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SOMMAIRE
L’IRD au Bénin
Pages 04-05
L’IRD au Ghana L’IRD au Nigéria
Pages 52-55
L’IRD au TogoPages 56-59
La qualitéLa recherche
Pages 06-25
1- Environnement et ressources
UMR 012 + 050 : AMMA
UMR 012 LTHE
UMR 050 HSM
UMR 065 LEGOS
2- Santé
UMR 216 + 224 : LMI - CLIP
UMR 216 Mère et enfant
face aux infections tropicales
UMR 224 MIVEGEC
3- Sociétés
UMR 151 LPED
Les ressources
Pages 42-45
1- Les ressources humaines
2- Les ressources budgétaires
L’appui au Sud
1- Programmes du Fonds de
solidarité prioritaire et autres
211- GEOFORAFRI
212- PARRAF
213- SEPDD
2- Formation
Thèses
Masters
BEST
3- JEAI
4- PEERS
5- Soutien institutionnel
6- Valorisation
7- Communication
Information scientifique,
événements et colloques
Pages 26-41
Q
Pages 46-47
Pages 48-51
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L’IRD EN 2013 L’IRD EN 2013
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Créé en 1944, l’Institut de Recherche pour le
Développement est un établissement public français à
caractère scientifique et technologique. Présent dans la
zone intertropicale, en Afrique, en Asie, dans l’océan Indien, en
Amérique latine, dans le Pacifique et en Méditerranée, il conduit
des recherches en partenariat dont l’objectif est de contribuer au
développement des pays du Sud. Ses chercheurs se consacrent à
six priorités scientifiques :
• politiques publiques de lutte contre la pauvreté;
• migrations internationales;
• maladies émergentes infectieuses;
• changement climatique et aléas naturels;
• ressources en eau et accès à l’eau;
• écosystèmes et ressources naturelles.
L’Institut remplit également des missions d’innovation, de
valorisation, d’expertise et de formation.
A travers l’Agence Inter-établissement de Recherche pour le
Développement (AIRD), l’IRD a pour mission de mobiliser les
universités et les grands organismes de recherche français et
européens sur les questions de recherche liées au développement.
Les chercheurs de l’IRD poursuivent une collaboration
avec le Bénin depuis 1962. A partir de 1995, la présence de
l’IRD se renforce progressivement, pour aboutir à la signature,
le 17 septembre 2003, d’un premier Accord de Siège avec le
Gouvernement de la République du Bénin, conclu pour une
période de six ans. Cet accord fixait les modalités permettant à
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
L’IRDau Bénin
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
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l’Institut de s’installer au Bénin, d’y nommer un représentant
permanent et d’y conduire des activités de recherche, de
formation, d’information scientifique et d’expertise.
Au vu des résultats positifs de ces six années de coopération
essor de la production scientifique, copublications de chercheurs
IRD et Béninois, création de masters en cotutelle internationale,
coencadrement de thèses de doctorat - les deux parties ont décidé
de renouveler leur coopération pour une période de six ans.
Ainsi, le nouvel Accord de Siège a été signé à Cotonou, le 17
juillet 2009 par le Président de l’IRD et le Ministre des Affaires
Etrangères, de l’Intégration Africaine, de la Francophonie et des
Béninois de l’Extérieur.
La représentation de l’IRD au Bénin se situe à Cotonou.
Depuis 2009, elle abrite le bureau du correspondant local
du CIRAD. Les chercheurs de l’Institut sont accueillis chez
leurs partenaires béninois, avec lesquels ils conduisent des
programmes de recherche conjoints, dans plusieurs domaines :
• maladies à vecteurs
• variabilité climatique
• ressources végétales
• populations
En septembre 2013, l’effectif total au Bénin est constitué
de la façon suivante : 19 expatriés, 1 interne, 5 Volontaires
Internationaux, 30 doctorants, 10 CDI et un nombre variable de
30 à 50 CDD selon la saison.
Enseignes IRD et CIRAD
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
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LA RECHERCHE
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LA RECHERCHE
La recherche
Environnement etressources
Santé
Sociétés
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IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
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LA RECHERCHE
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LA RECHERCHE
1- ENVIRONNEMENT
ET RESSOURCES L’IRD intervient au Bénin dans le domaine de l’eau et l’environnement au travers des actions de ses Unités Mixtes de Recherche «LTHE» et «HSM».
Ces dernières s’intéressent aux problèmes liés à l’eau (hydrologie continentale), à son accès pour les populations et à l’environnement et ce, depuis de nombreuses années. Elles mettent en place, avec leurs partenaires béninois, une collaboration scientifique et technique avec la Direction Générale de l’Eau (DG-Eau) pour les activités de l’Observatoire hydrologique de la haute vallée de l’Ouémé («AMMA-Catch») et avec le Laboratoire d’Hydrologie Appliquée (LHA) pour les aspects ressources en eau souterraine et pollutions.
EQUIPE
Expatriés au Bénin : Jean-Michel Vouillamoz, hydro-géophysicien,
(CR, coordinateur du projet GRIBA), Marc Descloitres, géophysicien
(IR, Co-responsable scientifique IRD à la DG-Eau et correspondant
scientifique du projet JEAI Aqui-Bénin), Marie Boucher, hydro-
géophysicienne (CR, responsable scientifique du LMI Picass’eau au
Bénin), Stéphane Boubkraoui, ingénieur hydrologue (AI, Responsable
des activités d’observation et de traitement d’AMMA Catch),
Volontaire Internationaux : Adriano Pisano, Aurélien Campoy
Personnel Local Permanent : Simon Afouda (chauffeur et aide
hydrologue), Théo Ouani-Yossidé (chauffeur et aide hydrologue),
Maxime Wubda (coordinateur des activités hydrologique)
Partenaires au Bénin :
•DG-Eau :
Arnaud Zannou, docteur ingénieur hydrologue (responsable
scientifique principal de la convention IRD-DG-Eau), Aurélien
Tossa, ingénieur hydrologue (responsable des activités d’AMMA
Catch), L Dovonon, hydrochimiste, Chef de service de l’Information
sur l’Eau (responsable des activités JEAI), T Allomasso, hydrologue
(responsable des activités LMI), M Dossou, ingénieur hydrologue
(co-responsable des activités d’AMMA Catch), P. Adjomayi, ingénieur
hydrogéologue, (responsable des activités du programme « GRIBA »)
•UAC :
Nicaise Yalo, géophysicien (responsable de la JEAI Aqui Bénin),
M Boukari, hydrogéologue, Directeur du LHA (responsable de la
convention IRD-LHA), Euloge Agbossou, hydrologue-agronome,
Directeur du LHME.
Deux conventions partenariales sont en cours :
a)Une convention de coopération scientifique renouvelée le 02 août
2013 pour une durée de 3 ans entre l’IRD et la DG-Eau, permettant une
coordination scientifique de l’observatoire AMMA Catch et d’affecter
des personnels IRD au sein de l’équipe scientifique de la Direction
Générale de l’Eau (DG-Eau), dans un bâtiment construit pour partie
par l’IRD lors du programme d’étude sur la Mousson Africaine.
b)Une convention de recherche et d’enseignement entre l’IRD (LTHE)
et l’UAC (FAST), signée le 27 juin 2011 pour une durée de 4 ans.
Les équipes de l’IRD mènent des opérations de recherche
résolument appliquées aux préoccupations liées à l’accès à l’eau
pour les populations. L’IRD et ses partenaires béninois mettent
ainsi en œuvre des techniques très récentes d’observation
du cycle de l’eau et de recherche d’eau souterraine. L’IRD
conduit par exemple avec l’Université d’Abomey-Calavi (UAC)
un programme scientifique « EuropAid » financé par l’Union
Européenne et l’Union Africaine, le projet « GRIBA », dont le but
est de mieux connaitre les ressources en eau souterraine dans
des zones centrales et nord du Bénin, où l’accès à l’eau potable
passe par la réalisation de forages toujours difficiles à implanter.
Les deux unités soutiennent la recherche béninoise dans le
domaine de l’eau avec i) une Jeune Equipe Associée (LTHE) et
ii) un Laboratoire Mixte International Picass’Eau (HSM et LTHE),
projets permettant le développement d’actions de recherche et
de renforcement des capacités, à la fois auprès de la Direction
Générale de l’Eau mais aussi du LHA et le LHME de l’UAC.
PROGRAMMES
Le projet GRIBA (projet européen)
(http://projet-griba.com/) Coordination générale : JM Vouillamoz, IRD
Des dizaines de milliers de puits et forages ont été construits
dans le cadre de multiples projets pour alimenter en eau
potable les populations africaines. Cependant, près de 40% de
la superficie du continent est composée d’une grande diversité
de roches anciennes et compactes (appelées les roches de
socle) dans lesquelles de nombreux forages ne produisent pas
assez d’eau de façon pérenne pour répondre aux besoins des
populations.
Au Bénin, de nombreux forages réalisés dans les roches de
socle sont ainsi inexploitables (40% des débits sont inférieurs
à 700 litres/heure) ou produisent des débits trop faibles
pour alimenter les petites communautés urbaines (70% des
forages produisent moins de 2 m3/h sur de courtes périodes,
statistiques établies sur une population de 3172 forages, base
de données de la DG-Eau).
Le projet GRIBA (Groundwater Resources In basement rocks
of Africa, http://projet-griba.com/) a été mis en place dans 3
pays africains qui partagent les difficultés liées à l’exploitation
des aquifères de socle, mais qui sont situés sous des conditions
de forçages naturels et anthropiques différentes: le Bénin, le
Burkina Faso et l’Ouganda. Le projet GRIBA est notamment
novateur par la méthodologie employée pour améliorer la
connaissance des ressources en eau souterraine. GRIBA est
financé pour une durée de 3 ans (2012-2015) et vise notamment
à :
(1) quantifier les propriétés des aquifères de socle grâce
au développement d’une nouvelle approche qui s’appuie sur
des outils complémentaires, dont la méthode géophysique de
Résonance Magnétique Protonique (RMP) ;
(2) elaborer des scénarios de gestion des ressources par
la modélisation hydrogéologique construite à l’échelle des
utilisateurs (le pompage) ;
(3) soutenir la mise en place d’un réseau de chercheurs
africains concernés par les aquifères de socle.
Les principales activités au Bénin
En 2013, plus de 200 jours de travail sur le terrain ont été
réalisés par l’équipe du projet (ce qui représente un total de
386 homme/jour de terrain). Six sites expérimentaux ont été
mis en place dans les grandes unités géologiques de socle
du pays. Sur chacun de ces sites, des forages, des essais
hydrauliques et des mesures géophysiques ont été réalisés
afin de quantifier les volumes d’eau souterraine stockée et la
productivité des aquifères. Des fonctions de conversion ont
été établies pour quantifier ces propriétés hydrogéologiques
à partir de mesures géophysiques RMP. Ces fonctions ont
ensuite été utilisées sur 39 sites répartis dans la zone d’étude
du projet (sites d’investigation) pour quantifier les réserves en
eau souterraine et la productivité des aquifères sur une échelle
régionale.
Le projet travaille maintenant à la quantification de la
recharge des aquifères. Enfin, les propriétés hydrogéologiques
ainsi obtenues seront utilisées pour simuler les comportements
des aquifères des grandes unités géologiques en fonction de
différents scenarios de pompage (changement de la pression
anthropique) et de recharge (changement de la pluviométrie
et du travail du sol).
En développant une approche novatrice et
reproductible, le projet GRIBA permet pour la
première fois de quantifier les stocks d’eau souterraine
mobilisables pour les besoins humains dans les grandes
unités géologiques de socle du Bénin.
Carte géologique et localisation des 6 sites expérimentaux (étoiles) et des 39 sites d’investigation (points) au Bénin. Non
publié GRIBA 2014.
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
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LA RECHERCHE
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LA RECHERCHE
L’Observatoire « AMMA-CATCH » (http://www.amma-catch.org/)
Coordination locale : M Descloitres, S Boubkraoui, IRDL’Observatoire AMMA-Catch est un observatoire
scientifique destiné à mesurer sur le long terme,
l’ensemble des composantes du cycle de l’eau dans le
nord du Bénin (Haute vallée de l’Ouémé). Les mesures
collectées depuis plus de 10 ans servent à mieux
comprendre ce cycle, à le modéliser et à capitaliser des
données extrêmement importantes sur le climat et le
cycle de l’eau, données utiles pour l’étude du changement
climatique et les évènements extrêmes comme les
inondations. La Direction Générale de l’Eau et l’IRD
s’associent chaque mois lors de tournées de collecte de
données, et coordonnent leur traitement. Plusieurs sites
expérimentaux ont servi de « laboratoires » pour observer
le cycle de l’eau sur une région entière (bassin de la Donga
à l’Ouémé supérieur). L’ensemble de ces observations
est rassemblé dans une base de données multi-échelles
et multidisciplinaires (http://www.amma-catch.org/).
Plusieurs thèses béninoises ou internationales ont d’ores
et déjà été réalisées sur les données de cet observatoire.
La base de données est accessible à tous les scientifiques
béninois ou étrangers et est mise à jour régulièrement
avec des données de haute qualité (http://www.amma-
catch.org/index.php?page=database).
Des observations gravimétriques de haute précision : quand la pesanteur permet de mieux connaitre le cycle de l’eau !
Coordination locale : M Descloitres, M Boucher, A Campoy
La gravimétrie, longtemps cantonnée à
l’étude des structures profondes de la terre, est
depuis quelques années un nouvel outil pour
scruter les variations de stocks d’eau dans
le sol. A côté des satellites gravimétriques
dédiés au suivi régional des stocks d’eau, il est
développé des gravimètres de terrain pour des
suivis locaux. Dans le cadre du programme
GHYRAF (2008-2011), un gravimètre supra-
conducteur a été installé en juillet 2010 dans
le village de Nalohou à proximité de Djougou.
Bien que soumis à des conditions difficiles
(fourniture électrique variable, chaleur),
l’appareil donne pleinement satisfaction
depuis 4 ans et les données sont télétransmises chaque jour en temps réel (http://cdg.u-
strasbg.fr/PortailEOST/Gravi/v1/ ). En Afrique, le Bénin est le second pays à accueillir
un tel appareil, après l’Afrique du Sud. Les mesures en continu, associées à une très
grande précision, permettent l’étude des tendances long terme des stocks souterrains
tout comme la redistribution de l’eau après une pluie.
Le Laboratoire Mixte International (LMI) Picass’Eau http://www.ird.fr/la-recherche/laboratoires-mixtes-internationaux-lmi/lmi-picass-eau-predire-l-impact-du-climat-
et-des-usages-sur-les-ressources-en-eau-en-afrique-subsaharienne
Coordination pour la zone soudanienne : L Séguis, HSM ([email protected]), Coordination locale : M Boucher, IRD
Vers un modèle couplé Eau de Surface – Eau souterraine
Coordination locale : M Boucher, IRD
Un projet visant à étudier les processus de recharge et d’évapotranspi-
ration à l’échelle du bassin de l’Ara (bassin de 14 km² sur le site de la
haute-vallée de l’Ouémé du SO AMMA-Catch) a été initié en 2012 avec
une approche novatrice de modélisation hydrologique distribuée s’ap-
puyant sur des données issues de méthodes hydrologiques et géophy-
siques.
En 2013, dans le cadre de ce projet qui a bénéficié de financement
LABEX OSUG@2020 et INSU-EC2CO, des données complémentaires
à celle de l’Observatoire AMMA-Catch ont été acquises : 1) mesures
d’évapotranspiration dans un bas-fond grâce à une nouvelle station
de flux ; 2) suivi du niveau de la nappe dans 10 nouveaux forages ; 3)
calibration des mesures géophysiques déjà acquises. Tous les éléments
sont maintenant réunis pour la construction et la validation d’un
modèle couplé eau de surface – eau souterraine du bassin de l’Ara.
Cette modélisation constituera un outil de référence pour étudier le
renouvellement des ressources en eau souterraine en contexte de socle
soudanien.
Conçus pour accompagner les activités de l’IRD et de
ses partenaires, les LMI visent à favoriser le partage et la
complémentarité d’un potentiel scientifique autour d’une
thématique scientifique pouvant se décliner au niveau
local ou régional.
Le LMI Picass’Eau (Prédire l’Impact du Climat
et des usAges sur les reSSources en Eau en Afrique
sUbsahareinne) a démarré ses activités en août 2012
pour une durée de 5 ans. Le LMI associe des laboratoires
du Nord et du Sud dans le domaine des Ressources en
Eau. Au Bénin outre le LTHE et HSM comme laboratoires
du Nord, les laboratoires universitaires associés sont
le Laboratoire d’Hydrologie Appliqué, le Laboratoire
d’Hydraulique et Maîtrise de l’Eau, le Laboratoire de
Biogéographie et d’Expertise Environnementale, tous
les trois de l’UAC et la Direction Générale de l’Eau en
tant que service opérationnel.
Les actions de recherche portées par le LMI ont
pour ambition de lever des «verrous» scientifiques
et techniques afin d’aboutir à une meilleure prédiction
de l’évolution des ressources en eau en Afrique
Subsaharienne.
Au Bénin, sur le site de l’observatoire AMMA-Catch, le
LMI a notamment pour objectifs à court terme de favo-
riser le montage de projets autour du rôle hydrologique
des ligneux (forêt et parc agroforestier), des interactions
nappes –rivières et de la dynamique de défrichement.
En outre, le bassin supérieur de l’Ouémé est le lieu
d’une école de terrain annuelle permettant de réunir
pendant deux semaines une équipe pédagogique
mixte Nord-Sud ainsi qu’un groupe d’étudiants
(master) autour de la problématique des ressources
en eau en zone soudanienne de socle. La première
édition soutenue par l’Université d’Abomey Calavi
et l’Université de Montpellier 2 s’est tenue du 14
au 21 juillet 2013. L’école a constitué une offre
de formation conjointe au master d’Hydrologie
Appliquée de la FAST, au master «Génie rural, eau,
pêche et aquaculture» de la FSA et au master «Eau»
de l’Université de Montpellier 2. (pour en savoir plus :
http://www.benin.ird.fr/toute-l-actualite/l-actualite/
hydrus-une-ecole-de-terrain-sur-l-hydrologie-des-
zones-soudaniennes-de-socle-cas-d-etude-la-haute-
vallee-de-l-oueme-benin)
Collecte des données de pluviométrie
Graphe montrant le changement du stock d’eau dans le sol pendant 4 jours, et mesuré par l’appareilGravimètre installé à Nalohou près de Djougou Installation d’une station d’un
piézomètre (mars 2013)
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
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LA RECHERCHE
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LA RECHERCHE
UMR 065 LABORATOIRE D’ETUDES EN
GÉOPHYSIQUE ET OCÉANOGRAPHIE
SPATIALES (LEGOS)
Les chercheurs de l’UMR 065 LEGOS travaillent en
partenariat avec l’Institut de Recherches Halieutiques
et Océanologiques du Bénin (IRHOB), dans le cadre
d’une convention avec l’Institut Béninois de Recherche
Scientifique et Technique (IBRST) et avec la Chaire
Internationale de Physique Mathématiques et Applications
(CIPMA)–chaire UNESCO de l’Université
d’Abomey–Calavi, dans le cadre d’une
convention Chaire TOTAL.
Ce partenariat constitue une base pour
la mise en œuvre dans le Golfe de Guinée du
programme PIRATA (Prediction & Research
Moored Array in the Tropical Atlantic).
PIRATA est un programme d’océanographie
opérationnelle mis en place en 1997 sous l’égide
du programme international CLIVAR (Climate
variability and predictability) et réalisé dans le
cadre d’une coopération multinationale entre
la France (IRD et Météo-France, avec soutiens
l’Observatoire Midi-Pyrénées et du CNRS/
INSU), le Brésil et les USA. En France, PIRATA
a été labellisé ORE (Observatoire de Recherche
pour l’Environnement) en 2003 et est désormais
labellisé SO (Service d’Observations) depuis
2010, composante depuis 2011 du SOERE
(Systèmes d’Observation et d’Expérimentation, sur le
long terme, pour la Recherche en Environnement) CTDO2
(CORIOLIS Temps Différé Observations Océaniques).
PIRATA est un programme dédié à l’étude des
interactions océan-atmosphère dans l’Atlantique Tropical
et de leur rôle dans la variabilité climatique régionale à
des échelles saisonnières, interannuelles, ou plus longues.
Ce programme maintient un réseau de 17 bouées météo-
océaniques réparties dans l’Atlantique Tropical qui permet
de décrire et de comprendre l’évolution de la structure
thermique superficielle, les transferts entre l’océan et
l’atmosphère de chaleur et eau douce, les variations
spatiales et temporelles de quantité en mouvement. Les
observations océaniques (température et salinité entre
la surface et 500 m de profondeur), et les observations
météorologiques à la surface de l’océan (vent, humidité
relative, température de l’air, pluviométrie, radiation
incidente onde courte), sont transmises quotidiennement
par satellite via ARGOS et sont disponibles en temps réel
sur Internet.
Ce programme nécessite des campagnes annuelles
pour remplacer les bouées, et l’IRD est responsable du
maintien des 5 bouées situées dans l’Est de l’Atlantique
Tropical et le Golfe de Guinée. L’IRD est également
responsable de 2 mouillages courantométriques situés le
long de l’équateur et d’une station météorologique et d’un
marégraphe installés à Sao Tomé, qui font partie intégrante
du programme PIRATA depuis 2009. De 2005 à 2011, toutes
les campagnes océanographiques PIRATA de l’IRD (dont
certaines étaient associées aux campagnes EGEE de 2005
à 2007) ont été organisées à partir du port de Cotonou. A
cause des problèmes de piraterie observés au large des
côtes, et pour des raisons de sécurité, ces campagnes
PIRATA ne peuvent plus être organisées à partir du Bénin
depuis 2012 et sont, sans doute provisoirement, organisées
à partir d’Abidjan (Côte d’Ivoire).
La campagne 2013, PIRATA-FR23 (23ème campagne
du nom), a été effectuée avec le navire océanographique
Le Suroit de l’Ifremer, du 19 mai au 20 juin, entre Dakar
et Abidjan. Cette campagne 2013 a notamment permis
de documenter la mise en place,
en mai-juin, du refroidissement
équatorial et de la «langue d’eau
froide» dans le Golfe de Guinée (lien
avec le déclenchement de la mousson
africaine). Cette campagne a permis
le déploiement d’une bouée ATLAS
supplémentaire à 6°S-8°E -extension
Sud-Est-, déjà déployée pendant un an
de 2006 à 2007 et non maintenue faute
de financement, et devenue essentielle
pour les études climatiques dans le
Sud-Est du Golfe de Guinée dans le
cadre du nouveau projet européen
PREFACE (Enhancing PREdiction
oF Tropical Atlantic ClimatE and its
impacts – 2014-2017) dans lequel le
LEGOS et ses partenaires béninois et
ivoiriens sont impliqués.
Elle contribuera également à d’autres objectifs
scientifiques de PIRATA en réalisant des sections
supplémentaires (à celle située le long de 10°W, effectuée
tous les ans) dans la partie Est du Golfe de Guinée, le long
de 0°E, de 6°S, au large du Congo et à l’Est de São Tomé
pour l’étude de la terminaison et des recirculations du
Sous-Courant Equatorial, et de sa recirculation partielle au
Sud-Est dans le Sous-Courant du Gabon-Congo.
Dans le cadre des activités océanographiques au Bénin,
l’IRD et ses partenaires de la CIPMA-Chaire Unesco et de
l’IRHOB s’impliquent de plus en plus dans des études de
l’hydrodynamique littorale dans le cadre des recherches
sur l’érosion côtière le long du littoral africain. L’année
2013 a été marquée par la réalisation d’une campagne
sur la réponse du littoral béninois au forçage océanique
multi-échelle. Cette campagne internationale impliquant
des équipes béninoises, ghanéennes et françaises s’est
déroulée avec l’appui des Forces navales Béninoises sur
le site de Grand-Popo (17-28 février 2013). Ce site s’étend
sur une barrière de sable et est représentatif des plages
réflectives naturelles du Golfe du Bénin. Il est ouvert aux
houles énergétiques lointaines dans un environnement
microtidal avec une dérive littorale de sédiment vers l’est.
L’expérience Grand-Popo 2013 a été planifiée pour
mesurer les changements de la plage à de courtes
échelles de temps et tester la faisabilité d’un système
de vidéo peu couteux permettant l’observation à long
terme des modifications de l’hydrodynamique (hauteur
et période de vagues, élévation de la surface) et de la
morphodynamique (trait de côte, bathymétrie) jusque
là inaccessibles de manière continue. Les premières
observations de ce système semblent indiquer une forte
variabilité saisonnière de l’avancée et du recul du trait de
côte, mais il est bien sûr trop tôt pour tirer des conclusions.
Une expérience du même type sera organisée en mars 2014
sur le même site mais avec une plus grande diversité et
densité d’observations qui va permettre d’acquérir un jeu
de données unique à ce jour sur le littoral ouest-africain.
Dans le domaine de l’océan du large et des relations entre
l’océan et le climat, les travaux de thèse de C Y Da-Allada ont
permis de comprendre les mécanismes du cycle saisonnier
de la salinité des couches superficielles de l’océan qui sont
soumises aux effets des précipitations et de l’évaporation,
des apports fluviaux et de la dynamique purement
océanique. L’analyse complémentaire des observations in
situ disponibles et la modélisation numérique ont permis
également de détecter et de comprendre les causes d’une
salinisation dans les années récentes dans la partie est du
Golfe de Guinée.
EQUIPE
IROHB/IBRST : Zacharie Sohou (Directeur IRHOB), Christian Adjé,
Georges Degbé,
CIPMA/UAC, Cotonou: Norbert Hounkonnou, Ezinvi Baloïtcha,
François Guedjé, Andanhoumé Villevo
Expatriés au Bénin : Yves Du Penhoat (DR1), Rémy Chuchla (IE1)
Volontaire international : Matthieu Dorel (Septembre 2012 – aout
2014)
Accueil en mission de longue durée (MLD) : Jean-Pierre Lefebvre,
IRD, LEGOS. (Courte durée, 15 jours en février-mars), Rafaël
Almar, IRD, LEGOS. (Courte durée, 15 jours en février-mars), Nadia
Senechal, MC, EPOC, Université de Bordeaux (courte durée 12j
Février), Bruno Castelle, CR CNRS, EPOC, Université de Bordeaux
(courte durée 12j Février), Gaël Alory, Physicien Adjoint CNAP OMP/
LEGOS (mission longue durée Juin-Aout et mission courte durée
novembre 3 semaines), Thierry Delcroix, DR IRD, DA-U LEGOS
- Yves Morel, DR CNRS, DU LEGOS, Yves Gouriou, DR IRD, DU
IMAGO, Brest, Fabien Durand, CR IRD, LEGOS, Toulouse
Partenaires : Université, Ghana at Legon : Kwasi Appeaning Addo,
UNILAG, Lagos, Nigéria : Clement Edokpayi,
NIOMR, Lagos
LAPA, Université Félix Houphouet Boigny, Abidjan: Yves Kouadio,
Elisee Toualy
Convention IRHOB : Entre l’IRD (UMR 065) et le IBRST signée le 2
avril 2012 pour une durée de 3 ans.
- Convention Chaire TOTAL
- Convention UNILAG
Mise en place des témoins dans la zone de jet de rive pour mesures vidéo
Retour après mesures bathymétriques au sondeur et récupération du mouillage
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
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LA RECHERCHE
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LA RECHERCHE
2- SANTÉ
LMI Laboratoire de Lutte Intégrée contre le Paludisme (LLIP)
Créé en mai 2011, le Laboratoire de Lutte Intégrée contre
le Paludisme (LLIP) développe et finance des projets de
recherches transversaux réunissant plusieurs partenaires.
Partenaires Sud : Faculté des Sciences de la Santé (FSS)
de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), Institut des Sciences
Biomédicales Appliquées (ISBA) et Centre de Recherches
Entomologiques de Cotonou (CREC)
Equipes IRD : UMR 216 et UMR 224
Co-directeurs : Achille Massougbodji (UAC/FSS) et
Jean-Philippe Chippaux (UMR 216).
Le paludisme reste une priorité de santé publique au Bénin où
près de la moitié des consultations et le tiers des hospitalisations
d’enfants de moins de 5 ans sont attribués à cette infection.
La stratégie de lutte associe la lutte anti-vectorielle, par
utilisation de moustiquaires imprégnées, la chimio-prophylaxie,
notamment chez les femmes enceintes, le diagnostic précoce des
accès simples ou compliqués et le traitement des cas. Depuis
quelques années, la résistance des vecteurs aux insecticides et
des parasites aux anti-malariques, réduit l’efficacité des mesures
de lutte et compromet les programmes de contrôle du paludisme.
Le LLIP renforce la collaboration existant entre les partenaires
des équipes IRD (UMR 216, Mère et enfant face aux infections
tropicales et UMR 224, maladies infectieuses et vecteurs :
écologie, génétique, évolution et contrôle) pour améliorer leur
intégration au dispositif de contrôle du paludisme coordonné par
le Centre de Lutte Intégrée contre le Paludisme (CLIP) et mis en
œuvre par le Programme National de Lutte contre le Paludisme
(PNLP).
L’objectif principal du LLIP est de contribuer à la définition
d’une stratégie de lutte intégrée contre le paludisme applicable
dans les conditions locales, d’en valider les méthodes et d’en
évaluer l’efficacité et l’acceptabilité sur le terrain.
Outre une contribution significative aux programmes de
recherche de ses différents partenaires, le LLIP coordonne et
finance sur ses fonds propres 5 programmes pluridisciplinaires
transversaux depuis 2011 :
Influence de la résistance aux insecticides pyréthrinoïdes chez Anopheles gambiae sur la prévalence et la densité
des infections à Plasmodium spp au Bénin Ce programme vise à mesurer la prévalence et l’intensité de l’infection palustre chez
son principal vecteur dans le sud du Bénin par la biologie moléculaire (PCR quantitative)
qui permet d’identifier et quantifier les différentes espèces responsables du paludisme
chez le moustique. Après validation de la technique de PCR, l’impact de la résistance
aux insecticides sur les moustiques infectés a permis, dans le cadre du programme
TOLIMMUNPAL, de déterminer, notam-
ment, la corrélation entre la résistance
des moustiques aux insecticides et
l’infection au paludisme chez les sujets
habitant la même zone. Les premiers
résultats montrent que le mécanisme de
résistance aux pyréthrinoïdes, l’un des
principaux insecticides utilisés dans la
lutte contre le paludisme, a un impact réel
sur la compétence vectorielle vis-à-vis de
P. falciparum en augmentant la probabilité
d’infection tout en réduisant son intensité.
EPIDERME« Immunomodulation par la salive d’Anopheles gambiae des cellules de l’épiderme: implication
pour les premières phases de l’infection à P. falciparum » a pour objectif de déterminer si la
salive du moustique vecteur du paludisme peut intervenir dans l’établissement de l’infection à P.
falciparum dans la peau de l’homme. L’activation par la salive d’Anopheles gambiae seule ou en
association avec le parasite sera mesurée sur deux types de cellules cutanées : les kératinocytes,
cellules constitutives de la couche superficielle de la peau et les cellules dendritiques, cellules
présentatrices d’antigènes assurant le déclanchement de la réponse immunitaire.
Evaluation des réponses anticorps anti-peptide salivaire comme biomarqueur individuel d’exposition aux piqures
des vecteurs du paludisme chez deux populations à risque : jeunes enfants et femmes enceintes
Ce programme a pour objectif de proposer un
indicateur du risque individuel d’exposition au
paludisme en mesurant la réponse anticorps contre
des composants de la salive de moustique, considéré
comme un marqueur du nombre de piqûres. A terme,
il sera possible d’évaluer l’exposition au risque de
paludisme en fonction des interventions concernant
les populations cibles (jeunes enfants, femmes
enceintes, sujets vulnérables) et des conditions
environnementales (milieu rural/urbain ou lagunaire/
forestier).
Une réflexion s’est engagée en 2011 pour l’élaboration d’un Programme Pilote Régional (PPR), intitulé « Santé de l’Enfant en Afrique
de l’Ouest (SEAO) ». Coordonnés par Philippe Deloron, IRD UMR 216, le pré-projet puis le livre blanc ont été déposés en janvier 2013. L’objectif du PPR est de permettre un bilan de la situation de la santé de l’enfant en Afrique de l’Ouest, l’évaluation des moyens de lutte actuellement mis en place et l’élaboration de nouvelles stratégies de lutte et de prévention. Les travaux de montage du PPR rassemblent 13 équipes au Nord et 30 équipes au Sud. Parmi les équipes Sud, le Bénin est très présent, notamment autour du LMI Laboratoire de lutte intégrée contre le paludisme, de l’UMR 216 Mère et enfant face aux infections tropicales et de l’UMR 224 MIVEGEC.
PROGRAMMES
AMELPA« Anthropologie des Méthodes de Lutte contre le Paludisme » comporte trois axes. L’axe
« vécu des moustiquaires » permet d’analyser l’usage pratique des moustiquaires à l’aide
d’entretiens individuels,de séances d’observation et de captures d’images photographiques
ou vidéographiques. L’étude de l’utilisation du TPI est effectuée grâce à des entretiens auprès
de femmes et de professionnels de la santé. Enfin, l’étude des perceptions des méthodes de
lutte contre le paludisme par les acteurs du système de santé a été réalisée par des entretiens
avec des responsables administratifs et sanitaires. En outre, les chercheurs d’AMELPA ont
largement contribué à la mise en place et à l’animation du Séminaire de Recherche en
Anthropologie de la Santé (SRAS) et des « matins anthropologiques » qui constituent un
outil hebdomadaire de formation des étudiants.
Utilisation des moustiquaires dans les
espaces domestiques, Commune de
Tori-Bossito
Ecologie larvaire dans la zone de Sékou-AlladaCe programme dont l’objectif est de cartographier et caractériser les populations anophéliennes
dans les gites permanents saison sèche, puis d’évaluer ces gîtes et les populations anophéliennes
en fonction des saisons dans les trois types de zones : urbaine, périurbaine et rural vient en
appui au projet TOLIMMUNPAL mené dans cette zone. Il permettra d’étoffer la base de données
environnementale déjà bien documentée.
Moustiquaire imprégnée d’insecticide utilisée pour la
lutte contre les ravageurs en maraîchage, Tori-Bossito
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
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LA RECHERCHE
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LA RECHERCHE
Centre de Lutte Intégrée contre le Paludisme (CLIP)
Le Centre de Lutte Intégrée contre le Paludisme (CLIP) est l’un des sept projets constituant le
Programme Accord Santé Développement (PASDS) conclu le 17 septembre 2008 entre le ministère
béninois de la santé et le ministère français de l’immigration, de l’intégration, de l’identité
nationale et du développement solidaire (dont les attributions ont été transférées en 2010 au
ministère de l’intérieur), dans le cadre de l’Accord sur la gestion concertée des flux migratoires et
du co-développement signé le 28 novembre 2007 entre les gouvernements français et béninois.
L’IRD a été choisi pour assurer la gestion financière du projet et pour apporter un appui scientifique
à la mise en place du Centre. Une première convention (CLIP 1) avec l’IRD, signée le 2 mars 2009,
a permis notamment d’aménager et de commencer à équiper un nouveau laboratoire de biologie
moléculaire, dans les locaux de la FSS de l’UAC, en attente de la future construction d’un Centre
de recherche sur un site nouveau. Inauguré le 30 septembre 2010, ce nouveau laboratoire est
fonctionnel depuis le début de l’année 2011.
La reconduction de ce financement (CLIP 2). L’objectif général du CLIP 2 est d’intégrer et de
coordonner les activités de recherche menées par les différentes structures œuvrant au Bénin en
vue d’optimiser les activités du PNLP. Il poursuivra l’équipement et la mise en conformité des
laboratoires dépendant du CLIP. La construction de nouveaux laboratoires et d’un Institut de
recherche clinique à Abomey-Calavi sont prévus en 2014.
Dirigé par Achille Massougbodji, le CERPAGE regroupe la FSS, l’ISBA et l’UMR 216. Créée en
2005, l’équipe a mis en place à la FSS un laboratoire de biologie, inauguré le 23 mai 2006. Une
convention, signée le 31 mars 2006, puis renouvelée en juin 2009, réunit les trois institutions. Le
CERPAGE est dédié à la recherche épidémiologique, clinique, parasitologique, immunologique et
biologique sur le paludisme de la femme enceinte et du jeune enfant. Outre le laboratoire initial
inauguré en 2006, le CERPAGE utilise le laboratoire de biologie moléculaire du CLIP.
EQUIPE
Chercheurs IRD : Jean-Philippe Chippaux (DRCE), Adrian JF Luty (DR2), David Courtin (CR1) Nadine Fiévet
(CR1), Nicaise Ndam (CR1), Carine Baxerres (CR2), Gilles Cottrell (IE1), Jacqueline Milet (IE2), Isabelle
Guérard (TR)
Volontaires Internationaux : Amandine Mondière : 1 mai 2012 – 30 avril 2013, Maud Fayolle : 19 septembre
2012-20 août 2013, Daniel Gonzales : 20 juin 2013 – 30 avril 2014,
Personnel Local Permanent : Kounou Pépin (Assistant de laboratoire), Vignigbé Sévérin (Chauffeur
logisticien)
Internes en Santé Publique : Aurélie Etienne (ISP) : 18 novembre 2012 - 29 avril 2013, Alice Sanna (ISP) :
20 juin 2013 - 30 octobre 2013, Samuel d’Almeida (ISP) : 6 décembre 2013 - 4 mai 2014.
Partenaires : Professeur Achille Massougbodji (Faculté des Sciences de la Santé), Professeur. Benjamin
Fayomi (Institut des Sciences Biomédicales Appliquées).
Convention : Contrat de collaboration de recherche valide jusqu’au 31 décembre 2014 entre l’IRD, la FSS
et l’ISBA.
PROGRAMMES DE RECHERCHE MENÉS
EN PARTENARIAT AVEC LE CERPAGE
MiPPAD« Malaria in Pregnancy Preventive Alternative drugs » est un essai clinique multicentrique
de prévention du paludisme dont l’objectif est de comparer l’efficacité et l’innocuité de la
méfloquine utilisée en traitement préventif intermittent pendant la grossesse (TPIp) par
rapport au TPIp à la sulfadoxine-pyrimethamine. Le recrutement des femmes a débuté le 15
janvier 2010 et s’est terminé le 17 octobre 2011 avec au total de 1 183 femmes recrutées. Le suivi
de la dernière femme s’est terminé en juillet 2012 et celui du dernier enfant s’est faite en juin
2013 au Bénin, le suivi s’est terminé fin 2013 dans les autres sites.
L’analyse des données est terminée, les publications finales sont soumises.
APEC«Anaemia in Pregnancy : Etiology and Consequences» est une enquête d’observation,
ancillaire du projet MiPPAD. Démarrée en même temps que MiPPAD, elle vise à déterminer
les facteurs de risque de l’anémie pendant la grossesse et ses conséquences chez l’enfant
entre 0 et 12 mois. Elle consiste à suivre les 1 005 premières femmes enceintes incluses
dans le projet MiPPAD et un sous-échantillon de 400 enfants. Le suivi des femmes s’est
terminé le 12 janvier 2011 et celui du dernier enfant en juin 2012. L’analyse des données et
leur valorisation sont en cours.
UMR 216 MÈRE ET ENFANT FACE AUX
INFECTIONS TROPICALES
EQUIPE
Direction du CLIP : Professeur Dorothée Kindé Gazard
Partenaires Sud : outre les membres du LLIP, le CLIP rassemble le Ministère de la Santé
et les différents services chargé du contrôle du paludisme, l’Union des Professionnels et des
Acteurs de la Santé béninois vivant en France (UPAS) et d’autres entités de l’UAC (Faculté des
Sciences et Techniques, Institut Régional de Santé Publique).
Equipes IRD : UMR 216 et UMR 224
Centre d’Etude et de Recherche sur le Paludisme Associé à la Grossesse et à l’Enfance (CERPAGE)
TOLIMMUNPAL
Le projet «Etude des déterminants environnementaux, biologiques et génétiques
impliqués dans le développement de la tolérance immunitaire associée au paludisme :
conséquences sur la protection de la femme enceinte et du jeune enfant» a débuté en avril
2011. La tolérance immunitaire développée au cours de la grossesse pourrait entraîner une
réduction de la protection immunitaire du nouveau-né et/ou une sensibilité accrue aux
infections palustres pendant les premières années de vie. Au centre de ce processus se
situe le gène HLA-G et la protéine pour laquelle il code. Des polymorphismes génétiques
de ce gène peuvent entraîner des niveaux variables de HLA-G soluble associés à des degrés
de sensibilité variables à l’infection palustre. Cette expression variable de HLA-G peut
être la conséquence d’infections (palustres ou non) au cours de la grossesse (qu’il y ait
ou non infection placentaire) et/ou des premières années de vie pour le nouveau-né. Si
cette hypothèse était confirmée, cela conduirait à réviser les stratégies de protection de la
femme enceinte contre le paludisme. Tolimmunpal prolongera le programme MiPPAD de
2 ans. Il consiste en un suivi clinique et parasitologique des enfants nés des 400 femmes
enceintes incluses dans le projet MiPPAD. Les observations cliniques et parasitologiques
faites chez ces enfants pourront être croisées avec les données recueillies pendant la
grossesse de leur mère. L’étude de notre variable d’intérêt principale (HLA-G au niveau
génétique et protéique) sera effectuée en ajustant précisément sur d’une part, l’étude
des facteurs environnementaux (entomologiques, bioécologiques, climatologiques) et
nutritionnels qui sont susceptibles de moduler le risque d’infection chez les nouveau-nés
et, d’autre part la survenue de co-infections également impliquées dans le développement
de la réponse immune.
Labo clip cerpage
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
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LA RECHERCHE
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LA RECHERCHE
PACOME
L’essai PACOME a pour objectif d’évaluer l’efficacité du TPIp par méfloquine (3 doses)
en prévention du paludisme chez la femme enceinte séropositive, en le comparant à
la prophylaxie quotidienne par cotrimoxazole. Il s’agit d’un essai de non infériorité
randomisé réalisé dans des centres de prise en charge du VIH à Cotonou et Porto-Novo, au
Bénin. Il a concerné 430 femmes, dont le recrutement et le suivi sont terminés. Cet essai
a permis la thèse de sciences de Lise Denœud, ainsi qu’un M2 (Pasteur-CNAM) de santé
publique et une thèse d’exercice de médecine (Camille Fourcade). L’analyse des données
est terminée, les publications finales sont soumises.
TOVILe projet TOVI «Anémie chez la femme enceinte au Bénin et impact sur le
développement cognitif de l’enfant» a pour objectif d’étudier les liens entre l’anémie
maternelle et le développement psychomoteur de l’enfant à un an. Les enfants évalués
sont ceux nés dans le cadre du projet MiPPAD. Le personnel d’enquête a été formé au
test du Mullen Scales of Early Learning. Ce test a été traduit en français et en fon pour
certains items. Les évaluations ont eu lieu dans les maternités de Sékou, Attogon et
Allada. Une visite à domicile a complété cette évaluation. Au total, 752 enfants ont été
évalués.
L’analyse des données est en cours ainsi que leur valorisation sous forme d’articles.
EPOPEELe projet «Evaluation du poids de naissance comme facteur prédictif de l’état de
santé de l’enfant» a pour objectif d’évaluer les déterminants maternels et fœtaux du
petit poids de naissance et ses conséquences sur l’état de santé ultérieur de l’enfant.
Ce projet s’intègre dans un programme plus vaste «TOLIMMUNPAL», qui se déroule
dans la zone d’Allada, au Bénin. Spécifiquement pour ce projet, 280 enfants du
programme TOLIMMUNPAL ont été vus à l’âge de 18 mois et des données relatives à leur
environnement (socio-économique, de soins et sanitaire) ont été collectées. Le recueil
des données s’est achevé en décembre 2012. Une première analyse sur les déterminants
socio-économiques et environnementaux de la qualité de l’alimentation du jeune enfant
a été réalisée. Une seconde analyse, plus approfondie, sera réalisée en 2014 dans le
cadre d’un master en biostatistiques.
Evaluation de l’efficacité de la tamponnade intra-uterine par préservatif dans le traitement des hémorragies sévères du postpartum immédiat en Afrique (TIUHPPI)
Ce projet a pour but d’évaluer l’efficacité de la tamponnade intra-utérine par
préservatif dans le traitement des hémorragies sévères du postpartum immédiat (HPPI)
au Bénin et au Mali. Il s’agit d’un essai contrôlé randomisé chez toutes les femmes
présentant une HPPI résistant à l’oxytocine et au massage utérin. La tamponnade intra-
utérine par préservatif associée au misoprostol devrait permettre de réduire de 75% le
risque de chirurgie invasive et/ou de décès maternel. De plus, les données collectées
dans cet essai pour l’ensemble des femmes présentant une HPPI permettront d’évaluer
la qualité de soins par rapport à des critères objectifs
OPTIVACLa protéine parasitaire présente à la surface du globule rouge parasité par Plasmodium
falciparum est la cible privilégiée d’une stratégie vaccinale. Ce projet de maturation a pour
objectif de réaliser une optimisation moléculaire du potentiel vaccinal de VAR2CSA par la
détermination de variants majeurs dans sa partie minimale de cet antigène sélectionnée
pour le développement vaccinal.
En 2012 nous avons produit par vaccination génétique chez le lapin des anticorps
contre deux variants de VAR2CSA caractérisant les lignées 3D7 et FCR3. Ces deux variants
sont ceux sur lesquels le développement vaccinal a été initié. Les propriétés fonctionnelles
de ces anticorps induits contre ces variants ont été évaluées sur des isolats de P. falciparum
provenant de femmes enceintes recrutées à l’hôpital de Suru-Léré à Cotonou au cours des
saisons de transmissions 2012 et 2013. Ces résultats ont permis d’identifier de rares variants
parasitaires qui échappent à l’action des anticorps. Les séquences de ces derniers sont
actuellement en cours d’analyses pour optimiser la formulation du candidat-vaccin.
Placental Malaria Vaccine (PlacMalVac)
Ce projet financé par l’Union Européenne vise à préparer le développement clinique
d’un vaccin contre le paludisme gestationnel. En 2013 le suivi d’une cohorte de 550 jeunes
nulligestes de 18 à 30 ans, a été initié : chaque mois, un dépistage de grossesse par test
urinaire est effectué permettant de recruter 50 primigestes. Ces dernières seront examinées
mensuellement pour surveiller le développement du fœtus, dépister les infections palustres
et évaluer le développement de l’immunité naturelle contre le paludisme placentaire.
Programmes pluridisciplinaires d’anthropologie-épidémiologie
Le programme «Suivi de la grossesse et de l’accouchement : du vécu des femmes aux
recommandations biomédicales» mené à Cotonou et dans sa périphérie avait pour but de
décrire les pratiques que les femmes enceintes et leur entourage mettent en œuvre pour
surveiller le déroulement de la grossesse et prévenir les éventuelles complications. Le
projet a permis de documenter de manière qualitative et quantitative les enjeux socio-
économiques liés à la grossesse et à l’accouchement (rapports de genre, modalités de la
prise de décision, impact des contraintes économiques et sociales, attitude des prestataires
de santé).
UMR 224 MALADIES INFECTIEUSES ET
VECTEURS : ÉCOLOGIE, GÉNÉTIQUE,
ÉVOLUTION ET CONTRÔLE (MIVEGEC)
Les activités de recherche de l’UMR 224 au Bénin sont multidisciplinaires intégrant entomologie,
épidémiologie, immunologie et anthropologie et sont intégrées à l’équipe n°10 «Stratégies de lutte
et prévention du contact homme-vecteurs» (Equipe VECOPS, Responsable : Dr Fabrice CHANDRE,
Montpellier) de l’UMR MIVEGEC (Directeur : Didier FONTENILLE)
Les recherches conjointes en entomologie médicale menées par l’UMR MIVEGEC et le CREC au Bénin
ont pour objectif d’étudier les facteurs
génétiques, biologiques, comportementaux
et opérationnels de la résistance aux insec-
ticides chez les vecteurs du paludisme
et de développer des stratégies de lutte
plus efficaces en zone de résistance.
Ces recherches sont appuyées par des
activités en épidémiologie, immunologie et
anthropologie sur l’évaluation opérationnelle
et multidisciplinaire de la lutte anti-vectorielle
et, pour l’anthropologie, les déterminants
sociaux et culturels de la sélection de la
résistance chez les vecteurs de maladie
humaine.
EQUIPE
Chercheurs IRD : Franck Remoué (CR1), Cédric Pennetier (CR2) Marc Egrot (CR2) et Sylvie Cornélie (IE2)
Volontaire internationale : Angélique Porciani (Octobre 2012-Octobre 2014)
Personnel Local Permanent : Félix Zoumenou
Missions de courte durée : Florence Fournet (Janvier 2013), Vincent Corbel (Juin 2013), Didier Fontenille
(Septembre 2013), Isabelle Morlais (Septembre 2013), Marie Rossignol (Novembre2013)
Partenaires : Professeur Martin Akogbéto (CREC/UAC), Dr Armel Djènontin (UAC), Dr Roch Houngnihin (UAC)
Convention : entre l’IRD (UMR 224) et le CREC signée le 9 juin 2011 pour une durée de 2 ans, renouvelable
en janvier 2014
Cohorte Mère-Enfant à HOMEL L’objectif est d’étudier les conséquences du retard de croissance intra-utérin (RCIU) sur
la morbidité néonatale et le développement psychomoteur des enfants durant la première
année de vie au Bénin. Le suivi d’une cohorte de mères et d’enfants nés à la maternité
HOMEL à Cotonou-Bénin a été initié en 2013 et se poursuivra en 2014. Les résultats
devraient favoriser l’introduction des nouvelles courbes de l’OMS et être suivie d’une
amélioration de la santé des mères et des enfants.
Cage de moustiques d'insectarium servant à tester l'efficacité des
insecticides
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
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LA RECHERCHE
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LA RECHERCHE
Evaluation de l’impact de la résistance aux insecticides chez les vecteurs du paludisme sur l’efficacité opérationnelle des moustiquaires imprégnées
(Financement Bill & Melinda Gates fondation, 2010 – 2014). Projet GATES/OMS
L’extension des résistances aux pyréthrinoïdes chez les
vecteurs du paludisme représente un obstacle sérieux à la
mise en place et l’utilisation des MILD en Afrique. Récemment,
les équipes d’entomologistes de l’IRD, du CREC et de la
LSHTM ont montré une réduction importante de l’efficacité
des moustiquaires imprégnées de lambda-cyhalothrine en
termes de mortalité et de protection individuelle au sud du
Bénin. Ces résultats, certes inquiétants doivent cependant
être remis dans le contexte d’une évaluation de terrain en
conditions contrôlées (phase II) et non pas d’une étude menée
à échelle opérationnelle. L’objectif général de ce projet est
d’évaluer à l’échelle opérationnelle l’impact de la résistance
aux pyréthrinoïdes sur l’efficacité des méthodes de lutte
anti-vectorielle présentement menées par le PNLP. Ce projet
multidisciplinaire fédère de nombreuses équipes de recherche
travaillant sur le paludisme au Bénin (PNLP, FSS, CIDR, IRD,
CREC et LSHTM). Le projet a effectivement débuté en 2011
par des enquêtes entomologiques de base dans 4 communes
du Plateau afin de caractériser les niveaux de résistance des
anophèles aux insecticides pyréthrinoïdes.
En 2013, le projet est rentré dans sa deuxième année de
phase opérationnelle où les épidémiologistes de la FSS et du
PNLP ont effectué une étude de cohorte de février à décembre.
D’autre part, l’équipe IRD a en charge le monitoring de la
résistance dans la zone du plateau via 2 prospections larvaires
sur le terrain en Mai et octobre 2013. Les larves collectées dans
les 32 villages du projet ont été transportées à l’insectarium du
CREC pour y être élevées. Apres identification morphologique
et moléculaire, les moustiques femelles d’An. gambiae ont été
utilisées pour les tests de sensibilité selon les méthodes OMS.
La présence de la mutation Kdr a été détéctée par la technique
de PCR en temps réelle. Une formation assurée pas la LSTM
(Liverpool) a été délivrée au Bénin pour les partenaires IRD et
CREC du projet GATES. Les résultats montrent que la mutation
Kdr est fixée au Bénin dans la zone d’étude et est probablement
responsable d’une partie de la résistance aux pyréthrinoïdes
des moustiques Anophèles vecteurs du paludisme. Ces
données ont été confirmées par les autres partenaires
entomologiques, l’équipe CREC et LSHTM qui montrent une
baisse de la protection individuelle dans la zone.
Evaluation des nouveaux insecticides destinés à la lutte contre les vecteurs
(financement OMS, Industrie et IRD à travers une action finalisée) – Réseau ABC (Centre collaborateur de l’OMS)
Face à la résistance croissante des vecteurs du paludisme,
il est nécessaire d’évaluer l’efficacité de nouveaux produits
insecticides pour la lutte contre les vecteurs du paludisme.
Ces recherches appliquées entrent dans le cadre d’essais de
phase II (en conditions contrôlées par exemple dans les cases
expérimentales) et de Phase III (à l’échelle communautaire)
à travers le centre collaborateur de l’OMS (WHO Pesticide
Scheme). Elles sont menées dans les stations expérimentales
du réseau ABC dans des facies entomologiques différents. En
2013, de nouveaux produits insecticides et autres matériaux
imprégnés ont été testés dans le cadre des activités menées avec
l’OMS et les partenaires privés. A titre d’exemple, une nouvelle
génération de formulation insecticide dédiée aux aspersions
intra-domiciliaires a été évaluée au Bénin (Malanville) et
représente une alternative intéressante aux formulations
insecticides actuelles pour faire face aux problèmes des
résistances. Cette nouvelle formulation encore améliorée est
en cours d’évaluation à Malanville. Cette étude d’efficacité et
de rémanence a débutée en Novembre 2013 et prendra fin en
novembre 2014.
En 2013, une étude de la durabilité (efficacité dans le temps)
d’une nouvelle moustiquaire (LifeNet®, Bayer) a été mise en
place pour une durée de 3 à 5 ans dans le district de Ouidah-
Kpomassè-Tori-Bossito. Elle permettra d’évaluer en plus de
l’efficacité sur une longue durée, l’acceptabilité et l’utilisation
par les populations de ce nouvel outil en comparaison avec
une moustiquaire standard. La réalisation d’un tel projet
repose sur une « boite à outils » développée avec notre
partenaire CREC qui associe des compétences entomologiques,
épidémiologiques, immunologiques et anthropologiques. En
2013, ont été réalisés toutes les activités de recensement, de
mise en place de la base de données et de communication
auprès des autorités locales et des communautés impliquées.
Le travail d’étiquetage, et de contrôle qualité est aussi terminé.
La distribution des moustiquaires à la communauté est donc
planifiée début 2014.
Recherche de nouvelles stratégies de lutte antivectorielle (LAV) pour la réduction de la morbidité palustre et la gestion de la résistance chez les vecteurs
(Financement FSP-REFS, 2007-2010)
L’année 2012 a concerné la valorisation du projet FSP-REFS
«Recherche et Formation en Entomologie Médicale et Stratégies
de lutte et de prévention contre la THA et le paludisme». L’un des
objectifs du projet était de comparer l’efficacité de la stratégie
préconisée par le PNLP (protection sélective des enfants de
moins de 5 ans et des femmes enceintes par les MIILD), à celle
conférée par (1) une couverture totale des communautés par
les MIILD, et par (2) une couverture totale des communautés
par les MIILD + bâches murales imprégnées d’un insecticide
carbamate (BMIC). Les résultats ont montré que l’association
de MIILD+BMIC à l’échelle communautaire ne procurait
pas un meilleur effet de protection contre le paludisme par
rapport aux MIILD seules en termes de prévalence, de densité
parasitaire moyenne et d’incidence palustre chez les enfants
de moins de 5 ans. Ces résultats suggèrent qu’il n’y aurait pas
de bénéfice pour les communautés à utiliser ces deux types
d’intervention résiduelle dans les habitations en zone de
résistance aux pyréthrinoïdes. Toutefois, cette étude a montré
une très forte hétérogénéité spatiale de la transmission et de
l’incidence palustre dans les villages de l’étude. Au delà des
facteurs abiotiques (climat, environnementaux), les facteurs
humains, sociologiques, culturels semblent avoir un rôle
prépondérant dans la distribution des vecteurs et dans le
risque de transmission. Suite à ces observations, nous avons
recherché les raisons de ces échecs en étudiant les facteurs
environnements, physiques et humains intervenant dans
la distribution spatiale des vecteurs et dans le risque de
transmission du paludisme dans un contexte de lutte anti-
vectorielle. Une étude a notamment démontré un changement
de comportement à la piqûre du vecteur du paludisme
An. funestus, 3 ans après la mise en place de la couverture
universelle (CU) en MIILD.
Deux caractéristiques comportementales différentes de
ce vecteur ont été modifiées après la mise en place de la CU.
Dans un village, le pic d’agressivité a été décalé dans le temps,
permettant ainsi à 26% de la population d’An. funestus de
piquer après 6 heures du matin à une heure où les habitants
ne sont plus sous les moustiquaires. Dans un second village,
une augmentation de la proportion de piqûre à l’extérieur des
habitations (exophagie) a été observée, permettant également
aux moustiques vecteurs d’éviter le contact avec les outils de
LAV. Ces variations de comportement des vecteurs pourraient
avoir des conséquences directes sur l’efficacité des stratégies
de LAV actuellement développées en Afrique sub-saharienne.
Dans la continuité de ce large programme, un travail de
recherche de l’impact des modifications comportementales
d’An. funestus a été réalisé. Les données du REFS et les études
qui en ont découlé sont en cours de valorisation.
Étude des déterminants environnementaux, biologiques et génétiques impliqués dans le développement de la tolérance immunitaire associée au paludisme : conséquences sur la
protection de la femme enceinte et du jeune enfant
(ANR TOLIMMUNPAL, 2010 - 2013).
Il existe une grande variabilité de susceptibilité à
l’infection par Plasmodium falciparum, l’agent du paludisme
parmi la population la plus à risque, les enfants en bas-âge.
Ce programme vise à étudier les facteurs responsables de
la tolérance immunitaire observée chez certains enfants
à l’infection à Plasmodium. Pour ce faire une approche
intégrative associant épidémiologie, immunologie, génétique,
nutrition, entomologie, géographie, écologie et modélisation
statistique a été mise en place afin de suivre une cohorte de
400 enfants dans 22 villages de la région d’Allada au Sud-
Bénin. L’UMR 224 a pour rôle d’étudier la faune anophélienne
présente dans la chambre d’une sous-cohorte de 200 enfants et
les facteurs environnementaux associés, et d’étudier le contact
enfant-anophèles grâce à un bio-marqueur immunologique.
Les captures ont débuté en avril 2011. Les entomologistes ont
posé des pièges CDC dans les chambres de chaque enfant
pendant 2 nuits consécutives chaque mois. Actuellement, 171
enfants sont suivis sur les 200 prévus et 35 150 moustiques
ont été capturés avec parmi eux 4 690 anophèles vecteurs
du paludisme (An. gambiae s.l. majoritairement et quelques
An. funestus s.l.). Les captures ont pris fin en juin 2013. Nos
travaux de laboratoire (identification moléculaire des espèces
et recherche de l’infection chez les anophèles capturés) se
sont concentrés au premier semestre 2013 et sont à présent
terminées. Cette base de données sera analysée au cours de
l’année 2014 et permettra de mieux comprendre les facteurs
environnementaux et génétiques qui régissent la présence des
anophèles dans les chambres des enfants.
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
22
LA RECHERCHE
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LA RECHERCHE
Développement d’un nouveau bio-marqueur pour l’évaluation de la lutte antivectorielle (programme EPIVECT)
Le programme EPIVECT permet d’évaluer le contact
homme-vecteur après la mise en place des différentes stratégies
de lutte antivectorielle. Le dosage des réponses Ac-spécifiques
à un peptide salivaire (gSG6-P1) d’Anophèles, identifiées
précédemment comme candidat marqueur d’exposition
spécifique aux piqûres de ce vecteur, a été réalisé et a montré
que seule la stratégie «couverture universelle MIILD» (projet
REFS) permettait de diminuer l’exposition de l’homme
aux Anopheles. En revanche, la stratégie de LAV basée sur
l’aspersion intradomiciliaire d’insecticide (bendiocorarb) n’a
pas eu d’effet supplémentaire à l’utilisation des MIILD sur
l’exposition des enfants aux piqûres d’Anopheles.
Après cette phase 3, le biomarqueur validé a été utilisé en
recherche opérationnelle comme réel indicateur d’efficacité
de l’utilisation des MIILD mise en place par le PNLP au Bénin.
C’est ainsi que le programme EPIVECT s’est également intégré
à l’étude EVA-LUT «Evaluation de la lutte intégrée contre le
paludisme au Bénin», ainsi qu’à l’étude de la survenue d’accès
palustre au cours de la petite enfance, menée dans la même
région de Tori-Bossito, et au projet TOLIMMUNPAL (collab.
Equipe CERPAGE). Dans le cadre d’EVA-LUT, il a été notamment
montré, par ce biomarqueur salivaire, que les enfants déclarant
dormir «toujours et toutes les nuits» sous MIILD (contrairement
à «plus ou moins» ou «jamais») présentaient une exposition
au vecteur du paludisme moins importante. De plus, il a été
démontré une association entre le niveau d’Ac anti-peptide
salivaire et l’intégrité physique des MIILD (augmentation des
Ac avec le nombre de trous dans une MIILD). Ceci a permis
de déterminer un seuil «d’indices de tous» au-dessus duquel
la MIILD ne permettrait plus d’éviter les piqûres du vecteur et
ainsi, ne serait plus efficace. Ce travail est réalisé dans le cadre
d’une thèse de l’UAC.
L’année 2013 a permis également de développer encore
et valider un biomarqueur d’exposition au moustique Aedes
aegypti, vecteur d’arboviroses (dengue, Chikungunya, fièvre
jaune). Cette activité fait l’objet d’une thèse financée par l’IRD
dont l’objectif est de rechercher un nouveau biomarqueur
salivaire d’exposition des populations à ce vecteur et plus
particulièrement, un outil évaluant l’efficacité des stratégies
de lutte anti-vectorielle contre Aedes. La première étape en
2012 fut de valider, chez des enfants, un peptide salivaire
(N-term-34kda) comme biomarqueur spécifique aux piqûres
d’Ae. aegypti, dans le cadre du projet REFS et la seconde
étape d’appliquer ce peptide salivaire biomarqueur comme
indicateur de risque de Dengue en milieu urbain.
Evaluation opérationnelle de la lutte intégrée contre le paludisme au Bénin (EVA-LUT): «Evaluation de l’efficacité des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide à Longue Durée d’Action (MIILD) et de l’utilisation
communautaire des Combinaisons Thérapeutiques à base d’Artémisinine (CTA) chez les enfants de moins de cinq ans en
milieu rural» Financement Banque Mondiale – Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) du Bénin, 2011-2013.
Les objectifs étaient d’évaluer l’efficacité des MIILD par
l’utilisation d’indicateurs multidisciplinaires et l’utilisation
communautaire des CTA, par une approche épidémio-
sociologique. L’étude a eu lieu dans 60 villages (30 au Nord et
30 au Sud), dans deux zones sanitaires présentant des faciès
d’endémie palustre distincts (Nord transmission saisonnière
et Sud transmission pérenne). Intégré à EVA-LUT, un suivi
anthropologique de cette utilisation a été initié en 2012.
Les résultats ont montré que plus de 80% des ménages
disposent de MIILD, 29% des enfants, au Sud, et 53%
au Nord dorment toujours sous MIILD les 2 semaines
précédant l’enquête. Par l’utilisation d’un nouvel indicateur
épidémiologique «Etude cas-témoins», il a été montré que
la fraction protectrice des MIILD est d’environ 50% au Nord
et au Sud quand elles sont utilisées toutes les nuits, depuis
les deux dernières semaines. L’utilisation permanente des
MIILD, les 15 derniers jours, permettrait donc d’éviter environ
1’accès palustre sur 2 chez les enfants de moins de cinq ans.
Cette étude a permit d’établir également un nouvel indicateur
épidémiologique, «Etude 1 cas - 1 témoin», qui serait pertinent
pour une évaluation opérationnelle et à grande échelle de
l’efficacité des MIILD distribuées par les PNLP. Malgré une
qualité relativement satisfaisante de l’insecticide imprégnant
les MIILD (4 ans après installation), le mauvais état des
moustiquaires semble être une explicitation majeure de cette
faible fraction protectrice. Cette étude est complétée par
l’analyse du biomarqueur salivaire (anticorps anti-peptide
salivaire d’Anopheles) afin d’évaluer l’effet de la fréquence
d’utilisation (veille, 15 jours) des MIILD sur l’exposition des
enfants aux piqûres du moustique vecteur du paludisme
(voir ci-dessous programme EPIVECT). Elle s’est également
prolongée par une étude anthropologique (cf. ci-dessus projet
AMELPA).
Les résultats du projet EVA-LUT ont également permis
de mettre en place un vaste projet, nommé «PALEVALUT»
(Evaluation opérationnelle de la lutte intégrée contre le
paludisme) auprès de l’Initiative 5% française. Ce projet multi-
sites (Bénin, Madagascar, Côte d’Ivoire, Cameroun et Niger)
et multidisciplinaires a été accepté pour financement en mai
2013 et débutera début 2014 au Bénin (collaborations UMR224,
CREC, UAC, UMR216 et FSS).
Comportement des vecteurs du paludisme face aux insecticides (BeIn)
Les différents projets concernant la lutte anti-vectorielle
menés au Bénin par l’UMR 224, ont permis de mettre en
exergue le rôle crucial du comportement des moustiques.
Un projet transversal appelé BeIn (pour Behaviour &
Insecticides) a donc été développé et consiste à étudier le
comportement des moustiques face aux matériaux imprégnés
d’insecticides. Une thèse est en cours dans le cadre de ce
projet. Un suivi longitudinal du comportement des vecteurs
a été réalisé en 2012 ainsi qu’une étude sur les préférences
des moustiques pour un hôte (homme) en fonction de la
présence ou non de l’insecticide sur la moustiquaire. Ce
programme a été renforcé par un nouveau volet écologie
chimique. Ces principales activités ont consisté à la mise en
place de l’électro-antennogramme et des captures d’odeurs.
Ces travaux sont en cours de valorisation.
Lutte intégrée contre le paludisme à base de pratiques agricoles innovantes en Afrique de l’Ouest » CRDI (2011-2013), dirigé au Bénin par Luc Djogbenou de l’IRSP
Ce programme se déroule au Burkina Faso, au Togo et au
Bénin où il comprend un axe anthropologique. Globalement,
ce programme a permis d’évaluer l’impact de pratiques
agricoles innovantes sur l’évolution de la résistance. Le
volet anthropologique intitulé «vie sociale des pesticides et
déterminants socioculturels des pratiques de maraîchage»
s’intéresse aux processus décisionnels en matière d’usages des
pratiques agricoles, notamment dans le domaine de la lutte
contre les ravageurs afin de comprendre pourquoi et comment
les maraîchers décident d’utiliser telle ou telle technique.
L’étude s’intéresse notamment aux perceptions de l’efficacité
et de la toxicité des pesticides, à la circulation des pesticides
dans l’espace social, à l’organisation du travail sur les sites de
maraîchage. Deux sites de maraîchage ont été ethnographié de
mars à novembre 2012, ainsi que des enquêtes auprès d’autres
acteurs sociaux impliqués, soit en amont, soit en aval de la
production maraîchère. Le recueil des données s’est fait par
les méthodes classiques de l’ethnologie, en particulier la tenue
d’un carnet de terrain, l’observation directe, l’observation
participante, des entretiens non-directifs semi-structurés, des
entretiens de groupe et des captures d’images photographiques.
A ce jour, plus de 70 entretiens individuels ont été réalisés,
trois entretiens de groupes, plus de 600 heures d’observations
participantes ou directes sur les deux sites. Les transcriptions
sont achevées et les analyses par tri croisé thématique des
données selon une grille d’analyse préétablie sont en cours,
dans le cadre de deux mémoires de DEA. La valorisation de
ces résultats a déjà fait l’objet de trois communications et deux
articles sont en préparation.
Préparation d’une bouillie pour le maraîchage à base d’un insecticides-coton,
Cotonou, 2013/@IRD-CRDI-PRIPA
La résistance aux insecticides et les pratiques sociales relatives à l’usage des pesticides par les populations : Comment fournir des informations pertinentes pour
contrôler An. gambiae, le principal vecteur du paludisme ? (AlterNET, ANR, 2013-2016)
Ce programme financé par l’ANR porte sur la résistance des
anophèles aux insecticides en lien avec les pratiques sociales
relatives à l’usage agricole et domestique des pesticides par
les populations (Bénin, Burkina Faso). Ce programme associe
l’ISEM (Institut de Sciences de l’Evolution de Montpellier,
CNRS), l’IRSS (Institut de Recherche en Sciences de la Santé,
Bobo, Burkina Faso), l’IRSP (Ouidah, Bénin) et l’IRD (UMR
224). L’un des volets de ce programme porte spécifiquement sur
l’anthropologie des processus décisionnels en matière d’usage
de pesticides sur trois sites de maraichage à Cotonou et dans les
espaces domestiques en zone rurale dans la commune de Tori-
Bossito. L’IRSS est chargé de l’exécution de ce volet au Burkina
Faso pour la culture du coton. Pour la réalisation de ce volet
au Bénin, le programme permet le recrutement d’un doctorant
durant 3 ans avec un encadrement IRD et une direction par un
enseignant de l’UAC. Cette étude se fait en étroite articulation
avec les autres taches du programme, en entomologie et en
génétique, afin de déterminer les origines de la pression de
sélection induite par les pratiques sociales au sud-Bénin. Le
volet entomologique d’études du comportement des vecteurs
du paludisme portant des mécanismes de résistance sous
pression de sélection via les pratiques agricoles est planifié
pour début 2014.
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
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LA RECHERCHE
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LA RECHERCHE
3- SOCIÉTÉS
UMR 151 LABORATOIRE POPULATION-
ENVIRONNEMENT-DÉVELOPPEMENT
(LPED)
EQUIPE
Equipe UAC : Rigobert Tossou, CEFORP
Expatriées au Bénin : Agnès Adjamagbo, (CR1) sociodémographe, Bénédicte
Gastineau (CR1), démographe
Volontaire International : Frédéric Kosmowski
Missions de courte durée : Anne Attané (octobre 2013 à Lomé et en juillet 2013 à
Cotonou), Philippe Antoine (juillet 2013 et en novembre 2013), Valérie Delaunay
(juillet 2013), Kokou Vignikin (juillet 2013), Atavi Edorh (juillet 2013), Holali
Comlan Désiré Yenkey (juillet 2013), Jérome Ahlegnan (juillet 2013). Richard
Lalou (Juillet 2013), Fabrice Gangneron (10 novembre - 8 décembre dans le cadre
d’ESCAPE : mission de courte durée du CNRS (UMR GET)
Convention : Contrat-cadre de collaboration scientifique entre l’IRD et l’UAC (CEFORP)
signé le 3 septembre 2010 pour une durée de 2 ans (en cours de renouvellement)
FAGEAC – Famille, genre et activités des femmes en Afrique subsaharienne (ANR-10-SUDS-005-01)
L’UMR 151 LPED et le CEFORP, en partenariat
avec deux autres institutions (Université de Lomé
et Université de Ouagadougou) mettent en œuvre
conjointement le projet «Familles, genre et activité en
Afrique subsaharienne ; quels changements dans la
gestion du bien-être des ménages ?» (FAGEAC). Le projet
FAGEAC est financé par l’ANR «Les Suds Aujourd’hui II».
Il a débuté en décembre 2010 et se termine en juin 2014.
L’objectif principal du projet est de décrire et
d’analyser les structures et le fonctionnement des
ménages urbains dans trois capitales d’Afrique
Subsaharienne. L’accent est mis sur l’activité
économique des femmes, les rapports sociaux de sexe
et de génération et transferts (directs ou indirects) au
sein des ménages et des familles. Le projet porte sur
trois capitales d’Afrique de l’ouest : Cotonou, Lomé et
Ouagadougou. Le travail de recherche a cinq objectifs :
i) analyser les formes contemporaines de ménages
et de familles
ii) étudier les modes d’organisation économique et
domestique des ménages ainsi que leurs implications
sur les dynamiques conjugales
iii) analyser les mutations des fonctions assu-
rantielles des unions conjugales dans une perspective
anthropologique, démographique et économique ;
iv) mieux décrire et analyser l’évolution conco-
mitante des relations sociales et en particulier de la
diversité des rapports sociaux de sexe ;
v) comprendre et analyser les implications de ces
dynamiques sur les profils des ménages urbains et les
dynamiques conjugales et familiales.
Cette année les activités du programme ont pris
deux orientations : (1) les analyses et la valorisation des
premiers résultats des données de l’enquête quantitative
auprès des ménages et des individus réalisée fin 2012 ;
(2) la poursuite de la collecte des données qualitatives.
Concernant le point 1 : trois ateliers d’analyses ont
eu lieu au CEFORP en juillet, octobre et en décembre
2013 au cours desquels se sont réunis les chercheurs
des équipes-pays pour définir les programmes d’analyse
sur différents thèmes-phare du projet. Cinq grandes
thématiques ont été retenues dans un premier temps :
1. Structures et composition des ménages urbains ;
2. Unions et conjugalité ;
3. Partage des tâches domestique et des temps
parentaux entre hommes et femmes ;
4. Stratégie de scolarisation et transmission des
normes ;
5. Conditions de vie des ménages.
Ces thématiques ont fait l’objet de communications dans divers
conférences passées (et à venir) : 27e Congrès International de la
population de L’Union internationale pour L’étude scientifique de
la population (IUSSP) en août 2013 à Busan. Quatre propositions de
communications ont été acceptées pour la prochaine conférence de
l’Association des Démographes de Langue Française qui se tiendra
à Bari en mai 2014.
Les communications présentées dans des colloques font
actuellement l’objet d’une réécriture en vue d’être soumis à des
revues scientifiques. En parallèle à ces publications, une lettre
d’information mensuelle a été créée (REMUA - Remue Ménage et
remue méninges et Afrique) qui permet de diffuser nos résultats sur
des sujets précis auprès d’un large public.
Concernant le point 2 : les activités de collecte des entretiens
qualitatifs auprès des individus hommes et femmes dans les villes
de Cotonou et Lomé se sont poursuivies. Ces entretiens visent
à consolider, expliciter et compléter les résultats des enquêtes
quantitatives. La collecte des biographies familiales s’est poursuivie
également avec les missions à Cotonou et Lomé de Anne Attané,
responsable du volet anthropologique du programme FAGEAC.
Le programme ESCAPE «Changements environ-
nementaux et sociétaux en Afrique de l’Ouest (ANR
10 CEPL 005)» est un programme interdisciplinaire
(2011-2014) regroupant des climatologues, agro-
nomes, anthropologues, démographes, etc. Les
chercheurs en sciences sociales ont choisi d’étudier
les vulnérabilités et les capacités d’adaptation des
communautés rurales face aux aléas et changements
climatiques. Le CEFORP est le partenaire institu-
tionnel pour le Bénin (responsable Mouftaou
Amadou Sanni). Il coordonne conjointement avec
des chercheurs IRD en poste au Bénin ou extérieurs
les activités ESCAPE. Au Bénin, c’est la commune de
Djougou qui a été choisie comme zone d’étude.
Les activités 2013 d’ESCAPE ont été
concentrées sur la réalisation d’une grande
enquête à Djougou, enquête coordonnée par
Mustapha Gibigaye (CEFORP) et Frédéric
Kosmowski (IRD). Il s’agissait de documenter à
travers un questionnaire : la composition des
ménages (taille des ménages, lien de parenté
entre les individus, activités des membres, etc.),
les pratiques agricoles actuelles et passées et tout
un ensemble de variables permettant de saisir
la perception des changements climatiques et
les stratégies d’adaptation à ces changements
ou plus largement à la variabilité climatique. Au
total 1120 ménages ont été visités par l’équipe
d’enquêteurs. Tous les chefs de ménage (CM) ont
eu à remplir un questionnaire (ménage). Ensuite,
chaque individu responsable d’une exploitation
agricole produisant du maïs, du soja ou de
l’igname (au plus deux individus par ménage)
a été enquêté en commençant prioritairement
par le CM s’il répondait aux critères d’éligibilité.
Au total, 1232 questionnaires sur les pratiques
agricoles ont été collectés. Les ménages se
répartissent de façon continue sur un transept
Nord-Sud (exception faite de l’agglomération de
Djougou). Tous ont été géoréférencés ainsi que
des infrastructures ou aménagements collectifs
(les écoles, les puits par exemple). La base de
données permettra de nombreuses analyses pour
alimenter la problématique de ce volet sciences
sociales du programme ESCAPE à savoir les
stratégies d’adaptation (agricoles mais aussi
économiques, sociales, démographiques) des
ruraux aux aléas et aux changements climatiques.
ESCAPE - Changements environnementaux et sociétaux en Afrique de l’Ouest
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L’APPUI AU SUD L’APPUI AU SUD
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
L’appui au SudLes activités d’appui à la recherche béninoise sont principalement conduites dans le cadre de l’Agence Inter-établissements de Recherche pour le Développement (AIRD). Instituée au sein de l’IRD, l’AIRD constitue une force de mobilisation scientifique qui ambitionne de fédérer l’ensemble des organismes français de recherche et les universités pour agir avec les Suds.
Programmes du Fonds de solidarité prioritaire et autres
Formation
JEAI
PEERS
Soutien institutionnel
Valorisation
Communication Information
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30
35
37
38
38
39
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L’APPUI AU SUD L’APPUI AU SUD
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
1- PROGRAMMES DU
FONDS DE SOLIDARITÉ
PRIORITAIRE ET AUTRES
Il s’agit d’un projet de trois ans financé par le Fonds
Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) et dont
l’IRD assure la coordination (UMR ESPACE-DEV).
Un premier appel à propositions a été lancé en mars 2013
(«Télédétection et suivi des forêts- Appui à la réalisation de
projets de recherche ou l’organisation de colloques». Un
projet a été élu au Togo (voir la partie «L’IRD au Togo» de
ce rapport) et un autre au Bénin.
En juillet 2013 une convention de collaboration
scientifique et de reversement de fonds a été signée entre
l’IRD et l’ONG béninoise « ERGED » (Espace de Recherche
et de Gestion de l’Environnement Durable) responsable
scientifique du projet « Contribution de la télédétection au
suivi des unités forestières du Bas-Bénin» en partenariat
avec le Département de Géographie de la FLASH de
l’Université d’Abomey Calavi (UAC).
GEOFORAFRIrenforcement des capacités et accès aux données satellitaires pour le suivi des forêts en Afrique.
Résumé du projet
Le Bénin est l’un des pays de l’Afrique de l’Ouest situé
dans la zone intertropicale. L’étendue de sa couverture
forestière est de 2 650 000 ha. Avec une perte annuelle de
70 000 ha, il est classé dans le registre des pays à fort taux
de dégradation des forêts au monde. Dans la partie sud du
Bénin, la végétation naturelle a pratiquement disparu et est
remplacée par des formations secondaires, des jachères,
des cultures industrielles et vivrières.
Au regard de ce niveau de dégradation avancé, les unités
forestières qui ont pu résister aux nombreuses pressions ne
bénéficient pas paradoxalement d’une grande attention de
la part de l’ensemble des acteurs impliqués dans la chaîne
de suivi et de conservation des forêts au Bénin. C’est pour
contribuer à la gestion durable des ressources forestières
de cette partie du Bénin que la présente recherche-action
intitulée : «Contribution de la télédétection au suivi des
unités forestières du bas-Bénin» a été initiée. L’objectif
global du présent projet est d’évaluer la dynamique de
la couverture forestière dans le Bas-Bénin à l’aide de la
télédétection afin de mettre en place un dispositif efficace
de suivi des ressources forestières.
Le présent projet durera 18 mois avec un coût global
d’exécution qui s’élève à 19 400 700 f CFA soit 29 621 Euros.
A cet effet l’approche préconisée dans la mise en oeuvre
de ce projet est un processus participatif de diagnostic,
d’analyse et de co-apprentissage au profit de la conservation
durable des espaces forestiers avec pour toile de fond les
méthodes de la télédétection et du système d’information
géographique. Pour ce faire, l’approche de mise en oeuvre
s’appuiera sur les outils de recherche-action participative
que sont la facilitation et la documentation des processus
qui vont se dérouler tout au long de la mise en oeuvre du
projet.
Au bilan, la mise en oeuvre du projet aura permis d’assoir un
creuset d’échange multi-acteurs au sein duquel s’opèrera le
partage de connaissances et d’expériences entre le monde
des scientifiques et celui des acteurs du développement
avec celui de leurs administrés. A travers cette plate-forme,
les différentes activités du projet seront mise en oeuvre.
L’ensemble des acteurs impliqués bénéficiera des séances
de formation sur les valeurs endogènes de préservation
des ressources forestières, les forces et les faiblesses
de la gouvernance forestière au Bénin et la perspective
d’intégration des plans de protection des espaces forestiers
dans les schémas d’aménagement du territoire à l’échelle
locale. Les implications de l’ensemble de ces actions
sur le développement durable du Bénin seront aussi
documentées. Ainsi, ces séances de formation permettront
d’avoir désormais les aptitudes nécessaires pour
l’évaluation et l’amélioration de la gouvernance forestière
dans la planification et la gestion du développement à la
base.
Dans cette démarche inclusive avec la participation de
tous les acteurs impliqués dans le processus, sera conçue
sur la base de données sur la dynamique des espaces
forestiers du Bas-Bénin entre 1982 et 2012 ainsi que les
facteurs qui entretiennent cette dynamique. A cet effet,
un accent particulier sera mis sur les connaissances,
attitudes et aptitudes des populations face à la disparition
des forêts dans leur environnement. Ceci favorisera
l’élaboration et la mise en oeuvre des stratégies locales de
conservation des forêts. Sur le plan scientifique, le projet
aura permis le recrutement et l’initiation des étudiants aux
techniques d’utilisation de la télédétection pour le suivi
et la gestion des espaces forestiers. A cette occasion, le
projet accompagnera la soutenance de deux mémoires de
niveau Master 2 et contribuera à la réalisation d’une thèse
de doctorat. Ainsi, les différents acquis réalisés tout au
long du processus, seront consolidés et diffusés pour leur
pérennisation.
Le Représentant de l’IRD au Bénin a assisté à l’atelier
de lancement de ce projet le samedi 5 octobre 2013 à l’UAC.
PARRAFProgramme d’Appui à la Recherche en Réseau en Afrique
Il s’agit d’un Programmes du Fonds de solidarité
prioritaire (FSP) dont l’AIRD assure la coordination.
Suite à un appel à propositions, deux projets
concernant le Bénin ont été élus : le premier projet se
situe dans une thématique «santé» (voir la partie «L’IRD
au Ghana» de ce rapport) et le second projet, piloté par
la Faculté d’Agronomie de l’Université de Parakou a
pour titre «Réseau de recherche-développement sur les
Systèmes Piscicoles extensifs familiaux en Afrique de
l’Ouest et du Centre» (Ré-SyPiEx).
Problématique et objectifs du projet Ré-SyPiEx
La pisciculture extensive se développe de façon très
discrète avec pourtant des contributions particulièrement
intéressantes au développement durable et dans le cadre
de la lutte contre la pauvreté dans certains pays. L’impact
économique et social de ces systèmes productifs dans
le monde rural tend à être minimisé et insuffisamment
pris en compte dans les programmes nationaux de
développement dont les moyens sont de manière
prépondérante axés sur l’aquaculture entrepreneuriale.
Sans pour autant remettre en question ces choix, un
rééquilibrage argumenté semble indispensable. Le
présent réseau, à travers l’intensification écologique,
apportera aux décideurs publics cet éclairage en montrant
notamment que la dimension commerciale, en lien avec
les questions sociales, est aussi une des composantes
importantes des systèmes extensifs de production
piscicole.
Le projet vise à :
- structurer le réseau au niveau national et régional en
vue de conduire des expertises communes et répondre à
des appels à projets internationaux,
- valoriser les travaux antérieurs et en cours des
équipes à travers la rédaction d’ouvrage de synthèse sur
les impacts sociaux, environnementaux et économiques
des systèmes de piscicultures familiaux en Afrique de
l’Ouest et Centrale (AOC),
- faciliter la mise en oeuvre de sujets de recherche et de
formation régionaux conduisant à la mobilité d’étudiants,
de chercheurs et d’enseignants,
- influencer les politiques publiques (locales
nationales, régionales, etc.) sur le rôle des systèmes
extensifs dans la sécurité alimentaire, la valorisation du
travail des paysans et le revenu des ménages ruraux.
Coordination et partenariat
Le projet est coordonné par Ibrahim Imorou Toko de
l’unité de recherche en aquaculture et écotoxicologie
aquatique de l’université de Parakou, Bénin. Il implique
également :
Bénin : Université d’Abomey-Calavi, Laboratoire
d’Hydrobiologie et d’Aquaculture, Université de
Parakou, Unité de Recherche en Economie et Sociologie
Rurale.
Cameroun : Université de Douala, Institut des Sciences
Halieutiques, Université de Dschang, Laboratoire
d’Ichtyologie et d’Hydrobiologie Appliquée
Côte d’Ivoire : Centre de Recherches Océanologiques,
Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo, Institut de
Gestion Agropastorale
En France, le projet associe des chercheurs des
organismes suivants :
SEPDDSud Expert Plantes Développement Durable
Ce nouveau FSP coordonné par l’AIRD et financé en
partie par l’AFD se veut la continuation du FSP SEP (Sud
Expert Plantes) qui s’est terminé en 2012. La construction
et la préparation de SEPDD s’est déroulée tout au long de
l’année 2013. Le projet devrait démarrer mi 2014.
Cirad : UMR Cirad-Ifremer INTREPID «INTensification
Raisonnée et Écologique pour une PIsciculture Durable»,
Agrocampus Ouest Pôle Halieutique.
Un atelier de lancement de ce projet a eu lieu à Cotonou
du 23 au 25 juillet 2013. Antoine Bricout (AIRD) était présent
ainsi que le représentant de l’IRD au Bénin. L’Ambassade
de France au Bénin était également représentée.
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L’APPUI AU SUD L’APPUI AU SUD
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
2- FORMATION Le programme Bourses de thèse IRD s’adresse à des étudiants originaires d’un pays du Sud, titulaires d’un master, qui s’engagent, pour 3 ans, dans la
préparation d’un doctorat dans le cadre d’un partenariat existant entre une unité de recherche à cotutelle IRD et des partenaires du Sud. L’objectif ultime du soutien est de préparer de jeunes chercheurs à intégrer, au terme de leur thèse, le système d’enseignement supérieur et de recherche d’un pays du Sud et, par là même, à renforcer les capacités de recherche de ces pays.
THÈSES
Thèses soutenues en 2013 :
1-Casimir Da-Allada, inscrit en cotutelle UAC / Univer-
sité Paul Sabatier de Toulouse. Co-directeurs de thèse :
Norbert Hounkonnou, UAC/FAST, et Yves du Penhoat,
UAC/UMR065. Sujet : «Rôle de la salinité océanique de
surface sur la dynamique du Golfe de Guinée – Apport
des données satellitaires».
2-Innocent Djegbé, inscrit à l’Université de
Montpellier 2. Directeur de thèse : Vincent Corbel, IRD/
UMR 224 ; co-directeur Martin Akogbéto, UAC/FAST.
Sujet : «Dynamique de la résistance aux insecticides
chez les vecteurs de paludisme au Bénin après la mise
en place d’une intervention de lutte anti-vectorielle ».
3-Samad Ibitokou, cotutelle UAC / Université Paris 5.
Co-directeurs de thèse : Achille Massougbodji, UAC/FSS,
et Nadine Fiévet, IRD/UMR216. Sujet : «Conséquence et
impact du paludisme associé à la grossesse sur la réponse
immunitaire de la femme enceinte et du nouveau-né».
4-Hervé Alohoukpé Bédié, Cotutelle UAC / Montpellier
SupAgro. Co-directeurs de thèse : Guillaume Amadji,
UAC/FSA, et Jean-Luc Chotte, IRD/UMR210.
5-Abdul-Sahabi Bio Bangana, inscrit à l’UAC en
géographie de l’environnement. Co-directeurs de thèse :
Martin Akogbéto, UAC/FAST, et Vincent Corbel, IRD/UMR 224.
Sujet : «Déterminants environnementaux de la répartition
statio-temporelle des vecteurs du paludisme et autres
moustiques dans la zone de Tori-Bossito».
6-Lise Denoeud, inscrite à l’Université Paris 6. Co-
directeurs de thèse : Marcel Zannou, UAC/FSS, et Michel Cot,
IRD/UMR216. Sujet : «Traitement préventif Intermittent
contre le paludisme des femmes enceintes VIH».
7-Gwladys Bertin (2010-2013). Paris 5. Directeur de
thèse : Philipe Deloron (IRD/UMR 216). Sujet : «Paludisme
gestationnel». Thèse soutenue le 24 juin 2013.
Thèses en cours au 31 décembre 2013
1. Malal Diop, inscrit en co-tutelle UAC / Université de
Montpellier 2. Co-directeur de thèse : Martin Akogbéto,
UAC/FAST, et Cédric Pennetier : UMR 224 MIVEGEC. Sujet :
«Adaptation de la réponse comportementale d’Anopheles
gambiae aux insecticides»
2.Sandrine Djakouré, inscrite à l’UAC. Co-directeurs
de thèse : Norbert Hounkonnou, UAC/FAST, et Bernard
Bourlès, IRD/UMR 065. Sujet : «Modélisation de la circu-
lation océanique de la région Nord du Golfe de Guinée».
3.Georges Degbé, Marc Lucien Oyede (Directeur de
Thèse), FAST/UAC, Cotonou. Encadrement : Bernard
Bourlès, IRD LEGOS, Brest, France, Sylvain Ouillon, IRD
LEGOS, Dept Water Environment Oceanography, USTH,
Hanoi, Vietnam et Yves du Penhoat, IRD, CIPMA, Cotonou
Bénin. Le sujet de la thèse : «Analyse de la dynamique du
trait de côte du littoral Béninois»
4.Victor Okpeicha, Bernard Bourlès (Co-Directeur de
thèse), IRD –LEGOS, Brest, France, Norbert Hounkonnou
(Co-Directeur de thèse), UAC, CIPMA, Cotonou, Philippe
Laleye (UAC) et Yves du Penhoat IRD, CIPMA, Cotonou
Bénin. Le sujet de la thèse : «Analyse des statistiques de
pêche au large du Bénin et des liens potentiels entre la
variabilité des pêches et des conditions météo-océaniques»
5.Justin Doritchamou, inscrit en cotutelle UAC / Université
Paris 5. Co-directeurs de thèse : Achille Massougbodji, UAC/
FSS, et Nicaise Ndam, IRD/UMR216. Sujet : «Caractérisation
des parasites et de la réponse anti-VAR2CSA au cours du
paludisme gestationnel».
6.Emmanuel Elanga N’Dille, inscrit en cotutelle UAC /
Université de Montpellier 2. Co-directeurs de thèse : Martin
Akogbéto, UAC/FAST, et Franck Remoué, IRD/UMR224.
Sujet : «Développement d’un bio-marqueur d’exposition
spécifique aux piqûres d’Aedes aegypti : validation et appli-
cations à l’évaluation du risque d’arboviroses et de l’efficacité
des stratégies de lutte anti-vectorielle».
7.Ossénatou Mamadou, thèse en cotutelle UAC / Univer-
sité Joseph Fourier Grenoble. Co-directeurs de thèse : Cossi
Norbert Awanou, UAC/FAST, et Sylvie Galle, IRD/UMR012.
Sujet : «Etude des flux d’évapotranspiration en climat
soudanien : comportement comparé de trois couverts
végétaux au Bénin».
8.Smaïla Ouédraogo, inscrit à l’Université de Paris 6.
Co-directeurs de thèse : Achille Massougbodji, UAC/FSS,
et Michel Cot, IRD/UMR216. Sujet : «Anémie de la femme
enceinte : facteurs de risque et conséquences chez l’enfant
de 0 à 1 an».
9.Ibrahim Sadissou, thèse en cotutelle UAC / Université
Paris 5. Co-directeurs de thèse : Kabirou Moutairou, UAC/
FAST, et David Courtin, IRD/UMR216. Sujet : «Influence de
l’antigène leucocytaire humain (HLA-G) sur la sensibilité
au paludisme».
10.Norbert Kpadonou, thèse en Démographie, à
l’Université de Paris X Nanterre au département de
sociologie, «Activités économiques des femmes et partage
de tâches domestiques et des dépenses dans les ménages
urbains à Cotonou, Lomé, Ouagadougou» ; directrice, Maria
Cozio ; co encadrement IRD/UMR 151 : Agnès Adjamagbo et
Bénédicte Gastineau, programme FAGEAC.
11.Eric Adjakossa (2013-2016). Co-directeurs : Noël
Fonton (UAC/FAST) et Grégory Nuel (Paris 6), co-encadrant :
Gilles Cottrell (IRD/UMR 216). Sujet : «Approches conjointes
pour données longitudinales liées au paludisme».
12.B. Awéssou : mars 2013 à octobre 2015 thèse en
cotutelles HSLM/UAC, co-directeur de thèse : Josiane
SEGHIERI (IRD-HSM) et Euloge AGBOSSOU (UAC, FSA),
sujet : «Réponse du climat, limites fonctionnelles et
contribution aux variations des disponibilités hydriques
d’une espèce agro-forestière majeure en Afrique
soudanienne : le Karité (Vittelaria paradoxa)»
13.C. Allé : septembre 2013 à juillet 2016, directeur
de thèse M. Descloitres (IRD-LTHE), co-directeur Prof.
Boukari (UAC-LHA). Sujet : «Les méthodes de prospection
géophysique pour l’eau souterraine revisitées dans le
contexte du Bénin»
14.Adamou Rafiou (2012-2015). Co-directeurs : David
Courtin (IRD/UMR 216) et Ambaliou Sanni (UAC/FAST).
Autres doctorants africains encadrés par un chercheur IRD :
1-Waliou Amoussa, inscrit à l’Université Montpellier 2.
Co-directeurs de thèse : Joseph Hounhouigan, UAC/FSA,
et Claire Mouquet-Rivier, IRD/UMR204. Sujet : «Apport
nutritif en fer, zinc et vitamine A à des populations à
risque».
2-Ghislain Koura, inscrit à l’Université Paris 11. Co-
directeurs de thèse : Achille Massoufbodji, UAC/FSS, et
André Garcia, IRD/UMR216. Sujet : «Anémie de la femme
enceinte : impact de cette anémie chez le nouveau-né de 0
à 12 mois».
3-Herbert Noukpo, inscrit à l’UAC. Co-directeurs de
thèse : Martin Akogbéto, UAC/FAST, et Franck Remoué,
IRD/UMR224. «Utilisation des bio-marqueurs dans le cadre
de la lutte anti-vectorielle».
4-Nubi Olubunmi, inscrit à l’UAC. Co-directeurs de thèse
: Norbert Hounkonnou, UAC/FAST, Clement Edokpayi,
UNILAG Nigéria, et Bernard Bourlès, IRD/UMR065. Sujet:
«Meridional distribution of nutrients in the Eastern
Equatorial Atlantic».
5-Géraud Padonou, inscrit à l’Université Paris 6. Co-
directeurs de thèse : André Garcia, IRD/UMR216, et Yves
Martin-Prével, IRD/UMR204. Sujet : «Faible poids de
naissance et retard de croissance intra-utérin».
6-Bienvenue Kouwaye (2011-2014) : Co-directeurs : Noel
Fonton, UAC/FAST et Fabrice Rossi (Paris 1), co-encadrant :
Gilles Cottrell (IRD/UMR 216). Sujet «sélection de variables
dans les modèles de prédiction par méthodes LASSO et
forêts aléatoires».
7-Tallah Almelli (2011-2014). Université Paris Descartes.
Directeur : Rachida Tahar (IRD/UMR 216). Sujet : «Caracté-
risation des parasites responsables d’accès pernicieux».
8-Violeta Alvarez Moya (2011-2014). Directeur : M. Cot
IRD/UMR 216 Sujet : «Facteurs de risque d’infection palustre
chez le jeune enfant».
9-Azizath Moussiliou, (2012-2015) inscrite à l’Université
Paris 6. Directeur : Pascal Bigey (UMR 8258 CNRS/UMR-S
1022 Inserm). Sujet : «Caractérisation de la construction de
l’immunité anti-Pfemp1 dans la première année de vie et
ses conséquences sur la susceptibilité au paludisme».
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L’APPUI AU SUD L’APPUI AU SUD
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
10-Michael Mireku (2013-2015) Co-directeurs : M.
Cot IRD/UMR 216 et F. Bodeau-Livinec IRD/UMR 216.
Sujet : «Relations entre l’anémie gestationnelle et le
développement cognitif du nourrisson».
11-Komi Gbédandé (2013-2016). cotutelle UAC/Université
Paris 5. Co-directeurs : Nadine Fievet (IRD/UMR 216) et
Kabirou Moutairou (UAC/FAST), co-encadrant : Achille
Massougbodji (UAC/FSS). Sujet «Développement clinique
d’un vaccin contre le paludisme associé à la grossesse :
étude des réponses immunologiques chez la mère».
12-Tania d’Almeida (2013-2016). Université Paris 6.
Directeur : André Garcia IRD/UMR 216. Sujet : «Etude de
l’antigène du CMH HLA-G : rôle dans le phénomène de
tolérance immunitaire au cours de l’infection palustre».
13-F. M. Lawson, septembre 2013 à juillet 2016, directeur
de thèse JM Vouillamoz (IRD-LTHE), co-directeur Prof.
Boukari (UAC-LHA). Sujet : «Estimation des ressources
souterraine en eau au Nord Bénin».
14-M. Wubda, septembre 2011 à juillet 2015, directeur de
thèse M. Descloitres (IRD-LTHE), co-directeur Prof. Boukari
(UAC-LHA). Sujet : «Etude de la recharge des aquifères
en zone semi-aride et soudanienne par les méthodes de
résistivités»
15-R.M. Onguéné, 2012-2014, directeur de thèse Y. du
Penhoat. Université Yaoundé 1 et Université Paul Sabatier,
Toulouse 3. Sujet : «Modélisation de l’hydrodynamique
et de la salinisation des estuaires en Afrique Centrale:
Application à l’estuaire de Cameroun».
Doctorants français préparant leur thèse sur un terrain béninois :
1-Célia Dechavanne, inscrite à l’Université Paris 5.
Directrice de thèse : Florence Migot-Nabias, IRD/UMR216.
Sujet : «Construction de la réponse anticorps antipalustre
chez de jeunes enfants béninois, en relation avec des
facteurs environnementaux et parasitaires».
2-Basile Hector, inscrit à l’Université de Strasbourg. Co-
directeurs de thèse : Jacques Hinderer, CNRS, et Luc Séguis,
IRD/UMR050. Sujet : «Dynamique des stocks d’eau en zone
soudanienne : apports de la gravimétrie».
3-Bich-Tram Huynh, inscrite à l’Université Paris 6. Co-
directeurs de thèse : Achille Massougbodji, UAC/FSS, et
Michel Cot, IRD/UMR216. Sujet : «Etude longitudinale des
effets de l’infection palustre pendant la grossesse sur la
femme enceinte et son nouveau-né en zone d’endémie».
4-Aloïs Richard, inscrit à l’Université Joseph Fourier
Grenoble. Co-directeurs de thèse : Marc Descloitres et
Sylvie Galle, IRD/UMR012. Sujet : «Analyse et modélisation
du bilan hydrologique au Bénin : rôle du couvert végétal».
5-Dorothée Robert, inscrite à l’Université Joseph Fourier
Grenoble. Co-directeurs de thèse : Jean-Martial Cohard et
Isabelle Braud, IRD/UMR012/IRSTEA. Sujet : «Caractérisation
et modélisation de la dynamique de l’évapotranspiration en
Afrique soudanienne en zone de socle : interaction entre les
aquifères et la végétation».
6-Frédéric Kosmowski, inscrit à Aix Marseille Université,
directeur de thèse : Richard Lalou, co-encadrement, Bénédicte
Gastineau, LPED, UMR 151. Sujet : «Adaptation des populations
aux changements environnementaux» ; programme ESCAPE.
7-Angélique Porciani, inscrite à l’Université de Montpellier
(2012-2015), Co-directeurs de thèse : Anna Cohuet (IRD UMR224
MiVEGEC) et Laurent Dormont (UMR CEFE) ; co-encadrant :
Cédric Pennetier (IRD UMR224 MiVEGEC) Sujet : «Perception
olfactive et comportement en présence d’insecticides des
vecteurs du paludisme, Anopheles gambiae.». Programme
BeIn.
8-Julie Tort (2012-2015). Université Paris 6. Directeur :
Alexandre Dumont IRD/UMR 216. Sujet : «Comment améliorer
la prise en charge des hémorragies obstétricales en Afrique
Sub-Saharienne ?»
MASTERS
Master International en Entomologie médi-cale et vétérinaire (MIE)
Ce master, qui a fonctionné pendant 6 années (de 2006
à 2012) n’est plus dispensé.
Master régional en océanographie physique et applications (MROPA)
Les recherches océanographiques portant sur les
conditions océaniques et climatiques du Golfe de Guinée,
conduites par l’IRD (UMR 065 LEGOS) en partenariat avec
le Centre Béninois de Recherche Scientifique et Technique
(CBRST) dans le cadre d’une convention d’accueil avec
le Centre de Recherches Halieutiques et Océanologiques
du Bénin (CRHOB), ont constitué une opportunité pour
favoriser l’émergence et la formation de jeunes chercheurs
de la sous-région Afrique de l’Ouest dans ce domaine. La
création du Master Régional en Océanographie Physique et
Applications ou MROPA a été rendue possible au Bénin par
le fait qu’une solide formation de 3ème cycle (DESS, DEA/
Master2 et thèse) existait déjà à l’UAC, dispensée au sein
de la Chaire Internationale de Physique Mathématique et
Applications (CIPMA), érigée en 2006 en chaire UNESCO.
La création du MROPA a donc été initiée à la rentrée
universitaire 2008-2009 à la CIPMA, par l’IRD, en lien
avec l’Université Paul Sabatier (UPS) de Toulouse. Depuis
l’année universitaire 2010-11, les étudiants du MROPA sont
co-diplômés UAC et UPS.
Les objectifs scientifiques et pédagogiques du MROPA
sont multiples :
- assurer à chaque étudiant de la sous-région Afrique
de l’Ouest, ayant déjà des bases solides en sciences
mathématiques et physiques, une formation ouvrant sur la
recherche dans le domaine de l’océanographie physique,
de l’environnement marin et côtier, de la relation entre
l’océan et le climat, de l’impact climatique sur les ressources
halieutiques et de la modélisation,
- transférer les compétences des enseignants inter-
venants vers les enseignants africains de la sous-région,
- développer des équipes de recherche crédibles dans
la sous-région,
- aider à la dynamisation des activités de recherche, de
prestation de service et d’expertise au niveau régional.
Le MROPA a reçu de 2008 à 2010 le soutien de
l’AIRD via le dispositif des Chaires Croisées, associant
un Professeur de l’UAC, Norbert Hounkonnou, et un
Professeur de l’Université Paul Sabatier de Toulouse,
Nicholas Hall. Depuis septembre 2009, la formation
bénéficie en outre du soutien financier et pédagogique de
la société TOTAL (pour les trois années universitaires 2009-
2012), avec l’intervention de professionnels/enseignants
de la Fondation Total-Professeurs-Associés (TPA). Une
convention a été signée le 22 février 2010 entre les quatre
institutions : UAC, UPS, IRD, TOTAL. Ce soutien de la
société TOTAL permet une ouverture à la société civile et
des potentiels débouchés. Depuis janvier 2012, ce master a
reçu le label de Chaire TOTAL.
S’appuyant sur le réseau scientifique de l’UMR 065
LEGOS, l’IRD a favorisé l’établissement de collaborations
interuniversitaires associant l’UAC avec les Universités de
Lagos (Nigeria), de Legon/Accra (Ghana), et de Cocody
(Côte d’Ivoire). Ces Universités contribuent au MROPA via
l’encadrement d’étudiants dans le cadre de leurs stages de
recherche.
Directeur universitaire UAC : Norbert Hounkonnou, FAST/
CIPMA
Directeur universitaire Université Paul Sabatier Toulouse :
Nicholas Hall
Equipe IRD (UMR065/LEGOS) : Yves Du Penhoat, coordon-
nateur, Rémy Chuchla, Bernard Bourlès.
Master Géo-hydrologie
Depuis l’année universitaire 2010-11, l’IRD (UMR 012
LTHE) soutient le Master Géo-hydrologie mis en œuvre par
le Laboratoire d’Hydrologie Appliquée (LHA), FAST/UAC. Il
s’agit en particulier d’accompagner le LHA dans la mise en
œuvre d’un module « hydrogéophysique » en Master 1 et 2.
La collaboration UAC/IRD, cadrée par une convention de
recherche et d’enseignements signée le 27 juin 2011 pour
une durée de 4 ans, est mise en œuvre selon la méthode
suivante :
a) construction commune des modules d’enseignement,
b) mise en place des modules avec intervention prin-
cipale IRD (enseignants et matériel), mais avec intervention
en double des enseignants du LHA et des spécialistes de la
Direction Générale de l’Eau,
c) prise de relai progressive par le LHA des enseignants
à court/moyen terme (3-4 ans),
d) intervention d’enseignants de l’IRD dans d’autres
disciplines (pollutions / physique du sol),
e) mise en place de sites tests d’enseignements (sites
ateliers), situés au plus proche de l’Université, mais
permettant d’aborder 4 ou 5 situations hydrologiques
principales du Bénin : les zones côtières, le «biseau sec», les
pollutions, les zones de socle, les aquifères sédimentaires.
En 2013, 150 heures d’enseignement ont été données.
Responsable scientifique UAC : Nicaise Yalo, FAST/LHA
Responsable scientifique IRD : Marc Descloitres
(UMR012/LTHE)
Master de biochimie et physiologie animale appliquée
Un ingénieur IRD assure un cycle d’enseignement de
biostatistiques dans le cadre de la Licence et du Master
de biochimie et physiologie animale appliquée de la FAST
et du CES de biologie de la FSS. L’ensemble des cours se
déroule sur le campus de l’ISBA. Cet enseignement, dont
le volume horaire est de 30 heures (cours et travaux dirigés
sur une semaine), constitue un module à part entière du
cursus des étudiants de L3, sanctionné par un examen de
fin de semestre. Il est également reconnu comme validant
2 modules d’enseignements thématiques de l’Ecole
Doctorale du Médicament de l’Université Paris 5. Des
étudiants de M1, M2 de l’UAC et des doctorants, y assistent
en auditeurs libres.
Responsables scientifiques UAC : Ambaliou Sanni
(FAST) et Raphaël Darboux (FSS)
Responsable scientifique IRD : Gilles Cottrell (UMR216)
Master Biochimie, Biologie moléculaire et applications
Provenant principalement du Master 1 Biochimie, bio-
logie moléculaire et applications, un groupe de 22 étudiants
de l’UAC a participé à la 4ème édition de l’atelier sous-
régional sur la Biologie Moléculaire et les Biotechnologies
Végétales (Sudbiotech), du 5 au 10 décembre 2011, à l’ISBA.
L’objectif de l’atelier est de permettre à chaque participant
de renforcer ses connaissances en biologie moléculaire et
biotechnologies végétales pour répondre aux questions de
développement agricole en Afrique. Co-organisation UAC /
CIRAD / CNRS / Université Paris Sud / AIRD.
Une nouvelle édition de cet atelier sera organisée en
2014 sous la forme d’un projet PEERS (SudBiotech) élu en
2013.
Responsable scientifique UAC : Ambaliou Sanni (FAST)
Responsable scientifique France : Alain Rival (CIRAD,
UMR 232 DIADE)
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L’APPUI AU SUD L’APPUI AU SUD
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Master international de biotechnologies tropicales
Initié par l’IRD, un Master international de biotechno-
logies tropicales a été crée entre 7 universités d’Afrique de
l’ouest (Université d’Abomey-Calavi, Bénin ; Université de
Ouagadougou, Burkina Faso ; Université Abobo-Adjamé,
Côte d’Ivoire ; Université de Bamako, Mali ; Université de
Nouakchott, Mauritanie ; Université Abdou Moumouni,
Niger ; Université Cheikh Anta Diop, Sénégal) et 3 établis-
sements français (Université de Montpellier 2, Université
Master de biodiversité végétale tropicale
Un Master international « Biodiversité Végétale
Tropicale (BVT)» (M1 + M2) a été mis en place avec un
financement du ministère français des affaires étrangères,
au titre du FSP Sud Expert Plantes (SEP), dont l’AIRD a
assuré le secrétariat exécutif et qui s’est terminé en 2012.
Trois établissements français sont impliqués (Université
Paris 6, Museum national d’histoire naturelle et Université
de Montpellier 2), ainsi que plusieurs universités du Sud,
parmi lesquelles l’UAC. Le cursus du Master vise à former
des botanistes et fonctionne en alternance Nord-Sud.
Les étudiants reçoivent un double diplôme Université de
Dshang au Cameroun /Université Paris 6. Pour la promotion
2012-2013, 2 étudiants béninois (Alfred Hougnon et Honoré
N’Djrossè Agbazahou) ayant effectué leur premier cycle
universitaire à l’UAC et tous les deux bénéficiaires d’une
bourse de l’Ambassade de France au Bénin ont suivi ce
master. Le premier semestre se déroule à Paris (U Paris 6
/Museum), le 2ème semestre à l’Université de Dshang au
Cameroun ; le 3ème semestre de nouveau à Paris et le 4ème
en stage dans les laboratoires d’accueil.
Chef de projet UAC : Pascal Hougnandan, Faculté des
sciences agronomiques
Chef de projet IRD : Marc Neyra, UMR 040/ LSTM
Master Population et dynamiques urbaines
Les chercheurs IRD affectés au CEFORP participent
aux enseignements et à l’encadrement des étudiants
inscrits dans le Master Population et dynamiques urbaines
(Université d’Abomey Calavi, CEFORP). Ils assurent 80
heures de cours (Analyse démographique et méthodologie
de la recherche en sciences sociales et interprétation
sociologique) auprès d’une quinzaine d’étudiants. Les
chercheurs IRD sont aussi impliqués dans les jurys de
soutenance de ces mêmes étudiants.
Responsable scientifique UAC : Mouftaou Amadou Sanni,
CEFORP
Intervenants IRD : Bénédicte Gastineau et Agnès Adjamagbo,
UMR 151 LPED
BOURSES D’ÉCHANGES
SCIENTIFIQUES ET
TECHNOLOGIQUES (BEST)
Le programme «Bourses d’échanges scientifiques
et technologiques (BEST)» s’adresse à des chercheurs,
ingénieurs et techniciens rattachés à une institution de
recherche ou d’enseignement supérieur du Sud. Il a pour
objectif de favoriser leur mobilité temporaire en dehors de
leur pays de résidence, vers une implantation d’une unité
de recherche à cotutelle IRD ou une structure de recherche
du Sud ou du Nord associée à l’IRD, en vue de l’acquisition
de connaissances nouvelles, de la maîtrise de nouvelles
techniques ou méthodologies ou de l’obtention d’un
diplôme de l’enseignement supérieur.
Un scientifique béninois bénéficie d’une bourse BEST,
Gustave Djedatin, Centre Universitaire de Dassa, UAC.
Coordonnatrice IRD : François Sabot, UMR 232 DIADE. Une
année à Montpellier à compter d’avril 2014.
Chef de projet UAC : Jean Ganglo, Faculté des Sciences
Agronomiques, UAC
Chef de projet IRD : Eric Chenin, AIRD, Direction des
programmes et de la formation au Sud
JEAI «RISA»
En réponse à l’appel à propositions 2009 :
Résistance Insecticide Santé Agriculture (RISA). Equipe
multicentrique Bénin - Togo - Burkina Faso. Responsable
: Luc Djogbénou, UAC / Institut Régional de Santé
Publique, ancien boursier IRD. Correspondant IRD :
Frédéric Simard, UMR 224 MIVEGEC. Le soutien JEAI
permet d’équiper un laboratoire d’entomologie médicale
à l’IRSP (Ouidah). Les activités de recherche portent sur
la résistance des vecteurs aux insecticides carbamates en
Afrique de l’ouest (financement complémentaire OMS/
MIM) et sur le comportement de reproduction au sein du
complexe An. Gambiae (financement complémentaire
OMS/TRD). Convention signée en juin 2009, pour une
durée de 3 ans. Soumise à une évaluation à mi-parcours,
la JEAI a été évaluée positivement (notification du 15
février 2011).
Les résultats obtenus laissent craindre que, dans
le cadre de la lutte antivectorielle, l’augmentation
du niveau de résistance aux pesticides dans les sites
maraîchers pourrait mettre en péril les stratégies de lutte
mises en place dans les zones proches de ces sites.
JEAI « ALOC-GG »
En réponse à l’appel à propositions 2010 : Analyses
littorales, océaniques et climatiques au Nord du Golfe de
Guinée (ALOC-GG). Equipe multicentrique Bénin- Côte
d’Ivoire.
Responsable : Yves Kouadio, Côte d’Ivoire.
Partenaire Bénin : Roger Djiman, Institut de Recherche
Halieutique et Océanologique du Bénin (IRHOB).
Correspondant IRD : Bernard Bourlès, UMR 065 LEGOS.
Convention signée le 20 janvier 2011 pour une durée de
3 ans.
La JEAI ALOC-GG a organisé à Cotonou, du 2 au 4
novembre, un atelier régional qui a réuni une cinquantaine
de participants du Bénin, du Cameroun, du Congo, de la
Côte d’Ivoire, de la France, du Ghana, du Gabon, du Nigéria,
du Sénégal et du Togo, avec la présence à la cérémonie
d’ouverture de Jean-Paul Monchau, Ambassadeur de
France au Bénin et de Biaou Fidèle Dimon, Directeur
Général du Center Béninois de Recherche Scientifique et
Technique (CBRST). Cet atelier a permis :
(i) d’exposer les résultats de la recherche en cours
en océanographie liée aux questions climatiques et
environnementales ;
(ii) de discuter des dispositifs d’observations côtières
dans les pays de la Côte Ouest/Atlantique d’Afrique, de leur
maintenance et de leur éventuel développement ;
(iii) de fédérer des projets de recherche régionaux sur
certaines thématiques prioritaires (surveillance côtière
et érosion, relations entre les conditions océaniques, le
climat régional et les ressources halieutiques …)
3- JEUNES ÉQUIPES AIRD
(JEAI) Le programme Jeunes Equipes AIRD a pour objectif de contribuer à l’émergence et au renforcement de nouvelles équipes de recherche dans les pays du Sud
dans le cadre d’un partenariat scientifique avec une équipe de l’AIRD. Il s’adresse à des chercheurs et enseignements-chercheurs du Sud travaillant sur une thématique commune et qui souhaitent se structurer en équipe de recherche.
Au Bénin trois équipes bénéficient d’un soutien JEAI :
de la Méditerranée Aix-Marseille 1 et Montpellier SupAgro).
Le Master est mis en place uniquement en formation
à distance, à travers cinq parcours : biotechnologies
végétales; biotechnologies microbienne, agricole et
environnementale; biotechnologies animales; biotechno-
logies agro-alimentaires, biosécurité. Un premier parcours
a été proposé en 2011 : biotechnologies végétales.
Sondage géophysique RMP sur un site d’investigation GRIBA
36 37
L’APPUI AU SUD L’APPUI AU SUD
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
JEAI « PALUCO »
En réponse à l’appel à propositions 2011 : Paludisme et
co-infection (PALUCO).
Responsables : Achille Massougbodji (UAC/FSS) et
Moudachirou Ibikounlé (UAC/FAST).
Correspondant IRD : David Courtin, UMR 216 Mère et
enfant face aux infections tropicales.
Les activités de la JEAI PALUCO portent dans un premier
temps sur la co-infection paludisme-schistosomose. A ce
jour, les chercheurs travaillant sur le paludisme et sur les
schistosomoses au Bénin ne se côtoyaient pas ou peu et
n’interagissaient pas. La JEAI permettra d’estimer l’impact
des infections par les schistosomoses sur la susceptibilité au
paludisme au niveau épidémiologique et immunologique.
JEAI « AQUI-BENIN »
En réponse à l’appel à propositions 2012 : AQUI-BENIN
pour le Laboratoire d’Hydrologie Appliquée (LHA).
Responsable : Marc Descloîtres (UMR LTHE) et Nicaise
Yalo (UAC/LHA)
Elaboré au sein du nouveau Laboratoire d’Hydrologie
Appliquée (LHA) de l’Université Abomey Calavi (UAC) créé
en 2009, le projet JEAI « AQUI-BENIN » vise à constituer un
pôle de recherche béninois sur les aquifères. Cette équipe
se structure autour des problématiques liées aux ressources
en eau souterraine dans deux contextes géologiques
majeurs de l’Afrique de l’Ouest, et du Bénin en particulier :
1) les zones de socle, formant 80% du territoire, où les
ressources en eau souterraine potable restent déficitaires
(en regard des exigences fixées par les objectifs du
millénaire),
2) les zones côtières densé-ment peuplées, où les
nappes superficielles sont me-nacées de pollution.
A la croisée de l’hydrogéo-logie, de la géophysique,
et de l’hydrogéochimie, le projet s’appuie sur 2 axes
interdépendants :
- un axe de recherche visant à :
1) mieux connaître les aqui-fères en question en
s’attachant à décrire leurs propriétés (porosité efficace,
conductivité hydraulique) et leur qualité à la fois en zone
côtière urbaine (pollution dues aux sites de stockage des
déchets urbains) et en zone de socle (pollution bactérienne
due aux contaminations fécales, ou à la présence de fluor);
2) mieux paramétrer les modèles hydrodynamiques
afin d’améliorer leur capacité de prédiction du devenir
de la ressource sous différents scénarios de changements
climatiques ou d’exploitation.
- un axe de formation universitaire de haut niveau basé
sur les nouveaux Masters professionnalisant de «Géo-
hydrologie» et d’ «Eco-hydrologie» créés en 2010 à l’UAC.
La JEAI propose, outre d’appuyer un enseignement en
hydrogéophysique assuré par les enseignants béninois et
par l’IRD, de créer deux sites pilotes en milieu naturel,
l’un en zone côtière polluée et l’autre en zone de socle
(ce dernier sur le site de l’Observatoire SO-ERE AMMA
Catch de l’IRD). Les toutes dernières technologies de
prospection des aquifères (Résonance Magnétique des
Protons, tomographies et modélisations numériques
multidimensionnelles du sous-sol) seront enseignées.
Les résultats attendus de ce projet, commencé en février
2013 pour 3 ans, sont les suivants :
1) des progrès dans les connaissances des aquifères
tropicaux et leur vulnérabilité face aux changements
climatiques et anthropiques,
2) le renforcement des capacités de recherche du LHA,
3) la consolidation d’un enseignement d’hydro-
géophysique rénové, de niveau européen,
4) une ouverture vers les équipes d’hydrogéologie
d’autres pays Africains confrontés aux mêmes problé-
matiques environnementales liées aux eaux souterraines.
Pour les points 1 et 4, le projet de JEAI prendra
aussi appui sur le projet de recherche «GRIBA» (Union
Européenne et Africaine) qui la fera collaborer avec des
équipes africaines et européennes.
4- PEERS (PROGRAMME
D’EXCELLENCE POUR
L’ENSEIGNEMENT ET LA
RECHERCHE AU SUD)
Les légumes feuilles traditionnels sont des plantes dont
les feuilles sont consommées pour l’alimentation comme en
médecine traditionnelle. Ils sont riches en fibres, vitamines
et en nutriments de grande valeur nutritionnelle, tels que
le carotène, l’acide ascorbique, le fer ou le calcium. Au
Bénin, ces légumes-feuilles traditionnels (Traditional Leaf
Vegetables en anglais) sont présents à l’état sauvage et semi-
domestiqué.
Parmi eux, Sesamum radiatum L. et Acmella uliginosa
(L.) sont deux espèces d’importance nationale et régionale.
La connaissance de la diversité génétique existante et sa
structuration en fonction des zones agroécologiques de la
sous-région constitue un préalable au développement de
programmes de conservation, d’amélioration et de promotion
de ces espèces.
A. uliginosa (L.) Jansen, outre son usage alimentaire, est
également utilisé en médecine tradipraticienne pour traiter
les infections et stimuler la production lactée. Les travaux
récents menés en collaboration entre l’UAC et l’UMR DIADE
ont montré qu’il existe une grande similarité génétique
entre les différentes accessions de la même espèce. Afin de
conforter cette hypothèse, les marqueurs microsatellites et le
marqueur épigénétique sensible au taux de méthylation de
l’ADN seront développés au cours du présent projet PEERS.
Ils permettront de mieux élucider la structure de la diversité
génétique.
PROJET « SUDBIOTECH » (DR AMBALIOU SANNI DE L’UAC ET DR
ALAIN RIVAL DE L’UMR DIADE)
Chez S. radiatum, les variabilités morphologiques
observées ne sont pas corrélées avec la variabilité
génétique. Des accessions présentant des caractéristi-
ques morphologiques différentes montrent ainsi une très
grande similarité génétique. Ces différences résulteraient
de l’adaptation ou de l’effet de l’environnement, donc
d’un phénomène épigénétique.
L’étude de diversité précédemment réalisée avec les
deux espèces a employé des marqueurs dominants de
type AFLP (Amplified Fragment Length Polymorphism).
Les marqueurs microsatellites sont des marqueurs co-
dominants très polymorphes qui peuvent être développés
pour redéfinir le polymorphisme intraspécifique très
faible observé avec l’utilisation des marqueurs AFLP.
Le présent projet d’étude de diversité combinant
à la fois marqueurs microsatellites et marqueurs de
méthylation de l’ADN permettra sans doute de mieux
préciser la structure et la différentiation génétique, de
mieux identifier les populations clonales et de définir
une dynamique de la domestication.
Un atelier de formation sera organisé en 2014,
destiné aux étudiants du Master Biochimie, Biologie
moléculaire et applications
PROJET « TOMATO » COORDONNATEURS : GAËL ALORY
(UMR LEGOS) ET EZINVI BALOITCHA
(CIPMA/UAC)
terme, améliorer sa prévision à différentes échelles de
temps. L’apparition saisonnière d’une langue d’eau froide
équatoriale, variable d’une année à l’autre mais encore mal
reproduite dans les modèles climatiques, est déterminante
pour l’avancée des pluies de mousson sur le continent.
Ces variations interannuelles sont liées à une dynamique
équatoriale de type El Niño, mais aussi influencée par des
anomalies climatiques venant du nord, d’après les plus
récentes études.
Ce projet PEERS se propose de compléter les approches
observationnelles et numériques par une approche
analytique de la variabilité climatique, basée sur les
théories oscillatoires qui ont permis de grandes avancées
dans la compréhension dynamique du phénomène El
Niño dans le Pacifique, peu exploitées jusque-là dans
l’Atlantique. Elles consistent à construire des modèles
mathématiques des principales interactions océan-
atmosphère prenant en compte un nombre réduit de
variables-clés, de couplages et de phénomènes propagatifs
caractérisant ces deux composantes. Dans l’Atlantique,
l’objectif est d’intégrer dans ces modèles la dynamique
équatoriale mais aussi l’influence distante d’ENSO (El
Niño Southern Oscillation) venant du Pacifique, le mode
océanique méridien propre à l’Océan Atlantique Tropical
et les déplacements saisonniers de la zone de convergence
intertropicale qui pourraient être tous deux liés, pour
reproduire les variations climatiques interannuelles et leur
modulation décennale. La paramétrisation de ces modèles
s’appuiera sur les observations et la dynamique plus
complète des modèles climatiques. Ces outils fourniront un
cadre théorique pour mieux comprendre les interactions
entre échelles de temps, évaluer l’origine des déficiences
des modèles climatiques, estimer le potentiel prédictif du
climat et l’influence attendue du changement climatique
sur la variabilité interannuelle.
Le projet repose sur les compétences respectives en
dynamique océanique et mathématiques appliquées des
deux porteurs de projet. Il s’inscrit dans le cadre des grands
programmes de recherches climatiques sur l’Afrique de
L’Afrique de l’ouest est très vulnérable à la variabilité
et au changement climatique et en particulièrement très
dépendante des pluies de mousson pour l’agriculture,
l’élevage et donc des ressources alimentaires. Pour
répondre à ces enjeux sociétaux, les recherches
climatiques étudient à partir d’observations et modèles
les complexes interactions entre océan, atmosphère et
continent qui donnent naissance à la mousson pour à
38 39
L’APPUI AU SUD L’APPUI AU SUD
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
l’Ouest et l’Atlantique tropical menées autour des
grands réseaux d’observation AMMA (pour la partie
atmosphérique) et PIRATA (pour la partie océanique),
dans lesquels l’IRD est largement impliqué. Ces recherches
seront menées au sein du futur LMI ECLAIRS qui structure
les collaborations entre laboratoires francais et partenaires
locaux à Dakar, Abidjan et Cotonou. Le projet s’intègre
dans le grand programme européen PREFACE (Novembre
2013 – novembre 2017) sur l’Atlantique tropical qui regrou-
pe équipes européennes et africaines et dans lequel les
porteurs de ce projet et les partenaires béninois sont déjà
impliqués.
5- SOUTIEN
INSTITUTIONNEL
Suite à un appel à propositions, le Secrétariat des pays
ACP auprès de la Commission européenne a accepté en
2009 de financer un projet de renforcement des capacités
de Gestion et de Valorisation de la recherche dans le
domaine de la Sécurité Alimentaire en Afrique de l’Ouest
(GVal Sécurité alimentaire).
Il s’agit de :
- développer un réseau ouest-africain (Burkina Faso,
Niger, Bénin) d’institutions de recherche et centres
universitaires spécialisés en sécurité alimentaire ;
- renforcer les compétences en gestion de la recherche
à tous les niveaux du cycle du projet et s’inscrire dans une
démarche systématique de qualité en recherche ;
- améliorer l’exploitation des résultats de la recherche
par les décideurs publics et privés ;
- et mettre en place un mécanisme intégré et régional de
formation à la gestion de la recherche.
Le projet, initialement prévu pour une durée de 3 ans
(2010-2012) a été prolongé d’une année. Il est coordonné par
l’AIRD en partenariat avec 7 institutions africaines parmi
lesquelles 2 institutions béninoises : le Centre Béninois
de Recherche Scientifique et Technique (CBRST) et le
Centre Régional de Nutrition et d’Alimentation Appliquées
(CERNA) de la Faculté des Sciences Agronomiques de
l’UAC.
Au cours de l’année 2013, le Bénin a accueilli les
événements GVal suivants :
- 8-12 avril : Atelier de formation des formateurs à la
rédaction et la recherche de financements pour des projets
de recherche en sécurité alimentaire
- 10-15 juin : mission du point focal AGRHYMET et du
coordonnateur régional du projet. Cette mission avait
pour objectifs spécifiques, (i) de relancer les enquêtes de
l’AGRHYMET pour boucler les enquêtes de création du
réseau des acteurs individuels de la sécurité alimentaire en
Afrique de l’Ouest, (ii) de discuter avec les points focaux
sur la finalisation des activités, et (iii) l’élaboration de
perspectives suite à la fin prochaine du projet GVal.
6- VALORISATION ET
EXPERTISE
des évaluations insecticides dans différents facies
entomologiques, dans 5 pays d’Afrique de l’Ouest et
Centrale. Ce réseau fait partie du Centre Collaborateur
de l’OMS pour l’évaluation des insecticides en santé
publique (phase II), dont le siège se situe au Centre IRD
de Montpellier (France). Les chercheurs du réseau ABC
travaillent dans des stations de terrain situées dans des
zones d’endémie différent radicalement les unes des autres
sur le plan entomologique. Chaque station comprend entre
6 et 18 cases expérimentales qui permettent de réaliser des
évaluations dans des conditions standardisées. Au Bénin,
le Réseau ABC dispose de trois stations : Malanville (savane
soudanienne, rural, riz), Covè (savane subéquatoriale,
rural, riz) et Porto Novo ‘savane subéquatoriale,
périurbain).
Contact : Cédric Pennetier ([email protected])
L’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) a
oganisé le mercredi 23 janvier 2013, de 9 à 13 heures, à la
salle de conférence de l’INFOSEC, Cotonou, la cérémonie de
lancement officiel de l’évaluation à l’échelle communautaire
(phase III) des performances de la moustiquaire imprégnée
d’insecticide à longue durée d’action LifeNet® dans
une zone de résistance aux insecticides des vecteurs du
paludisme au Sud Bénin, Afrique de l’Ouest.
Les outils de lutte anti-vectorielle ayant au cours
de leur développement passés avec succès les tests de
toxicité et apparaissant comme prometteurs pour la lutte
contre les insectes vecteurs de maladies, en particulier
du paludisme, doivent être soumis à un processus
indépendant d’évaluation dans le cadre du Programme
d’évaluation des pesticides de l’Organisation Mondiale de
la Santé (OMS) (WHOPES, http://www.who.int/whopes/
en/ ). Ce processus est réalisé grâce à des centres agréés
par l’OMS, appelés « Centres Collaborateurs».
Le Centre de Recherche Entomologique de Cotonou
(CREC), est membre du réseau de recherche Anopheles
Biology & Control ou ABC qui fait partie intégrante du
Centre Collaborateur de l’OMS pour l’évaluation des insec-
ticides en santé publique. Il est à ce titre, régulièrement sollicité
pour procéder à des évaluations d’outils de lutte contre la
transmission du paludisme dans le cadre officiel de l’OMS.
Le processus d’évaluation des insecticides implique trois
phases d’évaluation entomologiques. La Phase I consiste
à tester l’efficacité des produits insecticides au laboratoire
avec des moustiques d’élevage. La Phase II consiste à tester
l’efficacité de ces mêmes produits insecticides sur des
populations naturelles de moustiques, mais en conditions
contrôlées. Enfin la Phase III consiste à tester les outils de lutte
anti-vectorielle les plus prometteurs à l’échelle communautaire
dans des conditions réelles d’utilisation.
L’objectif de la présente étude en phase III est d’évaluer
l’intégrité physique, l’activité insecticide et protectrice, la
perception, l’acceptabilité et l’utilisation de la moustiquaire
LifeNet® comparée à la moustiquaire standard PermaNet®
dans une zone de résistance aux insecticides des vecteurs du
paludisme au Sud Bénin.
LifeNet® est une moustiquaire imprégnée d’insecticide
depuis l’usine dont l’efficacité insecticide est maintenue après
20 lavages standards et pendant au moins 3 ans d’utilisation
en conditions de terrain (WHO, 2005). Cette moustiquaire est
imprégnée avec la deltaméthrine, un insecticide recommandé
par l’OMS pour l’imprégnation des moustiquaires. Elle
a montré son efficacité aussi bien en laboratoire qu’en
conditions contrôlées (cases expérimentales). A ce stade,
la moustiquaire LifeNet® est provisoirement recommandée
par l’OMS (http://www.who.int/whopes/en/). Bayer Crop
Science© a maintenant soumis cette moustiquaire imprégnée
à l’OMS pour une recommandation complète. Pour obtenir
cette recommandation, la moustiquaire LifeNet® doit remplir
les critères de durabilité après 3 ans d’utilisation à l’échelle
communautaire.
La présente étude évaluera ces critères pendant 3 ans
dans une zone endémique du paludisme au Sud Bénin. Une
extension de l’étude à 5 ans est prévue si au bout de 3 ans
d’évaluation, LifeNet® continue de remplir les critères de
durabilité.
Collaborations industrielles
- UMR 224 : Le Réseau ABC (Anopheles Biology and
Control) permet de mener, en collaboration avec l’industrie
(Bayer, Vestergaard, Fransdsen, Sumitomo, Syngenta, etc ;),
7- COMMUNICATION
Information scientifique et événements
Chargée de communication : Rita SAUDEGBEE
- Séminaire de recherche en anthropologie de la santé
à Cotonou, séance sur le thème : «Représentations et
pratiques sociales autour de la gratuité de la césarienne à
l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi» (14/01/2013)
- Formation ‘Hygiène et Sécurité’ pour les agents de
l’’IRD et ses partenaires (21-22/01/2013)
- Le représentant a participé à la cérémonie de lance-
ment officiel de l’évaluation à l’échelle communautaire
(phase II) des performances de la moutiquaire imprégnée
d’insecticide à longue durée d’action LifeNet® dans
une zone de résistance aux insecticides des vecteurs du
paludisme au Sud Bénin, Afrique de l’Ouest, salle de
conférence de l’INFOSEC, Cotonou (23/01/2013)
- Le représentant de l’IRD présente ses vœux à la
communauté scientifique au Bénin (25/01/2013)
- La JEAI AQUI Bénin démarre ses activités (01/02/2013)
- Participation du représentant au comité de pilotage
du Centre de Lutte Intégrée contre le Paludisme (CLIP)
sous la présidence de Mme le Ministre de la santé
Dorothée Kindé Gazard. Ont également participé Jean-
Philippe Chippaux (UMR 216/IRD) et le Professeur Achille
Massougbodji, Directeur du CERPAGE (05/02/2013)
- Alexandre Duvignaud est en mission de longue durée
dans le cadre d’une étude ancillaire au projet PACOME
intitulée «Incidence et facteurs associés aux épisodes
fébriles d’origine palustre en zone de forte transmission
chez la femme enceinte infectée par le VIH» (10 /02/2013)
- Héloïse Valette est en Mission de longue durée au
Bénin (15/02/2013)
- Réponse du littoral du Golfe de Guinée à un
forçage océanique multiéchelle à Grand-Popo - visite du
représentant sur le terrain (18/02 – 02/03/2013)
- Conférence Internationale de Statistique Appliquée
pour le Développement en Afrique «SADA 13». Parti-
cipation du Représentant et de Gilles Cottrell (UMR 216)
co-organisateur de cette conférence. Partenariat entre
l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, l’UAC et le
CNRS (05/03/2013)
- Visite du Représentant au laboratoire de Mme Jeanne
Zoundjihekpon, enseignante-chercheure en génétique
des plantes FAST/UAC (07/03/2013)
- Camille Saïh (UMR GRED) est en stage à Cotonou dans
le cadre de son Master sur le thème : ‘Les mobilisations
de la société civile sur le foncier et en particulier sur le
syndicat paysan’ (9/03-07/06/2013)
- Séminaire de recherche en anthropologie de la santé
à Cotonou, thème : « Petites nièces » et « petites bonnes
» à Abidjan : Les mutations de la domesticité juvénile,
Travail, genre et sociétés » (14/03/2013)
- Quinzaine de la francophonie. Le représentant a
participé à la cérémonie de remise des diplômes aux
journalistes ayant suivi la formation aux TIC sur le thème
« Les journalistes et la Société de l’Information ». Campus
Numérique Francophone de Cotonou (20/03/2013)
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L’APPUI AU SUD L’APPUI AU SUD
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
-L’info se jette à l’eau – Mission à Djougou avec la
participation du représentant (03/04 - 03/05/2013)
- Mission du représentant à Dassa et Parakou : Rencontre
avec le recteur et les doyens de l’Université de Parakou
(11/04/2013)
- Quatrième atelier de formation Gval-Sécurité
Alimentaire à Cotonou (08-12/04/2013)
- Madame Catherine Bréchignac, Ambassadeur délégué
à la science, la technologie et l’innovation, est venue à
Cotonou du 10 au 14 avril 2013. Jean-Philippe Chippaux
a représenté l’IRD au repas offert à cette occasion à la
Résidence de France le vendredi soir, 12 avril à 19h30.
- Mme ANGO ELA, Sénatrice des Français de l’étranger a
visité le CLIP le 29/04. C’est Nadine Fievet (UMR 216) qui a
présenté les activités des équipes IRD au CERPAGE.
- Construction sociale des processus décisionnels en
matière d’usage des pesticides par les maraîchers de Sèmè-
Kpodji (09/05/2013)
- Café science : Trajectoires et revendications féminines
dans le règlement des différends conjugaux autour de deux
études de cas en milieu mossi (Burkina Faso) (16/05/2013)
- Concours de posters scientifiques 4e éditon - appel à
candidature (23/05/2013)
- Daniel Gonzalez, volontaire international rejoint l’UMR
216 à Cotonou (24 /05/2013)
- Les résultats de l’appel à projet PEERS : 3 projets
sont retenus au Bénin : Intégration d’une approche multi-
centrique pour l’Evaluation Préclinique des Immunogènes
du VACcin contre le paludisme placentaire (EPIVAC),
Formation intégrée à la recherche en biotechnologies
végétales vers les communautés scientifiques du Sud
(SUDBIOTECH), Télédétection et Mathématiques pour
l’Océan (TOMATO) (29/05/2013)
- Alice SANNA, (UMR 216) interne en médecine est en
stage à Cotonou pour 6 mois (30/05/2013)
- Présentation de la campagne océanographique PIRATA
FR23 (05/06/2013)
- Soutenance de thèse de Innocent DJEGBE (IRD/
CREC) sur le thème : «Modifications physiologiques
et comportementales induites par la résistance aux
insecticides chez les vecteurs du paludisme au Bénin»
(06/06/2013)
- Premières rencontres Universitaires franco-ghanéennes,
Accra. A l’initiative de l’Ambassade de France au Ghana.
Le Représentant et Yves Du Penhoat (océanologue IRD
affecté au Bénin) constituaient la délégation IRD. Accra (17-
19/06/2013)
- 3ème édition des journées de la Coopération
InterUniversitaire. Stand IRD + conférences MIVEGEC (17-
21/06/2013)
- Formation Zotero - Mission de Hanka Hensens (DIC
Monpellier) en appui à cette formation. Allocution de
clôture du Représentant (17-24/06/2013 et en novembre).
- Soutenance de thèse de Ibitokoun SAMAD (UMR
216) sur le thème : ‘Paludisme Associé à la Grossesse :
Conséquences immunologiques chez la femme enceinte et
le nouveau-né’ (18/06/2013)
- Gael Alory est en mission de longue durée à Cotonou à
l’IRHOB (20/06-04/09/2013)
- Mission Union Africaine dans le cadre du projet GRIBA
(25/06/2013)
- Visite de courtoisie du représentant au nouveau
Directeur du CEFORP (28/06/2013)
- Réunion avec la Direction Générale de l’Eau. Nouveau
Directeur Général Victor Yoxi, renouvellement de la
convention (03/07/2013)
- Le représentant re le PDG du Cirad (Michel EDDI) et son
Conseiller Etienne Hainzelin (11/07/2013)
- Café Science de l’IRD célèbre la Journée Mondiale de la
Population (11 /07/2013)
- Le Dr Kokou Vignikin (directeur de l’UDR) a participé
à une table ronde organisée par les démographes de l’IRD
basés au Bénin et leurs collègues du CEFORP (Centre de
Formation et de Recherche en matière de Population)
à l’occasion de la Journée Mondiale de la Population,
le,11 juillet 2013. Cette table ronde à laquelle participait
également Philippe Antoine, démographe Directeur de
Recherche émérite, s’est déroulée après la projection
du film «20130-Le Big-Bang démographique». Le public
pouvait également visiter l’exposition montée par l’IRD, «
Population et développement-des cartes pour comprendre
un siècle de croissance et d’inégalités ».
- Atelier de validation des propositions de formation du
Centre universitaire de Dassa (FAST/UAC) – participation
du représentant de l’IRD (12-13/07)
- HYDRUS, une école de terrain sur l’HYDRologie des
zones soUdaniennes de Socle. Cas d’étude : la haute vallée
de l’Ouémé (Bénin) (14-21/07/2013)
- Lancement RéSyPiex (projet PARRAF) + visite AFD
avec A. Bricout et la participation du représentant (23-
25/07/2013)
- Emmanuele TALL est en mission de longue durée au
Bénin (15/08-16/10/2013)
- Lancement appel à candidature du Master Régional
en Océanographie Physique et Application (MROPA)
(29/08/2013)
- Projet de recherche sur les besoins de soins dans les
foyers à Cotonou (02/09-02/11/2013
- Dans le cadre de la visite de Régis Koetschet, Délégué
pour les relations avec la société civile et les partenariats
au Ministère des Affaires Etrangères, se déroulant du 30
septembre au 2 octobre prochain, une réunion technique a
été organisée par l’AFD le Mardi 1 er octobre 2013 de 15h00
à 17h00 dans les locaux de l’UNICEF – participation du
représentant (30/9 – 02/10/2013)
- Visite de Mme Brunon-Meunier, Directrice Adjointe du
Développement et des Biens publics mondiaux au ministère
français des Affaires étrangères. Elle est venue au Bénin
pour prendre connaissance des projets santé financés par
la France à l’occasion notamment de deux événements
financés sur les fonds français de l’engagement de Muskoka:
la réunion technique et de concertation pour l’Accélération
de l’Atteinte des OMD 4&5 et la réunion régionale sur
l’amélioration de la formation des sages-femmes. Elle
a visité les laboratoires du CERPAGE en compagnie du
Ministre de la Santé, Mme Dorothé Kindé Gazard et de Mme
l’Ambassadrice de France au Bénin (présentation générale
de l’IRD par le représentant et présentation des activités
scientifiques par Nicaise NDAM (UMR 216)) (10/10/2013)
- Cérémonie de remise de prix et vernissage des posters
scientifiques édition 2013 (22/10/2013)
- Dr. Adrian LUTY rejoint l’UMR 216 au Bénin (29/10/2013)
- Soutenance de thèse de Casimir Da-Allada (IRD/
IRHOB) sur le thème : «Salinité océanique de surface
dans l’océan Atlantique tropical : variabilité saisonnière à
interannuelle» (02/11/2013)
- Les chercheurs océanologues se réunissent à Cotonou
(04-08/11/2013)
- Une journée scientifique pour connaitre les premiers
résultats du projet GRIBA (05/11/ 2013)
- Visite Robert Arfi, Directeur du Département
Environnement et Ressources (02-05/11/2013) selon le
programme suivant :
• Sortie à Grand Popo avec l’équipe de l’IRHOB
• Réunion à la Représentation en présence de Yves Morel
(Directeur UMR LEGOS), Thierry Delcroix Directeur Adjoint
UMR LEGOS) et Yves Gouriou (Directeur UMR IMAGO)
• Visite chez les partenaires IRHOB et CIPMA
• Session d’ouverture du colloque «Analyses Littorales,
Océaniques et Climatiques au nord du Golfe de Guinée
(ALOC-GG)», avec présentations des différents partenaires
autour des projets PROPAO et JEAI (ALOC-GG).
• Participation aux journées scientifiques organisées
par le projet GRIBA et la JEAI AQUI-BENIN.
• Visite à l’équipe IRD de la DG-EAU avec présentations
sur les activités conduites en partenariat avec la Direction
Générale de l’Eau.
• Rencontre avec Monsieur le Recteur de l’UAC, Brice
Sinsin
• Rencontre avec Madame l’Ambassadrice de France au
Bénin, Mme Aline KUSTER-MENAGER
- Les 72 heures de la Science à Parakou : Bénédicte
Gastineau, démographe, chercheur à l’IRD a donné une
conférence à l’Université de Parakou (7-9/11/2013)
- Marie BOUCHER arrive en affectation à la Direction
Générale de l’Eau à Cotonou (15/11/2013)
- Partenariat de l’IRD dans ‘Le train de la Science et
de la Technologie’ organisé par Direction Nationale de la
Recherche Scientifique et Technique (DNRST) et d’autres
partenaires (25-30/11/2013)
- Le vendredi 29 novembre 2013, le représentant a
été convié à une rencontre autour des thématiques du
Fonds Mondial et du Sida, à la résidence de France sur
invitation de Mme l’Ambassadrice de France au Bénin,
Mme Aline KUSTER-MENAGER, à l’occasion de la visite au
Bénin de M. le Ministre Pascal Canfin. Ministre délégué au
développement auprès du Ministre des affaires étrangères
de la République française (29/11/2013)
- Mission au Togo du représentant, du régissseur et de
Rémy Chuchla – Rencontre avec le SCAC et des autorités
universitaires togolaises dont le Ministre de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche (02-04/12/2013)
- Atelier de restitution du projet TOLIMMUNPAL, organisé
par André Garcia (UMR 216/Paris) à l’ISBA. Participation du
Professeur Benjamin Fayomi (Doyen de la FSS), Professeur
Achille Massougbodji (Directeur du CERPAGE), M. Philippe
Deloron (Directeur de l’UMR 216) et de Michel Cot (UMR
216/Paris) (12-13/12/2013)
- Cérémonie de remise des Equipements SAMU en
présence de Mme le Ministre de la Santé, Mme Dorothée
Kindé Gazard et de Madame l’Ambassadrice de France au
Bénin, Mme Aline KUSTER-MENAGER (18/12/2013)
- Carinne BAXERRES arrive en affectation à l’UMR 216,
Cotonou (18/12/2013)
- Arrivée au Bénin de Aurélien CAMPOY - Volontaire
International en affection à la Direction Générale de l’Eau
(Gravimétrie) (28/12/2013)
42 43
LES RESSOURCES LES RESSOURCES
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Les ressources
Les ressources humaines
Les ressources budgétaires
47
47
44 45
LES RESSOURCES LES RESSOURCES
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Au Bénin, 31 décembre 2013, l’IRD a un effectif de 34 agents permanents :
- 19 expatriés (17 scientifiques + le régisseur + le représentant),
- 5 volontaires internationaux
- 10 agents locaux permanents
(6 dans les équipes scientifiques + 4 à la représentation)
- 30 doctorants (parmi lesquels 14 bénéficiaires d’une bourse AIRD)
- Entre 30 et 50 agents locaux temporaires selon les activités
(tous dans les équipes scientifiques).
Bénin
Fonctionnement et
investissement sur
subvention
Personnel sur
subvention
Fonctionnement
et investissement
sur conventions
Personnel sur
conventions
Investissement
programméTOTAL
Dépenses des
unités272 662,56 3 181 268,86 444 422,92 97 980,14 3 996 334,48
Dépenses de la
représentation64 801,98 390 380,16 24 492,14 3 247,91 150 000,00 632 922 19
Dépenses des
services du siège 174 567,37 132 131,21 0,00 1 426,00 308 124,58
TOTAL 512 031,91 3 571 649,02 601 046,27 101 228,05 151 426,00 4 937 381,25
Régisseur : Chafika Hemri.
Agents locaux chargés de la gestion et de la comptabilité : Chancel Konaté et Gérard Kpohouenon
1- LES RESSOURCES
HUMAINES
2- LES RESSOURCES
BUDGÉTAIRES
REPRESENTANTGilles BEZANÇON
ComptableChancel KONATE
Assistante de Direction et
Responsable QualitéBellinda HOUNMASSE
REGISSEURChafika HEMRI
Chargée de
CommunicationRita SAUDEGBEE
Responsable Parc
AutomobileGérard KPOHOUENON
Compte rendu de gestion 2013 en euros (source : Direction des finances, IRD) :
46 47
LA QUALITÉ LA QUALITÉQ Q
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
La qualitéQ
La qualité49
La représentation de l’IRD au Bénin a été certifiée ISO 9001
en février 2012 pour le périmètre comprenant les pôles suivants :
Direction (pilote : le représentant), Gestion (pilote : la régisseure,
ce pôle comprend également la gestion du parc automobile),
Communication (pilote : la Chargée de communication).
L’audit de suivi conduit le 18 avril 2013 sous la responsabilité
de Bernard Bouchard de la Direction générale de la société Euro-
Quality-System, a été réalisé en présence de Diane Briard, Chargée
de mission Qualité et développement durable et Ingénieure
qualité de l’IRD. Concernant la Représentation, étaient présents:
le Représentant, Bellinda Hounmasse (Assistante de direction
et Responsable Qualité de la Représentation), Chafika Hemri
(Régisseure), Rita Saudégbée (Chargée de Communication),
Chancel Konaté (comptable) et Gérard Kpohouénon (responsable
du parc automobile).
Cet audit de suivi faisait suite à l’audit interne qui a été conduit
le 15 janvier 2013 sous la responsabilité de M. El Hadj Macoumba
Ndour (auditeur qualité/IRD-Dakar) avec la participation
d’Isabelle Guérard (UMR 216/auditeur).
48 49
L’IRD EN 2013 L’IRD EN 2013
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
L’IRDau Ghana
L’IRD ne dispose pas d’une implantation au Ghana. C’est le représentant de l’IRD résident au Bénin qui, depuis Cotonou, a compétence sur le Ghana. Aucun chercheur IRD n’est affecté au Ghana, mais des collaborations existent.
Un Accord Cadre a été signé le 26 mai 2010 entre l’IRD et l’Université du Ghana (Legon) et c’est sous l’égide de cet Accord Cadre que l’IRD collabore avec des structures de l’Université du Ghana.
50 51
L’IRD EN 2013 L’IRD EN 2013
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Avec le Département d’Océanographie et Halieutique
Le Department of Oceanography and Fisheries (DOF)
de l’Université du Ghana est un partenaire actif de
l’équipe d’océanographes IRD basée à Cotonou (UMR
065 LEGOS).
Deux chercheurs du DOF, Ayaa K. Armah et
Appeaning Addo Kwasi ont participé à l’atelier régional
organisé au Bénin, à Cotonou du 04 au 08 novembre 2013
par la Jeune Equipe Associée à l’IRD (JEAI) « Analyses
Littorales, Océaniques et Climatiques au nord du Golfe
de Guinée (ALOC-GG) ».
Le Master en Océanographie Physique et Applications
(MROPA) mis en place à Cotonou conjointement par
l’IRD, l’Université d’Abomey-Calavi, l’Université Paul
Sabatier de Toulouse et le groupe Total, accueille des
étudiants ghanéens proposés par le DOF.
L’un des anciens ghanéens du MROPA, Donatus
Angnuureng, poursuit ses études en doctorat, auprès du
laboratoire « Modélisation expérimentale et télédétection
en hydrodynamique » de l’Université de Bordeaux, sous
la direction de Raphael Almar, IRD UMR 182 LOCEAN.
Projet PEERS-EPIVAC : Intégration d’une approche
multicentrique pour l’évaluation pré-clinique des
immunogènes du vaccin contre le paludisme placentaire
Partenaire Nord : Tuikue Ndam Nicaise (IRD/UMR 216)
Partenaire Sud : Ofori Michael (Noguchi Memorial
Institute for Medical Research, University of Ghana)
Budget total demandé : 60 000 euros
Un projet PARRAF a également été élu pour le Ghana,
dans lequel participent des chercheurs ghanéens du
NMIMR. (Voir encadré).
Projet PARRAF-RELACS : Réseau sur la Lutte Antihel-
minthique et ses Conséquences sur la Santé des popu-
lations
Financé en juin 2013 par le Ministère des Affaires
étrangères et européennes (MAEE) pendant 3 ans à
hauteur de 199000€.
Axe thématique : SANTE
Coordonnateur : Professeur Ogobara DOUMBO, MALI
Les infections par les helminthes à l’origine des
géohelminthiases (helminthiases transmises par le sol)
ou schistosomoses demeurent un problème de santé
publique majeur en Afrique sub-saharienne. Malgré les
objectifs fixés par l’Assemblée Mondiale de la Santé en
2001 (résolution WHA54.19), le nombre de personnes
touchées par ces maladies négligées reste encore élevé
avec plus d’un milliard de personnes infectées par les
géohelminthiases et environ 207 millions de personnes
atteintes de schistosomoses (OMS, 2011). En outre,
ces infections interagissent fortement avec le système
immunitaire de l’hôte, mettant en place un phénomène
de tolérance immunitaire permettant aux helminthes
d’échapper à cette réponse immune.
Ce phénomène de tolérance immunitaire, détournant
la réponse Th2, peut évidemment avoir des conséquences
importantes tant dans le domaine des co-infections
(paludisme) que dans celui des pathologies allergiques
(respiratoire en particulier) et autoimmunes. Enfin, ce
phénomène pourrait également interagir avec la réponse
vaccinale en diminuant son efficacité. L’ensemble de ces
faits a été démontré par des études épidémiologiques et
immunologiques récentes. La problématique de ce réseau
porte sur l’impact de la lutte contre la schistosomose
et les géohelminthiases, notamment du traitement
antihelminthique de masse, sur la santé des populations.
En effet, l’extension de ces traitements de masse
pourrait entraîner une recrudescence de certaines de ces
pathologies parfois sévères dans le domaine de la santé
respiratoire des jeunes enfants et de leur développement
par exemple. Dans un contexte d’urbanisation croissante
et de modifications environnementales (pollution
atmosphérique…) une meilleure compréhension de ces
interactions est indispensable pour parvenir à limiter
l’extension prévisible de certaines maladies dites «de
civilisation». L’émergence de ce réseau permettra de
rassembler des chercheurs et enseignants/chercheurs
spécialistes en parasitologie, immunologie, épidémiologie,
atopie, biostatistique et anthropologie (usages populaires
des médicaments) pour animer des formations, encadrer
des étudiants et développer des projets de recherche axés
sur les helminthes, leurs traitements et les conséquences
de ces derniers sur la santé des populations. Les résultats
de recherche du réseau «RELACS» impliquant des équipes
de pays fortement concernés par ces maladies négligées
aideront à définir les meilleures stratégies de lutte contre
les schistosomoses et géohelminthiases.
Ce réseau implique 4 pays africains : GHANA (équipe
du NMIMR), BENIN (équipe du CERPAGE, UMR 224,
Département de Sociologie et d’Anthropologie de l’UAC),
MALI, GABON et la FRANCE.
Du 17 au 19 juin 2013, le Représentant de l’IRD et Yves
Du Penhoat (océanologue de l’IRD affecté au Bénin) ont
participé aux premières rencontres universitaires France-
Ghana à Accra.
A l’initiative de l’Ambassade de France au Ghana et de
l’Association des Vice Chanceliers du Ghana (équivalent
Recteurs en France), avec le soutien de la CPU et de
Campus France, les premières rencontres universitaires
France-Ghana se sont tenues à Accra les 18 et 19 juin 2013.
Elles ont réuni près de 80 participants :
- partie ghanéenne : le Ministère de l’Education, Council
National Tertiary Education (CNTE), Ghana Education
Trust Fund, Ghana Accreditation Board, l’association Vice
Chanceliers du Ghana (VCG) et les 9 universités publiques
du Ghana (UDS Tamalé, KNUST, UG Legon, UENR Sunyani,
UE Winneba, UCC Cape Coast, UMaT Tarkwa, UHAS Ho,
UPS Accra), le NAFTI, le GIMPA,
- la Délégation de l’Union européenne au Ghana,
- partie française : l’Ambassade de France (SCAC,
Institut Français du Ghana, Alliances Françaises d’Accra et
de Kumasi, Lycée français Jacques Prévert), la Conférence
des Présidents d’Université (CPU), l’Agence Campus
France, la Conférence Des Ecoles Françaises d’Ingénieurs
(CDEFI), le réseau « n+i », le GIS SARIMA, l’IRD, le centre
2iE, l’IFRA,
- et l’ONG canadienne AWBC.
Ces premières rencontres visaient à renforcer la
coopération entre les universités françaises et ghanéennes.
Elles marquent la volonté commune d’engager un
processus à moyen et long terme qui vise à renforcer les
relations universitaires et de recherche entre la France et
le Ghana.
Les participants ont discuté des principales questions
pratiques et formulé des recommandations pour établir un
cadre de partenariat.
Avec le Noguchi Memorial Institute for Medi-cal Research (NMIMR)
Un projet PEERS a été élu lors de l’appel à propositions
de 2013 (voir encadré).
Résumé du projet (Présentation, contexte : insertion
dans un programme de grande envergure)
Ce projet a pour but de renforcer la préparation
d’un second site d’étude d’un candidat vaccin contre
le paludisme gestationnel au Ghana, en association
avec le site déjà créé au Bénin et mettre en place une
collaboration Sud-Sud. En région d’endémie palustre,
les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq
ans sont particulièrement vulnérables au risque du
paludisme à P. falciparum.
Les principales conséquences du paludisme
gestationnel sont l’anémie maternelle et le faible poids
de naissance du nouveau-né, facteurs de risque connu
de morbidité et mortalité infantile. L’UMR 216 travaille
depuis plusieurs années sur la thématique principale du
paludisme pendant la grossesse (au Bénin depuis 2006).
De nombreux travaux effectués en partenariat avec le
«Centre for Medical Parasitology» de l’université de
Copenhague, ont permis d’identifier un candidat vaccin.
L’UMR 216 et l’université de Copenhague viennent
d’obtenir un financement de l’Union Européenne pour
finaliser la production et la validation préclinique du
vaccin, réaliser la phase 1 chez l’homme et mener des
études préliminaires en vue de préparer la phase 2. Le
travail effectué jusqu’ici nous a permis de développer
et de transférer au Bénin, unique site Africain où sera
réalisé la phase 1b, un système fiable de test in vitro
pour évaluer la fonctionnalité des anticorps, c’est-à-
dire leur capacité à inhiber l’adhérence des hématies
parasitées. Un financement récemment obtenu en 2012
par le partenaire Ghanéen, Dr Michael Ofori du Noguchi
Memorial Institute for Medical Research (NMIMR), auprès
de la fondation danoise DANIDA vise, dans une optique
convergente avec celle de l’UMR 216, à la caractérisation
de nouveaux immunogènes de surface du globule rouge
parasité. Il importe, dans le cadre de la coordination de
ce travail, d’opérer un rapprochement et un renforcement
de notre réseau en vue des enjeux futurs liés aux essais
vaccinaux qui devront être multicentriques.
Par ailleurs, en termes de formation, nous avons
développé trois modules d’enseignement à la Faculté
des Sciences et Technique de l’Université d’Abomey-
Calavi (UAC) au Bénin : Parasitologie moléculaire,
Bioinformatique et Biostatistique. Notre objectif est donc :
1) de mettre en place au Ghana un plateau technique
de biologie cellulaire similaire à celui du Bénin et
utilisant des méthodologies comparables,
2) d’étendre l’analyse des anticorps validés au Bénin
sur les isolats Ghanéens,
3) de mettre en place deux modules de formation
(bioinformatique et biostatistique) qui permettront
aux participants de valider des crédits pour les Master
«Biochemistry cell and Molecular Biology, Animal
Biology and Conservation Sciences, Public Health and
Clinical Immunology» à l’université du Ghana.
L’appel d’offre PARRAF (FSP) soutient l’association
en réseau de plusieurs équipes de recherche africaines
pour des objectifs d’accompagnement de la recherche
(formation et renforcement des capacités, valorisation et
expertise, communication scientifique etc.). Une nouvelle collaboration s’engage avec le
Département d’Épidémiologie du NMIMR (Daniel Kojo
Arhinful) depuis la mission à Accra (20-23 novembre
2011) de Carine Baxerres, IRD UMR 216, sur le thème de
l’anthropologie du médicament (Projet médicament ACT
: production, régulation, distribution, consommation).
53
L’IRD EN 2013
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
L’IRDau Nigéria
L’’IRD ne dispose pas d’une implantation au Nigéria. C’est le représentant de l’IRD résidant au Bénin qui, depuis Cotonou,
a compétence sur le Nigéria. Aucun chercheur IRD n’est affecté au Nigéria, mais des collaborations existent.
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L’IRD EN 2013 L’IRD EN 2013
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
S’appuyant sur des collaborations scientifiques
existant depuis plusieurs années, l’UMR 050 HSM
de l’IRD, basée à Montpellier et le Département de
géologie de l’Université de Maiduguri, ont participé
en 2011 au montage d’un projet de création d’un
Laboratoire Mixte International (LMI) intitulé «Prédire
l’impact du climat et des usages sur les ressources en
eau en Afrique sub-saharienne (PICASS-EAU) ». L’un
des deux volets de ce LMI porte sur la compréhension
du rôle de la variabilité du climat et de l’occupation
des sols sur les changements hydro-sédimentaires
observés dans le bassin du Lac Tchad. C’est dans le
cadre de ce LMI qu’une école d’été s’est déroulée au
Bénin (Observatoire AMMA-CATCH de Djougou).
En outre, suite à la session Afrique du Forum
Mondial du Développement Durable qui s’est tenue
en octobre 2010 à N’Djaména sur le thème « Sauver
le Lac Tchad », un projet Lac Tchad a été approuvé le
25 novembre 2011 par le comité de pilotage du Fonds
français pour l’environnement mondial (FFEM),
projet qui contient deux composantes (expertise
collégiale, modélisation hydro-géo-paléo), toutes
deux associant, parmi de nombreux acteurs, l’IRD et
l’Université de Maiduguri.
La restitution de l’expertise collégiale intitulée «
Le développement du lac Tchad : situation actuelle et
futurs possibles » aura lieu à N’Djaména le 24 février
2014 en présence du Président de l’IRD.
L’équipe d’océanographes IRD (UMR 065
LEGOS) affectés à Cotonou collabore avec deux
institutions basées à Lagos : le Nigerian Institute
of Oceanography and Marine Resources (NIOMR)
et l’Université de Lagos (UNILAG).
Le partenariat avec l’UNILAG relève de l’Accord
Cadre signé avec l’IRD en septembre 2008, pour
une durée de 5 ans. L’IRD collabore avec le
Département des Sciences Marines de l’UNILAG. Pr
Clement Edokpayi, directeur du Département des
sciences marines, intervient pour des cours dans
le Master Régional en Océanographie Physique et
Applications (MROPA) que l’IRD a initié à Cotonou
en partenariat avec l’Université d’Abomey-Calavi et
l’Université Paul Sabatier de Toulouse. Plusieurs
étudiants provenant de l’Université de Lagos se sont
inscrits au MROPA. L’un d’eux, Nubi Olubunmi,
qui avait suivi à Cotonou les cours du MROPA en
2008-2009 et qui a ensuite validé son parcours à
l’Université de Lagos par un Master of Science, est
inscrit en thèse à l’Université d’Abomey-Calavi,
sous la co-direction de Bernard Bourlès, IRD UMR
065 et de Clement Edokpayi, Université de Lagos.
Quatre chercheurs nigérians (3 NIOMR + 1
UNILAG) ont participé à l’atelier régional organisé
au Bénin, à Cotonou, du 4 au 8 novembre 2013, par
la Jeune Equipe Associée à l’IRD (JEAI) « Analyses
Littorales, Océaniques et Climatiques au nord du
Golfe de Guinée (ALOC-GG) ».
Dr Joseph Onyeka, chercheur au National Root
Research Institute (CRCRI) a pu participer, grâce à
un financement d’Agropolis Fondation, à l’atelier
« Designing a global project to collect, protect
and prepare the wild relatives of yam » organisé à
Montpellier du 2 au 4 juillet 2013 conjointement par
l’IRD (UMR DIADE), le CIRAD le Royal Botanical
Kew Garden et le Global crop diversity trust.
Océanographie Hydrologie Sciences biologiques
Marc-Antoine Pérouse de Montclos, chercheur
IRD affecté à Paris dans l’UMR 196 CEPED, étudie
depuis plus de 20 ans la violence au Nigéria, où
il se rend fréquemment en mission. Marc-Antoine
Pérouse de Montclos collabore notamment avec
l’Institut français de recherche en Afrique (IFRA),
institut sous tutelle du ministère français des
affaires étrangères et du CNRS, basé au sein de
l’Université d’Ibadan et disposant d’une antenne
à l’Université Ahmadu Bello à Zaria. Un projet
de collaboration scientifique entre ces trois
institutions et l’IRD a été rédigé mais n’a pu aboutir
pour des raisons de sécurité, Zaria étant situé dans
une zone trop dangereuse.
Le partenariat avec l’Université est maintenant
bien lancé et fonctionne (bases de données). Marc-
Antoine Pérouse de Montclos a fait une dernière
mission à Ibadan au titre de l’IRD en juillet 2013 pour
la mise en place de la base de données NigeriaWatch
à l’Université d’Ibadan. Il est maintenant détaché
sur un poste de professeur à l’Université de Paris
8. Un projet de JEAI a été déposé et il attend les
résultats. Par contre, étant donné les conditions
actuelles de sécurité dans le nord Nigéria, les
chercheurs de l’IFRA ont interdiction formelle
de se rendre à Zaria et notamment à l’Université
A. Bello où ils ont des bureaux et travaillent en
partenariat avec des chercheurs de cette université.
Cette situation a d’autre part des conséquences
sur l’avancement du projet de convention entre
l’IRD, l’IFRA, l’Université d’Ibadan et l’Université
Ahmadou Bello.
Avec Gérard Chouin, compte tenu de l’incertitude
complète sur l’évolution de la situation politique et
sécuritaire dans le nord-Nigéria, il a été convenu
de lancer le projet de convention sans l’Université
Ahmmadou Bello de Zaria, tout en gardant à l’idée
que lorsque la situation se débloquera il sera temps
de faire un avenant afin d’associer l’Université
Ahmadou Bello.
A noter également que Gérard Chouin, directeur
de l’IFRA au Nigéria vient d’être remplacé à ce
poste par M. Moyet.
Suite à l’organisation du 6ème Forum Mondial
de l’Eau qui s’est tenu à Marseille du 12 au 17
mars 2012 et qui a vu participer une importante
délégation du Nigeria composée de 26 personnes
(14 représentants du Ministère des ressources
en eau dont la Ministre, 5 représentants des
principales agences chargées de la gestion des
eaux, 6 membres du Conseil des ministres africains
chargés de l’eau - AMCOW ainsi qu’un représentant
de l’Etat de Lagos) et à la décision de l’Assemblée
générale des Nations Unies de proclamer 2013
«Année internationale de la coopération dans le
domaine de l’eau», l’Institut français du Nigeria
a souhaité organiser, une semaine de l’eau et
plus particulièrement sur l’accès à l’eau, en
étroite collaboration avec l’Agence Française de
Développement (AFD) ainsi qu’avec le soutien actif
du Ministère fédéral des ressources en eau.
Dans le cadre de cette semaine de l’eau
l’exposition «L’eau au cœur de la science», réalisée
par l’Institut de Recherche pour le Développement
(IRD) et le Centre de Culture Scientifique et
Technique Centre Sciences avec le soutien de
l’Institut français, a été présenté dans le hall du
cinéma Silverbird d’Abuja.
Sciences politiques Communication
56 57
L’IRD EN 2013 L’IRD EN 2013
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
L’IRDau Togo
Depuis décembre 2010, l’IRD (UMR 151) collabore avec le Togo (Unité de Recherche Démographique de l’Université de Lomé) dans le cadre du programme ANR Familles, Genre et Activité
en Afrique de l’Ouest.
Des activités dans d’autres thématiques ont démarré suite à la signature en 2012 d’un Accord Cadre entre l’IRD et les
Universités de LOME et de KARA
58 59
L’IRD EN 2013 L’IRD EN 2013
IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013 IRD Bénin - RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013
Dans les années 1949-1951, l’ORSTOM a construit un Centre de recherche important à Lomé avec des activités centrées autour de l’hydrologie, la pédologie,
puis progressivement les sciences sociales. Le Centre, fermé en décembre 1993, ne rouvrira pas comme centre de recherche. En accord avec l’Ambassade de France au Togo, les terrains seront utilisés pour des activités éducatives (classes de l’Ecole française) et culturelles (réhabilitation des locaux prévue en 2012-2013 afin d’y installer l’Institut français au Togo, au sein duquel une salle, ouverte aux scientifiques, sera réservée au fonds documentaire de l’IRD). L’inauguration des nouveaux bâtiments devrait avoir lieu en juin 2014.
Depuis 2011, l’IRD a relancé la coopération scientifique
avec le Togo selon des modalités rénovées : il s’agit
désormais de bâtir un partenariat avec les universités,
les activités IRD étant hébergées au sein des laboratoires
universitaires.
Cette dynamique de relance des relations
institutionnelles a conduit à la signature d’un Accord Cadre
tripartite entre l’IRD, l’Université de Lomé et l’Université de
Kara, en février 2012.
Sur invitation de M. Etienne Cazin, Conseiller de
Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de
France à Lomé, le Représentant de l’IRD s’est rendu à
Lomé du 2 au 4 décembre 2013 pour faire le point de la
coopération entre l’IRD et les équipes togolaises. Il a pu
rencontrer et s’entretenir avec différentes personnalités :
- M. Octave Nicoué K. Broohm, Ministre de l’Enseignement
supérieur et de la recherche
- M. le Professeur Ahadzi Nonou Koffi, Président de
l’Université de Lomé
- Dr Moctar Liman Bawa, Directeur de la Recherche
- Mme le Professeur Isabelle Glitho, Doyen de la Faculté
des Sciences de l’Université de Lomé
- Dr Amilien Kokou Vignikin, Directeur de l’Unité de
Recherche Démographique (UDR) de l’Université de Lomé
- M. le Professeur Adama Kpodar, Vice-président de
l’Université de Kara.
- Le représentant de l’IRD a été accompagné au cours
de sa visite par Melle Camille Sumner, volontaire française
en poste à la DIRECOP (direction de la coopération de
l’Université de Lomé). Il a été convenu que cette personne
servira de relais entre l’IRD et les Universités du Bénin pour
tout ce qui concerne les différents appels à proposition que
lancera l’IRD dans le domaine du soutien aux équipes du
Sud.
- L’IRD a conduit les activités scientifiques suivantes
avec les universités togolaises en 2013 :
1- Environnement
et ressources
Ecosystèmes
Le coordonnateur du projet, Benoit Mertens, a effectué
une mission au Togo du 23 au 28 septembre 2013.
Les présentations du projet ont tenté d’apporter des
éléments sur les axes d’intervention et appuis potentiels
du projet au Togo sur deux volets :
- appui aux administrations et services techniques en
charge de la gestion et du suivi des forêts et en particulier
de l’élaboration et la mise en oeuvre du système national
de suivi dans le cadre de la stratégie nationale REDD+
(dispositif MRV) ;
- appui aux acteurs de la recherche par le soutien de
projets de recherche et/ou d’ateliers scientifiques dans le
domaine.
La mission a permis de réaliser des ateliers et séances
de travail avec les institutions suivantes :
• Ateliers de travail avec :
- Ministère de l’environnement et des ressources
forestières (Directions, ODEF, ANGE) ,
- Groupe national de travail REDD+ ,
- ODEF (projets techniques en cours : SIG/OIBT et projet
Geoforafri) .
• Entretiens avec les différentes parties prenantes :
- Ministère de l’environnement et des ressources
forestières (ODEF, ANGE et Directions) ,
- Administrations (Direction générale de la statistique,
Direction générale de la cartographie) ,
- Université de Lomé ,
- Bailleurs (Banque mondiale/FCPF, AFD) ,
- Privé (ESRI) ,
- Opérateurs Telecom ,
• Atelier de restitution .
Programme GEOFORAFRI : Renforcement de capacités et accès aux données satellitaires pour le suivi des forêts en Afrique.
Ce programme est financé par le FFEM et coordonné par
l’IRD. Deux projets ont été élus en Afrique de l’Ouest : un
au Bénin et l’autre au Togo.
L’objectif général du projet est de contribuer à la
préservation de la forêt d’Afrique centrale et de l’ouest en
permettant aux pays de ces régions de définir et de mettre
en oeuvre des stratégies nationales REDD+ efficaces et
durables. Plus spécifiquement, le projet vise à favoriser
l’adoption et la maîtrise des techniques et méthodes de
télédétection permettant aux pays de réaliser le suivi
du couvert forestier en conformité avec les exigences
internationales qui seront définies pour bénéficier du
mécanisme de REDD+, en collaboration avec les initiatives
en cours.
Océanographie
Trois étudiants togolais, sélectionnés par la Faculté des
sciences de l’Université de Lomé, sont inscrits à la promotion
2012-2013 du Master Régional en Océanographie Physique
et Applications (MROPA), mis en œuvre conjointement à
Cotonou par l’Université d’Abomey-Calavi, l’Université
Paul Sabatier de Toulouse et l’IRD (UMR 065 LEGOS) et ont
participé à l’atelier organisé à Cotonou en novembre 2013.
2- Santé
Entomologie médicale
Le laboratoire d’entomologie appliquée, Faculté des
sciences de l’Université de Lomé, est partie prenante d’une
Jeune Equipe Associée à l’IRD (JEAI) : Résistance Insecticide
Santé Agriculture (RISA) », équipe multicentrique sur
3 pays (Bénin, Burkina Faso, Togo), portée à Lomé par
Guillaume Ketoh (équipe associée à l’UMR 224 de l’IRD).
Au-delà de cette JEAI, les collaborations existent entre
le laboratoire d’entomologie appliquée de Lomé, dirigé par
Isabelle Glitho, et l’UMR 224 de l’IRD :
- dans le domaine de la recherche, activités d’évaluation
de l’efficacité opérationnelle des moustiquaires
imprégnées, financements OMS+PNLP-Togo,
- dans le domaine de la formation, Isabelle Glitho est
membre permanent du Comité pédagogique et technique
du Master International en Entomologie médicale et
vétérinaire (MIE) conduit au Bénin conjointement par
l’UAC, l’Université de Montpellier 2, l’IRSP, le CREC et l’IRD.
Malheureusement depuis deux années, pour des raisons
institutionnelles, ce master ne fonctionne plus
3- Sociétés
Ethnologie
Stépan Dugast, IRD, UMR 208 PALOC (Patrimoines
locaux) a effectué une mission de longue durée (MLD)
au Togo en décembre 2012 – janvier 2013. Les recherches
de Stéphan Dugast, conduites en partenariat avec
Ilaboti Dipo, historien spécialiste de l’aire culturelle dyè-
ngangam à l’Université de Kara, portent sur l’histoire de la
métallurgie bassar. En outre, Stéphane Dugast co-encadre
avec M. Komi Kossititrikou, de l’université de Lomé, un
doctorant, Waguimsagou Bané-Ena, dont la thèse porte
sur les sites sacrés en pays nwada. Malheureusement ce
doctorant est décédé en juillet 2013 et Stéphan Dugast
envisage la publication des données inédites recueillies
par le doctorant en collaboration avec ses partenaires
togolais Ilaboti Dipo et Nicoué Gayibor.
D’autre part Stéphan Dugast a obtenu un financement
ANR pour un projet qui porte sur l’étude de la sidérurgie
précoloniale de la région de Bassar et de ses impacts sur
l’environnement, à court, moyen et long terme. Il va donc
concentrer une partie de son activité des quatre prochaines
années sur cette thématique, sans abandonner néanmoins
la thématique antérieure (dont elle est d’ailleurs en un
sens un complément) sur les formes de patrimonialisation
de la nature autour d’institutions, de pratiques rituelles et
de systèmes de croyances spécifiques. M. Ilaboti DIPO, son
partenaire principal, est partie prenante de ce projet d’ANR.
M. Nicoué GAYIBOR GAYIBOR pourrait aussi y être associé,
en fonction de l’évolution que connaîtra ce programme.
Stéphan Dugast doit également participer à des
enseignements à l’Université de Lomé et à l’Université de
Kara.
Démographie
L’Unité de Recherche Démographique (URD) de l’Uni-
versité de Lomé, dirigée par le Professeur Kokou Vignikin,
a bénéficié d’un soutien AIRES-Sud (opérateur AIRD, finan-
cement Ministère français des affaires étrangères, 2008-
2011) pour la thématique « Dynamiques démographiques,
crise économique et mutation des sociétés : accélération
et complexification des changements familiaux au Togo ».
L’URD collabore en outre avec l’équipe implantée
au Bénin de l’UMR 151 de l’IRD (LPED), l’Université
d’Abomey-Calavi et l’Université de Ouagadougou, dans le
cadre d’un financement français ANR (Agence Nationale
de la Recherche) sur la thématique « Familles, genre et
activités en Afrique sub-saharienne ; quels changements
dans la gestion du bien-être des ménages ? (FAGEAC) ». Les
chercheurs de l’URD ont participé à deux ateliers de travail
du programme FAGEAC qui se sont déroulés au Bénin (CE-
FORP) en 2013.
A l’occasion de la Journée Mondiale de la Population
du 11 juillet 2013, l’Ambassade de France au Togo a
organisé une journée de débat à l’Institut français de
Lomé. Des chercheurs de l’IRD et du CEFORP (Université
d’Abomey-Calavi, Bénin) ont animé deux conférences.
En présence de Mr l’Ambassadeur de France au Togo et
Mme la Représentante de l’UNFPA à Lomé, Bénédicte
Gastineau (IRD) et Agnès Adjamagbo (IRD) ont présenté
leur travaux de recherche sur « Croissance démographique
et développement durable : les enjeux en Afrique » et sur «
les structures familiales à Cotonou, Lomé et Ouagadougou
». Suivies par un public de chercheurs, d’étudiants, de
décideurs, ces conférences ont donné ensuite lieu à un
débat animé autour des évolutions démographiques
récentes en Afrique. Parallèlement, une exposition
réalisée par l’IRD intitulée « Population et développement
– Des cartes pour comprendre un siècle de croissance et
d’inégalités » était proposé aux visiteurs de l’IFT. Lambert
Agodo (CEFORP) a proposé tout au long de la journée des
visites commentées de cette exposition.
© Félicien Agbaza (p4-24), © Cristelle Duos (p5-52), © Montmarche Justine (p6), © Jean-Michel Vouillamoz (p8-36), © Marc Descloitres (p10), © Luc Seguis (p11),
© Marie Boucher (p11), © Yve Du Penhoat (p12), © Yve Du Penhoat (p13), © Rita Saudégbé (p14-16-19-26-28-30-36-40-46), © Marc Egrot (p15), © Montmarche Justine (p17),
© Lise Deuneue (p18), © Flore Gbofan (p23), © Donatus B. Angnureng (p48), © Gerard Kpohouenon (56)
Crédits photos - Rapport d’activité 2013
IRD BÉNIN
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