MAÎTRED'OEUVRE

Les revêtementsde bois

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Table des matièresjr---------Historique 3

Terminologie 5

Recommandations générales 8

Inspection 9

Entretien 12

Réparation 17

Réfection 20

Conclusion et bibliographie 23

Historique

Au début de la colonie,les revêtements de boisprotègent les murs extérieurs

:J)èS le XVIIe siècle, le boisestutilisépar lespremierscolonsétablisensol québécoistant comme matériau de construction quecommecombustible,À cetteépoque, laplupartdesbâtimentssont faitsdepièces deboissuper­posées(piècesur pièce) ou assemblées vertica­lement avec desespaces remplis de pierraille(colombage pierrot é] . Les rares constructionsen pierre sont situées dans les quartiers por­tuaires de Québec et deMontréal. Si à l'origineles mursextérieurs sont laissés à nu, on com­prend vite le besoin de les étancher et de lesprotégercontre leseffets de l'eauet du gel.Onlesrecouvrealorsdecrépi. d'enduitoudebois,Dans certains cas, seuls la façade et le mur­pignon leplusexposé (nord-est) en sont revêtus,Plusieurs maisons de la région de Québec té­moignent encore aujourd'huidecettepratiqueancienne.

Lapopularitéduboisestsansdouteattri­buableà sonabondanceet à safacilitéd'utilisa­tion; de plus, on le trouve dans une grandevariétéd'essences. Parcequelesboismous, telsque le pin, l'épinette et le cèdre, se travaillentaisément. ilssontlespremiers à être employésdans la construction, Les bois durs, commel'érable et le chêne, servent d'abord au chauf­fage des habitations: ce n'est que plus tard 'qu'on enfera desplanchers, desmeubleset desboiseries, De touteslesessences, c'estlecèdrequi est le plusutilisécomme revêtement exté­rieur et qui résiste le mieuxà l'eauet à l'humi­dité. À cetteépoque, l'artisan dispose d'un ou-

11.1

tillage rudimentairepour débiteret tailler le boisafin d'en fabriquerlesbardeaux et lesplanchesverticales dont sontrevêtus lesmurs extérieurs.

Au XVIIIe siècle,restriction de l'usagedu bois en milieu urbainDans les agglomérations urbaines du

XV II Iesiècle, les constructionsde bois sont lasource de fréquents incendies. À la suite desconflagrations qui détruisent des quartiersentiers, les autorités émettent en 172 1 et en1729desordonnances restreignant l'emploi decematériau en milieu urbain. Sans être suiviesà la lettre, ces ordonnances sont cependant res­pectées à plusieurségards:c'est cequiexpliquela popularité grandissante de la maçonneriedans lesvilles. L'usage du bois persiste cepen­dant en milieu rural.

La maison Monkalm,rue des Remparts, avaitsubi plusieurstransformations depuissa construction sous leRégime frança is, avantd'être haussée d'unétage au début du XIX'siêcle.

Ouelques exemples deformes et d'assemblagesde bardeaux décoratifs.

En 1717, l'invention de la scie hydrau­lique permet de mécaniser le débitage et lacoupe du bois. À cetteépoque, auQuébec, oncomptesix moulins àbois. En 1734, cenombredépasse la cinquantaine. Les revêtements deplanches verticaleset les bardeaux sont alorstrèsrépandus,tandisquelespremières planchesà clin font leur apparition, tout d'abord sur lesfaçades secondaires. Ces recouvrements sontclouésdirectementsur lesmurs, généralementconstituésd'un assemblage enpiècesur pièce.

Aux XIxe et xxe siècles,les revêtements sontdavantage utilisés commeéléments d'ornementationVers la fin du XVIIIesiècle. mais surtout

pendanttout le XIXe, les revêtements de boisne servent plusseulement à protéger les mursextérieurs: ils jouentégalement un rôle esthé­tique important danslacomposition architectu­rale desfaçades. Sousl'influencedesstylesar­chitecturaux provenant d'Angleterre et desÉtats-Unis, de nombreux bâtiments neufs oudéjà construits sont recouverts de bardeauxdécoratifs.Ces bardeaux,aux formesarrondiesou biseautées, sont alors produits industrielle­mentet peuventêtreassemblésselondesmotifsgéométriques très diversifiés. Par ailleurs,l'usagedesrevêtementsen planchesverticalesdécroît au profit d'assemblages plus étanchesà clin ou à feuillure.

..

Cette tourelle d'une maison de la rue Fraser estrecouverte de bardeaux décoratifs.

Au coursdu XXe siècle, le boisdemeurele principal matériaudecharpente dans lacons-.truction résidentielle, mais on l'emploie demoinsen moinscomme revêtementextérieur.En effet. lesossatures de bois et les carrés demadriers sont plutôt recouverts de briques oude matériaux d'imitation. Pourtant.en 1980, ondénombre encore au Québecunecinquantainedemoulins àbardeaux répartis le longdufleuve.Une grande partie de leur production (80%)est aujourd'hui exportée vers la Nouvelle­Angleterre.

Terminologie

Les principales composantesd'une façade

al Chambranlebl Planche à clincl Planche cornièredl Frontonel Larmier

. .

fI Frisegl Mur-pignonhl Bardeauil Appu i

II)

de

DDDD00

Les types de revêtements.

F) Planches à feuillure. Ces planches horizon­tales sont rainurées de telle sorte qu'ellesS'imbriquent les unes dans lesautres. Leurhauteur varie généralement entre 100 et250 mm (4 à 10 po).

E

Les types de revêtementsde bois

A) Planches verticales juxtaposées. Il s'agitdu plus ancien et du plus simple mode derecouvrement de bois pour les murs. Lesplanches, généralement de pin, ont uneépaisseur de 25 mm (1 po) et une largeurvariable. Elles sontsimplement clouées côteà côte directement sur le mur.

B) Planchesembouvetées. Ces planches ver­ticales sont assemblées par une languetteet une rainure de manière à solidifier et àétancher l'ensemble. Elles sont taillées leplussouvent dans lepinblanc etparfois dansle chêne et l'épinette. Leur épaisseur etleur largeursont comparables à celles desplanches verticales juxtaposées.

Cl Planches à couvre-joint. Cet assemblagegarantit mieux que les deux précédentsl'étanchéité desmursexposés à l'eauet auvent. Il s'agit de planches verticales ayanttoutes lamême largeur etdont lesjointssontrecouverts de baguettes de bois parfoismoulurées.

D) Bardeau. Le bardeau est largement utilisédès le XVIIe siècle pour recouvrir les murset les toitures. Cette planchette, dont lalargeur varieentre 100et 185 mm(4 à 7po),estgénéralement decèdre ou depin. Sa lon­gueurpeut varier entre 300 et 600 mm (12à 24 po).

E) Planches à clin. Au XIxe siècle apparais­sent les planches posées horizontalement.Les planches à clin, aussi appeléesà déclin,sont biseautées de façon à en amincir.lapartie supérieure. Elles se chevauchent etleur face exposée est inclinée pour empê­cher la pénétration de l'eau de pluie.

Les assemblages de mursJI n'est pastoujours possible d'établir la

composition des murs d'une maison par l'exa­men de son revêtement extérieur. Eneffet. unmêmetype de revêtement peut dissimuler desmursen piècesur pièce,en maçonnerie,encarréde madriers ou à charpente à claire-voie.

A) Pièce sur pièce, Surtout utilisé aux XVIIeet XV II Iesiècles, cet assemblage est consti­tué de pièces de bois superposées, de 100à 200 mm (4 à 8 po) d'épaisseur. Les mursdeshabitationsenpièce surpiècesont direc­tementrecouvertsde bardeaux, de planchesou d'un enduit de chaux appliqué sur deslattes de bois.

B) Maçonnerie de pierre. Les murs de pierresont généralement composés de deux pa­rementsséparésparun blocage de pierrailleenrobée de mortier de chaux. Dès le XV II esiècle, mais surtout au XVII ie, on protègeles pierres d'un enduit ou de planches po­sées sur des lattes clouées à des chevillesde bois noyées dans la maçonnerie.

Cl Carré de madriers. À partir de la secondemoitié du Xlxe siècle, ce type d'assemblageest très utilisé. JI est constitué de pièces debois de 75 mm sur 250mm (3po sur 10 po)posées entredespoteaux. Lesmadrierssontensuite revêtusd'un papier goudronné (pa­pier noir) puis recouverts de bois ou debriques.

D) Ossature de bois, JI s'agit du mode d'as­semblage utilisé le plus fréquemment aujour­d'hui. Despoteauxdeboissontposésà tousles400 ou 600mm (1 6 à 24po); lesespacessont généralement remplis d'un matériauisolant. Le mur est ensuite recouvert deplanches à clin ou de bardeaux clouéssurdeslattesou sur unrevêtement intermédiairefait de planches et protégé par un papiergoudronné.

•

BIMaçonnerie de pierreavec planchesverticales.

a)parementblblocagec) latte

D) Ossature de boisavec planches à clin.

a) isolantblpapier de revêtement

Al Pièce sur pièceavec revêtement debardeaux.

al madrierblpoteaucl bardeau

C) Carré de madriersrecouvert de plancliesà couvre-ioint.

a)papier de revêtementbllattP.

Recommandations généralesI-----=--

Ici, l'intervention aappauvri le caractère dela maison,

ote revêtement des murs extérieurs 'est un deséléments les plus importants d'uneconstruction. En plusde protégerla charpente.il contribue à définir le caractère distinctifdu bâtimentpar satexture, sesrythmes et sescouleurs. Outre le revêtement. les détails definitioncommeleschambranles. lesfrises et lesplanches cornières sontdeséléments dont il nefaut pasminimiser l'intérêt dans une composi­tion architecturale. C'est par l'analyse et lacompréhension decettecomposition qu'on as­sure le succès de toute intervention sur lesfaçades d'un bâtiment ancien.

Cette maison restauréea conservé sonauthenticité et soncaractère.

..

Un bon principe de base à adopter estdeconserver Je maximum d'éléments d'origine.En effet. il est souvent difficile et coûteux dereproduire un revêtement traditionnel ou sesdétailsd'ornementation.Oncomprendraalorsl'importance d'unentretien soigneux et régulierdesélémentsdu revêtement extérieur. Dans lamesuredupossible. leséléments endommagésdoivent être réparés plutôt que remplacés: sitoutefoisleurremplacements'avèrenécessaire.on tenteradeserapprocher le pluspossibledumodèleoriginel. Par exemple, unnouveau revê­tementdevra reproduire lesdimensions et lesproportionsdu revêtement primitif et lesdétailsde finitionseront préservésou fidèlementrepro­duits.

Lesdeux illustrationsci-contre représen­tent la même maison. La première présente lamaison restaurée conformément au modèled'origine: lesdétailsde la composition ont étésoigneusement respectés. Lasecondeaété réa­liséesans analyseni respect de cette cornpo­sition. On remarquera, dans le premiercas, lefaibleespacement entre lesrangsde planches,leslargeschambranlesencadrant lesouvertures,ainsi quelesplanchescornièreset lesmouluresqui mettent en valeur le bâtiment et son revê­tement. Dans le deuxième exemple, la maisonaperdu touteson authenticitéavec ladisparitiondesdétails de finition, laposed'un revêtementde planchesplus largeset le remplacement desouverturespar de nouvellesporteset fenêtresd'unstyleincompatibleavec celui dubâtiment. Ilva sans dire quedesmodificationsdecegenreinfluenceront la valeur de la maison sur lemarché immobilier.

Inspection

Jinspection du revêtement extérieurd'une maison devrait être effectuée annuelle­ment. Cet examenpermet d'identifier et de pla­nifier lestravaux d'entretien, ainsi que lesrépa­rationsmineuresqui sontrequises pour assurerladurabilitéet conserver labelleapparence d'unrevêtementde bois,Onpeutainsiprévenirl'ag­gravation dedétériorationsqui nécessiterait au­trement des travaux plus considérables,

L'inspection générale de l'envelopped'un bâtimentestune investigation plusdétail­lée à laquelle il faut procéder à l'achat d'unepropriété et. par la suite, une fois tous les cinqans, À l'aide de bonnes jumelleset. au besoin,d'une échelle, on repèretous leséléments en­dommagésou défectueux, On peutainsi retra­cer l'origine des problèmes de manière à lescorriger avant d'effectuer la réparation du revê­tement. La liste suivanteindique lesprincipauxpoints à vérifier.

1. Orientation et végétation• Dans quel type d'environnement

le bâtiment est-il situé?• Quels murs SOllt exposés au sud?

au nord?• y a-t-il des arbres ou des arbustes

à proximité du bâtimentou en contact avec le revêtement?

Lapollutionatmosphérique, lesventsoul'air salin peuvent influencer le comportementdesmatériaux derevêtement; l'orientation desmurs qu'ilsrecouvrent estaussi unfacteur déter­minant. Eneffet. lesrevêtementsde boisexpo­sésausudsontplussecs et ont alors tendanceà fendreet à gauchir. Parailleurs, ceuxqui sontexposés au nord demeurent presquetoujourshumides et à l'ombre. Desbranches d'arbresou des arbustes non taillés à proximité ou encontactavec le mur peuvent accentuer ces con­ditions d'humidité, créant ainsi un milieu pro­pice au développement de la pourriture.

Les parties durevêtement qui sontsitUées près du sol,toujours à l'ombre desarbres ou derrière desgouttières abîmées, sontsujettes à la pourriture,

2. Toiture et ouvertures• La toiture, les solilts et les élémeltts

d'évaclUltiolt des eaux de pluiesont-ils elt boit état?

• Les appuis de feltêtres soltt-ilsiltcliltés, elt saillie et mUltisd'ult casse-gouttes?

• Le pourtour des ouverturesest-il calfeutré? Le calfeutrageest-il elt boit état?

• Y a-t-il des sigltes d'iltfiltratiolt d'airou d'eau autour des ouvertures?

Le haut des murs et le pourtour desouvertures sont des endroits particulièrementvulnérables aux infiltrat ions d'eau. Les gout­tières et les parapets . ainsi que les appuis defenétres inclinés, en saillie et munis d'un casse­gouttes permette nt de prév enir ce problème.Le calfeutrage des joints entre les ouvertureset le revêtem ent doit être refait lorsque le scel­lant est sec ou décollé.

3. Murs extérieurs• Les murs soltt-il elt maçoltlterie

ou à charpeltte de bois?• y a-t-il des sigltes d'affaissemeltt

ou des déformatiolts?• Le revêtemeltt est-il d'origilte?

En recouvre-t-il Ult autre?

Il est souvent utile de connaître la com­position des murs. Leur épaisseur peut en four­nir un bon indice: généralement. les murs debois sont moins épais que les murs de maçon­nerie. Pour découvrir l'assemblage sous-lacent.on peut aussi soule ver une section du revête­ment : attention , celui-ci en cache parfo is unautre. Par ailleurs, des ouvertures déforméesindiquent que le bâtiment présente des pro­blèmes structuraux qui devront être évalués parun professionnel (architecte ou ingénieur) .

La détérioratioll desrevêtements sur lesmurs-pignolls est unproblème à surveiller,

4. Revêtement• Le bois est-il pourri?

Dans quelle proportion les façadessont-elles touchées?

• Les planches ou les bardeauxsont-ils déformés ou gauchis?

• Y a-t-il des trous, des fissures oudes fentes dans le revêtement?

Le bo is pourri cède facilement sous lapression d'un objet pointu . Les parties du re­vêtement les plus susceptibles de présenter ceproblème sont situées près du sol. sous lescorniches ou aux endro its qui ne sont jamaisexposés au solei l. Selon l'i mportance des sur­faces affectées, l'i ntervention pourra aller de lasimple réparatio n localisée jusqu'à la réfectioncomplète du revêtement. Les éléments défor- Revêtement de bois détérioré parce qu'en contactmés peuvent parfois être redressés, alors que avec le sol.les trous et les fissures doivent être bouchéspour prévenir l'i nfil tration de l'eau.

5. Peinture• Le revêtement est-il peint,

teint ou laissé à nu?• Les surfaces sont-elles salies

ou tachées?• La peinture est-elle fendillée

ou écaillée?

À l'exceptio n des bardeaux de cèdre,tous les revêtements de bois doivent être peintsou teints; ils sont ainsi protégés de l'eau et desrayons ultra-vio lets. Les saletés ou les tachespeuvent parfois être nettoyées; dans certainscas, la peinture devra être refaite. Une peintureécaillée ou fendillée peut être le symptôme deproblèmes d'humidité à l'intérieur du mur. Il faut Revêtement mal protégé du soleil et des intempéries,

alors y remédier avant de repeindre le mur.

11II

1

EntretienI~---

mêmesi le boisestunmatériauparti­culièrement vulnérable à la détérioraton parl'eau, lesoleil et l'humidité, unrevêtement exté­rieur constituéd'unboisbienchoisi, bienassem­bléet soigneusement entretenu peutdurerdessiècles. Les quelques opérations d'entretiendécritesci-dessous sont simplesà effectuer.peucoûteuses et préférablesau remplacement durevêtement. Elles préserveront ses qualitésesthétiques tout en lui permettant égalementde bien protéger le bâtiment.

Le nettoyageUnsimple nettoyage estparfoissuffisant

pour fairedisparaître saletéset dépôtssur unesurface peinte et lui redonner sa fraîcheur etson éclat. Il s'agit aussi d'une étape essentielledans la préparation des surfaces à peindre.Aprèsavoir nettoyéet laissé sécher unmur, onpeutalors juger de la nécessité de le repeindre.

Onarrose lafaçade d'un jetd'eau à faiblepression,endirigeant le boyaudans lesensdesplanchesou versle sol. Un jet trop puissantoumaldirigérisquerait d'abîmer leboiset deforcerla pénétration de l'eau sousle revêtement. Onpeut nettoyer lesendroits tachésou plus salesavec undétergentménagerdilué dans de l'eauou avec unefaible solution de phosphatetriso­dique. en frottantà l'aide d'une brosse souple.On ajoute un peu d'eau de javelpour faire dis­paraître les taches de moisissure. Par la suite,il est important derincerlessurfacesnettoyées,principalement pour assurer l'adhérence de lanouvelle couche de peinture.

Un revêtement de boisbien entretenu peutdurer des siècles,

Tableau 1Problèmes de peinture

La peintureLa peinture et la teinture protègent les

surfaces de bois contre les attaques de l'eauet des rayons ultra-violets dont l'action com­binée en provoque le vieillissement. Unepein­ture détériorée nepeut remplir adéquatementsa fonction protectrice; au contraire, tout enlaissant se dégraderle revêtement. elle peuten­traîner la détérioration du mur sous-iacent. Lafréquence de l'entretien d'un mur dépend deson orientation et des conditions climatiquesauxquelles il est soumis. Toutefois, on recom­mande généralement d'appliquer unenouvellecouchede peinture touslestroisà cinq ans.Pourquele revêtementconserve sabelleapparence.il estnécessaired'utiliserdesproduitsdequalité,de préparer adéquatement les surfaces etde soigner l'application de l'apprêt et de lapeinture.

Lorsqu'une peinture cloque, se fendilleou s'écaille, il faut intervenir rapidement pouréviter une détérioration plus importante. Cesproblèmes n'affectent parfois que la peintureelle-même, mais ils peuvent aussi indiquer laprésence d'eau ou d'humidité dans le mur. Ilfaut alors vérifier et réparer les solins défec­tueux, les gouttières rouillées, les appuis defenêtressansinclinaisonet lestrousou lesfentesdansle bois avantde repeindre le revêtement.Letableau 1décrit lesdifférentsproblèmesquepeut présenter la peinture, leurs causes ai nsique les solutions possibles.

l1li

Problèmes

Cloques etpelage

Plissement

Fendillement

Écaillage

Causes

Mauvaise préparationde la surface (dépôtsnon nettoyés) ou latexsur huile sans apprêt.

Mauvaise applicationde la couche definition : troprapidement. entrop grande quantitéou par temps trèschaud.

Peinture vieille etcassante ou trop decouches accumulées.

Peut résulter dufendillement qui laissel'eau pénétrer. de laprésence d'humiditédans le mur. ousimplement d'unemauvaise préparationde la surface

Solutions

Gratter. appliquer unapprêt à l'alkyde etune ou deux couches definition à l'huile ouau latex.

Gratter pour obtenir unesurface lisse, d écaper aubesoin, repeindre enlaissant bien sécherentre chaque couche.

Sabler ou décaper etrepeindre.

Assécher le mur et. aubesoin. protéger le boiscontre la pourriture.Gratter ou décaper avantde repeindre.

Tableau 2Recette pour mélange de lait de chaux

Choix du produit

Il est important de choisir une peintureou une teinture en considérant non seulementles caractéristiques du produit. mais aussi sacompatibilité avec le type de revêtement àprotéger. Onpeuttrouvercesinformationschezles manufacturiers.

Lespeintures à l'huile. épaisses et lus­trées, adhèrent facilement aux anciennes pein­tures. Ellesrésistent bienaux intempériesmaisdeviennent fragiles en vieillissant et risquentainsi de se fendiller. De plus, elles agissentcomme pare-vapeur, emprisonnant l'humiditédansle mur,cequi peut provoquer leurécaille­ment et la détérioration du revêtement.

Lespeinturesau latex protègent le boisaussi bien que les peintures à l'huile. Elles ontl'avantagede conserverleur souplesse et leurcouleur en vieillissant. De plus, elles laissent« respirer»le mur.permettant ainsi à "humiditéde s'évaporer. Ondoit cependant recouvrir d'unapprêt adéquat toutes les surfaces à peindreau latex.

Lesteinturespeuvent être à based'huileou de latex, Ellesparaissent plusou moinsopa­ques selon la proportion de pigments qu'ellescontiennent. Elles pénètrent dans le bois, neplissent pas et ne s'écaillent pas si elles sontappliquées sur une surface sèche, Leur durabilitéest cependant inférieure à celle despeintures.

...

Ingrédients

Chaux hydratée commerciale

Eau (propre)

Latex d'extérieur

Le lait de chaux,aussi appelébadigeon,estunmélange traditionnel à base dechaux hy­dratée: il doit être repris tous lesdeux ou troisans. Le tableau 2 propose unerecettecontem­porainepour sapréparation, Le latex peut êtrecoloré à l'achat; s'il ne l'est pas, on peutajouterdes colorants naturels au mélange,

Lesvernisnedevraient pasêtre utiliséssur lesrevêtementsde bois posésà l'extérieurcar ils ne les protègent pas des rayons ultra­violets, On lesemploiecependant pour scellerles nœuds des surfaces neuves, avant de lespeindre, afin d'éviter que la résine ne tachelapeinture.

Les couleurs des différents éléments dela composition desfaçadesdoivent êtrechoisiesen fonctiondu caractère et du styledu bâtiment.Elles doivent aussi s'harmoniser avec les cou­leursdesconstructionsavoisinantes, Il estsou­haitable, et généralement heureux,quecechoixs'inspire des couleurs originelles du bâtiment;on peut effectuer desrecherchesà cesujet. Lesdétails de finition, tels les planches cornières,les friseset leschambranles, sont souvent souli­gnéspar une couleur ou un tondifférentdeceluidu revêtement.

Volume

10

4

Préparation des surfaces

La peinture d'un mur qui n'a pasété ouqui a mal été préparé donnegénéralement unrésultat décevant. d'autantplusqu'il s'agit d'unmauvaisinvestissement. Ledécapagen'est pastoujoursnécessaire mais il peutaiderà résoudredes problèmes d'écaillage, de plissement oud'humidité dans le mur.On décape lessurfacesplanesà l'aided'outilschauffantscommeunfer.une plaque ou un fusil à air chaud. Lestorchesau gaz sont à déconseiller car elles peuventbrûler le bois. Sur les surfacesplus ouvragées,commeles moulures, on utilisedesdécapantschimiques: il faut lesappliquer et leslaisser agirselon les instructions du manufacturier. Qu'ondécapeà l'aidede produitschimiques ou d'élé­ments chauffants, il est important de suivre lesrecommandations suivantes:

• nejamaisutiliser lesdeux méthodesenmèmetemps:

• se protéger adéquatement la peau et lesyeux:

• conserver intacte une petite surface moinsvisible comme témoin des couleurs anté­rieures:

• enlever la peinture amollie avec ungrattoir.unelained'acier ou un papier abrasif à grainfin.

Si la peinture existante est en bon état.il est plus facilede gratteret de sabler légère­ment pour égaliser la surface.Onpeutprocédermanuellement ou utiliseravec prudence unoutilmécanique sur les surfaces planes. Il faut tou­jourssabler dans le sensdu boiset éviter d'uti­liser desbrossesmétalliquesou des jetsabrasifsde sable ou d'eau.

Une bonne préparation de la surface est essentiellesi 011 veut éviter...

L'écaillage de la peinture.

Une fois les surfaces décapées ou sa­blées, il est important d'enlevertout le scellantséché et de nettoyer les joints. On obture lestrouset lesfissuresavec de lapâtedebois(mas­tic) avant d'appliquer une nouvelle couche depeinture.

Application du produit

Lenombredecouchesd'apprêtetdefini­tion varie selon lescaractéristiquesdes produitset dessurfacesà recouvrir.Cependant on doittoujours appliquer un apprêt adéquat sur:

• un bois neuf qui n'a jamais été peint:• un bois mis à nu par un décapage:• une peinture à l'huile, si on veut appliquer

un produit au latex:• les trous et les fissures qui ont été réparés

avec du mastic;• tous les éléments métalliques.

Lesrecommandationssuivantespourrontêtre utiles:

1. Employer de la peinture de bonne qualitéet se procurer toute la quantité nécessaireavant decommencer pouréviter leschange­ments de teintes.

2. Utiliser de bonsoutilset lesnettoyer immé­diatement après usage.

3. Procéder par beau temps, éviter de peindrelorsque lessurfaces sont exposées directe­ment au soleil ou lorsqu'il y aapparence depluie.

4. Laisser sécher lessurfaces et sabler légère­ment entre chaque couche.

Le calfeutrageCette opération d'entretien sertà sceller

les joints qui, autrement laisseraient pénétrerl'eausous le revêtement en particulier autourdes fenêtres et des portes et à la jonction durevêtement et de la fondation, des corniches,des frises ou des planches cornières.

On trouve plusieurstypes descellantssurle marché. Lesproduits demeilleure qualité sontsouvent lesplusdispendieuxmais aussi lesplusdurables. Leproduit utilisédoit être flexible etle demeurer afin desupporter lesmouvementsthermiquesdesmatériaux. Il importede nepasutiliser de mastic carcelui-ci durcit. On doit aussirechercher unebonne adhérenceet unerésis­tance efficace aux intempéries.

Pour appliquer leproduitdescellement ilest prudent de porter des gants. Après avoirnettoyé lessurfaces, on fait pénétrer le scellantdans le joint sur une profondeur minimale de6 mm (1 /4 po). L'application doit être faite partempsni trop chaudni trop froid si on veut quele produit soit soupleet adhèrebien. Au préa­lable, les joints excédant 12 mm (1 /2 po) delargeur doiventêtreobturésavec uncordon denéoprène ou de caoutchouc plutôt qu'avecdel'étoupe, utilisée autrefois à cet effet.

Les joints entre lerevêtement et lesplanches comiëresdoivent être étanchespour prévenir lesinfiltrations d'eau.

Caractéristiques

Tableau 3Principaux préservatifs à bois

Arséniate de cuivre et chrome

Produit

Naphténate de cuivre

Naphténate de zinc

Créosote

Pentachlorophénol

Réparation

Jes murs négligés depuisun certaintemps révèlent souvent une peinture enmauvaisétat et deséléments pourris ou endommagés :ils exigeront alorsplus qu'une simple couchede peinture, Les travaux nécessaires peuventimpliquerla réparation ou le remplacement dequelques planches oubardeaux etparfois mêmele remplacement du revêtement sur unepartiedu mur.On ne doit pasnégliger d'effectuer cestravaux, car des éléments fendus, pourris oudéformés laissent pénétrer l'eauet peuventcau­ser des dommages irréversibles à l'ensembledurevêtement. à lacharpenteet mêmeauxfinisintérieurs.

Assez toxiqueTrès efficaceDe teinte verdâtreLe bois peut ensuite étre peint

Peu toxiqueMoins efficaceTransparent

NoirEmpéche l'application de peinturePeu utilisé pour les revêtements

Peu toxiqueTrès efficaceSurtout utilisé pour le traitementen usine

Très efficaceTrès toxiqueLe bois traité doit être peintUtiliser avec prudence

La pourritureIl s'agit d'un phénomène causé par la

croissance et la propagation de champignonsdans lesfibres debois, sous certaines conditionsde température et d'humidité. Constammentexposé à l'humidité, le boisestparticulièrementsujetà la pourriture. On doit éviter de laisserl'eau s'accumuler et permettre à l'humidité des'évaporer par une bonne ventilation du muret une peinture qui «respire•.

Les traitements préservatifs empêchentl'apparition et la propagation de la pourrituredansle boisen le recouvrant de produits toxi­ques pour leschampignons. Certaines essences,comme le cèdre, contiennent des substancesnaturellesqui les protègent. Par contre, les es­sences plus courantes, telles que l'épinette etle pin, y résistent moins bien.

Il fauttraiter lesrevêtements neufs et lespartiesde remplacement. Onpeut aussi traiterlesélémentsarchitecturaux existantsqui nesontque légèrement endommagés et qu'il serait coû­teux de remplacer, notamment leschambranlestrèsouvragés. Ces piècesdoivent d'abord êtreenlevées, décapées au besoin, séchéesenpro­fondeur et traitéesavec undesproduitsdécritsau tableau 3, Le bois neuf peut être traité enusineavant l'achat;onpeutégalement appliquersoi-même un produit avec un pinceau ou parimmersion.Ondoit procéderavecsoin,se pro­téger la peau et laisser sécher le revêtementavant delepeindre. Il estimportantderecouvrirdepeinture lessurfaces traitées, car lespréser­vatifs ne les protègent pas des rayons ultra­violets.

1

Lorsqu'un revêtement présente dessignes de pourriture, il faut remplacer lessec­tionsatteintes. Toutefois, si unegrande surfaceest affectée, il faudra envisager sa réfectioncom­plète. Dans lesdeux cas, on profitera des tra­vaux pour vérifier la charpente et remplacer.au besoin, le papier de revêtement et toutepièce endommagée.

Le remplacementdes bardeauxDes bardeaux fendus, pourris ou dé­

forméspeuventêtre facilement remplacés. Ondoit alorsveiller à seprocurerde nouveaux bar­deaux qui leur soient identiques, quitte à lesfaire taillerouà lestaillersoi-même surmesure.Comme il s'agit souvent de petites quantités,on peut se permettrede les acheter à un prixlégèrement plus élevé. L'opération s'effectueainsi pour chaque bardeau à remplacer:

A) Onsoulève lesbardeaux situésdirectementau-dessus de celui qui est à remplacer eny glissant de petitescales de bois. On brisedélicatement le bardeau détérioré avecunciseau à bois, tout en prenant gardede nepas abîmer les bardeaux voisins.

B) On coupe les clous à l'aide d'une scie àmétaux ou d'un coupe-clou pour dégagercomplètement la partie du bardeau qui estrecouverte.

Cl Le nouveau bardeau doit être taillé légère­ment plusétroit queJ'espaceà combler; onpeut ainsi l'y insérer en le frappant légère­ment avec un marteau et un bloc de bois.Deux clous enfoncés de biais suffisent àle fixer en place. Ces clous doivent être àl'épreuve de la rouille (acier galvanisé oualuminium).

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La réparation des planchesLes planches de revêtement pourries

doivent être remplacées, enpartieouentotalité.Toutefois, il estpossible quedesplanchesfen­duesou déformées soient encoresaines. Danscecas, il est préférableet pluséconomique deles réparer. Quant aux éléments sculptés abî­més, on peut lesremodeler à l'aided'unepâtede bois ou d'un mélange à base d'époxy.

Les fentes et les trousdoivent être net­toyés soigneusement. avant d'être remplis depâte de bois (mastic). Ondoit cependant obtu­reraupréalable lesfissures quiexcèdent 12mm(1/2po)de largeur avec unscellant synthétiqueou de l'étoupe goudronnée. Les fentes ou lestrous plus grands sont plutôt réparés avecdespièces du même bois.taillées dans lemême senset collées. Dans touslescas, la section réparéeest ensuite sablée et repeinte.

Les étapes duremplacemellt d'ullbardeau.

Leremplacement de planches verticales .est aussi relativement simple.Cependant. siellessont ernbouvetées. on doit prendre garde dene pas abîmer les planches adjacentes:

Al Briser le centre de la planche à l'aide d'unciseau à bois.

B) Retirer lesclouset laplancheenlasoulevantavec une barre-levier.

Cl Pour mettre en place la nouvelle planche.couper la languette du côté intérieur. Puis,après avoir appliquéunproduit depréserva­tion, fixer la planche au moyen de clousd'aluminium ou d'acier galvanisé . Recouvrirlestêtesdeclouset lesjointsavecdumasticavant de repeindre.

Lorsqu'une plancheest déformée, le boisest généralement très sec. Il faut la mouillerd'abord, pour éviter qu'elle ne fendependantqu'on tentedelui redonnersa formeinitialeavecdes clousou des vis. Si la planche se brise enséchant ou si la déformation se reproduit. ondevra alors la remplacer.

Leremplacement de planchesPourremplacer,en partie ou en totalité,

une planche horizontale, on procède ainsi :

Al Soulever la section à remplacer avec descalesde boisetglisser en-dessousunefeuillede métal. de manière à protéger la plancheinférieure. Scier ensuite de chaque côté dela partie endommagée.

B) Briser délicatement la section détériorée àl'aide d'un ciseau à bois. Couper les clouset enlever lapartiesupérieure,suivant lamé­thode indiquée pour les bardeaux.

Cl Aprèsavoir appliqué un produit de préser­vation sur lesextrémitéscoupéesetsurtoutela nouvelleplanche, la mettreen placeavecun marteau et un bloc de bois. Clouercomme pour les bardeaux.

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Le remplacement d'unesection de planche àclin.

Le remplacement d'uneplanche embouvetée.

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Les matériaux d'imitation comme le vi­nyleet l'aluminium,qu'on dit sansentretien,ontle fâcheuxdésavantage de sesalir etdesebriserfacilement. Ils se décolorent au soleil et. enoutre, il faut les nettoyer chaque année. Lors­qu'ils sont abîmés ou défraîchis, on ne peut nilesréparer. ni lesrepeindre. Deplus.J'imitationde texture est souvent exagérée, puisque legrain duboisvéritable disparaîtsouslapeinture.Lesrevêtementsen fibresde boisaggloméréespeuvent cependant représenter une solution derechange intéressante. Ils sont offerts avec unfini lisse et dansunevariété de dimensions serapprochant decelles desrevêtements tradition­nels. Deplus, ils sont assez durableset vieillis­sent mieux que le vinyle et l'aluminium.

Réfection

ciorsqu 'un revêtement a subi desdommages irréparables, qu'il est pourri dansune forte proportion, ou qu'il est tout à fait in­compatible avec le style du bâtiment. on doitalors envisager son remplacement. Contraire­ment aux travaux d'entretien et de réparationqu'il estfacile d'exécuter soi-même.l 'installationd'un nouveau revêtement estunouvrage com­plexequ'il estprudentdeconfierà unentrepre­neurspécialisé. Parailleurs, unarchitecte ayantunebonneexpérience enrestaurationpeutana­lyseret diagnostiquer lesdéfectuositésd'un re­vêtement etprévenir desinterventions quis'avé­reraient inutiles, aggraveraient les problèmesou diminueraientla valeur architecturaledu bâ­timent.

Le cho ixd'un nouveau revêtementDe manière à préserver l'authenticité

d'un bâtiment. le nouveau revêtement doit re­produire, le plusfidèlement possible, lesdimen­sions et les détails de finition du revêtementd'origine. Il est parfois difficile de trouver desplanches étroites ou des bardeaux décoratifs.On peut cependant lesfaire reproduire ou s'enprocurer chez certainspetitsmarchands debois.

Le bois est un revêtementqui a prouvésadurabilitéet sa facilité d'entretien; il demeuretoujours un bon investissement. Il faut cepen­dantsélectionner unmatériaude qualité et véri­fier son taux d'humidité, le type de traitementde préservation qui lui aété appliquéet lesga­rantiesdu marchand. Il est aiséde seprocureraujourd'huidesrevêtementsdeboisquiont ététraités enusine contrelapourriture: leur grandedurabilité en justifie le coût plus élevé.

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L'enlèvement du revêtementIl est toujours préférable de dégarnir un

bâtiment de sonancien revêtement avant d'eninstaller unnouveau ; on peutainsi vérifier l'étatdes murs qu'il recouvre. Parailleurs, si le nou­veau revêtement est posépar-dessus l'ancien,l'humidité est emprisonnée dans le mur, cequiaugmente les risques de pourriture. Trop sou­vent. lors du d égamissage. de nombreusespièces ouvragées encore sainessont malencon­treusement enlevées ou brisées; avec un peud'attention, elles auraient pu être conservées.Les corniches, lesfrises, leschambranles et lesplanches cornières récupérables doivent êtreenlevés soigneusement et entreposés jusqu'àleur réinstallation.

L'isolation

Lors de la pose d'un nouveau revête­ment. onestsouvent tentédeprocéderà l'isola­tion desmurspar l'extérieur. Ce genred'inter­ventionpeutaltérer profondément le caractèred'un bâtimenttraditionnelenmodifiant l'appa­rence desmurset le reliefdesouvertures.Avantd'entreprendre cestravaux, il importe d'étudierla composition des murs et le comportementde toute l'enveloppe.Sitoutefoiscettesolutions'avère justifiée, l'installation de l'isolant nedevrapasentraîner lasuppression desélémentsornementaux existants, comme les cornicheset les chambranles. La questionde l'isolationdes murs extérieurs de bâtiments anciensestabordéedansle guidetechnique traitant decesujet.

Lorsque l'entretien ne suffit plus.il faut songer à refaire en respectantle plus fidèlement possible lescaractéristiques du revètement d'origine,

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Emplacement des solinsà installer avant lerevêtement.al au-dessus des

ouverturesbl sous lesappuis

de fenêtresc) à la base des murs

La pose d'un nouveaurevêtement

Avantd'installer unnouveau revêtement.il faut préparer le mur en posant des solins etun papier de revêtement. Cederniercoupe levent et protègelacharpente contrel'humidité.Il peut s'agir d'un papier goudronné ou d'unpapier pare-air. Les solins servent à évacuerl'eau qui pourrait s'infiltrer sous le bois. Onles installe généralementau bas des murs, au­dessusdesouvertures etparfoissouslesappuisdesfenêtres. Ilsdoivent être faitsd'acier galva­nisé ou pré-peint pour résister à la rouille. Unnouveau revêtement peut être installé directe­mentsurunmurdebois.Cependant. il estpréfé­rable de poserd'abord des fourrures qui per­mettrontlacirculation d'air sous le revêtement.Ondoit toujoursutiliserdesclousenaluminiumouen aciergalvanisé, qui résisteront à larouille.

La pose desbardeaux débuteau basdumur par la superposition de deux pièces dontles joints sont décalés. Ce premier rang che­vauche légèrement le mur de fondation. Onposeensuite lesrangs suivants, toujoursendé­calant les jointset de manière à ceque chaquerang recouvre le rang précédent sur les deuxtiersde lahauteur. Chaque bardeau estfixé pardeuxclous qui seront recouverts parlebardeausupérieur. On doit laisser un espace entre lesbardeaux d'un même rangpour leur permettrede gonfler lorsqu'ils sont mouillés; on éviteraainsi que le revêtement ne se déforme ou nese détache du mur.

Pour l'installation de planches, on pro­cèdeaussi debasenhaut. la première plancherecouvrantlégèrement le mur defondation. Lesnouvellesplanches, qu'elles soient verticales ouhorizontales,doiventêtredemêmesdimensions(épaisseur et largeur)quecellesqu'elles rempla­cent. Onlespose enrespectant le même espace­ment que celui du revêtement d'origine. Lesjoints sont biseautés et décalés d'un rang àl'autre, afin de prévenir les infiltrations d'eau.

Les éléments d'ornementation seront récupérés oufidèlement reproduits, puis réinstallés.

Aprèsl'installation desbardeauxoudesplanches, les éléments de finition récupérésou reproduits, comme lescorniches, lescham­branleset lesplanches cornières, sont réintégrésà la façade, pour en accentuer le relief. Enfin,après avoir recouvert les têtes de clous demastic, il fautcalfeutrertouslesjoints etpeindreou teindre le nouveau revêtement.

Conclusion et bibliographie

c1esrevêtements de bois offrent tou­jours les mêmes qualités d'authenticité et dedurabilité qui ont justifié leur utilisation répan­due dans la construction résidentielle au Qué­bec. Aujourd'hui. l' étendue desconnaissancessur lecomportement de cematériau permetdetirer un meilleurparti de ses propriétés, Par ail­leurs, l'entretien que nécessitent ces revête­mentsest largement compensépar leur valeuréconomique et les qualités esthétiques qu'ilsconfèrent auxbâtimentsanciens. Le lecteur inté­ressé à approfondir le sujet pourra consulterles publications suivantes:

BLOUIN, Marc, DESLAURIERS, Hélène. DUFRESNE.Michel. VARIN. François et WEAVER. Martin.Entretien et restauration: de la fondationà la toiture, Québec, Conseil des monumentset sites du Québec. 1985, 66 p.

KALMAN, Harold. Pour une réfec tion sensée des vieillesmaisons, Ottawa. Société canadienned'hypothèques et de logement 1979, 62 p.

London, Mark et Baird, Cécile. Revêtementstraditionnels, Montréal. Héritage Montréal.1986, 64 p. (Coll . Guide technique» n" 4 J.

Dans la même collection :

N° 1 Les toituresen pente

N° 2 Les couverturesen • tôle à la canadienne »

N° 3 Les couverturesen • tôle à baguettes '

N° 4 Les fenêtresà battants

N° 5 Les fenêtresà guillotine

N° 6 La maçonneriede pierre

N° 7 La maçonneriede brique

N° 8 Lescrépiset les enduits

N° 9 Les revêtementsde bois

N° 10 Les fondationsN° 11 Les portes

et les portes cochèresN° 12 Les foyers

et les cheminéesN° 13 Les plâtres intérieursN° 14 Les plandlers,

les escalierset les boiseries intérieures

N° 15 Lisolation

Les revêtements de boisI~--

Voilà autant de questions auxquellesce guide simple et abondamment illustrévient répondre.

Bon travail !

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Quelles sont leurs origineset leurs caractéristiques?Pourquoi et comment les peindre...ou les repeindre ?Comment les réparer?Que faire lorsqu'on doit les remplacer?

Production: Service de l'urbanismeen collaborationavec le Servicedes communications

Réalisation: Divisiondu vieux-Ouébecet du patrimoine

Direction générale: Michel Bonnette

Coordinationde l'êditlon: Henriette Thériault

Coordinationde la production: Bertrand Frigon

Rechercheet rédaction: Odile Roy

Illustrationet photographie: Frida Franco

Correction linguistique: Ghislaine Fiset

Conceptionet réalisation graphique: Norman Dupuis

Photographiede la page couverture: Jacques Lessard

Collaborationtechnique: Jacques Madore

Cette publication de la Ville de Québec a été réaliséegrâceà laparticipation du ministère desAffairescultu­reliesduQuébec etdel'Office deplanification et dedéve­loppementduQuébec, dans lecadre de l'Ententesurlamiseenvaleur desbiens culturels delaVilledeQuébec.

DÉPÔT LÉGAL : 2' trimestre 1989ISBN 2·920860-33-x

2300-89 14