L'Intérêt sans dessus dessous

20
L’INTÉRÊT - HEC MONTRÉAL BAA PROMO 2013 : LE BILAN Retour la promo 2013 du Baccalauréat à HEC Montréal. Quel bilan après 3 (ou 4) ans d’étude? NOUS SOMMES DES NATIFS DU NUMéRIQUE Où l’art de s’ennuyer de HEC Montréal. LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL 11 AVRIL AU 25 AVRIL 2013 // VOLUME 57, NUMÉRO 12 WWW.JOURNALINTERET.COM LE STADE DE LA DISCORDE L’intérêt poursuit son marathon sportif et s’est rendu au stade Olympique de Montréal. Reportage... L’INTÉRÊT SPORTIF// P.11 L’INTÉRÊT ÉTUDIANT// P.15 L’INTÉRÊT TECHNO// P.18 L’INTéRêT SANS DESSUS DESSOUS L’INTéRêT SANS DESSUS DESSOUS ULTIME PARUTION DE LA SESSION! (ET NON LA MOINDRE...)

description

Journal l'Intérêt - Journal officiel des étudiants et des étudiantes de HEC Montréal

Transcript of L'Intérêt sans dessus dessous

L’INTÉRÊT - HEC MONTRÉAL

BAA PROMO 2013 : LE BILANRetour la promo 2013 du Baccalauréat à HEC Montréal. Quel bilan après 3 (ou 4) ans d’étude?

NOus sOMMEs dEs NAtIfs du NuMéRIquEOù l’art de s’ennuyer de HEC Montréal.

LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL

LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL

LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL

LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL

11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // VOLUME 57, NUMÉRO 12

www.jOuRNALINtEREt.cOM

LE stAdE dE LA dIscORdEL’intérêt poursuit son marathon sportif et s’est rendu au stade Olympique de Montréal. Reportage...

L’INTÉRÊT spoRTIf// P.11L’INTÉRÊT ÉTudIaNT// P.15 L’INTÉRÊT TECHNo// P.18

L’INtéRêt sANs dEssus dEssOusL’INtéRêt sANs dEssus dEssOus

uLtIME PARutIONdE LA sEssION!

(Et NON LA MOINdRE...)

02 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // vOLuME 57, NuMéRO 12

cRédIts

sOMMAIRE ÉdITo//

L’INtéRêt AffAIREs- Cyprus bailout impact p.03- Facebook mange à sa fin p.04

L’INtéRêt POLItIquE- Relation sino-africaine p.05- Les échos de Saoud / Challenges européens p.06

L’INtéRêt cuLtuREL p.07

L’INtéRêt duRABLE- Option développement durable au BAA p.09

L’INtéRêt sPORtIf p.10

L’INtéRêt étudIANt p.12

L’INtéRêt tEcHNO- Baa Sans windows / Ludos p.17- Nous sommes des natifs du numérique p.18- Internet : espace de liberté précaire p.19

Le dernier édito dans un journal, c’est un peu comme le premier. On ne sait pas trop comment le commencer, mais on sait que c’est un moment particulier. Le moment de dire au revoir, à son école, à son association, et à certains amis.

Mais c’est aussi le moment des remerciements. Alors mille mercis à toute l’équipe de l’Intérêt pour son implication, pour les bons moments passés ensemble, pour les moments de rush ou d’intenses discussions!

Un merci spécial à la plus dévouée des présidentes Mathilde Mur!Merci aussi à Simon Grandjacques, l’Intérêt n’aurait pas pu rêver d’un webmaster plus impliqué et appliqué.

Merci à notre directrice Annabelle Gauriat pour son sourire et son enthousiasme communicatif.

Merci à Violaine et Anthony, nos VP interne et externe pour les tee-shirts, les kiosques, les courriers, et bien d’autres choses encore…

Merci à Paul Marriuzo pour sa capacité à faire des articles qui font le « BUZZ ».

Merci à tous les chefs de pupitre et l’ensemble de l’équipe exécutive pour son soutien!

Et enfin un grand merci à tous les journalistes ou contributeurs qui auront participé à l’élaboration du journal pour en faire ce qu’il est aujourd’hui.

J’ai aussi une petite pensée pour tous nos journalistes expatriés le temps d’une session  : vous nous avez MANQUÉ!

C’est maintenant le temps de laisser la place à la prochaine génération en souhaitant bon courage à notre nouvelle présidente Catherine Lavery, notre nouveau rédacteur en chef Seelim Bouchoucha ainsi que le nouveau VP interne, et très dévoué journaliste Sebastian Keita! MERCI L’INTÉRÊT!

BYE BYE HEC! BYE BYE L’INtéRêt! :’(

sARAH [email protected]

journal L’IntérêtHEc Montréal 3000, chemin de la Côte-Sainte-Catherine, Local RJ-718, Montréal, (Québec), H3T 2A7 | tél. : 514 340-6105

COMITÉ ExÉCUTIFdirectrice : Annabelle Gauriat | Présidente : Mathilde Mur | vP Interne : Anthony Rahib | vP Externe : Violaine Rollin | vP ventes : Robin Delassus et Manon Cham-paud | webmestre : Simon Grandjacques | Illustrateur : Melki Melgarejo | Graphiste : Antoine Delacressonnière ([email protected])

COMITÉ RÉDACTIONNELRédactrice en chef : Sarah Taki | chef de pupitre-Politique : Cédric Livet | chef de pupitre-Affaires inter-nationales : Sebastian Keita | chef de pupitre-culture : Martin Loutrel | chef de pupitre-sport : Marc Jullien | chef de pupitre-techno : Jean Tho-mas Delespierre | chef de pupitre-vie étudiante : Paul Mariuzzo-Raynaud | Photographe : Andréa Monguilod

journalistes : Catherine Lavery, Jean-Thomas Delespierre, Simon Grandja-cques, Anne Chabert, Mathilde Mur, Anthony Rahib, Sarah Taki, Clément Vaillant, Saoud Maherzi, Marc Jullien, Seelim Bouchoucha, Morad Jeldi, Sebastian Keita, Elliot Benaudis

contributeurs : Antoine de Saporta, Simon Cousineau, Josée Maria Ekoua Dahno, Émilie Laurencot, Romain André

Imprimeur : Hebdo Litho | distributeur : Chad RonaldsPour la rédaction : [email protected] la publicité : [email protected]

L’Intérêt est le journal des étudiants de HEC Montréal et il est publié par l’AEHEC. Il est membre de la Presse universitaire canadienne et du University-Wire.

L’Intérêt est un journal d’opinion et, à ce titre, n’est pas tenu de présenter des articles neutres et impartiaux. Le contenu de ce journal est indépendant de la direction de HEC Montréal et des associations étudiantes. Les textes n’engagent que l’auteur et ne reflètent en aucun cas l’opinion de l’École, de l’AEHEC ou des autres collaborateurs du journal. Le matériel contenu dans L’Intérêt peut être reproduit avec mention de la source. Nous avons adopté dans ces pages la majeure partie des rectifications ortho-graphiques recommandées par l’Académie française.

vOus vOuLEz RéAGIR à uN ARtIcLE? ÉCRIvEz-NOus à [email protected] Ou RÉAgIssEz dIRECTEMENT à CHAquE ARTICLE suR NOTRE sITE INTERNET www.jOuRNALINtEREt.cOM!

sudOku - difficile + /

64

818

392

5 1

6 35

9 4

76

73

4 5

7

63

61

4

L’INTÉRÊT - HEC MONTRÉALSOLUTION dIsPONIBLE SUR :

vOLuME 57, NuMéRO 12 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // 03

L’INTÉRÊT affaIREs//

cYPRus BAILOuT IMPAct

Over the last couple of weeks, the small country of Cyprus has made many headlines around the world, which have caused much turmoil. The island of only one million inhabitants almost made a move on its banking system that would have been fatal both to its economy and to that of Europe. As is well known, the European debt crisis has been weighing heavily on consumer confidence in the last three and a half years.

The star of the show being Greece, who borrowed recklessly, causing a catastrophic domino effect in the whole region, affecting many of its neighbours, including Cyprus. The small island is now drowned by bad loans obtained from Greece, which has left its economy in a critical state. This has forced it to pay back its accumulated debt with capital it does not hold. The larger institutions, namely the International Monetary Fund and the European Central Bank, have agreed to help them out of their difficult situation by offering the lend them 10 billion euros. However, one of the conditions they specified for this bailout was that the Cypriot government must successfully amass 5.8 billions euros in order to be in a position to apply for this loan. This is where the trouble took shape.

A dANGEROus MOvEIn order to obtain these 5.8 billion euros, some in the government found a solution that would raise this capital without further hurting their economy. Or so they thought. The plan was to establish a taxation system on bank deposits for everyone who had funds stored in an institution. The taxation was the following: 6.75% on deposits under 100,000 euros and 9.9% on deposits over that amount. This would mean that every single person who had money in an account would be responsible for paying off the debt, and that it would give the government the right to interfere with the personal savings of its citizens. Following this announcement, the banks closed due to an outburst of panic and protests. As could have been predicted, individuals wanted to retrieve their savings to keep them safe from such a move.

tHE GLOBAL REActIONOf course, this created a shock wave in the rest of the world, especially Europe. Leaders all around started speculating about the effect this would have in the global banking system. They argued that it would eliminate privacy between banks and depositors, yielding a completely inefficient economic

environment. Some even went as far as saying that this could spread to other troubled regions like Italy or Spain, who are also heavily indebted. About one third of the capital resting in Cypriot banks comes from Russian depositors. They are well known for using the tiny island as a tax haven, and so naturally, their money would be in danger should this bill pass. The Cyprus prime minister flew to Russia that week to discuss future relations between the giant and them.

tHE uPdAtEd sOLutIONThe bill did not pass in Parliament, as many had suspected. On one hand, this was a relief. The extreme agenda would not see the light. However, on the other hand, this left Cyprus with an unsolved debt issue. The government had a limited amount of time to find a “plan B”, or else, they would not be applicable for the ECB loan, threatening their status as a country in the Eurozone. If the island could not solve its debt problem in the short term, it would face a probable exit from its Eurozone partners, causing endless turmoil for the others and the rest of the world. The government end up finding a middle ground solution that was voted into law last week. The new plan will insure the closing of the Popular Bank of Cyprus (Laiki). It will leave insured deposits untouched, and will use funds from uninsured creditors to accumulate the required capital. Most of these uninsured deposits are from mysterious Russian creditors, which has derailed the country’s economy by flooding it with money not produced by the nation’s citizens. They are expected to contribute around 4.2 billion euros, which would place Cyprus well on their way to obtain the Euro bailout. Bad assets will be moved to a specific vehicle, to be disposed.

tHE futuRE Of tHEIR EcONOMYThis whole event has served as an eye opener for officials. This has caused many to question the efficiency of their fiscal establishment. And the result from this will have a significant affect on the Cypriot

economy. Starting with the corrections of the taxation system. The island will not longer serve are

a tax haven for wealthy Russians, or any others for that matter and officials will work to downgrade the banking system to a healthy level by

2018. This will have a tremendous impact on individuals and institutions, as capital is about to become scarcer. But if they wish to recover from their fiscal

nightmare, this is the only road that leads to result.

ELLIOt [email protected]

04 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // vOLuME 57, NuMéRO 12

L’INTÉRÊT affaIREs//

déMAsquER uN vIsAGESon histoire des plus passionnantes fascine. Il faut ainsi remonter à la création de Friendster (2002) et MySpace (2003) pour comprendre tant les origines de sa création que les lourdeurs qui commencent à supplanter son envolée. Ces deux dernières étant reconnues comme étant les premiers efforts significatifs dans la dimension des réseaux sociaux, elles ont connu les mêmes ascensions fulgurantes, pourtant assez rapidement, leurs efforts se sont essoufflés. En 2004, Friendster s’effondre au profit de MySpace, seulement deux mois après la mise en ligne de ce dernier. En 2008, ce fut au tour de MySpace de subir le même sort aux mains de Facebook. Pour souligner l’importance de MySpace, il faut préciser qu’en juin 2006, elle avait dépassé Google en termes du nombre de visites aux États-Unis. Son influence fut telle, qu’elle permit notamment l’apparition de la plateforme de jeu Zynga. D’ailleurs, dans le premier article de Facebook, Zuckerberg admet personnellement que Friendster fut le modèle de base de Facebook. L’AvENIR d’uNE AutOPsIEPour comprendre la chute annoncée de Facebook, un groupe d’Indiana Jones moderne, c’est-à-dire des archéologues de l’Institut fédéral suisse de technologie, a étudié l’évolution de la base de données de Friendster. Cette base de données contient le nom de 103 millions de personnes et près de 2,6 millions de connexions d’amis y sont répertoriées. D’ailleurs, cette base de données est téléchargeable sur le site des archives de l’Internet à l’adresse suivante http://archive.org/details/friendster-dataset-201107.

En somme, ils sont arrivés à la conclusion que la disparition de Friendster était due à une démolition contrôlée. La logique veut que les utilisateurs des noyaux externes commencent à sortir en premier, ce qui abaisse les avantages de noyaux internes. Cette suite logique se poursuit jusqu’au noyau, où les derniers utilisateurs seront forcés de partir par manque d’intérêt et d’interactions. Nombreuses autres conclusions ont pu être recensées suite à l’analyse de la dégringolade. La leçon à tirer de l’exemple Friendster est qu’il faut bien plus qu’un nombre impressionnant de personnes pour rendre un réseau social

fAcEBOOk MANgE à sA fIN La paSSION dES jEUNES : LE dÉgOûT dEs vIEux

solide. Il faut plutôt un ensemble de connexions solides ; que les « utilisateurs périphériques », ceux qui laissent les réseaux sociaux en premiers, soient fortement liés à des « utilisateurs principaux ».

LA cHutE d’uN LIvREL’analyse de la disparition de Friendster ne laisse pas de présage à la disparition de Facebook. Cette dernière fait tout pour augmenter le nombre de nos liens personnels. Nous n’avons qu’à citer les suggestions incessantes qui nous sont fournies sur le site à chacune de nos entrées. Avec plus d’un milliard de personnes sur son site, il est difficile d’entrevoir

une chute rapide d’un tel réseau social. Pourtant, l’observation de certains signes, notamment aux États-Unis, laisse entrevoir l’effondrement de cette bibliothèque. L’analyse de cette autre cause d’effondrement laisse perplexe, mais amène un sourire envers cette jeunesse qui ne cesse de surprendre.

LA REcHERcHE d’uNE tRAdItIONFacebook n’y peut rien, toute tradition est amenée à disparaître un jour ou un autre. Facebook a tellement mangé à sa faim, qu’elle risque la saturation qui va

mener à sa propre fin. Ainsi, aux yeux de nombreux jeunes, elle n’allume plus cette flamme qui sévit toujours chez les plus vieux. La définition de vieillesse est simple pour ces jeunes ; c’est nous. Ainsi, tout lecteur de ce journal est considéré vieux.

Nombreux jeunes affirment ne pas vouloir fréquenter les mêmes sites que leur mère ou leurs professeurs. Cela les dégoûte! Ironiquement, nombreux de ces derniers citent aussi le manque de confidentialité comme raison. Ils veulent profiter de leurs folies sans toutefois subir les conséquences nuisibles leur étant associées. Cette recherche d’alternatives plus sûres et amusantes favorise notamment le réseau Twitter, mais aussi nombreux systèmes de messagerie beaucoup plus confidentiels, notamment SnapChat. Ce dernier à la nouveauté d’auto-programmer la destruction des messages ou photos envoyés. Il remplace de plus en plus Instagram auprès de jeunes adolescents qui ont ainsi la possibilité de prendre des photos plus provocatrices sans jamais se le faire rapprocher.

SnapChat n’étant pas le seul, Facebook se fait remplacer de plus en plus par de nombreuses applications qui semblent naître et mourir plus rapidement que la saison estivale. Pour y remédier, elle sortit notamment Facebook Poke, mais n’arrive toujours pas à la hauteur de ces compétitrices.

MIcROsOft, LE NOuvEAu sNAPcHAtCela peut paraître surprenant, mais l’une des stratégies de Microsoft dans le domaine des téléphones intelligents est bien d’attendre que le même phénomène arrive à Apple. Présentement, elle sait qu’elle a peu de chance de percer le marché avec une compagnie si bien ancrée. Pourtant, elle attend la nouvelle génération qui se souviendra moins du lancement de l’iconique iPhone. Ce lancement a bien marqué la mémoire collective de notre génération, mais la suivante s’en rappelle déjà moins.

LEs sOLutIONs RésIdENt dANs LE LIvREAu cours des prochaines années, nous pourrons constater les solutions que Facebook apportera à cette chute possible. Présentement, les jeunes de moins de 13 ans y sont interdits. Pourtant, elle fait tout pour contourner cet obstacle. Elle voudrait ainsi installer des comptes spéciaux pour attirer ces jeunes. Ces comptes seraient sous la supervision des parents. Ces derniers pourraient contrôler tous les agissements des jeunes sur le site. C’est réellement à se demander si une interdiction des parents sur Facebook ne serait pas une solution plus raisonnable pour attirer cette clientèle démographique.

Bientôt à son dixième anniversaire, l’épopée Facebook prend forme. Une histoire riche tant par sa popularité que par sa défiance du temps. Ainsi, l’apparence d’une histoire sans fin, elle grandit plus rapidement que sa raison. Pourtant, une décomposition de sa démographie actuelle permettrait-elle finalement de concevoir une finalité pour ce livre géant?

facebook a tellement mangé à sa faim, qu’elle risque la saturation qui va mener à sa propre fin.

sEBAstIAN [email protected]

vOLuME 57, NuMéRO 12 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // 05

L’INTÉRÊT poLITIQuE//

La Chine a un poids considérable sur le continent africain, mais à présent, les prémices de l’effritement de ce partenariat se font ressentir…

RELaTION SINO-afRIcaINE : LA fIN d’uNE HIstOIRE d’AMOuR?RELaTION SINO-afRIcaINE, vISITE dU pRéSIdENT chINOIS XI jINpINgEN afRIqUE, cOLLaBORaTION qUI S’EffRITE

ékOuA jOsé-MARIA [email protected]

Intronisé que depuis le 14 mars 2013, le président chinois Xi Jinping, entend bien poursuivre le partenariat entre la Chine et l’Afrique hérité de ses prédécesseurs. Ainsi, avant de se rendre à Durban pour le sommet des BRICS, il s’est rendu le 25 mars dernier en Tanzanie et

en République du Congo. Cette tournée africaine fort attendue n’est pas fortuite et a clairement une portée diplomatique et économique. Toutefois, bien que pour les pays dans lesquels il s’est rendu, cette visite est perçue comme une consolidation de l’amitié sino-africaine, nombre de pays africains craignent à présent le début d’un néocolonialisme qui ne dit pas son nom.

LA cHINE, uN POIds LOuRd dANs LA BALANcE AfRIcAINE.Le désir de reconversion de la Chine en une économie capitaliste a suscité un attrait particulier vers le continent africain, en outre du fait de l’abondance des ressources naturelles qui s’y trouvent. Ce partenariat a ainsi débuté vers la fin des années 70 et s’est consolidé avec le geste fort éloquent de la Chine en 2006, avec l’organisation du sommet Chine-Afrique. Depuis lors, l’Empire du milieu n’a cessé de prendre de l’ampleur sur le continent, et constitue à présent son premier partenaire commercial. Les échanges sino-africains atteignent l’équivalent de 200 milliards de dollars, environ un million de chinois vivent à présent en Afrique car près de 800 entreprises

publiques chinoises s’y sont implantées. Enfin, la Chine finance de nombreux projets d’infrastructures, tels récemment la construction du siège de l’union africaine en Éthiopie et de nombreux barrages au Congo, qui s’évaluent à près de 15.3 milliards de dollars.

Un poids considérable, c’est indéniable, mais une ampleur qui s’opère en suscitant de nombreuses appréhensions. Les occidentaux ont d’ailleurs été les premiers à affirmer leurs inquiétudes face à cette expansion. À cet effet, Hilary Clinton avait lors de sa visite au Sénégal implicitement mentionné la relation sino-africaine, dont elle insinuait une faible durabilité par rapport aux relations avec les États-Unis, à travers les propos suivants : « partenariat durable avec l’Afrique, créateur plutôt que destructeur de valeurs » (source : LeMonde.fr).

Toutefois, aujourd’hui, ce sont les dirigeants de certains pays africains-mêmes qui stipulent une mise en garde face à cette propagation de l’Empire du milieu, d’autant plus qu’il germe un sentiment antichinois dans certains pays.

POuRquOI cEttE cRAINtE Eu éGARd Au dRAGON cHINOIs? Une propagation crainte en outre par l’incapacité des pays africains à refuser les propositions chinoises, car la Chine apporte à la fois l’expertise, la technologie et les capitaux afin de mener à bien à bien les projets d’infrastructures africaines. De plus, elle présente l’avantage face à l’Occident de ne pas s’immiscer dans les politiques internes des pays. L’Empire du milieu a ainsi séduit les dirigeants africains par des opportunités plus qu’alléchantes. Néanmoins, il se crée au fil du temps, un déséquilibre dans le partenariat sino-africain. Un déséquilibre qui

devient de plus en plus saillant, car les chinois bénéficient avant tout des ressources naturelles africaines. D’ailleurs, aux propos suivants du président Xi Jinping lors de sa visite en Tanzanie : «  coopération pragmatique qui bénéficie aux deux parties », le président de la banque centrale du Nigéria réplique cela  : «  la Chine prend les matières premières et nous fournit des biens manufacturés (…) l’essence du colonialisme  » (source  : TV5monde.ca). Cette réplique est à la fois révélatrice d’un ressentiment des pays africains, et suggère par là même, que l’on est

face au tournant de l’histoire d’amour sino-africaine. La chercheuse Ana Alves affirme même que «  la lune de miel est désormais terminée », en vertu de cette prise de conscience massive des pays africains face au risque de néocolonialisme.

En ce sens, certains pays, comme l’Angola, diversifient leurs partenariats commerciaux en se tournant vers d’autres puissances émergentes du Sud comme le Brésil ou l’Inde, afin de limiter leur allégeance à la Chine. D’autres pays par contre, décident d’instaurer des clauses dans les contrats avec les entreprises publiques chinoises, afin de favoriser des transferts de technologie et de compétences, mais aussi de favoriser la création d’emploi, bien que la marge de négociation soit souvent restreinte face à la suprématie chinoise.

Les rapports entre la Chine et l’Afrique se tendent aujourd’hui, et les inquiétudes des pays face à un risque de néocolonialisme sont des raisons suffisantes à l’effritement de cette amitié qui dure depuis une décennie déjà. La coopération était le maitre-mot de cette relation, mais l’heure est actuellement à la séparation progressive. On peut donc se demander ce que l’avenir réserve à ce partenariat mythique.

un déséquilibre qui devient de plus en plus saillant, car les chinois bénéficient avant tout des ressources naturelles africaines.

Le président de la banque centrale du Nigéria réplique cela : «la Chine prend les matières premières et nous fournit des biens manufacturés (…) l’essence du colonialisme»

06 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // vOLuME 57, NuMéRO 12

L’INTÉRÊT poLITIQuE//

LEs écHOs dE sAOud

tuNIsIE : LA RêvE-OLutION N’Est PAs uN cAucHEMARLe 14 Janvier 2011 est une date qui restera ancrée à tout jamais dans la mémoire des tunisiens, et dans

l’Histoire du pays. Le 14 Janvier 2011, un peuple entier, dans ses strates les plus variées, a réussi à faire du siège présidentiel, un siège éjectable pour un dictateur qui s’y était installé pendant 23 ans. Le souffle d’insurrection des tunisiens est si fort qu’il se propage jusqu’en Égypte, afin de créer ce qu’on appelle aujourd’hui le printemps arabe.

uN BILAN En 2013, un bilan s’impose. Nous voilà deux ans plus tard, et il semble que le vent de la révolution n’ait plus de souffle, que l’on se perd à trop chercher quelle Tunisie on veut pour le futur. Un isla-misme, tué dans l’œuf durant la dictature, renait de ses cendres plus puissant et surtout plus riche que jamais, et gagne les premières élections libres que le pays ait connues. Un gouvernement est formé avec une majorité de ministres islamistes, mais dans lequel les ten-dances semblent tout d’abord variées, avec, en plus du parti isla-miste, deux partis de gauche. Les présidents de ces deux partis de gauche seront nommés président de l’Assemblée constituante pour l’un, et président de la République pour l’autre. Mais autant le dire en tant que tunisien : ils n’ont été, pour le peuple, que présidents de la Tromperie. Les centaines de milliers de personnes qui avaient voté

pour eux, espéraient une certaine hargne de leur part, une opposition au parti islamiste au sein même du gouvernement afin de promouvoir la liberté et éviter les dérives. Mais que nenni! Ils se tapissent dans le silence, un silence qui aura cautionné la profanation de mauso-lées, l’insécurité, et même, l’irrespect au drapeau tunisien, ce même drapeau qui les a libérés du joug du dictateur, et les a menés sur le siège qu’ils protègent aujourd’hui, au péril de leur honneur.

uNE INsécuRIté Une ligue de protection de la révolution se constitue officiellement en tant que milice du parti islamiste, et se retrouve à l’origine d’im-portantes attaques sur des opposants politiques. Cette ligue, infâme entourloupe sensée porter le blason de la protection de la révolu-tion, rallie finalement l’image du fascisme mis en place, rappelant amèrement les Chemises Noires à la botte de Mussolini. De plus, les « salafistes », une bande de scélérats reconvertis en extrémistes reli-gieux, dont une grande partie fait partie de la ligue de protection de la révolution, sèment la peur dans le pays, et restent souvent impu-nis. Pour exemple, rappelons les assauts menés sur l’ambassade des États-Unis, et sur l’université de la Manouba (une banlieue de Tunis). Face à eux, le gouvernement ne réagit pas, ou très peu, préférant se concentrer sur des affaires sociétales sans importance. Les médias occidentaux commencent alors à faire l’amalgame ultime, parlant de la situation tunisienne comme un combat entre ultra-laïcs et ultra-religieux, certains osant même dire que la révolution est « ratée ». Alors, bien que les succès d’audience de France 2 (chaine publique française) me remplissent de joie, je me dois de vous dévoiler la vérité sur les tunisiens. La majorité des tunisiens est musulmane modérée, va à la mosquée, aime fumer la chicha (narguilé) dans les cafés, et discuter de tout et de rien ; mais plus que tout, la majorité des tunisiens tient à l’essence musulmane de sa patrie, et ne veut en aucun cas qu’elle soit changée, raison pour laquelle beaucoup

sAOud [email protected]

ont voté pour l’islamisme contre la laïcité. Ainsi, au grand dam des dramaturges, la Tunisie n’est pas l’arène d’un combat entre laïcité et religion.

uNE OPPOsItIONFace à la troïka gouvernementale se forme une opposition, variée, et faible. Pourtant, un homme parmi cette opposition, commence à rallier le petit peuple à sa cause, criant les dérives d’un gouverne-ment incompétent, et dangereux pour la liberté de tous. Cet homme, c’est Chokri Belaid, un opposant d’extrême gauche, ami du peuple, qui s’est petit à petit affirmé comme le principal opposant du gou-vernement, et plus précisément du parti islamiste. Le 6 février, il est abattu par balles devant chez lui. C’est le premier assassinat poli-tique ; l’assassinat de trop. C’est un drame pour toute la population patriote tunisienne, tous pleurent celui qu’on appelle désormais le martyre Chokri Belaid.

uNE NAtIONÀ l’enterrement de Chokri Belaid, ce sont des centaines de milliers de tunisiens qui suivent le cortège jusqu’au cimetière, qui lisent la fatiha pour lui, et qui scandent d’une voix tordue par la douleur mais plus ferme que jamais, l’hymne national. Lorsque l’image d’une foule se réunissant en hommage à un homme mort se dessine, comprenez que la nation tunisienne n’est pas achevée, et qu’elle veille toujours sur sa patrie. Comprenez qu’une révolution ne se change pas du jour au lendemain en une démocratie. Comprenez alors que l’on ne peut juger un peuple qui se bat. Mon peuple a crié pour vivre, il a chanté pour vivre, il est mort pour vivre. Que ceux qui ne croient plus en la révolution des tunisiens se taisent et écoutent le souffle d’un espoir renaissant, porté par un hymne qui s’écrie que «  lorsqu’un jour, le peuple aspire à vivre, le destin se doit de répondre ». Les échos d’un hymne ne se dissipent jamais, ils ne font que se réfléchir.

cHALLENGEs EuROPéENs à LA 45E COuRsE CROIsIèRE EdHEC

Nous sommes à moins de deux semaines de notre grand départ pour la Course Croisière EDHEC et la fébrilité est à son comble. L’équipe de Challenges Européens est plus prête que jamais à participer, encore cette année, au plus grand rassemblement sportif étudiant en Europe, qui prendra place à Brest en France, du 19 au 27 avril prochains.

Notre objectif pour cette 45e CCE est de garder notre 1ère place au classement international et de rentrer dans le top 3 au classement général. Cependant, cette année sera un peu différente des autres puisque c’est notre dernier partenariat avec notre commanditaire Blue Bridge, une entreprise qui nous sponsorise maintenant depuis 3 ans et sans qui notre expérience n’aurait pas été la même!

De plus, pour nous encourager à performer, Blue Bridge remettra à la Fondation Blue Bridge pour l’enfance jusqu’à 1000$ par régate gagnée durant la CCE (il y en a 11 au total). Cela permet donc à Challenges Européens de remettre jusqu’à 11 000$ à un orphelinat au Vietnam. Participer à une cause humanitaire rend le défi encore plus grand mais nous sommes prêt à le surmonter.

Si vous voulez suivre nos performances et nous encourager, il est possible de le faire via notre blogue challengeseuropeens.com ou notre page Facebook Challenges Européens – HEC Montréal où notre cheminement sera mis à jour quotidiennement.

On compte sur vous!!

vOIcI LEs NOMs dE L’équIPE HEc MONtRéAL – BLuE BRIdGE 2013 :

tROPHéE MER  : Caterine Beaudoin, Maxime Bertrand, Élisabeth Denault, Clémentine Du Pradel, Cyprien Fleury, Thomas Lainé, Olivier Lavallée-Corbeil et Charles Spina, Maxime Bertrand.

tROPHéE tERRE  : William Bondu, Frédéric Catillon, Domitille De Boissière, Francesca Dupuis-Racine et Olivier Guillard.

L’équIPE dEcHALLENGEs EuROPéENs

vOLuME 57, NuMéRO 12 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // 07

L’INTÉRÊT CuLTuREL//

« Le 10 mars dernier, à la demande de la STM, le service de police de la ville de Montréal a ouvert une enquête suite à la beuverie et aux dégradations commises la

veille sur l’ensemble de la ligne orange. »

C’est le genre de phrase d’introduction, qui dans un journal vous donne juste envie de passer à l’article suivant. Et c’est normal, après tout, ce genre d’évènements sont monnaie courante et servent le plus souvent à remplir les trous dans les quotidiens gratuits. Un métro sans tag, ni odeur d’urine, n’en serai pas vraiment un.

Mais si nous consacrons cet article aux évènements de la nuit du 9 mars, c’est parce qu’il ne s’agit d’une dégradation comme les autres et que cette enquête n’est pas sortie de nulle part. En effet, cette situation est particulière car des photos prises au cours des dégradations furent postées le matin du 10 sur le site de Mook-Life, au travers d’un article racontant l’« épopée » sur la ligne orange. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, Mook-Life est un groupe montréalais actif dans divers domaines ; la peinture, la photographie, la musique, le journalisme et le monde du spectacle. Ils sont principalement connus de par leur site internet éponyme et y défendent la philosophie artistique du mook : un individu se souciant peu du regard que porte la société sur lui, privilégiant la liberté individuelle et les loisirs à la sécurité d’une vie planifiée.

Mais lorsque l’article est publié, une personne anonyme insulte dans les commentaires les auteurs, qui jusqu’à ce que la justice prouve le contraire n’ont rien à voir avec les délits, et menace de le signaler aux autorités. Les commentaires sont d’abord bloqués puis l’article est supprimé au cours de l’après-midi. Cela n’a pourtant pas empêché la STM de porter plainte et par sécurité pour les auteurs, le site internet et la page Facebook du groupe ont été supprimés dans la matinée du 28 mars. Les liens sont à présent redirigés vers une vidéo Youtube laissant à chacun le soin de l’interpréter.

Le site était rempli d’articles relatant des activités illégales, et ce de manière tout à fait justifiée. En effet www.mook-life.com a toujours été le reflet d’un Montréal invisible dans le reste de la presse ; celui des rues, de la nuit, mais aussi de toutes les personnes laissées au banc de la société. Certes, de nombreux sujets évoqués étaient tabous, ou tout simplement vulgaires aux yeux de la ménagère de 40

ans. Mais c’était le reflet de la société dans laquelle nous vivons. On ne peut pas continuer à se voiler la face dès que l’on parler de marijuana par exemple, alors que 13,5  % de la population montréalaise avoue en consommer régulièrement. C’est le rôle d’un journaliste que de parler de la société telle qu’elle est, même si cela déplaît à certains.

Ce que nous montre cet évènement c’est qu’encore aujourd’hui, dans une démocratie, des journalistes se voient forcés, pour la sécurité de leur sources et la leur, de cesser leurs activités. Un auteur ne devrait jamais craindre pour sa situation sous prétexte qu’il travaille sur un sujet répréhensible devant la loi.

RETRATO dE ARTIsTA:adRIaNa vaLEjaOsEELIM [email protected]

ROMAIN ANdRé[email protected]

MOOk LIfE, Au LENdEMAIN du 9 MARsLa PROtEctION dEs sOuRcEs SûREmENT à L’ORIgINE dE La fERmETURE dU SITE

Para esta nueva edición de retratos de artistas, dejamos Beijing y Yue Minjun, y nos dirigimos hacia Brasil y Rio de Janeiro donde nació en 1964 la artista Adriana

Varejao. Líder de la creación contemporánea en el arte brasileño, ella es una artista completa y polivalente con grandes contribuciones en varias disciplinas: pintura, dibujo, escultura, instalación y fotografía.

1. LA ARtIstA, HIstORIAdORA « LA HIstORIA dE cAdA INdIvIduO Es su MEMORIA »Las obras de Adriana Varejao son muy influenciadas por la historia brasileña y principalmente por la colonización portuguesa. En ese sentido, no es una coincidencia que una parte de sus obras se presente bajo la forma de azulejos (arte particularmente desarrollado en Portugal y sus colonias). A través del análisis profundo del pasado colonial, la artista llega a una redefinición de la construcción de la identidad brasileña. A menudo se reapropia de la historia dando su visión sobre obras del arte barroco y del arte colonial portugués, criticando el trabajo artístico y cultural «occidental» que ha forzado la identidad brasileña a permanecer condenada a una cierta humillación.

Así, podemos resumir diciendo que la artista redefine el pasado histórico para alterarlo aportando la visión brasilera de la colonización. La artista critica la colonización a través del uso de los azulejos, como podemos verlo en Figura de convite gracias a la paradoja entre la mujer que simboliza América y que abre sus manos como para decir bienvenido al nuevo mundo y la escena de segundo plano, donde los indígenas participan del canibalismo comiendo invasores europeos.

En figura de Convite II, la artista critica la explotación económica y la tiranía del colonialismo que ha permitido la acumulación de riqueza gracias a la explotación humana, al racismo y a la violencia que está simbolizada por la cabeza de la mujer que tiene en su mano la personificación de América. 2. fRAGMENtOs dE cuERPOs Adriana Varejao utiliza la carne humana como un elemento estético. Los órganos humanos están pintados y colgados sobre el símbolo del colonialismo que son los azulejos, para recordar la atrocidad de este episodio histórico. La artista pone en valor fragmentos de cuerpos ensangrentados que hacen alusión a la violencia de la historia social brasileña, y nos hace reflexionar sobre los sufrimientos de los cuerpos brasileños durante la colonización y la esclavitud.

Adriana Varejão, Proposta para una catequese - Parte I diptico : Morte e Esquartejamento 140 x 240 cmPrimera obra dedicada a los azulejos

Figura de Convite [Figure de bienvenue], 1997, 200 x 200 cm

08 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // vOLuME 57, NuMéRO 12

L’INTÉRÊT CuLTuREL//

hONg KONg, MON AMOuR

Je rentre d’un bref voyage en Chine «  continentale  », la nuance est donc maintenant nécessaire car dès que j’ai foulé le sol hongkongais après avoir passé la frontière, je n’ai pas pu m’empêcher de me dire « home, sweet home ». Ô qu’il est bon de rentrer à la maison. Démocratie technocratique, liberté de la presse autorisée et tolérée, McDonalds à chaque coin de rue et opulence ostentatoire  : perché sur son rocher, Hong Kong a décidément un air d’Occident. Mais l’ogre rouge n’est jamais loin et lorgne jalousement sur les trésors de cet îlot de prospérité. La ligne officielle du Parti communiste chinois est claire  : «  un pays, deux systèmes ». Les hongkongais ont réussi à arracher un sursis de 50 ans avant d’être gobés sans autre forme de procès par l’Empire du milieu. Fin du monde prévue pour 2047.

Un peu plus de 15 ans que Hong Kong est sorti du giron britannique, mais le cordon ombilical avec la mère-patrie n’est pas coupé pour autant  : les hongkongais conduisent à droite et roulent à gauche, utilisent des bus à impériale, font de leur façon de s’habiller un art, sont addicts aux sports hippiques et peuvent plus ou moins tous tenir une conversation en anglais, fait assez rare en Chine continentale pour être souligné. Les britanniques veillent d’un œil discret sur les affaires de l’île, on les retrouve à la sortie des banques et des cabinets d’assurance fumant leurs gros cigares importés de Cuba, le calumet de la paix et de l’argent facile version locale.

Jamais un peuple dans l’histoire n’aura autant su maîtriser son territoire. Pour situer un peu les choses, Hong Kong, c’est grossièrement une île, rocailleuse et inhospitalière – le downtown, repère des riches financiers- et le reste, rattaché au continent, divisé entre Kowloon, très dense, une sorte de second centre-ville et les Nouveaux Territoires, les suburbs plus populaires et plus populeuses. Sur Hong Kong Island, 15 000 fourmis s’entassent harmonieusement sur chaque km2. Cette ville semble souvent être une jungle avec sa forêt de gratte-ciels tous reliés entre eux par un dédale de passerelles, un réseau de métro tentaculaire, les berlines de luxe aux

vitres teintées se font la cour avec l’élégance des panthères noires et les voitures de sport se battent sauvagement en duel comme des hyènes. La loi du mieux sapé est le fondement du darwinisme social qui règne ici et dieu sait que la sélection sociale est un paramètre crucial dans cette jungle urbaine.

Tout au long de sa tumultueuse histoire, Hong Kong a développé une culture hybride  : sans renier leurs traditions séculaires, les hongkongais ont fait preuve

d’un pragmatisme très britannique en appliquant à la lettre les idéaux de la mondialisation. Alors que les européens restent bouche bée lorsqu’il faut choisir entre modernité pernicieuse et tradition poussiéreuse, les hongkongais font preuve d’un flegme remarquable. Le mélange des genres n’est définitivement pas un paradoxe insoluble ici, au contraire. Un temple bouddhiste à côté d’un fast-food gras et odorant, un building de verre et d’acier ultra-moderne construit selon les principes du Feng Shui, oui et alors? Cette délicieuse ambivalence fait tout le charme de ce petit bout de terre et le rend si unique au regard du voisin chinois qui se voudrait un système alternatif à l’Occident dans un monde manichéen.

Les chinois plantent-ils leurs canines aiguisées dans la tendre chair d’un chien mijotée aux petits légumes? Se raclent-ils la gorge aussi subtilement que peut l’être le bruit d’une tondeuse à gazon? Leurs poils – mais les chinois ne sont-ils pas tous imberbes? - se dressent-ils instantanément lorsqu’on évoque le passé trouble du camarade Mao? Non, vous n’y êtes pas, pas du tout. Hong Kong, ce n’est pas la Chine.

S’il est une tradition que les hongkongais n’éradiqueraient pour rien au monde, c’est bien celle de manger. La légende voudrait qu’ils puissent ingurgiter jusqu’à quatre repas par jour. Les faits montrent que chaque repas est un hymne à la cuisine, une fête gastronomique qui vire souvent à l’orgie culinaire. Les restaurants pullulent et la street food abonde. Manger dans un restaurant étoilé pour moins de 10 $? No problem. La nourriture est leur pêché mignon mais à ma grande surprise, très peu d’hongkongais souffrent d’obésité : les joies de l’Occident sans ses maux, toujours. La nourriture m’amène inévitablement à parler de la boisson. Raccourci rapide, je l’accorde. L-K-F, ces trois lettres de feu hantent l’imaginaire hongkongais. Lan Kwai Fong est une zone 51, une dimension parallèle au cœur d’Hong Kong Island. C’est le lieu de rendez-vous que se sont donnés tous les expatriés pour oublier les tribulations du quotidien et noyer le mal du pays dans l’alcool pas cher. Peuplée quasi exclusivement « d’expats », seuls les plus téméraires des hongkongais osent entrer dans l’antre du diable. Et pour cause, à la tombée de la nuit et ce, jusqu’aux petites heures du matin, une odeur d’alcool règne dans les rues étroites et sur-fréquentées de LFK. Les canettes de bières abandonnées jonchent le sol en attendant une nouvelle vie, les corps imbibés d’alcool déambulent machinalement à la recherche d’une soirée encore plus folle ou d’un taxi pour abréger leurs souffrances, les bars et clubs débitent leur musique dans l’espoir de pêcher le gros poisson, celui qui, pour épater et rincer la galerie, saignera son portefeuille jusqu’à l’os. Joie, allégresse, insouciance, nirvana, décadence, excès, LKF, ces trois lettres, aussi, vont mèneront loin.

Hong Kong vaut vraiment le détour. Au moins pour voir d’affreux carlins être promenés en poussette.

MORAd [email protected]

s’il est une tradition que les hongkongais n’éradiqueraient pour rien au monde, c’est bien celle de manger. La légende voudrait qu’ils puissent ingurgiter jusqu’à quatre repas par jour.

vOLuME 57, NuMéRO 12 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // 09

L’INTÉRÊT dÉVELoppEMENT duRaBLE//

Le développement durable est en plein essor, reflétant une prise de conscience générale des efforts à fournir dans le futur, pour préserver notre environnement naturel, social et économique. De plus en plus, la responsabilité éthique, sociale et environnementale des entreprises devient un aspect important aux yeux des parties prenantes, qu’il

s’agisse des citoyens, des consommateurs, des partenaires d’affaires ou des fournisseurs.

Devenir un gestionnaire responsable fait donc partie des enjeux fondamentaux actuels. Pourtant, peu de formations en gestion permettent de préparer à exercer le métier de gestionnaire de façon différente et plus responsable. Or, depuis quelques années, HEC Montréal prend la voie du développement durable, principalement à travers la Direction du Développement Durable créée en 2007 et dirigée par le professeur Jacques Fortin. Des formations de premier et second cycle sont également offertes à HEC.

Les formations spécialisées en développement durable de HEC Montréal ont pour but de préparer des gestionnaires aux meilleures pratiques actuelles et à venir. Au B.A.A., l’option mixte Développement Durable accessible en troisième année, permet d’accéder à une formation pluridisciplinaire, puisqu’il est possible de l’allier à d’autres options mixtes, comme Gestion des opérations et de la logistique, Marketing, Finance ou encore Ressources Humaines. Des cours comme Développement durable et gestion environnementale ou encore Responsabilité sociale des entreprises ainsi que Éthique et gestion permettent à l’étudiant d’acquérir les connaissances et les habilités nécessaires pour amener les organisations vers une conception plus durable de leurs activités. D’autres cours seront également offerts au cours de l’année 2013-14. Notamment ceux de Marketing sociétal et de Comptabilité et enjeux environnementaux et sociaux.

En choisissant une formation mixte alliant le développement durable et une autre discipline, on répond à une demande des entreprises en recherche de profils polyvalents. Les opportunités d’emplois sont très variées à la suite d’un B.A.A. option mixte Développement Durable et son destinés à des profils professionnels dynamiques, à l’écoute des changements dans les mentalités et des attentes des consommateurs.

Les témoignages de Marc Lachapelle, étudiant dans l’option mixte Développement Durable et Management (et également président du comité HumaniTERRE), et d’Emmanuel Raufflet, professeur agrégé à HEC et spécialiste du développement durable, permettent de mieux comprendre l’envergure de ce programme et son intérêt pour de futurs diplômés du BAA.

quelles sont selon vous les dimensions les plus attrayantes de l’option mixte développement

durable?

Emmanuel Raufflet : Dans les cours de ce programme, nous favorisons une diversité d’approche pédagogique permettant de

comprendre les effets structurels et de systèmes de façon à avoir une perspective d’ensemble des gestes et des impacts positifs et négatifs de l’organisation. Une approche en silo et mécaniste ne serait pas cohérente avec le développement durable qui vise un équilibre entre le social, l’économique et l’environnement. De plus, nous valorisons beaucoup la pédagogie pratique et dans l’action. En DD, pour bien agir, il faut comprendre, pour comprendre il faut agir. Les deux sont liés.

Marc Lachapelle : Les cours de cette option permettent de développer un esprit critique, ce qui est plus rare avec les autres options. Ainsi, j’ai appris à remettre en question des modèles établis et à me questionner sur les dimensions éthiques, sociales et environnementales. Je suis désormais capable d’appréhender différemment mes autres cours, grâce à mon esprit d’analyse et ma capacité à réagir.

quels sont les avantages à faire l’option mixte développement durable sur le marché de l’emploi?

Emmanuel Raufflet  : Nombre d’organisations souhaitent désormais répondre de façon originale aux défis d’affaires,

et cherchent des personnes aux profils mixtes. Aujourd’hui, ce n’est pas la production en masse qui fait la différence, c’est la créativité et l’innovation, surtout en matière environnementale.

Marc Lachapelle  : Chaque domaine de l’entreprise a besoin de spécialistes en développement durable, et cette option mixte permet d’acquérir des compétences de gestionnaires avec de bonnes connaissances en Développement durable. C’est donc un atout, une valeur ajoutée sur le marché de l’emploi. Par exemple, avoir un Bac en Management et Développement Durable est une signature, une marque distinctive.

quelles sont les opportunités par la suite?

Marc Lachapelle  : Les opportunités sont nombreuses, car toutes les entreprises ont des enjeux de responsabilité sociale,

environnementale et éthique. Il y a des exigences concrètes qui proviennent du marché, des consommateurs et des citoyens, surtout au Québec. Une entreprise qui ne prend pas en compte la dimension du développement durable dans sa stratégie devra faire face à des obstacles sur le long terme. Ça c’est d‘ailleurs vérifié pendant la crise, puisqu’on a remarqué que les entreprises qui continuaient à avoir de la croissance avaient adopté une stratégie de développement durable ou de responsabilité sociale.

Plus précisément, les métiers alliant la gestion et le développement durable peuvent être en lien avec ces grandes catégories  : Gestion environnementale des opérations, Approvisionnement responsable, Marketing et communications responsables ou encore Finance responsable.

Finalement, le développement durable en entreprise englobe une multitude de disciplines aux ambitions communes, celles de rendre les stratégies viables sur le long terme, autant financièrement que socialement et d’avoir un impact bénéfique sur la société, pour servir l’intérêt général.

Pour plus d’informations : Pour en apprendre plus sur l’option mixte développement durable du B.A.A., visitez les pages de choix d’options de troisième année pour les B.A.A1, ainsi que le site de la Direction du Développement Durable2, une véritable source d’informations pour mieux comprendre les enjeux et les opportunités de cette discipline. Vous pouvez aussi contacter Martine Vézina ([email protected]), responsable de l’option Mixte Développement durable.

1 http://www.hec.ca/programmes_formations/baa/cours/regulier/niveau3.html2 http://www.hec.ca/developpement_durable/index.html

q q

q

R

R

R

PAuL [email protected]

OpTION dÉvELOPPEMENT duRABLE aU B.a.a.chOISIR UNE fORmaTION EN dévELOppEmENT dURaBLE aU B.a.a. : pOUR SE démaRqUER.

010 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // vOLuME 57, NuMéRO 05

L’INTÉRÊT spoRTIf//

Rien ne se perd,tout se crée

Profitez du printemps ! Inscrivez-vous à l’un des 125 ateliersofferts par les Activités culturelles de l’UdeM.

INSCRIPTION AUX ATELIERS

Étudiants UdeM Tous 514 343-6524Dès maintenant ! Du 8 au 19 avril www.sac.umontreal.caDe 8 h 30 à 16 h 30 De 8 h 30 à 16 h 30

Suivez-nous Activites.culturelles.UdeM @SAC_UdeM

PLUSIEURS ATELIERS OFFERTS AUSSI AU CAMPUS DE LAVAL

Ateliers offerts dans une salle multimédia dotée de 8 iMac d’Apple équipés de la Master Collection CS6 d’Adobe et de la suite Final Cut Studio HD.

ARTS VISUELS■ Dessin I et II■ Dessin dans la ville■ Bande dessinée■ Peinture à l'acrylique I et II■ La peinture et l'inconscient I ■ Mélange des couleurs■ Mosaïque■ Impression sur textile

CINÉMA ET MÉDIASMédias■ Écriture journalistique■ Introduction au métier

de recherchiste

Production et réalisation■ Caméra vidéo et trucs

de tournage■ Prise de vue et cadrage■ Principes de direction

de production■ Scénarisation

Postproduction■ Montage avec Final Cut Pro I ■ Initiation à After Effects

Expérimentation■ Réalisation d'un vidéoclip■ Film d'animation image

par image

Multimédia■ Conception d'un

site web I et II ■ Création d'un projet

d'infographie ■ Initiation à Illustrator ■ Photoshop I et II

Communication■ Communication orale I■ Création littéraire I et II■ Lecture rapide■ Pose de voix parlée■ Diction et phonétique■ Slam de poésie

Communication média■ Écriture journalistique■ Introduction au métier

de recherchiste

Communication graphique■ Création d'un projet

d'infographie ■ Initiation à Illustrator ■ Conception d'un

site web I et II ■ Photoshop I et II

MUSIQUEGuitare■ Guitare classique II■ Guitare populaire I, II et III■ Ukulélé I et II

Voix■ Chant populaire I et II■ Chant classique I et II■ Soul et gospel I et II■ Jazz vocal I et II■ Diction et phonétique I■ Pose de voix parlée

Percussions■ Percussions africaines■ Percussions brésiliennes

et afro-cubaines■ Percussions moyen-orientales

Cordes■ Violon II

Piano■ Piano classique■ Piano jazz ou populaire

Vents■ Harmonica I et II■ Flûte traversière■ Saxophone

Création et composition musicale■ Slam de poésie

Jazz■ Jazz vocal I et II■ Ensembles de jazz

Création musicale par ordinateur■ Initiation à la création

musicale par ordinateur ■ Création musicale avec

GarageBand

Leçons individuelles■ Pour la plupart des instruments

Cours préparatoires aux baccalauréats en musique■ Intensif de lecture vocale

et dictée musicale■ Théorie musicale I et II

DANSE■ Baladi (danse orientale) I■ Danse africaine■ Danse contemporaine I et II■ Danse indienne (Bollywood)■ Danses folkloriques II et III■ Hip-hop■ Salsa et autres danses latines■ Swing

LANGUES■ Allemand I et II ■ Anglais II et III■ Arabe classique I■ Chinois mandarin I ■ Espagnol I, II, III et IV■ Italien I, II, III – Conversation

et VI – Conversation■ Japonais I et II■ Portugais I, II et III

MODE ET CRÉATION■ Mosaïque■ Impression sur textile■ Création de bijoux I■ Technique de coupe de cheveux

PHOTOGRAPHIE■ Photographie I – Le numérique■ Photographie II – La pratique■ Photographie III – Le studio■ Photographie de presse■ Développement Noir et blanc I

Ateliers de traitement de l'image■ Film d'animation image

par image■ Gestion d'images avec

Lightroom ■ Photoshop I et II

THÉÂTRE■ Diction et phonétique■ Improvisation I et II■ Interprétation I – Le personnage■ Interprétation II – Le jeu■ Interprétation III – La scène■ Pose de voix parlée■ Slam de poésie

www.sac.umontreal.ca

Le samedi 16 mars dernier, Montréal recevait New York au Stade Olympique. Une rencontre des extrêmes, entre deux équipes aux parcours surprenants.

Décidément, que cet Impact est imprévisible. Alors que l’an dernier, le onze montréalais était passé près des séries pour sa saison inaugurale en MLS (Major League Of Soccer), le voilà aujourd’hui en haut du classement. Après avoir dominé l’ennemi juré ontarien, l’Impact FC avait rendez-vous avec les Red Bulls de Thierry Henry... sans Thierry Henry, blessé pour le match. Dans une rencontre crispante, les bleus arrivaient à déjouer leurs adversaires grâce à un but de l’Italien Marco Di Vaio. Très dominateur, dans le jeu, l’addition aurait pu être plus salée si ce même Di Vaio en avait décidé autrement. Finalement, l’Impact assure l’essentiel et conserve sa place de leader à l’issue de la rencontre.

déjà uNE tRAdItIONAprès seulement un an dans l’élite du soccer nord-américain, les matchs de l’Impact Montréalais sont rapidement devenus une routine pour les milliers de partisans, et ce, au même titre que les matchs des Alouettes. Samedi 16 mars 2013, ils étaient encore une fois au rendez-vous pour soutenir leur jeune équipe. Avec une affluence qui dépassait la barre des 25  000 partisans, le club de soccer montréalais prouve que plusieurs sports peuvent coexister au plus haut niveau dans la métropole. Mais cette popularité grandissante est surtout due aux résultats sur le terrain. Les performances du onze montréalais ont de quoi faire rougir plus d’une franchise de MLS... Découvrez la galerie photo du match sur notre site internet : http://www.journalinteret.com/

ILs ONt dIt :Peguy Luyindula, attaquant des Red Bulls de New-York, ex PsG/OM/OL« Pour mon premier match en MLS, j’ai bénéficié de l’aide de mes coéquipiers ce qui m’a facilité la tâche. Je me sens déjà bien intégré dans cette équipe. Nous perdons le match et c’est dommage. Comme ont dit, «dominer n’est pas gagner» au foot. Je suis content d’avoir rejoint New York. C’est un plaisir dans ce club! J’ai discuté avec Gérard Houiller (NDLR : ex-entraîneur de l’OL) et il m’a donné l’opportunité de venir en Amérique du Nord. C’est un monde différent du soccer européen. Et c’est un championnat plaisant à regarder et à jouer. »

juninho, milieu offensif des Red Bulls de New-York, ex Olympique Lyonnais : « Nous traversons une période difficile, et démarrer la saison de cette manière est regrettable. Mais il reste encore beaucoup de matchs et je suis persuadé que nous allons nous ressaisir très vite. Ce soir, le but encaissé en première période arrive lorsque nous commencions à être dangereux. Nous n’avons pas fait un mauvais match, et peut-être qu’avec une équipe au complet on aurait même gagné. Pour le moment on ne peut pas dire que nous ayons beaucoup de réussite devant le but, mais c’est une question de temps. Personnellement ma seule satisfaction est d’avoir joué 90 minutes! (rires) Je retrouve un bon rythme et je me sens bien, c’est important pour la suite. C’était la première fois que je venais à Montréal. Les gens sont sympathiques et je suis heureux d’avoir pu reparler français! J’ai vu des supporters de Lyon et ça m’a beaucoup ému »

mLS : L’IMPACT Au sOMMET

cLéMENt [email protected]

vOLuME 57, NuMéRO 12 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // 011

L’INTÉRÊT spoRTIf//

Après le Red Bull Crashed Ice, l’Impact de Montréal! Le journal l’Intérêt poursuit son marathon sportif et s’est rendu au Stade Olympique de Montréal. Reportage...

Construit en 1975, le grand stade de Montréal a traversé les époques pour être aujourd’hui un emblème de la ville. Alors qu’il vit une année charnière pour son avenir, l’Intérêt fait le récit d’un stade qui a fait l’histoire.

Mais qu’est-il donc passé par la tête de Roger Tailibert? Choisi par le maire Jean Drapeau pour construire l’enceinte qui accueillera les JO de 1976, l’architecte français propose un style pour le moins déroutant. Un stade en forme de coquillage surmonté d’une immense tour de 175 mètres, inclinée à 63°, la plus grande dans son genre. À première vue, le projet est époustouflant. Mais cette maquette était trop belle pour être vraie, et très vite les ennuis arrivent. Des problèmes d’affaissement de terrains et la subite hausse du prix des matières premières entraînent un surcoût astronomique...

L’éléphant blanc montréalais aura connu de multiples déboires pendant la construction. Si bien que la tour penchée ne sera même pas opérationnelle pour les Jeux Olympiques! Par miracle, le stade est quant à lui terminé à temps. Depuis 1976 et ces fameux JO qui ont fait rayonner Montréal à travers le monde, de l’eau à coulé dans le Saint Laurent. Cependant, personne n’a oublié la facture du bâtiment. Initialement budgétisé à 839 millions de dollars, le Stade coutera en fait quasiment le double, avec les dépenses supplémentaires (1,49 milliard de dollars). Véritable échec technologique, le toit a connu de nombreuses réparations et menace toujours de s’écrouler. Alors que le toit de l’aréna Maurice Richard situé à quelques encablures du stade s’est effondré l’an passé, la situation de ce géant d’acier ne cesse d’inquiéter. Des experts estiment à 300 millions de dollars le coût des réparations. Faut-il redonner une seconde vie à l’éléphant blanc?

L’arrivée d’une franchise de MLS à Montréal semble avoir redonné vie à la station de métro Pie XI. Du moins, pour quelques matchs par an. Véritable monument historique de la ville pour certains, source de

dépenses inutiles pour d’autres, il n’empêche que l’éléphant blanc n’est pas mort. Et malgré ces années à vieillir au calme, il n’a jamais dit « non » à un événement majeur.

Que ce soit pour des spectacles ou des matchs, beaucoup se sont déjà produits dans ce lieu chargé d’histoire. Pink Floyd, les Rolling Stones, U2, Madonna, AC/DC ont donné des concerts devant des foules records. Des foules que le Centre Bell ne pourra jamais atteindre. Mais ce qui caractérise peut être le plus ce stade, c’est son charme unique. Cette alliance de vintage et de modernité lui donne un cachet particulier.

Le visiter donne des frissons, et c’est au bout de ses couloirs lugubres et interminables que l’on retrouve une lumière éblouissante. Une lumière qui avait scintillé pendant des années dans cet ovale sommaire, et qui s’était éteinte brusquement un 29 septembre 2004 quand les Expos quittaient la ville. Avec le départ de « nos amours » pour Washington, le Stade Olympique fermait ses portes au public. Les Montréalais disaient adieu au stade. Grâce à l’Impact et aux Alouettes, cette lumière renaît lentement.

Et pour quelques jours par an, elle redonne vie à ce temple du sport figé dans l’histoire. Ce stade qui ne mérite pas d’être détruit tant il est un musée vivant. Les sièges, la sonorisation, l’écran géant ; rien n’a changé, ni même la tenue d’époque des employés faite de rose et jaune fluo... Le stade olympique de Montréal est définitivement resté dans les années 70. Un autre monde. Dans une ville qui respire le sport, la passion aura sans doute le dernier mot.

Mais à quel prix?

cLéMENt [email protected]

« Revivre trois ans en trois jours, c’est ÇA le bal d’HEc Montréal!!!! » Catherine S. Beaucage

«  Le bal, c’est une montagne de travail... mais aussi des paillettes, des fous rires et de grands souvenirs! » Geneviève Higgins-Desbien

« Le Bal c’est un feeling. L’accomplissement d’avoir réussi une étape et d’avoir toutes les possibilités pour la prochaine. un espace-temps où tout est à accomplir, mais rien n’est à faire. » Karl Vaillancourt

« un cr**s de gros party. ;-) » Tristan Blass-Lalumiere

« Le bal de fin d’année, c’est plus que le deuxième plus gros bal au canada.

c’est l’accomplissement d’une année d’événements plus fous les uns que les autres, c’est l’occasion de célébrer les efforts et la participation des étudiants à tous nos événements.

Au-delà de nos partys de session, de notre défilé, de nos 4@7, de notre casino, de notre poker et de tous ces jeudis soirs aux bars officiels, le bal, c’est un condensé de l’ensemble de ces succès en 48 heures, visant à offrir une soirée ultime à tous les finissants. » Nicolas Ryan

L’INTéRêT aUsTAdE OLyMPIquE

LE BAL du HEcPOuR PROMO INfINIgHTc’EST :

PROPOs REcuEILLIs PAR sARAH [email protected]

5002 Chemin Queen MarySnowdon

Commandez 14 fois avec nous et recevrez $15 de rabais sur votre 15iem commande

100% Montréalais, Depuis 1991

Livraison Gratuite à l'achat de 15$ et +

Commandez En Ligne www.doublepizza.ca

012 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // vOLuME 57, NuMéRO 12

L’INTÉRÊT ÉTudIaNT//

LE RÉsuLTAT dEs ÉLECTIONs dE L’AEHEc!

PRésIdENt : GuILLAuME BROvELLIC’est difficile d’écrire sur soi.

Mais que pourriez-vous attendre d’un prétendant à la présidence de l’AEHEC sinon de surmonter des défis dits : « difficiles »?

En vérité, tout paraît difficile à celui qui n’a pas le courage d’essayer. Cette année j’ai essayé en faisant partie d’un comité. Et j’ai remarqué que les objectifs se remplissent d’abord avec de la volonté.

J’ai appris les responsabilités liées à un poste administratif et comment les gérer : L’enthousiasme collectif provient du travail bien fait. C’est donc pour cela que la présidence d’une telle association m’intéresse  : non pas pour diriger, mais pour réunir et coordonner mon équipe ainsi que tous les étudiants. AEHEC, tout est dit dans le titre  : vous êtes les étudiants de cette école, cette association sert donc à vous représenter, et son président doit être le porte-parole de vos voix à tous. C’est difficile d’écrire sur soi, mais c’est encore plus compliqué de se connaître soi-même. Si je ne suis pas sûr de qui je suis, je sais ce que je suis : quelqu’un de déterminé à travailler d’arrache-pied pour le bien-être général des étudiants du HEC. Chaque organisme a besoin d’une voix. Je me propose d’être la vôtre.

tRésORIER : cHRIs BROwskYMon parcours au sein du HEC m’a permis d’acquérir une excellente vision de l’École dans sa globalité  : ancien membre du CSL, et actuellement président de la JET, membre de l’Escouade Trésorerie et employé de la Fondation HEC Montréal, j’ai eu à cœur de

m’investir pour la communauté étudiante tout au long de mon B.A.A. Occuper le poste de Trésorier de l’AEHEC serait pour moi une façon de faire partager mon expérience au sein des différents comités de l’AEHEC en plus de terminer en beauté mon implication dans la vie étudiante.

D’après moi, le Trésorier de l’AEHEC doit incarner ces deux valeurs : Intégrité et Transparence. Le budget géré par le Trésorier représente une somme considérable, constituée de l’argent des étudiants. Voter pour la personne qui remplira cette fonction, c’est lui accorder une immense confiance, et je saurai en être digne. En chapeautant le budget de quatre comités de l’AEHEC cette année j’ai eu l’occasion de prouver mon intégrité, de comprendre le fonctionnement interne de l’AEHEC, et de réfléchir aux améliorations possibles. C’est dans cette optique que je me présente comme candidat au poste de Trésorier du comité exécutif de l’AEHEC, rendre la vie étudiante du HEC encore meilleure qu’elle ne l’est.

vP ExécutIf : cLAIRANNE AddLEMANC’est un fait connu : HEC Montréal se classe parmi les meilleures écoles de gestion du monde.

La qualité de l’éducation qui y est offerte est certes garante de son rayonnement sur la scène internationale, mais beaucoup d’autres aspects y contribuent également, comme c’est le cas par exemple de l’implication dans la vie étudiante. D’ailleurs, ce ne sont pas les façons de s’impliquer qui manquent.

Pour ma part, je me suis d’abord investi au sein de l’exécutif de mon groupe en première année pour ensuite faire partie du CSL Legend l’année suivante. Mon expérience dans le milieu associatif m’a énormément appris, et ce, à plusieurs niveaux et j’ai semblerait-il « attrapé la piqure des assos »!

J’ai donc choisi de présenter ma candidature en tant que VP Exécutif de l’AEHEC pour l’année scolaire 2013-2014. En tant que membre de l’exécutif, je compte mettre mon très fort sentiment d’appartenance aux HEC Montréal au service de toute la communauté étudiante, afin de les représenter comme il se doit et de leur offrir des activités diversifiées et enrichissantes.

vP ExtERNE : kARIM cHAOucHEDès ma première journée au HEC Montréal, j’ai découvert un univers incroyable où tout un chacun déborde d’ambitions et de rêves. Depuis le début, je m’y sens comme chez moi. Plusieurs d’entre vous, j’en suis certain, ont découvert comme moi un endroit où tout est

possible, un monde à part où tout le monde possède une deuxième chance de se faire valoir et de se montrer sous un jour nouveau.

J’ai moi-même saisi cette chance et je voudrais faire en sorte de l’offrir aux étudiants actuels et futurs. On ressent un sentiment de bienvenue dès les premiers jours. Au cours des deux dernières années, j’ai vécu des expériences inoubliables qui m’ont fait grandir qui m’ont procuré de grands plaisirs. Cette chance que j’ai eue en vivant chacun de ces moments, je voudrais la partager et la perpétuer durant tout mon mandat.

Chaque activité et chaque personne que je rencontre me font réaliser à quel point je suis chanceux et fier de faire partie de cette organisation. Cette fierté sera à son comble en ayant la chance de représenter notre école.

vP INtERNE : BERtRANd sINNIGER Cela fait maintenant deux ans que je parcours les couloirs de HEC Montréal. N’y connaissant rien au début, ma première année m’a permis de découvrir la chance que j’avais d’être dans cette école, ainsi que sa plus grande richesse, sa vie associative. J’ai

développé un fort sentiment d’appartenance à cette école qui m’a offert tant d’opportunité.

En tant que membre du CSL, j’ai tenté de repousser mes limites et de sans cesse essayer d’innover. Dévoué, passionné et avec une équipe sur laquelle je pouvais compter, j’ai pu relever de nombreux défis. Ce fut une année de découverte, d’apprentissage et de grandes réalisations.

Toute l’expertise que j’ai acquise, par le biais du CSL ou de mon travail au Service Aux Étudiants, m’ont conforté dans mon choix de me présenter en tant que VP Interne de l’AEHEC. Ce poste représente énormément pour moi. Il représente la passion qui m’anime chaque jour pour améliorer le quotidien des étudiants. La passion est ce qui nous motive tous, ce qui nous empêche d’abandonner dans les moments difficiles et c’est ce que je veux transmettre à la future AEHEC.

vP cOMMuNIcAtION : sAM cORMIER Qu’est-ce qui définit la vie étudiante à HEC Montréal? Ses comités, ses nombreuses activités, la course au GRA, les partys de session, les cocktails de recrutement, NAME IT!

C’est cette énorme gamme d’activités qui me pousse à m’impliquer à nouveau cette année à l’aube de cette quatrième année. Je veux pouvoir transmettre ma passion pour la vie étudiante puisque sans les étudiants, l’AEHEC n’est rien. C’est mon talent de communicateur qui j’ose espérer pourra transmettre cette dite passion, que ce soit aux membres des comités pour les pousser à se dépasser pour qu’en retour, les étudiants aient les activités qu’ils méritent.

C’est avec mon intérêt pour les nouvelles méthodes communications que je ferai tout en mon possible pour rendre public les activités de tous les comités de l’AEHEC, les accomplissements de nos camarades étudiants ainsi que les nouvelles importantes de notre école, mais surtout afin de propager la flamme pour HEC Montréal à toute la communauté étudiante de l’école.

Finalement, c’est la passion qui me pousse à m’investir dans cette nouvelle aventure qu’est pour moi le poste de VP Communication de l’AEHEC!

INtERvIEw dEs cANdIdAts

vOLuME 57, NuMéRO 12 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // 013

L’INTÉRÊT ÉTudIaNT//

LE NOuvEAuGROuPE PROMO!

vP AcAdéMIquE : cAMILLE ROussEAu C’est avec la tête remplie d’idées et d’enthousiasme que je pose ma candidature pour le poste de Vice-Présidente aux Affaires Académiques de l’AEHEC. Quelles sont mes motivations? Il faut dire que l’implication est

pour moi une deuxième nature!

Déjà cette année, j’ai commencé à m’impliquer en tant que VP Académique du groupe 12 en plus de siéger à titre d’administratrice sur le Conseil d’Administration de COOP HEC Montréal. Quels sont mes projets? Je compte entre autres poursuivre les initiatives de notre VP Académique actuelle, Leyla Duranceau, dans son élan pour améliorer la qualité de l’enseignement et de l’accueil pour l’année préparatoire. Je souhaite également organiser des rencontres bi trimestrielles ouvertes à tous et à toutes pour que nous puissions discuter ensemble des perspectives d’amélioration de la vie académique de HEC Montréal. Je suis persuadée que par mon désir d’être toujours à l’écoute de vos questions et de vos suggestions en plus de servir vos intérêts et de vous représenter auprès du service de l’enseignement ainsi qu’auprès du corps professoral de l’École, je serai une VP aux Affaires Académiques proactive, dévouée, efficace et plus encore, une VP Acad passionnée par la poursuite de ses objectifs. Au plaisir de vous rencontrer prochainement!

vP dévELOPPEMENt duRABLE  : vALéRIE GRENIER PAquEttEPrésentement en échange étudiant en Australie, bénévole CO aux JDC25, marraine du groupe 12, étudiante au BAA en 2e année, VP Académique de l’année  2011-2012 à HEC Montréal, stagiaire chez Équiterre à

l’hiver  2011, de Mont-Tremblant, je me présente pour le poste de Vice-Présidente Développement Durable au sein de l’AEHEC.

Depuis mon premier jour à HEC, je ressens un fort sentiment d’appartenance envers cette École. C’est pourquoi je veux m’impliquer davantage et vous représenter au sein de l’association étudiante pour l’année scolaire 2013-2014.

Ayant à cœur la nature et la société dans son ensemble, mon objectif est de nous sensibiliser à l’enjeu du développement durable qui est encore à découvrir par la plupart des gens. Le développement durable, c’est tout simplement de faire des choix consciencieux. Par l’entremise de projets, d’événements, de subventions et avec l’aide de l’escouade DD, ma mission sera de vous informer davantage, de susciter votre réflexion, de vous donner des idées et des outils concrets pour améliorer les choses, car chaque petit geste compte. Futurs dirigeants et entrepreneurs de demain, c’est à nous de faire la différence.

Ce sont de toutes ces expériences incroyables qu’est née l’équipe Promo360. Nous vous présentons donc nos 9 membres passionnés, impliqués dans la vie étudiante depuis leur entrée à HEC et avec des idées à n’en plus finir.

• ALExANdRE dEsABRAIs – Président• IRIs fERNANdEz – vP défilé• MARINA B. PAsIN – vP Bal• AuRéLIE RENé dE cOtREt – vP Relations Publiques• ANNIE dEMANcHE – vP Interne/Externe• ALExANdRE PONtBRIANd - vP communications• dAvId fRENEttE – vP commandites• YANIs sAHEB – trésorier• ANtOINE LANdREvILLE – vP événements

Ce qui nous motive serait de pouvoir représenter les étudiants de HEC afin qu’ils soient inspirés par les nouveaux concepts que nous avons à offrir. Évidemment, il y a des classiques qui ne peuvent être changés et ce n’est pas Promo360 qui briserait la tradition, soyez-en certains. Cependant, nous voulons proposer des partys pour tous les goûts et des soirées différentes que vous attendrez avec impatience.

La renommée du nightlife HECien n’est plus à faire, mais une vague de nouveauté pourrait rehausser les standards de nos soirées. Inspirés par nos expériences autour du monde, nous voulons apporter à HEC ce qui revient à HEC, soit les meilleures veillées de Montréal. Du Bar Officiel, en passant par la Tournée des bars, le Casino, le défilé et le légendaire Bal des finissants, notre équipe a ce qu’il faut pour prendre la relève et vous en mettre plein la vue.

Soyez prêts, parce que les soirées 360 ne passeront pas inaperçues!

GROuPE PROMO360

014 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // vOLuME 57, NuMéRO 12

L’INTÉRÊT ÉTudIaNT//

LE RÉsuLTATdES éLEcTIONS du CsL!

REcEvOIR LE fLAMBEAuHEC Montréal est reconnu pour le puissant sentiment d’appartenance qu’elle fait naitre en chacun de ses étudiants, et c’est le rôle des associations étudiantes de s’assurer du maintien de cette caractéristique unique à notre école. En effet, les courses au GRA et au GRAALH qui viennent de s’achever ont eu pour effet de resserrer les liens au sein de chacun des groupes et d’intensifier la lutte entre ceux-ci

Les vainqueurs ayant triomphé et la paix s’étant temporairement rétablie, il est maintenant temps de s’unir afin de prendre de grandes décisions qui auront un impact majeur sur l’année à venir : l’élection du futur CSL. Avant d’être de petites entités divisées en groupes distincts, nous sommes le grand groupe des recrues HEC 2012-2013 et devons être représentés par un groupe qui nous ressemble et qui fait preuve de grande responsabilité. Heureusement, ce groupe, les membres du CSL Genesis l’ont rassemblé et sont maintenant prêts à livrer une performance à la hauteur des attentes. Après plusieurs semaines intensives de recherches et de rencontres, l’équipe est finalement arrivée à une composition complète et chaque membre

fait preuve d’une motivation intense à l’image des cohortes de cette année. C’est leur grande force de caractère, leur esprit rassembleur et leur passion pour les grands projets qui les ont poussés à s’unir sous la bannière du Genesis. L’esprit de groupe est à toute épreuve.

Utilisant le terme « Genesis » comme ligne directrice, notre groupe a l’intention de repenser les différentes thématiques grâce à des concepts innovateurs, tout en conservant les activités classiques et populaires. Notre but est d’accroître la participation à la vie étudiante non seulement chez les recrues, mais aussi chez les vétérans, qui jouent un rôle crucial dans l’intégration des nouveaux arrivants.

Reconnu pour notre convivialité, le CSL Genesis n’a pas fini de vous en faire voir de toutes les couleurs. Nous avons été, sommes et serons toujours présents aux activités qui marquent cette mémorable première année. Nous nous ferons un devoir de transmettre cette passion et cet engagement aux prochaines générations. Faire le CSL n’est pas pour nous une question de prestige ou d’accomplissement social, c’est une nouvelle aventure qui nous permettra de mettre en

œuvre notre dévouement ainsi que notre créativité afin de maintenir active la vie étudiante à HEC Montréal.

Détermination, persévérance et organisation sont les mots d’ordre du Genesis pour les prochaines élections. Avant d’être un édifice où il est possible de s’instruire et de décrocher un diplôme, HEC Montréal est une expérience unique où des liens se tissent, où des projets prennent vie, et où l’on apprend à se connaitre et à forger sa personnalité. Les années que nous sommes en train de vivre seront à jamais gravées dans nos mémoires, et nous, CSL Genesis, désirons en faire vos plus beaux souvenirs.

cOMIté sPORts Et LOIsIRs GENEsIs It’s just the beginning

LEs cONtRIButIONs ExcEPtIONNELLEs d’étudIANts à L’HONNEuRDepuis 2009, HEC Montréal récompense les contributions e x c e p t i o n n e l l e s d’étudiants à la vie associative, lors du gala Prix reconnaissance.

Le 2 avril 2013, 48 prix ont été remis dans 12 catégories. Bravo à tous et merci de contribuer à la qualité de vie de HEC Montréal!

LAuRéAts• Activité citoyenne  : Société de relations d’affaires (SRA) – Clinique d’impôts 2012• Activité développement durable : Groupe HumaniTERRE – Semaine de l’environnement 2012 • Activité contribuant le plus au rayonnement de l’école : SRA – Startup Week-end Montréal• Activité de réseautage : Association des étudiants aux cycles supérieurs (AECS) – Forum Ludos• Regroupement étudiant ayant le plus innové : AECS – Fusion de l’Association étudiante de la M. Sc. et du doctorat (AEMD) et de l’Association des étudiants des diplômes d’études supérieures (AEDES) • coup de cœur du jury : Groupe HumaniTERRE – Café Projets Montréal

ActIvItés dE L’ANNéE• AEcs : Bal de fin d’année• Association des étudiants de HEc Montréal (AEHEc) : Comité HEConomie – Simulation des marchés financiers interuniversitaire • Association des étudiants au MBA (AEMBA)  : Défi développement durable• Groupes d’intérêt : SRA – Startup week-end Montréal

PERsONNALItés dE L’ANNéE• AEcs : Andréa Monguilod • AEHEc : François Galvani – VIDA • AEMBA : Émilie Bailey • Association étudiante des programmes de certificat (AEPc) : Dragos Cacio• Groupes d’intérêt : Émilie Dubuc (SRA) BéNévOLEs dE L’ANNéE • AEcs : Olivier Trinh• AEHEc : Nicolas Hatin • AEMBA : Jacqueline Linh Tran • AEPc : Frédéric Brossard-Lemerise • Groupes d’intérêt : Constance Warsmann (SRA) cOMItés dE L’ANNéE• AEcs : Ordre des tabliers• AEHEc : Association marketing • AEMBA : Comité vie étudiante • AEPc : Comité pédagogique • Groupe d’intérêt de l’année : Groupe HumaniTERRE et SRA (ex æquo)

PERsONNEs LEs PLus dévOuéEs à LEuR BuREAu dE dIREctION• AEcs : Marie-Claude Lacerte• AEHEc : Julien L’Épicier • AEMBA : Hanadi Karam et Peipei Wu (ex æquo) Groupes d’Intérêts• Action bénévole communautaire : Laurence Lesage-Bigras • challenges européens : Maxime Bertrand• club de consultation en management : Jonathan Bolduc• Expression : Gabrielle Boulanger • Groupe HumanitERRE : Matthieu John• HEchange : Audrey Gaudreau • sRA : Hélène Fauveau • wattsup énergie internationale : Lou Bonthiard et Benoît Sylla (ex æquo)

ComItés de L’AeHeC• Association technologies de l’information (AtI)  : Laurence Patry• Association marketing : Audrey Savard • comité compétitions HEc Montréal (ccHEc)  : Viviane Mercier-Donatelli et Maxime Proulx (ex æquo)• comité GOL (gestion des opérations et de la logistique) : Samuel Desnoyers• comité GRH (gestion des ressources humaines)  : Rebecca McCann • comité HEcOnomie : Philippe Grégoire • comité promotion : François-Joseph Sciortino • comité sports et loisirs (csL) : Bertrand Sinniger

vIctOIRE,cOMIté GENEsIs

HEc MédIA

vOLuME 57, NuMéRO 12 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // 015

L’INTÉRÊT ÉTudIaNT//

HEc à L’ONu!

PROMO 2013 : BILAN(2ND DEGRÉ REQUIS)

Trois années ont passé… Sans qu’on les voie passer. Je me souviens… Aout 2010,

on mettait les pieds au HEC pour la première fois, un peu hésitants, sans trop savoir dans quoi on s’embarquait. Puis tout s’est enchainé. On a fait la connaissance du CSL Paradize, et on s’est laissés porter par trois jours d’intégration légendaires.

Je me souviens du premier 4@7 sous un soleil de plomb. Je me souviens de la course au GRA, de nos déguisements débiles, de nos tounes obscènes et de nos extinctions de voix. Je me souviens des mardis Café Campus, des mercredis Maisonnée et des Jeudi Commi. Je me souviens de nos faces défaites en cours de socio le vendredi matin.

Plus d’une fois, on s’est réveillés avec des bleus louches un peu partout, on s’est dit « plus jamais », on a recommencé la semaine d’après. On s’est entretués pour avoir une place pour les partys de session. On a fait des nocturnes à la bibli en cherchant l’inspiration sur

Facebook. On a prié pour ne pas se vautrer sur le verglas de Louis Colin. On a fait du HEC notre 2ème maison, du local d’asso notre chambre, et de nos amis notre deuxième famille. On a vu Decelles se métamorphoser. On a même remporté les JDC.

MAIs cE N’Est PAs tOut! tANt dE cHOsEs ONt cHANGé EN 3 ANs…

On m’annonce que le groupe  2 a embauché une troisième personne pour chanter ses tounes.

Ce qui devait arriver arriva : le 7 a fini par engrosser ta mère. Le 4 a acheté des genouillères – à quatre pattes pendant tant d’années, ça devait commencer à tirer un peu.

Ma chère  10-nasty a noyé dans l’alcool le chagrin de sa grandeur passée.

Le 5 a décroché une commandite Boules Quiès pour leurs partys – il était temps.

Après ta mère, ta sœur et ta grand-mère, le 1 s’en est pris à ton chien.

Le 9 s’est cotisé pour acheter le Kamasutra, histoire de changer un peu de position.

Le 12 n’a plus les moyens de se payer une caisse de 12, donc il vend ses services buccaux au groupe 6, qui

réclame la même chose depuis 3 ans.

Avec ses coudes en arrière, ses genoux pliés et ses pieds rentrés, le groupe 3 a enfin été transféré au Biodôme, section

canards.

Le téléthon est fini, les trilingues ne sont plus nos amis. Le 8 a enfin trouvé une vraie toune –

ah non pardon, fausse alerte. Parait même que le 11 a fini par gagner le GRA… Rien ne va plus.

Alors voilà, à l’aube du bal et de la remise des diplômes, on regarde en arrière et on se dit qu’on en a vécues des choses. Les souvenirs sont gravés, et les gens autour de nous, c’est pour la vie. Que dire si ce n’est MERCI. Merci à cette École de nous avoir fait passer nos plus belles années. Merci à tous les gens de l’administration, des assos, et d’ailleurs, qui se sont décarcassés pour que ces trois années soient complètement incroyables. J’ai entendu dire « Et si ça ne se finissait jamais… » Mais pourtant, c’est bel et bien fini, c’est le début d’autre chose, forcément moins intense, forcément moins fou, mais forcément aussi, plus doux pour le foie. C’est fini mais on n’oubliera jamais. Et qui sait… Peut-être que dans 40 ans, pour bercer nos petits-enfants, on entonnera nostalgiquement la chanson du p’tit doigt, la larme à l’œil et l’auriculaire dressé.

prête à défendre les intérêts de la Bulgarie au sein de sept comités. NMUN, c’est 3000 étudiants, la moitié provenant hors des États-Unis. Au delà des débats féroces, de l’écriture intensive de résolutions, et du lobbying continu, pour ne nommer qu’eux, cette compétition permet aux participants de rencontrer des étudiants de partout à travers le monde ; par exemple, les membres de la délégation ont pu tisser des liens avec des étudiants des Pays-Bas et de la Chine, mais aussi de Californie et de Chicago!

Les quatre premiers jours de la compétition se déroulèrent au très chic Sheraton, durant lesquels les délégués eurent en moyenne 25 heures de débat en comité, ceci excluant le travail ô comment significatif accompli hors-murs.

La cinquième journée, pour sa part, a eu lieu au siège des Nations unies lui-même. Les délégués ont eu la chance de voter sur les diverses résolutions travaillées au fil de la semaine. Les sujets discutés allaient de la situation nucléaire en Corée du Nord (quelle coïncidence quand même!) au conflit israélo-palestinien, en passant par le commerce entre pays du tiers-monde.

Tous s’entendront pour dire que NMUN représente une expérience unique, intellectuellement très riche  ; surveillez le recrutement à l’automne afin de peut-être y prendre part!

L’Équipe SimONU concluait l’année le 28 mars dernier au siège des Nations unies dans le cadre de la plus importante compétition universitaire de simulation de l’ONU : National Model United Nations (NMUN).

Depuis septembre déjà, les 12 étudiants formant l’Équipe SimONU, un projet parrainé par la SRA, se préparaient pour cette compétition. La dite préparation, touchant tant aux aspects académique que financier, fut loin d’être simple, voire pénible par moment. En janvier, l’équipe participa à une première compétition, McGill Model United Nations, à laquelle elle récolta un prix individuel (« Outstanding delegate » dans un comité), mais aussi, à l’échelle du groupe, une expérience indispensable. Un sprint s’en est suivi afin de préparer les troupes pour NMUN.

C’est ainsi que l’Équipe s’est rendue à New York le 23 mars dernier,

ANNE [email protected]

NMuN, c’est 3000 étudiants, la moitié provenant hors des États-unis. au delà des débats féroces, de l’écriture intensive de résolutions, et du lobbying continu, pour ne nommer qu’eux, cette compétition permet aux participants de rencontrer des étudiants de partout à travers le monde beaucoup moins sexy.

sIMON [email protected]

2

2 6

3

8 11tRI

7

4

10

5

1

9

2 0 1 3

016 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // vOLuME 57, NuMéRO 05

L’INTÉRÊT ÉTudIaNT//

FILE NAME: 12-HRB-034-BW-RF-F-4 TRIM: 5.1" x 5.4"

DATE: Feb 4 REV #: 0 BLEED: –

ARTIST: ID COLOUR: 1/0 SAFETY: –

CD: AD: CW: PP: SM: AM:

PUBLICATION/LOCATION:L’Interet

© 2013, H&R Block Canada, Inc. *La moyenne est calculée sur le remboursement de toutes les déclarations d’étudiants préparées chez H&R Block au Canada pour les déclarations de revenus 2010. Le montant du remboursement moyen pour les étudiants a été calculé à 1 100 $ CAD. Ce montant ne peut être garanti et varie selon la situation fiscale de chaque individu. L’offre à 29,95 $ s’applique à la préparation de déclarations pour étudiants seulement. Pour profiter de l’offre, l’étudiant doit présenter soit (i) le formulaire T2202a attestant la fréquentation d’un établissement collégial ou universitaire à temps plein pendant l’année d’imposition applicable, ou (ii) une carte d’identité d’école secondaire valide. Le Remboursement instantané est inclus dans le prix. Les étudiants payent 79,99 $ pour des déclarations complexes / spécialisées. L’offre prend fin le 31 décembre 2013. Valable seulement aux succursales H&R Block participantes. Des frais additionnels s’appliquent. Aux bureaux participants au Canada seulement. Les offres peuvent varier et des restrictions peuvent s’appliquer. Pour connaître la totalité des conditions, allez sur www.spccard.ca.

hrblock.ca | 800-HRBLOCK (472-5625)

Avec un remboursement moyen aux étudiants de 1 000 $, l’impôt fait moins mal.*

8 h 00 1er cour$ ça fait mal.

2995$tarif étudiant incluant une carte SPC gratuite*

2995$

4 ANs Au journAL L’Intérêt, qu’EsT CE quE C’EsT?

LEs évèNEMENts à vENIR Au COuRs du MOIs PROCHAIN à HEc!

MAtHILdE MuRANtHONY [email protected]@hec.ca

Quatre ans dans une association étudiante, ce n’est pas rien... Du début du Bac jusqu’à sa fin, nous avons grandi avec le journal et il a grandi avec nous. Mais qui sommes nous, nous, les “ancêtres” de l’Intérêt? Deux

français arrivés au milieu de l’été 2009 à Montréal, aucun de nous ne savait qu’une telle association existait à HEC. L’un s’y aventura cependant dès son arrivé, et le second le suivi un semestre plus tard.

L’Intérêt représente d’abord beaucoup de souvenirs... Quatre années de moments inoubliables, de débats mouvementés et de discussions intarissables au rythme des rédacteurs en chef (Jean-Philippe, Emmanuel, Cyprien, Annabelle, Emna, Christophe et Elyes et enfin Sarah). Dans ce genre d’associations, la passion pour l’actualité est omniprésente. Vous pourrez être certains qu’à chaque réunion, les membres auront quelque chose à raconter. De quoi éveiller nos esprits durant les longs hivers Montréalais... Le journal fût aussi lieu de rencontre important dans notre parcours universitaire. Lorsqu’on arrive dans une association, et même dans une école, où l’on ne connaît personne, il faut

se mêler aux autres, sans non plus s’imposer, ce qui impose une discipline délicate. Cependant, à L’Intérêt, notre intégration s’est faite naturellement, principalement grâce à l’ouverture d’esprit de tous les membres. En quelques semaines seulement, notre cercle d’amis s’est agrandi. Certes, le journal n’est pas ce genre d’association qui croule sous le nombre de membres, mais la qualité et la personnalité des étudiants qu’on y retrouve est assez rare dans ce genre de regroupement. Un journal étudiant comme l’Intérêt représente beaucoup d’apprentissage et d’investissement. Et pas seulement d’un point de vue culturel. En effet, au fur et à mesure du temps, nous avons eu tous les deux l’opportunité d’occuper des postes à responsabilité. D’abord journalistes, nous terminons notre Bac en laissant vacantes nos places de présidente et vice-président interne. Or, de tels postes représentent une charge de travail conséquente au sein d’un groupe comme celui-ci, qui peut comparer sa gestion à celle d’une petite entreprise.

Nous nous souviendrons certainement toujours des heures passées à couper nos articles, à faire la maquette du journal, à débattre sur l’éternel interrogation de la présence d’un dossier dans chaque parution ou pas, à vérifier les derniers détails de la publication du lendemain le mercredi soir à minuit et à refaire le monde au McCarold’ s.

Enfin, l’Intérêt, c’est une relève forte et engagée. En quatre ans, nous avons vu beaucoup de passage. Des anciens qui partent, des nouveaux qui arrivent, des gens de passages.... De nombreuses personnes qui sont prêtes à laisser leur marque dans ces quelques feuilles de papiers. Nous partons donc en laissant derrière nous des journalistes motivés, un exécutif pleins d’idées, et des lecteurs toujours aussi assoiffés.

LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL

LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL

vOLuME 57, NuMéRO 12 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // 017

L’INTÉRÊT TECHNo//

Frais de scolarité, financement des universités, le Québec se pose des ques-tions sur le coût de l’éducation. On parle beaucoup des frais de scolarité, on parle parfois des frais afférents, notamment les livres, on parle encore moins des logiciels sous licence. Car les étudiants

doivent acheter des licences. HEC Montréal a adopté le programme Virtuose en 1997, qui avait révolutionné les outils d’apprentissage avec Zo-neCours et Enligne mais qui oblige les étudiants à acheter un ordinateur et à utiliser Microsoft Windows et Office. C’est en 2010 seulement que la COOP commence à vendre le MacBook quand Office pour Mac  2011 vient de sortir. Un début d’ouverture, mais les alternatives logiciels libres et gratuites sont vraiment absentes de la com-munauté HEC. Pourtant il en existe pour tous les logiciels que l’on utilise. Le fameux système Linux a maintenant fait ses preuves et un gros effort de vulgarisation. Plus besoin d’être programmeur pour utiliser une distribution telle que Ubuntu. Pour la bureautique, LibreOffice, est une suite avec les équivalents de Word, Excel, PowerPoint et Access.

POuRquOI PAYER dEs LIcENcEs MIcROsOft (180 $) Et OffIcE (80 $) quANd ON PEut s’EN PAssER? La compatibilité entre les formats n’est pas optimale. LibreOffice peut ouvrir les fichiers de MS Word et enregistrer en format Microsoft mais ce n’est pas réciproque. Travailler à plusieurs sur un document requiert donc d’utiliser le même logiciel. Et HEC a tranché pour tous : ce sera MS Office. Un rapide calcul du nombre de postes équipés dans les salles de cours, les bureaux, les locaux des deux pavil-lons, ainsi que les ordinateurs des étudiants, et la somme que cela représente semble moins anodine!C’est un peu comme boire l’eau en bouteille plutôt que celle du robinet. Celle en bouteille est plus jolie. L’eau du robinet remplit la même fonction, est aussi sécuritaire, mais est beaucoup moins sexy.

LE BAA sANs OffIcE, POssIBLE Ou PAs POssIBLE?Pas possible. Tant que la direction de l’école tiendra les logiciels libres sous silence, n’encouragera pas les étudiants et son personnel à se servir des logiciels libres, il sera impossible de se passer de la suite Office.

LE BAA sANs wINdOws (Et MAc), POssIBLE Ou PAs POssIBLE?Possible. Car en école de gestion on utilise peu de logiciels particuliers, et que la suite MS Office peut être installée sur Linux, grâce à une « couche de compatibilité », sans grande difficulté, et pour les mêmes performances que sur Windows. Le plus difficile reste à acheter un ordinateur sans système d’opération, les magasins sont tenus de retirer Windows de la machine achetée et de la facture si le client en fait la demande, selon la loi sur les ventes liées. Mais le montant de la licence est opaque par rapport au prix de l’ordinateur et la démarche est compliquée. Windows a quand même de beaux jours devant lui.

PRIx dEs LIcENcEsMicrosoft windows : 180 $

GEstIONNAIRE Et tEcHNOLOGIE, cONsOMMAtEuR Ou cONcEPtEuR?

Génération Y, Digital Natives, Net generation, E-generation… Autant de termes pour décrire cette génération dont les membres sont nés entre 1982 et 2002. Ces derniers ont toujours vécu avec un ordinateur dans les mains et un cellulaire à l’oreille. Par rapport aux générations précédentes, ils ont une consommation plus intuitive et plus intensive de tout l’attirail technologique d’aujourd’hui.

Quand une personne de la génération X utilise un ordinateur ou un téléphone intelligent, elle le perçoit plus comme un outil avec un formidable potentiel, potentiel souvent non exploité. C’est pour elle un outil de travail et son utilisation ne sortira généralement pas d’un cadre restreint. Tandis que leurs progénitures ont une consommation beaucoup plus étendue des outils informatiques : réseaux sociaux, outils de partage, streaming, téléchargement (plus ou moins légal)… La liste est longue et n’a pour limite que la créativité des développeurs. Cette génération se pose pourtant en consommatrice plutôt qu’en conceptrice de ces technologies. La génération Y maîtrise en effet l’interface sans comprendre ce qui, derrière, fait tourner la bête. L’exemple le plus flagrant à HEC est le nombre d’ordinateurs de la marque à la pomme. Tout le monde sait que l’ordinateur basique est ce qu’il y a de plus pratique pour faire tourner les différents outils de gestion que l’on apprend à maîtriser ici (tournant avec le système d’exploitation de M. Gates, Bill de son prénom). D’ailleurs, la plupart des entreprises choisissent Windows pour leurs employés. Pourtant, la plupart des étudiants font le choix de l’image, le choix du design, le choix de la partition, le choix de M. Jobs. Ce phénomène s’explique notamment par le fait que nous sommes sensibles aux interfaces épurées d’Apple, à son utilisation intuitive plutôt qu’aux systèmes complexes et au design moins recherché de Windows.

On entend souvent parler de l’avantage qu’offre la génération Y aux entreprises du fait de leur aisance avec la technologie, mais parmi les futurs gestionnaires qui, chaque année, sortent d’écoles de gestion identiques à HEC, combien connaissent le temps requis pour créer un site web, le coût nécessaire pour développer une application Android ou Apple, la quantité de matériel suffisante pour implanter un logiciel de gestion du type SAP ou Oracle, ou encore les moyens à mettre en œuvre pour protéger numériquement son entreprise? Bien sûr, personne ne demande à des gestionnaires d’être des experts dans ces domaines. Après tout, des études spécialisées existent pour cela. Mais pour des gestionnaires à l’apprentissage généraliste, un bagage technique peut être nécessaire afin de comprendre tout ce que cela implique lorsque l’on demande à des spécialistes de développer les attributs technologiques d’une entreprise.

AfIN dE POussER PLus LOIN LA RéfLExION :L’enseignement fourni aux futurs gestionnaires ne devrait-il pas inclure des modules de compréhension de la technologie? La question reste ouverte et les écoles qui sauront comprendre ces enjeux et saisir les bonnes opportunités dans ce domaine formeront sans doute des gestionnaires avec un avantage concurrentiel non négligeable.

LE GOuffRE tEcHNOLOGIquEles chroniques de ludos

cOMPLétER LE BAASaNS mIcROSOfT, OU pRESqUE

Libreoffice Vs Ms office : c’est un peu comme boire l’eau en bouteille plutôt que celle du robinet. Celle en bouteille est plus jolie. L’eau du robinet remplit la même fonction, est aussi sécuritaire, mais est beaucoup moins sexy.

sIMON [email protected]

ANtOINE dE [email protected]

Microsoft Office 13 : - Famille : 139 $ - Professionnel : 519 $

Microsoft Office 365 : - Étudiants : 80 $ pour 4 ans - Famille : 99 $ par an - PME : 160 $ par an par poste

HEc MONtRéAL

L’INtéRêt HEc MONtRéAL

018 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // vOLuME 57, NuMéRO 12

L’INTÉRÊT TECHNo//

NOUS SOmmES dES NATIfs NuMÉRIquEs Ou L’ARt dE s’ENNuYER dE HEC MONTRÉAL

Depuis le début de notre relation avec la technologie, nous avons eu tendance à tout approcher comme un progrès, sans trop se questionner sur ce que nous recherchons, ni sur ce que nous voulons éviter. La prémisse  : le progrès technologique augmente inévitablement le bien-être de tous ainsi que la productivité collective. Vraiment? Se pourrait-il qu’il y ait un point, pareil à une courbe de Laffer, où la technologie commencerait à avoir l’impact inverse?

NAtIfs NuMéRIquEsLes natifs numériques (de l’anglais digital natives), c’est nous, ceux nés après 1985. Nous, les vidéos virales, on les connait par cœur (Tequila, Heinenken, pas le temps de niaiser), on magasine en ligne sans crainte, on lit les blogs et non le journal (à part l’Intérêt), on like, on tag, on share. Tout est à notre disposition afin de nous décourager à travailler. Facebook, Twitter, Instagram, Pinterest ; sur la brochette de la procrastination, il y en a pour tout le monde. On ne nous aime pas toujours parce qu’il nous arrive de hacker vos systèmes informatiques ou de texter en oubliant toute politesse. Ce qui nous caractérise principalement, pourtant, et qu’on oublie souvent, est le fait que nous n’avons jamais connu autre chose.

fOLIE tEcHNOLOGIquEOui, il est vrai que le progrès technologique a eu une influence extrêmement positive sur l’apprentissage dans la dernière moitié du 20e siècle. En 2013, par contre, il ne s’agit plus que de quelques

outils. Le progrès technologique a fait naître tout un cybermonde, vaste et intangible, flottant au-dessus de nous tous. Mais ce monde commence à peser sur nos vies, nous devenons « addicts ». It encourages– and even promotes – insanity, pour reprendre les mots de Larry Rosen, un psychologue californien ayant fait de nombreuses recherches sur l’influence de l’internet.

cOcAïNE éLEctRONIquECe monde virtuel, qui roule maintenant 24  h sur 24 et qu’on retrouve tous les matins, a fait naître de nouveaux problèmes qu’on ne peut plus ignorer. Ces problèmes affectent inévitablement l’apprentissage puisque l’éducation d’une époque n’est que le miroir de la société à cette même période. Dans son livre iDisorder, Larry Rosen présente les résultats de son étude sur les habitudes de 750 étudiants et jeunes adultes américains face à la technologie. Presque tous ont confirmé regarder leurs emails et leurs réseaux sociaux toutes les 15 minutes. Cette cocaïne électronique influence drastiquement la façon dont les natifs numériques pensent et se comportent.

cONcENtRAtION vOLAtILECes étudiants qui se pointent à leurs cours pour surfer sur Facebook pendant trois heures, on les connait tous, parce qu’ils sont la norme, et non l’exception. Et la liste, elle commence probablement par nous-mêmes. Ça dépend du cours, se dit-on pour se consoler. Le fait est que la technologie, malgré ses bénéfices potentiels, est rendue à un point où elle affecte grandement la capacité d’apprentissage et de concentration des étudiants. Des chercheurs de l’Université de Pittsburgh-Bradford ont découvert qu’en moyenne, le cerveau a besoin de 25 minutes pour se reconcentrer sur sa tâche initiale après avoir été interrompu par une activité comme répondre à un

Cher HEC,Ce n’est pas toi. C’est moi, encore une fois, moi qui m’ennuie de toi.

Tu sais, BI* m’a prêté un Ipad dans mon cours de technologie de l’information, as a learning experience comme il dit. Peut-être essaye-t-il de m’acheter? Qui sait. Reste qu’à mon cours suivant de TI, je me suis évidemment retrouvée entourée d’une classe pleine d’étudiants, Ipad à la main, Facebook sous les yeux, et aucune oreille attentive. Not so much for the learning experience.

Tout ça m’a fait réfléchir sur l’influence de la technologie non seulement sur nos vies, mais sur l’éducation en général. J’ai eu envie de t’écrire.

email ou texter. Si l’on se souvient des 15 minutes évoquées plus haut, il est alors évident que des problèmes de déficit d’attention deviennent alarmants.

MYtHIquE MuLtItAskING Il y a eu une exaltation à la fin des années 1990 et au début des années  2000 sur notre nouvelle capacité à faire plusieurs choses en même temps grâce à la technologie. Or, nombreuses sont les recherches maintenant qui ont démontré les défauts du multitasking. Nous croyons être plus efficaces, quand il s’agit en fait du contraire puisque notre cerveau est conçu pour se concentrer sur un élément à la fois. Jane Healy, une psychologue américaine qui se spécialise en éducation, craint que les étudiants d’aujourd’hui deviendront des adultes ayant un « very quick but very shallow thinking ».

vIBRAtION fANtôME L’internet étant une invention relativement récente, nous ne comprenons pas encore tout à fait les conséquences possibles de son usage fréquent. Par contre, de récentes découvertes sur son influence sur le cerveau, les hormones ou sur la santé en général, comme le phantom-vibration syndrome (entendre faussement notre cellulaire sonner ou vibrer), porte à croire que le spectre d’influence est plus grand qu’on le pense.

La question à se poser ici est  : qu’est-ce que cela implique pour les enfants et les étudiants d’aujourd’hui? Le portrait peut sembler sombre à prime abord, mais il faut se rappeler que la technologie ouvre la porte à une myriade de nouvelles possibilités et d’expressions créatives. La solution n’est pas de tourner le dos à ces changements, mais plutôt de les questionner. Oui, nous sommes des digitals natives, mais aussi que ce sont les digital settlers avant nous

qui ont dessiné eux-mêmes les contours de notre monde. C’est à nous maintenant de choisir la place qu’on veut que la technologie occupe dans nos vies.

Tu n’es pas nostalgique parfois, toi HEC, du temps où les jeunes allaient à leurs cours sans cellulaire, et avec eux qu’un seul crayon? Je te parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, comme dirait Aznavour.

HEC, je m’ennuie principalement de toi parce que j’ai eu de tes nouvelles cette semaine. Tu m’as bien surprise, vois-tu, et j’avais presque oublié à quel point ta fondation est incroyable. Merci.

*BI Norwegian Business School

cAtHERINE [email protected]

vOLuME 57, NuMéRO 12 // 11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // 019

L’INTÉRÊT TECHNo//

INTERNET : uN EsPAcE dE LIBERté PRécAIRE

Le 5 avril 2010, Wikileaks a mis en lignes 391 832 documents secrets sur la guerre en Irak. On y trouve par exemple une vidéo d’une bavure américaine qui causa la mort de deux journalistes de Reuters. Cette fuite est la plus importante par son ampleur. Elle prouve que même les États-Unis ne sont pas à l’abri de divulgations de leurs agissements les plus secrets. Tout cela a été permis par internet, n’importe quel citoyen pouvant aujourd’hui avoir accès à des sources d’informations plus variées et d’être mieux renseigné. De ce point de vue, internet a apporté des libertés nouvelles.

Pour autant, nous n’avons jamais autant hypothéqué nos libertés en confiant autant d’informations personnelles à des entreprises. Facebook connaît : vos amis, vos photos, vos correspondances, vos activités, et beaucoup d’autres choses encore. Nous sacrifions notre vie privée sur l’autel de la praticité. La base de données de Facebook va bien au-delà des rêves les plus fous de la Stasi.

Internet est donc au carrefour des libertés. Cet outil démultiplie les possibilités d’expression individuelle mais aussi celui qui nous enchaine subtilement au profit des états et des entreprises. Comment en est-on arrivé là? Et quel avenir pour internet?

Internet s’est construit avec cette idée fondatrice que les hommes pourraient communiquer plus rapidement et facilement entre eux malgré les distances qui les séparent. C’est une réussite  : 50 ans plus tard, il n’a jamais été aussi simple d’échanger textes, vidéos, musiques sur le net. Grâce à la diversification et à la facilité d’accès aux moyens de communication, on constate que des communautés se créent partout où des gens partagent quelque chose en commun. Wikipédia est le porte drapeau de la communauté ayant en commun l’envie de partager la connaissance et le savoir. IMBD regroupe les passionnés de cinéma. 9GAG rassemble une communauté partageant le désir de créer et partager un contenu humoristique. Dans le même temps, internet est passé d’un espace de liberté nouveau à un espace domestiqué par les entreprises et les institutions. Les entreprises ont saisi le grand potentiel commercial que procure internet. Elles sont omniprésentes sur internet et par la

facilité qu’elles procurent, ce sont les interfaces que nous utilisons pour nous connecter, rechercher, échanger et dont nous subissons les publicités. C’est aussi pour elles un moyen supplémentaire pour communiquer avec leurs consommateurs. La segmentation du public pour internet est une aubaine pour les entreprises. Grâce à une meilleure connaissance de leur public, elles peuvent le cibler avec une plus grande précision. Par exemple, envoyer de la publicité sur le prochain jeu vidéo sur un forum de gamers. Les pages Facebook sont quant à elles, un excellent moyen d’obtenir du feedback et de réagir en conséquence. Les états ne sont pas en reste : la Chine maitrise parfaitement l’art de la censure et n’hésite pas à filtrer les accès à des sites jugés nocifs pour le régime.

Des gardes fous existent. Wikileaks se veut comme le réceptacle et le diffuseur sous couvert d’anonymat de n’importe quelle information qui nous serait caché dans un but de transparence. Même si l’on peut douter de la pertinence de divulguer des informations aussi sensibles que celles concernant la guerre en Irak, il n’empêche qu’il s’agit d’un service garant d’une bonne gestion démocratique dans la mesure où elle se fait le relais de la voix du citoyen.

Anonymous de son côté, se veut le garant idéologique d’une génération internet. Ce groupe international sans aucune structure, est le résultat d’un nuage de gens aux compétences informatiques variées. Ceux qui la composent vont du grand hacker à monsieur tout le monde, mais le mouvement possède une réelle puissance de frappe. On compte parmi les victimes de hacking, des sites du gouvernement américain, israélien et des entreprises comme Sony et

Apple. La vision de ce groupe est de défendre la liberté d’expression des citoyens contre les institutions classiques représentées par les états et les entreprises. Des partis pirates émergent également à travers le monde. Des élus suédois issus de ce parti défendent ainsi de manière plus conventionnelle la philosophie libertaire issue d’internet.

Internet permet de communiquer de manière plus efficiente, mais au prix de concessions sur notre vie privée et une partie de nos libertés. Les états et les entreprises ont un accès toujours plus grand nous concernant. À l’avenir, il est certain que les états voudront accroitre leur pouvoir de l’internet.

Autant les pays dictatoriaux s’accorderont les pleins pouvoirs, l’Égypte de Moubarak avait ainsi purement et simplement débranché internet à l’échelle du pays ; autant les pays démocratiques s’armeront pour un enjeu géopolitique grandissant : la cyber-guerre.

autant les pays dictatoriaux s’accorderont les pleins pouvoirs, l’Egypte de Moubarak avait ainsi purement et simplement débranché internet à l’échelle du pays ; autant les pays démocratiques s’armeront pour un enjeu géopolitique grandissant : la cyber-guerre.

jEAN-tHOMAs [email protected]

L’INTÉRÊT - HEC MONTRÉAL

BAA PROMO 2013 : LE BILANRetour la promo 2013 du Baccalauréat à HEC Montréal. Quel bilan après 3 (ou 4) ans d’étude?

NOus sOMMEs dEs NAtIfs du NuMéRIquEOù l’art de s’ennuyer de HEC Montréal.

LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL

LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL

LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL

LE JOURNAL DES ÉTUDIANTS DE HEC MONTRÉAL

11 AvRIL Au 25 AvRIL 2013 // VOLUME 57, NUMÉRO 12

www.jOuRNALINtEREt.cOM

LE stAdE dE LA dIscORdEL’intérêt poursuit son marathon sportif et s’est rendu au stade Olympique de Montréal. Reportage...

L’INTÉRÊT spoRTIf// P.11L’INTÉRÊT ÉTudIaNT// P.15 L’INTÉRÊT TECHNo// P.18

L’INtéRêt sANs dEvANt dERRIèRE

L’INtéRêt sANs dEvANt dERRIèRE

uLtIME PARutIONdE LA sEssION!

(Et NON LA MOINdRE...)