Les métiers du bâtiment

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7,50 Zoom métiers sur les LES METIERS DU BATIMENT

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7,50

Zoom métierssurles

LES METIERS DU

BATIMENT

Page 2: Les métiers du bâtiment

Découvrez et commandez en un clicles publications Onisep !Des livres, brochures, CD-Rom, DVD...pour s’informer et faire les bons choix d’orientation.

Page 3: Les métiers du bâtiment

Terrasse du restaurant de l’entreprise Schneider à Grenoble, avec une protection solaire intégrant des panneaux photovoltaïques.

Ministère de l’Éducation nationale, ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche - Office national d’information sur les enseignements et les professions, 12 mail Barthélemy Thimonnier, Lognes, 77437 Marne-la-Vallée Cedex 2- Publication de l’Onisep - Copyright : juin 2009 Directeur de la publication : Pascal Charvet - Directeur adjoint : Alain Taupin

ÉDITIONS / Directrice : Marion Martin-Suhamy - Adjointe : Aline Duvicq - Chargée d’édition, rédactrice : Cécile Josselin - Relectrice : Valérie Doineau RESSOURCES

DOCUMENTAIRES / Directrice : Catherine Méric - Documentaliste : Gilles Foubert FABRICATION / Directrice : Marie-Christine Jugeau - Conception graphique couverture et maquette : JFDCOM - Photos de couverture : © Photowatt et 2ES pour Schneider DIFFUSION / Directeur : Philippe Gille - Onisep VPC, 12 mail Barthélemy Thimonnier, Lognes, 77437 Marne-la-Vallée Cedex 2 - Internet : www.onisep.fr/librairie- Relations clients : 01 64 80 35 00 - Plan de classement Onisep : STI 86 00 00 - Code de diffusion

Onisep : 900839 - ISSN : 1772- 2063 - Photogravure-flashage : SCEI (Ivry, France) - ISBN : 978-2-273-00839-6 - Imprimé en/printed in Italie par Mozzon - Dépôt légal : juin 2009.Reproduction, même partielle interdite sans accord préalable de l’Onisep et la Fédération française du bâtiment

Depuis la nuit des temps, l’homme a toujours construit pour s’abriter, protéger

sa famille et ses biens, résoudre ses problèmes de survie.

Si le mot «bâtisseurs» évoque ceux qui ont édifié les cathédrales, on oublie trop

souvent que nous passons l’essentiel de notre vie dans des bâtiments: écoles,

gymnases, piscines, cinémas, logements, magasins, gares…

Choisir l’un des 30 métiers du bâtiment (dont 18 sont présentés ci-après), c’est

participer à la création et à l’entretien du cadre de vie, à la qualité de l’environnement;

c’est travailler avec les autres; c’est être autonome et responsable de son travail; c’est

faire tous les jours quelque chose de nouveau; c’est allier méthodes traditionnelles

et nouvelles technologies.

Quelle que soit la conjoncture, le bâtiment aura toujours besoin de femmes et

d’hommes pour construire et rénover. Dans les années à venir, le secteur devra

recruter au minimum 70000 personnes par an. Du compagnon à l’ingénieur, les

entreprises de toutes tailles sont à la recherche de talents et de compétences.

Comme vous le constaterez au fil de ce magazine, notre secteur est riche de valeurs

humaines. Celles et ceux qui y travaillent sont fiers de leur métier. Tous se sont formés

et ont la possibilité d’évoluer tout au long de leur vie professionnelle.

Le bâtiment est avant tout une histoire de passion ! Partez à sa découverte.

Armel Le Compagnon

Président de la Commission nationale de formation FFB

Cette publication a été réalisée dans le cadre de la convention de coopération signée entre la

Fédération française du bâtiment et le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

La passion de construire

LE KIOSQUE :BÂTIMENT

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1onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 4: Les métiers du bâtiment

Lesétapes d’un chantier

La réalisation

Sur le chantier,les professionnels du gros œuvre (maçon, grutier, charpentier…) commencent par construire les fondations. Ils montent les murs et posent la charpente. Les professionnels de l’enveloppe (couvreur, étancheur, métallier, miroitier) protègent et isolent toit, murs, portes et fenêtres.

La phase commerciale

La phase étude

AVANT

PENDANT

À partir de la demande qui lui a été formulée et des plans de l’architecte, chaque entreprise propose au client un devis, qui tient compte des coûts (du matériel, de la main-d’œuvre et du temps de travail nécessaire). Si celui-ci l’accepte, des plans plus précis sont établis en bureau d’études.La préparation du chantier commence. Les matériaux sont commandés, les équipes constituées.

2 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 5: Les métiers du bâtiment

S O M M A I R E

Les formations

Le schéma des formations ...............36

L’apprentissage................................37

Les formations ................................38

Présentation du secteur

Les étapes d’un chantier ........................2

Le bâtiment : un secteur dynamique .......4

Le bâtiment et ses fonctions ................12

STRUCTURE / GROS ŒUVRE

Maçon/ne ............................................15

Charpentier/ère bois ............................16

Charpentier/ère métallique ..................17

Grutier/ère ..........................................18

Démolisseur/euse................................19

La réception des travaux

À l’intérieur,plombier, électricien,

chauffagiste… installent l’équipement technique, tandis que les professionnels de la finition (menuisier-agenceur, carreleur, plâtrier, peintre, solier-moquettiste) terminent l’aménagement intérieur.

ENVELOPPE EXTÉRIEURE

Étancheur/euse ...................................21

Couvreur/euse .....................................22

Métallier/ère .......................................23

Miroitier/ère ........................................24

ÉQUIPEMENTS TECHNIQUES

Installateur/trice génie climatique .......26

Technicien/ne de maintenance en

chauffage/climatisation/ventilation ....27

Électricien/ne ......................................28

Plombier/ère .......................................29

FINITIONS / AMÉNAGEMENT

Menuisier/ère-agenceur/euse ..............31

Carreleur/euse ....................................32

Plâtrier/ère-plaquiste ..........................33

Peintre ................................................34

Solier/ère-moquettiste ........................35

APRÈS

Une fois les travaux achevés, les derniers intervenants nettoient le chantier. Il ne reste alors plus au client qu’à vérifier la qualité des travaux réalisés et à prendre possession des lieux. Il bénéficie d’une garantie de 2 ou 10 ans. Il pourra par la suite faire à nouveau appel aux professionnels du bâtiment pour l’entretien et la maintenance.

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3onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 6: Les métiers du bâtiment

LE BÂTIMENT :

UN SECTEUR DYNAMIQUE

Avec 1 279 000

artisans et salariés,

le bâtiment est un

secteur essentiel

de notre économie.

Riche de ses nombreux

métiers, il continue

de recruter à tous les

niveaux, en France

et à l’international.

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4 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 7: Les métiers du bâtiment

L’ACTIVITÉ DU BÂTIMENT(répartition selon le chiffre d’affaires)

Source : SG/DAEI/BASP, mai 2008, cité dans Activité et emploi dans le BTP, juin 2008, ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire(chiffres de 2007).

Logement neuf individuel

19,9 %

Logement neuf collectif

10,8 % Entretien des logements

28,1 %

Bâtiment non résidentiel neuf

23,8 %

Entretien des bâtiments

non résidentiels

17,4 %

Le bâtiment : des logements, mais pas seulement Le bâtiment, ce sont les logements (collectifs et individuels) mais pas seulement. 41 % des bâtiments construits ou rénovés sont non résidentiels : locaux commerciaux et industriels, monuments historiques, édifices publics (écoles, mairies, hôpitaux, gendarme-ries…), centres de loisirs (piscines, salles de sport, salles de concert, théâtres, cinémas...). La construction n’est pas non plus la seule activité du secteur. 45 % du CA (chiffre d’affaires) des entreprises du bâtiment provient des travaux d’entretien et de rénovation.

5onisep.fr Les métiers du bâtiment I

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FFB

Des entreprises de toutes taillesDes structures artisanales aux grands groupes multinationaux, en passant par les PME (petites et moyennes entreprises), on compte 318 000 entreprises du bâtiment implantées partout en France. Ces dernières années, les effectifs ont surtout augmenté dans les entreprises de moins de 50 salariés, majoritaires dans le secteur.Dans les petites structures, les salariés sont autonomes et polyvalents, capables d’exercer plusieurs activités proches, par exemple plomberie et chauffage, ou de remplir plusieurs fonctions à la fois, comme le commercial et les études. Ayant des chantiers plus importants et plus de salariés, les grandes entreprises offrent, quant à elles, des postes plus spécialisés distinguant par exemple un installateur de chauffage d’un dépanneur, un ingénieur d’affaires d’un technicien d’études…

Source : FFB, « Les indicateurs sociaux du bâtiment », février 2009 (chiffres de 2007).

RÉPARTITION DES SALARIÉS DU BÂTIMENT SELON LA TAILLE DE L’ENTREPRISE

0-10 salariés

35,1 %

11-50 salariés

33,3 %

51-200 salariés

15,5 %

200 salariés et plus

16,1 %

6 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 9: Les métiers du bâtiment

Gros œuvre et second œuvreDans la construction d’un bâtiment, il y a deux étapes clés : le gros œuvre, qui concourt à la solidité et à la stabilité de l’édifice (fondations, murs porteurs, poutres, planchers, charpentes…), et le second œuvre, qui regroupe tout le reste : de la toiture aux vitres, en passant par l’électricité, la plomberie, la peinture, le carrelage…

RÉPARTITION DES SALARIÉS DU BÂTIMENT PAR CORPS D’ÉTAT

Source : FFB, « Les indicateurs sociaux du bâtiment »,février 2009 (chiffres de 2007).

Secondœuvre

60,3 %

Gros œuvre

39,7 %

Métal

6,1 %

Couverture-plomberie

13,7 %

Installationthermiqueet isolation

4,7 %

Électricité

10,2 %

Bois

11,1 %

Peinture

9,4 %Aménagement

2,7 %

Autres

2,4 %

s

7onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 10: Les métiers du bâtiment

Ouvriers, ETAM et cadresLes trois quarts des salariés du bâtiment sont des ouvriers. Mais leur proportion baisse d’année en année au profit des cadres et surtout des ETAM (employés, techniciens, agents de maîtrise). Ces derniers ne repré-sentaient que 11,3 % des effectifs en 1980. Ils en représentent 17,3 % aujourd’hui.

RÉPARTITION DES SALARIÉS DU BÂTIMENT PAR CATÉGORIES

PROFESSIONNELLES

Ouvriers

75,7 %

ETAM*

17,3 %

Cadres

7 %

Source : FFB, « Les indicateurs sociaux du bâtiment », février 2009 (chiffres de 2007).

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AURE

NT M

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FFB

* ETAM : employés, techniciens, agents de maîtrise.

8 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 11: Les métiers du bâtiment

PAROLE DE PRO

Les enjeux du bâtimentLes métiers du bâtiment sont en pleine évolution. Les maisons

et les immeubles de demain devront répondre à des besoins nouveaux, d’où une mutation progressive des métiers. Pour y voir plus clair, Jean-Yves Robin, vice-président de la FFB (Fédération française du bâtiment), au sein de laquelle il préside le Conseil des professions, a accepté de répondre à nos questions.

Comment le secteur du bâtiment aborde-t-il la crise actuelle ?Si le bâtiment est affecté par la crise comme les autres secteurs économiques, il bénéficie malgré tout d’une assise solide. C’est en effet une activité non délocalisable dont on aura toujours besoin. Quelle que soit la conjoncture, le secteur devrait recruter 70 000 personnes par an pour remplacer les départs à la retraite. Et ce, à tous les niveaux de qualification !

Le bâtiment souffre d’un déficit d’image auprès des jeunes. Comment y remédiez-vous ?La FFB a lancé de nombreuses initiatives dans ce domaine. Je pense à l’ouverture des chantiers au grand public avec les « Coulisses du bâtiment* », à l’opération « Un jour en entreprise* » qui permet à des enseignants de partager les activités d’un chef d’entreprise toute une journée… Nous menons aussi des actions volontaristes pour intégrer les femmes dans notre secteur.

Quelles sont les nouvelles compétences qui seront demandées demain ?En faisant de la réduction draconienne des consommations énergétiques une priorité, le Grenelle de l’environnement a mis au jour un besoin accru de transversalité dans nos métiers. Demain, le chargé d’affaires d’une entreprise de climatisation ne pourra plus se contenter de vendre un système de rafraîchissement d’air. Il devra examiner la question thermique dans son ensemble et conseiller à son client de mieux isoler sa maison pour viser une performance globale de son bâtiment.

Quels sont les métiers du bâtiment qui recrutent le plus aujourd’hui ?Actuellement, c’est dans le gros œuvre que nous manquons le plus de personnel. Mais nous avons également besoin de plus de couvreurs, de métalliers, de plombiers et/ou d’électriciens ici et là.

Quels sont les grands enjeux du secteur dans les années à venir ?J’ai déjà cité la question de l’énergie qui est centrale, mais le Grenelle de l’environnement va plus loin. Nous devons prendre des mesures pour améliorer la qualité de l’air intérieur grâce à des systèmes de ventilation plus performants et optimiser notre consommation d’eau (récupération des eaux de pluie pour l’alimentation des WC, le jardinage…). Nous devons aussi répondre à la demande croissante de nos concitoyens d’une meilleure isolation acoustique, vis-à-vis des bruits extérieurs (trafic aérien ou routier…) et intérieurs (voisins, ascenseurs…).Enfin, il est nécessaire d’améliorer l’accessibilité des logements et des bâtiments publics et privés aux personnes handicapées. Les accès, les seuils des portes, les commandes… sont à repenser. Nous sommes encore très en retard sur ces questions, par rapport à nos voisins nordiques notamment.

Quelles sont les nouvelles technologies et les produits innovants auxquels le bâtiment fait appel aujourd’hui ?Plus que la création ex-nihilo de nouveaux procédés, nous sommes engagés dans une phase de diffusion à grande échelle de technologies et produits performants, existants mais encore insuffisamment utilisés en France. Je pense à la pompe à chaleur, à la chaudière à condensation, aux capteurs solaires thermiques et photovoltaïques, aux vitrages à très hautes performances, aux procédés d’isolation thermique…

* Pour plus de précisions, voire le site : www.ffbatiment.fr

9onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 12: Les métiers du bâtiment

Je me suis reconvertie pour devenir carreleuse-

mosaïste, à la suite d’un reportage diffusé à la télévision. Être une femme sur un chantier est un avantage. Les clients sont chaleureux et pensent que je vais travailler plus soigneusement. Je m’entends très bien avec mes collègues plombiers et électriciens. Plus tard, je compte bien monter ma propre entreprise. Flavie, carreleuse, 24 ans

Source : FFB.

Les femmes dans le bâtimentEncore très minoritaires dans le secteur du bâtiment - 1 femme pour 10 hommes en moyenne -, les femmes sont de plus en plus nombreuses à choisir ces métiers. 9 300 femmes sont ainsi en cours de for-mation. Rigoureuses, soucieuses des impératifs de sécurité, elles apportent de nouvelles pratiques dans les méthodes de travail et donnent une autre image des métiers du bâtiment.

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PROPORTION DE FEMMESDANS CHAQUE CATÉGORIE PROFESSIONNELLE DU BTP

0 20 40 60 80 100

Cadres

ETAM

Ouvriers 98,4 %

53,1 % 46,9 %

13,7 %

1,6 %

86,3 %

HOMMES FEMMES

Source : FFB, «Les indicateurs sociaux du bâtiment », février 2009 (chiffres de 2007).

RÉPARTITION DES FEMMES DANS LE BTP PAR CATÉGORIES

PROFESSIONNELLES

ETAM*

79,7 %

Ouvrières

10,8 %

Cadres

9,5 %

* ETAM : employés, techniciens, agents de maîtrise.

10 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 13: Les métiers du bâtiment

Il faut balayer les a priori sur les

difficultés des femmes à travailler dans nos métiers. Il y a toujours des solutions. La caisse à outils était trop lourde? On en a fait deux en fonction du type d’intervention et le tour était joué !Patricia, chef d’entreprise dans une société de plomberie et chauffage, à Toulouse.

Source : FFB.

Si j’ai embauché des femmes, en maçonnerie

et en taille de pierre, c’est d’abord parce qu’elles avaient les compétences dont l’entreprise a besoin. Si l’efficacité et les compétences sont là, le reste se résout dans tous les cas avec un peu de bonne volonté !Raymond, PDG d’une entreprise de restauration de monuments historiques, à Montpellier.

Source : FFB.

11onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 14: Les métiers du bâtiment

> FONCTIONS COMMERCIALES

Trouver de nouveaux clients, élaborer des propositions, convaincre qu’elles présen-tent le meilleur rapport qualité/prix, c’est le défi permanent des commerciaux.

L’ingénieur d’affaires À partir d’un projet que son entreprise

a sélectionné ou qu’il a lui-même

apporté, l’ingénieur d’affaires s’oc-

cupe du suivi commercial.

Selon l’importance du chantier et

l’organisation de l’entreprise, il

établit lui-même les propositions

de contrats ou les confie au bureau

d’études. En matière commerciale,

c’est l’interlocuteur de référence.

Le métreur À mi-chemin entre la fonction commer-

ciale et la fonction étude, le métreur est

responsable de l’établissement des devis.

Pour les chantiers publics, il répond aux

appels d’offres. Il détermine le nombre

d’ouvriers, le temps de travail et les quan-

> FONCTIONS ÉTUDES

Réaliser des plans, puis présenter des propositions techniques est le cœur de métier de la fonction étude.

L’ingénieur d’étudesL’ingénieur d’études examine tous les

documents (plan, devis des fournis-

seurs…) qui lui permettront de proposer

au client une offre financière et techni-

que intéressante. Il définit pour cela les

méthodes et techniques de construc-

Thierry CHAOUCHEMétreur en couverture

« Après mon DUT mesures physiques, en 1996, j’ai eu du mal à trouver du tra-vail. J’ai alors fait plein de petits boulots dans le bâtiment », se souvient Thierry Chaouche aujourd’hui métreur en cou-verture-zinguerie. « Au bout de 8 ans,

j’ai décidé de prendre en main ma vie professionnelle et je me suis inscrit à l’AFOBAT (Association pour la formation dans la bâtiment) à Roubaix pour suivre une formation d’un an comme couvreur. En même temps que le titre professionnel, j’ai passé le CAP couverture en candidat libre, et je l’ai obtenu. » À partir de là, tout est allé très vite. Après une pre-mière expérience de 6 mois comme couvreur dans une entreprise artisanale, Thierry élargit ses compétences en travaillant 7 mois dans l’étanchéité. « J’ai alors postulé à un emploi de couvreur dans une PME dans le but de devenir rapidement métreur ou conducteur de travaux. » Pari réussi. Au bout d’un an, on lui pro-pose le poste tant convoité. « Mon bac + 2 m’a donné la légitimité pour occuper un poste d’encadrement. Il m’a permis de progresser plus rapidement », ana-lyse-t-il. « Quant à mon expérience comme ouvrier, elle me permet d’être plus à l’aise sur les chantiers. Je peux estimer plus facilement qu’un métreur qui vient juste de sortir de l’école le temps de travail nécessaire à nos équipes de couvreurs. »

Alexandra SOUPTÈSChef de projet Études

Sur son bureau, un dossier de loge-ments en ré habilitation, un autre sur l’aménagement d’un cinéma et un troi-sième sur la construction d’un parking. Chef de projet d’études dans l’agence varoise d’une grande entreprise du bâti-

ment, Alexandra Souptès n’a pas le temps de chômer. « Je gère deux ou trois dossiers en même temps. Pour chacun, je dispose de 3 semaines -1 mois. On doit tra-vailler très vite », annonce la jeune femme de 27 ans. Diplômée d’une école d’ingénieurs généraliste, l’ICAM (Institut catholique d’arts et métiers), Alexandra gère des projets de construction et de rénovation depuis l’obtention de son diplôme, il y a 4 ans. « J’ai choisi ce métier parce que je voulais travailler sur des pro-grammes englobant tous les corps d’état. Être là dès leur démarrage, pour en décortiquer chaque élément : c’est ça qui m’a attirée dans ce poste. » À l’avenir, Alexandra souhaiterait compléter son expé-rience par une mission d’encadrement sur un chantier : « En tant qu’ingénieur d’études, ma mission se termine dès que le client signe le contrat. Un conducteur de travaux prend alors la suite. J’aimerais bien me faire une petite expérience à ce poste pour avoir un aperçu plus concret de la construction », conclut-elle.

LE BÂTIMENT ET

tités de matières premières nécessaires

aux travaux.

Pour finaliser sa proposition de factura-

tion, il choisit les fournisseurs ou sous-

traitants les plus compétitifs. Une fois

son devis accepté par le client, il contrôle

l’avancement du chantier. Il dresse des

bilans d’étape et révise au besoin le tarif

qui sera finalement facturé.

tion à mettre en œuvre. Il détermine le

planning, la quantité de main-d’œuvre

nécessaire. Il chiffre le projet à partir de

différentes données (budget du client,

marge souhaitée par son entreprise…).

L’ingénieur méthodes En liaison avec les commerciaux, l’ingé-

nieur méthodes propose des solutions

pour réduire le coût des services et équi-

pements à proposer à l’intérieur d’une

enveloppe financière donnée. Il commande

au bureau d’études des plans détaillés,

puis en contrôle l’exécution et assure le

suivi durant la phase de réalisation.

Le technicien de bureau d’étudesÀ partir d’un croquis ou avant-projet, il

réalise des dessins précis et détaillés qu’il

transmet au chef de chantier ou d’atelier.

Grâce à ceux-ci, les ouvriers auront toutes

les informations nécessaires pour réaliser

les travaux.

Commercialisation, étude, réalisation : toute construction ou rénovation de bâtiment p

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12 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 15: Les métiers du bâtiment

Encadrer les équipes, organiser le travail, gérer les approvision-nements en matériel, contrôler l’avancée des travaux : ce sont les missions principales confiées aux personnels d’encadrement.

Le chef de chantier Toujours sur le terrain, le chef de chan-

tier encadre l’ensemble du personnel de

production. En gardant toujours un œil

OUVRIERS, COMPAGNONS ET CHEFS D’ÉQUIPE

PERSONNELS D’ENCADREMENT

Construire ou rénover un bâti-ment selon les indications des personnels d’encadrement : c’est la mission des compa-gnons, des ouvriers et de leur chef d’équipe.

L’ouvrier Premier maillon de la chaîne, l’ouvrier,

souvent titulaire d’un CAP, effectue

les travaux de base dans sa spécialité

à partir de directives plus ou moins

précises en fonction de son niveau de

qualification.

Il est responsable de leur bonne exé-

cution en atelier ou sur un chantier.

Le compagnon Ouvrier reconnu pour ses très bonnes

compétences professionnelles, le compa-

gnon effectue les travaux délicats qui exi-

gent une certaine expérience avec une

relative autonomie. Il peut participer à la

formation d’apprentis.

Laure FORGEOT Chef d’équipe en maçonnerie

Atypique, le parcours de Laure Forgeot l’est à plus d’un égard. Attirée depuis toujours par le secteur de la construc-tion, cette jeune femme de 27 ans s’est engagée dès la fin de la 3e dans un BEP construction et topographie, où elle

s’est révélée par ses capacités. Pour Laure, à qui on avait fermé la voie générale, c’était déjà une belle revanche. Encouragée par ses professeurs à poursuivre ses études en bac STI génie civil, elle enchaîne dans son élan sur un BTS bâtiment, puis une licence pro bâtiment et construction à Bourges. Malgré ses études supérieures qui auraient pu lui ouvrir les portes d’un poste de conducteur de tra-vaux, Laure choisit de commencer au bas de l’échelle. « Pour moi, il était essentiel de connaître le travail sur le chantier avant de prétendre à une fonction d’en-cadrement. J’ai donc postulé à un emploi de maçon et je ne le regrette pas ! Même si cela n’a pas été facile au départ, cela m’a permis d’apprendre plein de choses qui continuent de me servir aujourd’hui. » Actuellement chef d’équipe en Seine-et-Marne, Laure doit très prochainement évoluer vers un poste de chef de chantier. « À l’évidence, mes études supérieures m’ont aidée. Elles m’ont donné une ouverture d’esprit, une rapidité de compréhension des problèmes techni-ques qui m’ont permis d’évoluer plus rapidement. »

> FONCTIONS SUR LE CHANTIER

T SES FONCTIONS

El Hassan GHOULA Chef de chantier en électricité

Actuellement chef de chantier en électricité près d’Orléans, El Hassan Ghoula est un jeune homme volontaire et ambitieux qui a déjà accompli une belle progression de carrière. Originaire du Maroc, El Hassan est

arrivé en France à 13 ans. « Au début, je ne maîtrisais pas bien le français. Aussi, j’avais du mal à suivre les cours, avoue-t-il. Mais, comme j’étais bon en maths et en physique, on m’a conseillé de faire un BEP-CAP équipement et installation électrique (EIE), s’em-presse-t-il d’ajouter. Après mon bac pro, j’ai travaillé 5 ans en intérim avant d’entrer comme électricien dans l’entreprise qui m’emploie actuellement. J’ai fait quelques petits chantiers. Puis, il y a quatre ans, je me suis porté volontaire pour diriger un chantier de collège pour lequel mon patron avait du mal à trouver quelqu’un. Il m’a donné ma chance à l’essai. Puis, comme il a vu que je faisais du très bon travail, il m’a nommé officiellement chef de chantier », raconte-t-il, avec une certaine fierté. Confiant dans ses capacités, El Hassan s’est toujours donné à fond pour réussir. Aujourd’hui, il dirige trois gros chantiers à Orléans-La Source et ne compte pas en rester là. « Dans 3 ans, j’espère devenir conducteur de travaux. Je vais tout faire pour y arriver », assure ce jeune homme de 32 ans.

Le chef d’équipe Après quelques années d’expérience, un

compagnon très qualifié peut être nommé

chef d’équipe. Toujours sur le terrain, il

encadre quelques compagnons, dont il

organise le travail. Selon les missions qui

lui sont confiées, il est chargé de petits

chantiers ou de la construction /rénovation

d’une partie d’un grand bâtiment.

sur les plans du bureau d’études,

il répartit le travail au sein de son

équipe. Chargé de gérer les approvi-

sionnements en matériel, il contrôle

l’avancement des travaux, tout en

étant capable de donner un coup de

main le cas échéant.

L’aspect humain de cette fonction

est essentiel : ce très bon technicien,

attentif à la qualité et aux délais, doit

savoir diriger et animer une équipe

relativement importante.

Le conducteur de travaux À lui tout seul, le conducteur de travaux

encadre un ou plusieurs chefs de chantier.

En plus de ses responsabilités hiérarchi-

ques, il assure la gestion financière du

chantier, organise les approvisionne-

ments.

Réactif sur le plan technique, il dialogue

avec l’architecte ainsi qu’avec les autres

partenaires de la construction. Il sait déci-

der comme déléguer.

t passe par ces trois phases que l’on retrouve par la suite dans chaque famille de métiers.

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13onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 16: Les métiers du bâtiment

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STRUCTURE /GROS ŒUVREPremière étape dans la construction d’un bâtiment,

le gros œuvre va des travaux de fondations jusqu’à la

déconstruction. Parmi ces professionnels figurent le maçon,

le charpentier bois ou métallique, le grutier, le démolisseur…

Le gros œuvre regroupe 40% des salariés du secteur.

14 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 17: Les métiers du bâtiment

Garant de la solidité des bâti-

ments, le maçon travaille aussi

bien sur des maisons individuelles

que sur des immeubles d’habita-

tion ou des bâtiments industriels.

Il pose les fondations, puis monte

les structures porteuses : murs,

poutrelles et planchers.

Pour une maison, il réalise les murs

en assemblant des briques, des

parpaings ou des pierres. Il les lie

entre eux avec du mortier à l’aide

d’une truelle et d’un fil à plomb,

puis applique différents enduits

sur les façades extérieures.

Pour les immeubles, le maçon

construit plus volontiers les murs

en béton armé. Il utilise alors la

technique du moulage-démontage.

Il commence par fabriquer ou

assembler des coffrages, puis coule

dedans du béton consolidé par des

armatures métalliques.

FORMATIONCAP maçon CAP constructeur en béton armé

du bâtiment BP maçon Bac pro technicien du bâtiment :

organisation et réalisation du gros œuvre Bac pro interventions sur le patrimoine

bâti

MAÇON/NE

Mais son métier ne se limite pas à

la construction de bâtiments neufs.

Un maçon peut aussi participer à

des chantiers de réhabilitation ou

de restauration des monuments

historiques. La plupart du temps à

l’extérieur, il passe d’un chantier à

un autre. Il peut être artisan à son

compte, comme salarié d’une PME

ou d’un grand groupe.

STRUCTURE / GROS ŒUVREFiche métier

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HARD

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La spécialité de

Jean-Numa, c’est

la réhabilitation

de monuments

historiques.

« Ce sont les

chantiers que

je préfère, s’enthousiasme ce jeune

maçon de 27 ans. On travaille sur

des bâtiments magnifiques qui ont

traversé les siècles. On leur insuffle

une nouvelle jeunesse. Je trouve

cela fascinant de voir ce qu’étaient

capables de faire les ouvriers de

l’époque ! » Actuellement en poste

sur le chantier de la préfecture de

Nancy avec deux autres ouvriers,

Jean-Numa achève la réhabilitation

de ce bâtiment toujours resté ouvert

au public. « Travailler en site occupé

est assez contraignant. Il faut isoler

le chantier, adapter notre planning,

sécuriser au maximum les lieux.

Il faut aussi limiter le bruit et la

poussière… »

Côté maçonnerie, le travail aussi

est délicat. « Nous avons modifié la

structure intérieure du bâtiment sans

toucher aux façades extérieures.

Il s’agissait de permettre à

l’ascenseur de monter jusqu’au

dernier étage. On a aussi élargi

la cage d’ascenseur pour le rendre

accessible aux personnes en

fauteuil roulant… »

Très à l’aise sur ce chantier, Jean-

Numa n’a qu’une hâte : devenir chef

d’équipe. Une ambition qu’il

réalisera bientôt. Il termine actuelle-

ment une formation continue de chef

d’équipe réhabilitation urbaine avec

les Compagnons du devoir.

Jean-Numa ANTOINE

Compagnon maçon

TÉMOIGNAGE

À la base de toute construction, le maçon met en place les fondations et monte les éléments porteurs. Murs, poutrelles et planchers n’ont aucun secret pour lui.

15onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 18: Les métiers du bâtiment

À partir des plans réalisés par

l’architecte ou par le bureau

d’études, le charpentier dessine les

différents éléments de son ouvrage.

C’est l’épure, réalisée à la main ou

sur ordinateur. Il choisit le bois qu’il

utilisera, trace les repères, découpe

les planches à l’aide de machines

électriques ou à commande numé-

rique. Il nettoie ensuite les poutres,

traite le bois contre les insectes, le

feu, puis vérifie l’assemblage de

chaque élément.

Pour partie préassemblées, les piè-

ces sont alors transférées sur le

chantier, où la charpente est posée

sur le bâtiment, à l’aide d’engins de

levage. Poutres et piliers sont alors

emboîtés ou fixés les uns aux autres

par des sabots métalliques.

Si le travail du charpentier se

concentre traditionnellement sur

la fabrication ou la rénovation de

l’ossature en bois des bâtiments...

il peut aussi s’étendre à la construc-

tion d’escaliers, voire de maisons

ou d’édifices complètement en bois.

On désigne alors son métier par les

termes de «constructeur bois».

Très complet, ce métier exige des

connaissances en mathématiques,

en dessin, mais aussi une grande

minutie dans le travail. Il faut enfin

posséder une bonne forme physi-

que.

Gaëtan STEFANOTO

Charpentier chef d’équipe en atelier

Des salles de concert,

des gymnases, des gradins

de stades… : le nombre

de grands bâtiments aux-

quels a participé Gaëtan

Stefanoto ne cesse de s’al-

longer. Charpentier depuis

6 ans et demi, ce jeune Périgourdin de 22 ans a

déjà de belles références à son actif.

Rentré dans son entreprise actuelle comme

apprenti, durant sa formation auprès des

Compagnons du devoir, Gaëtan y exerce

aujourd’hui ses talents comme chef d’équipe

de l’atelier. « On travaille pour des clients sur

toute la France, voire à l’étranger. Ce sont à

chaque fois des projets de longue haleine

auxquels on consacre de longs mois.»

Sa plus grande fierté : le Zénith de Limoges.

« C’est une immense salle de concert, avec un

dôme tout en verre recouvert d’une charpente

apparente en bois. Pour l’instant, je ne l’ai vue

qu’en photo, mais elle semble vraiment magni-

fique ! Et puis, c’était un vrai défi !

On n’avait jamais réalisé de bâtiment rond aussi

grand. On travaillait sur des poutres courbes

de plus de 20 mètres.

Il fallait chaque jour inventer de nouvelles

techniques pour couper, retourner, puis sortir

les poutres de l’atelier. Chaque jour nous

apportait un nouveau challenge. La veille, on se

disait : c’est impossible. Et le lendemain soir…

on se surprenait à l’avoir fait. »

CHARPENTIER/ÈRE BOISDu dessin à la pose de la charpente, en passant par sa découpe et son assemblage, le charpentier travaille aussi bien en atelier que sur le chantier.

FORMATIONCAP charpentier bois CAP constructeur bois Bac pro technicien constructeur boisBP charpentier

STRUCTURE / GROS ŒUVREFiche métier

TÉMOIGNAGE

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16 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 19: Les métiers du bâtiment

FORMATIONCAP serrurier-métallierMC soudageBac pro ouvrages du bâtiment :

métallerie BP serrurerie-métallerie

CHARPENTIER/ÈREMÉTALLIQUELe charpentier métallique fabrique et assemble aussi les structures en acier d’immeubles, d’usines, de hangars ou d’entrepôts.

Comme son confrère spécialiste

du bois, le charpentier métal-

lique intervient à deux niveaux. En

atelier, il fabrique les structures

à partir des plans fournis par le

bureau d’études. II découpe et perce

les tôles, tubes et profilés grâce à

des machines à commande numé-

rique, puis façonne chaque pièce.

Commence alors la deuxième étape :

l’assemblage. Celle-ci débute en

atelier par une phase de vérification

et de préparation pendant laquelle

le professionnel pointe puis soude

les pièces les unes aux autres. Le

tout part alors au nettoyage, puis à

la peinture.

Un charpentier-monteur installe

ensuite la charpente sur le bâtiment.

À l’aide d’outils de levage, il pose,

puis fixe son ouvrage à l’endroit

défini par le plan de construction.

Précis et minutieux, le charpentier

métallique se doit d’être bon en

calcul et en géométrie. Il lui faut

enfin présenter une bonne résis-

tance physique et garder toujours

à l’esprit les impératifs de sécurité

quand il travaille sur le chantier.

STRUCTURE / GROS ŒUVREFiche métier

Chef d’atelier

depuis une dizaine

d’années, Gilbert

Maréchal ne compte

plus les bâtiments

sur lesquels il est

intervenu.

Écoles, entrepôts, cinémas, gymnases,

garages émaillent son CV.

« J’ai commencé comme charpentier à

18 ans. Aujourd’hui, j’encadre 7 à 10

personnes. J’organise le travail entre

les différents ouvriers. Je gère l’atelier.

Je prépare les commandes de matériel…

Je fais encore parfois de l’assemblage

et du montage, mais plus beaucoup »,

admet ce Rhônalpin de 40 ans.

« Le métier a beaucoup évolué depuis

mes débuts. À l’époque, on coupait,

on traçait, puis on perçait le métal

à la main. Aujourd’hui, on utilise des

machines à commande numérique.

Nous n’avons même plus besoin de

rentrer les programmes, ils sont directe-

ment transférés par ordinateur. Et puis,

le travail répond à des normes de plus

en plus strictes, notamment quand on

construit des bâtiments publics. »

En revanche, les qualités nécessaires

pour faire ce métier restent les mêmes,

selon Gilbert : « Il faut savoir lire un

plan, et avoir une bonne capacité à se

représenter les choses dans l’espace.

C’est essentiel dans ce métier. Le reste,

c’est de la technique. Ça s’apprend à

l’école et en atelier. »

Gilbert MARÉCHAL

Responsable d’atelier en charpente métallique

TÉMOIGNAGE

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17onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 20: Les métiers du bâtiment

GRUTIER/ÈREAu sol ou du haut de sa cabine, le grutier déplace et distribue les matériaux lourds aux différents professionnels du chantier.

Aux commandes de son engin,

le grutier approvisionne en

coffrages, éléments préfabriqués,

matériels… les différentes parties

du chantier. Indissociable de son

imposante machine, il en est res-

ponsable du début à la fin. Il parti-

cipe à son installation, vérifie l’état

du terrain, estime le nombre de

contrepoids nécessaires au levage

des charges. Puis, il l’immobilise

à l’endroit que lui aura désigné le

conducteur de travaux.

S’il pilote habituellement sa grue

du haut de sa cabine, il peut aussi

le faire à partir du sol, grâce à

une télécommande. Il déplace

la majeure partie des matériaux

nécessaires à la construction et

les distribue à des emplacements

précis selon les ordres que le chef

de chantier lui communique par

radio.

Très soucieux de la sécurité des

ouvriers et des compagnons au

sol, le grutier reste aussi attentif

aux aléas climatiques. Responsable

de l’entretien de son outil de travail,

il vérifie régulièrement les freins, le

serrage des boulons... et participe

au démontage de la grue.

FORMATIONCACES (certificat d’aptitude

à la conduite en sécurité) obligatoire TP conducteur de grue mobileTP conducteur de grue à tour

STRUCTURE / GROS ŒUVREFiche métier

Comme elle

le reconnaît

elle-même,

Marielle Jégu est

devenue grutière

« par hasard ».

Pourtant, après

avoir travaillé une quinzaine d’années

dans le secteur de l’alimentation, elle

n’imagine plus aujourd’hui revenir

en arrière. « Quand j’ai postulé, il y

a 7 ans, je ne savais pas vraiment en

quoi consistait ce métier. J’ai essayé.

Et ça m’a très vite plu. »

Aujourd’hui grutière dans une petite

ville de Maine-et-Loire, Marielle

apprécie le travail en plein air.

Équipée d’un gros boîtier de télécom-

mande qu’elle porte autour du cou,

elle fait mouvoir son engin à partir du

sol. « Je ne travaille pas en cabine »,

tient à préciser cette professionnelle

de 41 ans. Son travail n’en demeure

pas moins délicat.

« Je dois remplir les camions de

livraison des matériaux de construc-

tion. Il faut les manipuler avec beau-

coup de soin pour ne pas les endom-

mager, tout en remplissant le camion

de manière optimale. » Reconnue dans

son entreprise pour son profession-

nalisme, Marielle s’est vu confier, il y

a 2 ans, une mission supplémentaire

d’encadrement en logistique. « Je gère

aussi le stock et prépare les plannings

de chargement de deux autres

grutiers. » Pas de doute, son ancien

métier est désormais bien loin.

Marielle JÉGU

Grutière

TÉMOIGNAGE

©DR

18 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 21: Les métiers du bâtiment

DÉMOLISSEUR/EUSEManœuvre ou conducteur d’engins, le démolisseur est là pour préparer le chantier à une nouvelle phase de travaux. Sécuriser, déconstruire méthodiquement, trier les déchets : c’est son credo.

Parce qu’il faut parfois démolir

pour reconstruire de nouveaux

bâtiments sur des bases plus

saines, la démolition est une étape

clé dans le BTP.

Composée d’un conducteur d’en-

gins et d’un manœuvre, chaque

équipe de démolition commence

par sécuriser le chantier. Elle déli-

mite la zone des travaux par des

barrières de sécurité, puis protège

la partie du bâtiment à conserver.

Aux commandes de grosses pelles

ou de chargeurs capables de soule-

ver jusqu’à 160 tonnes de gravats,

le conducteur d’engins «décons-

truit» méthodiquement maisons

et immeubles. Équipé d’une pince

à béton, d’un gros marteau-piqueur

ou d’un godet, son engin s’attaque

à la structure. Il la brise, en retire

les morceaux, puis les évacue. Au

sol, le manœuvre prend en charge

les plus petits éléments.

Une fois démoli, chaque débris est

trié selon les matériaux qui le com-

posent. Les gravats propres, la fer-

raille, le bois, le plastique, le verre et

les autres déchets sont regroupés

en autant de tas différents, avant

d’être envoyés chez le concasseur,

le ferrailleur ou en déchetterie pour

être recyclés.

FORMATIONCAP conducteur d’engins :

travaux publics et carrières CQP préparateur en démolition

Vincent COYETTE

Conducteurd’engins de démolition

Après une

première expé-

rience dans les

espaces verts

qui l’a laissé

sur sa faim,

Vincent Coyette

a commencé à travailler dans la

démolition il y a 6 ans. « Un de mes

amis est conducteur d’engins. C’est

lui qui m’a fait découvrir ce métier.

À force de me raconter ses journées

de travail, il m’a donné envie d’en

savoir plus. J’ai alors tenté ma

chance. Dès les premiers jours,

j’ai compris que ce métier était fait

pour moi. J’avais enfin trouvé ma

voie ! », déclare-t-il.

D’abord impressionné par ces

machines capables de soulever

plusieurs tonnes de gravats, ce

jeune Francilien de 26 ans a appris

progressivement à les manœuvrer.

« Je travaille avec des engins capa-

bles de soulever jusqu’à 15 tonnes.

Il en existe d’encore plus puissants.

Certains peuvent supporter jusqu’à

160 tonnes ! J’espère que j’aurai

l’occasion de passer à leurs

commandes un jour. »

En attendant, équipé de chaus-

sures de sécurité, d’une veste

réfléchissante, de gants, d’un

casque, de lunettes et de bouchons

d’oreille…, Vincent est très attentif

à la sécurité, comme au recyclage

des déchets. « C’est indispensable

aujourd’hui, à la fois pour diminuer

les coûts et pour préserver

l’environnement. »

STRUCTURE / GROS ŒUVREFiche métier

TÉMOIGNAGE

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19onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 22: Les métiers du bâtiment

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ENVELOPPE EXTÉRIEUREUne fois les structures porteuses du bâtiment posées, il faut

les protéger des intempéries. C’est alors qu’interviennent

les professionnels de l’enveloppe extérieure. Les couvreurs

posent le toit et s’assurent, avec les étancheurs, de son

imperméabilité. Des menuisiers s’occupent des ouvertures

(portes, fenêtres et volets), tandis que des miroitiers habillent

les façades et fixent les vitrages sur les fenêtres.

20 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 23: Les métiers du bâtiment

ÉTANCHEUR/EUSE

Toiture, terrasse, balcon, parking…

l’étancheur intervient sur toutes les

parois exposées à l’humidité, à l’eau et au

froid pour les protéger des intempéries. Il

est présent lors des chantiers de construc-

tion comme de réhabilitation.

Après avoir vérifié la nature et l’état des

supports, il isole thermiquement la paroi,

l’imperméabilise et la protège contre les

Pour éviter que l’eau ou le froid ne s’infiltre dans les murs, le sol ou le toit, et ne dégrade le bâtiment, on a recours à un étancheur (ou étanchéiste). Celui-ci pose un revêtement protecteur.

FORMATIONCAP étancheur du bâtiment

et des travaux publicsBP étanchéité du bâtiment

et des travaux publics

« Après 4 ans passés en

Guadeloupe, ma région

d’origine, comme peintre,

carreleur et plaquiste, je

suis revenu en métropole,

où j’avais passé mon 2e bac

pro dans l’espoir de trouver

un poste plus qualifié », nous raconte Mathieu

Phemius, métreur en étanchéité dans la région

parisienne. « Après 2 ans comme étancheur,

j’ai décidé de partir au Canada tenter ma

chance. C’est dans le centre où je passais les

tests de niveau pour obtenir une équivalence

que j’ai rencontré mon patron actuel. Il m’a

proposé de m’embaucher, de me faire découvrir

une nouvelle technique et de me faire évoluer

rapidement dans son entreprise. J’ai accepté

et il a tenu parole. Je suis rapidement passé

de manœuvre à ouvrier, puis chef d’équipe et

responsable des recherches de fuite. Depuis

3 mois, je suis métreur. » Un rêve qui se réalise

pour ce jeune homme de 33 ans. Dans cette

petite entreprise de 18 salariés spécialisée

dans la pose de membranes synthétiques à

haute qualité environnementale, végétalisées,

voire recouvertes d’éléments photovoltaïques

capables de produire de l’électricité, il a trouvé

un poste à la hauteur de ses ambitions.

Pourtant, le jeune homme n’a pas dit son

dernier mot. « Dans quelques années, quand

j’aurai acquis suffisamment d’expérience,

j’aimerais bien monter ma propre entreprise »,

conclut-il en souriant.

Mathieu PHEMIUS

Métreur en étanchéité

TÉMOIGNAGE

ENVELOPPE EXTÉRIEUREFiche métier

aléas climatiques. Pour cela, il peut

poser des bardages (planches de

bois ou tôles…) et/ou nettoyer la

surface à traiter avant d’appliquer

une première couche de revête-

ment pour contrer la condensation

(le pare-vapeur). Il pose ensuite

un isolant thermique (polystyrène,

laine minérale…), puis applique un

revêtement d’étanchéité à base de

bitume, d’asphalte, de résine ou

une autre membrane synthétique.

Selon les cas, il le coule, le colle

ou le soude au support avec un

chalumeau.

Il prend tout particulièrement soin

des points sensibles comme les

joints de dilatation et les ouvrages

d’évacuation d’eau pluviale (gout-

tières et autres). Pour protéger les

toitures planes, il peut enfin les

recouvrir de gravillons et/ou de

végétation.

Pouvant être exposé à une forte

chaleur, l’étancheur se doit de

respecter des normes de sécurité

très strictes.

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OCEL

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21onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 24: Les métiers du bâtiment

COUVREUR/EUSEEn réalisant la toiture d’un bâtiment, le couvreur donne à l’édifice sa forme définitive et met le bâtiment hors d’eau (à l’abri des intempéries).

Après le maçon et le charpentier,

le couvreur apporte la touche

finale à la forme extérieure d’une

maison ou d’un immeuble. C’est

lui qui réalise ou répare la toi-

ture. Il travaille aussi bien sur des

constructions neuves que sur des

rénovations ou des restaurations

de monuments historiques.

Du haut de l’échafaudage, il pré-

pare la surface à couvrir. Il fixe

sur la charpente les panneaux ou

lattes de bois. Selon les régions et

le style souhaité par le client, il pose

et ajuste des tuiles, des ardoises,

du zinc ou encore du chaume… Les

matériaux qu’il utilise sont très

variés, de même que les formes

et le degré de pente des toits. Tous

exigent cependant la même préci-

sion. Le plus souvent, le couvreur

FORMATIONCAP couvreur MC zinguerie Bac pro interventions

sur le patrimoine bâti BP couvreur

scelle les éléments de couverture

et les raccorde les uns aux autres

à l’aide de mortier.

Il s’assure enfin de l’étanchéité

des parties en saillies comme les

fenêtres de toit, les cheminées, les

panneaux solaires ou les balcons.

Une fois le toit posé, il installe les

gouttières.

Résistant, rigoureux sur la sécurité,

précis dans ses gestes, il a le sens

de l’équilibre.

Peggy GUILLON

Conductricede travaux en couverture-zinguerie

Chez les

Zaegler, la

couverture est

une affaire de

famille. « Mon

père a fondé

l’entreprise il y

a 40 ans. Ma mère s’occupait de la

comptabilité. Pour mon frère et moi,

cela a toujours été une évidence.

On voulait continuer sur cette

voie », raconte Peggy Guillon, jeune

Alsacienne de 31 ans, aujourd’hui

mariée à un couvreur.

Pour autant, Peggy ne doit sa place

qu’à sa détermination. « Au début,

mes parents n’étaient pas favora-

bles à l’idée que je fasse ce métier.

J’ai alors étudié la comptabilité.

Après mon bac, mon frère a réussi à

les convaincre de me laisser suivre

une formation de couvreur. Chez les

Compagnons du devoir où j’ai suivi

mon CAP de couvreuse, j’étais la

première femme à postuler », tient-

elle à préciser.

Après 8 ans passés sur les toits et

une expérience d’enseignante en

lycée professionnel, Peggy s’occupe

aujourd’hui du suivi des travaux et

se prépare à prendre la succession

de son père à la tête de l’entreprise.

Mais déjà, d’autres repreneurs sont

sur les rangs. Ses deux enfants de

4 ans et 2 ans et demi n’ont déjà

qu’une idée en tête : « faire comme

papa et maman » quand ils seront

grands. C’est sûr, l’avenir de l’entre-

prise Zaegler est assuré !

TÉMOIGNAGE

ENVELOPPE EXTÉRIEUREFiche métier©

STÉ

PHAN

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LLET

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22 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 25: Les métiers du bâtiment

MÉTALLIER/ÈRE

FORMATIONCAP serrurier-métallier MC soudage Bac pro ouvrages du bâtiment : métallerie Bac pro ouvrages du bâtiment : aluminium,

verre et matériaux de synthèseBP serrurerie-métallerie

À partir d’une barre de métal, le métallier est capable de réaliser une rampe d’escalier, un garde-corps, des clés ou des pièces de charpente…

Serrures, clés, gonds… ont longtemps

été les pièces maîtresses du métier

de serrurier-métallier. Pourtant, ce pro-

fessionnel, qui préfère aujourd’hui être

appelé métallier, peut travailler sur tout

type d’ouvrages : menuiserie (châssis de

portes et de fenêtres, portails…), ferron-

nerie d’art (garde-corps, rampes d’es-

calier…) et autres éléments de sécurité

(serrure renforcée, blindage de porte) ou

de décoration.

À partir des plans que lui a fournis le

métreur, le métallier débite des barres

ou des tôles de métal. Quand il travaille

l’acier, il le façonne, le plie, le redresse,

le perce, le cintre… Puis, il soude ou visse

les différents éléments entre eux. Une

fois assemblé, l’ouvrage est nettoyé, traité

et/ou peint.

De son côté, le menuisier aluminium

découpe la pièce à l’angle demandé, puis

la poinçonne aux deux extrémités pour

faire entrer les équerres. Il assemble

le châssis, puis pose les accessoires : la

clenche et la serrure, par exemple.

Quand il est aussi poseur, le métallier se

rend ensuite sur le chantier pour procéder

au montage définitif de l’ouvrage. Mais

son travail ne s’arrête pas là. Spécialiste

du métal, il peut également être appelé

pour des réparations ou le remplacement

de pièces défectueuses.

ENVELOPPE EXTÉRIEUREFiche métier

« J’ai découvert le

métier de métal-

lier en 3e techno-

logique. Comme

l’école n’était pas

trop mon fort,

et que j’étais déjà

attiré par les métiers du bâtiment,

j’avais opté pour cette section.

Cela m’a permis de découvrir

plusieurs métiers de l’intérieur.

Ça m’a bien aidé », nous raconte

Romain Della Casa, jeune menuisier-

métallier de 19 ans. « Mon projet

professionnel s’est ensuite affiné

progressivement, d’abord le bâtiment,

puis le métal, et enfin l’aluminium

que mon patron actuel m’a fait

découvrir lors de mon apprentissage.

J’ai tout de suite accroché ! »

Après 3 ans et demi dans l’entreprise

bourguignonne, Romain continue

d’apprendre de nouvelles techniques :

« Il y a peu, j’ai réalisé un châssis trian-

gulaire. C’était la première fois que

j’en faisais un. Ce n’était pas facile.

Je me suis arraché les cheveux,

admet-il, mais grâce à un collègue

qui m’a donné deux-trois conseils,

je l’ai terminé en 8 heures.

À la fin, j’étais vraiment content du

résultat. C’est ça aussi que j’aime dans

ce métier. On aborde chaque pièce

différemment. »

Romain DELLA CASA

Menuisier aluminium

TÉMOIGNAGE

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23onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 26: Les métiers du bâtiment

Spécialisé dans la lumière et la transparence, le miroitier découpe, façonne, puis pose miroirs, parois vitrées, vitrines et vérandas.

De la vitre extérieure au pare-

douche, les objets sur lesquels

travaille le miroitier sont très variés.

Isolant thermique, phonique,

résistant aux chocs, aux tentatives

d’effraction ou aux incendies, chaque

vitre a ses particularités techni-

ques comme esthétiques. Elle

sera ainsi claire, teintée, colorée,

transparente ou translucide, déco-

rée ou non…

Selon le type de verre choisi et

les mesures qui lui sont commu-

niquées, le miroitier découpe à la

main ou grâce à une machine à

commande numérique son ouvrage,

puis ponce les bords de la vitre pour

la rendre parfaitement lisse.

Quand il est aussi poseur, le miroi-

tier se rend ensuite sur le chantier,

chez le particulier ou le commer-

MIROITIER/ÈRE

çant pour effectuer la pose. Selon

les cas, il aura alors à fixer un miroir

au mur ou à encadrer une vitre dans

un châssis ou un encadrement en

bois, en aluminium ou en PVC.

Calme, patient, minutieux, le miroi-

tier intervient sur l’enveloppe du

bâtiment comme sur les finitions.

Il est souvent amené à travailler en

collaboration avec un menuisier.

FORMATIONCAP constructeur d’ouvrages du bâtiment en aluminium,

verre et matériaux de synthèseBac pro ouvrages du bâtiment : aluminium, verre et

matériaux de synthèse BP construction d’ouvrages du bâtiment en aluminium,

verre et matériaux de synthèseBP techniverrier

ENVELOPPE EXTÉRIEUREFiche métier

Florian BESSE

Miroitier- poseur

La pose des

vitres et des

miroirs de

l’hôtel Royal

Monceau et

de l’hôtel de

l’Assemblée

nationale… jalonne son CV.

À 24 ans à peine, Florian Besse a

déjà de belles références à son actif.

Après un bac pro, ce jeune Francilien

a, dès le départ, souhaité exercer

ses talents dans la pose de miroirs

et de vitres dans les beaux quartiers

de la capitale. « J’aime être toujours

en mouvement, aller d’un chantier

à un autre, voir les bâtiments que

j’orne de verre, par moi-même.

Travailler dans ces lieux de prestige

est un privilège. C’est aussi une

reconnaissance de la qualité de

mon travail. Cela exige une grande

qualité dans la finition, un souci du

détail qui correspond parfaitement

à ma façon de concevoir ce métier. »

Intarissable sur les différents

types de verre qu’il utilise, Florian

avoue avoir une préférence pour

les miroirs : « Leur pose exige une

grande rigueur. Il faut que le miroir

soit parfaitement d’aplomb. Sinon,

le reflet est déformé, la perspective

de la pièce est contredite. » Dans

cet univers d’image et de lumière,

Florian n’a qu’un regret, que son

métier ne soit pas toujours reconnu

à sa juste valeur.

TÉMOIGNAGE

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24 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 27: Les métiers du bâtiment

ÉQUIPEMENTSTECHNIQUESLe bâtiment désormais clos et couvert, il faut le rendre habitable

en le dotant d’un certain nombre d’équipements techniques.

Le plombier assure l’alimentation en eau de la maison, tandis que

l’électricien la raccorde à l’électricité. À partir de là, un installateur

chauffage et climatisation contribue au confort intérieur

(chaleur, climatisation, ventilation...), tandis que le technicien de

maintenance entretient et répare les appareils correspondants.

©CH

RIST

INE

TOUR

NEUX

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FB

25onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 28: Les métiers du bâtiment

INSTALLATEUR/TRICEGÉNIE CLIMATIQUE

Avec les nouvelles formes

d’énergie renouvelable (solaire,

biomasse, géothermie, photovoltaï-

que…) et les pompes à chaleur de

plus en plus prisées, son métier est

en pleine évolution. Aussi soucieux

de notre confort et de nos écono-

mies que de la qualité sanitaire de

l’air dans les habitations, l’installa-

teur génie climatique installe des

systèmes de chauffage, de rafraî-

chissement d’air et de ventilation,

dans un respect croissant de l’en-

vironnement.

Il livre puis raccorde aux réseaux

énergétiques et de distribution des

Pour que ses clients n’aient pas froid en hiver ni trop chaud en été, l’installateur génie climatique installe des systèmes de chauffage et/ou de rafraîchissement d’air de plus en plus performants.

Rémy CHABAUD

Installateur thermiqueChauffage,

sanitaire,

VMC : ces

équipements

techniques,

Rémy Chabaud

les connaît

bien. Installateur thermique depuis

6 ans dans la région de Clermont-

Ferrand, il les implante dans tous

les bâtiments neufs dont il

s’occupe. « J’interviens beaucoup

pour des bureaux, des dépôts de

stockage, mais aussi des restau-

rants ou des hôtels en construc-

tion… J’aime bien l’ambiance des

chantiers. On travaille avec des

ouvriers d’autres corps de métiers :

des plaquistes, des électriciens

avec qui on échange nos pratiques.

C’est intéressant ! », confie-t-il.

Titulaire d’un BEP et d’un bac pro

équipement technique et énergie,

Rémy installe tout type de système

de chauffage et de climatisation :

chaudière au gaz ou au fioul, pompe

à chaleur… « On nous commande

souvent des pompes à chaleur,

notamment pour les bureaux. Bien

que cher à l’achat, ce système

réversible, qui fournit de la chaleur

l’hiver comme de la climatisa-

tion l’été, est intéressant car il

consomme relativement peu d’élec-

tricité. Pour les dépôts, on fait

beaucoup d’aérothermie*, car c’est

un système particulièrement adapté

aux grands espaces. Chaque sys-

tème énergétique a ses contraintes,

nous explique Rémy. La géothermie

exige un grand terrain, dépourvu

d’arbres ; l’énergie solaire, une

source d’énergie complémentaire

sous nos latitudes », cite-t-il

comme exemples.

* L’aérothermie est un système qui utilise l’air extérieur pour réguler la température.

appareils de production thermique

(chaudière, convecteurs, radiateurs,

plancher chauffant) ou frigorifique.

Il est un conseiller de premier choix

sur les avantages et inconvénients

de l’électricité, du gaz, du fioul

comme des nouvelles ressources

énergétiques.

Respectueux des règles de sécu-

rité, il doit montrer de grandes

capacités d’adaptation et se tenir

en permanence au courant des

évolutions techniques et réglemen-

taires. Ses qualités relationnelles

et son sens de l’initiative font le

reste.

FORMATIONCAP installateur thermique Bac pro technicien en installation des

systèmes énergétiques et climatiques BP monteur-dépanneur en froid

et climatisation BP monteur en installations de génie climatique

ÉQUIPEMENTS TECHNIQUESFiche métier

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26 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 29: Les métiers du bâtiment

TECHNICIEN/NE DE MAINTENANCEEN CHAUFFAGE/CLIMATISATION/VENTILATION

La mission du technicien de maintenance en chauffage/climatisation/ventilation est claire : entretenir et réparer les systèmes de chauffage, de refroi-dissement et de renouvellement d’air.

Avec le réchauffement climati-

que, les systèmes de climatisa-

tion se développent de plus en plus.

Pour les maintenir en état et les

réparer, le technicien de mainte-

nance est l’homme de la situation.

Il assure le contrôle préventif de ces

équipements techniques plusieurs

fois par an. Il commence par véri-

fier l’installation, nettoyer les filtres,

les changer si besoin, désinfecter

l’appareil. Il contrôle notamment

les températures, les pressions,

l’alimentation et la consommation

énergétiques, vérifie qu’il n’y a

pas de fuite et que les connexions

électriques sont en bon état... puis

rédige un rapport.

En cas de panne, il localise et dia-

gnostique le problème, puis rédige

une fiche d’intervention à partir de

laquelle sera établi un devis. Si

celui-ci est accepté, il procède à la

réparation en corrigeant les régla-

ges ou en remplaçant les pièces

défectueuses. Une fois

son intervention terminée,

il contrôle le bon fonction-

nement des appareils.

Toujours en déplacement,

il se doit d’être réactif et

disponible. Ses horaires

de travail sont, pour cette raison,

flexibles et peuvent intégrer des

astreintes.

FORMATIONBac pro technicien de maintenance des systèmes

énergétiques et climatiques Bac pro technicien en froid et conditionnement d’air BP monteur-dépanneur en froid et climatisation

ÉQUIPEMENTS TECHNIQUESFiche métier

Dans son carnet

d’adresses, une

cinquantaine

de clients en

contrats d’entre-

tien se disputent

son attention.

Technicien frigoriste pour une petite

société de l’agglomération grenobloise,

Tony Moulin n’a pas une minute à lui.

« J’ai des visites d’entretien avec cha-

que client 2 à 4 fois par an, sur toute la

région Rhône-Alpes. Il y a aussi toute

la partie dépannage. Quand un client

nous appelle pour une panne, c’est moi

qui interviens. À cela s’ajoute depuis

l’année dernière la mise en route des

systèmes de climatisation que mes

collègues installent », résume-t-il.

Originaire de Champagne-Ardenne,

ce jeune homme de 31 ans, titulaire

d’un bac pro en froid et climatisa-

tion, a travaillé sur les trois grands

domaines d’application de son secteur

d’activité : commercial (chambres

froides des fleuristes, bouchers,

charcutiers…), industriel (entrepôts et

usines) et tertiaire (banques, cabinets

médicaux, laboratoires, salles infor-

matiques…). « J’interviens sur tous

les types de systèmes : air-air, air-eau

(qui utilisent la chaleur extérieure

pour réchauffer l’air intérieur et/ou

produire de l’eau chaude), eau-eau et

géothermique (qui se servent de l’eau

puisée dans la nappe phréatique ou le

sous-sol). » Nul doute, son emploi du

temps est bien rempli !

Tony MOULIN

Technicien frigoriste

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27onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 30: Les métiers du bâtiment

ÉLECTRICIEN/NEChargé de l’installation et de la maintenance des installations électriques, il contribue au confort et à la fonctionnalité des bâtiments industriels, tertiaires et résidentiels.

Sans lui et la fée électricité, nous

n’aurions ni chauffage ni lumière.

Pas plus que de micro-ondes, de

télé, de téléphone ou d’ordinateur.

C’est dire si l’électricien est devenu

indispensable à notre confort.

Chargé d’installer le réseau électri-

que dans un bâtiment en construc-

tion, il commence par déterminer,

grâce au plan de l’architecte, le

cheminement idéal des câbles, l’em-

placement des prises de courant,

des antennes et des interrupteurs…

Sur les chantiers plus complexes

(chauffage collectif, climatisation,

câblage informatique, ascenseur),

il se réfère au schéma de montage

établi en bureau d’études.

Il pose les différentes pièces du

réseau, réunit ensemble câbles et

fils, puis les scelle sur leur support.

Il raccorde ensuite le circuit à un

tableau électrique, lui-même relié

au réseau extérieur. Après avoir

procédé aux derniers réglages, il

met le système sous tension.

L’électricien intervient aussi pour

les dépannages et la remise aux

normes des circuits électriques.

Les automatismes et réseaux de

FORMATIONCAP préparation et réalisation d’ouvrages électriques BCP installateur en équipements

électriques Bac pro électrotechnique, énergie, équipements communicants BP installations et équipements électriques

courants faibles (voix, images…)

élargissent de plus en plus son

champ de compétences. Il réalise

des systèmes qui pilotent automa-

tiquement le réglage du chauffage,

l’éclairage des parties communes,

les ouvertures télécommandées…

en alliant sécurité, confort et fonc-

tionnalité.

Dépanneur en

électricité dans

l’Essonne, Jérémy

Kirchdoerffer ne

se lasse pas de

son métier. « Ce

qui est bien dans

le dépannage, c’est l’imprévu. Les

gens nous appellent souvent pour des

prises ou des fils abîmés… Mais une

fois sur place, on découvre parfois des

appartements dont le système électri-

que est vétuste, voire dangereux.

Un problème mineur peut ainsi assez

souvent déboucher sur un chantier plus

important de remise aux normes. »

Depuis dix ans qu’il travaille dans sa

société de dépannage, des apparte-

ments, Jérémy en a vu beaucoup. « Je

suis entré dans cette entreprise comme

apprenti en 1998. J’y ai découvert le

monde du travail, ses contraintes et

ses avantages. Et puis, j’ai eu la chance

de tomber sur un très bon tuteur. Il m’a

tout appris ! Alors, quand j’ai eu l’occa-

sion de former à mon tour un apprenti,

je n’ai pas hésité. L’apprentissage est

vraiment une formule que je recom-

mande ! », tient-il à souligner.

Dans quelques semaines, à tout juste

27 ans, Jérémy sera coresponsable

du dépannage dans sa société. Avec

un collègue, il aura alors à encadrer

une dizaine de personnes. De jeunes

électriciens auxquels il entend bien

transmettre son amour du métier.

Jérémy KIRCHDOERFFER

Dépanneur en électricité

ÉQUIPEMENTS TECHNIQUESFiche métier

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28 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 31: Les métiers du bâtiment

PLOMBIER/ÈRE

FORMATIONCAP installateur sanitaireMC zinguerieBP équipements sanitaires

Spécialiste des canalisations d’eau, de gaz, d’air comprimé et des appareils sanitaires, il les pose, les raccorde, les répare et les entretient.

Un robinet qui fuit, un ballon

d’eau chaude qui menace de

lâcher, et c’est la panique. Souvent

appelé pour ces réparations d’ur-

gence, le plombier a bien d’autres

cordes à son arc.

Dans un bâtiment, il réalise et/ou

rénove les réseaux d’alimentation et

d’évacuation d’eau et de gaz en lien

avec les autres corps de métiers

(carreleur, chauffagiste…). Pour

cela, il assemble les conduits en

PVC, découpe les tuyaux en cuivre,

les façonne et les soude entre eux

de manière à raccorder les conduits

aux réseaux sanitaires (lavabos,

éviers, douches et baignoires) et

aux équipements (chaudières,

chauffe-eau, machines à laver…)

qu’il a préalablement installés.

Pour s’adapter aux nouvelles exigen-

ces environnementales, il recourt de

plus en plus à l’énergie solaire pour

le fonctionnement des chauffe-eau.

Dans le même esprit, il peut réaliser

et installer des systèmes de récu-

pération d’eau de pluie.

Quand il est appelé en dépannage,

il colmate des fuites, débouche des

conduites ou remplace des pièces

endommagées (joints, siphons, cou-

des…). Il se doit alors d’être réactif

et disponible. Qualités relationnelles

et ingéniosité sont les bienvenues.

De même, une double compétence

en chauffage, couverture ou zingue-

rie est un atout certain.

Nicolas LEGRAND

Compagnonplombier

Une canalisa-

tion qui cède

sous l’effet

du gel dans

un immeuble

parisien, et le

conseil syn-

dical appelle Nicolas. Compagnon

plombier depuis 9 ans, Nicolas

Legrand sillonne l’Ile-de-France

tous les jours pour répondre aux

appels de ce type. « Bouger, aller à

droite à gauche pour colmater une

fuite, remplacer un siphon ou un

tuyau érodé, c’est mon quotidien.

Et j’adore ça, car chaque jour est

différent. On n’est jamais confronté

à la même fuite. On voit plein de

gens différents. À chaque fois, on

doit trouver l’origine du problème et

réparer la fuite le plus rapidement

possible pour permettre au client

de réutiliser l’eau courante, sans

créer une inondation chez son voisin

du dessous », nous confie-t-il avec

enthousiasme.

Pourtant, c’est par hasard que ce

jeune homme de 27 ans a découvert

sa voie, grâce à la gardienne de son

immeuble. « Comme j’avais quitté

l’école après la 3e, elle m’a proposé

de travailler avec son mari plom-

bier. Après un an d’intérim avec lui,

je me suis engagé dans un CAP en

apprentissage. Dans 4-5 ans, j’aurai

acquis suffisamment d’expérience

pour monter ma propre boîte. J’en

profiterai pour descendre dans

le Sud. Plombier, c’est un métier

pour lequel il y aura toujours du

travail ! », assure-t-il.

ÉQUIPEMENTS TECHNIQUESFiche métier

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CCA-

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29onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 32: Les métiers du bâtiment

FINITIONSAMÉNAGEMENTDerniers professionnels à intervenir dans la construction

d’un bâtiment, les spécialistes de la finition et de

l’aménagement sont là pour rendre les logements

agréables et confortables. À cette mission participent

notamment le menuisier-agenceur, le carreleur, le

plâtrier, le peintre et le solier-moquettiste.

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30 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 33: Les métiers du bâtiment

MENUISIER/ÈRE-AGENCEUR/EUSESa spécialité : les cuisines, les salles de bains, mais aussi l’agencement de bureaux ou de magasins. Il conçoit, fabrique et installe du mobilier pratique et décoratif.

Fonctionnelles, esthétiques et

solides : voici les trois qualités

que l’on attend de ses réalisations.

Le menuisier-agenceur est un

professionnel du sur-mesure. Il

commence donc par évaluer l’espace

à aménager pour concevoir un mobi-

lier de rangement parfaitement

adapté. Il dessine un ou plusieurs

plans d’aménagement possible,

choisit les matériaux et les coloris

les plus adaptés et soumet au client

sa proposition, accompagnée d’un

devis. Si son projet est accepté, il

établit les plans de fabrication et

d’installation. Il commande les

matériaux et/ou les pièces dont il a

besoin. Une fois chaque pièce cou-

pée, ajustée, poncée et façonnée, il

Pour Jérôme

Maréchal, 24 ans,

travailler le bois

a toujours été

une évidence.

« Enfant, j’aimais

déjà construire

des objets en bois. Couper des plan-

ches, les clouer, les visser… j’adorais

ça ! », se rappelle-t-il. D’abord tenté

par l’ébénisterie, Jérôme finit par

s’orienter vers la menuiserie, plus

créatrice d’emplois.

Après un CAP, puis un BP en menui-

serie, il se fait embaucher à Orléans

dans une petite entreprise spécialisée

dans les cuisines aménagées, salles

de bains, agencement de placards et

dressings. « Au début, je travaillais

en atelier. Je fabriquais des meubles

sur mesure ou j’adaptais des produits

standard à la configuration de la pièce

du client. Depuis 2 ans, je travaille

davantage à la pose. Je me rends chez

les particuliers pour monter et instal-

ler cuisines aménagées et placards. »

Alors que les menuisiers sont généra-

lement spécialisés dans la fabrication

ou la pose, Jérôme a la chance de

continuer à passer de l’un à l’autre,

ce qui laisse peu de place à la routine.

« Ce que j’aime le plus dans mon

métier, c’est que chaque commande

est différente.

Même quand on part d’un même

produit catalogue, il y a toujours

des aménagements à faire »,

confirme-t-il.

Jérôme MARÉCHAL

Menuisier-agenceur

FORMATIONCAP menuisier-fabricant de menuiserie,

mobilier et agencementCAP menuisier-installateurBac pro technicien menuisier-agenceur BP menuisier

monte le meuble chez son client.

S’il travaille comme artisan, il réa-

lise la totalité des opérations, de

la conception à l’installation. S’il

est employé chez un fabricant,

l’agenceur pourra intervenir lors

de la fabrication ou de la pose des

équipements.

Pour exercer ce métier, rigueur et

minutie sont requises. Une certaine

dose d’imagination et beaucoup de

sens pratique font le reste.

FINITIONS / AMÉNAGEMENTFiche métier

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31onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 34: Les métiers du bâtiment

CARRELEUR/EUSESpécialiste des salles de bains, des cuisines, des piscines et des terrasses, le carreleur habille les murs et les sols de faïence, céramique, grès, pierre ou marbre…

Grâce à ses carreaux de toutes

les couleurs et de toutes les

matières, le carreleur donne vie

aux surfaces laissées brutes par

le maçon. Sur la base du relevé

(niveaux, aplomb, planéité, équer-

rages, cotes…) effectué par le

conducteur de travaux, il prépare

une chape de ciment sur laquelle il

pourra poser le carrelage. Il «la tire

à la règle» pour qu’elle soit bien

plate, puis la recouvre de mortier

ou de colle chimique. Il pose les

carreaux entiers, puis coupe et fixe

les dernières pièces aux angles,

ainsi que les plinthes.

Une fois l’ouvrage sec, il comble

les interstices avec un mortier de

ciment blanc, gris ou teinté.

S’il travaille souvent à l’intérieur de

la maison, dans la salle de bains et

la cuisine notamment, le carreleur

peut aussi intervenir à l’extérieur,

pour une terrasse par exemple. On

fait fréquemment appel à lui pour

des immeubles collectifs, des hôpi-

taux, des laboratoires industriels ou

des piscines.

Technique mais aussi artistique, ce

métier exige tout à la fois imagina-

tion, patience et rapidité, précision

et minutie.

FORMATIONCAP carreleur-mosaïste BP carrelage-mosaïqueBac pro aménagement et finition du

bâtiment

FINITIONS / AMÉNAGEMENTFiche métier

Sarah MÉTAIS

Carreleuse-mosaïste

« À 16 ans,

je trouvais le

métier de carre-

leur trop mas-

culin. C’était

encore tabou

à l’époque

pour une femme de travailler dans

le bâtiment », nous confie Sarah

Métais, carreleuse-mosaïste depuis

1 an. Après quelques expériences

dans la restauration et l’agriculture,

elle franchit le cap en 2006. « Je

me suis inscrite à une formation

de carreleur au Greta. Et je ne le

regrette pas. J’adore mon métier.

C’est un travail intéressant, à la fois

artistique et technique… bien moins

fatigant que le service en snack ou

la cueillette ! Et puis, contrairement

à ce que je craignais au début, j’ai

été plutôt bien accueillie par le

milieu professionnel. Il faut dire

que je travaille au sein d’une équipe

jeune qui a l’esprit ouvert ! », assure

la jeune Poitevine.

Courageuse et volontaire, Sarah a

su s’imposer en développant ses

atouts. « Du haut de mon 1 m 56,

j’ai parfois du mal à tirer la chape »,

reconnaît-elle. Par contre, pour

la coupe des carreaux, c’est la

spécialiste. « C’est un travail minu-

tieux, qui demande beaucoup de

patience. » Un aspect qu’elle sou-

haiterait développer : « À l’avenir,

j’aimerais bien me spécialiser dans

la mosaïque », confie-t-elle.

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32 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 35: Les métiers du bâtiment

PLÂTRIER/ÈRE-PLAQUISTE

FORMATIONCAP plâtrier-plaquisteMC plaquisteBac pro aménagement et finition du bâtiment BP plâtrerie et plaque

Avant la pose des revêtements, le plâtrier-plaquiste prépare les surfaces, isole les parois et monte de nouvelles cloisons. Il réalise aussi des plafonds suspendus ou en plâtre.

Sol, murs, plafonds : aucune surface inté-

rieure n’échappe à son savoir-faire. Le

plâtrier-plaquiste réalise des cloisons, dou-

ble, rénove ou rattrape les irrégularités de la

surface en améliorant l’isolation thermique et

acoustique. Il réalise aussi des gaines tech-

niques pour dissimuler câbles électriques et

tuyaux.

Dans son travail, il utilise la technique humide

ou sèche. S’il est plâtrier, il commence par

diluer le plâtre en poudre avec de l’eau pour

lui donner sa consistance pâteuse. En termes

techniques, on dit qu’il «gâche» le plâtre. Il

l’étale ensuite avec une taloche ou le projette

avec une machine spéciale, puis applanit la

surface avec une règle. Il enlève enfin toutes

les petites pelures, remouille le support, puis

recommence l’opération de lissage. Rapide et

minutieux, il doit travailler vite pour s’adapter

au temps de séchage du plâtre.

En se spécialisant, il peut devenir staffeur-

ornemaniste. Il façonnera alors des éléments

décoratifs (rosaces, corniches, moulures).

Mais, de plus en plus, les professionnels utili-

sent la technique sèche, plus moderne et plus

rapide. C’est le plaquiste qui s’en charge. Il

monte alors des éléments préfabriqués : des

plaques de plâtre. Il peut les coller directe-

ment sur le mur ou les visser sur une armature

en fer derrière laquelle il place de la laine de

verre.

« Ce sont mes

oncles qui m’ont

fait découvrir

le Placoplâtre.

Au collège, je

passais presque

plus de temps à

travailler avec eux qu’à réviser mes

cours », nous avoue Grégory Lemaire.

Plâtrier-plaquiste depuis 4 ans,

dont 2 passés en apprentissage, ce

jeune Picard de 19 ans, aujourd’hui

titulaire d’un CAP, aime visiblement

son métier.

« On nous appelle souvent pour

améliorer l’isolation d’une pièce. Les

plaques de plâtre protègent du froid

l’hiver comme d’une trop grande

chaleur l’été, mais elles ont bien

d’autres propriétés. Elles peuvent

avoir des vertus acoustiques comme

une capacité de résistance accrue

contre les incendies. Et puis, ce pro-

duit a une dimension esthétique indé-

niable : pour l’université de Beauvais,

j’ai posé des gyptones (ndlr : plaques

de plâtre perforées selon des formes

géométriques) à plus de 10 mètres

de haut sur la voûte d’un grand hall

devant une fenêtre arrondie. C’était

un travail complexe et difficile, mais

le résultat était là : c’était magnifi-

que ! », s’enthousiasme-t-il.

Pour l’avenir, Grégory a déjà son idée :

«Je voudrais devenir un compagnon

hautement qualifié. Dans 4 -5 ans,

j’aimerais bien me mettre à mon compte

comme artisan.» Avec déjà un ouvrier

sous ses ordres, le jeune homme

semble bien parti pour atteindre son but.

Grégory LEMAIRE

Plâtrier-plaquiste

FINITIONS / AMÉNAGEMENTFiche métier

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33onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 36: Les métiers du bâtiment

PEINTREDernier ouvrier à intervenir sur un chantier de construction, il donne à une maison ou à un appartement sa touche finale, le trait de couleur qui la personnalisera.

D’un simple coup de pinceau, il

redonne vie à un intérieur ou

à une façade défraîchie. D’une main

experte, il habille murs et plafonds

de formes et de couleurs propres à

refléter les goûts de son client.

Une fois le sol et le mobilier pro-

tégés par de larges bâches, les

tables à tréteaux et les échafau-

dages montés, son intervention

commence par un long travail de

préparation. Il décolle alors s’il y a

lieu l’ancien papier, lessive, décape

les vieilles peintures. Il rebouche

les fissures, ponce et enduit la sur-

face à traiter.

Une fois les murs et le plafond pro-

pres et lisses, commence la pein-

ture proprement dite. Il passe alors

du pinceau au rouleau, de la brosse

au pistolet pour appliquer les cou-

leurs. Mat, brillant ou satiné… ?

Il saura utilement conseiller les

clients perdus dans ce large choix.

Également expert en tapisserie, il

colle, maroufle et pose du papier

peint comme personne.

Spécialisé comme peintre-déco-

rateur, il réalise des imitations de

bois, de faux marbres, des pati-

nes ou des trompe-l’œil. Peintre-

façadier, il ravale les façades des

bâtiments en posant des enduits qui

en améliorent l’isolation thermique

et les protègent des intempéries.

Précis et minutieux, le peintre allie

à ses connaissances techniques un

sens artistique certain.

FORMATIONCAP peintre-applicateur de revêtementsBac pro aménagement et finition

du bâtiment BP peinture revêtementsMC peinture-décoration

FINITIONS / AMÉNAGEMENTFiche métier

« Pour exercer

ce métier lorsque

l’on est une

femme, il faut

avoir du carac-

tère », prévient

d’emblée Aurore

Magne. Cela tombe bien car, à 25 ans,

cette jeune peintre en bâtiment n’en

manque pas. Déterminée à s’imposer

dans ce milieu d’hommes, elle n’a

jamais rechigné à la tâche. « Au

début, je n’étais pas prise très au

sérieux. Les patrons étaient réticents

à m’embaucher. Mes collègues

croyaient que je ne réussirais pas à

porter les mêmes charges qu’eux. Je

leur ai montré que je pouvais faire le

même travail. Aujourd’hui, ils m’ont

acceptée, et ça se passe très bien »,

assure-t-elle avec conviction.

Souvent sollicitée pour le choix des

couleurs et des teintes, Aurore constate

qu’en tant que femme, les clients lui

demandent plus volontiers son avis.

« Comme quoi, ce n’est pas toujours un

inconvénient », s’amuse-t-elle. La jeune

femme n’est d’ailleurs pas avare de

conseils. « Pour un beau résultat,

il faut prendre en compte l’orientation

de la pièce, sa taille, son usage ainsi

que l’état des murs », précise-t-elle.

Pour transmettre l’amour de son

métier, Aurore aimerait à l’avenir

enseigner la peinture aux élèves de

CAP. « Les années où j’ai préparé le

mien ont été mes préférées », se

souvient-elle, un brin nostalgique.

Aurore MAGNE

Peintre en bâtiment

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34 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 37: Les métiers du bâtiment

SOLIER/ÈRE-MOQUETTISTE

FORMATIONCAP solier-moquettisteBac pro aménagement et finition

du bâtimentCQP compagnon professionnel

solier-moquettiste

Linoléum, moquette, dalle en plastique, en caoutchouc ou en PVC… le solier-moquettiste est à même d’habiller les sols de divers revêtements.

Gaël HERPIN

Solier- moquettistechef d’équipe

La spécialité de

Gaël Herpin, ce

sont les revête-

ments souples.

Moquette,

linoléum, revê-

tement plas-

tique ou PVC… il connaît tous ces

matériaux sur le bout des doigts.

À 32 ans, ce jeune Breton y a déjà

consacré la moitié de sa vie. Entré

dans cet univers à 16 ans, sur les

conseils de son père carreleur, il est

aujourd’hui chef d’une petite équipe

de 1 à 3 personnes.

Depuis 6 mois, il se consacre

presque exclusivement aux travaux

de rénovation dans les hôpitaux.

« On fait souvent appel à moi pour

des “concepts douche”. Ce sont

des douches à l’italienne parti-

culièrement adaptées aux person-

nes handicapées et aux personnes

âgées dont la mobilité est réduite.

On les installe dans des salles de

bains assez grandes dans lesquelles

on remplace le bac à douche par

un revêtement PVC. L’eau s’évacue

directement dans le siphon, en ruis-

selant sur un sol en faible pente.

On utilise un revêtement assez dur,

relativement épais (1 mm), étanche

et antidérapant que l’on pose sur le

sol et sur les murs », nous explique

Gaël, ravi de sa nouvelle spécialité,

avant d’ajouter : « J’aime bien tra-

vailler dans les hôpitaux car ce sont

des chantiers assez complexes.

Pour maintenir la bonne asepsie du

lieu, nous avons des normes très

strictes à respecter. »

En protégeant et décorant les

sols, voire les murs d’un bâti-

ment, le solier-moquettiste les

habille ou les rénove.

Avant la pose, il mesure très exac-

tement la surface des pièces, de

manière à ne couper que la quan-

tité de revêtement nécessaire.

Après avoir éventuellement retiré

l’ancien revêtement, il nettoie,

ponce, enduit la surface pour la

rendre parfaitement lisse. Il appli-

que ensuite la colle, puis pose

le revêtement. Il déroule alors

des rouleaux de 2 à 4 mètres de

large sur 25 mètres de long, ou

ajuste les unes aux autres des

dalles de 30 ou 50 cm2.

La surface doit alors être par-

faitement lissée, puis coupée

aux angles. Chaque morceau est

ensuite soigneusement relié, soudé

ou cousu au suivant. Connaissant

du bout des doigts les diverses

matières disponibles sur le mar-

ché et leurs propriétés respectives,

il conseille son client, en gardant

toujours à l’esprit l’usage, le confort

et l’harmonie de la pièce.

Minutieux, ce métier exige une

bonne résistance physique et une

grande souplesse.

FINITIONS / AMÉNAGEMENTFiche métier

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35onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 38: Les métiers du bâtiment

LES FORMATIONS

2e année

1re année

LE SCHÉMA DES FORMATIONS DU BÂTIMENT

À partir de la rentrée 2009, la nouvelle 2de profes-sionnelle conduira directement, après la classe de 3e, à un diplôme professionnel en 3 ans : le bac pro.- Le bac pro interventions sur le patrimoine bâti est organisé en « fi lière ». La 2de professionnelle choi-sie ne conduit qu’à ce seul bac pro précis.- Les autres bacs pro du secteur du bâtiment sont organisés en « champs » : ainsi, pour entrer en 2de professionnelle, vous choisirez un champ profes-sionnel (parmi 6 champs) et une spécialité de bac pro précise ; mais, à la fi n de la 2de professionnelle, vous aurez la possibilité de vous diriger vers un autre

bac pro du même champ.Les 6 champs sont : fi nition et ouvrages du bâtiment ; électrotechnique et systèmes électroniques ; équipe-ments techniques énergie ; études et topographie du BTP ; métiers du bois et de l’ameublement ; gros œu-vre du bâtiment et travaux publics.

Dans tous les cas, une certifi cation intermédiaire est possible au cours du parcours du bac pro 3 ans ; elle permet d’obtenir un BEP (brevet d’études professionnelles).

RÉFORME : LA NOUVELLE VOIE PRO ET LE BAC PRO EN 3 ANS

T R O I S I È M E

MC

LICENCE PRO

BTS

MASTER PRO

Classepréparatoire

Classepréparatoire

L3

LICENCE

L2

L1

INGÉNIEUR

MC

BP

CAP

BAC STI

Seconde

BAC PRO

Seconde Pro

CAP Certificat d’aptitude professionnelleMC Mention complémentaireBP Brevet professionnelBAC PRO Baccalauréat professionnelBAC STI Baccalauréat sciences et technologies industriellesBAC S Baccalauréat scientifiqueBTS Brevet de technicien supérieurDUT Diplôme universitaire de technologie

Apprentissage Voie scolaireou universitaire

Entrée dans la vie active

DUT

BAC GÉNÉRAL

36 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 39: Les métiers du bâtiment

LES FORMATIONS

L’APPRENTISSAGEPartageant leur temps entre l’entreprise qui les emploie et le centre de formation, les apprentis découvrent le monde du travail tout en préparant un diplôme.

UNE FORMATION PROFESSIONNELLE DIPLÔMANTE

Réservé aux jeunes de moins de 26 ans, l’apprentissage est un contrat de travail d’un type particulier, qui permet d’acquérir une qualification professionnelle validée par un diplôme. Le principe : alterner des périodes où l’on travaille comme salarié dans une entreprise et des périodes où l’on suit des cours dans un centre de formation d’apprentis (CFA). Dans l’entreprise, le jeune est suivi par un maître d’apprentissage qui lui transmet son savoir-faire, mais aussi la culture de la société. Au CFA, l’apprenti suit des enseignements généraux, technologiques et professionnels. Il passe les mêmes examens que les élèves de la voie scolaire. Double avantage : une formation rémunérée (voir tableau ci-contre), et une première expérience en entreprise.

UNE VOIE MAJORITAIREMENT CHOISIE PAR LES ÉLÈVES DANS LE BTP

Le BTP est le secteur qui pratique le plus ce mode de formation. Ainsi, 80 % des élèves de CAP choisissent l’apprentissage.

LES ENTREPRISES QUI ACCUEILLENT LE PLUS D’APPRENTIS

16,4 % des entreprises du BTP accueillent des apprentis. Parmi les secteurs d’activité qui en forment le plus, la charpente bois, le chauffage et la plomberie se distinguent.

DES SALAIRES MINIMAUX PLUS AVANTAGEUX DANS LE BTP

Plébiscité par les jeunes et les professionnels, l’apprentissage bénéficie en outre dans le bâtiment de meilleurs salaires et de nombreux avantages sociaux (mutuelles, prêts, centres de vacances...).Ainsi, un apprenti de moins de 18 ans est rémunéré au moins 40 % du SMIC lors de sa première année dans le BTP, alors que le minimum légal est de 25 %.

Source : CCCA-BTP, « Tableau de bord de l’apprentissage dans le bâtiment et les travaux publics », septembre 2007 (chiffres de 2005-2006, estimations).

TAUX D’APPRENTISSAGE PARMI LES ÉLÈVES EN FORMATION DANS LE BTP

Source : FFB, « Les indicateurs sociaux du bâtiment », février 2009 (chiffres de 2007-2008).

0

20

40

60

80

100

BP MC CAP BTS BAC PRO

100 %

82 % 80,5 %

20 % 20 %

TAUX D’ENTREPRISESAYANT FORMÉ DES APPRENTIS

0 5 10 15 20 25 30

Charpente bois

Chauffage

Plomberie

Menuiserie

Couverture

Électricité

28 %

26 %

25 %

21 %

20 %

20 %

– de 18 ans Entre 18 et 20 ans 21 ans et plus

1re année de contrat 40 % du SMIC 50 % 55 %*

2e 50 % 60 % 65 %*

3e 60 % 70 % 80 %*

* Pourcentage du SMC (salaire minimum conventionné) s’il est supérieur au SMIC.

37onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 40: Les métiers du bâtiment

LES FORMATIONS

LES FORMATIONS

NIVEAU 5

CAP

Accessible après la 3e, ce diplôme pro-fessionnel couronne 2 ans de formation dans un lycée professionnel, sous statut scolaire, ou dans un CFA, comme apprenti. Très spécialisé, le CAP prépare à un métier précis. Sa finalité première est l’insertion professionnelle.

- CAP carreleur-mosaïste- CAP charpentier bois- CAP conducteur d’engins : travaux

publics et carrières- CAP constructeur bois - CAP constructeur d’ouvrages

du bâtiment en aluminium, verre et matériaux de synthèse

- CAP constructeur en béton armé du bâtiment

- CAP couvreur- CAP étancheur du bâtiment et

des travaux publics- CAP froid et climatisation- CAP installateur sanitaire- CAP installateur thermique- CAP maçon - CAP maintenance de bâtiments

de collectivités- CAP menuisier-installateur- CAP monteur en isolation thermique

et acoustique - CAP peintre-applicateur

de revêtements- CAP plâtrier–plaquiste- CAP préparation et réalisation

d’ouvrages électriques- CAP serrurier-métallier- CAP solier-moquettiste- CAP staffeur-ornemaniste- CAP tailleur de pierre-marbrier

du bâtiment et de la décoration

MC

Accessible après certains CAP, BEP, la MC se prépare en 1 an par la voie sco-laire dans les lycées professionnels, par apprentissage ou par la formation continue.

Pour relever les défis de demain, les professionnels du bâtiment recherchent de jeunes talents. Du CAP au diplôme d’ingénieur, les spécialisations et les niveaux de formation sont nombreux. À vous de trouver ce qui vous correspond.

- MC maintenance en équipement thermique individuel

- MC plaquiste- MC soudage- MC zinguerie

NIVEAU 4

BAC PRO

Accessible après la 3e en lycée profes-sionnel ou en apprentissage, le bac pro (3 ans) prépare à l’insertion directe dans la vie active en tant qu’agent technique ou ouvrier hautement qualifié. Une poursuite d’études en BTS est envisageable pour les meilleurs. À noter : le BEP est désormais inclus dans la formation en tant que certification inter-médiaire.

- Bac pro aménagement et finition du bâtiment

- Bac pro électrotechnique, énergie, équipements communicants

- Bac pro interventions sur le patrimoine bâti

- Bac pro ouvrages du bâtiment : aluminium, verre et matériaux de synthèse

- Bac pro ouvrages du bâtiment : métallerie

- Bac pro technicien constructeur bois - Bac pro technicien de maintenance des

systèmes énergétiques et climatiques - Bac pro technicien d’études du

bâtiment (option A : études et économie, option B : assistant en architecture)

- Bac pro technicien du bâtiment : organisation et réalisation du gros œuvre

- Bac pro technicien en froid et conditionnement d’air

- Bac pro technicien en installation des systèmes énergétiques et climatiques

- Bac pro technicien menuisier-agenceur

BAC TECHNO

Accessible après la 3e, cette filière allie disciplines générales et technologiques (études théoriques et applications concrè-tes). Elle est particulièrement indiquée pour les élèves qui souhaitent ensuite poursuivre en BTS-DUT industriels et en CPGE.

- Bac techno STI (sciences et techno-logies industrielles) génie civil

- Bac techno STI génie mécanique (option bois et matériaux associés / options structures métalliques)

- Bac techno STI génie électrotechnique- Bac techno STI génie énergétique

BP

Accessible en 2 ans après un CAP, le BP se prépare en apprentissage ou en formation continue. Il permet d’élever son niveau de qualification en approfondissant les tech-niques professionnelles et les connaissan-ces en gestion. Il est tout particulièrement indiqué pour les personnes souhaitant ensuite s’installer à leur compte.

- BP carrelage-mosaïque- BP charpentier- BP conducteur d’engins de chantier

de travaux publics- BP construction d’ouvrages du bâtiment en

aluminium, verre et matériaux de synthèse- BP couvreur- BP équipements sanitaires- BP étanchéité du bâtiment et des

travaux publics-BP installations et équipements électriques- BP maçon- BP menuisier- BP métiers de la pierre- BP métiers de la piscine- BP monteur-dépanneur en froid

et climatisation- BP monteur en installations de génie

climatique- BP peinture revêtements- BP plâtrerie et plaque- BP serrurerie-métallerie- BP tailleur de pierre des monuments

historiques

LES DIPLÔMES DE L’ÉDUCATION NATIONALE

38 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

Page 41: Les métiers du bâtiment

LES FORMATIONS

MC

Accessible après certains BP, bacs pro et bacs techno, la MC se prépare en 1 an par la voie scolaire dans les lycées profession-nels, par apprentissage ou par la formation continue.

- MC peinture-décoration- MC technicien(ne) ascensoriste

(service et modernisation)

NIVEAU 3

BTS/ DUT

Ces diplômes forment des spécialistes occupant des postes de collaborateur d’ingénieur, de chef (ou sous-chef) de chantier, de conducteur (ou aide-conduc-teur) de travaux. Ils se préparent en 2 ans après le bac (général ou technologique). La sélection se fait sur dossier. Accès de droit en BTS pour les titulaires d’un bac techno ou d’un bac pro de la même spécialité avec mention «bien» ou «très bien». Le BTS peut se préparer sous statut sco-laire ou en apprentissage. Poursuite d’études possible en licence pro notamment.

- BTS agencement de l’environnement architectural

- BTS aménagement-finition- BTS bâtiment- BTS charpente-couverture- BTS constructions métalliques- BTS enveloppe du bâtiment : façades

étanchéité- BTS études et économie de

la construction- BTS fluides, énergies, environnements

(option A : génie sanitaire et thermique, option B : génie climatique, option C : génie frigorifique, option D : maintenance et gestion des systèmes fluidiques et énergétiques)

- BTS systèmes constructifs bois et habitat

- DUT génie civil- DUT génie thermique et énergie

NIVEAU 2

LICENCE PROspécialisée dans le bâtiment

Accessibles sur dossier et entretien avec un bac+2 de la branche, une trentaine de licences pro sont consacrées au BTP et génie civil. Les plus nombreuses concer-nent l’encadrement de chantier, le mana-gement et la conduite de projets dans le bâtiment ou les travaux publics. Voici quelques exemples. Pour une liste plus complète, voir www.onisep.fr

- Licence pro bâtiment et construction spécialité conduite et gestion de projets BTP, au Havre (76)

- Licence pro bâtiment et construction spécialité maintenance et réhabilitation à Villers-lès-Nancy (54) et à Saint-Nazaire (44)

- Licence pro chargé d’affaires en peinture, décoration, aménagement et finition, à Laval (53)

- Licence pro électricité et électronique spécialité électricité et électronique appliquée au bâtiment, à Marseille (13) et à Dignes-les-bains (04)

- Licence pro sciences et technologies génie civil et construction spécialité habitat, énergie et environnement, à Mantes-la-Jolie (78) et à Saint-Pierre (97)

NIVEAU 1

DIPLÔME D’INGÉNIEUR, MASTER PROspécialisés dans le bâtiment

Accessibles sur dossier et/ou sur concours, après le bac ou un bac + 2 (écoles) ou un bac + 3 (master), ces deux bac + 5 repré-sentent le niveau de diplôme le plus élevé de ce secteur. Voici quelques exemples. Pour une liste plus complète, voir www.onisep.fr

- École nationale supérieure des techniques industrielles et des mines d’Alès spécialité conception et management de la construction

- École nationale supérieure des technologies et industries du bois (université Nancy I)

- École polytechnique universitaire d’Aix-Marseille I spécialité génie civil

- École polytechnique universitaire de Savoie (université de Chambéry) spécialité environnement, bâtiment, énergie

- École spéciale des travaux publics du bâtiment et de l’industrie spécialité mécanique-électricité

- École supérieure d’ingénieurs de Poitiers (université de Poitiers) spécialité éclairage acoustique et climatisation

- Institut national des sciences appliquées de Strasbourg spécialité génie climatique et énergétique en partenariat avec l’ITII Alsace

- Institut national des sciences appliquées de Toulouse spécialité génie civil

- Institut supérieur du bâtiment et des travaux publics

- Université Paris XIII spécialité énergétique

- Master pro ingénierie de la production du bâtiment spécialité ingénierie de la production du bâtiment, à Marseille (13)

- Master pro sciences, technologies, santé mention génie civil spécialité inspection, maintenance et réparation des ouvrages, à Limoges (87) et à Egletons (19)

- Master pro sciences humaines et sociales mention sciences du territoire spécialité maîtrise d’ouvrage et management du patrimoine bâti, à Grenoble (38)

LES CERTIFICATS ET TITRES PROFESSIONNELSCERTIFICAT DE QUALIFICATION

PROFESSIONNELLE (CQP)

Les certificats de qualification profes-sionnelle (CQP) sont des diplômes créés sur l’initiative des professionnels pour répondre aux besoins des entreprises, lorsqu’il n’existe ni diplômes de l’Éduca-tion nationale, ni titres du ministère de l’Emploi. Le contenu de leur formation suit l’évolution des métiers. Vous pouvez passer directement les épreuves si vous avez déjà acquis les compétences et les

savoir-faire du CQP, via une VAE (validation des acquis de l’expérience) ou à l’issue d’une formation dans le cadre d’un contrat de professionnalisation.

Ouvrier professionnel- CQP applicateur en traitements curatifs

des bois en œuvre et des constructions- CQP asphalteur- CQP bardeur- CQP constructeur en sols industriels- CQP cordiste niveau 1 ; niveau 2

- CQP enduiseur-façadier- CQP étancheur – béton/bitumeux- CQP installateur de stores et volets- CQP monteur d’échafaudage- CQP monteur-levageur- CQP monteur de plate-forme

suspendue- CQP ouvrier monteur en isolation

thermique industrielle- CQP peintre anticorrosion- CQP préparateur en démolition- CQP ramoneur-fumiste

39onisep.fr Les métiers du bâtiment I

Page 42: Les métiers du bâtiment

LES FORMATIONS

Compagnon professionnel- CQP compagnon professionnel maçon

du patrimoine- CQP compagnon professionnel solier-

moquettiste- CQP électricien monteur-installateur

courants faibles- CQP monteur en isolation thermique

industrielle

Chef d’équipe/Maître ouvrier- CQP chef d’équipe anticorrosion- CQP cordiste niveau 3- CQP installateur–mainteneur

en systèmes solaires thermiques et photovoltaïques

- CQP opérateur d’intervention d’urgence- CQP responsable d’équipe en isolation

thermique

Technicien/Agent de maîtrise- CQP assistant conducteur d’affaires- CQP chargé d’affaires junior

en métallerie- CQP technicien d’études et de chantier

en couverture et/ou plomberie- CQP technicien de chantier opérateur

juridique des marchés

CERTIFICAT DE MAÎTRISE PROFESSIONNELLE (CMP)

Également conçu et délivré par les pro-fessionnels du BTP, le CMP atteste des savoir-faire et des compétences du salarié dans son métier. Il permet d’accéder à des postes de chef d’équipe ou de maître ouvrier.

- CMP carrelage-revêtement mosaïque- CMP charpente- CMP génie climatique- CMP maçonnerie - gros œuvre- CMP menuiserie- CMP peinture-finition

TITRE PROFESSIONNEL (TP) DU MINISTÈRE DE L’EMPLOI

Les titres du ministère de l’Emploi se pré-parent principalement dans des centres de l’Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes) répartis sur tout le territoire mais aussi dans quelques centres de formation privés agréés par ce ministère. Ils proposent des unités d’enseignement modulaires dont la durée varie en fonction du niveau du stagiaire qui suit le ou les modules dont il a besoin.

Niveau 5 (CAP)- TP agent de maintenance en chauffage- TP agent de maintenance et

d’exploitation en conditionnement d’air- TP carreleur- TP charpentier bois options maison

ossature bois, escalier, couverture- TP conducteur de bouteur, chargeuse

- TP conducteur de pelle hydraulique, chargeuse-pelleteuse

- TP conducteur de grue à tour- TP conducteur de grue mobile- TP couvreur-zingueur - TP coffreur-bancheur option bâtiment- TP dessinateur en construction

métallique- TP électricien d’équipement- TP façadier-peintre- TP ferronnier- TP finisseur-vernisseur bois- TP installateur-antenniste- TP installateur en thermique et

sanitaire- TP installateur d’équipement sanitaire- TP maçon- TP maçon du bâti ancien- TP menuisier d’agencement- TP menuisier de fabrication bâtiment

et ameublement- TP monteur-dépanneur frigoriste- TP monteur-dépanneur en climatisation- TP monteur-levageur- TP menuisier aluminium- TP métallier - TP plâtrier- TP plaquiste- TP peintre en bâtiment- TP peintre en décors- TP poseur, installateur de menuiseries,

fermetures équipements- TP poseur de menuiserie et

aménagement intérieurs- TP solier-moquettiste- TP technicien en automatisme du

bâtiment- TP tailleur de pierre

Niveau 4 (bac)- TP adjoint technique études et chantier- TP agent de maîtrise fabrication bois

bâtiment ameublement- TP assistant chef de chantier gros œuvre- TP aide-appareilleur- TP assistant de chargé d’affaires

en électricité- TP chef d’équipe pose menuiserie

aménagement- TP chef d’équipe montage de maison

à ossature bois et pose de charpente- TP chef d’équipe gros œuvre- TP chef d’équipe aménagement-

finitions

- TP technicien métreur en charpente bois et couverture

- TP technicien métreur en agencement et aménagements intérieurs

- TP technicien en menuiserie aluminium, verre et matériaux de synthèse options chantier ; production

- TP technicien métreur en menuiserie fermeture et équipement

- TP technicien de bureau d’études en électricité

- TP technicien en installation de surveillance intrusion

- TP technicien de construction et de maintenance des piscines

- TP technicien de chantier aménagement-finitions

- TP technicien de maintenance en génie climatique

- TP technicien de maintenance en chauffage et climatisation

- TP technicien d’intervention et de maintenance énergétique en conditionnement d’air

- TP technicien d’intervention en froid commercial et climatisation

- TP technicien d’études du bâtiment : options économie de la construction, dessin de projet, études de prix

- TP technicien métreur en réhabilitation de l’habitat

- TP technicien d’équipement en électricité

- TP technicien en système de sécurité incendie

Niveau 3 (bac+2)- TP conducteur de travaux- TP conducteur de travaux

aménagement-finitions- TP technicien supérieur d’études

en béton armé- TP technicien supérieur du bâtiment

en économie de la construction- TP technicien supérieur d’études

en génie climatique- TP technicien supérieur de

maintenance et d’exploitation en climatique

- TP technicien supérieur d’études en constructions métalliques

- TP chef de chantier gros œuvre

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40 I Les métiers du bâtiment onisep.fr

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