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C M J N 128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 - N°878 DU VENDREDI 11 AU JEUDI 17 SEPTEMBRE 2009 “Un Marx, et ça repart” d’Alain Bocquet (Cherche Midi éditeur) Rencontre avec Delphine Watiez, co-auteur du livre Les auteurs dédicaceront le livre, le samedi 12 septembre (18 H), à la Fête de L’Humanité, (Espace du Pas-de-Calais) PAGE 2 NOUVELLE AUGMENTATION DU FORFAIT HOSPITALIER Une ponction douloureuse pour les familles PAGE 5 FÊTE DE L HUMANITÉ LES 11, 12 ET 13 SEPTEMBRE PROCHAINS L’ESPACE DU PAS-DE-CALAIS VOUS Y ATTEND Débat “Europe, les priorités des députés du Front de Gauche” le 12 à 17h30 avec Jacky Hénin et Lothar Bitsky, députés européens page 1:page 1 9/09/09 13:49 Page 1

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128, BOULEVARD BASLY - 62300 LENS -TÉL. 03.21.74.89.89- FAX 03.21.74.89.88 (e-mail : [email protected]) - 1,30 € - N°878 DU VENDREDI 11 AU JEUDI 17 SEPTEMBRE 2009

“Un Marx, et ça repart”d’Alain Bocquet (Cherche Midi éditeur)

Rencontreavec Delphine Watiez,co-auteur du livreLes auteurs dédicaceront le livre,le samedi 12 septembre (18 H),

à la Fête de L’Humanité,(Espace du Pas-de-Calais)

PPAAGGEE 22

NOUVELLE AUGMENTATION DU FORFAIT HOSPITALIER

Une ponction douloureuse pour les familles

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FÊTE DE L’HUMANITÉLES 11, 12 ET 13 SEPTEMBRE PROCHAINS L’ESPACE DU PAS-DE-CALAIS VOUS Y ATTENDDébat “Europe, les priorités des députés du Front de Gauche”

le 12 à 17h30 avec Jacky Hénin et Lothar Bitsky, députés européens

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Événement

HHUITUIT grands cahiersà ressorts, à petitscarreaux, non cenʼest pas une dis-position pour lʼéco-le, cʼest le support

brut (au stylo sans magnétophonede poche, sans dictaphone), lematériau à partir desquelsDelphine Watiez, journaliste indé-pendante, a écrit cet itinéraire,recueilli les interviews, provoquéles témoignages, résumé un étatdʼesprit, passé et à venir, de diri-geants du Parti communiste, desyndicalistes, dʼélus, de respon-sables dʼassociations, de person-nalités de la vie civile. Le combatest la quintessence même dès lacréation du Parti communiste(1920).

Le livre fraîchement sorti,Delphine Watiez nous reçoit, avecsympathie, pour “parler”, sansquestions préétablies, sur ce livrepolitique de cette rentrée 2009. Ladimension concrète est un élé-ment objectif, mais sans aucunlyrisme, elle est basée sur la vieelle-même. Cʼest toujours et enco-re cette idée de la pérégrinationqui domine un travail sobre.Lʼécriture en découle. Peut-on par-ler de biographie ? Le livre et lelivre politique ont eu une place pri-vilégiée au sein du Parti commu-niste ; aujourdʼhui ce débat estrelancé. Les repères sont solides,la vie lʼest aussi.

De A à Z

“Il fallait tout mʼexpliquer, observe-t-elle, tout de A à Z, dʼun parti poli-tique, pas comme les autres, avecses codes, ses moments décisifsdans la vie du pays, son fonction-nement, mais aussi son langage,un langage aux mots stéréotypésà lʼexcès, mais ce langage je nelʼai pas repris dans le livre. La luttedes classes ? Oui, bien sûr, elleexiste, mais le dire comme çasans nuances nʼa pas de valeur,ce sont des mots et ce langagepeut faire des dégâts. La plupartdes communistes qui mʼont reçueont parlé librement, parfois aveccourtoisie, parfois pris par letemps mais toujours prêts à colla-

borer. Jʼexpliquais le pourquoi...Rencontres multiples sur plus dʼunan, témoignages au téléphone,par courrier électronique ! Toutcela a commencé en novembre2007, puis il y eut les électionsmunicipales de 2008, et puis il fal-lait reprendre le fil des discus-sions, ne jamais perdre cet éche-veau précieux. Mais plus je tiraissur la pelote, plus il fallait aller aubout. Tout devenait compact. Il fal-lait alors dépasser un regard debéotien. Alain Bocquet me ques-

tionnait de temps à autre surlʼavancement du livre, mais sansjamais intervenir directement.Jʼavais une totale liberté. Cʼestcomme cela que je concevais, queje conçois mon travail. Les colla-borateurs directs du député-mairede Saint-Amand-Les-Eaux, prési-dent de lʼagglomération “La Portedu Hainaut”, je les connaissais unpeu comme PIerre Demessine,alors chef de cabinet à lʼagglo, desélus amandinois, mais il fallait allerau fond des choses. Mon idée surlʼécriture du livre effaçait toutesprit de nostalgie, même si lebonheur est inclus dans cetteforme de la nostalgie. Ce que lesgens disaient dʼAlain Bocquet en

une trame essentielle, complétéepar une interview où aucun faux-fuyant ne peut être retenu.”

Lʼidée du déroulement de lʼécritureassocie différents plans de créa-tion. On cherche à sʼévader etcette évasion nourrit le matériau ;ce sont plus de 45 ans de vie poli-tique à déceler, en heurtant lessusceptibilités des “plus anciens”où le modèle suivi est contraire àtoute notion dʼémancipation. Pasplus quʼun certain dogmatisme qui

a conduit à bon nombre dʼexclu-sions.

“Tout cela a germé depuis long-temps chez Alain Bocquet lui-même, cela faisait longtemps quʼilvoulait “ce livre” ; Au fil des témoi-gnages, des souvenirs, des tracesévidentes et profondes de lʼhom-me politique (dans la région maisaussi dans le pays), la trame, leplan établi changeaient au fur et àmesure que jʼavançais. Mais jʼaigardé toute latitude pour écrire, enjournaliste dʼinvestigation ce queje voulais”, pour Delphine Watiez,la forme intense de lʼinvestigationrebondit sur le fondement dʼunecertaine affirmation : dire les

choses sans lʼimpressionnanteidée dʼinventaire. La difficulté ?Elle est là où on ne sʼy attend pas.Il fallait rencontrer le maximum detémoins, et de lʼun à lʼautre, lʼécri-ture prenait forme. De fil enaiguille, avec des allers-retoursnécessaires, dans un environne-ment donné, avec un but, aller leplus loin possible dans le projetdʼensemble.”

Témoignages directs

“Un Marx, et ça repart” et divisé,pourrait-on dire, en trois grandesparties ; la première partie, ce sont200 pages sur lʼitinéraire politiquedʼAlain Bocquet, (de lʼadhésionaux Jeunesses communistes dansle début des années 1960 à la pré-sidence du groupe communiste àlʼAssemblée nationale dans lesannées 1980) ; en deuxième par-tie, une centaine de pages dʼinter-view directe, et en troisième par-tie, les témoignages, plus dʼunetrentaine dʼhorizons divers dontdʼanciens dirigeants, des “col-lègues députés”, de lʼancien prési-dent de lʼAssemblée nationaleJean-Louis Debré etc.

Témoin de son époque, DelphineWatiez ne sʼarrête pas en un sen-tier facile à débroussailler. Lescontraintes dans la forme recou-vrent le fond avec un oeil distan-cié. “La force de lʼengagement auParti communiste est quelquechose de très fort, dit-elle, il nʼestpas possible de la minimiser, onpeut parler dʼune foi, lorsquʼellesʼen trouve dénaturée, cʼest lʼef-fondrement et jʼai pu comprendrepourquoi il y eut un tel gâchis parla suite. Mais à la base, il y avaitplus quʼune fraternité, cʼétaitquelque chose de lʼordre de lʼindi-cible. Et lorsquʼil y a rupture, cʼestla fin dʼun monde. Le recul estindispensable. Cela faisait partieaussi de mon travail dʼinvestiga-tion avec un éclairage “objectif”sans encadrer les événementsdans aucune orthodoxie dépas-sée. La matière était si dense quedes choix sʼimposaient. Les méta-phores utilisées dans le discourspolitique par Alain Bocquet endonnent la sémantique dʼun langa-ge plaisant, le titre en fait partie”.

Proximité

Écrire équivaut aussi à traduireune mentalité, à démêler le vrai dufaux ; les lieux, les moments et lanature des choses sont pour unhomme politique des repèresconstants. La langue de bois et levocabulaire pompeux évincés, lalecture du livre est des plusagréables. Et la question sous-jacente se pose ainsi “poursuivrela lutte à lʼheure où les inégalitéssont criantes !” À tous les niveaux,dans le Valenciennois, dans leNord/Pas-de-Calais et dans tout lepays. Le maire est un élu de proxi-mité, par excellence. Cʼest lʼidéedu rassemblement qui prévaut.Malgré tout. “Un Marx, et çarepart”, poursuit, en quelque sorte,cette idée de large rassemblementpour un monde meilleur au-delàdes divisions, dans une gaucheréaliste où “les donneurs de leçon”nʼexisteraient plus.

Changer la société, le combatcontinue.

Pierre Pirierros

“Un Marx, et ça repart” d’Alain Bocquet (Cherche Midi éditeur)

Rencontre avec Delphine Watiez,co-auteur du livre

L’EFFICACITÉ D’UNE LECTURE POLITIQUELa projection dans l'écriture est liée naturellement à l'existence, cʼest à partir de cette formeintéressante dʼexpression directe que Delphine Watiez nous "invite" à suivre l'itinérairepolitique d'Alain Bocquet dans un livre paru très récemment au “Cherche Midi” ; son titre peutamener divers commentaires, mais cʼest un titre choc, sans détours, “Un Marx, et ça repart”(“Liberté 62” du 28 août). Lʼefficacité dʼune lecture politique en découle naturellement.

Pour Delphine Watiez, “une liberté totale et le travail d'investigation allaient de pair”. (Photo Liberté 62)

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Ce week-end

Liberté 62 n°878 - Le 11 Septembre 2009

SSII il est un endroit ou lʼonpeut redonner espoir auxsalariés, aux chômeurs, aux

retraités, à ceux qui sont les pre-mières victimes du libéralismesauvage, cʼest bien la fête delʼHumanité, dans le ParcDépartemental de la Courneuve.Durant trois jours, des milliers demilitants communistes seront àpied dʼœuvre pour vous accueillir,débattre de vos revendications,de vos combats pour répondre à

la crise du capitalisme. Et surtoutpour redonner une visibilité de lapolitique un peu plus claire quecelle quʼon nous décrit chaquejour dans les médias.Du couple Juppé-Rocard enpassant par le ralliement deMitterrand, Devilliers, Nihous deschasseurs au gouvernementSarkoziste à lʼappel du pied deBayrou-Modem-PS avec la pré-sence dʼun Robert Hue qui nʼaplus rien de communiste, on nous

balade, on nous écœure. Pendantce temps, sʼil est une réalité plusévidente que jamais, cʼest biencelle des drames sociaux qui sʼac-cumulent et des mauvaises nou-velles qui les accompagnent.Chômage de masse, taxe carbo-ne, nouvelles menaces sur lesretraites, en particulier celles desfemmes, coût de la vie, augmen-tation du forfait hospitalier, dérem-boursement des médicaments,alors que plus de cinq millions de

Français nʼont pas les moyens dese payer une mutuelle complé-mentaire, jʼen passe et desmeilleurs....A lʼautre pôle, la bourse annonceune augmentation de 46 % de sesvaleurs lors de ces six derniersmois, le CAC 40 reprend des cou-leurs, les évadés fiscaux sebidonnent, les banques engran-gent des profits, les traders sefrottent les mains, les bonus vonttomber !

Aux antipodes de ces magouilleset profits, les communistes et tousceux qui en ont ras le bol, font leurrentrée avec cette fête de la ripos-te au capitalisme.Se faire entendre, débattre, nepas accepter la résignation, lutterpour changer cette société...Oui, ça va bouger à la fête delʼHumanité.

Michel Ansart

LA FÊTE DE LA RIPOSTE À LA DROITE

LLAA rentrée a plusieurs para-mètres. La présence de"Colères du présent" à laFête de "l'Humanité, est ensoi un événement, poli-tique et social, de surcroît,

aux carrefours des luttes, bien enten-du. La récente conférence de pressede l'association "Colères du présent"a été l'occasion pour Didier Andreau,de dire combien cette rentrée 2009 nepeut qu'être placée sous le signe desinterrogations sur les écrits actuels.La présence à "l'Huma", c'est la conti-nuité du prixAmila-Meckert décerné àArras, lors du salon du Livre d'expres-sion populaire et de critique sociale,une continuité à défendre la libertéd'écrire car la création d'un tel prix, endehors des cénacles habituels, estune gageure totale (ni à Paris, ni àLille, ce n'est jamais évident). Le prixexiste et a été décerné cette année àCaryl Férey, (pour son roman Zulu)lauréat également du grand prix duroman noir. Et puis, ce sera, au standde "Colères du présent'' au village dulivre, un hommage à Frédéric H.Fajardie (notre photo), notamment,par Jerôme Leroy et la présentationde son roman "En Harmonie"."Le gouvernement, émanation de l̓ ul-tra libéralisme, nous prépare l̓ enfer,pour nous, et ceux que nous aimons.Il nʼest que temps de nous mobiliser",disait Fajardie quelque temps avantsa mort un Premier mai (en 2008).Pour Fajardie, le polar et le romannoir sont le meilleur moyen d'explorer

l'envers de la société contemporaine.Pour "Colères du présent", on l'auracompris, cette rentrée 2009 se fait surles chapeaux de roue.Les rapports entre les auteurs et leurslecteurs ne sont pas toujours ano-nymes. La Preuve. Une langue estdite vivante lorsqu'elle est utilisée ora-lement par des personnes dont elleest la langue maternelle, ou par unecommunauté suffisamment nom-breuse — et de façon suffisammentintensive — pour permettre une évo-lution spontanée de la langue.Témoins de leur époque, les anima-teurs du “Salon du livre dʼexpression

populaire et de critique sociale”d'Arras, et les militants de “Colères duprésent”, en citoyens convaincus,multiplient les initiatives autour du livreet de son rapport social. Il ne peut enêtre autrement. Les contraintes sont,

pourtant, leur lot, eux, comme nous,qui ne veulent pas et ne voulons pas,vivre dans un monde d i̓llusions.Afin de se rendre compte de l̓ ampleuret de l̓ importance du rôle du langagedans la civilisation, il est intéressant

de connaître une estimation qui en aété faite dans la littérature depuis sesorigines jusquʼà nos jours. Nouvellesénigmes et nouvelles nécessités àdégager une route vers un matériauen perpétuelle transformation, lechoix des répertoires se base sur lesconstances des idées définies par lesécrivains et sur leurs liens entre eux etle monde environnant. La littératurecomme plus haut degré de laconnaissance humaine, cʼest laconviction dʼune beauté primordiale,cette beauté synonyme dʼavenir,comme nous le suggère Éluard. Toutconsensus est banni.

Évolutions de la langueUne langue vivante est rarement unsystème uniforme et rigide, elle variegénéralement selon le lieu géogra-phique, les dialectes, le milieu socialet les individus et, bien sûr, selon le

temps, ce qui fait que, considérée àun moment donné, une langue esttoujours en évolution. Les conjonc-tions - écrivains-public-maisonsdʼéditions (elles ne sont pas toutesmues uniquement par la finance) sontdes conditions indispensables, ellessont spécifiques au théâtre.Avec "Colères du présent", à la Fêtede l'Humanité, ce week-end, cʼest lerapport de la littérature et de la languequi est au coeur dʼune action et dʼune

préoccupation artistiques. La présen-ce de syndicalistes est un signeencourageant pour demain. Langueet place de la langue, situations et dis-positions précises des situations.Comment peut-on aborder, par la litté-

rature, la société ? Le pari est difficileà tenir mais Didier Andreau etlʼAssociation “Colères du présent”dépassent, malgré tout, les particula-rités pour sʼadresser à un publicbeaucoup plus vaste tout en centrantleur travail sur la présence de l̓ hom-me au cœur de la société. Dès sacréation, lʼassociation Colères duPrésent sʼest donnée pour but de pro-mouvoir l̓ écriture et la littérature dʼex-

pression populaire et de critiquesociale auprès dʼun large public, avecune attention particulière pour lespublics éloignés de la lecture et del̓ écriture.

TempéramentLa vie culturelle, lorsquʼelle a cetteintensité, fait appel au tempéramentparticulier des uns, auteurs, et desautres, les publics qui sont en alter-nance permanente. La Culture cor-respond à une certaine organisationdans un “message” donné. Le débaten hommage à Fajardie s i̓nscrit dansune démarche de confrontations desidées, des expériences, desréflexions et des pratiques et en sou-ligne leur acuité ; convergence desluttes et bataille politique.Ce qui est intéressant dans la littéra-ture dʼexpression sociale, dansl̓ oeuvre, cʼest le lecteur. Et le lecteurtire de lui-même ce qu i̓l a à dire. Pardéduction, il est seul. Le public, cʼestla contrepartie et la possibilitédʼéchanges. Le “livre engagé” tradi-tionnel cherche à créer et repose surdes identifications, avec les rôles, lespersonnages. Brecht en modifiant lesstructures atteint les sommets de lapopularité. Cʼest les débuts de la dis-tanciation. À la nécessité de ces émo-tions, il y a l̓ exigence du visible dansun domaine précis, le livre politique etsocial qui nous renseigne beaucoupsur les variations sociales environ-nantes. Aujourd'hui plus que jamais.L'humanité, dit Marx, ne se pose queles tâches qu'elle est en capacité derésoudre.

Pierre Pirierros

UN ÉVÉNEMENT DANS L’ÉVÉNEMENT

“Colères du présent” à la Fête de "l'Humanité",hommage à Frédéric H. Fajardie

AAUU VVIILLLLAAGGEE DDUU LLIIVVRREE SSTTAANNDD AAMMIILLAA--MMEECCKKEERRTT AAVVEECC CCAARRYYLL FFEERREEYY

HOMMAGE A FAJARDIE, toujours sur le stand Amila-MeckertJEROME LEROY dédicacera EN HARMONIE, le polar hommageà Frédéric H. Fajardie.

VENDREDI 11 SEPTEMBRE À 18H15Replongez le temps d'une soirée dans l'univers de Frédéric H.Fajardie.Rencontre/Débat/témoignage sur Fajardie avec Jérôme Leroy,Olivier Frébourg (Les Equateurs), Jean-Paul Kauffmann (écri-vain, journaliste), Didier Andreau (Colères du présent).

Metaleurop : hiver-printemps 2003,lʼusine est liquidée. Dans lessemaines qui ont suivi, FrédéricFajardie s'est rendu à Noyelles-Godault à la rencontre des anciensfondeurs et a noté leurs récits. Cefurent des “paroles ouvrières”relayées par la fureur de vivre élé-mentaire. Le contact avec le mondeouvrier fait partie de gestes innés, loinde tout aspect ouvriériste. Cʼest laforce des témoignages. Commentpeut-on aborder, par l̓ écriture, la fer-meture dʼune usine ? Le pari était dif-ficile à tenir mais Fajardie dépasse lesparticularités locales pour sʼadresserà un public beaucoup plus vaste touten centrant son travail sur la présen-ce de l̓ homme au cœur dʼun telconflit. On l̓ aura compris, il sʼagit deMetaleurop. L̓ industrie métallurgiqueest sous la tutelle des marchés finan-

ciers qui imposent une pression per-manente pour toujours plus de com-pétitivité. La fermeture de Metaleuropà Noyelles-Godault était programméede longue date, dans le plus grandsecret. La cotation, elle, se fait augrand jour. La lutte contre le pot de fernʼest pas éloignée de l̓ éthique socia-le. Celle-ci doit l̓ emporter. Les indem-nités exigées par les anciens fon-deurs, aux Prudʼhommes de Lens, sesituent à hauteur de 30 000 euros, cequi heurte, bien évidemment, la direc-tion de Metaleurop SA. Chaque sala-rié, 586 au total, réclame, à juste titre,le versement dʼune indemnité de30.000 euros et dʼune somme de300 euros pour les frais... L̓ issue est-elle palpable ? Cela tient du feuilletonsocial.Pourquoi et comment ? Ces ques-tions fondamentales surgissent à

chaque page comme un polar réécritpar quelquʼun qui lui a redonné senset dénonciation. Lʼhomme rebelleavait l̓ oreille du peuple, cʼest vers luiqu i̓l orientait ses livres, un foisonne-ment de moeurs politiques, de situa-tions interlopes, de critiques acerbesenvers un capitalisme dévastateur.L̓homme rebelle exprimait la volontéde la fidélité à l̓ idéal émancipateur quia motivé l̓ engagement de généra-tions successives. Cʼest le combat detout un peuple. Derrière les résis-tances de plus en plus vives à unesociété en lambeaux, les représenta-tions sociales et politiques de tous les“participants” à l̓œuvre de FrédéricFajardie sont lʼavant-garde et unsigne évident dʼun combat décisif !Philosophie, démocratie, vie publique,débats, le legs est immense.

P.P.

METALEUROPLes “Paroles ouvrières” de Frédéric H. Fajardie

ou la fureur de vivre

Édito

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Liberté 62 n°878 - Le 11 Septembre 2009- 4 -

Social

ARC DISTRIBUTION FRANCE TRANSFÉRÉE DANS L'AUDOMAROIS

Les salariés obtiennent gain de causeaprès douze jours de grève

La restructuration touche également l’entreprise de logistiqueCallens-Lesage

LL ESES dégâts collatérauxà Arc International sontconnus, ils concernenttoute lʼentreprise avectoutes les filiales. Unedes restructurations en

cours actuellement touche directe-ment une unité de distribution,ADF. Ainsi, les salariés dʼArcDistribution France, à Neuville-en-Ferrain nʼacceptent pas la ferme-ture de leur site de travail et sontransfert à Arques (sur de nou-velles installations). Une grandemajorité dʼentre eux a arrêté le tra-vail ; le site de Neuville-en-Ferrainemploie plus de 70 personnes(entrepôts et camions). La grève aduré douze jours, entre la fin aoûtet le 8 septembre dernier. La prin-cipale revendication portait surdes compensations en bonne etdue forme et une prime de licen-ciement pour ceux qui refuseraientleur transfert à Arques estimée à30 000 euros. La direction a long-temps fait la sourde oreille puisfinalement a décidé de donner enpartie satisfaction sur les primesextra-légales. Tout cela sous lʼégi-de de la direction départementaledu travail du Nord. La cessationdʼactivités du site de Neuville-en-Ferrain, à proximité de Tourcoing,près de la frontière belge, est pro-grammée au 28 février 2010. Faitscomplémentaires et dégâts sup-plémentaires, la restructuration encours vise aussi à transférer l'en-trepôt de lʼentreprise Callens-Lesage sur la plateforme multimo-dale de l'Aa. Quelque 100 per-

sonnes y sont employées. Desdébrayages ont également étéobservés dans cette unité ; cʼest lasituation de domino (ou lʼeffetboules de neige) qui prévautpuisque ADF va quitter son siteactuel, lʼunité Callens-Lesage (quilivre la grande distribution au nordde Paris) est directement liée àcette filiale dʼArc International. Lalogistique est un secteur névral-gique pour la distribution des pro-duits. Les salariés dʼADF maisaussi ceux de Callens-Lesagerefusent une flexibilité qui tourne ledos au code du travail et auxacquis en cours. “Externaliser” estlʼexpression qui convient pour direcombien tous ces salariés sont lesvictimes dʼun plan adopté au siègesocial dʼArc, un siège socialaujourdʼhui aux abois. Lʼargumenttout trouvé pour ADF est un retourà lʼéquilibre... Les salariés deCallens-Lesage rejettent le trans-fert dans l'Audomarois, car lesgaranties (pas de licenciementsec) données par leur directionsont nettement insuffisantes. Lasituation de lʼemploi à ArcInternational reste fortement pré-occupante.

RecentrageEt à Arques ? Il nʼy a pas si long-temps, la direction “soulignait l'im-portance du recentrage” autour ducoeur de métier et la poursuite dela capacité de production pour êtreau plus près des clients. Et ledirecteur général Europe de se

montrer sûr de lui en déclarant :“nous nʼhésiterons pas à prendredes décisions difficiles lorsquʼuneactivité se révèlera non rentable”,ce qui fut fait avec lʼarrêt du four Bet la production de cristal.Le produit historique disparaît, leSyndicat autonome “prit” la direc-tion dʼavoir de grands projets ! Laboucle est bouclée et lʼannée2009 est loin de sʼachever ; demauvaises nouvelles attendenttoujours les salariés.Et lʼavenir ? Du côté du syndicatCGT, la nouvelle du chômage par-tiel (et la prise de congés antici-pés dix jours maximum pour éven-tuellement lʼéviter) ne sont pas dutout à mettre dans un cadre socialmarqué par lʼoptimisme. La situa-tion nʼest guère favorable, ni auxsalariés, ni à lʼemploi, ni à lʼavenirde cette entreprise. Cʼest le moinsque lʼon puisse dire.Un processus sʼengage, cʼest sûr,mais pas en faveur des salariés.Lʼaccord de méthode ? La CGT arefusé de le signer, car au-delà dela forme, il y a le fond. Et le fond,dʼici 2010, cʼest la finalité évidentedʼun plan de suppression de mil-liers dʼemplois.“Cʼest une crise sans précédent, àArc International, commente laCGT. Nous sommes dans un mou-vement généralisé de stagnation,voire de réorientation complètedes produits. Tous les secteursnous préoccupent et lʼunité de

“Blaringhem” - le Cristal - est fer-mée. Cʼest la fin de tout un savoir-faire, cʼen est fini du produit histo-rique de la société. Le Cristal quiest une image de marque seratoujours commercialisé mais pro-duit ailleurs”. La délocalisation desproductions et la politique derachat dans la distribution sont unéchec total. Aujourdʼhui encore,les salariés souffrent dʼun manquede considération. Aucune médailledu travail ne saurait faire oubliercette situation.

BouleversementCʼest un bouleversement total desactivités de lʼentreprise, car endéfinitive, dʼici 2010, la directionveut diviser de moitié les emploisexistants. Et lʼÉtat met la main à lapoche pour le financement du pré-retraites ; 511 départs en pré-retraites vont avoir lieu (pour dessalariés nés en 1954, 1955). Surles 1645 “pris” par lʼÉtat en 2004seuls 1134 ont eu lieu fin 2007.La direction a négocié avec lʼÉtatles financements des 511 nou-veaux départs en pré-retraite maisen “contrepartie”, Arc internationala promis dʼinvestir la somme de100 millions dʼeuros dans lʼentre-prise sur le site dʼArques dʼici deuxans. Lʼentreprise accepte et lʼÉtatest toujours le payeur et vient enaide à une entreprise privée. Cequi est déjà le cas pour les consé-quences de lʼaccord de méthodede lʼautomne 2004.

“Nous assistons à des suppres-sions dʼemplois, à dose homéopa-thique, cʼest une catastrophe pourlʼemploi et pour toute la région,observe Philippe Maës, secrétairede la CGT de lʼentreprise, unemploi directe chez nous entraînetrois autres emplois, cʼest dire lagravité de la situation avec lesdégraissages programmés.Cʼest une crise sans précédent, àArc International. Nous sommesdans un mouvement généralisé destagnation, voire de réorientationcomplète des produits. La logis-tique est touchée de plein fouet.”Les externalisations, les mutuali-sations, les filialisations tout cela apour but de faire baisser les effec-tifs.Dʼautres salaires (en diminution),dʼautres conditions de travail,dʼautres horaires, une autre orga-nisation voient le jour. Tout estlancé maintenant par la directionpour les usines extérieures.Il va falloir poursuivre la capacitéde production pour être au plusprès des clients. Et la direction dedéclarer : “nous nʼhésiterons pas àprendre des décisions difficileslorsquʼune activité se révèlera nonrentable.”“Sur la profitabilité, il faudra allerplus loin, nous sommes enretard”, annonçait, fin juin, unmembre du conseil de surveillan-ce.

Pierre Pirierros

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LL EE plan dʼéconomies delʼAssurance Maladie àlʼensemble des établis-sements de santé doitêtre retiré immédiate-ment.

Face au déficit de l'assurancemaladie, les principales pistes dugouvernement portent une fois deplus sur les malades et aggraventencore les difficultés d'accès auxsoins sans apporter une réponseadaptée à la dérive de l'assurancemaladie.Le principe même de ce forfaitreprésente depuis des années unscandale, puisqu'il consiste à fairepayer aux malades hospitalisés unsupplément, en plus des cotisa-tions qui sont prélevées de toutefaçon sur leur feuille de paye.Cette nouvelle augmentation ren-drait l'hôpital encore plus inabor-dable pour de nombreusesfamilles.Les comptes de l'assurance mala-die sont mis à mal par la crise etnon par les malades. C'est uneévidence mais le gouvernementveut toujours mettre en place descompensations pour son budget.

Au détriment des famillesToute la politique de Sarkozy sefait au détriment des familles, d'uncôté, on verse des subventionsaux banquiers et aux industriels àcoups de milliards et de l'autre, onferme les portes de l'hôpital publicà un nombre toujours plus impor-tant de femmes et d'hommes.Qui privilégie quoi ? Jamais lasituation nʼa été aussi grave, nonseulement, dans les hôpitaux duNord/Pas-de-Calais mais aussidans tout le pays. Tous les hôpi-taux sont en déficit et cela pèselourdement sur leur état demarche et surtout sur les patients.La tarification à lʼactivité (T2A)prime sur tout. Cela ira en s'aggra-vant.Lʼemploi, la formation, les salaires,la reconnaissance des qualifica-tions, les conditions de travail,demeurent les préoccupationsconvergentes des professionnelsde santé, toutes catégoriesconfondues.Les syndicalistes et notammentceux de la CGT, sont très critiquesdevant la réforme de lʼAgencerégionale dʼhospitalisation visant àrefonder les Urgences dans larégion.La mutualisation des moyens estle contraire de ce quʼil faut fairecar depuis des années les déficitsdes budgets amènent des restric-

tions de personnels, la suppres-sion des personnels contractuelset la diminution du nombre de lits.À force de demander lʼimpossibleaux personnels, un jour ils lâche-ront.LʼHôpital public est en danger : lessyndicalistes soulignent un étatcatastrophique pour tous les hôpi-taux, sans exception, dans leNord-Pas-de-Calais et au-delà detoute la France. Et pourtant, des

vélléités des tutelles voudraientopposer des établissements entreeux et mettre des niveaux deconcurrence entre les structures,ce qui est une totale aberrationalors que le secteur privé sʼorgani-se de plus belle et sʼinsère là où lepublic lui laisse, par la politiqueétablie au niveau gouvernemental,toute latitude pour faire encoreplus de bénéfices.

Mutuelles ?Le gouvernement feint de croireque les malades seront rembour-sés par leur complémentaire alorsque 7 % des français n'ont pas lesmoyens de s'en payer une, et quetoutes ne remboursent pas le for-fait. Aujourd'hui plus de 14 % desFrançais déclarent renoncer à dessoins, faute d'argent pour lespayer. Les déficits sont dus pour

une grande partie au chômage,qui pèse sur les ressources de lasécurité sociale, mais aussi à la loiTEPA, (travail, emploi, pouvoird'achat) aux politiques d'exonéra-tion de charges sociales à la fai-blesse de la prévention et à lamauvaise organisation du systè-me de santé.Les frais "dits d'hôtellerie" à lacharge des malades deviennentexorbitants, pouvant atteindre lestarifs de l'hôtellerie de tourisme.On néglige ainsi le fait que lespatients ne se font pas hospitaliserpour le plaisir."Opposée à l'instauration du forfaithospitalier et à toutes les fran-chises médicales qui l'ont suivie,la CGT demande la suppressionde toutes ces taxations supplé-mentaires en direction desmalades" et s'oppose fermement àcette nouvelle ponction sur lesassurés sociaux.Lors dʼune récente rencontre,Patrick Vanderpotte, secrétaire dela Santé CGT du Pas-de-Calais,est catégorique, "les plans dʼéco-nomie sont injustes et injustifiés etquʼils conduisent tout droit à deslicenciements massifs. La dégra-dation dans les hôpitaux est, elle,chronique. Notre région demeuretoujours à la traîne."

Pierre Pirierros

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Social

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NOUVELLE AUGMENTATIONDU FORFAIT HOSPITALIER

Une ponction douloureuse pour les famillesCʼest la logique de la rationalisation des soins qui revient au devant de la scène avec la mise enplace, d'une façon scandaleuse et pernicieuse, de l'augmentation du forfait hospitalier, de 16 eurosà 20 euros par jour. Réduire le déficit de la Sécurité sociale ? Quelle hypocrisie. Après la polémiquesur les franchises médicales, c'était le leitmotiv du budget 2009 de la Sécu. Mais pour 2010,l'exécutif a confirmé qu'il étudiait des mesures qui augmenteraient la somme restant à la chargedes patients. Créé en 1983, le forfait représente la participation des patients aux frais "hôteliers" del'hôpital. La vision au niveau des tutelles consiste en des plans dʼéconomie qui se répercutent surtous les services. Les budgets pour 2010 sont loins de répondre à la réalité du terrain. Des pansentiers dʼactivités sont menacés de disparition alors que le danger est de mettre les établissementsen compétition. Les supports de présentation des économies réalisées par les établissements fontpartie du même plan scandaleux.

LL'AUGMENTATION'AUGMENTATION de 25 %du forfait hospitalier - la plus fortejamais connue aurait pour effet,

si elle était maintenue -, de peser surles malades, notamment sur les plusfragiles au plan médical et écono-mique. Pourtant, on sait déjà, à l'occa-sion dʼune étude menée par les asso-ciations de malades sur les consé-quences des franchises médicales,que plus d'un tiers des français renon-cent aux soins ou hiérarchisent entreceux qui leur paraissent urgents etceux qui semblent pouvoir attendre.En réalité, cette décision apparaît, àl'heure où le gouvernement entend

diminuer une nouvelle fois les cotisa-tions sociales en les remplacant par-tiellement par la taxe carbonne,comme un impôt pesant sur lesmalades.Ce mode de financement de notreprotection sociale, assis sur le modèleassurentiel, est contraire à l'esprit duConseil National de la Résistance, qui,au sortir de la guerre a su inventer unmodèle unique au monde, reposantsur la solidarité. Progressivement, loiaprès loi, le Gouvernement décons-truit ce modèle social, et espère trans-férer la majorité des dépenses desanté de la sécurité sociale vers les

mutuelles complémentaires, commel'atteste par ailleurs l'impôt sur lesmutuelles levé l'an dernier à l'occasiondu PLFSS pour 2009.Mais ce transfert vers les mutuellesrepose en réalité sur les capacitésfinancières des françaises et des fran-çais eux-mêmes à payer leursmutuelles. Encore une fois, ce serontles français les plus modestes, ceuxqui n'ont pas de mutuelle, qui subirontles effets néfastes d'une mesure repo-sant plus sur les capacités contribu-tives de chacun, que sur la solidariténationale entre les malades et lesbiens portants.

“LE GOUVERNEMENT VEUT-IL REMPLACERLA CARTE VITALE PAR LA CARTE BLEUE ?”

Les sénateurs communistes s'opposeront à toutes tentativeslégislatives allant dans ce sens.

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ÉconomieSERVICES PUBLICS

LA POSTE MÉRITE UNE MOBILISATIONPOPULAIRE

Face au projet gouvernemental, plus de cinquante organisations syndicales, politiques,associations, dont le PCF, se mobilisent pour une consultation nationale contre la privatisationavec un point fort le 3 octobre.

DDEUXEUX conceptions fon-damentales de l'organi-sation des sociétés etdu monde s'opposentfrontalement. Les admi-rateurs au libéralisme

économique poussent à la marchan-disation de tous les biens et services,jusqu'au corps humain. L'objectif estde faire de l'argent avec tout. Ilscamouflent ce projet derrière des dis-cours sur l'efficacité économique.L'expérience montre que la marchan-disation impulsée par les privatisa-tions aggrave les inégalités. Elle estéconomiquement inefficace et écolo-giquement dangereuse. C'est ce quedémontre la privatisation des trans-ports du Royaume-Uni ou de l'électri-cité aux États-Unis.Il y a une autre conception de lasociété, humaniste et progressivité,qui considère que le progrès de civili-sation passe par la reconnaissanceabsolue de l'accès à la santé, à laprotection sociale, à l'éducation, auxtransports, à un logement récent, auxtélécommunications, à l'énergie, àl'eau, à l'alimentation, ou même à uncrédit non usuraire.Comme des biens communs impres-criptibles. Ceux-ci ne peuvent êtreassurés que grâce à des secteurspublics et des services publics denouveau type.L'expérience démontre que toutes lesouvertures de capital d'entreprisespubliques se sont terminées sur l'au-tel de privatisations complètes. Ettoutes les privatisations ont abouti àune gestion des entreprises selon uncritère unique : permettre aux action-naires qui les achètent de percevoirtoujours plus de dividendes.Contrairement à ce qu'on a voulufaire croire aux usagers lors de plu-sieurs privatisations, les prix du télé-phone, de péages, du gaz, des car-burants ou du billet d'avion n'a pasdiminué. Bien au contraire !Fort de ces expériences, un véritablefront politique et social doit se créerpour empêcher la privatisation envi-sagée de la Poste.

La voie ouverte à de nouveauxreculs de civilisation

C'est contre cette privatisation queles élus et militants communistes

ont engagé la bataille depuis plusd'un an.En tant que sénateur, Jean-ClaudeDanglot n'a pas manqué, commeles autres parlementaires commu-nistes, de dénoncer et d'agir contrele choix politique et ultra-libéral dugouvernement. Il est aussi l'un desanimateurs du collectif départemen-tal contre la privatisation de la postequi est composé, cmme au niveaunational, d'une cinquantaine d'orga-nisations issues du milieu associatif,syndical ou politique.C'est à ce titre qu'il a animé, lundisoir, la soirée organisée par laFédération du Pas-de-Calais duPCF, l'Association des élus commu-nistes et républicains et le CIDEFE62.Jean-Claude Danglot signale queva venir à lʼautomne un projet detransformation de lʼétablissementpublic de la Poste en société anony-me. Il sʼagit en fait de lʼouverture ducapital à hauteur de 3 milliards dʼeu-ros pour «faire face», dit le pouvoir,à la «concurrence» en Europe àpartir de 2011. Le projet remonte à2008. Mis en difficulté, le gouverne-ment a dû le repousser à plusieursreprises car il fait face à une vraierésistance dans la population etchez les élus, particulièrement lesélus ruraux. Par ailleurs, la politique

que mène La Postedepuis 2000 estnéfaste : fermeturede bureaux, réduc-tion de lʼoffre deservice public,notamment dansles campagnes.Depuis 1997, ellenʼembauche prati-quement plus depersonnel à statutmais uniquementdes contractuels ;aujourdʼhui 43 % dupersonnel sont descontractuels...En vérité, lʼouvertu-re du capital, cʼestla privatisation. Onpeut entendre quele service public deLa Poste ait besoindʼargent, mais elleaurait très bien puse transformer en

établissement public et commercialde manière à ce que ce soit lʼEtatqui finance. Cʼest un choix idéolo-gique qui a été fait par le pouvoir.Cela sʼinscrit aussi dans le cadre dela réduction des dépensespubliques : le gouvernement ne veutplus mettre de moyens sur les ser-vices publics.Jean-Claude Danglot signale que legouvernement a déjà reculé sur cedossier, "a propos de la date, je lʼaidit, car il devait présenter ce projetplus tôt. Il a bougé aussi sur le texte.Au départ, lʼouverture du capitaldevait se faire avec des capitaux pri-vés. Face aux oppositions, il propo-se à présent que lʼouverture soitsimplement faite au public (Caissede dépôts, entreprises publiques...).Sur le fond, cela ne change rien, onsait ce que signifie une transforma-tion en SA comme France Telecomou EDF ; lʼargument donc nʼest pasrecevable mais il peut séduire ici oulà et il va falloir donc mener débat.Jʼajoute que lʼouverture à la concur-rence prônée par lʼUnion européen-ne nʼimplique nullement privatisa-tion du service postal. Bref, le pou-voir a déjà reculé, on peut encore lefaire reculer. Lʼobjectif est quʼil aban-donne ce projet".En effet, il existe depuis longtempsde nombreux collectifs de défense

de la Poste, un peu partout enFrance ; ici pour sʼopposer à unefermeture de sites, ailleurs pour exi-ger que le bureau réponde auxbesoins de la population (horaires,personnel...). Ces collectifs agis-saient plutôt localement. Sʼest misen place un collectif national, repré-sentatif, avec lʼensemble des syndi-cats et des partis de gauche, lʼobjec-tif étant de fédérer un peu toutes cesactions. Ce collectif a proposé dʼor-ganiser un référendum nationalcontre la privatisation le samedi3 octobre et demande à lʼensembledes mairies dʼaider à cette consulta-tion."Nous sommes, PCF, ANECR, com-plètement engagés dans cettebataille, lʼobjectif étant que les mai-ries organisent partout un tel réfé-rendum. Je pense que même desmairies de droite, particulièrementdans les villages, peuvent y partici-per car la population est attachée auservice public et les maires rurauxtiennent à leur Poste, souvent ledernier service public dans leurcommune. Dʼailleurs, lʼAssociationdes maires ruraux nʼa pas approuvéce projet. Lʼobjectif est donc deréussir ce référendum, de faire ensorte que plusieurs millions de per-sonnes se prononcent le 3 octobre,dʼouvrir pour ce qui nous concerneles mairies communistes, les mettreà la disposition des collectifs pourorganiser ce vote. Là où les autori-tés refuseraient dʼaccueillir lʼinitiati-ve, le référendum se ferait dans larue, devant les bureaux de Poste,dans les quartiers populaires",explique le sénateur communiste.

Pas de mobilisationsans implication populaire

Dans le débat qui suivit, les éluscommunistes ont insisté sur lanécessité de réveiller lesconsciences, d'impliquer la popula-tion, les salariés, de mettre en pers-pective les ravages de la privatisa-tion des services publics comme laPoste. Pour le PCF, présent dans lecollectif de défense de la Poste,cette mobilisation a besoin d'un élaninterprofessionnel. Il faut débattredans les syndicats comme dans leslieux publics sur les atteintes fonda-mentales qu'un tel projet va engen-

drer auprès des populations, dansles cantons menacés de désersifi-cation, sur les personnes isolées.Ce serait un échec assuré de laisserles postiers seuls devant ce défi.Plusieurs élus communistes, égale-ment syndicalistes à la Poste prirentla parole pour dire que ce ne serabien évidemment pas simple, d'au-tant que la Poste ne jouit pas dansles consciences de la meilleure desréputations depuis qu'elle s'estengagée dans un processus degestion qui n'a rien à envier au sec-teur privé.«Pour autant, nous voulons aussichanger cela», expliquent les syndi-calistes. «L'amélioration des condi-tions d'exercice de notre mission deservice public passe par le maintiende la Poste dans le giron de l'État.La privatisation ne peut pasrépondre à cette question bien aucontraire». Mais cette situation peut-elle être comprise par les usagersquand au sein même de cet établis-sement public des agents exercentleur mission sous deux statuts diffé-rents (privé/public) !Une situation complexe qui diviseles agents jusqu'aux organisationssyndicales comme la CFDT partisa-ne de l'ouverture du capital de laPoste.De même, l'organisation de l'ex-pression populaire n'apparait paspour l'instant comme une prioritépour les élus socialistes pourtantpartie prenante du collectif national.Ainsi à Lens, le courrier du groupecommuniste demandant au mairesocialiste un conseil municipalextraordinaire sur la question de laPoste est resté sans réponse.Pour autant, dans de nombreusesvilles, les élus et militants commu-nistes vont mettre tout en oeuvrepour faire exprimer les Français surcette affaire dans les derniers joursde septembre et les premiers joursd'octobre avec un point d'orgue le3 octobre avec cette questionessentielle «pour ou contre la priva-tisation de la Poste». Cette initiativedéclinée au niveau local et sous laresponsabilité des collectifs dépar-tementaux se tiendra devant lesmairies, les bureaux de poste, lesmarchés, etc...

Jean-Michel Humez

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Liberté 62 n°878 - Le 11 Septembre 2009 - 7 -

Éducation nationale

LLOINOIN de la vision idyl-lique de la rentrée 2009présentée officiellementpar les représentants del'Etat, les responsablessyndicaux de la FSU 62

– FSU, SNES, SNUipp et SNEP - ,à l'occasion d'une conférence depresse qui les a rassemblé endébut de semaine à Arras, chiffresen main et témoignages à l'appui,dressent non seulement, pourcette rentrée 2009, le portrait d'uneacadémie du Nord-Pas-de-Calaislargement sinistrée mais qui s'en-fonce de plus en plus dans lerouge, conséquences, principale-ment, de la réduction du nombredes postes d'enseignants dans larégion depuis presque dix ans.

«Des centaines d'élèvesde l'académie se retrouventsans classes et bloqués pourpoursuivre ou finir leur scolarit黫D'abord il y a un gros scandale encette rentrée», explique CatherinePiecuch du SNES-FSU : «Descentaines d'élèves de l'académiese retrouvent sans classes et blo-qués pour poursuivre ou finir leurscolarité». Des exemples de ce faitse retrouvent dans tous les bas-sins scolaires du département. Cesont les élèves titulaires d'un CAPà la fin de l'année 2008-2009 à quil'administration rétorquant que leCAP est un diplôme de fin d'étudesont poussés en dehors du milieuscolaire. Même cas de figure pourles élèves titulaire d'un BEP.«Par exemple, souligne CatherinePiecuch, les élèves qui ont obtenuun BEP carrières sanitaires etsociales pour qui la poursuite

d'études est d'entrer en classe deST2S se retrouvent face à un mursans avoir la possibilité de conti-nuer leur scolarité sur leur bassinscolaire.» Autre exemple : «Desélèves de seconde qui ne peuventpas accéder aux premières pourlesquelles ils avaient été acceptésà l'issue des conseils de classe defin d'année. A Boulogne, c'est parexemple une dizaine d'élèves quine peuvent pas rentrer en premiè-re L sur leur bassin et à qui l'admi-nistration propose d'aller àMontreuil-sur-Mer ou à Calais.Même chose pour les élèves depremière STL ou, plus générale-ment, des doublants en termina-le.»Dénonçant le coût social de cettesituation, Alain Dercourt duSNUipp précise : «Pour ceux quin'auront pas les moyens de s'offrirun internat ou un transport, cela vava se payer très cher.»Autosatisfecit gouvernementalet manipulation statistique

Concernant les déclarationsofficielles selon lesquelles la ren-trée 2009 se ferait à moyensconstants sur la base de la baissede la démographie scolaire, lesreprésentants de la FSU 62 sontunanimes pour dénoncer la mani-pulation statistique du gouverne-ment et clairement soulignent :pour 10 élèves en plus cette annéec'est un poste en moins(+ 1 335 élèves entre 2001 et 2009et – 133 enseignants).«En fait, le discours à moyensconstants est fondé, expliqueCatherine Piecuch, sur uneconception globale et moyenne qui

masque la réalité de la situation.»Le sens de cette politique estrésumé par Alain Dercourt : «Latechnique est simple. D'un côté, làoù les effectifs d'élèves augmen-tent, on ne mettra pas de moyenssupplémentaires. De l'autre, là oùles effectifs d'élèves baissent, ondiminue les moyens.» Le résultatétant une dégradation généraledes conditions d'enseignementsur la base d'un choix politiquevolontaire de dégradation de laqualité du service public d'éduca-tion. La question des effectifs dansles collèges est explosive avec desclasses surchargées presque par-tout.En lycée, elle est critique.Globalement, avec des chiffres quine se sont pas vus depuis 20 ans.Alain Dercourt continue : «Quandon choisit de diminuer lesdépenses et de diminuer drasti-quement les recettes avec descadeaux fiscaux à n'en plus finir,on a beau jeu de dire que lescaisses sont vides. C'est vraimentun discours idéologique. C'est dela politique des années 80 à laThatcher ou à la Reagan : despolitiques ringardes dont onconnait d'avance le résultat enterme de pots cassés pour lasociété.» «D'ici 15 ans, expliqueCatherine Piecuch, il va manquerde personnels qualifiés. La poli-tique scolaire menée actuellementcherche à recréer une sorte d'élitis-me social qui ne permettrait qu'àcertains d'accéder aux formationssupérieures avec en vue des prin-cipes très passéistes et pour les-quels sont sacrifiés ceux d'unenseignement démocratique ac-cessibles à toutes les catégories

sociales.» Le démantèlement duservice public d'éducation signi-fiant aussi, pour les familles, desdifficultés accrues en terme de viequotidienne et de pouvoir d'achat.Une situation catastrophique

Troisième point noir de cette ren-trée évoqué par les syndicalistesde la FSU : la question des rempla-cements. «C'est quelque chose quiest très sensible depuis plus detrois ans maintenant souligneCatherine Piecuch. Mais cetteannée la situation est vraimentcatastrophique notamment danscertaines disciplines. En mathéma-tiques ce sont 40 % de rempla-çants en moins en deux ans etmoins 50 % en anglais. En docu-mentation, pour le Nord-Pas-de-Calais, 88 postes sont vacants endocumentation en cette rentrée.»Enormément de postes partagésaussi. Alain Dercourt évoque le casd'une enseignante débutante à qui,l'année dernière, ont été confiéstrois niveaux de classe : «Elle avaithuit classes dans la semaine. Enmoyenne, elle passait trois quartsd'heure avec ses élèves parsemaine. Des conditions de travailimpossible.» Exemple de cas«extrême» qui se multiplient audétriment des enseignants, desfamilles et des élèves.Le tout , la chose est à souligner,pour 1300 € en début de carrièreet une baisse du pouvoir d'achatdes enseignants de 20 % sur20 ans, la montée des pratiquesmanagériales dans les établisse-ments scolaires et d'un culte de la«performance» notamment dans lepremier degré.

De gros décrochages scolairess'annoncent

La situation des lycées profession-nels n'est pas en reste sur letableau noir de la rentrée 2009 quedressent les responsables de laFSU 62. De gros décrochages sco-laires s'annoncent dans les troisans à venir avec la mise en placedu bac professionnel en trois ansplutôt qu'en quatre. Illustration de lalogique absurde du gouvernementqui, sous prétexte de pallier aux dif-ficultés rencontrés par les élèves dutechnique, supprime une année descolarité. Même aberration en cequi concerne l'imposition d'une LV2obligatoire pour les bacs profes-sionnels tertiaires alors que la diver-sification de l'enseignement desLV2 n'est pas assurée dans leslycées professionnels. A la rentrée2009, dans l'académie, ce sont3 000 élèves qui vont être contraintsde suivre un cursus d'espagnol enLV2 sans avoir fait d'espagnolantérieurement.Même diagnostic dans le premierdegré où ce sont, par exemple,50 000 places supprimés en mater-nelle ou des RASED contraints detravailler de manière isolée.Réagissant à cette situation, laFSU 62 a programmé plusieursassemblées générales cette semai-ne avec la volonté d'organiser uneaction importante d'ici les vacancesde la Toussaint. Des rencontresinter-syndicales sont en cours auniveau national. Un forum régionalde l'éducation est programmé pourle mardi 10 novembre à Douai.

Jérôme Skalski

TABLEAU NOIR POUR UNE RENTRÉE SCOLAIRESelon les récentes déclarations du ministère de l'Education nationale, du rectorat et del'inspection académique du Nord-Pas-de-Calais, tout va pour le mieux dans le meilleur desmondes scolaires à l'occasion de cette rentrée 2009. Une impression loin d'être partagée parles représentants de la FSU 62 réunis en conférence de presse ce lundi 7 septembre à laMaison des Sociétés d'Arras. Le contraste est même flagrant entre l'image officielle donnéede cette rentrée 2009, image flatteuse pour le gouvernement et largement relayée par la plu-part des grands médias, et la réalité constatée sur le terrain.

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Échos région

RÉSULTAT DE MARCHÉ2009.035

- Nom et adresse officiels de l'organisme ache-teur : conseil regional nord pas de calais.Correspondant : M. le président, siège de Région151 Boulevard Hoover, 59555 Lille Cedex.Le pouvoir adjudicateur n'agit pas pour le compted'autres pouvoirs adjudicateurs.Principale(s) Activité(s) du pouvoir adjudicateur :Services généraux des administrations publiques,Collectivité Territoriale.Annonce no62, B.O.A.M.P. 53 B du 17 mars 2009.Référence de la publication rectificative auB.O.A.M.P. : Parution no65 B, annonceno52 du 2 avril 2009.Référence d'identification du marché qui figuredans l'appel public à la concurrence : 2009.035.Objet du marché : travaux de restructuration de la1/2 pension au Lycée Noordover à Grande Synthe.Type de marché de travaux : exécution.Lieu d'exécution : lycée Noordover, 59760 GrandeSynthe.Code NUTS : FR301.CPV - Objet principal : 45223220.Critères d'attribution retenus :Offre économiquement la plus avantageuseappréciée en fonction des critères énoncésci-dessous avec leur pondération :- prix des prestations : 80 %;- valeur technique (appréciée en fonction de la noteméthodologique) : 20 %.Type de procédure : appel d'offres ouvert.Valeur totale finale (H.T.) : 1 483 296,06 euros.Attribution des marchés ou des lots :Numéro du marché ou du lot : 090295. gros œuvreétendu.Nom du titulaire / organisme : C.E.E.T., 3 avenueGaspard Malo, 59240 Dunkerque.• Montant final du marché ou du lot attribué(H.T.) : 679 319,50 euros.Sous-traitance : oui.Part de la sous-traitance inconnue.Date d'attribution du marché : 17 juillet 2009.Nombre total d'offres reçues : 7.Numéro du marché ou du lot : 090296. chauffageventilation plomberie.Nom du titulaire / organisme : SARL HURSEAUXet CIE, 4 Rue René Verheecke PetiteSynthe, 59640 Dunkerque.• Montant final du marché ou du lot attribué(H.T.) : 454 183,00 euros.Sous-traitance : oui.Part de la sous-traitance inconnue.Date d'attribution du marché : 17 juillet 2009.Nombre total d'offres reçues : 4.Numéro du marché ou du lot : 090297. electricitécourants forts et faibles - SSI.Nom du titulaire / organisme : CEGELEC SA, 1 BisRue du Molinl, 59444 Wasquehal Cedex.• Montant final du marché ou du lot attribué(H.T.) : 141 806,19 euros.Sous-traitance : oui.Part de la sous-traitance inconnue.Date d'attribution du marché : 17 juillet 2009.Nombre total d'offres reçues : 8.Numéro du marché ou du lot : 090298. equipe-ments de cuisine.Nom du titulaire / organisme : Cofrino, 151 RueSimon Vollant Parc d'activité de la CessoieB.P. 173, 59832 Lambersart Cedex.• Montant final du marché ou du lot attribué(H.T.) : 207 987,37 euros.Sous-traitance : oui.Part de la sous-traitance inconnue.Date d'attribution du marché : 17 juillet 2009.Nombre total d'offres reçues : 5.Autres informations : L'avis implique un marchépublicLe présent avis vaut publicité de la conclusion du (oudes) contrat(s). Conformément aux dispositions de laloi 78.753 du 17 juillet 1978 modifiée, le (ou les)contrat(s) pourront être communiqués sur simpledemande adressée à la Direction des Achats et de laCommande Publique ou consultés sur place sur ren-dez-vous.les candidats évincés peuvent introduire un recourspour excès de pouvoir contre la décision de rejet deleur candidature ou de leur offre, ou contre les actesdétachables du marché dans un délai de 2 mois sui-vant notification ou publication de la décision atta-quée conformément aux dispositions de l'articleR421-1 du code de justice administrative.Les candidats évincés peuvent introduire dans undélai de 2 mois à compter de l'avis de publicité de laconclusion du marché, un recours de plein conten-tieux contestant la validité du marché ou de certainesde ces clauses qui en sont divisibles.Le code de justice administrative est consultable surle site www.legifrance.gouv.fr.Pour plus d'informations, s'adresser au greffe du tri-bunal administratif de Lille.La procédure d'achat du présent avis est couver-te par l'accord sur les marchés publics de l'OMC: non.Instance chargée des procédures derecours : Tribunal Administratif de Lille 143 RueJacquemars Giélée, 59800 Lille, tél. : 03-20-63-13-00, courriel : [email protected], téléco-pieur : 03-20-63-13-47, adresse internet :http://www.conseil-etat.fr/ta/lille/index.shtml.Date d'envoi du présent avis à la publica-tion : 8 septembre 2009.

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AVIS DE CONSTITUTIONAvis est donné de la constitution dʼune Sociétéprésentant les caractéristiques suivantes :Dénomination : ATOUT MODE FASHIONForme : SASSiège social : 18 rue Jean Tison 62580 NeuvilleSaint Vaast.Objet : Vente en ligne de tous biens, de vêtementsde prêt à porter, lingerie, chaussures, bijoux, puéri-culture, équipement de protection de lʼindividu,santé, hygiène, environnement.Durée : 99 ans.Capital : 5.000 eurosGérance : Monsieur LODIEU Thierry - 18 rue JeanTison 62580 Neuville Saint Vaast.Immatriculation au RCS de Arras.

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AVIS DE CONSTITUTIONAvis est donné de la constitution dʼune Sociétéprésentant les caractéristiques suivantes :Dénomination : MASForme : EURL

- ANNONCES LÉGALES -- ANNONCES LÉGALES -Siège social : 102 avenue François Mitterrand62640 MONTIGNY EN GOHELLE.Objet : Achats, ventes, réparations, locations devéhicules et engins motorisés.Durée : 99 ans.Capital : 1.000 eurosGérance : Monsieur Aït Hamouad Youssefdemeurant : 102 avenue François Mitterrand 62640Montigny-en-Gohelle.Immatriculation au RCS de Arras.

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AVIS DE DISSOLUTIONSARL AU BEBOP

SARL AU CAPITAL DE 300 EUROS.SIÈGE SOCIAL : 83 RUE DES FUSILLÈS 62440

HARNESRCS : 49299670700013 RCS ARRAS

Aux termes des décisions de lʼassocié unique endate du 30/06/2009 de la SARL AU BEBOP, aucapital de 300 euros, dont le siège est situé àHarnes (62440) - 83 rue des Fusillés,49299670700013 RCS Arras, il résulte que lʼassociéunique a décidé de dissoudre la Société à compterdu même jour et de nommer Madame SophieDelahaye, demeurant 39 rue Douaumont 62440Harnes, en qualité de liquidateur, le siège de la liqui-dation étant fixé au siège social. Les actes et piècesrelatifs à la liquidation seront déposés au RCS deArras.

Pour avis et mention,Sophie Delahaye, liquidateur.

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AVIS DE MODIFICATIONConcernant lʼannonce légale de la Sarl Lefebvreà Harnes, nous apportons 2 modifications : ladurée est de 5 ans et le capital social de9.400 euros.

DIMANCHE 13 SEPTEMBRE :LA BRADERIE DE CARVIN

RRENDEZ-VOUSENDEZ-VOUS traditionnel pourflâner en famille entre les étalsdes commerçants et les

puciers du quartier Nord, laissez-vous tenter par les animations :• Swinginʼpartout (10h, 11h45,13h50) : musique sur fond de jazzmanouche• Les Flibustiers (11h, 14h, 15h15) :big band de mambo (15 musiciens)• Lâcher de ballons (12h30) : sur laGrand-Place.Et toute la journée : Maquillage gra-tuit (stand Activ), concours de dessin(Activ), manège la loco ludo, lesartistes locaux (associationArtsAmis),les stands dʼartisans, expo photo(Animation Loisirs Séniors), expophotos (BAZ), expo voituresanciennes (M. Delforge), Histoire (ren-contre avec lʼassociation«Recherches Historiques»).

Les communistessur la Braderie de Carvin

Les militants communistes de Carvinseront comme chaque année sur labraderie.

Ils vous proposent :• De les soutenir en achetant desbillets de souscription donnant droit àune tombola1er lot : 1 ordinateur portable2ème lot : 1 tondeuse thermique trac-tée3ème lot : 1 GPS Mappy mi-Europe etde nombreux autre lots.

Tirage le dimanche 13 septembre au

soir, les résultats seront affichés surle portail du siège et paraîtront dansla presse locale dans la semaine.

• Des frites-moules à leur siège,14 rue du Progrès, la petite rue der-rière la Salle des Fêtes. Il y a unebonne ambiance sous le chapiteau,les prix sont raisonnables et les gensquʼon y rencontre sont sympa-thiques.

PP OUROUR Jean-Jacques Guillemant, concer-nant l'activité de la section, un bilanpositif se doit d'être tiré pour l'année

2008-2009. «Les communistes de l'Arrageois,a-t-il souligné, ont été présents et actifs» : encontinu, dans le cadre de la campagne desEuropéennes, dans les manifestations, avec ladistribution de L'Humanité Dimanche, le same-di matin, au pied du beffroi. Ponctuellement,autour de quelques points forts : l'hommage àMarcel Roger, la fête de cellule de Beaurainsavec une exposition sur la Résistance, la pro-jection du film Bruxelles-Carracas dans lecadre de la fête de section à Saint-LaurentBlangy - exposition sur la Palestine , débatavec l'AFPS, exposition et débat sur Cuba enlien avec l'association France-Cuba -, le ren-dez-vous du 1er mai avec la participation deL'Humanité au Salon du livre d'expressionpopulaire et de critique sociale, la fête de LaTerre ainsi que la participation d'une délégationà la fête du DKP en Allemagne...

Bilan positif et rendez-vous militantsUn bilan positif donc qui appelle satisfecit maisqui permet aussi d'envisager avec plus de net-teté les points à préciser et à améliorer pour lapériode à venir : la recréation d'une cellule surAchicourt et sur Saint-Laurent, la mise en placed'un pôle de formation militante, la réfection dusiège de la section, la création et l'animationd'un comité de soutien pour la libération deSalah Hamouri, une action en collaborationavec le Mouvement de la paix...Pour conclure, le secrétaire de la section del'Arrageois, a rappelé les rendez-vous militantsà venir : le 20 septembre, avec la cérémonie auMur des fusillés, le Comité de section le 25, le2 octobre, au pied du beffroi, le rassemblementen faveur de la libération des Cinq cubainsainsi que la fête qui lui fera suite, la consulta-tion populaire sur La Poste programmée le3 octobre et bien sûr, au plus près, le rendez-vous de la fête de L'Huma...

«Depuis longtemps, un des étésle plus pourris pour les salariés»

Intervenant pour le point politique, XavierSchmidt a décrit «depuis longtemps, un desétés le plus pourris pour les salariés» : l'annon-ce d'un éventuel report de l'âge de la retraite à

67 ans, l'annonce par Xavier Darcos de la sup-pression d'annuités auxquels ont droit lesmères salariées en vue de leur retraite, l'objec-tif affiché de mettre un terme au système deretraite par répartition reposant sur la solidarité,la fermeture de nombreuses entreprises indus-trielles, les menaces planant sur de très nom-breuses PME, la hausse du chômage sur fondde soi-disant reprise, la dégradation de la situa-tion des jeunes, la taxe carbone, la program-mation de la suppression de la taxe profession-nelle, une rentrée scolaire encore une fois biendifficile du fait de la pénurie organisée par legouvernement...«Les raisons ne manquent pas pour préparer lacontre-offensive» a souligné Xavier Schmidt.Et pour se remonter les manches – le livred'Alain Bocquet, Un Marx et ça repart en ban-douillère - dans la perspective de la bataille desRégionales qui s'annonce.

Partir à la bataille avec en têteles réalités économiques et sociales

que vivent le salariat et le monde du travailLa discussion politique a continué au cours dudébat. Intervenant, Hervé poly, secrétaire de la

fédération PCF du Pas-de-Calais, a soulignéla nécessité de partir à la bataille avec en têteles réalités économiques et sociales quevivent le salariat et le monde du travail. Il ainsisté : «Nous, nous ne sommes pas là pourinterpréter seulement le monde mais pour letransformer» : «L'enjeu des Régionales estfondamental», a-t-il précisé : «Est ce que faceau rouleau compresseur nous donnons quitusà Sarkozy ou est-ce que nous le stoppons ? Laquestion du contenu à mettre dans les poli-tiques régionales est essentielle.» Dans cetteperspective, Hervé Poly en a appelé à chacunpour se mobiliser pour la consultation du3 octobre et en faire «une véritable consulta-tion populaire». Il a annoncé enfin le rendez-vous de la manifestation organisée par le PCFdu Nord et du Pas-de-Calais à Lille, le17 octobre.Au terme du débat, deux cartes ont étéremises à deux nouveaux adhérents présents.La soirée s'est achevée par un repas fraternelet au son d'une Internationnale entonnée avecénergie et combativité.

J.S.

ASSEMBLÉE DE RENTRÉE COMBATIVEDES COMMUNISTES DE L'ARRAGEOIS

Ce sont près de soixante communistes de l'Arrageois qui se sont rassem-blés, vendredi 4 septembre, au siège de la section PCF de la capitale dépar-tementale du Pas-de-Calais. Au programme : un bilan d'activité pour l'annéeécoulée, un point politique de rentrée, un débat ainsi qu'un repas fraternel.

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CMJN

Liberté 62 n°878 - Le 11 Septembre 2009 - 9 -

Calais

UN DÉBAT PUBLICSUR LES FINANCES LOCALES ?

CHICHE…

OO NN sentait unecertaine gênechez un certainnombre de jour-nalistes locauxprésents jeudi

dernier au point presse de JackyHénin… était-ce lʼhabitude prisepar eux de relayer «brut de fonde-rie» la communication municipalesans vérifier ? Ou lʼincapacité à for-muler une seule question pertinen-te face aux données financièresconcrètes et vérifiables (docu-ments du trésor public et comptesde la Ville) fournies par lʼancienMaire ? Il faut dire quʼau centre delʼentretien figurait le fameux «auditfinancier» commandé par MadameBouchart sur la gestion financièrede la ville de Calais dʼavant sonélection.Une question déjà abordée parClaude Vanzavelberg (lire notreédition du 14 août), mais qui a prisune autre dimension avec le défilancé dʼun débat public Bouchart-Hénin sur les finances locales etqui pourrait être organisé par larédaction de la Voix du Nord.

«Caisses vides»alors quʼil y avait fin 2007

et 2008 plus de six millionsdʼeuros dʼexcédent de gestion ?

«Cet audit était sur le bureau deMadame Bouchart depuis octobre2008 et elle nʼa jamais remis cedocument aux Élus. Elle qui répèteà lʼinfini que la Ville était en faillite,sʼest bien gardée de publier lesrésultats quʼelle a demandés pour15 000 euros, il y a un an quandmême !», explique Jacky Hénin.Évidemment, les chiffres officielssont incontournables : excédent degestion, fin 2007, 5,6 millions dʼeu-ros et, fin 2008, 6,9 millions.

Les caisses étaient bien loindʼêtre vides !

Et cʼest la même chose pour lesfinances de la CommunautédʼAgglomération : fin 2007,excédent de 3,5 millions et, fin2008, de 4, 5 millions. Avec cecommentaire sur la gestion dePhilippe Blet : «il a, dès juin 2008,créé 240 000 euros de dépensesannuelles (embauches, frais divers)aboutissant à 800 000 euros dedépenses fixes annuelles supplé-

mentaires (sans aucune remarquedes élus P.S. ou de droite de laCommunauté dʼAgglomération)»preuve, sʼil en est quʼil nʼy avait pasbesoin, en 2009, dʼun impôt sup-plémentaire pourtant voté par lesélus de lʼAgglomération (NDLR :les 47 % de la liste Hénin aux muni-cipales nʼy ont aucun siège !).

Même démonstration de lʼancienMaire de calais à propos de la ges-tion du C.C.A.S. où la ville était enprocès avec lʼU.R.S.S.A.F. (commede nombreuses villes en France) etoù Madame Bouchart a refusé defaire appel du jugement provo-quant une dette de 800 000 eurosà payer par les contribuables !Face au même procès, la ville deBoulogne-sur-Mer avait fait appelet gagné…Arguments et chiffres à lʼappui,Jacky Hénin démontrera encore

quʼil nʼy a pas de problèmes pourfaire de gros investissements pourla ville de Calais ces prochainesannées. En profitant, au passagepour féliciter les services financiersde la ville pour la qualité de leur tra-vail durant toutes ces années...Moralité, la hausse de 8 % desimpôts locaux que paieront les

contribuables en octobre était loindʼêtre nécessaire (dʼautant quʼentre2004 et 2008, la fiscalité nʼavaitaugmenté, malgré les réalisationsen Ville, que de 5% en cinq ans !).

Sombres perspectivespour lʼemploi dans le Calaisis

Au lieu dʼinvestir sur le développe-ment économique, la municipalité afait le choix de prendre les deuxmillions dʼeuros du plan de relancepour faire des travaux de lʼHôtel de

ville et payer cash la transformationdes anciens garages de CalaisOpale bus, boulevard Gambetta,en un site accueillant forums etexpositions. Toute une autre façonde penser la Ville et de la préparerà sortir de la crise actuelle.Parce quʼaucun vrai chantier nʼaété lancé depuis plus dʼun an (hor-

mis ceux élaborés par lʼanciennemunicipalité) les menaces sur lesemplois du bâtiment et travauxpublics sont lourdes. Elles sʼajoute-ront malheureusement aux près demille emplois supprimés locale-ment (Bellier, Noyon, Brunet,SeaFrance, multitude de P.M.E.)depuis un an et contre lesquelles lamembre du bureau politique delʼU.M.P. nʼa pas fait preuve de lʼeffi-cacité de ses «amitiés politiques»ou du respect de son engagementà créer des milliers dʼemplois !Quand on y ajoute les difficultés ducommerce local, chacun voit bienla situation économique se fragili-ser alors quʼelle était en redresse-ment (chiffres I.N.S.E.E.).Concernant la situation chezSeaFrance (1 400 emplois), lʼentre-prise du pavillon français doit conti-nuer dʼexister. «Cʼest vital pourCalais et la Région », déclare leDéputé européen, alors que ladirection utilise des moyens depression intolérables sur les sala-riés, lʼÉtat devrait nommer unmédiateur en urgence et mettre enœuvre tous les moyens pour éviterque lʼentreprise publique nedevienne «vendable». Faisant réfé-rence au pédigrée sulfureux dePierre Fa, Jacky Hénin sʼétonnaitde la position du Président duconseil Régional. «Il ne peut êtrequestion quʼici la Région participe,avec lʼargent des contribuables.Nous ne sommes pas en SeineMaritime où le Département finan-ce le déficit dʼune entreprise privéecomme LD Lines». Alors que sixcents emplois sont en jeu et que ladirection Pierre fa a créé toutes lesconditions pour affaiblir la Sociétédu pavillon français, on pourrait uti-lement revenir sur les analysesfaites dès novembre 2008 par lescommunistes du Calaisis.

� Hier encore au Front national,lʼ«ami de vingt ans» de NatachaBouchart nʼavait pas hésité à luifiler le coup de main que lʼon saitaux dernières élections munici-pales à Calais. Depuis, il sʼest faitvirer du F.N. et a mené campagneavec son camarade dissidentLang aux Européennes pour se«planter» lamentablement malgrélʼappui de certains médias locaux(ceux qui montrent trois personnesà la tribune sans montrer le désertdans la salle de réunion !). Lecaméléon sʼest trouvé une nouvel-le auberge : le C.N.I. Problème,cʼest que le C.N.I. à Calais, cʼestLelièvre, actuel adjoint à lʼéduca-tion de la Municipalité U.M.P.,après un passage au P.S. dans lesannées 90.

� Une cinquantaine dʼassocia-tions se présentaient à la popula-tion, samedi dernier à la Maisondes associations. Une demi-heureaprès lʼéquipage municipal, Éluscommunistes et militants emme-nés par Marcel Levaillant,Conseiller général, sont venus lesassurer de leur soutien face audésengagement financier et maté-riel de la municipalité U.M.P.

� La municipalité U.M.P. lesoublie, ou les prévient à la derniè-re minute mais les Élus commu-nistes arrivent à être présentsdans les manifestations officielles.Ainsi, avec une forte délégation duP.C.F, pour la cérémonie,dimanche dernier, en lʼhonneurdes Fusillés de la Citadelle.

� Lʼannonce de quarante nou-veaux licenciements chez Bellier ade quoi faire sʼinterroger quand onsait que lʼAgglomération duCalaisis et le Conseil régionalviennent de soutenir financière-ment lʼentreprise, il y a trois mois,sur fonds publics (400 000 €, cenʼest pas rien !).

� La première réunion publiquedans le cadre du débat sur le pro-jet Calais “Port 2015” aura lieu levendredi 18 septembre à19 heures 30 en Mairie de Calais .En seront informés ceux qui lisentla presse locale (et Liberté 62 !).Quant à lʼaudit financier sur lesChambres de commerce etdʼIndustrie de Calais et Boulogne-sur-Mer, dans le cadre de la mise

en place de la société portuaireunique, Daniel Percheron,Président du Conseil régional, nelʼa toujours pas communiqué ànotre camarade ClaudeVanzavelberg, Conseiller régio-nal…

� Réunion du Conseil municipalde Calais, le mercredi 16 sep-tembre à 18 heures 30.

� Bertrand Péricaud a pris lʼinitia-tive, pour le P.C.F. de réunir, cemercredi, les représentants locauxdu comité national pour la défensede la Poste. Nous reviendrons surles mesures décidées dans lecadre du référendum national, fixéau 3 octobre, dans notre prochai-ne édition.

MARDI 29 SEPTEMBREÀ l’initiative de l’Université PopulaireCôte d’Opale et d’Espace Marx

Rencontre dédicace avec Alain Bocquetà l’occasion de la sortie de son livre :“UN MARX ET ÇA REPART !”

À la librairie du Chanel Scène nationale.

En bref

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MM ARDIARDI, la CFDT,la CFE-CGC, laCGT, la FSU,Solidaires etl'UNSA, se ren-contraient en ces

premiers jours de rentrée sociale.À l'issue de cette rencontre, lesorganisations syndicales ontdéclaré vouloir «continuer à agirensemble» et ont appelé les sala-riés à «participer massivement» àla journée du 7 octobre organisepar la Confédération syndicalemondiale.Le même jour à la Mutualité deParis, la CGT tenait son tradition-nel meeting de rentrée. Ce fut l'oc-casion pour Bernard Thibault derevenir sur les derniers mois quiont été le théâtre de mobilisationsfortes, sans trêve estivale, notam-ment pour l'emploi.Estimant son syndicat conforté parles résultats des élections prud'ho-males de décembre 2008, lesecrétaire général de la CGT aégalement souligné le rôle impor-tant des cégétistes dans lesrécents conflits et les initiativesunitaires. Pour le responsable syn-dical, il faut continuer à créer lesconditions pour que les syndicatssoient dans tout le pays, à l'offensi-ve dans l'unité. C'est la raison pourlaquelle la CGT veut faire du7 octobre, journée mondiale demobilisation pour le travail décentdécidée par la Confédération syn-dicale internationale (CSI), la pro-chaine initiative de mobilisationnationale interprofessionnelle uni-taire de rentrée.Et même si FO et la CFTC traînentactuellement les pieds et semblentse dérober devant l'échéance du7 octobre, Bernard Thibault estimeque «l'absence d'unité ne doit pasparalyser. Si l'unité de tous les syn-dicats n'est pas possible, il faudraorganiser la mobilisation avec ceuxqui y sont disposés».

Redonner confianceLe discours du leader syndical étaittraversé par deux objectifs priori-taires : redonner confiance auxsalariés dans leur capacité d'inter-venir et préparer collectivement etdémocratiquement le 49e Congrèsde la CGT, en décembre prochain.Pour la CGT, la confiance à l'ac-tion, au travail syndical apparaitcomme une nécessité pour per-mettre à la fois de dénoncer leslogiques qui prévalent au sein desgroupes et qui conduisent à desrestructurations, des fermeturesd'activités, des dégraissages, desdélocalisations, mais aussi d'êtreporteurs d'alternatives à ces choixéconomiques qui reposent avanttout sur des critères de rentabilitéfinancière et non pas sur d'autresparamètres comme le développe-ment global du pays ou lʼélévationdu socle social des salariés qui ytravaillent.Si les dirigeants de la CGT recon-naissent que les attaques gouver-nementales et patronales sontsévères, ils se félicitent en mêmetemps de certaines victoires syndi-cales, à l'exemple de ce qui s'estpassé à la SBFM. Cette fonderie

faisait partie intégrante du groupeRenault, avant d'être externalisée.Une lutte âpre, difficile, longue, quia abouti à la réintégration de l'acti-vité et des salariés dans la maisonmère. Le succès a été possible parla détermination, l'unité des sala-riés au sein de l'entreprise et grâceau soutien et aux initiatives syndi-cales plus larges qui ont associé lapopulation, les élus, pour créer unenvironnement favorable à ladéfense de l'emploi dans cetteentreprise. Mais l'un des facteursde réussite, c'est aussi le fait que,chez SBFM, quatre salariés surcinq sont syndiqués à la CGT.Face aux décisions auxquelles lessalariés sont confrontés dans laplupart des secteurs, leur capacitéà résister et à porter des projets

est intimement liée à la force dontils disposent au travers les syndi-cats.Pour Bernard Thibault l'efficacitédes luttes est en grande partie liéeà l'implantation de la CGT dansl'entreprise. Il considère que lacrise est «systémique» c'est à direune crise du système économiqueet des paramètres qui guident lesentreprises aujourd'hui.Il s'agit de la compression dessalaires, de la récession sociale etde pression sans précédent sur lesactivités productives. Dans cecontexte, la CGT privilégie cinqpriorités qui concernent l'emploi, lalutte contre le chômage et la pré-carité, les salaires et le pouvoird'achat. La CGT s'inquiète de l'in-tention de Nicolas Sarkozy, de

faire de 2010 un rendez-vousmajeur sur le dossier des retraites.Travail du dimanche, servicespublics et fiscalité constituent éga-lement des dossiers forts pour laCGT qui critique également lerecours à l'emprunt et la mise enplace de la taxe carbone.

Créer un rapport de forceplus favorable

Pour Bernard Thibault, le49ème congrès va être d'une extrê-me exigence vis à vis de la pra-tique syndicale et de la stratégie. Ilplace cette importante étape de lavie syndicale au coeur de cetteactualité de lutte. Pour lui, le freinprincipal pour des avancées reven-dicatives se situe plutôt dans les

limites de l'implantation syndicaleque dans les choix de stratégie.Dans un entretien paru dans laNouvelle Vie Ouvrière du 4 sep-tembre dernier, le responsablenational de la CGT considère queson organisation syndicale ne lais-se pas indifférent. Elle intéressebien sûr ses adhérents mais, audelà, on voit combien tout ce quipeut être dit sur elle en bien ou enmal compte et devant la forte pré-sence de militants à la Mutualité, ila regretté une «campagne insi-dieuse qui vise à semer le doute, àcréer la suspicion, à alimenter lesclivages dans la CGT».Considérant qu'il y a beaucoupd'attentes, d'exigences à l'égard dela CGT, Bernard Thibault que laCGT n'est pas une institution, unesorte d'assurance, qu'on aurait àsa disposition.C'est un outil qui repose sur l'enga-gement d'hommes et de femmes àtous les niveaux de la société, autravail comme dans la localité.Pour le secrétaire national de laCGT, il ne faut donc pas que lesmilitants soient hésitants sur leurscapacités à porter l'exigence d'uni-té au delà des périmètres syndi-caux.

J.M.H.

CMJN

Revendications

Liberté 62 n°878 - Le 11 Septembre 2009 - 13 -

MM ICHELINICHELIN,, comme lesautres groupes du secteur,comme Continental dans

l'Oise ou Goodyear dans la Sommequi suppriment chacun 1.200emplois, dégage d'énormes béné-fices : plus de 154 millions d'eurosen 2008. En même temps, il délo-calise, ferme des sites tout en per-cevant des aides publiques. Selonla CGT, qui a interrogé le Conseilgénéral de Saône-et-Loire,Michelin aurait ainsi perçu 4 mil-lions d'euros de fonds publics quiauraient dû servir à développer l'ac-tivité industrielle à Montceau-les-Mines. Mais Michelin a une autrestratégie qui consiste à ne plusinvestir en France. Après la fin desactivités "vélo", "moto", c'est lafabrication du "pneu tourisme" quirisque de disparaître en France.Pour la CGT, la crise n'a rien à voirdans cette affaire, car le marché du

pneumatique n'est pas en crise. Eneffet, les besoins de pneus progres-sent régulièrement mais, depuisl'an dernier, la part des importationsest désormais bien supérieure àcelle des exportations. Les syndica-listes cégétistes estiment que c'estle résultat d'un choix délibéré : délo-caliser les productions vers lespays de l'Est ainsi qu'en Chine eten Inde. L'objectif : passer d'un tauxde rentabilité de 3,5 % à 10 % auprix d'un abaissement de la massesalariale, sur la base d'un pland'économie de l'ordre de 650 mil-lions à un milliard d'euros.Pour la CGT, il importe d'arrêter leprojet de restructuration et queMichelin, comme d'autre groupesqui ferment des sites, de rendrel'argent public.Chez Michelin, la procédure demise en place d'un plan de sauve-garde de l'emploi (PSE) a débuté.

Le livre II a été ouvert le 7 juillet, laseconde réunion doit avoir lieu enseptembre pour finaliser le PSEavant le 31 octobre. Ce plan, quiconsacre une stratégie de désin-dustrialisation inadmissible, estcombattu par la CGT qui exige uneréelle politique industrielle garantis-sant les emplois. Dans le cadre dela journée d'action du 17 sep-tembre dans la filière automobile,un rassemblement est prévu à11 heures devant la Bourse deParis.Indépendamment du PSE, la CGTdemande l'ouverture de négocia-tions sur la pénibilité du travail, carelle constate que l'absence d'unepolitique de développement indus-triel et d'embauches durant desannées conduit à ce que plus de lamoitié des effectifs de productionont aujourd'hui plus de cinquan-te ans.

17 SEPTEMBRE,ENSEMBLE POUR L'EMPLOI INDUSTRIEL

SYNDICALISME

LA CGT APPELLE LES SALARIÉSÀ EXPRIMER FORTEMENT LEURS EXIGENCESMardi, lors de son meeting à Paris, elle a souhaité une rentrée combative et prépare lamobilisation du 7 octobre décidée par six centrales syndicales.

LE CALENDRIER DES LUTTES• 17 septembre. Journée d’action de la filiè-re automobile.• 22 septembre. Journée d’action à La Poste.• 3 octobre. Consultation citoyenne contre laprivatisation de La Poste.• 7 octobre. Journée nationale d’action uni-taire, à l’occasion de la journée internationalede la CSI pour le travail décent.• 16 octobre. Cinq syndicats de retraitésappellent à une journée d’action pour la reva-lorisation des pensions.• 17 octobre. Manifestation pour l’égalitéhommes-femmes.•22 octobre. Mobilisation pour l’industrie.

Bernard Thibault était, mercredi, avec les salariés de Molex en lutte pour sauvegarder lʼemploi.

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CCOMMEOMME on pouvait s'yattendre, il ne régnaitpas samedi uneambiance des grandsjours, lors du Conseilnational du PS réuni à

Paris.La plupart des ténors étant absents àl'image de François Hollande,Laurent Fabius ou encore SégolèneRoyal, l'atmosphère était même fran-chement sombre, plombée par leretour de la polémique sur le vote quia porté Martine Aubry à la tête du PSen décembre dernier. D'entrée dejeu, s'érigeant en gardienne du PS,la maire de Lille en a appelé auxmânes de Jean-Jaurès en refusantde s'étendre sur cette question. Ellea préféré adresser un sérieux aver-tissement à ceux qui seraient tentésde se servir du livre brûlot sorti cesderniers jours pour raviver la polé-mique sur son élection. Un livre quidénonce et remet en mémoire lesfraudes organisées lors de la dési-gnation du premier secrétaire du PS.«Je ne laisserai pas abîmer le Partisocialiste de l'intérieur, je ne laisseraipas le Parti socialiste insulté de l'ex-térieur» a lancé Martine Aubry, visantclairement Ségolène Royal.Absente samedi, l'ancienne candida-te à la présidentielle a promis une«déclaration solennelle», pour lemardi suivant, pour dire si elle pour-suit le combat contre le vote contes-té, y compris sur le terrain judiciaire(voir ci-dessous).Malgré ce climat quelque peu pesantet ces absences remarquées, lesparticipants n'en ont pas moinsadopté à la quasi unanimité le ques-tionnaire sur la rénovation du fonc-tionnement du Parti socialiste.

Des primaires pour allerdans l'impasse ?

Le questionnaire, élaboré par unecommission rassemblant toutes lestendances du PS et dirigée parArnaud Montebourg, comprenddouze questions réparties sur cinqchantiers de la rénovation.La réforme-phare concerne les pri-maires ouvertes «aux citoyens quisouhaitent le changement en 2012»,une première en France pour dési-gner le candidat des socialistes à laprésidentielle, avec mandat dubureau national de l'organiser

ensemble avec les formations degauche qui le souhaitent».Cette précision peut laisser croireque le MODEM soit désormais excludu périmètre à moins de laisser croi-re que le parti de Bayrou se situedésormais à gauche.De toute façon, François Bayrou adéjà fait savoir qu'il se présenteraitaux présidentielles sous ses proprescouleurs.En outre, nous savons déjà qu'il n'yaura pas de primaires de toute lagauche.En effet, quels que soient les ater-moiements sur le périmètre des pri-maires, quel intérêt aurait le PCF, leNPA, le PG, les Verts à se rangerderrière le candidat et son program-me avec qui ils auraient de gravesdivergences ?Et même si il y avait un projet parta-gé il ne serait plus utile de recouriraux primaires qui résumeraient alorsà une désignation digne d'un épiso-de de la «Star Académy», téléguidéà coups de sondages. Un candidatdésigné de cette manière pourraitarguer de sa «popularité» pour seplacer au-dessus de tous les partisde gauche ayant participé au pro-cessus et ne tenir aucun compte duprogramme. Un concours de chant

ou tirage au sort pour départager lescandidats à la candidature seraitencore plus légitime.Il s'avère donc que les primaires seferont qu'entre les candidaturessocialistes avec toutes les consé-quences qui pourraient en découler.L'expérience de l'investiture deSégolène Royal, à l'issue d'un pro-cessus embryonnaire de primairesau sein du PS en 2007, n'a fait qu'ac-centuer les divisions dans le campsocialiste. La candidate avaitd'ailleurs expliqué sa défaite, enaccusant le PS de l'avoir empêchéde mener sa campagne sur desbases plus centristes.Quand on se souvient égalementque Lionel Jospin en 2002 affirmaithaut et fort que son projet n'était pas«socialiste» on comprend les réti-cences de ceux qui refusent de selaisser embarquer sur une planchepourrie.En réalité, avec les primaires, onajoute un tour préliminaire à l'électionprésidentielle.Or, c'est au premier tour que lesélecteurs font leur choix au regard dela pluralité des candidatures qui per-met à celui arrivé en tête de lagauche et de la droite de disposerd'une réserve de voix et d'une dyna-

mique de rassemblement durantl'entre-deux tours, susceptibles deconvaincre les abstentionnistes. Enoutre, en focalisant plus encore surl'élection présidentielle, en faisant laseule condition du changement, onrenforce encore la personnalisationdu pouvoir, affaiblissant d'autant l'im-portance des luttes et des autreséchéances électorales.On pense notamment aux législa-tives pour lesquelles l'exigence d'unscrutin proportionnel serait ainsirendu caduque. Avec les primaires,apparaît comme une volonté de pré-senter le prochain candidat socialistecomme étant celui de toute lagauche et une possibilité de rega-gner une hégémonie à gaucheaujourd'hui mise à mal.

Ségolène Royal troquesa kalachnikov

contre une pétoire rouilléeParmi les autres chapitres de cette«petite révolution institutionnelle»mise en avant par certains dirigeantssocialistes, on notera le non-cumuldes mandats que le PS s'imposeraunilatéralement. Cela se traduira parla fin du cumul entre un mandat deparlementaire et un exécutif localainsi que par la limitation à trois man-dats successifs les présidencesd'exécutifs locaux.Députés et sénateurs socialistesdevront faire un choix au moment deleur renouvellement aux prochainesélections sénatoriales et législatives.Dans un parti où les élus représen-tent une part importante des adhé-rents et où fourmillent les «cumu-lards», l'application de ces règles faitdéjà grincer des dents. On attendrale résultat du vote des adhérents le1er octobre pour voir dans quelle pro-portion cette mesure sera appréciéepar la base. Avec la parité totalenotamment dans toutes les ins-tances du parti et l'assouplissementdes règles d'adhésion, on noteraencore la création d'une autoritéindépendance et incontestée char-

gée de faire respecter les règlesd'éthique et notamment de garantirla sincérité des scrutins internes.Pour Arnaud Montebourg, cette«forme de justice indépendante» duPS fera «en sorte que la menacequ'on utilise la justice contre le partine soit efficace». Allusion àSégolène Royal, candidate «mal-heureuse» de Reims qui évoquaitsamedi dernier une éventuelle saisi-ne de la justice.Le week-end ayant certainementporté conseil, Ségolène s'est assa-gie. Elle avait pourtant annoncé dulourd à la lecture du livre qui révélaitles turpitudes supposées au PS :possibles suite judiciaires, sanctionsà l'encontre des éléphants fraudeurs,à l'insu de leur plein gré et même unnouveau vote. Finalement en guidede kalachnikov, la dame du Poitou asorti une pétoire rouillée.Ségolène Royal a finalement préférérefiler la patate chaude à ses petitscamarades sur fond de tragédie. «Sice qu'on écrit les journalistes est vrai,c'est extrêmement grave» a-t-elle dit,«et les responsables devront sanc-tionner les tricheurs». Si c'est faux,c'est encore plus grave et SégolèneRoyal est prête à agir en justice àcôtés des dirigeants du PS. VoilàMartine Aubry piégée, mise au défid'agir d'une manière ou d'une autre.Piégés également, les cinqmembres de la direction socialistequi pensaient pouvoir allumer uncontre-feu en proposant aux auteursdu livre une confrontation devant desjournalistes, pour démontrer queleurs accusations sont menson-gères.En effet, cette grossière manœuvrediscréditent ceux qui, après avoiradmis que les fraudes ont toujoursexisté au PS, se drapent aujourd'huidans une dignité outragée et bran-dissant la théorie d'un complot tramépar on ne sait qui.Si Ségolène Royal est exaspérante,le PS est paranoïaque.

Jean-Michel Humez

CMJN

Liberté 62 n°879 - Le 18 Septembre 2009- 14 -

Politique

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RÉNOVATION AU PARTI SOCIALISTE

UNE MÉCANIQUE QUI GRINCEAU DÉMARRAGE

Les responsables du PS ont adopté samedi le projet des réformes qui sera soumis auxadhérents le 1er octobre.

On est loin de l’entente cordiale entre Martine Aubry et Ségolène Royal.

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CMJN

Liberté 62 n°878 - Le 11 Septembre 2009 - 15 -

Littérature

FIL ET FILS D'ARIANEPrésentant Les fils d'Ariane, fragments d'un roman savoyard, Paul Desalmand soulignele fait qu'il a «mis tout [son] cœur et beaucoup de ruse» dans son ouvrage, l'un des«quatre ou cinq livres» qu'il avoue avoir «écrit».

LL'AUTOBIOGRAPHIE'AUTOBIOGRAPHIE se présente, selon PhilippeLejeune, comme un «récit rétrospectif en prosequ'une personne réelle fait de sa propre existence,lorsqu'elle met l'accent sur sa vie individuelle, en par-ticulier sur l'histoire de sa personnalité». L'auteur duPacte biographique en déduit inversement que «quel-

qu'un qui vous propose un roman - même s'il est inspiré de sa vie- ne vous demande pas de croire pour de bon à ce qu'il raconte».Avec Les fils d'Ariane, fragments d'un roman savoyard, PaulDesalmand, semble mettre «beaucoup de ruse» à mêler pacteautobiographique et fictionnel. Pacte autobiographique car laforce prise par la révélation qui s'y trouve mise en scène supposela sincérité d'un «cœur mis à nu» ainsi que l'annulation de la miseà distance fictionnelle de cet aveu et pacte romanesque car, àl'évidence, cet aveu reste irrémédiablement pris dans la trame fic-tive de ces «fragments d'un roman savoyard» que nous proposel'auteur et dont un unique fil d'Ariane semble insuffisant à nousdégager.

«Tout mon cœur et beaucoup de ruse»

Mais ces apparentes tracasseries littéraires ont un mérite flagrant.Elles s'exposent en un récit qui emporte la lecture avec beaucoupde joie et même souvent, jubilation. Elles sortent l'autobiographiede l'ennui qui, le narrateur le souligne, prend souvent le lecteur«étranger» face à la passion introspective qui s'est emparée del'auteur. Il faut en effet donner au moins un «petit coup de pouce»à la vérité des faits pour donner à l'autobiographique un attraituniversel, c'est-à-dire, pour le dire le plus clairement, la trahir. Dela trahison du «mentir vrai» s'entend.

Village savoyard, écriture et tout ce qui s'ensuit

Si le Dieu du monothéisme a créé le monde en sept jours, c'estpeut-être qu'il a suivi le plan d'un menu d'anniversaire : premièreet seconde entrée, plat principal, fromage, dessert, café serré etcorrigé et... dernières douceurs. Le tout accompagné d'un amplecortège de vins de haute volée et toujours sur de la grandemusique. L'évocation de leur vie, à l'occasion d'un repas fraternel,par deux jumeaux fêtant leur soixante-dixième anniversaire, ensuit en tout cas, par le menu, les étapes : plateau anatolien etsancerre rouge, coquilles Saint-Jacques et pouilly fumé, coq auvin et Château d'Ausone, parmesan, gorgonzola, roblochon etsuite du Château d'Ausone - l'abominable tomme vendéennemise de côté -, frutier et champagne rosé, café et grappa et...dernières douceurs. En tout sept chapitre plus un, soit 20 % detrop par rapport au plan divin. Le tout, en bonne compagnie fémi-nine. Car si, en couverture, la reproduction d'Œdipe et Le Sphinxde Gustave Moreau illustre Les fils d'Ariane et reflète l'un desfoyer incandescent de ce livre – l'autre est symbolisé par unereproduction de La pointe d'Andey exhibée en quatrième de cou-verture - , n'est-ce pas plutôt à un concert champêtre – pareil àcelui du Titien - que nous convie Paul Desalmand dans sonroman ? Certainement, car en cet appartement montmartrois oùil est sans cesse question d'un village savoyard, d'écriture et detout ce qui s'ensuit, deux muses, au moins, se sont invitées.

Jérôme Skalski

Paul Desalmand, Les fils d'Ariane, fragments d'un romansavoyard, Arcadia Editions, Paris, 2009. 14 euros.

www.arcadia-editions.com

Paul Desalmand est né le 24 août 1937 à 6 h du matin. Il est originaire d'un village de Haute-

Savoie (Arenthon). A propos de ses origines, il lui arrive de dire, paraphrasant Tchekhov : «Je suis né dans

le peuple. On ne me fera pas le coup des vertus populaires.»

Enseignant, puis écrivant, il a publié entre 50 et 60 ouvrages en différents genres (parascolaire, vulgari-

sation, contes pour enfants, essai, histoire, etc.) dont il estime que quatre ou cinq seulement méritent le

titre de livres : Cher Stendhal. Un pari sur la gloire, Écrire est un miracle (tous deux chez Bérénice),

Picasso par Picasso (Ramsay), Le Pilon (Quidam éditeur), Les fils d'Ariane, fragments d'un roman

savoyard (Arcadia Editions).

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