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UN MONDE EN SOIE CULTURE ET HUMAIN 50 Les Fêtes en Chine Issue 06 Mai 2014 No. Depuis cinq mille ans avant J.C. Le passé doit servir le présent NUMERO SPECIAL Fêtes chinoises incontournables Découvrir les histoires des mystérieuses fêtes chinoises La chine est toujours là UN MONDE EN SOIE

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UN MONDE EN SOIE

CULTURE ET HUMAIN

50

Les Fêtes en ChineIssue 06 • Mai 2014

No.

Depuis cinq mille ans avant J.C.

Le passé doit servir le présent

NUMERO SPECIAL

Fêtes chinoises

incontournables

Découvrir les histoires des mystérieuses fêtes

chinoises

La chine est toujours là

UN MONDEEN SOIE

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Table des Matières05 Avant-Propos

La Fête du Printemps

07 Nouvel An Chinois 08 Un Peu D’Histoire

10 Célébrations

La Fête des Lanternes

14 La Fête des Lanternes 15 Fête de la lumière

17 Belle vie avec les lanternes

Le Fête de QING MING

19 La Toussaint chinoise 20 Introduction et origines de la fête

22 Un peu d’Histoire et légende

24 Les coutumes

La Fête des Bateaux-Dragons

26 Duan Wu

27 Introduction

28 La course de bateaux-dragons

29 Célébrations

La Fête des Amoureux

31 La Fête Des Amoureux

32 Légende

33 Célébrations

34 Changement de traditions

La Fête des Fantômes

36 La fête des Fantômes

37 Historique

38 Banquets rituels

40 Grand Pudu

La Fête de la Mi-Autome

41 Zhong Qiu

42 Un peu d’histoire et légende

44 Les gâteaux de Lune

Index

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La plupart des fêtes prirent forme embryonnaire sous la dynastie des Qin (221-206 av. J.-C.) qui fut la première dynastie unifiée au pouvoir centralisé de la Chine. Vers la dynastie des Han (206 av. J.-C.-220), première période du grand développement du pays après son uni-fication, les principales fêtes traditionnelles furent définitivement formées. Sous la dynastie des Tang (618-907), une des plus prospères périodes de l’histoire chinoise, les fêtes passèrent progressivement du culte primitif et du tabou mystérieux à la cérémonie de célébration et aux divertissements. Les activités de fête devinrent allègres, plus riches et variées. Avec le temps, certaines fêtes et leurs coutumes ont perduré, mais certaines ont disparu.Le processus des fêtes traditionnelles est en réalité celui de l’accumulation incessante de l’histoire et de la culture d’une nation et d’un pays. A travers les fêtes traditionnelles, on peut apercevoir confusément les traces historiques de l’existence de la nation, le culte primitif, la superstition, les tabous, la vie champêtre, l’esprit du peuple et l’influence religieuse. Des personnages historiques sont devenus l’objet dont le peuple honore la mémoire pendant la

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AVANT-PROPOSLes fêtes tradition-nelles chinoises sont riches et remon-tent très loin dans l’histoire. Elles font partie de la culture brillante de la nation chinoise..

fête ; les fêtes chinoises revêtent donc une signification historique profonde.Plusieurs fêtes s’accordent encore avec l’astronomie, le calendrier, les mathéma-tiques et surtout les périodes climatiques. Selon le calendrier lunaire chinois, l’année climatique se divise en 24 périodes et leur alternative régulière joue un rôle indicatif pour la production agricole. Les 24 périodes climatiques ont été précisées pour l’essentiel à l’époque des Royaumes Combattants (475-221 av. J.-C.).La Chine est un pays ayant un vaste ter-ritoire et de nombreuses ethnies. Les dif-férentes régions et les différentes ethnies ont, en plus de fêtes communes, leur propre fête. Même pour la même fête, les activités de célébration varient selon les différentes-

ethnies. Nous vous présentons ici seulement les principales fêtes et les us et coutumes s’y rapportant chez les Han. Dans la réalité, cer-taines fêtes des Han ont assimilé la culture d’autres régions et d’autres ethnies dans le processus de leur formation, devenant ainsi le précieux patrimoine culturel de toute la nation chinoise.

La fête du Printemps tombe le premier jour de l’année lunaire chinoise, qui est en retard d’environ une vingtaine à une trentaine de jours sur le Nouvel An du calendrier gré-gorien. Remontant à la dynastie des Shang (environ 17e-11e siècles avant notre ère), elle est née des activités qui consistaient à offrir un sacrifice aux divinités ou aux ancêtres au début de l’année.

Les dates sont tou-jours fixées par le calendrier tradition-nel, il s’agit, par ordre d’apparition dans l’année.

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FÊTE DU PRINTEMPS

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La fête du Printemps tombe le premier

jour de l’année lunaire chinoise, qui est en

retard d’environ une vingtaine à une tren-

taine de jours sur le Nouvel An du calen-

drier grégorien. Remontant à la dynastie

des Shang (environ 17e-11e siècles avant

notre ère), elle est née des activités qui

consistaient à offrir un sacrifice aux divini-

tés ou aux ancêtres au début de l’année.

Plus précisément, la fête du Printemps

commence dans la première décade du

douzième mois lunaire et dure plus de

30 jours jusqu’à la deuxième décade du

premier mois de l’année lunaire suivante.

Le soir de la veille de la fête et les trois

premiers jours du premier mois sont les

La fête du Printemps possède plusieurs

us et coutumes qui se maintiennent pour

une partie aujourd’hui et s’affaiblissent

pour une autre partie.

Le 8 du 12e mois de lune, il est d’usage de

faire de la bouillie avec du riz glutineux,

du millet, des jujubes, des graines de

lotus, des haricots rouges, des pulpes de

longane et des graines de ginkgo.

Le 23 du 12e mois lunaire est appelée

aussi « petit Nouvel An ». Ce jour-là, on

doit offrir traditionnellement un sacrifice

au génie du foyer. Mais aujourd’hui, la

plupart des familles préparent un repas

copieux pour elles-mêmes.

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UN PEU D’HISTOIRELE PREMIER JOUR DE L’ANNEE

Cette fête est un moment dont on profite en prenant des vacances, en se réunissant en famille et entre amis.”

Bouddha aurait décidé, il y a bien longtemps, de réorganiser

toutes choses, et pour cela il convoqua tous les animaux. Douze

seulement se présentèrent à lui dans les délais qu’il avait prescrits.

Le premier arrivé était le Buffle travailleur, mais le Rat, intelligent,

s’était perché sur son dos et lui prit la première place dans le zodi-

aque chinois. Arrivèrent ensuite dans l’ordre le Tigre souriant, le

Lapin prudent (dans son sillage mais à distance), l’élégant Dragon,

le sage Serpent (qui jugea prudent de ne pas disputer la place à

son illustre confrère), le Cheval talentueux, la Chèvre sensible, le

Singe malin, le Coq fier, le Chien fidèle et enfin le Cochon scru-

puleux. Chacun d’entre eux fut associé à une année, dans l’ordre

de leur arrivée, et ils reviennent donc tous les 12 ans. Métal, Eau

et Bois),

Chaque animal étant associé alternativement à l’un des 5 élé-

ments (Feu, Terre, le cycle complet est de 60 ans. Chaque année à

venir est donc immuablement associé à un signe.

Comme Noël dans les pays occidentaux, la fête du Printemps est

la plus importante fête en Chine. La fête du Printemps est le jour

de réunion de tous les membres de la famille. Les personnes qui

ont quitté leur pays natal doivent rentrer chez elles. C’est pour-

quoi chaque année, plus d’une dizaine de jours avant la fête, le

transport est plus intensif que jamais. Ces jours-là, des foules

affluent comme vagues dans les gares, les stations d’autocars et

les aéroports.

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CÉLÉBRATIONSPRÉPARATIONS

Traditionnellement, de chaque côté des montants de la porte

d’entrée, on colle une bande de papier rouge sur laquelle est écrit

un vers ; les deux vers se répondent et constituent une inscrip-

tion parallèle (duìlián) ; elles étaient autrefois toujours écrites à la

main, de préférence par des personnes aux dons littéraires et cal-

ligraphiques. Bien sûr, les décorations et inscriptions de l’an passé

ont été tout d’abord retirées.

Des provisions sont faites, préparation importante autrefois car

tous les commerces fermaient pendant les congés. Elles com-

prennent beaucoup de choses à grignoter en famille : graines

de pastèque, fruits secs, bonbons etc. Faire les courses en vue

du Nouvel An se dit bàn niánhuò. On faisait aussi l’achat de vête-

ments neufs, particulièrement pour les enfants. C’était auparavant

une occasion bienvenue de renouveler sa garde-robe, mais avec

le développement de l’industrie du prêt-à-porter, cette coutume a

un peu perdu de sa valeur.

soin de ne pas le finir, afin de rendre plus complètement son sens

symbolique. Dans le nord de la Chine, on sert en principe un plat

de raviolis jiaozi car leur forme évoque celle des yuánbao, lingots

anciens. Le dessert traditionnel est le niángāo , « gâteau de l’An »

; gāo,gâteau, est homophone de grandir, et en manger constitue

un gage de croissance dans tous les domaines souhaités.

Des enveloppes rouges (étrennes) contenant de l’argent sont

offertes. Traditionnellement, elles étaient distribuées par les aînés

aux enfants et aux jeunes non mariés, et avaient surtout la valeur

symbolique de porter chance durant toute la nouvelle année.

Lors des distributions solennelles par les aînés, la personne qui va

recevoir l’enveloppe leur adresse un vœu ou « parole auspicieuse»

(jíxiáng huà) ; le plus courant est « félicitations, et faites fortune »

(gōngxi fācái).

La fête du Printemps est un véhicule effec-tif de nature à trans-mettre la culture tra-ditionnelle chinoise.”

Niangao, pâtisserie traditionnelle du Nouvel An : pâte deharicot

rouge entre deux couches de pâte de riz glutineux parfumé

aulongane.

Le repas de Nouvel An a souvent lieu au domicile des aînés de la

famille. Dans les régions au mode de vie traditionnel, du fait de la

coutume patrilocale, il s’agit de la famille paternelle.

À l’heure du réveillon, le dîner ne peut commencer que lorsque

toute la famille est présente (des places vides sont réservées aux

membres ne pouvant pas assister au repas). Il est généralement

copieux et comporte souvent des plats symboliques pour assurer

la santé, les études, etc. Ainsi le poisson (yú), homophone de

surplus ( yú), doit être présent à chaque repas de Nouvel An pour

garantir qu’il y aura du surplus tous les ans (niánnián youyú) et

qu’on ne manquera jamais de rien; certains prennent même

DÉCORATION TRADITIONNELLE

Les célébrations, coutumes et tabous de la fête de printemps vari-

ent dans les détails selon les régions ou les époques. La pratique

générale veut qu’on s’efforce de repartir sur un nouveau pied

après s’être débarrassé des mauvaises influences de l’an passé,

accompagné de signes de bon augure. On a recours à des objets

ou aliments présentant une homophonie avec un mot de sens

auspicieux.

Le « passage de l’année » (guònián) s’effectue dans la nuit du

dernier jour du douzième mois. Le mot signifiantannée est con-

sidéré comme étant à l’origine le nom d’un monstre, Nian, qui

venait autrefois rôder autour des villages une nuit par an, obli-

geant les habitants à se calfeutrer et à veiller jusqu’à son départ

au petit matin. Les célébrations principales comportent un réveil-

lon (niányèfàn) comprenant des plats aux noms auspicieux, suivi

d’une nuit de veille (chuxi) gage de longévité, que certains occu-

pent à jouer au mahjong, la distribution d’étrennes (yāsuìqián)

contenues dans des enveloppes rouges (hóngbāo), l’allumage de

pétards pour chasser les mauvaises influences.

La semaine précédant le Nouvel An, traditionnellement le 23 ou

le 24 du 12e mois, a lieu le « petit Nouvel An » , une cérémonie

d’adieu au Dieu du Foyer (Zàowángyé) dont l’effigie est collée

dans la cuisine. D’après les croyances, il doit faire un long voyage

pour rapporter, comme chaque année, les bonnes et mauvaises

actions de la famille à l’Empereur de jade. Pour obtenir sa clé-

mence, on dépose des aliments (plutôt collants, comme des bon-

bons) devant son image en espérant l’empêcher de dire du mal

; certains collent directement une sucrerie sur la bouche de son

portrait. Celui-ci est brûlé, et le Génie s’envole avec la fumée. Un

nouveau portrait sera affiché quelques jours plus tard, signalant

son retour.

Le grand nettoyage de la maison est fait. Le dernier jour, on affiche

un peu partout des souhaits écrits sur papier rouge, symbole de

chance. Il s’agit de caractères auspicieux fú bonheur, ou chūn

printemps, souvent collés à l’envers car renverser (dào) est homo-

phone de arriver ( dào). Un fu renversé signifie donc : « Le bonheur

est arrivé. ».

RÉVEILLON

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Beaucoup d’enveloppes rouges contien-

nent une somme modeste, en nombre

pair de billets, mais il arrive que ce soit

le moyen par lequel une personne pro-

fessionnellement active remet à ses par-

ents âgés ou à ses enfants toute une

année d’argent de poche. Lors des visites

à la famille et aux amis dans les jours

qui suivent, il est coutume d’offrir une

enveloppe aux enfants des visiteurs ou

des visités ; beaucoup ont donc soin de

s’approvisionner en petites coupures

avant la période de la fête.

Les enfants étaient autorisés ce soir-là à

faire éclater des pétards ou à faire brûler

des feux de bengale, en attendant la

chaîne de pétards que chaque foyer se

devait d’allumer à l’arrivée du premier

jour de l’année (minuit au xxie siècle, mais

autrefois on changeait de jour à 11 h du

soir). Néanmoins, à cause des accidents

de plus en plus fréquents dus à la con-

centration urbaine, beaucoup de pays ont

interdit les pétards privés. Des modèles

électriques lumineux et sonorisés sont

proposés sous le nom de « pétards élec-

triques » (diànbiānpào), avec un succès

variable.

Si les règlements locaux le permettent,

une chaîne de pétards est allumée dès

onze heures ou minuit. Le matin, après

un court repos, beaucoup se rendent au

temple local, puis sur les tombes ances-

trales s’ils habitent à proximité. On con-

sidère que plus la visite au temple est

précoce, plus on aura de chance dans

l’année. Il arrive donc que les fidèles se

massent devant les grands temples avant

l’ouverture des portes pour être le premier

à planter sa baguette d’encens dans le

brûle-parfum. Dans certaines villes, un

temple ouvre à minuit, première heure

du premier jour. Certains prennent ce jour

PREMIER JOURDE L’ANNÉE

au moins un repas végétarien. Les familles

qui en avaient les moyens commandaient

une danse de lion ou de dragon (qui

représente Noblesse, Bravoure et Chance).

Dans certaines cités hors de Chine comme

Paris, la diaspora chinoise organise une

parade ; la tradition a débuté à San

Francisco dans la seconde moitié du XIXe

siècle.

La première journée était théoriquement

consacrée aux visites, en commençant

par les personnes les plus importantes

(parents aînés, supérieurs hiérarchiques)

; cette activité s’appelle « saluer l’année

» (‘’bàinián’’) ; de nos jours le téléphone

est largement utilisé. Les familles en deuil

sont traditionnellement exemptées de vis-

ites pendant une durée variable.

Le jour du Nouvel An, on doit théorique-

ment porter des vêtements neufs, et

beaucoup aiment que du rouge, couleur

auspicieuse, y apparaisse. On ne fait pas

de ménage, et si l’on doit absolument

balayer des détritus tombés à terre, il

ne faut pas les déposer à l’extérieur du

domicile car cela symboliserait une perte.

Certains estiment qu’il est mauvais de faire

une grande toilette ce jour-là.

Le deuxième jour est traditionnellement

celui où les femmes mariées rendent visite

à leur famille avec enfants et mari.

Dans certaines régions, les visites étaient

déconseillées durant le troisième jour car

elles étaient censées facilement donner

lieu à des altercations (« bouche rouge »

‘’chìkou’’ ).

Le cinquième jour est en général celui où

les commerces rouvrent. À Hong Kong

c’est l’anniversaire du “Dieu de la richesse”.

Des pétards sont allumés, et parfois des

danses de lions commandées.

JOURS SUIVANTS

Le septième jour était pour certains celui

où tout le monde changeait d’âge, les

dates de naissances exactes étant autre-

fois tenues secrètes. D’autres, néanmoins,

estiment que l’âge change le premier jour

de la nouvelle année.

Le huitième ou neuvième jour — selon les

régions — est l’anniversaire du dieu du

Ciel (‘’ Tiāngōng ‘’) assimilé à l’Empereur

de jade. Une cérémonie se déroule chez

soi ou au temple tard le soir, au début de

la nouvelle journée.

Le quinze du premier mois est la dernière

journée de la fête du printemps, marquée

par la fête des lanternes.

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En tant que la plus importante fête traditionnelle de la nation chinoise, la fête du Printemps a franchi les frontières pour devenir une fête internationale et être acceptée de plus en plus par le monde.”

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FÊTE DES LANTERNES

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Cette fête des lanternes (yuánxiāojié) où la lumière est reine clôt

le cycle des festivités du Nouvel an. Fête nocturne, on la nomme

d’ailleurs parfois “petit Nouvel an” (xiaoguonian). La population

(de nos jours, surtout les enfants accompagnés de leurs parents)

sort pour une promenade à la nuit tombée une lanterne à la main.

Bien que les modèles traditionnels (huadeng) en papier illuminés

à la bougie gardent leurs adeptes, on en trouve de plus en plus

faites en plastique et équipées de piles. Les effigies des person-

nages de dessins animés préférés des jeunes font concurrence

aux motifs traditionnels (animaux et plantes, scènes légendaires

ou mythologiques).

Il est de tradition de manger une soupe de yuanxiao, dessert

éponyme de la fête.Ce sont des boulettes de pâte de riz farcies (en

majorité sucrées) cuites à l’eau, dont la forme arrondie symbolise

la plénitude, la famille réunie et la satisfaction des besoins. Jouer

aux devinettes qui sont écrites sur les lanternes est une activité

populaire. Si on a trouvé le mot de l’énigme, on peut remporter

un cadeau. Cette activité date de la dynastie des Song (960-1279).

Ce jeu intellectuel a les faveurs du peuple chinois de toutes les

couches sociales. Dans la journée, on organise des représenta-

tions artistiques : la danse des lions, la danse du dragon, la

danse du bateau, la danse de yangge, la danse aux tambourins

et la marche sur des échasses. Le soir, on admire en plus des

lanternes des feux d’artifices magnifiques. Dans plusieurs villes,

le gouvernement organise de tels feux. L’origine de cette fête est

complexe. Elle continue une très ancienne tradition qui divisait

l’année en trois parties (yuan), la première débutant le 15e jour

du premier mois avec une fête en l’honneur de l’anniversaire de

Tianguandadi, divinité régissant le Ciel introduite à l’époque des

Han par l’École des cinq boisseaux de riz.

Cette célébration se serait enrichie de traditions issues de la cour

impériale (lanternes, boulettes). Les légendes relatant l’origine

de la fête font état de la colère d’un dieu menaçant d’incendier

la capitale le 15e jour du premier mois lunaire. Une personne

astucieuse aurait alors eu l’idée de faire sortir tous les habitants

dans la rue ce soir-là avec des lanternes rouges, et d’en accrocher

à toutes les portes, afin que le dieu, croyant la ville déjà en proie

aux flammes, se retire. Dans la version la plus populaire, la menace

divine est un canular monté par un conseiller impérial au grand

cœur afin de permettre à une jeune servante du palais de sortir et

de revoir sa famille pour un soir.

“FÊTE DE LA LUMIÈRE”LES LANTERNES, LA BOUGIE, LES TANGYUANS

LE NOUVEL AN CHINOIS S’ELOIGNE...

La forme ronde des boulettes de riz glutineux évoque l’esprit de l’unité et de l’harmonie familiale.”

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BELLE VIE AVEC LES LANTERNES

Une autre histoire raconte que sous la dynastie des Han (206

av. J.-C.-220), le bouddhisme s’est répandu largement en Chine.

Après avoir appris que les moines avaient coutume le 15 du 1er

mois lunaire de regarder les reliques du bouddha et d’allumer des

lampes pour honorer les dieux, l’empereur a ordonné d’allumer

aussi ce jour au soir des lanternes dans le palais impérial et les

temples pour les honorer à son tour. Depuis lors, ce rite boud-

dhique est devenu progressivement une grandiose fête populaire

en Chine

La fête des Lanternes arrive le 15 du premier mois lunaire (environ

en février ou en mars). Elle est devenue une fête essentielle sous

la dynastie des Han de l’Ouest (206 av. J.-C.-25).

Admirer les lanternes est l’une des plus principales activités de la

fête. Sous la dynastie des Han (206 av. J.-C.-220), le bouddhisme

s’est répandu largement en Chine. Après avoir appris que les

moines avaient coutume le 15 du 1er mois lunaire de regarder

les reliques du bouddha et d’allumer des lampes pour saluer les

génies.

L’empereur a ordonné d’allumer aussi ce jour au soir des lanternes

dans le palais impérial et les temples pour présenter ses respects

aux génies. Depuis lors, ce rite bouddhique est devenu progres-

sivement une grandiose fête populaire en Chine.

Aujourd’hui encore, lors de la fête des Lanternes, toutes les

régions organisent une exposition de lanternes. On admire ces

belles lanternes de différentes formes et les enfants s’amusent

dans la rue, en tenant à la main une lanterne fabriquée par leur

famille ou achetée dans le magasin.

Dans la journée, on organise des représentations artistiques : la

danse des lions, la danse du dragon, la danse du bateau, la danse

de yangge, la danse aux tambourins et la marche sur des échasses.

Le soir, on admire en plus des lanternes des feux d’artifices mag-

nifiques. Dans plusieurs villes, le gouvernement organise de tels

feux. Dans la nuit de la première pleine lune, les feux et les lan-

ternes qui éclairent la terre et la lune dans le ciel font ressortir l’un l’autre, donnant un paysage charmant.

Les lanternes étaient suspendues aussi bien dans le palais impérial que dans les quartiers piétons, et on trouvait des bâtiments, des roues et des grands arbres cou-verts de lanternes. ”

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QING MING LA «TOUSSAINT CHINOISE»

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e nom de Qing ming désigne l’une des vingt-quatre

périodes solaires du calendrier agricole chinois, qui

recouvre à peu près les deux premières semaines

d’avril. Son nom, que l’on peut traduire en français

par « pureté (de l’air) et lumière » indique les caractéristiques

climatiques de la période. C’était autrefois l’époque où les pay-

sans préparaient et

vérifiaient le matériel

nécessaire aux activités

agricoles et séricoles à

venir.

Le terme qingming

signifie “clair et lumi-

neux” en chinois. Il

désigne l’une des 24

périodes du calen-

drier agricole tradi-

tionnel chinois. Ces 24

périodes représentent

les différents moments

de l’année d’un point

de vue climatique, moments en fonction desquels sont réparties

les différentes activités agricoles. Cette fête est aussi connue sous

le nom de la fête de Taqing (c’est-à-dire de se promener à la cam-

pagne au printemps) a lieu au moment de la rencontre du milieu

et de la fin du printemps. C’est le moment qui arrive au 108e jour

du solstice d’hiver. C’est la fête chinoise traditionnelle, qui est éga-

lement important pour balayer les tombes et offrir des sacrifices

aux ancêtres. Elle possède d’une histoire de plus de 2500 ans, a

généralement lieu au début du mois d’avril chaque année.

La fête de Qingming est aussi nommée “le jour du balayage des

tombes”. Traditionnellement, les Chinois (Han mais aussi issus

de certaines minorités nationales) se rendent à cette occasion

sur les tombes de leurs

ancêtres pour hono-

rer la mémoire des

défunts de leur famille.

La coutume veut que

l’on apporte du vin,

des aliments, notam-

ment des fruits, et

du papier-monnaie

(zhi qian, destiné à

être brûlé, afin que

les défunts puissent

en avoir usage au

royaume des morts)

en offrande. On brûle

le papier-monnaie après avoir placé les fruits, les autres aliments

et le vin devant les tombes. Puis on nettoie les tombes et les

arrange au mieux, en les ornant de nouvelles fleurs. Les offrandes

de nourriture sont remportées à la fin de cette cérémonie. La fête

de Qingming, qui a lieu au moment où la nature reverdit, est aussi

l’occasion de célébrer l’arrivée du printemps, en sortant de chez

soi pour profiter du grand air et faire un peu de sport.

LE NOM DE QING MING

LFÊTE DES MORTS, FÊTE DE LA CLARTÉ

La Toussaint chinoise, Qing Ming, l’occasion de revenir sur cette fête très importante syno-nyme de recueillement et de réunion familiale.

ORIGINES

attestée dès l’époque des Han Occidentaux

dans le district de Taiyuan au Shanxi. Elle

prenait place à l’origine en hiver, et on y

observait en l’honneur de Jièzhītuī, per-

sonnage de l’antiquité ministre du duc

Wen de Jin, l’interdiction d’allumer aucun f

Qīngmíng jié, la Fête de Qing Ming, est

un jour désigné en Chine comme jour-

née nationale de nettoyage des tombes

depuis 1935. Jour férié à Taïwan, sa date y

est fixée au 5 avril. De nos jours, Qīngmíng

jié est donc réduit à une journée consa-

crée à l’entretien des tombes, un peu

comme la Toussaint en France, mais il

s’agissait à l’origine d’une période plus

longue rassemblant des rituels et activités

d’origines différentes.

À la base de la fête moderne on trouve

deux activités culturelles très anciennes :

Shàngsì, représentant le 6e des 12

rameaux terrestres) était une fête attestée

dans le pays de Zheng (actuel Henan) dès

le début de l’ère chrétienne. À l’origine,

des rituels visant à chasser les mauvaises

influences et à apaiser les âmes errantes

et les démons avaient lieu au bord de

l’eau, mais à l’époque Song c’était devenu

une simple journée d’activités en plein

air. C’est essentiellement cet aspect de

sortie dans la campagne (où sont situées

les tombes) qui subsiste dans l’actuelle

fête de Qīngmíng, avec l’utilisation de

branches de saule pour leurs vertus

apotropaïques.

Il y a 3000 ans, la population chinoise sui-

vait une tradition qu’on appelait «changer

le feu». Ils disaient qu’un vieux feu devait

être éteint et remplacé par un nouveau

pour commencer une nouvelle année,

sinon on s’exposerait au mauvais sort.

Ainsi, ils préparaient des plats qui n’avaient

pas besoin d’être réchauffés pour les man-

ger quand le vieux feu était éteint.

Hánshí, le manger froid, est une coutume

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feu pendant une période pouvant aller

de cinq jours à un mois. Observée de

façon sévère, cette coutume semblait

d’ailleurs être préjudiciable à la santé des

plus jeunes et des plus âgés, d’après le

témoignage d’un ouvrage de l’époque,

le Hou Hanshu.

UN PEUD’HISTOIRE

Cao Cao, fondateur d’un des trois royaumes, de son prénom social

Mengde (Mèngdé), était un seigneur de guerre, écrivain et poète

de la fin de la dynastie Han en Chine antique. Il aurait déplacé ce

rituel dans la période de Qīngmíng jié. Hanshi a transmis à la fête

actuelle la coutume de ne pas allumer de feu pendant au moins

un jour (très peu observée de nos jours) et de préparer des mets

spéciaux pouvant être consommés froids.

Le type le plus souvent mentionné dans les textes anciens était

une sorte de bouillie, mais aujourd’hui on pensera plutôt aux

rùnbing, sortes de crêpes roulées qui sont à l’origine des rouleaux

de printemps chunjuan (ne pas confondre avec les nems, vietna-

miens, frits). Le rouleau de printemps serait à l’origine une

méthode ingénieuse utilisée par ceux qui ne pouvaient déposer

une offrande alimentaire complète sur les tombes, pour cause de

pauvreté ou de manque d’approvisionnement (guerres etc...). Ils

se contentaient de déposer un peu de nourriture sur des crêpes

froides qui pouvaient ensuite être roulées et consommées.

journée traditionnellement consacrée à la commémoration des défunts en Chine

Mian Shan (le mont Mian), dans le Shanxi, province du centre de la Chine, est considéré comme le berceau de la fête de Qingming. Cette

montagne est également nommée Jie Shan (le mont Jie), en l’honneur de Jie Zitui (?-636 av.-J.-C.), l’un des fidèles du duc de Jin (697-628

av.-J.-C.). Ce qui concerne cette fête, il existe une légende.

La fête de QingMing est à l‘origine de la fête Hanshi qu’il s’agit d’une légende populaire de Jie Zitui. Dans les dynasties des Printemps

et Automne (770- 474 av. J.-C. ) et des Royaumes combattants (475 - 221 av. J.-C.), la favorite de JinXianGong (l’empereur du pays JIN) à

cette dynastie-là), qui s’appella Li Ji, attenta à la vie du Dauphin pour que son fils aie pu succéder à la couronne. JinWenGong, le frère du

Duc, fut forcé de vivre en exil pour éviter les persécutions. Dans la période de l’exil, les seigneurs le quitta succesivement sauf quelques

seigneurs fidèles, y compris Jie Zitui, qui était très fidèle de JinWenGong. Une fois, JinWenGong faille à mourir de faim, Jie Zitui lui offrit

un morceau de sa propre jambe pour manger.

Après être devenu l’empereur, JinWenGong récompensa tous les seigneurs mais il oublia seulement Jie Zitui. Quelqu’un cria à l’injustice

pour Jie Zitui, ça rappela à JinWenGong la fidélité de Jie Zitui. JinWenGong éprouva d’une honte, il envoya quelqu’un pour inviter Jie Zitui

et le récompensé. Mais Jie Zitui ne voulut pas se monter et ni s’intéressa à l’honneur. Dans ce cas-là, JinWenGong le chercha lui-même.

Quand il arriva devant de la porte de la maison de Jie Zitui, la porte fut bien fermé. Jie Zitui ne voulut pas le rencontrer, il se cacha dans

la montagne avec sa mère. JinWenGong envoya l’ armée pour les chercher, mais rien trouvé. Quelqu’un proposa de mettre le feu à la

forêt où il habitait pour lui faire sortir. Le feu dura trois jours, Jie Zitui et sa mère n’apparurent non plus. A l’extinction du feu, ils furent

retrouvés morts en brûlant vif.

L’année suivante, pour commémorer Jie Zitui, JinWengong visita la tombe de Jie Zitui et proclama la fête Hanshi où on ne purent pas faire

du feu et qu’on ne manga que des nourritures froides.

Le duc de Jin décida alors (on était en 636 av.-J.-C.) d’instituer en souvenir de Jie la fête de Hanshi (fête des aliments froids) le jour anni-

versaire de sa mort. C’est cette fête qui devint plus tard la fête de Qingming. Jiexiu, nom de la ville située au nord du mont Mian (siège

de la préfecture où se dresse le mont Mian), signifie «le lieu du dernier repos de Jie».

LÉGENDE

LE MANGER FROID

BALAYER LES TOMBES

LE COMBAT DES COQS

CAO CAO ET HANSHI

RAMEAU DE SAULE PLEUREUR

JOUER AUX CERFS-VOLANTS

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LES COUTUMES

LES COUTUMES ACTUELLES

Les coutumes de la fête de Qingming sont varieés et intéressantes. A part le balayage des tombes et la défense du feu, il existe des autres

activités, par exemple, jouer aux cerfs-volants, faire l’ excursion pour apprécier les beaux paysages du printemps et jour à la balançoire

etc. Le jour précédent de Qingming s’appelle Hanshi («aliment froid») et était auparavant une fête où il était interdit de faire du feu et la

nourriture devait donc se manger froide. On se renforce en faisant du sport et se rendant à l’extérieur pour que les nourritures froides

n’influent pas sur la santé. C’est la fête typique et spéciale, elle donne l’occasion de rendre hommage à nos ancêtres en se rendant sur

leurs tombes, admirer les beaux paysages du printemps et faire des activités en plein air avec les familles. Avec le temps qui passe, les

coutumes de la fête de Qingming évoluent. Il y a quelques coutumes se prolongent jusqu’à l’époque actuelle, et des autres se perdent.

1.

2.Saomu (on dit “Shangfen”en term pop-

ulaire), c’est la plus importante activité

pendant la fête de Qingming. On apporte

de l’alcoole, des aliments, des fruits et

du papier-monnaie (zhiqian, des billets faux qui sont ressemble

aux monnaies authentiques, ils sont destiné à être brûlé, afin

que les défunts puissent en avoir usage au royaume des morts)

au cimetière, met des aliments devant de la tombe et brûle du

papier-monnaie. On effectue aussi des travaux d’entretien sur

les sépultures, balaye les feuilles mortes, darrache les mauvaises

herbes et insère quelques rameaux de saule pleureur au toit de

la tombe. Ensuite, on fait des prosternations et des salutations

devant de la tombe. Les offrandes de nourriture sont remportées

à la fin de cette cérémonie.

3.

En plus d’être un jour de recueillement,

la fête de Qingming est aussi le signe

annonciateur du printemps et de la sor-

tie des gens après un long hivernage.

En printemps tous êtres vivants revienne

dynamiques, c’est la belle heure de se promener en plein air et

admirer les beaux paysages du printemps. Les familles se rendent

ensemble à la banlieue pour admirer des fleurs. Le printemps épa-

nouit les fleurs dans les champs, par exemple des fleurs de pêche,

des colzas. Beaucoup des villes font la fête des fleurs autour de

la fête de Qingming, par exemple Gongcheng(le district près de

Guilin), Shanghai etc.

C’est l’activité que l’on aime beaucoup. On

joue aux cerfs-volants dans au jour et au

soir pendant la fête de Qingming. Au soir

on joue au cerf-volant accroché à une bro-

chette de lanternes colorées, il ressemble

aux étoiles qui étincèlent, il est donc dénommé la lumière du ciel.

Dans l’époque précédente, on coupe le fil du cerf-volant quand il

se vole à haute altitude, on le laisse voler au-dessus des barriéres

et loin jusqu’à l’infini. On dit que ça permettrait de se remettre

d’une maladie et de supprimer la mauvaise fortune afin de porter

de la bonne chance.

LES COUTUMES ANCIENNES

Saomu (balayer des tombes)

3.

Excursion printanier

Jouer aux cerfs-volants

1.

2.

4.

Le combat des coqs

Le coq de combat

est l’espèce spécial

qui existe depuis l’époque ancienne en

Chine, il y a 2000 ans de histoire. On

met deux coqs féroces ensemble dans un

endroit. Ils vont se combattre en picorant

jusqu’à ce que l’un remporte la victoire.

Pendant le combat les gens mettent de

l’eau sur le coq pour enlever des fatigues.

Jouer au football

Le football chinois

dans l’époque

ancienne fut en cuir à l’extérieur et rempli

par pelage dedans. Il y eut qu’un seul but

au milieu du terrain de sport. Le but se

constitua par deux cannes de bambou

et un filet. Les footballeurs furent divisés

par deux parties qui se trouvèrent à deux

cotés du but. Ce sport eurent pour objet

d’entraîner des chevaliers.

Jouer à la balançoire

C’est une cou-

tume de la fête

de Qingming dans l’époque ancienne. La

balançoire a une longue histoire. Elle se

constitua par des branches et des ruban

colorés. Elle se évolue avec le temps,

elle est maintenant composée par deux

cordes et une planche en bois. Jouant à la

balançoire peuvent non seulement se ren-

forcer, mais aussi augmenter du courage.

Décocher un rameau de saule pleureur

C’est un jeu qui a objet pour pratiquer des

techniques de l’archerie. Selon la descrip-

tion de la dynastie Ming, on mit un pigeon

dans une calebasse et l’accroche au haut

d’une saule. On atteignit la calebasse en

tirant le rameau de saule. L’issue de la

compétiton se détermina par la hauteur

de pigeon volant.

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FÊTE DES BATEAUX-DRAGONS

DUAN WU

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es termes occidentaux de fête des bateaux-dragons

ou fête du double cinq désignent une fête chinoise

marquant l’entrée dans les chaleurs de l’été et la sai-

son des épidémies. Elle a lieu le cinquième jour du

cinquième mois lunaire, fin mai ou début juin dans le calendrier

grégorien (date mobile).

Elle marque le début des saisons chaudes. Selon les croyances, le

Yang qui est l’énergie de la lumière et de la chaleur, atteint son

apogée lorsque le soleil arrive à son zénith ce jour-là. C’est aussi le

moment pour des générations d’enfants chinois de s’exercer à un

jeu populaire, celui de faire tenir un œuf debout sur sa pointe. Des

vertus magiques

sont même attri-

buées à l’eau pui-

sée à ce moment

précis. La course

de bateaux Dragon

est l’évènement le

plus marquant lors

de cette fête des

bateaux-dragons.

Le festival des

bateaux dragons a

été inscrit à l’UNES-

CO en 2009, en tant

que patrimoine

culturel immatériel

de l’humanité.

L’origine de cette fête a plusieurs versions, parmi lesquelles, hono-

rer la mémoire de Qu Yuan est la plus reprise. Qu Yuan fut ministre

du royaume de Chu pendant la période des Printemps et Automnes

(770-476 av. J.-C.). Il fut aussi un grand poète patriote. En effet, face

à la pression du royaume puissant de Qin, Il proposa de faire pros-

pérer le pays et de renforcer les forces militaires afin de résister à la

menace de ce royaume. Mais sa proposition subit l’opposition des

aristocrates ayant à leur tête Zi Lan. Par conséquent, Qu Yuan fut

destitué de ses fonctions et expulsé de la capitale par le roi. En exil,

il composa plusieurs poèmes illustrant ses sentiments inquiets sur

le sort de la nation et du peuple : entre autres Li Sao (Nostalgie),

Tian Wen (Interrogation posée au Ciel) et Jiu Ge (Chants aux sacri-

fiés). Ces poèmes sont immortels et ont une influence profonde.

En 278 av. J.-C., l’armée du royaume de Qin s’empara de la capitale

de Chu. Après

avoir appris

cette nouvelle,

Qu Yan écrivit

son dernier

poème Huai

Sha (Regretter

C h a n g s h a )

et se suici-

da le 5 du 5e

mois lunaire

en se jetant

dans le fleuve

Miluo. Selon la

légende, après

la mort de Qu

Yuan, les habi-

tants de Chu

lui montrèrent leur respect en se rendant au bord de l’eau et se

mirent à la recherche de son corps. Pour éviter que les poissons

ne dévorent le cadavre de Qu Yuan, ils confectionnèrent des bou-

lettes de riz gluant enveloppées dans des feuilles de bambous,

appelées aussi zongzi, et des œufs pour les nourrir. Un médecin

d’un âge avancé essaya même de soûler les poissons avec du vin

LA FÊTE DES BATEAUX-DRAGONS

LINTRODUCTION

LA COURSE DE BATEAUX-DRAGONS

rés et peints de plusieurs couleurs. Au

signal du départ, des équipes de rameurs

manœuvrent vaillamment afin d’atteindre

le plus rapidement possible l’arrivée. Des

roulements de tambours accompagnent

les concurrents durant toute l’épreuve.

Alliant les usages et coutumes anciens

avec la modernité, cette pratique est ori-

ginaire du Xian de Zhenyuan, dans la pro-

vince de Guizhou. La culture de ce Xian,

est le résultat de la mixité entre la culture

de la Plaine centrale, la culture Jingchu et

les cultures des minorités qui l’habitent.

La culture ainsi crée est appelée Culture

du Dragon. Le Roi dragon est la divinité

adorée par la culture locale et c’est pour

cette raison qu’à été crée à cette endroit

la Fête des bateaux-dragons. Mais elle est

devenue aussi célèbre dans d’autres pays

d’Asie tels le Japon, le Vietnam et même en

Grande Bretagne.

de riz. Ces deux aliments sont entrés dans

les traditions chinoises lors de la célébra-

tion de la fête des bateaux-dragons. Les

habitants de Chu sillonnèrent le fleuve

dans leurs bateaux afin de retrouver le

corps de Qu Yuan, et ramèrent le plus vite

possible afin d’effrayer les poissons. De là

est née la course des bateaux-dragons.

La coutume la plus remarquable reste

les courses de bateaux-dragons (pinyin :

lóngzhōu dàsài ; littéralement : « Grande

compétition des bateaux-dragons »). Ces

bateaux, en forme de dragon, sont cha-

cun mus par une équipe de rameurs. La

légende qui relate l’origine de cette cou-

tume la fait remonter bien avant l’empire,

à l’époque des Royaumes combattants. Un

ministre du roi de Chu, Qu Yuan (qūyuán),

poète à ses heures (on connaît effective-

ment des poèmes qui lui sont attribués),

se serait jeté dans la rivière Miluo (mìluó

jiāng) de dépit de voir ses conseils négli-

gés et son dévouement au pays mis en

doute. Il se serait donc noyé, mais pour

pouvoir au moins repêcher son cadavre

intact, les riverains qui le tenaient en

grande estime auraient jeté dans l’eau du

riz emballé dans des feuilles de bambou

pour tenir en respect les poissons. Cette

coutume est appelée la Coupe Qu Yang

et figure depuis 1980 parmi les disciplines

sportives pratiquées lors des épreuves

nationales chinoises. Les bateaux dragons

ont une forme mince et longiligne. Leurs

proues sont décorées de têtes de dra-

gons, d’où l’appellation bateaux dragons.

Ces embarcations ressemblent alors à ces

grands serpents mythiques qui sont déco-

LÉGENDE

CÉLÉRATIONS

QU YUAN se suicide par noyade dans la rivière MILUO

L’une des festivités la plus importante

Dans le monde chinois, elle s’appelle la fête de duanwu, en coréen danoje ou plus souvent abrégé en Dano, en japonais Tango no Sekku généralement abrégé en Tango ou ryuku, tanwu.

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De même que la course de bateaux, d’autres traditions se sont

instaurées dans la culture chinoise pendant le festival des

bateaux-dragons. Cela consiste à :

ZONG ZI

PETIT SAC PARFUMÉ

Manger des gâteaux de riz ou de millet de forme triangulaire,

enroulés dans des feuilles de roseau ou d’autres plantes. Selon des

documents historiques, cet aliment est apparu pendant la période

des Royaumes Combattants. Il s’agit de riz gluant (une variété plus

collante) souvent fourré, enveloppé dans des feuilles de bambou,

et cuit à la vapeur ou à l’eau. Différents ingrédients peuvent être

utilisés isolés ou combinés. Pour les farces salées, on emploie le

plus souvent : Viande de porc, jaune d’œuf de cane salé, arachides,

champignons noirs, petites crevettes séchées, lamelles de navet

séché, échalote.

Les farces sucrées

sont presque tou-

jours à base de

pâte de haricot

rouge. Certains,

non fourrés, sont

faits avec un riz

gluant spécial

qui, cuit long-

temps, donne

une pâte un peu

translucide dans

laquelle les grains

de riz ont « fondu

». Appelés « zong-

zis cristallins »

(shuijīngzòng), ils

sont consommés

froids ou légèrement glacés, trempés dans du sucre en poudre,

du sirop ou du miel. Leurs ingrédients, leurs saveurs, ainsi que leur

méthode de préparation varient encore une fois selon les régions.

Très représentatifs du Sud de la Chine, les zongzi des régions

du Yangtsé, riches en riz et poisson, comme Suzhou, Jiaxing ou

Ningbo, sont fourrés principalement de marrons, de purées de

haricot rouge, de pâtes de jujube et de viande. Quant à ceux du

Nord, on garnit leur intérieur de petits jujubes et de fruits confits.

Les Chinois d’Asie du Sud-Est utilisent parfois des feuilles de bana-

nier. Le zongzi perd alors sa forme typique due à son emballage

traditionnel, les feuilles de bambou (les deux extrémités se ter-

minent chacune par une arête, ces deux arêtes sont perpendicu-

D’AUTRE CÉLÉBRATIONSlaires l’une à l’autre). Le zongzi classique est un « snack » populaire,

aisément transportable et tenant bien au corps, que l’on peut

emporter dans

ses déplace-

ments (voyages,

excursions, etc.).

Avec le temps,

ses variétés se

sont multipliées,

par exemple

le gâteau de

jujubes, de

purée d’hari-

cots rouges, de

jaune d’œuf, de

jambon ou farci

de porc. Dès

le début du 5e

mois lunaire de

chaque année, beaucoup de familles commencent à faire tremper

du riz glutineux dans l’eau, laver des feuilles de roseau et faire des

gâteaux triangulaires. Dans les magasins de produits alimentaires,

on peut trouver davantage de variétés de gâteaux. La coutume

chinoise de manger des gâteaux triangulaires de riz glutineux

s’est répandue en Corée , au Japon et dans d’autres pays d’Asie

du Sud-Est.

Faire porter par des enfants des petits sachets confectionnés

en tissu et remplis de plantes médicinales et aromatiques. Ces

sachets sont censés éloigner les démons et soigner de la maladie.

Cette pratique apporte aussi richesse et bonheur à celui qui porte

le sachet à son cou. Ces petits sacs sont l’œuvre d’artisans et sont

fabriqués avec soit de la soie, du sation ou du coton de différentes

couleurs. Des broderies représentant des fleurs, des fruits ou des

animaux ornent les sachets.

En outre, le petit sac parfumé est l’un des produits artisanaux

populaires chinois. Il peut servir d’accessoire ou d’objet de déco-

ration. Décliné sous différentes formes, il traduit la richesse des

coutumes populaires. Ainsi, lors de la fête du Duanwu (le 5e jour

du 5e mois du calendrier lunaire), les Chinois portent ce petit

sac parfumé pour chasser les démons et les catastrophes. On y

insère alors des plantes parfumées ou des herbes médicinales

traditionelles chinoises, pour se protéger des moustiques et des

microbes. Les petits sacs parfumés peuvent prendre la forme de «

Ruyi » (élément de décoration en forme de « S » en jade, symbole

du bonheur), de Lingot d’argent (ou d’or), de « Zhongzi » (objet

pyramidal recouvert de fils de couleurs), de pêche de longévité, de

chauve-souris ou d’oranges. Autant de symboles qui sont de bon

augure pour les Chinois.

Hormis les courses de Bateaux-Dragons qui ont lieu dans toute

la Chine , cette coutume n’est pas répandues dans toute la Chine

mais chacune dans telle ou telle région. Il en va de même pour les

légendes qui illustrent cette fête , comme ces légendes se trans-

mettaient de bouche à oreille, de village en village , la légende

quand elle avait parcouru 3 ou 4 milles kilomètres était bien dif-

férente de la légende originale.

DÉCORATIONLa décoration de la porte d’entrée avec des herbes protectrices

(chāng pú et armoise, ài cao). Décorer les portes d’entrée avec

l’image de Zhong Kui, un dieu protecteur contre les démons, et

des herbes (calame et moxa) qui sont censées protéger. Zhong

Kui est représenté par l’image d’un homme au visage féroce muni

d’une épée aux pouvoirs magiques.

Boire du vin soufré, mais cette pratique est de moins en moins

suivie. Si au début le fait de boire ce vin devait aider à soigner des

maladies infectieuses, sa consommation entraînait elle-même des

infections.

VIN SOUFRÉ

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FÊTE DES AMOUREUX

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CÉLÉBRATIONS TRADITIONNELLES

Autrefois, Qixi était le jour de fête des amoureux, mais aussi celui des jeunes filles. Ce

jour est aussi connu sous le nom de « Festival de demande de dextérité » ou « Festival

des jeunes filles ». Dans le passé, elles organisaient une cérémonie pour honorer Zhinu

et lui demander sagesse, dextérité et un mariage heureux. Il n’en était pas ainsi dans tout

le pays, car le festival variait légèrement d’une région à l’autre. Dans certaines parties de

la province du Shandong, les jeunes filles offrent des fruits et des pains et prient pour

devenir intelligentes et astucieuses. Si des araignées tissent une toile sur les objets sac-

rificiels, alors les prières seront exaucées. Dans d’autres régions, sept amies très proches

se réunissent pour faire des raviolis. Dans trois d’entre eux, elles mettent une aiguille,

une pièce de monnaie en cuivre et une date rouge. Ces objets symbolisent respective-

ment l’agilité des doigts, la chance et un mariage sous peu. Dans la Chine ancienne,

il fallait être habile et astucieuse pour faire une bonne épouse et une bonne mère.

Ce n’est que quelques années auparavant que l’idée de fêter Qixi comme une Saint

Valentin chinoise a germé chez des universitaires et personnalités artistiques de la

Chine. Le but est simple, aller à contrecourant de l’oubli progressif dont sont l’objet

les traditions chinoises, pour beaucoup dû au développement économique rapide.

La fête fait aujourd’hui officiellement partie du patrimoine immatériel de la Chine.

Ce jour a été fixée au 7 juillet dans le calendrier solaire (le 7ème jour de la 7ème lune).”

LA LÉGENDE DU BOUVIER ET DE LA TISSERANDE

Il y a longtemps, un jeune bouvier honnête perdit ses parent dès

son enfance et fut chassé de la maison par sa belle-sœur. Il cultivait

laborieusement la terre tout seul. La Tisserande, une fée, tomba amou-

reuse de lui. Un jour, elle vint furtivement dans le monde humain pour

devenir sa femme. Dès lors, le mari travaillait aux champs et la femme

tissait des toiles à la maison. Plus tard, ils eurent un fils et une fille.

Ils menaient une vie heureuse. Malheureusement, cette situation fut

découverte par l’empereur céleste. Ce dernier renvoya immédiatement

l’impératrice Wang au monde humain pour ramener la Tisserande au

Ciel. Quand sa femme fut emmenée, le bouvier courut après elle avec

l’aide d’un bœuf sacré en amenant ses enfants. Quand il s’approcha

de sa femme, l’impératrice Wang traça avec son épingle à cheveux

une ligne devant lui, qui devint une rivière céleste. Le bouvier et sa

femme furent séparés par la rivière. Désespérés, ils pleurèrent dou-

loureusement. Leur amour fidèle toucha les pies. Des milliers et des

milliers de pies se rassemblèrent sur la rivière, formant un pont. Le bou-

vier et la Tisserande purent donc se retrouver. Touchée de cette scène,

l’impératrice Wang autorisa les deux amants à avoir un rendez-vous sur

le pont de pies le soir du 7 du 7e mois lunaire de chaque année. Voici

comment la Soirée du 7 de la 7e lune est née.

Selon des experts, cette fête remonte à la dynasie des Han (206 av.

J.-C.-220). Des documents de la dynastie des Jin de l’Est (317-420) en

ont fait mention. Dans des documents de la dynastie des Tang (618-

907), on a inscrit la scène où l’empereur Taizong et ses impératrice et

concubines dînaient ensemble dans le palais impérial le soir du 7 du

7e mois lunaire. Sous les dynasties des Song (960-1279) et des Yuan

(1206-1368), il y avait dans la capitale un marché spécial pour la Soirée

du 7 de la 7e lune. A l’approche de la fête, le marché était très animé.

C’était une des fêtes favorites des Chinois durant les temps anciens.

Aujourd’hui, certains us et coutumes liés à la Soirée du 7 de la 7e lune

se maintiennent encore dans les campagnes, mais dans les villes, ils se

sont affaiblis et ont même parfois disparu. Malgré tout, la légende sur

l’amour fidèle du Bouvier et de la Tisserande demeure toujours dans

le cœur du peuple. Ces dernières années, beaucoup de jeunes dans

les villes chinoises considèrent le jour en question comme la fête de

l’Amour. Ce jour-là, le marché aux fleurs, les bars et les magasins voient

leurs affluences augmenter

LA LEGENDE En plein été, la chaleur règne sur la terre, les arbres et les herbes déga-gent un doux parfum. Le soir, les étoiles étincellent dans le ciel ; une voie lactée s’étend du nord au sud et on trouve une étoile brillante à chacun de ses deux côtés, voilà l’Altaïr et la Véga. Les deux étoiles ont un lien avec la tragédie d’une tisserande et d’un bouvier dans une légende qui se répand depuis des millénaires....

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CADEAUX DE LA SAINT-VALENTIN CHINOISE

Le 7 juillet du calendrier lunaire est le jour de la Saint-Valentin

chinoise. Selon une légende mystérieuse, une fée est tombée

amoureuse d’un agriculteur. Ils se marient et ont une vie heureuse.

Mais la mère de la femme est tout à fait contre ce mariage, en

raison de leurs natures différentes. Elle oblige sa fille à rentrer au

ciel, et fait une rivière large impossible à traverser pour les séparer.

Cette rivière est la Voie lactée. Dès ce jour-là, la fée et son mari

peuvent seulement se voir une fois par an. Les pies, très touchées

par cet amour sincère, forment un pont travers à la Voie lactée

pour que les deux jeunes puissent se rencontrer. C’est le seul jour

qu’ils se voient, mais leur amour ne change jamais. Grâce à cette

légende mystérieuse, le 7 juillet du calendrier lunaire est devenu

la Saint-Valentin chinoise. Cette année, cette fête est très com-

merciale de la ville de Yinchuan. On peut y voir des poupées et des

jouets à l’effigia de la fée et de son mari dans tous les magasins.

LES TRADITIONS CHANGENT

L’histoire d’amour entre Niuliang et Zhinu ainsi que le festival

Qixi ont été transmis de génération en génération. Pourtant ces

coutumes et traditions commencent à se perdre. Beaucoup de

jeunes Chinois de nos jours en savent plus sur la Saint Valentin,

le 14 février, avec les bouquets de roses, le chocolat, les dîners à

la chandelle que sur les festivals du pays. Même Qixi est appelé

la « Saint Valentin chinoise ». Peu de jeunes, c’est sûr, regard-

eront le ciel, si toutefois ils savent quel jour a lieu le festival. De

nombreuses pancartes sont là pour le leur rappeler, « Soldes le

jour de la Saint Valentin chinoise », tant dans les magasins, les

hôtels que les restaurants. Peu de femmes célèbreront cette fête

avec leur petit ami, encore moins prieront pour être plus intel-

ligentes. Dans la société d’aujourd’hui, on ne demande plus aux

jeunes filles d’exceller au tissage, donc prier pour être habile

a perdu tout son sens. Cela ne signifie pas pour autant que la

couture est totalement oubliée et abandonnée. Une nouvelle

forme devient populaire : faire du crochet. Importé d’Europe, cet

art est une forme populaire de faire de la broderie. Les points

de crochet sont en forme de X et forment des motifs et des des-

sins. Récemment, certaines jeunes femmes prennent un intérêt

croissant à tricoter des écharpes en laine. C’est simple et les elles

sont fières de porter ce qu’elles ont crée de leurs propres mains.

ALORS...

Maintenant, la nuit venue, levez les yeux vers les étoiles et vous

constaterez que l’histoire de Niulang et Zhinu n’est peut-être

pas une légende. En effet, les étoiles du bouvier (Altaïr) et celle

de Zhinu (Véga) sont toujours séparées par la voie lactée...

les amoureux fêtent les retrou-vailles de Niulang et Zhinu.Une autre Saint Valentin, en quelque sorte...”

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FÊTE DES FANTÔMES

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Le Bouddha aurait révélé ce moyen de

salut par procuration à son second disciple

Moggallana (Mulian en chinois), qui voulait

sauver sa mère retenue en enfer du fait de

son avarice et de sa méchanceté.

Le taoïsme s’est rapidement joint à cette

activité avec ses cérémonies aux défunts

appelées ‘’jiao’’, et a imprimé sa marque sur la

fête. Son nom officiel, ‘’zhongyuanjie’’ fête de

du milieu de l’année), apparait pour la pre-

mière fois dans des textes des Dynasties du

Nord et du Sud(Wei du Nord). Il provient de

la liturgie des École des cinq boisseaux de riz

Maîtres célestes, qui divisait l’année en trois

sections (yuán), « supérieure », « médiane »

et «inférieure », gouvernées respectivement

par le Trois gouverneur. Au milieu de cha-

cune avait lieu une fête. Le 15e jour du 7e

mois, le Gouverneur de la Terre venait ici-bas

amnistier les âmes fautives. Le Gouverneur

du Ciel était accueilli au milieu du premier

mois lors de la Fête des lanternes et celui

des Eaux le 15 du 10e mois.

Des yulanpenhui purement bouddhiques avec banquet végé-

tarien ont lieu dans les monastères, mais la forme la plus courante

des banquets nocturnes rituels du septième mois visant à nourrir

et apaiser les fantômes est le pudu, une forme composite très

marquée par le taoïsme et la religion populaire, à laquelle on con-

vie souvent des moines ou nonnes bouddhistes pour officier aux

côtés des maîtres taoïstes.

Composé de pu, “général”, et du, “traversée”, le nom de la céré-

monie représente sa fonction de délivrance. Les grands pudus

ont lieu devant les temples le soir du 15e jour, mais de nombreux

pudus de moindre importance sont organisés pendant toute la

durée du mois par les rues d’un même quartier ou les villages d’un

même district à tour de rôle, ainsi que chez les particuliers ou dans

les commerces et les entreprises.

BANQUETS RITUELS

Divin et humain:les esprits existent-ils en vrai?”

HISTORIQUES

La Fête des fantômes (guijie) - nom officiel zhongyuanjie - égale-

ment appelée fête des esprits, est une fête chinoise qui a lieu le

15ème jour du 7ème mois lunaire, dit

mois des fantômes. La tradition veut

que pendant cette période soient relâ-

chés sur terre les esprits retenus dans

les enfers parce qu’ils ne reçoivent pas

de culte, ou ne peuvent trouver la paix

pour cause de mort violente ou de

mauvaise conduite. Ces “esprits orphe-

lins et fantômes sauvages” (guhunye-

gui) se voient offrir des repas récon-

fortants et des cérémonies pour leur

délivrance. Le mois des fantômes est

considéré comme dangereux. En effet,

outre le fait que les esprits non apaisés

sont susceptibles de jouer de mauvais

tours, leur nature trop yin est préju-

diciable à la santé des vivants. C’est

pourquoi, traditionnellement, on évite

autant que possible pendant cette péri-

ode les activités et endroits à risque ainsi que

les évènements importants (mariages, déménagements etc. À

l’époque des Dynastie Han, avait lieu au milieu du septième

mois une simple cérémonie marquant

une étape de l’année agricole par une

offrande de récoltes aux ancêtres.

C’est l’expansion du bouddhisme qui

a popularisé la tradition indienne de

Ullambana (yulanpen). Le 15e jour du

septième calendrier chinois|mois lun-

aire, les moines sortaient de leur retraite

d’été. On leur demandait alors, contre

une donation, de faire des offrandes et

des prières au bénéfice des défunts de

la famille et des âmes errantes. Ce rituel

s’est également transmis au Japon où il

a donné naissance à la fête de O-Bon.

Son origine légendaire est relatée dans

le ‘’Sūtra Ullambana’’, terme sanscrit

dont le sens est « sauver ceux qui sont

suspendus à l’envers », évocation de

la position inconfortable de l’âme en

peine semblable à une chauve-souris suspendue à un arbre.

La fête des esprits ou le mois des fantômes est une fête chinoise, qui a lieu le 15e jour du septième mois

ORIGINES

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GRAND PUDU

Pour les grands pudus, les fantômes sont avertis de la tenue d’un

banquet par une lanterne accrochée à une hampe de bambou

dressée à côté du temple. Il faut savoir en estimer la hauteur selon

l’importance du festin proposé, car plus la hampe est haute, plus

nombreux seront les esprits qui accoureront, et il ne faudrait pas

les décevoir. Les habitants du voisinage en plantent parfois de

petites devant leur maison pour mieux éclairer la route des rev-

enants. Devant le temple on installe une longue table pour que

chacun y dépose ses offrandes. Contrairement aux cérémonies

purement bouddhistes, la viande, signe de richesse alimentaire,

abonde. Les carcasses de porc engraissés pour la fête doivent être

exposées entières ; la taille de l’animal est très observée car elle est

censée refléter la piété de l’offrant. On place dans la bouche de ces

zhugong (sieur cochon) un fruit sucré pour qu’ils ne se plaignent

pas trop de leur sort et ne médisent pas des éleveurs auprès du

gardien des enfers. Pour être certain de satisfaire à la demande,

on fait appel à des moines bouddhistes pour des récitations de

soutras qui ont le pouvoir de multiplier la nourriture fantoma-

tique. Des espaces de culte contenant des tablettes semblables

aux tablettes ancestrales sont reconstitués à l’aide de construc-

tions en papier. Du fait de la nature particulière des invités, des

talismans sont disposés à proximité des offrandes :ombrelle en

papier, ciseaux, épée, lampe à huile, règle, balance, miroir. Trois

effigies divines en papier doivent tenir en respect les fantômes

trop turbulents: le Dieu des montagnes, le dieu du sol et le Roi des

fantômes, ancien chef d’un gang de spectres ramené à la raison

par la déesse Guanyin. Une troupe d’opéra traditionnel vient offrir

un spectacle aux morts et aux vivants. Parfois des lanternes flot-

tantes sont lancées sur les rivières pour la délivrance des noyés. A

la fin de la cérémonie, un prêtre taoïste, un moine ou un acteur

exécute avec une épée la danse de Zhongkui, dieu pourfendeur

de démons, afin d’évacuer les fantômes qui s’attarderaient. La

vue de cette danse étant réputée préjudiciable à la santé, la foule

a pris soin de partir avant. Les grands pudus de certaines villes

comme Hong Kong ou Singapour sont devenus des attractions

touristiques

Selon la tradition, durant cette période, les esprits retenus dans

les enfers sont relâchés sur terre et ne peuvent trouver la bonne

conscience du fait de mort violente ou de mauvaise conduite.

La population offre des banquets et des cérémonies pour qu’ils

puissent trouver la paix. On leur offre des repas réconfortant afin

de les délivrer de leurs souffrances. Le mois est considéré comme

dangereux pour les chinois. En effet, les esprits non apaisés sont

susceptibles de jouer de mauvais tours. C’est pourquoi, tradition-

nellement, durant cette période on évite si possible les endroits à

risque ainsi que les grands événements.

Les Chinois se tiennent sur leurs gardes, car les damnés de l’enfer

chinois (prostituées, voleurs, opiomanes, meurtriers, etc.) ont droit

à un petit mois de vacances sur terre. Toute action, professionnelle

ou personnelle, devient dangereuse. Il ne faut rien entreprendre

afin de ne donner aucune chance aux esprit. Affamés par les

richesses terrestres, les esprits demandent à être nourris. Aussi de

faux billets et cartes de paiement sont brûlés, et même de jolies

petites voitures ou des maisons en carton peint. On met aussi à

disposition des âmes des défunts des offrandes, de copieux et

délicieux plateaux, agrémentés d’énormes bâtons d’encens. Les

croyants leur apportent de la viande dans les temples, sous forme

de carcasses entières. Ils accrochent des lanternes pour signaler

des banquets dédiés aux esprits.

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FÊTE DE LA LUNE

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a fête de la Mi-Automne arrive en Chine le 15 du 8e

mois lunaire (environ en octobre).

Elle remonte très loin dans l’histoire de l’empire

du milieu. En Chine antique, il y avait le système d’hommage

au soleil au printemps et à la lune en automne. Dans les docu-

ments de la dynastie

des Zhou (environ 11e

siècle-256 avant notre

ère), on peut trouver

des inscriptions sur la

« mi-automne ». Plus

tard, imitant ces ins-

criptions, les nobles

et les hommes de

lettre admiraient la

pleine lune, lui ren-

daient hommage et

lui exprimaient leurs

sentiments dans la

nuit de la fête de la

Mi-Automne. Cette

coutume s’est transmise parmi le peuple. Elle est devenu progres-

sivement une tradition. Vers la dynastie des Tang (618-907), la fête

de la Mi-Automne est devenue régulière ; à l’époque des Song

(960-1279), elle était solennelle ; et sous les dynasties des Ming

(1368-1644) et des Qing (1644-1911), elle est devenue l’une des

principales fêtes en Chine.

La lune est depuis longtemps la grande vedette de cette fête

que l’on nomme également fête de la lune. Dans de nombreuses

régions chinoises, on considère l’automne comme la plus belle

saison, plutôt sèche et tempérée, et la lune de la mi-automne est

réputée être la plus belle. C’est donc autour d’elle que sont orga-

nisées les activités festives, appelées traditionnellement shǎng

yuè (contemplation

de la lune) et zǎu yuè

(promenade sous la

lune), qui se concré-

tisent par un pique-

nique nocturne très

populaire. Dans les

zones urbaines, les

parcs et les cours des

écoles restent ouverts

à cet effet, et certains

n’hésitent pas à s’ins-

taller sur le trottoir

avec leur matériel de

barbecue. Les enfants

se promènent avec des

lanternes éclairées. Les fermiers célèbrent la moisson et la fin de

la saison agricole.

Le terme mi-automne apparait dans Les rites des Zhou2 et le cha-

pitre «Calendrier» (yueling) du Livre des rites mentionne que « La

mi-automne est le moment pour entretenir la santé des faibles et

des personnes âgées .. ».

LINTRODUCTION

LA LÉGENDEgea dans une affliction extrêmement pro-

fonde. Il cria sans cesse au ciel le nom de sa

femme. Puis, il aperçut étonnamment que

ce soir la lune était particulièrement claire

et brillante et qu’il y avait une silhouette

ressemblant à Chang E qui remuait dans la

lune. Il courut de toutes ses forces après la

lune, mais ne put l’attraper.

Hou Yi pensait à sa femme tous les jours

surtout dans la nuit. Il installa dans le jar-

din derrière la maison une table à encens

sur laquelle il mit des sucreries et des

fruits que Chang E aimait manger, pour

exprimer la nostalgie de sa femme dans la

lune. Après avoir appris cet événement, les

villageois mirent aussi en place une table

à encens pour prier Chang E de bénir leur

bon augure et leur bonheur. Dès lors, pré-

senter ses vœux à la lune en mi-automne

est devenu une coutume populaire qui

s’est transmise jusqu à nos jours.

La fête de la Mi-automne fut tout d’abord

une fête agricole, la célébration des

récoltes. Elle prit de l’importance à partir

des Tang où des rites furent tenus à cette

occasion dans le palais impérial.

L’origine de cette fête, Selon des légendes,

dans la haute antiquité, il y avait dix soleils

dans le ciel. La chaleur torride détruisit les

jeunes pousses de céréales et le peuple

croupissait dans la misère. Un héros her-

culéen du nom de Hou Yi monta au som-

met du mont Kunlun. Il tira à l’arc neuf

soleils et ordonna au dernier soleil de se

lever et de descendre régulièrement tous

les jours. Grâce à ses exploits héroïques,

le peuple commença à mener une vie

heureuse, le respectait et lui vouait une

affection respectueuse. Beaucoup de

gens venaient le reconnaître pour maître.

Peng Meng en était un.

La belle femme de Hou Yi s’appelait Chang

E. Un jour, Hou Yi alla au mont Kunlun

pour visiter son ami. En route, il rencontra

l’impératrice Wang céleste. Cette dernière

lui donna un sachet de remède miracu-

leux en lui disant qu’après avoir pris ce

remède, on pourrait devenir immortel.

Hou Yi refusa de se séparer de sa femme

et lui remit le remède. Chang E cacha le

remède dans une boîte, mais Peng Meng

s’en aperçu.

Un jour, Hou Yi sortit de la maison. Profitant

de cette occasion, Peng Meng, une épée

dans la main, força Chang E à lui donner le

remède. Face à la menace, Chang E n’avait

d’autres choix que d’avaler le remède.

Résultat, elle s’envola et et rejoignit la lune

tandis que Peng Meng s’enfuit.

En rentrant chez lui, Hou Yi se prolon

Chang’e s’envole dans la lune

MI-AUTOMNE

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LES GÂTEAUX DE LUNE

La tradition historique populaire veut que le signal de la révolte

des Chinois Han contre la dynastie mongole Yuan qui allait ame-

ner l’avènement des Ming ait été donné par le biais de messages

cachés à l’intérieur de ces pâtisseries. En effet, à la différence des

Chinois, les Mongols ne mangeaient pas ces gâteaux. Le message

caché dans les gâteaux était : « Tuez les barbares le quinze du hui-

tième mois ».

Aujourd’hui, on mange des yuebings lors de la Fête de la Lune pour

commémorer cette légende. De nos jours, les yuebings varient

d’une région à une autre. Le yuebing de Xuzhou se caractérise

par son enveloppe croustillante à feuilles multiples, il est fourré en

général de cinq pépins, de purées des haricots rouges, de poivre

chinois, le tout mélangé avec du sel et du sucre et de viande de

porc; le yuebing de Beijing est préparé avec de l’huile et est farci

de fruits secs, de purée de haricots rouges... ; celui de Guangdong

a une forme élégante, une enveloppe mince, une couleur agréable

et est farci soit de noix de coco, de purée de graines de lotus, de

cinq pépins, de jaune d’œuf, de poulet, de jambon, ou encore de

fleur de laurier.

Cette célébration est également très populaire au Japon depuis

l’époque de Heian (784 à 1185/1192). Elle est dédiée à la lune des

récoltes et marque la fin des moissons. Pour l’occasion, les Japonais

se retrouvent entre amis afin de contempler la lune (tsuki). Le décor

traditionnel est réalisé avec du susuki (une plante portant le nom d’« herbe à éléphant »). Des offrandes peuvent être offertes à

l’astre lunaire.

Sous la dynastie Tang (618-901), les Tujue, une minorité nationale attaquait fréquemment la frontière nord de la Chine, durant la dynastie

Yuan, la Chine était gouvernée par le peuple mongol. Les dirigeants de la précédente dynastie Sung étaient mécontents de se soumettre

aux lois étrangères, et essayèrent de coordonner une rébellion. Les chefs des rebelles, sachant que la Fête de la Lune approchait, ordon-

nèrent de fabriquer des gâteaux spéciaux. Dans chacun d’eux était caché un message avec un plan d’attaque. A la nuit de la Fête de la

Lune, les rebelles réussirent leur attaque surprise et à renverser le gouvernement en place. Ainsi naquit la dynastie Ming.

L’Empereur Li Shimin envoya le général Li Jing à la tête d’une armée. Après quelques mois de guerre, Li Jing réussit à repousser les Tujue

et à rétablir la paix.

La campagne militaire terminée, le général rentra à Chang’an, la capitale, où il arriva le 15 août du calendrier lunaire. L’Empereur le fit

accueillir en grande pompe, comme un héros, au son des cloches et des tambours.

En l’honneur de cette victoire et de la paix retrouvée, un marchand de Chang’an créa pour l’Empereur un gâteau spécial de forme ronde

et coloré. L’Empereur Li Shimin le distribua à ses ministres et leur dit qu’il fallait le manger pour inviter la lune. Voilà pourquoi il s’appelle

« Gâteau de lune ».

Depuis, la fête de la mi-automne (zhōngqiūjié) est l’occasion pour les Chinois de manger des gâteaux de lune (yuè bing)... et peut-être

aussi de se souvenir de l’Empereur Li Shimin et du Général Li Jing.

ORIGINE

UN PEUD’HISTOIRE

moule en bois

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IndexAagricole 20–25, 37–40, 42–45, 43–45année lunaire 6–13, 9–13automne 42–45, 43–45, 44–45Bbalançoire 24–25, 25bambou 25, 28–30, 29–30, 40bambous, 27–30bateau 15–18, 18Bateaux-Dragons 26–30, 27–30, 30bonheur 10–13, 30, 43–45bouddha 18bouddhisme 18, 37–40bouvier 32–35, 35Ccalendrier 6–13, 9–13, 20–25, 27–30, 30, 33–35, 35, 37–40, 44–45calendrier lunaire 6–13, 30, 35, 44–45célébration 5–13, 6–13, 15–18, 28–30, 43–45, 45cerfs-volants 22–25, 24–25coutumes 4–13, 5–13, 6–13, 9–13, 10–13, 24–25, 25, 28–30, 30, 32–35, 33–35, 34–35Ddécoration 30dragon 28–30duan wu 26–30dynastie 15–18, 18, 22–25, 23–25, 25, 32–35, 42–45, 44–45,EEmpereur 10–13, 13, 44–45esprits 37–40, 38–40, 40Ffamille 8–13, 11–13, 20–25fête 14–18, 15–18, 18, 20–25, 21–25, 22–25, 23–25, 24–25, 25, 27–30, 28–30, 30, 31–35, 32–35, 33–35, 34–35, 35, 37–40, 38–40, 40, 41–45, 42–45, 43–45, 44–45football chinois 25

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Ggâteaux 29–30gâteaux de lune 44–45HHanshi 22–25, 23–25, 24–25hommage 24–25, 42–45Lanternes 4–13, 13, 14–18, 15–18, 18, 24–25, 38–40, 40, 42–45Légende 27–30lumière 15–18, 20–25, 24–25, 27–30lunaire , 6–13, 9–13, 15–18, 18, 27–30, 29–30, 30, 32–35, 33–35, 34–35, 35, 37–40, 42–45, 44–45, 45lune , 9–13, 18, 32–35, 33–35, 41–45, 42–45, 43–45, 44–45, 45Mmanger froid 21–25, 22–25lmi-automne 42–45, 43–45, 44–45NNiulang 34–35, 35Nouvel An Chinois 4–13Oorigine 27–30, 28–30, 37–40, 43–45, 44–45Ppalais impérial 43–45poème 27–30Printemps 4–13, 6–13, 7–13, 8–13, 9–13, 11–13, 13, 23–25, Qing Ming 20–25, 21–25Qu Yan 27–30Rraviolis 33–35Royaumes combattants 28–30Royaumes Combattants 29–30SQSaint Valentin 34–35solstice d’hiver. 20, 20–25TTaqing 20–25temple 13, 40Tisserande 32–35tradition 13, 15–18, 21–25, 37–40, 40, 42–45, 45traditions 33–35, 34, 34–35Vvin soufré 30Zzong zi 29–30zongzi 27–30, 29–30

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