LE MAGAZINE DE LA COMMUNAUTÉ JUIVE DE ......Les Gémeaux, 50 ans d'expérience dans la mode, vous...

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ACIT : NOUVEAU CONSEIL D’ADMINISTRATION COMMENT TRAVAILLER EN SYNERGIE ÉLECTIONS À L’ACIT : JUDITH GRYNFOGEL SE SOUVIENT MÉMOIRE : PORTRAIT DE GINETTE KOLINKA ÉTÉ : LE CALENDRIER PRATIQUE ELECTIONS ACIT DÉCOUVREZ LES ÉLUS JUIN 2019 N°218 - 4 € ACIT Association Cultuelle Israélite de Toulouse LE MAGAZINE DE LA COMMUNAUTÉ JUIVE DE TOULOUSE ET DES PAYS DE LA GARONNE EN CADEAU : 20 COURS DE TORAH SUR CLÉ USB

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ACIT : NOUVEAU CONSEIL D’ADMINISTRATIONCOMMENT TRAVAILLER EN SYNERGIE

ÉLECTIONS À L’ACIT : JUDITH GRYNFOGEL SE SOUVIENT

MÉMOIRE : PORTRAIT DE GINETTE KOLINKA

ÉTÉ : LE CALENDRIER PRATIQUE

ELECTIONS ACIT

DÉCOUVREZ LES ÉLUSJUIN 2019N°218 - 4 €ACIT

Association CultuelleIsraélite de Toulouse

LE MAGAZINE DE LA COMMUNAUTÉ JUIVE DE TOULOUSE ET DES PAYS DE LA GARONNE

EN CADEAU : 20 COURS

DE TORAH SUR CLÉ USB

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DANS LA vIE D'UNEassociation, il y a toujours desmoments forts, générateurs

d'évènements. Parmi ceux-ci, letemps des élections ; un gouvernantétant légitime à exercer le pouvoir aunom du peuple parce qu'il est élu ausuffrage universel. Sa légitimité detitre résulte de l'élection ; quant à lalégitimité d'exercice, elle concerne lamanière dont le pouvoir est exercé. Ily a donc dans nos démocraties cesouffle républicain, qui, en quelquesorte, ordonne les légitimités. Il y adonc, dans l'association appeléel'ACIT, un cer-tain nombre decritères qui lafont ressemblerà une "petite Ré-publique" qui, àl'occasion de cesélections, faitbien vivre la no-tion essentiellede représenta-tion. Celle-ciconsiste en ce que le gouvernant apour mission de rendre présent legouverné dans l'exercice du pouvoirpolitique ; pour l'ACIT, de rendreprésent chacun de ses membres dansl'exercice scrupuleux et enthousias-mant de ses missions, faites desolidarité, de fraternité et de progrès.

C'est de la légitimité de chacun, " ci-toyens associés", au sein de l'ACITque naît et que vit le gouvernant del'association par ses représentantsélus. D'où l'importance des électionset du vote qui se sont imposés dès1789 comme des instruments évi-dents de la mesure de la confiancedémocratique.

D'ailleurs dans les discours relatifsau suffrage, c'est le thème de laconfiance qui revient : les philo-sophes politiques ont en effet vu dansl'élection, le moyen essentiel à laconservation de la liberté publique

faisant d'ailleurs des Juifs en poli-tique ce que la IIIe Républiqueappela "les fous de la République".Une expression historique illustrantle rôle déterminant et fondamentaljoué par les Juifs dans la fondation etl'exercice comme la défense de la Ré-publique. L'élection à l'ACIT c'est, à sa ma-nière, la déclinaison républicaine del'expression d'un choix et de la vo-lonté générale des associés.

Au moment où notre démocratie secherche, entre démocratie citoyenne,

délibérative, deproximité conti-nue, il importede se mobiliserautour d'asso-ciations commel'ACIT et dep r é s i d e n t scomme YvesBounan afin quecette associationet tous ceux qui

la font vivre réussisse quotidienne-ment à créer pour le bien de tous unalliage alliant éthique de convictionet éthique de responsabilité dans l'en-gagement où cohabitent dans unemême dynamique le cultuel et le cul-turel. C'est aussi avec cette exigence dansl'interprétation que la confiance ca-ractérisera toujours la plus belleexpression du droit politique et d'unecertaine forme de théologie poli-tique... Oui, les élections ont ceci de remar-quable qu'elles conduisent àl'allégresse de la réflexion, de la pen-sée et de l'action.

Stéphane Beaumont

AVIV Mag n°218 - Juin 2019 3

le regard de Stéphane beaumont

Les fous de la république

Sommaire du N° 218ÉTÉ 2019 - Tamouz 5779

Une nouvelle équipe rassemblée autour du présidentYves Bounan, avec une répartition des missions quioffre à chacune et à chacun des taches à la mesure deses talents Lire page 10

Le regard de Stéphane Beaumont 3Questions au président Yves Bounan 5Actualité religieuse : Calendrier pratique de l’été, un texte du rabbin Matusof 6Dossier spécial électionsLe nouveau Conseil d’administration 9Le portrait de chaque administrateur et de ses missions à l’ACIT 10Lag Baomer, une fête générale ! 18L”assemblée générale 20La cléTorah : une innovationde la quinzaine d’étude 21Les associations : Hebraïca, le CASIT, Aviv Hanachim, UEJF 23Judith Grynfogel rencontre 28Brèves communautaires 30Ginette Kolinka, une rescapéede la Shoah aux témoignages multiples 32Culture 35Carnet communautaire 38

Aviv mag est une publication de l’ACITAssociation Cultuelle Israélite de Toulouse, 2 place Riquet, 31000 Toulouse. Tél. 05 62 73 46 46Directeur de la publication : Yves BounanDirecteur de la rédaction : Pierre Lasry Rédaction et coordination : Agence LSPTranscriptions : Françoise OraczCrédit photo : LSP, Bernard AiachDesign, production : LSP, 11 rue Adonis,31200 Toulouse, tél. 05 61 13 18 18, [email protected] Régie publicitaire : Midi-Pyrénées Communication Tél: 05 61 23 81 68 Impression : Graphitti N° de commission paritaire : 0421 G 88068 - Dépôt légal à parution

Ont contribué à ce numéro : Patricia Atlan, StéphaneBeaumont, Anny Beck, Yves Bounan, SophieCastiel, Moché Chein, Claude Denjean, AnaëlleRivka Guedj, Pierre Lasry, Laura Layani, MauriceLugassy, Yoseph Matusof.

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AVIV Mag n°218 - Juin 2019 5

Vous venez d’être réélu à la tête de la com-munauté juive de Toulouse et de sa région,quel est, tout d’abord, votre premier sen-timent ?

C’est d’abord un sentiment de gratitude etde respect : je souhaite justement, dans unpremier temps, penser à nos prédécesseurs,évoquer et rendre hommage aux présidentset aux membres des CA qui nous ont pré-cédés. Je pense bien sûr à MauriceGrynfogel, je pense à Tony Elicha, je penseà Arié évidemment, et également à MickySanger, à Jacques Benzecri…

J’ai la certitude au fond de moi que si noussommes toujours là, c’est bien grâce à eux,grâce à nos anciens, et je pense évidemmentaussi que s’ils nous ont laissé une belle com-munauté, notre rôle et notre responsabilitésont de conserver cet héritage, de pérenni-ser leurs acquis et de les développer dans lamesure de nos moyens.

Votre conseil d’administration, qui fait lacouverture du magazine, est une équiperajeunie, avec des visages connus et denouveaux entrants. Vous avez souhaitéfaire passer un message ?

Oui, c’est vrai, j’ai voulu envoyer à notrecommunauté un message fort avec ce CArajeuni, faire un peu la preuve qu’il y a en-core des forces vives dans notrecommunauté, et une jeunesse qui est prêteà relever des nouveaux défis, malgré les dif-ficultés nombreuses : un antisémitismerecrudescent, des alyas, en hausse, unebaisse notoire de la démographie…

Pouvez-vous nous dévoiler les grandeslignes de votre stratégie ?

Notre stratégie émane d’un constat simple :nous sommes partis de l’expérience quenous avions, et avec Gérald Bennarous,nous avons réfléchi à ce que pouvait être lameilleure façon de travailler pour cedeuxième mandat, et c’est en binômes, etparfois en groupes que nous avons décidéd’agir. L’idée est de créer 5 grands groupesde travail, et chaque groupe pourra coopterdes membres associés pour l’aider dans saréflexion et pour la mise en œuvre optimalede ses actions.

Les thèmes sont des fondamentaux : la jeu-nesse, la vie religieuse, la place de la femme,la vie associative, la communication et lesmanifestations.Je souhaite que chaque groupe travaille,fonctionne comme une entité autonome.

La place de la femme est un nouveauthème de travail ?

J’ai pensé et créé un module spécifiquepour les femmes, car j’ai observé que nousavions à l’ACIT peu de contact avec les as-

sociations comme la Wiso, la Coopérationféminine…. qui font un excellent travaildans notre communauté.Je suis persuadé que Nelly Lebhar, en plusd’être la seule femme du CA, est la bonnepersonne pour ce rôle qu’elle a accepté avecplaisir.Elle devra se rapprocher de ces associa-tions, aider la Rabbanite à mettre en placedes actions afin de proposer aux femmesdes cours sur d’autres thèmes que ceux quenous avons l’habitude de voir afin de tou-cher un public plus large, organiser dessoirées et bien entendu, sensibiliser lesdames à l’importance d’être membre del’ACIT.

Je souhaite à toutes et tous un très bel été !

Yves BounanPrésident de la communauté juive de Toulouse

Questions au président

La page

d’yves

bounan

C’EST PAR BINôMES,

VOIRE PAR GROUPES

QUE NOUS AVONS

DÉCIDÉ D’AGIR

4 AVIVmag n°208

Les Gémeaux, 50 ans d'expérience dans la mode, vous présente ses différentes gammes de vêtements pour homme ainsi que les chaussures et accessoires. Notre magasin situé place Wilson, au cœur de Toulouse, vous accueille tous les jours de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 19 h.

Tél. : 05 61 21 13 77

Votre allié modepour un bel été !

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AVIV Mag n°218 - Juin 2019 76 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

Mercredi 3 juillet 2019 1er jour de Roch Hodech Tamouz

..........................Jeudi 4 juillet 20192ème jour de Roch Hodech Tamouz

.......................... Dimanche 21 juillet 2019Jeûne du 17 Tamouz (décalé)Début de jeûne : 04h40

Fin de jeûne : 22h05

..........................Du dimanche 21 juillet audimanche 11 août 2019 Période des 3 semaines de restriction

..........................Vendredi 2 août 2019 Roch Hodech Av

..........................Du dimanche 4 août au dimanche 11 août 2019Ne pas consommer ni viande, nivin (hormis chabbat)

..........................Vendredi 9 août 2019 veille de Chabbat Dévarim-HazoneAllumage des bougies : entre19h35 et 20h15Minha suivi de kabbalat chabbat : 19h30

..........................Samedi 10 août 2019Chabbat Dévarim-HazoneChahrit : 9h00 Adath Yéchouroun : 10h00Minha : 18h45Adath Yechouroun vers 14h30Début de jeûne : 21h05

Fin de chabbat : 21h53Arvit : 22h00

..........................Dimanche 11 août 2019Fin de jeûne : 21h40

..........................Samedi 31 août 2019 1er jour de Roch Hodech Eloul

..........................

Dimanche 1er septembre20192e jour de Roch Hodech Eloul

..........................Lundi 2 septembre 2019 Début des sélihot Séfarades

..........................Dimanche 22 septembre2019 Début des sélihot Achkénazes etSélihot Communautaires : offices des sélihot à 6h30 suivisde Chahrit à 7h30 à Hékhal David, tous les fidèles de tous les lieux de culte réunis.

..........................Le 17 Tamouz, les trois semaines et Ticha Béav Le ‘’17 tamouz’’ marque le débutd'une période de 3 semaines dedeuil.

C’est un jour de jeûne qui com-mémore la chute de Jérusalem,précédant la destruction du Tem-ple. Le jour du 17 Tamouz, il estinterdit de manger ou de boire del'aube jusqu'au crépuscule.

Les "trois Semaines" entre le 17Tamouz et Ticha Béav furent desjours de malheur et de calamitépour le Peuple juif. C’est durantcette période que furent détruitsle Premier et Second Temple, et

que se produisirent d’autres tra-gédies.

On appelle ces jours la période"entre d’étroits défilés" (bein ha-metzarim), selon le verset :

"Ses persécuteurs, tous ensemble,l’ont atteint dans les étroits défilés."(Lamentations 1:3).

Durant ces jours, divers aspectsde deuil sont observés par la Na-tion toute entière. Nous minimi-sons la joie et les occasions festives– nous ne célébrons pas de ma-riages, nous n'écoutons pas de mu-sique, nous ne nous coupons pasles cheveux et ne nous rasons pas.Les expressions de deuil s’intensi-fient encore davantage à l’ap-proche du jour de Ticha Béav.

Les 9 jours A partir de Roch ‘Hodech (selonles coutumes), on ne mange plusde viande et on ne boit plus de vin(sauf Chabbat).

On ne fait pas de couture, on nelave pas de linge, sauf besoin ounécessité (enfants, malades…) eton ne repasse pas. On ne mettrapas de vêtements fraîchement re-passés, sauf s’ils ont déjà été misquelques instants avant cette pé-riode. On ne prend pas de bainset on évite les pratiques sportivesdangereuses (comme la baignadeen piscine ou à la mer).

Cinq grandes catastrophesde l’histoire juive se produi-sirent un 17 Tamouz 1. moïse brisa les tables sur lemont Sinaï - en réponse à la fautedu veau d'or.

2. Les offrandes quotidiennesdans le Premier temple furentinterrompues lors du siège de Jé-rusalem, les Cohanim ne pouvantplus se procurer d’animaux pourles sacrifices rituels.

3. Les murailles de Jérusalem fu-rent enfoncées, menant à la des-truction du Second Temple en 70de l'Ere Commune.

4. Avant la Grande Révolte, le gé-néral romain Apostamos brûlaun rouleau de la torah - créantun précédent pour l’affreuse des-truction de tous les livres juifs quifurent brûlés à travers les siècles.

5. Une image idolâtre fut placéedans le sanctuaire du temple -un acte de défi, symbole de blas-phème et de profanation.

ticha béav qui signifie littérale-ment le 9 du mois de ‘’Av’’ est unjour de jeûne et de deuil qui com-mémore plusieurs évènements tra-giques de l’histoire du peuple juif.Le coucher du soleil marque le dé-but de Ticha Béav, durant lequelil est interdit de manger ou deboire jusqu'à la nuit tombée le len-demain soir. Il est également in-terdit de se baigner ou se laver,porter des chaussures en cuir, ouavoir des relations conjugales.Nous n’étudions pas non plus laTorah, à l’exception de textes por-tant sur Ticha Béav et le deuil –comme par exemple le Livre desLamentations (Eikha) et celui deJob, et certaines sections du Tal-mud (relatant l'histoire de Kamtzaet Bar Kamtza).

Le Livre de ‘’Eikha’’ (Lamenta-tions), dans lequel Jérémie décritsi magnifiquement sa douleur surla destruction de Jérusalem et celledu Premier Temple, est lu le soir,lors de la prière, dans les syna-gogues. Des élégies spéciales "Ki-not" sont également récitées, durantla nuit et aussi le lendemain.

D’autres pratiques de deuil sont ob-servées comme le fait de s’asseoirsur une chaise basse (l’après-midi,une chaise ordinaire est autorisée).Nous minimisons également nos ac-tivités professionnelles et nos occu-pations de loisirs.

Calendrier de l’étéJudaïsme

Cette année lE 9 AV tom-bAnt ChAbbAt, le jeûneest décalé au DimAnChE11 Août ; il commence sa-medi soir au coucher du so-leil et termine dimanche soir.

Cette année, la séouda ha-mafseket est remplacée parla séouda Chlichit, qu’on feraà la maison (jusqu’à 21h05).A la fin de chabbat (21h53),on ne dit pas Avdala, on ditla phrase ‘’baroukh Amavdilben kodèch lékhol’’, puisnous mettons les chaussures‘’spéciales’’ de ticha béav.

le jour du jeûne : on nemange pas, on ne boit pas, onne porte pas de chaussuresen cuir, on ne se lave pas etles relations conjugales sontinterdites.

D’autres terribles malheurs,tout au long de l'histoirejuive coïncidèrent avec ladate du 9 Av, comme l'expul-sion des Juifs d'Espagne en1492, le déclenchement de laPremière Guerre mondialeen 1914, et la déportationmassive des Juifs du Ghettode Varsovie en 1942.

Après Ticha Béav, toutes lesactivités normales reprennent,sauf celles qui suivent quisont retardées jusqu'à midi lejour du 10 Av, car le Templecontinua de brûler la journéedu 10 Av : se couper les che-veux, faire la lessive, prendreun bain ou une douche, écou-ter de la musique, manger dela viande et boire du vin.

On doit être attentif à l’édu-cation que l’on donne àson enfant et ne pas crain-

dre le monde, car plus l’obscurité s’yintensifie, plus il convient d’appliquerla règle selon laquelle « on ne doit paséprouver de honte devant les moqueurs ».Celui qui demanderait pourquoil’éducation est de nos jours prônéeavec bien plus d’insistance qu’aupa-ravant est comparable à celui quiaffirmerait qu’il est inutile de mettreun manteau en hiver, puisque l’on apu s’en passer en été. La consé-quence en serait le refroidissementdu corps. Un corps gelé est entier. Ilne lui manque aucun membre. Il nepeut cependant fonctionner. Il en vade même dans le domaine spirituel.Celui qui a froid a besoin d’un man-teau, et le fait que l’on puisse s’enpasser en Tamouz n’implique pasqu’il en aille de même en Tevet. (….)

L’éducation d’un enfant doit être or-ganisée de telle façon qu’elleprévienne toute maladie, au lieu de laguérir, ainsi qu’il est dit : « Toute lamaladie que j’ai amenée sur l’Egypte,Je ne l’amènerai (a priori) pas surtoi, car Je suis l’Eternel qui te guéris

». A ce propos, quelqu’un me renditun jour visite et je lui demandai d’as-surer à son fils une bonne éducationafin de lui éviter des expériences né-fastes. Il me répondit que celle-ci nese produisait que dans 5% des cas, etqu’il n’était pas disposé à imposer àson fils une éducation religieuse pourune probabilité si faible. Je lui de-mandais alors si son fils était vacciné,et il me répondit affirmativement.

Comme je m’enquérais de la proba-bilité d’attraper la maladie pourlaquelle il l’avait vacciné, il dit qu’elleétait de 3 ou 4 %, je m’étonnais alors: « vous êtes prêt à infliger à votre filsun vaccin sous la forme d’une injec-tion douloureuse, alors que le risquede contracter la maladie n’est que de3 ou 4%. De plus, quand bien mêmeil l’attraperait, il pourrait ensuite serétablir. Par contre, vous refusez dedonner à votre fils une éducationjuive, qui est parfaitement agréable,alors que le risque d’aboutir à unemauvaise évolution est de 5%.

De plus, lorsque celle-ci survient,Dieu nous en préserve, on en est af-fecté pour le reste de la vie !!! »

. En conclusion, nous avons l’obliga-tion d’assurer à chaque enfant unebonne éducation, basée sur la Torah,qui fera qu’il s’y trouve comme unpoisson dans la mer. Le plus belaquarium du monde, même fait d’orou d’argent, n’en est pas moins uneprison pour le poisson. Il veut vivredans la mer. De même, un Juif veutvivre dans la Torah, dans le ‘Hou-mach, puis dans la Michna, puis dansle Talmud.

L’or et l’argent sont de bonneschoses. Ils doivent néanmoins servirà bâtir des Ecoles Juives, des Yéchi-vot et des maisons d’études où laTorah est enseignée comme dans unemer et non comme dans un aqua-rium. Il faut par contre rejeterl’attitude qui consiste à acheter à unpetit garçon une bicyclette et à unepetite fille la nouvelle robe qu’elle de-mande, en ne cherchant nullement àsatisfaire leurs besoins spirituels. Ilest du devoir de chacun d’assurer àson enfant une éducation irréprocha-ble, qui rendra impossible toutemauvaise évolution.

Rav YY Matusof

L’EDUCATION JUIVE : Une vaccination ?

Judaïsme

Par Yossef Matusof

A l’occasion du 3 Tamouz - 25e Hilloula du Rabbi de Lubavitch et de l’approche de larentrée prochaine, nous publions un extrait d’un de ses discours publics.

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Découvrez le nouveau conseil d’administration de l’ACIT

AVIV Mag n°218 - Juin 2019 98 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

Spécial élections

Jeunesse

Laurent ABITBOL et Charles Elie SILLAM(Jacques CORIAT, Kevin SELLEM en appui)- Interlocuteur des mouvements de jeunesse- Faciliter les relations jeunesse/Rabbin - Animation de la jeunesse : soirées,conférences, sorties ...- Cotisation

Vie Religieuse

Kevin SELLEM et Nicolas SEROR(Marcel MARAIS)- Interlocuteur de l’ACIT auprès dessynagogues- Soutien du Rabbin auprès des fidèles,mobilisation via outils : radio, internet, WhatsApp... - Talmud Torah- Suivi des familles avant et après fêtes : mariage, bar mitzvah, naissance…- Cotisation

Place de la femme

Nelly LEBAHR (avec Patricia)- Aider la Rabbanite pour organiser des cours et soirées- Etre en contact avec les Associationsde femmes : Wiso, ... - Suivre les mariées après le mariage- Cotisation

Vie Associative

Jérémie HABIB- Interlocuteur auprès des associations- Interlocuteur auprès des écoles- Cotisation

Communication etmanifestations

David BENCHIMOL et Jacques CORIAT- Communication institutionnelle - Organisation des fêtes (David BENCHIMOL) avec vie religieuse, jeunesse

- Organisations des manifestations communautaires (Maccabiades, YomHaasmaout….(Jacques CORIAT), avec jeunesse

Juridique

Gérald BENARROUS

Patrimoine

Entretien des bâtiments : Laurent ABITBOL

Cacherout et Sécurité

Yves BOUNAN

Radio

Gérald BENARROUS et David BENCHIMOL

BUREAUPrésident : Yves boUnAn

Vices-Présidents : marcel mARAiS

et Gérald bEnARRoUS

Trésorier : David FARUCh

Trésorier Adjoint : michel boRGEl

Secrétaire Général : Jacques CoRiAt

Secrétaire Général Adjoint :

Jérémie hAbib

Spécial élections

A VOTÉ !

Organiser les élections à l’ACIT n’est pas une mince affaire !

Comme pour chaque élection, c’est une équipetrès professionnelle et très investie qui se meten place pour mettre en œuvre le processusélectoral à un tour, qui va servir à élire uneliste d’administrateurs, lesquels déterminerontleur président.

Une fois que les candidatures ont été validéespar la commission électorale, les candidats ex-priment leur profession de foi, c’est-à-direquelques lignes expliquant leur parcours de

vie (privée et communautaire), et leurs objectifspour leur futur mandat, ces profession de foiseront diffusées dans un ordre tiré au sort.

C’est toujours Nicole Benzékri qui anime etcoordonne le dispositif, depuis la préparationet l’organisation de la journée électorale, quinécessite on le sait, un certain nombre d’élé-ments tels que le bureau de vote, les assesseurs,les isoloirs, les imprimés, les enveloppes.

Le vote s’est déroulé pendant toute la journéedu dimanche 26 mai, avec le concours indis-pensable d’une équipe de volontaires qui assisteront les votants durant leur action ci-toyenne et resteront toute la journée à l’Espacedu Judaisme transformé en bureau de vote,jusqu’au dépouillement et à la proclamationdes résultats, soit les 13 administrateurs élu(e)s.

Les portraits des élu(e)s page 10 PL

De gauche à droite et de haut en bas : Gérald Bénarrous, Kevin Sellem, Laurent Abitbol, Jacques Coriat, David Faruch,Nicolas Seror, David Benchimol,Marcel Marais, le rabbin Doron Naïm, Yves Bounan, Nelly Lebahr, Jérémie Habib

COMMISSIONS DE TRAVAILNouveau fonctionnement en groupes de travail pour plus de facilité et d’efficacité

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AVIV Mag n°218 - Juin 2019 11

>>> SUITE PAGE SUIvANTE

10 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

Spécial électionsSpécial élections

Marcel MaraisVice-président, en chargede la vie religieuse au seinde l’ACIT

Je me présente pour ceux qui ne me connais-sent pas encore, je suis marié, je suis égalementpapa et papi.J’arrivais à la fin de mon mandat et à la de-mande de mes collègues j’ai accepté de me re-présenter à l’élection du 26 mai 2019.Si je suis revenu comme administrateur au-jourd’hui, c’est surtout pour aider les plusjeunes des membres du Conseil d’Administra-tion qu’il va falloir épauler et conseiller, afinque dans 4 ans ils puissent prendre la relèveet poursuivret ce que nous avons initié pen-dant toutes ces années.

Quand nous avons pris nos fonctions à la têtede la communauté, nous nous étions engagésà nous réunir, autour de repas chabbatiquestoutes les 4 à 6 semaines, c’est ce que nousavons fait avec beaucoup de succès, ainsi quebien d’autres manifestations comme Pourim,Lag Baomer, Hanoucca, avec parfois plus de600 personnes réunies.

Ces manifestations, pour certaines, se sont dé-roulées à l’EDJ, et je peux dire à cette occa-sion que si certains trouvent le bâtiment tropgrand, pour nous il est souvent trop petit !

Je suis très heureux que la jeunesse de notrecommunauté se soit mobilisée pour être re-présentée au sein de l’institution la plus im-portante de notre communauté.

J’espère qu’ils seront à la hauteur de la tâchequi leur incombera, je serais à leur côté pourqu’ils réussissent.

Je donne rendez-vous à tous ceux qui le sou-haitent à nos diverses manifestations et auxprochaines fêtes !

Nelly Lebahr Khalifa, 54 ans, mariée, 3 enfants, chirurgien dentiste,en charge de la place de lafemme au sein de l’ACITIl était une fois une profession de foi.C'était la première fois, un jour d'avril 2015,je m'adonnais à cet exercice singulier, s'il enest, la profession de foi. Quatre ans plustard, je m'y recolle...Avec l'expérience des années écoulées, maiségalement avec une motivation et une éner-gie qui ne se sont pas érodées à l'épreuve duquotidien, je vous ai proposé de renouvelermon mandat au sein du comité d'adminis-tration de l'ACIT.Tant de choses ont été accomplies sous ladirection de notre Président Yves Bounan.Toutes choses étant toujours perfectibles, j'aipu mesurer les fruits résultant de nos efforts,tant du point de vue du nombre de cotisantsque de l'importance quantitative des dons.Cette évolution vertueuse, qu'il faut prolon-

ger, accentuer encore, n'a pu se produire quegrâce à l'effort de tous... le vôtre, bien sur...mais également grâce à l'atmosphère harmo-nieuse et apaisée au sein de notre commu-nauté.Cela, nous le devons beaucoup à notre Pré-sident. Et cette atmosphère est propice àl'accomplissement de tous les possibles.

Dans ce contexte favorable, c'est avec plaisirque j'ai pu constater l'immense ferveur quia présidé aux événements que nous avonsorganisés. Qu'il s'agisse des Chabbat, dessoirées de Pourim ou Lag Baomer ou encorede la célébration de Hanoucca.

Ce point cardinal m'est cher car cette missionm'incombait également, au même titre quele secteur des cotisations.

En conclusion, et en filigrane de cette pro-fession de foi, j'espère qu'émerge avec acuitél'évidence de la foi inébranlable qui m'animetoujours.

• P O R T R A I T S • Yves Bounan, 55 ans, marié, 3 enfants,agent général d’assurances

Président de l’ACITCela fait 4 ans que vous m’avez confié laprésidence de notre communauté.

Quatre années où j’ai pu m’entourer d’uneéquipe de bénévoles efficaces et soudés.Nous avons mené toutes les opérationsde front avec conviction et déterminationque ce soit pour l’amélioration de notrevie religieuse au quotidien ou que ce soitpour des évènements dramatiques qui onttraversé nos vies.

La transparence avec laquelle j’ai conduitnotre communauté me rend fier au-jourd’hui de laisser un bilan exemplairetant sur le plan moral que financier à lafin de mon mandat.

J’ai toujours voulu appliquer, vous le sa-vez, des règles de fonctionnement simples:- Faire évoluer notre communauté dansle respect de la tradition, mais aussi versune modernité évidente,- Entretenir d’excellentes relations avecnos partenaires extérieurs qu’ils soient re-ligieux ou politiques. L’histoire nous amontré hélas que la solidarité existe en-core et que nous avons été soutenus etréconfortés par eux lors du massacred’Ort Torah.

- Être à l’écoute de chacun et agir pourtous.

Au moment où j’écris ma profession defoi, il me paraît important de partageravec vous ma vision de demain.

Nous sommes garants d’un judaïsme an-cestral ramené aux temps modernes. Etquand je parle des temps modernes, j’ex-prime ici l’évolution incontournable denotre communauté, à la fois pour son épa-nouissement et sa défense, dans une so-ciété souvent intolérante, parfois cruelle,avec une certaine perte de ses valeurs.Nous nous attachons à apprendre à nos

enfants nos traditions qui font de nous cepeuple reconnu, envié et malheureuse-ment décrié.

C’est dans ce contexte que je prends au-jourd’hui les engagements suivants :

- Poursuivre et développer à vos côtés ceque nous avons déjà entrepris et vous as-socier à ma réflexion sur tout nouveauprojet,

- Soutenir chacun d’entre vous dans lesépreuves et les joies qu’il traverse. C’estla mission d’un président de communauté.

C’est aussi :- Augmenter la fréquentation de nos lieuxde culte et accompagner ceux qui le sou-haitent à la découverte de leur judaïsme,

- Être le garant du bon fonctionnementdes institutions qui composent notre com-munauté,

- Aider enfin les familles en difficultésafin de leur permettre de traverser plusfacilement les moments difficiles qu’ils vi-vent.

C’est en homme libre et engagé que jem’adresse à vous et que je peux vous as-surer d’être à nouveau à la hauteur demon engagement.

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AVIV Mag n°218 - Juin 2019 1312 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

Kevin Sellem, 28 ans, marié, 2 enfants, directeur de société, encharge de la vie religieuseau sein de l’ACIT

Je suis directeur de sociétés dans les secteurs de lacommunication et de l'immobilier, "administrateursortant", puisque que je siégeais déjà au Conseild'Administration de l'ACIT après avoir été élu lorsdes précédentes élections, en 2015. Ce premier man-dat a été pour moi particulièrement instructif : ilm'a permis d'appréhender le rôle et le fonctionne-ment de l'ACIT et d'apprendre au contact d'uneéquipe expérimentée. Mon engagement communau-taire s'est d'abord forgé au sein des mouvements dejeunesse, et principalement les EEIF, où j'ai occupédifférentes responsabilités durant plusieurs années.J’ai également participé au développement du mou-vement de jeunesse «Lev Tahor» et suis aujourd'huimembre du bureau des anciens élèves d’Ohr To-rah.Je fais partie, avec d’autres, des jeunes qui ontgrandi à Toulouse et qui ont décidé de s’y installersur les plans professionnel et familial. Il m’apparaît alors naturel de m’impliquer au seindes structures communautaires pour participer à

l’émergence d’une nouvelle génération active et dy-namique.L’ACIT est l’institution centrale de notre commu-nauté et a vocation à gérer et développer ce quirythme notre quotidien: la vie juive et le cultuel.C’est son rôle principal et sa mission première.voici certains sujets non-exhaustifs sur lesquels j'en-tends travailler :1. L'éducation juive:- Nous avons des écoles de très haut-niveau quisont dotées d'infrastructures de grande qualité. Labaisse d'effectifs qu'elles connaissent depuisquelques années met en péril leur pérennité à moyenterme. L'ACIT doit continuer à se tenir à leurs côtésmais nous devons faire plus : les aider à recruter denouveaux élèves en accompagnant les familles en-core hésitantes dans ce choix important.- Pour les enfants qui ne sont pas scolarisés en écolejuive, nous devons renforcer notre Talmud Torahen nous appuyant sur une équipe pédagogique com-pétente et impliquée et en créant un cadre d'ensei-gnement moderne, qualitatif et attrayant.2. La vie juive:- Animation synagogale: rendre nos synagogues plusattirantes et accueillantes afin d'augmenter leur fré-quentation.- Cacherout : nous devons encourager la créationde restaurants cashers dans la ville en nous entou-rant de professionnels de la restauration pour nousaider dans ce domaine. Cela doit évidemment com-mencer par la réouverture du restaurant commu-nautaire au 2e étage de l'EDJ.- Etude: renforcer l'étude juive, la rendre accessibleau plus grand nombre en organisant des cycles decours, conférences et autres initiatives qui vont dansce sens. Cela se fera évidemment autour de notrerabbin Doron Naïm et de toutes les personnalitésrabbiniques de la communauté.3. La jeunesse:Ayant été le benjamin du précédent Conseil d'Ad-ministration, j’ai pu mesurer combien il est difficilede rassembler les jeunes autour de nous. Je suistrès heureux et enthousiaste de constater que cettedernière élection a permis un renouvellement natureldes générations laissant place à un conseil signifi-cativement rajeuni. Nul doute que cette nouvelleéquipe saura s’adresser aux jeunes et les faire parti-ciper à la vie communautaire.Je dirai pour conclure que l'une des grandes réus-sites du précédent Conseil d'Administration conduitpar le Président Yves Bounan a été d'unifier notrecommunauté et de rapprocher l'institution de l'en-semble de nos coreligionnaires.

Il faut continuer ce travail de proximité en impli-quant le plus grand nombre et en y associant toutesles forces vives et volontaires.

Gérald Benarrous, 64 ans, marié, 2 enfants,avocat Vice-président de l’ACITen charge du Juridique

J’ai eu en charge pendant la mandature quis’achève la responsabilité de Radio Kol Avivet de la Commission juridique.

J’ai également apporté mon concours à la pré-paration de manifestations comme les 70 ansde l’Etat d’Israël, les 50 ans de Jérusalem, oules Assises Communautaires.

Sous l’impulsion de notre Président YvesBounan, nous avons réalisé de très belleschoses, dans un environnement extérieurparfois difficile, et je suis conscient que leschoses ne vont pas aller dans le sens de lafacilité.

C’est pour cela que je veux mettre à la fois mavolonté et mon expérience communautaire auservice de ce souhait si cher au judaïsme.

Spécial électionsSpécial élections

transmettre… transmettre jusqu’à l'obsessionparce que le salut de la diaspora passe par cebiais-là.Transmettre…. cette pratique et cette présencedans nos synagogues.Transmettre… l’éducation juive à nos enfants.Transmettre… cette volonté de marcher tou-jours la tête haute malgré l’adversité.Transmettre… une information loyale par lebiais de nos outils de communication.Pour cela, nous, responsables communau-taires, ne devons jamais relâcher nos efforts,le combat est un combat de chaque jour. Ilsera gagné si le plus grand nombre d’entrevous nous accompagne sur cette voie.

Cette communauté est belle, il ne tient qu’àvous, qu’à nous qu’elle soit vivante.

David Benchimol, 39 ans, marié, 2 enfants,responsable commercial,en charge de la communication et des manifestations

Bonjour je suis David Benchimol, je me suisprésenté devant vous à l'occasion des électionsdu conseil d'administration de l'ACIT pourlesquelles j'ai eu l'honneur d’être élu.Souvent présent dans les coulisses de la com-munauté, j'ai été notamment salarié de notreradio Kol Aviv pendant près de 10 ans et c'estainsi que j'ai pu apprendre à connaître la com-munauté, son fonctionnement, son action, etrencontrer mon épouse.

Aujourd'hui, j'ai 39 ans, je suis marié, père de2 garc ons, responsable commercial dans lesecteur du mobilier d'aménagement, et je suisaussi passionné de musique, de DJing etd’évènementiel.

Mon implication communautaire m'a permisde pouvoir participer très jeune à la Tsedaka,c'est de cette facon que j'ai été sensibilisé aux

valeurs de la solida-rité, de comprendreque le simple fait d’ai-der son prochain et desurcroît quand il estde la communauté estune priorité, ces va-leurs font partie inté-grantes de notre ju-daïsme.

Le visage de la Com-munauté a évolué, despersonnes sont par-ties, d’autres sont ar-rivées, des nouveauxfoyers se sont crééssous différentesformes, pour que cha-cun puisse s’en rap-procher il faut que leplus grand nombred’entre nous participeaux manifestations or-ganisées dans tous leslieux Communau-taires, au sein de notre“vaisseau” l’EDJ etmême en dehors.Plus on y portera de

l’intérêt, plus notre présence et notre existenceen sortiront renforcées au sein de la cité et jesouhaite y contribuer.

Un des moyens de communication en direct ànotre disposition, c’est la radio, j’aimeraisqu’elle soit plus interactive, plus participative,mieux identifiée et plus en adéquation avecce qui se fait sur d’autres fréquences.

Je compte sur la participation de chacun etplus généralement sur l’investissement de tousau développement de notre communauté pourqu’elle soit plus dynamique et toujours plusbelle.

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AVIV Mag n°218 - Juin 2019 15

Spécial électionsSpécial élections

Jérémie Habib, 31 ans, assureur, marié,père d’une petite fille,secrétaire général adjoint,en charge de la vie asso-ciative au sein de l’ACIT

Je m’appelle Jérémie Habib, j’ai 31 ans,je suis marié et père d’une petite fille de 3ans.Je suis actuellement assureur et j’ai moncabinet implanté au centre-ville de Tou-louse.

Arrivé de Pau à l’âge de 13 ans, j’ai effec-tué ma scolarité au Collège-Lycée OhrTorah (ex Ozar Hatorah). J’y ai grandi,et y ai appris ce que c’est d’être Juif auquotidien.

Par la suite, j’ai ressenti le besoin d’ap-porter ma pierre à l’édifice en m’impli-quant dans la vie associative. En effet, lemonde associatif a toujours été importantpour moi.

Après avoir eu des responsabilités au seindes EEIF de Toulouse, j’ai été durant mesétudes, vice-Président de l’UEJF, entouréd’une équipe motivée tant au niveau mili-tantisme que communautaire, ce qui m’abeaucoup appris.

J’ai donc vu évoluer la communauté juivede Toulouse au fil des années avec uneempreinte qui lui est propre et intempo-relle, son unité.Unie dans les bons moments comme lesfêtes juives, les événements communau-taires, les célébrations.

Mais unie aussi et malheureusement du-rant les épreuves terribles que nous avonstraversées.

Avec le temps, la communauté juive deToulouse a connu une baisse importantedu nombre de ses membres et tout parti-culièrement de sa jeunesse.En effet, de nombreux jeunes ont quittéToulouse dans le cadre de leurs études oude leurs projets personnel, ce qui s’est res-senti au fur et à mesure du temps et seconstate aujourd’hui dans nos synagogueset nos centres communautaires.

De plus, les évènements tragiques quenous avons vécus et la tension permanentequi met en péril notre sécurité en tant quejuifs, ne sont pas venus arranger leschoses…

Nombre de familles entières, dont desmembres de ma famille, ont pris la déci-sion de quitter Toulouse, mais au-delà, laFrance, leur terre natale, pour rejoindrela Terre d’Israël.

Toutes ces mutations ont transforméquelque peu le visage du judaïsme Tou-lousain, mais plus généralement, le ju-daïsme Français.

Nicolas Seror,45 ans, marié, 2 enfants, gérant d’une société,en charge de la vie religieuse au sein del’ACIT

Né à Paris je suis arrivé à Toulouse dès le plusâge.J’ai été scolarisé au Gan Rachi en 1983, ilétait alors à ses débuts, et par la suite j’ai fré-quenté les EEIF tout en étant scolarisé à OzarHatorah, ce qui m’à permis d’évoluer au seinde la communauté.Je suis actuellement gérant d’une sociétéd’éditions publicitaires sur Toulouse.Je suis marié et père de deux enfants âgés de4 et 7 ans.Etant un fidèle de la synagogue Ehal Davidde l’EDJ, j’ai été coopté par le président del’ACIT il y a deux ans, ce qui m’a permis d’in-tégrer le conseil d’administration, en gardantun rôle d’observateur.J’ai donc pleinement conscience de ce que si-

gnifie et de ce que requiert le poste d’admi-nistrateur de l’ACIT :-Disponibilité et implication dans des initia-tives de promotion et de diffusion du judaïsme,-Être à l’écoute de ses coreligionnaires,-Participer à toutes les actions communau-taires, en essayant d’y associer le plus demonde possible,-En une phrase simple, je dirais qu’être admi-nistrateur de l’ACIT, c’est d’abord s’impliquer,pour réunir le plus souvent possible les mem-bres de notre communauté !

En terme de projet, nous avons réussi depuisplus de six mois à organiser des chabbat com-munautaires sur l’Union, réunissant réguliè-rement plus de 60 personnes, avec l’aide pré-cieuse de Moshé et Haya Gurary de lajeunesse Lubavitch, ce qui est totalement iné-dit pour cette commune.

Il est important pour moi de n’oublier per-sonne et de créer un dynamisme communau-taire auprès des villes qui jouxtent Toulouseet qui ne sont pas à ce jour « raccordées » àune synagogue ou à un office près de chezelles. Nous nous sommes d’ailleurs aperçusque les familles qui participent à ces officesou repas shabatiques de proximité, n’avaientpas l’habitude de fréquenter les manifestationsqui se tiennent à l’EDJ, il y a donc un vrailien à créer ou à recréer afin que chacun d’en-tre nous puisse se sentir lié par l’intermédiairede ces initiatives locales à notre grande et bellecommunauté.

Il est certain qu’aujourd’hui, nous devons fairel’addition des forces vives que comptent notrecommunauté, afin que le culte ainsi que lescours de Torah, puissent être accessibles auplus grand nombre possible.

De ce fait, nous nous devons de soutenir toutesles initiatives sans aucune distinction, dont lebut est de réunir les membres de notre com-munauté dans l’esprit et les valeurs du ju-daïsme.En un mot, conjuguons nos talents et nousréussirons !

Michel Borgel,66 ans, retraité des impôts,trésorier adjoint

Je suis né en Algérie et j'ai passé mon enfanceet mon adolescence à Mo ntauban (82).

Après mes études de Droit à Toulouse et unescolarité à l'école nationale des impôts de Cler-mont (63), j'ai rejoint la région parisienne, oùje suis resté 26 ans, d'abord à Paris et ensuitedans le val de Marne.

J'ai depuis mon très jeune âge et à l'instar demes parents, été sensibilisé à la nécessité defaire partie de sa communauté et de fréquenterrégulièrement la synagogue.

Je suis arrivé à Toulouse en septembre 2006et depuis cette date je suis devenu un fidèlede l'EDJ en assistant aux offices et en parti-cipant aux autres manifestations communau-taires.

Très attaché à un ju-daïsme traditionna-liste et ouvert , j'aidécidé de déposerma candidature auxprochaines électionspour apporter mamodeste contribu-tion au fonctionne-ment de l'ACIT,institution commu-nautaire à laquellechacun d'entre nousdoit manifester sonattachement, car deson existence dé-pend la pérennité denotre identité juive.J’adresse à chacuneet à chacun d'entrevous mon très amicalchalom.

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14 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

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AVIV Mag n°218 - Juin 2019 1716 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

Spécial élections

Jacques Coriat, 40 ans, marié, 2 enfants, Business Unit Manager,

Secrétaire général, encharge de la communication et des manifestations

Je m’appelle Jacques Coriat, je n'ai pas 64ans et je ne suis pas avocat. J'ai 40 ans et deformation Ingénieur, je travaille en tant queBusiness Unit Manager dans une société deconseil en technologies. Je suis marié et j’ai2 enfants, une fille de 12 ans et un fils de 10ans.

J’ai grandi à Toulouse et j’ai eu la chance d’in-tégrer des mouvements de jeunesse et d’yprendre des responsabilités. J’ai été Anima-teur, Chef de Camp, Responsable du Groupelocal aux EEIF, un membre actif à l’UEJF etnous avions crée « les AJT » pour les postétudiants. J’ai également pu m’investir au seindu Crif et de la Chambre de CommerceFrance-Israël à Toulouse.

En fait, je connais bien notre communauté etses institutions et après une « pause » dansmon engagement personnel, je souhaite au-jourd’hui y consacrer à nouveau toute monénergie pour faire en sorte que tout le mondeparticipe à sa manière à la vie communautaire. Mes objectifs pendant mon mandat seront :

1/ d’aller chercher nos correligionaires qui sesentent « loin » de la communauté,

2/ de proposer des grands moments de ras-semblement festif et convivial (sorties dans laRégion, pique-nique, Maccabiades, …)

3/ la formation des jeunes (et moins jeunes)sur l’histoire du peuple Juif et d’Israël,

4/ d’aider les étudiants et les familles qui arri-vent sur la région de Toulouse et qui neconnaissent pas grand monde.

Je souhaite une communauté importante, so-lidaire, fière d’elle-même et qui rayonne dansla cité !

David Faruch,35 ans, marié, 2 enfants, expert comptabletrésorier

Je m'appelle David Faruch , expert comptablede 35 ans , marié et père de deux enfants, jesuis, depuis mon jeune âge, investi dans lacommunauté.

L'investissement pour défendre une cause, oudans notre cas un groupe, peut se faire finan-cièrement ou en donnant du temps et du savoirfaire. C'est ce que j'ai décidé de faire en re-nouvelant ma candidature en temps que tré-sorier. Mon métier me permet d'amener mes connais-sances afin d'améliorer la gestion de notrecommunauté. Il serait faux de dire que je suis un utopiste,je me cantonne plutôt à un certain pragma-tisme et une vision terre à terre de la gestionet des flux.

Le but serait de permettre de faire bénéficierchaque juif d'un accueil digne, de chaleur etd'unité.Il n'y pas de hiérarchie dans le judaïsme, ilfaut permettre à tous de pouvoir se sentir re-

présentés et accueillis au sein de notre com-munauté : ceux qu'on pourrait appeler lesJuifs de "kippour" comme ceux qui viennentquotidiennement fréquenter nos lieux decultes.Dans l'état présent de la société et de la famille,il est de notre devoir de pouvoir apporter uneunité, une certaine douceur et des valeurs uni-verselles.

Qui dit obligation dit action et cela ne peutmalheureusement pas se faire sans moyens.voilà pourquoi j'ai à cœur de soigner noscomptes afin que la générosité de tous puissebénéficier à tous.Nous avons la chance d'avoir une commu-nauté très généreuse, à nous tous et à nousadministrateurs de nous en montrer digne enla "gérant" bien pour ma part et en l'utilisantbien pour ceux qui la redistribuent.

Spécial élections

Charles-Elie Sillam,27 ans, marié, chirurgiendentiste,

en charge de la jeunesseJe suis fier d’avoir été élu pour pouvoir aider,à mon échelle, la communauté. Malgré le dé-part de nombreuses personnes en Israël, notrecommunauté se porte bien. Il est importantaujourd’hui, que chacun d’entre nous s’inves-tisse, ne serait-ce que par la présence auxdifférents événements et à la tâche commu-nautaire. Nous devons être fiers dereprésenter notre communauté, de venirchanter lors des offices, d’aider nos frèresdans le besoin, de participer à des mouve-ments associatifs.

Lors des quatre années à venir, nous voulonsavec mon ami Laurent, re-dynamiser la jeu-nesse qui est la flamme et l’avenir de notrecommunauté.

Nous comptons sur vous.

Laurent Abitbol,26 ans, marié, directeurcommercial,

en charge de l’entretiendes bâtimentsMa candidature à cette élection découle demon attachement tout particulier à la commu-nauté juive de Toulouse.

Toutes les grandes étapes de la vie de ma fa-mille et plus particulièrement la miennedepuis ma naissance, ma scolarité à Ozar Ha-torah (durant 7 ans), ma Bar mitsva et monmariage me rattachent à elle ainsi que des évè-nements malheureux.

Malgré mon jeune âge il est, je pense, le mo-ment pour moi de m’investir pour aider laCommunauté à perdurer et grandir.

Cette décision, loin d’être évidente au départl’a été lorsque Doron Naïm notre rabbin deToulouse (mon Rav à l’époque de ma scola-rité) et Yves Bounan notre Président de la

Communauté m’ont fait comprendre quenous, les jeunes, avions un rôle important,pour pérenniser notre Communauté.

Mon père Raphaël, membre du bureau, esti-mait qu’il fallait laisser la place à une nouvellegénération.

Il m’est apparu important de perpétuer lacontinuité des chantiers entrepris.

Je souhaite m’ impliquer pour dynamiser lajeunesse toulousaine, l’avenir de notre com-munauté.

Toujours dans le désir de servir tous nos co-religionnaires sans laisser personne au bordde la route et en accueillant le plus grandnombre dans notre maison commune.

Merci de m’avoir fait confiance et je seraidigne des attentes que vous avez placées enmoi.

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AVIV Mag n°218 - Juin 2019 1918 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

La Communauté en actionLa Communauté en action La Communauté en actionLa Communauté en action

AUx QUATRE COINS DE TOULOUSEL’ A C I T L’ A C I T

à OHR TORAH

C’estdevenu une tradition depuis plusieurs annéesque de mettre un accent particulier sur la cé-lébration de lag Baomer à ChaaréEmeth.Chaque année cette célébration estvenue comme une grande fête de famille, àl’instar de tout ce qui se fête à Chaaré Emeth.

Au-delà de la signification religieuse, il y a lavolonté de regrouper autour du Rabbin Abra-ham AZRAN toutes les générations de fi-dèles.

Le succès ne se dément pas puisque chaqueannée les places sont prises d’assaut.

C’est bien le signe que dans chaque lieu deculte une « grande famille » vit ces moments

à L’EDJ

LAG BAOMER : LA FêTE

Le 1er Gala des Anciens de l'ORT Toulouse : que d'émotions partagées !

C'est avec beaucoup d'enthousiasme que jeudi30 mai au soir, plus de 250 personnes se sontretrouvées dans le nouveau gymnase del'ORT Toulouse pour une soirée placée sousle signe des retrouvailles.

Splendide décoration, animation parfaite, re-pas délicieux, et même températures estivales,tout était au rendez-vous pour faire de ce mo-ment un grand moment !

Après un apéritif où les anciens élèves, leursparents ainsi que les enseignants et amis del'ORT, oscillaient du rire aux larmes tout endégustant un délicieux cocktail, un dîner avecanimation musicale attendait les participants.

Au cours de son allocution, le Directeur, RenéBendavid a d'abord et avant tout salué la mé-moire de Maurice Grynfogel, fondateur de

l'ORT Toulouse, qui était admirablement re-présenté par Mme Judith Grynfogel présentepour l'occasion. Il a ensuite remercié l'ensem-ble des participants ainsi que l'équipe de bé-névoles qui s'est chargée d'organiser ce ma-jestueux évènement auquel un nombreconséquent de personnes se sont joints, dont

Yves Bounan et son épouse, Président de laCommunauté juive toulousaine.

Plusieurs anciens élèves ont témoigné de leurincroyable parcours, remerciant avec émotionenseignants et dirigeants.

La place était ensuite à la musique et à lafête !! L'ambiance chaleureuse et convivialea laissé dans les cœurs un sentiment unique...Celui qui vous donne envie d'y revenir !!

Alors, à quand la prochaine ?!

Si vous aussi êtes passé par l'ORT, n'hésitezpas à nous contacter dès à présent via Face-book, sur l'adresse mail du Gala des [email protected] ou sur notre siteinternet afin que l'on vous tienne au fait desprochains événements !

Anaëlle Rivkah Guedj

ORT

Garden Party à l’école Ohr Torah organiséepar l’association Lev Tahor et l’UEJFA l’occasion de Lag Baomer, l’association étudiante Lev Tahor et l’UEJF ont organisé unbarbecue géant à l’école Ohr Torah. Les élèves, leurs familles ainsi que les anciens élèves ontété conviés pour l’occasion à partager autour d’un repas chaleureux.

A l’occasion de Lag Baomer, l’association Lev Tahor et l’UEJF ont organisé un grandbarbecue à l’école Ohr Torah. Au cours de cette soirée, un grand feu a été allumé en l’honneurde Shimon Bar Yohaï dont l’histoire a été rappelée par Rav David Ohayon. Plus de 80 par-ticipants, étudiants, élèves, membres de la Communauté , ont fait de cette soirée, un momentchaleureux et convivial!

Un grand moment pour cette soirée de Lag Bao-mer organisée par l’ACIT le mercredi 22 mai àl’EDJ,

120 personnes étaient réunies pour fêter ce mo-ment de partage, animé par Moché LOUK etson Orchestre.

Nous avons eu le plaisir d’avoir parmi nous leGrand Rabbin Armand CASTIEL.

Partout dans Toulouse et sa région, a été fêtéLag Baomer : du monde dans toutes les syna-gogues, et de beaux barbecues organisés un peupartout.

Patricia Atlan

La fête de Lag ba’omer

Lag Ba'omer (hébreu : בעומר ל"ג « trente-trois jours dans l’omer » est une fête juive

d’institution rabbinique. La fête est mentionnée pour la première fois dans la littérature

rabbinique médiévale qui la rattache à Rabbi Akiva. Une tradition l’associe fortement

à Rabbi Shimon bar Yohaï, légendaire auteur du Zohar, tandis que le sionisme y célèbre

la vaillance de Shimon bar Kokhba. C’est une fête joyeuse commémorant la fin de dé-

sastres pour les Juifs de Judée ainsi que les noces célestes de Rabbi Shimon bar Yohaï.

à CHAARÉ EMETH

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AVIV Mag n°218 - Juin 2019 2120 AVIV mag n°201

Depuis 20 ans La Jeunesse Lubavitch organise la Quinzained’étude de torah à l’occasion du 3 Tamouz, date de la Hilouladu Rabbi de Lubavitch.la Quinzaine d’étude de torah, 15 jours de cours de Torah chezdes particuliers au sein du foyer familial où les familles choi-sissent librement l’intervenant, le thème, etles invités.la Quinzaine d’étudede torah repose sur4 principes : l’importancede l’étude de Torah auquotidien, l’efficacité d’étu-dier avec un maître et engroupe, le bénéfice d’avoir àla maison une atmosphère deTorah et le devoir et lachance de pouvoir être un ac-teur majeur pour la diffusionde la Torah. Pour marquer la 20e éditionde La Quinzaine d’étude deTorah, les nouvelles technolo-gies nous ont permis de vousprésenter la « ClEtoRAh », un outil pour amplifier les possibilitésd’apprendre et de partager la connaissance de la Torah.Comment faire : - Décollez la ClEtoRAh- Connectez-vous avec votre « ClEtoRAh »à l’ordinateur,- Cliquez sur « lAnCEZ-ClEtoRAh »- Suivez le mode d’emploi.

Une présentation et démonstration de la « ClEtoRAh » seferont à la soirée inaugurale de la Quinzaine d’étude de Torah,

le lundi 1er juillet 2019 à l’EDJ.(voir affiche ci-dessous)La Jeunesse Lubavitch est re-connaissante envers l’ACIT,Radio Kol Aviv et à tous ceuxqui ont participé à la réalisationde la Quinzaine d’étude deTorah depuis 20 ans et à lapréparation et fabrication dela « CLETORAH ».« QUE lA lUmiERE (dela Torah) Soit... »

Rav moshé Chein

à la mémoire de Mme Suzanne Alter ז"ל

Pour sa 20e édition la quinzaine d’étude vous offre :

La CLETORAH : 20 cours passionnants à découvrir chez soi

“Le devoir et lachance de pouvoir êtreun acteur majeurpour la diffusion de la Torah”.

L’assemblée généraleL’OCCASION DE FAIRE UNBILAN ET DE DONNER LAPAROLE AUx ÉLUS ET àLA COMMUNAUTÉ

L’année 2018, a été riche en manifesta-tions et événements, l’activité de notreassociation est toujours guidée par les

mêmes principes associant intérêt général etgestion de « père de famille ».

Je remercie tous les membres du Conseild’Administration de l’ACIT pour le travailfourni, pour le soutien et la confiance qu’ilsm’apportent au quotidien dans mon travail,leur implication dans la vie de notre commu-nauté est un exemple pour tous. Je voulaisremercier le Rabbin Doron NAIM, avec quij’ai beaucoup de plaisir à travailler, lui et sonépouse sont très impliqués dans la vie denotre communauté, et j’ai énormément deplaisir à organiser des manifestations sousleur impulsion car ils ont, l’un et l’autre ungrand enthousiasme et beaucoup d’idées quirassemblent le plus grand nombre.

Cette Assemblée générale était un peu parti-culière puisque c’était la dernière du mandatde l’équipe actuelle, ce fut un véritable hon-neur de servir ce Conseil d’Administration,j’ai mis beaucoup d’énergie pour que ce man-dat soit une réussite, mais comment pouvais-je baisser les bras quand autour de moi onmettait beaucoup d’énergie pour faire vivrenotre communauté, évidement avec en pre-mière ligne le Président Yves Bounan qui aété un exemple d’implication et de dévoue-ment pour moi et pour notre communauté,je remercie aussi David Faruch le TrésorierGénéral avec qui ce fut un plaisir de travailler; il est un modèle de rigueur et d’honnêteté,comment ne pas parler de Marcel Maraissans qui ce bâtiment ne serait pas le même,et d’autres encore qui ont été à mon écoutedurant toutes ces années.

Patricia Atlan

PANORAMA DE L’ANNÉE

CACHEROUT - Nous comptions en 2018quatre traiteurs, 2 restaurants Bassari endébut d’année (mais l’un a fermé en juillet),ainsi que 2 boucheries, et 3 épiceries.

COMMUNICATION - Nous géronsdifférents supports de communication :

• L’AvIv HEBDO, 1 parution par semaineen 2 ou 4 pages en fonction de l’actualité (etpar souci d’économie).

• L’AvIv MAG que nous avons fait paraitre3 fois en 2018, la société LSP s’occupetoujours de l’élaboration du magazine, sous ladirection de l’ACIT, la publicité est assuréepar une société extérieure.

Nous bénéficions toujours du tarif pressepour l’envoi de l’AvIv MAG, qui nous réduitde moitié le prix de l’envoi, l’accord duCPPAP a été renouvelé jusqu’en 2020.

• RADIO KOL AvIv : Gérald Bennarousest l’administrateur en charge de la radio,nous avons 2 salariés, Joëlle Adjedj depuis 20ans, et Laurent Grably à mi-temps qui est unexcellent technicien. La radio est devenue unmédia incontournable pour toutes lespersonnalités de la région, même si de grosefforts sont encore à faire concernant lecontenu.

ACTION SOCIALE - L’ACIT est un acteurmajeur dans le domaine social de notrecommunauté, nous avons aidé 120 familles(gratuités, réductions, aides financières …)pour un montant d’environ 29 000€.

Nous sommes un lieu d’écoute et de soutiendes personnes en difficultés ou qui sont dansdes périodes transitoires de leur vie.

JEUNESSE - L’ACIT est un partenaire dumouvement Lev Tahor dont les activitésréunissent de nombreux jeunes tout au longde l’année.

L’ACIT subventionne tous les repaschabbatiques des étudiants.

Comme chaque année l’ACIT participe, avecla jeunesse Loubavitch, à l’organisation et aufinancement du centre aéré qui accueille denombreux enfants pour des activités estivales.

L’ACIT est également très présente aux côtésdes mouvements de jeunesse (EEIF, UEJF,BBYO) qui trouvent toujours une écouteattentive pour accompagner et soutenir leursprojets.

TALMUD TORAH - Nous avons enregistré24 inscriptions à la rentrée 2018 idem qu’en2017, trop peu ! Le talmud torah est sous laDirection du Rabbin Doron Naim et deMarcel Marais.

HEVRA KADICHA - Notre service dudernier devoir a organisé 77 cérémoniesd’obsèques et accompagné les famillesendeuillées dans ces moments difficiles.

Ce service est assuré par Samson Attal , quiest l’interlocuteur principal pour aider lesfamilles dans les différentes démarches àaccomplir, épaulé par les bénévoles en chargedes toilettes et des veillées. Nous tenons toutparticulièrement à les remercier pour letravail incroyable qu’ils font en toutediscrétion.

FAITS & CHIFFRES DE L’ACIT

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AVIV Mag n°218 - Juin 2019 23

Un Printemps du cinéma israélien mémorable… à plus d’un titre

POUR SA 15e éDI-TION, le Printempsdu cinéma israélien,

organisé par Hebraica, a re-trouvé ses fidèles partenaireset un public toujours plusnombreux. Les 11 salles dans10 villes différentes dont Tou-louse, Albi et Montauban, ontproposé durant près d’unmois du cinéma israélien, ré-cent et plus ancien.

Comme le dit Franck Loiret,directeur de la Cinémathèquede Toulouse, ce qui motive lescinémas à continuer, c’est laqualité quasi constante de laproduction israélienne. Et lesrécompenses obtenues,comme le Lion d’or pourSynonymes de Nadav Lapid,ou le prix du meilleur filmhistorique à Pessac pour LesTémoins de Lendsdorfd’Amichaï Greenberg, ne fontque confirmer cet avis, etrécompenser cette fidélité.

Pourtant, les intimidations etles menaces se font plus pres-santes auprès des salles et

d’Hebraica. La soirée d’ou-verture au cinéma ABC àToulouse s’est ainsi vue précé-dée de dégradations et de tagsantisionistes, appelant au boy-cott du festival. Qu’importe,le public était au rendez-vous

et a été bien secoué parl’avant-première de Havre dePaix de Rozienker.

Mais le sommet du festival fut

atteint en troisième semainede festival, lors de la venue etdu séjour d’Amichaï Green-berg. Il présenta son film dans4 cinémas différents et, pourcertaines séances, il fut ac-compagné de deux témoins,

Marie et Jean Vaislic, survi-vants des camps. Ce futl’occasion d’évoquer la forcedu cinéma pour traiter avec

élégance de sujets aussi gravesque les liens entre Israël et laShoah, la tendance négation-niste de certains pays commel’Autriche, ou encore la dispa-rition inéluctable des témoins.

Nul doute que cette 15e édi-tion restera dans lesmémoires. Et pour nous, àHébraïca, ce fut une éditionpleine, sans temps de pause, etréjouissante. Il ne reste plusqu’à préparer nos prochainesJournées de la culture juive etl’édition n° 16 du Printempsdu cinéma israélien.

Maurice LugassyPrésident d’Hebraica, Président du

Printemps du cinéma israélien

> Lire le portrait du réalisateur

Amichaï Greenberg en page 24

22 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

associationsHÉBRAICA

De gauche à droite, Marie et Jean vaislic, anciens déportés, Pierre Lasry, secrétaire général d’Hebraica, le réalisateur des “Témoins de Lendsdorf”, Amichaï Greenberg et Marjorie Yerushalmi, interprète

YAD VACHEM

Madame Fontaneau, une“Juste” récompensée, suite

Raymonde Fontaneau était institutrice et elle a sauvé deux de sesélèves, les Satinger. Elle n’a, du reste, jamais oublié Colette et Gé-rard, ces petits Juifs accueillis chez elle avec leur mère Rachelplusieurs semaines en 1944. “Je n’ai jamais pensé que ce que j’avaisfait valait la peine !”. Grand-mère de six petits-enfants, elle a été ho-norée lors d'une cérémonie à la salle des Illustres, à Toulouse. Sonmari Roger l’a été à titre posthume.

Anita Mazor : “ je repré-sente le peuple d’Israël pourhonorer Madame Fontaneau,je me sens tellement insigni-fiante auprès de ces gens quisont des géants, ils se sontmis en danger, ont mis endanger leur famille. Aurions-nous fait cela à leur place ?

Yad Vachem a été créé en1953 pour la mémoire des sixmillions de morts et aussipour la reconnaissance de cesJustes qui les ont aidés.

Vous me demandez pourquoiles médailles sont données si longtemps après les faits. C’est parceque souvent les rescapés ont mis du temps à parler, car ils ne sentaientpas écoutés. C’est la troisième génération, celle des petits enfants,qui fait déclencher les récits. Ils savent qu’après il ne restera rien, ilfaut faire passer le récit.”

Propos recueillis par Pierre Lasry

Raymonde Fontaneau a reçu la médaille des Justes des mains de l’Ambassadrice d’Israëlet ministre Anita Mazor, en présence du vice président du comité français pour Yad vachem François Gugenheim, ainsi que Francine Théodore Lévêque, déléguée régionale duu comité français pour Yad vachem

Les

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AmichaïGreenbergPortrait d’un invité de marque

Amichaï Greenberg réalisateur deLes Témoins de Lendsdorf a étél’invité d’Hebraica durant près dequatre jours à Toulouse. Nousavons pu rencontrer un homme trèsagréable, ouvert, plein d’humour etcool, comme le sont les israéliensen jean et baskets.Pourtant ce film qui est son premierlong-métrage a rencontré immédia-tement un très grand succès à tra-vers le monde. Il n’a pu le suivrepartout mais, grâce à lui, il a pu serendre en Chine, en Afrique duSud, au Japon et dernièrement àMoscou, où il reçut encore un prix.C’est dire s’il ne fut pas facile de lefaire venir jusqu’ici. Il a d’abord re-fusé car il tenait absolument à ren-trer chez lui, à Jérusalem, pourYom Hazikaron. Puis, il a fallutrouver un billet qui lui permît d’ar-river à Jérusalem avant le débutde shabbat.Il faut dire qu’Amichaï Greenberga, comme son personnage, fré-quenté longtemps une Yeshiva. Luiaussi voulait allier une vie profes-sionnelle et une vie orthodoxe. Iltravaillait alors pour la Fondation

Spielberg et, il enregistra alors descentaines de témoignages sur la vied’avant, avant la guerre, et sur destémoins et victimes de celle-ci.C’était essentiel pour lui, fils et pe-tit-fils de déportés autrichiens. Puis,il mit près de dix ans à réaliser sonpremier film. écrire le scénario,réunir les fonds, effectuer le tour-

nage. Comme il le dit lui-même,cela l’a amené à réfléchir sur sonidentité, celle de la deuxième géné-ration, sur son judaïsme, sur le mariet père de trois enfants qu’il étaitalors. Et cela l’a amené à un boule-versement, à un chemin vers uned’identité plus sincère, plus authen-tique, plus heureuse. Ce boulever-sement douloureux provoqua sondivorce, une pratique religieusemoins stricte, puis une deuxièmefamille. Ce qui n’a pas changé c’estson amour indéfectible pour Israël,au point de s’interroger sur les mo-tivations des Juifs qui demeurenten diaspora, en France et ailleurs.Tous ceux qui ont eu le privilègede rencontrer Amichaï Greenbergont pu côtoyer une personnalité cu-rieuse des autres et de la vie, un is-raélien fier de son pays, un Juif fi-dèle à racines, un hommeprofondément humain.

Maurice Lugassy

AVIV Mag n°218 - Juin 2019 25

Les associationsCASITHÉBRAICA

Connaissez-vous le yogajaponais ?Une activitépour soi

Hébraïca accueille cette annéeune nouvelle activité corporelle,le yoga japonais (Do-In)Accessible à tous et à tout âge dela vie, ce style de yoga consiste àeffectuer sur soi-même des pres-sions sur le corps ou automas-sages et des mobilisations tout enfaisant des respirations profondes.Il s’inspire largement du parcoursdes méridiens d’acupuncture chi-noise et plus largement de la cir-culation énergétique sous l’in-fluence des saisons.Ces exercices traditionnels « delongue vie » visent à stimuler lesgrandes fonctions du corps : larespiration, la circulation, la di-gestion, le système nerveux etl’énergie.

• Aide à faire circuler l’énergiedans le corps et à la renforcer (au-torégulation),• Assouplit le corps,• Optimise les fonctions de l’or-ganisme comme la digestion, lesystème nerveux, le sommeil..• Aide à entretenir son bien-être,sa santé et sa vitalité,• Contribue à trouver la détente

et le calme intérieur.Il s’inscrit dans le domaine de laprévention et du bien-être santéet ne nécessite pas de conditionparticulière.

Edith Anahory

Animatrice : Edith Esther Ana-hor, spécialiste de Shiatsu depuis15 ans en cabinet (quartier StAubin), enseignante de yoga ja-ponais (Do-in) et consultante for-matrice Shiatsu

Contact : 06.03.86.09.38 [email protected]

24 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

Les associations

Pessah solidarité 2019Mobilisation denotre commu-nauté pour lesplus démunis

Fidèle à sa tradition, le CASIT,(Comité d’Action Sociale Israelitede Toulouse) a organisé du 31 marsau 16 avril sa collecte « PESSAHSOLIDARITE » dans les magasinscachers de Toulouse.

De nombreux bénévoles se sont dé-voués pour collecter, confectionnerdes colis et les distribuer.Nos bénéficiaires ont, de plus, reçudes bons d’achats chez nos com-merçants cachers.

Grace aux généreux donateurs denotre communauté, les dons dedenrées alimentaires et les dons fi-nanciers ont permis de distribuer120 colis. Ainsi, près de 300 per-sonnes ont pu fêter dignement Pes-sah.Les surplus de dons nous aiderontà approvisionner la Boutique So-ciale en produits cachers tout aulong de l’année.

Grâce à l’aide du CASIT, une cin-quantaine de bénéficiaires ont par-ticipé aux Sedarim communau-taires.Toute notre belle communauté s’estmanifestée pour permettre à tousde fêter dignement Pessah. Le CASIT remercie tout particu-lièrement :- Les bénévoles et le personnel

du CASIT pour leur dévouementet leur travail d’équipe,- L’ACIT qui nous a soutenu en

diffusant nos appels à dons dans lesmédias communautaires et danstoutes les synagogues. Nous remer-cions bien vivement, Le PrésidentYves Bounan et son Conseil d’Ad-ministration pour l’aide apportée.- La Jeunesse Loubavitch qui

nous a aidé dans la distribution lo-cale et régionale de nos colis. - Les EEIF du groupe Toulouse

Lazare Brousse qui ont participé

activement à la collecte dans les ma-gasins. L’engagement de la jeunesseest un gage d’espoir pour l’avenirde notre communauté.- Les commerçants qui ont ac-

cueillis nos bénévoles avec gentil-lesse dans cette période d’activitéintense.

Et bien sûr, Le CASIT remercie detout cœur les donateurs pour leurgénérosité.Toutes les forces vives de notre

communauté se sont mobiliséespour cette collecte. Elles ont prouvéque notre communauté était dyna-mique, active, solidaire et soucieused’aider les plus démunis. MERCI A TOUS

Roseline Marquès

Comité d'Action Sociale Israélitede Toulouse 174, Avenue Saint-Exupéry -31500 Toulouse. Tél. 05 61 62 88 89

www.facebook.com/CASIToulouse

Exercice de Do-In, yoga japonais

Pratique de Shiatsu en cabinet(acupression sur les méridiens de

l’acupuncture)

Amichaï Greenberg reçu au cinéma d’Auzielle avant son intervention, il estaccompagné de son interprète et de deux témoins de la Shoah

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AVIV Mag n°218 - Juin 2019 2726 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

AVIV HANACHIM

Un Mikvétout neufLa rénovation duMikvé achevée !

Le dimanche 14 mars 2019 s’est dé-roulée l’inauguration du NouveauMikvé de Toulouse, 13 ter rueFrancisque Sarcey, entièrement ré-nové et réhabilité.En présence du Président duconsistoire central israélite deFrance, Joël Mergui, du Rav LevyKhan, autorité religieuse du projetet de toutes les instances toulou-saines, a été dévoilé un espace féé-rique consacré à la femme, un es-pace en conformité avec les avis lesplus stricts de la loi juive. La construction d’une extension dubâtiment a permis de doubler la su-perficie initiale, offrant aux femmesun espace beauté cosy, un espaceréception spacieux ainsi que quatremerveilleuses salles de bains, cha-cune inspirée par un thème et ornéed’une décoration différente. Il estdésormais à la disposition desfemmes de Toulouse et des envi-rons. Le mikvé des Hommes a étéégalement totalement rénové ainsique le  mikvé  vaisselle, aussi beauque fonctionnel.

A Toulouse, dans une ville où l’Es-pace du Judaïsme bénéficiait detravaux d’embellissement, où leGan Rachi était sorti des préfabri-

qués depuis peu d’années, les jeunesfemmes n’avaient pu que constaterque le mikvé n’était plus à la hau-teur de ces grands lieux commu-nautaires.Eydel  Weill,  par sa fonction deRabbanite, a participé à la prépa-

ration des jeunes mariées, leur ex-pliquant les lois de pureté familiale.Mais malgré l’investissement et lesefforts fournis, le retour des jeunesfemmes n’était pas satisfaisant.

Quel défi reste à rele-ver ? Comment inciterces femmes à se rendreavec joie et envie dansce lieu source de puretéet de sainteté ?Halahiquement, nous savons quela  mitzva  de construireun  mikvé  prévaut sur celle deconstruire une synagogue ou uneécole. C’est pourquoi les membresde l’association Aviv Hanachim (as-sociation des femmes créée en2015) ont compris que la commu-nauté se devait de rénover ce lieuindispensable à la vie juive.Les femmes d’Aviv Hanachim ontentendu et vu avec beaucoup declairvoyance l’importance de pren-dre cette mission à bras le corps.Après avoir eu l’accord du prési-dent et du conseil d’administrationde l’ACIT , elles ont installé un cli-mat de confiance et un partenariat

constructif avec l’association HevraKadicha, propriétaire du lieu.Afin de faire connaître le projet etd’unir toutes les forces de la com-munauté autour de ce projet com-mun, l’association Aviv Hanachim aorganisé, avec la collaboration del’ACIT, un gala de soutien.Un audit a été réalisé et de nom-breux devis comparatifs ont été éta-blis. Après mure réflexion et denombreuses consultations,  les tra-vaux  démarrent  le  6 novembre2017.Malgré le départ de la famille Weillen aout 2017, Eydel Weill a conti-

nué à gérer d’une main de maître leprojet à distance, avec de nombreuxdéplacements.Sur place, Carole Amouyal et Ra-chel  Garih, membres de l’associa-tion Aviv Hanachim, ont relayé Ey-del  sous la surveillance halahiquedu Rav Khan de Paris et   avec lesoutien de Rav Yossef Matusof etMichel Emsellem.

Les nombreuses difficultés rencon-trées ont conforté le projet aveccette décision de repenser le lieu(le  toit était en très mauvais état,une fosse septique a été révélée sousun mur porteur, le bâtiment n’étaitpas relié au tout à l’égout…)Une organisation a été nécessairependant la realisation des travaux,pour que les femmes puissent conti-nuer à réaliser cette mitsva.  Le re-lais a été pris par famille Zekri avec

le  mikvé  de Saint-Orens  et parl’ACIT avec le  mikvé  de Tourne-feuille que l’on remercie ici.

Depuis 2015, la création de l’asso-ciation Aviv Hanachim, jusqu’àl’inauguration, se sont écoulés 4 an-nées de débats de compromis, detravaux, d’investissement en tempset en énergie, permettant à ce nobleprojet d’être mené à son terme etd’aboutir à une réalisation digne derecevoir les femmes de la commu-nauté. Nous avions à cœur de don-ner envie aux femmes de réalisercette mitsva, avec joie, pour en re-

cueillir un bien être spirituel et phy-sique.

Un Immense merci à Eydel et Avra-ham  Weill (rabbin de Toulouse2010 -2017) de nous avoir laissé cemerveilleux patrimoine qui appor-tera nécessairement la bénédictionà l’ensemble de la communauté etcontribuera à son essor.Un grand merci également à tousles  donateurs, à l’association Ke-ren  Mikvaots  représenté parle Rav Schwarz, ainsi qu'à tous lesparticipants  qui ont donné de leurtemps. C’est  grâce  à l’union detoutes ces forces que ce projet a puvoir le jour. Mazal tov à la communauté de Tou-louse.

L’équipe d’Aviv Hanachim

Les associationsUEJF (Union des Etudiants Juifs de France)

Du 29 Avril au 9 Mai 2019,une délégation UEJF TOU-LOUSE a participé à laMARCHE DES VIVANTSen Pologne regroupant18 000 personnes.

Nous remercions nos deuxprincipaux partenaires quiont pu rendre ce projet pos-sible  : Le Bnai Brith et laHevra Kadisha à Toulouse.

...............On a d'abord pensé qu'elle avaitperdu la tête. Que lui arrive-t-ilde nous demander le nu méro detéléphone de son mari décédé il ya quatorze ans ? Elle attrapait soncrâne entre ses mains, se maudis-sait d'avoir oublié ces quelqueschiffres. Ceux tatoués sur sonavant-bras gauche, avons-nousfini par comprendre. Ses trous demémoire trahissaient sa promessede devoir de mémoire, elle en étaitbouleversée.

J'ai alors pensé à Balsam Shlomo,historien à Yad vashem et inou-bliable guide pour celui qui fut,adolescent, membre d'un mouve-ment de jeunesse juif. « Shlomo, jerecherche le matricule de SimonHochberg, mon grand-père déporté àAuschwitz le 27 mars 1944, convoinuméro 70. Au Mémorial de Paris,je n'ai trouvé que celui qui lui avaitété attribué à Drancy. Ma grand-mère ne se souvient plus de ce numéroqui était là, devant elle, sur ce brasqui l'a enlacé toute sa vie, et de ça, sesent terriblement coupable. Pouvez-vous nous aider ? » Une nuit d'en-quête dans les archives de Jéru-salem, et puis : « 176232 », a-t-ilrépondu, vers cinq heures du ma-tin.

Après ça, j'ai pensé : à force detout miser sur la transmission dela parole, nous avons perdul’image. Et l'image, à l'ère du né-gationnisme 2.0, ne peut être fa-

cultative. À bientôt 24 ans,marche avec les vivants, rend vi-site aux disparus. Ne te détourneplus de ce devoir, il est « temps »- si tant est qu'il y ait un momentopportun pour visiter l’antre del'horreur que représente le plusgrand complexe concentration-naire du troisième Reich. Négocieavec l'appréhension, trouve laforce de devenir témoin oculaire,bref, débrouille-toi.

Nous rentrons àpeine de Pologne.Là-bas, l’œil a subi,mais bien enregis-tré : les cimetièresoù les tombes s'al-longent à perte devue et nous par-lent : « Ne vous y méprenez pas, icireposent seulement ceux qui ont puavoir une sépulture » ; les vestigesdes ghettos, cracoviens, varso-viens, et les plaques d'égout parlesquelles les plus maigres ten-taient de s'en enfuir ; les syna-gogues dépeuplées, qui racontentun millénaire de présence juive li-quidé en un an ; l'usine d'OskarSchindler, qui rallume l'espoir ennous, et ces trois fosses com-munes, en pleine forêt, dans les-quelles furent, une nuit, jetés 700habitants d'un shtetl, qui le ré-

éteignent à jamais. À la demandede Rita Silber, notre guide durantquatre jours et notre déclic hu-main, nous maintenons le completsilence depuis la place centrale deleur bourgade où ils furent convo-qués, jusqu'aux trous creusés danslesquels leurs 700 corps furent en-tassés. Les Polonais chargés derecouvrir ces fosses ont racontéque trois jours après les exécu-

tions, la terre bou-geait encore. Et lesilence exigé fut làrompu par un petitcri d'horreur pousséà l'unisson. PuisTreblinka. L'inter-diction de parlerétait levée, mais

c'est le camp qui était muet. Dé-nudé. Pesant et effrayant videqu'il nous fallut habiter, et noncombler.

Ainsi doit-on respecter la mémoiredes 870.000 juifs exterminés sousnos pieds. Rita s'inquiète : Quevont-ils ressentir ? Quelles dou-loureuses questions vont-ils for-muler ? Que deviendront cellesqu’ils n’ont pas osé poser ? Leschiffres sont éloquents, les parolesde la guide aussi, mais par mo-ments, la musique les bat tous lesdeux, et Rita le sait. Elle demande

une connexion wi-fi, là, au milieudu pire et du rien, et par le sonqui s'échappe de l'enceinte blue-tooth, nous ressentons la présenceau milieu du désert. Il est des mé-lodies, des voix, qui honorent da-vantage la mémoire des disparusque les minutes de silence.

Avant de quitter Birkenau, devantles dortoirs (des barraques à troisniveaux, des écuries en bois pourbétail), Laura Layani rallume lesmèches du souvenir sur lesquellesle vent polonais a soufflé, quandYann Loubaton, de sa plus bellevoix, se met à chanter une dernièreprière. Les bougies n'ont cessé etcontinueront de consumer nosKaddish que nous renouvelleronssix millions de fois.

Juliette HOCHBERG, DéléguéeNationale de la Culture 

Les associations

LA MARCHE DES VIVANTS

« Ne vous y méprenez pas,

ici reposent seulement ceux qui ont pu avoirune sépulture »

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AVIV Mag n°218 - Juin 2019 2928 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

ENTRETIENAvEC JUDITHGRYNFOGEL________________L’épouse de MauriceGrynfogel, disparu il ya 35 ans, revient sur leparcours et la person-nalité hors du communde ce grand présidentde communauté à l’occasion des récentesélections de l’ACIT.

E N T R E T I E NAvivMag : Bonjour Judith Grynfo-gel, Maurice, votre époux, nous aquitté il y a 35 ans exactement.Alors que le président Bounan a prisses fonctions pour son deuxièmemandat, êtes-vous toujours une ob-servatrice attentive de lacommunauté juive de Toulouse de-puis cette époque-là ? Je me suis unpeu éloignée. J'avais fait le pleind’activités lors de la présidence demaintes associations de Maurice.J'ai suivi un temps et puis je n'enpouvais plus ! Ce n'est pas bien !

Vous étiez un peu saturée d'activitéscommunautaires mais vous avez étéaux premières loges, main dans lamain avec Maurice qui menait le ba-teau amiral de la communauté. Queconservez-vous comme héritage decette période-là ? Une communautéunifiée où il n’y a pas de “gué-guerre”, il me semble que toutfonctionne bien entre les religieuxet les non religieux, les plus reli-gieux et les moins religieux. Etmême, j'ai trouvé que le nouveaurabbin qui est jeune avait été trèscordial avec le rabbin des libérauxlors d’une rencontre à l'enterrementde Jacques Kauffmann.

Cela vous a fait plaisir de voir cettelargeur d'esprit ? Oui, l'ouverturesur la communauté, les associa-tions, cela a l'air de bien fonctionner

à “La Maison communautaire”comme je l'appelle encore. Aussi, Ily a des programmes vraiment trèsattirants, j'y vais de temps en temps.Je vais y aller ce soir. Il y a deschoses qui m'intéressent. La com-munauté, les dirigeants se sontrajeunis mentalement et physique-ment. Les écoles aussi, malgré lesévénements malheureux, nousavons perdu beaucoup de membresde la communauté. Que faire ? Ilfaudrait que le monde soit différentpeut-être. J’ai l'impression que lesrelations avec la ville et le conseildépartemental sont cordiales. Jen'assiste plus beaucoup aux événe-ments et aux commémorations. Ilm'arrive tout de même d'y aller par-fois.

Vous observez un rajeunissement.Comment trouvez-vous la nouvelleéquipe ? Très bien.

Après lui, il y a eu Toni Elichapuis Arié Bensemhoun et mainte-nant Yves Bounan, commentregardez-vous ses successeurs ?

Yves Bounan, c'est quelqu'un detrès équilibré, ferme mais qui se nese met pas en avant personnelle-ment. Il fait son travail comme ilfaut. J'avais une pensée pour safemme l'autre soir quand j'étais àl’Ort. Je me suis dit : encore une !Parce que les réunions, je supposeque cela continue.

Vous avez vécu cela ? Oui parce queMaurice avait plusieurs casquettes.

Quel genre d’homme était-il ?C’était un phénomène, il avait unmétier extrêmement prenant. Ilétait gynécologue obstétricien. Dece point de vue-là, c’était un travailà plein temps. Ensuite la commu-nauté, l'Ort, le Congrès juifmondial et tout le reste Moi ça medépassait. Tout était clair dans satête, il faisait face vraiment à toutcela. Il nous manquait parfois à lamaison mais c'était comme ça.

Quel rôle jouiez- vous dans sa car-rière ? J'écoutais ses discoursavant qu'il les prononce, je corri-geais quelques petites fautes,jamais le fond et j'assistais à beau-coup de fonctions. Je m'en seraispassée souvent ! Si je me suis en-gagée dans mes activitéscommunautaires, c'était pour êtreun peu en parallèle dans la coopé-ration féminine, le club de l'amitié,le club féminin, le repas pour lacollecte avec les coups de télé-phone : “Vous savez pourquoi jevous téléphone ?” On le savait avantque je le demande !

A l’ORT, il y avait un comité fémi-nin et masculin à l'époque.Maurice était président du mascu-lin et moi du féminin. Après,quand mon beau-frère, qui s'appe-lait Joseph Sanger, a repris par lasuite la présidence, on a joint lesdeux communautés. Ce n'était pasla peine d'aller au-delà. Miki a re-pris la communauté aprèsMaurice.

Vous vous souvenez quand Mauricea pris les rênes de la communauté ?Comment ça s'est passé ? Qui lui amis “le pied à l'étrier ?” Oui, trèsbien. Son père avait été présidentet Maurice était resté éloigné detoute activité communautaire.Durant une période d'adulte, il n'apas eu de fonction dans la commu-nauté.

Puis il a pris la communauté àbras-le-corps ! Oui ! Corps etâme ! Au niveau national et inter-national, avec le Congrès juifmondial et avec l’Ort. Il est aussià l’origine de l'idée de l'Espace duJudaïsme, il y tenait beaucoup,ainsi qu’à l'école juive. QuandYossef Matusof est venu à Tou-louse pour créer une école,Maurice était tout à fait d'accordet 'il voulait que ce soit vraimentune école communautaire. AvecBloch, c'est lui qui a fait La“Hevra Kadicha”, puis la premièreécole près du Grand Rond où il yavait quatre ou cinq gosses. Il yavait les deux aînés Matusof, le filsde Miki Sanger, Jonathan.

Qu'est-ce que vous considérez au-jourd'hui qu'il reste de ce qu'a faitMaurice ? Une communauté uni-fiée, l'espace du judaïsme qui étaitdans les projets un an avant sondécès. Il avait commencé à tâter leterrain pour les financements del'école Gan Rachi et de l'Ort.

Rencontre

Un mot sur vous : Vous n'êtes pas néeen France ? Je suis née à Brooklyn,New York.

Comment s'est passée la rencontreavec votre mari ? J'avais une boursepour la France et je connaissais uneétudiante française qui se trouvaitêtre de Toulouse, qui connaissait lafac. Je faisais des études d'espagnol.Quand j'ai eu la bourse, en 1953, jesuis arrivée à Toulouse. Il y avait desétudiants en médecine, des Améri-cains à l'époque assez nombreux etl’on m'a dit :” Il faut que vous fassiezla connaissance des Morgenstern”.C'était un homme qui faisait sa mé-decine dans la classe de Maurice quiétait là avec sa femme et ses deuxenfants. Un soir, ils m'ont invitée, j'ysuis allée. Maurice est passé, il avaitune voiture, il m'a ramené à Guilhe-

mery où je logeais et il m'a invité àsortir. C'était 15 jours après mon ar-rivée à Toulouse et me voilà 66 ansplus tard, je suis encore là !

Vous êtes retournée à Brooklyn,j'imagine, de nombreuses fois ? Oui,il y avait mes parents, ma mère etma sœur qui est au Texas mainte-nant. Mon fils est à New York, il s’yest installé il y a 27 ans.

Qu'est-ce qui nous a fait rester enFrance ? vous vous sentez françaiseplus que new-yorkaise au-jourd'hui ? Au début, comme jen'avais pas l'intention de rester, jeme disais : Il y a un tas de choses quine me plaisent pas ici mais c'est pro-visoire ! J'ai mis, je dirais, 4 ans àme sentir à peu près comme il fautici. Maintenant, je préfère la vie iciqu'à New York. New York est bienpour quelques semaines mais je metrouve très bien ici. J'adore Tou-louse ! Quand je reviens à Toulouse,je me dis aussi c’est beau le centre,moins les quartiers extérieurs maisj'aime Toulouse, j’y ai mes habi-tudes. Les enfants sont nés ici. Ilssont français. Maintenant, je suis ar-rière-grand-mère. Je parle enanglais au petit qui a 6 mois. Commeon ne passe pas beaucoup de tempsensemble.

vous qui avez été l'épouse d'un pré-sident qui a beaucoup compté pourla communauté, qu’auriez-vousenvie de dire à l'épouse du présidentactuel ? Deux mots : - Tenez bon !

Maurice Grynfogel, né àNancy le 27 juillet 1928, bril-lant étudiant puis médecin,devient président de la com-munauté juive de Toulouse en1968. Il s’investit également ausein de l’ORT et du CongrésJuif Mondial avec une fonc-tion nationale puisinternationale. Il a joué un rôleprépondérant dans la commu-nauté, avec la mise en place denombreuses institutions et or-ganisations. Il meurt à Toulouse en 1984,laissant derrière lui un héritageconsidérable à la communautétoulousaine.

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AVIV Mag n°218 - Juin 2019 31

brèves

Forom* des langues : Hébraïca au rendez-vousplace du CapitoleLe 26 mai, Hebraica a fait vitrine au Forom des langues* placedu Capitole. Durant cette journée, professeurs d’hébreu et bé-névoles se sont succédés pour présenter au mieux la languehébraïque. Comme chaque année, de très nombreux curieuxles ont interrogés sur la calligraphie, les différences entre l’hé-breu moderne et biblique... Dans une ambiance très conviviale,Hebraica a pu ainsi montrer les beautés d’Israël à un publicsympathique. Maurice Lugassy

*Il faut bien lire Forom et non Forum. Ce choix d'une orthographe occi-tane est en phase avec l'esprit de la manifestation qui se tient tous les ansdepuis 1993 à Toulouse. Une cinquantaine de langues sont représentées etdes conférences et des débats ont lieu. Claude Sicre (chanteur des FabulousTrobadors) en est l'un des animateurs principaux. Henri Meschonnic etFélix Castan sont deux des personnalités qui sont intervenues assez fré-quemment sur le podium du Forom.

Dimanche 26 mai 2019

C’est à la synagogue Palaprat qu’une cérémonie aussi vivante qu’émouvante s’esttenue au soir de cette 71e jour-née de l’indépendanced’Israël, en présence d’unenombreuse assistance. Serge Allouch avait en préam-bule dressé un panorama trèspédagogique de l’état d’Israêlsur le plan sociologique, écono-mique et politique, puis lerabbin Doron Naïm a célébréun office solennel, après quoiles réjouissances ont com-mencé.

Le 20e jour après Pessah, oncélèbre l’indépendance d’Israëlproclamée le 14 mai 1948, et 23jours plus tard, la réunificationde la ville de Jérusalem (guerredes Six-Jours, 1967). En Israëlon danse dans les rues au sondes orchestres.

Pierre Lasry

Mercredi 8 mai

Samedi 25 mai

30 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

brèves

Jeudi 2 mai Commémorerla journée de la Shoah àToulouseUne cérémonie de grande tenue a marqué les célébrations àToulouse de la journée de la Shoah. De nombreux responsa-bles publics avaient tenu à rejoindre le Mémorial de la Shoahpour entourer la communauté juive de Toulouse. Commechaque année c’est Roger Attali qui a pris la parole, suivi parMaurice Lugassy, coordinateur régional du Mémorial de laShoah, puis par les rabbins Doron Naïm et Yossef Matusofpour les prières de mémoire. Une grande émotion était palpa-ble autour du Mémorial de la Shoah, tout au long desdifférentes prises de parole. PL

Yom HaShoah et

la lecturedes noms

C’est une obligation moraleautant qu’un exercice de sur-vie collective ; la lectureininterrompue des noms, icidevant le Mémorial de laShoah, de 10 h à 19 h, a vu sesuccéder de nombreux lec-teurs de noms sous la tentedressée pour la journée sur les

allées qui longent le Jardin des Plantes, et assorti d’un dispositif sonore. Chaque année, en Israël et partout dans le monde, un hommage est rendu lors de YomHaShoah aux 6 millions de Juifs morts durant la Seconde Guerre mondiale, victimes desnazis et de leurs collaborateurs. En plus de Toulouse et de la grande région parisienne,des lectures publiques de noms ont eu lieu à Bordeaux, Arcachon, Colmar, Metz, Stras-bourg, Lyon, Montpellier, Marseille, Perpignan.En France, 76 000 Juifs – dont 11 400 enfants – ont été déportés vers les camps de lamort. Seuls 2 600 d’entre eux survécurent. PL

Jeudi 2 mai

Yom Haatzmaout fêtée dignement à Palaprat !

75 ans après sa mort, la Mairie del’Union rend un hommage àAriane Sciabine Fixman, ainsiqu’à 4 autres résistantes, Marie Louise Dissard, Damira Titonel, Yvonne Lucienne Curvaleet Angèle Bettini Del Rio. La plaque de rue a été dévoilée avec le Maire de l’Union,Marc Péré, par Pierre Lasry et Hubert Strouk. Fille du compositeur AlexandreScriabine et nièce du ministre soviétique des Affaires étrangères, Molotov, Arianesera une artiste passionnée et changera même de nom pour que ses poésies ne soientpas jugées à l'aune de la notorité de sa père, elle se convertit au judaîsme et participeà la création en 1940 de l'organisation "La forteresse juive" puis “Main forte”. Ellefonde avec son mari le noyau de l'Armée Juive. Ariane-Sarah Fixman-Knout, dit"Régine" en fut membre jusqu'en 1944. Le 22 juillet 1944, elle est prise dans un guet-apens et assassinée par la milice, 11,rue de la Pomme à Toulouse. Une plaque le rappelle sur les lieux. Pierre Lasry

à l’Union, une rueArianeFixman

Le rabbin de Toulouse Doron Naïm, Salomon Atthia, se-crétaire général du CRIF, Marc Fridman, vice-présidentdu CRIF, Gilbert Melka, Serge Allouch et Michel-ElieBensemhoun ont officié ensemble à Palaprat

De g. à d. : Georges Méric, président du Conseil Départemental, Sébastien vincini, premier secré-taire fédéral du PS, Nadia Pellefigue, vice-présidente de la région, Jean-Baptiste de Scorraille, maireadjoint à la Mémoire, Roger Attali, vice-président du CRIF, Claude Raynal, Sénateur de Haute-Ga-ronne, Gérard Folus, porte-parole de la LICRA, Hervé Hirigoyen, Yves Bounan, président de lacommunauté juive de Toulouse, Doron Naïm, rabbin de Toulouse, Achour Baali, représentant desHarkis, et Maurice Lugassy, coordinateur régional du Mémorial de la Shoah.

En France, 76 000 Juifs ont été déportés vers les camps de la mort

Dimanche 28 avrilJournée de la déportation* : dépôt d’une gerbe commune

Le 28 avril, lors de la journée de la déportation et pour la pre-mière fois, une gerbe commune a été déposée au Monument dela Résistance. Elle représentait le Mémorial de la Shoah, la Fon-dation pour la mémoire des déportés et les Oubliés de la mémoire.Ces trois associations ont été accompagnées par les époux vaislic,anciens déportés. Tout un symbole. ML

* Elle a été instaurée le dernier dimanche d'avril en 1954, sur proposition du sé-nateur Edmond Michelet, qui faisait partie du réseau de résistance Combat etfut lui-même déporté à Dachau. PL

De g. à d. : Hervé Hirigoyen, représentant l’association “Les oubliés de l’His-toire”, Jean et Marie vaislic, anciens déportés, Dorlaine Mongelard, présidentede l’AFMD et Maurice Lugassy, du Mémorial de Shoah

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AVIV Mag n°218 - Juin 2019 33

2018 – les 70 ans del’État d’Israël

2017 – les 120 ans du sionisme

1910 – les 1ers kibboutzen Galilée

Entre ces dates, deux guerres mon-

diales dont la seconde a scellé défi-

nitivement par la Shoah la destinée

des communautés juives d’Europe

de l’Est. Ce monde aujourd’hui dis-

paru est restitué en mémoire aux

nouvelles générations grâce à la

persévérance et la volonté des fa-

milles de quelques rescapés. Elles

ont participé à la réalisation du mu-

sée de Trisk, témoin de la vie des

shtetls et de l’histoire mouvementée

de la région.

En 1795, Trisk est prussienne. En1807, Turiysk appartient à l’EmpireRusse. En 1915, elle est allemande.De 1918 à 1941, Turzysk, provincede Wolyn, district de Kowel, appar-tient à la Pologne. En 1950, Turiyskentre dans l’Union Soviétique, en-suite en Biélorussie à l’éclatement dubloc. Depuis 2000, Turiysk est enUkraine.

Trysk était dès 1094 un centre actifde la vie et de la culture juive. En1941, Trisk comptait une importantecommunauté juive de 4 500 per-sonnes. Tous les mouvements de jeu-nesse sionistes y étaient représentésainsi que le Bundt aux côtés des has-sidiques. Les cercles intellectuels duvillage discutaient aussi bien en hé-breu qu’en yiddish.

Le 25 août 1942, tous les habitantsjuifs du village sont rassemblés etabattus par les ukrainiens sous lesordres des nazis, victimes de « laShoah par balles », pendant que toutle village est incendié.

Ce sont les rares survivants juifs ori-ginaires de Trisk et leur 2e généra-tion, en Israël, aux USA et en France

qui ont entrepris de rassemblertoutes sortes de « memorabilia »pour préparer le fond documen-taire du futur musée.

Ce projet a pu voir le jour grâce àM. Ben Zion Weiner (photo ci-contre), membre fondateur dukibboutz Bet Zera, qui a fait lelien avec les rescapés. À ses côtés,un des plus importants donateurs,M. Samuel Boymel, de Cincinatti,a tenu sa promesse faite à sa mère« N’oublies jamais ta famille et tonpeuple ». Parmi les contributeursaux documents et photos exposés,la famille Honikman.

Lors de votre prochain voyage enIsraël, que ce soit en touriste ouen visite de famille, je vous inviteà « monter » vers le Nord et bi-furquer vers Givat Haviva, Ha-dera. C’est un lieu confidentiel,ouvert au public uniquement surrendez-vous. Cette visite privéeet accompagnée contribue à fairede ce moment privilégié une pa-renthèse unique et personnalisée.

Givat Haviva, 37850 M. P. Menashe, Israël

[email protected]

« Le livre de la communauté deTrisk : A la mémoire de ses mar-tyrs »

« Pinkas Hakehila Trisk – SeferYizkor – The Turzysk Commu-nity Memorial Ledger », 1ère édi-tion en 1975, édition révisée en2016 (traduction du yiddish enhébreu par Leah Garfinkel avecla coopération du prof. HaimMendelson) par l’Association dessurvivants de Turzysk en Israël,Moreshet Publishing House.

Pour aller plus loin : Encyclope-dia of Jewish Life (1001), P.1351 : « Turzysk » Shtetl Finder(1980), P. 104 : « Trisk »www.data.jewishgen.org

Contribution d’Esther, Annie et RaphaëlHonikman

M. Weiner devant la maquette reconstituée du village

La synagogue du village

L’entrée du musée de Givat Haviva

Le bâtiment principal du shtetl de Trisk où habitait la famille Honikman

Israël

GIVAT HAVIVA – LE « MUSÉE DES SHTETLS »

Un reportage de la famille Honikman pour rappeler le souvenir d’une communauté ukrainienne décimée en 1942

32 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

Lors de son passage à Toulouse, nous

avons eu le plaisir de rencontrer

Ginette Kolinka.

Témoin infatigable de la Shoah, elle passe

tout son temps à rencontrer le public et les

jeunes pour raconter la Shoah, raconter son

histoire. Pour cela, elle ne rechigne pas à se

rendre très souvent sur place, dans les camps,

parfois plusieurs fois par semaine, debout

pendant des heures pour expliquer. Mais

comment fait-elle ? E N T R E T I E N

Bonjour Ginette Kolinka, dites-nous d’oùvous vient cette force qui vous pousse à conti-nuer vos témoignages ? C’est le hasard qui avoulu que je m’engage ainsi et comme je mesuis engagée dans cette cause je ne vais pasdire aux personnes « non, je ne veux plus le fairealors je ne le fais plus !».

C’est très agréable de rencontrer des jeunes etdes moins jeunes, d‘échanger avec eux. Et il vaarriver un moment où je ne pourrais plus lefaire parce que je serais trop âgée et que peut-être je ne pourrais plus marcher. En attendant,

pour l’instant et tant que je le pourrais, je le fe-rai. On rencontre des personnes charmantes,des élèves charmants et je ne me vois pas dire« non, je ne veux pas le faire ».

Comment commencez-vous vos interven-tions ? Moi je n’ai pas de tactique, je ne suispas une professionnelle, je ne suis pas une his-torienne. Ce n’est jamais pareil et quelques foisje parle dans des établissements où je suis déjàvenue 5 ou 6 fois, je leur dis « mais vous n’enavez pas marre ? » et ils répondent « mais non ! tune dis jamais la même chose, à chaque fois tu disquelque chose de nouveau ». Je ne m’en rends pascompte mais c’est normal : 15 mois, j’y ai vécu15 mois, ça ne peut pas se résumer en 2 heures.

Y a t-il une question qui vous a vraiment in-terloqué ? Par exemple nous connaissons desrescapés de la Shoah qui sont venus dans uneécole et un petit garçon de 6e leur a de-mandé : « mais qu’est-ce que vous aviez fait pourqu’on vous mette dans les camps ? ». Avez-vousdéjà eu ce genre de questions ?

Non, ça jamais ! Juste : “Qu’est-ce que vous man-giez ?” Une fois j’ai eu, par téléphone, un jeuneavec une vingtaine d’amis à lui et il m’a posédes questions tellement mais tellement ridicules,« qu’est-ce que vous mangiez au petit déjeuner, au dî-ner ? », « comment vous passiez vos soirées, est-cequ’il y avait de la musique ? ». Alors je lui ai dis «Mais vous avez quel âge ? », 20 et quelques années, «mais comment, à votre âge, vous osez poser des ques-tions aussi ridicules » et il m’a répondu « Ah nonmais madame ce n’est pas moi, on me pose ces ques-tions alors je vous les pose ». Je lui ai dis « écoute,c’est vraiment ridicule de poser des questions commeça, je ne réponds pas ! ».

Justement vous faites bien de parler de cesujet parce qu’il y a un sondage, vous avezdû en entendre parler, qui montre qu’il y abeaucoup de jeunes qui n’ont jamais entenduparler des camps. Qu’est-ce que vous pensezde cela, au-delà du constat d’amertume ?

J’arrive à le croire, mais cependant dans unétablissement scolaire, dans une vie scolaire on

en parle trois fois, cela ne veut pas dire qu’ilfaut que les professeurs fassent venir des té-moins, mais au moins en parler ; car les élèvesont cela au programme trois fois, en coursmoyen 2e année, en troisième et en terminale.Trois fois on leur parle de cette période alorss’ils n’ont jamais entendu parler de cela, soit ilsviennent de l’étranger ou je ne sais d’où soitcela ne les a pas intéressés mais pour en parler,on en parle !

Quels conseils nous donnez-vous pour le mo-ment où vous ne serez plus là ? (Le plus tardpossible). Qu’est-ce que vous nous conseillezde faire, à nous, les témoins de témoins ?

J’avoue franchement que ce n’est pas mon plusgrand souci : quand je ne serais plus là, je neserais plus là. Mais ce que je souhaite, et ceque je dis aux élèves quand ils veulent m’ap-plaudir je leur dis « Non ! c’est moi qui vous ap-plaudis parce qu’à partir de maintenant, moi je vousdonne une sale corvée : c’est vous qui aller devenir lespasseurs de témoins et c’est à vous, à partir d’au-jourd’hui où je vous ai vu, à vous de parler, à vos fa-milles, à vos enfants plus tard et il ne faut pas quecela s’oublie.

Si vous aviez un message à faire passer à lacommunauté juive de toulouse aujourd’hui,qu’auriez vous envie de leur dire ?

À la communauté juive comme à n’importequelle communauté : On est des êtres humainset on doit s’accorder. Musulmans, juifs, catho-liques, bouddhistes… nous ne sommes que desêtres humains, personne n’est parfait et on doits’accorder, on doit s’accepter. vous savez,quand je vois des personnes d’une communautéqui disent du mal des autres, moi je leur dis «vous n’avez pas le droit ! Accepter que si vous critiquezon vous critique aussi. » et je me mets en colère !

Propos recueillis par Pierre Lasry

LA PAROLE DE GINETTE KOLINKA

Témoigner de la Shoah encore et toujours

GINETTE KOLINKADANS LES MÉDIAS• LA GRANDE LIBRAIRIE sur la 5 le 8 mai 2019

• C à VOUS, le 24 mai 2019

• ON N’EST PAS COUCHÉ surFrance 2 le 1er juin

• Sur FRANCE INTER, le 20 mai 2019

• Le JOURNAL DE M6, le 26 janvier

Paru le 9 mai dernier, cetémoignage de Ginette Ko-linka publié chez Grassetrelate l’expérience dou-loureuse de Ginette, de-puis son arrestation enmars 1944 avec sonpère, son frère et son ne-veu, sa déportation àBirkenau dont elle re-viendra seule de sa fa-mille.

Richard Kolinka, le fils de Ginette, était le batteur duGroupe Téléphone dont il est l’un des fondateurs avec Jean-Louis Aubert qu’il continue d’accompagner aujourd’hui.

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AVIV Mag n°218 - Juin 2019 3534 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

Les communautés juives, comme les gouvernements urbainschrétiens, réunissaient leurs membres, les habitants, en as-semblée pour choisir ceux d’entre eux qui exerceraient lesresponsabilités collectives.

Origine sociale des candidatsLes savoirs, la richesse et la réputation motivaient l’investis-sement public. Les élites sociales contrôlaient legouvernement et l’administration. Les compétences et la po-sition sociale des candidats dépendaient des charges confiées.élire signifiant choisir, on relève divers modes d’élection.Lorsqu’il fallait choisir un mohel ou un shohet, la certification,sanctionnée par une kabbala, provenait du tribunal rabbi-nique, qui reconnaissait la moumkhé. Le désir d’acquérir duprestige expliquait le choix des recteurs des aumônes ou gab-baïm. Ces responsables des diverses confréries étaientreconnus officiellement par les autorités publiques.

Des charges honorifiques mais lourdesLes sous syndics et collecteurs des tailles recevaient la lourdecharge de lever les impôts généraux tels que la taille des juifsmais aussi les impôts indirects, comme ceux taxant la viandeet le vin cachers, et, enfin les impôts communautaires. Ilsexerçaient sous l’autorité du conseil et des secrétaires. Tousétaient élus. Au XIve siècle, à Arles, au Xve siècle à Mar-seille, à Perpignan autour de 1415, il est visible que lesfonctions financières exposaient à assumer les défauts depaiement et à supporter les rancœurs des mauvais payeurs.On sait qu’à Marseille après 1355, des élections de syndicsfurent conflictuelles. Le refus de certains notables devant

leurs responsabilités provint le plus souvent de l’insolvabilitéde certains contribuables qu’il fallait contraindre et dont ilfallait faire vendre les biens à l’encan. Elle naquit égalementde l’endettement endémique de toutes les communautés.

Les modes d’électionsCeux qui assuraient l’exécutif, étaient élus par les membresde la communauté, à l’exclusion des étrangers, parmi des di-tiores et des pauperes (les riches et les pauvres) selon unéquilibre politique spécifique à chaque lieu. Dans certainscas, on avait recours à l’insaculation, mais ce tirage au sortdevait également respecter les équilibres entre groupes so-ciaux et grandes familles qui se transmettaient de fait descharges. De fait, la cooptation tenait une place remarquable.

Claude Denjean

Culture

De petits carnets en hébreu et en langue ver-naculaire témoignent des débats au sein dela communauté de Perpignan au XVe siècle,à l’instar des livres de délibérations desuniversités urbaines chrétiennes conservésdans certaines villes, comme à Toulouse.Nous possédons en particulier des docu-ments sur l’élection des secrétaires.

élections aux charges dans les universités juives urbaines médiévales

Dans les universités (universitates) des juifs médiévaux, nom que portaient les communautés ur-baines, les charges et le gouvernement étaient confiés à des membres de l’oligarchie. L’organisation

des élections montre combien la gestion communautaire pouvait allier solidarités sociales et conflits.

Le feuilleton historique deClaude Denjean

Archives départementales des Pyrénées orientales, 1B 336

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AVIV Mag n°218 - Juin 2019 3736 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

Culture

SœursLe PREMIER ROMAN de Karine Sayagh-Satragno

5 femmes, 5 sœurs issues d’une famille juive sépharade.

Une saga familiale dont le fil ténu se tisse et se dénoue au fil des pages. Paris, Toulouse, Tel Aviv,des lieux emblématiques où les sœurs Abergel trouvent un terrain plus ou moins favorable pour s’ai-mer, se fuir, se retrouver sans comprendre que dans ce qui les unit le plus fortement se niche aussice qui les sépare.

Karine Sayagh-Satragno étudie les Lettres, ce qui l’amène naturellement à l’enseignement du français puis à la conception-ré-daction. Néanmoins, ses tours et détours la ramènent toujours à sa vocation première : Ecrire. En 2017, elle publie enauto-édition Cette Salope de Peau d’âne, un recueil de nouvelles corrosif qui prend le contrepied des contes de fée.

Au cœur du roman Soeurs, des thématiques résonnent au travers de ces voix féminines incarnées par des personnages denses,faillibles et passionnels : Famille, identité, judéité, sororité, construction et déconstruction.

Sœurs par Karine Sayagh-Satragno, Editions Vents Salés, 18,90€

Quelle est la partd’autobiographie dansvotre roman ? « Sœurs » est une autofiction. Maisavec une part minime d’autobio-graphie, vraiment minime. Jeviens d’une famille juive sépharadeet suis la cadette d’une fratrie detrois filles. La ressemblance s’ar-rête là pour ce qui est de laressemblance entre ma vie et la fic-tion romanesque. Mespersonnages eux, sont librementinspirés de mes rencontres et del’observation et l’écoute desfemmes qui m’entourent. Il faut éviter de res-ter dans ma ligne de mire trop longtemps sivous ne voulez pas en devenir un !

Qui est votre sœur préférée ?Elles ont chacune une voix il m’est impossi-ble de choisir entre Tsipora, Ylana, Léna,Naomi et Lael. J’aime leur quête identitaireà chacune. Je suis toutes ces femmes. C’estce qui fait la richesse de ce roman choral, lapluralité des voix féminines, la pluralité despossibles.

La cuisine, la gastronomiesont des thématiques récur-rentes dans votre roman ? Lorsque je pense à ma grand-mère mater-nelle, à ma mère, à mes tantes je les visualiseen train de faire la cuisine, debout pendantdes heures, à malaxer, à tailler, à trancher, àtresser. Ce sont des gestes que je les ai vues

reproduire mille fois. La cuisine est intimentreliée à ma vision de la judéité. J’aime qu’on

ressente un univers olfactif et gus-tatif dans mon écriture.

Des projets ?Un tome deux pour Sœurs qui estdéjà en correction. J’ai toute lasaga dans la tête à vrai dire, mespersonnages m’accompagnent par-tout, j’ai du mal à les quitter, je suisanxieuse à l’idée de les retrouver.On m’a souvent dit que le romanétait très cinégénique alors pour-quoi pas un film, ou une série ? Ceserait un joli développement non ? Propos recueillis par Yaël Rueff

Yaël Rueff

Face-à-face avec l’auteure

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Béte

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31

Bonjour, amis lecteurs, Merci d’avoir partagé avec moi lelivre découvert ensemble : « Ils vonttuer Robert Kennedy  ». Toutcomme moi, vous l'avez aimé et avezété passionnés par le récit de cettehistoire qui n'en finit pas de poserquestions et des questions. Je me pro-pose de recommencer cette expérienceau vu de son succés.Aujourd'hui, je vous présente et vousconseille des titres parus en poche.Leur petit format se transportent ai-sément en promenade, à la plage etleur prix est attrayant.

LE LAMBEAUde PhilippeLançonCe livre est un chefd’œuvre (Féminaet Renaudot ).

Le journalisteétait - au mau-vais endroit, aumauvais jour –dans les locauxdu journalCharlie Hebdo,le 7 janvier 2015 à 10 heures 30.

Contrairement à certains de ses cama-rades, lui ne périra pas sous les balles desdeux monstres hurlant «  Allah akbar  »,mais il sera défiguré, la mâchoire fracasséepar une balle !

vient alors le temps de la reconstructiondu visage. Le lambeau ne saurait être ré-duit à un simple témoignage. À travers cerécit magnifiquement écrit, l'auteur ex-plore son histoire – les femmes qu'il aaimées, les membres de sa famille et mêmela chirurgienne qui a reconstitué sa mâ-choire.

Il raconte ainsi sa vie d'avant et commentcet épisode le changera à jamais physique-ment et moralement.

À la lecture, nous ressentons une grandeempathie pour cet homme meurtri ; pour-

tant ce n'est jamais larmoyant.

Philippe Lançon a voulu, dans son livre,démontrer la victoire éclatante de la vie surla barbarie et la haine.

Le lambeau va être traduit en anglais, enespagnol, en italien, en allemand et en ja-ponais.

vous aussi, rejoignez les milliers de lec-teurs qui ont aimé le livre et l'auteur.

•••

SUMMERde Monica Sabolo

Jeune fille d'une grande beauté, Summer,19 ans, partie pique niquer avec ses amisau bord du lac Léman a disparu. Kidnap-pée  ? Enfuie  ? Noyée  ? 24 ans après

qu'elle s'est éva-porée, son frèreB e n j a m i ncherche toujoursla réponse. Plus iltriture sa mé-moire, plus ils'enfonce dans laboue des secretsde famille, de cer-taines famille dela haute bour-geoisie suisse.

Il faut dire que Benjamin ne se remet pasde la disparition de sa sœur, jamais éluci-dée.Il est obsédé par elle.

Monica Sabolo use d'images poétiquespour illustrer les fragilités de l'adolescence.Mais le plus important dans ce livre, c'estla description d'une famille refermée sur lesilence, la non communication et qui seradétruite par ses mensonges. Sans pathos,c'est une œuvre entre thriller et récit quitient le lecteur en haleine jusqu'à la fin.C'est la montée d'une tension avant le dé-nouement qui nous dévoilera le secret sansdoute laissé au fond du lac Léman. Ceroman possède une force étrange et unconstat évident : les secrets, les non-dits, lanon communication sont les pires plaiesdans une cellule familiale.

•••

SENTINELLES DE LAPLUIEde Marc Dugain

Linden, célèbre photographe domicilié àSan Francisco, débarque à Paris pour fêteren famille, avec sa sœur arrivée de Lon-dres, les 70 ans de leur père.

À Paris, la pluie tombe depuis plusieursjours et le niveau de la Seine monte.

Au cours du dîner, le père fait un AvC etla mère se retrouve alitée à cause d'unepneumonie.

Ce qui devait être un joyeux week-end vireau cauchemar.

Dans cette famille qui semble si uni, cha-cun porte en lui un fardeau, un secret, uneblessure, mais est incapable d'en parler :car personne ne se connait véritablement.

Cependant, dans ce roman, il n'y a passeulement l'incommunicabilité, l'auteurenous décrit des scènes de quartiers entiersinondés, des populations évacuées, desscènes de pillage.

Le déluge dans Paris se mêle à l'échec dessentiments qui assaillent cette famille ac-culée par le poids des non-dits.

Je vous souhaite de bonnes vacances.

Anny Beck

Anny Beck

Les pagesd’Anny

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38 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

acit31.comLE SITE wEB DE L’ACIT

RAPPEL

Naissances à Toulouse

04/04/2019 MELIX Evan Gabriel

15/04/2019 vOINOT (BOUMENDIL) Thomas

22/04/2019 NAÏM Ava

06/06/2019 KHELIF Lior Nissim

07/06/2019 BERTHOLY- AMOUYAL Marlow

… et ailleurs

19/02/2019 TORDJMAN Tania Yasmine (Paris)

20/03/2019 GUEDJ Elishéva (Bné Brak)

09/04/2019 HONORE victoire Rachel (Sao Paulo)

17/04/2019 BEN CHIMOL Ditsa Myriam (Jérusalem)

19/05/2019 EMSALLEM Oren David (Paris)

29/05/2019 CELNIK Yisrael Arié Leib (Longjumeau)

Bar Mitsva

30/05/2019 EL NOUCHI Sacha

… et ailleurs

20/06/2019 HALIMI Jonas Aaron

(Paris)

Mariagesenregistrés à Toulouse

29/05/2019 BAUMONT Stéphane / URSTEL Régine

02/06/2019 KNAFO Benjamin / AIDAN Olivia

05/06/2019 DARMON Doren / SELLEM Léna

Décès27/03/2019 BEDDOK Roger

22/04/2019 ZERBIB Eliane Esther

26/04/2019 SIKSIK Léon Emile

29/04/2019 ZERMATI Claudette

08/05/2019 HAZIZA Marcel

16/05/2019 COHEN Sauveur

19/05/2019 CHEMOUNY Joseph

20/05/2019 KOUBI Odette

21/05/2019 BELAICH Roland

31/05/2019 ABRAM Rachel

Esther

01/06/-- 2019 AMSELLEM Gaby Salomon

08/06/2019 ZERBIB Josiane

… et ailleurs

20/03/2019 BERDAH Henri Tsvi

(Jérusalem)

03/05/2019 vALENCI Mireille

(Milan)

12/06/2019 KOZIOLEK Maurice

(Chambery)

CarnetSophie Castiel

38 AVIV Mag n°218 - Juin 2019

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