Le monde des artisans Deux-Sèvres n°90

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Deux-Sèvres

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Magazine d'information à destination des artisans des Deux-Sèvres.

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Deux-Sèvres

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Non pas un avenir qu il faudrait subir, mais bâtir à partir de notre réflexion, de notre volonté d’adaptation avec l’indépendance d’esprit qui nous caractérise.

L’artisanat dispose d’un statut juridique : l’Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée (EIRL).Inciter les créateurs et repreneurs d’entreprises artisanales à exercer sous ce statut est devenu un des objectifs majeurs de notre CMA pour éviter les faillites personnelles et favoriser l’investissement et l’autofinancement.

Le financement par les banques ne s’améliorant pas dans la situation économique actuelle, la généralisation des systèmes d’avances remboursables et le développement du cautionnement mutuel sont des solutions à développer.

De plus, le coût du travail pèse très lourdement sur nos entreprises qui emploient une large main-d’œuvre. Il devra très rapidement être revu à la baisse de manière à améliorer nos résultats et pérenniser nos activités.

Dans un environnement concurrentiel sans précédent, le secteur de l’artisanat a déjà su saisir des opportunités en continuant d’innover, de s’adapter et de se développer à condition de lui en donner les moyens.

Preuve de notre réactivité, nos entreprises ont su amortir la crise et même, parfois, se rétablir avec brio, animées par une logique d’ancrage dans notre territoire, une logique de proximité, preuve supplémentaire de notre vitalité et de notre farouche détermination à poursuivre ce que nous avons entrepris, tout en gardant plus que jamais les pieds sur terre.

TEMA|presse

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a Semaine nationale de la création reprise d’entreprise, organisée du 16 au 23 novembre prochain

est l’occasion pour les créateurs et les repreneurs d’entreprise de découvrir les différentes facettes de l’artisanat, mais également toute l’offre de services et d’aides à l’installation proposée par la CMA. Que vous soyez chef d’entreprise en activité, créateur, cédant ou repreneur d´entreprises, cette semaine est un moment privilégié pour aller à la rencontre des conseillers des CMA et leur présenter votre projet.

Vous avez l’idée de créer une entre-prise ? Chaque mois la CMA propo-se des réunions d’information col-lective à Niort, Parthenay, Bressuire, Thouars et Melle, des rendez-vous incontournables pour anticiper vos démarches, obtenir des réponses concrètes et préciser votre projet. Quelle que soit l’activité choisie, la

création ou la reprise d’une entre-prise artisanale ne s’improvise pas. Devenir dirigeant d’une entreprise est un événement important qui

nécessite une solide préparation. C’est pourquoi il est obligatoire pour les porteurs de projet de suivre un stage de préparation à l’installation (SPI), une formation

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qui permet d’évaluer la faisabilité de son projet de création ou de reprise d’entreprise artisanale et d’acquérir, lors d’un stage de pré-paration à l’installation (SPI), les

connaissances minimums concer-nant l’environnement de son entre-prise et les notions de base néces-saires à sa gestion. Les SPI ont lieu à Niort, Parthenay et depuis peu à Bressuire.Pour participer à une séance d’in-formation collective ou à un stage de préparation à l’installation :

Il est désormais possible de suivre son stage de préparation à l’ins-tallation à Bressuire puisque pour la première fois une session a eu lieu en septembre dernier dans les locaux de la CMA. Une initiative pérenne qui permet à la CMA de conforter son ancrage territorial et d’accompagner les porteurs de pro-jets sur le bocage. Le prochain stage programmé à Bressuire aura lieu du lundi 26 au vendredi 30 novembre 2012.

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ue faire de son entreprise ? L’arrêter ? La vendre ? À quel prix ?

Comment trouver un repreneur ?Pour répondre à vos questions, la CMA vous propose rendez-vous et outils à votre disposition.

Vous êtes diri-geant d’entreprise et, dans quelques années, vous allez cesser votre acti-vité. La CMA vous propose un rendez-vous incontourna-ble pour préparer votre transmis-sion d’entreprise. Venez profiter de témoignages d’ar-tisans qui ont cédé leur entreprise et parti-cipez aux rendez-vous individuels avec des professionnels CMA, notaires, ban-quier et expert-comptable spécialisés en matières juridique, fiscale et sociale, les trois aspects à ne pas négliger dans un projet de transmission.

La BNOA fonctionne sur le principe de l’évaluation des potentialités économi-ques de l’entreprise, du diagnostic qua-litatif et de l’estimation financière de la valeur de l’entreprise. À partir de ces analyses, l’entreprise est répertoriée sur le site www.bnoa.net dans un annuaire d’entreprises à reprendre. Cela concerne plusieurs milliers de structures par an au niveau national.

C’est un réseau de proximité composé d’agents des chambres consulaires et de professionnels notaires, agents immobi-liers et experts-comptables et qui s’ap-puie sur le site www.transcommerce.com. Pour y voir figurer votre annonce vous devez compléter une fiche pré-diagnostic à demander à votre CMA. La diffusion de votre offre sera assurée pendant un an gratuitement.

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e décret du 30 janvier 2012 relatif à la publicité extérieure est entré en vigueur le 1er juillet 2012.

À compter de cette date, les nouvelles enseignes et publicités lumineuses doivent être éteintes entre une heure et six heures du matin. Ces dispositions devraient se mettre en place en fonction des zones urbaines et activités et de manière progressive d’ici 2018. Ainsi, les enseignes en lien avec une acti-vité nocturne entre minuit et sept heures du matin devront s’éteindre une heure après la fermeture et s’allumer une heure avant la réouverture. Pour les publicités situées dans les unités urbaines de plus de 800 000 habitants, il revient au maire de délimi-ter les zones où les publicités doivent être éteintes au moyen du règlement de publicité.

aîtriser ses consommations d’énergie est maintenant primordial pour toute entreprise.

L’efficacité énergétique de chaque poste consom-mateur permet de diminuer la facture. Quelles solutions ? Quelles démarches ? À quel prix ? Pour échanger et trouver les réponses, la Chambre d’agriculture, en partenariat avec la CMA et la CCI des Deux-Sèvres, vous donnent rendez-vous le 15 novembre prochain à 19h30 au Campus des métiers, 2 rue d’Abrantes à Parthenay, pour un colloque sur le thème des énergies renouvelables et des économies d’énergie avec des intervenants spécialistes et des témoignages de professionnels.

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Pierre Lambert : L’État encourage et sou-tient le développement de l’apprentissage et de la formation professionnelle. Il s’est fixé des objectifs pour développer le nom-bre d’apprentis. Il a notamment mis en place des dispositifs de compensation de charges patronales pour permettre aux entreprises de recruter plus facilement en apprentissage ou en contrat de professionnalisation. D’autre part, la recherche d’une meilleure adéqua-tion entre l’offre de formation et la demande des entreprises est une des priorités de l’État. C’est une nécessité pour l’activité économi-que des territoires. Les sous-préfets animent à cet effet, les services publics locaux de l’em-ploi (SPLE) dans chaque arrondissement de Niort, de Bressuire et de Parthenay.

P.L. : Aujourd’hui, alors que la situation de l’emploi reste préoccupante, il est plus que jamais essentiel de soutenir et de favoriser le développement économique local. L’artisanat y a toute sa place, car c’est un secteur créa-teur d’emplois qui exerce une fonction de

proximité et joue un rôle économique et social indispensable. Favoriser l’implanta-tion d’entreprises artisanales dynamiques, innovantes est vital pour la compétitivité des territoires, de même que permettre à celles déjà existantes de se développer pour assurer leur pérennité ou faciliter leur transmission à des artisans qualifiés et préparés à la reprise d’entreprise.

P.L. : L’artisanat attire toujours les candidats, c’est réconfortant ! 2011 a enregistré un chif-fre record d’immatriculations d’entreprises mais dans le même temps a vu la suppres-sion d’un certain nombre d’emplois. Ceci étant, il faut faire la part de ce qui relève de la conjoncture et regarder plus loin. Sur le fond l’artisanat a de l’avenir parce qu’il véhicule des valeurs de savoir-faire et de qualification, qu’il est fédérateur de lien social et parce que la proximité et la qualité du service produit restent des atouts de stabilité pour la clientèle dans la période d’incertitude actuelle.

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l’origine du Prix Goût et santé, MAAF Assurances a souhaité mettre à l’hon-

neur la version « spécial apprentis » du concours. Le 6 septembre dernier la mutuelle a partagé avec l’ensemble de son personnel la fameuse tartine santé « Plongée de saveurs méditerranéennes » récompensée au niveau national en mai dernier.

Le sujet a en effet inspiré les quatre apprentis candidats du campus des métiers de Niort sélectionnés une première fois au mois de mars à Niort et dési-gnés deuxième de la com-pétition natio-nale à Paris deux mois plus tard parmi sept é q u i p e s finalistes.

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e sommet social des 9 et 10 juillet qui réu-nissait membres du gouvernement et orga-

nisations professionnelles fut le théâtre du « compromis positif » souhaité par François Hollande. Au sortir des deux jours de débats, les différents interlocuteurs semblaient satis-faits, tout en gardant une certaine prudence. « Beaucoup de travail préparatoire avait été réalisé en amont. Sur la méthode, la concer-tation, et sur la manière dont ca c’est déroulé ainsi que ce qui en est sorti, tout va bien. On a fixé des sujets, la méthode et un calendrier. Mais le travail de fond commence. Tout reste à faire ! », déclare Pierre Burban, secrétaire-général de l’UPA. Une question retient néan-moins l’attention de la première organisation syndicale artisanale : le coût du travail. Surtout depuis que Pierre Moscovici, ministre de l’Éco-nomie, a déclaré que ce n’était « pas le princi-pal problème ». « Je m’étonne de ce propos. J’ai peur que ce qui s’est passé avec PSA en juillet ait brouillé les travaux de la conférence. Il ressort très clairement du sommet que le coût du travail est un sujet qui doit être traité. Le Haut conseil pour le financement de la pro-

tection sociale doit rendre un rapport à la fin de l’année », précise-t-il. Et, s’il considère que la préparation du sommet était nécessaire et fructueuse, le temps est maintenant à l’action. « Depuis le 2e trimestre, la situation économi-que s’aggrave, ça justifie des réformes rapides, en particulier sur le coût du travail ». L’UPA appelle de ce fait à une réforme du financement de la protection sociale.

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a CMA vous accompagne pour le recrute-ment de votre apprenti. Former un apprenti,

c’est transmettre son savoir-faire et assurer l’ave-nir professionnel d’un jeune qui aura un regard neuf sur votre activité. Cela peut se révéler être un véritable levier pour le développement de votre entreprise. Il faut donc dès maintenant penser à former la relève. Pour cela la CMA met tout en œuvre pour vous aider et vous accompa-gner dans vos démarches de recrutement.

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a 12e édition de la Soirée de l’excellen-ce aura lieu le 7 décembre prochain, à

la salle horizon de la MAAF à Chauray. À cette occasion, les diplômés 2012 de l’arti-sanat viendront chercher le diplôme qu’ils ont obtenu dans l’année et ils seront mis à l’honneur devant parents, chefs d’entreprise, personnalités et les partenaires qui soutien-nent l’artisanat deux-sévrien.

Pas moins de 1 000 personnes sont présentes au fil des éditions pour applaudir et encoura-ger tous ceux qui ont brillamment réussi dans un métier de l’artisanat.

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’était le 22 février der-nier, les émeutiers ont vandalisé cinq maga-sins, dont le nôtre,

se souvient avec amertume Gérard Tamaya, bijoutier à Sainte-Clotilde, à La Réunion. Entre les vitrines cas-sées, le matériel endommagé et le vol, les pertes s’élèvent à 120 000 . » Heureusement, très rapidement, la chambre de métiers et de l’artisanat est venue en aide à l’artisan en lui donnant un chèque de 2 000 . « Cette aide nous a permis de faire des avances pour les travaux. Le Club des Artisans Qualité, qui compte 105 artisans labellisés à la Réunion, nous a donné un coup de main et permis d’éche-lonner les paiements. Des confrè-res nous ont aussi apporté leur sou-tien. Et les clients ne nous ont pas oubliés : lors de la réouverture du magasin, qui était toujours en tra-vaux, j’ai fait passer le message par voie de presse afin de faire revenir les clients. » Pendant les trois mois de rénovation, le bijoutier n’a pu faire que de la réparation, ce qui représen-

te 30 % de son chiffre d’affaires.Concernant les assurances, les experts sont encore en train d’ana-lyser le dossier. « Cela prend un peu plus de temps car, en cas d’émeutes, c’est directement l’État qui est res-ponsable. Mais mon contrat devrait couvrir la perte de matériels et les

meubles. J’espère que nous serons rapidement indemnisés car les char-ges n’ont pas arrêté de tomber, même si nous avons bénéficié d’une larges-se de notre banque qui nous octroie un fonds de roulement pour assurer la trésorerie. » En attendant, Gérard Tamaya a dû relancer la produc-tion des bijoux, pour reconstituer son stock. En effet, il fabrique lui-même 90 % de ses bijoux. Dans les contrats d’assurance des artisans ou commerçants, la garantie vandalisme est souvent accordée avec la garantie vol. Néanmoins, le vandalisme peut également être couvert en toutes cir-constances, c’est-à-dire sans qu’il y ait vol ou tentative de vol.Thierry Galian, gérant de l’entre-prise de fabrication de carrosse-ries et remorques Vans du Sud, à Roquebrune-sur-Argens dans le Var, a subi les deux inondations de 2010 et 2011. La première année, il a reçu 1 500 € du conseil géné-ral et, cette année, 10 000 € du RSI. « Comme le sinistre est passé en catastrophe naturelle, la franchise

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de l’assurance a été réduite à 10 %, indique l’artisan. J’ai reçu 77 000 de mon assurance pour un mon-tant total de pertes de 200 000 €. » Aujourd’hui, l’artisan n’a toujours pas fini de moderniser son outil de travail. « La cabine de peinture repré-sente à elle seule 80 000 €. L’expert a estimé le dédommagement pour la cabine à 2 000 €. » Thierry Galian a dû attendre 14 mois pour être indem-nisé la première année mais 7 000 € sont toujours bloqués. « Pour être aux normes, il nous faudrait encore 200 000 €… », estime t-il.En général, ce sont les contrats de location ou de crédit-bail qui fixent les conditions d’assurance. Soit la société propriétaire du matériel lais-se à votre charge l’assurance contre la plupart des risques (incendie, tem-pête, explosion, risque électrique, acte de terrorisme, vol, bris, vanda-lisme…), soit elle souscrit elle-même l’assurance pour compte commun. L’inventaire des biens professionnels doit prendre en compte tous ceux utilisés pour votre activité, c’est-à-dire non seulement ceux qui vous appartiennent, mais aussi ceux qui vous sont confiés par les clients ou que vous détenez en qualité de loca-taire. Les biens immobiliers sont les bâtiments ou parties de bâtiments, dépendances et garages destinés à l’exercice de votre profession, les installations qui y sont rattachées (électriques, sanitaires, de chauf-fage…) ainsi que les revêtements de sols, plafonds et murs.Vos biens professionnels sont cou-verts au titre des catastrophes natu-relles dès lors qu’ils le sont pour les dommages d’incendie ou tout autre dommage aux biens. Pour que cette garantie joue, il faut qu’un arrêté

interministériel constate l’état de catastrophe naturelle. Une franchi-se, dont le montant est fixé par la loi, reste à votre charge : 10 % du montant des dommages matériels directs.« Lors des inondations du 15 juin 2010, à Draguignan, nous avons perdu notre fournil, qui est notre outil de travail, mais le magasin a pu être épargné, se souvient Julien Oudard, boulanger-pâtissier dans le Var. Nous avons réagi immédia-tement pour lancer les procédures d’indemnisation. Il a fallu partici-per à des réunions, monter des dos-siers… Mais finalement, nous avons touché des aides rapidement : 1 500 € tout de suite du RSI, 15 000 de la Région, 105 000 € HT de notre assurance (avec un contrat garan-tie perte d’exploitation et matériel) et 15 000 d’aides reçues par la chambre de métiers. » En revanche, les banques n’ont pas suivi l’artisan dans sa démarche de reconstruction. Avec ses salariés, au chômage tech-nique pendant cinq mois, ils ont tous mis la main à la pâte pour travailler à nouveau.Pour autant, se faire indemniser est un combat de tous les jours.

Stéphane Digani, gérant des socié-tés Auto Bilan Fréjus, CTA, Auto bilan Digani, à Fréjus (Var), en sait quelque chose : « Nous avons reçu l’aide du Fisac, d’un montant de 15 000 , pour les inondations de 2010 qui ont touché trois de mes sociétés. En revanche, en 2011, nous n’avons eu droit à rien, même pas de l’aide du conseil général », regrette-t-il. La raison ? Stéphane Digani est à la tête d’un groupe-ment de six entreprises indépen-dantes mais il a été considéré qu’il ne s’agissait que d’une seule struc-ture, et que donc l’artisan n’avait pas droit aux aides. Pourtant, les pertes s’élèvent à 300 000 à cha-que fois. « J’ai touché 1 500 € du RSI et c’est tout. Nous avons donc dû nous débrouiller, mon person-nel et moi, pour assurer le nettoya-ge. Certains de nos équipementiers ont mis du matériel gracieusement à notre disposition le temps qu’on se refasse. » Si la mairie se bat pour faire avancer les choses et réhabili-ter la zone de la Palud, la plus sinis-trée, Stéphane Digani conclut en affirmant que s’il doit « subir une troisième inondation, je mets la clé sous la porte. »

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ans la nuit du 24 au 25 avril 2010, un incen-die accidente l détrui -sait entièrement le salon

« Ambiance Coiffure » de Magalie Ménard-Nivault à Chiché. Un drame qui du jour au lendemain laissait la propriétaire sans outil de travail, l’obligeant à mettre une partie de ses salariés en chômage technique. La solidarité des premiers instants s’est organisée spontanément. Entre la fédération départementale de la coiffure et la chambre de métiers et de l’artisanat, pour le prêt de maté-riel, mais aussi la commune pour le prêt d’un local provisoire et les habitants pour leur soutien, la jeune chef d’entreprise a pu compter sur une forte mobilisation. Deux ans après les faits, le salon de coiffu-re de Chiché, fonctionnel et déco-ré avec goût, ne laisse évidemment paraître aucune trace visible du drame qui s’est déroulé il y a deux printemps. Il n’en est pas de même pour sa propriétaire pour laquelle le souvenir du sinistre est encore dou-loureux.

Magalie Ménard-Nivault témoi-gne : « Entre l’incompréhension des premiers instants, la douleur qui a suivi, le découragement face à l’am-

pleur des dégâts et l’inquiétude du lendemain, je devais trouver le cou-rage, la force de rebondir et me bat-tre pour mon outil de travail. Ce salon c’est mon "bébé". Pendant toute la durée des travaux, j’ai exercé mon activité dans un autre local. Ce n’est que 10 mois après l’incendie, en février 2011, que le salon rénové reprenait son activité. La mobilisation générale et le sou-tien de mon entourage, m’ont beau-coup aidé. Mais financièrement j’ai

souffert car j’ai dû faire face à tout dont une grosse perte d’exploitation et avancer l’argent nécessaire aux travaux.

Entre expertise et assurance, il faut mener un combat de tous les ins-tants, justifier de chaque dépen-se. À l’exception de la création de deux cabines d’esthétique imaginées bien avant le sinistre, professionnel-lement, rien n’a changé pour moi. Mais ce que j’ai vécu m’a fragili-sé. J’ai réalisé que tout peut arri-ver dans la vie. Malgré cela je reste positive, je veux tout laisser derrière moi à présent et aller de l’avant. »

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aîtres d’apprentissa-ge, ne vous trompez pas ! L’apprenti que vous choisirez sera à

vos côtés pour deux ans, voire plus selon le parcours choisi. Certes, par définition, un apprenti est là pour apprendre. Il ne faut donc pas s’at-tendre à recruter un ouvrier formé. Néanmoins, il vous est possible d’évi-ter les erreurs de casting. Pour com-mencer, « il faut être sûr de ce que l’on attend d’un apprenti », rappelle Rachel Malsang, psychologue et res-ponsable du Centre d’aide à la déci-sion du CFA du Val-de-Marne. Ils peuvent avoir entre 15 et 26 ans. Et il ne faut pas juste regarder le salaire qui varie selon l’âge, mais aussi la maturité. En effet, ils n’auront pas la même expérience à 15 qu’à 20 ans ». Patrice Houlbert, artisan boulanger à Dieppe (Seine-Maritime) prend par

exemple « des apprentis avec un CAP ou niveau CAP, des jeunes qui ont déjà travaillé, qui savent ce qu’est le travail. Même s’ils ont échoué dans leurs études, ils savent ce que c’est de se lever le matin. Le terrain est déjà débroussaillé, je n’ai plus qu’à leur apprendre le métier », explique-t-il. D’autres à l’inverse préfèrent les apprentis plus jeunes pour pou-voir les modeler et les former à leurs méthodes de travail. À vous donc de choisir le type d’apprenti qui vous ressemble, selon vos desiderata.Pour vous y aider, l’idéal est d’éta-blir un guide d’entretien afin de déterminer les tâches que l’on attri-buera à l’apprenti. « Mais comme ils ont souvent la tête dans le guidon, peu d’artisans prennent le temps de le faire », regrette Rachel Malsang. Une fois l’annonce rédigée, il vous reste à la diffuser pour que les jeu-

nes sachent que vous cherchez à embaucher un apprenti. Là encore, plusieurs écoles. La méthode la plus courante consiste à se rapprocher de la CMA de votre région, et du CFA le plus proche formant des appren-tis dans votre secteur. Certains éta-blissements proposent même des bourses de l’apprentissage mettant en relation employeurs et appren-tis. Les sites de petites annonces et les réseaux sociaux sont également un moyen efficace de relayer votre offre.Le bouche-à-oreille permet parfois de recruter son apprenti. « C’est rare que je prenne quelqu’un que je ne connais pas ou que l’on ne m’a pas recommandé, observe Patrice Houlbert. Généralement, je contac-te le CFA et les professeurs m’en-voient les jeunes qui seront capables de s’adapter à mon niveau d’exigen-

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ce ». Mais peu impor-te le moyen choisi, « il ne faut pas négliger les entretiens d’embauche, conseille Rachel Malsang. Même si dans certains secteurs comme le BTP, le recrutement se fait surtout par bouche-à-oreille, il ne faut pas hésiter à voir le maximum de can-didats ». Elle suggère également de « rencontrer la famille avant l’em-bauche afin que tout le monde soit d’accord et entende les mêmes cho-ses ». Guy Burggraeve, boulanger à Croix (Nord), préconise de commencer le processus de sélection en avance, his-toire de ne pas être pris au dépour-vu. « J’essaye de recruter au mois de mai les apprentis qui commencent en septembre. Dans nos métiers, beau-

coup de jeunes viennent parce qu’il n’y a plus rien d’autre. Je leur fais faire un essai pendant leur stage de découverte de fin de collège voir s’ils aiment ça car c’est un métier diffici-le. J’essaye de les accueillir deux fois

en stage d’une semaine entre février et juin pour qu’ils puissent sentir l’odeur de l’entreprise. Je veux être sûr qu’ils aient envie de faire ce tra-vail et qu’ils ne partent pas au bout de quelques semaines de contrat car à ce moment-là, c’est plus compli-qué de trouver un remplaçant. Je leur explique que l’on travaille le dimanche et pendant que les autres s’amusent ». Rachel Malsang préci-se néanmoins que « ces stages n’ont pas vocation à être des périodes d’es-sai, mais bien des stages d’observa-tion ». Mais, avec ou sans stage, le plus important est de mettre tou-tes les chances de votre côté pour que l’apprenti aille au bout de son contrat. Et pour Valérie Debrye, responsable pôle apprentissage à la CMA de l’Oise, « Le critère princi-pal, c’est la motivation du jeune. Ce sont ceux qui posent des questions, qui s’intéressent ». Malgré tout, le facteur humain n’est pas à occulter car le recrutement, c’est d’abord une question de feeling.

Emmanuel Daniel

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ous venez de recruter un apprenti ? Mieux vaut préparer au mieux son arrivée

pour que les deux années se passent bien. Avant le début du contrat, vous devez réfléchir à ce que vous comptez lui trans-mettre et à la façon dont vous souhaitez le faire. Pour cela, il est conseillé de hiérarchiser les enseignements que vous comp-tez dispenser. Le plus simple est de vous remémorer vos débuts dans le métier. Gardez également bien à l’esprit que le jeune que vous accueillez n’est pas forcément familiarisé avec l’univers de l’entreprise, ses règles, ses codes. Lors de son premier jour, prenez du temps pour lui expliquer ce que vous attendez de lui. « Il faut lui remettre le règlement intérieur, lui faire visiter les locaux et lui présenter ses collègues, ainsi que prendre 1 à 2 heures pour lui expliquer comment les jour-nées sont organisées », expli-que Valérie Debrye, responsa-ble du pôle apprentissage à la CMA de l’Oise. Pour Rachel Malsang, psychologue et res-ponsable du Centre d’aide à la décision du centre de forma-tion des apprentis du Val-de-Marne, tout doit être fait pour éviter que les apprentis se sen-tent perdus. « Parfois, ils ne savent pas à qui se référer, qui est leur maître d’apprentissa-

ge. Il faut, dès le départ, veiller au respect de la réglementation d’une part comme de l’autre, en établissant un cadre pour chacun, en termes d’horaires, de salaire, de vacances… ». Les collaborateurs doivent égale-ment être prévenus de l’arrivée du jeune, de surcroît s’ils sont amenés à travailler avec lui.Michel Hubert, artisan bou-langer en Seine-Maritime, pro-fite de la première journée pour motiver son apprenti en faisant preuve de pédagogie : « Je lui dis de ne pas considérer qu’il travaille pour moi, mais pour lui. Une fois son CAP en poche, il ne sera pas encore totalement autonome, il sera apte à exer-cer un métier mais aura encore des choses à apprendre. Je lui conseille donc d’assimiler un maximum de choses pendant qu’il est dans mon entreprise ». Il est également important de clarifier les rapports hiérar-chiques dès le départ. Il faut bien cadrer les jeunes en leur exposant ce que vous attendez d’eux. Guy Burggraeve, bou-langer à Croix (Nord), prend, lui, le taureau par les cornes en rencontrant systématiquement les parents. « Je les reçois avant que le jeune ne commence son contrat, c’est important. Je leur explique les détails pour que tout soit clair et je les invite à rentrer en contact avec moi en cas de problème. »

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ne fois recruté, mon but est que l’apprenti soit rentable le plus vite possible », lance

Guy Burggraeve, artisan boulanger à Croix (Nord). Il faut leur faire confiance et leur laisser rapidement faire des tâches de plus en plus com-plexes. Comme ça l’élève obtient son CAP sans problème et nous on dis-pose d’un salarié efficace ». Et pour que la progression soit la plus rapide possible, il préconise de laisser une certaine liberté d’action à ses jeunes. « Je leur laisse le maximum de pos-sibilités. »Le succès de l’apprentissage réside donc dans la confiance mais aussi dans la diversité des tâches attribuées à l’apprenti. Il doit toucher aux dif-férents aspects du métier. C’est ce qu’explique Patrice Houlbert, bou-cher à Dieppe (Seine-Maritime) : « Je fais aussi bien la plonge ou le nettoyage que le foie gras. Donc je

les pousse à faire la même chose. Au départ, je ne leur donne pas de poste attitré, on fait tout ensemble. C’est notre rôle de les accompagner. Et suivant leurs compétences je leur donne plus d’autonomie. Certains sont plus aptes que d’autres à tra-

vailler par eux-mêmes rapidement. Mais le but est qu’ils touchent à tout. S’ils font des erreurs, on essaye de les réparer. » Michel Hubert, bou-langer-pâtissier en Seine-Maritime fait lui aussi avancer les apprentis progressivement. « Je les fais démar-rer par des pesées, du vernissage de tarte et ils commencent vite à pétrir les pâtes. Évidemment, on ne leur fait pas faire une pièce montée dès le début, on avance progressivement. Il est révolu le temps où ils faisaient la plonge. Ils sont tout de suite actifs ».

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Et pour que le message passe bien, Rachel Malsang, psy-chologue et responsable du Centre d’aide à la décision du CFA du Val-de-Marne, insiste sur la nécessité pour le maître d’apprentissage d’être pédagogue. « Le maître d’apprentis-sage doit veiller à décomposer ses actions et à bien les expliquer pour éviter tout malentendu. S’il croit que l’apprenti sait ou comprend alors que ce n’est pas le cas, on ris-que une détérioration des relations. Un apprenti ne présuppose pas, il faut lui expliquer, même quand cela paraît évident », conseille-t-elle. Mais le rythme professionnel ne per-met pas d’être derrière son apprenti en permanence. « Il y a des moments où l’on peut prendre plus de temps pour leur apprendre et d’autres ou l’on doit aller vite », confirme Guy Burggraeve. Il faut donc anticiper les périodes de rush et se réserver un créneau avec le jeune pour lui mon-trer ce que l’on attend de lui.Mais le bon déroulement de l’ap-prentissage ne se limite pas à ce qui se passe dans l’entreprise. Pour qu’il se déroule le mieux possible, il est recommandé de rester en contact avec les divers interlocuteurs qui gravitent autour du jeune. « Les professeurs doivent être des inter-

locuteurs privilégiés. Il ne faut pas attendre les conflits. On joue par-fois les pompiers alors qu’il ne fau-drait pas attendre la déclaration de guerre pour faire quelque chose », note Rachel Malsang, qui regrette le manque de disponibilité de certains maîtres d’apprentissage.Pour que la relation de travail entre l’entreprise et le centre de formation soit utile, un document de liaison, le livret d’apprentissage, a été éta-bli. À chaque fois qu’il retourne à l’école, l’apprenti doit indiquer ce qu’il a fait pendant son temps en entreprise. Un document qui tient un double rôle : « Il sert à mon-trer au jeune sa progression et ce vers quoi il doit tendre. Les profes-seurs peuvent se référer à ce livret pour suivre les progrès de l’élève »,

explique Rachel Malsang. Dante Cetra, directeur adjoint du CFA de Strasbourg, explique que ce docu-ment de liaison sert également aux entreprises. « Elles peuvent savoir qu’à la fin du semestre, l’apprenti doit être capable de faire telle ou telle chose, de maîtriser telles tech-niques. Mais, très peu d’entreprises l’utilisent régulièrement », juge-t-il. Et les professeurs ne sont pas les seuls acteurs importants. Les parents jouent également un rôle dans la formation. « J’aime être au courant quand il n’a pas été à l’école et savoir quand il fait la tête. Si les parents et moi allons dans le même sens, on arrive au CAP. Et les parents suivent, généralement », fait remarquer Guy Burggraeve.Si le contact avec les interlocuteurs est essentiel, il faut également veiller à ce que la communication avec l’ap-prenti reste bonne. Il est important de faire des entretiens fréquents pour parler des points positifs, et de ce qu’il reste à améliorer. « L’idéal serait de le faire à la réception du bulletin trimestriel ou semestriel. Grâce à ces éléments objectivés, quantifiables, le maître d’apprentis-sage pourrait avoir un échange inté-ressant et constructif », conseille Rachel Malsang.Mais peu importe la capacité d’adap-tation d’un apprenti, il faut bien gar-der en tête qu’il est là pour appren-dre. Cela, Guy Burggraeve l’a bien compris : « Je les traite de la même façon que mes salariés. Mais quand ils font des bêtises, je suis derrière eux. Ils sont là pour cela, c’est en fai-sant des erreurs que l’on apprend ».

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eur boucherie vient d’être sacrée par le célèbre Gault et Millau parmi les 89 meilleures bouche-ries de France. Il faut dire que

Dany et Christian Moncouyoux s’échi-nent à en faire l’endroit incontournable du centre-ville de Palaiseau (Essonne). « Chez nous, il se passe toujours quelque chose », confirme Dany, salariée de la boucherie. Les trophées s’accumulent sur les murs de la boutique depuis son ouver-ture en 1986 : Papilles d’Or en 2006 (qui récompensent les meilleurs métiers de bouche), Compagnon du Goût (confré-rie visant à défendre la tradition bou-chère), prix d’excellence des « 24 h chez mon artisan boucher », Mercure d’Or en 2007 – couronnant au niveau national les meilleurs commerçants de l’année en se basant sur les derniers résultats finan-ciers et sur la capacité d’innover –. Et, pourtant, les deux artisans reviennent de loin.

En 1995, la crise de la vache folle aurait pu leur coûter cher. Pour éviter le sinistre, le couple mise sur la diver-sification. « Il fallait réagir, sinon, on était mort. » En bonne strasbourgeoise, Dany Moncouyoux met en place un corner alsacien, nouant des partenariats

avec de célèbres maisons alsaciennes et proposant des spécialités de là-bas dans sa boutique. « Nous avons commencé par des plats alsaciens traditionnels que nous fabriquions sur place, puis de la charcuterie alsacienne. » Quatre fois au cours de l’année, les époux font des séjours en Alsace pour prospecter, ren-contrer fabricants et artisans locaux et référencer leurs produits. Des bretzels en passant par les tartes flambées (les fameuses flammeküeches), le fois gras ou

la choucroute, selon la saison. Baeckoffe (potée alsacienne), saucisse blanche de Nuremberg, petit salé, porcs bio « cul noir » à l’ancienne de Val de Villé qui est « nourri les dernières semaines avec du petit-lait et du chou » deviennent rapide-ment les produits phares de la boutique. Pari réussi. En trois ans, le chiffre d’af-faires double et cette activité au départ complémentaire représente désormais la moitié du CA. Il faut dire que les époux ont également totalement repensé la

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présentation de leurs produits, rénovant entièrement leur magasin pour le rendre plus chaleureux et plus accueillant. Ils diversifient même la décoration en fonc-tion des animations et des thèmes propo-sés. « On s’est donné les moyens de réus-sir. » Aujourd’hui, ils espèrent s’agrandir pour avoir une boutique en phase avec leur développement fulgurant.

Une croissance qui s’explique par les nombreux efforts déployés en termes d’animation par Dany, chargée de la communication et du marketing. « On est allé vers les gens, on s’est rapproché de la clientèle en proposant des dégus-tations et en organisant de petits évé-nements. Dès lors, certains clients font parfois jusqu’à 80 km pour de la chou-croute ou pour un bretzel ! » Dès qu’ils le peuvent, Dany, Christian et leur équipe investissent la rue pour faire la promo de leurs produits. Et participent à toutes les manifestations organisées par la ville. Tout est prétexte pour organiser quelque chose : l’apéro du boucher, des portes ouvertes lors des « 24 h chez mon arti-san boucher », des dégustations de pro-duits alsaciens pendant la Fête de l’Al-sace, les marchés de Noël ou la Semaine du Goût… Le samedi, la boucherie fait déguster à ses clients ses produits régio-naux et explique leur fabrication, pro-diguant conseils et recettes. Pour faire la promotion de ces mini-événements, Dany n’hésite pas à coller des affiches, à envoyer des invitations et à distribuer des flyers à ses clients en boutique et dans les boîtes aux lettres. 10 000 flyers ont par exemple été imprimés pour faire la promotion de la dernière Fête de l’Al-sace. Une manifestation haute en saveurs qui voit défiler plus de 1 000 personnes durant ce week-end de novembre, sédui-tes par les dégustations des spécialités

gastronomiques alsaciennes et de vin chaud aux épices.Une qualité de produits reconnue par tous les clients qui permet de se démar-quer de la concurrence. Il faut dire que Christian nourrit une vraie passion pour son métier depuis trente ans. Son dyna-misme ne lui fait jamais défaut. Trois fois par semaine, dès cinq heures du matin, il se rend à Rungis dans les pavillons des produits carnés pour choisir ses produits. Pas question pour lui de passer comman-de par téléphone : « Il faut que je vois, que je sente, que je touche ». Cet « ache-teur pointilleux » travaille avec quatre fournisseurs de toujours, « des amis fidè-les en qui j’ai confiance » qui lui vendent

les races à viande qu’il affectionne : la Limousine et la Blonde d’Aquitaine. Le maître artisan est passé maître dans le tri et la sélection de la carcasse. Une passion qui anime la famille depuis quatre géné-rations. Et bientôt cinq, quand son fils reprendra la boucherie.

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vant , nombre d’artisans étaient obligés de créer une « fausse »

société pour éviter de se retrouver sur la paille en cas de faillite de leur entreprise. C’est pour éviter ce type de situations désastreuses que l’EIRL a été créé. « Ce sta-tut a été institué pour offrir une protection patrimonia-le aux entrepreneurs indi-viduels. Il est espéré qu’il suscite de nouvelles voca-tions de chef d’entreprise », estime Stéphane Rapelli, économiste et auteur d’une étude sur l’EIRL. « L’objectif de l’EIRL est d’assurer une étanchéité parfaite entre les patrimoi-nes personnel et profes-sionnel de l’entrepreneur et d’éviter que les banques ne prennent de garanties sur le patrimoine de ce dernier », explique-t-on à l’Assem-blée permanente des cham-bres de métiers et de l’ar-tisanat (APCMA). Francis Lefebvre ayant contribué à l’ouvrage sur ce nouveau statut* : « C’est une révo-lution juridique. Jusque-là, l’unicité de patrimoine était ancrée dans le droit civil », soutient la juriste des édi-tions.

Lors de la création d’une EIRL, les artisans doivent remplir une déclaration d’affectation afin de déter-miner les biens qui consti-tueront le gage des créan-ciers professionnels ou du banquier pour obtenir un prêt nécessaire au dévelop-pement de l’entreprise (voir encadré). L’objectif du sta-tut est de faire bénéficier à des entrepreneurs indi-viduels (EI) des avantages accordés aux sociétés, tout en les préservant des lour-deurs administratives et

financières propres à ces structures. Et, au-delà de la protection des biens per-sonnels, qui représente une réelle avancée, les artisans peuvent également choisir leur régime fiscal. Ils ont le choix entre l’impôt sur le revenu (IR), auquel sont soumis les EI classiques, mais peuvent également opter pour l’impôt sur les sociétés. Cela leur permet de percevoir une partie de leurs revenus sous forme de dividendes, sur lesquels les cotisations sont moins importantes que sur les

bénéfices. Cependant, ces dividendes doivent se limi-ter à 10 % de leur patri-moine affecté (ou 10 % de leur CA s’il est supérieur). Au-delà de ce plafond, les dividendes supportent des charges sociales de manière classique. Néanmoins, seu-les les entreprises dégageant un bénéfice conséquent ont intérêt à choisir l’IS.Bernard Stalter, président de la Société de caution mutuel-le de l’artisanat et des acti-vités de proximité (Siagi), conseille aux artisans d’op-ter sans retenue pour l’EIRL.

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« À court terme, plus aucune entreprise ne devrait s’instal-ler en entreprise individuelle mais en EIRL, qui est adap-té à toute profession, à toute activité. Il n’y a plus aucun frein à l’adopter. Si l’artisan travaille seul ou si l’entrepri-se a un effectif faible, il doit passer en EIRL. Un artisan qui se porte bien, en vue de préparer une transmission, une reprise, doit adopter ce statut », assure-t-il.Pourtant, l’EIRL connaît un démarrage difficile. Eu effet au peu de communication engagée pour promouvoir le statut et au décalage entre sa création et la parution de ses divers décrets d’appli-cation. Si 6 040 entreprises ont adopté le nouveau statut en 2011 selon l’Insee, on est loin des 200 000 créations attendues pour fin 2012. Sa méconnaissance était notamment mise en cause. Pourtant, l’APCMA rap-pelle que « la création d’une EIRL consiste en un simple dépôt d’une déclaration d’af-fectation de patrimoine. Un

modèle type de déclaration peut d’ailleurs être remis gratuitement par les Centres de formalités des entreprises ou les greffes des tribunaux de commerce. Le statut de l’EIRL est donc moins com-plexe que la création d’une société de type EURL ou SARL. »Pour l’économiste Stéphane Rapelli, le choix de l’EIRL relève d’un arbitrage entre « l’aversion au risque et l’aversion au formalisme administratif » des artisans. Il précise aussi qu’il faut « prendre en compte la sur-face économique de l’entre-

prise et la stratégie entrepre-neuriale poursuivie ». Ce que confirme Bernard Stalter. Pour lui, « la réflexion doit être posée si l’artisan prévoit de se développer vraiment. Dans ce cas, il aurait davan-tage intérêt à opter pour une SARL. Tout dépend du développement de l’entrepri-se. » Néanmoins, le but affi-ché par l’APCMA est clair : « L’objectif est que l’EIRL devienne le statut le plus utilisé par les artisans en dix années. »

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ces débuts, l’EIRL a connu quel-ques balbutie-ments, notamment

sur la question du finance-ment. Un « faux procès » intenté aux banquiers selon Franck Oniga, directeur du marché des Professionnels, Entreprises et Institutionnels Banque Populaire, qui assure que « les clients sont venus nous voir au moment de la création du statut et on ne savait pas leur répondre car les modalités d’application n’avaient pas encore été arrê-tées. » Pour Pierre Bocquet, directeur Banque de détail et Banque à distance de la Fédération bancaire françai-se (FBF), l’EIRL n’a que peu d’incidence sur l’octroi d’un prêt : « Les banques sont indifférentes au statut juri-dique. Elles regardent le pro-jet, comment il est structuré, les fonds propres de l’entre-

preneur et ses espérances de réussite », pour fonder une décision de crédit. L’assiette de sûreté demandée par les établissements bancaires, EIRL ou pas EIRL, reste une problématique mais c’est la viabilité économique et financière du projet qui est pris en compte. La FBF s’est engagée, par la voix de son président François Pérol, à examiner « les demandes de financement présentées par des EIRL comme les deman-des d’autres professionnels, notamment en se fondant sur leur solvabilité. Elles s’engagent à ne pas exiger de garanties hors du patrimoi-ne affecté ». La loi prévoit tout de même que « l’EIRL est responsable sur l’ensem-ble de ses patrimoines, en cas de fraude et de manque-ments graves aux règles d’af-fectation », rappelle-t-on à l’APCMA.

S’il existe de réelles prises de risque, si des garanties com-plémentaires sont nécessai-res, des systèmes de caution existent. En effet, la Siagi (Société de caution mutuelle

de l’artisanat et des activités de proximité), en collabo-ration avec d’autres acteurs publics, comme Oséo, ou encore les Sociétés de caution mutuelle artisanale (Socama), cautionnent les prêts des arti-sans. La caution est appor-tée contre une cotisation au fonds mutuel de garantie et un commissionnement, de l’ordre de 3,50 % à 4,80 % en fonction du pourcentage de garantie accepté par la société de cautionnement (ici la Siagi), de l’objet du crédit (création, reprise, développe-ment…) et de la maturité pro-fessionnelle du dirigeant (a-t-il une expérience ou non dans le même secteur d’activité, était-il préalablement gérant ou salarié ?...). Mais tous les dossiers ne sont pas accep-tés. Néanmoins, « un dossier accepté en garantie par la Siagi, c’est un dossier exper-tisé par elle, ce qui est très rassurant pour le banquier », ajoute Sylvie Boudet, directri-ce des engagements et parte-nariats à la Siagi. Mais pour convaincre son banquier, en EIRL comme avec les autres statuts, le plus important reste de monter un dossier solide. Et de mettre les capi-taux nécessaires en gage : « le patrimoine affecté doit être considéré comme le capital social d’une EIRL, comme ses capitaux propres. Il faut donc y mettre des actifs », conclut Franck Oniga.

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Mathias Boulai : Il y a long-temps que je voulais m’ins-taller à mon compte et au cours des séances d’informa-tion préalables à la création que j’ai suivi, j’avais déjà entendu parler de l’EIRL.Après réflexion et sur les conseils de la CMA, j’ai vite été convaincu de la nécessité d’opter pour ce statut.Une fois le stage de prépara-tion à l’installation passé, j’ai fait mon choix.

M. B : Pour des raisons finan-cières et de sécurité.Si j’avais choisi l’Entreprise Individuelle, j’aurai dû faire faire un acte notarié d’insai-sissabilité sur ma maison. Une démarche qui a un coût non négligeable.En optant pour l’EIRL j’ai fait mon affectation de patri-moine au moment de mon immatriculation au réper-toire des métiers.C’est donc plus simple, moins onéreux et mes biens person-nels sont ainsi protégés.

M. B. : Absolument pas puis-que je n’ai eu qu’une liste du patrimoine affecté à présen-

ter au centre de formalités de la CMA, du petit matériel en ce qui me concerne. Une liste qu’il faut de toute façon faire pour toute demande de prêt auprès d’une banque. On

parle d’affectation du patri-moine mais le terme est pour mon cas disproportionné car il s’agit de peu de chose et cela ne constitue en aucun cas une contrainte adminis-trative. Avec le recul, je réa-lise que j’ai fait le bon choix.

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objet de ce nouveau rachat mis en place par un décret paru au mois d’avril dernier (1) est de

compléter les années de cotisations ayant donné lieu à l’attribution de moins de quatre trimestres, par exemple lorsque ces années ont été incomplètes. Il s’agit donc, avec ces rachats, de pouvoir augmenter sa pension de retraite.

En pratique, le dispositif concerne les artisans nés avant le 1er janvier 1960 et qui ont cotisé au moins quinze ans au régime d’assurance vieillesse de base (AVA, puis RSI). Les artisans en société ayant perçu un revenu supérieur au plafond de la Sécurité sociale (36 372 € en 2012), en sont toutefois exclus.

Il est ainsi possible de racheter des trimestres de retraite au régime de base pour les années – calculées par périodes d’affiliation de cinq ans – pendant lesquelles quatre trimestres n’ont pas été validés. Mais le nom-

bre de trimestres rachetables, pro-portionnel à la durée d’affiliation aux régimes de retraite des indépen-dants, est limité à sept. Le coût est avantageux, puisqu’il est égal à deux fois le montant de la cotisation minimale de la retraite de base. Pour le rachat d’un trimestre, ce coût est donc actuellement de 636 €.

Les personnes intéres-sées doivent déposer leur demande de rachat avant le 31 décembre 2013. Aucun formalisme n’est exigé : il suffit de contacter la caisse de retraite pour effectuer la demande. Pour en savoir plus sur ce dispositif, on peut éga-lement consulter le portail : www.rsi.fr/rachat-retraite

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es travailleurs handicapés sont sou-vent très motivés et compétents, avec un handicap qui n’est pas nécessaire-

ment invalidant. Pour embaucher et insérer une personne handicapée, il faut s’adresser à l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph). Cet organisme vous fait profiter de plusieurs financements selon le type d’embauche réalisée. Le sur-coût éventuel lié au handicap est ainsi pris en charge.

Vous pouvez percevoir une prime d’inser-tion si vous signez un contrat à durée indé-terminée ou à durée déterminée, d’au moins 12 mois avec un minimum de 16 heures par semaine, avec une personne de 45 ans au moins qui sort d’un établissement protégé. Le montant de l’aide est de 2 000 € pour un contrat de travail à temps plein et de 1 000 € pour un contrat à temps partiel d’une durée minimum de 16 heures.D’autre part, l’embauche d’un travailleur handicapé peut nécessiter certains aménage-ments dans l’entreprise. Le poste de travail, les machines ou les équipements personnels doivent parfois être adaptés au handicap du salarié. Pour étudier les aménagements éventuels, vous pouvez solliciter l’aide à l’aménagement des situations de travail de l’Agefiph. Cette aide peut financer aussi des charges supplémentaires d’encadrement du salarié handicapé.

Lorsque l’embauche du salarié handicapé est effectuée dans le cadre d’un contrat en alternance, vous avez droit à des mesures spécifiques. Vous pouvez ainsi percevoir une prime d’apprentissage handicapé pour un salarié de 45 ans et plus. Cette prime s’élève à 1 000 € par an pour un contrat

d’apprentissage de 6 à 12 mois ou à 2 000 € par an pour un contrat d’apprentissage compris entre 12 mois et 36 mois. Dans le cas d’une année scolaire incomplète, l’aide est de 1 000 € par semestre com-mencé. La personne handicapée en con-trat d’apprentissage perçoit également une aide : 2 000 € pour un contrat d’une durée de 12 mois et plus.Le principe est le même si vous embauchez un salarié handicapé de 45 ans au moins en contrat de professionnalisation. Pour l’employeur, l’aide est ici de 1 000 € pour un contrat de 6 à 12 mois ou de 2 000 € pour un contrat de 12 mois à 24 mois. Dans le cas d’une année incomplète, l’aide est de 1 000 € par semestre commencé. Enfin, le montant est de 4 000 € pour un contrat de professionnalisation à durée indétermi-née (CDI). Dans tous les cas, la personne handicapée perçoit aussi une aide : 2 000 € pour un contrat de professionnalisation de 12 mois et plus.En complément des avantages liés au contrat d’apprentissage et au contrat de professionnalisation, l’Agefiph peut vous attribuer une subvention complémentaire si vous embauchez définitivement des sala-riés handicapés via ces deux contrats.

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ccompagner les porteurs de pro-jets et les chefs d’entreprises, orienter les jeunes vers les métiers

de l’artisanat, conseiller et former les hommes et les femmes de la première entreprise de France, permettre à cha-cun d’accéder aux nouvelles technolo-gies, aux nouveaux marchés et d’innover sont autant de missions dans lesquelles la CMA s’investit au quotidien.Vous êtes artisan, conjoint d’artisan, sala-rié, porteur de projet, demandeur d’em-ploi ou jeune à la recherche d’un projet professionnel ou d’un employeur ?Vous avez des projets, des questions, nous vous apportons des réponses ?Faites-nous connaître vos besoins en recrutement, formation, création, repri-se, transmission ou développement d’en-treprise grâce au formulaire ci-dessous. À réception de vos souhaits, un conseiller de la CMA vous contactera.

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a CMA vous propose tout au long de l’année un large choix de formations adaptées à vos besoins pour déve-

lopper vos compétences et enrichir votre savoir-faire. Communication, bureauti-que, tutorat, ou encore sécurité, hygiène et santé au travail sont autant de théma-tiques proposées. La CMA s’adapte à vos besoins de formation et vous propose des stages à la carte et à domicile.

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comptables et le financement de son entreprise.

Prévenir les risques d’impayés, sécuri-ser ses documents commerciaux.

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Embaucher son premier salarié. Diriger et motiver son personnel. Formation de tuteurs. S’initier et se perfectionner à l’anglais.

ous voulez vous faire connaître, vous recher-chez de nouveaux

clients, de nouveaux marchés. Pour vous accompagner, la Chambre de métiers et de l’artisanat des Deux-Sèvres vous propose une offre de créa-tion de votre site en trois pha-ses simples et rapides et vous informe sur les aides financiè-res. Et pour plus d’autonomie, nous vous formons à la mise à jour de votre site.

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récurseur d’une nouvelle parfumerie artistique et créative, Xavier Torre a imaginé un « nouveau parfum, le concevant d’une manière différente, innovante, en le dépouillant de ses

artifices. » En 2008, avec Testa Maura, il crée en Corse la première marque de parfum 100 % naturel, l’ôtant de tout conservateur et fixateur. À la différence des plus grandes maisons de luxe, qui utilisent près de 50 % de matière de synthèse dans leurs fragrances, leur conférant des écritures sensorielles confuses et des images très « mass market », Xavier Torre revient aux origines de la parfumerie en proposant des matières nobles et naturelles.Attaché viscéralement à sa terre de naissance, il pro-fite des couleurs et des beautés de son île natale pour ses créations olfactives. Pour lui, « tout part de la matière brute ». Engagé dans une politique de déve-loppement durable, il se rend plusieurs fois par an à la source, dans le maquis corse, à la recherche des notes qui ont bercé son enfance et son imaginaire. Des matières nouvelles, modernes, aux notes envoû-tantes, épicées, boisées, ambrées, d’agrumes. Xavier Torre utilise près de 200 fleurs sauvages et plantes aromatiques pour ses bougies parfumées et ses eaux de parfum. L’Immortelle, le lentisque, le myrte, le ciste, la Népita sont distillés dans les règles de l’art et mis en bouteille dans des flacons noir laqué au design sobre et épuré.C’est dans son atelier situé au cœur des montagnes corses de Castaniccia qu’il fabrique son parfum et

réalise toute la chaîne de production, de la formula-tion à l’étiquetage. Imitant le savoir-faire des maisons de luxe des siècles derniers, Xavier Torre réalise tout lui-même, avec l’aide de saisonniers, de partenaires et de filières (agriculteurs, bergers). « J’ai été obligé de construire tout le processus de production. » Ses créations, il les a pensées pour être produites arti-sanalement : « Pour avoir la maîtrise de son déve-loppement et de son atelier, il faut faire des choix stratégiques », sourit l’artisan.Pour l’heure, Xavier Torre s’est lancé comme défi de produire au moindre coût et de miser sur le déve-loppement commercial en faisant connaître sa mar-que aux quatre coins du monde. Il est vrai qu’il a donné à ses produits une distribution digne d’une multinationale, maîtrisant parfaitement l’anglais et l’italien, participant à tous les salons professionnels de la planète et parcourant le monde à la recherche de concept stores et de corners de luxe. « Les artisans peuvent rivaliser avec les grandes marques », assure-t-il. Aujourd’hui, la sienne a déjà acquis une renom-mée internationale puisqu’il vend à 80 % à l’export, à New York, Los Angeles, Londres, Florence, Milan, Tokyo, Hong Kong. Et prospecte encore aux États-Unis et au Moyen-Orient. Cet esthète, amateur du beau et de l’émotion, n’a pas fini de nous envoûter avec les senteurs enivrantes de son île natale.

Charlotte de Saintignon

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’est reparti pour un tour. Les éta-pes régionales qualificatives pour la finale nationale des Olympiades

des Métiers ont eu lieu entre janvier et juin 2012. Cette année, 7 300 jeunes pro-fessionnels de moins de 23 ans, exerçant dans plus de 50 métiers, se sont affrontés

pour décrocher une place pour les fina-les nationales. Au terme de ces épreuves, c’est 832 jeunes professionnels en devenir qui ont tiré leur épingle du jeu et qui se retrouveront à Clermont-Ferrand pour tenter de décrocher une médaille natio-nale. Soit 15 % de plus par rapport à la dernière édition. En attendant, l’heure est à la préparation. Les candidats, issus des 26 régions de France et d’Outre-Mer, participeront à des stages techniques afin de préparer la finale. Ceci afin d’être prêt pour le grand rendez-vous fixé entre le 22 et le 24 novembre prochain.Cette année, pour la 42e édition, quel-ques nouveautés sont à noter dans le déroulement des Olympiades, et notam-ment l’apparition de nouveaux métiers. Ainsi, les spectateurs pourront découvrir les cycles et motocycles, la robotique mobile, le câblage des réseaux très haut

débit, le toilettage canin et la boucherie. Ces quatre derniers étant uniquement en démonstration à Clermont-Ferrand. Mais nouveauté ou pas, les gagnants régionaux devront redoubler d’efforts pour tirer leur épingle du jeu au niveau national. Que les meilleurs gagnent…

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n connaît le challenge que la mutuelle niortaise propose chaque année aux artisans de

bouche : créer une recette associant qualité gustative et bénéfices santé. « En tant qu’assureurs, nous som-mes acteurs de la prévention. Quoi de plus naturel alors que de cher-cher à impliquer les apprentis, dont beaucoup sont de futurs artisans », expose Emmanuel Chayé, respon-sable de l’opération pour MAAF Assurances.

Ce sont donc les CFA et les écoles professionnelles qui ont été sollicités. Leur mission : constituer des équipes de trois élèves, sous la responsabilité d’un enseignant, et les faire plan-cher sur un thème unique : la tartine santé pour cette première édition. Après sélection sur dossier, les sept meilleures équipes venaient défendre leur création, le 30 mai au Pavillon Lenôtre, devant un jury de profes-sionnels, journalistes et critiques gas-

tronomiques, présidé par le docteur Jean-Marie Bourre, nutritionniste, membre de l’Académie de médecine, et auteur de nombreux ouvrages sur le sujet. Impressionnant pour ces jeunes d’à peine 20 ans !

Dès le matin, les cuisines du presti-gieux établissement du rond-point des Champs-Élysées accueillaient les can-didats pour une ultime préparation de leur spécialité. Puis, dès 14 heures, commença le « grand oral ». En même temps que le jury dégustait, chaque équipe disposait de 20 minutes pour présenter son travail, et développer l’argumentaire santé qui avait présidé à sa conception. Pour tous, le travail présenté montrait un vrai sérieux, fruit de plusieurs semaines d’expérimenta-tion et de mise au point, et dont leur « coach » enseignant ne se montrait pas peu fier. De bonne augure, vu le nombre de candidats qui déclarè-rent avoir pour projet de « s’installer comme artisan dès que possible ».

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Dès les premiers dégagements de Pompéi, des vestiges d’artisanats urbains ont été mis au jour. Les plus évidentes étaient les boulangeries, caractérisées par leur four et de grands moulins mais, au fur et à mesure de la progression des fouilles, sortaient de terre des ateliers de bronziers, de forgerons, de teinturiers, de foulons, etc. Les artisanats qui utilisent des matériaux périssables sont les parents pauvres de la recherche archéo-logique. Les tisserands, les teinturiers, les tanneurs, les menuisiers, charpentiers, van-niers brillent donc par leur absence quand les potiers et les métallurgistes occupent toute la place grâce aux traces qu’ils ont laissées derrière eux avec les fours, céra-miques, foyers et scories. Je tente donc de redonner leur place à ces pans de la vie éco-nomique condamnés à l’ombre.

Il n’y avait pas à proprement parler de zone artisanale spécialisée : les boutiques s’égrenaient le long des rues en désor-dre. Géographiquement, les artisans « polluants » étaient regroupés à la péri-phérie des villes. Je pense par exemple aux potiers, produisant d’abondants déchets et d’épaisses fumées ou aux tan-neurs, avec les nuisances qu’implique leur métier. Concernant la transmission des savoir-faire, elle était déjà monnaie courante, avec une relation très forte qui unissait les maîtres aux esclaves et un savoir-faire qui se transmettait de manière héréditaire. Ils avaient à cœur de s’apprendre mutuellement leur métier et de croiser leurs expériences.

Les artisans n’ont pas chassé les riches propriétaires fonciers : les deux mondes ont cohabité. Les élites leur louaient des ateliers ou des boutiques. En outre, ces

dernières avaient un besoin impérieux d’entretenir des rapports étroits avec les artisans qui formaient ses agents électo-raux lors des élections aux magistratures. Les artisans répondaient à une économie de la demande, celle des élites. Le monde de l’artisanat ne s’opposait donc pas à l’aristo-cratie foncière. Malgré cette promiscuité et cette interdépendance, l’artisanat était l’ob-jet parfois du mépris des classes supérieu-res. Leur pensée est résumée par ces deux phrases lapidaires de Cicéron : « L’atelier n’est en rien conciliable avec la condition d’homme libre » et « Tous les artisans pra-tiquent un métier bas ». Mais les artisans n’étaient pas du tout méprisés par la plèbe car ils étaient le symbole d’une forme d’en-richissement possible s’ils combinaient la production et le commerce. Les plus riches d’entre eux faisaient même graver des épi-taphes sur leurs tombeaux, affichant leur fierté d’avoir été artisans.

Les artisans qui se sont élevés dans la hié-rarchie sociale ont eu la possibilité de ven-dre et pas seulement produire. C’est surtout le commerce qui a permis l’enrichissement de certains affranchis, le plus souvent grâce à des aides de leurs anciens maîtres, sous forme de prêts. Quant aux techniques utili-sées, aucune ne s’est perdue. Certaines sont simplement entrées en sommeil, d’autres ont été transformées.

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