Les chevaliers, des hommes de parole - weblettres.net · Dans le roman de chevalerie, la parole...

Supports :Groupement de textes et de BDappartenant à plusieurs genreslittéraires (roman de chevalerie,chanson de geste, littératurejeunesse), assorti d’autres supportsvisuels (animation numérique,enluminure, peinture, vidéo).

Objectifs– Connaître les particularités desgenres médiévaux.– Maîtriser le discours direct etidentifier les subordonnéesinterrogatives indirectes.– Savoir exploiter Internet pour sedocumenter.

Durée : 12 heures environ.

Organisation de la séquence

ÉTAPE 1 : PRENDRE OU LAISSERLA PAROLE• Séance 1- Le discours rapporté directement• Séance 2- Vocabulaire : les verbes de parole• Séance 3- Lecture méthodique : l’amour courtois

ÉTAPE 2 : DONNER SA PAROLE• Séance 4 - Lecture méthodique : la foi du chevalier• Séance 5 - Écriture et création de blason• Séance 6 - Langue : découvrir l’ancien français

ÉTAPE 3 : CROIRE SUR PAROLES• Séance 7 - Contrôle de lecture cursive• Séance 8 - Question d’ensemble : les croisades• Séance 9 - Langue : du discours direct au discours indirect

ÉTAPE 4 : LA POSTÉRITÉ DES CHEVALIERS• Séance 10 - Étude de l’image• Séance 11 - Évaluation finale

FICHES ÉLÈVE1. Fiche de navigation : le dictionnaire des synonymes2. Analyse filmique

S É Q U E N C E 1 5e

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Les chevaliers, des hommes de parole

NOUVELLE REVUE PÉDAGOGIQUE - COLLÈGE / n° 2 / octobre 2008

Les chevaliers,des hommes de parolePar Marie-Laure Tres-Guillaume*

PrésentationCette séquence peut être mise en œuvre après l’étude de l’Islam, quiprécède celle du Moyen Âge en histoire-géographie. Elle vise à fairedécouvrir le monde de la chevalerie et des croisades, en s’appuyant lar-gement sur les ressources en ligne. L’axe proposé est celui de l’étude dudialogue, dans sa forme (parole rapportée directement ou indirecte-ment) ou son contenu (parole d’honneur, échange amoureux, serment,exhortation). Les extraits ont été choisis pour la variété de leurs supports(textes, BD, animation numérique, enluminure, peinture, vidéo) et desgenres littéraires (roman de chevalerie, chanson de geste, littérature jeu-nesse). La mise en scène de la parole pourra être approfondie dans uneséquence consécutive sur la farce médiévale, par exemple.Parallèlement, les élèves doivent lire au choix : La Croisade de la liberté,Bertand Solet (Castor Poche) ou Flamboyant, croisade pour un cheval,K.M. Grant (Livre de Poche Jeunesse). Il est préférable de réserver le pre-mier de ces deux ouvrages aux élèves plus faibles.

Miniature du livre du cœur d’amour épris de René d’Anjou

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Étape IPrendre ou laisser la parole

Séance 1 > Langue : le discours rapporté directement

Support : Clarke et Gilson, Mélusine, t.10, Contes de la pleine lune,page 19, vignettes 1 à 5, éditions Dupuis, 2002.Objectifs– Maîtriser le discours direct.– Découvrir le monde de la chevalerie et ses clichés.– Identifier les caractéristiques de l’amour courtois.Durée : une heure et demie.Organisation : Les élèves sont invités à dire ce que le terme « cheva-lier » leur évoque. L’ensemble des réponses est noté au tableau (avecle tableau numérique, les réponses sont conservées et reprises, préci-sées, au fil la séquence, à mesure que les connaissances sontacquises). Ils répondent ensuite par binômes aux questions sur lescinq vignettes des Contes de la pleine lune puis les réponses sontmises en commun.

Activité 1- Compréhension de texteQuestions1. À quels indices reconnaît-on une bande dessinée ?2. Observez les dessins : à quel public ce document s’adresse-t-il ?3. Relevez, dans les trois premières vignettes, les adjectifs qui qualifientla jeune fille. Que lui arrive-t-il ?4. Dans la quatrième vignette, comment le chevalier résout-il la situa-tion ? Relevez les verbes qui le montrent, et les adjectifs qui qualifientle héros.5. Relevez les paroles du chevalier. Que signifient-elles ? Commentappelle-t-on cette classe de mots ?6. Dans la dernière vignette, êtes-vous d’accord avec ce que ditMélusine ? Pourquoi ?7. Comparez les bulles et les cartouches en complétant le tableau :


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Éléments de réponse1. On reconnaît la bande dessinée à la présence de dessins, de dialogueplacé dans des bulles, d’encadrés.2. Il s’adresse à des enfants : dessin naïf, peu détaillé, histoire simpliste.Le monstre tué ne répand pas de sang : il est représenté sous forme depuzzle (jeu de mots sur mettre en pièces/pièces de puzzle).3. La jeune fille : « seule, perdue, affolée, belle » est en danger.4. Le chevalier, qualifié de manière hyperbolique (« preux, puissant,vaillant ») est un combattant : il « surgit » et « mit en pièces » le monstre.5. Le chevalier utilise une onomatopée « tatsaa ! », qui imite un sontonitruant et évoque la soudaineté de son arrivée.6. La « belle histoire » indique une issue favorable aux héros. Dans lecartouche, la formule finale traditionnelle des contes de fées est appe-lée un « cliché ».7. Correction du tableau :

Type Niveau Qui

Formede police de Orthographe

parle ?de

de caractères langage discours

Bulles

Cartouches

Type Niveau Qui

Formede police de Orthographe

parle ?de

de caractères langage discours

Bulles Scripte, Familier Fautive Personnage Discours cursive rapporté

CartouchesMajuscules Soutenu Soignée Narrateur Discours d’imprimerie narratif

SynthèseLa synthèse (conclusion) rédigée en autonomie par les élèves doit distin-guer les formes de discours (direct et indirect) et expliciter la distinctionentre « chevalier » et « prince charmant ».

Activité 2 - LangueConsignes1. Pour raconter sans images l’histoire de Mélusine, recopiez chaquecartouche de récit et ajoutez-y les paroles inscrites dans la bulle en cor-rigeant les fautes. Attention, vous ne devez pas employer le verbe dire.2. À partir du texte obtenu, expliquez comment présenter un récit quicomporte des paroles.

Éléments de réponse1. … elle appelait : « Au secours ! Je suis perdue dans cette forêtsombre et hostile ! »… un horrible dragon à qui elle ordonna :« Laisse-moi passer, gros lard ! »… courroucé et demanda : « Aïe ! Quime courrouce ? ». … et lui proposa : « Veux-tu une baffe ? ».« Tatsaa ! » s’exclama un preux chevalier, lorsqu’il surgit … d’enfants.« D’accord, Cancrelune, admit Mélusine, c’est une belle histoire… ».2. On étudie la ponctuation (deux points, ponctuation affective), lestemps verbaux du récit et de l’énonciation, les personnes de narration,les verbes de parole, les inversions du sujet et l’incise.

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Vignettes de la planche p 19 extraite de Conte de la pleine lune, tome 10 de la BD Mélusine de Clarke et Gilson.





ProlongementLes exercices sur le discours direct privilégieront l’insertion de dialoguedans le récit et l’emploi des repères spatio-temporels ancrés dans lasituation d’énonciation (non visibles sur la planche).

Séance 2 > Vocabulaire : les verbes de parole

Support : Activité TIC – Fiche élève 1.Durée : 1 heure.Organisation : On prévoit 5 à 10 minutes pour accompagner la miseen place, vérifier les mots de passe de connexion, distribuer la fiche etpermettre l’utilisation de Gibii. (Voir http://www.educnet.education.fr/cdi/anim/cr290103.htm#gib) L’activité développe l’autonomie del’élève qui construit et imprime lui-même les ressources de la séancesuivante.

CorrectionLes verbes introduisant des paroles ou des pensées rapportées :– directement : dit (l. 17 et 24), fait (l. 30), appelle (l. 31), crie (5l. 7).– indirectement : se dit (l. 3), pense (l. 10, 48 et 53), crierait (l. 15),requiers (l. 19), crois (l. 53), se réjouissent (l. 56), se désolent (l. 56).

dire interrompre demander s’exclamer admettre

révéler arrêter revendiquer admirer accepter

déclarer couper solliciter s’extasier permettre

signaler rompre requérir se récrier consentir

indiquer suspendre réclamer crier autoriser

montrer cesser exiger s’écrier acquiescer

nier grogner crier proposer se moquer

contester murmurer protester présenter railler

contredire ronchonner hurler offrir rire

refuser rouspéter appeler avancer plaisanter

réfuter bougonner gueuler exposer mépriser

désavouer râler dire soumettre se gausser

Séance 3 > Lecture méthodique :l’amour courtois

Support : Le texte imprimé lors de la séance précédente (Chrétien deTroyes, Le Chevalier à la charrette, texte établi, trad. par Alfred Foulet etKarl D. Uitti http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k101432g.table, de« Mais aux fenêtres de la tour » à « À se placer entre lui et la tour. »).Durée : 1 heure.Organisation : Les notions découvertes et notées au tableau sontrelues, informées ou confirmées, à l’aide du texte. Les réponses sont for-mulées à l’oral puis on élabore la trace écrite.

Questions1. Qui sont les quatre personnages ?2. Quel point commun y a-t-il entre ce texte et la bande dessinée deMélusine ?3. Repérez les verbes de parole du texte. Qui prend la parole ? Combiende fois ? Que se passe-t-il après chacune de ses interventions ?4. Y a-t-il un dialogue entre les deux amoureux ? Pourquoi ? Commentcommuniquent-ils ?5. Relevez l’expression qui indique où se trouve la reine quand ellecontemple Lancelot. D’où Lancelot regarde-t-il la reine ? Commentnomme-t-on ces deux angles de prise de vue ? À quoi servent ces pro-cédés ?6. Quel(s) autre(s) couple(s) célèbre(s) se retrouve(nt) à un balcon ?

Éléments de réponse1. La reine, la demoiselle, Lancelot du Lac et Méléagant.2. Le chevalier combat pour sa dame.3. La demoiselle parle pour apprendre de la reine le nom du chevalier,avertir Lancelot de la présence de la reine, et lui ordonner de se battre.4. La reine répond à la demoiselle, mais ne parle pas au chevalier, pourrespecter l’ordre social et la morale. Lancelot tombe en admiration à lavue de « La personne du monde qu’il désirait voir le plus », se tait et enoublie de combattre : il se sent trop misérable. Il est prêt, par amour, àfaire tout ce que demande la reine, sans prononcer un mot. Ils commu-

Miniature de Gauvain et la demoiselle extraite deLancelot du lac par Evrard d’Espinques.



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niquent par la force du regard, à opposerà la force de la voix de la demoiselle.5. La reine contemple Lancelot « auxfenêtres/aux loges de la tour » par unevue en plongée. Lancelot apparaît fragi-le, découragé, impuissant à se sortir decette situation. Il regarde la reine « au-dessus de lui » par une vue en contre-plongée : la reine, magnifiée, est un idéalinaccessible.6. Tristan et Iseult, Roméo et Juliette,Cyrano de Bergerac, Christian etRoxane…

SynthèseTrace écriteDans le roman de chevalerie, la parole précède l’action. Le héros cède laparole à sa dame, qui lui inspire force et courage par ses encourage-ments. En obéissant, le chevalier conquiert la victoire. Il subit les souf-frances, la séparation, les épreuves sans se plaindre et ne tire pas d’autrerécompense que celle d’être aimé en secret.

Étape 2Donner sa parole

Objectifs– Identifier les engagements du chevalier envers l’autorité sociale etreligieuse.– Faire un portrait moral.– Découvrir dans le texte la chanson de geste.

Séance 4 > Lecture méthodique : lafoi du chevalier

Support : K. Crossley-Holland, Arthur, la pierre prophétique (voir cor-pus, p. 25).Durée : 1 heure.Organisation : Les élèves travaillent par groupe de trois sur le texte(narrateur et deux personnages). On présente le cycle arthurien, en vuede l’analyse filmique (séance 10).

Questions1. Qui est le narrateur ? Que lui est-il arrivé la nuit précédente ?2. Observez les passages de récit. Qui est Oliver ? Quelle action étrangefait-il faire au narrateur ? Pourquoi ?3. Oliver et le narrateur répètent une expression. Laquelle ? Relevez laphrase qui réfute cette expression et prouve qu’Arthur aura un destinexceptionnel.

4. Le narrateur accepte-t-il ce destin ?Que va-t-il devenir, selon la légende ?5. Observez pour chaque locuteur letype de phrase et les temps verbaux desparoles rapportées directement.Expliquez cette différence d’emploi.6. Surlignez de deux couleurs diffé-rentes les noms désignant des piècesd’armement et les expansions de cesnoms. Quelles armes doit en réalité uti-liser Arthur ? Quelle est cette figure destyle ?

Éléments de réponse1. La nuit précédente, le narrateur,

Arthur, a vu une lumière en pleine nuit et a retiré une épée d’un rocher.2. Le prêtre Oliver lui fait choisir un passage de la bible pour entendrela parole divine qui guide les justes.3. Oliver et le narrateur disent « par hasard » ; mais le destin a frappé :« tu as désigné ces mots, et eux t’ont désigné à leur tour ».4. Le narrateur accepte humblement : « Oui, Oliver ». Il devient roi deBretagne, fonde le royaume de Camelot, et réunit les chevaliers de laTable Ronde pour chercher le Graal.5. Oliver emploie des phrases injonctives, à l’impératif : il envoie Arthuren mission. L’auteur multiplie les points d’exclamation, pour montrerqu’Arthur s’étonne de tout.6. Les noms désignant des pièces d’armement : heaume, baudrier,cuirasse, bouclier, épée, armure. Les armes d’Arthur : salut, vérité,droiture, foi, Esprit-Saint, protection de Dieu. Il s’agit d’une méta-phore filée.

SynthèseLe chevalier est un homme de foi, qui répond à une vocation divine. Ilmet ses talents de guerrier au service de l’Église, surtout en période decroisade. Sa parole l’engage.

Séance 5 > Écriture et création deblason

Support : Sites Internet.Durée : 1 heure.Organisation : Tester la séance avant les élèves ; vérifier que le plug-inJava est installé sur les navigateurs.

DéroulementLes élèves vont créer chacun leur blason à partir du site personnel IVN.

1. Chacun choisit, à partir des symboliques expliquées sur la page :http://www.chez.com/ivn/blasons/frame2.htm, un élément de chaquesérie :

Miniature sur vélin du livre de Messire Lancelot du lac : le chevalier à la charrette.





– Couleurs : argent, azur, gueules, hermine, or, sable, sinople, vair.– Végétaux, armes et bâtiments : arbre, feuille, gerbe de blé, pal-mier, sapin, pomme de pin, rose, épée, château, arc, flèches.– Animaux : aigle, lion, bœuf, cheval, coq, cygne, dragon, faucon,griffon, loup, pélican– Objets et figures géométriques : croix, comète, coquille, cor/trom-pe, couronne, croissant, étoile, carré/losange, main, pont, soleil.2. Les élèves créent ensuite leur propre blason sur : http://www.notrefa-mille.com/v2/genealogie_blasons/blazon.asp3. Chacun réécrit la dernière phrase d’Oliver (séance 4) et complète parun portrait moral à l’oral ou à l’écrit : « Je porte cet écu … (d’or, lion degueules…) qui symbolise … (la noblesse et le désir de servir sapatrie…) ».

Prolongement

Ce travail, complété par un exercice avec des comparaisons animalières(exemple sur : http://borzuat.ecolevs.ch/hot/animaux/comparaisons.htm ; http://www.mesexercices.com/exercices/exercice-culture-2/exer-cice-culture-19933.php), donnera lieu à une évaluation formative.

Séance 6 > Langue : découvrirl’ancien français

Support : Sites Internet.Durée : 1 heure.Organisation : Cette activité de lecture permet de valider la compéten-ce B2i C.4.5 « Je sais sélectionner des résultats lors d’une recherche. »

Questions et consignes1. Sur http://lachansonderoland.d-t-x.com, quel texte est reproduit ?Relevez le groupe nominal qui qualifie ce document.2. Cliquez dans le menu de gauche sur « la tapisserie ». Décrivez lapage et justifiez votre réponse précédente.3. Cliquez sur « personnages », relevez leur nom. Comment sont-ilsrépartis ?4. Allez sur http://lachansonderoland.d-t-x.com/pages/FRpage11.htmlet cliquez sur « Roland tente de briser Durendal ». À qui parle Roland ?Pourquoi ? Qu’a-t-il fait au cours de sa vie ? Pour qui ?5. Cliquez sur « français médiéval ». Relevez trois mots identiques aufrançais moderne. À quoi correspondent « camp, Carles, canue » ?Que remarquez-vous ? Quel mot d’ancien français a été traduit par« vaillant » ? Expliquez la différence de sens entre ces deux mots.6. Cliquez sur « il tend à Dieu son gant ». Quels indices montrent la foide Roland ? Comment le texte est-il disposé ?7. Sur http://lachansonderoland.d-t-x.com/pages/FRpage12.html, étu-diez le texte, l’image et la musique (en cliquant « play ») et justifiez vosréponses précédentes. Comment sait-on qu’il s’agit d’un épisode cen-tral du récit ?8. Pour qui un chevalier combat-il donc ? Qu’est-ce qu’une chanson degeste ?

Éléments de réponse1. La chanson de Roland est « une tapisserie virtuelle d’aujourd’hui ».2. La page comporte une scène illustrant quelques mots, une sorte deBD déroulante.3. Deux camps s’affrontent, avec un chef entouré de 12 « pairs »(comme le Christ, le roi Arthur)4. Roland s’adresse d’abord à la Vierge, puis à son épée personnifiée : ilva mourir. Il a conquis des terres pour Charlemagne et la France.5. Mots identiques : Marie, Durendal, batailles, barbe, tenue, France,Jamais. Champ, Charles, chenue : le « c » devient « ch » à l’initiale.Vaillant : courageux ; vassal : homme qui se lie à son suzerain par lacérémonie de l’hommage et reçoit de lui une terre.6. Roland demande pardon à Dieu, lui tend son gant en geste d’hom-mage, et joint les mains en signe de prière. Le texte est en vers.7. L’image illustre les différents éléments du texte ; Roland est amené auciel par des anges. L’épée rappelle la croix du Christ, qui se sacrifie pourles hommes. Le texte est chanté.8. Trace écrite : La chanson de geste est un texte poétique et narratif, enancien français, qui chante des exploits héroïques (en latin gesta : ce qui aété fait) d’un chevalier pour son seigneur, pour sa patrie et pour sa foi.

Kaamelot



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Auteur

Locuteur

Religion

Comportement des croyants

L’ennemi

Comportement de l’ennemi

Temps verbal

Première croisade 1096-1099

Foucher de Chartres

Urbain II aux évêques

Chrétiens, l’Église, les fidèles

Réticents, relâchés, démoralisés, négligents, paresseux, surpriseimpuissante = vocabulaire péjoratif

Un peuple venu de Perse, les Turcs, ces Turcs, ce peuple néfaste, unpeuple aussi méprisé, aussi dégradé, esclave des démons, lesInfidèles, les barbares = vocabulaire péjoratif

Invasions, massacres, esclavage, destruction, saccage = hyperbole

Futur : promesses pour l’avenir pour ceux qui participent aux croisades.

Troisième croisade 1189-1192

Abû Shâma

Saladin aux musulmans

Musulmans, l’Islam, les croyants

Guerres privées et abusives, brigands, querelles familiales,mercenaires = vocabulaire péjoratif

L’ennemi, les Infidèles, les Francs, les troupes impures, les mécréants= vocabulaire péjoratif

Alliances, effort de guerre, zèle religieux, recherche de la richesse= hyperbole

Futur : promesses pour l’avenir pour ceux qui participent aux croisades.

Étape 3Croire sur paroles

Objectifs– Nuancer son propre point de vue à l’aide d’une lecture cursive– Comparer deux points de vue opposés sur les croisades– Identifier les subordonnées interrogatives indirectes

Séance 7 > Contrôle de lecturecursive

Support : questionnaires sur La Croisade de la liberté, Bertand Solet ouFlamboyant, croisade pour un cheval, K.M. Grant déposés surhttp://www.weblettres.net/pedagogie/contributions/qdl_5_croisades.rtfDurée : 30 minutes.

Séance 8 > Question d’ensemble :les croisades

Support : site Internet de la BnF.Durée : 1 heure environ.Organisation : La classe travaille en demi-groupes, l’un sur « L’appel àla croisade du pape Urbain II »1, l’autre sur le texte « Saladin appelle àla contre-croisade, par Abû Shâma »2. À l’issue de la séance, les élèvespeuvent valider la compétence C.4.4 « Je sais relever des éléments mepermettant de connaître l’origine de l’information (auteur, date, sour-ce…). » et comparent leurs réponses.

Questions et consignes1. Qui est l’auteur de ce texte ?2. Qui fait-il parler dans le texte ? À qui s’adresse ce discours ?3. Quelle est la religion du locuteur ? Justifiez votre réponse.4. Quel est le comportement des croyants ?

5. Relevez les expressions qui désignent l’ennemi. Que lui reproche le locuteur ?6. Quel temps est utilisé en fin de texte ? Pourquoi ?7. Le locuteur veut convaincre de participer à la croisade. Quelle estcette forme de discours ?8. Que remarquez-vous en écoutant le compte rendu de l’autre groupe ?

Éléments de réponseLe tableau ci-dessous répond aux questions 1 à 6.7. La parole sert à exhorter, à convaincre les lecteurs de lutter contrel’ennemi. C’est un discours argumentatif.8. Les procédés sont les mêmes, alors que le point de vue est opposé.

SynthèseTrace écrite : La parole est l’expression d’une opinion, et elle peut ser-vir à convaincre, comme dans ces deux discours qui cherchent à justifierles combats.

Séance 9 > Langue : du discoursdirect au discours indirect

Support : texte de la séance 2 (Chrétien de Troyes, Le Chevalier à lacharrette).Durée : 1 heure environ.Organisation : Les élèves identifient les verbes de parole et revoientles notions de principale et de subordonnée. Le professeur fait iden-tifier les différentes propositions subordonnées (relatives, conjonc-tives, interrogatives indirectes), et reformuler les hypothèses : « lesélèves disent que/se demandent si… », en variant les verbes de paro-le. Le discours indirect est manipulé depuis les écrans du tableauinteractif sur le monde de la chevalerie (voir séance 1). L’étude se ter-mine par des exercices imprimés ou interactifs (http://www.grammaire-college.fr/Grammaire Numérique Magnard, chap. 52, ex. 14, 15, 34).La concordance des temps, au programme de 4e, n’est pas abordée.





Étape 4La postérité des chevaliers

Objectifs– Identifier les caractéristiques de la parodie.– Évaluer les acquis de la séquence.

Séance 10 > Étude de l’imageSupport– Alexandre Astier, Dies Irae, 2002, in « Addendum », DVD n° 3,Kaamelott, Livre I.– Fiche élève 2.Durée : 1 heure 30 environ.Organisation : On visionne le court-métrage, pilote de la série, enquatre parties. Les élèves mettent leurs notes au propre pour la séancesuivante, en guise de révision. N’est corrigée en classe que la dernièrepartie, synthèse sur l’ensemble du court-métrage et clôture de séquence.

Éléments de réponse 1. Peu de détails : époque médiévale, dans un château.2. Le roi Arthur préside la séance, debout, en armes, et lit d’un tonsolennel. 3. Les chevaliers de la Table Ronde sont en armure, dans une sallemédiévale.

4. Arthur parle du Graal, en latin. « Vas spirituale, Vas honorabile, Vasin signe devotionis, Causa nostrae laetitia[e], Foederis arca, Turris davidi-ca, Turris eburnea, Domus aurea, Sedes sapientiae ». Si la classe comp-te des latinistes, ils notent et traduisent le texte sans difficulté. « Vasespirituel, Vase honorable, Vase insigne de dévotion, Cause de notre joie,Arche d’alliance, Tour de David, Tour d’ivoire, Maison d’or, Siège de laSagesse. ». On ne précise pas que ce texte est en réalité extrait desLitanies à la Sainte Vierge et ne décrit donc pas la coupe où aurait étérecueilli le sang de Jésus-Christ.5. Seuls Léodagan et Arthur comprennent cette langue, ce qui stupéfaitle roi !6. Les chevaliers ne parlent pas la langue latine. Ceux-ci dénigrent lesroutes pavées. Ils se plaignent aussi du repas de midi. Les cuisiniers inter-rompent la réunion. Bohort propose de manger des haricots verts. Lesautres chevaliers approuvent cette idée. Le roi Arthur ordonne un chan-gement de menu. Le cuisinier lui coupe la parole une nouvelle fois.Arthur fulmine et renvoie ce dernier qui maugrée.7. La scène est filmée en plongée, et souligne la supériorité du roi surles chevaliers de la Table Ronde.8. Perceval est naïf : il vit au jour le jour sans comprendre le monde quil’entoure.9. Léodagan est un rustre, un chevalier brutal et méprisant ses serfs.10. La musique du générique reprend, sans parole, comme s’il s’agis-sait d’un miracle. Arthur est médusé, en état de grâce.11. La coupe de Bohort est fabriquée en Orcanie, ce n’est pas le Graalmais une contrefaçon, un « prototype ».12. Les autres chevaliers admirent l’objet, alors que Perceval auraitpréféré une poterie : lui seul a senti l’humilité originelle de l’objet.

Episode de la Septième croisade, tableau d’Emile Signol, France, Musée Lambinet, Versailles.

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25NOUVELLE REVUE PÉDAGOGIQUE - COLLÈGE / n° 2 / octobre 2008


CORPUS

TEXTE 1 (séance 4)« DES PAROLES PROPHÉTIQUES »

À l’aube, il faisait terriblement froid dans mon antre, et enco-re plus froid dehors. Mais je me sentais brûlant.

Oliver était déjà debout. Je l’ai vu sur le chemin qui mène àl’église, et je l’ai hélé et rejoint. […]

Alors le prêtre, sortant sa bible d’une poche intérieure de sonaumusse1, m’a dit :

« Tu vas désigner une page au hasard, mais,d’abord, ferme les yeux ! »

Décrivant un cercle dans l’air du bout de l’in-dex, je l’ai ensuite posé au hasard sur une page.

« La lettre de saint Paul aux Éphésiens, aannoncé Oliver. « Prends le heaume du salut etl’épée de l’Esprit-Saint, qui est la parole deDieu. » Eh bien, Arthur, que t’évoque cettephrase ?

– C’est la vérité ! me suis-je écrié. Je me suissaisi de l’épée. C’est vrai ! Je l’ai arrachée à lapierre !

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– Mais que me chantes-tu là ? a fait le prêtre, interloqué.– J’ai été témoin d’un miracle ! ai-je poursuivi. Une lumière

brillant dans l’obscurité avant le jour ! […]– Bien, à présent, Arthur, tu as désigné ces mots, et eux t’ont

désigné à leur tour.– Oui, Oliver…– Passe autour de ta taille le baudrier de la vérité et revêts la

cuirasse de la droiture. Tel est le message de Saint Paul. Tienslevé bien haut le bouclier de ta foi. Brandis l’épée de l’Esprit-Saint, qui n’est autre que la parole divine. Telle est la vie que tuas décidé d’embrasser, Arthur. Arme-toi de pied en cap, revêtsl’armure de Dieu ! »

K. Crossley-Holland,Arthur,la pierre prophétique T.1, pages 502-504,

trad. M-V Tran Van Khai,Le Livre de Poche Jeunesse, 2004.

1. aumusse : pièce de vêtement, souvent en fourrure, porté sur lebras par les religieux lorsqu’ils se rendent à un office religieux.

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13. Le propriétaire (Joseph d’Arimathie), l’endroit où il a été caché (laJudée) sont jugés peu sérieux. Les chevaliers admettent qu’ils n’ycroient plus : c’est une légende comme l’île celtique d’Avalon.14. Arthur leur demande à deux reprises, et vulgairement, de partir. Ilsaisit Excalibur.15. Arthur est vu en contre-plongée : il possède l’autorité et la foidans la quête du Graal.16. Il les insulte et les menace de ne plus les recevoir tant qu’ils nesont pas en possession du Graal.17. Tous considèrent les chevaliers comme des incapables. Arthur leurjette à la tête le faux Graal, le plat de haricots verts et un récipient.18. « Dies irae » est inscrit en fin de générique en onciale sur fondsombre, avec un triskel celtique. Les lettres sont auréolées de feu, enrappel d’Excalibur et de la vengeance divine. C’est le jour de colèred’Arthur contre ceux qui doutent de l’existence du Graal, alors qu’ilsne se donnent pas les moyens de réussir l’entreprise.19. Exemples de procédés comiques :– de mots : injures, jeux de mots (« on n’a pas quatre bras », « lecoup de bol » final);– de gestes : le plat de haricots, les sourcils de Lancelot;– de situation : les chevaliers qui équeutent les haricots sur la Table Ronde;– de répétition : Arthur sans cesse interrompu quand il veut évoquerle Graal;– de caractère : les chevaliers qui se plaignent de manger trop riche,et des plats anachroniques !20. La parodie est une œuvre qui en imite une autre pour faire rire auxdépens de celle-ci, la caricaturer.

Séance 11 > Évaluation finaleSupport : Épisode de la Septième croisade, tableau d’Émile Signol,France, 2e quart XIXe siècle, Lieu de conservation : Versailles ; muséeLambinet.Durée : 1 heure 30.Organisation : Au terme de cette séquence orientée Internet, les élèvespeuvent consulter des dictionnaires en ligne pour la réussite de l’exerci-ce. Ils produisent un texte sauvegardé, voire envoyé au professeur parcourrier électronique. Ils peuvent aussi classiquement rédiger sur table,avec vidéoprojection de l’image.

Sujet d’expression écrite : Rédigez la scène correspondant au docu-ment proposé. Dans un premier paragraphe, racontez les circonstancesqui ont conduit les trois personnages à se rencontrer. Décrivez ensuite lelieu où ils se trouvent. Enfin, inventez leur dialogue, avec des parolesrapportées directement et indirectement. Respectez la ponctuation etvariez les verbes introducteurs.

*Membre de WebLettres, professeur de lettres classiques au collège du Stade,à Cournon d’Auvergne (63).

1. http://classes.bnf.fr/idrisi/pedago/croisades/urbain.htm2. http://classes.bnf.fr/idrisi/pedago/croisades/abushama.htm

Couverture d’Arthur, la pierre prophétiquede K. Crossley-Holland, livre de poche Jeunesse.


Les chevaliers, des hommes de paroleFICHE ÉLÈVE 1 SÉQUENCE 1 5e


Enregistrez les modifications que vous venez d’effectuer pour ne pasperdre votre travail.

Refaites les étapes 5 à 8 pour chaque verbe du tableau.

Imprimez le document final.

Activité 3 – Autoévaluation descompétencesÉventuellement, indiquez les compétences B2i que vous souhaitez validerà la suite de cette activité :– C.1.1 « Je sais m’identifier sur un réseau ou un site et mettre fin àcette identification. »– C.1.2 « Je sais accéder aux logiciels et aux documents disponibles àpartir de mon espace de travail. »– C.4.3 « Je sais utiliser les fonctions principales d’un outil de recherchesur le Web (moteur de recherche, annuaire, ...) »

Activité 4 – Prolongement

Lisez attentivement le texte sur la deuxième page de votre fichier(extrait du Chevalier à la charrette, de Chrétien de Troyes), et le tableau.Surlignez en jaune dans le texte les 5 verbes de parole ou de pensée quiintroduisent des paroles rapportées directement. Surlignez en vert les 9autres verbes de parole ou de pensée.

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Activité 1 – Se repérer dans unenvironnement numérique

Ouvrez le navigateur et rendez-vous à l’adresse : www.nrp-college.com

Un fichier s’ouvre avec le traitement de texte. Enregistrez-le dansvotre dossier personnel.

Indiquez votre prénom et votre nom dans le fichier.

Pour consulter le dictionnaire des synonymes en ligne, cliquez sur letitre « Dictionnaire des synonymes » dans la première page du fichier.

Activité 2 – Exploiter les résultats d’undictionnaire des synonymes

Dans le champ de recherche du dictionnaire, écrivez dire puis cliquezsur « OK ».

Dans le tableau qui se trouve dans la première page de votre fichier,indiquez le nombre de synonymes du verbe dire.

Toujours dans le tableau, copiez les cinq synonymes les plus fréquentsde ce verbe.7

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5

4

3

2

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Fiche de navigationLe dictionnaire des synonymes

Capture d’écrandu dictionnairedes synonymesde Caen

108303_NRP2_17_38_SEQ1_2.qxd:Base_NRP0_Séquence+Corpus 17/09/08 15:42 Page 26

Visionnez chaque séquence puis répondez auxquestions correspondantes.

Un épisode du cycle arthurien (0’00 à 1’40)

Où se passe la scène ? À quelle époque ?

À quoi reconnaît-on le roi Arthur ?

Comment savez-vous que les autres personnages sont des chevaliers ?

Des paroles inhabituelles (1’40 à 6’55)

Qui prononce les premières paroles ? En quelle langue ? De quoiparle-t-il ?

Pour quelle raison les autres chevaliers ne comprennent-ils pas ?

Résumez la réunion en remplaçant les pointillés par un verbe de paro-le de la liste suivante, conjugué au présent : approuver – couper la paro-le – dénigrer – fulminer – interrompre – maugréer – ordonner – parler –se plaindre – proposer.Les chevaliers ne pas la langue latine. Ceux-ci

les routes pavées. Ils aussi du repas demidi. Les cuisiniers la réunion. Bohort de manger des haricots verts. Les autres chevaliers cetteidée. Le roi Arthur un changement de menu. Le cuisi-nier lui à nouveau. Arthur et renvoiece dernier qui

Comment est orientée la caméra lorsque le roi parle du Graal ?

La quête du Graal (6’55 à 10’50)

Perceval est-il un chevalier de grande valeur comme dans les romansde chevalerie ?

De même, Léodagan invoque plusieurs prétextes qui l’ont détournéde sa quête. Que pensez-vous de lui ?9

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....................................................

.......................... .................................................... ..........................

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Analyse filmique Dies Irae,pilote de la série Kaamelott,d’Alexandre Astier (2002)

Qu’entendez-vous quand Bohort montre ce qu’il a trouvé ? PourquoiArthur reste-t-il sans voix ?

D’où vient l’objet de Bohort ?

Qu’en pensent les autres chevaliers ? Pourquoi Perceval ne partage-t-il pas leur avis ?

Qu’apprend-on sur l’origine du Graal et sur l’endroit où il se trouve ?Les chevaliers le cherchent-ils toujours ?

Des chevaliers en mission (10’50 à 14’05)

Quelle est la réaction du roi Arthur ?

Quel est l’angle de prise de vue sur Arthur à la fin du court-métra-ge ? Comment appelle-t-on ce procédé ? Quel effet cela produit-il ?

Que dit le roi aux chevaliers ?

D’après les paroles des personnages sur le chemin de ronde et lestrois objets qu’Arthur jette, les chevaliers seront-ils à la hauteur de cettequête ?

La parodie du roman de chevalerie

Justifiez le titre latin « Dies irae », qui signifie « Jour de colère ».

Trouvez un exemple de procédé comique :

– de mots : ..............................................................................................

– de gestes : ............................................................................................

– de situation : ........................................................................................

– de répétition : .......................................................................................

– de caractère : ........................................................................................

À partir de la fiche, proposez une définition du terme « parodie ».

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27NOUVELLE REVUE PÉDAGOGIQUE - COLLÈGE / n° 2 / octobre 2008

Les chevaliers, des hommes de parole FICHE ÉLÈVE 2 SÉQUENCE 1 5e


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