LE JOURNAL à l’école - La Liberté · LE JOURNAL à l’école ... Sport, Magazine et Services...
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LE JOURNAL à l’école
Dossier pédagogique à l’usage des élèves des CO fribourgeois et romands
Cet exemplaire appartient à:
Nom: Prénom: Date:
Un journal, comment ça marche?
2
La page Une, couverture ou vitrine
3
Les rubriques d’un quotidien
4
Les sources d’information
5
Les genres journalistiques
6
Les médias à l’ère du numérique
7
Un jour dans la vie d’un journal
8
Le Journal à l’école 5e édition, 2017
Edité et publié à Fribourg par
www.laliberte.ch/ecole
Distribué par l’Office cantonal du matériel scolaire
1763 Granges-Paccotwww.ocms-fribourg.ch
MERCREDI 17 MAI 2017ServiceS2
Un journal, comment ça marche?Un quotidien d’information publié sur papier ou disponible sur les sup-ports numériques (édition e- paper, fichier PDF) est chaque jour diffé-rent dans ses contenus mais iden-tique dans sa structure (chemin de fer) et dans ses rubriques.
Un quotidien offre à ses lecteurs un panorama de l’actualité. Au fil des cahiers et des pages se suc-cèdent les informations internatio-nales, nationales, économiques, régionales, sportives, culturelles, sans oublier les faits divers et les articles people (les gens, les ve-dettes). Cette multiplicité d’articles requiert une mise en forme rigou-reuse qui s’organise grâce au sché-ma de la maquette. Le graphisme de la maquette respecte un style. Il s’agit de ne pas égarer le lecteur, de lui offrir un climat visuel dans le-quel il peut entrer sans difficulté et se retrouver sans heurts, d’une page à l’autre.
La page et les colonnesChaque page du quotidien consti-tue une mosaïque de textes et d’images juxtaposés. C’est la grande différence avec la page d’un livre où un seul texte occupe en général toute la surface.
Pour mettre en valeur un article par rapport à un autre, la page du journal est divisée en un certain nombre de colonnes verticales. La disposition du texte sur ces co-lonnes étroites facilite la lecture.
La hiérarchieLe choix du nombre de colonnes sur lesquelles est disposé le texte permet de mettre en valeur une information par rapport à une autre. Grâce à ce dispositif gra-phique, les journalistes peuvent créer une hiérarchie, indiquer aux lecteurs, sans le dire, quelle est l’information la plus importante de la page. Par exemple, un article dis-posé sur quatre colonnes ou plus, surmonté d’un titre en gros carac-tères et accompagné d’une photo de grand format permet immédia-tement de voir qu’il s’agit de l’évé-nement le plus important.
Le lecteur peut ainsi, en parcou-rant la page du regard, savoir ins-tantanément ce que les journa-listes jugent le plus important parmi les événements rassemblés sur cette surface.
LEXIQUEL SURTITRETexte qui résume en quelques mots l’essentiel d’un article. Avec le titre, il doit permettre au lecteur de faire son choix: lire le texte en entier ou passer à un autre article.
L CAHIERPartie détachable de certains quotidiens. Les titres romands comptent de deux à quatre cahiers. Cette disposition en cahiers permet de répartir de manière claire les rubriques qui composent le journal.
L CHEMIN DE FERIl désigne la structure interne d’une publication et l’enchaînement des rubriques.
L TÊTIÈREPartie supérieure de la page contenant des indications pratiques: numéro de la page (folio), rubrique, date, nom du journal.
L HIÉRARCHIELe lecteur, grâce à la mise en page, va repérer tout de suite l’information la plus importante. Les articles secondaires, eux, sont moins mis en évidence.
L MAQUETTEModèle type de page de journal sur lequel le journaliste ou le maquettiste dessine les blocs qui symbolisent les titres, les textes et les illustrations. Par extension, la maquette désigne aussi le style graphique d’un journal.
L RUBRIQUESection d’un journal qui revient chaque jour avec les mêmes domaines, par exemple International, Economie, Suisse, Régions, Sport, Magazine et Services (TV, Météo, Agenda). L’indication de la rubrique figure généralement en tête de page.
InternatIonal4 MERCREDI 1er FÉVRIER
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Toutes nos félicitations!
Au nom de tous les collaborateursLa direction
Micarna SACH-1784 Courtepinwww.micarna.ch
Le 1er février 2017, Monsieur BersetChristophe fête ses 20 ans d’activitéchez Micarna SA.
Nous le remercions sincèrement de sondévouement et de sa fidélité en faveurde Micarna SA et lui adressons tous nosvœux de bonheur et de succès, aussibien dans son activité professionnelleque dans sa vie privée.
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Les nouveaux rebondissements du «Penelopegate» mettent le candidat dans une situation très délicate
Nouvelles révélations sur FillonK BENJAMIN MASSE, PARIS
France L L’addition se corse. Ce serait finalement plus d’un million d’euros qu’auraient touché la femme et les enfants de François Fillon, de manière pour le moins contestable. Une somme largement revue à la hausse, après une nouvelle salve de révélations du Canard Enchaîné, dans son numéro paru hier.
D’abord, Penelope Fillon a perçu, au total, au titre de son travail en tant qu’assistante parlementaire de son époux, non pas 500 000 euros, comme indiqué dans un premier temps, mais plus de 830 000 euros.
Et ses deux enfantsUne différence que le «Canard» explique de deux manières: d’abord, parce que le «Palmi-pède» s’est rendu compte que Penelope n’avait pas été sala-riée par son mari seulement à partir de 1998, comme indi-qué dans un premier temps, mais déjà entre 1988 et 1990. Par ailleurs, en affinant ses calculs, l’hebdomadaire s’est aperçu qu’il avait minoré les sommes touchées par l’épouse de Fillon.
En ajoutant les 100 000 eu-ros versés par la Revue des Deux
Mondes, c’est donc plus de 930 000 euros qu’aurait reçus en tout Penelope Fillon.
Mais ce n’est pas tout. Tou-jours selon le «Palmipède», le Sarthois aurait également sa-larié deux de ses enfants quand il est devenu sénateur, à partir de septembre 2005. Ils ont été eux aussi embauchés en tant qu’assistants parlementaires.
Sa fille, Marie, a travaillé pour lui du 1er octobre 2005 (soit deux ans avant qu’elle ne devienne avocate), au 31 dé-cembre 2006, pour un peu moins de 4000 euros brut men-suels. C’est ensuite son f ils Charles qui a pris le relais, jusqu’à la nomination de son père à Matignon en 2007, pour un salaire brut de 4846 euros mensuels. Au total, le pactole empoché par les deux enfants Fillon s’élève à 84 000 euros brut. Le tout pour des missions que le Canard Enchaîné qualifie d’«évanescentes».
Les casseroles des autresPar ailleurs, la justice poursuit ses investigations. Hier matin, une perquisition a été effectuée à l’Assemblée nationale, dans le cadre de cette affaire. Les en-quêteurs n’auraient retrouvé au palais Bourbon ni badge ni adresse mail au nom de l’épouse de François Fillon, qui n’avait
pas non plus de permanence dans la Sarthe.
Bien sûr, Fillon a dénoncé une «opération de calomnie très professionnelle». Ses soutiens ont également eu beau jeu de rappeler les casseroles de ses principaux adversaires, Emma-nuel Macron – mis en cause pour avoir utilisé les fonds de Bercy pour sa campagne – mais aussi Marine Le Pen – qui, en tant qu’eurodéputée, aurait versé des sommes issues du Par-lement européen à deux assis-tants parlementaires travail-lant essentiellement pour le Front national.
Mais pour l’heure, c’est bien le candidat des Républicains qui se trouve le plus violemment dés-tabilisé. Si l’enquête aboutissait à des conclusions défavorables pour lui – ou même si les son-dages devaient acter son incapa-cité à accéder au second tour – Fillon pourrait bien n’avoir d’autre choix que de se retirer. L
Le scandale concernant son épouse Penelope et ses enfants pourrait coûter cher à François Fillon. Keystone
FRANÇOIS BAYROU PRESQUE CANDIDATCandidat ou pas pour une quatrième candidature à l’Elysée ? Le patron du Modem François Bayrou fait durer le suspense. Il a annoncé hier soir qu’il déclarerait une éventuelle candidature
à la présidentielle «à la mi-février». In-vité du journal télévisé de TF1 hier soir, le centriste n’a donc pas officialisé sa candidature mais a fait un grand pas dans cette direction. ATS/AFP
François Fillon a dénoncé une «opération de calomnie très professionnelle»
L’acte d’un étudiant nationalisteQuébec L Alexandre B., étu-diant québécois de 27 ans, est accusé d’avoir tué, par balles, six personnes qui priaient dans la Grande Mosquée de la ville de Québec, dimanche soir.
L e s yeu x braqué s au s ol , Alexandre B. a écouté, lundi, les onze chefs d’accusation pour les-quels il est inculpé par la justice canadienne. Six pour «meurtres avec préméditation» et cinq pour «tentatives de meurtres avec armes à feu». Dans les jours à venir pourraient s’y ajouter des accusations liées au «terro-risme» et «atteinte à la sécurité nationale».
Selon les enquêteurs, di-manche à 19 h 45, l’étudiant de 27 ans entre, cagoulé, dans le Centre culturel islamique de Québec, dans le quartier de Sainte-Foy et tire sur des hom-mes qui, au rez-de-chaussée, sont en train de prier. Karim H., analyste informatique et père de trois filles, reçoit une balle dans le dos qui lui transperce le pou-mon droit. Avec lui perdent la vie cinq hommes: Mamadou T., 42 ans, Khaled B., 60 ans, Aboubaker T., 44 ans, Azzed-dine S., 57 ans et Ibrahima B., 39 ans. Selon la police, après la tuerie, Alexandre B. quitte la Grande Mosquée, laissant der-rière lui 19 autres blessés.
A bord d’un SUV gris métalli-sé, il aurait quitté les lieux en trombe pour s’arrêter quelques minutes plus tard, à une ving-taine de kilomètres, près du pont de l’Ile-d’Orléans. D’après les enquêteurs, le jeune homme, toujours armé, appelle les ser-
vices de police pour «parler de son geste» et avoue être «impli-qué» dans le massacre. Il se ren-dra ensuite, sans résistance, au Groupe d’intervention tactique dépêché sur les lieux.
Les motivations d’Alexandre B. restent pour l’instant incon-nues. Le premier ministre qué-bécois, Philippe Couillard parle d’un «acte terroriste». Dans plu-sieurs médias canadiens, B. est décrit, quand il était au lycée, comme l’archétype du «nerd impopulaire» (asocial, ndlr), renfermé sur lui-même. En grandissant, l’étudiant en sciences politiques à l’Université Laval s’ouvre aux idéaux natio-nalistes et affirme son soutien à Donald Trump. Sur sa page Fa-cebook, maintenant supprimée, le jeune homme a partagé un lien vers le site web de Marine Le Pen. Il était connu sur plu-sieurs forums en ligne pour ses positions anti-immigration.
François Deschamps, ges-tionnaire de la page Facebook «Bienvenue aux réfugié.es -
Ville de Québec», explique au Journal de Québec avoir eu plu-sieurs fois affaire aux attaques d’Alexandre B.: «Ses propos étaient toujours à la limite. (…) Il parlait beaucoup d’invasion. Il disait qu’ici, ça allait finir comme en Europe et être le chaos. (…) C’était un ultra-conservateur.» Après les faits, une connaissance de l’homme a appelé la police pour décrire ses idées «très à droite et proches des ultranationalistes supréma-cistes blancs».
Alexandre B. a grandi dans le quartier cossu et tranquille de Cap-Rouge, à Québec, et n’a aucun antécédent judiciaire. Avant son arrestation, il vivait avec son frère jumeau dans un appartement à un kilomètre du Centre culturel islamique. Après avoir comparu brièvement au palais de justice de Québec, lun-di après-midi, le jeune homme devrait retourner devant la jus-tice le 21 février. Il est bien le seul suspect inculpé. L
AUDE MASSIOT, © LIBÉRATION
Manille veut l’aide de la ChinePiraterie L Le président philip-pin Rodrigo Duterte a demandé à la Chine de l’aider à combattre la piraterie et les groupes isla-mistes. Il veut qu’elle envoie des navires patrouiller dans les eaux du sud des Philippines.
S’exprimant hier devant des généraux de l’armée, le chef de l’Etat a dit avoir sollicité l’aide de Pékin pour lutter contre le
groupe Abu Sayyaf, affilié à l’organisation Etat islamique, qui se finance grâce à la pirate-rie et aux enlèvements.
D’autre part, la police philip-pine s’est peut-être rendue cou-pable de crimes contre l’huma-nité en tuant des milliers de trafiquants de drogue présu-més, a dénoncé hier Amnesty International. L ATS/REU
TOUS LES BLESSÉS HORS DE DANGERLes cinq blessés dont le pronostic vital avait été engagé à la suite de la fusillade de dimanche à la mosquée de Québec sont mainte-nant hors de danger. Le bilan définitif de cette tuerie est de six morts, a confirmé hier le corps médical.Sur la cinquantaine de fidèles présents dimanche pour la prière du soir à la mosquée Sainte-Foy à Québec, six avaient été tués et huit blessés, dont trois plus légèrement. L’hôpital de l’Enfant-Jésus «a reçu cinq patients qui étaient blessés sévèrement. Lundi, deux res-taient dans un état critique et trois dans un état stable», a indiqué hier Geneviève Dupuis, directrice adjointe des communications, lors d’un point de presse. Hier, quatre personnes restaient hospitalisées mais leurs jours ne sont plus en danger, a-t-elle indiqué. ATS/AFP
MAISON D’HITLERnoUVeaU BraS De FerL’ex-propriétaire de la maison natale d’Hitler refuse la ré-cente vente forcée de son bien à l’Etat autrichien qui veut en contrôler l’usage. Il a décidé de contester l’expropriation en justice décidée par le par-lement, a-t-on appris hier de source judiciaire. ATS
MUSIQUEMort DU CHanteUr D’aSIaLe chanteur britannique du célèbre titre Heat of the Mo-ment du groupe Asia, John Wetton, est décédé hier à l’âge de 67 ans d’un cancer du côlon. Son groupe avait prévu de reprendre la route en mars pour une tournée en Amérique du Nord. ATS
TURQUIEle toUrISMe eFFonDrÉLes revenus du tourisme en Turquie ont baissé de près de 30% en 2016, selon les chiffres officiels publiés hier par l’Office national des statis-tiques. L’année passée a été marquée par de nombreux attentats meurtriers et un coup d’Etat manqué. ATS
DONBASSMoSCoU aCCUSe KIeVLe Kremlin a accusé hier les forces ukrainiennes d’avoir lancé la veille une attaque contre les séparatistes du Donbass. De son côté, Kiev avait déclaré lundi que sept soldats ukrainiens avaient été tués dans une attaque des séparatistes. ATS
TÊTiÈre
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SOUS-ArTicLe (cONTeXTUeL)
LE JOURNAL à l’école2
Le chemin de fer
Le chemin de fer d’un journal concerne sa structure, son plan interne. L’ordre d’apparition des rubriques (par exemple Interna-tional, Suisse, Economie, Ré-gions, Sport, etc.) demeure in-changé de manière à permettre aux lecteurs de rapidement se repérer. Cette disposition s’ap-parente à un train dont les wa-gons seraient accrochés les uns
derrière les autres selon une composition identique à chaque rame de train.
Dans un journal d’un seul tenant, le chemin de fer est li-néaire, de la première à la der-nière page. De nombreux jour-naux, en Suisse notamment, sont composés de plusieurs ca-hiers (entre deux et quatre).
Cela permet d’atteindre une pagination plus élevée. Chaque cahier fonctionne comme un petit journal, le chapitre d’un ensemble. D’un point de vue pratique, cette disposition en cahiers permet au lecteur de choisir par où il commence. Si le journal est lu par plusieurs per-sonnes en même temps, elles peuvent se le partager.
UNE FORUMUNE
REGIONS
SPORT
ETFJ ECO BOURSE CH GP EG
CANTON SUDGD FR BROYE ORON VAUD
FOOTBALL BASKETHOCKEY SPORT
INVITÉ SORTIRMAG JEUNES CULTURE TVMAGAZINEMAGAZINE
SPORT
RÉGIONS
UNE PUB FJ INTER ÉCONOMIE BOURSE SUISSE SUISSE FORUM
MAGAZINE MAGAZINE TV MAGAZINE AVANT DER DER
RÉGIONS
SPORT
RÉGIONS
SPORT
RÉGIONS
SPORT
RÉGIONS
SPORT
VAUD SERVICES
Un exercice et trois questionsVoici un exercice pratique très simple. Prends le journal qui t’a été distribué et établis-en le chemin de fer des pages ré-dactionnelles. Pour y parvenir, tu disposes du schéma à gauche. Chaque case repré-sente une page du journal. Indique au milieu de la case le nom de la rubrique inscrit dans la têtière (Int pour Internatio-nal, CH pour Suisse, Eco pour économie, Reg pour Régions, SP pourt Sport, Mag pour les pages Magazine). Puis ton travail achevé, réponds aux trois questions suivantes:
1. Dans quel ordre apparaissent les rubriques de ce journal?
2.1 est-ce que le journal accorde ce jour-là plus de pages à une rubrique? Laquelle?
2.2. Peux-tu fournir une explication à cette différence?
3. Quelle rubrique t’intéresse le plus dans la partie du journal sur laquelle tu as travaillé?
La page une, couverture ou vitrineLa première page d’un jour-nal papier, la une, joue un rôle particulier, ce qui est aussi le cas pour l’e-paper. Elle corres-pond un peu à la couverture d’un livre ou d’un manuel. Au premier coup d’œil, cette page doit permettre d’identifier le journal, par son nom (logo) et par son style graphique.
Le journal utilise sa page une comme un magasin sa vi-trine, pour mettre en valeur ses produits. Il place en une ses in-formations les plus impor-tantes. Le choix opéré parmi ces informations lui permet d’affir-mer sa personnalité. Un journal sérieux placera en tête un évé-nement international tandis qu’un quotidien populaire pré-férera composer sa une avec les déboires d’une vedette ou un fait divers. D’un journal à l’autre, le statut des textes pla-cés en une diffère également.
Dans certains tabloïds, la page une n’est composée que d’une grande photo et d’un gros titre. Dans un autre cas, le jour-nal propose sur la une plusieurs résumés (amorces) des articles les plus importants. Dans d’autres cas enfin, le journal place en page une les deux ou trois articles qu’il estime les plus importants ainsi qu’un édi-torial (commentaire).
Se retrouve aussi en une un sommaire qui correspond à une petite table des matières, indiquant la position dans le journal des pages hors actua-lité, qu’il s’agisse des jeux, de la météo, des programmes TV et cinéma, etc.
Enfin, au-dessus du logo du journal sont parfois placés des petits titres, souvent accro-cheurs, destinés à stimuler la vente du journal au présentoir des kiosques.
Les styles de la uneLe style de la une des journaux évolue régulièrement. Mais le système d’organisation de cette page peut se résumer à trois catégories.
Vitrine Aucun article dans ce type de page mais de grandes photos, des titres très gros et de courts textes qui servent à ex-poser en une minute ou deux les points forts du contenu du journal. La presse à sensation (ou à scandale) recourt à ce type de Une en utilisant un maximum de couleurs, dans les photos et les titres.
Vitrine mixte Ce type de page une correspond en quel-que sorte au sommaire du télé-journal. Sur cette première page figurent les trois, quatre
ou cinq sujets d’actualité les plus importants traités sous forme d’amorces, avec une il-lustration, parfois de grande taille. En complément, cette une rassemble une série de su-jets secondaires traités sous forme de sommaire développé (un titre bref et quelques lignes de texte).
Rédactionnelle Ce type de une est réservé aux journaux pour lecteurs exigeants. Pas de grandes illustrations et de gros titres mais une combinaison d’articles et de chroniques (commentaire, éditorial) ou de résumés d’articles. Parfois ces journaux font commencer en une un article qui se poursui-vra à l’intérieur du journal. Cela s’appelle une «tourne».
Le format du journalLe format désigne la dimen-sion d’une page de journal. La tendance dans la presse quoti-dienne a été, à une certaine époque, à la réduction du for-mat, quand des journaux (dont Le Blick, avant de revenir en arrière, et Le Matin) ont utilisé le format tabloïd qui consiste à diviser par deux la dimension habituelle.
Les quotidiens gratuits uti-lisent ce petit format, plus com-mode à manipuler dans les transports publics.
Il n’existe plus que quatre formats types dans le monde. Le plus grand est utilisé dans la presse quotidienne allemande. C’est le berlinois (57 x 40 cm). En Grande-Bretagne, on parle du format Times (58 x 37 cm). Aux Etats-Unis, le format des journaux est plus étroit et plus long, plutôt oblong (58 x 31 cm). En Suisse et dans de nombreux pays d’Europe, la presse quoti-dienne s’imprime sur un format réduit aussi appelé «faux berli-nois» (45 x 32 cm).
LE JOURNAL à l’école 3
Trois questions1. Quel est le format du Journal à l’école que tu es en train de lire?
2. Quel est le format du quotidien que tu lis en parallèle?
3. Comment s’appelle le demi-format des journaux gratuits, publiés en Suisse ainsi qu’ailleurs en Europe?
Oskar Freysinger, un sauveur à genouxIl est entré en campagne en exigeant
une majorité pour décider de tout. Désor-mais, il mendie une place au Conseil d’Etat. Dimanche, les Valaisans ont pro-visoirement bouté Oskar Freysinger hors de leur gouvernement. Abandonné par près de la moitié de ses 57 000 électeurs en quatre ans, il a essuyé une humi-liation inédite.
En menaçant d’expul-sion le seul démocrate du centre qui siège dans un gouvernement romand, les électeurs sanctionnent une UDC incapable d’assumer les fonctions exécutives qu’elle recherche. Ils montrent aussi les limites du discours populiste quand il s’adresse à un corps électoral réduit. Les Valaisans se connaissent bien. Volontiers querelleurs, ils ne se laissent pas diviser facilement pour autant.
L’UDC gagne néanmoins deux sièges au parlement. Manifestement, c’est le monsieur qui agace, plus que les idées de
son parti. Oskar Freysinger aurait dû écouter ce peuple dont il se réclame sou-vent et qui a choisi de manifester à Sion. Au contraire, sans jamais se remettre en question, il a choisi de muscler sa cam-pagne en snobant les signaux qui se mul-
tipliaient.En 2013, Oskar Freysin-
ger prétendait abattre le système. Aujourd’hui, il en fait partie. Pour la gestion approximative de son
département et pour son alliance avec un dissident démocrate-chrétien, il est devenu l’incarnation de ces arrangements souterrains qu’il dénonçait. Le ministre n’a plus rien du sauveur providentiel.
Pour briguer une réélection qu’il ima-ginait aisée, Oskar Freysinger a choisi de téléguider son parti dans les coulisses tout en conservant la dignité du ministre face aux caméras. Pendant qu’il jouait au conseiller d’Etat, ses militants ont empoi-sonné la campagne. Le double jeu a engen-
dré un double échec. Il a quitté les espa-drilles du rebelle mais n’a jamais endossé le costume de l’homme d’Etat.
Fatigués jusque dans les rangs de son propre parti, les électeurs ont condamné à la fois l’homme et son discours. Malgré tout, il reste le favori à sa propre succes-sion. L’animal blessé accuse un retard infime sur le socialiste Stéphane Rossini. Il saura mobiliser son électorat en marte-lant qu’un canton de droite ne voudra pas de deux ministres de gauche.
Quoi qu’il arrive le 19 mars prochain, Oskar Freysinger ne sera plus jamais l’homme fort du Conseil d’Etat. Il voulait diviser le canton pour son profit. Il a fini par faire l’unanimité contre lui. Le socia-liste Stéphane Rossini et le libéral-radical Frédéric Favre feront campagne en pro-posant aux Valaisans de l’éjecter définiti-vement du gouvernement.
XAVIER LAMBIELt @XavierLambiel
ÉDITORIAL
Le ministre n’a plus rien du sauveur
providentiel
Mineurs mariés, dilemme américainDÉBAT Dans certains Etats américains, il est possible de se marier dès 12 ans, une pratique dénoncée par des ONG qui défendent les victimes d’unions forcées et de violences domestiques. 248 000 mariages impliquant des mineurs auraient été célébrés en dix ans sur sol américain, avec des conséquences dévastatrices pour les jeunes plongés prématurément dans le monde adulte. Témoignages et esquisses de solutions législatives. ● ● ● PAGE 3
Quand YouTube enseigne la sagesseRÉSEAUX Les concepts de Hegel expliqués à l’aide des Pokémon, des conseils pour développer sa créativité et les recettes d’une vie amoureuse réussie. Les leçons de philo-sophie vulgarisée cartonnent sur YouTube, que ce soit pour s’imprégner de la sagesse des anciens ou pour trouver des réponses à des questions existentielles grâce à des concepts proches du coaching personnel. La plateforme de vidéos est-elle un repère sûr dans un monde en crise? ●●● PAGE 19
En mission avec la police du cielEUROPE Les «cigognes», unité particulière de l’armée de l’air française, veillent au grain dans le ciel européen. Au-dessus des pays Baltes, leurs avions de chasse bleu-gris assurent la défense dans le cadre de la mis-sion permanente de l’OTAN. Principale source d’inquiétude: des bombardiers russes, surnommés «Blackjack», qui frôlent parfois les frontières de l’espace aérien. Les pilotes racontent un face-à-face tendu mais à ce jour sans incident. ●●● PAGE 4
ÉLECTIONS CANTONALES Après la surprise de ce dimanche en Valais, les partis affinent leur stratégie pour le deuxième tour.
L’UDC valaisanne face aux illusions perdues
● ● ● PAGES 2, 6
ÉCONOMIE Le parlement débat de nouvelles règles au sujet de Booking.com
Uber, Booking.com et d’autres ont révolutionné des secteurs traditionnels. Mais ils risquent à terme de devenir de nouveaux monopoles ou d’ins-taller durablement des pra-tiques anticoncurrentielles. Le débat est lancé au parlement dans le domaine du tourisme. Les hôteliers suisses doivent-ils être autorisés à proposer des tarifs inférieurs à ceux qui sont offerts sur les plateformes de réservation en ligne, en parti-culier Booking.com? Lundi, le Conseil des Etats a approuvé la motion du démocrate-chrétien soleurois Pirmin Bischof, qui demande au Conseil fédéral de délier les propriétaires d’hôtel de l’interdiction de proposer sur leurs sites internet des tarifs plus avantageux que ceux des plateformes de réservation en ligne. La Commission fédé-rale de la concurrence (Comco) n’a pas tranché cette question, mais les milieux hôteliers se
battent depuis des mois pour que ce soit le cas. La Comco a certes pris une première déci-sion en automne 2015, mais elle ne concerne que la concur-rence entre les plateformes de réservation elles-mêmes.
Dans le domaine de la mobi-lité, Uber estime avoir trouvé à Genève une écoute idéale de la part des autorités. Mais de nou-velles règles sont attendues au niveau fédéral et dans le canton de Vaud. Et la grogne montre contre la «licorne» califor-nienne, accusée de sexisme, de payer toujours moins ses chauf-feurs, quand ce n’est pas de développer un logiciel pour empêcher les contrôles. Un ancien grand patron français a par ailleurs sorti un véritable manifeste de défense des grandes sociétés contre les start-up numériques. Pour Jean-Louis Beffa, ancien pré-sident de Saint-Gobain, les g é a n t s d u n u m é r i q u e construisent des monopoles mondiaux et les Etats doivent intervenir.
La lutte contre les monopoles 2.0 s’organise
● ● ● PAGES 7, 13, 14
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SERVICE ABONNÉS:www.letemps.ch/abos Tél. 0848 48 48 05 (tarif normal)
INDEXAvis de décès.................16 - 17Convois funèbres ................ 17
Fonds ....................................10 - 16Sciences ............................................9Toute la météo ...........................9
ExpositionJohannes Vermeer, l’envolée métaphysique du Siècle d’or hollandais ● ● ● PAGE 20
PortraitManon Schick, directrice d’Amnesty International Suisse, et ses combats à travers le monde ● ● ● PAGE 22
EconomieLa vente des barrages alpins au point mort: trois facteurs expliquent cet échec ● ● ● PAGE 11
SantéUn enfant sur quatre paie de sa vie les conséquences de la pollution ● ● ● PAGE 9
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Estavayer 2016: un succès populaire et sportif
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SOMMAIRE
COURONNEMENT Le Bernois Matthias Glarner (30 ans) est le nouveau roi de la lutte suisse. Il a été sa-cré hier à Estavayer-le-Lac lors de la fête fédérale, en battant le Grison Armon Orlik dans la passe finale.
BREDOUILLE Aucun Romand n’a décroché la couronne tant convoitée. Il a manqué un minus-
cule quart de point au Fribourgeois Vincent Roch pour y parvenir.
SUCCÈS POPULAIRE Avec 280 000 visiteurs, l’affluence a dépassé les attentes. Aucun incident majeur n’est venu ternir le bilan du week-end. Les or-ganisateurs parlent d’une «édition fantastique». L 27/28/29/31/32/33
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PLAGE DE VIE
De faux airs suisses pour la demeure coloniale
C ’est une demeure du Sud, avec des airs indolents et luxuriants. L’atmosphère est chargée du parfum de ses
meubles grinçants en bambou, les matelas de mousse vous absorbent comme de doux cercueils d’une nuit, l’air sous la moustiquaire est chaud et impassible, et les pales du venti-lateur semblent se noyer dans un dense crépuscule éternel, sur lequel veillent des volets toujours clos. Le gardien som-nole sur sa chaise alors que tout danger semble assoupi. Dans le couloir, des milliers de fourmis empruntent la voie
rapide qui mène à l’ananas de la cuisine. Sur la table, il y a des bonbons au gingembre qui ont le goût de miel. Dans la douche, des gouttes d’eau paresseuses peinent à se déta-cher de la pomme en métal légèrement rouillée. Au seuil du jardin merveilleusement vert et vif, il y a un géranium rouge. J’ai d’abord cru que cette belle bâtisse coloniale se prévalait d’atours de Suissesse. Puis j’ai compris que ce sont nos chalets alpins qui cultivent et inspirent une brise australe à leurs balcons. L AML
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FRIBOURG Glisse pour tousUn toboggan aquatique installé sur la route des Alpes a attiré la foule hier. L 9
Une vitrine (à gauche) et une rédactionnelle (à droite). Format: les quotidiens suisses ont tous adopté le format 45 x 32 cm, baptisé «faux berlinois».
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RENONCEMENTS Les Verts, puis Jean-Marie Bornet (RCV) ont renoncé hier au second tour après avoir laissé planer le suspense.
APPELS Les listes qui se retirent lancent des consignes ambiguës à leurs électeurs. Sur l’internet, un «Appel du 19 mars» est plus clair.
DÉJÀ ÉLU Une seule certitude pour le second tour: Christophe Darbellay sera élu, par la grâce de la Constitution cantonale. PAGE 4
SALON DE L’AUTO Tendances et
nouveautés à Genève
Notre supplément
JEUX D’HIVER Swiss Olympic a accepté, hier, de soutenir le projet de Sion 2026. Un dossier que le rapport d’évaluation juge «solide», même si des «approfondissements doivent encore être réalisés». Ensuite, c’est le peuple qu’il faudra convaincre. PAGE 3
BOURGEOISIE DE LENS C’est oui pour Alaïa Chalet, la halle multisport
PAGE 10
JOURNÉE DE LA FEMME Soixante ans de suffrage féminin, mais toujours pas d’égalité
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Swiss Olympic valide la candidature de Sion 2026
SIERRE David Genolet à la tête de Vinea
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Les enjeux de la LcAT pour le Valais PAGE 12IMMOBILIERSSA
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Jürg Stahl (à droite), président de Swiss Olympic, et Jean-Philippe Rochat, président de Sion 2026, se félicitent de lancer la candidature sédunoise.
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HOCKEY Ces clubs qui assurent leurs arrièresA l’image de Genève qui possède dix licences B, les équipes sont prudentes. Mais Gottéron mise sur les jeunes. L 17
FRANCE Fillon parti pour resterAlain Juppé ayant refusé de jouer la roue de secours, Fillon est remis en selle. L 5
Avec Opel, Peugeot devient un géantAUTOMOBILE PSA, qui regroupe les marques Peugeot et Citroën, est parvenu à un accord avec General Motors afin d’acquérir sa filiale européenne Opel/Vauxhall pour 1,3 milliard d’euros, ce qui va donner naissance au deuxième constructeur de véhicules européen.
BONNE AFFAIRE Saluée à la bourse, la transaction permettra à PSA de réaliser d’importantes économies d’échelle et de dégager des synergies dans les domaines des achats, de la production et de la R & D. Mais cela pourra-t-il se faire sans licenciement?
HOMME PROVIDENTIEL Patron de PSA depuis 2014 après avoir passé 33 années chez Renault, Carlos Ta-vares est l’artisan du redressement du groupe français. Les attentes sont grandes sur ce Franco-Portugais talen-tueux pour redresser Opel. L 3
PSA a confirmé hier le rachat d’Opel. Les usines allemandes ont trois ans pour être rentables
La guerre des bottins en ligne INTERNET Lancé il y a tout juste deux ans, zip.ch ambitionne de capter un tiers du trafic des annuaires suisses en ligne. Pour cela, le nouveau venu mise sur la gratuité. Et dénonce au passage l’hégé-monie et la politique tarifaire de ses prin-cipaux concurrents que sont local.ch et search.ch, appartenant à Swisscom Directories SA. L 6
MOUDON Ses spécialités pâtissières portugaises cartonnent. Parti de rien, Filipe Bessa est aujourd’hui à la tête de quatorze boulangeries en Suisse romande et ses produits sont livrés dans 250 sta-tions-service. Une vraie success story. L 9
Des pâtisseries conquérantes
ÉDUCATION En Suisse, plus de la moitié des jeunes âgés de 18 à 24 ans ont des dettes. D’où la nécessité de parler suffisam-ment tôt d’argent aux enfants. Leur donner un peu d’argent de
poche dès l’âge de six ans ou établir avec eux un budget mensuel dès le passage à l’adolescence permet de les accompagner dans leur apprentissage des responsabilités financières. L 25
Confier des responsabilités financières aux enfants leur permet d’être mieux armés plus tard face à l’endettement. Fotolia
Il faut donner de l’argent aux enfants
Filipe Bessa a trouvé le filon. Vincent Murith
PLAGE DE VIE
Perdue de vue
Je le confesse humblement, je ne suis pas physiono-miste. Bien souvent, pourtant, je parviens à déguiser
ma gêne en rusant avec plus ou moins d’habileté. Comme l’autre jour, par exemple, dans la file d’attente du bureau de poste où je frétillais de la cheville depuis une vingtaine de minutes. Je sens alors une main se poser sur mon épaule. Je me retourne sur sa propriétaire que je recon-nais sans parvenir à me souvenir d’où je tiens ce visage. «Hé salut! Dis donc ça fait un bail que je t’ai pas croisée…»
Toujours incapable de remettre cette jeune femme, je tente de noyer le poisson: «Salut toi, ça fait plaisir oui, depuis le temps… Qu’est-ce que tu fais par là?» «Bah, la même chose que toi, apparemment. Et sinon, qu’est-ce que tu deviens?» Décidément, impossible de la situer, je continue donc, l’air de rien: «Oh moi, eh bien, rien de spé-cial, j’ai commencé l’université, tu vois…» «Oui, je sais», me répond l’autre, «nous étions dans la même classe le semestre dernier.» Ah oui, voilà… L AE
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La Liberté, par exemple, propose des unes vitrine (ci-dessus) ou mixtes (ci-contre) en fonction de l’actualité.
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Libye Sixans d’unprintempsamerDepuis 2011 et lamortdeKadhafi, lepays tente vainement de se recons-truire. Il est désormais coupé endeux,auxmainsdegroupesarmésetdotéde trois gouvernements rivaux.REPORTAGES, PAGES8-11
LaBD face au conflit syrienLe journaliste NicolasHénin expliqueson choix de la bande dessinée pour lelivre «Haytham, une jeunesse syrienne»n «LaHorde d’or» : l’ouvrage de référence surleMai 68 italien enfin traduit
JEUDI IDÉES ET ESSAIS
PAGES24-31
Justice : cequi attendFrançoisFillonClassement sans suite, citation di-recte, ouverture d’une informationjudiciaireoususpensiondel’enquête:le Parquet national financier s’ap-prête à clarifier l’avenirducandidat.ANALYSES, PAGES 7 ET 14-15R
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FAUT-IL AVOIRPEUR DU CETA ?Viande, climat, tribunauxd’arbitrage…le Parlement européen a approuvémercredile traité de libre-échange avec le Canada.Que va-t-il changer pour les citoyens?nDécryptage de l’accordnLedélicat positionnement de la gauchenInterviewdeNicoleGnesotto etPascal Lamy
PAGES2-5
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Le Matin a opté pour le format tabloïd (demi-format, soit 32 x 23 cm). Libération aussi (41 x 29 cm).
MERCREDI 17 MAI 2017ServiceS4
Les rubriques d’un quotidien
SUISSE ET MONDE
MAGAZINE
SPORT
RÉGION
LE JOURNAL à l’école4
TROIS LOIS
Le mort/kilomètreLes informations diffusées par une rédaction sont sélectionnées en fonction de plusieurs cri-tères. Elles reposent sur trois lois de proximité.
1. Proximité géographiqueL’expression du «mort/kilomètre» résume ce critère. Un événement anodin qui s’est produit à l’autre bout du globe n’intéresse a priori pas le lecteur romand car il ne se sent pas concerné. Selon cette loi, plus grande est la distance, plus il faut que le bilan humain (nombre de morts ou de blessés) soit grave pour que les médias en parlent.C’est le cas des catastrophes naturelles: un trem-blement de terre qui provoque des milliers de morts sur un autre continent sera mentionné dans tous les journaux du monde. Un avion qui s’écrase avec 200 passagers aussi.En revanche un accident mortel de la circulation n’intéresse que les lecteurs de la région où il s’est produit. Pour que cet accident fasse l’objet d’un ar-ticle à l’attention d’une autre région, il faudrait, par exemple, que la victime y ait habité (par exemple un automobiliste de Fribourg se tue en Valais) ou que les circonstances de l’accident soient inhabi-tuelles, voire spectaculaires.
2. Proximité temporelleLe lecteur s’intéresse en priorité aux événements récents qui viennent de survenir. Un fait divers sans gravité, s’il n’est pas porté à la connaissance des médias dans un délai relativement bref, ne sera plus mentionné par la suite. La raison en est simple: entre-temps de nombreux faits divers assez identiques seront survenus.
3. Proximité affectiveCette loi constitue le ressort de la presse à sensa-tion ou à scandale. Les affaires de cœur d’une ve-dette, les ennuis d’argent d’une célébrité, la for-tune d’un grand sportif, toutes ces informations de nature privée sont, en théorie, sans importance pour la marche du monde. Et pourtant ces infor-mations futiles et inutiles, car sans signification politique ou sociale, occupent pas mal de place dans les médias. La raison de cette distorsion ren-voie à certains traits de la nature humaine (sexe, argent, envie, jalousie, violence, etc.).
LE FAIT DIVERSAccident de la route, incendie, vol, cambriolage, agression: le fait divers, noir en l’occurrence, inté-resse toujours autant les lecteurs.En principe les journaux et les médias ne diffusent que des informations d’intérêt général. Or le fait divers, la rubrique des chiens écrasés, comme on l’ap pelait autrefois, ne concerne souvent qu’une ou deux personnes.Comment expliquer l’intérêt du public pour ces informations? La curiosité humaine en est sans doute la raison principale. Mais il en est d’autres qui renvoient à la nature du fait divers. C’est une his-toire simple avec une victime, ou un héros, des larmes, du sang, parfois du sexe, autant d’éléments qui peuplent l’imaginaire humain depuis la nuit des temps et nour-rissent la mythologie.La presse ne s’intéresse d’ailleurs pas qu’aux faits divers noirs et tristes. Il existe des faits divers roses (le gagnant du gros lot à la loterie) et des événements hors normes, drôles ou cocasses. Les médias, surtout numériques, raf-folent de ces perles qui intro-duisent une note de gaieté dans un univers à dominante sombre.
La Suisse et le mondeLes médias suisses dans leur ensemble accordent une place significative aux informations du monde. Cet intérêt pour la politique internationale est caractéristique. Dans d’autres pays, les Etats-Unis par exemple, la presse régio-nale ignore la plupart du temps le reste du monde, à moins qu’un événement qui s’y déroule ne concerne, voire ne menace les intérêts des Américains.
L’importance de la rubrique interna-tionale dans la presse suisse trouve ses racines dans l’histoire particulière et la situation économique de notre pays. Enclavée dans l’Europe, la Suisse dé-pend de ses grands voisins pour son approvisionnement et pour ses activités économiques.
La taille de la Suisse contraint son industrie à exporter une grande partie de sa production partout dans le monde. C’est pourquoi des événements (guerre,
crise économique, catastrophe natu-relle) qui éclatent dans des pays, parfois très lointains, peuvent entraîner des conséquences directes en Suisse et sur les lecteurs. D’où l’intérêt porté par ces derniers.
Berne accapare l’attentionLa Suisse est une confédération de 26 mini-Etats. Mais c’est dans la capi-tale à Berne, au Palais fédéral, que la vie politique se déroule pour l’essen-tiel. C’est pourquoi la rubrique natio-nale des quotidiens de ce pays est bien étoffée.
La rubrique suisse a pour tâche de rendre compte, parfois au jour le jour, des débats au Pa rlement fédéral (Conseil national et Conseil des Etats), d’expliquer aux lecteurs quels sont les enjeux de ces débats et les consé-quences pour chacun.
La région dans le journalLa plupart des journaux quotidiens suisses restent ancrés dans un canton. Il n’existe pas de quotidien national, la Suisse étant plurilingue et fédé-rale. Seuls un ou deux titres s’adres-sent à toute la Suisse, alémanique ou romande.
C’est pourquoi les informations ré-gionales occupent une grande place dans les quotidiens. La rubrique régio-nale joue un rôle primordial pour les lecteurs car les informations publiées dans ces pages les concernent de près.
Les articles de la rubrique régionale sont généralement répartis selon deux échelons en fonction de l’importance des informations et de la répartition géographique.
ÉCHELON CANTONAL
A c e n i ve au , l e s i n f o r m a t i o n s s’adressent à tous les lecteurs, qu’il s’agisse de décisions politiques (nou-velles lois, horaire des magasins, taxes),
économiques (ouverture, fermeture d’entreprise), sociales (aide aux chô-meurs, etc.) ou judiciaires (compte ren-du de procès, etc.).
ÉCHELON RÉGIONAL
Le journal juxtapose dans la deuxième partie de sa rubrique régionale des ar-t icles et des informations qui ne s’adressent successivement qu’à une partie de ses lecteurs qui vivent dans un district, une région ou une localité.
En général, ces informations locales sont moins développées que celles qui concernent tous les lecteurs de ce can-ton. La rubrique régionale publie égale-ment des portraits de personnalités, connues ou inconnues, dont la vie mé-rite d’être contée. Enfin, la rubrique ré-gionale rend compte de la vie culturelle et des loisirs organisés dans la région, soit par des articles de présentation (avant-scènes) soit par des critiques de spectacles.
Le magazine et le peopleUn quotidien apporte chaque jour une moisson d’informations recueillies au cours des dernières 24 heures. Mais les lecteurs ne s’en contentent pas. Ils veulent aussi pouvoir s’évader, trouver des infos pratiques, jeux, conseils. C’est pour ré-pondre à cela que les rubriques Magazine et People (les gens) n’ont cessé de se développer.
Les pages magazine rassemblent des ar-ticles culturels, scientif iques, de santé (médecine, bien-être), des sujets de société (jeunes, famille, couple, travail, formation) ainsi que des articles l iés aux loisirs (voyages, vacances, hobbies, gastronomie).
People (les gens): cette rubrique s’inté-resse aux vedettes de la TV, du cinéma et autres célébrités. De telles news ne dé-passent en général pas le niveau des potins. Ces anecdotes et autres histoires brèves qui se colportent d’une radio à un magazine, d’une TV à un journal, sans oublier inter-net et les réseaux sociaux, n’ont évidem-ment pas un très haut degré de vérité. Mais en principe les vedettes s’en accommodent car cela fait partie du jeu, leur permet par-fois de renforcer leur célébrité.
En soi, cette tendance n’est pas nou-velle. L’homme a toujours éprouvé le be-soin de s’entourer de héros, de personnages à admirer, à imiter, voire à jalouser.
Les sports, un univers en soiDans un quotidien, la rubrique sportive constitue un univers à part entière. C’est le monde de l’exploit, du dépassement de soi, de la compétition, de la victoire mais aussi de la défaite.
Il n’existe pas encore de quotidien sportif en Suisse, mais dans d’autres pays ils ont beaucoup de succès, certains d’entre eux sont même gratuits.
La rubrique sportive d’un quotidien doit faire chaque jour des choix difficiles sous peine d’être débordée face à l’abondance
exponentielle de l’actualité. Car les disci-plines sportives se multiplient, les compéti-tions sont toujours plus nombreuses, les dieux des stades et des pistes en continuel renouvellement.
Les pages Sport des quotidiens régionaux multiplient ainsi les niveaux. Pour une même discipline, on passe de l’international au na-tional puis au régional, enfin au local qui n’est pas le moins important pour les lecteurs.
Ce phénomène a pour conséquence de menacer la rubrique sportive d’explosion.
Les sources d’informationLa première tâche du journa-liste consiste à vérifier les infor-mations qu’il reçoit. Supposons que vous soyez le témoin d’un accident de la circulation ou bien d’un incendie qui éclate dans votre voisinage: vous allez peut-être contacter la rédaction pour annoncer cet événement.
Vous êtes la première source d’information de cet événe-ment. Le journaliste enregistre votre information ainsi que vos nom et adresse. Puis il se rend sur place et/ou prend contact avec la police ou les pompiers pour vérifier cette information, entendre leur version des faits.
Cette démarche ne signifie pas qu’i l ne vous fa it pas confiance. Mais le premier de-
voir du journaliste consiste tou-jours à chercher et à obtenir au moins deux sources d’informa-tion distinctes pour annoncer un événement dont il n’est pas le témoin direct.
Tous les articles sont en prin-cipe signés du nom du journa-liste ou de l’agence de presse dont est tirée l’information.
Dans son article, le journa-liste va noter la ou les sources d’information qu’il a utilisées. Ainsi peut-on lire des formules types telles que «selon la police», «d’après le commandant des pompiers», ou d’autres for-mules: «a déclaré tel témoin ou telle personne». Ce procédé vise à authentifier l’information en indiquant sa provenance.
Les agences de presseLes différentes agences de presse ont pour mission princi-pale de collecter des informa-tions, de les vérifier (règle des deux sources indépendantes) et enfin de les transmettre à leurs clients: en particulier les jour-naux, les radios, les chaînes de télévision, les sites internet. Trois agences de presse interna-tionales couvrent le monde: une agence américaine, Associated Press (AP), une agence britan-nique, Reuters, et une agence française, l’Agence France Presse (AFP).
Ces agences emploient des milliers de journalistes répartis sur l’ensemble du globe. A toute heure du jour et de la nuit, dès qu’un événement survient, qu’une conférence de presse se tient ou encore qu’a lieu une compétition sportive ou un grand rendez-vous culturel, ces journalistes envoient rapide-ment des dépêches (nouvelles) à leur siège qui les redistribue ensuite à ses clients, autrement dit les médias.
AGENCES SUISSES
Les médias suisses disposent d’u ne a ge nc e n at i o n a l e . L’Agence télégraphique suisse (ATS) diffuse, de Berne, en trois langues (allemand, français, italien) des informations qui concernent la Suisse aux ni-veaux politique, économique, sportif, culturel et des faits di-vers. L’ATS a pour seconde tâche de sélectionner des infor-mations internationales à par-
tir des services de deux grandes agences mondiales, Reuters et AFP, de les traduire dans les langues nationales et de les dif-fuser à ses clients, autrement dit les médias suisses.
LES AGENCES DE PHOTO
Les médias, même la presse écrite, ne produisent de loin pas que des textes: l’illustra-tion occupe une place impor-tante dans les journaux. La photographie tient le premier rôle dans l’illustration, mais elle n’est de loin pas la seule. L’infographie, le dessin et la caricature complètent ce ta-bleau (voir ci-contre).
Pour la photographie, les rédactions disposent de plu-sieurs sources: elles emploient des reporters-photographes chargés de l’illustration régio-nale. Pour les photos interna-tionales, la presse fait appel à des agences mondiales (AP, Reuters, AFP).
En Suisse, la presse dispose de l’agence Keystone à Zurich qui cumule les deux domaines. Elle diffuse chaque jour à ses clients des photos sur des évé-nements politiques, écono-miques, sportifs et culturels qui se sont produits en Suisse.
Il faut savoir que l’agence Keystone réceptionne, sélec-tionne et diffuse également les photographies d’actualité in-ternationale (politique, faits divers, sport, people) produites par l’agence américaine Asso-ciated Press (AP).
OBJECTIVITÉ ET VÉRITÉEn journalisme, on ne parle pas d’objecti-vité mais plutôt de neutralité et d’honnê-teté intellectuelle. Informer, c’est dire la vérité mais c’est aussi choisir, à tous les stades du processus. Choisir les faits à rete-nir comme significatifs, choisir les mots pour rédiger le titre, décider de la présen-tation graphique et de l’emplacement dans la publication.Le journaliste a pour règle première de res-pecter les faits, de toujours rechercher plu-sieurs sources, de tenir compte des opi-nions divergentes, de ne pas mêler information et commentaire dans le même texte. Le journaliste joue en quelque sorte le rôle d’un médiateur ou d’un intermé-diaire entre les témoins d’un fait ou d’un événement et les lecteurs.
L’information est diffusée en priorité avec des textes, mais les illustrations (le visuel) ont pris une large place dans les pages. Trois types d’illustrations sont utilisés par la presse quotidienne: la photographie, l’infographie et le dessin de presse (caricature ou dessin éditorial).
L’illustration: photo, infographie, dessin
Donald Trump (à gauche), élu président des Etats-Unis, a prêté serment à Washington en présence de son prédécesseur Barack Obama. Photo Keystone du 20 janvier 2017
DÉPLOIEMENT DE LA FIBRE OPTIQUE
PROJET CANTONAL GLOBAL
2017
47 000
2018
60 000
LOGEMENTS RACCORDÉS DANS LE CANTON DE FRIBOURG
150 000 logements raccordés
(69 000 bâtiments)
200 millions de francs
(27 millions investis à fin 2016)
Objectif
Investissement
LIB
VR |
ftth-
fr.ch
Les chiffres clés de la fibre optique. Infographie publiée dans La Liberté du 2 février 2017
Pénurie de sang en SuisseVU PAR ALEX K
Pénurie de sang en Suisse. Dessin d’Alex paru dans La Liberté du 2 février 2017
1. La photographie Les photographies publiées dans les médias proviennent d’agences de presse (Keystone, AFP, Reuters) qui diffusent via internet des images d’actualité quotidienne.Sur le plan régional, les photos sont réalisées par des reporters- photographes engagés par les rédactions, qui recourent aussi à des photos tirées de leurs propres archives.Grâce à l’évolution technolo-gique, les journaux utilisent par-fois des photos d’amateurs prises avec un téléphone mobile quand ces personnes ont été par hasard témoins d’un événement.La fonction première de la photo de presse est d’informer sous forme visuelle. Mais les photos publiées servent d’illustration. La présence d’une photo crée un point visuel fort dans l’article pour capter l’attention du lecteur.
2. L’infographie Les infogra-phies sont des dessins et des schémas réalisés à l’aide d’ordina-teurs. Elles sont destinées à visua-liser des données abstraites (chiffres, pourcentages, etc.).Les cas les plus simples concernent les cartes de géogra-phie qui permettent au lecteur de situer le pays, la région ou la ville dont parle l’article.L’infographie est souvent utilisée pour visualiser des chiffres (sous forme de courbes, diagrammes, etc.) dans les articles consacrés à l’économie ou à d’autres do-maines. L’infographie explique également des phénomènes scientifiques ou expose concrète-ment le déroulement d’un fait ou d’un sport, voire d’un match de foot par exemple.
3. Le dessin de presse traite l’actualité de manière origi-nale et figure dans la presse quo-tidienne sous plusieurs formes. La caricature des hommes ou des femmes politiques ainsi que des vedettes est très prisée. Le dessin peut aussi exprimer un point de vue très synthétique sur un évé-nement. Il équivaut alors à un commentaire formulé non avec des mots, mais avec un vocabu-laire graphique.Le dessinateur a plus de latitude que le rédacteur pour résumer un fait ou une situation en un rac-courci audacieux, voire un gag qui prête à sourire. Le dessin de presse permet de la sorte d’introduire une note drôle, un peu d’humour et de légèreté dans une actualité par définition plutôt grave et triste.
Toute photo diffusée dans un
média est obligatoirement
accompagnée d’une légende.
La légende est une ligne de texte disposée sous la photo ou à côté. La légende indique le contenu de la photo, le nom de la ou des personnes représentées, l’endroit où la photo a été prise, ou plus généralement le sujet et l’événement représentés. La légende indique aussi la source, c’est-à-dire le nom du photographe ou de l’agence de photo (Keystone, Reuters, AFP) qui a diffusé cette image.
LE JOURNAL à l’école 5
MERCREDI 17 MAI 2017ServiceS6 LE JOURNAL à l’école
Les genres journalistiquesTous les articles ne sont pas conçus selon le même schéma. Certains traitent de l’information brute et adoptent le plan de la dépêche (voir ci-dessous), d’autres offrent une information détaillée et neutre. Dans la même page peuvent aus-si cohabiter des textes très informatifs et d’autres qui donnent un point de vue, émettent une opinion sur des faits, une personnalité publique. D’autres articles enfin offrent une approche personnali-sée, par exemple le reportage ou la cri-tique d’un spectacle.
Voici les principaux genres d’articles rédactionnels que le lecteur rencontre au fil de sa lecture.
LA BRÈVE
Texte très court (de cinq à dix lignes) qui relate un fait divers sans gravité (par exemple: accident de la circulation sans blessé). A l’inverse, la brève peut aussi relater un événement très important survenu en fin de soirée, à l’heure du bouclage de l’édition. La rédaction n’a plus la possibilité de développer cette in-formation qu’elle résume à quelques lignes de dernière heure. Elle y reviendra plus tard. Les journaux regroupent ces brèves dans un espace particulier et pré-sentent ces textes avec un graphisme particulier: caractères du texte, fond coloré, par exemple.
LE COMPTE RENDU
Article simple qui rend compte du dé-roulement d’une manifestation, d’une assemblée, d’un match de foot. Le jour-naliste adopte le plan chronologique: il note les principaux faits saisis au fil de la manifestation. Lors d’une assemblée publique, le journaliste rapporte les propos essentiels des personnes qui interviennent, en citant le nom de chacune.
L’INTERVIEW
Texte dans lequel un journaliste qui a interrogé une personnalité reproduit les questions qu’il a posées et les réponses qu’il a enregistrées. Une interview re-pose toujours sur un travail de réécri-ture et de condensation. Dans le langage parlé, la densité d’informations présente dans une phrase est inférieure à celle de l’écrit.
Dès lors, les déclarations orales d’une personne doivent être réécrites pour supprimer les redites, les hésitations. Ce travail de réécriture se fait dans le res-pect et l’esprit de l’entretien.
L’ENQUÊTE
Article le plus élaboré, fruit d’une vraie recherche. Dans l’enquête, le journaliste présente les faits, donne les versions parfois contradictoires qui se pré-sentent, en citant chaque fois les per-sonnes interrogées. Une enquête peut déboucher sur un scoop lorsque le jour-naliste est le premier à révéler une af-faire, une découverte.
LE REPORTAGE
C’est un texte personnalisé réalisé à la suite d’un voyage, d’une visite. Le journa-liste rapporte les événements ou les choses qu’il a vus et entendus (paroles mais par-fois musique, voire simplement bruits). Il brosse aussi le portrait des personnes qu’il a rencontrées au fil du voyage.
Un reportage recèle toujours une part de subjectivité. Le journaliste se dévoile et tente de faire partager au lecteur ses émotions, ses étonnements, parfois ses peurs ou ses hésitations. La combinaison de ces annotations permet d’établir un contact plus personnel avec le lecteur, de créer une sorte de complicité.
Quand on parle de reportage, on ima-gine souvent un voyage à l’autre bout du monde ou un article réalisé au cours d’une guerre. En fait, le reportage peut se pratiquer partout, dans le bus ou dans la cour de récréation.
LE COMMENTAIRE
Texte dans lequel un journaliste com-mente et analyse un événement et donne son point de vue. Un commentaire est subjectif puisque son auteur émet une opinion. Raison pour laquelle le com-mentaire, comme l’éditorial, est présenté dans un graphisme différent (caractère, fond coloré, logo signalétique) qui per-met de le distinguer des articles d’infor-mation qui le côtoient.
L’éditorial est un texte dans lequel le journal prend position notamment au sujet d’un événement ou indique son choix en vue de votations.
LA CRITIQUE
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un texte qui émet un jugement de valeur sur un spectacle, concert, disque, film, livre. Une critique est subjective puisque son auteur doit donner son point de vue étayé par des arguments. Généralement, ce texte s’accompagne d’une présenta-tion de l’objet critiqué, que ce soit un film ou un spectacle.
LEXIQUEL cOrreSPONDANTJournaliste installé durablement dans une ville ou un pays dont il suit l’actualité pour un journal ou des médias de son pays.
L eNvOYÉ SPÉciALJournaliste envoyé en reportage sur le lieu d’un événement (politique, sportif, culturel), la plupart du temps en dehors du pays.
L ScOOPInformation inédite et exclusive, publiée par un seul média, avant tous les autres. Après, les autres médias qui souhaitent reprendre cette information ont l’obligation de citer le nom du média qui l’a révélée.
L eNTreTieNC’est une interview plus personnalisée qui se rapproche parfois de la conversation entre deux personnes. L’entretien conserve en principe les questions-réponses, mais des descriptions peuvent enrichir l’article (par ex.: description du cadre de vie de l’interviewé, brève présentation d’un objet dont parle la personne).
L AGeNceS De PreSSeEntreprises dont la mission consiste à collecter des informations et à les transmettre 24 heures sur 24 à leurs clients, des journaux, des radios, des TV, des sites internet. Il existe aujourd’hui trois agences mondiales: AP, Reuters et AFP. En Suisse l’ATS, agence nationale, diffuse des dépêches dans les trois langues.
MERCREDI 25 JANVIER 2017
INTERNATIONAL
4
Le parlement devra voter sur le Brexit
Royaume-Uni L La Cour su-
prême a décidé que le parle-
ment devrait approuver le dé-
clenchement du processus de
sortie du Royaume-Uni de l’UE.
Sans surprise, la Cour suprême,
la plus haute autorité judiciaire
britannique, a voté contre le
Gouvernement britannique.
Comme la Haute Cour en pre-
mière instance le 3 novembre,
les juges ont décidé hier par huit
voix contre trois que le gouver-
nement ne pouvait enclencher
l’article 50, qui donnera le véri-
table coup d’envoi pour le
Brexit, la sortie de l’Union euro-
péenne, sans une consultation
et un vote au parlement.
Le gouvernement estimait
qu’il lui suffisait d’utiliser un
détail ancestral de la Constitu-
tion (non écrite) britannique,
baptisé «prérogative royale»,
pour engager la sortie du pays
de l’UE. Pour les juges, dans la
mesure où l’entrée dans l’Union
européenne en 1973 a été rati-
fiée par le parlement et que sa
sortie impliquera de profonds
changements dans la loi britan-
nique et dans les droits des ci-
toyens, le parlement doit être
impérativement consulté. En
revanche, la Cour suprême n’est
pas entrée en matière sur la
question de l’aval des parle-
ments d’Ecosse et d’Irlande du
Nord, deux régions qui ont voté
majoritairement en faveur du
maintien dans l’UE.
Une loi pourrait être présen-
tée dès vendredi. Il pourrait
s’agir d’un texte constitué de
seulement une ou deux clauses,
pour éviter des débats intermi-
nables aux Communes. La loi
devra être ensuite débattue par
les Communes, puis devant les
Lords et devra faire plusieurs
allers-retours entre les deux
Chambres du parlement avant
d’être ratifiée.
Mais elle devrait être finale-
ment votée. Chez les députés
conservateurs, majoritaires
avec 329 députés, seul Kenneth
Clarke, farouchement pro-euro-
péen, a déclaré qu’il voterait
contre. Côté Labour (229 dépu-
tés), Jeremy Corbyn a indiqué
que son parti ne s’opposerait pas
au déclenchement de l’article
50, même si plusieurs députés
pourraient se révolter. Les libé-
raux-démocrates (9 députés) et
les indépendantistes écossais du
Scottish Nationalist Party (SNP,
54 députés) voteront contre,
mais ne feront pas le poids. Les
Lords, où les conservateurs
n’ont pas la majorité, pour-
raient traîner un peu des pieds,
mais il leur sera difficile d’aller
contre la volonté du peuple,
après le résultat du vote au réfé-
rendum du 23 juin, où 52% des
Britanniques ont voté pour une
sortie de l’UE.
En revanche, plusieurs amen-
dements pourraient être dépo-
sés, notamment par le Labour,
mais aussi par le SNP, furieux
que son parlement semi-auto-
nome ne soit pas consulté. Les
juges de la Cour suprême ont en
effet estimé que le gouvernement
n’avait pas à consulter les Parle-
ments d’Ecosse, d’Irlande du
Nord et du pays de Galles avant
de déclencher l’article 50. L
SONIA DELESALLE-STOLPER
© LIBÉRATION
COMMENTAIRE
Un avenir
radieux, avec
ou sans elle?
Fermera, fermera pas? Enjeu
politique autant qu’écono-
mique, le sort de Fessenheim
est loin d’être fixé. En effet,
si le scénario du retour de
la droite au pouvoir se réalise,
en mai prochain, le décret
gouvernemental d’abrogation
de l’exploitation de la centrale
sera probablement renvoyé
à la Saint Jamais.
Et pour cause: François Fillon
est non seulement contre la
fermeture du site alsacien,
mais il considère aussi le nu-
cléaire comme une «énergie
propre», destinée à couvrir
non pas 50% de l’énergie pro-
duite en France en 2025 (ob-
jectif de Hollande) mais 75%!
Mieux: le candidat favori de la
présidentielle promet d’abolir
le «principe de précaution»
en la matière. Un principe qui
veut qu’en l’absence de certi-
tudes scientifiques des me-
sures «provisoires et propor-
tionnées» soient prises pour
éviter un dommage.
Autant dire que la France –
à l’instar des Etats-Unis – doit
se préparer à un renverse-
ment idéologique spectacu-
laire. Même si l’«avenir
radieux» promis à l’atome
masque mal le coût exorbitant
de la sécurité de centrales
vieillissantes, de leur futur
démantèlement et de la ques-
tion non résolue des déchets.
Des questions laissées ou-
vertes, d’ailleurs, par François
Hollande. Un président dont
l’indécision en la matière aura
désespéré les écologistes fran-
çais, mais aussi les voisins
suisses et allemands d’une cen-
trale jugée potentiellement plus
dangereuse que nécessaire.
PASCAL BAERISWYL
Un hélicoptère
de secours s’écrase
Italie L Un hélicoptère de se-
cours s’est écrasé hier matin
avec six personnes à bord dans
les Abruzzes, dans le centre de
l’Italie, a annoncé la Préfecture
de police de l’Aquila. Il était en
train d’évacuer un blessé de la
station de ski de Campo Felice.
«Les équipes de secours qui sont
arrivées à la carcasse de l’appa-
reil ont récupéré à divers en-
droits dans la neige les corps des
personnes décédées», a déclaré
un porte-parole de la police.
D’autre part, quatre corps
sans vie ont encore été décou-
verts hier dans les décombres de
l’hôtel dévasté par une ava-
lanche en Italie. Le bilan est
ainsi porté à seize morts et
treize disparus, alors que les
premières funérailles étaient
célébrées. L ATS/AFP
Martin Schulz
choisi au lieu
de Sigmar Gabriel
Allemagne L Le Parti social-
démocrate allemand (SPD) a
annoncé hier soir qu’il propo-
sait l’ancien président du Parle-
ment européen Martin Schulz
pour affronter Angela Merkel
dans la course à la chancellerie
à l’occasion des élections légis-
latives de septembre.
Le nom de Martin Schulz a
été choisi «de manière una-
nime» par les responsables du
parti, a indiqué à la presse à Ber-
lin l’actuel président du SPD,
Sigmar Gabriel. Ce dernier avait
annoncé plus tôt dans la jour-
née qu’il renonçait à briguer ce
poste en raison de son impopu-
larité. L’ex-président du Parle-
ment européen «a de meilleures
chances» de remporter les légis-
latives le 24 septembre, a souli-
gné M. Gabriel. L ATS/REU
Fragile accord sur
la trêve en Syrie
Astana L La Russie, la Turquie
et l’Iran ont trouvé hier un ac-
cord pour consolider le cessez-
le-feu en Syrie. Mais l’hostilité
des rebelles envers l’Iran et l’of-
fensive de l’armée syrienne à
l’ouest de Damas semblent déjà
compromettre l’accord trouvé à
Astana.
Après deux jours de délibéra-
tions indirectes entre rebelles et
représentants du régime de
Damas, le chef de la diplomatie
kazakhe Kaïrat Abdrakhma-
nov a déclaré que les trois par-
rains des pourparlers de paix
s’étaient mis d’accord pour
mettre en place «un mécanisme
pour surveiller et s’assurer de la
complète mise en œuvre du ces-
sez-le-feu et éviter toute provo-
cation» en Syrie. Moscou, Téhé-
ran et Ankara ont aussi dit
soutenir la volonté des groupes
rebelles de participer au pro-
chain cycle de négociations, qui
doivent s’ouvrir le 8 février à
Genève. L ATS/AFP
ISRAËLLES COLONIES S’ÉTENDENT
Le Ministère israélien de
la défense a annoncé hier
avoir donné son feu vert à
la construction de 2500 nou-
veaux logements dans les co-
lonies de Cisjordanie. C’est la
deuxième annonce du genre
depuis l’arrivée de Trump. ATS
TOULOUSE
TROISIÈME PROCÈS AZF
Le troisième procès de l’ex-
plosion de l’usine chimique
AZF le 21 septembre 2001
s’est ouvert hier par une
courte audience consacrée
à diverses formalités. Les
hostilités devraient débuter
dès aujourd’hui. ATS
Le processus de fermeture de la centrale est engagé, mais devra encore être confirmé
Feu vert à l’arrêt de Fessenheim
K BENJAMIN MASSE, PARIS
France L C’était une des pro-
messes phares de la campagne
de François Hollande, faite dans
la foulée de la catastrophe de
Fukushima, en 2011: la ferme-
ture de la centrale nucléaire de
Fessenheim (Haut-Rhin). Le
processus a connu hier une
avancée considérable avec la si-
gnature par le groupe EDF, ex-
ploitant du parc nucléaire hexa-
gonal, d’un accord avec l’Etat,
validant le principe d’une ferme-
ture de Fessenheim à l’horizon
2018, en échange d’une indem-
nisation de 446 millions d’euros
pour l’entreprise.
Sur les douze représentants
du conseil d’administration
d’EDF, six ont voté contre – les
représentants des salariés –
tandis que six ont voté pour. La
voix du PDG du groupe, Jean-
Bernard Lévy, déterminante en
la matière, a fait pencher la
balance en faveur d’un accord.
Mise en service en 1977
La fermeture de Fessenheim ré-
pond à deux préoccupations:
réduire la part du nucléaire
dans la production d’électricité
française, d’abord; éviter de
prendre le moindre risque en
matière de sécurité, ensuite,
sachant que Fessenheim, mise
en service en 1977, est la plus
ancienne centrale en activité
dans l’Hexagone. L’inquiétude
des autorités concerne les
risques naturels liés au site, no-
tamment les risques sismiques
et d’inondation, alors que Fes-
senheim rassemble plus d’un
million d’habitants dans un
rayon de trente kilomètres.
Dans un rapport publié en 2012,
Greenpeace classait la centrale
alsacienne parmi les cinq à fer-
mer en priorité, avec Gravelines,
Blayais, Bugey et Tricastin.
Décision après Hollande
Si le processus est bel et bien
enclenché, la fermeture de Fes-
senheim n’est cependant pas
écrite. En plus des 446 millions
d’indemnisations, EDF a en ef-
fet obtenu de l’Etat, son action-
naire à 85,6%, le respect d’un
certain nombre de conditions.
La première: un prolongement
de l’autorisation de création du
réacteur de nouvelle généra-
tion EPR, en construction à
Flamanville (Manche). Cette
autorisation arrive en effet à
échéance en avril prochain,
alors que le réacteur n’entrera
pas en service avant la fin de
2018, du fait de multiples re-
tards sur le chantier.
Seconde garantie obtenue
par l’énergéticien: celle de
pouvoir redémarrer le réac-
teur N°2 de la centrale de Pa-
luel (Seine-Maritime), arrêté
en mai 2015 après plusieurs
incidents.
Conclusion: les garanties
exigées par EDF pour signer
l’accord ne trouveront pas leur
application avant la f in du
mandat de François Hollande,
en mai prochain. Ce sera donc
à son successeur, de valider, ou
non, la fermeture définitive de
la centrale. Ce qui pourrait ex-
pliquer que les syndicats, à
l’origine très remontés contre
l’accord, se soient finalement
montrés plus conci l iants.
«L’histoire n’est pas écrite», a
ainsi précisé la CGT, qui «conti-
nuera avec les salariés à mettre
tout en œuvre pour empêcher
ce qui serait un gâchis histo-
rique.» Le feuilleton est donc
loin d’être terminé. L
La fermeture
se ferait en
échange d’une
indemnisation
de 446 millions
Mise en service en 1977, Fessenheim est la plus ancienne centrale en activité de France. Keystone
LIB/
VR
FRANCE
ALLEMAGNE
BâleMulhouse
BERNE
SITUATIONCentrale
nucléaire de
Fessenheim
Haut-Rhin (F)
TRUMPDEUX OLÉODUCS RELANCÉS
Donald Trump a redonné hier
une impulsion à deux projets
d’oléoducs très controversés.
Leur construction avait été
bloquée par l’administration
Obama au nom notamment
de la lutte contre le change-
ment climatique. ATS
SAMEDI 16 JUILLET 2016
4 ATTENTAT DE NICE
Récit d’une nuit d’horreur, minute par minute, telle que l’ont vécue plusieurs témoins sur place
«C’était une vraie scène de guerre»
K DOMINIQUE ALBERTINI, GRÉGOIRE BISEAU,
PIERRE ALONSO, STÉPHANIE HAROUNYAN,
MATHILDE FRÉNOIS, LAURE BRETTON,
ALAIN AUFFRAY
Le déroulé de l’attaque L Un grand
rassemblement. Un public familial et de
nombreux enfants: jeudi, l’attentat que
tout le monde redoutait au sommet de
l’Etat s’est produit. Un soir de fête natio-
nale, sur un bord de mer éclairé par les
feux d’artifice. Et avec une arme aussi
banale que monstrueuse: un camion
frigorifique lancé à vive allure sur la pro-
menade des Anglais, faisant voler comme
des quilles les piétons affolés. Récit d’une
nuit d’horreur sur le littoral niçois.
20 h 30: Sur la promenade
La France et les touristes du monde entier
ont rendez-vous, ce jeudi soir, le long de
la promenade des Anglais. A la différence
de nombreuses autres villes provençales,
le mistral n’a pas empêché le feu d’artifice
organisé par la mairie de Nice. Ce soir-là,
Ahmed et Fatiama Charrihi se préparent
eux aussi au spectacle: d’origine maro-
caine, mais niçois depuis une trentaine
d’années, ils habitent avec leurs sept
enfants dans le quartier résidentiel de la
Madeleine. Pour mieux voir le ciel, ils sont
descendus vers 20 h et se sont installés
à l’extrémité ouest de la baie. «On voulait
vraiment voir un beau feu d’artifice », se
rappelle Ahmed. Ils ne vont pas sur la
plage. Ils préfèrent le bitume de la prom’.
«On était serré mais c’était un beau mo-
ment, c’est la fête nationale quand
même», rappelle Ahmed. 21 h 34: Quartier AuriolMohamed Lahouij Bouhlel, un Tunisien
de 31 ans résidant à Nice, arrive à vélo
dans le quartier Auriol, à l’ouest de la
ville. Le 11 juillet, ce père de famille,
chauffeur-livreur connu de la police pour
des faits de droit commun, a loué un
camion frigorifique blanc de 19 tonnes
à Saint-Laurent-du-Var, en périphérie
niçoise. Le 13 juillet, date d’expiration de
la location, Mohamed Lahouij Bouhlel
gare le véhicule dans Nice. Lorsqu’il y
revient le lendemain, il range son vélo
dans le compartiment arrière, se met au
volant et roule vers l’ouest.22 h 25: Fin des feux d’artifice
Près de 30 000 personnes se sont agglu-
tinées le long de la promenade. Ce soir-là,
le dispositif de sécurité n’est pas impres-
sionnant. Ni barrières, ni herses: seuls
quelques plots délimitent la zone réservée
aux piétons. 56 policiers nationaux sont
venus prêter main-forte aux 40 agents
municipaux mobilisés et aux 10 soldats,
pour sécuriser plusieurs kilomètres d’ave-
nue. Dina, Danielle et Jean-Paul se sont
installés sur les galets. Le feu d’artifice se
termine. Il est 22 h 25. Malgré la tempé-
rature, «très fraîche», Dina, professeur
d’histoire géographie à la retraite, de-
mande à ses amis de prendre leur temps
pour rentrer. Vers 22 h 30, les caméras
de vidéosurveillance enregistrent la pré-
sence du camion dans le quartier Ma-
gnan, à l’ouest de son point de départ.
22 h 45: Macabre chevauchée
Fatima Charrihi patiente sur le trottoir,
devant l’hôpital Lenval. C’est là que le
camion de Mohamed Lahouij Bouhlel
pénètre sur la promenade des Anglais.
Sitôt sur l’avenue, il lance le véhicule sur
les passants, entamant un terrible jeu de
massacre. «Il est arrivé à grande vitesse,
raconte Ahmed, le mari de Fatima. Il a
renversé et tué ma femme. Et il a continué
sa route sur le trottoir, emportant même
les bancs, sans ralentir.» Ahmed, lui, s’en
sort de justesse. Fatima, 60 ans, de
confession musulmane, sera l’une des
toutes premières victimes du terroriste.
Un peu plus loin sur l’avenue, Smaïn a
pris de la hauteur. Habituellement, ce
Niçois de 54 ans suit le feu d’artifice de-
puis un banc de la promenade. Cette
année, il a préféré apprécier la vue depuis
le balcon de son beau-père. «On a vu
débouler ce camion qui filait à toute vi-
tesse, raconte-t-il. Il est monté sur le
trottoir pour foncer sur les gens, qui cour-
raient affolés dans tous les sens.» En bas
de l’immeuble, le banc habituel de Smaïn
est pulvérisé. «Il semble que le conduc-
teur ait essayé de rester le plus possible
sur le trottoir, confirmera plus tard un
policier niçois. Lorsqu’il était confronté
à un obstacle comme un auvent de bus
ou une pergola, il repiquait sur la chaus-
sée.» Plus loin, Romain voit débouler le
camion: «Il roulait à 30 ou 40 km/h. J’ai
vu le chauffeur, rasé sur les joues comme
sur le crâne. Je l’ai vu rétrograder pour
reprendre de la puissance avant de per-
cuter un grand nombre de personnes. Les
gens rebondissaient comme des balles de
ping-pong ou de tennis.»22 h 48: La paniqueSuzy est installée à la terrasse du Quee-
nie, un bar face à la mer. «Tout d’un coup,
on a vu un camion blanc arriver de nulle
part, raconte cette retraitée. On a enten-
du des tirs. Avec mon amie, on a foncé
au fond du restaurant. J’ai tout laissé, mes
affaires et mes lunettes. C’était l’horreur.»
Clients et passants s’entassent dans le
fond de l’établissement: «Il y avait des
enfants, des femmes enceintes et un
blessé. On s’écrasait les uns contre les
autres.» Suzy passera plus de deux heures
à l’étage. «J’ai eu le temps de me sentir
horrifiée. Pas forcément pour moi mais
pour mes enfants.» Non loin de là, Diana, une infirmière
de 25 ans, termine son repas au Galion,
un restaurant sur la plage. «Soudain, j’ai
vu deux personnes sauter le mur sépa-
rant l’avenue de la plage, puis tout le
monde se mettre à courir. La plage s’est
vidée en quelques minutes, certains sem-
blaient en pleine crise de nerfs, d’autres
se jetaient à l’eau: il a même fallu qu’un
sauveteur récupère une femme partie
trop loin dans la mer. On ne savait pas
très bien ce qui se passait.» De son balcon,
Loïc suit la scène: «C’était la panique
complète. Les gens couraient dans tous
les sens pour quitter la promenade et se
réfugier dans le centre de Nice. La porte
de notre immeuble a été cassée par des
gens qui voulaient s’y réfugier.»22 h 50: Fin de la course
Alors que le camion poursuit sa course
folle, un homme en scooter tente de le
bloquer en ouvrant sa portière, selon le
témoignage d’un journaliste allemand,
Richard Gutjahr, qui assiste à la scène
d’un hôtel. Mais alors que le motard est
près d’atteindre la poignée du camion,
«il chute et il passe sous les roues».
Le camion parvient à la hauteur de
l’hôtel Negresco. Se produit alors un
échange de tirs entre le chauffeur et trois
policiers. Le véhicule parcourt encore
300 mètres avant que le conducteur ne
soit abattu aux environs du Palais de la
Méditerranée. Sur la plage, Anthony et son cousin
Yvan, deux jeunes Niçois, voient arriver
sur eux une vague humaine. Dans la
cohue, une femme, un enfant dans les
bras. «Elle était totalement tétanisée,
explique Yvan. On a pris le gamin et son
autre enfant et on a foncé vers un hôtel
qui faisait l’angle. Ce qui m’a choqué, c’est
que beaucoup de gens seuls ne pensaient
qu’à leur survie, ils poussaient les gosses,
les personnes âgées...» 22 h 53: Silence de mortLoïc Meccati se décide de sortir dans la
rue: «Il n’y avait pas un seul bruit. Un
vrai silence de mort. A notre gauche, il y
avait des corps sur la route, sept, sous des
draps blancs. A droite, pareil. Puis les
sirènes, les pompiers, un hélicoptère.»
Ancien policier niçois, Patrice arrive
au point de départ de la mortelle ran-
donnée. Il découvre un paysage de déso-
lation: «C’était une vraie scène de
guerre. Il y avait des dizaines de corps,
beaucoup en charpie. Je n’avais jamais
vu ça.» Il voit un père prostré. «Il devait
avoir une trentaine d’années, il était
avec sa femme, tous les deux en silence,
immobiles. Il tenait son fils dans un
drap blanc.» En poursuivant, il dé-
couvre des «poussettes écrasées, un
petit vélo d’enfant pulvérisé. Le corps
d’une petite fille était un peu plus loin.
Il y avait une poupée. Je l’ai rapportée
près du cadavre de l’enfant qu’on a re-
couvert avec un drap.» © LIBÉRATION
France Télévisions s’excuseIMAGES CHOQUANTES France Télévi-
sions a présenté des excuses à
la suite de la diffusion de photos
et de témoignages «choquants»
de l’attentat. Le service public
français évoque dans un communi-
qué «une erreur de jugement».
La chaîne France 2 a fait amende
honorable dans un message diffusé
hier matin sur son site internet. L ATS
CLAUDE MONIQUETCofondateur d’une société de renseignement privée.
Interview L Claude Moniquet, cofon-
dateur et codirecteur d’ESISC (Euro-
pean Strategic Intelligence and Secu-
rity Center), société de renseignement
privée spécialisée dans le «renseigne-
ment de sécurité», livre son analyse.
L’état d’urgence sert-il
à quelque chose?Objectivement, non. Il a servi le 13 no-
vembre 2015, au lendemain des at-
tentats de Paris, en permettant d’ac-
célérer ou de faciliter les procédures,
comme les gardes à vue ou les
écoutes. Mais aujourd’hui, cela ne
tient plus. Car il y a eu depuis une
réforme constitutionnelle qui permet
ces procédures facilitées. En revanche,
l’état d’urgence a un impact psycho-
logique. Les Français ne compren-
draient pas qu’après un attentat qui a
fait plus de 80 morts, on décide de s’en
passer.L’alerte attentat n’a clairement
pas fonctionné hier…C’est vrai: elle a été déclenchée près de
deux heures et demie après l’attentat.
C’est trop tard, évidemment… C’est
la première fois que le Gouverne-
ment français l’applique. Sans doute
essuie-t-il les plâtres. Il faudra en ana-
lyser la raison. Peut-être un problème
technique. Jeudi après-midi, le président
Hollande annonçait l’intensification
de la présence militaire française
en Syrie et en Irak. Cela a-t-il pu jouer
un rôle ?Le lien reste à démontrer. Nous avons
ici quelqu’un de radicalisé qui a agi
sous l’influence d’ organisations radi-
cales. Mais rien n’établit que cette
personne ait un lien avec l’Etat isla-
mique, ni qu’elle soit partie faire le
djihad en Syrie. L PROPOS RECUEILLIS PAR KP
Utilité contestée de l’état d’urgence
Il n’a fallu que quelques minutes pour transformer la promenade des Anglais en paysage de désolation. Ici, l’évacuation d’une blessée par des secouristes. Keystone
«Les gens rebondissaient comme des balles
de tennis» Romain
SUISSE 7
MERCREDI 1er FÉVRIER 2017
PUBLICITÉ
FACTEURS
SACS D’HABITS À RÉCOLTER
Les facteurs vont s’occuper du
ramassage d’habits usagés.
Partant d’un projet pilote
réussi, La Poste et Texaid ont
décidé de poursuivre leur col-
laboration à plus long terme.
Le ramassage des sacs rem-
plis de vêtements déposés
dans la rue ne se fera plus
comme avant. ATS
DOUANES
CLANDESTINS EN HAUSSE
Durant l’année 2016, le corps
des gardes-frontière a dénom-
bré 48 838 entrées irrégu-
lières en Suisse, contre
31 038 en 2015. Des renvois
ont été ordonnés dans plus
de la moitié des cas. Le Tessin
est le canton le plus concerné,
selon l’Administration fédé-
rale des douanes. ATS
L’UDC ne blâme pas
Céline Amaudruz
Alcool au volant L L’UDC
Suisse a pris connaissance de la
condamnation par la justice
genevoise de sa vice-présidente
et conseillère nationale Céline
Amaudruz pour conduite en
état d’ébriété et empêchement
d’accomplir un acte officiel. Le
parti estime toutefois qu’il s’agit
d’une affaire privée. La réaction
de la section genevoise du parti
est identique.
Céline Amaudruz, 37 ans, a
été condamnée par voie d’or-
donnance à une peine de
100 jours-amende avec sursis
durant trois ans, à 450 francs le
jour-amende, ainsi qu’à une
amende de 9000 francs. Elle
avait été arrêtée par la police en
décembre dernier, alors qu’elle
rentrait au volant de sa voiture
d’une soirée passée au concours
hippique de Genève. L ATS
Les gays admis au don du sang
Transfusion L Dès le 1er juillet,
il ne sera plus systématique-
ment interdit aux homosexuels
de donner leur sang.
Les gays ne seront plus refusés
pour un don du sang. Swissme-
dics a approuvé la demande
soumise en juillet 2016 par
Transfusion CRS Suisse, en po-
sant toutefois certaines condi-
tions. «En raison de l’améliora-
tion de la sensibilité des tests et
du respect des critères d’apti-
tude au don, les innovations
n’élèveraient pas le risque pour
les receveurs de transfusion
sanguine», lisait-on hier dans la
dernière feuille d’informations
de Transfusion CRS Suisse.
Première condition posée
par Swissmedics, les hommes
homosexuels devront avoir été
abstinents durant 12 mois. En
outre, une surveillance perma-
nente de la nouvelle évaluation
des risques est demandée, ainsi
qu’une évaluation du risque
p o s é p a r l e s p e r s o n n e s
échouant aux tests. Enfin, un
rapport sur les effets des nou-
veaux critères d’aptitude au
don des homosexuels doit être
établi annuellement.
Transfusion CRS Suisse se
réjouit de la décision prise par
Swissmedics, mais la juge «loin
d’être parfaite». Cette solution
ne peut qu’être provisoire, es-
time la société autonome d’uti-
lité publique rattachée à la
Croix-Rouge suisse, car elle est
de toute évidence inapplicable à
de nombreux homosexuels.
«Dans un deuxième temps, il
conviendrait de se fonder sur le
comportement personnel effec-
tif et non plus sur l’orientation
s e x u e l l e », p l a i d e Ru d o l f
Schwabe, directeur de Transfu-
sion CRS Suisse, cité dans la
lettre d’informations. A long
terme, l’objectif est une évalua-
tion différenciée du comporte-
ment à risque pour tous les don-
neurs de sang.
La consommation de sang
dans les hôpitaux publics de
Suisse a diminué de 3% en
2016. La tendance observée ces
dernières années se poursuit
donc: depuis 2013, la baisse
cumulée est d’environ 20%, se-
lon Transfusion CRS Suisse.
Mais l’épidémie de grippe ac-
tuelle, plus virulente et précoce
que l’année dernière, entrave
l’approvisionnement, particu-
lièrement en sang de rhésus
négatif. L ATS
En suspendant le projet militaire DSA, Guy Parmelin n’a pas fait plaisir aux milieux industriels
Les intérêts de l’industrie mis à mal
K PHILIPPE BOEGLIN
Armement L «Décision pas
compréhensible», prise à un
moment «problématique»: les
commissions de gestion du par-
lement (CdG) n’ont pas été
tendres avec Guy Parmelin
vendredi dernier. Leur grief
principal? Une suspension pré-
cipitée et insuf f i sa m ment
étayée du projet de défense sol-
air DSA/BODLUV – controver-
sé au sein de l’armée – qu’il
s’agit de relancer dans les plus
brefs délais. Si personne ne nie
que le ministre de la Défense a
commis des impairs, certains
éléments interpellent.
Tout d’abord, le rapport des
commissions de gestion ne se
penche pas du tout sur les rai-
sons de la décision du Vaudois
– juste sur la forme. Et puis,
dans l’exposé des élus, un aspect
brille par son absence: les inté-
rêts de l’industrie, mis à mal par
le gel provisoire de l’acquisition.
Indiscrétions et critiques
Car les chiffres parlent d’eux-
mêmes: en février 2016, le Dé-
partement de la défense (DDPS)
évaluait DSA entre 700 mil-
lions et 1,1 milliard de francs.
«Pas besoin d’être grand devin
pour remarquer l’attrait du sys-
tème», glisse un connaisseur du
dossier.
La revue spécialisée Schwei-
zer Soldat aborde le sujet dans sa
dernière édition de février. Et n’y
va pas par quatre chemins.
Presque euphorique, elle plaide
pour une reprise «rapide» du
projet DSA, ne cachant pas que
les «milieux industriels espèrent
conclure (l’affaire) dans le pro-
gramme d’armement 2018».
Sur sa lancée, l’auteur cruci-
fie les indiscrétions et les cri-
tiques ayant filtré début 2016
dans la presse à l’encontre de
DSA: de tels actes font du tort à
«des entreprises respectées et
intègres, (…) à la réputation ir-
réprochable, à la patience admi-
rable», et qui ont la bonté de «ne
pas se venger».
Parmi ces fabricants, on re-
trouve évidemment le français
Thales, entreprise générale du
projet DSA, avec filiale à Zu-
rich. Et puis aussi Diehl De-
fence, producteur allemand du
système de missile IRIS-T SL
(un composant controversé de
DSA), dont la capacité à fonc-
tionner par mauvaise météo a
été mise en doute. Et enf in
Rheinmetall Defence, très actif
depuis Zurich, lié notamment à
Diehl Defence, comme le souli-
gnait le journal Zentralschweiz
am Sonntag.
Au vu de ceci, la question
est inévitable: la pression de
l’industrie d’armement a-t-elle
transpercé les murs du Palais
fédéral? Les parlementaires
assurent avoir agi dans les
règles de l’art, à l’image du pré-
sident de la commission de ges-
tion du Conseil des Etats, Hans
Stöckli (ps, BE). «Autant le pré-
sident du groupe de travail
dédié à DSA – le conseiller aux
Etats Claude Janiak (ps, BL) –
que moi-même avons demandé
aux participants s’ils avaient
des liens d’intérêts à déclarer.»
Hormis Géraldine Savary
(ps, VD), qui a signalé son ap-
partenance au groupe d’accom-
pagnement de la procédure
d’achat des nouveaux avions de
combat, tous les autres élus se
sont tus. Et vu que chacun choi-
sit ce qu’il annonce, et qu’aucun
contrôle externe n’existe, l’exer-
cice s’est arrêté là.
Pourtant, la composition
du petit groupe de travail DSA
ne manque pas d’interpeller.
Deux de ses six membres, soit
le conseiller aux Etats Alex
Kuprecht (udc, SZ) et la
conseillère nationale
I d a G l a n z m a n n
( p d c , L U ) s o n t
m e m b r e s d u
Cercle de travail
sécurité et tech-
niques de défense
(cstd). Une organisa-
tion qui se bat entre
autres, à en croire son site
internet, «pour qu’une part
importante du programme
d’armement soit réalisée en
Suisse», synonyme de savoir-
faire et d’emplois.
Contactée, Ida Glanzmann
n’a pas répondu à nos sollicita-
tions. En revanche, Alex Ku-
precht, fervent partisan de
l’achat de DSA, se montre caté-
gorique. «Je ne représente ab-
solument aucun intérêt parti-
culier! Je n’ai jamais pris part à
une réunion de ce cercle de
travail et ne me rappelle même
plus en être membre.»
Lobbyiste à l’œuvre
Si aucune connexion directe
ne peut être établie, il est ac-
quis que plusieurs élus ont fait
bon accueil aux arguments de
Thales, entreprise générale de
DSA. Constatant au printemps
que la commission de la poli-
tique de sécurité du National
saluait la suspension décidée
par Guy Parmelin, le fabricant
a dépêché un lobbyiste. L’inter-
vention, relevée par Zentral-
schweiz am Sonntag, a rallié la
commission sœur des Etats au
projet DSA.
Les obstacles éliminés, le
programme DSA devrait être
réintégré dans le concept im-
pliquant les nouveaux avions
de chasse. Fait intéressant, les
incertitudes liées à son budget
«ascenseur» se sont évaporées.
La revue Schweizer Soldat pro-
meut en effet une version au
c o ût d é s o r m a i s l i m i t é à
700 millions de francs. De quoi
dissiper la méfiance du conseil-
ler fédéral Parmelin. Et en ras-
surer d’autres. LAu sein des commissions de gestion, des élus semblent pressés de remplacer l’actuel système de défense antiaérienne Rapier. Keystone
«Je ne
représente
absolument
aucun intérêt
particulier!»Alex Kuprecht
700En millions de francs,
le coût minimum
du nouveau système
de défense
sol-air
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<wm>10CAsNsjY0MDAy0jUysTQwMQQAM0rntA8AAAA=</wm>
Jacques Bourgeois
Conseiller national
PLR/FR
«Veillons à
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développer nos
infrastructures.»
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Complémentaires, donc efficaces
le 12 février
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Cinq exercices au choix1. cOMPTe-reNDUcherche dans le journal ou la rubrique que tu as choisie un article rédigé en forme de compte-rendu. Note le N° de la page
2. iNTervieWLe journal que tu as en main a-t-il publié une interview? Oui NonSi oui, examine comment le texte est construit.
3. cOMMeNTAireLe journal a-t-il publié ce matin un commentaire ou un éditorial? Sélec-tionne-le et cherche dans le texte les phrases ou les expressions qui dis-tinguent ce texte d’un article informatif.
4. criTiQUechoisis dans le journal une critique (film, musique, spectacle ou autre domaine) et souligne dans le texte les passages dans lesquels le journa-liste donne son point de vue.Note le N° de la page
5. JOUe AU criTiQUe De ciNÉMAchoisis le dernier film que tu as vu. rédige une critique d’une dizaine de lignes à l’intention de tes camarades. Dans ton texte critique, tu expose-ras d’abord en quelques mots de quel film il s’agit, comment il se déroule. Puis tu écriras ce que tu en penses. T’a-t-il plu? Si oui, pourquoi? Fais part dans ton texte de ton enthousiasme.
La dépêche et les six questionsDans les médias, les articles ne sont pas construits comme un récit ou une rédaction à l’école. Un texte traditionnel débute par une intro-duction suivie du corps du texte et se termine par une conclusion. Rien de tel en journalisme. La dé-pêche et par extension les articles d’information reposent sur un plan très différent. Dès les premières lignes, l’information principale est donnée. Les paragraphes qui suivent donnent des précisions sup-plémentaires sur les protagonistes de l’événement, les circonstances dans lesquelles s’est déroulé l’évé-nement. Cette différence fonda-mentale dans le plan du texte re-pose sur un constat simple: le lecteur est toujours pressé. Il veut immédiatement connaître l’infor-mation qui l’intéresse. C’est pour-quoi un article de presse place au début le fait le plus important puis hiérarchise l’information en finis-sant par les détails. Dernier point: un article n’a pas d’introduction ni de conclusion.
LES SIX QUESTIONS
La dépêche est le texte de base diffusé par les agences de presse. Ce texte repose sur un plan très particulier qui consiste à placer dans les premières lignes les informations les plus importantes.
Le plan du texte répond aux 6 questions que contient tout article d’information: qui, quoi, où, quand, comment, pourquoi?
Voici en détail le sens de ces 6 questions:
1. QUI? La personne impliquée, qu’elle soit vic-time ou auteur de l’événement relaté.
2. QUOI? Ce qu’il s’est passé, la description de l’événement.
3. OÙ? Le lieu où l’événement s’est produit.
4. QUAND? La date (heure, jour, etc.) à laquelle cet événement s’est passé.
5. COMMENT? La description du déroulement de l’événement.
6. POURQUOI? Pourquoi cet événement s’est produit, pourquoi la personne a agi ainsi.
EXEMPLEcONDUcTeUr BLeSSÉ DANS UNe eMBArDÉeUn automobiliste de 27 ans s’est blessé sur un tronçon de la route Payerne-Fribourg, lundi à 7 h 20. Le conducteur a perdu la maî-trise de son véhicule dans un vi-rage peu avant Rosé. Sa voiture s’est déportée sur la droite et a dévalé un talus, avant de s’im-mobiliser, a annoncé la police.
QUI: un automobiliste
QUOI: s’est blessé
OÙ: sur la route Payerne- Fribourg
QUAND: lundi matin
COMMENT: a dévalé un talus
POURQUOI: a perdu la maîtrise de son véhicule dans un virage
SOURCE: la police
6
Les médias à l’ère du numériqueDu papier à l’ordinateur, du téléphone portable intelligent (smartphone) à la tablette nu-mérique: la lecture d’informa-tions, à différents moments de la journée ou même de la nuit, se décline sur divers supports, qu’ils soient traditionnels ou électroniques. Avec la multipli-cation des canaux de diffusion, le consommateur peut désor-mais choisir où, quand et com-ment il souhaite suivre l’actua-lité et se tenir informé.
Le paysage médiatique se modifie en effet au rythme de l’évolution technologique. Pre-mier à occuper le terrain de l’information du grand public, le journal imprimé est apparu au XVIIe siècle (années 1600-1630). Sans réelle concurrence, la presse écrite a pris un essor considérable au XIXe siècle et a connu son âge d’or entre les années 1850 et 1950 environ.
C’est alors que d’autres mé-dias de masse ont vu le jour les uns après les autres: la radio d’abord (à partir des années 1920-1930), la télévision en-suite (dès 1950) et internet en-fin (au milieu des années 1990, mais surtout à partir de 2000).
Attention: entre l’invention de la nouveauté et sa large dif-fusion dans la population, il s’est parfois écoulé de nom-breuses années.
Revenons au virage qu’a pris la presse écrite à la f in du XXe siècle et au début du XXIe. Poussés par la profonde muta-tion en cours et par la concen-tration des groupes média-tiques, les journaux ont d’abord mis en ligne des sites web plus ou moins interactifs. Hésitant entre la gratuité ou non, ils y ont proposé tout ou partie de leur production jusque-là réser-vée à l’édition papier.
Puis ils ont étoffé leur offre en déclinant leurs contenus sur des portails internet ou autres (fichiers PDF, e-paper, accès aux
archives, applications pour smartphones, sites mobiles, ta-blettes numériques). Ils ont fini par proposer des contenus et des services pour chaque support, non sans les mettre en avant via les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.). Mais cela n’a pas modifié la mission de base des journalistes: trier, vérifier et hiérarchiser l’information.
Pourtant, l’évolution a chan-gé la structure de certaines ré-dactions. Ainsi en est-il des newsrooms qui ont vu le jour (au Blick notamment): ces rédac-tions centralisées au service de plusieurs publications d’un même groupe peuvent par exemple distribuer de l’info à des sites web, à un quotidien et à un hebdomadaire.
Autre cas de figure: The Dai-ly, le premier quotidien conçu pour l’iPad (tablette numérique d’Apple) a vu le jour à New York en février 2011. Une innovation qui permet de combiner texte, photo, son, vidéo, infographie, animation interactive, informa-tion actualisée en temps réel et réseau social. Il existe d’autres médias, nés quelques années plus tôt, qui se passent égale-ment du tirage papier, à l’instar de titres disponibles seulement sur internet, comme Mediapart.
Cela reste des exceptions. Le modèle majoritaire demeure celui d’un journal diffusé sur plusieurs supports qui mise sur la complémentarité entre ver-sion papier et supports électro-niques (ex: Le Matin du Soir dis-ponible sur le web en plus de l’édition papier du jour). Suivant cette logique, les médias tendent à se retrouver tous, plus ou moins, en concurrence sur les supports numériques.
On parle donc de convergence des médias vers le numérique: on y trouve des émissions de radio filmées, des enrichisse-ments de l’édition papier (docu-ments, liens, vidéos), des résu-més sous forme de texte d’une émission de TV ou la possibilité de suivre en différé le téléjour-nal (podcast). Ces médias le font sans avoir renoncé, pour l’ins-tant du moins, à leur support d’origine: le papier pour les uns, la diffusion par les canaux radio et télévisés pour les autres.
Les quotidiens gratuitsIls s’appellent metro ou 20 minutes. Ces quotidiens gratuits au format tabloïd (demi-format) ont été inven-tés dans la seconde moitié des années 1990 par des publicitaires. L’idée: finan-cer ces titres par la seule publicité, proposer des ar-ticles très courts, vite lus, destinés aux pendulaires qui voyagent en métro, en train ou en bus pour aller au travail ou à l’école.
La majorité de ces jeunes ne lisent pas (ou pas en-core) de quotidiens payants. Pour les publicitaires, les 14-26 ans représentaient jusqu’alors une cible diffi-cile à atteindre, car diffuse. Aucun vecteur habituel (télévision, radio, affiches, journaux) n’était idéal pour la promotion des produits
qui leur sont plus spécifi-quement destinés. Ces gra-tuits sont apparus d’abord en Suède et en Norvège, puis ont essaimé, surtout en Europe (en Suisse romande à partir de 2005-2006). Ces journaux distribués gratui-tement sont également dis-ponibles en ligne.
A noter que les journaux payants sont vendus moins cher qu’ils ne coûtent en réalité. Le rabais sur le prix est rendu possible par la vente d’espaces payants (publicité pour un produit, communications commer-ciales, petites annonces). Les tarifs publicitaires dé-pendent du format de l’an-nonce, de son emplacement dans le journal ainsi que du nombre de lecteurs touchés par la publication.
JEUDI2 FÉVRIER 2017
VAUD Une cachette froide, sombre et humide. C’est l’abri idéal pour héberger une colonie de pi-pistrelles en hibernation, selon Michel Gauthier-Clerc, directeur de La Garenne. Le zoo a hérité d’une trentaine de chauves-souris qui avaient
élu domicile dans le store d’une maison. Elles en ont été délogées par accident. En attendant le printemps, les bestioles sont nourries tous les dix jours à la pipette et remises au réfrigérateur pour préserver leur roupillon hivernal. PAGE 5
Un frigo sert de refuge à des chauves-souris
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Les Roumains manifestent contre la corruption légale
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23
Remis d’une blessure à une cheville, le Genevois de 22 ans a retrouvé tous ses moyens. –KEYSTONE
BASKETBALL Eloigné des par-quets américains depuis dé-cembre à cause d’une cheville douloureuse, le Genevois Clint Capela a repris du service en NBA. Avec brio: le Genevois de 22 ans a non seulement été ti-tularisé, mais il a aussi ap-porté une contribution déci-sive à la victoire de son équipe, mardi soir. Houston a dominé Sacramento 105-83. Demain contre Atlanta, il pourrait croi-ser le fer avec un autre Ro-mand, le Veveysan Thabo Se-folosha, lui aussi de retour de blessure. PAGE 29
Capelade retoursur la voiedu succès
Mike D’AntoniEntraîneur des Houston Rockets
«C’est impressionnant, ce qu’il est parvenu à réaliser en si peu de temps sur le parquet. Je suis satisfait de son retour dans le cinq de base. C’est un joueur sur qui je peux compter les yeux fermés»
18PeopleDakotas’entendà merveille avec son bourreau à l’écran
MODE, BEAUTÉ, PEOPLE
TROUVE TON INSPIRATION QUOTIDIENNE
SUR LE NOUVEAU BLOG LIFESTYLE:
20MINUTES-FRIDAY.CH
La une de l’édition numérique (e-paper) du 2 février 2017 du quotidien gratuit 20 minutes. DR
Trois exercices à faire1. CHRONOLOGIEInternet, radio, journaux, réseaux sociaux, télévision: les divers types de médias ne sont pas apparus en même temps. Classe-les dans l’ordre chronologique.
2. PARTICULARITÉChaque support ou canal de diffusion médiatique possède ses particularités concer-nant l’audience (public), la vitesse de diffusion et le type de contenu rédactionnel. Dresse une liste des principaux avantages et inconvénients de chacun (TV, radio, internet, réseaux sociaux, presse écrite).
3. ENRICHISSEMENTLe multimédia permet d’enrichir un article. Le texte imprimé sur papier peut en effet être prolongé, grâce au numérique, par une vidéo, une galerie photo, d’autres conte-nus supplémentaires, etc. Prends le journal qui t’a été distribué, choisis un article principal et imagine comment il pourrait être enrichi.
Site internet de La Liberté (à gauche) et application smartphone La Liberté (à droite), le jeudi 2 février 2017. Captures d’écran/DR
Sites internet de 24 heures et d’Arcinfo, le jeudi 2 février 2017. Captures d’écran/DR
LE JOURNAL à l’école 7
Trier, vérifier et hiérarchiser l’information: la mission des médias demeure
MERCREDI 17 MAI 2017ServiceS8
Un jour dans la vie d’un journalPANORAMA
La presse romandeLa diversité de la presse payante suisse est unique au monde. La Suisse romande compte 11 quotidiens généralistes et un quo-tidien spécialisé pour une population d’envi-ron deux millions d’habitants. Cette diversité trouve son origine dans la structure fédéra-liste du pays. La Suisse romande compte six cantons et chacun dispose encore d’au moins un quotidien bien implanté. Voici un panora-ma de la presse quotidienne établi au début 2017 sur la base des tirages diffusés.
LE TEMPS (36 802 exemplaires) se définit comme le quotidien suisse de référence avec un cahier spécialisé en informations écono-miques et financières.
LE MATIN (44 815) quotidien tabloïd populaire diffusé dans toute la Suisse romande. Il a une édition du dimanche et a eu, un temps, un gratuit: Le Matin bleu.
LA TRIBUNE DE GENÈVE (41 213) quotidien régional du canton de Genève. Propriété du groupe Tamedia, il établit des synergies rédactionnelles avec son homologue vaudois, 24 heures.
LE COURRIER (7550) seul titre avec une ligne éditoriale profilée, proche de l’altermon-dialisme, des écologistes et de la gauche.
24 HEURES (61 117) quotidien vaudois, plus grand tirage de la presse quotidienne payante. Il s’adresse à tous les lecteurs vaudois.
LA CÔTE (8023) le plus petit des quoti-diens romands, édité à Nyon et diffusé dans la région.
LE NOUVELLISTE (38 224) quotidien valaisan publié à Sion, il est diffusé dans l’ensemble du Valais.
LA LIBERTÉ (39 351) quotidien fribour-geois, il est diffusé dans les districts franco-phones du canton ainsi que dans les zones vaudoises limitrophes (Broye vaudoise).
L’EXPRESS à Neuchâtel (17 699) et
L’IMPARTIAL à La Chaux-de-Fonds (11 049), deux titres très proches publiés par le même éditeur dans ce canton (NE).
LE QUOTIDIEN JURASSIEN (18 637) seul quotidien du canton du Jura, édité à Delémont.
LE JOURNAL DU JURA (9124) seul quotidien francophone de Bienne.
L’AGEFI (tirage non contrôlé) quotidien spécialisé en économie et finance.
iMPreSSUM
LE JOURNAL À L’ÉCOLE5e édition du fascicule édité par le quotidien La Liberté, Fribourg
Conception et textes: C. Chuard, S. Julan Mise en page: Lou Firmann Dessins: Alex Graphisme additionnel: Valérie Régidor © La Liberté, Fribourg 2017
Ce fascicule est disponible auprès de l’Office cantonal du matériel scolaire Chemin de la Madeleine 1 1763 Granges-Paccot www.ocms-fribourg.ch - Tél. 026 305 13 91Les classes qui en font la demande peuvent obtenir des exemplaires du quotidien «La Liberté» à utiliser en parallèle du présent fascicule. Elles peuvent aussi inviter un journaliste en classe. www.laliberte.ch/ecole
9 H: RÉDACTION
16 H – 0 H 30: DESK
0 H 00: ROTATIVE
1 H 40: EXPÉDITION
3 H – 7 H: PORTEURS
Réunion de la rubrique régionale: les journalistes établissent le programme de l’édition du lende-main: commande d’articles et de photos.
Séance générale des rubriques: bilan de l’édition du jour et conception de la suivante. Esquisse de la page une. Pointage des textes pour le numérique.
Les premiers articles sont envoyés au poste d’édi-tion. La rédaction entame son compte à rebours: il reste 9 heures pour boucler le journal.
Au desk, interface entre rédaction et imprimerie, les premières pages d’actualité sont assemblées avec articles, illustrations et habillage graphique.
Affichage, discussion et retouches sur les pages en voie de finalisation. Des pages corrigées sont, via la flasheuse laser, transformées en plaques offset.
La dernière page est bouclée. L’horaire respecté: en 9 heures, une moyenne de 25 pages rédactionnelles sont produites chaque soir.
Les premières plaques sont montées sur la rotative, les bobines de papier chargées sous la machine: 5 tonnes pour 36 000 exemplaires.
Les 4 plaques offset de la dernière page sont «calées» sur les cylindres. La rotative démarre: les premiers exemplaires du journal sortent.
Au rythme de 35 000 exemplaires/heure, le ruban de papier imprimé, plié, coupé sort de la machine sur une chaîne transporteuse.
Les premiers journaux sont traités par les chaînes d’expédition: impression des adresses, condition-nement en paquets pour la poste.
Les paquets de journaux mis en sacs postaux sont acheminés vers les offices de poste pour les abon-nés les plus éloignés en Suisse.
Les dizaines de milliers d’exemplaires sont tous traités et conditionnés. Départ des fourgonnettes pour les offices postaux régionaux et les porteurs.
En vue de leur distribution, les paquets de journaux sont acheminés soit vers les offices de poste, soit vers les dépôts des porteurs.
Les 150 porteurs commencent leur tournée: ils ont jusqu’à 7 h pour distribuer dans les boîtes aux lettres de leur secteur 120 à 300 journaux.
Le service des lecteurs enregistre les quelques erreurs d’acheminement. Des coursiers livreront les journaux manquants dans la journée.
LE JOURNAL à l’école8