La conception du métier de bibliothécaire dans les manuels de ...
LE METIER DE PLAQUISTE. Le métier de plaquiste Identification du métier –Les activités et les...
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LE METIER DE
PLAQUISTE
Le métier de plaquiste
Identification du métier– Les activités et les tâches– Les matériaux
Dépistage et prévention des risques– Dangers généraux du bâtiment– Spécificités de l’exposition du plaquiste
Évaluations complémentaires à envisager– Dans l’entreprise– En amont de l’entreprise
LE METIER
Activités
- Approvisionnement du chantier
- Isolation et doublage (murs extérieurs, toits)
- Montage de cloisons intérieures
- Habillage et coffrage de gaines
Tâches
- Déchargement des matériels- Traçage des lignes d'implantation des supports (laser…)- Pose des supports de fixation des montants- Mesurage et coupage des montants (en métal ou en bois)- Clouage, vissage ou clipage des montants- Découpage de l'isolant- Mise en place de l'isolant- Découpage des plaques- Vissage des plaques sur les tringles- Collage des plaques isolantes sur les murs extérieurs- Pose des joints, enduisage et finition- Nettoyage du chantier
Matériaux
- Isolants : laine de roche, laine de verre, polystyrène
- Placoplatre* : BA13*, BA 25*, Placopan*…
- Plaque isolante : placoplatre* + isolant (PMI*, PEGIMAX*…)
- Montants et supports de fixation (métal, bois)
- Joints papier et acrylique
- Enduits et colles
LES RISQUES
Les risques
Dangers du bâtiment en général
liés à l’activité de chantier
à la multiplication des intervenants
Spécificités de l’exposition du plaquiste
conditionnées par l’activité, les tâches
liées aux matériaux utilisés
Dangers du bâtiment
Le bâtiment, c’est le chantier !
Multiplication des intervenants
Multiplication des dangers
Exposition à un danger généré par une autre profession
- Non prise en compte du risque encouru (bruit, poussière…)- Ignorance d’un danger spécifique (CO…)- Danger reconnu mais exposition difficilement évitable dans le contexte (chute d’outils et matériaux…)
↑ du niveau sonore général
Sommation des bruitsmachines et outils
+ martelage
+ chutes d'objets
+ appels et interpellations
+ postes de radiodiffusion…
dans des locaux vides où le son est souvent amplifié par réverbération.
↑ empoussièrement
- Multiplication des sources de production de poussières
- Diversification des types de poussières
- Augmentation du brassage d'air
- Augmentation du piétinement soulevant la poussière tombée au sol
± Tabagisme passif
Coordination santé - sécurité
Pas de coordinateur sur les petits chantiers
Problème de la déresponsabilisation de chacun vis-à-vis de la tenue générale du chantier
Escaliers métalliques initialement protégés par ceux qui les ont installés sont utilisés par tous les corps de métier qui se succèdent sur le chantier
L’exposition du plaquiste
L’activité spécifique
La spécificité de l’exposition est conditionnée par plusieurs éléments– Les tâches spécifiques au métier– La phase d’avancement des travaux à
laquelle interviennent les plaquistes– La répétitivité des gestes et la nécessité de
rendement à la surface
Conditions climatiques
Pas d’exposition à la pluie
Bâtiments non chauffés et non isolés
Travail sur escabeau et échelle
- Hauteur sous combles ++- Déplacement constant- Hauteur variable sous rampant
Difficulté d’utilisation d'échafaudage sécurisé
Activité physique et manutention
- déchargement
- montée en étage
- soulèvement
- maintien au plafond
- Clouage des supports de montants
- Vissage électrique
- Posture :
bras en l'air
tête en extension
Martelage et outils vibrants
« Plaquiste ? Un métier non bruyant ! »
- pas de machine bruyante…- seulement de la pose sur des chantiers où le fond sonore est faible…
Le bruit
Le bruit
Quelques mesurages simples :
– Clouage au marteau
Entre 99 et 104 dB
– Vissage électrique
97 à 100 dB en butée
Le micro du sonomètre a été placé à côté de l'oreille du plaquiste
Le niveau laser
De plus en plus utilisé pour l'implantation des supportsRisque limité pendant le traçage (regard centrifuge)Appareil fréquemment laissé allumé…
L’inhalation des poussières
Poussières de toutes natures
- Venant du chantier (maçons, charpentiers, menuisiers, électriciens, plombiers…)
- Transportées de l'extérieur
Poussières des matériaux particuliers utilisés par les plaquistes
Les matériaux
• Le placoplatre
• Le polystyrène
• La laine minérale, "de verre" ou "de roche"
Le placoplatre
Plâtre aggloméré sur simple feuille de papier
- Incision au cutter = peu de poussière
- Sciage manuel = < 5 mg / m3 en fraction inhalable (et beaucoup moins en respirable)
- Sciage électrique = beaucoup plus (rare avec le matériau actuel)
Le polystyrène
Différentes densités
Utilisé très généralement en produit combiné, collé au placoplatre
Scié manuellement à froid, il ne produit que de grosses particules
Les laines minérales
Laine "de verre" ou "de roche"
- en rouleaux de 120 cm de largeur
- coupés sans être déroulés en lais standards de 60 cm
- recoupée pour finir les surfaces
- quantité de particules liée à la qualité
- Irritation cutanée de contact
La laine de verre
Activité pratiquée et endroit de la mesure
Type aérosol
Relevé moyen
Relevé minimum
Relevé maximum
Durée du mesurage
Découpage et pose au plafond
inhalable 1.12 0.279 2.68 5mn 22s
" alvéolaire 0.278 0.110 0.573 3mn 21s
Poussières : mesurages au DUST TRACK
en mg / m3
Donc …Importance des EPI
… la prévention …
C’est aussi prendre des mesures simples
… dans l’entreprise …
Prise en compte dans l’organisation de travail
… comme au niveau individuel
Type d'activité Danger Risque Prévention
Isolation des soupentes Travail en hauteur Chute de hauteur - Sécurisation des escabeaux
Chantier hivernal "en altitude"
Froid - Vêtements adaptésDépassement - Chauffage de chantier
Travail sous les toits par temps caniculaire
Chaleurdes capacités d'adaptation
- Fourniture d'eau potable suffisante sur le chantier
Chargement des plaques
Manutentionmétabolique - Livraison en étage par les
fenêtresDépassement - Aides à la manutention
Vissage électrique Posture bras en l'air des - Echafaudages à hauteur variable
(plaques et montants)Vibrations manu-brachiales
capacitésd'adaptation
- Outils à manche ergonomique
Clouage des- Changer d'outil d‘1 jour à l'autre
musculo- - Utiliser des vis adaptées
supports de Gestes répétitifs squelettique - Alterner les tâches + et – difficiles
Tringles Bruit Trauma. auditif - EPI (bouchons auditifs moulés)
Sciage des plaques Poussières Toxicité- Nettoyage et aération du chantier
- Humidification (sol & matériaux)
Découpage et pose de laine de verre / laine de roche
Fibres minérales
respiratoire - EPI (masques FP2 ou FP3)
Irritation cutanée
- Utilisation de laines non friables et entourées d'un film cellulosique
- EPI (vêtements fermés, aérés, gants, cagoule, "moustiquaire")
Évaluations complémentaires à
envisager
Dans l’entreprise
Évaluations :
• des contraintes et astreintes physiques
• des fractions inhalables et respirables des poussières
• du niveau d’exposition au bruit
Risques liés à l’activité physique
- Estimer la charge de travail des différentes tâches
- Analyser le retentissement des mesures d'économie énergétique (aide à la manutention ou travail par paire d'ouvriers…)
- Etudier une adaptation individuelle dans le cadre d'un aménagement de poste éventuel
Cardiofréquencemétrie
Risques liés aux fibres minérales artificielles
- Risque respiratoire ??
- Irritation cutanée manifeste
Répertoire des produits les plus volatils détectés au Dust Track (FDS)
Evaluations souhaitables de la fraction respirable avec des pompes individuelles
Risques liés au bruit
Activités de fixation des panneaux :
• Clouage
• Vissage électrique
• Résonance de la pièce vide
• Rapprochement entre la source sonore et l'oreille
bruits impulsifs = dosimétries individuelles
En amont de l’entreprise
Risques liés aux
fibres minérales artificielles contenues dans les laines
d’isolation
Fibres
naturelles artificielless
organiques minéralesorganiques minérales
non siliceuses siliceusescristallines vitreuses
cellulosearamidepolyoléfinepolyuréthaneautres polymères
carbonepolytitanatealuminewhiskers…
amiantewoolastonitezéolite
fibres d’isolation- verre- roche- laitier
chanvrelinlaine de moutonautres polymères
Le modèle « amiante »
Les études in vitro comme les études animales sont ciblées sur les éléments connus de la pathogénicité des fibres d’amiante :
• Caractéristiques physiques : longueur (> 8 à 10 µm), finesse (Ø < 0.25 µm), rigidité
• Biopersistance…
Les études de morbidité comme de mortalité sont ciblées sur les maladies liées à l’exposition à l’amiante fibrose pulmonaire, cancer pulmonaire, mésothéliome
Pour les étude de morbidité, on ne dispose que d’études transversales et pas de suivi sur le long terme.
Le modèle « amiante »
Pour une substance de composition chimique identique, la structure fibreuse présente un potentiel toxique + élevé que la structure granulaire
(note de l’INRS relative à la substitution)
Pathogénicité
Nocivité en rapport avec les 3 D :
Dimension
Durabilité = biopersistance
Dose
Dimension
Fibre respirable ( ~ diamètre aérodynamique)
définition OMS
longueur > 5 µm
diamètre < 3 µm
longueur / diamètre > 3
Diamètres de différentes fibres
Type de fibres Diamètre moyen (en µm)
Cheveux humains ~ 75
Coton 15 à 30
Soie naturelle 12 à 15
Laine de roche/verre 3 à 5
Fibres céramiques 2,5 à 4
Fibres de verre aéronautique 1,5
Fibres de verre filtration 0.2 à 1
Fibrille d’amiante 0.03 à 0.04
Particule de fumée de cigarette 0.01 à 1
Il s’agit de Ø moyens et toutes les laines minérales artificielles contiennent des fibres « respirables » d’un diamètre de l’ordre de 1 µm
Biopersistance
Faisant intervenir la biosolubilité, la biopersistance est inversement proportionnelle à la richesse en oxydes alcalins :
> 18 % = F. les moins biopersistantes
< 18 % = F. les plus biopersistantes
Biopersistance
Type de fibreslongueur > 20 µm
Demi-vie (jours)
Amosite 418
Crocidolite 536 – 817
Laine de roche 6 – 98
Laine de laitier 8 – 9
Laine de verre 4 – 35
Après inhalation chez le rat
Classifications
CIRC : seuls les produits les + biopersistants restent classés dans le groupe 2b
Les laines d’isolations passent en groupe 3Monographies : vol 81,9 du 16-X-2001
UE : FMA dont le Ø moy < 6 µm en 3 groupes
- filaments continus = non K
- oxydes alcalins > 18 % = cat. 3
- oxydes alcalins < 18 % = cat. 2Directive fibres 97/69/CE du 5 décembre 1997
Classifications
France : reprend la classification européenne
• laines de verre / roche / laitier = Cancérogène catégorie 3, R40 - R38
• FCR = Cancérogène catégorie 2, R49 - R38 DRT 99/10 du 13 août 1999
En Allemagne et en Suisse les FCR sont également considérées comme
cancérogènes sur la base d’études animales
Dose
Concentration dans l’atmosphère de travail : - des laines isolantes
• Fabrication : 100 000 à 250 000 fibres/m3
• Application à l’air libre : 60 000 f/m3 à l’ext et 160 000 f/m3 à l’intérieur des bâtiments
- des FCR :• Fabrication : 1 500 000 fibres/m3
• Application : 2 000 000 fibres/m3
- Reconstruction des fours : > 10 000 000 f/m3
Hürlimann E, SUVA, 1988
Dose
• France : – VME des FMA de laines d’isolation = 1
fibre/cm3 (verre / roche / laitier)– VME des FCR = 0,6 fibres/cm3
• ACGIH :– VME des FMA = 1 fibre/cm3
• Suisse (SUVA, 1997) :– VME des FMA = 0,5 fibre/ml
Amiante : VME = 0,25 fibre/ml
Donc…?
• Actuellement, FMA = FSA
• Bon recul épidémiologique mais prudence des auteurs sur le risque cancérogène humain
• Conclusions prudentes des législations nationales :
– basées sur l’expérimentation animale
– VME proches de celles de l’amiante
• Prudence pour les FCR et les microfibres
Et en pratique…
• EPI adaptés (≥ demi-masque FFP2)• Travailler à l’humide
• Découpe manuelle ou Outils à vitesse lentes
• Favoriser les matériaux prédécoupés
• Laines minérales munies d’une enveloppe cellulosique protectrice
• Prudence lors de la déconstruction
Merci de votre attention
Conclusion
L’amélioration de la sécurité, de la santé et des conditions de travail de chaque travailleur nécessite que le médecin et l’employeur travaillent ensemble sur cet objectif commun
Du dépistage … à l’expertise
Déclarations des AT et MP peu fiables :
– profession récente
– constante évolution (matériaux et techniques)
– ouvriers jeunes pour la grande majorité
Etude de dépistage et d’observation
mesurages complémentaires
Aider le médecin
Effectif par médecin équivalent temps plein
• salariés : BTP = 2433
ASMI = 2500
• entreprises : BTP = 367
ASMI = 250
Aider le médecin
Intérêt de travailler par métier pour :• Acquérir une meilleure connaissance des
tâches et des dangers• Optimiser l’étude des risques dans la
réalisation des fiches d’entreprise de chaque corps de métier du bâtiment
• Développer un véritable partenariat avec l’entreprise ; le MDTR disposant d’un modèle adaptable de dépistage
Aider l’employeur
A travers un compte-rendu personnalisé
• résumé sur une page
• Proposer une démarche lisible
–Activités
–Dangers
–Risques
–Prévention
Aider l’employeur
Utilisable comme outil pour l’élaboration du D.U.
• Pistes pour une stratégie de gestion des risques
–Dépistage
–Observation
–Analyse
–Expertise
• Avis sur l’exposition des travailleurs et la déclaration à envisager : SMR ou non