Les comportements en concurrence parfaite 1) Le consommateur 2) Le producteur.
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Les comportements en concurrence parfaite
1) Le consommateur
2) Le producteur
Les comportements en concurrence parfaite
Dans un univers de concurrence parfaite, les marchés privent les individus de tout pouvoir de marché sur les autres, dans le but de retrouver les conditions de l’échange naturel
Les individus considèrent les prix sur les marchés comme des données naturelles fixées par la loi anonyme de l’offre et de la demande
On suppose donc une atomicité du marché, une transparence du marché et l’existence d’un commissaire priseur
Le consommateur
1) La contrainte budgétaire
2) La demande des biens
3) L’offre de travail
La contrainte budgétaire
L’environnement du consommateur n’est plus la nature, mais les marchés de concurrence parfaite
Le consommateur prend sa décision de consommation sous sa contrainte budgétaire qui dépend maintenant du prix des produits
A partir de son revenu R et des prix concurrentiels ph des biens, le consommateur détermine sa contrainte budgétaire en suivant la règle des marchés selon laquelle la valeur marchande de ses consommations ne peut dépasser le montant de son revenu
Il n’existe pas ici d’épargne et d’emprunt
On suppose que cette inégalité est toujours saturée, de sorte que les consommateurs consomment toujours l’intégralité de leur revenu
La contrainte budgétaire
n
hhh Rxp
1
n
hhh Rxp
1
Les prix concurrentiels et le revenuLes prix concurrentiels et le revenu
Si l’on suppose l’existence de deux biens, la contrainte budgétaire se note :
La droite de budget définit graphiquement sur le plan des consommations la quantité d’un bien en fonction du prix des deux biens, de la quantité de l’autre bien et du revenu
La contrainte budgétaire
La droite de budgetLa droite de budget
Rxpxp 2211
21
2
12 p
Rx
p
px
Le rapport de prix correspond à la pente de la droite de budget
Le revenu réel R/ph correspond à la valeur de la droite de budget sur les axes des abscisses et des ordonnées
Un panier de bien situé au dessus de la droite de budget signifie un panier trop coûteux pour le consommateur, ceux situés en dessous, une perte de bien-être
La contrainte budgétaire
La droite de budgetLa droite de budget
x2
x1
R/p2
R/p1
La demande des biens
Conformément au principe individualiste, le programme d’un consommateur s’écrit :
Ce programme de maximisation est proche de celui de Robinson : même si l’environnement a changé, les marchés sont un moyen pour l’individu d’arriver à ses fins en dehors de toute présence de l’autre
L’équilibre du consommateurL’équilibre du consommateur
0 .
),(
2211
21, 21
Rxpxpcs
xxUMaxxx
Parmi l’infinité de biens que contient la droite de budget, le consommateur recherche le panier dont la consommation lui apporte le niveau d’utilité le plus élevé
Un tel panier correspond au point de tangence entre la droite de budget et la courbe d’indifférence la plus éloignée de l’origine
En raison des hypothèses sur la droite de budget et les courbes d’indifférence, le point d’équilibre est unique
La demande des biens
L’équilibre du consommateurL’équilibre du consommateur
x2
x1
R/p2
R/p1
x2*
x1*
x*
Tous comme pour Robinson, au point x*, la valorisation subjective des biens est égale à leur valorisation objective. On a égalité entre le TMS et le rapport des prix
Loi de Gossen, les utilités marginales pondérées par les prix sont égales entre elles
De son programme de maximisation, on déduit la fonction de demande du consommateur :
La demande des biens
L’équilibre du consommateurL’équilibre du consommateur
x2
x1
R/p2
R/p1
x2*
x1*
x*
2
2
1
1
1
21/2
2
11/2
*)(
*)(
p
Um
p
Um
Um
UmxTMS
p
pxTMS
),,( 21 Rppxh
Afin de mesurer la sensibilité de la demande en bien h du consommateur aux variations de prix des biens et du revenu, on définit les élasticités de la demande qui sont des rapports de taux de variations.
On recense trois types d’élasticité:
L’élasticité revenu
L’élasticité prix directe
L’élasticité prix croisée
La demande des biens
Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande
L’élasticité revenu de la demande en bien h est égale, en un point donné de la fonction de demande, au taux de variation des quantités de bien h sur le taux de variation du revenu :
La demande des biens
Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande
h
hh
h
hR x
R
R
x
RRxx
e
En considérant des variations infinitésimales du revenu et de la demande de bien h, cette élasticité revenu devient:
Où est la dérivée partielle de la fonction de la demande de bien h par rapport au revenu
hhR
h
hhR x
Rx
x
R
R
xe '
La demande des biens
Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande
'hRx
La demande des biens
Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande
ehR>1 Bien h supérieur
Automobiles, restauration,
voyages, habillement
0<ehR<1 Bien h nécessaire Tabacs, énergie, alimentation
ehR<0 Bien h inférieur ?
L’élasticité prix directe de la demande en bien h est égale, en un point de la fonction de demande, au taux de variation des quantités du bien h sur le taux de variation du pris du bien h:
La demande des biens
Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande
h
h
h
h
h
h
h
h
hh x
p
p
x
ppxx
e
En considérant des variations infinitésimales du prix du bien h, cette élasticité pris directe devient égale à:
La demande des biens
Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande
h
hhh
h
h
h
hhh x
px
x
p
p
xe '
La demande des biens
Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande
ehh<-1 Très forte élasticité de la demande
-1<ehh<0 Faible élasticité de la demande
ehh>0 Biens « Giffen »
L’élasticité prix croisée de la demande en bien h est gale, en un point donné de la fonction de demande, au taux de variation des quantités de bien h sur le taux de variation du prix du bien k:
La demande des biens
Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande
h
k
k
h
k
k
h
h
hk x
p
p
x
p
px
x
e
En considérant des variations infinitésimales du prix du bien k et de la demande de bien h,l’élasticité prix croisée devient:
La demande des biens
Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande
h
khk
h
k
k
hhk x
px
x
p
p
xe '
La demande des biens
Les élasticités de la demandeLes élasticités de la demande
ehk>0 Biens substituables
ehk<O Biens complémentaires
La demande des biens évolue selon un effet revenu et un effet substitution
L’ES traduit le report de consommation que le consommateur opère suite à la variation du prix des biens
L’ER traduit la modification du pouvoir d’achat du consommateur suite à la variation du prix d’un bien
La demande des biens
Effet revenu et effet substitutionEffet revenu et effet substitution
x2
x10
R'/p2
R/p2
x2"*
x2*=x2'*
x1'* x1"* R/p1' x1* R'/p1' R/p1
ES2 ER2
ER1 ES1
U*
x'*
x"*
x*
La demande des biensEffet revenu et effet substitution
Un exemple (particulier)
Effet revenu et effet substitutionUn exemple (particulier)
Soit le panier x*
On augmente le prix du bien 1 (p1’>p1), il s’ensuit un
pivotement de la droite de budget autour de R/p2; d’où
un nouvel équilibre x’*, duquel ont peut déduire l’effet
total sur la consommation de x1 et x2
Mais cet effet total doit être décomposé en un effet
substitution et un effet revenu
On neutralise l’effet revenu pour calculer l’effet
substitution en supposant R’ et la droite de budget
parallèle à celle tenant compte de la variation de prix et
ayant un point de tangence avec la droite de budget
avant modification de prix
La demande des biens
Effet revenu et effet substitution (cas d’une augmentation du prix du bien h)Effet revenu et effet substitution (cas d’une augmentation du prix du bien h)
Effet revenu Effet substitution Effet total
Bien h normal Effet négatif Effet négatif Baisse de la demande de bien h
Bien h Giffen Effet négatif Effet positif Hausse de la demande de bien h
Bien k substitut Effet négatif Effet positif Variation ambiguë de la demande de bien k
Bien k complémentaire
Effet négatif Effet négatif Baisse de la demande de bien k
Le revenu jusqu’ici était une donnée
Or les consommateurs constituent leur revenu à partir de leur travail
La contrainte budgétaire doit donc tenir compte pour partie du travail
Il s’agit notamment d’analyser l’arbitrage entre le travail et le loisir
L’offre de travail
Le consommateur est caractérisé par un revenu non salarial (droit de propriété, revenu universel, …) noté B, et un revenu salarial, qui dépend de son offre de travail, notée L et de son prix unitaire, noté w (salaire nominal)
On suppose un seul bien de consommation, noté C, d’un prix unitaire, noté p
L’offre de travail
La contrainte budgétaire du consommateur salariéLa contrainte budgétaire du consommateur salarié
La fonction d’utilité s’écrit:
Le consommateur ne réalise plus un échange naturel, mais s’adresse directement aux marchés afin de réaliser son plan de consommation (C*,L*)Le revenu est égal:
R=B+wL
Sa contrainte de budget (tjrs saturée) s’écrit:
pC=B+wL
L’offre de travail
La contrainte budgétaire du consommateur salariéLa contrainte budgétaire du consommateur salarié
)(),( LTCLCU
De l’équation de la droite budgétaire, on peut déduire l’équation de la droite de budget qui contient l’ensemble des plans de consommation auxquels le consommateur salarié a accès :
w/p mesure la pente de la droite de budget
L’offre de travail
La contrainte budgétaire du consommateur salariéLa contrainte budgétaire du consommateur salarié
p
BL
p
wC
C C
B/p=C
0 TL
0 T L
B>0B=0
La maximisation de l’utilité par le consommateur revient à réaliser un arbitrage entre sa durée de travail et sa durée de loisir
Au point E, il y a égalité entre le taux marginal de substitution consommation-travail et le salaire réel w/p (égalité entre la pente de la tangente de la courbe d’indifférente et pente de la droite de budget)
L’offre de travail
L’arbitrage travail-loisirL’arbitrage travail-loisir
C C
B/p
0 TL
0 T L
H*=T-L*
H*=T
L*
C*
C*
E
L’offre de travail étant une fonction du salaire, on peut calculer l’effet d’une variation du salaire sur la quantité offerte.
D’une part, l’effet substitution d’une augmentation du salaire réel conduit le consommateur à augmenter son offre de travail au détriment de son loisir, dont le coût d’opportunité s’est renchérit.
D’autre part, l’effet revenu est lui positif, et joue en faveur d’une augmentation des dépenses de consommation comme de loisir, entraînant une baisse de l’offre de travail
L’effet total d’une augmentation du salaire réel est ambiguë : l’offre de travail ne sera une fonction croissante du salaire réel que si l’effet substitution l’emporte sur l’effet revenu
L’offre de travail
L’arbitrage travail-loisir, ER, ESL’arbitrage travail-loisir, ER, ES