L'enseignant de Paris - septembre 2009

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L E JOURNAL DU SYNDICAT DES ENSEIGNANTS-UNSA N° 96 SEPTEMBRE 2009 de Paris Photo couverture Sylvie Bouchet Rentrée 2009 Quoi de neuf ? mardi 22 septembre à partir de 18h30 Ecole maternelle place des Vosges L e p o t d e r e n t r é e

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le journal du SE-UNSA Paris

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Le journaL du Syndicat deS enSeignantS-unSa

n° 96 Septembre 2009de Paris

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Rentrée 2009

Quoi de neuf ?

mardi 22 septembre à partir de 18h30

Ecole maternelle place des Vosges

Le pot de rentrée

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L’ enseignant de Paris n° 96 • Septembre 2009

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D’APRÈS L’OUVRAGE DE HERVE CHABALIER « LE DERNIER POUR LA ROUTE » PUBLIÉ AUX ÉDITIONS ROBERT LAFFONT PRODUIT PARPHILIPPE GODEAU MUSIQUE ORIGINALE COMPOSÉE PAR JEAN-LOUIS AUBERTUNE COPRODUCTION PAN-EUROPÉENNE, STUDIOCANAL, FRANCE 3 CINÉMA, RHÔNE-ALPES CINÉMA - AVEC LA PARTICIPATION DE CANAL+, CINÉCINÉMA ET FRANCE 3 - EN ASSOCIATION AVEC LA BANQUE POSTALE IMAGE 2 - AVEC LE SOUTIEN DE LA FONDATION GROUPAMA GAN POUR LE CINÉMA, DU PROGRAMME MÉDIA DE L’UNION EUROPÉENNE, DE LA PROCIREP ET DE L’ANGOA-AGICOA - DISTRIBUTION PAN-EUROPÉENNE, WILD BUNCH DISTRIBUTION VENTES INTERNATIONALES STUDIOCANAL - PRODUCTRICE ASSOCIÉE NATHALIE GASTALDO - IMAGE JEAN-MARC FABRE - MONTAGE THIERRY DEROCLES - SON MICHEL KHARAT, JEAN-PAUL HURIER - DÉCORS THÉRÈSE RIPAUD - COSTUMES ANNE SCHOTTE - 1ER ASSISTANT RÉALISATEUR HUBERT ENGAMMARE - SCRIPTE SYLVETTE BAUDROT - DIRECTION DE PRODUCTION BAUDOIN CAPET - SUPERVISION MUSICALE VALÉRIE LINDON

LE DERNIER POUR LA ROUTEUn film de Philippe GODEAUavec François CLUZET, Mélanie THIERRY et Michel VUILLER-MOZ

Patron de l’une des plus grandes agences de presse audiovi-suelle d’Europe (CAPA), Hervé CHABALIER délivre, dans son livre «Le dernier pour la route», le témoignage intime et lucide de son combat contre l’alcoolisme. Ce film est son adaptation cinématographique. Le journal de bord d’une cure désintoxi-cation au cours de laquelle, grâce au soutien de ses compa-gnons d’infortune, Hervé va peu à peu retrouver le goût de vivre et la force de s’affranchir de l’alcool.

Une grande avant-première aura lieu entre le 16 et le 22 septembre 2009 à Paris.

Elle sera suivie d’une rencontre/débat animée par :- Philippe Godeau, réalisateur du film- Hervé Chabalier, auteur du livre.- Philippe Batel, medecin et écrivain spécialisé sur l’alcoolisme

Le SE-UnSa vous offre la possibilité de gagner des places pour cette avant-première. Pour en savoir plus , rendez-vous sur le blog du SE-UnSa Paris : http://se75.wordpress.com/

Sortie le 23 septembre 2009

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Syndicat des enseignants • SE- Unsa • Section de Paris

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n Recrutement des enseignants: l’UNSA Education dénonce la pu-blication précipitée des décrets

Les décrets modifiant les conditions de recrutement des enseignants ont été publiés début août. À quelques modifications de forme près, ils correspondent aux projets de textes auxquels l’UNSA Education s’était oppo-sée, tant au Comité technique paritaire ministériel qu’au Conseil supérieur de la fonction publique. La fédération UNSA Éducation dénonce cette publication précipitée des décrets qui ne prend pas en compte, notamment, les analyses du rapport Filâtre. Le combat pour la formation des enseignants continue.

n Préparation à l’entretien de direction

Mardi 29 septembre à 17h30 : 1ère réunion de préparation à l’entretien de direction. Lieu : section de

Paris.

n Partir enseigner hors de FranceMercredi 23 septembre à 10h00 : réu-

nion Enseigner hors de France Lieu : salle Eugène Pottier- Bourse du Travail- avec Phi-lippe Chauveau se-crétaire de la sec-tion SE-Unsa hors de France

Inscriptions par mel à

[email protected]

Pauline Le Clercq

refuser tout commentaire qui irait à l’en-contre des règles élémentaires de cour-toisie. Profitons de cet outil pour être plus efficaces ensemble !http://se75.wordpress.com

L’enseignant de Paris Journal de la section de Paris du SE-Unsa

69, rue du Faubourg Saint Martin 75010 ParisTél.: 01 44 52 82 00 - mel : [email protected]

http://sections.se-unsa.org/75/Directeur de la publication : Michel DelattreMise en page : Thierry FoulkesN° CPPAP : 0911 S 07642 - N° ISSN : 0982-5339Edition PDF

En bref

j’adhère au SE-UNSA N’oubliez pas que...

Vous bénéficiez d’une réduction d’impôt de 66 % du montant de votre cotisation. Angela Dumas - Trésoriè[email protected]

n Le nouveau site internet du SE-Unsa ParisDès maintenant : vous pouvez prendre connaissance de notre nouveau site in-ternet. Plus convivial, celui-ci est ouvert à tous les adhérents. Chacun peut contribuer, c’est justement le gros atout de ce dernier. Désormais, les com-mentaires seront possibles sur les articles du site afin de rendre la chose plus interactive. N’est-ce pas l’avantage de cette nouvelle forme de communica-tion ? Permettre à tous de s’ex-primer afin de faire progresser une compréhension collective des évènements. Des rubriques nouvelles ont été ajoutées. Nous attendons vos remarques ! Bien évidemment, les admi-nistrateurs du site pourront

n Grippe A : les enseignants en attente d’informations précises

Le SE-Unsa demande au ministère de ne pas oublier de consi-dérer les principaux acteurs de terrain que sont les personnels de l’Éducation dont

font partie les enseignants.(…)A ce jour, le SE-Unsa constate que, si la communication vers les parents est organisée, celle en direction des personnels est à préciser. Le ministre annonce la préparation d’une circu-laire ; reste à savoir comment elle sera diffusée et explicitée. (…)Le SE-Unsa prend acte du fait de l’en-gagement du ministre à réunir les organisations syndicales avant la rentrée. Pour autant, il demande au ministre que le CHS ministériel soit réuni au plus vite, ainsi que les CHS académiques et départementaux.Mobilisation, vigilance et efficacité sont liées à l’information et à la for-mation de l’ensemble de la commu-nauté éducative !Plus d’infos sur www.se-unsa.org

n SRAN juillet/août à Paris

L’organisation des stages de remise à ni-veau des grandes vacances est à revoir.Nous avons reçu de nombreuses plaintes d’enseignants. Certains se sont présentés suite à la convocation de leur ICC et ont été remerciés au bout d’une matinée. D’autres sont rentrés préma-turément de vacances et ont appris que leur nom n’avait finalement pas été re-tenu. Que dire des lieux de stage qui ont changé au dernier moment, laissant les élèves trouver seul leur chemin…Les directeurs ont été mal renseignés, chacun a géré la crise à sa façon. Il a même été dit que certains ne seraient

pas payés pour seulement trois heures de travail.Le SE-UNSA demande que toute heure travaillée soit rétribuée. N’hésitez pas à nous contacter pour tout problème.

Isabelle Cardron

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L’ enseignant de Paris n° 96 • Septembre 2009

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Premier degré

n Les enseignants évaluent les nouveautés de l’année écoulée

Dès son arrivée au pouvoir, le Président a engagé une réforme de l’école, réforme censée diviser par trois en cinq ans le nombre d’élèves en échec. Sept nouveautés : la réduction du nombre d’heures de classe et la suppression du sa-medi matin, les nouveaux programmes, l’aide personnalisée, l’accompagnement éducatif dans les écoles de l’éducation prioritaire, les stages de remise à niveau et les évaluations natio-nales en CE1 et CM2.Tout au long de l’année, de nombreux collègues nous ont fait part de leur désar-roi, de leur fatigue et de celle de leurs élèves. Dans le même temps, le Ministre s’est félicité d’une école enfin remise en marche grâce à des programmes recentrés sur l’essentiel, un accompagnement éduca-tif, des stages de remise à niveau, de nouvelles éva-luations et une aide per-sonnalisée qui «  donnent satisfaction à tous ».Qui croire  ? Le SE-UnSa a lancé une en-quête* à destination des enseignants pour dresser un bilan. Voici les résultats.n Nouveaux programmes76% des enseignants estiment que les nouveaux programmes 2008 ne consti-tuent pas un progrès par rapport à ceux de 2002. Est-ce à dire qu’ils constituent un recul ?n Réduction du temps scolaire68% des collègues n’approuvent pas la réduction du nombre d’heures de classe appliquée à tous les élèves.n Semaine de quatre joursSi 19% des collègues estiment que la semaine de quatre jours est favorable à la réussite des élèves, 54% pensent le contraire. n Aide personnaliséeLes avis sont très partagés sur cette ques-tion. 53% des sondés jugent le dispositif inefficace mais 43% pensent qu’il peut

avoir un impact positif sur la réussite des élèves. D’après les commentaires des enseignants et leur ressenti subjec-tif, l’aide semble efficace concernant la mis en confiance de certains élèves et l’établissement d’un rapport privilégié enseignant/enseigné. Elle semble ineffi-cace concernant le traitement de la diffi-culté scolaire en revanche.

n Stages de remise à niveauTout comme pour l’aide individualisée, les effets des stages de remise à niveau pendant les vacances semblent difficiles à évaluer. Près d’un tiers des collègues n’ont pas d’avis et une courte majorité (50%) estime que ces stages sont inef-ficaces. Seuls 7% des enseignants ont constaté une amélioration du niveau des élèves.

n Accompagnement éducatif 64% des enseignants n’ont pas d’avis. Seuls 10% des collègues estiment que le dispositif a un impact positif. Cela était prévisible puisque ce dispositif ne concerne que les écoles de l’éducation prioritaire… et ne sera pas généralisé à cette rentrée, faute de moyens !

n Evaluations nationales CE1 et CM276% des collègues estiment que les éva-luations de CE1 et de CM2 ne sont pas un outil efficace pour la régulation de

l’action pédagogique auprès des élèves. 6% sont convaincus du contraire. En effet, telles qu’elles sont conçues, ces évaluations sont un bilan des acquis en fin de cycle II ou d’école primaire. Elles n’ont pas une fonction diagnostique en raison de leur conception (pas d’analyse fine des résultats) et de leur situation dans le temps (pas en début d’année

scolaire). Mettre en place des remédiations immédiates dans ces conditions n’est pas chose possible.

n Conditions de travailUne large majorité (77%) considère que toutes ces nou-veautés n’ont pas eu d’impact positif sur les conditions de travail. L’empilement de ces mesures, sans concertation de la profession et de ses re-présentants, sans bilan fait de l’existant, traduit le souci du ministère de communiquer dans l’opinion par annonces médiatiques plutôt que de rechercher une réelle amélio-ration de la performance des élèves et du système éducatif.

Preuve en est la disparition program-mée des réseaux d’aide…

Le président a voulu réformer seul contre tous. A chacune des étapes de sa réforme, il est resté sourd aux protestations qui se sont élevées de toutes parts. Se sentant probablement porté par la grâce péda-gogique, il a fait le choix d’ignorer l’expé-rience et l’analyse des praticiens de terrain. Aujourd’hui les enseignants et leurs élèves en paient le prix fort.

* Près de 1800 collègues, dont 54% de syndi-qués, nous ont donné leur avis sur les nouveau-tés de l’année scolaire 2008/2009.

Séverine SchéniniSylvie Bouchet

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Second degré

n Collège : les nouveaux programmes

Pas de révolution, mais une ap-proche plus globale devant favo-riser un travail pluri-disciplinaire, prenant en compte les bases du socle commun. Nouveauté re-marquée : l’enseignement de l’histoire des arts.

Qui est concerné ? Le Français et l’ his-toire-géographie en classe de sixième pour cette rentrée. Les autres disciplines concernent tous les niveaux 6e, 5e, 4e, 3e.

> Idées fortes sur les pro-grammes des disciplines scientifiques« Le socle commun de connais-sances et de compétences re-couvre en mathématiques la quasi totalité des champs du programme, la différence entre le programme proprement dit et le socle commun résidant surtout dans le degré d’approfondissement et dans l’expertise attendue »«  À l’issue de ses études au collège, l’élève doit s’être construit une première représentation globale et cohérente du monde dans lequel il vit. Il doit pou-voir apporter des éléments de réponse simples mais cohérents aux questions : « Comment est constitué le monde dans lequel je vis ? », « Quelle y est ma pla-ce ? »« Dans la continuité de l’école primaire, les programmes du collège privilégient pour les disciplines scientifiques et la technologie une démarche d’investiga-tion. »

> Un accent concernant le français« 6e : Plus de documents d’accompagne-ment mais des «ressources pour faire la classe». Tout en douceur, une révolution pédagogique s’opère sans avoir été an-noncée : la disparition des documents d’accompagnement des nouveaux pro-grammes. Comme l’indique le compte-rendu des animations proposées par les IA-IPR de Lettres de l’académie. de Paris

: «C’est bien pourquoi, dans le cadre du plein exercice de la liberté pédagogique, il n’y aura pas de documents d’accompa-gnement.» Cependant, des ressources en ligne apporteront des éclairages scientifiques sur des thèmes, des no-tions ou des problématiques ; des bi-bliographies et des sitographies, simples et commentées ; une lecture croisée des programmes des différentes disciplines en vue de mettre en oeuvre des projets pluridisciplinaires, notamment en his-toire des arts». Pour la classe de 6e, ces ressources recommandent un certain re-tour au récit. «Il convient de donner une place au récit proprement dit».

> L’enseignement de l’histoire des artsa été voulu par le Président de la Répu-blique afin de « trans-mettre à tous les élèves les bases cultu-relles fondamentales leur permettant de connaître et d’aimer l’histoire, la langue et

le patrimoine littéraire et artistique de notre pays».  L’enseigne-ment de l’histoire des arts ne constitue pas une nouvelle discipline mais repré-sente un quart du programme d’histoire et la moitié des programmes d’éduca-tion musicale et d’arts plastiques. Il est également mis en œuvre dans le cadre des enseignements scientifiques et techniques .«  L’enseignement de l’histoire des arts est un enseignement de culture ar-tistique partagée. Il concerne tous les élèves. Il est porté par tous les ensei-gnants. Il convoque tous les arts. »«  Aux trois niveaux du cursus scolaire, Ecole primaire, Collège, Lycée, l’histoire des arts instaure des situations pédago-giques transdisciplinaires. »«  L’enseignement de l’histoire des arts implique la conjonction de plusieurs champs de connaissances. Il s’appuie sur trois piliers :

- les « périodes historiques »,L’enseignement de l’histoire des arts couvre la période qui va de la Préhistoire aux temps actuels sur des aires géogra-phiques et culturelles variées. Il suit le découpage des programmes d’histoire.

- les six grands « domaines artistiques » les arts de l’espace ; du langage ; du quo-tidien ; du son ; du spectacle vivant ; du visuel- et la « liste de référence » pour l’Ecole primaire ou les «listes de thématiques» pour le Collège et le Lycée. Arts, créations, cultures  ; Arts, espace, temps ; Arts, Etats et pouvoir  ; Arts, mythes et religions  ; Arts, techniques, expressions ; Arts, rup-tures, continuités

Notre avis

Il est à noter l’impasse volontaire faite sur les «  documents d’accompagnement  » de ces nouveaux programmes au profit de «  documents ressources  » laissés à l’initiative des académies. Cette option est justifiée par le respect de la liberté pé-dagogique des enseignants. En la matière la «liberté pédagogique« a bon dos. S’il est utile de disposer de «documents res-sources», il eut été aussi utile de pouvoir se référer à des documents d’accompagne-ment. Le «débrouillez-vous vous même» semble être la maxime du Ministère.L’accent mis sur le travail pluridisciplinaire en équipe, avec notamment l’enseigne-ment de l’histoire des arts, supposerait une aide renforcée des équipes enseignantes, un accompagnement professionnel des différents acteurs concernés. Non seule-ment on ne la voit pas venir mais au contraire celle-ci est sérieusement mise à mal par la politique de suppressions de postes. Les ambitions affichées pour le collège se heurtent à la dure réalité dans les établissements. Une fois encore, le dévouement des collègues, leur inves-tissement pour la réussite de leurs élèves sur lesquels table le Ministère suffira-t-il à redresser la situation sur le terrain ? Les «bons collèges» situés dans les zones plutôt favorisés rempliront à coup sûr l’essentiel des objectifs mais qu’en sera-t-il des établissements situés dans les zones difficiles, affaiblis davantage par la sup-pression de la carte scolaire ?

Line CharpenetThierry Foulkes

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L’ enseignant de Paris n° 96 • Septembre 2009

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Billets d’humeur

n Quid de la prime pour les évaluations CM2/CE1 ?

Notre ex-ministre de l’Education Na-tionale semble avoir fait sienne cette maxime chiraquienne «les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ».L’année dernière, dans un excès de zèle, il décidait de mettre en place des évalua-tions nationales, au mois de janvier pour les CM2, au mois de mai pour les CE1. Nous ne reviendrons pas sur l’absurdité d’un tel dispositif. Evaluer des notions forcément non acquises au milieu d’an-née, évaluer des notions non abordées d’un programme mis en place en début d’année, ne pouvaient que heurter nos collègues. Collègues plus soucieux de la réussite de leurs élèves et n’ayant que faire de statistiques destinées à valoriser et à favoriser une carrière politique. Ne parlons pas du réel surcroît de travail oc-casionné par les corrections, la saisie et la remontée des données, les réunions et les explications avec les parents.

A l’époque, il m’a paru souhaitable de ne pas tomber dans ce qui semblait être un piège. Bref de « jouer le jeu » pour mieux condamner ensuite les agissements du ministère. Etablissons le listing des pro-messes non tenues !

Ces résultats devaient rester confiden-tiels. Pourquoi certains d’entre eux

ont-ils été diffusés ? Pourquoi certains collèges ont-ils demandé que ces éva-luations soient jointes aux dossiers d’entrée en 6ème ? Beaucoup d’entre nous avons d’ailleurs refusé de les trans-mettre. A l’Institution d’assumer ses contradictions ! Pourquoi le ministre de l’Education Nationale n’a-t-il tenu aucun compte des remarques des organisa-tions syndicales et même des fédéra-tions de parents d’élèves ? Ne parlons pas des pressions subies par certains collègues.Et maintenant, le pompon !Afin de faire passer la pilule, le ministère a promis une prime pour les collègues des classes concernées. Bon moyen pour semer la zizanie dans les écoles où les évaluations étaient corrigées collec-tivement ! Mais le plus gros, c’est qu’à ce jour, soient huit mois après, rien ! Tou-jours rien ! J’ai toujours pensé que l’un des plus mauvais employeurs de France était l’Etat et l’Education Nationale nous en apporte malheureusement une preuve irréfutable.

Confucius disait «Examine si ce que tu promets est juste et possible, car les pro-messes sont une dette». Il serait sou-haitable que monsieur Darcos et son successeur méditent cette maxime s’ils souhaitent que les fonctionnaires sous leur tutelle aient toujours confiance en leurs ministres.

René Etrillard

n H1 N1 ! TOUCHE ! COULE !

«La grippe, ça dure huit jours si on la soigne et une semaine si on ne fait rien» Raymond Devos.

Afin de rester dans le ton de cette rentrée, impossible de ne pas par-ler de cette fameuse pandémie ! Reconnaissons que le Ministère de l’Education Nationale, associé à ce-lui de la Santé, applique à la truelle le principe de précaution. Les médias ne cessent d’annoncer des mesures et le mi-nistre de l’Education ne cesse de présen-ter son plan devant les caméras. Pour-tant, personne ne semble se poser les

bonnes ques-tions. Tout cela mé-rite-t-il un tel e m b a l l e m e n t médiatique ?Quid des vacci-nations ? Existe-t-il un plan visant à vacciner, gratui-tement, comme dans beaucoup d ’entrepr ises,

les personnels particulièrement exposés que sont les enseignants ?Certains fédérations de parents d’élèves s’inquiètent aussi de «qui va garder les enfants ? »

Il serait assez paradoxal que les parents s’organisent en regroupant leurs chères têtes blondes favorisant ainsi la propa-gation de la grippe A.De plus, quel dommage de me priver de la joie de danser « la marche des ca-nards » avec des élèves affublés d’un joli masque. Comme d’habitude, toute cette agita-tion, cette gesticulation, risque de s’avé-rer style et n’aura eu que le mérite de faire les unes des journaux estivaux en mal de scoops. Ou alors, nous risquons de nous retrouver devant une belle pagaille abîmant en-core plus l’image de l’Educa-tion Nationale.René Etrillard

> Réponse sur la prime

Le Journal Officiel du 1er juillet publie un décret et un arrêté instituant une prime pour les enseignants procédant aux évaluations de CE1 et CM2. Le montant est fixé à 400 euros. Mais, particularité importante, c’est l’IEN qui fixe le montant que chaque enseignant percevra pour «la tota-lité des opérations» d’évaluation. « Le montant de l’indemnité allouée à chaque enseignant remplissant les conditions de l’article 1er est fixé par l’inspecteur d’académie-directeur des services départementaux de l’éduca-tion nationale, dans la limite du taux de référence. Ce montant est déterminé sur propo-sition de l’inspecteur de l’éducation nationale chargé de la circonscription dans laquelle se trouve l’école, en fonc-tion de la participation effective des enseignants à ces évaluations».

Plus d’infos sur le blog du SE-Unsa Paris(Tapez blog se75 sur google)

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Syndicat des enseignants • SE- Unsa • Section de Paris

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Cotisations 2009-2010

Bulletin d’adhésion

Nom : ..................................................................................... Prénom: ...............................................................................

Nom de jeune fille : ................................................................ Né(e) le : ..............................................................................

Adresse : .................................................................................................................................................................................

Commune : ............................................................................. Code postal : .......................................................................

Téléphone : ............................................................................. Portable : .............................................................................

Adresse mél : .........................................................................................................................................................................

Nouvel(le) adhérent(e) : � Non � Oui � Actif � Retraité(e)

ÉTABLISSEMENT (nom et adresse) : .....................................................................................................................................................

SITUATION : � Titulaire � Stagiaire � Détaché(e)-MAD � Temps complet� Temps partiel : ..........% � Autres cas (CLM, CLD, CFA,…) .................................

CATÉGORIE :

� IUFM � 1ère année � 2e année Catégorie (PE, PLC, PLP, CPE, PEPS) : ...................................................................................

� Premier degré � Professeur(e) des écoles � Instituteur(trice)

� Second degré Discipline : ................................................................................................................................................................� Certifié(e) � PLP � Agrégé(e) � Bi-admissible � AE-CE � PEGC Section : .............................................. � Autre (préciser) : ................................ � Chargé(e) d’enseignement EPS � Professeur(e) EPS

� Conseiller(e) principal(e) d’éducation � COPsy � DCIO

� MI-SE � Vacataire � Contractuel(le)� Assistant(e) d’éducation � Auxiliaire de vie scolaire � Assistant(e) pédagogique

Échelon : .......... Montant de la cotisation : ...................� Classe normale � Hors classe � Classe exceptionnelle

Mode de paiement : � Chèque � Virement � Paiement fractionné : � Première demande � Renouvellement

J’adhère au Syndicat des Enseignants-UNSA, date et signature : .....................................................

Les informations recueillies sont destinées au fichier syndical. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès, conformément à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’Informatique, aux fichiers et aux libertés.

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Pension inférieure à 1400 € 95 €

Pension entre 1400 et 1850 € 115 €

Pension supérieure à 1850 € 124 €

Retraités

Situations particulières

Temps partiel : au prorata du temps partielCPA : au prorata du salaireSuppléant(e) 79 €

Disponibilité, congé parental 39 €

Faites la différence !

TitulaireCLASSE NORMALE 03 04 05 06 07 08 09 10 11PE, Certifié(e), COPsy, CPE, PLP, Prof EPS 128 € 135 € 142 € 151 € 160 € 172 € 184 € 198 € 213 €Instituteur(trice) 119 € 121 € 124 € 126 € 129 € 136 € 143 € 152 € 167 €PEGC, CE d’EPS, AE-CE 128 € 134 € 141 € 148 € 156 € 166 € 175 €Bi-admissible 136 € 143 € 152 € 162 € 171 € 184 € 198 € 213 € 223 €Agrégé(e) 155 € 168 € 179 € 192 € 206 € 222 € 238 € 254 € 266 €

É C H E L O N S

HORS CLASSE 01 02 03 04 05 06 07PE, Certifié(e), CPE, PLP, Prof EPS, DCIO 160 € 181 € 195 € 208 € 225 € 240 € 254 €Agrégé(e) 213 € 226 € 238 € 254 € 266 € 296 €PEGC, CE D’EPS 148 € 156 € 165 € 175 € 198 € 213 €

CLASSE EXCEPTIONNELLE 01 02 03 04 05PEGC, CE D’EPS 198 € 215 € 225 € 240 € 254 €

Vacataire 39 €Contractuel(le) 123 € MI-SE / Assistant(e) d’éducation 70 €

Montant de la cotisationLe montant de votre cotisation annuelle

est proportionnel au salaire. Il est égal à 5,8millièmes de votre traitement annuel brut.

Modalités de versement• En une seule fois par chèque, adressé

à votre section syndicale.

• En plusieurs fois par prélèvements fractionnés sur votre compte bancaire ou postal.

• Par carte bancaire sur www.se-unsa.org

Réduction d’impôt

66% du montant de votre cotisation

1ère année étudiant(e) 39 €2e année stagiaire 79 €

Liste complémentaire 79 €

IUFM

À retourner au SE-UNSA - 209 boulevard Saint-Germain - 75007 Paris

Me?mo resp 2009: Me�mo resp 2006 8/06/09 10:40 Page 2

A retourner au SE-UnSa Paris 69 rue du Fg St Martin 75010 ParisSi vous optez pour un paiement fractionné afin de régler votre cotisation en plusieurs mensualités, il vous suffit de compléter le formulaire disponible à la section de Paris.

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L’ enseignant de Paris n° 96 • Septembre 2009

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Théâtre

Première et seule mani-festation consacrée uni-quement aux différentes déclinaisons de monolo-gues, son ambition est de mettre en avant tant la qualité d’un texte que la performance scénique de son seul interprète.

10 comédiens se relaie-ront ainsi sur 4 jours pour interpréter des monologues aux genres les plus divers (lectures, tragédies, comédies,…)

Partenaire du festival, le SE-Unsa Paris vous permet de bénéficier d’un tarif préféren-tiel: 20€ au lieu de 25€ sur tous les spec-tacles proposés.

Le SE-Unsa soutient l’événement de la rentrée théâtrale : la 1ère édition du Festival de Théâtre «Rencontres Seul en Scène» du 10 au 13 septembre 2009 au Théâtre Le Trianon.

Pour profiter du tarif SE-Unsa, 3 solutions : Par téléphone Réservations au 0892 707 507 (0.34cts / min) en précisant le code « APC ». Dans les magasins Fnac : Achat de places aux guichets en précisant le code « APC »Au guichet du théâtre : le jour de la représentation, ½ heure avant l’heure de la représentation, muni de votre carte enseignant (Théâtre Le Trianon – 80, boulevard de Rochechouart - 75018)

Pour en savoir plus sur la programmation du festival rendez vous sur le site : www.rencontresseulenscene.fr