LE XX SIÈCLE, ENTRE CRISES ET PROSPÉRITÉ

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6 1 1923 Hyperinflation allemande 1929 Krach de Wall Street 1933 Hitler au pouvoir LE XX e SIÈCLE, ENTRE CRISES ET PROSPÉRITÉ 1re Guerre mondiale Années Folles Trente Glorieuses en Occident Crise Entre-deux-guerres Grande Dépression 1920 1930 1940 1910 1950 1960 Seconde Guerre mondiale

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MERMÉDITERRANÉE

OCÉANATLANTIQUE

OCÉANINDIENOCÉANOCÉAN

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MÉDITERRANÉEMÉDITERRANÉEMER

MÉDITERRANÉEMÉDITERRANÉE

OCÉANATLANTIQUE

OCÉANATLANTIQUEATLANTIQUEATLANTIQUEATLANTIQUE

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1923Hyperinflation

allemande1929

Krach deWall Street

1933Hitler au pouvoir

LE XXe SIÈCLE,ENTRE CRISES ET PROSPÉRITÉ

1re Guerremondiale

Années Folles Trente Glorieuses en OccidentCrise

Entre-deux-guerres

Grande Dépression

1920 1930 19401910 1950 1960

Seconde Guerre mondiale

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OCÉANPACIFIQUE

OCÉANPACIFIQUE

OCÉANPACIFIQUE

OCÉANPACIFIQUE

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EN ÉTUDIANT CE THÈME, TU APPRENDRAS À :

– expliquer les changements économiques, sociaux et culturelsdans les sociétés industrielles au cours du XXe siècle ;

– déterminer les étapes et les caractéristiques d’un cycleéconomique, d’une crise et d’une période de prospérité ;

– mettre en évidence des modifications économiques, socialeset culturelles découlant de la numérisation de la société.

AU TRAVERS DU THÈME, TU APPRENDRAS AUSSIPROGRESSIVEMENT À :

– comparer différentes sources sur un même thème ;

– sélectionner et analyser les informations tirées de sources audiovisuelles et/ou d’images fixes ;

– mener l’enquête ;

– analyser les conséquences à court, moyen et long termed’un événement (crise de 1929, choc pétrolier, numérisationde la société) ;

– analyser des moyens de propagande (Mai 68).

APPRENTISSAGES VISÉS

1969Premier homme

sur la Lune

2001Attentats du

11 septembre

2007-2008Crise

financière

1986Accident

nucléaire de Tchernobyl

19761er Paléo Festival

1973Premier

choc pétrolier

1980 1990 2000 2010 20201970

Crises économiques et récession Économie du numérique

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En continuelle mutation, les sociétés traversent des périodes de croissance et de pros-périté, mais sont marquées aussi par des crises. C’est ainsi que la crise des années 1930, nommée la Grande Dépression, frappe les esprits autant par la brutalité et la longueur du ralentissement économique que par ses répercussions (chômage et pauvreté). L’Entre-deux-guerres, ainsi appelée pour montrer qu’elle marque un temps de transition, est la période brève (20 ans seulement) qui sépare les deux guerres mondiales. Cette période voit l’Europe perdre sa suprématie dans le monde. La Seconde Guerre mondiale est encore plus violente que la Première. Comment croire encore aux capacités de l’Humanité à se surpasser quand une guerre cause des millions de morts, entraîne des massacres de civils, le génocide des Juifs d’Europe et la terreur nucléaire ? Après 1945, la recherche d’un nouvel équilibre mondial s’opère à travers des tensions parfois importantes entre les nouvelles grandes puissances (États-Unis et URSS), mais aussi dans des projets ambitieux pour construire la paix en Europe ou pour promouvoir le développement de l’ensemble de la planète.D’une manière inattendue, la période de 1945 à 1972, appelée les Trente Glorieuses, amène une grande prospérité marquée par l’élévation du niveau de vie, l’épanouissement de la société de consommation, l’allongement de la scolarité, ainsi que de la durée de la formation.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les États-Unis d’Amérique entrent dans un nouveau type de société de consommation. Celui-ci va se diffuser parmi les populations urbaines, notamment en Europe occidentale. La vie quotidienne y est marquée par la fascination de la culture américaine, aussi bien sur le plan matériel (l’acquisition de biens d’équipement) que par la transformation des loisirs. De nouvelles catégories sociales prennent de l’importance : celles qu’on appelle les classes moyennes (les employés, situés entre les élites et les ouvriers). En même temps, la nouvelle organisation du travail menace les plus vulnérables, les moins qualifiés. Cette tendance se renforcera encore après la Seconde Guerre mondiale.

Le XXe siècle, entre crises et prospérité

Asie

Australie

Europe

Amérique du Sud

Caraïbes

Japon

IndeAfrique

WALL STREETNew York

24 octobre 1929

LONDRES21 septembre 1931

BERLINPrintemps 1931

VIENNEPrintemps 1931

Pays atteints par la crise en :

1929-1930

1930-1931

1932

Expansion de la crise américaine

Expansion de la crise européenne

Crise bancaire

Crise monétaireet dévaluation

OCÉAN PACIFIQUE

OCÉAN PACIFIQUE

OCÉAN ATLANTIQUE OCÉAN

INDIEN

URSS

ÉTATS-UNIS

La propagation de la crise entre 1929 et 1932

CLASSES MOYENNES : une catégorie sociale entre les élites et les ouvriers. Dans la société du XIXe siècle,il s’agissait des artisans et des petits commerçants. Au XXe siècle, ce sont les employés (avec une forte proportion de femmes) occupés aussi bien par l’industrie que par les services (bureaux, magasins, administration). La définition des catégories sociales évolue avec le temps et selon le contexte.

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Le XXe siècle, entre crises et prospérité

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Margaret Bourke-White, Louisville, Kentucky (USA), 1937.

Jamais les progrès scientifiques et techniques n’ont eu un tel impact sur les conditions de vie, essentiellement dans les pays industrialisés.Au début des années 1970, l’augmentation du prix du pétrole annonce de nouvelles crises, une forte augmentation du chômage et la précarisation des travailleurs les moins qualifiés. Le risque d’une pénurie d’énergie entraîne une prise de conscience : de nouveaux modes de consommation respectueux des ressources naturelles doivent être choisis. En effet, la période qui suit le choc pétrolier de 1973 se caractérise par la désorganisation de l’économie mondiale. Elle dure encore après la fin du système communiste en URSS et en Europe de l’Est. Le capitalisme et l’économie libérale peuvent-ils faire sortir les pays de la crise économique et environnementale ?Au début du XXIe siècle, de vives interrogations et de nombreuses incertitudes subsistent.Les nouvelles technologies de l’information ont diffusé partout une culture mondialisée. L’industrialisation et la course à la consommation ont modifié les cycles naturels. Alors que plus de la moitié de la population mondiale vit dans des zones urbanisées, l’équilibre biologique de la planète est gravement menacé. D’autres modes de vie, plus solidaires et plus durables, doivent être adoptés.

Samuel Halpert, The flatiron building, huile sur toile, 1919.

Johnny Miller, Kya Sand, Johannesburg, Afrique du Sud.

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Le temps des crises économiques (1919-1939)

Après quelques années difficiles dues à la nécessaire reconversion des économies engagées dans la Première Guerre mondiale et à l’adaptation aux nouvelles frontières de l’Europe, le commerce international se rétablit. On entre dans ce qu’on appellera par la suite les Années Folles, expression qui renvoie à l’insouciance d’une période durant laquelle on essaie d’oublier les angoisses du conflit.

L’industrie, en particulier métallurgique et automo-bile, applique de nouvelles méthodes. La production est divisée en plusieurs étapes simples. Cette nou-velle organisation du travail permet de faire baisser les coûts de production, tout en produisant plus. Le travail à la chaîne et la standardisation sont les prin-cipaux moyens mis en œuvre : ouvrières et ouvriers font désormais toujours les mêmes gestes. C’est l’ob-jet fabriqué qui avance d’un poste de travail à l’autre. Les pièces et leur montage sont simplifiés au maxi-mum, le rythme s’accélère. Résultats : la production et les profits augmentent et certains nouveaux produits sont plus abordables (par exemple, dans le secteur de l’électroménager).

Les salaires augmentent lentement et la consomma-tion ne suit pas. Pour encourager la consommation et les investissements, le recours au crédit est facilité. Durant cette période, l’intérêt pour la Bourse grandit ; certains investisseurs s’endettent pour acheter des actions, ils espèrent réaliser un profit rapide en les

revendant. Mais le cours (la valeur) des titres en bourse croît trop rapidement par rapport à la valeur réelle des entreprises industrielles. Le 24 octobre 1929, le cours des actions chute brusquement à la Bourse de New York : c’est le Jeudi noir où débute le Krach de Wall Street. Pris de panique, les investisseurs vendent leurs actions, même à perte, les petits épargnants cherchent à retirer leurs économies. Privées de liquidités, les entreprises font faillite, les banques ne peuvent plus honorer leurs engagements. Le chômage explose.

Entrer en crise

STANDARDISATION : uniformisation des pièces et des matériaux utilisés.

BOURSE : lieu où s’achètent et se vendent des marchandises, des titres ou des services ; bâtiment dans lequelse déroulent ces activités.

TITRE : action (part du capital d’une entreprise) ou obligation (prêt à une entreprise ou un État).

KRACH BOURSIER : effondrement brutal et spectaculaire de la valeur des actions cotées en Bourse sur un marché financier. En général, le terme krach est utilisé lorsque les cours baissent de plus de 20% en quelques jours.

INDICE BOURSIER : outil statistique qui permet de mesurer l'évolution de la valeur d’un certain nombre de titres. L’indice Dow Jones est le plus ancien.

Le travail à la chaîne chez Ford dans les années 1920.

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2006

Évolution de l’indice boursier Dow Jones3

Source : finance.yahoo.com

501929 1930 1931 1933 1935 1936 1937 19381932 1934

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130Base 100 = 1929

Royaume-UniAllemagne

MondeFrance

États-Unis

Les indicateurs de la crise

Production industrielle de 1929 à 19382

Source : sepia.ac-reims.fr

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Le XXe siècle, entre crises et prospérité

« J’ai vu une mère affamée et désespérée et je me suis appro-chée d’elle, comme attirée par un aimant. Je ne me souviens pas comment j’ai expliqué ma présence ou le fait que j’avais un appareil photographique, mais je me souviens qu’elle ne m’a pas posé de questions. J’ai pris cinq vues, de plus en plus près. Je ne lui ai pas demandé son nom, ni son histoire. Elle m’a indiqué son âge, 32 ans. Elle a dit qu’ils vivaient des légumes gelés ramassés dans les champs environnants et des oiseaux que les enfants tuaient. Elle venait de vendre les pneus de sa voiture pour acheter à manger. Elle était assise dans cette tente misérable, avec ses enfants autour d’elle, et elle semblait comprendre que mes photographies pouvaient l’aider, alors elle m’a aidée elle aussi. Ça a été comme une sorte d’égalité entre nous. » 

Dorothea Lange, interview pour le journal Popular Photography, 1960.

« La grande dépression des années 1930 donne lieu à des attaques toujours plus nombreuses contre le travail salarié féminin, et tout particu-lièrement contre le travail qualifié de la femme mariée. Surtout dans l’industrie, le travail fémi-nin est considéré comme de moindre  impor-tance, il est considéré comme non qualifié et du coup, évidemment, mal rémunéré. »

Dossier « Femmes Pouvoir Histoire 1848-2000 »,site de la Commission fédérale pour les questions

féminines.

« Saint-Moritz est mondialement réputée comme station de sports d’hiver. Elle doit sa réputation à ses performances sportives, aux exceptionnelles faveurs du climat, particulièrement ensoleillé, et à sa vie mondaine unique en son genre. Celui qui le désire peut vivre très agréablement en Engadine, jouir du plus grand luxe. Les fêtes brillantes, la plus grande élégance, les plus belles femmes et les artistes les plus célèbres font de Saint-Moritz ce qu’elle est depuis des années : un milieu de vie mondaine en haute montagne, une île d’heureuse insouciance. »

Prospectus pour l’hiver 1932-1933. Cité in Le mouvement ouvrier suisse. Documents de 1800 à nos jours. Genève, 1978. 

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Une légende rapporte que de nombreux

banquiers se seraient suicidés en se lan-

çant du haut de leur gratte-ciel à New York.

En réalité, il n’en est rien. Si des suicides

ont bien eu lieu, ils n’ont pas été nom-

breux et ceux qui ont choisi cette issue

dramatique ne l’ont pas fait en public.

Vivre la crise

Dorothea Lange, Famille d’ouvriers agricoles migrants, Nipomo, Californie (États-Unis), photographie, 1936.

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Manifestation de chômeurs, photographie, 1931.

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Sortir de la criseAux États-UnisLe président des États-Unis, Franklin D. Roosevelt, élu en novembre 1932, annonce sa politique pour combattre la crise. C’est le New Deal.

En Allemagne

« Notre plus grande tâche, la première, est de remettre le peuple au travail. Ce n’est pas un problème insoluble si nous l’affrontons avec sagesse et courage.Elle peut s’accomplir en partie par une embauche directe par  le gouvernement, en agissant comme en temps de guerre, mais en même temps en réalisant par cette embauche les travaux les plus nécessaires pour stimuler et réorganiser l’usage de nos ressources naturelles. […] On peut travailler à cette tâche par des efforts précis pour élever les prix des produits agricoles, et avec eux le pouvoir d’achat qui absorbera la production de nos cités. […] On peut y travailler de bien des manières, mais jamais seulement en paroles. Il nous faut agir et agir vite. »

Discours inaugural du président F. D. Roosevelt, 1933.

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[Un politicien] pensait que  le gouvernement devait rester totalement à l’écart et laisser la dépression se liquider d’elle-même. M. Mellon [Secré-taire au Trésor] affirmait que même une panique n’est pas forcément une mauvaise chose. Il disait : « Cela purgera la pourriture qui infecte le système. Le coût de la vie trop élevé et le niveau de vie excessif baisseront. Les gens travailleront plus dur, ils mèneront une vie plus morale. »

Jean Heffer, La Grande Dépression : Les États-Unis en crise (1929-1933). 

NEW DEAL : l’expression est d’abord le slogan électoral de F. D. Roosevelt en vue des élections présidentielles américaines ; il propose aux électeurs touchés par la crise un « nouveau contrat », une « nouvelle donne » : le système capitalisme est bon, mais trop malade pour guérir seul ; l’État doit donc intervenir afin de sortir de la crise.

« Cette politique de puissance (Macht-politik) comble également d’aise les milieux  patronaux  allemands,  qui ne  savent  comment  répondre  aux commandes  massives  d’acier,  de charbon, de caoutchouc, d’essence synthétique et de composants élec-triques. Ce sont tous les fleurons de la première et de la seconde révolu-tion industrielle allemande qui sont ainsi sollicités : sidérurgie et chimie, industries mécanique et électrique, construction automobile et aéronau-tique, chantiers navals doivent ainsi répondre à l’immense effort de réar-mement  allemand,  pour  leur  plus grand profit. »

universalis.fr

13Évolution des dépenses publiques en Allemagne entre 1928 et 1938

12

En milliards de reichsmarks

« Notre dernier espoir », affiche électorale nazie en 1932.19381928

Armement Dépenses socialesConstructionTransports

Administration

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histoiregeo34.canalblog.com

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Le XXe siècle, entre crises et prospérité

En Suisse

DÉVALUATION : baisse de la valeur légale de la monnaie.

Les mesures du Conseil fédéral, face à la crise, sont essentiellement libérales :

– aides directes à l’agriculture ;

– aide privilégiée à certains secteurs considérés comme importants, dont la banque ;

– interdiction de construire de nouveaux hôtels pour protéger le tourisme ;

– soutien financier modeste aux chômeurs sans ressources ;

– équilibrage des finances fédérales (baisse des salaires des fonctionnaireset des subventions, augmentation de taxes et d’impôts) ;

– dévaluation du franc de 30 % en 1936.

Le jeu du Monopoly a été inventé par une

Américaine, Elizabeth Magie, à la fin du XIXe

siècle pour critiquer la spéculation foncière.

Il est repris et transformé en 1934 par un

autre Américain, Charles Darrow, qui en fait

un jeu dont le but est d’acheter un maxi-

mum de terres et d’immeubles pour faire

le plus de profits possible.

Prosper Macherel, Déblayeurs de neige à la rue de Morat, Fribourg, photographie, 1931.

Construction d’un pont sur le lac de Sihlà Euthal, Einsiedeln, 1936.

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Le temps de la prospérité (1945-1973)

Les trois décennies qui suivent la fin de la Seconde Guerre mondiale déjouent tous les pronostics. Alors que certains craignent le retour des difficultés sociales et économiques qui ont suivi l’armistice de 1918, c’est tout le contraire qui se passe.

Certes, les années 1945 et 1946 sont encore difficiles dans un monde qui sort douloureusement du conflit et de ses horreurs. Puis, plus ou moins rapidement selon les pays, c’est la croissance qui caractérise cette période de l’histoire économique et sociale. Croissance de la population, de l’économie, du niveau de vie : de

nombreux signes confirment ce mouvement général d’amélioration qui touche le monde occidental. Tous n’en bénéficient pas cependant : chaque pays connaît des poches de pauvreté et le Tiers-Monde reste dépen-dant du monde industrialisé.

Année Population en millions

Excédent des naissances

Population étrangère

Indice des prix à la consommation1914 = 100

Salaire horaire moyen dans l’industrie textile (en centimes

PIB1970 = 100

Chômage(moyenne annuelle)

Temps de travail (heures par semaine) dansle textile

H F

1941 4,3 24 590 223 554 174 1,33 0,80 ? 10 550 46,1

1951 4,7 37 404 285 446 218 2,40 1,61 22 10 709 47,7

1960 5,4 42 278 584 739 252 3,36 2,14 41 1 690 46,6

1970 6,3 42 125 1 080 076 349 6,56 4,20 100 219 45,0

1980 6,4 14 564 944 974 568 12,10 8,56 188 7 241 44,0

INDICE DES PRIX À LA CONSOMMATION : l’indice mesure le renchérissement des produits de consommation et des services par rapport à une année de référence. Dans le tableau, l’année de référence est 1914 (indice 100). Pour prendre un exemple, un kilo de pain coûtait en moyenne 35 ct en 1914, 52 ct en 1941, 1,19 frs en 1980 et 1,80 frs en 2000. Traduit en indice, cette série donne 100 en 1914, 148 en 1941, 340 en 1980 et 514 en 2000.

PIB : indicateur économique permettant de mesurer la production de richesses d'un pays.

0%1960 1965 1970 1980 1990 1995 2000 2005 20101975 1985

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%Primaire Secondaire TertiairePopulation active par secteur

Secteurs d’activité

Primaire : production de denrées brutes (agriculture, forêt, pêcheet mines).

Secondaire : transformation des produits (artisanat, industrie, travaux publics, bâtiments)

Tertiaire : services (administration, transports, commerce, tourisme, etc.).

Les Trente Glorieuses en Suisse16

La population active en Suisse de 1960 à 200917

Entrer en croissance

Source : Statistique historique de la Suisse. Zurich, 1996.

Source : Frichmon/wikimédia.

Page 10: LE XX SIÈCLE, ENTRE CRISES ET PROSPÉRITÉ

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Le XXe siècle, entre crises et prospérité

Évolution de l’équipement des ménages en France21

Vivre la croissance

Déc

. 195

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4

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Sept

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RÉFRIGÉRATEUR

LAVE-LINGE

CONGÉLATEUR

LAVE-VAISSELLE

AUTOMOBILE

TÉLÉVISION

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10%

0%

Une famille devant la télévision dans les années 60.

Henri Cartier-Bresson, Brasserie Lipp, photographie, 1969.

Nouveaux quartiers : la cité du Lignon (GE). 2780 logements construits entre 1963 et 1971.

La Grande Motte (F), 1974.

Self-service (libre service), vers 1972.

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23

20

19

18

Source : INSEE.

Page 11: LE XX SIÈCLE, ENTRE CRISES ET PROSPÉRITÉ

16

1

En 1971, la Suisse est l’un des der-

niers pays du monde à octroyer le

droit de vote aux femmes sur le

plan fédéral. De nombreux can-

tons l’avaient déjà accepté sur le

plan cantonal.

Les oubliés de la croissance : le quart-mondeFévrier 1954, alors que l’hiver est particulièrement froid, l’abbé Pierre lance un appel qui sera à l’origine de la création de l’association Emmaüs.

Mes amis, au secours...« Une  femme vient de mourir gelée,  cette nuit  à 3 heures, sur  le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle  le papier par  lequel, avant-hier, on l'avait expulsée. Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d'un presque nu. Devant  l'horreur,  les cités d'ur-gence, ce n'est même plus assez urgent ! ».

Appel de l’abbé Pierre, 1er février 1954.

28

L’abbé Pierre en 1954.

Un scooter de la marque Vespa.

« Dans les années 60-70, la jeunesse s’affirme comme un groupe social autonome. Elle a ses codes vestimentaires, ses comportements, ses goûts. L’influence américaine est forte (le rock par exemple). Cette jeunesse s’affirme aussi dans la contestation de la famille et de la société (les « cheveux longs », les hippies qui refusent la société de consommation, etc.). Cette contestation est aussi politique : en 1968, le mouvement de contestation est né dans les universités par des jeunes étudiants très politisés qui contestent la politique américaine au Vietnam, rejettent l’autorité des « anciens » et prônent une libéralisation des mœurs. En 1974, l’âge de la majorité politique est abaissé à 18 ans et en 1975, l’IVG (Interrruption Volontaire de la Grossesse) est autorisée (loi Veil). »

« Les jeunes depuis la Seconde Guerre mondiale », ac-grenoble.fr

24

Magazine Mademoiselle âge tendre, No 3, 1966.

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Un tourne-disque des années 60.

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17

Le XXe siècle, entre crises et prospérité

Le temps de la contestation À partir des années 1960, les jeunes sont les acteurs de toute une série de mobilisations. Ils s’insurgent contre les inégalités sociales, contre l’oppression que subissent des minorités ou des peuples qui tentent de faire valoir leurs droits légitimes.

Ils prônent la non-violence et critiquent une société considérée comme trop répressive. Ils contestent la rigidité des mœurs ainsi que la morale du travail de la société dite « bourgeoise » de leurs parents. Pressés d’entrer dans la vie active, ils ont l’impression que la société ne reconnaît pas suffisamment leurs compé-tences et tarde à les responsabiliser.

En France, au printemps 1968, les revendications des étudiants rejoignent les inquiétudes du monde ouvrier et provoquent des mouvements de grève générale.

Affiches réalisées lors de la crise de Mai 68 en France30Source : mai1968tpe.wordpress.com

Page 13: LE XX SIÈCLE, ENTRE CRISES ET PROSPÉRITÉ

18

1

33

Sans avoir la même ampleur qu'en France ou aux États-Unis, le mouvement helvétique exprimait le même malaise de la jeunesse, la même volonté d'autre chose, les mêmes rêves. C'est au Tessin que l'étincelle du Mai 68 helvétique fut donnée. Trois jours durant, des étudiants occupèrent  l'école normale de Locarno pour protester contre  les pro-grammes d'enseignement. L'agitation étudiante gagna bientôt les universités romandes, où les manifestations se déroulèrent la plupart du temps dans le calme et le dialogue. 

 À Zurich, le signal des premiers mouvements de révolte des jeunes fut donné lors de deux grands concerts qui se terminèrent en échauffourées avec la police : celui des Rolling Stones le 30 avril 1967 et celui de Jimi Hendrix le 31 mai 1968. Quelques semaines plus tard, la ville devint le théâtre de soulèvements de rue sanglants, restés célèbres sous le nom de Globus-Krawalle, du nom d'un centre alternatif qui fut alors évacué par la police.

Adapté de ideesuisse.ch

Mai 68 en Suisse

Manifestation de solidarité envers les étudiants parisiens, le 14 mai 1968 à Lausanne.

31

Le début des années 70 voit naître la deuxième vague de féminisme du XXe siècle, avec la naissance de plusieurs mouvements, dont le Mouvement de libération de la femme (MLF) en France, fondé en écho au mouvement américain Women’s Lib.

« Le mouvement Choisir la cause des femmes (dès 1971) poursuit plusieurs objectifs :– l’éducation sexuelle et la contraception ;– l’abrogation de la loi répressive de 1920 qui condamnait l’avortement ;– la défense gratuite des femmes poursuivies pour avortement ;– lutte contre le viol, les violences physiques et morales et les schémas culturels sexistes ;– lutte pour l’égalité professionnelle ;– lutte pour une meilleure représentation des femmes dans la vie publique, etc. »

choisirlacausedesfemmes.org

32La marche sur Berne (mars 1969)

Pour la première fois, 7000

femmes sont dans la rue pour

manifester leur opposition à un

projet du Conseil fédéral. Il faut

attendre encore deux ans pour

que le droit de vote et d’éligibi-

lité des femmes sur le plan fédéral

soit accepté avec 65,7 % de oui.

Page 14: LE XX SIÈCLE, ENTRE CRISES ET PROSPÉRITÉ

19

Le XXe siècle, entre crises et prospérité

Une nouvelle période de crises économiques1973, premier choc pétrolier

1979, deuxième choc pétrolier

Fritz Behrendt, Dirigeants occidentaux désarmés face au chantage énergétique exercé par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dessin, 1973.

En octobre 1973, l’État d’Israël remporte la guerre du Kippour contre ses voisins arabes. Les pays arabes producteurs de pétrole décident de quadrupler son prix : le baril passe de 3 dollars à près de 12 dollars. Ils espèrent ainsi pousser les pays occidentaux, gros consommateurs de produits pétroliers, à exercer des pressions diplomatiques sur Israël pour qu’il évacue les territoires occupés depuis 1967. Cette hausse brutale représente un choc important. C’est le début d’une crise économique qui frappe les pays indus-trialisés. Comme l’énergie devient chère, le coût des transports de marchandises et de l’énergie néces-saire à la fabrication des produits met en difficulté certaines branches industrielles, fortes consomma-trices d’énergie. Beaucoup doivent réduire leur production, abandonner les installations les moins performantes, réduire  leur personnel. Le chômage devient massif,  la consommation diminue, entraînant aussi  la baisse de production dans des industries moins dépendantes du pétrole. Donc une nouvelle augmentation du chômage. À la suite de cette augmentation de prix, les premières mesures anti-gaspillage sont développées dans les pays riches. On cherche aussi à se passer du pétrole, en développant les autres sources d’énergie

Adapté de vikidia.org

34

36En janvier 1979,  la chute du Shah d’Iran puis  le début de  la guerre entre l'Iran et l'Irak, en septembre 1980, entraînent le retrait du pétrole iranien et donc une raréfaction de l’offre. Ainsi, après une courte période d’accalmie, les prix de l’or noir remontent et provoquent le deuxième choc pétrolier. Le baril passe de 14 dollars en 1978 à 39 dollars en 1981.  Adapté de education.francetv.fr

GUERRE DU KIPPOUR : guerre entre Israël et une coalition par l’Égypte et la Syriedu 6 au 25 octobre 1973.

OFFRE : quantité de produits ou de services disponibles qui sont prêts à être vendus. Elle est indissociable de la demande, qui est la quantité de produits ou de services que les consommateurs sont prêts à acheter.

0$

20$

40$

60$

80$

100$

120$

1931

1936

1941

1946

1951

1956

1961

1966

1971

1976

1981

1986

1991

1996

2001

2006

2011

Le prix du pétrole au XXe siècle37

35

Source : Energy Information Administration.

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1

La crise des années 1970 en Suisse

Bienne, 25 septembre 1982, près de 8000 travailleurs prennent part à une manifestation syndicale de la FTMH pour la défense des places de travail et contre les licenciements.

Arnold Odermatt, Dimanche sans voiture, Stans, 1973.

Statistique historique de la Suisse, Zurich 1996.

Main-d’œuvre horlogère Indice des prix(1914 = 100)

1965 81 491 349

1975 61 058 514

1985 33 968 568

Année Chômeurs Saisonniers(août)

1970 219 154 730

1973 21 732 60 700

1980 7 241 109 870

Comme d’autres pays européens,

en 1973, la Suisse décrétait trois

dimanches sans voiture pour faire

face à la crise pétrolière. Cette

mesure eut un effet marquant et

durable sur la population qui a

vécu ces dimanches-là comme des

espaces de liberté retrouvée.

38

40

Évolution des emplois et des prix 39

Page 16: LE XX SIÈCLE, ENTRE CRISES ET PROSPÉRITÉ

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Le XXe siècle, entre crises et prospérité

Accidents nucléaires Marées noires Pollutions chimiques

1979 - Three Mile Island, États-Unis.

1986 - Tchernobyl,Ukraine (ex-URSS).

1967 - Torrey Canyon,Bretagne (F).

1978 - Amoco Cadiz,Bretagne (F).

1979 - Atlantic Empress, Tobago (Caraïbes).

1988 - Odyssey, Canada.1989 - Exxon Valdez, Alaska.

1976 - Seveso, Italie.

1984 - Bhopal, Inde.

1986 - Schweizerhalle, Suisse.

Prise de conscience : « Nous n’avons qu’une Terre »

Nous n’avons qu’une Terre« Apprendre à gérer intelligemment (la Terre) est devenu un impératif d’une extrême urgence. L’homme doit accepter la responsabilité de la gestion de la terre. Le mot gestion implique qu’il s’agit de l’administrer pour le compte de quelqu’un d’autre. […] Ce qui importe pratiquement – et telle est bien la fonction exacte de la conférence des Nations Unies – c’est de définir ce qui devrait être fait pour que la Terre reste un lieu où les êtres humains puissent vivre, non seulement maintenant, mais aussi au cours des générations futures ».

René Dubos et Barbara Ward, extrait du rapport pour la Conférencedes Nations Unies sur l’environnement de Stockholm, 1972.

42

Des limites à la croissance« Si les tendances de croissance présentes dans la population du monde, l’industrialisation, la pollu-tion, la production de nourriture et l’épuisement des ressources restent inchangées, les limites à la croissance sur cette planète seront atteintes un jour ou l’autre dans les cent prochaines années. Le résultat le plus probable sera une baisse plutôt soudaine et incontrôlable tant de la population que de la capacité industrielle. Il est possible de changer ces tendances de croissance et d’établir une condition de stabilité écologique et économique qui soit durable jusque dans un lointain avenir. L’état d’équilibre mondial pourrait être conçu pour que les besoins matériels de base de chaque personne sur la Terre soient satisfaits et que chaque personne ait une chance égale de réaliser son propre potentiel humain. Si les gens du monde décident de lutter pour atteindre ce deuxième résultat plutôt que le premier, plus tôt ils commenceront à travailler pour l’atteindre, plus grandes seront leurs chances de succès ».

Extrait d’une version courte de Halte à la croissance ?, Club de Rome, 1972.

44

Deux rapports paraissent en 1972 : Halte à la crois-sance ? du Club de Rome et Nous n’avons qu’une Terre, lors du premier Sommet de la Terre, à Stockholm. Les difficultés subies à la suite des chocs pétroliers, ainsi que plusieurs accidents graves survenus durant cette période, éveillent peu à peu l’attention du grand public. Celui-ci prend conscience des risques liés au nucléaire, de la pénurie prévisible des ressources énergétiques et des conséquences du développement industriel sur l'environnement. Les questions liées à

ces thèmes ne concernent plus seulement les spécia-listes, mais aussi les citoyens et le monde politique. Des termes comme « village global », « croissance zéro », « nouvelle économie planétaire », « dévelop-pement durable », « empreinte écologique » ou encore « bonheur national brut » font leur apparition dans les débats. La mobilisation s’organise, en Suisse comme ailleurs : lois sur la protection de l’environnement, fon-dation de partis écologistes, d’ONG, de mouvements antinucléaires, etc.

La période des Trente Glorieuses est, dans les pays développés, une période de croissance que l’on croit sans limite. Ces années sont vécues dans une sorte d’euphorie, faisant primer la technique et l’économie, dans l’insouciance des conséquences écologiques. Un changement s’amorce au début des années 1970.

Accidents majeurs entre 1965 et 199041

René Dubos et Barbara Ward, rapport Only one Earth, 1972.

43

Page 17: LE XX SIÈCLE, ENTRE CRISES ET PROSPÉRITÉ

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1

Le choc numérique : crise ou prospérité ?

Cette numérisation a-t-elle transformé notre quotidien et va-t-elle donner naissance à une nouvelle économie dont on n’entrevoit que les premiers contours ? Appor-tera-t-elle la prospérité à tous ?

De nos jours, la quasi-totalité des informations (textes, images, vidéos, photos) produites par l’homme se trouve sous forme numérique et est accessible sur nos ordinateurs, tablettes ou téléphones mobiles, gratui-tement ou non.

Produire et travailler autrement

Trois grandes étapes ont marqué l’histoire de l’industrie. En l’espace de deux siècles, les économies ont connu la mécanisation de l’industrie (charbon et machine à vapeur), la production de masse (électricité et pétrole), puis l’automatisation de la production (élec-tronique et télécommunications). Aujourd’hui, sous l’effet du numérique, une quatrième révolution industrielle prend forme sous nos yeux.

46Il  est de plus  en plus  fréquent pour  les gens d'effectuer au moins une partie de  leur travail régulier à domicile plutôt qu'au bureau. La tech-nologie permet aux employés de travailler à  la maison tout en étant relié au bureau par télé-phone, ordinateur, modem, télécopieur ou cour-rier électronique. C'est ce qu'on appelle souvent télétravail ou travail à distance.

Adapté de cchst.com

NUMÉRISATION : action de transformer un document enun fichier lisible par un ordinateur ou un support numérique.

TECHNOLOGIE (NUMÉRIQUE) : développement d’internet etdes TIC (technologies de l’information et de la communication)et notamment par le haut débit grâce à la fibre optique.

« La technologie ne fait pas que remplacer les tra-vailleurs. Elle les utilise pour produire davantage avec le même effort. La révolution numérique ne rime donc pas forcément avec licenciement, car elle aura tendance à recréer des emplois ailleurs…Il faut bien sûr que la personne concernée ait les moyens,  l’éducation et  les ressources pour se consacrer à ces nouvelles activités. On aborde là le problème des inégalités entre les travailleurs capables de s’adapter et les autres. Et la frange de la population qui court  le plus grand risque d’être laissée pour compte est celle dont la for-mation n’excède pas  l’école obligatoire… Il y a vingt ans, un CFC (Certificat fédéral de capacité) suffisait pour trouver du travail. Maintenant,  il faut compléter avec une maturité professionnelle et puis, pourquoi pas, un cursus à la Haute École spécialisée. »

D’après Giovanni Ferro-Luzzi, Campus No 126,« Ubérisation », sept. 2016.

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1800 1900 2000 Cap à franchir

Objets miniaturiséset interconnectés

Electronique ettélécommunications

Electricité et pétroleCharbon et machineà vapeur

NUMÉRISATION DE LA PRODUCTION

AUTOMATISATIONDE LA PRODUCTION

PRODUCTIONDE MASSE

MÉCANISATIONDE L’INDUSTRIE1re 2e 3e 4e

Source : resources.grouperandstad.fr

Les quatre révolutions industrielles45

Page 18: LE XX SIÈCLE, ENTRE CRISES ET PROSPÉRITÉ

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Le XXe siècle, entre crises et prospérité

Le big data« Depuis des années, Migros et Coop savent ce que les consommateurs suisses achètent, les banques peuvent connaître  toutes  les  dépenses  de  leurs  titulaires  de comptes, Swisscom est au courant des déplacements des utilisateurs, les applications de musique récoltent des informations sur les goûts des auditeurs. Les entreprises ont commencé à décrypter ces données (big data) et à s’en servir pour affiner leur offre et cibler la publicité. »

Adapté de « Comment les entreprises utilisentnos données », letemps.ch, 2015.

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S’informer Échanger des informations Imprimer en 3D

Faire des achatsSe déplacerDormir chez l’habitant

48 49 50

535251

Suivre des coursUn MOOC (massive open online course) est une formation en ligne ouverte à tous. […] Les participants aux cours, enseignants et élèves, sont dispersés géographiquement et communiquent uniquement par internet. Des ressources éducatives libres sont souvent utilisées. Le qualificatif « massif » quant à lui, est lié au grand nombre de participants.

Adapté de domoscio.com

Encyclopédie participative et gratuite en ligne.

Plateforme de location.

Courriels et réseaux sociaux.

Covoiturage.

Reproduction d’objets, chez soi ou au travail

Le commerce électronique (e-commerce) ou vente en ligne.

Produits et offres

Payementsécurisé

Expédition

LivraisonClient

Boutiqueen ligne

E-COMMERCE

Source :Philippe Geluck.