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AZURIT UN BON DÉPART PAGE 3 LEMKEN LIVE – LE MAGAZINE POUR LA PRODUCTION VÉGÉTALE POUR LES PROFESSIONNELS – EDITION 7 – NOVEMBRE 2017

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AZURITUN BON DÉPART

PAGE 3

LEMKEN LIVE – LE MAGAZINE POUR LA PRODUCTION VÉGÉTALE POUR LES PROFESSIONNELS – EDITION 7 – NOVEMBRE 2017

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Azurit DeltaRowTable des matières

Editorial 2

Azurit DeltaRow 3 – 6

L‘efficacité énergétique 7 – 9

Crop Care – entretien avec Iljan Schouten 10 – 11

Reportage sur l‘Ukraine 12 – 15

Reportage sur la Californie 16 – 17

Matériels de protection phytosanitaire 18 – 21

Les pièces de rechange 22 – 24

Les protéagineux 25– 26

L‘agrirouter 27 – 29

AgroFarm 30 –31

Editorial

Chères lectrices, chers lecteurs,

2017 a été l‘année de tous les défis pour les agriculteurs. Un printemps sec suivi d‘une période de récolte plus qu‘humide ont poussé plus d‘une fois les hommes et les matériels à leurs limites. Pourtant, comme toujours, en fin de journée la récolte était rentrée. Et le semis 2018 est déjà prêt.

Très souvent, LEMKEN a pu accom-pagner les agriculteurs en leur ap-portant des technologies innovantes et une qualité fiable. Mais il reste encore beaucoup à faire à l‘avenir. Par exemple le modèle pré-série du semoir de précision Azurit a réussi le test des 1 000 hectares avec men-tion très bien. En 2018 ce matériel commencera sa première année de construction en série avec le fa-meux DeltaRow.

La protection des cultures a suscité elle aussi de grands espoirs. Avoir une vision technique ne suffit pas, il faut apporter des solutions au ni-veau des détails. C’est pourquoi LEMKEN s‘est fixé des objectifs ambi-tieux pour son usine ultramoderne de Haren. Dans sa nouvelle unité « Crop Care » la collaboration entre créateurs et ingénieurs est plus étroite que jamais. La mise en réseau numérique représente un défi permanent, auquel LEMKEN répond en travaillant avec des experts de la protection des cultures issus de différents secteurs.

La question de l‘efficacité énergétique est une question d‘avenir, pour réduire les coûts et protéger l‘environnement. Les ingénieurs de LEMKEN s‘y consacrent entièrement. Prenons le cas du labour  : des solutions au niveau du détail comme le report de charge pour garantir que les différentes variantes de travail du sol restent com-pétitives entre elles.

Le client, c‘est-à-dire vous, est au cœur de nos préoccupations. Les reportages de ce septième numéro de LEMKEN Live soulignent la diversité des besoins des agriculteurs qui font confiance à nos solu-tions techniques. Nous avons procédé à une mise à jour : les nou-velles pages reprennent la structure familière des champs cultivés vus du ciel. Nous espérons que ce numéro vous plaira et nous vous souhaitons une excellente lecture.

Nicola Lemken Anthony van der Ley

Associée Directeur général

Mentions légales

Éditeur : LEMKEN GmbH & Co. KG

Weseler Straße 5 • D-46519 Alpen • Tel.: +49 2802 81-0 [email protected] • lemken.com

Directeur de publication : Anthony van der Ley, Directeur général

Conception : schoepfung GmbH

Redaction : Friederike Krick et Matthias Wiedenau

Imprimeur : Görres-Druckerei

LEMKEN live est protégé par le droit d‘auteur. L‘autorisation de l‘éditeur est nécessaire pour toute utilisation des articles. Le contenu de LEMKEN live a été réalisé avec grand soin selon les usages journalistiques. Cependant il est mis à disposition sans garantie.

LE BILAN INTERMÉDIAIRE À 1 000 HECTARES.La nouveauté doit faire ses preuves. Nous jugeons bien l‘action des politiques au bout de 100 jours. LEMKEN a confié un modèle pré-série de son Azurit DeltaRow à l‘entrepreneur de travaux agricoles Klaus Krabbenhöft pour réaliser des essais pratiques. Pour vous exclusivement, il livre son bilan intermédiaire des 1 000 premiers hectares.

Voir tout à coup des superstructures de navire de 20 mètres de haut s‘élever au-dessus des petites maisons de briques rouges et des haies vertes, et glisser lentement derrière elles, a de quoi surprendre les nouveaux arrivants à Westerrönfeld. Mais pas Klaus Krabbenhöft. Cet entrepreneur de travaux agricoles de 60 ans vit depuis toujours dans ce village de 5 000 habitants au bord du canal de Kiel. Cette voie navigable très fréquentée

divise le Schleswig-Holstein, le land le plus septentrional de l‘Al-lemagne, en une moitié nord et une moitié sud. Il réduit de 150 à 200 milles nautiques le trajet des navires qui ne veulent pas contourner le Danemark pour aller de la mer du Nord à la mer Baltique. Pour Krabbenhöft et son équipe, le canal représente plutôt un obstacle : le tunnel est embouteillé en permanence et il y a trop peu de ferries.

Un modèle pré-série du DeltaRow Azurit a été mis à rude épreuve dans le nord de l‘Allemagne, autour du canal de Kiel, dans des conditions d‘ex-

ploitation difficiles.

innovant+informatif avec des vidéos,

des images et vonction de lecture

live.lemken.com

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Azurit DeltaRow

Krabbenhöft est entrepreneur de travaux agricoles depuis 1990. Son entreprise emploie en permanence douze per-

sonnes en plus de sa femme Uschi, bientôt rejoints par son fils Christophe. C‘est un vrai Allemand du nord.

Parler n‘est pas son fort. Il ne fait pas non plus grand cas des campagnes publicitaires pour son entre-

prise, car : « La meilleur publicité c‘est le bouche à oreille  ». Il nous donne un exemple pour

illustrer ses propos : « L‘année dernière j‘ai semé 300 hectares de maïs avec l‘Azurit DeltaRow, cette année j‘en ai semé plus de 700. De plus en plus d‘agriculteurs font appel à moi. »

Essai en conditions difficilesDepuis 2016 Il utilise un semoir mono-graine Azurit en DeltaRow de pré-série. Krabbenhöft a été choisi par LEMKEN car le matériel doit passer un véritable test d‘endurance chez ses clients. Les pé-riodes glaciaires ont marqué profondé-ment la région de Westerrönfeld. Les dé-pôts de moraines présentent des zones sablonneuses et caillouteuses, mais aussi des sols argileux relativement riches. Le terrain change souvent sur de petites distances. Les nouveaux outils ont là une belle occasion de montrer de quoi ils sont capables.« Pour moi comme entrepreneur de tra-vaux agricoles la fiabilité est importante.

L‘Azurit ne donne pas seulement une impression de solidité, il est réellement solide. Malgré le terrain parfois caillouteux je n‘ai encore jamais tordu un soc » déclare le technicien spécialisé. Et encore  : «  Nos services sont souvent réclamés par des clients qui ne peuvent pas travailler avec leur propre matériel car le terrain est trop difficile. La pression sur nous est donc encore plus forte. Krabbenhöft fait le tour de son équipement et énu-mère ses points forts : « Le nouvel Azurit est facile à entretenir et facile d‘accès. Je trouve les chasse-mottes à réglage électrique sur les disques perforés vraiment pratiques, car mes employés peuvent réagir confortablement depuis le siège du tracteur à un changement de semence  ». Le dépôt très précis est un énorme plus. La méthode permet ainsi d‘exploiter de manière optimale sa grande force : une meilleure répartition de l‘espace autour chaque plante. Deux disques perforés décalés l’un de l’autre d’un demi-écartement implante la semence au méthode DeltaRow.

Belle performanceComme les deux disques de distribution font partie du dispo-sitif DeltaRow, leur vitesse de rotation diminue et la précision de positionnement augmente par rapport aux semoirs mono-graine conventionnels équipés d‘un seul disque. Cela veut dire aussi que cette technique permet de semer à des vitesses plus élevées. Les employés de Krabbenhöft roulent ainsi, sans herse rotative associée, jusqu‘à 20 k/h. Sur les parcelles de quatre hec-tares en moyenne de nos clients, en travaillant sur 6 mètres de large on peut semer jusqu‘à 50 hectares par jour. Un rouleau sillonneur à profil trapézoïdal est fixé devant l‘unité de semis. «  Il tasse le lit de semence et favorise une levée homogène », explique l‘entrepreneur de travaux agricoles qui maîtrise parfai-

tement le sujet grâce à ses nombreuses années d‘expérience.

Pour évaluer une nouvelle méthode il est toujours nécessaire de mesurer le rendement. En fait, Krabbenhöft et ses clients n‘ont pas effectué de tests pré-cis. «  D‘après les retours des clients, je suppose que DeltaRow permet un ren-dement légèrement plus élevé de maïs ensilage que les semis en rangs conven-tionnels avec une distance de 75 centi-mètres entre les rangs. » L‘avantage perçu en termes de rendement correspond à plusieurs résultats d‘essais qui montrent que des rendements supérieurs de 5 à 10 % sont possibles.

Un chef d‘entreprise avec un atout uniqueL‘entrepreneur utilise le semoir mono-graine en combinaison avec une herse rotative Zirkon 12 et un Solitair 25, dont la trémie contient l‘engrais starter pour environ 20 hectares. «  Cette combinai-son d‘outils me donne un atout unique ». D‘après ses observations, de plus en plus d‘agriculteurs ont tendance à se ré-server les travaux de préparation du sol de base, autrement dit les labours, et à laisser l‘entreprise de travaux agricoles se charger du reste. «  La combinaison universelle Zirkon-herse rotative est parfaite pour la préparation du lit de se-mence. Cela signifie que je peux faire le travail du sol, la fertilisation starter et le semis en un seul passage et les proposer à un coût supplémentaire relativement faible par rapport aux méthodes conven-tionnelles  », explique Krabbenhöft. Les jalonnages DeltaRow avec désactivation des disques de distribution intérieurs sont également bien accueillis par ses clients. Les disques de distribution extérieurs déposent davantage de semence pour compenser, de sorte que ces jalonnages peuvent être créés sans baisse du nombre de plants. Le ter-

Daniel Wegener, l‘un des col-laborateurs de Krabbenhöft, remplit la trémie centrale. Elle est facile d‘accès grâce aux larges marches et à la passerelle.

La profondeur et la distance exactes de placement sont les points forts de l‘Azurit DeltaRow

L‘entreprise de travaux agricoles de Klaus Krabbenhöft• 12 collaborateurs, 3 stagiaires en

formation

• Points importants : Semis de maïs, graminées et céréales, épandage de lisier, récolte avec battage, récolte de fourrages, broyage du maïs, broyage du bois

• Matériel agricole : 5 ensileuses à maïs, 17 tracteurs, 4 remorques à maïs, 3 autochargeuses, 4 épandeurs à lisier, 14 remorque de transport d‘ensilage, 2 presses à balles rondes, 3 presses à grosses balles carrées, 1 déchiqueteuse à bois avec grue de chargement

• Clientèle dans un rayon de 20 km autour du siège de l‘entreprise

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D = 19,3 cm

12,5 cm

29,6 cm

14,8 cm

19,3 cm

170 %A = 292 cm2

75 cm

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Efficacité énergétiqueAzurit DeltaRow

minal de contrôle CCI 1200, fourni avec le matériel est utile et convivial. Le contrôle de section et la coupure de rang à l‘unité pour évider les recouvrements sont autant de points positifs supplémentaires. Pour rendre la combinaison des outils encore plus attractive il veut optimiser le jalonnage. En effet certains agriculteurs font un épandage de lisier dans le jeune maïs. Pour les véhicules larges la voie DeltaRow de 12,5 centimètres plus large que les rangs de semis conventionnels ne suffit pas. Il ré-fléchit actuellement à une solution avec ses collaborateurs et LEMKEN.

Aujourd‘hui, le combiné est en service chez Martin Dammann, surnommé « le phare » en raison de sa haute taille. Cet éleveur de bovins passionné qui exploite aussi une installation de méthanisation confirme les propos de Krabbenhöft  : «  Je n‘ai

vraiment pas le temps de passer la herse rotative pendant des heures après le labour pour préparer le lit de semence. » Il parle du DeltaRow avec enthousiasme : « La disposition en quincon-ce accorde plus d‘espace à la plante qu‘un semis en ligne sur un rang. Elle a donc plus de nutriments, plus d‘eau et plus de lumière. »

Après avoir semé plus de 1 000 hectares, Klaus Krabbenhöft et ses clients ont découvert de nombreux avantages. Le chef d‘en-treprise est donc certain que dans les années à venir d‘autres agriculteurs demanderont l‘Azurit DeltaRow. Après le semis de maïs il accouple le semoir monograine du Solitair 25 et attèle une barre de semis. Ainsi Krabbenhöft sème plusieurs centaines d‘hectares de graminées, de céréales et de colza et amortit au mieux les matériels LEMKEN.

Expériences antérieures avec le maïs Delta-Row tirées du mémoire de Hendrik Hartmann dans le cadre de sa thèse de recherche avec l‘Université de Turin, en Italie, et obtenues de divers producteurs de semences :

• Le pré-rappuyage des rangs par les éléments packers en trapèze assure la connexion capillaire de l‘eau et favorise la levée, en particulier dans des conditions sèches.

• Au stade précoce, le maïs DeltaRow se développe comme le maïs semé sur un rang.

• Au fur et à mesure que la plante avance en âge, et dans des conditions climatiques normales, des différences apparaissent entre les deux variantes. Le maïs DeltaRow profite de son avan-tage dans l‘espace et présente des teneurs en matière sèche et matière fraîche plus élevées.

• La maïs DeltaRow développe s‘enracine intensément dans le sol. Même sur les sites expérimentaux situés dans des régions plus froides, quatre mésocotyles poussent à un angle d‘environ 30 degrés par rapport à la racine principale, ce qui ne se produit que sur les sites plus chauds dans le cas du maïs semé sur un rang.

• L‘ombrage du sol est meilleur avec DeltaRow. De ce fait l‘humidité persiste plus longtemps dans la couche supérieure après les pré-cipitations et l‘évaporation est réduite. L‘ombrage protège mieux de la croissance des adventices.

• D‘après les premiers résultats, les rendements pour DeltaRow le maïs ensilage et le maïs grain sont respectivement supérieurs d‘environ 5 % et 10 % par rapport au semis sur un rang.

ÉCONOMIES D‘ÉNERGIES : QUELLES SONT LES POSSIBILITÉS OFFERTES PAR LA CHARRUE ET LE CULTIVATEUR ? Les coûts du carburant représentent une part importante des dépenses totales pour une exploitation agricole. En Alle-magne, les exploitations agricoles consomment environ 100 litres de gasoil par hectare et par an*. Si on examine de plus près les systèmes de production et les technologies utilisées, on découvre un potentiel d’économie considérable. Cepen-dant, la qualité agronomique du travail devrait toujours rester la priorité absolue.

Prise de force réglée à 750 tr/min, système de contrôle de la pression des pneus, filtre à air et refroidisseur propres, plages de vitesse de rotation et vitesses de tra-vail optimales, lestage suffisant, réglage correct de l’attelage trois points, système hydraulique de contrôle... pour économi-ser le carburant pendant le travail du sol le tracteur dispose de nombreuses possibili-tés de réglage. Mais qu’est-ce qui est réali-sable directement sur les outils de travail du sol ? Les matériels dits légers n’ont-ils vraiment que des avantages  ? Est-ce rai-

sonnable de s’intéresser à la profondeur de travail parce qu’on consomme 0,8 litre de plus par centimètre à l’hectare ? Quel est l’impact d’un matériel bien entretenu et bien réglé ?

Gottfried Giesen et Lars Heier sont confrontés au quotidien à ces questions, et à bien d’autres. Dans un entretien avec LEMKEN live, le directeur du déve-loppement Gottfried Giesen a livré une réponse surprenante  : « Des roulements bien graissés ou des socs lisses ont certai-nement un impact, mais tellement faible

qu’il est à peine mesurable.  » L’effet de l’entretien se fait donc sentir presque ex-clusivement sur la longévité du matériel. Le même G. Giesen a adopté d’emblée une attitude provocatrice au cours de la discussion sur la profondeur de travail et la maniabilité : « Je me moque de savoir si je ferais des économies de carburant en relevant la profondeur de travail de deux centimètres, ou en remplaçant un cultivateur par un déchaumeur à disques compact. »

Pour Gottfried Giesen (à droite) et Lars Heier, la priorité est d’assurer le maintien de la qualité du travail sur le plan agronomique. Quand ce point est acquis on peut se pencher sur les possibilités d’économie d’énergie.

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Energieeffizienz

La base, ce sont les exigences agronomiques.Il nous livre alors ses conclusions : « La qualité du travail, voilà ce qui doit compter ! Si l’émiettement des mottes ou la réduction du tassement, nécessaires du point de vue agronomique ne sont pas réussis, j’aurai sans doute économisé un peu de gasoil, mais en créant des problèmes et en reportant leur résolution à l’année prochaine.  » Et il s’ensuivra peut-être une baisse de rendement. En conséquence : Fixer un objectif de travail du sol d’abord d’un point de vue agronomique et choisir ensuite la meilleure technique de travail du sol : intensité et profondeur. Giesen reprend : « Les matériels légers sont certes intéressants mais ils doivent aussi atteindre la qualité de travail souhaitée. »

Une fois que l’agriculteur a déterminé quel matériel et quel résultat de travail il souhaite avoir, il existe encore différentes possibilités d’économiser du carburant. Et cela sans toucher en rien à la qualité du travail, ce qui est la voie royale pour G. Giesen et L. Heier. L. Heier, directeur de la gestion des produits, pointe par exemple le système LEMKEN de réglage du point d’attelage Opti Quick sur les charrues réversibles portées et OptiLine sur les charrues semi-portées. «  En déplaçant le point d’attelage d’une zone défavorable à la zone optimale, nous avons pu ré-duire la consommation de 9 % au cours d’un essai sur le terrain organisé avec le magazine agricole allemand dlz. Avec le sys-tème OptiQuick, l’opérateur commence par régler la largeur du

sillon avant avec le tendeur extérieur. Si la ligne imaginaire reliant le centre de la charrue et le point d’attelage, qui croise le prolongement imaginaire des bras in-férieurs, ne passe pas par le centre de l’es-sieu arrière du tracteur et qu’un déport latéral apparaît, il est possible d’éliminer ce dernier avec un tendeur intérieur. Avec OptiLine ce réglage met en jeu un vérin hydraulique supplémentaire au point de pivotement de la charrue. Effet collatéral positif : L’élimination du déport latéral réduit l’usure des outils de labour et soulage le conducteur.

Les dispositifs de report de charge offrent des économies tout aussi astucieuses sans altérer la qualité du travail. LEMKEN les a installés par exemple sur les char-rues Diamant et les cultivateurs Karat, avec ContourTrack. Le report de charge soulage l’essieu avant et augmente la pression sur l’essieu arrière du tracteur ce qui permet de réduire le patinage ex-cessif des pneus. « Le système fonctionne

sur les outils de travail du sol équipés d’une force d’accrochage d’en bas. Mal-heureusement ce n’est pas le cas avec les déchaumeurs à disques compacts.  » explique G. Giesen.

L’outil universel n’existe pas.En pratique, une consommation de car-burant élevée découle souvent d’un mauvais choix de matériel. L. Heier ajoute : « Les socs à ailettes sont souvent utilisés trop profondément. Au-delà de 15 centimètres ils ne servent plus à rien, hors mis de faire grimper inutilement la consommation.  » Néanmoins chaque changement de soc signifie un temps mort, ce qui est un frein pour l’agriculteur. Avec le système de remplacement d’outil rapide LEMKEN il est désormais possible de changer les socs de cultivateur rapide-ment et sans outil. Toutefois la question de savoir quel rouleau convient le mieux à chaque intervention reste posée. Le choix du rouleau a un impact direct sur

la qualité de travail et la consommation d’énergie. « La plupart des agriculteurs achètent un cultivateur avec un seul rouleau. Mais ce n’est quand même pas pour le plaisir que LEMKEN pro-pose pas moins de 18 types de rouleaux pour le déchaumage. En effet il n’existe pas de solution universelle adaptée à toutes les situations, ou alors la qualité du résultat n’est pas optimale » affirme Giesen.

La qualité du travail doit primer sur la légèreté !En cas de labour il faut d’abord savoir si un packer ou un rouleau de décompactage sont nécessaires pour la qualité recherchée. Ces deux décisions augmentent la consommation de façon si-gnificative mais ont un sens dans certaines conditions. Il faut décider au cas par cas. C’est pourquoi nos deux experts LEMKEN ont du mal à exprimer le potentiel total d’économie en pourcen-tage. Ce qui est sûr  : Un agriculteur sérieux doit se concentrer sur la qualité du travail et mettre en balance l’effort à fournir et le rendement visé. Pour être en mesure d’évaluer les conditions, il est préconisé d’ avoir une pelle ou un pénétromètre manuel à portée de la main. Car il ne suffit pas d’un simple coup d’œil par la fenêtre latérale du tracteur pour évaluer l’état du sol.

* Source : Kuratorium für Technik und Bauwesen in der Landwirt-schaft e.V. (KTBL)

Sur le cultivateur Karat, un vérin hydraulique transfère le poids sur l’essieu arrière du tracteur. La traction est renforcée. Ce « lestage intelligent » réduit le patinage et de ce fait écono-mise le carburant.

Si le point d’attelage de la charrue est correct, l’agriculteur peut faire des économies de carburant. Avec les deux tendeurs du système OptiQuick sur les charrues réversibles portées LEMKEN il est possible de régler rapidement la première raie de semis et le point d’attelage.

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Crop Care – entretien avec Iljan Schouten –

Ses projets ambitieux ne supportent pas da-

vantage d’absence. Iljan Schouten est depuis le

1er février 2017 Respon-sable de la Business Unit

Crop Care chez LEMKEN. Il a pour mission de développer

une stratégie de croissance performante pour la technologie « bleue » de protection des cultures. Il est convaincu: « LEMKEN ne tardera pas à marquer des points dans un délai raisonnable au ni-veau mondial avec ses pulvérisateurs ». LEMKEN a réaffirmé dans ce sens le poste de Schouten au sein de l’entreprise. Schouten est soutenu par l’expérience et la créativité d’une équipe par-ticulièrement motivée. Ensemble ils forment la « Business Unit Crop Care ». Pour LEMKEN c’est une manière de marquer la place importante que l’entreprise accorde à la protection des cultures.

Les secteurs du travail du sol et du semis sont organisés ainsi depuis longtemps et se sont dégagés de la tradition au fur et à mesure de la croissance de l’entreprise. « C’est ce qui va arriver aussi à la protection des cultures » explique Schouten.

Comment tout a commencé Ce fils D4 agriculteur de Dalfsen, aux Pays-Bas, s’est découvert un faible pour la technique agricole il y a déjà longtemps. Tout na-turellement c’est ce qu’il a choisi d’étudier. « À l’époque il y avait pénurie de professionnels qualifiés  » se souvient-il. «  Plusieurs voies s’offraient à moi. » La première le conduisit chez Kverne-land Group, où il s’est familiarisé avec les structures d’une grande entreprise. Neuf ans plus tard il a rejoint Schuitemaker, l’un des fabricants de matériel de récolte de fourrage, avant d’être rappe-lé par Kverneland Group. Ce changement a été un tremplin à sa carrière. « Ce fut le début d’une période fantastique » se souvient Schouten. « J’ai appris comment lancer des produits sur les mar-chés, comment fonctionnement les marchés au niveau national et international et comment mutualiser la commercialisation dans le monde entier. Et j’ai aussi appris énormément sur la pro-tection des cultures. »

En six ans seulement il a multiplié par six les ventes de son sec-teur. L’un de ses principaux interlocuteurs était alors Anthony van

LES PROJETS SONT CONÇUS POUR ÊTRE CONCRÉTISÉS.

des Ley, qui est aujourd’hui directeur gé-néral de LEMKEN. Celui-ci se souvient de son jeune collègue d’alors. C’est ainsi que A. van der Ley a recruté Ilyan Shouten pour développer la protection des cultures et gérer la toute nouvelle usine de fabrication de pulvérisateurs situé à Haren. « J’ai trou-vé ici des conditions idéales pour mettre en œuvre mes idées » explique Schouten à propos de son passage des Pays-Bas à l’Allemagne. «  Une usine moderne à Ha-ren, une entreprise traditionnelle en plein essor, avec une «  touche familiale  », des activités mondiales, d’excellents collègues et la proximité de ma région natale aux Pays-Bas » : c’est ainsi que Schouten décrit sa nouvelle situation professionnelle.

«  Très rapidement nous avons voulu améliorer nos pulvérisateurs, car il exis-tait encore un potentiel d’optimisation malgré un excellent matériel base.  »  ex-plique-t-il. C’est ainsi que les nouvelles générations Primus, Albatros et la toute nouvelle rampe RA ont vu le jour et ont été présentées à nos clients dès l’année suivante. « À moyen et long terme, il s’agi-ra de comprendre les problématiques fu-turs et d’offrir à nos clients des solutions adaptées. » D’après moi tous les secteurs sont concernés  : Il est nécessaire de dé-velopper les prochains pulvérisateurs portés ou trainés mais aussi les automo-teurs de demain. « Qu’est-ce qu’avoir une vision agronomique de la protection des cultures ? Cette question est le moteur qui nous anime. »

Les outils ne sont pas les seuls soumis à l’examen, aujourd’hui et demain la réponse se trouve souvent dans les solutions numé-riques ; il faut alors collecter des données et

Toute la protection des cultures sur un site unique À l’automne 2015 la nouvelle usine LEMKEN dédiée aux matériels de protection des cultures est entrée en service à Haren. LEMKEN a investi un total de 12 mil-lions d’euros. L’usine comprend un atelier de production d’environ 10 000 m2 et 1 700 m2 de surface attenante pour la livraison et l’expédition des marchandises, ainsi que pour les bureaux et les salles de formation. L’ensemble est complété par des surfaces d’exposition en plein air de 2 000 m2 ainsi qu’une parcelle de terre la-bourable de 1,3 ha permettant de tester les pulvérisateurs en temps réel.Soixante collaborateurs travaillent à la fabrication des pulvérisateurs trainés Primus et Albatros, du pulvérisateur porté Sirius et du nouveau modèle trainé Vega.

Dès qu’il s’agit de LEMKEN et de protection des cultures, Iljan Schouten est le bon interlocuteur. Il n’est absent qu’un seul jour dans l’année, le 27 avril. Ce jour-là marque l’anniversaire du roi Willem-Alexander et notre Néerlandais n’est pas à Haren, mais dans son pays pour participer aux célébrations de cette fête na-tionale.

décider de l’usage de ces données sensibles. Vous avez le bonjour du big data. «  Ma vision personnelle est qu’il faut établir sur le marché une technique qui réponde aux besoins de chaque client et apporte une précision telle qu’on puisse viser l’efficacité la plus éle-vée possible avec les doses appli-quées les plus faibles possibles. C’est la condition nécessaire pour rendre acceptables les traitements phytosani-taires à long terme.»

C’est un objectif ambitieux. Car Iljan Schouten vise des marchés très différenciés. Le secteur agricole est encore très loin de l’harmonisation au niveau européen. Sur les marchés des autres continents règnent des conditions totalement différentes de celles qui existent en Europe. Les nouvelles technologies développées arrivent très rapidement à maturité, ce qui augmente le rythme des mises à disposition pour les clients, c’est-à-dire les agriculteurs, qui doivent investir dans ces technologies. Il faut ajouter que pour LEMKEN tous les marchés sont importants, même les plus petits. «  Je veux conquérir ces parts de marché pour nos matériels de protec-tion des cultures, » dit Iljan Schouten, « comme on s’y attend de la part de LEMKEN. » D’excel-lents contacts auprès des responsables de la distribution, des chefs de pro-duit et des décideurs dans le monde entier l’aideront à faire de ses rêves une réalité.

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Reportage sur l’Ukraine

En tant qu’expert, j’ai été confronté pour la première fois à la technologie agricole

après avoir obtenu mon diplôme à l’Universi-té d’agronomie Nikolaev en 1999. Je travaillais

alors comme agronome dans ma région d’origine. Disons que mes débuts n’ont pas été exactement

réjouissants, si je puis m’exprimer ainsi. J’ai commencé mes débuts au sein d’un Kolkhoze qui travaillait avec du

matériel vieillissant de l’ère soviétique qui n’avaient pas été renouvelés depuis des années : des tracteurs soviétiques T-150, une moissonneuse-batteuse qui avait de la peine à fonctionner, des cultivateurs « renversés » .

Avec les forgerons, nous nous sommes épuisés à essayer de ré-gler la profondeur de travail d’un semoir à châssis incliné vieux de 30 ans, ce qui était tout bonnement impossible. Non loin de là, de l’autre côté de la bande forestière, il y avait une parcelle de la filiale de Pribuzhansky de l’entreprise Nibulon. Ils utilisaient des tracteurs Fendt allemands d’occasion et d’autres matériels importés. Il y avait aussi de nouveaux semoirs construits en Rus-sie.

Qu’est-ce qu’on enviait les voisins  ! À l’époque, Nibulon était prospère et investissait massivement dans le matériel et le personnel qualifié. Et nous, dans notre kolkhoze, nous étions payés avec des céréales ou des télévisions coréennes, comme

UNE TECHNIQUE OFFENSIVE

c’était souvent le cas dans les années 90. Alors, sans vraiment réfléchir, j’ai tra-versé la bande forestière et je suis entré chez Nibulon comme simple technicien agronome. Deux ans plus tard, les affaires avaient continué de progresser et l’en-treprise n’achetait plus que du matériel d’importation, entre autre de fabrication LEMKEN.

La filiale de Snegirjov travaille avec les char-rues semi-portées Diamant de LEMKEN depuis 13 ans, c’est-à-dire presque aussi longtemps que je travaille pour Nibulon. Pendant toute cette période nous n’avons pas connu de réparation majeure. Seules les pièces d’usure ont été changées.

Nous sommes plus que satisfaits de la qualité des labours qui est bien supé-rieure à celle obtenue avec des outils de fabrication domestique. Une charrue à plat reste une charrue plat, le champ est particulièrement bien nivelé et il n’est plus nécessaire de rouler en cercle, à partir du milieu du champ, comme on le

Vladimir Berdik, dirigeant de la filiale Nibulon de Snegir-jov dans la région de Ni-kolaev, sait que les clés d’une bonne récolte sont non seulement la météo et la qua-lité des semis, mais aussi les bons réglages des charrues et des dé-chaumeurs à disques indé pendants.

faisait autrefois. Ce procédé coûtait beau-coup de temps et de carburant. En bref, les charrues LEMKEN de la série Diamant ont des corps de charrue qui tournent par la droite ou la gauche. Le tracteur roule en ligne droite d’une lisière de champ à l’autre et il suffit de retourner la charrue. Il n’y a presque pas de temps perdu au moment du virage. La performance aug-mente : la charrue Diamant s’adapte par-faitement aux tracteurs Case et Fendt et laboure 40 hectares en une seule équipe. De plus, notre retour sur investissement augmente grâce à la qualité de chaque mise en œuvre.

Les charrues LEMKEN ont un châssis très robuste parfaitement adapté à notre utilisation continue. la charrue Diamant a de grands corps, nous labourons par-fois jusqu’ à 30 cm de profondeur. Tous les outils Diamant sont fabriqués dans des aciers de qualité, ce qui les distingue clairement des charrues ukrainiennes. Un jour, pour faire des économies, nous avons équipé notre charrue LEMKEN de socs adaptable provenant de Chine ou d’Ukraine. Les socs ukrainiens ont ren-du l’âme au bout de 100 hectares, les socs chinois au bout de 10 hectares. Les socs d’origine LEMKEN ont tenu environ

À humidité du sol égale, l’outil LEMKEN travaille entre 2 et 3 cm plus profond que les autres outils.

Les charrues LEMKEN ont un châssis très robuste parfaitement adapté à notre utilisation continue.

2 000 hectares. Nous avons ainsi appris que faire des économies peut coûter très cher. La qualité des labours régresse alors que le résultat attendu, c’est-à-dire la récolte, en dépend. Chaque étape du travail doit concourir à la réussite. Quand nous mettons 5 $ dans la technologie, nous devons non seulement récupérer notre mise mais faire au moins 1 $ de bénéfice.

Nous avons longtemps regardé les autres matériels LEMKEN mais le prix nous faisait peur. Nous avons acheté notre premier déchaumeur à disques compact Karat 9 il y a quelques années seulement. Aupa-ravant nous avions un déchaumeur de fabrication française, puis LEMKEN nous a été recommandé et nous avons alors effectué cet achat. Nous ne regrettons pas d’avoir investit dans cette machine.On ne peut absolument pas comparer ce déchaumeur avec le matériel ukrainien, mais même les fabricants européens n’arrivent pas au niveau de LEMKEN. C’est comme le jour et la nuit. Sur ce créneau, LEMKEN est incontestablement le meil-leur.

Les grands disques dentelés du Rubin 9, d’un diamètre de 620 mm et d’une épaisseur de 6 mm, sont à l’origine de la profondeur de travail parfaite et de

l’excellente qualité de labour. Dès la profondeur de 7 cm le travail du sol est complet sur toute la surface. Le matériel possède des caractéristiques techniques qui en facilitent l’utilisation et les répara-tions. Sur les autres déchaumeurs, pour changer un disque ou son palier il faut d’abord enlever tous les autres disques de l’arbre sur une largeur de huit mètres. Au contraire sur le Rubin 9 chaque disque est fixé indépendamment des autres. Le changement peut se faire directement au champ sans qu’il soit nécessaire de re-tourner à l’atelier comme auparavant. En fait cela ne nous est encore jamais arrivé.

Les roulements à bille sont sans entre-tien. Il n’est pas nécessaire de les lubrifier ou de les régler, ce qui fait baisser no-tablement les coûts. La protection des roulements contre la saleté extérieure et l’humidité est assurée par un capu-chon de protection, et de l’intérieur par un joint à six épaisseurs. La forme parti-culière du corps de palier le protège de l’usure et des chocs.

Nous avons déjà remplacé des pièces d’usure comme les disques concaves. Le service après-vente LEMKEN est aussi fiable qu’une horloge suisse. Bien que je n‘ai pas à intervenir, car c’est le rôle du

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Auch erhältlich als Version M mit hydraulischem Drehwerk

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allemand. Lorsque les autres déchaumeurs importés «  sou-tirent  » du tracteur 7 litres par hectare, Rubin 9 se contente en moyenne de 5,5 litres. L’année der-nière les outils LEMKEN ont couvert 5 000 hectares et ont fait économiser 7 500 litres de carburant.

Dans des conditions équivalentes, le Ru-bin 9 peut faire en une seule étape deux fois plus qu’un matériel français en deux. Les rouleaux, absents chez les autres dé-chaumeurs, jouent un grand rôle. Une année, après le passage des rouleaux LEMKEN à deux rangées, nous avons même semé sans passer le cultivateur.

Ce n’est pas vraiment recommandé mais dans ce cas nous n’avions plus assez de temps. Les pluies nous avaient interdit tout accès aux champs pendant plus d’un mois. Dans cette situation d’urgence nous avons utilisé le Rubin 9 comme un «  accélérateur  », un outil « deux en un ».

Si nous évaluons les deux outils de préparation du sol LEMKEN que nous utilisons actuellement, les déchaumeurs à disques compacts sont encore plus importants pour nous que les charrues. Avec eux nous couvrons 70 % des surfaces nécessaires aux semis d’automne, notre spécialité. Les 30 % restant font l’objet d’un labour à la charrue. Les charrues sont en service un mois seulement, toujours en automne, quand nous préparons les sols pour les cultures de tournesol et de sorgho. Les déchaumeurs au contraire sont utilisés à peu près toute l’année. Ils ont un autre avantage non négligeable  : conserver l’humus pendant un an.

Un labour trop fréquent détruit la couche de 10 cm de profon-deur, là où vivent la plupart des micro-organismes, d’où l’aban-don récent de cette pratique en Europe. À leur place sont appa-rues de nouvelles technologies pour réduire les coûts comme le les techniques culturales simplifiées et le semis direct, ainsi que le déchaussage en profondeur avec un cultivateur.

Nous allons commander un cultivateur LEMKEN. Dans notre région il est impossible de se passer totalement de labour, et notre charrue Diamant va nous accompagner encore de nom-breuses années, du moins nous l’espérons. Car LEMKEN est une marque agricole haut de gamme.

Reportage sur l’Ukraine

siège de Nibulon, je sais que les centres logistiques LEMKEN travaillent 24 heures sur 24, toute l’année. Les collaborateurs de l’entreprise sont au moins aussi fiables que les outils qu’ils fabriquent.

Le secret de l’excellente qualité du dé-chaumeur à disques compacte Rubin 9 réside dans sa conception. À première vue c’est un outil tout simple. Aucune électronique, le conducteur actionne simplement le système hydraulique depuis la cabine. Mais la conception de l’outil est un véritable trait de génie. Les disques concaves sont relativement grands et s’usent donc beaucoup plus lentement que les petits disques des autres fabricants. Mais la taille n’est pas le plus important. Les disques concaves LEMKEN que nous surnommons «Fleurs de camomille» ont un angle d’attaque spécial. Je suis convaincu que toute une équipe d’ingénieur a planché sur ce seul élément. Ce ne sont que des détails mais le résultat nous plaît.

Le déchaumeur à disques indépendants LEMKEN travaille simultanément en trois dimensions, tandis que les autres outils se contentent de deux dimensions, de sorte qu’ils ne peuvent pas rivaliser avec un travail en profondeur homogène du Rubin 9. Voyez vous-même, après le pas-sage du Rubin 9, je peux émietter avec mes mains la terre sur une profondeur de 12 à 14 centimètres. Plus tard les ra-cines atteindront cet horizon à condi-

tion que la dépose de semence se fasse entre 5 et 6 cm. A humidité égale, l’outil LEMKEN travaille à 2 ou 3 cm de plus en profondeur. Ceci est décisif pour le déve-loppement du système racinaire, car plus l’enracinement est fort et plus la récolte est de qualité.

Les déchaumeurs à disques indépen-dants contribuent au mélange homo-gène des résidus organiques et à la stabi-lisation du sol. Les graines sont déposées dans un sol homogène qui représente un lit de semences parfait. A l’inverse de ce qui est observé avec les herses d’autres fabricants, c’est-à-dire une absence de contact de la semence avec le sol qui perturbe la germination, ici il n’y a pas de cavités autour de la graine.

Après le passage de l’outil LEMKEN il est parfois possible de se passer du cultiva-teur. Le lit de semence est déjà parfait, la germination sera facilitée. Cela si-gnifie que le sol est mieux préparé, à la fois pour l’hivernage et pour une bonne récolte. Dans notre zone climatique, la stabilisation du sol grâce au travail du dé-chaumeur réduit l’érosion provoquée par les vents puissants auxquels nous devons faire face.

Quelques chiffres à titre de comparaison. Un an seulement après la première utilisa-tion du Rubin 9 de LEMKEN, la récolte de blé dans la filiale de Snegirjov a presque doublé, passant de 78 300 quintaux en

2014 à 139 500 en 2015. Dans le district de Nikolajev une telle performance était impensable, même au temps de l’Union soviétique. Notre filiale a pris la première place au sein de Nibulon.

Évidemment 2015 a été partout une bonne année. Les excellentes conditions météorologiques, avec des pluies fré-quentes, ont joué un rôle important. Mais le matériel allemand a également appor-té sa contribution, car les déchaumeurs préparent pratiquement les bases de la future récolte.

Regardez les ressorts hélicoïdaux sur les disques concaves. Rien de spécial à pre-mière vue, ce n’est qu’un simple élément du châssis. Cependant, ce sont ces ressorts hélicoïdaux qui assurent une pression ré-gulière sur le sol et protègent contre les surcharges. Quand les disques butent sur une pierre, les ressorts se relèvent.

Regardez tout ce qui est coincé ici  ! D’autres disques concaves auraient été bloqués il y a longtemps, mais ceux-ci sont toujours en action. C’est le signe que les disques concaves sont irremplaçables dans les sols lourds. Il faut toujours être dans les temps. C’est pourquoi nous avons besoin d’une performance élevée, sinon nos sols se dessècheront trop rapide-ment. Le déchaumeur à disques compact LEMKEN couvre jusqu’à 120 hectares par jour. Pour nous c’est un excellent résultat.

Et ce n’est pas tout. La consommation de carburant est considérablement ré-duite (jusqu’ à 1,5 à 2 litres par hectare), surtout en combinaison avec un tracteur

Les ressorts à spirale garantissent une pression régulière des disques et protègent l’élément en cas de surcharge.

Les matériels LEMKEN se combinent facilement avec les outils d’autres marques mondiales.

D’ailleurs l’année dernière, Nibulon, un des meilleurs clients de LEMKEN en Ukraine, a acheté d’autres équipements LEMKEN : quatre charrues et quatre déchaumeurs avec une largeur de travail de 8 mètres. Chaque équipement a coûté plus de 50 000 euros. Pour 2017 il est prévu d’acheter six nouveaux Rubin 9. Au total nous possédons un parc de 60 charrues, 15 cultivateurs, 10 pulvérisateurs et 4 déchaumeurs à disques compacts du fabri-cant allemand.

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Reportage sur la Californie

Dino Giacomazzi, 48 ans, diplômé en économie rurale et science laitière, vit dans l’une des principales régions agricoles des États-Unis. Au delà des frontières, sa production et pro-duits sont connues. Plus de 250 produits agricoles différents sont cultivés rien qu’à Central Valley. Les amandes califor-niennes sont célèbres dans le monde entier. Les agriculteurs californiens en récoltent plus de 900 000 tonnes par an, soit 80 % de la production mondiale.

Giacomazzi participe à cette production. Son entreprise pos-sède 160 hectares d’amandiers. En raison de faibles précipita-

FLEURS D’AMANDIER ET FOIN DE LUZERNE

à fin mars, puis du maïs ensilage. Pour compléter l’alimentation de ses 2 000 bovins l’éleveur achète un supplément de luzerne.

Les terres de Giacomazzi ne connaissent pas la charrue. Après la récolte du blé, le sol est ameubli à 25 centimètres de pro-fondeur via un strip-till, suivie d’un passage de Rubin 9/600 KUA. Ensuite l’agriculteur sème du maïs. Grâce au guidage GPS l’implantation s’effectue avec une grande précision.Après la récolte du maïs, l’agriculteur incorpore le fumier avec un dé-chaumeur à disques indépendants Rubin 9 en un seul passage juste avant le semis du blé d’hiver. « J’apprécie avant tout le mélange intensif et homogène de la matière organique et du sol même à une faible profondeur de travail. Cette solution me permet de réduire considérablement la perte d’humidité par évaporation.» ajoute Giacomazzi. « J’obtiens un bon lit de semence en un seul passage. » Le Rubin 9 aide égale-ment les agriculteurs à lutter mécaniquement contre les adventices car la résistance de celles-ci au glyphosate est réel problème dans la région.

Le sol vu comme une table bien miseLes cultures pérennes demandent une approche diffé-rente. Lors du processus de récolte, Les amandiers sont secoués afin de faire tomber par gravité les amandes sur le sol. Par la suite les amandes sèchent sur le sol pendant dix jours. Ensuite Giacomazzi regroupe les amandes en tas avant de les ramasser. Pour travailler proprement et efficacement le sol doit être parfaitement nivelé. À la différence des déchaumeurs à disques indépendants classiques, le déchaumeur à disques indépendants He-liodor de LEMKEN se montre très efficace. Il est inutile de prévoir un second passage avec une lame niveleuse. De plus, l’avantage d’un travail superficiel avec l’Helio-dor lui en fait un atout majeur pour protéger les racines des arbres. C’est primordial pour préserver les arbres pendant 35 ans. « Avec l’Heliodor je travaille plus vite et sans perte de qualité » se félicite Giacomazzi. « Le rendement horaire est nettement plus élevé qu’avec les autres outils ». Le plus grand défi de l’agriculture en Califor-nie sera de faire face à la sécheresse. Les trois dernières années ont été particu-lièrement difficiles. En 2016, certains cours d’eau, rivières ont été à sec. Les puits ont été creusés plus profondément et abaissent de plus en plus les nappes phréatiques. Il est impor-

Dans les rangées, le sol doit être le plus plat possible pour limiter les pertes au moment de

la récolte. Pour cela il faut travailler en surface pour ne pas endommager les racines des arbres.

Dino Giacomazzi est agriculteur en Californie. Il exploite 400 hectares de terres dans le comté de Tulare, dont plus de la moitié est consacrée à la production de fourrage. Les amandiers couvrent 160 hectares. Ce type de culture couplé à des conditions climatiques très ensoleillés nécessitent des outils de travail du sol adaptés. Les travaux en travail du sol sont effectués par l’intermédiaire du déchaumeur à disques indépendants Rubin 9 et Heliodor 9.

tant de travailler le sol d’une manière à préserver l’humidité en profondeur. « Pour nous agriculteurs il est aussi difficile de suivre la réglementation environnementale qui est de plus en restrictive que dans le reste des États-Unis » explique Giaco-mazzi. Enfin, il devient de plus en plus difficile de recruter une main-d’œuvre qualifiée et abordable. Pourtant il le faut car 19 employés permanents sont nécessaires pour faire face aux deux activités de l’exploitation.

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Dino Giacomazzi exploite 160 hectares d’amandiers en Californie.

tions, 230 mm à l’année, il doit arroser. Egalement, Giacoma-zzi élève un troupeau de 1 000 vaches laitières et veaux sur son exploitation. Cependant, cette activité souffre des faibles cours du lait. Sur le comté de Tulare où la densité de bovins lai-tiers est la plus forte au monde, de nombreuses exploitations souffrent des faibles cours du lait.

La luzerne pour le bétailSur 240 hectares, Giacomazzi cultive principalement de la luzerne. La rotation des cultures est structurée comme celle-ci : quatre fois de suite de luzerne, du blé d’hiver qui est récolté vert

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Matériels de protection phytosanitaire

Hans-Joachim Duch évalue

… 25 centimètres d’écart entre les buses : cette tendance s’inscrit dans le contexte de réduction de la dé-rive de pulvérisation. Un écartement réduit entre les buses per-met de placer la rampe encore plus près de la surface à traiter et de réduire ainsi la dérive. Cependant le doublement du nombre de buses pour pulvériser la même quantité de bouillie à l’hec-tare pose de nouveaux soucis. Diviser par deux la quantité de bouillie par buse nécessite de diviser par deux la taille des buses. Les petites buses se bouchent plus rapidement et exigent un nettoyage plus fréquent. De plus le choix de modèles est limité. Tout ceci augmente significativement le coût de cette tech-

MATÉRIELS DE PROTECTION DES CULTURES : UN MAXIMUM DE NOUVEAUTÉS !

Hans-Joachim Duch, consultant indépendant en technologie d’ap-plication, a travaillé pendant de nombreuses années pour le premier fabricant mondial de produits phytosanitaires. Il s’est forgé une réputation de pionnier des technologies d’application en participant à d’innombrables événements avec les agriculteurs. Son thème de prédilection concerne la protection des opérateurs et de l’eau.nique. Je plaide pour revenir à une dis-

tance de 50 centimètres entre les buses. Il faut que les opérateurs s’efforcent de maintenir aussi une distance de 50 cen-timètres par rapport à la surface à traiter. Ce serait déjà un énorme progrès. Je vois malheureusement encore trop d’agricul-teurs qui pulvérisent à 70 ou même 100 centimètres de la surface à traiter.

Aucun autre secteur que le matériel de protection des cultures n’a jamais autant innové. Sur le terrain, les agriculteurs éprouvent souvent des difficultés à classer les innovations en termes d’intérêt pour leur exploitation. L’avenir nous réserve tant d’innovations et de nouveautés. Deux experts nous donnent un aperçu.

... développer les capteurs embarquésLes capteurs deviennent des auxiliaires de plus en plus indispen-sables. Leurs usages sont multiples pour le pilotage de rampes horizontales ou verticales, le contrôle de buse individuelle, le contrôle de remplissage ou la technique Work-to-Zero. Les cap-teurs facilitent le travail de l’opérateur et favorisent une utilisation optimisée des produits phytosanitaires. L’agriculture numérique représente l’avenir. Les données nous sont utiles pour la gestion, l’application du produit et la documentation. Cependant les agriculteurs doivent être en mesure de participer à ce dévelop-pement rapide et d’en voir les avantages. Pour le moment, seule une partie infime des exploitations en sont capables.

... l’augmentation de la performance : Les pulvérisateurs traînés ou automoteurs avec une capacité de 12 ou 14 m3 et des largeurs de pulvérisation supérieures à 36 mètres sont déjà inscrits au catalogue de plusieurs fabricants. Pourtant, au lieu d’augmenter la performance en suivant cette direction ou en autorisant des vitesses de déplacement plus élevées, il est probablement plus économique pour la plupart des entreprises d’élargir les périodes d’application sur les ma-tériels existants, par exemple en travaillant la nuit ou au petit matin, d’autant plus que les conditions météorologiques sont généralement bien meilleures ici. L’argent économisé peut être

investi directement dans des équipements utiles comme un GPS, un système de contrôle de buse individuelle ou de

buse d’extrémité. Une pulvérisation très matinale, en présence de rosée, exige de l’agriculteur beaucoup

de savoir-faire car il doit réajuster le l’équipement. Il ne suffit pas de baisser simplement le volume

pulvérisé à 150 ou 100 litres par hectare. Avec les herbicides à action foliaire, le diamètre

des gouttelettes doit être réduit signifi-cativement afin de réduire considéra-

blement l’énergie des gouttelettes. Sinon la bouillie pulvérisée glisse des feuilles en même temps que la rosée. Il faut pour cela des buses spéciales.

... un système de remplissage et de nettoyage de l’appareil performant :Lors du remplissage de l’appareil avec des produits phytosani-taires, il n’est pas rare que l’utilisateur entre en contact direct avec le produit, ou que du produit soit renversé accidentelle-ment dans l’environnement. Ce n’est pas tolérable. Le port de vê-tements de protection et un nouveau système de remplissage, par exemple Easy Flow, qui s’adapte sur tous les bouchons de bidons standard, limitent les risques. Le nettoyage de l’intérieur

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Philipp Kamps, Chef de produit Crop Care. À l’avenir, LEMKEN poursuivra sa stratégie qui consiste à offrir les meilleures solutions face à des exigences variées.

de l’appareil doit pouvoir se commander depuis le siège du tracteur sinon cette obligation sera mal acceptée. Le net-toyage de l’extérieur peut avoir lieu au champ. En l’absence de lance ou de net-toyeur sous pression disponible sur l’ap-pareil, il peut être effectué sur une aire de rinçage individuelle, comme une instal-lation Phytobac, directement à la ferme. En principe il ne doit pas y avoir de rejet dans les eaux ! Respecter ces principes de base n’est pas seulement bon pour nous et l’environnement, à long terme c’est ce qui permettra de conserver l’autorisation d’utiliser des produits phytosanitaires. Plus les agriculteurs se montrent res-pectueux de l’environnement et plus ils limitent les rejets, moins les détracteurs auront de moyens de pression.

... Additifs et produits de traitement de l’eau :La protection des cultures est une disci-pline à part entière quand on veut mettre

Une installation Phytobac évite que des produits de traitement ne contaminent les eaux. L’eau contaminée au moment du lavage et du remplissage est dépollué par des micro-organismes.

en oeuvre les produits avec le maximum d’efficacité. Les additifs et les produits de traitement de l’eau se justifient dans la plupart des cas, mais pas toujours. Ils produisent même l’effet inverse avec cer-tains produits. Nous devons donc déve-lopper des techniques d’application qui sont propres à chaque produit rapide-ment. Prenons l’exemple des sulfonylu-rées utilisées comme herbicides. Les ad-ditifs ont un effet positif s’ils améliorent le mouillage et l’adhérence sur les plantes. Les sulfonylurées se dissolvent bien à pH élevé. Les produits de traitement de l’eau doivent donc toujours être ajoutés seule-ment après la préparation de la bouillie. Ils font baisser le pH et facilitent l’absorp-tion de la substance active, par exemple sur le vulpin des champs. Il faut aussi faire attention au moment du nettoyage car les résidus ne peuvent être dissous qu’avec des produits de nettoyage alca-lins. Pour être sûr de bien faire, il faut dé-sormais s’informer sur chaque produit et

aussi les produits utilisés en mélange extemporané. Les fabricants sont

Les appareils de mesure mobiles mesurent entre autres la vitesse du vent, l’humidité de l’air et la température. Ils permettent à l’utilisateur de décider si et comment il va effectuer un traitement phytosanitaire.

tenus de partager leurs connaissances avant même qu’on leur demande.

... Des limites pour les traitements phytosanitaires, comme des vents de 5 mètres par seconde et une tempéra-ture de l’air de 25 degrés Celsius :En principe je ne fais pas grand cas des recommandations générales. Toutefois elles constituent un cadre à l’intérieur duquel nous pouvons évoluer, et il faut donc les respecter. Il est tout aussi impor-tant d’adapter la technique d’application à chaque situation. En cas de vent c’est sa vitesse au niveau de la rampe de pulvéri-sation qui est décisive, et non sa vitesse à 2 mètres au-dessus du sol nu. Au-des-sus de 25 °C il ne faut pas effectuer de traitement phytosanitaire. Cependant l’humidité de l’air joue un rôle encore plus important. Avec un taux d’humidi-té relative de 40 % une gouttelette fine s’évapore au bout de dix secondes ! À 70 % d’humidité il faut deux fois plus long-temps. Aux heures chaudes et relative-ment venteuses de la mi-journée nous avons besoin de gouttes plus grandes et de davantage de bouillie qu’aux heures

calmes, fraîches et humides du début de journée. Il est particulièrement difficile d’évaluer la température sur le terrain. Les appareils de mesure mobiles sont pré-cieux, ils permettent de relever les valeurs significatives avant de commencer. Les agriculteurs sont également tenus de res-pecter les règles suivantes sur les distances par rapport aux eaux de surface : Il ne s’agit pas seulement de respecter une distance minimale mais aussi de tenir compte de la direction du vent. Il n’existe pas de solution toute faite, c’est pourquoi j’apporte le savoir issu de la pratique des techniques d’applica-tion. L’agriculteur doit savoir reconnaître les re-lations d’interdépendance entre les facteurs et les décomposer en fonction du contexte de son exploitation. La réflexion est bonne conseillère !

À quoi ressemblera l’avenir des maté-riels de protection des cultures ? Philipp Kamps, chef de produit Crop Care, chez LEMKEN, partage sa vision de ce qui nous attend :

Des bacs d’incorporation intelligents :Eviter la contamination lors du remplissage du pulvé-risateur va devenir une exigence essentielle pour les bacs d’incorporation intelligents. Ceux-ci admettent la quantité de produits nécessaire en fonction des tra-vaux à exécuter et les mélangent avec le volume d’eau correspondant. L’objectif est clair : Meilleure protection de l’utilisateur et de l’environnement, mélange des dif-férents produits sans erreur de dosage et simplification de la documentation nécessaire.

Rapprochement des univers numériques :LEMKEN veut aller au-delà des solutions isolées et vise la mise en réseau numérique des différentes activités via la plateforme d’échange de données Agrirouter. À l’aide des données météorologiques locales, l’agriculteur planifie son traitement phytosanitaire sur son ordinateur de bureau ou sa tablette. Il transmet les données à la station de remplissage et à l’ordinateur embarqué sur le tracteur. Le travail effectué est automatiquement documenté et un contrôle de performance est réalisé.

Davantage d’outils pour optimiser les produits phytosanitaires :À l’avenir, le plus important ne sera pas seulement de vendre du matériel agri-cole, mais de permettre aux agriculteurs de mieux utiliser les technologies. Par exemple, au moyen d’applications mobiles qui suggèrent les meilleures dates de traitement et apportent des compléments détaillés en fonction des produits. Cette assistance est précieuse pour les agriculteurs qui n’ont pas le temps de se former en permanence aux questions de protection des cultures.

Des matériels spécifiques aux types d’utilisations :À l’avenir, LEMKEN poursuivra sa stratégie qui consiste à offrir les meilleures solutions face à des exigences variées. On part d’un équipement de base doté d’un excellent guidage de rampe, d’un système de nettoyage effi-cace, de raccords de tuyaux courts et produisant peu de fonds de cuve. Tous les agriculteurs n’ont pas forcément besoin des dernières innova-tions ni de grandes quantités de données dans le cloud. Aux autres, aux entrepreneurs, nous apportons nos modèles de pointe. La tendance est à l’électrification des appareils.

Une conception de buses innovante :Aujourd’hui, à débit constant et vitesse de déplacement variable, par exemple dans les tournières irrégulières, la pression fluctue et la taille des gouttelettes varie en permanence. Pourtant ce n’est pas souhaitable. On peut imaginer de ne pas alimenter les buses en permanence mais d’interrompre le flux de bouillie pendant une fraction de seconde. En cas de ralentissement les phases d’interruption sont plus longues qu’en déplacement rapide. Il devient alors possible de maintenir les paramètres importants constants à leurs valeurs optimales, comme la taille des gout-telettes. La plage de vitesse idéale pour un certain modèle de buse s’agrandit.

Nettoyage

Surface de remplissage et Surface de nettoyage

Remplissage

Réservoir tampon

Humidification

Courant d’airÉvaporation de l’eau

Terre arable + broyeur de paille

Dégradation microbienne

Récipient étanche

Toit

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Matériels de protection phytosanitaire

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UNE PARTDE NOUS

Pièces de rechange

Oliver Conrad est responsable de la cen-trale d’achats de pièces de rechange chez Schröder Landmaschinen, une entreprise traditionnelle qui possède 19 sites dans le nord de l’Allemagne. Le groupe compte environ 700 collaborateurs. L’un de ces sites est installé à Twistringen, dans une région à l’agriculture très diversifiée de-puis les cultures maraîchères en passant par les grandes cultures intensives et les entreprises spécialisées en amélioration végétale.

Twistringen héberge non seulement la principale filiale du groupe Schröder, mais aussi le centre de compétence du travail du sol, ce qui en fait un atout pour les « produits bleus » de LEMKEN. Qui dit

LA PIÈCE D’ORIGINE TIENT SES PROMESSES.«  Le vendeur vend la première machine, mais c’est le service après-vente qui vend la deuxième.  » C’est ainsi qu’Oliver Conrad résume toute l’importance de la gestion des pièces de rechange. « La qualité du matériel doit se retrouver dans les pièces de rechange » confie Jo-sef Wagner. Découvrez pourquoi ces deux concessionnaires, spécia-listes du matériel agricole, tiennent l’activité de pièces de rechange et pièces d’usure en si haute estime.

travail du sol dit usure des pièces. « Même les matériels LEMKEN garantis longue durée ne sont pas épargnés  » explique Carsten Wulf, responsable des ventes de pièces de rechange chez Schröder. Ce poste récemment créé reflète bien la phi-losophie de Schröder. « Le service après-vente primordiale au bon développe-ment du service client.   » explique Wulf. «  Pour moi, le choix de pièces d’origine est essentiel ».

LEMKEN et Schröder sont parfaitement d’accord sur ce point. Le fabricant sou-haite également continuer d’améliorer cette activité. Dirk Biermann a rejoint l’équipe de 18 commerciaux régionaux dans ce but. Depuis 2015 il est coordina-teur et premier interlocuteur des distri-buteurs de pièces de rechange en Alle-

magne. Il va à la rencontre de ses clients et élabore des solutions avec les conces-sionnaires de matériel agricole pour ren-forcer le secteur des pièces de rechange. « Jusqu’à présent nous avions l’habitude d’avoir un correspondant commercial dé-dié aux pièces de rechange uniquement chez les fabricants de tracteurs. Nous saluons l’initiative de LEMKEN qui met à notre disposition un contact direct avec le fabricant en la personne de Dirk Bier-mann. Nous apprécions particulièrement son engagement personnel lors de notre journée «  portes ouvertes  » annuelle. La présence des pièces de rechange LEMKEN à côté de l’exposition des pièces d’usure constitue un conseil de vente unique. »

Les pièces d’usure et les pièces de rechange représente une activité important pour LEMKEN. Mais c’est aussi une question de soin minutieux apporté au détail. Les fabricants et les conces-sionnaires doivent s’appuyer sur des personnes spécialement formées, sur une logistique et une gestion des produits efficaces. La rapidité représente la moitié de la tâche. « Les clients attendent d’être bien conseillés dans le choix des pièces de rechange et ils demandent une disponibilité immédiate » dit Wulf. Schröder détient un stock important. « Nous avons tou-jours environ 130 000 pièces en stock, tous fabricants confondus, parmi lesquelles 1 600 de couleur bleue. » Au total 80 personnes du service des pièces de rechange du groupe Schröder répondent aux demandes des clients.

La planification est récompenséeLe stockage d’hiver est un sujet important pour Schröder, et les premières campagnes d’approvisionnement du fabricant offrent de nombreuses possibilités. « Nous faisons profiter nos clients de conditions favorables » dit Wulf. « Ainsi les agriculteurs anti-cipent de mieux en mieux leurs besoins en pièces d’usure et pièces de rechange. On évite les goulets d’étranglement et on peut servir tout le monde. On en est arrivé au point que presque toutes les pièces en commande sont déjà vendues avant d’arri-ver chez nous. »

Chez Schröder, les formations sur les pièces de rechange sont devenues une ha-bitude. Dirk Biermann, accompagné de Carsten Wulf, nous dévoile l’organisation mise en place. Pour Schröder, une formation a été conçue et développée sur place à la demande du concessionnaire. Pour tous les partenaires qui colla-borent avec LEMKEN, le nouveau AgroFarm à Alpen est disponible pour les formations.

La qualité compteLes pièces de rechange et les pièces d’usure ont un rôle important à jouer, non seulement chez les entrepreneurs, grandes ou petites exploitations. C’est ce que nous confirment Josef et Annelie Wagner qui gèrent une en-treprise de matériel agricole à Friedberg/Hessen. Leur fils Jochen intégré à l’équipe familliale. Avec leurs 20 collaborateurs ils assurent la vente et le service après-vente de matériel agricole et de matériels d’espace vert. Friedberg s’étend au cœur de la Wetterau, une région de culture qui jouit d’excellentes conditions. LEMKEN y est présente depuis plu-sieurs années.

L’entreprise Wagner s’est diversifiée ces dernières années dans le stockage de pièces de rechange, en particulier de pièces à forte rotation. « Les clients peuvent désormais recevoir leurs pièces de rechange encore plus rapidement car nous avons des ho-raires d’ouverture très étendus, y compris le samedi. Ainsi nos clients ne perdent pas de temps » déclare Annelie Wagner, qui est en charge des relations publiques, du marketing, de la gestion du personnel et du contrôle. Elle ajoute  : «  Pour nous, LEMKEN représente une part importante de notre chiffre d’affaire ».

Carsten Wulf (à droite) aime exposer les pièces d’usure LEMKEN sur les salons et

dans son espace de vente. Son correspon-dant après-vente LEMKEN est

Dirk Biermann (à gauche).

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Pièces de rechange Protéagineux

LEMKEN est devenu le deuxième apporteur de chiffre d’affaires, derrière l’activité trac-teurs. «  Comme nos clients, nous sommes enchantés de la qualité du matériel. Pour-quoi ne devrions-nous pas poursuivre cette recherche de qualité pour les pièces de re-change  ? Chez nous il n’y a que des pièces d’origine qui sortent de nos entrepôts » dé-clare le chef d’entreprise Josef Wagner.

Les clients sont satisfaits.Pour les Wagner aussi, l’avant-saison est l’une des périodes clés de l’activité de pièces de re-change, et les clients en profitent largement. «  C’est en janvier que nous enregistrons notre meilleur chiffre d’affaires pour ce secteur. Vers la fin novembre ou début décembre, les agricul-teurs ont le temps de réfléchir à l’état de leur parc matériel et de nombreux clients profitent des remises de morte-saison. Ils s’intéressent alors aux pièces d’usure. Pour les périodes « chaudes » de l’année et les cas d’urgence nous avons quatre véhicules atelier. «  Comme nous sommes très proches de nos clients, nous savons qu’ils sont satisfaits de notre service  »  conclut le gérant. «  Le choix de pièces d’origine est pleinement rentable. Notre force est clairement la qualité. »

Le fait que Dirk Biermann soit désormais le correspondant attitré des commerciaux lo-caux est tout aussi important pour LEMKEN que pour les concessionnaires. «  Depuis que je suis l’interlocuteur du service après-vente, les ventes de pièces d’usure avec remise de morte-saison se sont renforcées. En outre nous sommes actuellement en dis-cussion avec le personnel responsable des pièces détachées » ajoute Biermann.

Et les Wagner complètent le propos : « Avec lui nous pouvons continuer à améliorer les procédures d’après-vente. Le fait que la so-ciété LEMKEN assure elle-même cette fonc-tion est une garantie pour nous, concession-naires, dans la vente de pièces détachées. Et si quelque chose tournait mal, le problème se-rait résolu rapidement. Parce que nous faisons confiance à LEMKEN comme les agriculteurs nous font confiance. »

La politique favorise la cultureDans l’UE, la culture de légumineuses et de protéagineux a fortement augmenté ces dernières années. De 2013 à 2016 l’augmentation est de 23 % en Espagne, de 56 % au Royaume-Uni, de 66 % en France et même de 403 % en Lituanie (Source  : eurostat). Les raisons de cet engouement ne tiennent pourtant ni à un développement spectaculaire de l’élevage ni à une pénurie de protéines sur les marchés. «  Les facteurs décisifs sont les choix politiques et donc les aides publiques  » déclare Heinrich Brocke-rhoff. Consultant pour les protéagineux de la Chambre d’agriculture de Rhéna-nie-du-Nord-Westphalie, il cite la culture de légumes secs comme exemple des engagements de l’UE en matière d’éco-

TENIR À L’ŒIL LES LÉGUMES SECS Cultiver des féveroles, des pois, des lupins ou du soja peut être intéressant aussi pour les agriculteurs d’Europe centrale. Heinrich Brockerhoff, de la Chambre d’agriculture de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Allemagne), recommande que les cultures ne soient pas évaluées uniquement d’après les perspectives de vente mais aussi par rapport aux subventions possibles.

logie et de programmes agro-environ-nementaux nationaux. « Avec ces incita-tions, il vaut la peine de laisser tomber les anciennes réticences à l’égard des légumineuses et de les réévaluer  », conseille l’expert qui ajoute : « Même si la marge n’est pas tout à fait au niveau des autres cultures. » En effet il n’y a pas que la marge, il faut aussi tenir compte de l’effet de la rotation des cultures. Bro-ckerhoff compte sur 5 à 10 % de rende-ment supplémentaire en blé par rapport à une rotation céréales-blé. La culture suivante profite de l’azote du Rhizobium des racines, ce qui fait économiser de 30 à 60 kilogrammes par hectare l’année suivante. Les agriculteurs apprécient le bon état du sol après les légumineuses ainsi que l’accumulation d’humus et l’interruption des cycles d’infestation de

ravageurs. «  Les résultats sur la culture suivante se chiffrent à au moins 200 eu-ros par hectare » se réjouit Brockerhoff.

Peser le pour et le contreIl n’y a pas que des avantages, des risques existent. Les rendements des cultures de

Heinrich Brockerhoff, de la Chambre d’agriculture de Rhénanie, recommande aux intéressés de s’informer en détail sur la culture, la commerciali-sation, les possibilités de subventions et la régle-mentation dans le cadre de la politique agricole.

Prêts à collaborer en toute confiance. De gauche à droite : Dirk Biermann, LEMKEN, et les propriétaires Annelie, Josef et Jochen Wagner.

De gauche à droite : Carsten Wulf, Dirk Biermann et Oliver Conrad sont en pleine discussion dès qu’il s’agit de l’optimisation du segment après-vente. Pour LEMKEN aussi bien que pour Schröder Landmaschinen, les pièces de rechange et les pièces d’usure sont une source de revenu aux exigences particulières.

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agrirouterProtéagineux

printemps fluctuent davantage que ceux des céréales d’hiver : «  50% de variation ne sont pas rares par exemple quand il y a un manque d’eau au moment de la floraison des féveroles. D’autres phases critiques sont les attaques de pigeons sur les pois ou la verse suite à des pluies trop fortes, et alors il ne reste presque rien à récolter  » déplore le conseiller de la chambre d’agriculture.

La sécurité de la commercialisation est une condition impor-tante de la réussite économique. Si vous envisagez de cultiver des légumes secs mais sans en avoir l’usage pour votre bétail, vous devriez d’abord chercher un partenaire commercial. Par

exemple un producteur de fourrage qui cherche à rem-placer le soja transgénique. Les légumineuses

sont adaptées aux mélanges destinés aux bovins et aux porcins. Elles ne

conviennent pas aux vo-lailles du fait de leur

teneur trop

La culture des légumes secs en Allemagne de l’Ouest

Source : Chambre d’agriculture de Rhénanie du Nord-Westphalie

L’agriculture 4.0 offre un énorme poten-tiel. Tous les experts sont d’accord. Sim-plification de la planification, gestion spé-cifique par sous-tronçon ou solutions en réseau - tous ces effets sont bénéfiques pour l’économie et l’environnement. Les agriculteurs profitent de la numérisation avec le nouvel agrirouter.

Le développement est rapide  : sur les salons professionnels les fabricants pré-sentent des innovations encore inconce-vables il y a quelques années. La norme ISOBUS a simplifié réellement la commu-nication entre matériels de constructeurs différents. L’agriculture de précision offre la possibilité d’améliorer leur rentabilité et de minimiser leur impact sur l’environ-nement à un nombre croissant d’exploi-tations. Et pourtant, malgré l’euphorie qui l’entoure, il reste un point crucial  :

L’AGRIROUTER SUR LA LIGNE DE DÉPARTLa plateforme commune d’échange données de LEMKEN et d’autres constructeurs de matériel agricole fait progresser le numérique.

l’échange de données entre machines et logiciels de fournisseurs différents. Faute de norme, cette question n’avance guère. Les solutions propriétaires ne sont que des solutions d’urgence ou transitoires.

Étude de cas sur l’épandage. : Cela pourrait être tellement facile... Ce scénario devrait être l’objectif  : L’ex-ploitant planifie la fertilisation de ses parcelles sur son PC ou sa tablette à l’aide d’une application du fournisseur A. Il utilise des cartes pédologiques, des échantillons de sol et des prévisions de rendement pour déterminer la quantité d’engrais pour les différentes parcelles et transmet les données au pulvérisateur du fournisseur B. Celui-ci combine les données avec les données GPS trans-mises par le tracteur du fournisseur C. L’opérateur fertilise chaque parcelle. Le

travail est documenté en temps réel et les données sont envoyées automatiquement dans la cartographie des parcelles du fournisseur D, elle-même couplée avec le programme de comptabilité du fournisseur E.

Agrirouter, et vos vœux deviennent réalitéAfin de concrétiser toutes ces possibili-tés fascinantes liées à la numérisation, LEMKEN et d’autres fabricants de maté-

élevée en tanins et en covicine. Les lupins sont très riches en protéines de qualité ce qui les rend intéressants aussi pour l’ali-mentation humaine.

Un avenir encore incertainIl n’est pas sûr que les féveroles, pois et Cie gardent encore le vent en poupe. Le fait qu’en Allemagne, par exemple, de nom-breux fonds publics sont consacrés à la recherche appliquée et à la mise en place d’un réseau d’entreprises de démonstration plaide en leur faveur. D’un autre côté, à partir de 2018, aucun produit phytosanitaire ne pourra plus être utilisé dans les zones écologiques prioritaires de l’UE : « De nombreuses exploitations conventionnelles réduiront donc la culture des légumineuses et prendront d’autres mesures pour respecter leurs obligations en matière d’écologie. » Brockerhoff en est sûr. Le nouveau règle-ment sur les engrais pourrait aussi devenir un obstacle, en par-ticulier pour les exploitations d’élevage. Selon ce règlement, les surfaces ensemencées en cultures fixatrices d’azote n’ont pas besoin d’engrais et ne doivent donc pas être prise en compte pour établir le bilan azote. En résumé, pour le conseiller : « Les légumes secs peuvent se révéler lucratifs pour certaines exploi-tations. Toutefois, avant de se lancer, les agriculteurs intéressés doivent obtenir des informations détaillées sur la culture et la commercialisation mais aussi et surtout sur les possibilités de subventions et sur la réglementation dans le cadre de la poli-tique agricole. »

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Soja Lupin bleu Féveroles Pois protéagineux

Climathumide, chaud

Besoins élevésTous climats humide, frais sec, chaud

Besoin en eau élevé moyen très élevé élevé

Sol+ Moyennement

facile à réchauffer Sol moyen à léger Sol profond Sol moyen

– pierreux humidité

stagnante

alcalin humidité

stagnante

peu profond humi-

dité stagnante

pierreux humidité

stagnante

pH 6,2-7,0 5,5-6,5 6,5-7,0 6,2-7,0

Risquesmaturité sûre

PigeonsPigeons (verse estivale) Pigeons Verse

Rendements qx/ha 25-35 25-35 40-70 40-65

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Betriebsmittelhersteller Berater

Externe Datenaustausch Plattform

Händler

Maschinen Hersteller

App AnbieterLandwirt

Lohnunternehmer

LebensmittelIndustrie

ExterneDienstleister

Producteur des semences / engraisproduits phytosanitaires

Fournisseur de service externe

IndustrieAgro-Alimentaire

Entrepreneur

AgriculteurFournisseur

d‘applications

Conseiller

Concessionnaire

Constructeur de machines

Plateforme externe d‘ échanges de donnees

Auswählen & Verbinden Einstellen Anwenden

Maschinen und Apps nutzenMaschinen

KundenEinstellcenter

S électionner et connecter Configurer Utiliser au quotidien

Machines

Apps

Utiliser les machines et les apps

my agrirouter

Centre de configuration

client

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agrirouter

Le matériel agricole ne doit pas seulement viser toujours plus gros et plus large, elle doit surtout viser toujours plus d’intelligence et d’efficacité. C’est pourquoi LEMKEN a initié le développe-ment de cette plateforme d’échange. »

Hendrik Vennemann, Chef de produit électronique chez LEMKEN

Le système est particulièrement intéressant pour les entreprises qui ont un parc de matériel mélangé. Les constructeurs de matériel agricole participants et les prestataires peuvent connecter leurs applications logicielles grâce à une interface ouverte. Nous voulons poursuivre le dévelop-pement en partenariat et en élargir encore les fonctions. »

Dr. Johannes Sonnen, Chef de produit, DKE-Data GmbH & Co. KG

riel agricole se sont associés en 2014 pour développer une plateforme. Il s’agit d’une plateforme d’échange de données

virtuelle qui reçoit des données dans des formats spéci-fiés en provenance d’un expéditeur et les fait suivre à

un ou plusieurs destinataires selon les règles définies par l’agriculteur. Pour en revenir à notre exemple  :

L’échange de données a lieu, par exemple, lorsque les données de planification sont envoyées du PC

ou de la tablette du chef d’exploitation à l’unité de communication du pulvérisateur via un ser-

veur. La plateforme d’échange de données est hébergée sur ce serveur. Le PC du chef

d’exploitation et l’unité de communication du pulvérisateur ne sont pas les seuls appareils connectés à ce serveur. Ce der-nier transmet également des données - sous réserve d’autorisations - à d’autres destinataires  : matériel, systèmes de gestion agricole, applications et leurs développeurs, agriculteurs, consultants, entrepreneurs de travaux agricoles, fa-bricants d’engrais et autres membres de la filière. La plateforme d’échange agri-router fonctionne comme un bureau de poste qui ferait suivre les colis (les don-nées) uniquement à des destinataires sélectionnés par l’expéditeur.

Le matériel agricole ne doit pas seule-ment viser toujours plus gros et plus large, elle doit surtout viser toujours plus d’intelligence et d’efficacité. C’est pour-

quoi LEMKEN a participé au développement de cette plateforme d’échange de données » ajoute Hendrik Vennemann. Ce chef de produit pour l’électronique est convaincu que l’initiative com-mune de grands constructeurs de matériel agricole contribuera à réduire significativement le nombre d’interfaces et les pro-blèmes de conversion. Outre LEMKEN, le consortium comprend actuellement AGCO, Amazone, GRIMME, Horsch, Krone, KUHN, PÖTTINGER, RAUCH et Deutz-Fahr. Tout autre membre est bien-venu. Et Vennemann d’ajouter : « Plus nous serons nombreux à bord, plus les avantages de la plateforme augmenteront et plus l’acceptation générale de l’agriculture 4.0 en sortira renforcée. Le responsable du projet est la société DKE-Data GmbH & Co. KG (Digitale Kommunikation und Entwicklung). La DKE-Data a chargé le célèbre éditeur de logiciels SAP de développer agri-router. SAP développe, installe le serveur, adapte le système aux différents pays et prend en charge l’entretien et la maintenance.

Vennemann et ses collègues chez les autres constructeurs de matériel agricole ont étudié avec soin les conditions nécessaires à la mise en place d’une plateforme d’échange de données à l’épreuve du temps.

Ouverture et transparence  : La plateforme et ses interfaces sont ouvertes à tous les constructeurs de matériel agricole et développeurs d’applications. Avec ce changement de stratégie, qui fait passer de multiples solutions propriétaires à une solu-tion ouverte à tous, les initiateurs veulent favoriser la diffusion de l’information. Les participants doivent seulement mettre l’échange de données en sécurité sur une interface. Sécurité des données : Les expéditeurs et les utilisateurs des données, c’est-à-dire avant tout les agriculteurs et les entrepre-

neurs de travaux agricoles, ont la proprié-té souveraine des données. Lorsqu’ils se connectent à leur plateforme d’échange depuis un PC, une tablette ou un smart-phone, ils déterminent qui est autorisé à échanger des données avec qui, dans quelle proportion et pendant combien de temps. Les informations GPS, les quantités d’engrais ou la consommation de gasoil sont stockées sur le serveur pendant quatre semaines au maximum. Le destinateur spécifié (par exemple la cartographie des parcelles) doit l’avoir récupéré pendant cette période. Il n’y a pas de sauvegarde. Coût  : En plus des coûts de base pour les applications utilisées, l’utilisateur paie uniquement pour le transfert de données vers et à partir de la plateforme d’échange, et l’achat d’une unité de communication qui doit être fixée sur le pulvérisateur, l’épandeur d’engrais ou la charrue. À l’avenir, l’unité de communi-cation sera compatible avec le matériel des entreprises participantes et pourra donc être échangé d’un outil à une autre suivant les besoins. L’utilisation non com-merciale de la plateforme d’échanges de données est gratuite. Les membres du consortium assument les frais de déve-loppement et de maintenance.

Le logiciel de base pour se connecter à agrirouterLes avantages de la nouvelle norme dépendent de la disponibilité d’ap-plications compatibles. Pour cette raison, LEMKEN développe actuel-lement avec cinq autres entreprises du consortium une application qui permet aux agriculteurs et aux en-trepreneurs de travaux agricoles de planifier, documenter et évaluer le travail sur le terrain. L’applica-tion sera disponible peu de temps après le lancement commercial de la plateforme d’échange de don-nées. Conçue comme un module de base, elle s’adresse aux 85 %

des agriculteurs qui n’utilisent pas encore de système de gestion d’exploitation et qui travaillent toujours avec des crayons et des carnets ou un grand nombre de fichiers Excel. Le logiciel sera doté d’une interface utilisateur graphique attrayante pour une utilisation intuitive et des fonctions conviviales qui permettront à l’utilisateur de do-cumenter son travail sur le terrain en conformité avec la norme d’échange.

D’autres applications seront reliées progressivement à agrirouter. « Nous avons déli-bérément choisi de faire appel à des programmeurs d’applications indépendants. Ils mettront leurs connaissances et leur créativité au service du système » s’enthousiasme Vennemann. L’objectif est de créer un App Store de petite taille mais ciblé pour les utilisateurs d’agrirouter, où chacun pourra choisir les modules correspondants ses besoins. Résumé : Triple bénéfice pour le chef d’exploitation Compatibilité élargie : exploitation indépendante du fabricant, le recours à des solu-

tions ou des spécifications propriétaires n’est plus nécessaire Optimisation de la production agricole : efficacité accrue de l’énergie, du matériel,

des engrais, des semences, des traitements phytosanitaires ; gestion durable Sécurité des données et transparence grâce aux comptes personnalisés d’accès à

agrirouter et à l’absence de conservation des données

PlanningAgrirouter sera présenté en démonstration au salon Agritechnica 2017. Ensuite LEMKEN mettra le système à l’essai chez des partenaires sélectionnés afin de l’optimi-ser. La commercialisation devrait intervenir fin du premier trimestre 2018 en France, Grande-Bretagne et Allemagne.

Échange de données avec la plateforme d’èchange de données agrirouter. Au lieu de se limiter à des solutions propriétaires s’adressant à des fournis-seurs individuels, avec agrirouter les possibilités de numérisation peuvent être exploitées indépendamment du fabricant.

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AgroFarm

Les 13 participants ont parcouru près de 3  000 kilomètres pour arriver à Alpen, en Allemagne. Ils viennent de la région de Krasnodar au sud de la Russie et sont partenaires commerciaux de LEMKEN. Le directeur export de la maison mère à Alpen en Allemagne a ressenti un besoin de formation pour les concessionnaires russes de LEMKEN comme le révèle l’évolution positive du chiffre d’affaires.

Ils sont donc là pour profiter du nouveau centre de formation et de perfectionnement AgroFarm. Il y a un an, en septembre 2016, Peter Baumgärtner, directeur du centre de formation, a accueilli les premiers invités à l’AgroFarm. Désormais des cours ont lieu régulièrement.

L’équipement de l’AgroFarm est impressionnant. Ce n’est pas qu’une question de taille. Tout a été conçu pour un ap-prentissage efficace dans le cadre d’une communication internationale. En général les séminaires ont lieu en al-lemand ou en anglais. Le formateur Max Wilmensen n’a pourtant aucune difficulté à présenter les messages LEMKEN en russe si nécessaire. « Nous disposons des techniques de séminaire les plus modernes » dit-il. À gauche le tableau en allemand, à droite le tableau en russe, des photos et des vidéos  : dans la salle tout le monde comprend de quoi il s’agit. Avec le responsable régional des ventes LEMKEN, lui-même d’origine russe et qui parle parfaitement allemand, il y a même un traducteur expéri-menté dans la salle.

« L’AgroFarm est déjà très impressionnant » dit Peters, « en particulier la séparation des grands halls d’exposition par segment de produit est très claire. » Quand la théo-

AGROFARM : TOUCHER DU DOIGTLA TECHNOLOGIE LEMKENКультиватор – c’est du russe et ça veut dire cultivateur. En ce jour de juin 2017, on entend le terme un peu partout et on le voit écrit sur les tableaux projetés sur l’écran : c’est jour de forma-tion pour les concessionnaires à l’AgroFarm d’Alpen.

rie n’est pas entièrement assimilée dans les salles de cours, le sujet peut

être approfondi concrètement « avec les mains ». « Malheureusement ce n’est

pas la saison pour utiliser le matériel  » regrette Peters. «  C’est pour cette raison

que nous avons pu commencer le sémi-naire par une visite de l’usine, un moment

privilégié pour renforcer l’identification avec la marque LEMKEN. »

Cette fois-ci, les vidéos et les photos remplacent la mise en pratique. De nombreuses questions

sont destinées à Wilmsen, Peters traduit, les in-formations passent bien. On échange des détails

techniques, on partage des expériences sur le tra-vail du sol, on fait des comparaisons. En Russie, les

très grandes largeurs de travail avec une profondeur de travail adaptée sont recherchées, de sorte que le

groupe reste plus longtemps devant le cultivateur in-tensif Karat, d’une largeur de travail de 5 mètres, jusqu’ à

ce que le dernier soc soit expliqué. Wilmsen explique, Pe-ters traduit, le groupe discute en russe, Peters traduit dans

l’autre sens, « quand il fait 30° à l’ombre ce n’est pas toujours facile » précise le formateur.

Personne ne se plaint quand Karl Hubertus Reher passe juste avant la pause déjeuner pour saluer les invités russes. Chez

LEMKEN, Mr Reher est responsable de la distribution et il consi-dère la Russie comme un marché avec beaucoup de potentiel.

Stepan Peters intervient : « LEMKEN doit se montrer plus agressif sur le marché russe. Je sais que ce n’est pas le style de l’entreprise, mais

il faut trouver un équilibre entre de bons arguments et un marketing offensif. » L’AgroFarm a un rôle important à jouer.

LEMKEN souhaite rendre l’AgroFarm encore plus efficace. L’équipe de for-mation ne chôme pas entre les visites. Elle révise le matériel pédagogique,

développe des modules d’apprentissage en ligne et une plate-forme de formation pour les pays germanophones. À l’avenir ces modules devraient

être déployés dans d’autres langues pour les filiales. « Notre mission est de mettre en place un système de formation correspondant aux exigences des

différents pays » explique Max Wilmsen. « L’offre de formation doit être présente en ligne pour que les concessionnaires LEMKEN puissent s’inscrire facilement. »

Au total 5 000 concessionnaires et distributeurs du monde entier doivent suivre régulièrement les différents programmes de formation à Alpen.

Dans les salles de séminaire moderne les référents LEMKEN exposent la théorie.

Pour Stepan Peters, responsable commercial LEMKEN pour la Russie, l’identification à la marque LEMKEN est importante, au même titre que la transmission des connaissances.

La pratique est au programme dans les halls organisés par thème.

L’AgroFarm aux dimensions généreuses est résolument tournée vers l’avenir.

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70 %d'espace supplémen-taire pour les plantes grâce au semis en quinconce DeltaRowLa mise en place des graines en quin-conce améliore nettement les condi-tions de croissance : les plantes sont

mieux alimentées en éléments nutritifs, en eau et en lu-mière. A densité de semis égale, le

DeltaRow fournit à chaque plant de maïs davan-tage d'espace.

L'innovation en semoir monograine :

AZURIT LEMKEN.TOUTES LES BONNES CHOSES VIENNENT PAR TROIS.

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Jusqu'à 10 % de rendement en plusDavantage d'espace pour chaque plante avec le DeltaRow signifie qu'il y a une meilleure croissance et des rendements accrus par rapport à un semis conven-tionnel rangs uniques.

Le semis avec l'Azurit : en-grais starter centralisé, tas-sement du rang de semis, semis en quinconce en DeltaRow et couverture de celles-ci. Une vitesse d'avan-cement allant jusqu'à 15 km/h, une trémie centrale et un concept de pilotage logique et intuitif assurent une efficacité maximale.

Dépot central de l'engrais L'accès à l'engrais starter positionné entre les deux rangs décalés du DeltaRow est ainsi optimisé pour les racines.

Jalonnage sans pertes Lors de l’agencement automatique du jalonnage, une rangée est désactivée et la quantité de semences de la seconde rangée est doublée. Cela crée des voies de passage qui permettent d'accéder avec des pneus larges pour éviter la compaction du sol, sans pour autant réduire la densité de plantation.