constituer un

pôle de recherche béninois sur les aquifères. Cette équipe

se structure autour des problématiques liées aux ressources

en eau souterraine dans deux contextes géologiques

majeurs de l’Afrique de l’Ouest, et du Bénin en particulier :

1) les zones de socle, formant 80% du territoire, où les

ressources en eau souterraine potable restent déficitaires

(en regard des exigences fixées par les objectifs du

millénaire),

2) les zones côtières densé-ment peuplées, où les

nappes superficielles sont me-nacées de pollution.

A la croisée de l’hydrogéo-logie, de la géophysique,

et de l’hydrogéochimie, le projet s’appuie sur 2 axes

interdépendants :

- un axe de recherche visant à :

1) mieux connaître les aqui-fères en question en

s’attachant à décrire leurs propriétés (porosité efficace,

conductivité hydraulique) et leur qualité à la fois en zone

côtière urbaine (pollution dues aux sites de stockage des

déchets urbains) et en zone de socle (pollution bactérienne

due aux contaminations fécales, ou à la présence de fluor);

2) mieux paramétrer les modèles hydrodynamiques

afin d’améliorer leur capacité de prédiction du devenir

de la ressource sous différents scénarios de changements

climatiques ou d’exploitation.

- un axe de formation universitaire de haut niveau basé

sur les nouveaux Masters professionnalisant de «Géo-

hydrologie» et d’ «Eco-hydrologie» créés en 2010 à l’UAC.

La JEAI propose, outre d’appuyer un enseignement en

hydrogéophysique assuré par les enseignants béninois et

par l’IRD, de créer deux sites pilotes en milieu naturel,

l’un en zone côtière polluée et l’autre en zone de socle

(ce dernier sur le site de l’Observatoire SO-ERE AMMA

Catch de l’IRD). Les toutes dernières technologies de

prospection des aquifères (Résonance Magnétique des

Protons, tomographies et modélisations numériques

multidimensionnelles du sous-sol) seront enseignées.

Les résultats attendus de ce projet, commencé en février

2013 pour 3 ans, sont les suivants :

1) des progrès dans les connaissances des aquifères

tropicaux et leur vulnérabilité face aux changements

climatiques et anthropiques,

2) le renforcement des capacités de recherche du LHA,

3) la consolidation d’un enseignement d’hydro-

géophysique rénové, de niveau européen,

4) une ouverture vers les équipes d’hydrogéologie

d’autres pays Africains confrontés aux mêmes problé-

matiques environnementales liées aux eaux souterraines.

Pour les points 1 et 4, le projet de JEAI prendra

aussi appui sur le projet de recherche «GRIBA» (Union

Européenne et Africaine) qui la fera collaborer avec des

équipes africaines et européennes.

4- PEERS (PROGRAMME

D’EXCELLENCE POUR

L’ENSEIGNEMENT ET LA

RECHERCHE AU SUD)

Les légumes feuilles traditionnels sont des plantes dont

les feuilles sont consommées pour l’alimentation comme en

médecine traditionnelle. Ils sont riches en fibres, vitamines

et en nutriments de grande valeur nutritionnelle, tels que

le carotène, l’acide ascorbique, le fer ou le calcium. Au

Bénin, ces légumes-feuilles traditionnels (Traditional Leaf

Vegetables en anglais) sont présents à l’état sauvage et semi-

domestiqué.

Parmi eux, Sesamum radiatum L. et Acmella uliginosa

(L.) sont deux espèces d’importance nationale et régionale.

La connaissance de la diversité génétique existante et sa

structuration en fonction des zones agroécologiques de la

sous-région constitue un préalable au développement de

programmes de conservation, d’amélioration et de promotion

de ces espèces.

A. uliginosa (L.) Jansen, outre son usage alimentaire, est

également utilisé en médecine tradipraticienne pour traiter

les infections et stimuler la production lactée. Les travaux

récents menés en collaboration entre l’UAC et l’UMR DIADE

ont montré qu’il existe une grande similarité génétique

entre les différentes accessions de la même espèce. Afin de

conforter cette hypothèse, les marqueurs microsatellites et le

marqueur épigénétique sensible au taux de méthylation de

l’ADN seront développés au cours du présent projet PEERS.

Ils permettront de mieux élucider la structure de la diversité

génétique.

PROJET « SUDBIOTECH » (DR AMBALIOU SANNI DE L’UAC ET DR

ALAIN RIVAL DE L’UMR DIADE)

Chez S. radiatum, les variabilités morphologiques

observées ne sont pas corrélées avec la variabilité

génétique. Des accessions présentant des caractéristi-

ques morphologiques différentes montrent ainsi une très

grande similarité génétique. Ces différences résulteraient

de l’adaptation ou de l’effet de l’environnement, donc

d’un phénomène épigénétique.

L’étude de diversité précédemment réalisée avec les

deux espèces a employé des marqueurs dominants de

type AFLP (Amplified Fragment Length Polymorphism).

Les marqueurs microsatellites sont des marqueurs co-

dominants très polymorphes qui peuvent être développés

pour redéfinir le polymorphisme intraspécifique très

faible observé avec l’utilisation des marqueurs AFLP.

Le présent projet d’étude de diversité combinant

à la fois marqueurs microsatellites et marqueurs de

méthylation de l’ADN permettra sans doute de mieux

préciser la structure et la différentiation génétique, de

mieux identifier les populations clonales et de définir

une dynamique de la domestication.

Un atelier de formation sera organisé en 2014,

destiné aux étudiants du Master Biochimie, Biologie

moléculaire et applications

PROJET « TOMATO » COORDONNATEURS : GAËL ALORY

(UMR LEGOS) ET EZINVI BALOITCHA

(CIPMA/UAC)

terme, améliorer sa prévision à différentes échelles de

temps. L’apparition saisonnière d’une langue d’eau froide

équatoriale, variable d’une année à l’autre mais encore mal

reproduite dans les modèles climatiques, est déterminante

pour l’avancée des pluies de mousson sur le continent.

Ces variations interannuelles sont liées à une dynamique

équatoriale de type El Niño, mais aussi influencée par des

anomalies climatiques venant du nord, d’après les plus

récentes études.

Ce projet PEERS se propose de compléter les approches

observationnelles et numériques par une approche

analytique de la variabilité climatique, basée sur les

théories oscillatoires qui ont permis de grandes avancées

dans la compréhension dynamique du phénomène El

Niño dans le Pacifique, peu exploitées jusque-là dans

l’Atlantique. Elles consistent à construire des modèles

mathématiques des principales interactions océan-

atmosphère prenant en compte un nombre réduit de

variables-clés, de couplages et de phénomènes propagatifs

caractérisant ces deux composantes. Dans l’Atlantique,

l’objectif est d’intégrer dans ces modèles la dynamique

équatoriale mais aussi l’influence distante d’ENSO (El

Niño Southern Oscillation) venant du Pacifique, le mode

océanique méridien propre à l’Océan Atlantique Tropical

et les déplacements saisonniers de la zone de convergence

intertropicale qui pourraient être tous deux liés, pour

reproduire les variations climatiques interannuelles et leur

modulation décennale. La paramétrisation de ces modèles

s’appuiera sur les observations et la dynamique plus

complète des modèles climatiques. Ces outils fourniront un

cadre théorique pour mieux comprendre les interactions

entre échelles de temps, évaluer l’origine des déficiences

des modèles climatiques, estimer le potentiel prédictif du

climat et l’influence attendue du changement climatique

sur la variabilité interannuelle.

Le projet repose sur les compétences respectives en

dynamique océanique et mathématiques appliquées des

deux porteurs de projet. Il s’inscrit dans le cadre des grands

programmes de recherches climatiques sur l’Afrique de

L’Afrique de l’ouest est très vulnérable à la variabilité

et au changement climatique et en particulièrement très

dépendante des pluies de mousson pour l’agriculture,

l’élevage et donc des ressources alimentaires. Pour

répondre à ces enjeux sociétaux, les recherches

climatiques étudient à partir d’observations et modèles

les complexes interactions entre océan, atmosphère et

continent qui donnent naissance à la mousson pour à

38 39

L’APPUI AU SUD L’APPUI AU SUD

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

l’Ouest et l’Atlantique tropical menées autour des

grands réseaux d’observation AMMA (pour la partie

atmosphérique) et PIRATA (pour la partie océanique),

dans lesquels l’IRD est largement impliqué. Ces recherches

seront menées au sein du futur LMI ECLAIRS qui structure

les collaborations entre laboratoires francais et partenaires

locaux à Dakar, Abidjan et Cotonou. Le projet s’intègre

dans le grand programme européen PREFACE (Novembre

2013 – novembre 2017) sur l’Atlantique tropical qui regrou-

pe équipes européennes et africaines et dans lequel les

porteurs de ce projet et les partenaires béninois sont déjà

impliqués.

5- SOUTIEN

INSTITUTIONNEL

Suite à un appel à propositions, le Secrétariat des pays

ACP auprès de la Commission européenne a accepté en

2009 de financer un projet de renforcement des capacités

de Gestion et de Valorisation de la recherche dans le

domaine de la Sécurité Alimentaire en Afrique de l’Ouest

(GVal Sécurité alimentaire).

Il s’agit de :

- développer un réseau ouest-africain (Burkina Faso,

Niger, Bénin) d’institutions de recherche et centres

universitaires spécialisés en sécurité alimentaire ;

- renforcer les compétences en gestion de la recherche

à tous les niveaux du cycle du projet et s’inscrire dans une

démarche systématique de qualité en recherche ;

- améliorer l’exploitation des résultats de la recherche

par les décideurs publics et privés ;

- et mettre en place un mécanisme intégré et régional de

formation à la gestion de la recherche.

Le projet, initialement prévu pour une durée de 3 ans

(2010-2012) a été prolongé d’une année. Il est coordonné par

l’AIRD en partenariat avec 7 institutions africaines parmi

lesquelles 2 institutions béninoises : le Centre Béninois

de Recherche Scientifique et Technique (CBRST) et le

Centre Régional de Nutrition et d’Alimentation Appliquées

(CERNA) de la Faculté des Sciences Agronomiques de

l’UAC.

Au cours de l’année 2013, le Bénin a accueilli les

événements GVal suivants :

- 8-12 avril : Atelier de formation des formateurs à la

rédaction et la recherche de financements pour des projets

de recherche en sécurité alimentaire

- 10-15 juin : mission du point focal AGRHYMET et du

coordonnateur régional du projet. Cette mission avait

pour objectifs spécifiques, (i) de relancer les enquêtes de

l’AGRHYMET pour boucler les enquêtes de création du

réseau des acteurs individuels de la sécurité alimentaire en

Afrique de l’Ouest, (ii) de discuter avec les points focaux

sur la finalisation des activités, et (iii) l’élaboration de

perspectives suite à la fin prochaine du projet GVal.

6- VALORISATION ET

EXPERTISE

des évaluations insecticides dans différents facies

entomologiques, dans 5 pays d’Afrique de l’Ouest et

Centrale. Ce réseau fait partie du Centre Collaborateur

de l’OMS pour l’évaluation des insecticides en santé

publique (phase II), dont le siège se situe au Centre IRD

de Montpellier (France). Les chercheurs du réseau ABC

travaillent dans des stations de terrain situées dans des

zones d’endémie différent radicalement les unes des autres

sur le plan entomologique. Chaque station comprend entre

6 et 18 cases expérimentales qui permettent de réaliser des

évaluations dans des conditions standardisées. Au Bénin,

le Réseau ABC dispose de trois stations : Malanville (savane

soudanienne, rural, riz), Covè (savane subéquatoriale,

rural, riz) et Porto Novo ‘savane subéquatoriale,

périurbain).

Contact : Cédric Pennetier ([email protected])

L’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) a

oganisé le mercredi 23 janvier 2013, de 9 à 13 heures, à la

salle de conférence de l’INFOSEC, Cotonou, la cérémonie de

lancement officiel de l’évaluation à l’échelle communautaire

(phase III) des performances de la moustiquaire imprégnée

d’insecticide à longue durée d’action LifeNet® dans

une zone de résistance aux insecticides des vecteurs du

paludisme au Sud Bénin, Afrique de l’Ouest.

Les outils de lutte anti-vectorielle ayant au cours

de leur développement passés avec succès les tests de

toxicité et apparaissant comme prometteurs pour la lutte

contre les insectes vecteurs de maladies, en particulier

du paludisme, doivent être soumis à un processus

indépendant d’évaluation dans le cadre du Programme

d’évaluation des pesticides de l’Organisation Mondiale de

la Santé (OMS) (WHOPES, http://www.who.int/whopes/

en/ ). Ce processus est réalisé grâce à des centres agréés

par l’OMS, appelés « Centres Collaborateurs».

Le Centre de Recherche Entomologique de Cotonou

(CREC), est membre du réseau de recherche Anopheles

Biology & Control ou ABC qui fait partie intégrante du

Centre Collaborateur de l’OMS pour l’évaluation des insec-

ticides en santé publique. Il est à ce titre, régulièrement sollicité

pour procéder à des évaluations d’outils de lutte contre la

transmission du paludisme dans le cadre officiel de l’OMS.

Le processus d’évaluation des insecticides implique trois

phases d’évaluation entomologiques. La Phase I consiste

à tester l’efficacité des produits insecticides au laboratoire

avec des moustiques d’élevage. La Phase II consiste à tester

l’efficacité de ces mêmes produits insecticides sur des

populations naturelles de moustiques, mais en conditions

contrôlées. Enfin la Phase III consiste à tester les outils de lutte

anti-vectorielle les plus prometteurs à l’échelle communautaire

dans des conditions réelles d’utilisation.

L’objectif de la présente étude en phase III est d’évaluer

l’intégrité physique, l’activité insecticide et protectrice, la

perception, l’acceptabilité et l’utilisation de la moustiquaire

LifeNet® comparée à la moustiquaire standard PermaNet®

dans une zone de résistance aux insecticides des vecteurs du

paludisme au Sud Bénin.

LifeNet® est une moustiquaire imprégnée d’insecticide

depuis l’usine dont l’efficacité insecticide est maintenue après

20 lavages standards et pendant au moins 3 ans d’utilisation

en conditions de terrain (WHO, 2005). Cette moustiquaire est

imprégnée avec la deltaméthrine, un insecticide recommandé

par l’OMS pour l’imprégnation des moustiquaires. Elle

a montré son efficacité aussi bien en laboratoire qu’en

conditions contrôlées (cases expérimentales). A ce stade,

la moustiquaire LifeNet® est provisoirement recommandée

par l’OMS (http://www.who.int/whopes/en/). Bayer Crop

Science© a maintenant soumis cette moustiquaire imprégnée

à l’OMS pour une recommandation complète. Pour obtenir

cette recommandation, la moustiquaire LifeNet® doit remplir

les critères de durabilité après 3 ans d’utilisation à l’échelle

communautaire.

La présente étude évaluera ces critères pendant 3 ans

dans une zone endémique du paludisme au Sud Bénin. Une

extension de l’étude à 5 ans est prévue si au bout de 3 ans

d’évaluation, LifeNet® continue de remplir les critères de

durabilité.

Collaborations industrielles

- UMR 224 : Le Réseau ABC (Anopheles Biology and

Control) permet de mener, en collaboration avec l’industrie

(Bayer, Vestergaard, Fransdsen, Sumitomo, Syngenta, etc ;),

7- COMMUNICATION

Information scientifique et événements

Chargée de communication : Rita SAUDEGBEE

- Séminaire de recherche en anthropologie de la santé

à Cotonou, séance sur le thème : «Représentations et

pratiques sociales autour de la gratuité de la césarienne à

l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi» (14/01/2013)

- Formation ‘Hygiène et Sécurité’ pour les agents de

l’’IRD et ses partenaires (21-22/01/2013)

- Le représentant a participé à la cérémonie de lance-

ment officiel de l’évaluation à l’échelle communautaire

(phase II) des performances de la moutiquaire imprégnée

d’insecticide à longue durée d’action LifeNet® dans

une zone de résistance aux insecticides des vecteurs du

paludisme au Sud Bénin, Afrique de l’Ouest, salle de

conférence de l’INFOSEC, Cotonou (23/01/2013)

- Le représentant de l’IRD présente ses vœux à la

communauté scientifique au Bénin (25/01/2013)

- La JEAI AQUI Bénin démarre ses activités (01/02/2013)

- Participation du représentant au comité de pilotage

du Centre de Lutte Intégrée contre le Paludisme (CLIP)

sous la présidence de Mme le Ministre de la santé

Dorothée Kindé Gazard. Ont également participé Jean-

Philippe Chippaux (UMR 216/IRD) et le Professeur Achille

Massougbodji, Directeur du CERPAGE (05/02/2013)

- Alexandre Duvignaud est en mission de longue durée

dans le cadre d’une étude ancillaire au projet PACOME

intitulée «Incidence et facteurs associés aux épisodes

fébriles d’origine palustre en zone de forte transmission

chez la femme enceinte infectée par le VIH» (10 /02/2013)

- Héloïse Valette est en Mission de longue durée au

Bénin (15/02/2013)

- Réponse du littoral du Golfe de Guinée à un

forçage océanique multiéchelle à Grand-Popo - visite du

représentant sur le terrain (18/02 – 02/03/2013)

- Conférence Internationale de Statistique Appliquée

pour le Développement en Afrique «SADA 13». Parti-

cipation du Représentant et de Gilles Cottrell (UMR 216)

co-organisateur de cette conférence. Partenariat entre

l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, l’UAC et le

CNRS (05/03/2013)

- Visite du Représentant au laboratoire de Mme Jeanne

Zoundjihekpon, enseignante-chercheure en génétique

des plantes FAST/UAC (07/03/2013)

- Camille Saïh (UMR GRED) est en stage à Cotonou dans

le cadre de son Master sur le thème : ‘Les mobilisations

de la société civile sur le foncier et en particulier sur le

syndicat paysan’ (9/03-07/06/2013)

- Séminaire de recherche en anthropologie de la santé

à Cotonou, thème : « Petites nièces » et « petites bonnes

» à Abidjan : Les mutations de la domesticité juvénile,

Travail, genre et sociétés » (14/03/2013)

- Quinzaine de la francophonie. Le représentant a

participé à la cérémonie de remise des diplômes aux

journalistes ayant suivi la formation aux TIC sur le thème

« Les journalistes et la Société de l’Information ». Campus

Numérique Francophone de Cotonou (20/03/2013)

40 41

L’APPUI AU SUD L’APPUI AU SUD

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

-L’info se jette à l’eau – Mission à Djougou avec la

participation du représentant (03/04 - 03/05/2013)

- Mission du représentant à Dassa et Parakou : Rencontre

avec le recteur et les doyens de l’Université de Parakou

(11/04/2013)

- Quatrième atelier de formation Gval-Sécurité

Alimentaire à Cotonou (08-12/04/2013)

- Madame Catherine Bréchignac, Ambassadeur délégué

à la science, la technologie et l’innovation, est venue à

Cotonou du 10 au 14 avril 2013. Jean-Philippe Chippaux

a représenté l’IRD au repas offert à cette occasion à la

Résidence de France le vendredi soir, 12 avril à 19h30.

- Mme ANGO ELA, Sénatrice des Français de l’étranger a

visité le CLIP le 29/04. C’est Nadine Fievet (UMR 216) qui a

présenté les activités des équipes IRD au CERPAGE.

- Construction sociale des processus décisionnels en

matière d’usage des pesticides par les maraîchers de Sèmè-

Kpodji (09/05/2013)

- Café science : Trajectoires et revendications féminines

dans le règlement des différends conjugaux autour de deux

études de cas en milieu mossi (Burkina Faso) (16/05/2013)

- Concours de posters scientifiques 4e éditon - appel à

candidature (23/05/2013)

- Daniel Gonzalez, volontaire international rejoint l’UMR

216 à Cotonou (24 /05/2013)

- Les résultats de l’appel à projet PEERS : 3 projets

sont retenus au Bénin : Intégration d’une approche multi-

centrique pour l’Evaluation Préclinique des Immunogènes

du VACcin contre le paludisme placentaire (EPIVAC),

Formation intégrée à la recherche en biotechnologies

végétales vers les communautés scientifiques du Sud

(SUDBIOTECH), Télédétection et Mathématiques pour

l’Océan (TOMATO) (29/05/2013)

- Alice SANNA, (UMR 216) interne en médecine est en

stage à Cotonou pour 6 mois (30/05/2013)

- Présentation de la campagne océanographique PIRATA

FR23 (05/06/2013)

- Soutenance de thèse de Innocent DJEGBE (IRD/

CREC) sur le thème : «Modifications physiologiques

et comportementales induites par la résistance aux

insecticides chez les vecteurs du paludisme au Bénin»

(06/06/2013)

- Premières rencontres Universitaires franco-ghanéennes,

Accra. A l’initiative de l’Ambassade de France au Ghana.

Le Représentant et Yves Du Penhoat (océanologue IRD

affecté au Bénin) constituaient la délégation IRD. Accra (17-

19/06/2013)

- 3ème édition des journées de la Coopération

InterUniversitaire. Stand IRD + conférences MIVEGEC (17-

21/06/2013)

- Formation Zotero - Mission de Hanka Hensens (DIC

Monpellier) en appui à cette formation. Allocution de

clôture du Représentant (17-24/06/2013 et en novembre).

- Soutenance de thèse de Ibitokoun SAMAD (UMR

216) sur le thème : ‘Paludisme Associé à la Grossesse :

Conséquences immunologiques chez la femme enceinte et

le nouveau-né’ (18/06/2013)

- Gael Alory est en mission de longue durée à Cotonou à

l’IRHOB (20/06-04/09/2013)

- Mission Union Africaine dans le cadre du projet GRIBA

(25/06/2013)

- Visite de courtoisie du représentant au nouveau

Directeur du CEFORP (28/06/2013)

- Réunion avec la Direction Générale de l’Eau. Nouveau

Directeur Général Victor Yoxi, renouvellement de la

convention (03/07/2013)

- Le représentant re le PDG du Cirad (Michel EDDI) et son

Conseiller Etienne Hainzelin (11/07/2013)

- Café Science de l’IRD célèbre la Journée Mondiale de la

Population (11 /07/2013)

- Le Dr Kokou Vignikin (directeur de l’UDR) a participé

à une table ronde organisée par les démographes de l’IRD

basés au Bénin et leurs collègues du CEFORP (Centre de

Formation et de Recherche en matière de Population)

à l’occasion de la Journée Mondiale de la Population,

le,11 juillet 2013. Cette table ronde à laquelle participait

également Philippe Antoine, démographe Directeur de

Recherche émérite, s’est déroulée après la projection

du film «20130-Le Big-Bang démographique». Le public

pouvait également visiter l’exposition montée par l’IRD, «

Population et développement-des cartes pour comprendre

un siècle de croissance et d’inégalités ».

- Atelier de validation des propositions de formation du

Centre universitaire de Dassa (FAST/UAC) – participation

du représentant de l’IRD (12-13/07)

- HYDRUS, une école de terrain sur l’HYDRologie des

zones soUdaniennes de Socle. Cas d’étude : la haute vallée

de l’Ouémé (Bénin) (14-21/07/2013)

- Lancement RéSyPiex (projet PARRAF) + visite AFD

avec A. Bricout et la participation du représentant (23-

25/07/2013)

- Emmanuele TALL est en mission de longue durée au

Bénin (15/08-16/10/2013)

- Lancement appel à candidature du Master Régional

en Océanographie Physique et Application (MROPA)

(29/08/2013)

- Projet de recherche sur les besoins de soins dans les

foyers à Cotonou (02/09-02/11/2013

- Dans le cadre de la visite de Régis Koetschet, Délégué

pour les relations avec la société civile et les partenariats

au Ministère des Affaires Etrangères, se déroulant du 30

septembre au 2 octobre prochain, une réunion technique a

été organisée par l’AFD le Mardi 1 er octobre 2013 de 15h00

à 17h00 dans les locaux de l’UNICEF – participation du

représentant (30/9 – 02/10/2013)

- Visite de Mme Brunon-Meunier, Directrice Adjointe du

Développement et des Biens publics mondiaux au ministère

français des Affaires étrangères. Elle est venue au Bénin

pour prendre connaissance des projets santé financés par

la France à l’occasion notamment de deux événements

financés sur les fonds français de l’engagement de Muskoka:

la réunion technique et de concertation pour l’Accélération

de l’Atteinte des OMD 4&5 et la réunion régionale sur

l’amélioration de la formation des sages-femmes. Elle

a visité les laboratoires du CERPAGE en compagnie du

Ministre de la Santé, Mme Dorothé Kindé Gazard et de Mme

l’Ambassadrice de France au Bénin (présentation générale

de l’IRD par le représentant et présentation des activités

scientifiques par Nicaise NDAM (UMR 216)) (10/10/2013)

- Cérémonie de remise de prix et vernissage des posters

scientifiques édition 2013 (22/10/2013)

- Dr. Adrian LUTY rejoint l’UMR 216 au Bénin (29/10/2013)

- Soutenance de thèse de Casimir Da-Allada (IRD/

IRHOB) sur le thème : «Salinité océanique de surface

dans l’océan Atlantique tropical : variabilité saisonnière à

interannuelle» (02/11/2013)

- Les chercheurs océanologues se réunissent à Cotonou

(04-08/11/2013)

- Une journée scientifique pour connaitre les premiers

résultats du projet GRIBA (05/11/ 2013)

- Visite Robert Arfi, Directeur du Département

Environnement et Ressources (02-05/11/2013) selon le

programme suivant :

• Sortie à Grand Popo avec l’équipe de l’IRHOB

• Réunion à la Représentation en présence de Yves Morel

(Directeur UMR LEGOS), Thierry Delcroix Directeur Adjoint

UMR LEGOS) et Yves Gouriou (Directeur UMR IMAGO)

• Visite chez les partenaires IRHOB et CIPMA

• Session d’ouverture du colloque «Analyses Littorales,

Océaniques et Climatiques au nord du Golfe de Guinée

(ALOC-GG)», avec présentations des différents partenaires

autour des projets PROPAO et JEAI (ALOC-GG).

• Participation aux journées scientifiques organisées

par le projet GRIBA et la JEAI AQUI-BENIN.

• Visite à l’équipe IRD de la DG-EAU avec présentations

sur les activités conduites en partenariat avec la Direction

Générale de l’Eau.

• Rencontre avec Monsieur le Recteur de l’UAC, Brice

Sinsin

• Rencontre avec Madame l’Ambassadrice de France au

Bénin, Mme Aline KUSTER-MENAGER

- Les 72 heures de la Science à Parakou : Bénédicte

Gastineau, démographe, chercheur à l’IRD a donné une

conférence à l’Université de Parakou (7-9/11/2013)

- Marie BOUCHER arrive en affectation à la Direction

Générale de l’Eau à Cotonou (15/11/2013)

- Partenariat de l’IRD dans ‘Le train de la Science et

de la Technologie’ organisé par Direction Nationale de la

Recherche Scientifique et Technique (DNRST) et d’autres

partenaires (25-30/11/2013)

- Le vendredi 29 novembre 2013, le représentant a

été convié à une rencontre autour des thématiques du

Fonds Mondial et du Sida, à la résidence de France sur

invitation de Mme l’Ambassadrice de France au Bénin,

Mme Aline KUSTER-MENAGER, à l’occasion de la visite au

Bénin de M. le Ministre Pascal Canfin. Ministre délégué au

développement auprès du Ministre des affaires étrangères

de la République française (29/11/2013)

- Mission au Togo du représentant, du régissseur et de

Rémy Chuchla – Rencontre avec le SCAC et des autorités

universitaires togolaises dont le Ministre de l’Enseignement

Supérieur et de la Recherche (02-04/12/2013)

- Atelier de restitution du projet TOLIMMUNPAL, organisé

par André Garcia (UMR 216/Paris) à l’ISBA. Participation du

Professeur Benjamin Fayomi (Doyen de la FSS), Professeur

Achille Massougbodji (Directeur du CERPAGE), M. Philippe

Deloron (Directeur de l’UMR 216) et de Michel Cot (UMR

216/Paris) (12-13/12/2013)

- Cérémonie de remise des Equipements SAMU en

présence de Mme le Ministre de la Santé, Mme Dorothée

Kindé Gazard et de Madame l’Ambassadrice de France au

Bénin, Mme Aline KUSTER-MENAGER (18/12/2013)

- Carinne BAXERRES arrive en affectation à l’UMR 216,

Cotonou (18/12/2013)

- Arrivée au Bénin de Aurélien CAMPOY - Volontaire

International en affection à la Direction Générale de l’Eau

(Gravimétrie) (28/12/2013)

42 43

LES RESSOURCES LES RESSOURCES

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

Les ressources

Les ressources humaines

Les ressources budgétaires

47

47

44 45

LES RESSOURCES LES RESSOURCES

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

Au Bénin, 31 décembre 2013, l’IRD a un effectif de 34 agents permanents :

- 19 expatriés (17 scientifiques + le régisseur + le représentant),

- 5 volontaires internationaux

- 10 agents locaux permanents

(6 dans les équipes scientifiques + 4 à la représentation)

- 30 doctorants (parmi lesquels 14 bénéficiaires d’une bourse AIRD)

- Entre 30 et 50 agents locaux temporaires selon les activités

(tous dans les équipes scientifiques).

Bénin

Fonctionnement et

investissement sur

subvention

Personnel sur

subvention

Fonctionnement

et investissement

sur conventions

Personnel sur

conventions

Investissement

programméTOTAL

Dépenses des

unités272 662,56 3 181 268,86 444 422,92 97 980,14 3 996 334,48

Dépenses de la

représentation64 801,98 390 380,16 24 492,14 3 247,91 150 000,00 632 922 19

Dépenses des

services du siège 174 567,37 132 131,21 0,00 1 426,00 308 124,58

TOTAL 512 031,91 3 571 649,02 601 046,27 101 228,05 151 426,00 4 937 381,25

Régisseur : Chafika Hemri.

Agents locaux chargés de la gestion et de la comptabilité : Chancel Konaté et Gérard Kpohouenon

1- LES RESSOURCES

HUMAINES

2- LES RESSOURCES

BUDGÉTAIRES

REPRESENTANTGilles BEZANÇON

ComptableChancel KONATE

Assistante de Direction et

Responsable QualitéBellinda HOUNMASSE

REGISSEURChafika HEMRI

Chargée de

CommunicationRita SAUDEGBEE

Responsable Parc

AutomobileGérard KPOHOUENON

Compte rendu de gestion 2013 en euros (source : Direction des finances, IRD) :

46 47

LA QUALITÉ LA QUALITÉQ Q

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

La qualitéQ

La qualité49

La représentation de l’IRD au Bénin a été certifiée ISO 9001

en février 2012 pour le périmètre comprenant les pôles suivants :

Direction (pilote : le représentant), Gestion (pilote : la régisseure,

ce pôle comprend également la gestion du parc automobile),

Communication (pilote : la Chargée de communication).

L’audit de suivi conduit le 18 avril 2013 sous la responsabilité

de Bernard Bouchard de la Direction générale de la société Euro-

Quality-System, a été réalisé en présence de Diane Briard, Chargée

de mission Qualité et développement durable et Ingénieure

qualité de l’IRD. Concernant la Représentation, étaient présents:

le Représentant, Bellinda Hounmasse (Assistante de direction

et Responsable Qualité de la Représentation), Chafika Hemri

(Régisseure), Rita Saudégbée (Chargée de Communication),

Chancel Konaté (comptable) et Gérard Kpohouénon (responsable

du parc automobile).

Cet audit de suivi faisait suite à l’audit interne qui a été conduit

le 15 janvier 2013 sous la responsabilité de M. El Hadj Macoumba

Ndour (auditeur qualité/IRD-Dakar) avec la participation

d’Isabelle Guérard (UMR 216/auditeur).

48 49

L’IRD EN 2013 L’IRD EN 2013

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

L’IRDau Ghana

L’IRD ne dispose pas d’une implantation au Ghana. C’est le représentant de l’IRD résident au Bénin qui, depuis Cotonou, a compétence sur le Ghana. Aucun chercheur IRD n’est affecté au Ghana, mais des collaborations existent.

Un Accord Cadre a été signé le 26 mai 2010 entre l’IRD et l’Université du Ghana (Legon) et c’est sous l’égide de cet Accord Cadre que l’IRD collabore avec des structures de l’Université du Ghana.

50 51

L’IRD EN 2013 L’IRD EN 2013

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

Avec le Département d’Océanographie et Halieutique

Le Department of Oceanography and Fisheries (DOF)

de l’Université du Ghana est un partenaire actif de

l’équipe d’océanographes IRD basée à Cotonou (UMR

065 LEGOS).

Deux chercheurs du DOF, Ayaa K. Armah et

Appeaning Addo Kwasi ont participé à l’atelier régional

organisé au Bénin, à Cotonou du 04 au 08 novembre 2013

par la Jeune Equipe Associée à l’IRD (JEAI) « Analyses

Littorales, Océaniques et Climatiques au nord du Golfe

de Guinée (ALOC-GG) ».

Le Master en Océanographie Physique et Applications

(MROPA) mis en place à Cotonou conjointement par

l’IRD, l’Université d’Abomey-Calavi, l’Université Paul

Sabatier de Toulouse et le groupe Total, accueille des

étudiants ghanéens proposés par le DOF.

L’un des anciens ghanéens du MROPA, Donatus

Angnuureng, poursuit ses études en doctorat, auprès du

laboratoire « Modélisation expérimentale et télédétection

en hydrodynamique » de l’Université de Bordeaux, sous

la direction de Raphael Almar, IRD UMR 182 LOCEAN.

Projet PEERS-EPIVAC : Intégration d’une approche

multicentrique pour l’évaluation pré-clinique des

immunogènes du vaccin contre le paludisme placentaire

Partenaire Nord : Tuikue Ndam Nicaise (IRD/UMR 216)

Partenaire Sud : Ofori Michael (Noguchi Memorial

Institute for Medical Research, University of Ghana)

Budget total demandé : 60 000 euros

Un projet PARRAF a également été élu pour le Ghana,

dans lequel participent des chercheurs ghanéens du

NMIMR. (Voir encadré).

Projet PARRAF-RELACS : Réseau sur la Lutte Antihel-

minthique et ses Conséquences sur la Santé des popu-

lations

Financé en juin 2013 par le Ministère des Affaires

étrangères et européennes (MAEE) pendant 3 ans à

hauteur de 199000€.

Axe thématique : SANTE

Coordonnateur : Professeur Ogobara DOUMBO, MALI

Les infections par les helminthes à l’origine des

géohelminthiases (helminthiases transmises par le sol)

ou schistosomoses demeurent un problème de santé

publique majeur en Afrique sub-saharienne. Malgré les

objectifs fixés par l’Assemblée Mondiale de la Santé en

2001 (résolution WHA54.19), le nombre de personnes

touchées par ces maladies négligées reste encore élevé

avec plus d’un milliard de personnes infectées par les

géohelminthiases et environ 207 millions de personnes

atteintes de schistosomoses (OMS, 2011). En outre,

ces infections interagissent fortement avec le système

immunitaire de l’hôte, mettant en place un phénomène

de tolérance immunitaire permettant aux helminthes

d’échapper à cette réponse immune.

Ce phénomène de tolérance immunitaire, détournant

la réponse Th2, peut évidemment avoir des conséquences

importantes tant dans le domaine des co-infections

(paludisme) que dans celui des pathologies allergiques

(respiratoire en particulier) et autoimmunes. Enfin, ce

phénomène pourrait également interagir avec la réponse

vaccinale en diminuant son efficacité. L’ensemble de ces

faits a été démontré par des études épidémiologiques et

immunologiques récentes. La problématique de ce réseau

porte sur l’impact de la lutte contre la schistosomose

et les géohelminthiases, notamment du traitement

antihelminthique de masse, sur la santé des populations.

En effet, l’extension de ces traitements de masse

pourrait entraîner une recrudescence de certaines de ces

pathologies parfois sévères dans le domaine de la santé

respiratoire des jeunes enfants et de leur développement

par exemple. Dans un contexte d’urbanisation croissante

et de modifications environnementales (pollution

atmosphérique…) une meilleure compréhension de ces

interactions est indispensable pour parvenir à limiter

l’extension prévisible de certaines maladies dites «de

civilisation». L’émergence de ce réseau permettra de

rassembler des chercheurs et enseignants/chercheurs

spécialistes en parasitologie, immunologie, épidémiologie,

atopie, biostatistique et anthropologie (usages populaires

des médicaments) pour animer des formations, encadrer

des étudiants et développer des projets de recherche axés

sur les helminthes, leurs traitements et les conséquences

de ces derniers sur la santé des populations. Les résultats

de recherche du réseau «RELACS» impliquant des équipes

de pays fortement concernés par ces maladies négligées

aideront à définir les meilleures stratégies de lutte contre

les schistosomoses et géohelminthiases.

Ce réseau implique 4 pays africains : GHANA (équipe

du NMIMR), BENIN (équipe du CERPAGE, UMR 224,

Département de Sociologie et d’Anthropologie de l’UAC),

MALI, GABON et la FRANCE.

Du 17 au 19 juin 2013, le Représentant de l’IRD et Yves

Du Penhoat (océanologue de l’IRD affecté au Bénin) ont

participé aux premières rencontres universitaires France-

Ghana à Accra.

A l’initiative de l’Ambassade de France au Ghana et de

l’Association des Vice Chanceliers du Ghana (équivalent

Recteurs en France), avec le soutien de la CPU et de

Campus France, les premières rencontres universitaires

France-Ghana se sont tenues à Accra les 18 et 19 juin 2013.

Elles ont réuni près de 80 participants :

- partie ghanéenne : le Ministère de l’Education, Council

National Tertiary Education (CNTE), Ghana Education

Trust Fund, Ghana Accreditation Board, l’association Vice

Chanceliers du Ghana (VCG) et les 9 universités publiques

du Ghana (UDS Tamalé, KNUST, UG Legon, UENR Sunyani,

UE Winneba, UCC Cape Coast, UMaT Tarkwa, UHAS Ho,

UPS Accra), le NAFTI, le GIMPA,

- la Délégation de l’Union européenne au Ghana,

- partie française : l’Ambassade de France (SCAC,

Institut Français du Ghana, Alliances Françaises d’Accra et

de Kumasi, Lycée français Jacques Prévert), la Conférence

des Présidents d’Université (CPU), l’Agence Campus

France, la Conférence Des Ecoles Françaises d’Ingénieurs

(CDEFI), le réseau « n+i », le GIS SARIMA, l’IRD, le centre

2iE, l’IFRA,

- et l’ONG canadienne AWBC.

Ces premières rencontres visaient à renforcer la

coopération entre les universités françaises et ghanéennes.

Elles marquent la volonté commune d’engager un

processus à moyen et long terme qui vise à renforcer les

relations universitaires et de recherche entre la France et

le Ghana.

Les participants ont discuté des principales questions

pratiques et formulé des recommandations pour établir un

cadre de partenariat.

Avec le Noguchi Memorial Institute for Medi-cal Research (NMIMR)

Un projet PEERS a été élu lors de l’appel à propositions

de 2013 (voir encadré).

Résumé du projet (Présentation, contexte : insertion

dans un programme de grande envergure)

Ce projet a pour but de renforcer la préparation

d’un second site d’étude d’un candidat vaccin contre

le paludisme gestationnel au Ghana, en association

avec le site déjà créé au Bénin et mettre en place une

collaboration Sud-Sud. En région d’endémie palustre,

les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq

ans sont particulièrement vulnérables au risque du

paludisme à P. falciparum.

Les principales conséquences du paludisme

gestationnel sont l’anémie maternelle et le faible poids

de naissance du nouveau-né, facteurs de risque connu

de morbidité et mortalité infantile. L’UMR 216 travaille

depuis plusieurs années sur la thématique principale du

paludisme pendant la grossesse (au Bénin depuis 2006).

De nombreux travaux effectués en partenariat avec le

«Centre for Medical Parasitology» de l’université de

Copenhague, ont permis d’identifier un candidat vaccin.

L’UMR 216 et l’université de Copenhague viennent

d’obtenir un financement de l’Union Européenne pour

finaliser la production et la validation préclinique du

vaccin, réaliser la phase 1 chez l’homme et mener des

études préliminaires en vue de préparer la phase 2. Le

travail effectué jusqu’ici nous a permis de développer

et de transférer au Bénin, unique site Africain où sera

réalisé la phase 1b, un système fiable de test in vitro

pour évaluer la fonctionnalité des anticorps, c’est-à-

dire leur capacité à inhiber l’adhérence des hématies

parasitées. Un financement récemment obtenu en 2012

par le partenaire Ghanéen, Dr Michael Ofori du Noguchi

Memorial Institute for Medical Research (NMIMR), auprès

de la fondation danoise DANIDA vise, dans une optique

convergente avec celle de l’UMR 216, à la caractérisation

de nouveaux immunogènes de surface du globule rouge

parasité. Il importe, dans le cadre de la coordination de

ce travail, d’opérer un rapprochement et un renforcement

de notre réseau en vue des enjeux futurs liés aux essais

vaccinaux qui devront être multicentriques.

Par ailleurs, en termes de formation, nous avons

développé trois modules d’enseignement à la Faculté

des Sciences et Technique de l’Université d’Abomey-

Calavi (UAC) au Bénin : Parasitologie moléculaire,

Bioinformatique et Biostatistique. Notre objectif est donc :

1) de mettre en place au Ghana un plateau technique

de biologie cellulaire similaire à celui du Bénin et

utilisant des méthodologies comparables,

2) d’étendre l’analyse des anticorps validés au Bénin

sur les isolats Ghanéens,

3) de mettre en place deux modules de formation

(bioinformatique et biostatistique) qui permettront

aux participants de valider des crédits pour les Master

«Biochemistry cell and Molecular Biology, Animal

Biology and Conservation Sciences, Public Health and

Clinical Immunology» à l’université du Ghana.

L’appel d’offre PARRAF (FSP) soutient l’association

en réseau de plusieurs équipes de recherche africaines

pour des objectifs d’accompagnement de la recherche

(formation et renforcement des capacités, valorisation et

expertise, communication scientifique etc.). Une nouvelle collaboration s’engage avec le

Département d’Épidémiologie du NMIMR (Daniel Kojo

Arhinful) depuis la mission à Accra (20-23 novembre

2011) de Carine Baxerres, IRD UMR 216, sur le thème de

l’anthropologie du médicament (Projet médicament ACT

: production, régulation, distribution, consommation).

53

L’IRD EN 2013

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

L’IRDau Nigéria

L’’IRD ne dispose pas d’une implantation au Nigéria. C’est le représentant de l’IRD résidant au Bénin qui, depuis Cotonou,

a compétence sur le Nigéria. Aucun chercheur IRD n’est affecté au Nigéria, mais des collaborations existent.

54 55

L’IRD EN 2013 L’IRD EN 2013

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

S’appuyant sur des collaborations scientifiques

existant depuis plusieurs années, l’UMR 050 HSM

de l’IRD, basée à Montpellier et le Département de

géologie de l’Université de Maiduguri, ont participé

en 2011 au montage d’un projet de création d’un

Laboratoire Mixte International (LMI) intitulé «Prédire

l’impact du climat et des usages sur les ressources en

eau en Afrique sub-saharienne (PICASS-EAU) ». L’un

des deux volets de ce LMI porte sur la compréhension

du rôle de la variabilité du climat et de l’occupation

des sols sur les changements hydro-sédimentaires

observés dans le bassin du Lac Tchad. C’est dans le

cadre de ce LMI qu’une école d’été s’est déroulée au

Bénin (Observatoire AMMA-CATCH de Djougou).

En outre, suite à la session Afrique du Forum

Mondial du Développement Durable qui s’est tenue

en octobre 2010 à N’Djaména sur le thème « Sauver

le Lac Tchad », un projet Lac Tchad a été approuvé le

25 novembre 2011 par le comité de pilotage du Fonds

français pour l’environnement mondial (FFEM),

projet qui contient deux composantes (expertise

collégiale, modélisation hydro-géo-paléo), toutes

deux associant, parmi de nombreux acteurs, l’IRD et

l’Université de Maiduguri.

La restitution de l’expertise collégiale intitulée «

Le développement du lac Tchad : situation actuelle et

futurs possibles » aura lieu à N’Djaména le 24 février

2014 en présence du Président de l’IRD.

L’équipe d’océanographes IRD (UMR 065

LEGOS) affectés à Cotonou collabore avec deux

institutions basées à Lagos : le Nigerian Institute

of Oceanography and Marine Resources (NIOMR)

et l’Université de Lagos (UNILAG).

Le partenariat avec l’UNILAG relève de l’Accord

Cadre signé avec l’IRD en septembre 2008, pour

une durée de 5 ans. L’IRD collabore avec le

Département des Sciences Marines de l’UNILAG. Pr

Clement Edokpayi, directeur du Département des

sciences marines, intervient pour des cours dans

le Master Régional en Océanographie Physique et

Applications (MROPA) que l’IRD a initié à Cotonou

en partenariat avec l’Université d’Abomey-Calavi et

l’Université Paul Sabatier de Toulouse. Plusieurs

étudiants provenant de l’Université de Lagos se sont

inscrits au MROPA. L’un d’eux, Nubi Olubunmi,

qui avait suivi à Cotonou les cours du MROPA en

2008-2009 et qui a ensuite validé son parcours à

l’Université de Lagos par un Master of Science, est

inscrit en thèse à l’Université d’Abomey-Calavi,

sous la co-direction de Bernard Bourlès, IRD UMR

065 et de Clement Edokpayi, Université de Lagos.

Quatre chercheurs nigérians (3 NIOMR + 1

UNILAG) ont participé à l’atelier régional organisé

au Bénin, à Cotonou, du 4 au 8 novembre 2013, par

la Jeune Equipe Associée à l’IRD (JEAI) « Analyses

Littorales, Océaniques et Climatiques au nord du

Golfe de Guinée (ALOC-GG) ».

Dr Joseph Onyeka, chercheur au National Root

Research Institute (CRCRI) a pu participer, grâce à

un financement d’Agropolis Fondation, à l’atelier

« Designing a global project to collect, protect

and prepare the wild relatives of yam » organisé à

Montpellier du 2 au 4 juillet 2013 conjointement par

l’IRD (UMR DIADE), le CIRAD le Royal Botanical

Kew Garden et le Global crop diversity trust.

Océanographie Hydrologie Sciences biologiques

Marc-Antoine Pérouse de Montclos, chercheur

IRD affecté à Paris dans l’UMR 196 CEPED, étudie

depuis plus de 20 ans la violence au Nigéria, où

il se rend fréquemment en mission. Marc-Antoine

Pérouse de Montclos collabore notamment avec

l’Institut français de recherche en Afrique (IFRA),

institut sous tutelle du ministère français des

affaires étrangères et du CNRS, basé au sein de

l’Université d’Ibadan et disposant d’une antenne

à l’Université Ahmadu Bello à Zaria. Un projet

de collaboration scientifique entre ces trois

institutions et l’IRD a été rédigé mais n’a pu aboutir

pour des raisons de sécurité, Zaria étant situé dans

une zone trop dangereuse.

Le partenariat avec l’Université est maintenant

bien lancé et fonctionne (bases de données). Marc-

Antoine Pérouse de Montclos a fait une dernière

mission à Ibadan au titre de l’IRD en juillet 2013 pour

la mise en place de la base de données NigeriaWatch

à l’Université d’Ibadan. Il est maintenant détaché

sur un poste de professeur à l’Université de Paris

8. Un projet de JEAI a été déposé et il attend les

résultats. Par contre, étant donné les conditions

actuelles de sécurité dans le nord Nigéria, les

chercheurs de l’IFRA ont interdiction formelle

de se rendre à Zaria et notamment à l’Université

A. Bello où ils ont des bureaux et travaillent en

partenariat avec des chercheurs de cette université.

Cette situation a d’autre part des conséquences

sur l’avancement du projet de convention entre

l’IRD, l’IFRA, l’Université d’Ibadan et l’Université

Ahmadou Bello.

Avec Gérard Chouin, compte tenu de l’incertitude

complète sur l’évolution de la situation politique et

sécuritaire dans le nord-Nigéria, il a été convenu

de lancer le projet de convention sans l’Université

Ahmmadou Bello de Zaria, tout en gardant à l’idée

que lorsque la situation se débloquera il sera temps

de faire un avenant afin d’associer l’Université

Ahmadou Bello.

A noter également que Gérard Chouin, directeur

de l’IFRA au Nigéria vient d’être remplacé à ce

poste par M. Moyet.

Suite à l’organisation du 6ème Forum Mondial

de l’Eau qui s’est tenu à Marseille du 12 au 17

mars 2012 et qui a vu participer une importante

délégation du Nigeria composée de 26 personnes

(14 représentants du Ministère des ressources

en eau dont la Ministre, 5 représentants des

principales agences chargées de la gestion des

eaux, 6 membres du Conseil des ministres africains

chargés de l’eau - AMCOW ainsi qu’un représentant

de l’Etat de Lagos) et à la décision de l’Assemblée

générale des Nations Unies de proclamer 2013

«Année internationale de la coopération dans le

domaine de l’eau», l’Institut français du Nigeria

a souhaité organiser, une semaine de l’eau et

plus particulièrement sur l’accès à l’eau, en

étroite collaboration avec l’Agence Française de

Développement (AFD) ainsi qu’avec le soutien actif

du Ministère fédéral des ressources en eau.

Dans le cadre de cette semaine de l’eau

l’exposition «L’eau au cœur de la science», réalisée

par l’Institut de Recherche pour le Développement

(IRD) et le Centre de Culture Scientifique et

Technique Centre Sciences avec le soutien de

l’Institut français, a été présenté dans le hall du

cinéma Silverbird d’Abuja.

Sciences politiques Communication

56 57

L’IRD EN 2013 L’IRD EN 2013

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

L’IRDau Togo

Depuis décembre 2010, l’IRD (UMR 151) collabore avec le Togo (Unité de Recherche Démographique de l’Université de Lomé) dans le cadre du programme ANR Familles, Genre et Activité

en Afrique de l’Ouest.

Des activités dans d’autres thématiques ont démarré suite à la signature en 2012 d’un Accord Cadre entre l’IRD et les

Universités de LOME et de KARA

58 59

L’IRD EN 2013 L’IRD EN 2013

IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

Dans les années 1949-1951, l’ORSTOM a construit un Centre de recherche important à Lomé avec des activités centrées autour de l’hydrologie, la pédologie,

puis progressivement les sciences sociales. Le Centre, fermé en décembre 1993, ne rouvrira pas comme centre de recherche. En accord avec l’Ambassade de France au Togo, les terrains seront utilisés pour des activités éducatives (classes de l’Ecole française) et culturelles (réhabilitation des locaux prévue en 2012-2013 afin d’y installer l’Institut français au Togo, au sein duquel une salle, ouverte aux scientifiques, sera réservée au fonds documentaire de l’IRD). L’inauguration des nouveaux bâtiments devrait avoir lieu en juin 2014.

Depuis 2011, l’IRD a relancé la coopération scientifique

avec le Togo selon des modalités rénovées : il s’agit

désormais de bâtir un partenariat avec les universités,

les activités IRD étant hébergées au sein des laboratoires

universitaires.

Cette dynamique de relance des relations

institutionnelles a conduit à la signature d’un Accord Cadre

tripartite entre l’IRD, l’Université de Lomé et l’Université de

Kara, en février 2012.

Sur invitation de M. Etienne Cazin, Conseiller de

Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de

France à Lomé, le Représentant de l’IRD s’est rendu à

Lomé du 2 au 4 décembre 2013 pour faire le point de la

coopération entre l’IRD et les équipes togolaises. Il a pu

rencontrer et s’entretenir avec différentes personnalités :

- M. Octave Nicoué K. Broohm, Ministre de l’Enseignement

supérieur et de la recherche

- M. le Professeur Ahadzi Nonou Koffi, Président de

l’Université de Lomé

- Dr Moctar Liman Bawa, Directeur de la Recherche

- Mme le Professeur Isabelle Glitho, Doyen de la Faculté

des Sciences de l’Université de Lomé

- Dr Amilien Kokou Vignikin, Directeur de l’Unité de

Recherche Démographique (UDR) de l’Université de Lomé

- M. le Professeur Adama Kpodar, Vice-président de

l’Université de Kara.

- Le représentant de l’IRD a été accompagné au cours

de sa visite par Melle Camille Sumner, volontaire française

en poste à la DIRECOP (direction de la coopération de

l’Université de Lomé). Il a été convenu que cette personne

servira de relais entre l’IRD et les Universités du Bénin pour

tout ce qui concerne les différents appels à proposition que

lancera l’IRD dans le domaine du soutien aux équipes du

Sud.

- L’IRD a conduit les activités scientifiques suivantes

avec les universités togolaises en 2013 :

1- Environnement

et ressources

Ecosystèmes

Le coordonnateur du projet, Benoit Mertens, a effectué

une mission au Togo du 23 au 28 septembre 2013.

Les présentations du projet ont tenté d’apporter des

éléments sur les axes d’intervention et appuis potentiels

du projet au Togo sur deux volets :

- appui aux administrations et services techniques en

charge de la gestion et du suivi des forêts et en particulier

de l’élaboration et la mise en oeuvre du système national

de suivi dans le cadre de la stratégie nationale REDD+

(dispositif MRV) ;

- appui aux acteurs de la recherche par le soutien de

projets de recherche et/ou d’ateliers scientifiques dans le

domaine.

La mission a permis de réaliser des ateliers et séances

de travail avec les institutions suivantes :

• Ateliers de travail avec :

- Ministère de l’environnement et des ressources

forestières (Directions, ODEF, ANGE) ,

- Groupe national de travail REDD+ ,

- ODEF (projets techniques en cours : SIG/OIBT et projet

Geoforafri) .

• Entretiens avec les différentes parties prenantes :

- Ministère de l’environnement et des ressources

forestières (ODEF, ANGE et Directions) ,

- Administrations (Direction générale de la statistique,

Direction générale de la cartographie) ,

- Université de Lomé ,

- Bailleurs (Banque mondiale/FCPF, AFD) ,

- Privé (ESRI) ,

- Opérateurs Telecom ,

• Atelier de restitution .

Programme GEOFORAFRI : Renforcement de capacités et accès aux données satellitaires pour le suivi des forêts en Afrique.

Ce programme est financé par le FFEM et coordonné par

l’IRD. Deux projets ont été élus en Afrique de l’Ouest : un

au Bénin et l’autre au Togo.

L’objectif général du projet est de contribuer à la

préservation de la forêt d’Afrique centrale et de l’ouest en

permettant aux pays de ces régions de définir et de mettre

en oeuvre des stratégies nationales REDD+ efficaces et

durables. Plus spécifiquement, le projet vise à favoriser

l’adoption et la maîtrise des techniques et méthodes de

télédétection permettant aux pays de réaliser le suivi

du couvert forestier en conformité avec les exigences

internationales qui seront définies pour bénéficier du

mécanisme de REDD+, en collaboration avec les initiatives

en cours.

Océanographie

Trois étudiants togolais, sélectionnés par la Faculté des

sciences de l’Université de Lomé, sont inscrits à la promotion

2012-2013 du Master Régional en Océanographie Physique

et Applications (MROPA), mis en œuvre conjointement à

Cotonou par l’Université d’Abomey-Calavi, l’Université

Paul Sabatier de Toulouse et l’IRD (UMR 065 LEGOS) et ont

participé à l’atelier organisé à Cotonou en novembre 2013.

2- Santé

Entomologie médicale

Le laboratoire d’entomologie appliquée, Faculté des

sciences de l’Université de Lomé, est partie prenante d’une

Jeune Equipe Associée à l’IRD (JEAI) : Résistance Insecticide

Santé Agriculture (RISA) », équipe multicentrique sur

3 pays (Bénin, Burkina Faso, Togo), portée à Lomé par

Guillaume Ketoh (équipe associée à l’UMR 224 de l’IRD).

Au-delà de cette JEAI, les collaborations existent entre

le laboratoire d’entomologie appliquée de Lomé, dirigé par

Isabelle Glitho, et l’UMR 224 de l’IRD :

- dans le domaine de la recherche, activités d’évaluation

de l’efficacité opérationnelle des moustiquaires

imprégnées, financements OMS+PNLP-Togo,

- dans le domaine de la formation, Isabelle Glitho est

membre permanent du Comité pédagogique et technique

du Master International en Entomologie médicale et

vétérinaire (MIE) conduit au Bénin conjointement par

l’UAC, l’Université de Montpellier 2, l’IRSP, le CREC et l’IRD.

Malheureusement depuis deux années, pour des raisons

institutionnelles, ce master ne fonctionne plus

3- Sociétés

Ethnologie

Stépan Dugast, IRD, UMR 208 PALOC (Patrimoines

locaux) a effectué une mission de longue durée (MLD)

au Togo en décembre 2012 – janvier 2013. Les recherches

de Stéphan Dugast, conduites en partenariat avec

Ilaboti Dipo, historien spécialiste de l’aire culturelle dyè-

ngangam à l’Université de Kara, portent sur l’histoire de la

métallurgie bassar. En outre, Stéphane Dugast co-encadre

avec M. Komi Kossititrikou, de l’université de Lomé, un

doctorant, Waguimsagou Bané-Ena, dont la thèse porte

sur les sites sacrés en pays nwada. Malheureusement ce

doctorant est décédé en juillet 2013 et Stéphan Dugast

envisage la publication des données inédites recueillies

par le doctorant en collaboration avec ses partenaires

togolais Ilaboti Dipo et Nicoué Gayibor.

D’autre part Stéphan Dugast a obtenu un financement

ANR pour un projet qui porte sur l’étude de la sidérurgie

précoloniale de la région de Bassar et de ses impacts sur

l’environnement, à court, moyen et long terme. Il va donc

concentrer une partie de son activité des quatre prochaines

années sur cette thématique, sans abandonner néanmoins

la thématique antérieure (dont elle est d’ailleurs en un

sens un complément) sur les formes de patrimonialisation

de la nature autour d’institutions, de pratiques rituelles et

de systèmes de croyances spécifiques. M. Ilaboti DIPO, son

partenaire principal, est partie prenante de ce projet d’ANR.

M. Nicoué GAYIBOR GAYIBOR pourrait aussi y être associé,

en fonction de l’évolution que connaîtra ce programme.

Stéphan Dugast doit également participer à des

enseignements à l’Université de Lomé et à l’Université de

Kara.

Démographie

L’Unité de Recherche Démographique (URD) de l’Uni-

versité de Lomé, dirigée par le Professeur Kokou Vignikin,

a bénéficié d’un soutien AIRES-Sud (opérateur AIRD, finan-

cement Ministère français des affaires étrangères, 2008-

2011) pour la thématique « Dynamiques démographiques,

crise économique et mutation des sociétés : accélération

et complexification des changements familiaux au Togo ».

L’URD collabore en outre avec l’équipe implantée

au Bénin de l’UMR 151 de l’IRD (LPED), l’Université

d’Abomey-Calavi et l’Université de Ouagadougou, dans le

cadre d’un financement français ANR (Agence Nationale

de la Recherche) sur la thématique « Familles, genre et

activités en Afrique sub-saharienne ; quels changements

dans la gestion du bien-être des ménages ? (FAGEAC) ». Les

chercheurs de l’URD ont participé à deux ateliers de travail

du programme FAGEAC qui se sont déroulés au Bénin (CE-

FORP) en 2013.

A l’occasion de la Journée Mondiale de la Population

du 11 juillet 2013, l’Ambassade de France au Togo a

organisé une journée de débat à l’Institut français de

Lomé. Des chercheurs de l’IRD et du CEFORP (Université

d’Abomey-Calavi, Bénin) ont animé deux conférences.

En présence de Mr l’Ambassadeur de France au Togo et

Mme la Représentante de l’UNFPA à Lomé, Bénédicte

Gastineau (IRD) et Agnès Adjamagbo (IRD) ont présenté

leur travaux de recherche sur « Croissance démographique

et développement durable : les enjeux en Afrique » et sur «

les structures familiales à Cotonou, Lomé et Ouagadougou

». Suivies par un public de chercheurs, d’étudiants, de

décideurs, ces conférences ont donné ensuite lieu à un

débat animé autour des évolutions démographiques

récentes en Afrique. Parallèlement, une exposition

réalisée par l’IRD intitulée « Population et développement

– Des cartes pour comprendre un siècle de croissance et

d’inégalités » était proposé aux visiteurs de l’IFT. Lambert

Agodo (CEFORP) a proposé tout au long de la journée des

visites commentées de cette exposition.

© Félicien Agbaza (p4-24), © Cristelle Duos (p5-52), © Montmarche Justine (p6), © Jean-Michel Vouillamoz (p8-36), © Marc Descloitres (p10), © Luc Seguis (p11),

© Marie Boucher (p11), © Yve Du Penhoat (p12), © Yve Du Penhoat (p13), © Rita Saudégbé (p14-16-19-26-28-30-36-40-46), © Marc Egrot (p15), © Montmarche Justine (p17),

© Lise Deuneue (p18), © Flore Gbofan (p23), © Donatus B. Angnureng (p48), © Gerard Kpohouenon (56)

Crédits photos - Rapport d’activité 2013

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