Le plan de travail

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Les dates clé de l’histoire de la Formation des Maîtres Les dates clé de l’histoire de la Formation des Maîtres Cécile ROCHE Repères pédagogiques Repères pédagogiques Repères pédagogiques E = mc3 … Éducation = mutualisation de connaissances à la Circonscription de Carpentras Mémo-Fiches- N° 25mars/avril 2014 E = mc3 … Éducation = mutualisation de connaissances à la Circonscription de Carpentras Mémo-Fiches- N° 25mars/avril 2014 Repères historiques Repères historiques Repères historiques L’origine du plan de travail revient aux Etats-Unis dans le cadre du plan Dalton, nom de la première méthode de pédagogie différenciée créée en 1898. En France, cette idée a été reprise par Célestin Freinet suivant le concept : « Nul n’aime tour- ner à vide, agir en robot, c'est-à-dire faire des actes, se plier à des pensées qui sont inscrites dans des pensées auxquelles il ne participe pas. » Le plan de travail est un contrat passé entre l’enseignant et l’élève, chacun ayant des droits et des devoirs. L’élève s’y implique puisqu’il est partie prenante du contrat. L’utilisation d’un plan de travail, programmé sur deux semaines à raison de séances quotidiennes de 30 à 45 minutes, est une organisation classique. Cela permet à chaque élève d’apprendre et de mon- trer ses capacités à se mettre au travail seul, à faire des choix en fonction de ses compéten- ces et de ses besoins, à utiliser les outils nécessaires à l’accomplissement de la tâche choi- sie et à s’organiser dans son travail. Pendant ce temps, l’enseignant peut travailler différem- ment avec un élève ou un groupe d’élèves sur une compétence particulière. Il s’agit donc de différencier le rythme de travail mais également les besoins spécifiques de chacun en termes de compétences. Les activités qui y sont proposées sont en lien avec les programmes et de type approfondissement, entraînement ou même recherche. Attention, ce ne sont pas des activités occupationnelles pour élèves rapides ! Un bilan individuel, lorsqu’on le peut, est réalisé avec chaque élève en fin de la quinzaine où on fait le point sur l’avancée du travail et les difficultés rencontrées. Le plan de travail demande un réel investissement de la part de l’enseignant qui organise ses apprentissages différemment dans une classe qui se doit de rester coopérative. Le plan de travail Le plan de travail Coralie MARETTO 1833 La loi Guizot sur l'instruction primaire consiste à créer une école dans chaque commune et une Ecole Normale dans chaque département afin de former les institu- teurs. 1879-1883 Les lois scolaires de Jules Ferry formalisent les réglementations de l’école : en 1879, obligation pour chaque département de créer une Ecole Normale d’instituteurs ou d’institutrices ; en 1881, l’école devient gratuite et obligatoire pour tous (de 6 à 13 ans). 1989 La loi Jospin d’orientation sur l’éducation implique la création d’un Institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM) dans chaque académie. Les enseignants formés pour le 1 ier degré sont désormais des professeurs des écoles. 2010 Le 2 juillet 2010, la réforme de la Masterisation est adoptée. Elle entraine l’augmentation du niveau de qualification des enseignants qui seront désormais recrutés en Bac +5 au lieu de Bac +3. 2013 La loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République du 8 juillet 2013 prévoit la suppression des IUFM qui cèdent leur place aux Écoles Supérieures du Professorat et de l'Éducation (ESPE). Cette réforme modifie profondément la formation des enseignants qui bénéficient d'une année de Master 1 à l'ESPE et d'une année de Master 2 en alternance entre le statut d'étudiant au sein de l'ESPE et le statut de fonctionnaire-stagiaire exerçant en classe.

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Les dates clé de l’histoire de la Formation des MaîtresLes dates clé de l’histoire de la Formation des Maîtres Cécile ROCHE

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E = mc3 … Éducation = mutualisation de connaissances à la Circonscription de Carpentras Mémo-Fiches- N° 25— mars/avril 2014

E = mc3 … Éducation = mutualisation de connaissances à la Circonscription de Carpentras Mémo-Fiches- N° 25— mars/avril 2014

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L’origine du plan de travail revient aux Etats-Unis dans le cadre du plan Dalton, nom de la première méthode de pédagogie différenciée créée en 1898. En France, cette idée a été reprise par Célestin Freinet suivant le concept : « Nul n’aime tour-ner à vide, agir en robot, c'est-à-dire faire des actes, se plier à des pensées qui sont inscrites dans des pensées auxquelles il ne participe pas. » Le plan de travail est un contrat passé entre l’enseignant et l’élève, chacun ayant des droits et des devoirs. L’élève s’y implique puisqu’il est partie prenante du contrat. L’utilisation d’un plan de travail, programmé sur deux semaines à raison de séances quotidiennes de 30 à 45 minutes, est une organisation classique. Cela permet à chaque élève d’apprendre et de mon-trer ses capacités à se mettre au travail seul, à faire des choix en fonction de ses compéten-ces et de ses besoins, à utiliser les outils nécessaires à l’accomplissement de la tâche choi-sie et à s’organiser dans son travail. Pendant ce temps, l’enseignant peut travailler différem-ment avec un élève ou un groupe d’élèves sur une compétence particulière. Il s’agit donc de différencier le rythme de travail mais également les besoins spécifiques de chacun en termes de compétences. Les activités qui y sont proposées sont en lien avec les programmes et de type approfondissement, entraînement ou même recherche. Attention, ce ne sont pas des activités occupationnelles pour élèves rapides ! Un bilan individuel, lorsqu’on le peut, est réalisé avec chaque élève en fin de la quinzaine où on fait le point sur l’avancée du travail et les difficultés rencontrées. Le plan de travail demande un réel investissement de la part de l’enseignant qui organise ses

apprentissages différemment dans une classe qui se doit de rester coopérative.

Le plan de travailLe plan de travail Coralie MARETTO

1833

La loi Guizot sur l'instruction primaire consiste à créer une école dans chaque

commune et une Ecole Normale dans chaque département afin de former les institu-

teurs.

1879-1883 Les lois scolaires de Jules Ferry formalisent les réglementations de l’école : en 1879, obligation pour

chaque département de créer une Ecole Normale d’instituteurs ou d’institutrices ; en 1881, l’école devient

gratuite et obligatoire pour tous (de 6 à 13 ans).

1989 La loi Jospin d’orientation sur l’éducation implique la création d’un Institut Universitaire de Formation

des Maîtres (IUFM) dans chaque académie. Les enseignants formés pour le 1ier degré sont désormais des

professeurs des écoles.

2010 Le 2 juillet 2010, la réforme de la Masterisation est adoptée. Elle entraine l’augmentation du niveau de

qualification des enseignants qui seront désormais recrutés en Bac +5 au lieu de Bac +3.

2013 La loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République du 8 juillet

2013 prévoit la suppression des IUFM qui cèdent leur place aux Écoles Supérieures du Professorat et de

l'Éducation (ESPE). Cette réforme modifie profondément la formation des enseignants qui bénéficient

d'une année de Master 1 à l'ESPE et d'une année de Master 2 en alternance entre le statut d'étudiant au

sein de l'ESPE et le statut de fonctionnaire-stagiaire exerçant en classe.

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E = mc3 … Éducation = mutualisation de connaissances à la Circonscription de Carpentras Mémo-Fiches- N° 25— mars/avril 2014

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E = mc3 … Éducation = mutualisation de connaissances à la Circonscription de Carpentras Mémo-Fiches- N° 25— mars/avril 2014

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Si les programmes prévoient l’acquisition de compétences relatives au vivant par l’observation d’élevages et de plantations, les mentions organisation et entretien ont disparu entre 2002 et 2008. L’observation directe de l’animal, de ses mœurs et de son mode de reproduction est facili-tée par la pratique d’élevages effectués dans la salle d’enseignement et aucun texte n’interdit for-mellement leur présence en milieu scolaire mais une certaine prudence est nécessaire du fait de risques sanitaires associés et du respect dû à tout être vivant. Cette pratique n’est recommanda-ble que dans la mesure où elle est réalisée dans des conditions satisfaisantes reproduisant au mieux le milieu de vie naturel, notamment en termes d’espace, d’alimentation et de propreté, un élevage réussi ne se limitant pas à la survie des animaux. Si on ne peut s’engager à assurer à l’animal les soins requis pendant la période des vacances scolaires ou à empêcher ses nuisan-ces vis-à-vis du voisinage, on doit s’abstenir de toute garde d’animal. De même, lors de la visite de ménageries, il convient de s’assurer de leur caractère convenable en termes de respect des animaux. La circulaire du 6 mars 1983, relative aux mesures de prophylaxie en matière d’hygiène alimen-taire dans les établissements scolaires, n’interdit l’accès des animaux que dans les locaux de préparation et conservation des aliments ou leurs annexes. Il appartient au directeur d’école, res-ponsable de l’hygiène et la sécurité de s’assurer de la compatibilité de la présence d’animaux avec ces deux impératifs et donc d’autoriser leur présence en classe en se posant notamment la question des allergies. L’enseignant a lui le devoir de s’informer des risques éventuels que pour-rait provoquer l’espèce animale ou végétale (plantations) concernée. Enfin, quand il s’agit de pe-tits mammifères (carnivores, rongeurs, …), la consultation d’un vétérinaire est nécessaire en cas de doute sur l’origine des animaux ou leur état sanitaire. Ref : Note de service n° 85-179 du 30 avril 1985 (BO n° 20 du 16 mai 1985) Note de service n° 81-121 du 10 mars 1981 (BO n° 11 du 19 mars 1981) Site: http://www.fondation-lamap.org/fr/page/11930/comment-g-rer-un-levage-en-classe

Les animaux à l’écoleLes animaux à l’écoleLes animaux à l’école Frédéric Dumas

Désamorcer certains conflitsDésamorcer certains conflitsDésamorcer certains conflits : le message clair.: le message clair.: le message clair. Sébastien DUMAY

« Maîtresse, elle veut pas jouer avec moi ! »

« Il a traité ma mère… »

«Elle fait que de me suivre. »

Nous n’arrivons pas à résoudre toutes les situations avec justesse en proposant la réaction adaptée à chacune d’elles. Face

à ce constat nous nous sentons démunis. Régulièrement ces conflits nous semblent sans gravité, pourtant les élèves y

accordent une importance notable, parasitant souvent les temps de récréation, les entrées et les débuts de séances en clas-

se.

Une communication entre élèves permet à l’enfant victime, au mieux, de résoudre le différend ou, à minima, d’exprimer

sa souffrance à celui qui en est l’auteur.

Cette communication appelée « message clair » est structurée en 4 étapes. Prenons le cas du premier exemple, dans le-

quel l’enfant délaissé va déclarer à celui qui ne veut pas jouer avec lui :

« je vais te faire un message clair »

→ la victime informe l’autre qu’il a quelque chose d’important à lui dire ;

« quand tu me dis que tu ne veux pas jouer avec moi »

→ elle décrit ce qui s’est passé ;

« je suis triste »

→ elle exprime les émotions ressenties ;

« est-ce que tu as compris ? »

→ Elle demande si le message est compris, laissant implicitement la parole à l’autre élève lui permettant ainsi :

de s’excuser ;

de faire un message clair ;

de poursuivre le conflit, seulement dans ce cas l’adulte sera mobilisé.

Lister exhaustivement les compétences du socle commun (décret du 11/07/2006) abordées dans la mise en place de cette

communication en expression orale, grammaire, vocabulaire, vivre en société, autonomie et esprit d’initiative n’est pas la

priorité de cette brève présentation. Mettre à la lumière dans un premier temps le fait que l’enfant victime a été entendu,

que son malaise a pu se dissoudre par une communication simple et que l’élève qui a initié le conflit puisse s’exprimer à

son tour semble être déjà bien encourageant.