Liberté 62 897

11
C M J N 128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 - N°897 DU JEUDI 22 AU JEUDI 28 JANVIER 2010 JEUDI 4 FÉVRIER À 18H30 - SALLE JEAN NOHAIN À LENS M E E T I N G AVEC ALAIN BOCQUET ET JACKY HÉNIN DANS LE CADRE DES ÉLECTIONS RÉGIONALES DE MARS 2010 ÉLECTIONS RÉGIONALES L’HUMAIN D’ABORD La liste du Front de Gauche en Nord/Pas-de-Calais a été présentée samedi dernier à Lille. Conduite par Alain Bocquet, elle se déclare “candidate à la direction de la région”. POUR LA SNCF : "WAGON ISOLÉ, TGV NON RENTABLES... ON SUPPRIME" PAGE 3 PAGES 6, 7 et 8 page 1:page 1 21/01/10 9:59 Page 1

description

Liberté 62 n°897

Transcript of Liberté 62 897

Page 1: Liberté 62 897

CMJN

128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 € - N°897 DU JEUDI 22 AU JEUDI 28 JANVIER 2010

JEUDI 4 FÉVRIER À 18H30 - SALLE JEAN NOHAIN À LENS

M E E T I N GAVEC ALAIN BOCQUET ET JACKY HÉNINDANS LE CADRE DES ÉLECTIONS RÉGIONALES DE MARS 2010

ÉLECTIONS RÉGIONALES

L’HUMAIN D’ABORDLa liste du Front de Gauche en Nord/Pas-de-Calais a été présentéesamedi dernier à Lille. Conduite par Alain Bocquet, elle se déclare“candidate à la direction de la région”.

POUR LA SNCF :"WAGON ISOLÉ,TGV NONRENTABLES...ON SUPPRIME"

PAGE 3

PAGES 6, 7 et 8

page 1:page 1 21/01/10 9:59 Page 1

Page 2: Liberté 62 897

CMJN

- 3 -

Événement

Liberté 62 n°897 - Le 22 Janvier 2010

édito

CCOMMENTOMMENT en est-onarrivé là ? La SNCF,politique commercia-le oblige, sʼapprête àinjecter des millionsde camions sur les

routes, aggravant ainsi la situationécologique et lʼinsécurité routièredes citoyens empruntant toutesles infrastructures routières. LʼEtatnʼest-il pas garant de la sécuritépublique ? Le triage, c'est le coeurde métier et un savoir-faire exem-plaire des salariés de Somain,salariés qui, menacés au quotidienpar la perte de leur emploi, nebaissent pas les bras et sont unisà défendre le fret SNCF. Commentune gare (Somain) mise en servi-ce en 1846 peut-elle disparaître ?Comment diversifier les offres etles demandes ? Toute lamanœuvre de la SNCF n'a pourobjectif que de faire peur, dʼanes-thésier et d'empêcher la résistan-ce au nom des prérogatives prisesen haut lieu au mépris des pra-tiques élémentaires d'un transport"propre"... et, bien évidemment,des postes de travail. Les grandeslignes du plan «Fret ferroviaire delʼavenir» annoncées par Jean-Louis Borloo ne rassurent pas nonplus. Ce plan profitera avant toutaux «autoroutes ferroviaires» etau «fret à grande vitesse» et nonau «wagon isolé», qui permetpourtant dʼapprovisionner depetites entreprises qui nʼont ni lesmoyens ni le besoin dʼaffréter untrain complet. Mais la SNCF neveut plus de cette activité jugéepas assez rentable.Pour la SNCF, le schéma directeurn'est pas finalisé, le gouvernementparle de son application, il y a undécalage entre les deux parties etcela mérite d'être éclairci. Les éluset les syndicalistes, décidés àpoursuivre leurs démarches,savent qu'il n'y a pas de temps àperdre et lorsque la question sur lapérennité de la gare est poséedirectement au ministre de tutelle,la réponse ne doit souffrir d'aucu-ne ambiguïté. Lʼéquilibre Rail-Route-Voies navigables doit êtreun axe prioritaire mais aucunengagement n'est pris pour lesemplois.La mobilisation à tous les niveauxde la profession est réelle, elleconcerne tous les cheminots,

toutes catégories confondues. Ladémographie est un leurre, car ilfaudra attendre 2018, pour avoirun rééquilibrage entre actifs etretraités, aujourdʼhui, on compte300 000 retraités pour un peu plusde 160 000 actifs. Le régime spé-cial a été créé en 1909 pour tenircompte des contraintes de notremétier : spécificité des tâches,obligations de sécurité, continuitédu service public. Nous nesommes plus au temps de lavapeur, mais ces contraintes exis-tent toujours. 120 000 cheminotsont des horaires atypiques oudécalés.Ce que le gouvernement prévoit,cʼest la remise en cause des droitssociaux des cheminots actifs etretraités provoquant un nivelle-ment par le bas. La prochaine sup-pression de lignes TGV (Paris-Arras et Lille-Strasbourg, pour larégion), c'est le service public àl'encan. Aujourd'hui, de nom-breuses personnalités et édileslocaux s'en émeuvent. Qui serademain aux côtés des cheminotsdans leurs actions pour la pérenni-té du service public ? La questionmérite d'être posée...

P.P.

POUR LA SNCF : "WAGON ISOLÉ,TGV NON RENTABLES... ON SUPPRIME"

Le service public à l'encanLes cheminots tiennent à fustiger une politique de casse du service public, avec l'abandondu wagon isolé et la transformation de la gare en "coquille vide"...Développer le dit servicepublic des transports de marchandises est un paramètre découlant d'une revendicationrécurrente et fondamentale. Huit sites sur onze ont déjà été supprimés dans la région et dansun proche avenir, il ne subsistera en France pas plus que quatre gares de triage...

LL ESES Médias et plus générale-ment les citoyens commen-cent à sʼapercevoir des

méfaits de lʼouverture à la concur-rence !Si lʼon peut se féliciter de cetteprise de conscience, elle noussemble quand même pour lemoins contradictoire avec la stig-matisation que font de nombreuxmédias et citoyens sur les chemi-nots comme étant des «privilé-giés-gréviculteurs» !Ce nʼest pas dʼaujourdʼhui que laSNCF dit que le TGV nʼest pas unService Public et quʼà la CGT nousle dénonçons.Il est en train de se passer sur leTGV ce que la SNCF applique

depuis plusieurs mois sur dʼautresactivités.Au Fret, le Wagon Isolé : «pas ren-table, on supprime !», consé-quences retour à la route de mil-liers de camions.Auto-Train de Seclin, la possibilitéde mettre votre voiture sur le trainpour descendre dans le sud de laFrance : «pas rentable, on suppri-me !», conséquences retour à laroute de milliers de voitures.Liaisons Corail inter-cités : degrandes villes à grandes villes, làou il nʼy a pas le TGV : «pas ren-table, on supprime !»A lʼinstar de ce qui se passe à laPoste où nos camarades CGTdénoncent la suppression des

bureaux de Poste en milieu ruralou éloignés, la SNCF est en traindʼappliquer la même logique cellede la rentabilité et cela sous le pré-texte de se préparer à lʼentrée dela concurrence.Mais la concurrence, elle ne seplacera pas si ce nʼest pas ren-table, car il faut rémunérer lesactionnaires, ce que nʼa pas à fairelʼentreprise de service publicquʼest «encore pour le moment» laSNCF.Le Budget qui sera soumis auConseil dʼAdministration le 21 jan-vier prévoit une modification enprofondeur de lʼévolution du grou-pe SNCF. En effet lʼEPIC (maisonmère SNCF) ne représentera plus

que 59% du chiffre dʼaffaires en2010 alors quʼil représentait 75%en 2008. Cela signifie une montéeen puissance des filiales. Quant àlʼemploi, après avoir supprimé21500 emplois depuis 2002, laSNCF prévoit dʼen supprimer 3600de plus dont 2600 au Fret.Dʼores et déjà la CGT a proposéaux autres OrganisationsSyndicales un mouvement degrève de 24h pour TOUS lescheminots le 3 février prochain.Une fois encore, cette action degrève ne sera pas contre lesUsagers, mais bien pour obtenirles moyens de fournir un véritableService Public au service dupublic.

LES CHEMINOTS CGT DU NORD/PAS-DE-CALAIS :"LES MÉFAITS DE L'OUVERTURE À LA CONCURRENCE"

Lʼannonce de la possible suppression de TGV jugés «non rentables» par la SNCF fait grandbruit sur notre région, de par le fait que deux lignes (Arras/Paris et Lille/Strasbourg) seraientdirectement impactées par cette décision.

AA LORSLORS que certainsarrivent à laissercroire que notre

Fédération est lʼune des plusidentitaires, notre départe-ment peut se targuer dʼêtreparmi les premiers à avoirdéfini un partenariat élargiavec lʼensemble des compo-santes fondatrices du Front

de gauche reconstitué à lʼoc-casion de ces élections régio-nales.Au-delà de porter une grandeambition pour notre régionavec Alain Bocquet, ce ras-semblement apporte uneréponse citoyenne à celles etceux qui portent lʼexigencedʼune gauche de combat

rassemblée face à celle durenoncement et de larésignation.Nombreux sont ceux quisouffrent et qui rêvent à lapossibilité dʼun mondemeilleur, dʼune gauche qui nerechigne pas sur ses valeurs,qui les revendiquent et qui lesportent haut !

Nombreux sont ceux qui sou-haitent une gauche inventive,aux bases sociales, écolo-gistes et citoyennes.Cette gauche espérée estnée dans notre Région avecle Front de Gauche queconduira Alain Bocquet aveclʼambition de guider la desti-née du Conseil Régional en

plaidant lʼHumain dʼabord !Il nous reste à le faire vivrepour nous conduire à lavictoire !Ensemble, les électionsrégionales en Nord-Pas-de-Calais, cʼest possible !

Thomas Boulard

Ensemble, les élections régionales, c’est parti !

Page 3:Page 3 21/01/10 9:55 Page 1

Page 3: Liberté 62 897

CMJN

Liberté 62 n°897 - Le 22 Janvier 2010- 4 -

Social

QQUANTUANT aux consom-mateurs, à en croireles agriculteurs quidénoncent cettemainmise de lagrande distribution

sur leur activité, ils sont unanimesà déclarer que si les prix dʼachatde leurs produits par les grandesenseignes sont toujours tirés versle bas, le consommateur ne profitepas de cette baisse et continue àpayer ses produits au prix fort.Cité Europe à Coquelles. La cais-sière tourne le dos... Lʼimage estconnotée. Lors des rencontres dela CGT à Calais avec les syndica-listes de diverses branches pro-fessionnelles, il y eut un échangeavec ceux de la grande distributionet du commerce. Cela se passait,dans la zone commerciale de laCité de lʼEurope, à Coquelles. Àun moment donné, un déléguéCGT sʼavance vers une caissièrede Carrefour pour lui donner untract, cette dernière quitte ostensi-blement son poste de travail et luitourne le dos. La surprise nʼenétait pas une puisque lʼambiancegénérale est "habituellement" auharcèlement et à la suspicionenvers tout le mouvement syndicalorganisé. Ce geste est révélateur

de lʼambiance quotidienne au tra-vail et cette caissière a réagi selonles consignes de la direction. Biensûr, des “candidats libres et auto-nomes” ne gênent nullement lesdirections. Aussi, pour entretenirdes liens étroits avec les person-nels des grandes surfaces, la CGTorganise des actions ciblées danstoute la région.

Pas de garantiesComment rendre la CGT plusforte ? Le patronat de ce secteurcherche à liquider les garantiescollectives, à l'exemple de ladénonciation de la convention col-lective des grands magasins. Aces revendications s'ajoutentcelles d'un emploi stable, à tempsplein, et d'un salaire convenableen rapport avec la qualification destravailleurs. Comment pointer, parexemple, la responsabilité desdonneurs d'ordres qui ont recoursà la sous-traitance, comme dansla prévention sécurité ? Symbolede cette solidarité syndicale etinterprofessionnelle, les motionsde soutien aux personnels deKiabi ainsi qu'à ceux des McDo.Lʼaccueil réservé à la CGT negêna nullement les personnels

dʼAuchan, notamment, le commer-ce le plus important de Noyelles-Godault avec 900 salariés. Maisles discussions les plus franchesse sont tenues à lʼécart des camé-ras “mirador”, celles qui permet-tent de voir ce qui se passe à lʼex-térieur du magasin. Dès que lepersonnel était hors du champ dela caméra, la discussion reprenaitde plus belle et beaucoup dequestions nous étaient directe-ment adressées ainsi quʼà undélégué central CGT dʼAuchanFrance.Les questions récurrentes : lessalaires de base, les mutuelles,les contrats de travail, la prime departicipations aux bénéfices, (unefois par an, elle n'excéde pas les8% dans le meilleur des cas) lesrémunérations 2010, etc. etc.Chez Auchan, faire une déclara-tion à la presse n'est pas chosefacile, en ce qui concerne (biensûr) les salariés. Une déléguéeCGT de Noyelles-Godault nousprécisait récemment que l'ambian-ce sociale yest mauvaiseet la dernièreprime de"progrès" (tri-m e s t r i e l l e ,

elle) n'est guère élévée... Et puison fait aux chiffres ce que l'onveut.

Un groupe mondialAuchan est un groupe mondial (lesenseignes russes en sont les fleu-rons en termes de bénéfices) avecplusieurs directions opération-nelles, une Banque, (la banqueAccord), un secteur immobilierimportant avec Immochan.“A chaque fois que lʼon distribueun tract à Auchan, dit la CGT, ladirection répond aussitôt, couppour coup. Et elle va discuterdirectement avec les personnescontactées par la CGT. Aussi, pourfaire passer le message, il ne nousreste plus que le contact directavec les salariés aux abords desmagasins et ce dès les premièresheures.À Auchan Noyelle-Godault, parexemple, il faut y être pratique-ment, dès 5 heures du matin, telle-ment la flexibilité touche un grand

nombre de secteurs et les person-nels qui en dépendent.”Quant aux formations, une notiontrès importante dans la grande dis-tribution, les commentaires cri-tiques sur les contenus de ces for-mations ne manquent pas.“C'est une évidence, il sʼagit destages bidons, dit un salarié ;pourtant je crois que ces fameuxstages entrent dans le cadre d'unplan de formation et que toute for-mation doit se solder pour le sala-rié par une remise d'attestation defin de stage. Si on relève lenombre de stages imposés parAuchan à ses salariés, on peutconclure que les employés dugroupe sont qualifiés.”Un salarié syndiqué “isolé” doitpouvoir recevoir et diffuser lesinformations syndicales sur leslieux de travail ; cʼest une conquê-te de mai 68. Cela concerne,aussi, tous les personnels de laGrande distribution et du commer-ce.

Pierre Pirierros

Auchan Nord/Pas-de-CalaisLA PRIME DE PROGRÈS, UNE PEAU DE CHAGRIN,

MAIS CHUT... IL NE FAUT PAS EN PARLERLors d'initiatives multiples, des délégués CGT de Castorama, dʼAuchan, dʼenseignes pluspetites, ont apporté leurs expériences et leurs pratiques propres à chaque type de travail etd'activités professionnelles. La zone commerciale de Noyelles-Godault, lʼune des plusimportantes au nord de Paris, est un lieu incontournable du passage des militants cégétistes.À Nœux-les-Mines, à Leclerc, des plaintes ont été déposées aux Prudʼhommes par unedizaine de salariées pour harcèlement sur leur lieu de travail. Carrefour, Leclerc, Auchan,Casino, Cora, Champion, Match : ce secteur économique connaît depuis plusieurs annéesun phénomène de concentration important qui impose ses lois aux producteurs et auxconsommateurs. Les magasins “discount” ne sont pas en reste, Lidl, Aldi, Penny Market, Ed.

Extrait :"Tous les petits porteurs de partsValauchan seront donc heureuxdʼapprendre quʼils ne partagentpas la même pitance que ceux quiles dirigent.Mais après tout, ces derniers ontdes décisions difficiles à prendre :nʼest-ce pas à eux que lʼonsʼadresse lorsquʼil sʼagit dʼexpli-quer les réductions dʼeffectifs ?"Groupe Mulliez - 1,6 milliards dʼeu-ros de bénéfices en 2008.

"Le groupe Mulliez a fait 1,6 mil-liards dʼeuros de bénéfices en2008.Diramode, la société mère françai-se de Pimkie, a fait pour sa part10,9 millions dʼeuros de bénéfices.En comparaison, le résultat netconsolidé des groupes Carrefour(2ème groupe mondial de grandedistribution, derrière Wal Mart) etCasino est respectivement de1,5 milliards dʼeuros et 0,5 milliarddʼeuros (Rallye – qui comprendCasino et Go Sport – réalise0,3 milliard dʼeuros de bénéfices).Le détail du calcul pour le groupe

Mulliez est le suivant (bénéfice :+ ; perte : -) :groupe Auchan (consolidé) :+ 727,0 millions dʼeuros ;groupe Adeo (Leroy-Merlin, conso-lidé) : + 448,4 millions dʼeuros ;groupe Décathlon (consolidé) :+ 283,5 millions dʼeuros ;3 Suisses International (44% durésultat consolidé, part de lʼAFM) :+ 75,3 millions dʼeuros ;Kiabi Europe (sociaux) : + 37,7millions dʼeuros ;Norauto (consolidés : dernièreannée publiée 2006-07) : + 30,3millions dʼeuros ;

Jules (sociaux) : + 24,7 millionsdʼeuros ;groupe Agapes (Flunch … ; conso-lidé) : + 20,9 millions dʼeuros ;Kiloutou (sociaux) : + 13,9 millionsdʼeuros ;Diramode (sociaux – enseignePimkie) : + 10,9 millions dʼeuros ;Brice (consolidé) : + 10,3 millionsdʼeuros ;Groupe Maisons de Famille : + 3,0millions dʼeuros ;Phildar et Cannelle : + 1,3 millionsdʼeuros ;Afin de rassurer les enseignes quisont en perte pour lʼannée 2008, la

perte de Tape à lʼœil est entière-ment due à des pertes exception-nelles ; chez Boulanger, la perteest liée à la cession de la filialeespagnole ; enfin, chez Tapis SaintMaclou, la perte est liée au désen-gagement de la filiale AlliedCarpets.Comme les comptes publiés pourtrois de ces enseignes (Tape àlʼœil, Top Office et Tapis Saint-Maclou) sont incomplets, lʼévalua-tion de ces éléments nʼest paspossible ; ils ne semblent pas avoirdʼaspect récurrent, et relèvent dechoix des directions."

"PORTRAIT DE FAMILLE"Gérard Mulliez : "Le mal ne fait pas de bruit ; le mépris fait beaucoup de mal"

Une conclusion dévastatrice pour les "salariés" de la famille se croyant actionnaires.

PRATIQUES ABUSIVESAVEC LES FOURNISSEURS...

LL 'ETAT'ETAT, il y a quelque temps, a assigné devant les tribunaux de commerce neufenseignes de la grande distribution pour des pratiques abusives avec des fournis-seurs, a annoncé mercredi le secrétariat d'Etat au Commerce.

Auchan, Carrefour, Leclerc, Casino, Cora et Système U font partie des enseignes assi-gnées. La direction de la concurrence, de la consommation et de répression des fraudesa contrôlé 400 contrats type et parmi eux "plusieurs centaines de contrats avaient desclauses litigieuses", Ces clauses abusives concernent par exemple les contrats quiimposent aux fournisseurs de racheter leur marchandise invendue au même prix ou quiprévoient de fortes pénalités imposées par le distributeur en cas de retard de livraisondu fournisseur. Sont concernés aussi les contrats qui obligent les fournisseurs à accep-ter de faire un rabais sur leurs produits sans contrepartie réelle.Depuis cette annonce faite fin octobre 2009, c'est aujourd'hui, le silence total sur cegenre de pratiques...

page 4:page 5 21/01/10 9:54 Page 1

Page 4: Liberté 62 897

CMJN

- 5 -

Social

Liberté 62 n°897 - Le 22 Janvier 2009

IILL vient de déposer le bilan dʼunedes plus prestigieuses imprime-ries de notre pays, Brodard

Graphique Coulommiers et lesperspectives évoquées par ladirection sont une poursuite dʼacti-vité avec un périmètre réduit avec,au passage, la liquidation de prèsde 50% des 230 emplois.Après la disparition de nom-breuses imprimeries ces cinq der-nières années et la suppression de20 000 emplois, le secteur de lʼin-dustrie graphique compterait enco-re 30% de surcapacité en Europe.La seule réponse que le patronattrouve est la liquidation dʼentre-prises sans considération aucunepour les salariés.Ainsi, lʼindustrie graphique estdʼabord malade dʼune politiquepatronale qui visait à baisser lesprix sous la pression des éditeursde presse, des donneurs dʼordrepublicitaire. M. Maury a été unardent artisan de cette politiquepar laquelle il pensait éliminer desconcurrents. La situation àCoulommiers, mais aussi dans

lʼensemble du groupe Maurydémontre lʼinanité de cette maniè-re de faire. La FILPAC dénoncedepuis des années ces pratiquesqui conduisent à fermer des usinespour réduire les capacités de pro-duction, à détruire des emploisqualifiés, sans sʼattaquer auxcauses réelles de la crise.Pourtant lʼindustrie graphique figu-re parmi les 8 secteurs pour les-quels le président de laRépublique estimait que desmesures dʼurgence devaient êtreprises pour assurer leur pérennité.Or, depuis ces promesses, rien deconcret nʼest intervenu. Combiendʼentreprises devraient être liqui-dées, avant que des initiativessoient prises ? De nombreusesimprimeries sont actuellementmenacées.Lʼincidence importante des techno-logies du numérique nécessite quelʼensemble des acteurs se pen-chent sur ses conséquences et surlʼavenir : certes, le volume imprimésera affecté, il faudra trouver dessolutions aux conséquences qui

en découlent. Mais même dans ununivers dominé par le numérique,le papier imprimé continue dʼavoirune place et pas un simple stra-pontin.Cʼest pour cela que partir dans cemonde nouveau en détruisant lesoutils de production et de travailest une hérésie.Cʼest pourquoi la FILPAC-CGTrevendique la mise en place dʼun«plan industrie graphique», encomplément du «plan numérique»pour lequel le gouvernement a misen place un secrétariat dʼEtat. Ceplan devra trouver des solutionsaux conséquences que connaît lafilière graphique en raison de lapolitique des éditeurs et du patro-nat graphique dʼune part, et lesévolutions prévisibles de la miseen œuvre des technologies dunumérique dʼautre part.La FILPAC-CGT revendique éga-lement un moratoire sur lʼen-semble des plans de licencie-ments dans lʼattente de lʼouverturedes négociations sur le plan gra-phique.

STORA-ENSO :STORA-ENSO :les salariés contestent leur licen-ciement et ne sʼen laissent pasconter. Ils plaident leur causedevant les conseils de pru-dʼhommes avec une ténacité indé-fectible.63 papetiers de Corbehem ont ditcombien leur licenciement en 2006ne reposait sur aucun fondement.Cʼétait lʼarbitraire et la loi du plusfort, pour tous les dommagesmoraux et matériels encourus, ilsdemandent 48 mois dʼindemnités.Lʼaspect judiciaire dans tous cesdossiers recouvre le droit le plusélémentaire des travailleurs à sedéfendre. Et là, les stratégies dedivision de la direction vis-à-vis dessyndicats, des salariés et deséquipes restantes, nʼont plus cours.Les Prudʼhommes dʼArras ontécouté les salariés de Stora-Enso ;la Cour dʼappel de Douai a, elle,confirmé lʼimmobilisation desmachines 3 et 4 de lʼentreprise jus-quʼau jugement sur le fond. Parailleurs, les “Géants de Papier soli-daires” (association regroupant desouvriers, employés, techniciens,cadres) contestent la décision dutribunal de commerce dʼArras surla propriété des machines. Toutcela souligne lʼimportance de nou-velles donnes dans un combatdécisif contre une multinationalequi se sert des salariés comme desimples matricules sur un échiquiermondial. Tout est dans la nuance etla direction se retranche derrrièredes arguments de “politique finan-cière” et de “revitalisation du bassin

dʼemploi”... Dʼun côté, elle licencieet de lʼautre, elle participe à“recréer lʼemploi”... Et lʼavocatdes salariés de préciser que seulela rentabilité compte pour StoraEnso !

Restructurationde grande ampleur

Le Nord/Pas-de-Calais, deuxièmerégion papetière française derrièreRhône-Alpes, subit de plein fouet lacrise mondiale qui frappe la filièredu papier-carton, avec quelque900 emplois directs qui passent àla trappe. L'érosion des effectifsn'est pas récente. Alors qu'elleemployait entre 13.000 et14.000 salariés dans la région il y aune quinzaine d'années, la filière,touchée dans toutes ses compo-santes, n'en compte désormaisplus qu'environ 8.000.Octobre 2005, la direction de StoraEnso à Corbehem annonce unerestructuration de grande ampleur,avec des centaines de licencie-ments à la clé. Aujourdʼhui, le com-bat se poursuit sur la scène judi-ciaire et oppose la direction àlʼAssociation des géants de papiersolidaires.Les “Géants de papier solidaires”engagés dans une démarche deproduction alternative avec desmachines de la Papeterie (les “3” et“4”), issue possible à la suite denégociations serrées mais promes-se ne veut pas dire acte, voilà unpoint de vue que Stora Ensodéfend au tribunal. Le litige portedonc sur la possibilité de travailler

sur ces deux machines ; la direc-tion ne veut pas les céder et préfè-re les vendre à un groupe étranger.Aujourdʼhui, le tribunal de commer-ce dʼArras a à trancher ce noeudgordien, après une première séan-ce en date du 7 mars dernier, leverdict a été mis en délibéré auvendredi 28 mars prochain...Licenciements, dépôts de bilan,fermeture dʼentreprises, rachats,arrêts de machine, tout cela se faitdans un climat délétère ; il va sansdire.Dans le cadre d'un vaste plan euro-

péen de restructuration, le géantfinlandais du papier avait annoncéen octobre 2005 l'arrêt de deux deses trois machines à Corbehem etla suppression d'environ450 emplois (sur 800).Après avoir donné un accord deprincipe à la reprise de ces deuxmachines le 8 septembre 2006,Stora était revenu sur sa décisionquelques jours plus tard, avant desuspendre les négociations débutoctobre. La situation faite aux sala-riés de Stora Enso à Corbehem estplus quʼinquiétante ; ces derniers

engagent solennellement la riposteau patronat et aux pouvoirs publics.“Cʼest inadmissible et inacceptablede voir tout ce gâchis, social,humain, économique, disent-ils, ladirection de la multinationalesuédo-finlandaise porte lʼentièreresponsabilité de la casse de lʼem-ploi ; mais elle nʼest pas la seule,les pouvoirs publics, et en premierlieu, les ministres concernés ontété et sont incapables dʼobtenir lamoindre réponse sur la productionalternative de la part du PDG.”

P.P.

LL ʼÉVOLUTIONʼÉVOLUTION de la situa-tion nʼest guère favorable àlʼemploi, cʼest le moins que

lʼon puisse dire. Quid de la produc-tion alternative à Corbehem?“Stora, soulignent les syndica-listes, doit être un cas dʼécole pourles cotisants du Medef ; cʼest icique tout a été fait par la multinatio-nale pour éviter un conflit social enpratiquant la division en faisantcroire à tout le monde quʼun avenirest encore possible sur le site.”Stora Enso considère que la crédi-bilité du projet de reprise desmachines n'est pas suffisante etque les risques de cette opérationsont trop élevés pour poursuivreles négociations. Qui peut fairepression sur la multinationale ? Ilnʼy a pas de fatalité à la crise delʼemploi. Qui peut croire un instantquʼun État comme la France nepeut discuter sérieusement avecle PDG dʼune multinationale ?Cʼest un autre débat qui sʼinstaure,sur les pratiques en cours danscette Europe libérale, rejetée mas-sivement en mai 2005.

Les profits des actionnaires...Les actionnaires se sont octroyésdes profits très confortables ces der-nières années. Cʼest le plan “profits2007” qui sert de référence auxcadres dirigeants de Stora Enso ; quidit “profits” dit aussitôt dégraissageet manoeuvres en tous genres pourse débarrasser des postes de travailet investir ailleurs, là où la maindʼoeuvre est moins chère. Maiscomble du paradoxe, dans undomaine - le papier - où tout se tient,cʼest ramener à un coût le plus baspossible pour pouvoir réorganiser lesmarchés et éventuellement réimpor-ter la marchandise, à forte valeurajoutée, dans les pays demandeurs.La tactique de la direction est demettre en concurrence les salariéspour augmenter le profit financierdes actionnaires. Comment rendrecrédible et justifier un arrêt demachines et des licenciementsquand on demande de produire desmilliers de tonnes de papier ? Lesexperts indiquent que le marché dupapier va croître dʼici à 2020.

Pierre Pirierros

L’EMPLOI, UN ENJEUDÉTERMINANT

Et lʼon sait pertinemment quʼune activitéindustrielle amputée est condamnée à terme.La situation de lʼemploi est désastreuse dansla région, dans les deux départements, danslʼArrageois, dans le Douaisis. Lʼavenir indus-triel de la région est un enjeu qui concernetoute la population.

LE NORD/PAS-DE-CALAIS, DEUXIÈME RÉGION PAPETIÈRE DE FRANCE

MAIS AVEC DES EFFECTIFSEN NETTE DIMINUTION...

L’INDUSTRIE GRAPHIQUE EN DANGER,DÉVELOPPER LES CAPACITÉSINDUSTRIELLES ET L’EMPLOI

Un événement aussi important que Intergraphic nepeut se désintéresser de la situation réelle et grave delʼindustrie graphique dans notre pays et particulière-ment du groupe Maury à lʼheure actuelle.

page 5 :page 4 20/01/10 15:15 Page 1

Page 5: Liberté 62 897

CMJN

Liberté 62 n°897 - Le 22 Janvier 2010- 6 -

Élections régionales

«Une liste dʼunion, derassemblement, uneliste grand angle àgauche». Cela faisaitplusieurs semainesquʼAlain Bocquet avait

planté le décor. La liste quʼilconduirait pour les élections régio-nales de mars prochain viseraitplutôt large. Au moment de dévoi-ler la liste des 117 noms (74 pourle Nord, 43 pour le Pas-de-Calais)qui solliciteront les suffrages auprintemps, le député-maire deSaint-Amand-les-Eaux pouvait seféliciter dʼavoir accompli sa mis-sion. Ou plutôt dʼêtre en capacitéde lʼengager. «Maintenant toutcommence» souriait la tête de listedu Front de gauche au terme de laprésentation de celle-ci, samedidernier à Lille. «Nous sommes117 prêts à partir à la rencontre dela population. Nous allons com-mencer par convaincre dix per-sonnes, qui elles-mêmes vont enconvaincre dix, et ainsi de suite…Nous pensons que le peuple duNord-Pas-de-Calais peut nousfaire confiance».

Un logo vert et rouge,comme pour conjuguer

les cultures et les engagementsSourire et optimisme : AlainBocquet illustre finalement lʼétatdʼesprit des candidats et des sou-tiens de cette liste qui, il faut bienle dire, peut offrir enfin des raisonsdʼespérer voir la gauche reprendredes couleurs, après les désillu-sions de ces dernières années.Elle sʼappelle «Lʼhumain dʼabord».Elle affiche une volonté : représen-ter la «gauche combative, sociale,écologiste et citoyenne». Son logoest coloré de vert et de rouge. Unemanière dʼindiquer le choix deconjuguer les cultures, les compé-tences et les engagements. Ànoter : elle comporte 60 % de can-didats présentés pour la premièrefois à une élection régionale.Amorcé aux élections euro-péennes, le rapprochement entreles forces politiques et sociales quinʼont pas abandonné lʼambition derompre avec les logiques capita-listes se poursuit. Le Front degauche sʼest «élargi». La listecomportera des militants et élusdu PCF (notamment des parle-mentaires : hormis Alain Bocquet,le député du Nord, Jean-JacquesCandelier, la sénatrice MichelleDemessine et le sénateur du Pas-de-Calais, Jean-Claude Danglot)du Parti de gauche (dont le fonda-teur du parti, le député du NordMarc Dolez) et de la Gauche uni-taire, cʼest-à-dire des trois forma-tions fondatrices du Front. Maiselle sʼest également enrichie decandidats des Alternatifs et de laGauche alternative. De manièreindividuelle, des socialistescomme Francis Berkmans, lʼan-cien maire dʼEscautpont ou lʼan-cien champion dʼathlétisme, lʼanzi-nois Michel Bernard, ou encorelʼactuel maire de Beuvrages, le«divers gauche» André Lenquetteillustrent le choix dʼancrer cetteliste à gauche, en nʼoubliant pas

que celle-ci possède des racinessocialistes et populaires, surtoutdans une région comme le Nord-Pas-de-Calais. Karel Yon, cher-cheur, militant «anticapitaliste»,ancien responsable national duNPA, sera parmi les candidats nor-distes. Cʼest pour que le combatécologiste évite les ambiguïtésdont il souffre aujourdʼhui (onpense notamment au flou idéolo-gique autour de lʼengagement deDaniel Cohn-Bendit, favorable àdes alliances avec le centre, ausein dʼEurope Écologie), queMichel Autés a lui aussi rejoint cecombat. Vice-président Verts delʼexécutif régional sortant, adjointau maire de Seclin, il estime quelʼon ne peut pas «résoudre lesquestions posées par lʼécologie, silʼon ne résout pas celles queposent les inégalités sociales».

La liste de ceux qui résistent«Le Front de gauche devient unFront populaire» se réjouit pour sapart Nicole Taquet-Leroy, de laGauche unitaire. Car «lʼHumaindʼabord» cherchera dʼabord à êtrele porte-voix des hommes et desfemmes qui tentent de résister àune politique qui fait la part belleaux actionnaires et aux fossoyeursdu service public. Autrement dit,lʼaccent a été mis sur le mouve-ment social et les combatscitoyens. La présence dʼAnnickBattalan, militante nordiste connueen faveur des droits de lʼHommeen est une illustration. De mêmequʼil nʼest pas anodin de retrouveren deuxième position de la liste

nordiste non pas une habituée dela vie politique mais une… délé-guée syndicale dʼune entreprise dugroupe Mulliez, Valérie Pringuez,une des animatrices de la lutte quisʼest déroulée en décembre àPimkie après lʼannonce dʼun plansocial. Engagement évidemmentcourageux pour cette femme. «Legouvernement laisse faire lespatrons. Il faut des lois qui lesempêchent de licencier alors quʼilsfont des profits et qui les obligent à

reconvertir les salariés licenciés».Des responsables syndicaux descheminots, dʼEDF, de La Postesont également présents sur laliste. La liste du Pas-de-Calais aégalement intégré des personnali-tés du monde syndical à lʼimage deEvelyne Largillière, ancienne res-ponsable syndical de ArcInternational, de Pascal Thiebaux,cheminot, de Edmond Bruneel, dela Poste, de Franck Sailliot, du sec-teur papeterie, «Nous allons

mener une campagne tambourbattant» promet Alain Bocquet,persuadé que la possibilité existede «faire bouger les lignes àgauche», afin de «combattre unepolitique au service du CAC 40».«Nous sommes candidats à ladirection de la région» nʼhésite pasà faire savoir Marc Dolez.Combative, sociale, écologiste…Et si la gauche redevenait aussioptimiste ?

Bruno Cadez

ET SI LA GAUCHE RETROUVAITLE GOÛT DE L’OPTIMISME ?

«LʼHumain dʼabord», la liste du Front de gauche en Nord-Pas-de-Calais, a été présentéesamedi dernier à Lille. Elle sera conduite par Alain Bocquet et se déclare «candidate à ladirection de la région».

page 6:page 7 20/01/10 16:51 Page 1

Page 6: Liberté 62 897

CMJN

Liberté 62 n°897 - Le 22 Janvier 2010 - 7 -

Élections régionales

1. Jacky Hénin PCFConseiller municipal de Calais,Député européen2. Cathy Apourceau-Poly PCFEmployée de la fonction publique,Conseillère régionale - Avion3. Jean Haja PCFMaître de formation IUT de Lille3, Maire de Rouvroy, Vice-Président de la Communautéd'Agglomération d'Hénin-Carvin4. Laurence Sauvage PGResponsable relations exté-rieures, sans emploi - Fruges5. Daniel Dewalle PCFEducateur, maire d'Houdain,Conseiller régional6. Brigitte Passeboc PCFProfesseur d'Education Physiqueet Sportive, 1ère Adjointe au Mairede St Etienne-au-Mont,Conseillère régionale, Présidentede la Commission "Sports etJeunesse"7. Bernard Baude PCFCadre associatif d'éducationpopulaire, Maire de Méricourt,Vice-Président de laCommunauté d'Agglomération deLens-Liévin8. Carole Dubois PCFCadre territorial, Adjointe aumaire de Lillers

9. Roland Delattre PGProfesseur dans l'enseignementpublic, Syndicaliste et militantmutualiste - Calais10. Evelyne LargillièreSyndicaliste Arc International -Wardrecque11. Pascal Thiebaux PCFCheminot, Syndicaliste, Conseillermunicipal d'Etaples12. Catherine Lemoine PCFEmployée en pharmacie, Adjointeau Maire de Divion, Conseillèrerégionale, Vice-Présidente de laCommunauté du Bruaysis13. Edmond Bruneel PCFPostier en retraite, Syndicaliste,Conseiller municipal de Montigny-en-Gohelle14. Laurence Louchaert PCFEmployée de la Fonction publiqueterritoriale, Conseillère municipalede Grenay15. Manuel Tourbez PCFAgent territorial - Carvin16. Peggy Flament PGAnimatrice d'une association cari-tative, Adjointe au Maired'Estevelles17. J.-Jacques Guillemant PCFDirecteur d'école, Adjoint auMaire de Beaurains, Syndicaliste

18. Michèle Moren PCFGérante d'entreprise, Conseillèremunicipale d'Annay-sous-Lens19. Jean Clarisse PCFEnseignant, Maire d'Auchy-les-Mines, Vice-Président d'ArtoisComm20. Nathalie Stanislawski PCFAdjointe au Maire de Marles-les-Mines, Présidente d'une associa-tion de parents d'élèves21. Bertrand Péricaud PCFAttaché parlementaire, Secrétairefédéral du PCF 62 - Calais22. Laurence Zaderatzky PCFMère au foyer, Responsableassociative d'un mouvement deparents d'élèves, Militante pour leDroit au logement - Lens23. Bernard Blondel PCFChef d'entreprise, Adjoint auMaire, Vice-Président d'ArtoisComm - Oblingem24. Véronique Buard PCFAssistante de formation, Adjointeau Maire d'Evin-Malmaison25. Hervé Jaspart PGPrincipal honoraire - Lapugnoy26. Sandra Dusautoir PCFEnseignante artistique - Izel27. David Gobe PCF

Cheminot, Syndicaliste, Conseillermunicipal d'Outreau, Conseillercommunautaire, Membre duCESR28. Sandrine Leroy PCFDirectrice de centre de formation,Conseillère municipale d'Harnes,Militante pour le Droit au loge-ment29. Franck Sailliot PCFPapetier, Responsable syndical -Delettes30. Joëlle Moncel PGMilitante d'éducation populaire etdes droits de l'Homme - Arras31. Jean Lecomte PCFEnseignant, Maire deBeaurainville32. Sylvianne Beaucourt PCFAdjointe au Maire de Courrières33. Marc Bernalicis PGAttaché territorial, Directeur deservices, Militant culturel - Hénin-Beaumont34. Elisabeth Delalleau PCFDirectrice d'école maternelle,Militante syndicale - Labeuvrière35. René Hocq PCFAgent de maîtrise GDF, Maire deBurbure, Vice-Président de laCommunauté d'Artois Lys,Conseiller général

36. Dominique Henot PCFAdjointe au Maire de Fouquières-les-Lens37. Jean-Claude Danglot PCFSénateur du Pas-de-Calais,Conseiller régional - Loison-sous-Lens38. Fabienne Nathan PCFEnseignante - Arras39. Eric Lebas PGContrôleur principal des douanes- Longuenesse40. Micheline Trepagne PCFOrthophoniste, Conseillère muni-cipale déléguée - Berck-sur-Mer41. Denis Duporge PCFConducteur d'engins,Responsable syndical duBâtiment et Travaux Publics -Auchel42. Annie Boulet PGRetraitée de l'Education nationa-le, Militante altermondialiste -Arras43. Gilbert Rolos PCFDirecteur d'école honoraire, Mairede Sallaumines, Conseiller régio-nal, Vice-Président de laCommunauté d'Agglomération deLens-Liévin, Président de laMission Bassin Minier Nord-Pas-de-Calais, 1er Vice-Président del'EPINORPA

LL''HHUUMMAAIINN DD''AABBOORRDD !!UNE GAUCHE COMBATIVE, SOCIALE,

ÉCOLOGISTE ET CITOYENNE POUR MA RÉGIONENSEMBLE AVEC ALAIN BOCQUET

Liste de rassemblement du Front de Gauche élargi, présentée par le Parti CommunisteFrançais, le Parti de Gauche, la Gauche Unitaire, les Alternatifs, la Gauche Alternative et desacteurs du mouvement social, écologiste et associatif.

LISTE DU PAS-DE-CALAIS

page 7:page 9 20/01/10 15:04 Page 1

Page 7: Liberté 62 897

CMJN

Liberté 62 n°897 - Le 22 Janvier 2010- 8 -

Élections régionales

LLEE lieu choisi se voulaitun symbole fort dans unterritoire de la régionNord-Pas-de-Calais aupotentiel économique ethumain indéniablesmais

particulièrement sinistré par les poli-tiques de soutien à la casse indus-trielle et de désengagement de l'Etatmenées depuis presque dix ans parles droites au pouvoir.

Dédicace et conférencede presse

Après la dédicace parAlain Bocquet,en compagnie des communistes duBoulonnais, d' Un marx et ça repartà l'Espace culture de l'hypermarchéd'Outreau, c'est sur la zone indus-trielle Capecure du port de Boulogneque se sont rendus Alain Bocquet etJacky Hénin pour une conférence depresse à laquelle étaient associésBrigitte Passeboc, David Gobé etRoland Delattre, candidats de la listedu Front de Gauche aux Régionalesreprésentant cette partie du littoral.«L'objectif dans la bataille qui s'en-gage avec ces élections a expliquéAlain Bocquet devant la presse, c'estde faire se lever la mobilisation et laconscience pour en finir avec cettepolitique insupportable menée par legouvernement avec son cortège deréformes antisociales et antidémo-cratiques». «Il suffit d'en voir lesrésultats a continué Alain Bocquet :«Des licenciements par centaines,récemment par exemple, chez Totalmenacée de fermeture àMazingarbe et à Mardyck dans leNord ! L'annonce scandaleuse de650 nouvelles suppressions depostes dans l'Education nationale etceci dans une région sous-équipéeen matière d'enseignement !» Unesituation «absolument inadmissible»a martelé l'élu communiste qui a enoutre souligné le mépris constant del'Etat à l'égard du Nord-Pas-de-Calais.«Nous voulons mettre l'accent surtoutes les luttes» a continué AlainBocquet, l'enjeu des élections régio-nales étant à la fois local et national.«Le problème de la santé, de l'em-ploi, des retraites, du pouvoird'achat, de la défense de l'environ-nement et des services publics,toutes ces questions nous les met-tons en exergue dans la bataille» asouligné Alain Bocquet.

«Un projet fédérateuret un programme mobilisateur

pour que dans les dix ansqui viennent, notre régionsoit à la hauteur des cinq

premières régions françaises»Rappelant que le Nord-Pas-de-Calais, avec ses quatre millionsd'habitants, était une région compa-rable, en terme démographique, àhuit pays de l'Union européenne,Alain Bocquet a insisté : «Malgré desefforts indéniables, l'institution régio-nale ne met pas la barre assez hautau point de vue de l'ambition pourcette région. Il faut que le Nord-Pas-de-Calais cesse de tomber dans ledéclin et notamment dans le déclin

sur le plan industriel, dans le déclinau niveau de l'emploi. Notre ambi-tion, c'est d'avoir un projet fédérateuret un programme mobilisateur pourque dans les dix ans qui viennent,notre région soit à la hauteur descinq premières régions françaises.»Tel est le but, a expliqué AlainBocquet, d'une liste du Front deGauche qui met «l'humain d'abord»au coeur de son projet avec «uneliste du Front de gauche élargi repré-sentant une gauche dynamique, unegauche sociale, une gauche citoyen-ne et une gauche écologiste.»

«Il n'est plus possibled'accepter qu'on ferme

les entreprises et qu'on ne fasseque de l'accompagnement social

des plans de casse»«Il n'est plus possible d'accepterqu'on ferme les entreprises et qu'onne fasse que de l'accompagnementsocial des plans de casse, a soulignépour sa part Jacky Hénin. «Cetterégion de quatre millions d'habitantsa des besoins, a-t-il expliqué, et c'està partir des besoins de la populationque nous voulons, nous, peser plusfort pour avoir un autre regard sur letissu industriel, tissu industriel qui sertà stabiliser les créances publiques,qui sert à abonder les caisses del'État et qui permet d'offrir aux habi-tants dans les régions dans les-quelles ils se trouvent, des servicesde bonne qualité.»«Quand une entreprise disparaît cesont des possibilités d'aide aux habi-tants qui disparaissent a soulignéJacky Hénin : «Dans notre région,nous avons des entreprises qui sontuniques en leur genre comme Cunoaux Attaques qui fabrique des filtrespour les centrales nucléaires oucomme Desvres. Il faut maintenir etdévelopper leurs activités et, pour-quoi pas, sur la base d'une autreorganisation de l'entreprise.» «Il estimportant de considérer que l'indus-trie et l'industrie de transformationnotamment sont indispensables nonseulement pour la région Nord-Pas-de-Calais mais pour la France», a-t-il conclu.

Rencontre avecles syndicalistes mobilisés

du site de Longfosséde la faïencerie de Desvres

Une idée reprise dans l'après-midilors de la rencontre des têtes de listedu Front de Gauche avec les syndi-calistes du site de Longfossé de lafaïencerie de Desvres mobiliséspour la défense de leur entreprise.Menacée de restructuration sur labase d'un déficit proclamé par sadirection, l'entreprise SADesvres dugroupe Koramic fait actuellementl'objet d'une expertise comptable. Ladernière usine du Pas-de-Calais pro-duisant du carrelage devrait-elle fer-mer et délocaliser son activité ? Lesélus du Parti communiste et les can-didats du Front de Gauche auConseil régional ne s'y résolventpas.«Il faut défendre la production decarrelage dans le Pas-de-Calais» a

souligné Alain Bocquet : «C'est unenjeu régional et national. Les choixstratégiques financiers des groupeset des multinationales comme chezRenault qui envisage de faire fabri-quer la Clio en Turquie, chez Totalou chez Desvres où le patron veutfermer parce qu'il veut faire fabriquerà moindre coût les carrelages qui ysont produits en Turquie ou auPortugal doivent être contrecarrés. Ilfaut organiser la lutte contre ceschoix du grand patronat et du pou-voir qui est à sa botte.» Député,AlainBocquet s'est engagé en ce sens àdemander la mise en oeuvre d'unecommission d'enquête pour la faïen-ce dans le Pas-de-Calais, démarcheparlementaire sur le problème parti-culier de Desvres mais aussi de lafaïence en général, dans le départe-ment et la région.

L'humain d'abordMettre «l'humain d'abord» au centred'un projet de développement ambi-tieux pour le Nord-Pas-de-Calais etnon pas le profit dans une perspecti-ve de court terme c'est aussi ce surquoi ont insisté Jacky Hénin et AlainBocquet au cours de la cérémoniedes vœux de la section PCF deCalais qui s'est déroulée en soirée.Mettre «l'humain d'abord» et porterun parti pris ambitieux aussi concer-nant la situation desmigrants a insis-té Alain Bocquet.«Je fais le constat que tous les choixqui ont été faits depuis de nom-breuses années par les pouvoirspublics, par l'État et même parl'Europe sont en échec», a expliquéAlain Bocquet : «En 2002, on fermait

Sangatte avec les accords duTouquet. Il y a quelques mois, bruta-lement, sauvagement, on a suppri-mé la «jungle» de Calais. Avec quelsrésultats ? C'est toujours la mêmesituation qui s'aggrave : on n'a pasréglé le problème sur le fond. Or,cette question de régler le problèmesur le fond se pose maintenant avecune acuité forte parce que cela neconcerne pas seulement Calaismais l'ensemble de la région Nord-Pas-de-Calais.» «Je ne pense pasque ce soit avec des méthodes dece genre a continué Alain Bocquet,des méthodes dures, des méthodesde choc, des méthodes d'images,pour faire «semblant», que nousallons pouvoir régler une questionde ce genre qui doit se traiter avecbeaucoup d'humanité. On ne peutpas laisser sur le dos des associa-tions, des élus, de la Région unetelle question qui est d'abord interna-tionale et qui concerne au premierchef L'Union européenne.»

«Je fais une proposition solennellece soir a conclu sur ce point AlainBocquet : «Il faut pour étudier unrèglement humain efficace etdurable de ce problème, que se tien-ne un sommet européen sansattendre, un sommet pris en chargepar l'Union européenne et les chefsd'État concernés. Ce sommet pour-rait se tenir dans notre capitale régio-nale, à Lille. A ce sommet seraientassociés les ONG, les associationsconcernées, les élus du territoirepour étudier, ensemble, les solutionshumaines d'envergure nécessairespour faire cesser cette situation desmigrants à Calais comme ailleurs.Tout en veillant à ce que la Grande-Bretagne ne puisse pas profiter del'Europe tout en ayant le comporte-ment qu'elle a sur ce sujet.» Uneintervention et une propositionapplaudies avec chaleur par les plusde 250 personnes présentes dans lasalle calaisienne.

Jérôme Skalski

PESER PLUS FORT POUR UNE AMBITION RÉGIONALEÀ LA HAUTEUR DES ATOUTS DU NORD-PAS-DE-CALAISDédicace par Alain Bocquet d'Un Marx et ça repart à l'Espace culture de l'hypermarchéd'Outreau, conférence de presse sur la zone Capecure de Boulogne, rencontre avec dessyndicalistes en lutte à Desvres, interventions au cours de la cérémonie des vœux de lasection communiste de Calais, c'est sur le littoral de la Côte d'opale que s'est engagée,officiellement, jeudi 14 janvier, la campagne d'Alain Bocquet et de Jacky Hénin, têtes de listedu Front de Gauche pour les Régionales dans le Nord et le Pas-de-Calais.

De gauche à droite : Jean-Claude Juda, Brigitte Passeboc, Alain Bocquet, David Gobe, Roland Delattre, Jacky Hénin. (Photos J.-L. Degrémont)

page 8:page 6 20/01/10 16:49 Page 1

Page 8: Liberté 62 897

CMJN

Liberté 62 n°897 - Le 22 Janvier 2010

Calais

- 9 -

DIMANCHE 14 FÉVRIERSALLE DU COMPLEXE SPORTIF DE MARCK

GRAND LOTOORGANISÉ PAR LA SECTION DU PCF

DES VŒUX ET DES PROPOSITIONS CONCRÈTESJEUDI 14 JANVIER À CALAIS

À ce jour, aucune organisation politique locale ne s'est «risquée» à l'organisation des voeuxde sa formation. Ni l'UMP qui détient depuis deux ans la municipalité de Calais, ni le MODEMou les socialistes dissidents qui ont permis l'élection en 2008 de la municipalité Sarkozyste,encore moins le FN qui avait permis l'élection de l'UMP Bouchart en se retirant au 2ème tour...Retour sur les voeux de la section de Calais du PCF jeudi 14 janvier salle Paul Caron avecplus de 250 militants dans le quartier des Cailloux.

L’ACTUALITÉ DE LA SEMAINE VUE PAR BABOUSE

� Alain Bocquet et Jacky Hénin ont rappelé qu'avec la décentralisation UMP d'août 2004, l'État doit aujourd'hui près de 600 millions d'euros aux dépar-tements du Nord et du Pas-de-Calais et à la Région. 600 millions d'euros qui sont maintenant payés par les contribuables d'ici.

� Plus de 1300 emplois en moins en un an ici, et il parait que «ça va mieux !» ça suffit ! Il faut enfin un vrai projet dedéveloppement pour l'emploi sur la façade maritime sinon le projet «Calais port 2015» sera une nouvelle coquille vide !

� 250 participants pour un souffle que les communistes veulent porter avec le «Front de gauche grand angle» pour qu'unealternative se lève enfin dans notre pays et se fasse entendre dans notre région.

� Après une séance dédicace fin septembre dans la librairie du Channel, Scène nationale, suivie d'un débatautour de son livre «Un Marx et ça repart», Alain Bocquet a dédicacé 15 livres de plus jeudi dernier.

page 9:page 14 19/01/10 15:07 Page 1

Page 9: Liberté 62 897

CMJN

Liberté 62 n°897 - Le 22 Janvier 2010- 14 -

On s’abonne à Liberté 62 !Nom : ......................................................................................................Prénom : .................................................................................................Adresse : ..................................................................................................................................................................................................................Ville : .......................................................................................................Code postal : ..........................................................................................

SignatureDurée de l’abonnement :

� 1 an � 65 euros � 6 mois � 35 euros� 3 mois � 17 euros � 1 mois � 7 euros

Coupon à retourner à LIBERTÉ 62128, boulevard Basly - 62300 - LENS

(Pour plus de renseignements, faites le 03 21 74 89 89)

Annonceslégales

AVIS DE CONSTITUTION

Par acte SSP en date du 15/01/2010, il a étéconstitué la société suivante :Dénomination : A.D.L.Forme : Société à Responsabilité LimitéeSiège social : 21 rue Joseph Carlier 62540 LOZIN-GHEM.Objet : Commerce sédentaire dʼalimentation géné-rale et articles divers.Durée : 99 ans.Capital : 8.000 eurosGérant unique : Monsieur ETTAMLAOUIAbderrahim, demeurant 158 rue Roger Salengro62700 BRUAY LA BUISSIÈRE.Immatriculation au RCS de Arras.

Pour avis, le gérant.

_________

CHANGEMENT DE GÉRANT

SARL ALIMENTATION DIVIONNAISEau capital de 8.000 euros

Siège social : 68 rue Achille Bodelot 62460Divion, RCS ArrasTGI 514 012 228.

LʼʼA.G.E. réunie le 02/01/2010 a approuvé à lʼunani-mité les cessions de parts et le changement degérant de la société.Ancien gérant : Monsieur Karim DEMBRI, demeu-rant 7 rue Cail 62700 Bruay La Buissière. Nouveaugérant : Monsieur Khalid TAMLAOUI demeurant 77rue Roger Salengro 59590 Raismes, pour unedurée illimitée.Les articles 8,9 et 40 des statuts seront modifiés enconséquence.Le dépôt des actes sera effectué auprès du greffedu TGI dʼArras.

La gérance.

_________

AVIS DE CONSTITUTION

Avis est donné de la constitution dʼune Sociétéprésentant les caractéristiques suivantes :Dénomination : CLAIR HABITATForme : Société à Responsabilité LimitéeSiège social : ZI du Château rue Denis Papin62220 Carvin.Objet : Fermeture habitation et vérandas.Durée : 99 ans.Capital : 10.000 eurosGérants : Messieurs Frédéric Duterrier - 9 rue deBruay 62620 Ruitz, David Bédu - 66 rue du Généralde Gaulle 59151 Estrées nommés pour une duréeindéterminée.Immatriculation au RCS de Arras.

_________

LOCATION DE GÉRANCE

Suivant acte sous seing privé en date du 15 janvier,Madame Laëtitia Maluchnick, immatriculée50390252000017, domicilié 17 rue DenferRochereau 62750 Loos en Gohelle, a donné à bail,à titre de location-gérance à Madame LaurenceDelobel, un fonds de commerce ambulant exploité àLiévin à compter du 1er février 2010 pour une duréede 12 mois.En vertu de ce contrat, Madame Delobel Laurence,exploitera le fonds de ses risques et périls et sousson entière responsabilité. Madame LaëtitiaMaluchnick ne sera tenu dʼaucune dette ni dʼaucunengagement contracté par le gérant et le fonds nepourra en aucun cas être considérée comme legage des créanciers du locataire.

_________

AVIS DE CONSTITUTION

Avis est donné de la constitution dʼune Sociétéprésentant les caractéristiques suivantes :Dénomination : STH père & filsForme : Société à Responsabilité LimitéeSiège social : 56 rue Casimir Beugnet 62430Sallaumines.Objet : Gros oeuvre et second oeuvre.Durée : 99 ans.Capital : 1.000 eurosGérants : M. Mohamed Stoutah demeurant 56 rueCasimir Beugnet 62430 Sallaumines et M. NordineStoutah demeurant Appt 28, Résidence Beregovoyrue du 11 Novembre 62218 Loison sous Lens, nom-més pour une durée indéterminée.Immatriculation au RCS de Arras.

128, boulevard Basly62300 Lens03 21 74 89 89Fax : 03 21 74 89 88E-Mail :[email protected]. D’ÉDITIONPRESSE HEBDOSARL au capital de 7.622,45 euros

SIR 389 113 333000 22Banquet Scalbert-Dupont 62300 Lens

n°229 100 105 390• Gérant Directeur de la publication : HervéPoly • Responsable du Comité de Rédaction :Hervé Poly.

Commission paritaire : n°83075Dépôt légal : ISSN 160-822 X.

Publicité : • MULTIPUB, SARL DʼÉDITIONSPRESSE HEBDO au capital de 7.622,45 euros• Comédiance : 32, rue Jean-Jaurès - 93528 -Saint-Denis Cedex. Journal dʼannonces légales.Montage et photogravure : Liberté62.

Membre inscrit à « Diffusion Contrôle »Bureau de la presse payante : OJD

Imprimé à l’imprimerie de l’Avesnois -L’Observateur, rue Pierre Charpy àAvesnes/Helpe.

RégionCOURRIÈRES : VŒUX DE LA SECTION DU PCF

LL ESES vœux des Militants etElus communistes et répu-blicains de Courrières ont

rassemblé une belle et combativeassistance ce dimanche, sous laprésidence de Jean-Louis Fossier,secrétaire de section et animateurdu groupe des élus au Conseilmunicipal de Courrières. Avaientpris également place au bureau :Hervé Poly, secrétaire départe-mental du PCF, SylvianneBeaucourt, Adjointe au Maire etcandidate aux élections régionalessur la liste du Front de Gauche,Marc Bernalicis, représentant leParti de Gauche, Jean-MarcLhernould, Marie-Line Ustyanowski,Conseillers municipaux, RénaldPoivre, du secrétariat de section.Fut également notée la présenceamicale et militante dʼautres candi-dats aux régionales parmi lesquelsJean Haja, Maire de Rouvroy,Edmond Bruneel de Montigny, etManuel Tourbez de Carvin.Dans son intervention, Jean-LouisFossier adressera tout dʼaborddeux messages de solidarité, lʼunau peuple haïtien et lʼautre aux«Conti» en butte à la vindicte du

gouvernement pour avoir défenduleurs vies, celle de leurs familles etde leur entreprise.Furent également évoqués enchiffres malheureusement trèsparlants, les résultats de la poli-tique de Sarkozy : 3,4 millions deménages en «précarité énergé-tique», 1,5 million de demandesde logement non satisfaites,+ 14% dʼaugmentation de la fré-quentation des Restos du Cœurdont 27.000 bébés, 671.600 chô-

meurs de plus en un an, et 1 mil-lion de chômeurs en fin de droit en2010.De tout cela les médias ne parlentpas en resservant à longueur dʼan-tenne la main de Thierry Henry, lemur de Berlin, la grippe A ou lʼiden-tité nationale. Jean-Louis Fossierdémontrera également en quoilʼobsession du PS de conclure desalliances à droite avec le MODEM,ou son incapacité à sʼécarter, dansles exécutifs régionaux, dʼun

accompagnement légaliste etcapitulard des politiques lʼEtat, nepouvaient quʼaggraver la situationen empêchant notre région dʼac-céder à la place qui devrait être lasienne dans le concert des régionsfrançaises.Hervé Poly situera plus précisé-ment les enjeux politiques dudébat et des propositions anti-capitalistes portés par le Front deGauche, y compris par rapport auxpréoccupations écologiques, la loicapitaliste de la rentabilité à courtterme laminant aussi bien la viedes hommes que les ressourcesplanétaires.Il rappellera également que lacolère rouge des gens dʼici ne doitpas se traduire par un vote noir enfaveur du FN, lequel nʼa jamaisappelé une seule fois à soutenirune grève des salariés en luttepour défendre lʼemploi contre uneloi du fric dont le FN sʼest toujourstrès bien accommodé.Cette réception de vœux sʼest ter-minée par des échanges plusinformels et toujours dʼune granderichesse conviviale et solidaireautour dʼun apéritif buffet.

ARRASHOMMAGE A JEAN CORBEAU,NOTRE AMI, NOTRE CAMARADE

LLEE 13 janvier dernier, notrecamarade et ami JeanCorbeau nous a quittés. Le

19 janvier, nombreux furent ceuxqui l'ont accompagné en sa derniè-re demeure, tant il était perçu partous comme un homme d'une rarequalité.Ancien haut fonctionnaire desfinances - il a en particulier travailléau sein de Cours des ComptesRégionales - il a vécu sa retraite àArras, retraite bien remplie par saparticipation à la vie politique,culturelle et associative de la ville

au sein du PCF, de l'ANACR dont ilétait le Président départemental, del'Association France-Russie...Il avait adhéré au PCF en 1949 eten 2009, il était toujours membredu Comité de section del'Arrageois. Intellectuel rigoureux etmodeste, il parlait peu mais chacu-ne de ses interventions impression-nait son auditoire et faisait avancerle débat. Fidèle à ses engage-ments, il a toujours soutenu ceuxqui en avaient besoin, a beaucouptravaillé au devoir de mémoireenvers les Résistants ainsi quetous ceux qui ont souffert de laguerre, oeuvrant ainsi à la réconci-liation des peuples et à la paix.Nous pensons bien sûr à son épou-se Dominique, et à toute sa famille :au delà des condoléances, nousvoulons leur dire que nous sommesfiers d'avoir eu Jean comme cama-rade et ami et que son souvenirrestera en nos mémoires.Tant que des hommes comme toiexisteront, il y aura toujours au boutdu chagrin une fenêtre éclairée, il yaura toujours un rêve qui veille, undésir à combler, il y aura toujoursune main tendue, une fenêtreouverte, des yeux attentifs et unsouvenir à s'approprier.

Les 12èmesRENCONTRES-FORMATIONS

LE CIDEFE PAS-DE-CALAISvous invite à ses

12èmes RENCONTRES-FORMATIONSdestinées aux élus locaux

du Pas-de-CalaisLES INCIDENCES DE LA RÉFORME

TERRITORIALEle mercredi 27 janvier à 18 heures

à Méricourt - Salle Jean Vilar (face à la mairie)Cette rencontre-formation sera suivie des vœux

de lʼADECR et du CIDEFE autour dʼun apéritif dinatoire

Une délégation des élus commu-nistes et républicains du Pas-de-Calais a été reçue en sous-préfectu-re pour exiger le retrait des projetsde réformes des collectivités localeset de la taxe professionnelle.

LENS : HALTE AU MASSACRE

CC ONDUITEONDUITE par DominiqueWatrin, président del'ADECR 62, les élus com-

munistes ont déposé une motionauprès du secrétaire général.Cette motion exprime l'indignationface à l'entreprise de destructionde la démocratie locale et des poli-tiques publiques qu'elle engendre.C'est bien cela qui est voté avec lasuppression de la taxe profession-nelle et des politiques publiquesqu'elle engendre. C'est bien cela

qui est visé avec la suppression dela taxe professionnelle et l'étran-glement financier, la fusion desrégions et des départements, lacase du statut de la fonctionpublique et la disparition à la clé decentaines de milliers d'emploispublics.Une politique émanant directe-ment du programme de l'Europevoulu par la droite et les socia-listes.

page 14:page 14 21/01/10 10:30 Page 1

Page 10: Liberté 62 897

CMJN

Liberté 62 n°897 - Le 22 Janvier 2010 - 15 -

Monde

II ll est vrai que les secours selocalisent dans le centre dePort au Prince, laissant àl'abandon les quartierspauvres éloignés et les petitesvilles. Les secouristes étran-

gers ont d'abord pensé à dégagerleurs ressortisants.Pire, les habitants affamés cherchentdes vivres dans les décombres, ceque certains journaux osent appelerpillages.Si nombre de ministres ont perdu lavie dans le séisme, ainsi que de nom-breux policiers, le président RenéPréval est toujours vivant ainsi que lepremier ministre J.M. Bellerive.Pourtant les journalistes parlent d'Étatdécapité et du chaos sans doute pourjustifier l'intervention extérieure.Cependant, le gouvernement adécrété l'état d'urgence jusqu'à la findu mois et a décidé un deuil nationalde 30 jours.Mais au demeurant, plus d'unesemaine après le séisme, malgré lespromesses de millions de dollars etd'aide, la plupart des Haïtiens atten-dent toujours cette aide, l'aide d'ur-gence à savoir la nourriture, l'eau, lesmédicaments, les soins.Ce sont donc surtout les ONG quisont sur place, les équipes étrangèresinstallées depuis plusieurs annéescomme les médecins cubains et lescasques bleus de la Mimistak(Mission de stabilisation de l'ONU enHaïti) qui ont réalisé les premierssecours et donné un peu de nourritu-re.Il y a certes des raisons objectives àcette situation : les routes sont parfoiscoupées, mais il y a aussi unmanquede coopération dû en particulier au faitque les États-Unis ont voulu imposerleur «leadership».

L'aide américaine : l'installationde l'armée

Dès l'annonce du séisme et de lacatastrophe humanitaire, le présidentBarak Obama a réuni une partie deson gouvernement et de sesconseillers faisant de l'aide à Haïti, lapriorité absolue du gouvernement endéclarant que cet événement étaitcapital «pour le leadership américain»et appelant à l'unité nationale en vuede cet objectif.Il a confié la coordination à son prédé-cesseur G.W. Bush, sans doute pourson action pour la Nouvelle Orléansfrappée par l'ouragan Katrina. Il aappelé aussi à l'aide B. Clinton,envoyé spécial de l'ONU. G.W. Bushet B. Clinton sont chargés de recueillirles fonds pour aider à la reconstruc-tion du pays.L'organisation de l'aide sur place a étéconfiée à l'armée.

Le rôle de l'arméeBarak Obama avait annncé l'envoi de3500 G.I. et de 2000 marines. Maistrès vite, ces effectifs ont été portés à12.500, soldats d'infanterie, parachu-tistes et marines.Lesmoyensemployés sont énormes :un porte avion nucléaire avec 19 héli-

coptères, d'autres navires. LesAméricains se sont d'abord emparésde l'aéroport de Port au Prince contrô-lant ainsi tout le trafic aérien et ne per-mettant pas l'attérissage à tous lesavions étrangers venant apporter leursecours. C'est le cas d'un avion fran-çais affrêté par Médecins sansFrontière qui transportait un hôpital decampagne, mais aussi le cas d'unavion argentin, d'un avion mexicain.Ces avions ont été détournés versSaint Domingue dans le meilleur descas, voire vers Panama : le transfertensuite de St Domingue à Port auPrince est ensuite très long(18heures parfois). L'arméeaméricai-ne contrôle aussi les ports.Mardi enfin, 50 à 100 parachutistesemmenés par 6 hélicoptères attéris-sant dans le jardin duPalais présiden-tiel ont investi le Palais présidentiel :un symbôle de la tutelle politique desÉtats-Unis sur l'île que ne justifie enrien l'aide humanitaire.En fait, l'armée américaine se com-porte en pays conquis.Quant à l'aide humanitaire elle-même : 400 secouristes travaillaient àla recherche de survivants. Les héli-coptères avaient largué jusqu'au17 janvier 130.000 rations indivi-duelles de nourriture et 70.000 bou-teilles d'eau. Un avion hôpital estattendu pour le 20 janvier.Les mobiles de l'aide américaineB.Obamaa invoqué«la longuehistoi-re qui lie nos deux pays» : en effet,occupation de 1915 à 1934 avecrépression féroce de la résistance despaysans expropriés de leurs terres,soutien à la dictature des Dewatier,soutien aux coups d'État et destitutiondu présidentAristide en 2004 expatriéenAfrique du Sud...Hilary Clinton a expliqué que l'actionaméricaine pouvait durer dessemaines, des mois et même plu-sieurs années. Elle récidivaitdimanche en déclarant, «comme leprésident Obama l'a dit, nous seronsici aujourd'hui et par la suite».Tout indique que les Américains sepréparent à une occupation de l'île.Pourquoi ? Certes les ressources del'île (cuivre, or, uranium et mêmepétrole à exploiter) attirent les convoi-tises.Les intérêts américains sont déjà bienprésents dans le pays. On comprend

aussi pourquoi les entreprises améri-caines et notamment la banqueMorgan Stenley et la Bank ofAméricaproposent «leur aide».Mais surtout, l'intérêt est géostraté-gique : après les sept bases militairesinstallées en Colombie, après le coupd'État auHonduras qui vient de quitterl'ALBA (Alliance bolivarienne pour lespeuples de notreAmérique) les États-Unis s'offrent une nouvelle baseproche deCuba et duVénézuéla, leurpermettant de contrôler les Caraïbeset l'Amérique latine.Cette politique a été dénoncée dèsdimanche par Daniel Ortéga prési-dent du Nicaragua et par HugoChavez : «Il semble qu'ils sont en trainde profiter de la tragédie pour occupermilitairement Haïti».En revanche, les États-Unis sont par-venus à se trouver des alliés : leCanada qui a envoyé 1500 soldats etdes navires de guerre mais aussi leBrésil qui a fourni le plus gros contin-gent à la Ministah.Alors que le Brésil s'oppose auxbases en Colombie et qu'il s'opposeau coup d'État du Honduras, il accep-te cette fois la collaboration avec lesÉtats-Unis. Il participe à la conférencediplomatique du 25 janvier à Montréalpour préparer uneconférence interna-tionale, avec le premier ministre haï-tien, le premier ministre canadien,Hilary Clinton et un représentant fran-çais.Cette conférence internationale pro-posée par N. Sarkozy en coopérationavec B. Obama, organisée sur lemodèle de la conférence internationa-le de Bonn en 2001 après l'invasionde l'Afghanistan par les américains,pour la reconstruction du pays, a pourconséquence, une fois de plus, decontourner l'ONU.

L'aide des autres puissances1) Les pays d'Amérique Latine sonttrès mobilisés pour l'aide à Haîti, maisen dépit d'organisations unitairescomme l'UNASUR, il y a peu de coor-dination. Le Brésil agit seul, collaboreavec les États-Unis. Il a le plus groscontingent dans la Ministah.Deux exceptions : la CARICOM(Communauté des Caraïbes) aveclaquelle coopère Cuba et l'ALBA(Alliance bolivarienne des peuples denotreAmérique).Aux États-Unis, des médias mal

intentionnésont souligné l'absencedeCuba. Or, Cuba avait sur place plusde 400 coopérants dont 344 person-nelsmédicaux répartis dans227com-munes sur les 337 d'Haïti. Ils ont étérenforcés par la brigade médicale de60 personnes. Les médecins cubainstravaillent avec les 400médecins haï-tiens formés à l'école de la Havane.Le 1er hôpital de campagne a été misen place par les Cubains, un 2e a étéinstallé.Dimanche, Chavez a annoncé que leVénézuéla allait donner 5625 tonnesde vivres et «tout le combustiblenécessaire». Lundi, un navire avec225.000 barils partait pour Haïti via laRépublique Dominicaine.Le ravitaillement transite par unbateau de l'ALBA et deux autresnavires vénézuéliens. Trois avionsvénézuéliens ont transporté une par-tie de l'aide (vivres, médicaments,eau). Le gouvernement russe a mis àdisposition du Vénézuéla, deuxavions cargos pouvant transporter40 tonnes.2) LaChine aété le 1er pays à envoyerune mission de secours à Haïti,devançant les États-Unis.3) La France a envoyé, dès mercredi,deux missions de secouristes avecdes chiens, à partir de Marseille et deParis.Des difficultés pour l'acheminementsont apparus avec les États-Unis.Le secrétaire d'État à la coopération aprotesté quand les Américains ontrefusé l'atterrissage d'un avion fran-çais transportant un hôpital de cam-pagne. Il a fallu 48H pour que l'avionpuisse atterrir alors qu'il y a urgence.Cependant, B. Kouchner affirme qu'iln'y a aucun problèmede relation avecles États-Unis et que la coopérationest très bonne sur le terrain.Lundi pourtant avant la réunion duconseil de sécurité de l'ONU,A. Joyaudet récidivait : «L'ONUest entrain de travailler. J'espère que nousaurons une décision. J'espère que leschoses seront précisées quant au rôledes États-Unis... Il s'agit d'aider Haïti,il ne s'agit pas d'occuper Haïti. Il s'agitde faire en sorte qu'Haïti puissereprendre vie».La France s'est activée auprès del'Union européenne. Lundi, le Conseildesministreseuropéensadécidéuneaide de 429 millions d'euros dont 122pour l'aide d'urgence (92millions four-nis par les États, 30 par la commis-sion européenne), 107 millions pourl'aide non humanitaire (pris sur lesfonds européens). 200milions pour lemoyen et long terme. Cent cinquantepersonnesde la forcedegendarmerieeuropéenne serait envoyées à Haïti.Par rapport à la politique américaine,la France et l'Union européenne sesont finalement alignées.

Le rôle de l'ONUJusqu'au lundi 18 janvier, l'action del'ONU a été décidée par le secrétariatde l'ONU et surtout par le secrétairegénéral de l'ONU Ban Ki Moon quis'est renduàHaïti le dimanche17 jan-vier.L'ONU est présente à Haîti par les

casques bleus de la Ministah depuis2004 et la destitution d'Aristide.La Ministah a été touchée par le séis-me : son siège a été détruit,40 membres ont été tués, 330 restentdisparus sur un effectif de 11.000 sol-dats. Parmi les morts, le chef de mis-sion Hedi Annabi.1750 sauveteurs des Nations Uniesont été dépêchés en Haïti et l'ONU alancé un appel d'urgence pour récol-ter 500 millions de dollars pour veniren aide pendant 6 mois.Mais Ben Ki Moon semble avoir lais-sé faire lesAméricains. Le Conseil desécurité n'a été réuni que lundi et l'as-semblée générale de l'ONU ne s'estpas exprimée.En juillet 2009, et alors qu'Haïti avaitété touché en 2008-2009 par4 cyclones (comme Cuba) faisant900 morts et 900.000 sinistrés, BillClinton avait été nommé envoyé spé-cial de l'ONU pour Haïti. Cette nomi-nation a été critiquée, notammentl'UG1G (Union générale des tra-vailleurs guadeloupéens qui dénonceun conflit d'intérêts puisque Clintondirige une fondation internationale, la«Clinton global initiative» chargée derecueillir des fonds pour l'aide généra-le internationale.Compte tenu du rôle assigné parObama à B. Clinton, on ne sait pluspour qui travaille ce dernier... Clintonest un expert d'Haïti, et l'on se sou-vient que le coup d'État de 2004contre Aristide a été exécuté sous laprésidence de B. Clinton.Au conseil de sécurité de lundi, BenKiMoon a demandé le renfort de laMinistah par 2000 soldats et1500 policiers.Les organisations dépendantes del'ONU sont également actives. LePAM (programme alimentaire mon-dial) fournit des vivres. La TAO (orga-nisation pour l'agriculture et l'alimenta-tion) a lancé un appel à l'aide enfaveur des agriculteurs.L'UNICEF (Fonds des Nations Uniespour l'enfance) a mis en garde contrela précipitation avec laquelle les paysdéveloppés organisent l'adoptiond'enfants haïtiens, soi-disant orphelinsmais qui, souvent, sont pris en chargepar la famille élargie. Un trafic d'en-fants pourrait se développer...Compte tenu de la situation créée parl'armée américaine chargée d'affirmerle «leadership» étatunien, l'ONUpourra-t-elle reprendre la main ou leveut-elle ?En concluion : les médias oublient deparler des initiatives des pays du sud,hormis la proposition du Sénégalais,le président Wade de céder une par-tie de son pays aux Haïtiens pourqu'ils viennent s'installer en Afriqued'où les ancêtres sont originaires...L'aide de ces pays existe pourtant, àla mesure de leurs moyens, àl'exemple de Cuba. Signalons l'aidesymbolique des Palestiniens deGazaqui ont voulu exprimer leur solidarité.Au delà de l'aide des États, il y a lasolidarité généreuse des peupless'exprimant à travers des ONG.

TREMBLEMENT DE TERRE EN HAÏTI :L'AIDE INTERNATIONALE

Le 12 janvier, un séisme secouait Port au Prince et les six petites villes avoisinantes. Toutes lestélévisions du monde montraient un spectacle de désolation : des bâtiments effondrés, tordus, desvoitures calcinées, des cadavres jonchant les rues. On ne connaît pas encore le bilan exact de lacatastrophe : les forces américaines évoquent jusqu'à 200.000 morts ou disparus. La secousse afait au moins 250.000 blessés et 1,5 million de sans-abri. 43 équipes internationales soit1739 secouristes avec 161 chiens sont engagés sur place. Pourtant, mardi 19 janvier soit unesemaine après le séisme, seules 121 personnes ont pu être dégagées des décombres.

page 15:page 14 20/01/10 14:09 Page 1

Page 11: Liberté 62 897

CMJN

Liberté 62 n°897 - Le 22 Janvier 2010- 16 -

Sciences et TechniquesOCÉANS : LES VARIATIONS

DU PASSÉ ÉCLAIRENT L’AVENIRIl y a environ 20000 ans débutait une période de réchauffement climatique. La fin de la der-nière ère glaciaire sʼest accompagnée dʼune fonte accélérée des immenses calottes de glacequi occupaient des larges surfaces du globe. A lʼépoque les océans étaient à 120 mètres endessous de leur niveau actuel. Une équipe de chercheurs français coordonnée par E. Bard (1)vient de préciser la vitesse de montée du niveau des océans entre - 14000 ans et - 9000 ans.

LES CORBEAUX UTILISENTDES OUTILS…

On sait depuis un certain nombredʼannées que l̓ utilisation, voire lefaçonnage dʼoutils, nʼest plus l̓ apa-nage de l̓ espèce humaine.Chimpanzés et bonobos montrentde grandes capacités dans cedomaine. Aujourdʼhui ce sont les cor-beaux qui se montrent donc plusmalins que les renards…L̓ensemble de la famille des cor-beaux, les corvidés, est connu delongue date pour son intelligence.Une équipe de l̓ Université dʼOxfordavait déjà observé la capacité descorbeaux de Nouvelle-Calédonie àutiliser des outils pour toutes sortesdʼactivités, notamment pour attraperune de leur nourriture favorite, des

larves qui vivent dans des troncsdʼarbres morts. La nouvelle étudequi porte sur 1800 heures dʼenregis-trements vidéos réalisées en pleinenature apporte de nouveaux ensei-gnements. Les corbeaux ne pren-nent pas leurs outils, rameaux, brin-dilles, au hasard. Ils les sélectionnenten fonction de leur rigidité et de leurlongueur. Ainsi, plus les terriers sontprofonds, plus les rameaux utiliséssont longs. De plus, lorsquʼun outilest particulièrement efficace, ils peu-vent le conserver pour aller fouillerdʼautres points riches en larves.L̓autre nouveauté remarquable : leschercheurs ont observé que les indi-vidus plus âgés étaient plus habilesque les plus jeunes dans le manie-ment des outils. L̓usage dʼoutilsserait donc, chez les corbeaux de

Nouvelle-Calédonie, le résultat dʼunapprentissage social et donc unepratique acquise, une culturetechnique en quelque sorte !

LES LIMACES VERTES :ANIMAL OU VÉGÉTAL ?

Une des espèces de limaces de merqui vit sur la côte est des USA est decouleur verte. Cette couleur est dueau fait quʼelle contient de la chloro-phylle. Cette particularité intrigue lesbiologistes depuis longtemps. Lanourriture favorite de ces limaces estune algue verte dont elles «volent»les chloroplastes, ces petits organitesqui contiennent de la chlorophylle.Cette ingestion leur permet de senourrir très peu car, exposées ausoleil, les limaces «détournent» à

leur avantage la capacité de photo-synthèse de la chlorophylle et peu-vent sʼalimenter à partir dʼélémentsminéraux simples ce qui est la carac-téristique du monde végétal. Cesphénomènes de symbioses existentaussi chez dʼautres espèces ani-males, notamment chez les coraux.Une équipe de chercheurs austra-liens vient de démontrer que chezces limaces, il ne sʼagit pas seule-ment de récupération de chloro-plastes dʼalgues ingérés par l̓ animal,mais que ces animaux possédaientla capacité de synthétiser leurspropres molécules de chlorophylle.Une première dans le monde animalqui estompe un peu plus la limiteentre le règne végétal et le règne ani-mal.

HOMME-CHIMPANZÉ,UN Y TRES DIFFÉRENT

Le chromosome Y est le propre dumâle. Le séquençage de l̓ ADN duchromosome Y du chimpanzé vientdʼêtre terminé par une équipe del̓ Université de Cambridge. Il a puêtre comparé au chromosome Yhumain. Le résultat est surprenant vula proximité entre ce singe et nous.En effet, les deux Y diffèrent forte-ment, tant pour la structure de l̓ ADNque pour les gènes. Les chromo-somes Y, à la différence du reste denos caractéristiques génétiques, ontdonc évolué très rapidement aucours des 7 ou 8millions dʼannées,période où, semble-t-il, les chimpan-zés et le genre humain ont commen-cé à diverger.

�� Publiée dans«Science Express» du14 janvier, lʼétude portesur les coraux de Tahiti. Les coraux sont des animaux marinsqui forment des colonies fixes. Leursurvie dépend dʼune symbiose avecune algue et cette algue a besoin delumière pour son activité de photo-synthèse. Les coraux vivent doncdans la couche supérieure, bienéclairée, de lʼocéan. Ainsi, les récifsformés par les coraux sont un bonindicateur des fluctuations du niveaude la mer. Cependant, fluctuation nesignifie pas forcément hausse duniveau des eaux, cela peut signifierégalement enfoncement du substratrocheux sur lequel se forme le récif. Les récifs coralliens de Tahiti se sontformés au sommet de volcans sous-marins qui sʼenfoncent très lente-ment. La correction entre hausse duniveau des eaux et baisse du fondocéanique est donc facilitée par rap-port à dʼautres sites. La vitesse dʼen-foncement du fond marin est delʼordre de 0,25 mm par an. Lʼétudeporte sur une série de sondagesforés dans la barrière de coraux dePapeete.La différence de la températuremoyenne entre lʼère glaciaire et lapériode interglaciaire, dans laquellenous sommes encore, est de lʼordrede 5°C. Lʼaugmentation de tempéra-ture a été de 3°C dans la périodeentre -14000 ans et -9000 ans étu-diée par les auteurs. Elle est corréléeà une augmentation du niveau de lamer dʼenviron 50 mètres. Cettepériode récente est plutôt bienconnue et lʼon sait que lʼélévation detempérature nʼa pas été constante.Un épisode plus frais est observéentre -13000 ans et -12000 ans.

Variation de rythmeLes résultats de lʼétude montrentque la sortie de cet intervalle plus frais, et l'entrée dans la périodeplus chaude, que nous vivonsencore, ont été marquées par uneaccélération du rythme moyen de la hausse du niveau des océans.

Sur l̓ ensemble de la période étudiée(entre -14000 ans et - 9000ans), leniveau des océans sʼest élevé enmoyenne de 10 millimètres par an. Lapériode «plus fraîche», est marquéepar un ralentissement de la montéedes eaux calculée à 7,5 millimètrespar an. Au contraire, la période durebond de la hausse des tempéra-tures est marquée par une élévationplus rapide du niveau des océans(12 millimètres par an). Ce qui estplus étonnant est que cette mêmeobservation vaut pour la période quiprécède le rafraîchissement de1000 ans !

Améliorer les modèlesLa hausse du niveau des océans estliée à la hausse des températures.Comme toute matière, l̓ eau océa-nique se dilate lorsque sa températu-re augmente. Cʼest la première causede hausse du niveau de la mer. Cetélément est intégré de longue datedans les modèles de prévisions cli-matiques. Les médias parlent abon-damment de la fonte des glaciers

comme élément déterminant de cettehausse. Les mesures réalisées aucours des 20 dernières années fontétat dʼune hausse moyenne compriseentre 2,5 et 3 millimètres par an. Denombreuses études récentes sur lescalottes glaciaires du Groenland et del̓ Antarctique montrent que la fontedes glaciers devrait influencer, demanière significative, le niveau desocéans au cours des siècles à venir.La dynamique température - fontedes glaces - hausse du niveau de lamer est très complexe. La contribu-tion des glaciers nʼa dʼailleurs fait l̓ ob-jet que dʼune évaluation approximati-ve dans les modèles mis en œuvrepour le dernier rapport du GIEC.Précisons toutefois que les massesdʼeau fixées dans les glaces de nosjours sont infiniment plus faibles quecelles des calottes glaciaires d i̓l y a20000 ans. L̓ampleur des haussesdu niveau des océans, due auréchauffement climatique envisagépour le siècle à venir, sera donc infi-me en comparaison de celle quʼontconnue nos ancêtres.

Baisse de la BaltiqueParmi les leçons contradictoires dupassé, lʼune est connue depuislongtemps : la remontée progressivedes sols dans les zones occupéespar des glaciers lors de la dernièreglaciation. Les calottes glaciairesfont peser un poids considérable surles zones continentales quʼellesoccupent. Sous ce poids, les rochessʼenfoncent lentement et le niveaudu sol baisse. Après la fonte des

glaces, libéré de ce surpoids, lecontinent remonte lentement. Laréaction est du même type quelorsque lʼon charge et décharge unnavire. Les roches solides ne fontque réagir plus lentement que lʼeau.Ainsi, le bouclier Scandinave sortlentement des eaux à une vitesse dequelques millimètres par an, et lamer Baltique, dont le niveau baisse,a tendance à se vider. Par ailleurs,on mesure mal pour lʼinstant lʼinfluen-ce des variations du surpoids desglaces polaires sur lʼobliquité de lʼaxede rotation de la Terre et le ralentis-sement de celle-ci. Deux élémentsdont lʼinfluence sur les variations cli-matiques est, sans doute, loin dʼêtrenégligeable.

Les circulations océaniques Lʼintégration des venues dʼeaudouce dans les océans pose égale-ment problème pour les modèlesutilisés actuellement. En effet, on nesait pas aujourdʼhui quelle influenceaura lʼarrivée massive dʼeau doucesur les courants marins. Une baissede la salinité au niveau des pôlespeut avoir pour conséquence unralentissement du plongement versla profondeur des eaux de surfaces,mouvement qui contrôle lʼensembledes courants marins. Les enseigne-ments tirés des résultats de cetteétude des coraux de Tahiti permet-tront dʼaffiner considérablement lesmodèles actuels. Le passé vient ausecours de la capacité à prévoirlʼavenir. A.C.(1) En savoir plus : Edouard Bard(sous la direction de) “LʼHomme faceau climat” - Ed. Odile Jacob.

EEnn bbrreeff…… lliimmiitteess……

Extension de la calotte glaciaire dans l’hémisphère nord(en gris sur les continents), il y a 20 000 ans.

page 16:page 14 19/01/10 15:14 Page 1