Le pistolet mitrailleur de 9 mm modèle 1949
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Le MAT 49 est le pistolet mitrailleur de l'armée française depuis le début des années 1950 jusqu'au
milieu des années 1980. De construction simple et robuste, il a servi lors de la guerre d'Indochine,
de la guerre d'Algérie et enfin de la guerre froide.
Pour info.
« Le pistolet-mitrailleur ?? (PM), aussi appelé mitraillette , est une arme à feu individuelle utilisant une cartouche de pistolet.
Ce type d'arme apparaît pour la première fois pendant la Première Guerre mondiale. Le terme recouvre des armes à la morphologie variée, allant de l'arme d'épaule à l'arme de poing avec bien souvent des crosses pliantes pour s'adapter à tous les usages.
Le système d'alimentation en munition se fait par chargeur. La faible puissance des munitions avait initialement permis de développer des armes légères automatiques à des fins militaires. Le mécanisme des pistolets-mitrailleurs est le plus souvent opéré par le recul et fonctionne très souvent culasse ouverte pour mieux dissiper la chaleur. Quelques armes possèdent des systèmes de retardement de l'action et au cours des années 2000 quelques armes opérées par gaz ont vu le jour. »
Crosse et chargeur replié, plaquettes bakélite
Position de tir, levier d’armement vers l’avant.
Poignée métallique moulée
MAT 49
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, à l’instar des pistolets automatiques, au niveau des pistolets mitrailleurs nos armées sont équipées de matériel trop diversifié et de calibres différents. Comme les armes de prise MP 40 ou livrées par les alliés STEN MK II et III, Marlin UD 42 et M3 en calibre 9 mm ou Thompson M 21 et M1 / M 1 A1 en calibre .45 (11,43 mm) et le MAS 38 à la munition trop faible de calibre 7,65 mm L.
L'armée française décide de remplacer son MAS 38 en 7,65 mm Long dont elle juge la munition trop faible. Elle lance un concours auquel participent les Manufactures d'Armes de Châtellerault (MAC), de Saint-Étienne (MAS) et de Tulle (MAT). C'est le prototype de Tulle (le MAT 1948) qui est finalement adopté en 1949. C'est un modèle de conception simple et robuste.
La production lancée à la fin de l’année elle équipera en priorité les forces en E.O. (Extrême Orient). Quelques années plus tard, l’arme subit des modifications importantes, un anneau de bretelle est soudé sous la poignée pistolet (0), la carcasse, la boite de culasse et la tige guide sont rallongés de 10 mm Ce qui permet de différentier le premier modèle dit «à carcasse courte» avec un cube de carcasse carré, du second modèle avec un cube de carcasse trapézoïdale. Sur les deux modèles la frette de canon n’est pas soudée entièrement (1). Le mécanisme de détente est amélioré, une pièce est rajoutée (pièce de sécurité de culasse (2) qui interdit l’armement de la culasse ou le départ du coup alors que sur le premier modèle, seul le départ du coup était impossible mais pas l’armement sans action sur la pédale de sécurité. Sur ce nouveau mécanisme une étoile à cinq branches est frappée au centre de la détente côté gauche (3).
En 1965 la MAS reprend la fabrication et en 1967 un troisième modèle, simplifié, apparaît. La frette de canon est soudée plus solidement (2), la poignée pistolet est moulée, donc les plaquettes disparaissent (3), le levier d’armement est simplifié (4) et les tubes latéraux de coulissement de crosse sont diminués en longueur. Cette arme, construite à environ 700 000 exemplaires, a équipé de nombreux pays étrangers, la p olice et les douanes. Un modèle dénommé 49/54 à crosse en bois et canon un peu plus long a aussi équipé la police et certains convoyeurs de fonds. Une maquette didactique à l’échelle 2 a été fournie aux unités d’instruction.
Construit en tôle emboutie, il tire culasse ouverte en automatique seulement, le logement du chargeur peut pivoter vers l'avant pour en faciliter le transport et sert de poignée frontale quand il est en position de tir, sa crosse fil de fer est télescopique. Il est doté d'une sécurité originale consistant en une pédale de sécurité à l'arrière de la poignée pistolet qui doit être pressée pour autoriser le tir. Il a été produit en série à partir de fin 1949.
Désigné officiellement comme pistolet mitrailleur de 9 mm modèle 1949, il arme les sous-officiers français. Il est décliné en variantes :
• Modèle 1949/1954 avec un canon de 36,5 cm et une deuxième détente pour le coup par coup. Ce modèle, destiné à la Police nationale française, est parfois équipé d'une crosse en bois ;
• Modèle 1949/54 SB pour l'administration pénitentiaire et la banque de France, ne tirant qu'en coup par coup : crosse en bois et canon standard).
Les ateliers nord-vietnamiens ont produit une copie en 7,62 Tokarev avec un canon de 26 cm.
Le PM MAT 49 était encore utilisé par le 15e régiment du génie de l'air (15e RGA) de la base aérienne 551 Toul-Thouvenot lors de sa dissolution le 6 mai 1998.
Le FA-MAS a remplacé le fusil semi automatique MAS 49-56 en calibre 7,5 mm et le pistolet mitrailleur MAT 49 en calibre 9 mm Parabellum.
MAT 38 FAMAS
Fenêtre d’éjection ouverte, culasse
vers l’avant
Caractéristiques générales
Pays France
Classification Arme individuelle d’épaule à tir continu
Subdivision Pistolet mitrailleur
Utilisation Combat rapproché
Canon Rayé, chambre pour étui cylindrique
Système moteur Action directe des gaz sur la culasse
Système de fermeture Culasse non calée
Alimentation Chargeur à piles imbriquées, indépendant de l’arme. Introduction directe
Système de détente Simple : Détente gâchette
Système de percussion Percussion rectiligne, percuteur solidaire de la masse percutante, armé culasse ouverte
Extraction Normale, extracteur axé et poussé par un ressort
Ejection Ejecteur projetant, fixe, porté par la boite de culasse
Sécurités A la percussion (avant chambre)
Sûretés Manette bloquant la détente au repos ainsi que la culasse
Appareil de pointage Hausse à 2 feuillets basculants (100 et 200 m) et guidon sur embase
Accessoires au tir Crosse rétractable, boitier de chargeur pivotant
Marquages Sur la face interne de la culasse (numéro seul, ou modèle et numéro)
Finition Phosphatée
Fabriquant Manufacture d’armes de Tulle, de 1949 à 1965 environ
Exemplaires fabriqués Environ 700 000 (1960)
Période d’utilisation De 1949 à … 1998 (Génie de l’air)
Versions et dérivés Maquette d’instruction à l’échelle 2 MAT 49 / 54 pour la Police
Classification 1° catégorie.. soit A actuellement
Durée de service 50 ans
Longueur de l’arme dépliée
710 mm le 1° type – 720 mm le 2° et 3° type
Longueur de ‘arme repliée
460 mm
Longueur du canon 230 mm
Longueur de la ligne de mire
365 mm le 1° type – 370 mm le 2° et 3° type
Hauteur 194 mm repliée – 293 mm dépliée
Poids à vide 3,500 Kg
Poids chargé 4,175 Kg
Contenance chargeur 20 ou 32 cartouches
Calibre 9 mm
Munition 9 x 19, dite 9 mm parabellum
Rayures 4 à gauche au pas de270 mm
Vitesse initiale (Vo) 350 m/s
Cadence de tir 600 coups / minute
Vitesse pratique de tir 150 coups / minute
Portée pratique 100 m
Portée utile maxi. 200 m
Pénétration 22 Cm de sapin à 50 m
Différents types
PM 49, 1° type, en ordre de combat Position transport
PM 49, 2° type, en ordre de combat Position transport
PM 49, 3° type, en ordre de combat Position transport
P.M. MAT 49
P.A. MAC 50
Fonctionnement et constitution
La carcasse en tôle emboutie et soudée renferme
les mécanismes de détente et de sécurité, elle
comprend également le boîtier de chargeur.
Cube de carcasse sur PM de 1° catégorie Cube de carcasse sur PM de 3° type
Fabrication d’origine Fabrication simplifiée (Post. 1967)
Système de sécurité
Le système de détente est entièrement compris dans l'ensemble carcasse-mécanismes il
comprend:
- la détente,
- la gâchette et son ressort,
- la manette de sécurité
Schéma en coupe, ici, PM 1° type
Poignée
La poignée-pistolet est garnie de deux plaquettes en plastique, mais sur le 3° type, la production est simplifiée et ces plaquettes sont supprimées. Le bas de poignée comporte un anneau pour l'accrochage de la bretelle mais sur le terrain cette dernière est bien plus souvent accrochée sur la crosse (comme sur la photo d'en-tête).
Poignée-pistolet sur PM 1° et 2° type Poignée- pistolet sur PM 3° type
Manette de sécurité
la manette de sécurité, située derrière la poignée, empêche tout mouvement de la culasse et de la détente tant que le tireur n'empoigne pas correctement la poignée.
Manette de sécurité,1° type (A droite, coupe)
Manette sans étoile, indiquant que l’arme Dessin en coupe, avec
Comporte une manette de sécurité du 1° type manette de sécurité du 2° type
Manette de sécurité du 2° type Etoile sur détente, indiquant que l’arme comporte
Une manette de sécurité du 2° type
Boitier de culasse
La boîte de culasse est en tôle emboutie et soudée, elle comporte le canon, l'éjecteur et les organes de visée et contient l'ensemble mobile.
Frète du canon en 23 pièces assemblées Frète du canon soudée
Fabrication d’origine Fabrication simplifiées, Post. 1967
Ejecteur faisant saillie à l’intérieur Cartouches de 9 mm
à l’intérieur de la boite de culasse
Ensemble mobile
l'ensemble mobile est constitué de la culasse mobile en acier usiné et de l'ensemble récupérateur.
Cet ensemble récupérateur est en une seule pièce et comprend le ressort proprement dit et la tige
guide
Ensemble récupérateur
Levier d’armement
Le levier d'armement est situé sur la gauche de la boîte de culasse et n'est pas lié à l'ensemble
mobile, il faut donc le ramener vers l'avant manuellement après l'armé, sous peine de l'endommager
1° modèle 2° modèle 3° modèle, avec tubes
Bouton moleté simplifié Bouton genre filetage latéraux de crosse
Le levier d'armement "commande" également l'ouverture du volet de fenêtre d'éjection. Ce volet obture la dite fenêtre lorsque la culasse est à l'avant, il est propulsé par un ressort vers l'arrière à l'ouverture de la culasse et reste donc ouvert pendant le tir, il doit être refermé manuellement à l'issue
Volet de fenêtre d’éjection fermé Volet de fenêtre d’éjection ouvert
Pour le transport pour le tir
Canon
Le canon est goupillé sur l'avant de la boîte de culasse (sur la photo de gauche le goupillage du
canon a été soudé suite à la neutralisation de l'arme par St-Etienne), il est entouré d'un manchon
de refroidissement sur les 2/3 de sa longueur.
La chambre possède une avant-chambre et deux évent qui permettent d'évacuer les gaz vers
l'extérieur en cas de rupture d'étui avant la fermeture complète
Vue du refroidisseur Vu du goupillage du canon
(Sous la goupille, l’un des évents)
Schéma de principe du « fonctionnement » des trous d’évent (vue de dessous)
Le boitier de chargeur
Le boîtier de chargeur est repliable vers l'avant afin de réduire l'encombrement, il vient s'accrocher sur une "gâche" située sous le manchon de refroidissement: Cela permet le transport de l'arme en toute sécurité lorsque la culasse est armée avec un chargeur engagé mais le boîtier de chargeur replié, le tireur n'ayant plus qu'a rabattre le boîtier et à faire feu.
On voit bien le crochet de boitier de chargeur
Gâche de boitier de chargeur Boitier de chargeur replié
Le boîtier de chargeur comporte à sa base le verrou de chargeur
Dispositif de visée
Le dispositif de visée comporte une hausse à deux feuillets (100 m et 200 m) et un guidon sur
embase protégé par un tunnel.
Un "anneau" sur lequel vient s'accrocher la bretelle traverse le support de guidon
Hausse sur 100 m Hausse sur 200 m Guidon et anneau de bretelle
Support de hausse Support de hausse
fabrication d’origine simplifié, post 1967
Crosse
La crosse est de type squelette, elle coulisse dans 2 tubes (fabrication d'origine) ou 4 tubes (fabrication simplifiée post 1967)
Elle comporte 3 positions
Tout déplié pour le tir épaulé Intermédiaire pour le tir au jugé
Tout replié pour le transport
Le verrou permettant la manœuvre de la crosse est situé sur la face gauche de la carcasse,
devant le pontet
Marquage
L'arrière de la carcasse comporte le numéro matricule et la lettre de série seuls (fabrication d'origine) ou les initiales du fabricant, le marquage du modèle et le numéro matricule de l'arme précédé d'une lettre représentant la série de fabrication (fabrication simplifiée post 1967)
Marquages sur fabrication d’origine Marquages sur fabrication simplifiée, post.1967
Le côté supérieur de la boîte de culasse comporte le marquage du fabricant, le marquage du modèle et le numéro matricule de l'arme précédé d'une lettre représentant la série de fabrication (n° non présent sur les PM du 3° type)
Marquages sur PM, 1° et 2° type Marquages sur PM tous types
Marquages sur PM 3° type Le côté gauche du boîtier de chargeur comporte
le marquage du fabricant
Démontage - Remontage
Démontage sommaire.
• Faire les mesures de sécurité: ôter le chargeur puis manœuvrer la culasse et s'assurer qu'il ne reste pas de cartouche dans la chambre,
• ramener la culasse et le levier d'armement vers l'avant, • enlever la crosse, • débloquer le boîtier de chargeur et le faire pivoter de 45°, • appuyer sur le poussoir du verrou d'assemblage et séparer la boîte de culasse de la
carcasse, • déposer le ressort récupérateur et la culasse mobile, • amener le levier d'armement vers l'arrière et l'extraire de la boîte de culasse.
Poussoir du verrou d’assemblage
Démontage sommaire
Démontage complémentaire: (à n'effectuer que par l'armurier du corps) Démontage du chargeur "normal"
• chasser la plaque de fond de chargeur de la pointe d'une cartouche, • faire glisser la semelle vers l'avant tout en retenant la plaque de fond de chargeur et le
ressort, • laisser le ressort se décomprimer, séparer les éléments du chargeur.
Démontage du chargeur "Sahara":
• chasser le guide du ressort de la pointe d'une cartouche, • faire glisser la semelle vers l'avant tout en retenant le guide du ressort et le ressort, • laisser le ressort se décomprimer, séparer les éléments du chargeur.
Démontage de l'extracteur
• A l'aide d'un chasse goupille chasser l'axe épaulé, • séparer l'extracteur et son ressort de la culasse
Remontage complet:
Dans le sens inverse du démontage en n'oubliant pas les coups de bon fonctionnement pour s'assurer de la
réussite du remontage...
Sur le terrain.
L’INSTRUCTION.
Le pistolet mitrailleur didactique. Il s’agit d’une arme rebutée à la réception après contrôle.
Astucieusement découpée à des endroits bien précis, elle permet d’assimiler le fonctionnement des
mécanismes internes en la manipulant et est beaucoup plus compréhensible qu’une lecture ou des
images sur un document technique
Accessoires
Bretelle
Bretelle cuir fauve, toutes armes Bretelle cuir tinté noie, gendarmerie
Bretelle blanche de parade
Brelage
En cuir T.T.A. (Toutes armes) et en toile
pour T.A.P. (Troupes aéroportées)
Porte chargeurs et chargeurs
Porte chargeur en cuir ou Toile, modèle 1950 - 53 pour troupes aéroportées
Porte chargeurs garnis (Montage sur brelage, voir au dessus)
4 chargeurs « TTA » 32 coups 4 chargeurs type « Sahara » 20 coups
2 piles imbriquées 1 pile unique
Trousse accessoires
Comprenant :
1 baguette de nettoyage (2 parties)
1 burette à huile
1 appareil à garnir les chargeurs (chargette)
1 guide technique MAT 1021
Utilisation de la chargette
A gauche en place sur chargeur. A droite cartouche en place
Bouchon de tir à blanc (BTB)
BTB démonté montrant les deux demi-coquilles inférieures: (pour la mise en place sur l'arme il
fallait dévisser le corps du BTB de façon à libérer les deux demi-coquilles, placer le corps du BTB
sur le canon, placer les deux demi-coquilles de part et d'autres du canon puis les visser dans le
corps du BTB)
Outillage de vérification
Ame du canon
4 8,85 Mini MAT 49 séries A.B.C.D.
5 8,90 Intermédiaire
6 8,93 Rebut en service
7 8,80 Mini MAT 49 et séries suivantes
8 8,85 Intermédiaire
9 8,88 Rebut en reconstruction
10 8,90 Rebut en service
Feuillure
14 18,55 Mini MAT 49
15 18,90 Intermédiaire
16 19,30 Rebut
Vérificateurs divers
19 Saillie de percuteur MAT 49
20 Ressort de gâchette
21 Témoin de boite de culasse
28 Appareil de dépose du protège guidon
29 Appareil à remandriner le tube protecteur du canon
Autres numéros, P.M. MAS 38
Les TTA. Revues techniques
Algérie 1958, grenadier voltigeur du 2° R.E.P,
armé du P.M. MAT 49 et de grenades
Françaises et U.S.
Militaires au stand de tir
En patrouille