L'exemple des migrations libanaises vers d'autres continents au XX° siècle.

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L'exemple des migrations libanaises vers d'autres continents au XX° siècle

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Historique de la diaspora libanaise (source wikipédia)Vers la fin du XIXe siècle, le Levant fait partie intégrante de l'Empire ottoman. L'accroissement démographique et la

situation politique pousse de nombreux habitants de l'ensemble des provinces proches-orientales à émigrer, en particulier les Chrétiens de la province autonome du Mont-Liban. Ce premier mouvement d'émigration s'oriente essentiellement vers l'Amérique latine. La deuxième vague d'émigration débute à partir des années 1960, puis se poursuit durant la guerre civile libanaise (1975-1990). L'émigration touche alors l'ensemble des communautés religieuses qui composent le pays. La diaspora libanaise, souvent appelée al-intishar, est aujourd'hui particulièrement présente sur tout le continent américain, en Australie, en Europe, dans la péninsule arabique, et en Afrique de l'Ouest.

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Le contexte Socio-économique de l’émigration libanaise (source Cahiers des migrations internationales no. 105)

• Le Liban est un petit pays (10452 Km²) classé parmi les pays à revenu moyen supérieur, avec un PIB per capita de $6011 en 2007 (2008, UN data).

• Après son indépendance en 1943, le pays a enregistré une croissance économique exceptionnelle, un développement du secteur industriel et surtout une expansion du secteur des services qui a fait du Liban un pôle de centralité économique, commerciale et financière à dimension régionale. La forte et rapide amélioration des indicateurs sociaux et de développement humain, le mouvement de création et de développement culturel et artistique ainsi que la liberté d’expression ont également conféré au Liban une position de centralité régionale sur le plan culturel.

• En dépit d’une forte inégalité sociale et de disparités régionales très marquées, l’augmentation générale du niveau de vie de la population le distinguait fortement de la plupart des pays de la région.

• Sa population est estimée à 3,759 millions en 2007 dont près de 90 % se trouvent en milieu urbain.

• Près de 22 % de la population se trouvent à Beyrouth et dans sa banlieue. Le reste de la population est distribué dans les cinq autres Mohafazat.

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Le contexte sociodémographique (source opcit)

Une urbanisation rapide (la population rurale au Liban est passée de 58,5 % de la population totale en 1960 à 39 % en 1970 et à seulement 10 % aujourd'hui).

Un mouvement massif d’exode rural et de migration interne qui, au cours des dernières décennies, a particulièrement affecté les régions défavorisées de la Bekaa et le sud, et qui est lié non seulement aux conditions socioéconomiques de ces régions, mais également aux déplacements (forcés) de la population pendant la guerre, et à l'occupation israélienne d'une partie du sud (1979-2000). Cette migration massive vers les zones urbaines s’est traduite notamment par l’expansion rapide de la banlieue sud de Beyrouth, qui regroupe, en 2007, 12 % de la population du pays et dont la grande majorité de ses habitants provient de la Bekaa (24 %) et surtout du Sud Liban (50 %) (CVM, 2007).

Cependant, l’un des traits les plus marquants de ce mouvement migratoire interne en direction de la région de Beyrouth réside dans le fait qu’il a laissé à sa marge la population de la région du nord qui, en 2007, constitue 23 % de la population du pays. A la différence des populations du sud et de la Bekaa, les populations du nord, et plus particulièrement celles des zones rurales et défavorisées, ont été très peu entraînées par la dynamique de migration interne vers la capitale et sa région. En 2007, les personnes originaires du nord ne constituent que 3,2 % de la population de Beyrouth, 0,8 % de la population de la banlieue et 6,3 % de la population du Mont Liban.

la même marginalité caractérise la région du nord et ses zones

défavorisées par rapport à la dynamique de migration internationale.

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Une augmentation de la population en âge de travailler (source Cahiers des migrations internationales no. 105)

La population libanaise se trouve dans une phase avancée de transition démographique qui a commencé dès la fin des années soixante, et bien avant l’ensemble des pays de la région.

Cette baisse s’est traduite (…) par une augmentation de la population en âge de travailler et de sa part dans la population active. (…)De plus, il ne faut pas négliger les flux massifs d’émigration qui, depuis le milieu des années soixante-dix, ont drainé à l’étranger une partie essentielles de la population en âge de travailler et, plus particulièrement les jeunes adultes de

18 à 35 ans.

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Le Xxème siècle a été marqué par 3 vagues successives d’émigration : (source Le Liban des mers et du commerce Julien DAHDAH, Georges FARHA, Hadi JALKH, Alexa YOUNES)

PREMIERE PHASE : 1900-1914

Il s`agit désormais, non plus de paysans partant à l`aventure, mais d`une émigration bien organisée. En effet, la première vague s`étant bien intégrée dans les pays du Nouveau Monde et ayant établi un commerce déjà florissant, le premier émigré s`est fait rejoindre par sa famille et ses amis. Il s`agit toujours de paysans incultes ; c`est l`époque de la grande ruée vers l`étranger.

La Première Guerre mondiale interrompit le mouvement migratoire. La situation est catastrophique dans le pays où sévit le typhus ; une invasion de sauterelles dévaste les récoltes et provoque la famine. On déplore environ 150 000 morts. La fin des hostilités entraîne une reprise accélérée des départs.

Cependant, les Etats-Unis se dotent de nouvelles lois pour endiguer l`émigration sur leur territoire. L`émigration s`oriente alors vers l`Amérique du Sud, notamment le Brésil, l`Argentine, l`Uruguay et vers les colonies françaises et anglaises d`Afrique Noire.

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DEUXIEME PHASE : 1914-1941

De 1914 à 1941, on enregistre au Brésil 45 775 nouveaux émigrés libanais tandis qu`en Afrique Occidentale Française, de 1921 à 1936, 6 871 émigrés dont 1 835 femmes arrivent dans la région.

De 1929 à 1934, c`est le retour vers la mère patrie. La crise économique mondiale de 1929 et l`amélioration constante des conditions de vie au Liban dues aux efforts de la puissance mandataire, provoquent des retours dans des proportions telles qu`ils l`emportent sur les départs.

Alors que les Libanais ayant émigré avant la guerre de 1914-1918 étaient dans leur majorité des paysans illettrés, les citadins, pour la plupart instruits, font leur apparition dans les statistiques de l`émigration libanaise durant les années de l`entre-deux guerres mondiales. Il s`agissait de chômeurs touchés par la crise économique

De 1939 à 1945, le mouvement migratoire s`interrompit de nouveau en raison de la Seconde Guerre mondiale. Il devait reprendre sous le régime de l`indépendance au lendemain même des hostilités. Le retrait des troupes françaises et britanniques du Liban avait eu pour conséquence le licenciement massif de dizaines de milliers de travailleurs libanais. Cette masse de travailleurs, du jour au lendemain sans travail, fut augmentée en 1948 et 1949 de plus de 100 000 réfugiés de palestiniens arrivés massivement.

Cette nouvelle situation a été provoquée par l`expansion du tourisme entrouvrant le développement du marché des services. D`après les dernières estimations du ministère des Affaires étrangères et des Libanais d`outre-mer, le nombre des émigrés, compte tenu de leur descendance née à l`étranger, n`était pas inférieur en 1958 à 1 250 000 personnes, et leur répartition était approximativement la suivante :

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• Pays ou continents Chiffres Grandes agglomérations ou pays • Etats-Unis 400 000 New York, Detroit, Los Angeles

• Brésil 350 000 Sao Paolo, Rio de Janeiro, Bahia, Manaus ,Minas

• Argentine 200 000 Buenos-Aires, Rosario, Cordoba, Santa-Fé

• Colombie, Vénézuela, Equateur, Bolivie 45 000 Bogota, Baranquilla, Caracas, Quito, Guayaquil, La Paz

• Mexique 40 000 Mexico, Vera Cruz

• Canada 15 000 Montréal, Ottawa, Région des Grands Lacs

• Uruguay 15 000 Montevideo

• Cuba 12 000 La Havane

Chili, Paraguay 10 000 Valparaiso, Santiago

• Autres pays et îles d`Amérique 20 000 Lima, Port-au-Prince, Cuidat, Kingston

• Afrique 70 000 Dont 30 000 environ en Egypte (Le Caire, Alexandrie,Saïd), Dakar, Saint-Louis, Conakry, Bahurst, Lagos,

Johannesburg, Captown, Durban, Mansoura, Port

• Australie 25 000 Sydney, Melbourne, Adelaïde, Brisbane

Nouvelle-Zélande 2 000 Dunedin

Europe 5 000 France

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La statue de l’émigré libanais saluant son hôte ghanéen au cours de la cérémonie d’inauguration organisée par l’Union libanaise

culturelle mondiale à Accra le vendredi 13 mai 2011.

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L’immigration libanaise au Brésil

Palacio de industria Sao Paolo (construit par des libanais)