Le Voile d'Isis - 1895-06-19 - 207

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.frs - þÿ : 1 T, Sixième année. 19_Ju1n 1895. _______ ltïumÿo 2Q'L_ JOURNAL HEBDÔMADAIRE D'ÈTUDES ÉSOTÈRIQUES ã¿.|,"..*.-,m,"m|",|,.,.,|||gm||å þÿ _ _ _ ¢û q î , . _ þÿ É I l * I * I l I I 1 l I l = l l l |û I x lû i l i u | I | I l l I l | l | ë 2 . þÿ a þÿ a þÿ a t t þÿ s u t w i ï u i m t a D""=°"""* PAPUS imsinn; _ É Rédacteur on chef: Lllcilll IÀUGHEL Ê _ "'°""° P" þÿ s m e i a i m u t i a i i e u m i u m r . s E u | | m N < : m s 1 s m . "°"S'*° P" þÿ , . , . | , | , , . . _ , | a *""-""~°"`" ÎltlIlllIlllllllllllllîllllîlllllllllllllllllllllllllî Le N'uméro : 10 Centimes ^B°"N""'ï"Ts ÀDMINISTMTION &. RÉDÀCTION Z ^B¿?'f:__E'f')5:Ls un AN. . ânfnîc. . Sfr. þÿ 7 9 : F¿xub0l11'g þÿ P 0 i S S 0 n n i è r e : 79 ux AN .m. .p. . . Sfr. þÿ a ? u § ° l . " . : ; . : 2 ' 2 1 ii P^ "IS .î§.??§".î.;.§' 2 1 . 2 åî' NOTE Nous continuons aujourd'hui la série des extraits des grands auteurs occultes que nous avions commencée par Louis Cr.AunE ox-: SAINT-MARTIN, et Hosomã DE BALZAC. Les pages suivantes sont extraites du cé- lèbre drame philosophique du comte Vn,- uxms DE L'IsLE ADAM : nos lecteurs liront sans aucun doute, avec un réel plaisir, ces lignes la perfection de l'i<lée est accom- pagnée constamment de la perfection de la forme. LE MONDE OGGULTE Sache, une fois pour toujours, qu`il n'est d'autre univers pour toi que la corruption même qui s'est réfléchie au fond de tes pen- sées ; _ car tu ne peux le voir pleinement, ni le connaitre, en distinguer même un seul point, tel que ce mystérieux point doit être en sa réalité. Si, par impossible, tu pouvais, un moment, embrasser Pomnivision du monde, ce serait encore une illusion l'in- stant d'après, puisque l'univers change - comme tu changes toi-même _ à chaque battement de veines -- et qu`ainsi son Ap- paraitre - quel qu'il puisse être-n"est, en principe, que fictif, mobile, illusoire, insai- sissable. Et tu en fais partie ! ta limite en lui ! la sienne en toi ? _. C'est toi qu'il appellerait l' « univers þÿ : : s`il n`était aveu- gle et sans parole l Il s`agit donc de t`en isoler ? de t`en affranchir ! de vaincre, en toi, ses fictions, ses mobilités, son illusoire - son caractère. Telle est la vérité, selon l`ahsolu que tu peux pressentir, car la Vé- rité n`est, elle-même, qu'une indécise con- ception de l'espèce tu passes et qui prête à la Totalité les formes de son esprit. Si tu veux la posséder, crée-là ! comme tout le reste ! Tu emporteras, tu ne seras que ta création. Le monde n'aura jamais, pour toi, d`autre sens que celui que tu lui attribue- ras. Grandis-toi donc, sous ses voiles, en lui conférant le sens sublime de t'cn déli- vrer! Ne t'amoindris pas en t'asservissant aux sens d'esclave par lesquels il t'enserre et t`enchaine. Puisque tu ne sortiras pas de l'illusion que tu te feras _de l'univers, choi- sis la plus divine. Ne perds pas le temps à tressaillir, ni à somntl-ler dans une indo- lenceincrédule ou indócise, ni à disputer avec le langage changeant de la poudre et de la vermine. Tu es ton t'utur créateur. Tu es un Dieu qui ne finit d`oublicr sa toute- essence qu'alin d'en réaliser les rayonne- ments. Ce que tu noinmcs l'univers n`est que le résultat de cette feintise dont tu

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Le Voile d'Isis « organe hebdomadaire du Groupe indépendant d'études ésotériques de Paris » (1890-1935). Revue ésotérique française publiée à Paris par la Bibliothèque Chacornac, fondée par Papus (Dr Gérard Encausse), consacrée à l'occultisme

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    : 1 T,Sixime anne. 19_Ju1n 1895._______

    ltumo 2Q'L_

    JOURNAL HEBDMADAIRE D'TUDES SOTRIQUES.|,"..*.-,m,"m|",|,.,.,|||gm|| _ _ _ q , . _ I l * I * I l I I 1 l I l = l l l | I x l i l i u | I | I l l I l | l | l ' l l l - l i l ? 2 . a a

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    NOTENous continuons aujourd'hui la srie des

    extraits des grands auteurs occultes quenous avions commence par Louis Cr.AunEox-: SAINT-MARTIN, et Hosom DE BALZAC.Les pages suivantes sont extraites du c-lbre drame philosophique du comte Vn,-uxms DE L'IsLE ADAM : nos lecteurs lirontsans aucun doute, avec un rel plaisir, ceslignes o la perfection de l'i

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    Lis voiuz xrisis

    contiens le secret. Reconnais-toi i Prefere-toi dans l'Etre ! Extrais-toi de la gole dumonde, enfant des prisonniers.

    Evade-toi du devenir ! Ta vrit : :serace que tu l'auras conue son essencen'est-elle pas infinie, comme toi ! ose doncl'enfanter la plus radieuse, c'est--dire lachoisir telle... ear elle aura, dj, prcdde son tre tes penses, devant s'y appelersous cette forme o tu l'y reconnaitras 1. ..Conclus, enfin, qu'il est difficile de redeve-nir un Dieu - et passe outre : car cettepense, mme, si tu t'y arrtes, devient in-frieure, elle contient une hsitation st-rile.

    Ceci est la loi de l'esprable : c'est lvi-dence unique, atteste par notre infini in-trieur. Le devoir est donc d'essayer, si l'onest appel par le dieu que l'on porte! Et voicique ceux-lquiontos,quiontvoulu,quont,en confiance natale, embrass la loi du ra-dical dtachement des choses et conformleur vie, tous leurs actes, et 'leurs plus in-times penses, la sublimit de cette doc-trine, affranchissant leur tre dans l`asc-tisme, -- voici que, tout coup, ces lus dePesprits sentent effluer d'eux-mmes ou leur,provenir,de toutes parts, dans la vastitude,mille et mille invisibles fils vibrants en les-quels court leur volont sur les vnements

    FEUi1.Lr;ToN nu voire msis s

    ETUDESsun

    LA MATHSE[ill l l l l l l l Bi H l l l l l l lili la S l i l

    du Dr Jean MALFATTI de MON'l'EREGtil0traduites par Christien OSTHOWSKI

    (Suite)

    Nicetas : Decas autein prima unitas< perfecta et genratrix perfectionis non ex absoluta unitate (prima monas) sed ex relativa perfectionem adquirit : primo,< quia had hanc usque numeri progrediun- tur ac rursus revolvuntunsecundo, cente- narium, numerum producit, qui est per-< fectissimus. :

    Mercure Trismgiste: Unitas itaque

    n._. _

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    du monde ,surles phases des destins des em-pires. sur l'iniluente lueur des astres, surles forces dcliaines des lments ? Et, deplus en plus, ils grandissent en cette puis-sance chaque degr de puret conquise !C'est la sanction de l`Esprable. C'est la leseuil du monde occulte.

    Viimiisiis DE L'lsu-1 Anim(Axel.)

    EXIJPBIIGG l i l l l l l l l i t l l l l l l iMon cher Monsieur Papus et Frre,

    Depuis trs longtemps je voulais vousenvoyer un pentagramme qui pourrait ser-vir de pantacle aux dix Sephirots.

    En effet le pentagramme se compose dedix triangles gaux cinq par cinq. Pourreprsenter les 3 premiers Spl1irotsj'aichoisi les 5 grands triangles, peints de dif-frentes couleurs afin de les bien saisir l ` S i l .Les 5 derniers Sphirots dcoulentdeux deux des 5 premiers, formant ainsiles petits triangles, qui chacun appartien-nent deux des premiers Sphirots.

    Le pentagone central est form par la

    secundum rationem denarium complec- titur, ac denarius unitatem. Jure igitur secundum rectam rationem d e c i e n t , v e l u t a decem facultatbus, et est, numero dena- rio r e p u l s S ,denarius, enim, oh l i e - a n i m Sgenitor est. : -

    Onophirus: Veteres nuncupant hunc mundum, quia p r S t e runitates omnes in se numeros comprehendit.

    Mercure Trismegiste : Numeri sancti- monium, qua cum aliquid promitterent mutuo et porrecta manu ac consertimQ decem digitis c o u r m a r e n t .Denarius Dechas nuncuppabatur, velut monstrator infiniti qui ipse et iramos habet quare ex< illo numeri omnes tanquam rami quidem nascuntur. :

    Philiponus : Vocabat Denarium mundum< illum quidem numerum, hunc vero omnium cerporum , idee et vocabant sphaeram. :

    Iamblique : Convivia pythagorica non< plus quam deeem homines habere. :

    ~l`

  • LE VOILE D`ISIS 3

    base de tous les grands triangles et danschacun de ses cts par trois parties detrois difrents triangles. On pourrait direque le pentagono est compos de l'cf;sencedes 5 premiers Sphirots qui projetaient lesautres en dehors, comme une manation.Il y aurait beaucoup de combinaisons trssuggestives tirer de la modification desnoms des Sphirots des grands triangles ctde la modification des petits triangles.P. E. Kether forme les deux petits trian-gles Malkut et Tipheret qui appartient elleaussi Geburah et Malkut Gedulah. Letout compris dans En-soph. Je dsire quecela puisse suggrer quelques ides.

    J ai lu votre brochure Peut-on envo-ter : :; ce propos je vous envoie deux faitsqui ont t tudis au Centre Esotrique Luz :

    Un charpentier franais, habitant Bue-nos-Ayres, attribuait une partie des alifii-cults qui venaient chaque instant para-lyser ses entreprises, un ouvrier qu`ilemployait. La raison qu'il donnait de cettesupposition tait que sa malchance avaitcommenc lors de l'entre de cet ouvrierdans ses ateliers,qu'il avait un regard mau-vais, et n'tait jamais content de rien, en-fin que plusieurs fois il' l'avait entendu mar-motter des paroles incomprhensibles et_.

    Ici trouve encore encore sa place le sageet le vrai mot de Proclus : Unie et com- munie ab unitate pendet. :

    Maiscequisembletrs significatif, c'est queles Grecs ont donn aux neuf Muses, pourles prsider, un Dieu-Homme, de mmeque nous reconnaissons dans Pran la pensede l'unit dans la multiplicit. d'une spiri-tualisation permanente de la nature. *

    CoNcLUsioN

    Cette exposition symbolique, renfermedans un hiroglyphe elliptique, dduite desdix puissances divines prformatrices etreprsente au moyen de dix signes numri-ques. est celle de l'organon indien de lamathse, celle d'un grand systme uni-taire de contemplation du monde.

    S'il est vrai, comme le dit N. Muller, quel'homme spiritualis en Dieu n'est plus qu'aun degr au-dessous de Pimage mystique dela Thophanie, il en tait ainsi chez les

    enfin qu'il avait l'habitudc de sortir le der-nier de l`atelier o pour un prtexte ou unautre il restait seul aussi souvent que pos-sible.ll n'osait le renvoyer, craignant d'exci-ter davantage sa vengeance en Firritant.Cet tat de gne durait depuis plusieursmois quand par un membre de nos centresspirites il sut que dans un centre spcialnous tudions ces questions. Il me fut pr-sent et me raconta ses malheurs et sesdoutes. Je notais en lui les signes d`unevolont nergique, quoique branle parla lutte contre 1'nconnu, je rsolus de lamettre profit, tout d'abord pour me ren-dre coinple si rellement l'autre tait unenvoteur. Je lui ordonnai de ne pas crain-dre, de retourner dans son atelier, de nepas viter le regard de son ouvrier comme ille faisait toujours, mais au contraire dele fixer, sans cependant le faire avec affec-tation, de vouloir l'empcher de nuire etquand les regards se croiseraient de fermerles poings en y enserrant les pouces.Je vis, ses yeux, qu'il doutait de l'efl'icacit de cemoyen,me disant: Oh lalors vous n'tes passi sorcier que lui, il fait certainement descharmes.

    i

    Ss volont chancelante, amoindrie en-core par le doute, n`aurait rien produit. Jelui proposai alors de lui donner un talisman,

    anciens Indiens surtout, puisque leur orga-non de la mathse se rapportait purementet simplement l'acte de rvlation divinede la gense. O donc, en effet, la craturepouvait-elle chercher et retrouver le cra-teur vivant, si ce n'est dans cet acte de lacratiou auquel elle participait elle-mme?

    Mais comme un acte de cration divine,lev au-dessus du temps et de l'espace, nepouvait tre compris que dans la simulta-nit et la ce-existence, dans l'ubiquit dela trinit dja rvle, de mme il ne pouvaittre assign au plus grand acte de transfi-guration intuitive de l'homme qu'un mo-ment et un point de contemplation divine.

    G'estaussi pourcela que les Indiens virentle triple dveloppement de la trimurti dansles puissances prformatives. et celles-ci, leur tour, dans la formation. C'est pour cetteraison qn'ils ne sparaient jamais le prg-nstique, du gnstiqne, Pen dea de [au-dela;c`est pour cela qu'ils ne concevaientaussi l'intuiton' spirituelle que comme ac-

  • Jil LE VOILE D'ISIS

    trs puissant, qu`en faisant ce que je luiavais dit et en portant sur lui lle talisman,certainement nous serions plus forts que leSorcier. Ce fameux talisman tait simple-ment un morceau de parchemin sur lequelj'appliquai le cachet martiniste, sans vo-lont aucune. Aprs lui avoir demand letemps_ncessaire pour la conscr_ation dutalisman, il fut convenu que le vendredisuivant il commencerait l`preuve, ne de-vant pas ce jour-la se trouver en prsencede son ouvrier avant d`tre protg par letalisman. Je vis bien que sa volont taitranime et que je pouvais esprer le succs.En effet il se prsenta it l'atelier et sansparaitre faire plus attention l'un qu'l`autre, il vint se placer en face de celuiqu'il souponnait ; aid de la pratique re-commande par moi et fort de sa foi au ta-lisman, il le fixa, voulant se dfendre deson influence mauvaise. Le choc fut ter-rible, l'ouvrier commena chanceler, balbutier, puis, pleurant chaudes larmes,il tomba genoux et demanda pardon son patron, que sa foi au lalisman rendaitfort et gnreux, le laissant sortir sans rienlui dire. Le lendemain, l'ouvrier ne repa-rut pas l'atelier ; ce que j`ai regrett,parce que, volontiers, j'aurais aim savoiro il avait appris ces pratiques de magie

    quise dansle commencement de l'espace,c'est-a-dire au passage du cercle illimit l`ellpse limite.

    C`est de cette manire que Pimage spiri-tuellement entrevue d`une dcade prgn-setique a t admise dans son reflet gense-iique, et que. dans un hiroglyphe ellip-tique et dans dix chiffres numriques ellereut la forme et le mouvement.

    Le grand philosophe tyrieu Sanchoniatona d Fenvisager sous ces deux points de vuelorsq.i'il a dit a propos du premier (la d-chance de l'homme): Ante rotundus erum,num; sum depressuv in ovum (Voyez V'Etude) et relativement au deuxime, quandil reprsentait Thot crant les dieux pouren faire des chiffres sacrs.

    Il rgne surtout dans l'intrieur de la d-cimale, parmi les dix chiffres. une symetriemerveilleuse, qui est aussi surprenanteque Pharmonie qu'on aperoit entre lespuissances allgoriques de la dcade divine.

    De mme que toute la dcade prgn-

    noire. Peu peu, les affaires du charpen-tier reprirent leur cours normal et il n`en-tendit plus parler de l`ouvrier.

    Le 2 cas : blessures l`astral.C`est aussi par un des Socitaires que je

    suis intervenu dans cette affaire qui a parusi trange beaucoup. Un petit propritairetait continuellement ennuy chez lui pardes animaux qui dtruisaient ses fleurs etmettaient tout en dsordre; il voyait sur-tout trs souvent dans sa maison un grandchat maigre, sans pouvoir se rendre comptecomment cet animal hirsute pouvait yentrer. Au moment o il y pensait le moinsce chat se promenait dans sa chambre, etdisparaissait presque toujours sans queportes et fentres fussent ouvertes. On con-sulta des spirites, qui y virent comme tou-jours des Esprits ! Les mdiums en transeconseillrent des prires, etc., rien n'y t .Ce fait fut racont un centre spirite affiliau centre sotrique qui m'envoya ce pers-cut, fatigu de prier en vain les bons Es-prits. ,

    Naturellement, je l`interrogeai sur savie, ses relations, les haines qu'il pouvaitavoir, etc., il ne voyait rien qui pt motiverune vengeance, soit de mortel, soit de d-sincarn; il tait devenu spirite. Enfin,aprs bien des demandes, il me dit qu'un

    .._

    stique, d'aprs ce qui at dit,est dans sonpremier ternaire (comme trimurti), demme la dcade gnstique est contenuedans le premier ternaire des c h i r e snum-riques (1,2,3), de telle sorte que hors de luiil n`y a plus aucun nombre.

    Ainsi que dans la premire, son ternaireressort dans une involution et par une vo-lution triple, en -produisant le dcade prg-nstique, de mme ici, du triple dveloppe-ment du premier ternaire gustique sorttoute la dcimale arithmtique et gom-trique. - Gomme la, par la triple volutiondivine, Brahma rgne dans le premier ter-naire, Wischnou dans le second, Schiva dansle troisime, - et que ces trois ternsires ontle caractere dans le premier de la cration,dans le second de la conservation; et de ladestruction dans le troisime,- dans la d-cimale des chiffres, au premier ternaire do-mine l'unit (trois fois 1 -3) comme ad-dition eu tant que devenir - dans ledeuxieme ternaire le deux (trois fois 2 - 6)

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    LE VOILE D'ISIS 5

    multre, proche voisin de sa maison, luiavait demand plusieurs fois de la lui ache-ter, et qu'aprs plusieurs refus de le faire,il l'avait menac de l'obliger le faire. Ici,comme dans l`ancien coloniage, sans doute cause des souffrances de l`ancien escla-vage, tous les ngres sont un peu et mmebeaucoup sorciers. Je ne doutais pas que cene ft le dsir de se rendre propritaire bon compte d'une proprit qu'il ambition-nait qui poussait ce multre mettre enpratique son savoir magique. Je savaisaussi que chez les sorciers, tant est vif leurdsir de faire le_ mal, l`astral sortait in-conscient pendant le sommeil, obissantainsi une habitude. Ceci me tut confirmpar la victime, car si, pendant la nuit, asseztard, il voyait le chat, celui-ci le fuyaitmoins, disparaissait moins vite et paraissaitagir avec moins de prcaution que pendantlcjour ; videmment,l'astral obissait moinsla volont dfiante du sorcier endormi.Je rsolus alors de lui faire ad ministrcr uneforte leon et voici comme :

    Pendant environ une dizaine de jours,j'habituais le malfiei vouloir que sonpropre chat ne bouget plus Ceci afin depouvoir obliger, au moins pendant un cer-tain temps, l'astral du sorcier en sommeil obir sa volont. Pour lui donner plus

    comme multiplication : car ce n'est que parla multiplication que Pacte de devenir et dedurer se maintient en tat de conservation- dans le troisime ternaire le trois (troisfois 3 - 9) comme caractre de l'individua-lisation dans la raction et dans la destruc-tion, comme soustraction en tant que trans-formation.

    L`accord numrique des c h i r e sentre euxrelativement rexpression commune de ladcimale est tout aussi remarquable.

    Si on les additionne sparment entre euxdans leur sens progressif regressif, ils drm-nent toujours la somme entire de la dci-male. Cela a lien, par exemple,par l'additionde 1 avec 9 = 10,de mme que par celle de 2avec 8 = 10 et de 3avec 7 : 10.

    Dans le ternaire moyen c'est 4 + 6 :_ 10.Mais dans le O mtaphysico-mathmatique ( c n i r e5) o s'enferment le commence-ment et la fin de la dcimale, la moiti dela dcimale est partage a'un ct comme 5dans l'idal, de l'autre ct comme 5 dans

    de foi dans Peflicacit des moyens em-ploys pour se dbarrasser de ce voisin in-commode,jc lui fis couper magiquement (??)plusieurs jours d'avance une forte cannede bambou, d"environ 2 m. 50, employantcrmoniellemcnc un couteau neuf et op-rant au coup de minuit. Malgr tout cet ap-pareil suggestif, mon bonhomme hsitaitencore, je voyais bien qu`il voulait quelquechose, mais quoi ? enfin, pouss bout dequestions, il me demanda le Talisman, ilconnaissait le cas du charpentier. Vous de-vez supposer que bientt il fut en son pou-voir ; alors, compltement rassur et secroyant suflisamment protg, il fut toutdispos rouer de coups le chat magique.

    Une fois certain que sa volont tait assezentrane, je lui donnai le conseil d'allerlesoir, le plus tard pos*sible,chez le Multre,- il est picier, - afin de lui laisser pourson sommeil une forte impression de haine,en le revoyant. Ce qu"il fit ; le multre luioffrit encore de lui acheter sa maison et,sur le refus de le faire, le menaa de nou-veau.

    En sortant de chez le sorcier, il brla desparlums dans toute sa maison ; comme iltait trs spirite,je lui conseillai une prireaux bons Esprits ; il devait,aussitt l`appa-rition du chat, prendre en main un cierge,

    le rel, de sorte que la dcimale organisecompltement est 5 + 5 = 10.

    Que, par cette conjonction le caractresymbolique des chiflres numriques non seu-lement se maintient, mais encore qu'il ac-quiert une plus haute importance, c'est cequi ressortira avec vidence de la cinquimeEtude, o il sera question du carr des In-diens.

    Sacre Bosco s'est exprim sur ce sujetd'une manire aussi belle que vridique dansle vers suivant.

    Hunc algorithmus, ans presens (dicitur) in quaTalihus indoi-um fruimur bis quinque g u r i s

    Ce que nous avons dit de l'addition a lieuaussi pour les autres oprations arithm-tiques de la multiplication et de la soustrac-tion dans leurs applications propres. ll enest de mme de la gomtrie.

    La signification donne par Sacro Boscodans les mots : bts quinque g u r l sd'une d-cimale partage en deux moilis (comme

  • 6 LE VOILE D'ISIS

    allum d'avance ct arm du hton en-chant, obliger le chat obir sa volontde lc charmer par des promesses de luivendre la maison alin d'endormir sa pru-dence; enfin, quand il serait assez fort,de lui administrer autant de bons coups decanne qu`il le pourrait, sans toutefois l-cher le cicrge, utile seulement pour luineutraliser un bras, craignant qu'emportepar la colre ou par le succs, il n i tpar letuer. Le rsultat fut ce que j"esprais...,l'aslral vint presque inconscient et il cutbeau jeu. Lc lendemain mon homme, satis-fait,vient me raconterl'aventure,regrettantd`avoir t oblig de conserver le ciergcen main, que sans cela certainement il cnaurait fini avec lc chat. Il ne savait encorerien de l`tat du multre, ne se doutantpas, je le lui avais cach, qu'en frappant lechat, c'tait lc sorcier qui recevrait lescoups.

    Je lui a i r m a ique si c'ctait, comme j`entais sr, le multre qui lui jouait ce mau-vais tour, celui-ci devait tre trs maladeet bless. Il nc pouvait me croire. Je l`ac-compagnai et, sous un prtexte d'intrtpour la sant de son voisin, nous entrmes l"picerie. Quel ne fut pas son tonnement(Vapprendrc que le multre tait trs maladeet trs fortement blcssret contusionn;

    nous l'avons trouve formule dans l'all-gorie de Pran) se conlirme par une compa-raison plus rigoureuse de la dcade prg-nsetique avec la dcade gnstique. *

    De mme que la, Oum allegorique se tenaitau milieu de deux quaternairesde puissancespriormatives dont l'un avait une valeursuper-sensuelle (comme Fogophanie), l'autreune valeur super-sensuelle (Epiphanie), demme ici le zro e liptique de la mathseentre deux quaternaires de c h i r e snum-riques dont le premier reprsente l'Idal(mtaphysique), de mme que le second re-prsente le rel ( m a t h m a q u e s ) .

    De mme que le premier quaternaire pr-gnsctique se rvlait dans Oum commesoullle de liieu, comme parole, ainsi le pre-mier quaternaire gnsetique se manifesteaussi dans lc zro de la mathse comme hi-roglyphe humain dans Fapparition merveil-leuse du langage.

    Ainsi qu'Oum se pose dans Haranguerbehahcomme incorporation de l`esprit (comme

    . . . '

    nous insistmes pour le voir, et nous levmcs couvert de compresses et en trspileux tat. Ds notre visite, qu`il ignorait,il commena trembler et nous supplia dele laisser tranquille, qu`il ne ferait plus demal. Il tint parole, au moins pour sonvoisin.

    Vous devez noter que, dans ces deux cas,la Volont dveloppe, soit par l'entrainc-ment, soit surtout par la foi, a s u f pourdominer ces envoteurs et sorciers et leurfaire perdre leur pouvoir.

    Agrez mes salutations fraternelles,Guinois D. G. E.

    BIBLIOGRAPHIE `

    La Revue archologigue de Juillet 1894renferme un article de M. Le Blant sur le

    premier chapitre de saint Jean et la cro-yance en ses vertus secrtes. (Voir Acad.des lnscriptions,l7aot 189 .) LeJahrbuch.der /iistorischen Gesellschaft fur der Net-zcdistrict zu Iromberg (1392) a publides pieces surla sorcellerie en Pologne parWarminski. .

    ___ ___,__~

    veul' du monde spiritualise), de mme le zroressort comme hieroglyphe humain dans lechiffre 6 comme tant Fenveloppe spiri-tuelle corporelle de l'onimos gnral del'espce.

    Que_cette vue ait t aussi celle des an-ciens, c'est ce qui se laise apercevoir a lamanire dont ils dsignaieut le chtiment del'hornme, par sa dchance dans le ter-restre. Ce chtiment consistait dans l'em-prisonnement du chiffre 4 dans 0 (/ig. 7). oude l'espece spirituelle animique tombedans les liens du corps.

    En ce qui touche l'une et l'autre dcade,nous remarquons qu'Oum est avec Pran dansle mme rapport que le zro avec l'organonde la mathese. Car Oum tant considrcomme le corps mystique de Pran, ce n'taitque de lui et de son centre que la dcade despuissances allgoriques pouvait devenirPran organique.

    Le zero ( g .5) complte la moiti idalerelle de la mathse dans sa dcimale comme

    -`-J

  • L vomi: n'1sis 7

    M. Schwartz, dans les Schriften desVereins fur Geschichte der Neumarh(heft 2 1894), prouve que les prophties del'astrologue Petrus Cnemiancler ont inllusur la conduite du margrave Jean de,Bran-debourg-Custrin.

    Le Bulletin de la 23 session de l'Asso-ciation franaise pour l'avancement desscienc_es, page 987, donne une trop brveanalyse d'un ouvrage coren, trait popu-laire sur les moyens de dtourner les in-lluences des dmons, causes de toutes lesmaladies.

    Dans Zeitschrift fr Kulturgeschichte,Bd. I. heft 5 6 1891, M. Caro parle de JeanDee et d'Elisabetli. (Notes extraites de laRevue historique.) SAT.

    LA Vn-1 ne i.'AU-UELA, Ji: in-; R`Ell,l.Alltraduit de Panglais en allemand, deJ. SHAV-STEWVART , Brunswich.,c A. Scwelschre et Sohns, 1895, in-12,1 mark 50.

    Ce petit livre est un des plus remar-quables recueils de communications spi-rites par criture automatique que j'aiejamais lu. ll offre l'tutle du spirite intel-ligent une heureuse transition pour passeraux doctrines organiques de l'Esotrisme.

    - L'Esprit de qui sont manes ces com-munications donne une analyse ternaire del'homme : le corps, psych et pneuma. Sesdescriptions des tats de vie ultra-terrestressont de tous points conformes aux rvla-tions de l'sotrisme.

    Ce petit livre est divis en deux parties :Psych et Pncuma, se rfrant chacune des descriptions particulires de l'as1ral sen-sible et del'astral intelligible. - Nous avonsd`ailleurs transcrit pour ceux de nos lec-teurs qui ne connaissent pas l'allemand deuxdes plus intressantes communications yincluses; elles paraitront dans de prochainsnumros de notre journal.

    S.

    IEIGI-ICS

    On vient de clbrer Rome le troisimecentenaire de la mort de Saint-Philippe deNeri. Notre correspondant nous envoie . cesujet quelques dtails sur les miracles : :accomplis par ce saint. Ce sont des visions,des rsurrsctions, l'apparition du Saint-Esprit sous formes de globes de feu, etc.Nos lecteurs savent quelle est la vraiecause de toutes ces manifestations, de l'hy-perphysique, cause dont la nature ne dimi-

    10. avec l'unit devenue relle de la dcadegnstique, place a ct du zro.

    Mais comme cette unit est purementrelative, polaire. sexuelle, unitas et gemina,et mme, selon J. Wagner, une fraction ma-thmatique, la dcade gnstique devientaussi la racine ternelle de reproductiond'elle-mme a l ' i n n i . _

    Si l'on trouve encore des traces d'unescience qualitative dans les chiffres num-riques, ce cas se rencontre surtout dans lesopinions arrires, plutt sur la terme quesur le fonds, qui en sont restes relativement l"impair ou au pair (tmpar et par), et enraison desquelles on tient le premier pourun exposant du devenir, le second pour unexposant du devenu; de sorte que l'on aconsidr celui-la comme masculin, celui-cicomme fminin.

    Mais tous ces aperus d'une vie univer-selle, fractonne dans les chiffres nume-riques isols, ne pouvaient recevoir touteleur valeur que de leur conjonction aveo le

    zro mtaphysico-mathmatique comme or-gane commun de la dcimale. _

    Philolaiis dit ce sujet : On ne doitconsidrer l ' S u v r eet la valeur des c h i r e sque d'aprs la puissance qui se trouve dansle nombre dix; cas elle est grande,.elle faitet accomplit tout,elle est le commencementde la vie divine, cleste-humaine, dans la-quelle elle sert aussi dntroductrice. :

    Or, le sexe de la dcimale se manifestedj. d'une manire prcise, c`est dans lattradc que cela a lieu. Lorsque je m"appli-quai a examiner la doctrine de Pythagore,qui n est point encore dgage de tout mys-ticisme, je me c o n r m a id'autaut plus dansl'opinon que l`ide du sexe gt dans le carac-tre propre de la ltrade de la dcimale;ainsi quej'ai cherche le dmontrer dansla cinquime Etude sur le double sexe engnral et sur le masculin en particu-lier. '

    (A suivre.)

  • 8 LE VOILE i : ' 1 s | sp

    nue en rien, d'aiIleurs, la saintet de ceuxqui la mettent en S u v r einvolontairement.

    0

    U 4

    Une branche du Groupe est en formation Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie); placesous la direction d'un astrologue expri-ment, elle promet de donner les meilleursrsultats.

    iil

    L Petit Journal a donn un PremierParis : : de- Sarcey sur le Vgtarisme ;d`autre part signalons nos lecteurs la cam-pagne entreprise par le docteur Rubinovitchcontre les progrs de l`aIcooIisme.

    ,5 1 .

    Le comte Franois de Nion vient de `miner dans l'Ech0 de Paris un roman Ia dmonialit.

    Dans la Fanfulla della Domenica, deRome (17 et 24 mars 1895), des articles trsdocuments de M. Ferdinanrlo Martini surla prophtie de Cazotte.

    Le grant _- Cnmusi..

    BHAIIIIEL, dit ur, 79, faubourg Puiss nni re, ParisVient de paratre :

    I

    Josphin PEIJADAN

    Science, Religion et GunseieneeRponse MM. BERTHELOT, BRUNETIRE, POINCAR, BRISSON, PRIER, ZOLA, etc.

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