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JANVIER 2008 Le pantocrine, un tonique aux multiples effets bénéfiques Acides gras essentiels, une supplémentation est indispensable à plusieurs niveaux Le pantocrine, fruit de la recherche russe, est extrait du velours des bois de cerfs maral, dont les propriétés toniques sont connues depuis plus de 2 000 ans. Des études conduites principalement en Russie, en Chine, au Japon et en Nouvelle-Zélande montrent ses multiples effets bénéfiques et tendent à justifier son usage traditionnel. Les acides alpha-linolénique et linoléique, deux acides gras essentiels précurseurs des autres membres des familles oméga-3 et oméga-6, ne sont pas synthétisés par l’organisme et doivent être apportés par l’alimentation et la supplémentation. Les mécanismes de conversion n’étant pas toujours suffisamment efficaces, des apports en acide gamma-linolénique et en acides gras polyinsaturés oméga-3 à longue chaîne sont également indispensables au fonctionnement optimal de l’organisme. P. 2 Édité par la Fondation pour le libre choix www.nutranews.org P. 8

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JANVIER 2008

Le pantocrine,un tonique aux multiples

effets bénéfiques

Acides grasessentiels,

une supplémentation estindispensable à plusieurs

niveaux

Le pantocrine, fruit de la recherche russe, estextrait du velours des bois de cerfs maral, dont lespropriétés toniques sont connues depuis plus de2 000 ans. Des études conduites principalement enRussie, en Chine, au Japon et en Nouvelle-Zélandemontrent ses multiples effets bénéfiques et tendentà justifier son usage traditionnel.

Les acides alpha-linolénique et linoléique, deuxacides gras essentiels précurseurs des autresmembres des familles oméga-3 et oméga-6, ne sontpas synthétisés par l’organisme et doivent êtreapportés par l’alimentation et la supplémentation.Les mécanismes de conversion n’étant pas toujourssuffisamment efficaces, des apports en acidegamma-linolénique et en acides gras polyinsaturésoméga-3 à longue chaîne sont égalementindispensables au fonctionnement optimal del’organisme.

P. 2

Édité par la Fondation pour le libre choix • www.nutranews.org

P. 8

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SOMMAIRELe pantocrine, un tonique auxmultiples effets bénéfiques 2

Acides gras essentiels,une supplémentation estindispensable à plusieurs niveaux 8

Nouvelles de la recherche 16

Le pantocrine, fruit de larecherche russe, estextrait du velours des boisde cerfs maral, dont lespropriétés toniques sontconnues depuis plus de2 000 ans. Des étudesconduites principalementen Russie, en Chine, auJapon et en Nouvelle-Zélande montrent sesmultiples effets bénéfiqueset tendent à justifier sonusage traditionnel.

Les cerfs maral sont élevés au sud de laSibérie, au cœur des montagnes de l’Altaï,dans de gigantesques réserves. Les Russesont commencé l’élevage de cerfs aux alen-tours de 1840, lorsque leur population acommencé à rapidement décliner. L’élevagese pratique dans de vastes parcs clôturésdans lesquels les mâles peuvent se nourrir et

les femelles élever leurs petits à l’abri desprédateurs.Les bois des cerfs sont caducs et tombentnaturellement à la fin de l’hiver. Chez lesmammifères, ce sont les seuls organescapables de se régénérer complètementchaque année. Ils se développent avec unerapidité incroyable (pratiquement 10 mmpar jour). En trois mois, les jeunes cornesrepoussent plus grandes chaque année.Lorsqu’elles atteignent leur taille défini-tive, les cartilages qu’elles contiennent setransforment progressivement en os.Dans ce processus final, l’apport sanguinet les nerfs disparaissent. Lorsque les boisse sont totalement durcis, les cerfs les frot-tent contre les arbres ou les rochers pourenlever la peau restante. Le résultat de cesfrottements est que le cerf développe desarmes osseuses bien effilées pour combat-tre les menaces qui pèsent sur le haremdes femelles pendant la saison des accou-plements.

Chaque printemps, le cycle des boisrecommence à nouveau : la peau autourdu pédicule s’étend et se développe,amorçant la croissance des nouveaux bois.Le bois dur de la saison précédente estrejeté, la croissance du velours de la nou-velle saison débute. Les nouveaux bois secouvrent d’un tissu tégumentaire veloutéappelé velours. C’est ensuite ce veloursqui est récolté pour ses propriétés médici-nales, lorsque les ramures sont encoremolles et veloutées et qu’elles n’ont pasencore commencé à se calcifier.On raconte qu’à l’époque où les ramuressont coupées, d’étranges touristes appa-raissent dans les régions d’élevage descerfs maral. Ils viennent pour se baignerdans la mixture brune utilisée pour bouillirles bois. Depuis toujours, les hommes ontfait une étroite analogie entre la rapiditéde la croissance des bois de cerf et la jeu-nesse, et croient à leurs vertus aphrodi-siaques.

Le pantocrine,un tonique aux multiples effets bénéfiques

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Les premières preuves documentées del’usage du velours de bois de cerf commeremède ont été trouvées sur un rouleau desoie recouvrant une tombe Han dans laprovince chinoise du Hunan. Le rouleausemble dater de 2 000 ans et recommandedes traitements et des prescriptions utili-sant du velours de cerf pour 52 maladiesdifférentes. En fait, le cerf était souventassocié au dieu chinois de la longévité.L’usage des bois de cerf remonte à ladynastie Huan, entre 206 av. J.-C. et 220de notre ère. Au XVIe siècle, un texte médi-cal liste différentes préparations incluantdes pilules, des teintures et des onguents.Dans son Grand Materia medica de méde-cine traditionnelle chinoise, Li Shi-Zendécrit le velours de cerf comme une« herbe » (les extraits de plantes et d’ani-maux sont présentés de la même façon enmédecine traditionnelle chinoise) qui toni-fie le yang et il liste différentes fonctionsqu’il lui attribue :• accroît les forces vitales ;• stimule la volonté ;• renforce les muscles et les os ;• soigne la débilité ;• réduit les effets des rhumatismes ;

• prévient l’ostéomyélite ;• stoppe l’hémorragie utérine ;• retarde la sénilité ;• prévient l’impuissance masculine.Le velours de cerf occupe toujours aujour-d’hui une large place dans la pharmaco-pée de la médecine traditionnelle chi-noise : il est classé juste derrière le ginsengen terme d’importance.Il est utilisé comme tonique, pour amélio-rer la santé des os, nourrir le sang, soula-ger l’enflure et traiter l’impuissance.

Un usage en médecine traditionnelleremontant à plus de 2 000 ans

En Russie, l’usage médicinal du velours decerf remonte aux années 1400. Mais c’estdans les années 1930 qu’un extrait alcoo-lique de velours de bois de cerf a été déve-loppé par des scientifiques soviétiques :c’est le pantocrine.Les Russes ont alors commencé à conduiretoute une série d’essais précliniques sur ani-maux ainsi que de vastes études cliniquespour évaluer ses effets bénéfiques. Depuis,des centaines d’articles ont également étépubliées par des scientifiques chinois, coré-ens, japonais et néo-zélandais sur les effetsbénéfiques d’extraits de velours de cerf. Ilest utilisé depuis des centaines d’annéespour contrôler la pression sanguine, aug-menter les niveaux d’hémoglobine, accroî-tre l’efficacité de la fonction pulmonaireainsi que la récupération après l’effort, amé-liorer le tonus musculaire et les fonctionsglandulaires, soulager l’inflammation del’arthrite et guérir les ulcères gastriques.

Le velours de bois de cerf est un tissu qui croitextrêmement rapidement et qui contient denombreux facteurs de croissance.Dans des études scientifiques analysant lespropriétés médicales de ce velours de boisde cerf, des chercheurs de Nouvelle-Zélandeont montré que des extraits améliorent lacroissance cellulaire et produisent égalementdes effets antitumoraux et antiviraux.Au cours d’une investigation portant sur lesfacteurs faisant se développer les bois, ungroupe de scientifiques a mesuré un facteurhormonal naturel appelé facteur-1 de crois-sance, similaire à l’insuline ou IGF-1. Desniveaux élevés de ce facteur et de ses récep-teurs ont été observés dans le sang des cerfsau cours de la période de croissance desbois. Ils ont également constaté que les

IGF-1 et les IGF-2 (un facteur de croissanceapparenté) favorisent la croissance de cultu-res de lignées cellulaires provenant de sou-ris. Lorsque l’on administre du velours decerf à des poulets, leur taux de croissance etle poids de leurs testicules sont augmentés 1.Chez le cerf, ces facteurs de croissance aug-mentent la division cellulaire et contribuentà la croissance rapide de ses bois. On peutfacilement imaginer qu’ils puissent jouer unrôle chez l’homme dans la régénérationcellulaire et les processus de réparation.L’IGF-1 est un polypeptide produit parl’hormone de croissance. La majorité deseffets d’accroissement de la force et desmuscles, et d’action antivieillissement del’hormone de croissance est directementliée à sa conversion en IGF-1 dans le foie et

dans d’autres tissus. Celui-ci augmente letransport des acides aminés vers les musclesà travers l’ensemble du corps, favorisantainsi la régénération des tissus après unexercice physique.Lorsque nous sommes jeunes, nous avonsune concentration relativement saine d’hor-mone de croissance et donc d’IGF-1. C’estpour cela qu’à l’adolescence, la plupartd’entre nous sont minces, avec peu demasse grasse et une bonne musculature. Aufur et à mesure que nous prenons de l’âge,les niveaux d’hormone de croissance dimi-nuent en même temps que ceux de l’IGF-1,provoquant l’atrophie des muscles. Levelours de bois de cerf est une source natu-relle de facteurs de croissance susceptiblesd’améliorer le développement musculaire.

Le pantocrine,issu de la recherche russe

Riche en facteurs de croissance

Le cycle de renouvellement des bois descerfs nécessite une croissance régénérativerapide, analogue à celle rencontrée aucours de la réparation de tissus. Les méca-nismes moléculaires régulant ces proces-sus ne sont pas totalement élucidés mais ilsemble que les facteurs de croissanceconstituent d’importants médiateurs. Deprécédentes études ont montré que le

velours de cerf contient différents facteursde croissance et que des extraits stimulentin vitro la croissance de fibroblastes.L’efficacité d’un extrait de velours de cerfsur la guérison de blessures chez des ratssouffrant d’un diabète induit expérimenta-lement a été évaluée. Les animaux ontreçu de façon aléatoire sur leur peau uneapplication de gel à base d’extrait de

velours de cerf ou un gel placebo. Lesrésultats ont montré que l’applicationtopique d’un extrait de velours de cerfaccélère la guérison de plaies cutanées 2.Chez des rats et des lapins, le pantocrineaméliore des lésions induites similaires àcelles provoquées par des coups de fouetsen stimulant la glycolyse dans les tissusnerveux 3.

Favorise la guérison des blessures cutanées

Des études sur l’animal et sur l’hommemontrent que le pantocrine stimule les per-formances physiques. Une équipe de scien-tifiques a ainsi montré que le pantocrineaugmentait la capacité de travail de souris 4.En 1974, deux médecins russes ont trouvéque le pantocrine améliorait les performan-ces de sportifs en bonne santé. Sur un vélod’entraînement, des athlètes ayant pris dupantocrine réalisaient 74 kg/m de travaildynamique contre seulement 15 kg/m pourceux n’en ayant pas reçu 5. De même, sur

une course de 3 000 m, les performancesdes athlètes ont été accrues par l’administra-tion de pantocrine. 50 hommes âgés de 18 à23 ans ont couru sur 3 000 m et leurs tempsont été chronométrés. L’administration d’unedose de 30 ml d’un extrait de velours de cerf30 mn avant la course suivante a réduit letemps moyen nécessaire pour parcourir les3 000 m de 14 mn et 48 s à 14 mn et 4 s. Letemps nécessaire pour parcourir les 3 000 ma été réduit chez la majorité des sujets.Le Dr Arkady Koltun, président du comitémédical de la Fédération russe de body-building, a conduit des recherches sur des

agents anabolisants qui pouvaient amélio-rer les performances, la force et la muscu-lature sur des athlètes russes. Dans des étu-des sur des kayakistes, des lanceurs depoids et des bodybuilders russes, il a cons-taté que le velours de bois de cerf avait despropriétés myotropiques (accroissait laforce musculaire). Il a également trouvéqu’il avait un puissant effet neurotropique(renforce les nerfs) et qu’il est bénéfiquedans le traitement des maladies infectieu-ses, de la fatigue et de l’hypertension.

Il a également révélé que le pantocrineinduit une augmentation significative del’endurance des athlètes. Après avoir utiliséle pantocrine dans le festival préolympiqueen Russie, deux des meilleurs kayakistes etun recordman mondial de canoë ontobtenu des résultats remarquablement amé-liorés. Non seulement les sportifs ont stabi-lisé leur temps de course une semaine avantla compétition, mais ils ont aussi augmentéde façon très importante la vitesse de leursavirons. Tous ont reçu des médailles d’or etétabli de nouveaux records du monde.Un essai a été réalisé sur des athlètes néo-

zélandais qui ont reçu quotidiennementpendant dix semaines 70 mg d’un extraitde velours de cerf ou un placebo, tout ensuivant un entraînement modéré. Ils ontsubi des tests à deux reprises au cours de lapériode de supplémentation et une foisqu’elle a été terminée. Les modifications deleur composition corporelle ont été éva-luées au début et à la fin de l’étude.Les chercheurs ont constaté que la prise del’extrait de velours de cerf avait multipliépar deux l’endurance musculaire des athlè-tes, ce qui tendait à confirmer les conclu-sions de précédentes études suggérant quele velours de cerf améliorait l’activité mus-culaire. Les athlètes ayant pris l’extrait develours de cerf ont perdu davantage demasse grasse que ceux du groupe témoin,mais la taille de leurs muscles n’a pas aug-menté. Les chercheurs ont supposé quel’extrait de velours de cerf stimulait l’effica-cité musculaire sans augmenter la massemusculaire. Ils ont émis la théorie que levelours de cerf pouvait améliorer l’apportsanguin aux muscles ou agir comme unanti-inflammatoire, permettant ainsi auxathlètes de récupérer plus rapidement dessessions d’entraînement 6.Des chercheurs de l’université d’Alberta, auCanada, ont testé la capacité du velours decerf à augmenter la force et l’endurance chezdes cadets de l’académie de policed’Edmonton. Ils ont constaté que le veloursde cerf a augmenté les niveaux de testosté-rone dans le sang des hommes ayant parti-cipé à l’étude 7. Cependant, dans ce cas, lasupplémentation n’a eu aucun effet sur leurendurance ni sur leurs performances phy-siques. Cette absence d’effet pourrait être dueà une dose insuffisante de supplémentation.

Améliore les performances

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Le Dr Koltun a décrit un phénomène inté-ressant qui se produit chez des athlètes sur-entraînés, même jeunes. Il explique quelorsqu’ils s’entraînent trop intensément, ilsdéveloppent dans leur muscle cardiaquedes déséquilibres d’électrolytes qui s’ac-compagnent d’une perte de récupération etd’endurance. Il appelle cet état une dystro-phie du myocarde et explique que lesélectrocardiogrammes montrent desvagues T dysphasiques extrêmement néga-tives, reflets d’une repolarisation des ventri-cules cardiaques.Le Dr Koltun soutient que les sportifs avec

une dystrophie du myocarde ont un pro-blème de repolarisation du myocarde etque cela limite nettement leurs performan-ces. Mais cela peut s’améliorer s’ils arrêtentleurs activités d’entraînement pendant deuxsemaines. Lorsqu’on leur donne du panto-crine avec de l’inosine et de la vitamine B6,le temps de récupération pouvait êtreramené à dix jours. En d’autres termes, letemps de récupération des athlètes étaitréduit de façon très importante. Cela leurpermet de participer à de nombreuses com-pétitions intercalées de courtes périodes derécupération.

Favorise la récupération des athlètes surentraînés

Des études réalisées par des chercheurs chi-nois ont montré des effets marqués de pré-parations à base de velours de bois de cerfsur des paramètres biochimiques liés auvieillissement sur des souris à la sénescenceaccélérée (SAM), un modèle de sénilité.L’extrait de velours de cerf a été administréaux animaux pendant huit jours. Les para-mètres normalement associés à la sénilitéont été améliorés chez les animaux traités :augmentation de la testostérone plasma-

tique, diminution de l’activité oxydativedans le foie et le cerveau, augmentation ducontenu hépatique en protéines, de l’acti-vité de la superoxyde dismutase dans le foieet de la production d’ARN. Les effets n’é-taient généralement observés que sur lesvariétés SAM et non dans les variétés d’ani-maux témoins, suggérant que la préparationà base de velours de cerf pourrait exercerun effet antivieillissement chez des ani-maux séniles 8.

Un effet antivieillissement

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L’utilisation du velours de cerf par les Coréenspendant les mois d’hiver a conduit les cher-cheurs à penser qu’il pouvait renforcer le sys-tème immunitaire. Des chercheurs chinoisont ainsi montré que lorsque l’on injectait dupantocrine à la dose de 0,52 mg/kg dans lepéritoine de souris normales ou immuno-déficientes, la fonction de phagocytose deleurs macrophages était stimulée 9. Le GrandMateria medica de médecine traditionnellechinoise indique qu’il augmente le nombredes globules blancs et rouges. Des études chi-noises indiquent que lorsque l’on traite des

rats avec un extrait de velours de cerf, le nom-bre de leurs monocytes augmente, suggérantla présence de composants susceptibles d’af-fecter le système immunitaire.En Nouvelle-Zélande, une étude in vitroconduite à Invernay par une agence gouver-nementale indique qu’un extrait aqueux develours de cerf stimulait la prolifération delymphocytes humains 10. Une autre équipede chercheurs a montré qu’un extrait develours de cerf ralentissait la croissance decellules tumorales et pourrait être utilisédans le futur contre le cancer 11.

Renforce le système immunitaire

Dans deux études non contrôlées, levelours de cerf a montré des effets hypo-tenseurs. Un chercheur russe a étudié32 patientes avec une pression sanguineélevée causée par une obésité ou uneménopause précoce. Toutes ont été traitéespar un extrait alcoolique de velours de cerf(4,5 ml par jour par voie orale ou 2 ml parinjection), respectivement pendant 20 ou30 jours. Elles ont ensuite été examinéespar un médecin. Vingt-six patientes (huitprenant le traitement par voie orale et18 par injections) avaient une pressionsanguine sensiblement plus basse et ontrapporté des améliorations. Celles qui ontfait état d’améliorations avaient une pres-sion élevée depuis neuf à dix ans.Le même chercheur a étudié les effets d’un

extrait injectable de velours de cerf sur13 autres patientes avec une hypertensioncausée par des troubles cardiaques,comme des palpitations ou de l’arythmie.Les sujets ont reçu une injection pendant20 jours et ont été examinés 10 jours aprèsla fin du traitement. L’état de 11 despatientes a été amélioré.Dans ces deux études, l’absence degroupe témoin rend leurs résultats intéres-sants mais impossibles à évaluer scientifi-quement 12. Cependant, ces travaux ren-forcent ceux d’un autre chercheur russequi a observé que le pantocrine contraitles effets d’une administration d’adréna-line. Il concluait que le velours de cerfagissait d’une manière similaire à celle duneurotransmetteur acétylcholine 13.

Une action possible sur la pression sanguine

Un chercheur russe a étudié chez descochons d’Inde les effets d’un extraitalcoolique de velours de cerf sur lesniveaux de cholestérol. Le traitement aabaissé les niveaux de cholestérol dans lefoie de 1,610 mg/100 g de tissu sec à1,311 mg. Le cholestérol dans la rate et lecerveau a également été réduit. Par contre,il a été augmenté dans les reins, le cortexet la moelle. Les chercheurs ont émis lathéorie que l’extrait de velours de cerf pro-voquait la filtration du cholestérol hors dusang et, par suite, une augmentation de sesniveaux dans les reins et une baisse par-tout ailleurs 14.

Réduit le cholestérol

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Le velours de bois de cerf contient de lachondroïtine, de la glucosamine et du col-lagène de type II. Des essais cliniques ontmontré que ces substances peuvent nonseulement soulager la douleur mais égale-ment réparer les articulations endomma-gées. Le velours de cerf contient égalementdes anti-inflammatoires naturels.Des études scientifiques réalisées enRussie, en Chine et en Nouvelle-Zélandeont examiné les propriétés anti-inflamma-toires du velours de cerf et ses effets béné-fiques sur la formation des cartilages. Destravaux ont ainsi évalué l’efficacité anti-inflammatoire du velours de cerf sur destissus enflammés de souris. L’étude a mon-

tré que le velours de cerf était aussi effi-cace, si ce n’est plus, que la dexamétha-sone, un corticostéroïde utilisé contre l’in-flammation.Une étude a évalué l’effet d’un extrait develours de cerf sur des chiens souffrantd’ostéoarthrite. Treize animaux ont reçupendant 30 jours un placebo puis unextrait de velours de cerf pendant 60 jours.Vingt-cinq autres chiens ont reçu l’extraitpendant 60 jours. L’état des chiens n’a pasété amélioré lorsqu’ils recevaient un pla-cebo. Par contre, lorsqu’ils ont reçu l’extraitde bois de velours, leur vitalité et leurcapacité à réaliser leurs activités quotidien-nes ont été améliorées 15. �

Une action anti-inflammatoire

1. Goss R.J., Future directions in antler research., Anat.Rec., 1995, 241:291-302.

2. Mikler J.R. et al., Effects of topical Elk velvet antler oncutaneous would healing in streptozotocin-induced dia-betic rats, J. Alter. Complem. Med., 2004 Oct, 10(5):835-40.

3. Takikawa K. et al., Studies on experimental whiplashinjury III: changes in enzyme activation of cervical cordsremedy, Folia Pharmacol. Japonica, 1972, 68:473-488.

4. Breckhman J.T., The biological activity of the antlers ofdeer and other deer species, Ivestio SibirskogoOrdelemia Akalemi Nank. SISR, 1969, Biological seriesn° 10(2): 112-115.

5. Yudin A.M., Dubryakov, A guide for the preparation andstorage of uncalcified male antlers as a medicinal rawmaterial, in Reindeer antlers, Academy of Sciences ofthe URSS, Far East Science Center, Vladivostok, 1974.

6. Deer velvet linked with athletes, The New Zealand Game

industry Board Media Statement, February 18, 1998.7. Fisher B.D. et al., Strenght training parameters in

Edmonton police recruits following supplementationwith elk velvet antler (EVA), University of Alberta, 1998.

8. Wang B.X. et al., Effects of repeated administration ofdeer antler extract on biochemical changes related toaging in senescence-accelerated mice, Chem. Pharm.Bull., 1988, 36: 2593-2598.

9. Wang B.X., Advances in research of the chemistry, pharma-cology and clinical applications of pilose antler. Proceedingsof the International Symposium on deer products,Changchun, People’s Republic of China, 1996, 14-32.

10. New Zealand Game Industry Board, Draft technicalmanual, 1998, 24-5.

11. Sutti J.M. et al., The New Zealand velvet antler industry:background and research findings, International sympo-sium on cervi parvum cornu, KSP proceedings, Oct 1,1994, Seoul, Korea, pp. 86-135.

12 Alboc N.A., Information on the use of pantocrine inmenopausal conditions, collection of scientific works ofthe scientific research laboratory for breeding deer withnon-ossified antlers, Altai Scientific Research Institute ofAgriculture, 1969, Pantocrine part 2: 73-85.

13. Tevis A.S., Effects of temperature factors on pharmacologi-cal activity of extracts from antlers, Collection of scientificworks of the scientific research laboratory for breedingdeer with non-ossified antlers, Altai Scientific ResearchInstitute of Agriculture, 1969, Pantocrine part 2: 14-17.

14. Soshnianina M.P., Influence of extract of the pantui ofTransbuikal wapiti on certain characteristics of lipid pro-tein metabolism in the tissue of Guinea pigs in normalconditions, Materialy Vtoroi Nauchrnoi KonferentsiiMolodykh, 1974, 49-52.

15. Moreau M. et al., Clinical evaluation of a powder ofquality elk velvet antler for the treatment of osteoarthro-sis in dog, Can. Vet. J., 2004, Feb., 45(2): 133-9.

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Les acides alpha-linolénique et linoléique, deux acides grasessentiels précurseurs des autres membres des familles oméga-3et oméga-6, ne sont pas synthétisés par l’organisme et doiventêtre apportés par l’alimentation et la supplémentation. Lesmécanismes de conversion n’étant pas toujours suffisammentefficaces, des apports en acide gamma-linolénique et en acidesgras polyinsaturés oméga-3 à longue chaîne sont égalementindispensables au fonctionnement optimal de l’organisme.

La dénomination de lipide recouvre desmilliers de molécules réparties en quatreprincipales grandes classes d’inégaleimportance quantitative : les glycérides,les phospholipides, les sphingolipides etles stérols. Les trois premières contiennentdes acides gras.Les acides gras sont eux-mêmes divisés ensous-familles, les quatre principales étant :• les acides gras saturés ;• les acides gras monoinsaturés, compre-

nant une bonne dizaine de molécules,dont le plus connu est l’acide oléique ;

• les acides gras de la famille linoléique ;• les acides gras de la famille alpha-lino-

lénique.

Les lipides, notamment par leur présencedans les membranes biologiques, sontindispensables à toute forme de vie. Les cel-lules sont bordées par une membrane biolo-gique, en fait, une fine pellicule de graisse.Cette membrane biologique est principale-ment constituée de lipides, généralementformés d’acides gras dont certains sont poly-insaturés ou, en d’autres termes, dérivés

d’acides gras essentiels d’origine alimentaire.Une partie des acides gras polyinsaturés ali-mentaires est incorporée dans la membranecellulaire pour renouveler les phospholipidesusagés. Un acide gras exogène peut partici-per à la construction d’un nouveau phospho-lipide membranaire en moins de 24 heures.La membrane est la frontière, l’identité, lecentre de communication et le foyer fonc-

tionnel de chaque cellule. Elle intervientdans le processus de transformation de l’é-nergie, régule le flux d’informations entreles cellules et contient des récepteurs sensi-bles aux stimuli extérieurs. Dans le cerveau,l’organe ayant la plus forte concentration enlipides, juste derrière la masse adipeuse, cesont les membranes qui assurent la trans-mission nerveuse sur les neurones.

Acides gras essentiels,une supplémentation est indispensable à plusieurs niveaux

Les lipides indispensablesà toute forme de vie

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Les acides gras sont des lipides constituésd’une chaîne hydrocarbonée avec, à uneextrémité, un groupement acide et ungroupement méthyle à l’autre. Ils sont clas-sés en fonction du nombre de carbones,du nombre de doubles liaisons et de laplace de la première double liaison (parrapport à l’extrémité méthyle).Selon l’absence ou la présence de doublesliaisons, on distingue les acides gras satu-rés et les acides gras insaturés. Le nombrede doubles liaisons d’un acide gras condi-tionne ses propriétés physico-chimiques.Les acides gras saturés (AGS) ont tous leurs

carbones combinés à deux atomes d’hy-drogène et toutes les liaisons sont chimi-quement saturées. Ce sont les graisses invi-sibles que l’on trouve dans les viandes etles produits laitiers. Lorsqu’ils entrent dansla composition d’un triglycéride et plustard d’un phospholipide, ils sont très pro-ches les uns des autres dans l’espace et lestriglycérides sont alors rigides.Les acides gras insaturés (AGI) possèdentune (AGI monoinsaturés) ou plusieurs (AGIpolyinsaturés) doubles liaisons. Au niveaud’une double liaison, il manque deux ato-mes d’hydrogène d’un même côté de la

molécule. Des triglycérides riches en aci-des gras polyinsaturés sont fluides. Unemembrane cellulaire riche en acides graspolyinsaturés est fluide, elle aussi.Les acides gras polyinsaturés sont classésen fonction de la position de leur premièredouble liaison, comptabilisée à partir del’extrémité méthyle. Les AGPI n-3, ouoméga-3, ont leur première double liaisonplacée à trois atomes de carbone de la ter-minaison méthyle. Les AGPI n-6 ont, quantà eux, leur première double liaison à sixatomes de carbone de ce groupementméthyle.

Saturé

Insaturé (doubles liaisons)

Le classement des acides gras

La notion d’acides gras essentiels fut intro-duite en 1929 par George et Mildred Burr,aux États-Unis, à la suite de recherches por-tant sur les besoins alimentaires du rat. Ilsétudiaient en fait le rôle de la vitamine Edans l’ovulation et la reproduction. Cettevitamine étant soluble dans les corps gras,les chercheurs ont été amenés à regarderles effets d’un régime totalement dépourvude lipides. Ils provoquèrent ainsi une nou-velle pathologie, différente de la simplecarence en vitamine E : la croissance desanimaux était devenue anormale. La mani-festation la plus frappante de cette défi-cience en lipides était une détériorationimportante de la peau et des poils, qui pou-vait être prévenue en introduisant dans lerégime alimentaire un seul acide gras : l’a-cide linoléique.De nombreuses études physiologiques etphysiopathologiques ont alors été conduiteset firent très rapidement attribuer ce rôleindispensable à l’acide linoléique, tout ennégligeant l’acide alpha-linolénique. En1960-1964, une nouvelle étape est franchieavec l’élucidation du métabolisme de cesdeux acides gras essentiels, qui a pourrésultat deux familles distinctes et inconver-tibles d’acides gras polyinsaturés.La nature essentielle des oméga-3 a étécontestée jusqu’à ce qu’un cas classique dedéficience en acide alpha-linolénique soit

Des acides gras essentiels

rapporté chez une jeune fille blessée par uncoup de feu en 1982. Cette patiente étaitmaintenue sous une alimentation parenté-rale incluant l’acide linoléique comme seulacide gras essentiel. Des symptômes d’unedéficience en acide gras essentiel sontapparus reliés à la fonction neurologique etincluant des épisodes de paralysie, des trou-bles de la vue, une faiblesse et une incapa-cité à marcher. L’analyse du profil d’acidesgras plasmatiques de la patiente a révélédes niveaux pratiquement normaux d’aci-des gras oméga-6 et de très faibles niveaux

d’oméga-3. L’addition d’acide alpha-linolé-nique à l’émulsion parentérale a fait dispa-raître de nombreux symptômes neurolo-giques de la patiente.Une pénurie alimentaire simultanée en acidelinoléique et alpha-linolénique altère lescapacités d’apprentissage des animaux avantde les affaiblir, de les abrutir pour finir par lestuer. Une carence en l’un d’entre eux estmoins définitive. L’absence d’acide alpha-linolénique perturbe peu la motricité, légère-ment l’activité et l’émotivité, mais altère gra-vement les performances d’apprentissage.

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Effets spécifiques d’une carence en acide alpha-linolénique

Les acides gras de la famille des oméga-3jouent un rôle très particulier dans toutesles membranes et, surtout, dans le systèmenerveux. Toutes les cellules et organismescérébraux en contiennent des quantitésimportantes. Une carence alimentaire spé-cifique en acide alpha-linolénique pro-voque chez l’animal de très importantesperturbations dans la composition desmembranes du système nerveux. Lorsquel’on redonne une alimentation avec uneconcentration normale en acide alpha-lino-lénique, l’animal met plusieurs mois àrécupérer de cette carence, laissant suppo-ser que cela puisse prendre chez l’hommeplusieurs années. Cette récupération estplus rapide pour d’autres organes commele foie.

L’enzyme Na-K-ATPase a pour fonctionprincipale de contrôler les transportsioniques provoqués par la transmissionnerveuse. Elle consomme pratiquement lamoitié de l’énergie utilisée par le cerveau.Lorsque l’on soumet des animaux à unealimentation déficiente en acide alpha-linolénique, cette enzyme est diminuée demoitié dans les terminaisons nerveuses.Des perturbations de cette enzyme trou-blent probablement les conductions ner-veuses, apportant une explication plausi-ble des anomalies observées dansl’électrorétinogramme. Elles contribuentprobablement également en partie auxanomalies de fonctionnement du cerveaudécelées notamment par une diminutiondes capacités d’apprentissage.

Les acides gras précurseurs

Deux acides gras essentiels se distinguentpar l’importance de leur rôle pour cha-cune des deux familles d’acides gras poly-insaturés et par le fait que l’homme nepeut les synthétiser. Ces deux acides grasessentiels doivent être apportés par l’ali-mentation et/ou la supplémentation.L’acide linoléique est le précurseur de lafamille oméga-6, avec sa première doubleliaison sur le 6e atome de carbone. On

trouve des acides gras oméga-6 dans leshuiles de maïs, de tournesol, de pépins deraisin, d’onagre ou de bourrache.L’acide alpha-linolénique est celui de lafamille oméga-3 ; il a sa première doubleliaison sur le 3e carbone. Les oméga-3sont présents dans les huiles de colza, desoja ou de lin mais surtout dans les huilesde poisson et les poissons gras des mersfroides.

JANVIER 2008

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Éditeur : Fondation pour le libre choixDirecteur de la publication : Linus Freeman - Rédacteur en chef : Yolaine CarelParution mensuelle - Abonnement (12 numéros) : 30 euros© 2008 Fondation pour le libre choix - Tous droits de reproduction réservés

L’apport par l’alimentation du précurseurde la famille des oméga-3, l’acide alpha-linolénique, est presque toujours insuffi-sant. C’est d’autant plus vrai si l’on consi-dère sa forte susceptibilité à être catabolisépar bêta-oxydation, environ 60 % (en7 jours) chez l’homme 1. Une autre frac-tion très importante (environ 30 %) de l’a-cide alpha-linolénique est utilisée commesource d’acétate pour la synthèse d’acidesgras saturés et monoinsaturés 2. La supplé-mentation en acide alpha-linoléniquerevêt donc une importance particulière etpréviendra une déficience, mais ne suffitpas à fournir la totalité des acides gras

oméga-3 dont l’organisme a besoin. Outreson rôle de précurseur, l’acide alpha-lino-lénique est indispensable à la croissancenormale et aux fonctions biologiques denombreux tissus.Les deux principales familles d’acides grasoméga-3 et oméga-6 sont en compétition lesunes avec les autres dans l’utilisation desenzymes élongases et désaturases qui régu-lent la conversion des acides gras à courteschaînes en acides gras à longues chaînes.Chez l’homme, la biosynthèse des oméga-3à longue chaîne est fortement inhibée par laprésence en excès, même relatif, d’acidesgras oméga-6 3. Cela a été démontré chez le

nouveau-né et le prématuré.Enfin, ces réactions de conversion sont len-tes et limitées, et l’activité de ces enzymespeut être affaiblie par différents facteurscomme le vieillissement, la maladie ou unemauvaise alimentation et n’est pas toujourssuffisante pour produire la quantité d’aci-des gras polyinsaturés à longue chaînedont l’organisme a besoin.Il est donc important, là encore, d’avoir parl’alimentation et la supplémentation desapports exogènes en oméga-3 à longuechaîne, comme l’acide eïcosapentaé-noïque (EPA) et l’acide docosahexaénoïque(DHA).

Des réactions de conversion lentes et souvent insuffisantes

Un double système enzymatique fabriquecontinuellement, à partir des deux acidesgras précurseurs, des acides gras polyinsa-turés à longues chaînes.Les élongases permettent d’allonger lesacides gras en augmentant le nombre decarbones. Un acide gras peut ainsi passerde 18 à 20 carbones ou de 20 à 22, etc.Les désaturases permettent à l’organisme,en fonction de ses besoins, d’augmenter lenombre de doubles liaisons en désaturantcertaines portions de la chaîne carbonéed’un acide gras. Mais elles ne peuvent pascréer les premières doubles liaisons desacides gras précurseurs, qui doivent êtreapportés par l’alimentation et/ou la sup-plémentation.L’ensemble des dérivés obtenus, ajoutésaux deux acides gras précurseurs indispen-sables, constitue les deux familles d’acidesgras essentiels nécessaires au maintien denombreuses fonctions biochimiques, cel-lulaires et physiologiques, ainsi que cellesdes oméga-9, une famille d’acides grasnon essentiels mais également importantspour la santé.

Des mécanismes enzymatiquesde transformation

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L’inflammation est une partie de la réponsenormale de l’organisme à une infection ouà une blessure. Cependant, une inflamma-tion disproportionnée ou excessive contri-bue à de nombreuses maladies aiguës ouchroniques. Le processus inflammatoire estcaractérisé par la production de cytokinesinflammatoires, d’eïcosanoïdes dérivés del’acide arachidonique et d’autres agentsinflammatoires. Les oméga-3 à longuechaîne, plus particulièrement l’EPA et leDHA, diminuent la production des eïcosa-noïdes inflammatoires, des cytokines, desespèces oxygénées réactives et l’expressiondes molécules adhésives.L’EPA et le DHA agissent de manière directeet indirecte. L’action directe des oméga-3intervient par un remplacement compétitifde l’acide arachidonique comme substratd’eïcosanoïdes et par l’inhibition de sonmétabolisme. L’action indirecte des oméga-3s’exerce par une altération de l’expressiondes gènes inflammatoires à travers uneaction sur l’activateur du facteur de trans-cription. Enfin, les acides oméga-3 don-nent naissance à des médiateurs anti-inflammatoires. Grâce à ces multiplesactions, les acides gras oméga-3 semblentêtre de puissants agents anti-inflammatoiressusceptibles d’être utiles dans de nombreu-ses maladies inflammatoires chroniques ouaiguës.

Les effets anti-inflammatoiresdes oméga-3 à longue chaîne

Les acides gras polyinsaturés à 20 atomes decarbone, comme l’acide dihomo-gamma-linolénique (C20:3 oméga-6), l’acide arachi-donique (C20:4 oméga-A) et l’acide eïcopen-taénoïque (C20:5 oméga-3), sont desprécurseurs des eïcosanoïdes, des médiateursqui permettent aux cellules de communiquerentre elles. Ils ont des effets qui s’apparententà ceux des hormones et agissent sur la régula-tion cellulaire. Les eïcosanoïdes englobent lesprostaglandines, les leucotriènes et les throm-boxanes. Ils participent notamment à la régu-

lation de la pression artérielle, de la coagula-tion sanguine, de la fonction cardiaque, de lacontraction des bronches ou de la protectiondes muqueuses digestives. Ils modulent égale-ment tous les phénomènes inflammatoires etimmunitaires de l’organisme.Les eïcosanoïdes ne sont pas tous similaireset ont une action antagoniste selon l’acidegras précurseur. Les acides gras de la familleoméga-6 libèrent des eïcosanoïdes pro-inflammatoires, favorisant la coagulation, lavasoconstriction et la prolifération cellu-

laire. À l’inverse, les eïcosanoïdes issus dela famille des oméga-3 sont beaucoupmoins puissants, très peu pro-inflammatoi-res et plutôt vasodilatateurs. Si les premierssont en excès et les seconds en sous-effec-tif, alors les processus inflammatoires sontencouragés, la tension artérielle peut aug-menter et le système immunitaire s’embal-ler. Cela explique les recommandations deprendre des quantités plus importantes d’a-cides gras oméga-3 que d’oméga-6 pourmaximiser les effets bénéfiques.

Transformation en médiateurs cellulaires

La biosynthèse de l’EPA et du DHA à partirde l’acide alpha-linolénique (ALA) est, nousl’avons vu, limitée. Une supplémentationen ALA est indispensable pour prévenir unedéficience mais ne suffit pas à fournir latotalité des oméga-3 à longue chaîne dontl’organisme a besoin.

De même, une supplémentation, même àdose importante et de longue durée, avecde l’ALA ne permettra pas d’obtenir labaisse de concentration des triglycéridesobservée avec l’EPA et le DHA. Cependant,si l’on considère leurs effets sur des facteurshémostatiques comme la production dethromboxane ou le temps de saignement,une supplémentation en EPA et DHA ou enALA donne des résultats similaires.

Supplémentation en acide alpha-linoléniqueversus EPA et DHA

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L’acide gamma-linolénique

L’acide gamma-linolénique (GLA) de lafamille des oméga-6 est formé par transfor-mation du précurseur essentiel, l’acide lino-léique. Cette conversion est induite par l’en-zyme delta-6-désaturase. Le GLA est ensuitetransformé en acide arachidonique. Unesupplémentation en GLA permet de dépas-ser l’étape limitant le taux de conversion del’enzyme delta-6-désaturase pour qu’il s’al-longe rapidement en acide dihomo-gamma-linolénique (DGLA).La formation du GLA dépend de l’activité del’enzyme delta-O-désaturase, qui peut êtreentravée par de nombreux facteurs incluantle vieillissement, une déficience nutrition-nelle, des acides gras trans, des huileshydrogénées, le tabagisme ou une consom-mation excessive d’alcool.

Utiliser une supplémentation avec seule-ment des acides gras oméga-6 pour tenter dedépasser cette difficulté de formation pour-rait avoir pour résultat une augmentation del’acide arachidonique et des prostaglandinespro-inflammatoires de série 2 indésirables.À l’inverse, une combinaison d’acide alpha-linolénique et de GLA pourrait contrer cetteconversion en acide arachidonique et avoirun effet beaucoup plus bénéfique avec uneaugmentation des effets anti-inflammatoires

et antithrombotiques.Le GLA est le précurseur de l’acide dihomo-gamma-linolénique (DGLA), un constituanttrès important des phospholipides de la mem-brane cellulaire, à son tour précurseur :• des eïcosanoïdes de série 1 qui jouent un

rôle anti-inflammatoire, stimulent le sys-tème immunitaire et protègent le cœur etles artères ;

• de l’acide arachidonique, précurseur deseïcosanoïdes de série 2, des médiateursdes réactions allergiques.

Grâce à ce rôle de précurseur, le GLA montreun potentiel anti-inflammatoire, antithrombo-tique, antiproliférateur et une capacité àabaisser les lipides. Il stimule également lerelâchement des muscles lisses et la vasodila-tation. De plus, comme d’autres acides gras

polyinsaturés, le GLA est un constituantimportant des phospholipides membranaires,incluant ceux de la membrane des mitochon-dries, où ils renforcent l’intégrité et la fluiditéde la membrane 4.Des études cliniques ont montré qu’unesupplémentation en GLA peut :• freiner la progression de la polyarthrite

rhumatoïde et soulager certains symptô-mes de la maladie : 56 patients ont reçu2,8 g de GLA provenant de graines de

bourrache ou un placebo pendant 6 mois.Un plus grand pourcentage de sujets sup-plémentés (64 %) que de sujets sous pla-cebo (21 %) a vu leur état s’améliorer 5 ;

• diminuer la sévérité de la dermatite ato-pique. Chez des sujets souffrant de maladieatopique comme l’eczéma atopique, lemétabolisme de l’acide linoléique peutêtre altéré. Dans une étude multicen-trique, 179 patients avec une dermatiteatopique ont été traités avec du GLA. Aubout de 12 semaines, 62 % des sujets ontmontré des améliorations 6 ;

• exercer un effet anti-inflammatoire béné-fique dans le traitement de patients grave-ment malades avec un syndrome dedétresse respiratoire 7 ;

• associé à de l’EPA, ralentir la synthèse desleucotriènes chez des patients souffrantd’un asthme léger à modéré 8 ;

• soulager les symptômes du syndrome pré-menstruel : 68 femmes âgées de 21 à48 ans avec des symptômes sévères ontreçu du GLA. À la fin de l’étude, lessymptômes avaient disparu chez 61 %des patientes, ont été partiellement soula-gés chez 21 % d’entre elles et sont restésinchangés chez 15 % des sujets 9 ;

• combiné à des huiles de poisson, amélio-rer le profil lipidique 10 ;

• être prometteur dans le traitement du can-cer. Il semble agir comme agent cytotoxiqueet être un adjuvant intéressant à la chimio-thérapie. Dans plusieurs études sur l’animalet sur l’homme, utilisé en association avecle tamoxifen dans le traitement du cancerdu sein, le GLA régule à la baisse l’expres-sion des récepteurs à œstrogènes 11 ;

• dans le syndrome de l’œil sec, réduire lasurface d’inflammation oculaire après untraitement de 45 jours associé à des lar-mes artificielles 12 ;

• combiné à de l’EPA, stabiliser la densitéosseuse de femmes souffrant d’ostéopo-rose sénile 13 ;

• 480 mg quotidiens de GLA ont amélioréau bout d’un an de supplémentation lessymptômes de neuropathie diabétique 14.

15

Des sujets volontaires souffrant d’ostéo-arthrite ont reçu de façon aléatoire quo-tidiennement pendant trois mois 150 mgde pycnogénol ou un placebo. Après 60et 90 jours de supplémentation, leschercheurs ont constaté une améliora-tion de la douleur et des scores de fonc-tion physique. Avant le début de l’étude,tous les sujets déclaraient avoir besoinla plupart du temps de prendre des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)ou des inhibiteurs sélectifs de la cyclo-oxygénase (Cox-2). Dans le groupe sup-plémenté avec du pycnogénol, après unmois de traitement, les sujets ont rap-porté prendre moins souvent et à dosemoins importante des AINS et des inhi-biteurs de la Cox-2, alors que dans legroupe sous placebo les besoins enmédicaments avaient augmenté.(Nutrition Research, November 2007,vol. 27, issue 11: 692-697.)

Pycnogénol et arthriteLe système nerveux contient, après lesmasses adipeuses, la plus forte concentra-tion en lipides, des acides saturés, monoin-saturés et polyinsaturés. La rétine et le cor-tex sont particulièrement riches en acidesgras à longue chaîne. Le DHA peut consti-tuer jusqu’à plus de 50 % de la teneur enacides gras des phospholipides de ces tis-sus, suggérant sa forte implication dans lesfonctions neuronales et visuelles 15.Les acides gras présents dans les tissus ner-veux ont essentiellement un rôle structural.Ils participent à l’architecture et donc aufonctionnement des membranes cérébrales.Une alimentation carencée en acides graspolyinsaturés à longue chaîne provoquechez le rat une diminution de l’efficacitéde la barrière hémato-encéphalique 16,des perturbations fonctionnelles au niveaude l’électrorétinogramme et une altérationde la faculté d’apprentissage, mais affectepeu sa motricité 17.La dépression majeure est caractérisée pardes déficits d’acides gras oméga-3 incluantl’EPA et le DHA dans le plasma et lesmembranes des globules rouges 18. Chezles patients hospitalisés pour dépression,le rapport acide arachidonique sur EPAdans les phospholipides plasmatiques pré-dit la sévérité de l’affection. Des scienti-fiques observant une déficience en acidesgras oméga-3 ont suggéré l’implicationd’une perturbation du métabolisme desacides gras oméga-3 dans les cas cliniquesde dépression 19. Une production exagé-rée de cytokines et d’eïcosanoïdes pro-inflammatoires par des facteurs de stressinternes ou externes pourrait être un élé-

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20. Martinez M., Tissue levels of polyunsaturated fatty acids during earlyhuman development, J. Pediatrics, 1992, 4: S129-S138.

21. Birch E. et al., Dietary essential fatty acid supply and visual acuitydevelopment, Investigative Ophtalmology & Visual Science, 1992,33: 3242.

22. Agostini C. et al., Neurodevelopmental quotient of healthy terminfants at 4 months and feeding practice: the role of long-chainpolyunsaturated fatty acids, Pediatric Research, 1995, 38: 262-266.

ment contribuant à la dépression majeure.De même, il existe une corrélation entreles taux faibles de DHA et l’intensité desmanifestations du syndrome d’hyperkiné-sie hyperactivité.Il a été démontré qu’un apport en DHA per-mettait de diminuer l’agressivité chez desétudiants soumis à une situation de stress.Une supplémentation par des oméga-3,essentiellement sous forme d’EPA, pendantsix semaines améliore de façon significa-tive le score global de patients schizophrè-nes. Il existe une association positive entrela consommation de poisson et les capaci-tés intellectuelles chez le sujet âgé.L’incorporation des acides gras polyinsatu-rés dans le système nerveux semble débu-ter chez la femme enceinte au cours dudernier trimestre de la grossesse. Desapports déséquilibrés en acides gras poly-insaturés se traduisent chez l’enfant pré-maturé par une modification du rapportDHA/acide arachidonique, diminué demoitié par rapport à celui d’enfants nés àterme et d’un âge corrigé équivalent. Ilss’accompagnent d’une altération des fonc-tions visuelles 20. Des effets similaires ontété observés chez des enfants nés à termemais nourris pendant quatre mois avec desformules contenant une faible quantitéd’acide alpha-linolénique 21.Les enfants nourris au sein ou ceux rece-vant un lait supplémenté en acides graspolyinsaturés à longue chaîne (DHA et acidearachidonique) semblent avoir de meilleuresaptitudes à résoudre des problèmes et à l’ap-prentissage du langage, comparativement àdes enfants qui n’en ont pas reçu 22. �

Acides gras et cerveauNouvelles de la rreecchheerrcchhee

Nouvelles de la rreecchheerrcchhee

Des chercheurs de l’université de Laval, auCanada, ont constaté que lorsque des sou-ris sont nourries avec une alimentationriche en acides gras oméga-3, elles sem-blent immunisées contre les effets toxiquesd’un composant chimique, le MPTP, quicause des lésions cérébrales similaires à cel-les de la maladie de Parkinson.Ce composant chimique, utilisé depuisplus de 20 ans dans la recherche sur lamaladie de Parkinson, agit plus vite que lamaladie et est simplement aussi efficace

qu’elle à cibler et détruire les neuronesproducteurs de dopamine.Les animaux du groupe alimenté avec unenourriture classique ont développé lessymptômes de la maladie lorsqu’on leur ainjecté du MPTP, incluant une diminution de31 % des neurones produisant de la dopa-mine et de 50 % de la dopamine. Chez lesanimaux supplémentés en oméga-3, essen-tiellement en DHA (acide docohexaénoïque),ces derniers ont remplacé les acides grasoméga-6 dans leur cerveau.Ces résultats suggèrent que des déficiencesen DHA sont un facteur de risque de déve-lopper la maladie de Parkinson et qu’ilpourrait être bénéfique d’évaluer le poten-tiel des oméga-3 dans la prévention et letraitement de cette maladie chez l’homme.[April 2008 edition of the Federation ofAmerican Societies for ExperimentalBiology (FASEB) journal.]

DHA et maladie de ParkinsonUne étude a utilisé un questionnaire de fré-quence des aliments pour évaluer la consom-mation alimentaire de différents flavonoïdespar des femmes âgées de 25 à 98 ans, aucours des douze mois qui ont précédé le pre-mier diagnostic d’un cancer invasif du sein.173 décès dont 113 de cancer du sein se sontproduits dans la population étudiée.Les chercheurs ont observé que les femmesayant fait état de la consommation moyennela plus élevée en flavones, isoflavones et

anthocyanidines étaient associées à uneréduction du risque de mortalité de toutecause respectivement de 37, 48 et 36 % avecdes résultats similaires pour la mortalité parcancer du sein.(Cancer Epidemiology,Biomarker & Prevention,November 2007, vol. 16, n° 11, 2285-2292.)

Flavonoïdes et cancer du sein

92 personnes âgées résidant dans unemaison de retraite ont reçu quotidienne-ment de façon aléatoire des comprimésde multivitamines ou un placebo pendant6 mois. La supplémentation en multivita-mines a augmenté les concentrations envitamine B12 et en folate ainsi que celle

de 25(OH)D et s’est accompagnée d’uneffet bénéfique apparent sur la densitéosseuse. Une diminution des chutes pou-vant contribuer à réduire le nombre defractures a également été observée.(European Journal of Clinical Nutrition,advance online publication, 28 November2007, doi: 10.1038/sj.ejcn.1602963)

Multivitamineset personnes âgéesDes études in vitro ont montré une induc-

tion de l’apoptose et de l’inhibition de lacroissance de lignées cellulaires de cancerde la prostate sensibles ou non aux andro-gènes par le lycopène et par la génistéine,un isoflavone de soja.Dans un essai clinique de phase II sur des

patients atteints d’un cancer de la prostate,le PSA (antigène spécifique de la prostate)était stabilisé par la prise d’isoflavones desoja. Dans cet essai, l’efficacité du lyco-pène seul ou associé à des isoflavones desoja sur les niveaux sériques de PSA a étéévaluée chez 71 hommes ayant un cancerde la prostate. Ils ont reçu deux fois parjour de façon aléatoire une gélule d’unextrait de tomate apportant 15 mg de lyco-pène seul ou avec une gélule contenant40 mg d’un mélange d’isoflavones de sojapendant au plus six mois. Les données sug-gèrent que le lycopène et les isoflavones desoja ont un effet chez des patients ayant uncancer de la prostate avec une rechute dela maladie indiquée par les niveaux de PSAet qu’ils pourraient retarder la progressionde la maladie, qu’elle soit ou non hor-mono-dépendante. D’autres travaux sontcependant nécessaires pour évaluer l’effi-cacité de ces deux nutriments et le méca-nisme d’une possible interaction négative.[Nutr. Cancer, 2007, 59(1): 1-7.]

Lycopène, isoflavones de soja et cancer de la prostate16