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1er financeur associatif indĂ©pendant de la recherche contre le cancer, la Ligue est une organisation non gouverne-mentale indĂ©pendante reposant sur la gĂ©nĂ©rositĂ© du public et sur lâengagement de ses militants.Forte de prĂšs de 64 000 adhĂ©rents et 13000 bĂ©nĂ©voles, la Ligue est un mouvement populaire organisĂ© en une fĂ©dĂ©-ration de 103 comitĂ©s dĂ©partementaux.Ensemble, ils luttent dans trois directions complĂ©mentaires: chercher pour guĂ©rir, prĂ©venir pour protĂ©ger, accompa-gner pour aider, mobiliser pour agir.Aujourdâhui, la Ligue fait de la lutte contre le cancer un enjeu sociĂ©tal rassemblant le plus grand nombre possible dâacteurs sanitaires, mais aussi Ă©conomiques, sociaux ou politiques, sur tous les territoires.En brisant les tabous et les peurs, la Ligue contribue au changement de lâimage du cancer et de ceux qui en sont
atteints.
TOUT CE QUâIL EST POSSIBLE DE FAIRE CONTRE LE CANCER,LA LIGUE LE FAIT.
Le soutien psychologique
SOMMAIRE
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Cet ouvrage a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© sous la direction du Dr Pierre SALTEL , mĂ©decin psy-chiatre responsable de lâUnitĂ© de Psycho-oncologie du Centre LĂ©on BĂ©rard - Lyon,avec la collaboration de :
Maéva Jaoui, psychologue écoutante,Ligue nationale contre le cancer
Marie-Claire Salmon, psychologue clinicienne,Ligue nationale contre le cancer
Amélie de Haut de Sigy, psychologue clinicienne,Ligue nationale contre le cancer
Florence Magendie, psychologue clinicienne, Ligue nationale contre le cancer
Coordination : Marie LANTA
Le soutienpsychologique
> Le soutien psychologique en cancérologie ? 4
> Les « psys », qui sont-ils ? 9
> Quand consulter ? 11
> OĂč consulter un « psy » ? 12
> Les différentes formes de soutien ? 13
> Pour en savoir plus 15
Comment aideret soutenir une personne
malade ?
La survenue du cancer est souvent vĂ©cue comme un choc qui entraĂźne Ă la fois chez la personne atteinte mais aussi dans son entourage, de grands bouleversements Ă©motionnels et lâapparition de prĂ©occupa-
tions qui peuvent concerner différents aspects de la vie.
La maladie et les traitements proposĂ©s demandent Ă chacun du temps et de lâĂ©nergie quâil est parfois difficile de trouver ou garder. Habituellement, les soins vont se dĂ©rouler dans des services hospitaliers spĂ©cialisĂ©s au cours de sĂ©jours (en ambulatoire ou en hospitalisation) pendant lesquels, le pa-tient et ses proches rencontrent des soignants de diverses spĂ©cialitĂ©s : mĂ©-decins, infirmiers, aides-soignants, psychologues⊠Chacun peut bĂ©nĂ©ficier de leurs compĂ©tences, de leur attention, de leurs conseils et explications permettant dâĂȘtre accompagnĂ©, soutenu dans une relation de confiance.
Une meilleure connaissance des rĂ©percussions de la maladie et des traite-ments sur la vie quotidienne des malades et de leurs proches a permis de dĂ©velopper des actions spĂ©cifiques de « soutien psychologique » dans le cadre de lâorganisation des soins. Le PLAN CANCER a dâailleurs prĂ©vu que chaque patient puisse dĂšs le dĂ©but, grĂące au dispositif dâannonce, discuter avec un soignant de la maladie et des traitements mais Ă©galement des conditions pour parvenir Ă maintenir lâĂ©quilibre de sa vie personnelle, fami-liale, malgrĂ© la maladie et les traitements.
3Le soutien
psychologique
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Pourquoi se faireaccompagner ?
Dans le contexte de la maladie, il est tout à fait naturel de se sentir désem-paré et inquiet.
ConfrontĂ© au cancer, souvent inatten-du, les personnes malades comme lâen-tourage Ă©prouvent diverses Ă©motions. Ces derniĂšres peuvent se manifester avec une intensitĂ© trĂšs violente ou en-vahissante au point de perturber forte-ment les comportements et la vie quo-tidienne : lâangoisse peut « paralyser » et inhiber la communication, la prise de dĂ©cision⊠Un sentiment de colĂšre peut surgir, vis-Ă -vis des soignants car la prise en charge ne rĂ©pond pas aux attentes, mais Ă©galement vis-Ă -vis des proches parfois sous forme dâagressi-vitĂ© car il est impossible de lâexprimer autrement. Beaucoup dâinformations sont donnĂ©es lors des diffĂ©rents rendez-vous. Ce que la personne malade et son entourage comprennent et intĂšgrent sur la mala-die, ses risques, mais aussi sur les trai-tements et lâespoir que lâon peut placer en eux, peut influencer fortement les rĂ©actions psychiques et Ă©motionnelles.
Souvent les malades craignent que
leur fatigue, leurs moments de dĂ©cou-ragement et de tristesse pourtant bien lĂ©gitimes affectent leurs enfants, leur conjoint, leurs parents. De ce fait, ils nâosent pas les partager, les exprimer et peuvent ainsi se sentir seuls. De mĂȘme pour les proches qui peuvent ne pas oser manifester leurs inquiĂ©tudes et parfois leur Ă©puisement. Dans le souci de se protĂ©ger mutuellement, malades et proches ont souvent du mal Ă com-muniquer et ne vivent pas les choses de la mĂȘme maniĂšre.
La personne malade :
« je ne peux pas me permettre de craquer devant eux »,
« ils attendent de moi que je sois fort(e) »âŠ
Les proches :
« Je me sens démuni, je ne sais pas comment réagir »
« Quelle attitude adopter, que dire⊠? ».
Le soutien psychologique en cancérologie ?
Le soutienpsychologique
Il arrive parfois que lâentourage pousse le malade à « rĂ©agir », ne comprenant pas forcĂ©ment que les Ă©motions et questions qui lâassaillent sont dĂ©jĂ une maniĂšre de rĂ©agir. Ainsi peut-on en-tendre : « ne te laisse pas aller », « tu dois te battre », « surtout tu dois avoir le moral », « tu ne dois pas craquer, pour tes enfants et ton mari »âŠ
Ces sentiments et rĂ©actions peuvent ĂȘtre vĂ©cus diffĂ©remment et avec plus ou moins dâintensitĂ© selon les personnes. Câest pourquoi il est important que les soignants, les malades et leur entou-rage puissent avoir des occasions re-nouvelĂ©es de « faire le point » sur tous ces enjeux et dĂ©finir les « aides » qui seraient utiles aux diffĂ©rentes Ă©tapes de la maladie.
En plus du soutien mutuel que le malade et son entourage peuvent sâapporter, tous ces sujets peuvent ĂȘtre abordĂ©s dans le cadre dâun soutien psychologique qui nâimplique pas nĂ©cessairement de racon-ter sa vie ou de se mettre Ă nu. Le soutien ne conduit pas for-cĂ©ment Ă vivre des moments tristes, il comprend aussi des moments agrĂ©ables et de dĂ©-couvertes.Le « psy » nâira pas au-delĂ de ce qui est apportĂ© au cours des sĂ©ances, surtout sâil sent que câest trop douloureux.
Le soutien
Les patients et leur entourage, dans la mesure du possible, doivent faire part aux soignants en toute confiance de leurs interrogations, de ce quâils ima-ginent Ă tort ou Ă raison. De façon gĂ©nĂ©rale, il est important dâessayer de rester en accord avec soi-mĂȘme dans son ressenti et ses Ă©mo-tions et ainsi aborder ses inquiĂ©tudes lorsquâelles sont prĂ©sentes plutĂŽt que de les enfouir.
Il est souvent dĂ©licat de parler de ces sujets car ils peuvent ĂȘtre source dâan-goisse. Ils obligent Ă envisager les limites, les Ă©checs Ă©ventuels des trai-tements et chacun peut hĂ©siter Ă sâen-gager dans de telles discussions, par crainte dâinduire un certain dĂ©sespoir.
Les « psys » offrent une possibilitĂ© dâĂ©coute, un espace de libertĂ© pour que chacun puisse exprimer son ressenti Ă chaque moment du parcours mĂ©dical. Avoir recours Ă eux, exige cependant un effort pour dĂ©passer la rĂ©ticence bien habituelle, de demander Ă ĂȘtre aidĂ©.
A lâannonce de la maladie, et parfois mĂȘme auparavant, les pensĂ©es concer-nant la maladie, ce quâelle reprĂ©sente ou ce quâelle peut engendrer affluent. Cette activitĂ© psychique souvent in-tense surprend le patient lui-mĂȘme. Il peut sâen inquiĂ©ter et se demander si de telles rĂ©actions sont « normales »⊠Pouvoir aborder, avec un spĂ©cialiste
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Le soutien psychologique en cancérologie ?
Le soutienpsychologique
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de la psychologie, ce que lâon pense, imagine, espĂšre et comment lâon se re-prĂ©sente « soi-mĂȘme » dans tous ces changements, contribue Ă trouver un Ă©quilibre et surtout aide Ă mieux apprĂ©-hender les attitudes de lâentourage qui partage la plupart de ces Ă©vĂšnements angoissants.
Lorsque le malade ou le proche le souhaite, devant lâimportance des rĂ©-actions Ă©motionnelles, des difficultĂ©s relationnelles et du malaise ressenti, il lui sera possible dâenvisager un sui-vi psychologique ponctuel ou au long cours. La relation qui se construit entre le patient et le « psy » permet dâĂ©vo-quer dans le respect et sans jugement les expĂ©riences les plus intimes, les sentiments les plus forts et les craintes les plus oppressantes. Ce cheminement progressif accompagne un questionne-ment personnel, une modification ou adaptation des conditions de vie voire une continuitĂ© dans des projets de vie. Tout aussi important, les « psys » les conseilleront sur la maniĂšre dâen parler avec leurs proches, leurs enfants quâils pourront Ă©galement prendre en charge.
Ces Ă©changes se font sous forme dâen-tretiens individuels mais aussi parfois par « groupes de patients », selon la demande, les Ă©tapes du soin et les besoins de chacun. Il est frĂ©quent que quelques sĂ©ances suffisent à « Ă©clai-rer» les principaux sujets de prĂ©occu-pation.
Un soutien psychologique, dans quelles circonstances ?
Dans la plupart des services hospitaliers de cancĂ©rologie des psycho-oncolo-gues, psychologues et psychiatres tra-vaillent en collaboration avec les chirur-giens, les oncologues et les soignants. Ils sont habituellement intĂ©grĂ©s dans les Ă©quipes de « Soins de support », aux cĂŽtĂ©s des praticiens de la douleur, des soins palliatifs et du service social. Une consultation de psycho-oncologie peut ĂȘtre proposĂ©e Ă la demande ou par lâĂ©quipe soignante, dĂšs lors quâune dĂ©tresse psychologique, une sympto-matologie (anxiĂ©tĂ©, dĂ©pression) est manifeste ou dĂ©pistĂ©e. Il est dâailleurs recommandĂ© par les « Plans Cancers » successifs, de rĂ©aliser une Ă©valuation systĂ©matique, organisĂ©e, Ă certaines Ă©tapes du parcours de soin, par exemple lors du dispositif dâannonce.
A lâhĂŽpital les « psys » rencontrent les malades et avec leur accord, aussi leurs proches. En effet, la maladie peut affecter de maniĂšre diffĂ©rente les « ai-dants », parfois dĂ©munis, impuissants, qui se demandent comment rĂ©agir pour « aider au mieux » la personne malade.
Souvent soucieux de « remonter le mo-ral », le proche peut tenir un discours optimiste et rempli dâespoir en tentant ainsi de cacher sa propre tristesse et ses peurs. Plein de bonne volontĂ©, il lui arrive cependant dâĂȘtre ainsi, maladroit. Le soutien psychologique est une res-
Le soutienpsychologique
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source, un espace qui lui permet dâex-primer son vĂ©cu, son ressenti propre... Il peut se montrer alors plus disponible Ă entendre les interrogations du patient.
Un grand nombre des interventions des « psys » concerne les bouleversements de la maladie dans la reprĂ©sentation de soi ou de son avenir ainsi que les perturbations des relations familiales ou sociales quâentraĂźne la maladie. Ils aident ainsi les malades et leurs proches Ă comprendre leurs propres rĂ©actions et celles des autres, et Ă parfois prendre de la distance devant les non-dits ou les malentendus.
Les Psys sont aussi compĂ©tents pour aider les parents Ă parler de la maladie aux enfants (et aux personnes de lâen-tourage considĂ©rĂ©es comme particuliĂš-rement fragiles). Dans un souci de pro-tection, pour leur Ă©viter dâĂȘtre triste, de souffrir, ou parce que lâon pense quâils ne comprendraient pas, nombreux sont ceux qui auraient tendance Ă cacher aux enfants la maladie. Il nâest pas tou-jours aisĂ© de trouver les mots, le mo-ment et de se sentir capable dâaffronter cette situation. Un psychologue peut alors accompagner les parents et les ai-der Ă dĂ©finir ce quâils souhaitent dire et partager, en fonction de la situation de chacun et de lâĂąge des enfants. Il peut Ă©galement les aider dans le temps face aux rĂ©actions des uns et des autres et ainsi leur permettre de trouver des res-sources.La confrontation de lâenfant Ă la ma-
ladie grave dâun proche soulĂšve en lui de nombreuses questions, inquiĂ©tudes qui lui sont propre et quâil risque de ne pas oser partager avec ses parents, souhaitant les protĂ©ger. Le psychologue propose un lieu de parole en dehors de la famille oĂč il pourra Ă©voquer libre-ment ses angoisses, craintes, interroga-tionsâŠ
Un soutien est Ă©galement proposĂ© lorsque câest lâenfant qui est directe-ment touchĂ© par la maladie. Il y trou-vera lĂ aussi, un espace pour parler en dehors du contexte familial de ce quâil est en train de vivre dans son corps⊠et donc en pensĂ©e, parfois en dĂ©calage avec ce que ses parents, ses proches peuvent imaginer.
Dans le cadre ambulatoire, ces inter-ventions psychologiques sont tout autant accessibles. Le patient et sa fa-mille peuvent en prendre dâeux-mĂȘmes lâinitiative, ou bien sur les conseils des soignants.
Le soutienpsychologique
Le soutien psychologique en cancérologie ?
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Les aspects relationnels, mais aussi les difficultĂ©s dâordre plus personnel et in-time sont des sujets qui peuvent faire lâobjet dâun soutien psychologique.
Il est difficile dâen faire une liste ex-haustive, cependant voici quelques exemples des sujets les plus frĂ©quem-ment abordĂ©s:
> La peur de ne pas arriver Ă faire face,
> Les angoisses liĂ©es Ă lâincertitude du pronostic, la difficultĂ© Ă se pro-jeter
> Lâimpression de « peser » sur les autres,
> Le sentiment de ne pas ĂȘtre com-pris(e),
> Lâimpression de ne pas arriver Ă communiquer, la difficultĂ© Ă expri-mer ce que lâon ressent,
> Les répercussions sur la vie intime,
> Les transformations du corps et le sentiment de mutilation,
> La perte de confiance en soi,
> La reprise du travailâŠ
> La crainte du regard de lâautre,
> Le sentiment de culpabilité,
> Les fluctuations dâhumeur,
> La difficulté à trouver un nouvel équilibre
> La peur de ne plus se reconnaĂźtre.
Le soutienpsychologique
Le soutien psychologique en cancérologie ?Quels sont les sujets abordés ?
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Avoir recours Ă un «psychologue» ou Ă un «psychiatre» effraie encore trop souvent car, dans lâimaginaire collec-tif, cette dĂ©marche reste associĂ©e Ă la maladie psychique. La souffrance est humaine, le « psy » soutient toute per-sonne qui le souhaite.
âą Le psychiatre est dâabord un mĂ©decin spĂ©cialiste, comme le sont un dermatologue ou un ophtalmologue. Sa spĂ©cialitĂ© en psychiatrie lâa formĂ© au fonction-nement mental et Ă ses pertur-bations, Ă la pharmacologie, ainsi quâaux difficultĂ©s personnelles et relationnelles des individus. Le psychiatre travaillant en cancĂ©ro-logie est particuliĂšrement sensible aux troubles psychologiques liĂ©s Ă la maladie cancĂ©reuse et Ă son traitement. Il est Ă©videmment in-diquĂ© de demander son avis lors dâun doute quant Ă une possible installation dâune dĂ©pression par exemple. En tant que mĂ©decin, il peut prescrire des mĂ©dicaments, et ses interventions sont prises en charge par la SĂ©curitĂ© Sociale.
⹠Le psychologue est spé-cialisé dans la connaissance du fonctionnement psychique et des difficultés personnelles et relation-nelles des enfants, adolescents et
adultes, ce qui lui donne une capa-citĂ© et une aptitude particuliĂšre Ă aborder avec autrui sa souffrance psychique dans le but de lâaider.
Comme pour le psychiatre, le psychologue qui travaille en cancérologie (alors nommé psycho-oncologue) connaßt la réalité de la maladie cancé-reuse et de ses répercussions.
Psychiatre et psychologue clini-cien diffĂšrent donc lâun de lâautre essentiellement par le fait que le premier est mĂ©decin alors que le deuxiĂšme nâest ni mĂ©decin, ni pa-ramĂ©dical. Des consultations avec un psychiatre et un psychologue peuvent ĂȘtre complĂ©mentaires dans le but de favoriser Ă la fois une prise en charge mĂ©dicamenteuse et un suivi psychothĂ©rapeutique.
Chacun Ă©tant formĂ© pour aborder avec les patients leurs difficul-tĂ©s psychologiques et chercher les moyens dây remĂ©dier, il ar-rive que leurs moyens dâinter-vention et leurs activitĂ©s se res-semblent, surtout lorsque tous deux ont la compĂ©tence supplĂ©-mentaire de psychothĂ©rapeute.
Le soutienpsychologique
Les « psys », qui sont-ils ?
10Le soutien
psychologique
âą Le psychothĂ©rapeute pra-tique la psychothĂ©rapie, câest-Ă -dire quâil accompagne Ă plus ou moins long terme des personnes en souffrance psychologiques et/ou physiques. Il en existe de nom-breuses formes (EMDR, hypnose, relaxation, sophrologie, thĂ©rapies cognitivo-comportementalesâŠ)
Câest un titre reconnu depuis peu en France, il faut donc ĂȘtre vigilant.
âą Le psychanalyste est un thĂ©-rapeute qui utilise une mĂ©thode psychanalytique (freudienne, la-canienne ou jungienne). Ă noter que pour devenir psychanalyste, il est nĂ©cessaire dâavoir suivi une psychanalyse pendant plusieurs annĂ©es sous contrĂŽle dâune sociĂ©-tĂ© psychanalytique. Cette pratique vise Ă soulager les patients par lâexploration de leur inconscient afin de les aider Ă rĂ©soudre leurs difficultĂ©s psychologiques. Câest au travers dâune Ă©coute attentive de
la parole que le psychanalyste pro-pose une interprĂ©tation et amĂšne son patient Ă effectuer un travail sur lui-mĂȘme. Cette mĂ©thode est de plus ou moins longue durĂ©e (sur le divan ou en face Ă face).
Si ça ne se passe pas bien avec le psy que vous avez consul-tĂ© ou si le soutien apportĂ© ne rĂ©pond pas Ă la demande, il semble impor-tant dâen parler avec lui. Ce sera alors lâoccasion, dans un premier temps, de faire un point sur la situation et le soutien demandĂ© et pourra ainsi dĂ©-boucher sur un nouveau dĂ©part dans la thĂ©rapie ou sur une orientation vers un autre professionnel plus adaptĂ©.
Les «psys», qui sont-ils ?
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Contrairement Ă ce quâil est cou-rant dâentendre, les « psys » nâapportent pas « LA » solu-
tion, et ne sont pas là pour « remon-ter le moral » ni pour « faire oublier la maladie », mais bien pour aider et soutenir ceux qui y sont confrontés.
La dĂ©cision de consulter un « psy » et de savoir oĂč et Ă quel moment le faire, est parfois difficile Ă prendre. Il sâagit avant tout dâune dĂ©marche personnelle fondĂ©e sur un ressenti, une volontĂ© dâaccompagnement et dâĂ©changer sur son vĂ©cu et/ou difficultĂ©s dans un cadre bienveillant et sans jugement.
Ce suivi est volontaire, libre et peut ĂȘtre arrĂȘtĂ© sur simple demande.Toute personne malade ou proche, pour peu quâelle en ressente donc le besoin, peut rencontrer un « psy » pour parler de la maladie et comprendre les rĂ©ac-tions des uns et des autres, et identifier les comportements Ă adopter ou Ă©viter.
Chaque étape de la maladie peut susciter des questionnements ou in-quiétudes, cet accompagnement peut donc se faire à tout moment :
> DĂšs la pĂ©riode des premiers exa-mens et de lâattente des rĂ©sultats,
> Annonce du diagnostic de la ma-ladie,
> Pendant et aprĂšs les traitements,
> En situation de récidive,
> A lâĂ©tape des soins palliatifsâŠ
Le plan cancer 2 avait notamment insistĂ© sur lâimportance de la prise en charge de lâaprĂšs cancer. En effet, sâil est bien lĂ©gitime dâimaginer quâĂ lâissue des traitements on pourra enfin se sen-tir soulagĂ©, cependant, pour beaucoup, câest aussi un « contrecoup » !
AprĂšs toute cette Ă©nergie dĂ©ployĂ©e pour assumer les traitements et toutes les difficultĂ©s rencontrĂ©es, la fin dâune prise en charge quasi-quotidienne peut sâaccompagner dâun sentiment dâaban-don et de fragilitĂ©.
Sâajoute Ă cela, lâincertitude de dĂ©ve-lopper autre chose, de « rĂ©cidiver » et le sentiment de devoir vivre dĂ©sormais « avec une Ă©pĂ©e de DamoclĂšs » au-des-sus de la tĂȘte (suivi, examensâŠ). Il y a un avant et un aprĂšs quâil nâest pas toujours Ă©vident dâidentifier pour se re-construire. Il peut ĂȘtre difficile de vivre avec cet Ă©vĂšnement comme une Ă©tape dans sa vie et trouver un nouvel Ă©qui-libre. Cela demande du temps. Lâentou-rage peut parfois ne pas comprendre ce sentiment et tenir des propos comme « câest fini », « tourne la page », « tu peux retrouver ta vie dâavant »⊠Le soutien
psychologique
Quand consulter ?
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AprÚs les traitements, un soutien psy-chologique reste donc souvent néces-saire et légitime.
Quelle que soit lâĂ©tape des soins, le recours Ă un psychologue sera dâautant plus efficace quâil pourra ĂȘtre Ă©voquĂ© avec le mĂ©decin traitant, le spĂ©cialiste en cancĂ©rologie, les infirmiĂšres. Il est
important quâil sâinscrive dans la glo-balitĂ© dâune prise en charge, oĂč chacun des soignants est concernĂ© par la qua-litĂ© de vie du patient et de ses proches.
Pour certains, revenir sur le lieu de soin pour consulter est trop difficile. Il est important que
chacun, malade ou proche, puisse trou-ver lâinterlocuteur qui lui convienne :
âą Dans les structures de soin oĂč se dĂ©roulent les prises en charge. Il est possible de se renseigner au-prĂšs des mĂ©decins ou de leur se-crĂ©tariat, des soignants âŠ
⹠Dans les associations de malades, comme le comité départemental de la Ligue contre le cancer, qui peuvent proposer des consulta-tions avec des psychologues spé-cialisés ou orienter vers un profes-sionnel à proximité du domicile.
⹠Dans le secteur public dépendant du domicile : CMP (Centre Médico Psychologique) pour les adultes, et CMPP (Centre Médico Psycho Pédagogique) pour les enfants et adolescents.
âą Via le rĂ©seau de cancĂ©rologie dont dĂ©pend lâĂ©tablissement de soin
⹠Dans le secteur libéral, via le mé-decin traitant.
En ce qui concerne le financement, les consultations proposĂ©es dans les centres de soins et dans les CMP font parties de la prise en charge propo-sĂ©es et sont donc gratuites. De mĂȘme, les consultations proposĂ©es par les as-sociations de patients peuvent, dans certaines conditions, ĂȘtre entiĂšrement prises en charge.
Dans le secteur libĂ©ral, les consultations de psychiatres seront remboursĂ©es par la SĂ©curitĂ© Sociale, mais non celles des psychologues puisquâils ne sont pas mĂ©decins. Certains rĂ©seaux de cancĂ©-rologie ou associations de soins Ă do-micile, financent des consultations de psychologues lorsquâils ont passĂ© avec eux, des conventions.
Le soutienpsychologique
OĂč consulter un « psy » ?
Quand consulter ?
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Des centres dâaccueil pour les personnes touchĂ©es par le cancer se dĂ©veloppent depuis ces derniĂšres annĂ©es et pro-posent habituellement des rencontres individuelles avec des psychologues.
Un service dâĂ©coute et de soutien psy-chologique, anonyme, gratuit et confi-dentiel est Ă©galement mis en place par la Ligue contre le Cancer joignable au 0800 940 939 du lundi au vendredi de 9h Ă 19h.
Le soutienpsychologique
Les différentes formes de soutien ?Les soins de support sont définis
par lâensemble des soins complĂ©-mentaires aux traitements mĂ©di-
caux que les oncologues vont apporter au patient. Ces soins ont tous pour objectif dâapporter une aide morale et complĂ©mentaire, Ă chacun de choisir les approches qui lui conviendront.
1. Soin de support :le soutien psychologique
Le soutien psychologique repose sur des rencontres rĂ©pĂ©tĂ©es avec un « psy » selon des mĂ©thodes diverses. Elles ont en commun de privilĂ©gier une mobili-sation des ressources de la personne confrontĂ©e aux difficultĂ©s de la maladie, en sâattachant à « lâici et maintenant ». La relation avec « le psy » se dĂ©roule dans un cadre dĂ©fini Ă lâavance avec des rĂšgles dâexpression par le langage ou le corps, discutĂ©es Ă la premiĂšre rencontre.
Soutien individuel
De nouveaux praticiens sâassocient Ă lâactivitĂ© quotidienne des soignants pour amĂ©liorer de maniĂšre plus globale le bien ĂȘtre des patients (dĂ©pression, anxiĂ©tĂ©âŠ). A chacun de sâapproprier la ou les pratique(s) qui lui est/sont bĂ©nĂ©fique (s) et qui peuvent ĂȘtre de nouvelles ressources. Cette prise en charge est proposĂ©e en face Ă face et diffĂ©rentes approches peuvent ĂȘtre uti-lisĂ©es :
âą Le soutien psychologique dâaccompagnement : quelques sĂ©ances en face Ă face dans un cadre dĂ©fini
âą La psychanalyse : fondĂ©e sur la verbalisation et les associations libres Câest une prise en charge qui se fait plus sur du long terme. Au-jourdâhui il existe un grand nombre dâ «écoles psychanalytiques, cha-cune avec ses particularitĂ©s et son cadre, Ă dĂ©finir avec lâanalyste.
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⹠La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) :thérapie brÚve, qui vise à rem-placer les idées négatives et les comportements inadaptés par des pensées et des réactions plus en adéquation avec la réalité.
âą La relaxation : dĂ©signe une dĂ©tente physique complĂšte qui est liĂ©e au relĂąchement des tensions musculaires. Par extension, celle-ci amĂšne Ă©galement une dĂ©tente psychique, mentale qui est due Ă une diminution de la tension ner-veuse. DiffĂ©rentes mĂ©thodes de relaxation existent, dont lâhypnose et la sophrologie, entre autres.
âą LâEMDR, Eye Movement Desen-sitization and Reprocessing, soit en français Mouvement des yeux, DĂ©sensibilisation et Retraitement (de lâinformation). Des exercices portant sur les mouvements ocu-laires, guidĂ©s par un thĂ©rapeute, peuvent apporter un soulagement psychologique et physique (baisse de sensations douloureuses) en agissant sur la mĂ©morisation de certains souvenirs « trauma-tiques ».
âą MĂ©ditation de pleine conscience (Mindfullness) : aussi appelĂ©e prĂ©sence attentive consiste Ă porter intentionnelle-ment attention aux expĂ©riences internes (sensations, Ă©motions, pensĂ©es, Ă©tats dâesprit) ou ex-ternes dans le moment prĂ©sent, sans porter de jugement de valeur.
Comme vu prĂ©cĂ©demment, il est essen-tiel dans ce domaine des « nouvelles » thĂ©rapies, dâĂȘtre vigilant quant aux qua-lifications du thĂ©rapeute.
Groupes de parole
Ce sont des espaces de parole, dâĂ©change, de partage dâexpĂ©riences communes vĂ©cues par les patients qui ont Ă©tĂ© ou sont confrontĂ©s Ă un cancer animĂ©s par un « psy » expĂ©rimentĂ© et un soignant... Leurs objectifs visent Ă permettre aux personnes de mettre en mots leurs Ă©motions souvent non ex-primĂ©es, de les confronter Ă celles de personnes ayant vĂ©cu une mĂȘme expĂ©-rience, afin de leur permettre de sortir de leur isolement.Cette parole est enrichie par la comprĂ©-hension des autres patients, et lâexper-tise du psychologue.
Certaines structures peuvent proposer des groupes plus spécifiques :
> malades atteints de cancer de la prostate,
> proches, aidants,
> enfants,
> fratrie,
> personnes en deuil...
Le soutienpsychologique
Les différentes formes de soutien ?
2. Autres formes de soins de support
Les soins de support qui peuvent ĂȘtre complĂ©mentaires aux soins mĂ©dicaux, visent Ă une prise en charge globale de la personne. Lâobjectif est dâamĂ©liorer la qualitĂ© de vie des patients en proposant un espace
adaptĂ© et/ou des activitĂ©s dĂ©diĂ©es au bien-ĂȘtre :
> activité physique adaptée
> soins socio-esthétiques,
> groupes de convivialité,
> accompagnement diététique,
> accompagnement administratif et socialâŠ
15Le soutien
psychologique
Pour en savoir plus sur les soins de supports, vous pouvez vous référer à la brochure de la Ligue Contre le Cancer intitulée :« les soins de support ».
Une rubrique sur le soutien psychologique sur le site de lâInsti-tut du cancer (Inca) http://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Qualite-de-vie/Douleur/Soulager-par-des-tech-niques-non-medicales/Soutien-psychologique
Vous trouverez un soutien, un accueil et une Ă©coute au sein dâespaces dĂ©diĂ©es aux patients et Ă leurs proches, dans les hĂŽpitaux ou en ville.
Vous trouverez les coordonnĂ©es des Espaces de Rencontres et dâInformation (ERI ),des Espaces Ligue et des ComitĂ©s dĂ©parte-mentaux de la Ligue sur le site de la Ligue.
Le site internet de lâInserm propose une revue de la littĂ©rature consacrĂ©e aux Ă©valuations de lâefficacitĂ© de lâHypnose, lâEMDR,La MĂ©ditation.
P O U R E N S A V O I R P L U S
Les différentes formes de soutien ?
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