Les notes du pèlerin -...

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Les notes du pèlerin n°7 et 8 - Janvier 2007 1 Conservation Nouveaux aménagements 2 Troyes, Vichy 2 La Rochelle, Lyon 3 Rouen, Belfort 4 Biarritz 5 Les pèlerins citadins et artificiels 5 Les pèlerins alsaciens 5 Les pèlerins franciliens 5 Nogent-sur-Seine, Grenoble 6 Les pèlerins des plaines 7 Le faucon pèlerin en milieu naturel 7 Statut en Loir-et-Cher 7 Pèlerin et grand corbeau 8 Pèlerin bagué 8 Dossier colombophile Réunion au MEDD 9 Rencontre en Haute-Savoie 9 Témoignage 10 Scandale Un pèlerin souillé 10 Vandalisme 10 International Malaisie 11 Bibliographie / Sensibilisation El Halcon Peregrino 13 La Volpie 13 DVD 14 Observatoire rapaces 14 Sommaire Edito n° 7 et 8- janvier 2007 Les notes du pèlerin n°7 et 8 - Janvier 2007 - Les notes du pèlerin Photo : C. Le Pennec © Optimisme vigilant : les efforts des équipes de bénévoles portent leurs fruits. En effet, suite aux campagnes d’observation, d’information auprès du grand public et de communication vis-à-vis de la presse, on ne peut que constater le bon accueil fait au retour du faucon pè- lerin en milieu anthropique. Force est de reconnaître que la réputation de notre prédateur favori, en terme d’impact sur les populations de corvidés et de columbidés, incite souvent les municipalités et les industriels à considérer sa présence d’un œil bienveillant. Le pas vers l’étape suivante vient d’être franchi à Nancy : trois caméras ont été installées dans le clocher de la basilique Notre-Dame de Lourdes, afin de suivre la totalité de la nidification 2007 qui s’annonce bien, les accouplements ayant débuté sur site le 10 janvier. Outre un enregistrement systématique de tout mouvement aux alentours du nichoir, les images sont diffusées en direct sur le site web faucon pèlerin de la Mission Rapaces (http://pelerin.lpo. fr) et sur le site nancéien (http://p.behr.free.fr). Après un début de recolonisation des falai- ses océaniques, dans une logique de lente reconquête de son ancienne aire de répartition, et grâce à un afflux régulier d’observateurs, nous pouvons constater une amorce de retour en plaine, avec des installations sur pylônes, ainsi que de forts soupçons de nidification arboricole. Toutes ces bonnes nouvelles ne doivent cependant pas nous masquer une triste réalité : le faucon pèlerin compte toujours ses détracteurs, aussi prompts à le fustiger que nous le sommes à le protéger. Le dossier colombophilie en est un bon exemple, et si notre rôle premier se doit d’être une incitation au dialogue afin d’aboutir à un consensus profita- ble à tout le monde, notre position doit rester ferme : il n’est pas question de sacrifier une quarantaine d’années de travail en vue du retour de ce miraculé sur l’autel d’activités « sportives ». Enfin, un scoop pour ceux qui ont comme moi l’habitude de surnommer leurs juvéniles de l’année : le prénom à la mode en 2007 sera « Humphrey »; ne découvrons-nous pas dans ce numéro le faucon malais (international) et le faucon malté (brasserie stras- bourgeoise) ? Frank HIPP, coordinateur Lorraine

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Les notes du pèlerin n°7 et 8 - Janvier 2007 1

Conservation Nouveaux aménagements 2

Troyes, Vichy 2 La Rochelle, Lyon 3

Rouen, Belfort 4 Biarritz 5

Les pèlerins citadins et artificiels 5Les pèlerins alsaciens 5

Les pèlerins franciliens 5Nogent-sur-Seine, Grenoble 6

Les pèlerins des plaines 7Le faucon pèlerin en milieu naturel 7

Statut en Loir-et-Cher 7Pèlerin et grand corbeau 8

Pèlerin bagué 8

Dossier colombophile Réunion au MEDD 9

Rencontre en Haute-Savoie 9Témoignage 10

Scandale Un pèlerin souillé 10

Vandalisme 10

International Malaisie 11

Bibliographie / Sensibilisation El Halcon Peregrino 13

La Volpie 13DVD 14

Observatoire rapaces 14

Sommaire Edito n° 7 et 8- janvier 2007

Les notes du pèlerin n°7 et 8 - Janvier 2007 -

Les notes du pèlerin Phot

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Optimisme vigilant : les efforts des équipes de bénévoles portent leurs fruits. En effet, suite aux campagnes d’observation, d’information auprès du grand public et de communication vis-à-vis de la presse, on ne peut que constater le bon accueil fait au retour du faucon pè-lerin en milieu anthropique. Force est de reconnaître que la réputation de notre prédateur favori, en terme d’impact sur les populations de corvidés et de columbidés, incite souvent les municipalités et les industriels à considérer sa présence d’un œil bienveillant. Le pas vers l’étape suivante vient d’être franchi à Nancy : trois caméras ont été installées dans le clocher de la basilique Notre-Dame de Lourdes, afin de suivre la totalité de la nidification 2007 qui s’annonce bien, les accouplements ayant débuté sur site le 10 janvier. Outre un enregistrement systématique de tout mouvement aux alentours du nichoir, les images sont diffusées en direct sur le site web faucon pèlerin de la Mission Rapaces (http://pelerin.lpo.fr) et sur le site nancéien (http://p.behr.free.fr). Après un début de recolonisation des falai-ses océaniques, dans une logique de lente reconquête de son ancienne aire de répartition, et grâce à un afflux régulier d’observateurs, nous pouvons constater une amorce de retour en plaine, avec des installations sur pylônes, ainsi que de forts soupçons de nidification arboricole. Toutes ces bonnes nouvelles ne doivent cependant pas nous masquer une triste réalité : le faucon pèlerin compte toujours ses détracteurs, aussi prompts à le fustiger que nous le sommes à le protéger. Le dossier colombophilie en est un bon exemple, et si notre rôle premier se doit d’être une incitation au dialogue afin d’aboutir à un consensus profita-ble à tout le monde, notre position doit rester ferme : il n’est pas question de sacrifier une quarantaine d’années de travail en vue du retour de ce miraculé sur l’autel d’activités« sportives ». Enfin, un scoop pour ceux qui ont comme moi l’habitude de surnommer leurs juvéniles de l’année : le prénom à la mode en 2007 sera « Humphrey »; ne découvrons-nous pas dans ce numéro le faucon malais (international) et le faucon malté (brasserie stras-bourgeoise) ?

Frank HIPP, coordinateur Lorraine

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Les notes du pèlerin n°7 et 8 - Janvier 2007

Nouveaux aménagements

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Depuis une bonne douzaine d’années, le clocher de l’église Saint-Blaise de Vichy reçoit la visite annuelle de faucons pèlerins, qui y passent tout ou partie de l’hiver. Les deux dernières saisons ont vu un mâle occuper le site pendant plus de six mois. Malheureusement, la structure en béton de cette église Art Déco ne laisse pas de place aux faucons qui auraient

Conservation

Vichy

Le 29 novembre, les pompiers du groupe GRIMP de Troyes posaient sur le château d’eau de la ville de Troyes, le nichoir destiné à la femelle présente depuis le mois d’octobre 2003, en vue de pérenniser son stationnement dans la ville, voire de faciliter sa reproduction, si elle venait à convoler en justes noces. Après avoir reçu l’accord de l’adjoint environnement de la ville, les services techniques municipaux fabriquèrent un superbe nichoir en bois imputrescible posé sur une base en treillis galvanisé et dont le toit était recouvert de tuiles d’ardoise. Ce nichoir reprend les caractéristiques préconisées par la Mission Rapaces dans son cahier technique. L’installation sur la ceinture en béton encerclant la

Troyes

envie d’y élire domicile. Aussi, au début du printemps dernier, un premier contact fut établi avec les services techniques de la mairie, responsables du bâtiment, en vue de proposer la mise en place d’un nichoir. Initialement réticents, un rendez-vous fut néanmoins pris avec les responsables afin de présenter le projet en détail. L’accueil des services techniques et surtout des

cuve du château d’eau obligea les pompiers à travailler en rappel pendant deux bonnes heures et tout se déroula comme prévu. La femelle absente du site visiblement depuis deux mois ne fut donc pas dérangée. Le lendemain de la pose du nichoir, on a, par contre, retrouvé sa trace par la présence de cinq carcasses d’oiseaux (étourneaux, pigeons et vanneau) tombées au pied de la

tour de la cathédrale, autre reposoir qu’elle affectionne particulièrement.Gageons que son petit studio lui offrira tout le confort nécessaire pour mener à bien une future reproduction tant espérée.

Fabrice Croset, LPO Champagne-Ardenne

[email protected]

espaces verts était chaleureux et compréhensif. La réunion a été rapidement suivie d’une visite du site, à l’occasion de la laquelle le choix d’un emplacement et la transmission de schémas aux ateliers municipaux, chargés de la réalisation ont été faits.Début juillet, le nichoir était fini et installé et en octobre, nous avons apporté la touche finale sous forme d’une couche de billes d’argile expansée. Il ne nous reste plus qu’à attendre l’arrivée du ou des oiseaux et de croiser les doigts pour que cela leur plaise ! Il est prévu d’organiser une ou deux matinées d’observation ‘grand public’ cet hiver afin de sensibiliser les vichyssois à la présence insoupçonnée de cet oiseau spectaculaire mais discret.

Ian StevensonLPO Auvergne,

[email protected]

Avant la pose - photo : Fabrice Croset

Vue de l’intérieur - photo : Ian Stevenson

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Les notes du pèlerin n°7 et 8 - Janvier 2007 �

Idunt wisim duis dolent nos nim

Le port autonome de La Rochelle a volontairement fait appel à nos services pour le choix des sites favorables à l’installation de nichoirs à faucon pèlerin. Ce sont trois silos à grains qui ont été sélectionnés et ces derniers devraient être très prochainement équipés par ces aménagements. Cette démarche est un des volets dans la lutte contre les pigeons domestiques qui créent des nuisances sur ce site. Nous remercions Bernard Plisson, chargé de l’environnement au Port Autonome pour son investissement dans le suivi de ce dossier et les

La Rochelleentreprises gestionnaires des silos (SOCOMAC du groupe Soufflet et SICA Atlantique). Le nichoir photographié est le premier et seul installé pour le moment. Il se trouve sur un des bâtiments gérés par la SOCOMAC.Espérons qu’il attirera prochainement plusieurs de ces pèlerins observés en hivernage ou en migration à la baie de l’Aiguillon, dans l’île de Ré ou bien encore dans le Marais Poitevin…

Fabien Mercier, LPO Charente-Maritime

[email protected]

Le 11 octobre 2006, nous avons procédé à la pose de deux nichoirs à faucon pèlerin (une première en Rhône-Alpes) sur chacun des châteaux d’eau, qui jouxtent le plateau agricole des Grandes Terres - plateau agricole de plus de 600 hectares sur les communes de Corbas, Feyzin et Vénissieux dans le département du Rhône. Les oiseaux sont observés sur l’agglomération lyonnaise, chaque hiver depuis 10 ans. Un couple se reproduit depuis 2006 dans la raffinerie de Feyzin (au moins un poussin à l’envol). Se pourrait-il que nos installations, réalisées à l’aide du cahier technique de la LPO, puissent attirer un couple sur cet espace agricole, qui attire actuellement bon nombre de corvidés et de pigeons ?Agriculteurs, photographes, journaux, radios et télévisions de toutes les chaînes avaient répondu présents pour voir cette installation extraordinaire. Bien sûr, nous n’avons pas vu les faucons pèlerins mais pour faire venir les médias nous avons eu la

Lyon

participation d’un hélicoptère de RTE (programme CNA) qui réalisait ce jour-là un contrôle de ces lignes THT. Le nichoir fut hissé en deux minutes et demie sur le toit du château d’eau. Mais les caméras avaient été installées un peu partout pour ne

rien rater… (Cf. le journal télévisé de 13 h de France 2 du 18/10/06).L’opération est proposée depuis 10 ans aux différents partenaires. C’est la problématique corvidés et colombidés qui a permis de déclencher ce projet et de débloquer 5 000 euros nécessaires à la fabrication, la pose par une entreprise spécialisée, l’obtention des 12 autorisations, la négociation et l’étude de faisabilité. L’opération a plu à de nombreuses villes qui voient là une solution à long terme pour éviter les concentrations de pigeons et de corvidés. Prochainement, un nichoir sera installé sur l’église Notre-Dame au cœur de la ville de Bourg-en-Bresse dans l’Ain où un ou deux individus sont observés chaque hiver sur l’édifice.

Vincent Gaget,CORA Rhône,

[email protected]

Nichoir posé au dessus de la structure métallique - photo : Fabien Mercier

Installation - photo : CORA Rhône

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Les notes du pèlerin n°7 et 8 - Janvier 2007 �

Depuis quelques années, nous notons de façon fréquente la présence de faucons pèlerins en ville, de même que sa nidification. Fort du retour de l’espèce en vallée de Seine et de quelques observations sur Rouen, le collectif pèlerin de la vallée de Seine normande a décidé de monter une opération d’implantation de nichoirs à pèlerin sur Rouen.L’opération a eu lieu le 30 Novembre 2006 sur les silos Soufflet / Socomac de Rouen dans le cadre du projet en faveur du faucon pèlerin en vallée de Seine Normande, soutenu financièrement par la DIREN Haute-Normandie et la Mission Rapaces de la LPO. Deux nichoirs en béton de bois destinés au faucon pèlerin ont donc été installés sur des silos en

Rouen

bord de Seine, après une mission d’expertise menée en juillet 2006. Le site fera l’objet d’une surveillance particulière, la société qui reçoit les nichoirs s’étant engagée à ne pas troubler la tranquillité des lieux pendant les périodes allant de février à juin de chaque année. Nous remercions bien-sûr tous les

participants à l’opération.Il ne manque plus maintenant que les faucons pèlerins !!

Michel Menanteau, LPO Haute-Normandie,

[email protected],Pour le comité pèlerin

en vallée de Seine normande

Depuis au moins sept années, un couple de faucons pèlerins a élu domicile à Belfort. Le suivi de ce couple entre 2001 et 2003 a permis de découvrir son comportement de chasse nocturne, favorisée par les projecteurs qui illuminent le château et les fortifications de Belfort. Sur le site du château, deux aires artificielles ont été installées

en 2002. Mais depuis, aucun cas de reproduction n’a eu lieu, probablement à cause de la trop grande fréquentation du site et des nombreuses manifestations qui y ont lieu.Pour trouver une solution à ce problème, plusieurs connaisseurs du faucon pèlerin sont venus à Belfort le 21 novembre 2006 : René-Jean Monneret et René Ruffinoni du Jura, Patrick Behr et Frank Hipp qui assurent le suivi du couple de pèlerins de Nancy.Nous avons surtout visité les sites régulièrement fréquentés par le faucon pèlerin : la cathédrale Saint-Christophe et l’église Saint-Joseph de Belfort. Sur chaque site, deux endroits favorables ont été repérés.Depuis, suite à l’accord de la mairie de Belfort, une aire artificielle a été installée dans une des fenêtres de la cathédrale Saint-Christophe, par Bernard Marconot et Jean-Pierre Van Corneval, bénévoles de le LPO Franche-Comté. Quant à l’église Saint-Joseph, église privée, une

Belfortréponse est toujours attendue pour une installation en façade dans un recoin du clocher. Nous espérons que ces installations apporteront le succès attendu pour les faucons de Belfort.

Bernard MarconotLPO Franche-Comté,

[email protected]

Installation en cours - photo : Fabienne David

Nichoir fixé dans l’ouverture supérieure photo : Bernard Marconot

Vue de l’intérieur photo : Bernard Marconot

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Les notes du pèlerin n°7 et 8 - Janvier 2007 �

Biarritz, « reine des plages et plage des reines » selon Sacha Guitry recèle encore des trésors biologiques cachés dans ses falaises et ses îlots rocheux. Cette flore et cette faune remarquables viennent de s’enrichir d’un hôte de marque, le faucon pèlerin. Après plusieurs tentatives de nidification infructueuse dans des falaises battues par la houle et les embruns, les spécialistes de la Mission Rapaces de la LPO ont décidé d’intervenir pour améliorer une cavité naturelle. C’est René Ruffinoni, un habitué des falaises de Jura, qui s’est chargé de ce travail difficile : agrandir et recreuser la cavité, assainir le sol très humide par une dalle de béton et un lit de graviers, couper la route à d’éventuels prédateurs comme la fouine. Ceci fut fait avec l’aide d’un

Biarritz

Les pèlerins citadins et artificiels

Après une première nidification à Illkirch et à Strasbourg, le faucon pèlerin prend petit à petit ses aises dans les milieux artificiels des villes alsaciennesEn effet, cette année, après plusieurs tentatives avortées, le faucon pèlerin niche sur le Temple Saint-Etienne de Mulhouse et trois jeunes ont été élevés par le couple. A Strasbourg, c’est un nichoir installé par la LPO sur une tour de la brasserie Heineken, qui accueille un couple (qui ne s’est malheureusement pas reproduit cette année), et une autre famille avec deux jeunes s’est installée au port autonome sur une tour.

Jean-Michel Birling et Christian Braun,

LPO Alsace, Extrait du LPO Infos Alsace

de juin 2006

Le faucon pèlerin gagne la ville

texteTourPerret

alpiniste biarrot. Qu’ils en soient tous deux sincèrement remerciés. Remercions également la mairie de Biarritz et sa direction de l’environnement ainsi que l’association de défense de la falaise pour leur aide et les autorisations nécessaires à cette intervention.

Souhaitons que le printemps prochain, les faucons réussissent enfin leur installation dans la ville de Biarritz.

Jean-François Terrasse, LPO Mission Rapaces

L’envol des pèlerins franciliensHeureuse nouvelle ! Le couple de faucons pèlerins repéré en 2005 en Ile-de-France a niché, cette année avec succès, emmenant trois jeunes à l’envol. La réussite de la reproduction n’était pourtant pas garantie, puisque des difficultés liées au site ne nous ont pas permis

d’installer un nichoir à temps ! Le couple a profité de l’unique plate-forme couverte de végétation pour se reproduire. Difficile dans ces conditions de repérer une nichée et de ne pas craindre un échec, lors de la couvaison, provoqué par l’humidité probable de l’aire…L’angoisse des observateurs s’est atténuée lorsque des mouvements répétés de la végétation de l’aire ont laissé supposer l’existence de jeunes. Elle a totalement disparu avec les premiers envols des jeunes dès le 5 juin.

Espérons que de nouvelles installations de couples de pèlerins aient lieu prochainement dans la région !

Georges Jardin, LPO / CORIF, [email protected],

et Fabienne David, LPO Mission Rapaces [email protected]

De gauche à droite, M. Ruffinoni et M. Ginaliuphoto : Jean-François Terrasse

En bas à gauche photo : Vania Brouillard

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Les notes du pèlerin n°7 et 8 - Janvier 2007 �

Les premiers indices de cantonnement du faucon pèlerin sur la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine ont été découverts en 2003 : mâle paradant en avril, puis présence régulière d’un mâle (le même ?) à partir d’octobre. Une femelle fut observée en compagnie du mâle lors de l’automne, mais cette observation resta sans suite. Ce mâle a ensuite hiverné jusqu’en février 2004. C’est dans ce contexte qu’un nichoir a été installé en septembre de la même année par une équipe spécialisée d’EDF, avec le soutien technique de la LPO Mission Rapaces et de l’association Nature du Nogentais (ANN). L’hivernage d’un mâle s’est ensuite répété de septembre 2004 à février 2005 sur la lancée de la saison précédente. Cet oiseau s’est vite habitué au nichoir, dans lequel il fut observé 3 semaines seulement après son installation. L’automne 2005 a vu le retour d’un mâle (toujours le même ?) à une date précoce (juillet), puis l’observation tant attendue d’une femelle fut réalisée sur le site début 2006. Cette femelle, adulte, a vite pris possession du nichoir où elle fut ensuite observée quotidiennement,

laissant au mâle le soin de se percher plus haut sur la centrale. Des comportements typiques de couvaison ont été notés assez tard en saison (fin avril puis mai) : la tardivité de la ponte (si ponte il y a bien eu ?) s’explique sans doute par l’inexpérience du couple. Les deux oiseaux ont passé toute l’année 2006 sur le site au grand plaisir de plusieurs observateurs. Des observations quasi quotidiennes ont été effectuées par des membres de l’ANN et des salariés EDF sensibilisés. Par la suite, un suivi effectué depuis l’intérieur de l’enceinte EDF a permis de constater que la femelle était baguée. Des investigations sont en cours pour obtenir des renseignements sur sa provenance (une bague métallique à chaque patte). Nous adressons nos remerciements à EDF pour son implication dans ce projet. Il est à souhaiter que le printemps 2007 connaîtra la première reproduction du pèlerin dans la Bassée en amont de Paris. A ce jour, tous les éléments semblent réunis.

Yohann Brouillard, Association Nature du Nogentais,

[email protected]

Une tentative de reproduction à Nogent-sur-Seine

Grenoble

Régulier à Grenoble depuis 1997, le faucon pèlerin est observé au sommet de la tour Perret (culminant à 87 mètres), soit seul, soit en couple. Il utilise la tour comme poste de repos et de chasse aux pigeons.En 2006, un nichoir à pèlerin a été installé, dans des conditions très difficiles, grâce à la LPO Isère et la ville de Grenoble. Depuis début décembre 2006, le couple est de retour. Il passe l’hiver en ville et se tient sur les gargouilles, au sommet de la tour. Nous poursuivrons donc le suivi en 2007, en espérant que le couple se reproduira dans le nichoir fraîchement installé.

Jean-Luc Frémillon, Coordinateur Isère,

[email protected]

Femelle dans le nichoir en 2006 - photo : Laurent Molard

Tour Perret - photo : Denis d’Alaïa

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Les notes du pèlerin n°7 et 8 - Janvier 2007 7

On connaissait les faucons pèlerins sur les cathédrales, les silos, les châteaux d’eau. On connaissait aussi les pèlerins sur les centrales EDF. Mais on connaissait moins les pèlerins sur des pylônes électriques. En 1999, un cas était rapporté en Bourgogne, où le couple avait choisi un ancien nid de corneille posé sur un pylône de ligne haute tension.Mais tout récemment, les cas semblent se multiplier : avec une nidification en 2004 et 2005, et cinq couples sur pylônes en 2006 dans la moitié Nord de la France. Seuls deux d’entre eux ont emmené chacun deux jeunes à l’envol. Alors, après la prospection des villes et des sites artificiels, place à la prospection en plaine (on en oublie-rait presque le milieu rupestre !). Heureusement, rassurez-vous, nous bénéficions d’une précieuse aide, celles des busardeux !! Ce sont bien eux qui à chaque fois (ou presque) ont découvert ces pèlerins alors qu’ils cherchaient des busards. Alors, un grand merci aux sur-veillants busards et à vos jumelles !

Fabienne DavidLPO Mission Rapaces,[email protected]

Cherchez les pèlerins en plaines

Observé sur tout le cycle annuel, il est rare d’avril à juin. Plusieurs phénomènes sont décelés. Une petite vague d’apparitions estivales composées essentiellement de juvéniles, mais aussi de quelques adultes dont l’origine est supposée française ou d’origine proche ( ?). Puis un double passage migratoire encadrant un hivernage sensible de début octobre à début mars avec des attardés jusqu’à début mai.Comme pour le faucon émerillon, c’est la Beauce qui concentre la plupart des observations et l’hivernage y est bien établi. L’inventaire communal, conduit de 1997 à 2002, relève le passage de l’espèce dans 14 % des communes.Il est généralement solitaire, mais on rencontre quelquefois des paires (parade à l’occasion : 5 février 1972 à Autainville) ainsi qu’un trio le 5 décembre 1993 à Villerbon.Il chasse exclusivement des oiseaux dans un éventail de tailles allant du petit passereau à celle du vanneau/ pigeon. Une tentative d’attaque sur un goéland a été notée et une plumée d’outarde canepetière semble pouvoir lui être attribuée. Il ne dédaigne pas les perdrix ce qui a entraîné l’appellation locale de « gorge caille ».

Le faucon en milieu naturel

Une partie au moins concerne des individus clairs de grande taille se rattachant à la sous-espèce « calidus » du nord de l’Europe avec contrôles d’oiseaux marqués en Scandinavie et Russie.Les témoignages historiques décrivent un statut post-nuptial similaire mais font également état de possibles cas de nidification arboricole en Sologne. Tristan rapporte avoir tué une femelle le 2 mai 1927 à Marcilly-en-Gault dont l’état du plumage abdominal a révélé une plaque incubatrice et les carnets de notes de François Merlet contiennent l’indication, d’après le garde, d’une reproduction au sommet d’un grand pin à Selles-Saint-Denis en mai 1955. Dernièrement, au printemps 2003 en forêt de Marchenoir, tout laisse à penser qu’un couple a tenté ou s’est reproduit avec échec dans un nid de corneille d’une coupe de régénération de chênes tandis que des cantonnements sont repérés en Eure-et-Loir voisin !

Alain PerthuisLes rapaces diurnes de Loir-et-Cher,

statut, répartition et écologie,Recherches Naturalistes

en Région Centre,octobre 2004, n°13, p. 64

Statut en Loir-et-Cher : Migrateur et hivernant régulier (Perthuis, 2001)

Pèlerin à l’envol - photo : Bruno Berthemy

Dessin : Alexis Nouailhat

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Les notes du pèlerin n°7 et 8 - Janvier 2007 8

Je surveille depuis quelques années un couple de faucons pèlerins dans une petite paroi du Jura français, à proximité du col de la Faucille. En 2003, lors de ma première visite du site, le 27 mars, j’ai eu la surprise de découvrir la femelle pèlerin sur son aire habituelle et, à quelques cinq mètres sur sa droite, légèrement en contrebas, un grand corbeau également sur son nid. Ces deus aires existent depuis de nombreuses années. Mes observations ultérieures confirment la bonne cohabitation entre les deux espèces. Toutefois, j’ai remarqué que durant la période où le faucon

Dossier colombophileNidification de proximité entre le faucon pèlerin et le Grand Corbeau

était à l’aire, le corvidé prenait garde de ne pas venir à son nid directement de face, mais plutôt en effleurant la paroi, ceci dans un but évident de ne pas être remarqué par le pèlerin et d’éviter ainsi une attaque éventuelle du faucon. Les deux espèces ont élevé trois jeunes avec succès, avec envol à la mi-mai pour les corvidés et dans la première semaine de juin pour les faucons. Suite à une communication téléphonique avec R.-J. Monneret, deux cas semblables sont connus dans le Jura français, avec une distance entre les aires de cinq à 10 mètres. Sur le plateau suisse,

Simon Sicard, de l’association RENard (Regroupement des naturalistes ardennais) m’a transmis une information relative à une femelle de faucon pèlerin, retrouvée blessée dans la Meuse. Amené chez un vétérinaire, ce pèlerin n’a malheureusement pu être sauvé. Sa mort serait attribuée à une collision ou à un épuisement. Il faut dire que cet oiseau avait parcouru plus de 220 kilomètres depuis son lieu de naissance. Cette information, nous l’avons sue car l’oiseau était bagué (bague rouge + bague métallique). Plus précisement, cette femelle avait été baguée le 16 mai 1998 à Hirzenach en Allemagne (données communiquées par l’Institut für Vogelforschung « Vogelwarte helgoland »).Alors, vous aussi, si vous lisez une bague ou si vous trouvez un pèlerin bagué, renseignez-vous sur son origine ou transmettez-nous l’information. Ces données sont d’une importance majeure et permettent d’en savoir plus sur l’écologie de l’espèce (migration, déplacement, etc.).

Fabienne DavidLPO Mission [email protected]

Un pèlerin bagué

G. Banderet note pratiquement chaque année des nidifications voisines et simultanées des deux espèces, dont les nids sont espacés de sept à huit mètres au minimum (plus généralement une trentaine de mètres), nidifications cependant souvent soldées par l’échec de l’une ou l’autre des nichées. En Valais, par contre, pareille proximité n’a jamais été notée (P.-A. Oggier, comm. pers.).

Claude BeuchatNos Oiseaux,

n°51 (2004)p. 122

Faucon pèlerin et grand corbeau - Dessin : Alexis Nouailhat

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Les notes du pèlerin n°7 et 8 - Janvier 2007 �

Dossier colombophileUne seconde réunion entre rapaçologues et colombophiles s’est tenue au ministère de l’Ecologie et du Développement durable (MEDD) à la mi-novembre. Elle avait pour objectif d’étudier les éléments recueillis par les intervenants [Ndlr : grâce à vos nombreux témoignages et aux précieuses données (études notamment) fournies par nos confrères européens, nous avons constitué un dossier complet] et de définir les méthodes de prévention ou de limitation des attaques de rapaces sur les pigeons voyageurs, qui pourraient être expérimentées.

A cette occasion, la fédération colombophile française a précisé d’une part que les prélèvements concernaient plus particulièrement les jeunes pigeons peu expérimentés, et d’autre part, qu’elle souhaitait surtout réduire les attaques au niveau du pigeonnier et non lors des concours. La LPO a, de son côté, fait remarquer le peu d’éléments fournis par les colombophiles attestant la responsabilité des rapaces dans la perte des pigeons voyageurs. [On peut y lire notamment « on sait que lorsqu’un pigeon arrive au colombier, paniqué, stressé et dans de nombreux cas porteurs d’impacts de déchirures dans sa chair ou d’un manque de plumes à des endroits précis, c’est que celui-ci a été attaqué en vol une ou plusieurs fois par un rapace. »] Elle a également rapporté les pertes de pigeons imputées aux rapaces évaluées à 1,3 % dans le Jura (source : R.-J. Monneret) et à 2 % en Ecosse.La LPO a alors proposé des méthodes d’effarouchement à tester pour tenter de réduire la prédation par les rapaces visés. Ce travail nécessite d’établir un état initial et

de mettre en place des protocoles d’expérimentation pour vérifier l’impact de ces méthodes. La LPO a également rappelé qu’il était nécessaire d’étudier les situations au cas par cas et non de généraliser la/les méthode(s).

A l’issue de cette réunion, il a été convenu de tester les méthodes suivantes :- fusée crépitante- laser (cette méthode est plutôt adaptée aux oiseaux fixes, par exemple, les cormorans en dortoirs, mais elle pourra être testée sur des oiseaux en chasse, sans garantie de résultat)- « ballon » en forme de grand-duc : à mettre au moment du lâcher des pigeons. La LPO se propose d’étudier la possibilité de construire un prototype.- faire voler un faucon de fauconnier au-dessus des pigeonniers afin que les pigeons apprennent à se défendre (si cette technique, employée en Belgique, s’avère concluante) ;- désairage : en cas d’attaques répétées par l’autour des palombes, une autorisation de désairage pourrait être accordée par le MEDD après demande d’un fauconnier.

Le MEDD a suggéré à la fédération de rechercher, lors de leur prochaine assemblée générale en janvier 2007, des volontaires auprès des colombophiles pour tester différentes méthodes d’effarouchement.

Résumé du compte-rendu du MEDD

Fabienne David, LPO Mission Rapaces

Nouvelle réunion au MEDD

J’ai eu l’occasion de rencontrer Monsieur Dernoncourt à trois reprises au printemps dernier. Suite à un premier contact téléphonique, celui-ci s’est déplacé au siège de la LPO Haute-Savoie où nous avons eu une discussion intéressante sur la colombophilie et les problèmes qu’il rencontre autour de son pigeonnier. Rendez-vous est pris le mardi suivant, chez lui, pour constater de visu les soucis dont il m’avait parlé. Je suis très bien reçu. Après un petit café, il me fait une démonstration. Il laisse sortir ses pigeons qui commencent à tourner autour de la maison. Quinze minutes plus tard, un faucon pèlerin fait son apparition. Nous le verrons à deux reprises, par la suite, se rapprocher du pigeonnier mais sans attaque. A l’évidence, son pigeonnier est attaqué régulièrement. Je n’ai d’ailleurs jamais mis en doute la véracité de ses propos. Au cours des deux discussions que nous avons eues, je lui ai rappelé en trois points, ce qui pour moi, constituait la base d’une collaboration entre nous : - au jour d’aujourd’hui, parler de tirs sélectifs ou d’une régulation quelconque n’est pas acceptable pour la LPO Haute-Savoie, - le risque zéro n’existe pas. Il y aura toujours des pertes, l’idée étant de les réduire,- il faut être patient, les solutions ne pouvant arriver par un coup de baguette magique.Ces postulats de départ semblant convenir à M. Dernoncourt, je suis donc sorti plutôt optimiste de ces deux premières rencontres. Le 26 mai, ce dernier m’adresse son comp-te-rendu dans lequel on pouvait lire, entre autres : « Nous avons échangé nos différents points de vue, cela s’est avéré constructif». Suite à quoi, il évoque nos deux rencontres et

Rencontre en Haute-Savoie

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Les notes du pèlerin n°7 et 8 - Janvier 2007 10

Internationalrelate une attaque qui s’est produite la veille. En revanche, sa conclusion est éloquente. Elle est une critique brutale et inacceptable des rapaces. Devant l’absence de réaction de ma part, M. Dernoncourt me relance par téléphone. Je lui explique alors mon incompréhension. Il me renvoie donc un nouveau compte-rendu avec une conclusion édulcorée. Quelques jours plus tard, comme je n’avais toujours pas réagi, M. Dernoncourt est passé me voir une dernière fois au siège pour m’ame-ner un pigeon mort... Pour clore ces échanges devenus stériles, je lui ai signifié par courriel mes regrets face à ses réactions et mon souhait que des solutions puissent être trouvées avec des colombophiles au compor-tement plus constructif que le sien.

Jean-Pierre Jordan, LPO Haute-Savoie,[email protected]

Le 29 mai 2006, dans le cadre du suivi d’un couple de faucon pèlerin dans les falaises du Pays de Caux en Seine-Maritime, je trouve en haut de plage un cadavre de pigeon voyageur, à environ un kilomètre de l’aire des faucons. Ce pigeon, bagué « 2003 Portugal 3186719 » est intact et n’a donc pas été victime du faucon pèlerin (les charniers de ce rapace sont tous situés en hauteur dans la falaise). Ce même jour, une surveillance de deux heures sur le site permettra de voir de nombreux vols de pigeons voyageurs, en direc-tion du nord-est, passant juste au dessus de la femelle de pèlerin, sans aucune réaction de sa part. Le mâle en chasse reviendra avec un étour-neau juvénile.

Jean-Luc Bigorne, LPO Haute-Normandie,

Groupe ornithologique normand,02.35.94.45.04

Témoignage

Le pèlerin souillé de l’Ile Tomé

ScandaleVous n’avez pas oublié l’étrange histoire de cette femelle de faucon pèlerin trouvée à l’île Tomé, à Perros-Guirec, en mai 2005 et soupçonnée d’être nicheuse, mais récupérée par Armel Deniau avec un plumage graisseux et incapable de voler. Le 7 juin 2005, l’oiseau était alors à l’école vétérinaire de Nantes pour recevoir des soins appropriés aux yeux, abîmés par le lavage. Que s’est-il passé depuis tout ce temps ? L’état de ses yeux s’est amélioré, mais son plumage s’est dégradé, au point que l’oiseau a été à nouveau transféré, à l’Espace Rambouillet cette fois, chez Gérard Grolleau, président de l’UFCS. Là, il a mué et l’été dernier, il était prévu qu’un fauconnier le fasse travailler pour tester ses capacités à capturer des proies vivantes (un doute persiste sur la récupération totale de sa vision). Hélas, début décembre, Gérard Grolleau m’a appris qu’après s’être à nouveau cassé des rémiges, l’oiseau n’a pu être testé comme prévu à l’automne. Maintenant ses rémiges ont repoussé et sont impeccables, à l’exception d’une qui pourra être entée. Le fauconnier pourra commencer l’entraînement en février 2007 et si tout se passe bien, l’oiseau pourrait être relâché en fin de printemps / début d’été. L’opération se déroulerait à Perros-Guirec, ou dans les environs. A noter que la nature et l’origine du polluant n’ont jamais été élucidées !Pour information, cette femelle a été remplacée sur le site et le couple a élevé un jeune (observation de Patrick Hamon). A la prochaine, avec, je l’espère de tout coeur, de bonnes nouvelles.

Gilles Bentz,Réserve naturelle des Sept-Iles

Station LPO de l’Ile [email protected]

Le bilan de la reproduction 2006 dans le massif vosgien (département des Vosges uniquement) a été médiocre. Sur 20 sites recensés et 13 couples suivis, seuls cinq ont mené 12 jeunes à l’envol. En cause, une mauvaise météo (hiver rigoureux et tardif) et une prédation animale. Mais il faut noter également trois cas de vandalisme. Dans l’un des cas, les coquilles brisées des trois oeufs pondus gisaient au pied de la falaise et des empreintes de pas étaient visibles sur l’aire. C’est donc un triste constat, puisque j’avais obtenu du président de l’association d’escalade une suspension de la pratique entre le 15 mars et le 31 mai, signalisée par plusieurs pancartes. L’emplacement de l’aire ne laissait en effet peu de chance au couple de mener sa reproduction a terme, si la falaise était fréquentée.Espérons que la suspension de l’escalade pourra être reconduite cette année et sera respectée par tous, afin que ce couple de pèlerin puisse mener ses jeunes à l’envol.

Jean-Marie Balland, Coordinateur Vosges,

03.29.50.68.11

Vandalisme

Photo : Jean-Marie Balland

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MalaisieInternational

De 2003 à 2005, une série d’observations importantes concernant la répartition et la biologie du faucon pèlerin en zone tropicale a été réalisée. 2005 fut une année particulièrement riche en évènements. Elle a permis de relever en divers sites du pays un ensemble de comportements reproducteurs de janvier à juin concernant la nidification, la présence de jeunes à l’aire et leur émancipation.

La nidification Sur un site proche de Kuala Lumpur, capitale de la Malaisie, un couple de pèlerins résidants a été observé durant deux années (de 2003 à 2005) de manière assidue. Le 23 juin 2005, le couple est observé se posant sur une vire rocheuse au milieu d’une falaise calcaire. Le couple s’est alors déplacé en arrière, se dissimulant à la vue de l’observateur. Seul le mâle est réapparu quelques instants plus tard de manière furtive, s’envolant très rapidement dès qu’il eut émergé de la végétation bordant le rebord. Dans un site urbain de Kuala Lumpur cette fois-ci, un couple

résidant paraît avoir débuté l’incubation des œufs le 6 février de la même année. La femelle se tenait, le corps allongé à horizontale, sur une plate-forme en béton encerclant un bâtiment de grande hauteur. Lors de la même observation, elle s’est relevée lorsque le mâle est apparu au coin du bâtiment avec une proie. C’est sans doute le 9 février que la femelle a commencé l’incubation car, lors de l’observation, elle fit preuve d’une totale assiduité dans sa position. Le 23 février, le mâle est apparu avec une proie à 20 mètres de l’emplacement de l’aire. La femelle s’est levée, a saisi la proie et est partie. Le mâle s’est approché avec circonspection de la ponte, s’est penché sur elle puis, s’immobilisant au dessus, s’est laissé descendre doucement, roulant le corps avant de s’immobiliser en position d’incubation.Ces deux couples se sont avérés de nouveau infertiles cette année là. En effet, Wells (1999) notait déjà, dans les années 90, une absence de reproduction des couples connus autour de Kuala Lumpur. Une inspection du site urbain après l’échec n’a relevé aucune trace des œufs, ne permettant pas d’analyses plus poussées. D’autres sites de Malaisie péninsulaire ont permis par contre d’autres observations utiles au comportement reproductif des pèlerins en Malaisie.

Jeunes à l’aire Le 28 mars 2005, l’inspection d’un site rocheux dans le centre de l’Etat de Pahang a permis de découvrir de nombreuses traces de la présence du pèlerin. Des fientes nombreuses ornaient divers promontoires et vires rocheux. Sur l’un d’eux, protégé par un léger surplomb, deux

juvéniles de 5 semaines environ se tenaient. L’un était allongé en arrière, le corps partiellement caché par le rebord. L’autre plus actif déambulait maladroitement vers la gauche. Le passage d’un gros insecte a attiré un instant leur attention, provoquant des mouvements de tête renversée pour suivre son vol. Les deux juvéniles avaient un plumage très foncé, chocolat. Des bandes de duvet gris clair ornaient encore leur dos.Deux semaines plus tard, le 10 avril, sur le même site, l’un des juvéniles était encore au nid. En plumage complet et sans plus de duvet, il entraînait ses ailes par des battements énergiques face au vide. Il ne paraissait pas avoir quitté l’aire. L’autre juvénile était découvert quelques minutes plus tard à 200 mètres en haut à gauche de l’aire, à l’extrémité d’une branche. Peu sûr des ses appuis, l’oiseau battait des ailes régulièrement pour reprendre un équilibre instable.

Jeunes volants Dans le nord de l’Etat de Pahang, deux juvéniles volants ont été observés le 16 avril sur un nouveau site. L’un fut tout d’abord observé criant fortement. Il finit par quitter une partie de la falaise où semble s’être trouvée l’aire. Posé brièvement, il est reparti en vol. Il a alors été rejoint par un autre juvénile et tous deux se sont dirigés, dans un vol battu peu assuré typique des jeunes, vers un petit massif rocheux calcaire couronné de jungle à un kilomètre environ. Ils en sont revenus cinq minutes plus tard toujours criant.Le 11 mai, un groupe de cinq pèlerins a été observé dans un site péri-urbain industriel de la

Nouvelles observations du cycle de reproduction

La Malaisie, proche de l’équateur comporte deux parties distinctes. L’une dite Malaisie péninsulaire est située entre Singapour et Thaïlande. Elle borde le détroit de Malacca à l’ouest et la Mer de Chine méridionale à l’est. L’autre est située au nord de l’île de Bornéo. Cet article traite des pèlerins résidants de Malaisie péninsulaire. La Malaisie est constituée de Sultanats ou Etats auquel il est fait référence dans le texte.

Malaisie et faucons pèlerins

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Les notes du pèlerin n°7 et 8 - Janvier 2007 12

ville de Ipoh dans l’Etat de Perak. Trois d’entre eux (les juvéniles) se poursuivaient avec vigueur tandis que deux adultes cerclaient au-dessus. Le 23 mai, un juvénile a été observé perché sur l’une des structures de l’usine. Un adulte en vol s’en est approché poursuivant des martinets malais (Apus nipalensis). Une proie prise par l’adulte, le jeune s’est lancé à sa poursuite dans une série de manœuvres aériennes autour des superstructures du bâtiment, tout en criant vivement. L’adulte poursuivi a terminé ces évolutions par une chandelle au sommet de laquelle il a lâché la proie. Le juvénile s’en est saisi, mais l’a relâché. L’adulte l’a alors repris et lâché cette fois sur une partie du bâtiment survolé. Le jeune s’est alors posé pour consommer la proie. Sur ce site propice aux observations, de nombreux comportements de nourrissage des jeunes ont été observés avec, en particulier, les phases de harcèlement des adultes par les jeunes.Le 29 mai, deux autres sites de reproduction proches de Ipoh ont été découverts. Là encore, au moins un juvénile a été observé avec certitude sur chaque site, un échange de proie ayant lieu dans l’un d’eux. Le vol des juvéniles a été là encore bien observé. Ailes pendantes, tête allongée souvent au-dessus du plan du corps, l’oiseau bat frénétiquement des ailes. Le tout accompagné de vocalises qui trahissent immanquablement leur présence. C’est une aide précieuse pour les découvrir dans des sites rocheux, criblés d’anfractuosités creusées par l’érosion, et bordés d’une végétation dense où les pèlerins se tiennent à l’abri du soleil.

Discussion Comme indiqué plus haut, la présence du pèlerin comme résidant en Malaisie n’a été admise que récemment par la communauté scientifique internationale. Ainsi en

1994 le HBW ne mentionne ni la Thaïlande ni la Malaisie comme des sites de nidification. Les ouvrages plus récents traitant des espèces régionales, s’ils mentionnent cette fois une population résidante, ne recèlent que peu d’informations (Wells, 1999). Alors qu’il s’agit d’une espèce très documentée par ailleurs dans le monde, White (comm. pers. 2006) considère que les pèlerins tropicaux ont peu fait l’objet d’études spécifiques. Pour compliquer un peu plus les choses une population de pèlerins hivernants originaires du nord de l’Asie fait l’objet de comptes-rendus d’observations nombreuses en Malaisie en raison de leur fréquentation des sites ornithologiques d’importance, comme les zones humides. Plus discrets, habitants des zones souvent reculées ou au contraire perdus dans l’immensité des villes les pèlerins résidants sont moins observés.Leur reproduction n’a été documentée qu’en 2002 (Mike Chong, 2002) suite à une observation de nourrissage à l’aire en 1996 mais sans que les jeunes ne soient même visibles. De nombreux clichés de pèlerins juvéniles (la digiscopie a été inventée en Malaisie !) dont la morphologie est différente des pèlerins migrateurs, semblaient bien indiquer des succès dans la reproduction locale mais à ce jour aucune observation précise ne le corroborait.Cette série d’observations aide donc à compléter les lacunes dans la connaissance du cycle de reproduction de l’espèce en Malaisie péninsulaire. Un calendrier peut ainsi s’établir comme suit. Les parades auraient lieu de décembre à janvier. L’incubation débute à partir de février (comme mentionnée par Wells, 1999). L’éclosion (si l’incubation dure aussi longtemps qu’en Europe) devrait donc se produire en mars. Les premiers vols ont lieu en avril avec une émancipation qui se

produit à partir de mai. A partir des observations faites autour de la ville de Ipoh, il semble que les jeunes soient émancipés lorsqu’ils ont de 40 à 60 jours en vol. Cette durée est cohérente avec des observations de Sherrod (1983) au Groenland et en Australie.Il serait très intéressant de mener des études complémentaires sur le faucon pèlerin en Malaisie. Malgré ces progrès récents, des pans entiers de la biologie de l’espèce sont inconnus : son écologie et en particulier son adaptation aux bouleversements paysagers dans un pays en plein développement, son régime alimentaire, la taille de la population, la densité et la dynamique de celle-ci. La reproduction mériterait également des études complémentaires avec en particulier la phase d’émancipation pour laquelle on peut s’interroger sur la durée de la cohésion familiale. Enfin les menaces qui pèsent sur l’espèce constituent probablement le thème le plus urgent à étudier. Depuis de nombreuses années, les pèlerins proches de Kuala Lumpur semblent ne pas se reproduire. La mise en parallèle de ce phénomène (qu’il s’agirait de prouver sans équivoque par des observations soutenues) avec l’emploi avéré de pesticides interdits en Europe et aux Etats-Unis depuis les années 60 rappelle de fâcheuses coïncidences. Par ailleurs, là où les falaises convenables sont rares, l’exploitation des carrières peut, si elle n’est pas accompagnée de mesures de sauvegarde, provoquer une gêne, voire la disparition complète de l’espèce en certains secteurs où les massifs calcaires sont rares.

Traduit, résumé et adapté par Laurent Molard

de l’article « Reproduction of Peregrine Falcon in Peninsular Malaysia in 2005 »

L. Molard, Chiu Sein Chiong, Pic. L. Molard, Dr Chan Kai Soon,

ooi Beng Yean in Suara Enggang Vol 14, N°3, May - June 2006

Bibliographie

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Les notes du pèlerin n°7 et 8 - Janvier 2007 1�

Ce luxueux ouvrage grand format, abondamment illustré de photos souvent magnifiques, comblera les amateurs de rapaces. Il s’agit d’une synthèse globale de tous les aspects de la vie du faucon pèlerin, d’abord par l’étude très complète de la population de Biscaye, province du nord de l’Espagne en pays basque, puis de l’Espagne entière avec de nombreuses références à la situation du pèlerin à travers le monde. Sont successivement analysés la distribution de toutes les sous-espèces, la présentation de la population de Biscaye et ses méthodes d’étude, le plumage et la mue, l’habitat, le comportement territorial, les modes de chasse, les stratégies de défense des proies, le régime alimentaire, les migrations, maladies et parasites, la mortalité, naturelle ou non, et les taux de survie, enfin l’historique de la reconstitution de l’espèce en Amérique du Nord. Une seconde partie passe en revue de façon détaillée le statut, les effectifs, la reproduction et les menaces des populations de Pèlerins de chacune des provinces espagnoles. Le texte en espagnol est facile à comprendre et même ceux qui ne parlent pas cette langue trouveront largement de quoi se documenter grâce aux innombrables photos et figures très explicites. Il est un peu dommage que les auteurs oscillent constamment entre leurs données du Pays basque et celles issues de la littérature européenne et même mondiale. Une séparation plus marquée aurait mieux mis en évidence l’apport important, sinon original, de leurs propres contributions sur une population particulière. On trouve même de temps en temps des photos d’autres

rapaces pas toujours justifiées dans le texte. L’ensemble est cependant extrêmement détaillé et documenté et offre des données exhaustives sur les pèlerins de la péninsule ibérique, leur écologie, leur dynamique et leurs déplacements. À recommander vivement.

Jean-Marc Thiollay,[email protected]

BibliographieEl Halcon Peregrino, Zuberogoitia I., Ruiz J.F. & Torres J.J., 2005, Diputacion Foral de Bizkaia, 291 p.

Sensibilisation

Depuis trois ans, le faucon pèlerin est observé sur le Rocher de la Volpie. Or, ce rocher est un des rares sites d’escalade de la vallée de la Dore et du Livradois-Forez. Bénéficiant d’un bon ensoleillement, ce site permet la pratique de la grimpe toute l’année. Suite au cantonnement en 2005 de deux pèlerins, une réunion de concertation a été organisée en janvier 2006 et a rassemblé le maire de la commune de Job, la FFME (Fédération française de montagne et d’escalade), la LPO Auvergne, le PNR Livradois-Forez et le club d’escalade local. Face à la nécessité affirmée par toutes les parties présentes de protéger ces oiseaux, un arrêté a été pris par le maire interdisant l’accès aux voies d’escalade et à la partie sommitale des rochers entre le 1er février et le 31 mai. Deux panneaux ont également été réalisés et posés au pied et au sommet du site et un ruban a été fixé pour délimiter la zone sensible.Grâce à cet accord consensuel, dont chacun se félicite, le couple de pèlerin a pu mener sa reproduction à terme, emmenant deux jeunes à l’envol. Un bel exemple de concertation réussie et un souci réaffirmé de la FFME de mener et d’encourager une pratique responsable de l’escalade !

Jean-Christophe GigaultLPO Auvergne

[email protected]

Arrêté de la Volpie : une nouvelle conciliation

La vitesse du pèlerin en piqué intri-gue ! Mais elle est aussi l’objet de surenchères incessantes ! On peut lire que le pèlerin dépasse les 500 km/heure. Alors voici quelques réfé-rences bibliographiques auxquelles vous pouvez vous reporter ou ren-voyer ceux qui vous questionnent : MONNERET (René-Jean), Pourquoi le faucon ne pique pas directement sur sa proie ? – Trajectoires et vitesse d’attaque du faucon pèlerin Falco peregrinus, Nos Oiseaux (51), 2004. Cet article est disponible sur le web à l’adresse suivante : http://rjmonneret.free.fr/PelerinRegions/index.htm

La LPO Mission Rapaces

Vitesse du pèlerin

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Dessin : Simon Sicard

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Les notes du pèlerin n°7 et 8 - Janvier 2007 1�

Observatoire rapaces

Ce DVD réunit deux merveilles filmographiques sur le faucon pèlerin et le vautour fauve. Le premier film « La falaise aux pèlerins », d’une durée de 50 minutes, présente l’espèce, qui « a été pendant des siècles en Europe l’oiseau des rois et des nobles seigneurs. Nul hasard à cela. Aucun rapace ne réunit en effet à lui seul autant de perfection à la fois esthétique, physique et sensitive. » Le second, présente durant 26 minutes, le vautour fauve, surnommé l’éboueur de la nature, qui avec ses 2,70 mètres d’envergure est certainement le plus majestueux des rapaces.Ce DVD est disponible au catalogue LPO. Commandez-le par courrier, par fax ou par téléphone à : LPO Service Diffusion – BP 90263 – 17 305 Rochefort Cedex – tél /fax : 05 46 82 12 66/67 - [email protected] ou par Internet : http://www.lpo-boutique.com/

LPO Mission Rapaces

DVD vautour et pèlerin

Mission Rapaces de la LPO, 62 rue Bargue, 75015 ParisTél : 01 53 58 58 38 - Fax : 01 53 58 58 39 - Mél : [email protected] - Internet : www.lpo.fr

Conception, réalisation : Fabienne David et Yvan Tariel, selon une maquette originale d’Emmanuel Caillet.

Photo de couverture : Claude Le PennecLa LPO est le représentant français de Birdlife international.

Reproduction interdite, quel que soit le procédé, sans autorisation écrite de l’auteur.LPO©2006 - papier recyclé

Cette lettre d’information est éditée par la Mission Rapaces,

avec le soutien de la Région Ile-de-France, de la société Cemex et des donateurs de la LPO.

Le projet est lancé ! Il est la continuité de l’enquête rapaces, réalisée grâce à la mobilisation de plus de 1700 observateurs entre 2000 et 2002. Cette enquête fournit aujourd’hui un état initial précieux des populations de rapaces en France. Il peut servir de comparaison pour mesurer les évolutions ultérieures des populations de rapaces, à condition d’employer le même protocole d’étude. Plutôt que de recommencer des enquêtes exhaustives tous les 10 ou 20 ans, il a été choisi de réaliser des suivis annuels plus légers : c’est

l’Observatoire rapaces.

Ce dernier consiste à recenser tous les rapaces nicheurs, présents sur un carré de 25 km². Au moins un carré (choisi parmi trois carrés tirés au sort par le CNRS de Chizé) doit être inventorié dans chaque département. Les résultats obtenus révèleront l’évolution des populations de rapaces. Ils permettront de mieux cibler les actions prioritaires de conservation et serviront d’indicateurs d’évaluation des actions de conservation antérieures. De tels suivis permettent également de détecter

très tôt d’éventuels déclins et d’apprécier l’ampleur des fluctuations naturelles.

Un grand merci à tous ceux et toutes celles qui ont permis la naissance de ce projet. Nous comptons désormais sur vous pour contribuer à le faire vivre !Sachez enfin que certains départements n’ont pas encore rejoint le projet. Avis aux volontaires !

Contact : Fabienne David, LPO Mission Rapaces ([email protected] ou 01.53.58.58.53).

Coordination technique : Fabienne David et Jean-Marc Thiollay

Coordination scientifique : Vincent Bretagnolle, CNRS Chizé

Fabienne David, LPO Mission Rapaces

Avis aux volontaires