Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique...

80
Le langage cinématographique Le langage cinématographique Le plan Le son Le montage La narratologie

Transcript of Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique...

Page 1: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Le langage cinématographique

Le plan Le son

Le montage La narratologie

Le langage cinématographique

Le plan Le son

Le montage La narratologie

Page 2: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Générique

Lexique rédigé et mis en forme par:

Louis d’Orazio•Lycée Honoré de Balzac , Tours

•Section CAV

Année scolaire 2000-2001

Page 3: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Les composantes du plan

Plan Échelles de plan Hors champ

Photogramme Focale Mouvements de caméra

Rushes Mise au point Angle de prise

Cadre Profondeur de champ

Contre jour

Les composantes du plan

Plan

Photogramme

Rushes

Cadre

Échelles de plan

Focale

Mise au point

Profondeur de champ

Hors- champ

Mouvements de caméra

Angle de prise

Contre jour

Page 4: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Le plan• Au tournage, on appelle plan la longueur de pellicule enregistrée

par la caméra entre l'ordre "moteur!" et l'ordre "coupez!".

• Au montage, on appelle plan la longueur de pellicule comprise entre deux coupes, ou deux collures.

• La durée d'un plan est limitée au cinéma par la durée d'un chargeur ( environ 15 minutes).

Entre 0 et 5 secondes, un plan est qualifié de court.

Entre 5 et 15 secondes, la durée du plan est moyenne.

Au delà de 15 secondes, un plan est qualifié de long.

Le plan

Page 5: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Le photogrammeUn photogramme est une image isolée d'un plan d'un film.

La cadence de prise de vue des films étant de 24 ( ou 25, pour la télévision) images par seconde, un photogramme représente donc 1/24 ( ou 1/25) de seconde.

L'analyse de photogrammes est une étape quasi obligatoire de l'analyse des films, bien qu'une image arrêtée et muette d'un film soit, en quelque sorte, une trahison.

Le photogramme

Page 6: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Les rushesLes rushesLes rushes sont constitués de toutes les images et tous les sons

enregistrés pendant un tournage.

C'est le matériau de base du montage, duquel sera éliminé tout ce

qui est inutilisable.

Les rushes non utilisés de Partie de Campagne de Jean Renoir ont été

montés par Alain Fleisher pour un document intitulé "Un tournage

À la campagne" qui constitue un document essentiel sur

le travail de Jean Renoir.

Page 7: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Le cadreLe cadre désigne l'image visible à travers le viseur de la caméra,

pendant un tournage.

Le choix du cadre doit tenir compte de nombreuses déterminations

tant artistiques que techniques.

La composition du cadre obéit aux règles photographiques, et doit

intégrer tous les éléments visibles ( acteurs, décors, objets et

lumière) tout en étant en cohérence avec les intentions du réalisateur.

Le cadre

Page 8: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Le formatLe cadre se caractérise par le format de la pellicule c’est-à-dire sa largeur: 8mm, 16mm, 35mm, 70mm.

Le format 35mm est le plus utilisé.

A l’intérieur de ce même format, l’image s’inscrit dans un cadre qui se mesure par le rapport entre sa

hauteur et sa largeur: H /L: Plusieurs formats sont alors possibles:

H=1

L=2,55:cinémascope

L=1,85. Procédé Vistavision américain

L=1,66. Format classique européen

L=1,37: format TV 4/5

L=1,33: format dominant jusqu’en 1950

Le choix d’un format , imposé par les conditions de distribution et d’exploitation relève de choix esthétiques. Le format carré favorise les verticales; le format

rectangulaire, les horizontales.

La taille de l’image dépend de la longueur focale du projecteur, de la taille de l’écran, de la dimension de la

salle

Page 9: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Les échelles de plan

Le Très Gros Plan

Le Plan Américain

Le Plan

Demi-Ensemble

Le Gros Plan Le Plan Italien Le Plan d’Ensemble

Le Plan Rapproché

Le Plan Moyen Le plan à plusieurs échelles

Les échelles de plan

Le Très Gros Plan

Le Plan Italien

Le plan à plusieurs échelles

Le Plan Américain

Le Gros Plan

Le Plan Moyen

Le Plan d’Ensemble

Le Plan Rapproché

Le Plan Demi-Ensemble

Page 10: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Le Très Gros Plan

Cadre fixe réduit à un détail du visage

Le Très Gros Plan

Page 11: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Cadre fixe correspondant au visage d'un personnage

Le Gros Plan

Page 12: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Il existe 3 types de plans rapprochés, du plus serré au plus large:

• PRE (épaule)

• PRP (poitrine)

• PRT ( taille)

Le Plan Rapproché

Page 13: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Cadre fixe permettant de voir un personnage depuis la tête jusqu'à mi-cuisse: le nom de ce type de cadre vient du western où il était essentiel de montrer le revolver.

Le Plan Américain

Page 14: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Cadre fixe un peu plus large que le précédent, s'arrêtant à mi-jambe, mais beaucoup moins courant et moins élégant

Le Plan Italien

Page 15: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Cadre fixe permettant de voir un personnage de la tête aux pieds

Le Plan Moyen

Page 16: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Un plan de demi-ensemble est un plan large, généralement en extérieur, permettant de cadrer un groupe de personnages

Le Plan Demi-Ensemble

Page 17: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Un plan d'ensemble est un plan très large, en extérieur, permettant de cadrer un décor entier.

Le Plan d’Ensemble

Page 18: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Un plan est à plusieurs échelles:

• quand il contient plusieurs personnages cadrés différemment

• quand il contient des mouvements d'appareil

Un plan à plusieurs échelles

Page 19: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

La distance focale est une caractéristique optique de la caméra.

• En cinéma 35 mm, la focale normale est 50mm, elle correspond à une vision sensiblement égale à celle de l'œil humain.

• Les focales comprises entre 35mm et 10mm correspondent à des angles de vue de plus en plus grands ( grand angulaire)

• Les focales supérieures à 75mm ( 85, 100, 135, 150, 200, 500 ) correspondent à des angles de vue de plus en plus restreints

( téléobjectif).

Un grand angulaire favorise une vue d'ensemble.

Un téléobjectif favorise la mise en évidence d'un gros plan ou d'un

détail.

La Focale

Page 20: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

La mise au point est essentielle pour toute prise de vue.

Elle consiste à régler l'objectif de la caméra sur la distance exacte séparant la caméra du sujet.

S'il y a plusieurs sujets dans le cadre, ou si la caméra effectue un mouvement, ou si le sujet se déplace, il faut choisir les différentes possibilités de mise au point, et/ou prévoir les modifications éventuelles.

L'objectif de la caméra n'étant pas aussi perfectionné que l'œil humain , il n'est pas toujours en mesure de "voir" tout net. Par conséquent, le choix de ce qui est net et ce qui ne l'est pas doit être en cohérence avec les intentions du réalisateur.

La mise au point

Page 21: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

La profondeur de champ (pdc) désigne la longueur de la zone qui sera nette en avant et en arrière du sujet.

Une pdc nulle signifie que seul le sujet est net.

Une pdc infinie signifie que tout est net du premier plan jusqu'à l'arrière-plan.

La valeur de la pdc dépend de deux facteurs:

- la focale de l(objectif

- la valeur du diaphragme

Un téléobjectif utilisé à ouverture faible donne une faible pdc.

Un grand angulaire utilisé à ouverture élevée donne une grande pdc.

Une faible pdc sert à isoler le sujet de son contexte

Une grande pdc permet de mettre en scène plusieurs actions dans le même cadre.

La Profondeur de Champ

Page 22: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Tout choix de cadre implique une partition de l'espace donné en deux parties:

• le champ, visible et généralement siège de l'action en cours

• le hors-champ, invisible, mais qui est généralement lié de façon matérielle et narrative à l'action en cours.

Le hors - champ peut être réel ( en décor réel) ou fictif ( en studio).

Le jeu qu'opère la mise en scène entre le champ et le hors - champ est

une des caractéristiques essentielles du cinéma ( ex: regard vers le hors- champ, son provenant du hors-champ,....)

Le Hors - Champ

Page 23: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Les Mouvements de Caméra

Panoramique Travelling

Zoom Mouvements complexes

Page 24: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Un panoramique est un mouvement où la caméra, fixée sur un support, pivote autour d'un axe.

Un panoramique peut être horizontal, de droite à gauche, ou de gauche à droite, reproduisant le mouvement qu'un observateur fait en tournant la tête.

Un panoramique peut aussi être vertical, de bas en haut ou de haut en bas. On peut imaginer aussi des panoramiques obliques.

Un panoramique peut avoir diverses fonctions: descriptive, d'accompagnement, subjective, de recadrage....

Le Panoramique

Page 25: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Un travelling est un mouvement où la caméra, fixée sur un chariot ou portée, effectue un mouvement de translation.

Un travelling peut être horizontal, de droite à gauche, ou de gauche à droite, vers l'avant, ou vers l'arrière, reproduisant le mouvement qu'un observateur fait en marchant.

Un travelling peut aussi être vertical, de bas en haut ou de haut en bas. On peut imaginer aussi des travellings obliques, ou circulaires.

Un travelling peut avoir diverses fonctions: descriptif, accompagnement, subjectif, recadrage...

Le Travelling

Page 26: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Le Zoom

Un zooming est un effet optique où la caméra est fixe, mais où le cadre subit une modification par l'action faite sur l'objectif muni d'un zoom.

On peut faire un zoom avant, en manœuvrant la commande du zoom vers les focales les plus longues. La manœuvre inverse produit un zoom arrière.

Un zoom avant a pour effet de resserrer le cadre et d'agrandir le sujet. un zoom arrière élargit le cadre et diminue la taille de sujet.

Un zooming peut avoir diverses fonctions: recadrage, dramatisation..., mais est principalement utilisé dans les reportages, les clips, ou les films de genre. le cinéma classique préfère généralement le travelling.

Page 27: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

L'utilisation de grues, dollies et autres loumas permet aujourd'hui des mouvements très complexes.

Cependant, tout mouvement de caméra, aussi complexe soit-il, peut être décomposé en une suite de panoramiques, travellings et zoomings.

Les Mouvements Complexes

Page 28: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

La plongée: Un plan est filmé en plongée si la caméra est dirigée de haut en bas.

Une plongée a pour effet d'écraser la perspective et de placer les personnages ainsi filmés en position d'infériorité.

En général, une plongée se raccorde avec une contre-plongée.

La contre-plongée: Un plan est filmé en contre-plongée si la caméra est dirigée du bas vers le haut.

Une contre-plongée a pour effet d'accentuer la perspective et de placer les personnages ainsi filmés en position de supériorité.

En général, une plongée se raccorde avec une plongée.

L’Angle de Prise de Vue

Page 29: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

On dit d'une image qu'elle a été prise en contre-jour, si la source principale de lumière se trouve de face par rapport à la caméra.

Dans une image en contre-jour, le sujet principal est souvent plus sombre, ou bien l'arrière plan est surexposé.

Mais l'éclairage en contre-jour est utilisé fréquemment en complément d'un éclairage plus "normal" pour donner du relief aux images.

Le Contre - Jour

Page 30: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Son Direct Postsynchronisation

Son In Point d’Écoute

Son Off Musique de Fosse

Son Hors-Champ Musique d’Écran

Le Son

Page 31: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

On parle de son direct quand le son qu'on entend pendant tout ou partie d'un film a été enregistré réellement pendant la prise de vues.

Ce procédé est relativement récent et n'est pas aussi couramment employé qu'on pourrait le penser. En effet, bien souvent, le son des films a été, ou est encore, fabriqué en studio.

Par exemple, dans tous les films doublés dans une autre langue, il n'y a plus de son direct, mis à part éventuellement quelques bruitages.

Le Son Direct

Page 32: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

On parle de son in quand la source du son entendu dans un film est visible dans le cadre.

Le Son In

Page 33: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

On parle de son off quand le son entendu dans le film provient d'une source qui ne fait pas partie de l'environnement naturel de ce qui apparaît dans le cadre, comme certaines musiques, ou un commentaire

( on dit justement voix off).

Un son in peut devenir off, par exemple dans le cas d'un personnage cadré en train de raconter une histoire

( son in), dont l'image est remplacée par des images évoquant l'histoire en question: si le récit du personnage continue, celui-ci devient off.

Le Son Off

Page 34: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

On parle de son hors-champ quand la source du son est située hors-champ par rapport à ce qu'on voit à ce moment dans le cadre.

Par exemple, si un personnage est filmé à la sortie d'une église et qu'on entend les cloches sonner, le son des cloches est hors-champ. mais si le plan suivant montre les cloches, le son devient in.

Le Son Hors - Champ

Page 35: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

La postsynchronisation est l'opération qui consiste à rajouter du son en studio sur des images existantes.

On peut postsynchroniser des dialogues, ou des bruits particuliers.

Les bruitages sont souvent postsynchronisés, car il est parfois difficile de les enregistrer en son direct. En effet, une bande-son résulte de choix précis: on souhaite souvent cacher certains bruits inutiles et en mettre d'autres en évidence.

La Postsynchronisation

Page 36: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Le point d'écoute est le point théorique d'où l'on est censé écouter le son d'un plan donné.

Ce point d'écoute ne coïncide pas toujours avec le point de vue, qui est toujours celui de la caméra. Par exemple, soit un plan demi-ensemble d'un homme enfermé dans une cabine téléphonique sur une place de village: si l'on entend distinctement la conversation téléphonique, alors le point d'écoute serait au niveau de l'oreille de l'homme, alors que le point de vue est beaucoup plus vaste

Le Point d’Écoute

Page 37: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

La Musique de Fosse

On parle de musique de fosse quand la musique entendue dans un passage de film ne peut provenir d'aucune source identifiable ni dans le champ, ni dans le hors-champ.

Pour simplifier, on peut dire que la musique de fosse est entendue par le spectateur, mais pas par les personnages de l'histoire.

C'est le cas de ce qu'on appelle communément la musique de film, qui sert en général à commenter ou à renforcer les sentiments des personnages ou le caractère dramatique de l'action.

Page 38: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

La Musique d’Écran

On parle de musique d'écran quand la musique entendue dans un passage de film provient d'une source identifiable dans le champ, ou dans le hors-champ.

Pour simplifier, on peut dire que la musique d'écran est entendue par le spectateur, mais aussi par les personnages de l'histoire.

C'est le cas quand les personnages assistent à un concert, ou écoutent la radio.

Page 39: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Le Montage

Le MontageLe Montage

Alterné

La SéquenceLe Montage

Parallèle

Le Plan Séquence Les Raccords

Page 40: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Le MontageLe montage est l'opération qui consiste à coller bout à bout les éléments de rushes que l'on souhaite conserver pour bâtir le film.

L'opération de base du montage consiste à raccorder deux plans successifs A et B. Mais cette opération nécessite de nombreux choix: la durée des plans A et B, le raccord image, le raccord son...

C'est pourquoi le travail de montage est une étape décisive, car le scénario ainsi que les rushes autorisent en général de multiples possibilités de montage, qui doivent être étudiées conjointement par le monteur et le réalisateur.

Page 41: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

La Séquence

Une séquence est un bloc narratif autonome, composé généralement de plusieurs plans.

L'autonomie d'une séquence peut provenir de plusieurs facteurs: une unité de lieu, ou d'action, ou de temps.

Le découpage séquentiel d'un film est une nécessité pour l'organisation du tournage. C'est aussi un moment essentiel, préalable à l'analyse globale d'un film, car le nombre et la structure des différentes séquences composant un film sont caractéristiques du style de narration adopté par l'auteur.

Page 42: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Le Plan Séquence

Un plan séquence est une manière de filmer une action complète en temps réel.

Une action filmée en plan séquence comprend donc un seul plan, généralement long, avec le son qui lui correspond: il n'y a donc aucun travail de montage.

Le choix du plan séquence, donc le refus du morcellement de l'action, accentue l'effet de réel dans un film: c'est pourquoi cette pratique a eu la faveur des cinéastes de la Nouvelle Vague.

Page 43: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Le montage alterné consiste à monter une séquence d'un film en alternant deux actions (A et B), généralement simultanées, comme par exemple les poursuivis et les poursuivants.

Une séquence en montage alternée peut présenter une structure simple, du genre A B A B A..., ou plus complexe, du type A B AA BB A BB AA B....

Dans tous les cas, le choix du rythme du montage est très important.

Le Montage Alterné

Page 44: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Le montage parallèle consiste à juxtaposer deux séries d'images d'actions non simultanées.

Cette figure de montage induit généralement une comparaison entre les deux séries d'images, voire un effet métaphorique: un exemple de montage parallèle métaphorique peut être vu au début des Temps Modernes de Charlie Chaplin, où une foule d'ouvriers se rendant à l'usine est montée en parallèle avec des images d'un troupeau de moutons.

Le Montage Parallèle

Page 45: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

.

Les Raccords

Champ/ Contre-champ

Règle des 180°

Raccord dans l’axe

Raccord mouvement

Faux raccord

Raccord regard

Fondu au noir

Raccord son Fondu enchaîné

Règle des 30° Raccord cut

Page 46: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

L'expression Champ/ contrechamp désigne un enchaînement de deux plans, dont le second montre le contrechamp du premier.

Par exemple, dans le premier plan on voit un homme en train de regarder vers le haut, et dans le deuxième plan, on voit une horloge sur la façade d'un bâtiment: on découvre ainsi ce que voyait l'homme ( contrechamp) en opposition à la première image qui installait le regard (champ)

Champ/Contre-champ

Page 47: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Règle des 180°La règle des 180° peut s'énoncer ainsi:

Soient deux sujets à filmer X et Y: ils définissent une droite XY. Si on les filme d'un premier point de vue correspondant à un emplacement de caméra situé d'un côté de la droite XY, il est nécessaire, pour obtenir un raccord juste, de choisir un nouvel emplacement de caméra situé du même côté de la droite XY que le premier.

Si l'on franchit cette droite XY, appelée ligne d'intérêt, on obtient un faux raccord, car les sujets paraissent inversés dans le cadre.

Page 48: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Règle des 180°

Page 49: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Règle des 30°La règle des 30° peut s'énoncer ainsi:

Supposons un premier plan dans lequel la caméra C1 définit avec le sujet X un axe C1X. Si le plan suivant doit cadrer le même sujet, on a le choix entre deux possibilités:

- soit on fait un raccord dans l'axe*

- soit on change d'axe, à condition de choisir un emplacement de caméra C2 tel que C2X forme un angle supérieur à 30° avec l'axe C1X, dans un sens ou dans l'autre.

La valeur de 30° a été déterminée par expérience. On constate en effet que, si le changement d'angle est inférieur à 30°, le spectateur éprouve l'impression d'une maladresse.

Page 50: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Règle des 30°

Page 51: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Raccord dans l’axe

On parle de raccord dans l'axe quand on passe d'un plan au suivant en gardant la caméra sur la même ligne que celle définie au plan précédent par le sujet et la caméra.

Le raccord dans l'axe sert donc soit à se rapprocher du sujet, soit à s'en éloigner, mais en gardant la même direction de regard.

Il est à noter que l'axe en question continue de l'autre côté du sujet, et qu'il tout à fait permis de faire passer la caméra derrière le sujet ( par exemple, dans le cas d'une personne qui marche, qu'on voit d'abord de face, puis de dos).

Page 52: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Raccord dans l’axe

Page 53: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Raccord mouvement

On parle de raccord mouvement entre deux plans quand un mouvement, commencé dans le plan A, se poursuit dans le plan B.

Il y a plusieurs types de raccords mouvement:

- il peut s'agir d'un geste, comme d'ouvrir une porte, ou poser un objet sur une table ( l'enchaînement des actions nécessite souvent une légère ellipse).

- il peut s'agir du déplacement d'un personnage ou d'un objet: la règle veut que la direction du déplacement soit conservée.

- dans le cas d'une sortie de champ: si celle-ci s'effectue par la droite, il faut raccorder avec une entrée de champ par la gauche ( et vice versa).

Page 54: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Raccord regard

On parle de raccord de regard entre deux plans quand il s'agit de mettre en scène un personnage ( planA) qui regarde quelqu'un ou quelque chose ( plan B).

Il est très important de choisir avec soin les emplacements de caméra pour que la cohérence du regard soit respectée.

- si le personnage du plan A regarde vers la gauche, le personnage du plan B devra regarder vers la droite ( ou vice versa).

- si le personnage du plan A regarde vers le bas, le personnage du plan B devra regarder vers le haut ( ou vice versa).

- dans le cas d'un objet, il faut veiller à la justesse de la direction du regard, en employant éventuellement ( mais ce n'est pas obligatoire) une vue subjective.

Page 55: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Raccord sonOn parle de raccord son entre deux plans quand le son du plan A se prolonge dans le plan B.

La plupart du temps, le raccord de son ne recouvre rien d'autre que la simple continuité de la bande-son tout au long du film (dialogues, bruits, musique).

Par contre, le raccord de son peut s'avérer remarquable dans le cas où le son donne un relief particulier à l'enchaînement des deux plans.

Par exemple, dans Une femme disparaît, d'Alfred Hitchcock, on voit au plan A le gros plan d'une femme qui hurle, et le plan suivant B montre un train qui entre dans un tunnel. Or le son commun aux deux plans n'est constitué que du bruit du train et de sa sirène: l'effet obtenu est saisissant, car le cri de la femme est absent de la bande-son, il est donc assimilé au hurlement de la sirène et au fracas du train.

Page 56: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Raccord cut

On parle de raccord cut entre deux plans quand on passe du plan A au plan B par simple collure, sans effet de ponctuation particulier, comme un fondu ou un fondu enchaîné.

En réalité, la plupart des enchaînements de plans présente un raccord cut, qu'il ne faut pas confondre avec un faux raccord, ni avec une absence de raccord.

Par exemple, si deux plans A et B raccordent sur un mouvement, et si les deux images se succèdent sans ponctuation, on parlera d'un raccord de mouvement cut.

Par contre, un raccord cut entre deux plans étrangers l'un à l'autre ( par exemple un homme assis dans un bar et une montagne) peut ne recouvrir aucune autre modalité de raccord.

Page 57: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Faux raccord

On parle de faux raccord entre deux plans A et B quand au moins l'une des règles classiques de raccord a été transgressée.

Il faut distinguer les faux raccords volontaires de ceux qui sont involontaires.

Un faux raccord est involontaire quand il s'agit d'une maladresse, qui provient souvent d'une erreur de script: c'est le cas d'un verre vide qu'on retrouve plein au plan suivant.

Les faux raccords volontaires sont beaucoup plus intéressants: ils témoignent toujours des libertés que certains cinéastes prennent avec les règles, jugées alors trop contraignantes. Les cinéastes de la Nouvelle Vague ont été célèbres pour leur pratique du faux raccord ( voir par exemple A bout de souffle de Jean-Luc Godard).

Page 58: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Fondu au noir

L’image s’obscurcit progressivement jusqu’à obtenir un écran noir.

Cette marque de ponctuation marque une pause dans la narration. Lorsqu’elle est située entre deux séquences, elle souligne une ellipse temporelle.

Page 59: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Fondu enchaîné

Une image vient recouvrir progressivement une autre et se substitue à celle-ci.

Cette marque de ponctuation souligne une ellipse temporelle ou une relation étroite entre deux séquences qui s’enchaînent.

Partie de campagne; Jean Renoir, 1936

Page 60: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Éléments de narratologie

Scénario Découpage Séquence

Diégèse Récit Narration

Temps diégétique

EllipseEffet

Koulechov

Flash backFlash forward

Page 61: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

ScénarioLe scénario est un document écrit qui sert pendant la préparation et la réalisation d'un film. L'écriture du scénario doit suivre des règles précises:

•-Il est articulé en séquences avec indication des lieux et du moment: SEQUENCE 3 / INTERIEUR BAR / FIN D'APRES- MIDI.

•- Il est écrit au présent de l'indicatif

•- Il est surtout descriptif, et comporte les dialogues.

•- Il contient le moins possible de termes techniques.

Page 62: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Un exemple de scénario Extrait de scénario

SEQUENCE 3 / INTERIEUR BAR / FIN D'APRES MIDI

Jacques pousse la porte. le barman sert un Martini à Estelle, assise sur un tabouret au bar. Jacques s'assied à côté d'Estelle, qui ne le regarde pas.

LE BARMAN: - Bonjour Monsieur, qu'est-ce que je vous sers?

JACQUES : - La même chose que mademoiselle..

Estelle se tourne vers Jacques, avec un sourire contraint

ESTELLE: - Madame!

JACQUES: - Oh, pardon....

Page 63: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Découpage technique

Le découpage technique est un document écrit servant pendant le tournage d'un film.

Il se présente généralement comme une sorte de tableau muni de plusieurs colonnes, comportant, à la différence du scénario, toutes les indications techniques relatives à chaque plan de chaque séquence:

- numéro de séquence et de plan, échelle de plan, angle et mouvement de caméra, lumière, action, sons, durée des plans, indication des raccords et des ponctuations.

Page 64: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Séquence

Une séquence est un bloc narratif autonome, composé généralement de plusieurs plans.

L'autonomie d'une séquence peut provenir de plusieurs facteurs: une unité de lieu, ou d'action, ou de temps.

Le découpage séquentiel d'un film est une nécessité pour l'organisation du tournage. C'est aussi un moment essentiel, préalable à l'analyse globale d'un film, car le nombre et la structure des différentes séquences composant un film sont caractéristiques du style de narration adopté par l'auteur.

Page 65: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

SéquencesD’après Christian Metz

Séquence parallèle

Plan séquence Séquence alternée

Scène

Séquence en accolade

Séquence en épisodes

Séquence descriptive Séquence ordinaire

Page 66: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Plan séquence

Un plan séquence est une séquence composée d'un seul plan

Page 67: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Séquence parallèle

Une séquence en parallèle montre deux actions différentes, non situables dans le temps l'une par rapport à l'autre

Page 68: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Séquence en accolade

Une séquence en accolade montre une série d'évènements donnés comme des échantillons typiques d'une même situation, sans les situer dans le temps. Par exemple, on verra le même personnage campé dans différents moments de sa vie ( chez lui, au travail, en vacances, avec des amis,etc...)

Un exemple type: Kane et sa femme au petit déjeuner ( Orson Welles, Citizen Kane, 1940)

Page 69: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Séquence descriptive

Une séquence descriptive montre une suite de lieux, d'objets ou de personnages, dont la seule fonction est de décrire un environnement donné.

Page 70: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Séquence alternée

Une séquence alternée montre deux ( ou plusieurs) séries de plans décrivant des actions simultanées, comme dans une poursuite, les poursuivis et les poursuivants.

Page 71: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Scène

Une scène est une séquence, composée de plusieurs plans montrant une action en temps réel, sans ellipses, comme dans une scène de théâtre.

Page 72: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Séquence en épisodes

Une séquence en épisodes montre plusieurs épisodes de la même action, séparés par des ellipses, et avec un certain caractère rythmique, comme un match de football dont on ne montrerait que les actions conduisant à un but.

Page 73: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Séquence ordinaire

Une séquence ordinaire est une séquence chronologique, comportant généralement des ellipses, ne possédant aucun des caractères des types précédents, décrivant une action plus longue que ce qui est montré.

C'est le cas le plus fréquent.

Page 74: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Diégèse

La diégèse est l'univers fictionnel mis en oeuvre par l'écriture d'un scénario.

Il contient tous les personnages, tous les lieux, et même l'époque où est située l'histoire.

La diégèse est donc beaucoup plus vaste que ce qui est vu ou entendu dans un film ( par exemple, un personnage évoqué, mais jamais vu, fait partie de la diégèse, ainsi que son histoire personnelle...)

Par contre, il y a des éléments dans un film qui sont non- diégétiques, comme le générique, certains intertitres, certaines musiques....

Page 75: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Récit

Le récit est l'histoire, ayant pour cadre la diégèse, que l'auteur choisit de raconter, parmi l'infinité d'histoires possibles qui pourraient naître du même contexte.

Un univers de fiction, avec personnages et lieux, est amorphe, tant que quelqu'un n'a pas commencé à raconter quelque chose qui s'y passe: c'est pourquoi l'acte du récit insuffle de l'action dans la diégèse.

Au cinéma, le récit peut être assimilé au synopsis, ou au résumé de scénario.

Page 76: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Narration

La narration recouvre la manière dont est racontée l'histoire, donc la forme que prend le récit du fait des divers choix narratifs opérés par l'auteur.

On sait que la même histoire, racontée par différentes personnes, donnera lieu à des narrations très variées.

Au cinéma, les caractères de la narration sont la linéarité ou la non - linéarité , le choix des comédiens, des décors et des costumes, des cadres,des lumières, d'un type de montage, des types de séquences...

Page 77: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Temps diégétique

Le temps diégétique désigne le temps théorique correspondant à la durée normale des actions évoquées dans la diégèse.

En règle générale, le temps diégétique est supérieur au temps réel de ce qui est montré dans le film. Par exemple, si un film de 1h. 30 raconte 50 années de la vie d'un personnage, le temps diégétique est 50 ans et le temps réel 90 minutes.

On constate aussi des distorsions beaucoup moins flagrantes entre les deux temps: toute ellipse, même infime - dans un geste, par exemple - correspond à un écart entre le temps diégétique et le temps réel. Enfin, il existe des cas où le temps diégétique est inférieur au temps réel, par exemple dans le cas d'un ralenti.

Page 78: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Ellipse

Une ellipse désigne une discontinuité temporelle dans le montage.

Il existe deux types d'ellipses: celles qui sont narrativement volontaires ( parce qu'on ne peut pas tout raconter, ou pour cacher quelque chose), et celles qui sont filmiquement inévitables ( pour obtenir un montage fluide, ou pour raccourcir des épisodes fastidieux) .

Une séquence sans ellipse est une scène: il y a alors égalité entre le temps réel et le temps diégétique.

Page 79: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Effet KoulechovL'effet Koulechov est un ressort essentiel du montage de la narration cinématographique, découvert par Lev Koulechov, cinéaste et théoricien soviétique des années 20.

L'expérience de Koulechov consista à monter trois gros plans

( muets) identiques et inexpressifs de l'acteur Mosjoukine, en alternance avec trois images signifiantes: une assiette de soupe, une jolie femme, une petite fille morte.

Les spectateurs admirèrent la subtilité du jeu de l'acteur, dont le visage semblait refléter à chaque fois le sentiment approprié.

En réalité, Koulechov prouva ainsi que le lien signifiant existant entre les images était fait par le spectateur et non par l'acteur, donc qu'il s'agissait d'une propriété du montage cinématographique.

Page 80: Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie Le langage cinématographique Le planLe son Le montageLa narratologie.

Flash back, Flash forward

Un flash - back est une partie d'un film censée raconter un évènement antérieur à l'action en cours.

Un flash - forward est une partie d'un film censée raconter un évènement postérieur à l'action en cours.

Ces procédés sont apparus tardivement au cinéma ( années 30-40), et ils étaient soulignés à l'origine par des ponctuations diverses, comme le flou progressif, le fondu - enchaîné.... ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.

Certains réalisateurs se sont hasardés à manipuler la narration avec de faux flash - back, comme John Ford ( L'homme qui tua Liberty Valance).