Les relations thons-environnement dans les pêcheries de...

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UNIVERSITE de PERPIGNAN Faculté des Sciences Avec la participation de l'Université de Paris VI MAITRISE (< SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT )) RAPPORT de STAGE Centre de Recherche OcCanographique de Dakar-Thiaroye (CRODT) Unité de Traitement d'Images Satellitaires (ISRA-IRD) Les relations thons-environnement dans les pêcheries de la zone Sénégal-Mauritanie. (Mattes Associées aux Canneurs) ROUDAUT GwenaCl .................... 6

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UNIVERSITE de PERPIGNAN Faculté des Sciences

Avec la participation de l'Université de Paris VI MAITRISE (< SCIENCES DE L'ENVIRONNEMENT ))

RAPPORT de STAGE

Centre de Recherche OcCanographique de Dakar-Thiaroye (CRODT) Unité de Traitement d'Images Satellitaires (ISRA-IRD)

Les relations thons-environnement dans les pêcheries de la zone Sénégal-Mauritanie.

(Mattes Associées aux Canneurs)

ROUDAUT GwenaCl ....................

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RAPPORT DE STAGE

ROUDAUT Gwenaël

pêc h eri e set-pmr-l esq u el-.. i~sl-i~~~~ons-she-r.oIi 6 I n r el at i on avec des mod i fi cat i on s éven tu el 1 es des conditions de l'environnement. De Iioinbreux paramètres entrent en jeu inais i l s'avère que la dynamique de I'upwelling et des vents influent majoritairement sur la répartition

Les relations thons-environnement dans les pêcheries de la zo n e S én égal -M au rit an i e

Centre de Recherche Océanographique de Dakar-Thiaroye (CRODT) U II it é d e Tra i tem en t d ' I ni ages Sat el I i ta ir es (IS RA- IRD)

Directeur de stage : Monsieur HALLIER Jean-Pierre

I

'.ioti: clés : Thons. Envil-onnement. Pêcheries. Upwelling. Température de surface de la mer.

I I

. . . . . .

SOMMAIRE

I. Introduction ................................................................................................... P5

II. Présentation des organismes d’accueil : UTIS et CRODT ...... p 6

III. Généralités, Présentation de la zone étudiée ................................ P7

A. Les conditions hydroclimatiques.. ..................................................... P7

1. Le climat ........................................................................................ P7

2. La circulation océanique dans l’Atlantique intertropicale.. .. .....P 8 a. La circulation de suqface.. ............................................................. P8 b. La circulation subsuperjìcielle. ........................................................ P8 c. Les upwelling Ouest africain .......................................................... P8

B, Les pêcheries : espikes, techniques et historique ............................. p 11

............................. 1. Espèces pêchées : nature et caractéristiques.. P l 1 a généralités .............. ................................................ b. Importance de l’upwelling sur la répartition des thons.. ...................

2. Les techniques de pêche . .............................................. a. La pêche d la palangre. ....

d Historique de la pêcherie des canneum de Dakar.. .................

.................................................... P l 2 b. La pêche à Ia senne.. ....... ......................................... c Lapêche 2 la canne.. ...........................................................

.................................................... ..... 3. Caractéristiques .. des pêcheries.. P17 P17 a. Dans I’a2lZn%quTïb~iEälé Est .......... ; .............................................. P l 8

-zsz&=~-- ,>:.?a- . A i.- . ................................................................... . I b. Dans la zone étudiee..

IV. Les pêcheries de Dakar : &ude des perturbations et anomalies.. P21 .............................................................................................................

..................................................... A. Données utilisées : nature et source P21

................................................................... 1. Données satellitaires.. P21 ................................................................ a. Les doniides METEOSA T P21

b. Les domées NoAA P21 ..........................................................................

c

.......................................................................... 2. Données de pêche P22

3

I t

....................................................................................................... V. Conclusion P36

. . .

B. Différents cas d'ktudes, mise en évidence de la relation T h s a - environnement.. P23 ......................................................................................................

1. Anomalies des pêches des canneurs en 1997 et 1998 ................. p23

............................................ 2. Anomalies des pêches des semeurs P25 a. Variations inter-annuelles. P25

P27 .............................................................

............................................................... b. Anomalies de I99 7 et I998

3. Perturbations ponctuelles des pêches des c P29 P29 a. Données sur les pêcheries. .................................

b. Lecture des livres de bord.. P29 c. Les cartes METEOSAT P31 d Les cartes NOAA P32

....................................... ........... ................................................. ............

. ............................................................................ .................................... ........... R Les données journalières de vent.. Q34

.................................................................. VI. Références bibliographiques P3 7

........................................................................ VII. Liste des figures utilisées P3 9

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I. Introduction.

Ce rapport présente une synthèse du travail accompli à l'Unité de Traitement d'Images Satellitaire (UTIS), au sein du programme MAC (Mattes Associées aux Canneurs), dans le cadre du stage de fin de maîtrise de sciences de l'environnement. Ce stage effectué du 15 Avril au 15 Août 1999, sous la direction de Monsieur Jean-Pierre HALLIER, a eu pour objet 1' étude des relations thons-environnement.

La zone de pêche au thon tropical sur laquelle nous allons porter notre intérêt se situe de 10"N à 22"N et de 15OW à 25"W. Cette zone présente plusieurs caractéristiques remarquables : elle est le siège d'un upwelling saisonnier puissant de décembre à avril. Elle est le cadre des activités d'une flottille de canneurs basée à Dakar et une flotille de senneurs vient y pêcher saisonnièrement. De part les conditions hydroclimatiques présentes dans la zone, ces pêcheries, notamment celle à la senne, connaissent une forte variabilité interannuelle, qui jusqu'à présent s'était manifestée au niveau des rendements et des captures. Mais, en 1997 et 1998, les deux pêcheries présentent un déplacement vers le nord de leurs zones de pêche, de décembre à avril pour la canne et pendant toute la saison de pêche des senneurs soit d'avril à octobre. Plusieurs facteurs environnementaux sont à l'origine de ces perturbations, il est à nous d'évaluer quels paramètres et dans quelles circontances ont influé ces modifications.

Ainsi, après une présentation générale des paramètres environnementaux de la zone et des caractéristiques des pêcheries, nous nous intéresserons, plus particulièrement, aux anomalies des pêches des senneurs et canneurs en 1997 et 1998, aux variations interannuelles des pêches des senneurs et aux perturbations ponctuelles des pêches des canneurs. Chacun des cas étudié nous permettra de mettre en évidence la relation des conditions de l'environnement avec la répartition spatio-temporelle des thons.

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II. Présentation des organismes d’accueil : UTIS et CRODT.

UTIS = Unité de Traitement d’Images Satellitaires

UTIS est un projet conjoint de l’ISRA (Institut Sénégalais de Recherche Agricole) et de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement, ex-ORSTOM), permettant de développer, dans un laboratoire commun domicilié au CRODT (Centre de Recherche Océanographique de Dakar Thiaroye), certaines facilités d’exploitation de données satellitaires destinées à la connaissance de l’environnement du Sénégal. Une convention (UTIS) d é f i t les contributions des deux partenaires.

Les activités entreprises à UTIS en matière de recherche, développement et formation se rangent dans les thèmes Océan, Climat et Continent. Elles exploitent principalement sur le volet satellitaire des données METEOSAT reçues sur site, des images SPOT, ainsi que des données de navires marchands, etc . ...

Sur le t h b e Océan, la restitution des températures de surface de la mer (TSM) à pattir de données MEEOSAT contribue à différentes études liées à I’upwelling côtier sénégalais qui joue un rôle essentiel dans la richesse halieutique de la région.

Une cartographie régulière des températures océaniques de surface intéressant la fqade sénégalo-mauritanienne et l’Atlantique tropical constitue une base d’informations utilisée par les chercheurs lors pour leur étude sur les pêcheries.

Sur le thème Climat, différentes études ont été entreprises pour une meilleure connaissance du climat des régions sahéliennes auxquelles appartiennent le Sénégal (position de la Zone de Convergence, anticyclones sub-tropicaux, dynamique des précipitations Ouest-africaines, origine des différents apports pluviométriques, etc . . . ).

Sur le thème Continent et à une échelle plus fme, l’exploitation de l’imagerie SPOT est réalisée comme appui à des programmes sur l’environnement des vallées des fleuves Casamance, Sénégal et Saloum ainsi que sur des questions d’érosion littorale

CRODT : centre de recherche océanographique de Dakar Thiaroye. “r; 2 -=&--- --i--rx.AP-‘,.a .I_ c -

Le CRODT a été crée par I’ORSTOM en 1962 puis a été cédé à 1’ISRA en 1974. Le CRODT constitue une branche de I’ISRA dans le domaine de la recherche halieutique. Le projet MAC (Mattes Associées aux Canneurs) étant un des projets scientifiques du CRODT ; ce projet étant fmancé par la Coopération Française.

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III. Généralités, Présentation de la zone étudiée.

A. Les conditions hydroclimatiques.

L’abondance, la répartition spatio-temporelle des thons ainsi que leur vulnérabilité aux engins de pêche sont fonction des caractéristiques du milieu océanique : température, courants, nourriture.. . I1 est de ce fait important de bien connaître l’environnement océanique de la zone étudiée.

L’extension souvent considérable de l’habitat des thons tropicaux et l’importance de leurs migrations océaniques justifient une présentation de leur milieu plus étendue que la seule zone d’étude au large du Sénégal et de la Mauritanie.

1. Le c h a t

La dynamique de la couche superficielle des océans est intimement liée à celle des basses couches de l’atmosphère, ‘le vent notamment joue un rôle moteur dans la genèse et I’évolution des courants superficiels et subsuperficiels. Il est donc indipensable de connaître les paramètres atmosphériques impliqués.

La circulation de l’air dans les basses couches de l’atmosphère de l’Atlantique tropical

0

Ces 2 centres de hautes pressions déterminent des systèmes anticycloniques dont les flux dominent le système maritime. Dans chaque hémisphère s’établit un flux d‘air entre les hautes pressions tropicales et les basses pressions intertropicales. Ce flux est dévié vers l’ouest du fait de la rotation de la terre : ces vents permanents et stables sont appelés alizés. La limite entre les flux de chaque hémisphère est appelée équateur météorologique ou zone intertropicale de convergence (ZITC). (Fonteneau A, Marcille J, 1988).

s’organise autour de deux centres d’action permanents (Fonteneau A, Marcille J, 1988) : Le centre de hautes pressions des Açores dans l’Atlantique Nord. Le centre de hautes pressions de Sainte Héléne dans L’Atlantique Sud.

Les flux :

Flux o r i a i n ~ ~ ~ - ~ ~ l ~ ~ e ~ ~ ~ ~ ~ ~ Xä-céllüle de circulation qui s’organise autour du centre anticyclonique des Açores dirige sur la bordure occidentale de la partie nord du continent africain un flux d’alizés maritimes de secteur nord. Au cours de l’été boréal (juin, juillet, août), ces alizés peuvent être attirés par les basses pressions continentales et pénétrer la bordure côtière du Sénégal. L’alizé se transforme alors en mousson d’ouest. (Fonteneau A, Marcille J, 1988).

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Flux originaire de l’anticvclone éamto-lvbien : Cet anticyclone dirige sur le continent un flux d’alizés continentaux secs et chauds connu sous le nom d’harmattan. Ce flux d’&r intéresse l’ensemble du continent situé au Nord de l’équateur météorologique, sa variabilité est importante.

Le champ de vent et sa variabilité :

Hiver boréal (novembre-mai): De novembre à février dominent les alizés continentaux et d’harmattan de secteur Nord à Nord-Est. Les vitesses sont de l’ordre de 4 à 5 ids. De mars à mai dominent les alizés maritimes de secteur Nord. Les vents atteignent leur maximum d’intensité (5 à 6 d s ) le long des côtes.

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Pendant tout l’hiver boréal le flux de mousson est faible et n’intéresse que la bordure côtière de l’Afrique dans le golfe de Guinée. (Fonteneau A, Marcille J, 1988).

Eté boréal (iuin-septembre) : Le vent de secteur Nord-Est est minimum en septembre (2 à 3 d s ) et peut être aspiré par les basses pressions continentales prenant ainsi une composante Ouest. L’intensité de ce flux de mousson est maximum en août (5 à 7 m/s à 4O”Ouest) et il peut envahir le continent jusqu’au Tibesti au Nord et les hauteurs éthiopiennes à l’Est. (Fonteneau A, Marcille J, 1988).

2. La circulation océanique dans l’Atlantique intertropicale.

a La circulation de surface

Le vent est le principal moteur de la circulation ocdanique de surface. Il entraine par friction une couche plus ou moins épaisse de la surface de l’océan, ainsi, on retrouve dans chaque hémisphère une circulation anticyclonique associée aux anticyclones des Açores et de Sainte Hélène.

Dans l’hémisphère Nord, bordant la dérive Nord Atlantique (DNA) on trouve (Fonteneau A, Marcille J, 1988). :

0 Le courant des canaries, longeant la côte marocaine et mauritanienne, il quitte la côte vers 20”N pour se diriger vers le Sud-Ouest.

0 Le courant équatorial Nord (CEN) qui prolonge le courant des Canaries et se dirige vers l’Ouest.

b. La circulation subsuperflcìelle

Il existe dans l’Atlantique intertropical un système de trois contre courants subsuperficiels se dirigeant vers l’Est. Le plus connu est le sous courant équatorial (SCE) ou courant de Lomonosov qui traverse tout l’Atlantique le long de l’équateur. De part et d’autre, vers les latitudes S’Nord et S’Sud coulent le contre courant subsuperfkiel Nord (CCSN) et le contre courant subsuperficiel Sud (CCSS).

Etant donné leur position ces contre courants ont des effets négligeables dans notre zone ( 120/22’N).

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b. Les upwellings Ouest africain. Généralités, rappels.

Le moteur des upwellings côtiers est en général le vent, c’est le cas des upwellings rencontrés le long des côtes Ouest-africaines, du Maroc au Sénégal, où les alizés soufflent dans une direction sensiblement parallèle à la côte. Le vent met en mouvement les couches superficielles de l’océan qui sont alors déviées par la force de Coriolis ; le transport résultant au sein de la masse d’eau est orienté non pas dans la direction du vent mais est dévié vers la droite (gauche) dans l’hémisphère Nord (Sud). La couche superficielle soumise à l’action du vent est appelée couche d’Ekman. Son épaisseur est en moyenne de l’ordre de quelques dizaines de mètres (Roy C’1990).

Le transport d’Ekman est défini comme étant la masse d’eau se déplaçant, à l’intérieur de la couche d’Ekman, sous l’action du vent. Dans l’hémisphère Nord, un vent qui souMe du pôle vers l’équateur le long d’une côte orientée Nord-Sud et située sur le bord Est d’un océan (cas sénégalo- mauritanien) va entraîner un déplacement vers le large de la masse d’eau comprise entre la surface et le bas de la couche d’Ekman. Un flux vertical le long du talus continental va permettre de compenser le déséquilibre à la côte (Fig. 1) ’

La manifestation la plus évidente d’un upwelling côtier est la formation d’un gradient de température entre la côte et le large, les eaux issues de la résurgence étant plus froides que les eaux de surface adjacentes.

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D'un point de vue production, les eaux froides ascendantes riches en déments minéraux, élevées dans la zone euphotique, vont permettre le développement et le maintien d'une forte production biologique dans la zone côtière. La dérive vers le large de la couche superficielle va permettre le développement des phases successives de Ia production.

Fig. 1: représentation schématique de Supwelling saisonnier agissant le long des côtes du Sénégal.

Les upwellings Ouest-africains

Les upwellings permanents ou saisonniers qui se développent entre 12"N et 22"N ont pour origine les alizés qui ont une direction sensiblement parallèle à la côte.

Dans la z ~ f l ~ m a u r i t r m i e n n e = ( ~ ~ / ~ * 2 ~ ~ ~ ~ ~ w e l l ~ g est quasi permanent avec cependant un maximum d'activité au cours du printemps.

Dans la zone centrée sur 17"/12"N (zone Mauritanie Sud et Sénégal), l'upwelling est saisonnier : en fin de saison chaude (octobre), la couche de surface est chaude et dessalée, le milieu est fortement stratifié au niveau de la thermocline. L'installation des alizés provoque la remontée de la thermocline vers la surface. Les vents étant encore faibles et irréguliers, la stratification subsiste jusqu'au mois de décembre avant d'être progressivement détruite par diffusion turbulente. A partir de février et jusqu'en mai, la direction du vent se stabilise au Nord-Est et son intensité augmente (5 à 7 ds). L'upwelling se forme alors le long de la côte enrichissant les couches superficielles en eaux profondes riches en nutriments (Fonteneau A, Marcille J, 1988).

La saisonnalité de l'upwelling peut être facilement observée grâce à l'analyse des tempérakes de surface de Ia mer, le gradient thermique engendré étant assez important. Les données METEOSAT traitée au laboratoire UTIS (voir chapitre IV, A) en montrent un bon exemple (Fig.2) :

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Fig2 : Représentation des températures de surface de la mer par quinzaine d'après les données METEOSAT : de la première quinzaine de juillet 1998 (98 07 91) à la seconde quinzaine de Juin 1999 (99 06 q2). ( UTIS, Dakar Thi aro ye).

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B, Les pêcheries : espèces, techniques et historique.

1. Espèces pêchées : nature et caractéristiques.

a généralités.

Les thons et espèces voisines sont regroupés en une seule famille : la famille des Scombridae qui est caractérisée par le mode d’insertion des rayons de la nageoire caudale (Fonteneau A, Marcille J, 1988).

Cette famille qui comporte 15 genres et 49 espèces est subdivisée en deux sous-familles : les Gasterochismatinae (une seule espèce) et les Scombrinae. Dans la sous-famille des Scombrinae, il y a 4 tribus séparées en fonction des caractéristiques osseuses internes. Ces 4 tribus peuvent être divisées en deux groupes : celui des Scombrini et Scomberomorini, groupe le plus primitif, et celui des Sardini et Thunnin.i (Fig.3).

La tribu des Thunnini est la plus évoluée et les quatre genres qui la constituent sont, parmi les poissons osseux, les seuls à posséder un système circulatoire régulateur de température qui leur permet de conserver une partie de leur chaleur métabolique ; cette faculté explique qu’ils soient largement répandus dans tous les océans.

I Gasterochismatinae Scom brini

Scom beromorini

Sardirii

Scom brinae Scam bridae

Fig.3 ; Systématique.

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Dans l’océan Atlantique intertropical les trois espèces qui constituent l’essentiel des captures des canneurs et senneurs sont :

L’albacore : Thunnus albacares, (( yellowfin ”(Angl.) Le listao : Katsurvonus pelamis, <( skipjack )>(Angl.) Le patudo : Thunnus obesus, G big eye ))(Angl.)

Les caractéristiques de ces espèces sont : Un habitat océanique très étendu. Des déplacements sur de grandes distances. Leur regroupement en bancs.

b. Importance de I’upweilitig sur la répartitioit des thons.

Dans l’océan Atlantique tropical la production nouvelle est faible à l’exception des zones oh les conditions du milieu amënent en surface des sels nutritifs en quantité abondante. Ainsi, les upwellings côtiers Ouestlaf3icains sont le siège de processus de fertilisation de la masse d’eau permettant l’accroissement de la biomasse de phyto et zooplancton.

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En 1970 Dragovich décrit la chaîne trophique qui aboutit aux thons en analysant les contenus stomacaux des poissons ingérés par les albacores et les listaos. Les résultats de cette étude confinnent la dépendance de ces organismes-proies envers le macro-zooplancton, c’est à dire envers les zones d’enrichissement.

Le temps nécessaire au développement de la chaîne trophique jusqu’aux thons a été estimée à un mois environ, c’est a dire que l’apparition de l’upwelling et la concentration des sels nutritifs aurait lieu au moins un mois avant la période de pêche.

Donc, pour trouver les zones de concentration de thons, il nous faut rechercher les régions à forte densité de nouniture. La recherche de ces régions nous conduit à trouver dans l’océan les masses d’eau à forte productivité et à les suivre dans l’espace et dans le temps.

2. Les techniques de pêche.

I1 existe pour l’essentiel trois techniques de pêche des thons tropicaux : la canne, la senne et la palangre.

Notre étude repose principalement sur les données de pêche des thoniers canneurs et d’une façon moindre sur celles des thoniers senneurs. Ainsi, la technique de pêche à la palangre sera brièvement abordée pour information, puis nous nous intéresserons de plus près à la technique des senneurs, enfin sera détaillée la méthode de pêche des canneurs dakarois.

a. La pêche à la palangre.

La pêche à la palangre consiste à mouiller en pleine eau des lignes de plusieurs dizaines de Km de longueur sur lesquelles des hameçons sont régulièrement disposés (Fig.4). Une palangre peut comporter de 1500 à 3500 hameçons. Ces lignes sont posées et relevks tous les jours. L’appât presque universellement employé est un beloniforme, le Cololabis saira (saury), espèce confinée au Pacifique Nord que les pêcheurs emportent congelés un peu partout dans le monde (Bergés JC, 1989).

L’espèce cible des palangriers est le patudo, il est destiné à être commercialisé sur le marché du (( Sashimi )) au Japon (Marsac F, 1999). En zone tropicale, les albacores adultes sont Cgalement pêchés par les palangiers.

Les palangres classiques sont mouillées à une profondeur qui varie entre 50 et 150m. A partir de 1 9 8 0 , , l e s , j a p s . a a i s ~ ~ ~ ~ ~ , ~ ~ o d ~ ~ a ~ ~ ~ . ~ ~ e profonde qui..,est mouil1.é-e entre. 50, et 25Om. Cette palangre profonde est utilisée pour pêcher essentiellement les gros patudos (Bergés JC, 1989).

Doc4 : Représentation schématique d’une palangre Fonteneau A, Marcille J, 1988).

(a) Palangre ordinaire. (b) Palangre profonde (1) Bouée. (2) Ligne flottante : longueur 20m. (3) Ligne principale : longueur 360m (4) Avançon : longueur 25.5m.

b. La pêche iì la seme.

iij Un thonier senneur est un bateau spécialisé permettant la capture de bancs de thons (mattes)

au moyen d’un grand filet appelé senne .

La taille des senneurs peut être variable, allant généralement de 45 à 75 mètres. Ils sont caractérisés par :

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Une plage arrière dégagée pour le stockage du filet. Une embarcation annexe appelée skiff, hissée sur l’arrière du senneur. Elle permet au senneur de larguer son filet autour du banc de thons. Un mât principal imposant surmonté par un nid de pie (s’élève à plus de 10m). Un power block ou <( poulie active )) fixé sur une longue come dirigée vers l’arrière du bateau. I1 permet le hissage du filet àbord. La senne, filet de grande dimension (1500m à 2000m de long sur 185m de chute), comprend des flotteurs en PVC d’une flottabilité de 4’5 kg, un lest constitué par une chaîne d’un poids correspondant à environ 5 kg/m, des anneaux en fer attachés à la chaîne qui permettent la fermeture du filet par coulissage (Stequert B et Marsac F, 1983).

Repérage du poisson : Sur le senneur, l’activité essentielle qui occupe l’équipage plus de 12 heures par jour, du lever au coucher du soleil, est la recherche de tout indice à la surface de la mer signalant la présence proche de thons. Les apparences les plus recherchées étant les oiseaux, qui chassent la même nourriture que les thonidés et les épaves dérivantes, qui favorisent la concentration du poisson (Stequert B et Marsac F, 1983).

Le repérage se fait depuis le nid de pie et depuis la passerelle à l’aide de puissantes jumelles, il est aujourd’hui fortement appuyé par des radars permettant la détection et le suivi des oiseaux à de grandes distances (une dizaine de milles).

Manœuvre du filet : L’opération de << sennage )) consiste à encercler avec le filet le poisson lorsque celui-ci est

suffisamment concentré en surface ou à très faible profondeur. Le patron qui effectue la manœuvre doit tenir compte du sens du déplacement du banc, du vent et éventuellement du courant pour réussir à contenir le poisson dans l’enceinte de la senne.

C’est au cours de la phase préalable d’approche et d’observation que toutes ces caractérisintTu être estimées.

Lorsque le banc est repérFle skiff est lariué. I1 glisse sur son rail, le long du plan incliné, entraînant avec lui l’aile avant de la senne. Puis, moteur en marche, il maintient la senne pendant que le senneur effectue sa manœuvre d’encerclement (Fig.5).

En fin de manœuvre, le senneur s’approche du skiff et, par un système de câbles et mailles rapides, lui passe l’extrémité avant du filet. L’aile avant de la senne est arrimée côté bâbord du senneur et le skiff sort de l’enceinte du filet (Stequert B et Marsac F, 1983).

On procède alors au virage de la coulisse, c’est à dire à la fermeture du fond du filet. A ce stade, si le poisson bien encerclé n’a pas déjà fuit par le fond, le coup est positif, à moins qu’un grave problème survienne par la suite (déchirure par exemple).

Ensuite, le filet est hissé sur le power block. Ce dernier va tracter la senne qui va redescendre sur la plage arrière où elle sera arrangée pour un htur coup de filet. La senne est ainsi récupérée jusqu‘à ce qu’il ne reste qu’une poche sur le côté bâbord du senneur.

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Une fois la poche réduite au maximum, on procède à la récupération du poisson : Directement, lorsque la pêche est de faible rendement. La poche est directement hissée et déposée sur le pont. Par salabardage, il se fait grâce à une salabarde, sorte de grande épuisette qui permet de récupérer le poisson dans la poche pour l’amener àbord (Stequert B et Marsac F, 1983).

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Finalement, les quelques faux-poissons (poissons à faible valeur commerciale) sont triés

I1 est à noter que la pêche à la senne est de loin la première technique de pêche industrielle des manuellement, et la capture est envoyée vers les cuves de congélation.

thons.

Fig.5 : Les différentes phases d’une opération de pêche à la senne (Stequert B, Marsac F, 1983).

a. La pêche à la canne

La pêche à la canne est une technique de pêche très ancienne qui a atteint le stade industriel avant la seconde guerre mondiale au Japon et a connu son apogée au début des années 70. Elle est maintenant partout sur le déclin.

Les catmeurs dakarois sont des navires spécialisés dans la pêche au thon à l’appât vivant, leur taille est variable : d’une dizaine de mètres à environ 45 mètres. La pêcherie opère de la Guinée à la Mauritanie QoN à 22ON, et de la côte à 25OW).

Afin d’as<<~leur-survie, les canneurs basques basés à Dakar ont mis au point, à la fin des années 70 et au début des années 80, une méthode de pêche très originale.

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La technique de pêche :

La pêche au thon à la canne consiste à attirer vers la surface les poissons de la matte à l’aide d’appâts vivants jetés à la mer. L’appât le plus recherché est constitué par des clupéidés (sardinelles, sardines, anchois.. .). I1 est capturé généralement à l’aide d’une petite senne puis conservé à bord dans des viviers (Fig. 6, photo 1).

Lorsque suite à l’appâtage, les réactions de la matte de thons sont jugées satisfaisantes, le bateau est stoppé et des jets d’eau sont mis en action pour exciter le poisson et former un écran entre les hommes et le poisson ; la pêche commence alors (Fig. 6, photo 3).

Les cannes en bambou ou en fibre de verre ont de 3 à 5m avec des lignes de nylon et sont gréées avec des hameçons à plume ou à hampe. Chaque hameçon à hampe est garni d’un poisson vivant, transpercé par le milieu du corps, dont le frétillement attire l’attention du thon et le fait mordre. Pendant toute la durée de la pêche, l’appâtage se poursuit pour entretenir l’activité du thon. Quand la pêche est bonne, un leurre seul suffit à tromper le poisson ; la cadence de la pêche active peut alors

s’accélérer. Les pêcheurs, efficacement disposés, sortent les thons rapidement et d’un coup de main agile (Fig.6, photo 3). Pour les grosses prises, certains bateaux sont munis de cannes à drisse

.manœuvrées par l’intermédiaire d’une poulie. La drisse est tirée par deux pêcheurs pendant que la canne est maintenue par un troisième pêcheur (Fig.6 : photo 2). Cette pêche présente ainsi des aspects relativement spectaculaires.

Pendant toute la durée de la pêche les thons s’accumulent sur le pont, puis sont envoyés à l’aide d’une gouttière vers les cales pour y être conservés dans de la sawnure réfi-igérée.

La matte :

Le canneur utilise la particularité des thons à se rassembler sous les objets flottant à la surface de la mer : à former une matte.

Afin de canstitud sa matte, le canneur se déplace plusieurs jours sans pêcher à la vitesse des thons (2.5 nœuds), dans le but de les accumuler sous le bateau. Un effet de ratissage va se produire car le premier banc de thons sous le bateau va attirer ceux environ”< une énorme biomasse se créé ainsi. (Elissalt A) La matte constituée peut s’étendre entre 250 à 300m en avant du bateau, un peu moins vers l’arrière, et entre 100 à 20Om de chaque côté. La matte étant assez compacte jusqu’à 35m de profondeur, elle peut atteindre quelques centaines de tonnes. Sa constitution est assez homogène : albacores, patudos et listaos sont entremêlés et ne semblent aucunement rechercher à se regrouper par espèce (Elissalt A).

En terme de dynamique, une chose est assez remarquable : c’est le thon qui suit l’e bateau dans ses différents changements de direction et lors de ses dérives nocturnes, et non l’inverse. Ceci tant que les conditions environnementales sont respectées : éviter les eaux trop froides, celles trop troubles ou trop côtières, le risque étant de perdre brusquement et définitivement la matte.

Afin de conserver la matte toute la saison de pêche, 2 canneurs (ou plus) vont se relayer sur la matte. Quand le premier canneur a suffisamment pêché ou n’a plus d’appât, il passe la matte à un second canneur et rentre au port décharger ses prises et refaire de l’appât (Fonteneau A, Diouf T, 1994). L’association avec la matte peut être ainsi conservée plusieurs mois de suite. La matte peut également être partagée avec un tierce canneur qui aurait perdu la sienne. Des schémas assez complexes d’échange et de partage de matte se dessinent ainsi.

15

Fig.6 : Plusieurs aspects de la pêche à la canne.

eau peu profonde, s’associent avec des piroguiers. Ceux-ci pêchent des sardinelles qui serviront comme appât vivant.

utilisée une canne à drisse manœuvrée à l’aide d’une poulie.

action des jets d’eau, c’est l’agilité des pêcheurs qui est mise en œuvre afin de sortir les poissons avec un rendement optimum.

Photo 1 : Les canneurs, ne pouvant aller en

Photo 2 : Dans le cas de grosses prises est

I Photo 3 : Après I’appâtage et la mise en

d Historique de la pêcherie des canneurs de Dakar.

C’est à partir de 1953 que les premiers canneurs germoniers basques arrivent sur les côtes de I’AfXque de l’Ouest et commencent à pêcher les thons tropicaux. Cette pêcherie s’étend essentiellement de novembre à mars et se développe en complément de celle du germon du golfe de Gascogne. Certains canneurs f ~ s s e n t par s’installer de façon permanente à Dakar et à se consacrer exclusivement à la pêche des thons tropicaux. C’est l’origine de la pêcherie actuelle (Hallier J.P. et al., f996):

-PL_=* ~ _- - _- - I .- .-. - - _ ^ y u _ -

1960-62 / 1970: A l’époque, les rendements &aient, en général, excellents malgré de modestes moyens, ce qui a permis un rapide développement des pêcheries. Le nombre total de canneurs est ainsi passé de 15 à plus de 60 canneurs pendant cette période.

1971 / 1991 : Le nombre de canneurs décroît régulièrement passant de 68 à 10 cannews. Cette diminution est probablement diie à un manque de rentabilité et de compétitivité face à la senne.

Depuis 1992’: La flotille s’accroît légèrement, on dénombre 14 canneurs en 1993 et 1994. Ce léger regain est dû au développement de la nouvelle technique de pêche d’association des thons avec le cannew sur une base permanente. Celle-ci a permis aux canneurs d’avoir de meilleurs rendements et donc d’assurer la rentabilité de leurs opérations.

Evolution des paramètres de la pêche : L’importance des prises suit I’évolution du nombre de canneurs de 1960 à 1975. Puis à partir

de’ 1975, les prises restent.relativement stables (entre 7000 et 10 OOOt) malgré la baisse importante du nombre de canneurs (73% de 1975 à 1991). Ceci s’explique par une augmentation importante de la

16

r- ,

prise moyenne par canneur : de 300thateau en 1984, elle atteint une moyenne de 7OOt/bateau de 1991 à 1994.

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Plusieurs hypothèses peuvent être avancées pour expliquer une telle augmentation des rendements : augmentation de l'efficacité des bateaux, changement des espèces cibles ou encore des saisons ou zones de pêche, augmentation de l'abondance générale et/ou locale des espèces pêchées, modification des conditions de l'environnement favorisant soit l'abondance locale des thons soit leur vulnérabilité à l'engin de pêche. Toutefois, il est certain que la nouvelle technique de pêche a joué un rôle essentiel dans cette augmentation des rendements (Fonteneau A, Diouf T, 1994).

3. Caractéristiques des pêcheries.

a. Dans l 'Atlantique tropicale Est.

La distribution spatiale des prises a été représentée sur la figure 7 à partir des données de pêche portant sur la zone Ouest-ai%caine (1OoS/2O0N, 15'E/3OoW) archivées au CRODT. Les captures ont été représentées sous forme de cercles dont les superficies sont proportionnelles aux prises, chaque cercle est divisé en deux parts selon l'importance des pêches des canneurs et des senneurs. Ces camemberts à (( deux parts )) regroupent les données de 1991 à 1996 et sont distribués selon une maille spatiale de un degré de latitude sur un degré de longitude.

Nous pouvons remarquer l'importance et l'étendue des pêches des senneurs face aux canneurs. En effet les pêches des senneurs s'étendent de l'Angola (5"s) à la Mauritanie (20'N) avec une part importante des pêches au large du golfe de Guinée (2's à 4"N). Alors que les pêches des thoniers canneurs sont très restreintes, elles se situent le long des côtes du Sénégal et de la Mauritanie (10"N à 22'N), la majeure partie étant regroupée dans la zone 18'/22'N, 16"/19"W. Quelques pêches ont lieu vers 6"N et 9"N car s'y trouvent des monts sous-marins.

Nous voyons donc ici la prédominance des pêcheries des senneurs sur les canneurs, et nous comprenons mieux l'importance de la mise au point de la nouvelle technique de (( matte associée D par les canneurs afin de résister à la pression exercée par les senneurs.

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17

O -5 -10 . -15 30 25 20 15 10 5

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I i o 5 o -5 -10 -15 ' 15 20

Canneurs Senneurs .. .

Fig.7 : Représentation spatiale des prises des canneurs et des senneurs pour la période 1991-1996, sur la zone Ouest-africaine ( 1OoS/22ON, 15OE/3O0W). (données : CRODT)

b. Dans la zone étudiée.

Les canneurs : L e Z ~ e Z E ? E E F a ~ ~ e ~ ; pêchent surtout de la Guinée à la Mauritanie (SON à

22"N), avec une concentration de plus en plus forte de leurs captures au nord de 18"N (Hallier et al., 1996).

Les prises annuelles sont de l'ordre de 9000MT (de 1991 à 1997). La composition des prises (Fig.8) montre une baisse continue de I'albacore à l'avantage du listao. Le patudo lui, reste présent de façon relativement constante. L'augmentation en proportion du listao est surtout remarquable en 1997 alors que sont enregistrées les plus faibles prises en albacore.

La répartition spatio-temporelle des pêches est illustrée pour la période 1991-1997 (Fig.9). Les captures ont été représentées sous fome de cercles dont les superficies sont proportionnelles aux prises ; chaque cercle est divisé en trois parts selon l'importance de chacune des trois espèces. La pêche au nord de 18"N (nord de la Mauritanie) est de>loin la zone la plus productive avec les trois espèces représentées dans les prises.

La saison de pêche (Fig.10) commence sur les côtes du Sénégal en mai, les prises sont alors principalement composées de listao et d'albacore. En juillet, les navires se déplacent vers le nord (entre 18 et 21'N) où les pêches sont productives pour les trois espèces jusqu'à fin octobre. De novembre à décembre les navires descendent vers 1loN, certains restent pêcher jusqu'à 17"N. Le patudo est alors peu présent tandis que le listao domine les pêcheries. De janvier à inars, les pêches se situent entre 6"N et 13'N. Les prises abondantes de janvier à octobre diminuent ensuite assez rapidement à la fois par une baisse des rendements et la fin progressive d'activité des canneurs surtout après décembre ; la fin de saison se situe en mars ou fin avril.

I8

Composition par espèce des prises des canneurs pour la zone 10"-22"N, 15"-25"W, 1991-1996.

I2000 7- I

Patudo

Listao

Al bacore

1991 1992 1993 1994 1995 1996

Année

12

20

15

1 0

Fig3 : Composition des prises des canneurs de 199 1 à 1996 pour la zone SénégalMauritanie (Données : CRODT) .

Pibacore Patudo Canneurs 01-97) Alb @Pat

Lis Canneurs 91-96

--dstaa,- 3ootfl _ _ e

Fig.9 : Répartition spatiale des prises des canneurs de 1991 a 1997 (Données : CRODT).

Fig. 10 : Répartition spatio-temporelle des prises des canneurs de 1991 à 1996 ('Données : CRODT)

Les semeurs : Les navires, dont les pêches s'établissent sur tout l'Atlantique tropicale Est, ne sont pas basés

à Dakar ( Mais à Abidjan pour la plupart) ; ils pêchent de faqon saisonnière dans la zone 10'-

Ces dernières années (1991-1997) les prises annuelles moyennes sont de l'ordre de 26500 MT. Soit en moyenne des prises 2.5 fois plus importantes que celles des canneurs. La composition des prises est très différente de celle des canneurs avec 18% d'albacore, 77% de listao et 5% de patudo (Fig. 11).

Durant la période récente (1991-1997), les semeurs ont largement étendu leurs pêcheries vers le nord, de 16"N à 20"N. Ainsi, ils rentrent en compétition directe avec les canneurs (Fig. 12).

22°N1150-25"W.

La saison de pêche (Fig.13) est plus courte que celle des canneurs, elle va d'avril à octobre. Les pêches commencent très doucement en avril et deviennent très actives de mai à fin juillet. D'avril àjuillet les pêches se déplacent vers le nord, en juillet le plus gros des prises se fait au nord de 18"N.

19

En août et septembre les pêches s'étendent de 10°N à 21"N mais redescendent vers le sud. En octobre, les pêches diminuent et ont lieu au sud de 17"N. D'août à octobre la pêche domninée par le listao présente une plus forte proportion en albacore et patudo qu'en mai et juillet (Hallier J P, 1998).

Composition par espèce des prises des s e n n e u s pour la zone 10"-22"N, 15"-25"W, 1991-1996.

30000

20000 z 2 10000 v)

O 1991 1992 1993 1994 1995 19%

Année

25 20 15

Fig. 11 : Composition des prises des semeurs de 1991 à 1996 pour la zone SénégalMauritanie (Données : CRODT).

Abacore Patudo Alb @Pat

Senncur (9 1-97) Lis senneurs 91-96

Fig. 12 : Répartition spatiale des prises des senneurs de 1991 B 1997 (Données :CRODT).

Fig. 13 : Répartition spatio-temporelle des prises des canneurs de 1991 à 1996 (Données CRODT).

r . . .

20

IV. Les pêcheries de Dakar : étude des perturbations et anomalies.

Canal

A. Données utilisées : nature et source.

Bande spectrale Résolution a la verticale du satellite

3. Données satellitaires.

cc. Les données METEUSAT.

Propriété de l’ES A (Agence Spatiale Européenne), le satellite géostationnaire européen METEOSAT est placé en orbite équatoriale à 35800Km d’altitude environ, niveau d’équilibre qui lui permet d’avoir la même vitesse angulaire que la Terre et d’être ainsi fixe par rapport à celle-ci. Sa position nominale se situe a l’intersection du méridien Greenwich et de L’Équateur’ ce qui en fait un instrument particulièrement adapté à l’observation du continent aíìicain. Le système est conçu pour fournir toutes les 30 minutes une vue globale du disque terrestre. (http://192.9.200.1O/meteosat.htm)

Tableau 1 : Le radiomètre permet d’effectuer des mesures de luminance dans 3 canaux :

Visible 10.5-0.9 pm 12.5 Km VaDeur d’eau I 5.7-7.1 um 15Km Infraroune I 10.5-12.5 um ’ I 5 Km I

Après calibration radiomètríque de Ia donnée satellitaire, des images composites sont produites sur une période de 5 ou 15 jours (à raison de 24 images par jour) en ne retenant en chaque pixel que la température radiative la plus élevée, minorant ainsi l’absorption atmosphérique. Une discrimination entre mer et nuages est ensuite réalisée par comparaison à une référence climatologique (Citeau J, 1990). En zone intertropicale, l’absorption atmosphérique variant surtout en fonction de la latitude, un champ de mrrection est généré puis appliqué à l’image de synthèse. Dans les zones nuageuses les données des navires marchands permettent de compléter la couverture (Citeau J, 1990).

1 _-.:-a __y__?l___%_i --= c.

La stationxTeGtion METEOSAT a été ‘btallée au CRODT en octobre 1988. Depuis des cartes pentadaires et par quinzaine représentant la température de surface de la mer (TSM) pour la zone Sénégal (g0/2l0N, 14”/26OW) sont sorties régulièrement et archivées au CRODT.

b. Les données NOAA.

Propriété de la N O M (US National Océanic & Amosphéric Administration), cette série de satellites défilants est équipée d’instruments beaucoup plus précis que ceux de METEOSAT (résolution de 1.1 Km à la verticale du satellite et plus grand nombre de fenêtres spectrales) pour I’étude du climat et la mesure des températures océaniques (http://192.9.200.10/noaa.htm).

Les plates-formes NOAA embarquent deux instruments principaux d’acquisition de données : La sonde verticale TOVS (Tiros Operational Vertical Sounder). Le radiomètre imageur à haute résolution AVHRR (Advanced Very High Resolution

Radiometer). Celui-ci fait des mesures dans 5 canaux (tableau 2).

21

Canal I I 1 : Visible 10.58-0.68 Km

Bande spectrale

I 5 : fenêtre d’émission dans l’IR . I 11.5-12.5 pm I

Les canaux 1 et 2 mesurent la lumière reflétée dans le visible et le proche infì-arouge, respectivement. Les canaux 3, 4 et 5 concernent les radiations émises depuis la surface (Monaldo, 1996). Le canal 3 a l’avantage d’être moins sensible à la vapeur d’eau atmosphérique, mais est affecté par les radiations solaires reflétées. Il est donc surtout utilisé de nuit. Les canaux 4 et 5 sont plus affectés par la vapeur d’eau mais ne sont pas contaminés par les radiations solaires reflétées (Monaldo, 1996). C’est la combinaison des données provenant des canaux 2, 4 et 5 ; associées à la valeur de l’angle de visée qui permet l’extraction de la température de surface de la mer. Les données de N O M 14 sont transmises à la station de réception KRPT ( H ~ g h Resolution Picture Transmission) installée depuis Mai 1996 au laboratoire UTIS. La première image a été reçue le 4 Juin 1996. Après acquisition, les données sont traitées à l’aide du logiciel ((navigate)) d’origine de l’université du Colorado (CCAR).

Le satellite peut balayer la zone concernée 3 fois par jour mais seul un passage sera suffisamment à la verticale pour fournir des données utilisables.

4. Données de pêche.

Le CRODT depuis une vingtaine d’années conserve une base de données importante en ce qui concerne les pêcheries dans l’océan Atlantique Est. Dans le cadre du programme MAC .Nattes Associées aux Canneurs) un nombre important de données concernant les pêcheries thonières sont archivées, sous forme de fichiers informatiques mais aussi de livres de bord. L’ensemble de ces données ont été mises à ma disposition dans le cadre de ce stage.

22

. . > . i ( i

B. Différents cas d’études, mise en évidence de la relation Thon- environnement.

3. Anomalies des pêches des canneurs en 1997 et 1998.

Les pêches des canneurs dakarois ont une répartition assez bien établie depuis une dizaine d’années. Les seuls changements observables sont l’augmentation des rendements due à la mise au point de la nouvelle technique de pêche à la matte associée, et la concentration des navires au nord de 17ON, zone où ceve nouvelle technique de pêche s’avère la plus efficace. Cependant ces deux dernières années (1997 et 1998) présentent un schéma un peu différent. Les zones de pêche des canneurs au cours des premiers trimestres 97 et 98 ont été localisées plusieurs degrés au nord.des lieux de pêches traditionnels.

Ces variations sont illustrées grâce à la représentation spatio-temporelle des données de pêche et des températures de surface de la mer, les données de pêche provenant des fichiers saisis et conservés au CRODT au sein du programme MAC, les données de TSM viennent de fichiers SHIP qui correspondent à des données bateau (voir fig. 14, 15 et 16).

En comparant la répartition des TSM dans l’espace et le temps pour 1997 et 1998 (fig. 15 et 16) avec celle de 1991 à 1996 (fig.14) on s’aperçoit qu’en début d’année les isothermes sont situées environ deux degrés plus au nord que la normale. Ces températures de surface anormalement élevees expliquent bien le déplacement vers le nord des zones de pêche. L’anomalie de la saison 1997-1998 étant plus marquée que la précédente.

En décembre 1997 les navires continuent de pêcher au nord de 1S0N, et de janvier à mars 1998 les pêches se situent au nord de 15”N. Ce qui est très inhabituel pour cette pêcherie. Les pêches pendant ces trois mois sont relativement bonnes, les températures anormalement élevées ayant permis le maintien de la pêche tout au long de l’année, certains canneurs ont même pu conserver leur matte d’une saison à l’autre.

En comparant les figures 14, 15 et 16, on peut également remarquer la prédominance du listao dans les prises d’août 97 et avril 98. Si ceci peut être acceptable au début d’année, ceci est très inhabituel pendant la période d’août à novembre, période où normalement les prises sont distribuées entre les trois espèces.

Donc, le déplacement des pêches deux degrés au nord de la zone habituelle pendant les trois premiers & z m 9 7 et 1998 et les variations dans l’importance et la compositionXes prises pendant ces périodes ont pour origine la perturbation du fiont thermique. Cette relation apparaît clairement dans les fig. 15 et 16.

Ce réchauffement des eaux de surface a sûrement pour principale origine la diminution de l’intensité de I’upwelling. Or, les données d’indices d’upwelling n’ont pu ”être fourni pour démontrer la faiblesse de l’upwelling pour les périodes considérées.

La faiblesse de ]’upwelling s’observe sur les images METEOSAT par quinzaine, mais Amadou Kâ, technicien d’exploitation de l’ISRA(Institut Sénégalais de Recherches Agricoles) travaillant à UTIS, n’étant pas payé depuis plusieurs mois, n’a pas accepté de traiter et sortir ces images par désir de revendication. Seules m’ont été fournies les images présentées dans la figure 2 concernant l’upwelling de 1999. El m’est donc impossible de mettre en évidence la faiblesse des upwellings en 1997 et 1998.

-----A _i-* r,9wu-r i.

Remarque : Les canneurs cherchent toujours à mettre en pratique leur technique de matte associée, ainsi ils

favorisent les zones et périodes ou cette technique est la plus efficace. En novembre et décembre, le refioidissement des eaux du nord vers le sud, entraîne un déplacement correspondant des zones de pêche dans des eaux ou les pêcheurs éprouvent des difficultés à conserver leur matte. Ainsi ils restent

23

. .

j ’;

autant que possible au nord de la zone de pêche, mais sont généralement obligé de descendre vers le sud entre mi-novembre et mi-décembre. Si pendant le premier trimestre de 1997, et de façon plus marquée en 1998, ils ont été capables de pêcher plus au nord que d’habitude, c’est parce que les thons y étaient encore abondant et toujours associés au bateau. Ceci ne veut pas dire que les thons étaient absents de la zone sud habituelle. En fait, en décembre 1997, certains catmeurs sont allés au sud et ont pêché. Cependant, quand ils ont découvert que les bateaux restés au nord pêchaient bien et conservaient leur matte, ils sont tous remontés au nord en janvier.

Les canneurs ont l’habitude de prendre leur licence de pêche pour la ZEE (zone économique exclusive) mauritanienne de juin à décembre. Dans les premiers mois de 1997, quand les pêcheurs ont découvert qu’ils pouvaient pêcher au nord, aucun d’eux n’avait de licence pour pêcher dans la ZEE mauritanienne. Ainsi la pêche a été restreinte au sud de 16ON. Mais en 1998, beaucoup se sont préparés et ont pu continuer de pêcher en Mauritanie après décembre.

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Canneurs 1991 -1 996 L 6

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Mois Canneurs 1997

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Fig. 15 : représentation spatio-temporelle des prises des canneurs et des isothermes de surface pour 1997 (données : CRODT et UTIS).

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Fig. 14 : :représentation spatio- temporelle des prises des canneurs et des isothermes de surface pour la période 1991- 1996 (données: CRODT et UTIS).

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Mois Canneurs 1998

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Fig. 16 : représentation spatio-temporelle des prises des canneurs et des isothermes de surface pour 1998 (données : CRODT et UTIS).

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4. Anomalies des pêches des semeurs.

a, Variations inter-annuelles.

Les prises annuelles des semeurs dans la zone 10°/22”N présentent d’assez fortes diminutions certaines années. Une première étude, faite par Cayre et Roy en 1988, montrait que ces variations pouvaient être en relation avec les variations de l’upwelling saisonnier actif devant les côtes du Sénégal quelques mois avant l’arrivée des semeurs.

Afim de reprendre l’étude de Cayre et Roy et de la prolonger jusqu’en 1996 on va s’intéresser aux anomalies de température de surface de la mer (TSM) ainsi qu’aux prises et PUE @rises par unité d’effort) en albacore des semeurs.

Dans une zone d’upwelling le développement de la biomasse étant fonction de l’intensité des remontées d’eaux froides, la variabilité de la température de surface de la mer est utilisée comme indicateur de la production biologique. Une anomalie thermique négative sera le signe d’une intensification des mouvements verticaux et donc l’indice d’un accroissement relatif de la production et inversement. En d’autres termes, pour caractériser les variations de l’upwelling on se réfère aux anomalies de température de surface.

La saison de pêche des senneurs commence dans la zone <<Sénégal>> pendant la période durant laquelle l’upwelling se résorbe (de mi-mars à fin juin) ; l’anomalie thermique calculée pendant cette période n’est donc pas représentative de l’intensité de l’upwelling qui est maximum en janvier- février. Pour une meilleure corrélation des données on considhe donc l’anomalie de température de surface observée de janvier à mars, période pendant laquelle l’upwelling atteint son intensité maximum, et les rendements observés de la mi-mars à fm juin. D’autre part, le thon étant un prédateur de fm de chaîne alimentaire, un certain laps de temps est nécessaire pour que la chaîne alimentaire produise les proies recherchées par les thons.

Les pêcheurs, jusqu‘au milieu des années 80, ont recherché activement l’albacore dont la valeur marchande est très supérieure à celle du Listao. Puis la capturabilité de l’albacore se faisant moindre, les conserveries ont accepté le listao. Le listao a constitué ces dernières années l’essentiel des prises des semeurs dans la zone d‘étude. Le patudo restant-dans tous les cas très peu pêché par cet

Afin d’avoir une bonne estimation des prises des senneurs on va donc considérer les variations concernant l’albacore, les années les plus représentatives allant de 1969 à 1985, et le listao, les années les plus représentatives allant de 1985 à 1996. Cayre et Roy dans leur étude ne considéraient que l’albacore, mais la période étudiée s’étendait de 1969 à 1981, à cette époque les pêches étaient dominées par l’albacore.

engin dans cette-zone,=,,,w~-- - . -. @

En considérant tous les paramètres cités ci-dessus et grâce aux données contenues dans les fichiers archivés au laboratoire UTIS et au CRODT ont été élaborés les graphiques suivants (fig. 17 et 18).

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En observant ces deux graphiques, on peut s’apercevoir que les anomalies thermiques importantes, positives ou négatives, affectent négativement les rendements (diminution dans les prises).

Une forte anomalie positive, caractérisée par des eaux plus chaudes, va correspondre à une diminution de l’intensité de l’upwelling, c’est à dire à un appauvrissement des eaux ; donc, via la chaîne trophique, à une baisse de l’abondance apparente des thonidés. On parle d’abondance apparente car les baisses dans les prises traduisent des variations de l’abondance locale ; les thons fi-équentant alors d’autres zones plus riches.

25

.e . .

Une forte anomalie négative, caractérisée par des eaux plus froides, va correspondre à une intensification de l’upwelling, c’est à dire à un enrichissement en sels minQaux des eaux. Mais la force des vents correspondant entraîne une dispersion de Ia nourriture qui ne serait pas favorable aux thons et notamment à leur concentration en bancs vulnérables aux engins de pêche.

En conclusion, l’étude précédente semble confirmer l’hypothèse de Cayre et Roy selon laquelle les variations de l’upwelling saisonnier sénégalais (donc de la température de surface) quelques mois avant l’arrivée des senneurs influent sur les rendements de ceux-ci. Les anomalies thermiques importantes, qu’elles soient positives ou négatives, affectent négativement les rendements des senneurs en jouant sur l’abondance apparente des thons c’est à dire sur leur capturabilité.

’ Anomalie de la température (duOlm1 au 30/03) et CPUEdes senneurs en albacore (du 16/03 au 3om6) de 1969 i 1996.

Fig. 17 : Comparaison des anomalies de température avec les prises par unité d’effort des senneurs en albacore (données CRODT).

Anomalie de la température (du 01/01 au 30/03) et CPUEdes senneurs en listao (du 15/03 au 30/06) de 1969 B 1996.

1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995

Annee

Fig.18 : Comparaison des anomalies de température avec les prises par unit6 d’effort des senneurs en listao. (Données CRODT).

26

.. i

. .

b. Anomalies de I99 7 et 1998.

Au cours des trimestres deux et trois des années 1997 et 1998, les zones de pêche des semeurs habituellement situées au large de la presqu’île du Cap Vert se sont déplacées de plusieurs degrés vers le nord. Ceci apparaît clairement dans les figures ci-dessous : figures 19,20 et 2 1. Afin de comprendre ce déplacement il m’a été conseillé d’étudier différentes données.

I l 3 4 5 6 7 8 o 1 0 1 1 , l l

24

20

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10

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Fig.20 : représentation spatio-temporelle des prises des senneurs et des isothermes de surface pour l’année 1997 (données CECODT et UTIS).

24

22

20

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14

12

10

Fig. 19 : représentation spatio-temporelle des prises des senneurs et des isothermes de surface pour la période 1991-1996 (données CRODT et UTIS).

I

i 2 3 4 5 8 7 8 9 1 0 1 1 1 2

1 2 3 4 5 6 7 8 O 1 0 1 1 1 2

~, 1 2 3 4 5 6 7 8 8 1 0 I I 12 Mols

Senneus 1998 LB

Fig.21 : représentation spatio-temporelle des prises des semeurs et des isothermes de surface pour l’année 1998 (données CRODT et UTIS).

27

Les cartes d’anomalies :

L’observation des cartes d’anomalies, cartes élaborées à l’aide des données METEOSAT et en comparaison avec la climatologie de référence? ne donne pas de résultats concluants. En effet, si nous considérons la zone où se concentre la majeure partie de la pêche à la senne : 15°-200N/150-190W, nous pouvons voir que les cartes ne présentent pas d’anomalies particulières en 1997 et 1998.

Les données NOAA nous perniettrons peut être de voir à plus petite échelle (de temps et d’espace) les variations de la température de surface pendant ces deux trimestres.

Les données mensuelles de vent AVISO :

Les données mensuelles de vent AVISO (source : METEO France, CEPMMT : Centre Européen de Prévisions Météorologiques à Moyen Terme) de 1997 et 1998 ont été comparées aux données mensuelles de vent moyennées de 1987 à 1996. Que ce soit pour la zone Mauritanie (17’- 2OoN/15”-19”W) ou pour la Grande Côte (15°-170N/150-190W), on n’observe pas d’anomalies remarquables. Le second trimestre 1997 présente des vents un peu plus faibles que la moyenne, le troisième trimestre est normal. En 1998 seul le mois d’avril présente des vents plus forts que la moyenne, ce qui ne cadre pas avec l’hypothèse d’un upwelling plus faible pour cette période. Toutefois, c’est en Avril que l’upwelling f i t le plus marqué cette année là.

En fait, il nous’ aurait fallu les données journalières de vents AVISO afin de voir les perturbations à plus petite échelle, mais celles-ci nous sont parvenues trop tardivement pour pouvoir être traitées et utilisées dans le cadre de ce stage.

L’hypothèse serait qu’une irrégularité des vents, non observable par les données mensuelles, a joué sur la dynamique de l’upwelling le rendant ainsi moins actif pendant ces deux trimestres.

Les indices d’upwellmg :

Les dernières données qui m’ont été fournies s’arrêtent en 1994. Ne possédant pas les outils J.. mathématiques pour calculer les indices en 1997 et 1998 je n’ai pu étudier ce paramètre. -__ L&_ - _ _ c -‘.;------- ..- - I__y__ I_

Donc, le nombre de données disponibles étant insuffisant, on ne peut tirer de conclusions pour cette étude. Cependant, plusieurs hypothèses se dessinent :

La première hypothèse étant que les upwellings de 1997 et 1998 aient été plus faibles. Mais, nous ne remarquons pas d’anomalies dans les TSM (Température de Surface de la Mer) pour les trimestres deux et trois de 1997 et 1998. Ceci est dû au fait que l’upwelling atteint son maximum d’intensité au cours du premier trimestre, les effets observables au niveau des anomalies de température au cours du second et troisième trimestre sont moindres.

Ne pouvant observer par les cartes d’anomalies une diminution de l’intensité de l’upwelling, la seconde hypothèse est qu’une irrégularité des vents a joué sur la dynamique de l’upwelling le rendant ainsi moins actif pendant ces deux trimestres.

E n f q il est fort possible que des facteurs humains soient intervenus, notamment l’obtention de licences de pêche pour la ZEE (Zone Economique Exclusive) mauritanienne.

3. Perturbations ponctuelles des pêches des canneurs.

De juillet à octobre ou novembre (selon la période de démarrage de l’upwelling saisonnier), les canneurs pêchent habituellement dans une zone très restreinte (entre 18”N et 21”N et du bord du plateau à 20”W). C’est dans cette zone et à cette période que la technique de pêche à la matte associée semble la plus efficace. Les pêcheurs surveillent alors deux paramètres : la TSM (Température de Surface de la Mer) et la couleur de l’eau. Toutefois, des coups de vents fi-équents perturbent le front thermique permanent et provoquent l’arrivée d’eaux froides, vertes, voire marron dans la zone de pêche. Il est probable que ces perturbations ont des conséquences directes sur la qualité des pêches, sur la capturabilité des espèces. Ce sont ces perturbations ponctuelles que nous allons ici étudier, à savoir si la baisse des prises des canneurs est réellement liée à des perturbations de l’environnement.

a Données sur les pêcheries.

A l’aide des données de pêches archivées au CRODT nous informant sur les prises journalières des canneurs de Dakar de 1979 à 1998, ont été elaborés des graphiques représentant les prises et PUE (prises par unité d’effort) journalières des canneurs (fig.22). Sur ces graphiques, pour la période allant de juillet à novembre (1997 et 1998)’ ont été repérées plusieurs périodes dans l’année où les prises diminuent alors que l’effort reste plus ou moins constant. En général, la diminution des prises s’opère sur une ou deux journées, mais il est préférable de considérer 2 journées avant. et 2 journées après la baisse des prises afin de mieux visualiser les modifications environnementales éventuelles.

Sont ainsi considérées :

Pour 1997 :

Pour 1998 :

, . _

journées : 208-213 218-221 264-268 292-296

journées : 203-207 e 211-215

du 27 au 3 1 juillet. du 6 au 9 août du 21 au 25 septembre du 19 au 23 octobre du 22 au 26 juillet du 30 juillet au 3 août du 3 au 7 septembre du 16 au 20 septembre du 30 septembre au 4 octobre du 16 au 20 octobre

b. Lecture des livres de bord

Une lecture des livres de bord a ensuite été effectuée afin de repérer si les perturbations éventuelles des conditions environnementales pendant les périodes ci-dessus définies étaient décrites par les pêcheurs. Des difficultés se sont présentées car les livres de bord ne sont pas toujours correctement remplis, des refus d’enquête, des incohérences apparaissent souvent. I1 est à remarquer que les livres de bord de 1998 sont remplis d’une manière plus rigoureuse que ceux de 1997.

29

Prises journalières des canneurs, 1997

I 11 21 31 41 51 61 71 81 91 101 111 121 131 141 151 I61 171 181 191 201 211 221 231 241 251 261 271 281 291 301 311 321 331 341 351 361 I _- _ _ _

PUE journalières des Canneurs, 1997 ! L'""-""I (218-221.1 1-1 I"'z_""_.l i ;i 1 i :

6

1 2 1 0

1 11 21 31 41 51 61 71 81 91 101 111 121 131 141 151 161 171 IR1 191 201 211 221 231 241 251 261 271 281 291 301 311 321 331 341 351 361

Prises Journalières des Canneurs, 1998

_____I____

1 11 21 31 41 51 61 71 81 91 101 111 121 131 141 151 161 171 181 191 201 211 221 231 241 251 261 271 281 291 301 311 321 331 341 351 361

I

Données recueillies sur les livres de bord en 1997 :

Journées concernées Navire Du 27 au 3 1 juillet San Fransisco

Almike Emai Garoupa Emai

Aigle des mers Almike

Almike Chevalier Bayard

Du 6 au 9 août

Du 2 1 au 25 septembre

Du 19 au 23 octobre

Note Perte de la matte le 29 Coup de vent le 28 (vent del0nds) Eau sale le 30 au soir Mauvais temps du 30 juillet au 2 août.. Mer très agitée le 8 (vent de 15nds) Eau très sale le 9 mais beau temps. Coup de vent le 8 (vent de 15nds) Coup de vent : vent de 20nds le 23 et de 25nds le 24. Coup de vent le 2 1 Coup de vent le 2 1

Données recueillies sur les livres de bord en 1998 :

Journées concemées Du 22 au 26 juillet

Du 30 juillet au 3 août

Du 3 au 7 septembre

Du 30 septembre au 4 octobre.

Du 16 au 20 octobre

Navire Emai

Chevalier Bayard

Président Magatte Diack

Washan Aigle des mers Garoupa Sta Gema San Fransisco Erika Gure Balenziaga Gure Balenziaga

Waskman Torrontero

Almike

Leona Leona *Aigle des mers -

Pilar Torre Garoupa

Leona

Almike Almike

Torrontero Gure Balenziaga

Note Beau temps le 23 et le 24 Tornade et pluie le 25 Eau verte et vent le 23 et le 24 Coupe sa matte avec Almike le 25. Eau verte le 3 1 Mauvais temps le 1 Coup de vent le 1 (vent de 20nds) Mauvais temps le 1 et le 2 Beau temps Mauvais temps le 2 Mauvais temps le 1 et le 2 Beau temps, eau chaude et bleue. Mer agitée le let le 2. Mer agitée le 4, peu agitée le 5, calme le 6 Vent de l5nds le 4 et 5, calme le 6 Vent de 25nds le 4, de 30nds le 5 et de 5nds le 6 Eau bleue, vent de 25nds le 4, de 2Onds le 5, de 5nds le 6 Eau bleue, vent de 15nds le 4, delonds le 5, nul le 6

Vent de 7nds le 18 Mer agitée le 18-(vent de 15 à 2Onds) Mer peu agitée le 19 Perte de la matte le 18 Eau bleue le 1, vent de 7nds Eau bleue verte le 2, vent de 7nds Eau bleue le 1, vent de 6nds Eau bleue le 2, vent de 3nds Eau bleue verte le 3, vent nul Coup de vent le 1 (vent de Ends) Eau bleue le 17, vent de 15nds Eau verte le 18, vent de 15nds Eau bleue le 19, vent de 15nds Eau bleue, vent de 15nds du 17 au 19 Mer peu agitée le 17, vent de 6nds.

D'après les données recueillies sur les livres de bord, on peut remarquer que malgré quelques incohérences, les journées affectées par une diminution dans les prises sont généralement affectées par des perturbations de l'environhement : coups de vents, mer agitée. Des pertes de mattes sont parfois signalées signes également de modifications des conditions environnementales.

31

c. Les cartes METEOSA T.

..

Afin de confirmer les perturbations environnementales signalées par les livres de bord, les cartes pentadaires METEOSAT ont été observées de manière à repérer les perturbations éventuelles du fiont thermique. Les périodes couvertes par les cartes pentadaires ne correspondant pas toujours à celles étudiées, des cartes de la zone sur les quelques jours concernés par la baisse des prises ont été spécialement effectuées à l'aide des données METEOSAT.

Cette tentative d'observation n'a pas été très concluante car : D'une part la zone représentée sur les cartes METEOSAT couvre une vaste zone de la Guinée

à la Mauritanie (9"/21°N, 14/26"W) alors que nous nous intéressons à la zone principale de pêche ( 1 7'/2 1 ON, 1 6"/20"W).

D'autre part les cartes METEOSAT sont des images composites synthétisant 24 images journalières sur plusieurs jours (5 jours pour les cartes pentadaires). Or les phénomènes que l'on cherche à observer (coups de vents), sont des phénomènes ponctuels dans le temps.

Les cartes' METEOSAT, dans ce cas, ne présentent donc pas u11 apport d'informations suffisant, l'échelle étant trop importante dans l'espace et dans le temps.

d Les cartes NOM.

Afin de travailler à une échelle plus fine on s'est donc intéressé aux cartes journalières NOAA. Les fichiers traités par Mr Mamy Rakoto-Ravalontsalama (ingénieur informatique dyUTIS) et transformés en << .GRD )) sont enregistrés puis traités à l'aide du logiciel SURFER. La zone sélectionnée est la zone mauritanienne : 17"/20"N, 16"/20"W. '

Plusieurs difficultés se sont présentées : Aucune carte journalière de ce type n'avait été constituée auparavant, il a donc fallu trouver

les paramètres optimum pour sortir une. carte convenable sous surfer. Les labels de température n'ont pu être mis sur la carte car les zones nuageuses mal interprétées par le logiciel ont provoqué des erreurs d'affichage. Les données utilisées ne subissant pas de calibration préalable.

Une seule image étant disponible par jour il n'est pas possible de former d'images journalières composites et de diminuer ainsi les pertes d'informations dûes aux nuages. De plus les données bateaux ne sont pas comme pour METEOSAT intégrées aux données NOAA, là encore les pertes d'informations dues aux zones nuageuses n'ont pu être minimisées.

Enfin, aucune climatologie de référence n'est prise en considération dans la chaîne de traitement d e ~ ' ~ ~ a ~ ë ~ - ~ n ~ ~ p ~ ü ~ d ö ~ c ~ s a ä s s u r ~ r de la bonne validité des données.

I1 est à remarquer que la première image NOAA disponible à UTIS date de juin 1996, ce temps est insuffisant pour posséder des références et une expérience comparable à celle développée en imagerie METEOSAT (la première image datant de novembre 1988).

Malgré ces différentes difficultés des images ont été constituées sous surfer. (fig.23). Par leur observation on cherche à mettre en évidence les modifications de la structure thermique de surface sur une faible échelle spatio-temporelle. Ce que l'on cherche à observer c'est la foimation de bulles d'eau froide ou des déformations du fiont thermique de sorte que lors de leur trajet les thoniers rencontrent des variations brusques de TSM ce qui perturberait les pêches voir même entraînerait la perte de la matte.

Mais là encore, par manque d'expérience dans l'utilisation des cartes de TSM NOAA et par une présence trop importante de zones nuageuses, il est presque impossible de visualiser si les journées considérées ont été effectivement marquées par des perturbations des conditions environnementales. En effet, si on regarde les cartes de la figure 23 concernant la période allant du 30 juillet au 3 Août 1998 @ériode donnant les meilleurs résultats), on peut voir que la zone de pêche (18'/20"N, 16"/18"W) est souvent couverte par les nuages, il est donc très difficile de savoir comment évoluent les perturbations éventuelles du front thermique.

Pour pouvoir utiliser ces données, il faudrait reprendre le traitement de l'image en ajoutant des données bateau afin de diminuer la couverture nuageuse.

32

n

2i.m 2o.m i9.m i8.m 17.01 16.m 15.m

LongMe

31 0

3000

29W 2800 W M 26w 25w 24 w P m z2w z1w 2ow 19 w 18 w 17 W 16 W 15 CQ

31.W 30.00 î3 .W 28.00 27.W 26.00 25.00 24 .o0 23.00 22.00

21.w 20.00 19.00 18.00

17.W 16.00 15.00

Fig.23 : Cartes de température de surface de la mer (TSM) élaborées à partir des données satéllitaires NOAA puis traitées sous SURFER, période considérée : du 30 juillet au 3 Août 1999.

33

31 w 30 CG 2900

27 m 2603 25m 2403 2300 2203 21 w mm ism 1RW 17w 1600 1503

2aw

. * , ,

I . . ,

1 . .

: ’

e. Les données journalières de vent.

Les données journalières de vents AVISO (source : METEO France, CEPMMT) pour la zone concernée n’ayant été obtenues que tardivement, les données bateaux ont été utilisées. Ces données archivées au laboratoire UTIS comprennent des informations sur la composante zonale et méridienne du vent, et sur sa direction.

La zone Mauritanie (17O/2loN, 16°/200W), zone de pêche très active, a été sélectionnée grâce à Mr Amadou Kâ, technicien d’exploitation d’UTIS. Ces fichiers transférés sous Excel ont été travaillés de manière à obtenir des graphiques représentatifs des coups de vent influant les jours précédemment considérés. C’est la composante méridienne du vent qui a été préférentiellement étudiée car seul un vent parallèle à la côte entraîne les remontées d’eau froide c’est à dire dans notre cas un vent dirigé nord-sud. On peut remarquer sur ces graphiques (fig. 24) que, globalement, les périodes considérées sont affectées par des maximas ou des minimas d’intensité de la composante méridienne du vent. ,

Donc, en conjuguant toutes Ies observations faites, on peut conclure que les baisses dans les prises à effort plus ou moins constant, à une échelle journalière, sont dues à une perturbation de l’environnement surtout caractérisée par une modification ‘dans l’intensité des vents. Cependant il est fort probable que d’autres paramètres influent dans de telles diminutions. I1 aurait fallu pour compléter cette étude s’intéresser également à la couleur de l’eau, aux variations de la thermocline, aux perturbations des courants marins locaux (réputés très changeants d’après les pêcheurs) ... Mais le manque de données, de temps et de possibilités techniques ont fait que cette étude n’a pu être poussée plus en avant.

34

I Variationde lacompo.anl8 m6rldlonne duventau cours dumole dolulllet 1997 pour la zone M~ur l t~n lo( l7 l21N 18I2OW) I

0.00 -2.00 -4.00 -6.00 -8.00

-10.00 -12.00 -14.00 -16.00 -18.00

%fi "$ 4 *fi 'fi ,fi B .$ *fi e* +fi 4 p ,$fi 6 p

I jullet 1997 I

6

: E

t P

$ 2

8

Vmrloilan de la com poeanls m6ridlenne du ven1 au coure du m o i de seplam bre 1987 pour In zone Meurlt~nle(l7nlN,lB120WJ

2.00 0.00

-2.00 -4.00 -6.00 -8.00

-10.00 -12,oo -14.00 -16.00

4 C hB IQ @ ,." ,&' ,$' .$ +Q ,$' &' 8 I Septembre 1997

Varlatlon da lacomposante mCrldlanns du venlau cours du molt de Julllst I 098 pour lazone Mauritanle(l7/ZtN. l anow)

&---I - - 40 ____-_____-_

20 I

O 6 I! , 1, , ,

I Variation de la composante meridenne du vent au cours du mok de septembre 1998 pour la zone Mauritanh(l7R1K1S12OWJ

c

z 4 Y 2 2 0 g -2 s., -4 ü 2 -6

m -10 8 -12 8 -14 e -16 e

S E 4

4% C 6Q $Q 8 +Q ,$' +Q ,2e .$Q +Q +Q +Q 4Q +' septembre 1998

-

Varlatlon de lacom posante m6rldlcnnc du Ventau cours du mois d.Oc1Obre 1999 pour la zone Maurltanlc(l7nlN. i6tZOw)

4x0 *@ p ,P *\Q ,49 ,&Q ,2Q ,.P &Q p ,.Q ,." &Q 1 octobre 1998 j

Fig24 : Composantes méridiennes du vent pour la zone Mauritanie (1 7"/2 1 ON, 1 6"/20"W) (Données :UTIS).

I .

35

V. Conclusion.

Malgré les quelques difficultés posées par la disponibilité, l’acquisition et le traitement des données, nous avons pu voir à travers ces divers cas d’étude que l’interaction des conditions de l’environnement sur la répartition des bancs de thons existe réellement. Ainsi, nous avons vu que les variations dans l’intensité de l’upwelling. influent sur l’abondance des thons via la chaîne trophique, que les coups de vents, en perturbant la couche superficielle des eaux, entraîne une diminution dans la capturabilité des thons et peut faire perdre leur matte aux canneurs.. .

Il est à remarquer que.les anomalies observées en 1997 et 1998 ne le sont pas en 1999. L’intensité de l’upwelling étant, d’ailleurs, assez forte cette année.

Par ce travail nous avons pu aborder un nouvel aspect au sein des études menées par le programme MAC (Mattes Associées aux Canneurs) qui repose sur l’interaction entre le domaine halieutique et l’océanographie physique. Nous avons également été amenés à utiliser divers outils informatiques pour le traitement et la mise en forme des données (logiciel SURFER, EXCEL), et ceci dans des conditions de travail souvent difficiles au quotidien (nombreuses coupures d’électricité).

Ce stage m’a beaucoup apporté : d’un point de vue professionnel car il s’agit d’une première expérience dans un laboratoire de recherche, et d’une approche de l’halieutique et de la télédétection. D’un point de vue personnel, la découverte d’un nouveau pays, de sa culture, de son mode de vie m’a donné une ouverture d’esprit différente.

Enfin, la démarche volontaire de faire un stage plus long aura été récompensée par la ‘ réalisation d’un véritable travail de synthèse qui m’a beaucoup enrichi,

’U ”

36

. i

VI. Références bibliographiques.

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d

38

VII. Les figures utilisées.

Fig. 1: représentation schématique de l'upwelling saisonnier agissant le long des côtes du Sénégal. Fig.2: Représentation des températures de surface de la mer par quinzaine d'après les données

METEOSAT : de la premiere quinzaine de juillet 1998 (98 07 ql) à la seconde quinzaine de Juin 1999 (99 06 q2). ( UTIS, Dakar Thiaroye).

Fig.3 : Systématique. Fig.4 : Représentation schématique d'une palangre (Fonteneau A, Marcille J, 1988). Fig.5 : Les différentes phases d'une opération de pêche à la senne (Stequert By Marsac F, 1983). Fig.6 : Plusieurs aspects de la pêche à la canne. Fig.7 : Représentation spatiale des prises des canneurs et des senneurs pour la période 1991-1996, sur

Fig.8 : Composition des prises des canneurs de 1991 9 1996 pour la zone StnéggaVMauritanie

Fig.9 : Répartition spatiale des prises des canneurs de 1991 à 1997 (Données CRODT). Fig.10 : Répartition spatio-temporelle des prises des canneurs de 1991 à 1996 (Données CRODT). Fig.11 : Composition des prises des semeurs de 1991 à 1996 pour la zone Sénégalhfauritanie

Fig.12 : Répartition spatiale des prises des senneurs de 1991 à 1997 (Données CRODT). Fig.13 : Répartition spatio-temporelle des prises des canneurs de 1991 à 1996 (Données CRODT). Fig.14 : :représentation spatio-temporelle des prises des canneurs et des isothermes de surface pour la

Fig.15 : représentation spatio-temporelle des prises des canneurs et des isothermes de surface pour

Fig.16 : représentation spatio-temporelle des prises des canneurs et des isothemes de surface pour

Fig.17 : Comparaison des anomalies de température avec les prises par unité d'effort des semeurs en

Fig.18 : Comparaison des anomalies de température avec les prises par unité d'effort des semeurs en

Fig.19 représentation spatio-temporelle des prises des senneurs et des isothermes de surface pour la

Fig.20 : représentation spatio-temporelle des prises des senneurs et des isothermes de surface pour

Fig.21 : représentation spatio-temporelle des prises des senneurs et de<-kothermes de surface pour

Fig.22: Représentation des prises et PUEjournalières des canneurs en 1997 et 1998 (Données

la zone Ouest-&cabe ( 10°S/22"N, 1SoE/3O0W) (Données CRODT).

(Données CR,ODT).

(Données CRODT).

période 1991-1996 (Données CRODT et UTIS).

1 197 (Données CRODT et UTIS).

1998 (Données CRODT et UTIS).

albacore (Données CRODT).

listao (Données CRODT).

période 1991-1996 (Données CRODT et UTIS).

- - W - e m ( D o n n é e s -~~ROQX_et-WL$L i__. . ~ -

l'année 1998 (Données CRODT et UTIS).

CRODT). Sont repérées ici les journées pour lesquelles se produit une baisse des prises pour un effort plus ou moins constant.

Fig.23 : Cartes de température de surface de la mer Ciaborées a partir des données satellitaires NOAA puis traitées sous surfer, période considérée :30 juillet/ 3 Août (Données UTIS).

Fig.24 : Composantes méridiennes du vent pour la zone Mauritanie (170/21°N, 16"/2OoW) (Données :UTIS).

39