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LE FRANCO • Semaine du 27 février au 5 mars 2014 • 22 Ça s’est passé à Saint-Jean... csj.ualberta.ca FÉVRIER 2014 Lever de drapeaux internationaux au Campus Pour une troisième année consécutive, le Campus Saint-Jean (CSJ) a donné le coup d’envoi à la Semaine internationale de l’Université de l’Alberta, qui se tenait du 27 au 31 janvier dernier, en procédant à une cérémonie de lever de drapeaux internationaux. Pour l’occasion, 14 drapeaux ont été levés et leur représentant portait des vêtements traditionnels. « Par ce geste, nous célébrons notre double appartenance, celle à notre patrie et celle à notre terre d’accueil », a lancé l’assistante aux étudiants internationaux au CSJ, elle-même étudiante internationale originaire du Burundi, et maitre de cérémonie, Martine Bazira. « Ce lever de drapeau est très significatif pour Saint-Jean, car ces drapeaux permettent aux étudiants de s’affirmer et de faire ressortir leur fierté. Une fois installés, ces drapeaux permettent de démontrer que le Campus Saint-Jean est diversifié », a soutenu Denis Fontaine, qui était doyen adjoint aux Affaires étudiantes lorsque ces étudiants internationaux ont été recrutés. Fait à noter, M. Fontaine est en prêt de service pour l’année universitaire en cours. « J’espère que vous réalisez l’impact positif que vous avez non seulement sur le Campus Saint- Jean, mais sur toute la communauté franco- albertaine », enchaine M. Fontaine. Des dires corroborés par la conseillère principale par intérim aux Affaires externes, Candace Rogers. « Grâce à votre présence à Saint-Jean, les échanges sont 15 fois plus intéressants et enrichissants et vous apportez 15 points de vue différents dans les cours. Votre présence nous enrichit énormément », a-t-elle lancé. Les pays représentés par des étudiants qui font un baccalauréat au Campus Saint-Jean sont le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la Chine, la Côte d’Ivoire, l’Espagne, la France, le Ghana, le Liban, Madagascar, le Maroc, la République du Congo, le Sénégal, la Sierra Leone et la Tunisie. Classique Héritage 2014 : chaleur et soleil de la partie! C’est le 25 janvier dernier, à la patinoire Pleasantview d’Edmonton, que s’est déroulé pour une troisième année consécutive la Classique Héritage, un évènement du Campus Saint-Jean qui réunissait la communauté francophone. Près de 120 personnes ont assisté à cette partie de hockey extérieure où l’équipe universitaire de hockey, les Centurions de Saint-Jean, a affronté les anciens du Campus Saint-Jean sous une température idéale pour les participants, mais un peu moins pour l’état de la glace de plus 6 degrés Celsius. Avant le début officiel de la partie, les spectateurs ont eu droit à une prestation de la talentueuse Kelsey LeMelledo, qui avait accepté d’interpréter l’hymne national. Par la suite, la mise au jeu protocolaire a été effectuée par nul autre que le premier doyen du Campus Saint-Jean, Frank McMahon. Durant la première période, les anciens étaient bien décidés à conserver leur titre de vainqueurs puisqu’ils ont dominé en comptant quatre buts, dont trois par Justin Mahé. En deuxième période, le capitaine des Centurions, Tyler Cassidy, a marqué l’unique but des siens pour porter la marque à 4 à 1. Fait à noter, la température printanière a causé de nombreux soucis aux joueurs. L’état de la glace est rapidement devenu de piètre qualité, donc les organisateurs ont décidé d’écourter la partie à seulement deux périodes. C’est donc par le pointage de 4 à 1 que les anciens ont conservé leur titre. Pierre Hébert, diplômé en éducation et aujourd’hui directeur adjoint à l’école Gabrielle-Roy, en était à sa troisième participation, et ce, en tant que capitaine honorifique. Ce dernier estime que cette partie de hockey à l’extérieur est très importante. « La Classique nous ramène à nos origines. Je suis en Alberta aujourd’hui à cause du Campus Saint-Jean. J’ai joué pour les Golden Bears de l’université, ainsi que pour les Frontenacs, et maintenant, j’ai la chance de jouer contre les Centurions. Je trouve ça incroyable puisque cela donne de la vie au Campus et ça permet aux anciens de demeurer impliqués », explique M. Hébert.

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LE FRANCO • Semaine du 27 février au 5 mars 2014 •22

Ça s’est passé à Saint-Jean... csj.ualberta.ca

Février 2014

Lever de drapeaux internationaux au CampusPour une troisième année consécutive, le Campus Saint-Jean (CSJ) a donné le coup d’envoi à la Semaine internationale de l’Université de l’Alberta, qui se tenait du 27 au 31 janvier dernier, en procédant à une cérémonie de lever de drapeaux internationaux.

Pour l’occasion, 14 drapeaux ont été levés et leur représentant portait des vêtements traditionnels. « Par ce geste, nous célébrons notre double appartenance, celle à notre patrie et celle à notre terre d’accueil », a lancé l’assistante aux étudiants internationaux au CSJ, elle-même étudiante internationale originaire du Burundi, et maitre de cérémonie, Martine Bazira.

« Ce lever de drapeau est très significatif pour Saint-Jean, car ces drapeaux permettent aux étudiants de s’affirmer et de faire ressortir leur fierté. Une fois installés, ces drapeaux permettent

de démontrer que le Campus Saint-Jean est diversifié », a soutenu Denis Fontaine, qui était doyen adjoint aux Affaires étudiantes lorsque ces étudiants internationaux ont été recrutés. Fait à noter, M. Fontaine est en prêt de service pour l’année universitaire en cours.

« J’espère que vous réalisez l’impact positif que vous avez non seulement sur le Campus Saint-Jean, mais sur toute la communauté franco-albertaine », enchaine M. Fontaine.

Des dires corroborés par la conseillère principale par intérim aux Affaires externes, Candace Rogers. « Grâce à votre présence à Saint-Jean, les échanges sont 15 fois plus intéressants et enrichissants et vous apportez 15 points de vue différents dans les cours. Votre présence nous enrichit énormément », a-t-elle lancé.

Les pays représentés par des étudiants qui font un baccalauréat au Campus Saint-Jean sont le Burkina

Faso, le Burundi, le Cameroun, la Chine, la Côte d’Ivoire, l’Espagne, la France, le Ghana, le Liban, Madagascar, le Maroc, la République du Congo, le Sénégal, la Sierra Leone et la Tunisie.

Classique Héritage 2014 : chaleur et soleil de la partie!C’est le 25 janvier dernier, à la patinoire Pleasantview d’Edmonton, que s’est déroulé pour une troisième année consécutive la Classique Héritage, un évènement du Campus Saint-Jean qui réunissait la communauté francophone.

Près de 120 personnes ont assisté à cette partie de hockey extérieure où l’équipe universitaire de hockey, les Centurions de Saint-Jean, a affronté les anciens du Campus Saint-Jean sous une température idéale pour les participants, mais un peu moins pour l’état de la glace de plus 6 degrés Celsius.

Avant le début officiel de la partie, les spectateurs ont eu droit à une prestation de la talentueuse Kelsey LeMelledo, qui avait accepté d’interpréter l’hymne national. Par la suite, la mise au jeu protocolaire a été effectuée par nul autre que le premier doyen du Campus Saint-Jean, Frank McMahon.

Durant la première période, les anciens étaient bien décidés à conserver leur titre de vainqueurs puisqu’ils ont dominé en comptant quatre buts, dont trois par Justin Mahé. En deuxième période, le capitaine des Centurions, Tyler Cassidy, a marqué l’unique but des siens pour porter la marque à 4 à 1.

Fait à noter, la température printanière a causé de nombreux soucis aux joueurs. L’état de la glace est rapidement devenu de piètre qualité, donc les organisateurs ont décidé d’écourter la partie à seulement deux périodes. C’est donc par le pointage de 4 à 1 que les anciens ont conservé leur titre. Pierre Hébert, diplômé en éducation et aujourd’hui

directeur adjoint à l’école Gabrielle-Roy, en était à sa troisième participation, et ce, en tant que capitaine honorifique. Ce dernier estime que cette partie de hockey à l’extérieur est très importante.

« La Classique nous ramène à nos origines. Je suis en Alberta aujourd’hui à cause du Campus Saint-Jean. J’ai joué pour les Golden Bears de l’université, ainsi que pour les Frontenacs, et maintenant, j’ai la chance de jouer contre les Centurions. Je trouve ça incroyable puisque cela donne de la vie au Campus et ça permet aux anciens de demeurer impliqués », explique M. Hébert.

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Février 2014

Neuf ouvrages mis en valeur lors du Salon du livre

Le Salon du livre du Campus Saint-Jean (CSJ) a présenté, le 13 février dernier, neuf ouvrages portant sur six thèmes : la politique, la musique, la littérature, l’identité francophone dans l’Ouest et le théâtre.

« C’est notre 4e édition du Salon du livre et c’est la plus diversifiée. Nous continuons de rehausser le niveau d’excellence du campus », a prononcé le codoyen Donald Ipperciel devant un petit groupe d’intéressés. Les auteurs, tous membres du personnel au CSJ, étaient aussi sur place pour discuter de leurs œuvres.

La récolte littéraire 2014 du CSJ offre de quoi satisfaire divers intérêts. Voici un aperçu de ce qui était mis en valeur lors de la 4e édition du Salon du livre :

Transform Your Choir’s Sound: Exceptional Singing with Bel Canto Vocal Principles, Laurier Fagnan

Enfin! Les personnes désirant améliorer leur instrument vocal – que ce soit pour le chant de chorale, pour les solistes ou les chefs de chorale – pourront profiter de la formation aux principes de belcanto, telle que développée dans ce DVD par Laurier Fagnan, le responsable du programme de musique au CSJ et chef de la Chorale Saint-Jean.

Un canard à la ferme, Hélène Flamand

Dans son 6e livre pour enfants, la créatrice de la série d’aventures des deux lapins, Coton et Chouchou, introduit un nouveau personnage : le canard blessé qu’on retrouve à la ferme de Brigitte. Quelle sera la petite surprise qui attend cette famille?

Déficit de la capacité de symbolisation et somatisation. Étude exploratoire menée à l’aide du AT.9 auprès de préadolescents franco-albertains (Chapitre 7 dans L’imaginaire durandien : Enracinement et envols en Terre d’Amérique), René Langevin et Angélique Laurent

Dans ce chapitre, les auteurs présentent les résultats d’une recherche menée auprès de jeunes de 9 à 12 ans dans des écoles francophones à Calgary. Ils ont mesuré la capacité de l’imaginaire pour démontrer qu’une difficulté dans ce domaine prédisposerait des jeunes à somatiser, c’est-à-dire à présenter des maux de tête, maux de ventre, etc., et indiquerait que ceux-ci ont tendance à exprimer leur mal-être psychologique (angoisse, tristesse, etc.) à travers leurs corps.

Francophonies d’Amérique : Recherches et réflexions sur les identités francophones dans l’Ouest canadien, Carol Léonard

Sous la direction de Carol Léonard, ce numéro de la revue sur les francophonies nord-américaines et antillaises rassemble les contributions d’un groupe de recherche qui étudie la diversité des identités francophones dans l’Ouest canadien. Les articles dans ce numéro abordent les thèmes de l’éducation, ainsi que de la langue et la culture.

Carte de la toponymie francophone de la Saskatchewan, Carol Léonard

Après plus de 20 ans de recherche, M. Léonard a produit une carte géographique qui désigne au-delà de 2000 noms francophones en Saskatchewan. Bon nombre de ces noms avaient été oubliés; remplacés par des noms anglophones lors de la colonisation de l’Ouest.

La carte, qui accompagne le répertoire toponymique publié par Carol Léonard en 2010, vient d’être distribuée dans les écoles francophones et d’immersion en Saskatchewan, ainsi que dans les centres d’archives au pays. M. Léonard avoue avoir entrepris ce travail afin d’assurer que la contribution francophone dans l’histoire de la province ne soit pas reléguée à l’oubli.

Rethinking Global Mauritius: Essays on Mauritian Literatures and Cultures, Srilata Ravi

Dans cette collection d’essais, Srilata Ravi poursuit son analyse des littératures de l’Océan indien. La native de Calcutta s’intéresse à l’influence de la culture francophone spécifique à l’ile Maurice, où se côtoie une population d’une grande diversité d’ethnies, de cultures et de langues.

Dalia, une odyssée, Bernard Salva

Une jeune somalienne, Dalia, quitte clandestinement un pays meurtri et débarque au Canada de l’Ouest. Agent de nettoyage dans un restaurant local, elle rencontre un sans-abri cocasse amoureux de littérature et de théâtre.

Dans une première publication pour le théâtre, Bernard Salva présente la rencontre de deux cultures, un sujet actuel en Alberta, comme ailleurs au Canada. « C’est le choc et le mélange entre l’Afrique et le Canada. J’ai choisi de parler de la Somalie, un des pays les plus en difficulté, et d’une immigrante clandestine qui débarque au Canada », relate celui qui est originaire d’Algérie.

La droite en Alberta : D’Ernest Manning à Stephen Harper, Frédéric Boily

Il faut se méfier du titre du dernier ouvrage de Frédéric Boily, car il n’y aurait pas qu’une « droite » en Alberta. C’est à la suite de l’intérêt provenant de l’extérieur de la province, suscité par la montée du parti Wildrose aux dernières élections provinciales, qu’il a voulu réexaminer les partis conservateurs en Alberta.

Vingt ans après Charlottetown : L’Ordre libéral au Canada, Claude Couture et David Chandonnet

Sur la couverture du livre, on retrouve deux photos côte à côte : l’une du premier ministre actuel, Stephen Harper, et l’autre de l’ancien premier ministre libéral, Pierre Trudeau. Dans les pages du livre, MM. Couture et Chandonnet procèdent à démontrer des affinités de pensée entre les deux hommes politiques, notamment un soutien de l’ordre colonial britannique.

Une rencontre avec Kim ThúyGrâce au Centre de littérature canadienne de l’Université de l’Alberta et l’Institut d’études canadiennes, l’auteure Kim Thúy était de passage à Edmonton le 12 février dernier où elle a rencontré une quarantaine de personnes réunies au Campus Saint-Jean,

Ce 5 à 7 s’est déroulé sous le signe de l’humour : « Je n’ai jamais suivi de cours en littérature. J’écris comme ça vient, sur mon ordinateur, entre les bottes des enfants et la cuisinière », affirme la Vietnamienne de naissance qui est arrivée au Québec à l’âge de 10 ans.

Malgré le très grand succès de son premier

livre, Ru, paru en 2009 et vendu à plus de 120 000 copies au Québec, Kim Thúy demeure terre-à-terre. « Au niveau de la langue française, je suis bonne

pour communiquer le gout des mots, mais je ne suis pas quelqu’un qui maitrise la langue française, et ce, même après 35 ans de vie au Québec », affirme-t-elle.

Pendant cette soirée, elle racontera son histoire, comment sa famille a décidé de quitter le Vietnam à bord d’un bateau de 30 pieds par 60 pieds avec à son bord 213

personnes pour se retrouver en Malaisie, avant d’arriver à Granby au Québec en mars 1979. « Il n’y avait pas d’Internet à l’époque et la seule image que nous avions du Canada dans des livres c’était un iglou et un eskimo », informe Kim Thúy.

Le succès de Ru a été suivi de À toi, coécrit avec Pascal Janivjak et sorti en 2011, puis de Rouma et Mãn, publiés en 2013. Une partie de son plus récent ouvrage a d’ailleurs été écrit en sol albertain. « J’ai participé à une conférence à Banff et c’est là que j’ai eu du temps pour écrire. Il n’y avait pas de souper à préparer, de lavage à faire, etc. », soutient celle qui avoue écrire beaucoup dans les avions et les aéroports. « Je ne me plains jamais des longues attentes entre deux vols », précise-t-elle.