Le Jeune suisse.odt

8/17/2019 Le Jeune suisse.odt

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Louis Courthion

LE JEUNE-SUISSE

Roman historique valaisan

1911

édité par les Bourlapapey,

bibliothèque numérique romandewww.ebooks-bnr.com

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Table des matières

I Chez les Plambuit. ............................................................... 3

II Ludivine. ............................................................................ 9

III Avertissement. ............................................................... !

I" Au traquenard. ................................................................ 31

" Id#al et r#alit#s. ................................................................ $

"I La % &eune'(uisse ). ....................................................... $9

"II La mobilisation. ............................................................. *+

"III La ,uerre -ivile. ........................................................... 9

I/ Aventures d0eil. ............................................................. +2

/ t l0on revient tou4ours5 6 ses 7remiers amours8 .......... 2+

/I (alut au dra7eau #d#ral : .............................................. 92

Ce livre num#rique ............................................................. 1!+

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I

Chez les Plambuit.

Comme Laurent Plambuit 7ersistait ; ,uetter du -oin del0 tint 7lus.?#-id#ment5 -ette siième tran-he qu0il venait de se tailler auroma,e d#7assait toute mesure.

@ (a-relotte :8 it'il en #-latant5 il aut tous les 4ours vivre8 et les ans sont lon,s : st'-e qu0on 7ouvait > aller de -etrain5 nous5 au bon de notre tem7s

t5 7our donner ; l0admonestation toute sa solennit#5 le bras du 7ère vint s0abattre sur la table ave- la vi,ueur d0une7alan-he de 7ressoir. Les rères5 les s


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lev#5 sans doute 7our montrer ; quel renon-ement le-ontrai,nait une telle d#bau-he de vi-tuaille. Raidissant 7lusque 4amais ses -ourtes -uisses 7rises en des -hausses de 7eau5 il7romenait sa ra,e des 7etites vitres ; la lumière terne 4usqu0au-oin sombre dans lequel le ,rand -ou-ou de la GorDt'Hoire#7elait son ti- ta-. (a nervosit# #tait telle qu0il se -om7rimait visiblement5 7ar -rainte de sus-iter la -uriosit# du voisina,e.

Ce ut ; sa emme d0intervenir.

@ Pauvre homme :8 "as'tu 7as aire en-ore la 7otte 7ar-eque -e -or7s a besoin de se sustenter :8 Te 7river des utilit#s dela vie 7ar-e que les enants 7euvent 7as revenir en arrière de

leur F,e :

@ Crie 7as tant ort5 Lu-rè-e.

@ on : qui a -ommen-# de -rier ort5 Laurent 8 C0est7ourtant vrai5 on dirait'il 7as qu0il te vole -e qu0il man,e8 qu0ilte sort les mor-eau de sous la mF-hoire. Peu'tu 7as ter#soudre5 7uisque5 ainsi qu0ainsi5 le bon ?ieu 7eut 7as leurdonner la -roissan-e autrement

@ Croissan-e :8 -roissan-e :8 -omme s0il n0#tait 7as assez,rand : Rava,er -omme Ja la bonne denr#e.

@ st'-e qu0il t0aide 7as

Rer#n# ; demi 7ar -ette tentative de r#sistan-e5 Laurent-ris7a ses 7oin,s5 non sans 4eter un re,ard douloureu sur le-ube de s#ra- taill# en 7iè-es 7ar sa multi7le des-endan-e.

La s-ène n0#tait 7oint nouvelle et le ,ros a77#tit de &uliense serait -har,# seul de la aire rena=tre. Car5 sans que LaurentPlambuit Kt mauvais 7ère5 il estimait que5 lorsque le bas F,e vous a #t# dur ; vous'mDme5 il est % de bon 4uste ) qu0il le soit ;

vos enants. A7rès tout5 on ne se reait 7as.

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n d#tail que Laurent 7assait touteois sous silen-e5 -0#tait-e sin,ulier 7en-hant qu0il avait de s0en 7rendre de tout ; l0a=n#5; &ulien5 ; -e 7uissant ,aillard qui lui #tait d0un si ,rand se-ours; l0ouvra,e. Comme il ne se rendait 7as ea-tement -om7te deses travers5 -elui'l; avait la s7#-ialit# de lui a,a-er les ners5 delui 7ara=tre 7lus ; -har,e que le reste de la maisonn#e. Tour ;tour Laurent lui im7utait ; re7ro-he sa haute taille5 qu0il n0avait7as tenu ; &ulien d0arrDter sa -ondition d0artilleur5 qui n0avait7as d#7endu de son -hoi un amour des beau habits que l0F,edu 4eune homme aurait dK suire ; 4ustiier. Bais rien ne7ouvait mettre -e vieu revD-he si hors de lui que -ette #ternelleaim d0o,re en -arDme.

@ Muelle 7elure de -hFtai,ne que tu me ais :8 lui disaitsouvent sa Lu-rè-e5 qui #tait emme de bon -onseil. Gerais'tu7as mieu de remer-ier la bonne Hotre'?ame qu0on ait 7as la ver,o,ne de l0envo>er ,a,ner son 7ain dehors de la -ommune5-omme tant d0autres :

@ ?ehors de la -ommune :8 (i seulement il l0osait5 -e,rand paufer !

@ Laurent :8 on tient'il des 7arlements de -ette sorte : (ile bon ?ieu te -ro-hait au mot5 7ourtant8

@ Crie 7as tant ort5 Lu-rè-e8

C0#tait l; l0ar,ument de r#serve5 l0aveu 7ar lequel -e7ersonna,e maussade -onessait sa retraite ; la seule Fme quieKt le se-ret de le dom7ter. H0a>ant 4amais #t# man-hot5 ilarrivait ; Laurent qu0en d#7it des a77ro-hes de la soiantaine il#7rouvait -ertaines d#man,eaisons de l0em7oi,ner une ois7our de bon5 -e ,aillard qui avait eu l0auda-e de le sur7asser de-inq 7ou-es. n Laurent Plambuit se laisser aire la barbe 7arJa 8 Ah5 4amais5 7ar eem7le : Lui qui – selon l0e7ression del0#7oque – avait tir# au sort au tem7s des GranJais lui qui enavait surtout -onnu un auquel5 -ertes5 il n0avait 7as #t# besoinde beau-ou7 de 7ieds et de 7ou-es 7our aire aJon des 7lusrobustes ,renadiers :

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Nh : l0o--asion ne lui aurait #videmment 7oint manqu#d0a--abler de son d#dain -et air de su7#riorit# iliale : t5n#anmoins5 Laurent ne semblait 7as 7ress# de la saisir. Otait'-edon- e-ès de 7ruden-e5 a77r#hension d0un #-he- Mui l0aurait7u savoir

n attendant5 7ar une sorte de -rFnerie qui -ontrastaitd0#tran,e aJon ave- la s#v#rit# de ses 7rin-i7es5 on vo>aitLaurent Plambuit d#7enser ses instants si rares de ,a=t# ;l0#vo-ation de l0#7o7#e E % Ce tem7s'l;5 tout de mDme : ) Ilsuisait dans une -onversation d0en eleurer l0id#e 7our voiraussitt se redresser -e -or7s ,rDle et s0a,iter -ette -adenetteque tou4ours Laurent avait -onserv#e ave- reli,ion. lles0harmonisait5 -ette -adenette5 au4ourd0hui r#duite ; une min-etresse d0un rou,e brique oQ s0#,araient des ils d0ar,ent5 ave-une a-e dess#-h#e5 ti,r#e de lentilles5 7er-#e de deu 7etits >eu au bords #raill#s5 mais d0un #-lat d0a-ier5 oQ l0iris5#7an-h# en ta-he d0en-re5 mettait une #tran,e mobilit#. t5 7lus bas5 les mus-les d0un -ou rid# remuaient une barbe en -ollierque Laurent ne 7ouvait su77orter lon,ue et n0avait 4amais euloisir de maintenir -ourte.

?es dernières -am7a,nes de l0m7ire5 Laurent Plambuitavait aussi ra77ort# -e ,este tran-hant5 -ette 7arole im7#rativequi devaient rester -omme autant de traits -ara-t#ristiquesd0une ,#n#ration a--outum#e au triom7hes et -onvain-ue deson 7resti,e #ternel. Aussi r#alisait'il -e t>7e du villa,eois7#rem7toire qui en tout a son mot ; dire ou son a7o7hte,me ;d#-o-her5 qui met la main ; tout5 qui ne saurait tenir en 7la-e.Lev# avant le -hant du -oq5 il n0#tait 7as sim7lement au our etau moulin5 – -e qui5 d0ailleurs5 n0eKt #t# qu0un ait banal57uisque Laurent aisait valoir tout un train de meunerie et de boulan,e5 – mais ; la orDt5 ; la s-ie5 ; l0assembl#e du% bourneau )5 ; la -ave et sur le toit.

t -e7endant -ette a-tivit# multi7le t#moi,nait une7r##ren-e marqu#e au travau -ham7Dtres. (itt qu0il lui #tait

donn# de s0em7lo>er deu 4ours au semailles ou au oins5 le vieil h#risson5 ra,aillardi5 -ou-hait alors ses 7iquants au 7oint

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d0en devenir m#-onnaissable d0humeur et de ba,ou. C0#tait,#n#ralement ; -es heures de 7lein air qu0il lui arrivait d0eer-ersa verve de vieu trou7ier5 ; taquiner le % 7auer )5 ; lui % 4eterdes #7in,les ).

L0arsenal n0#tait 7as ri-he des us#es que Laurent s0eerJaitainsi ; tirer en l0air 7our le 7laisir de les voir retomber sur le nezde son estaier. Bais tout semblait si nouveau de la 7art de -e,ro,nard de 7roession5 n0eKt'il #t# que de le voir rire.

@ ?u bon de mon tem7s5 se 7laisait'il ; insinuer5 tout ena>ant l0air de ne s0adresser ; 7ersonne5 un ,aillard tant soit 7eu7lant# n0avait 7as ; se montrer deu ois5 allez :8 lles auraient

tout de suite #t# au moins quatre ; se tirer 7ar les tresses8

Puis5 -omme 7our ai,uiser -e trait de d#i et l0enon-er au7lus vi de la 7laie5 le trou7ier remontait alors le -ours des 7luslointains souvenirs. (oit -om7laisan-e5 soit manie5 il s0attardait volontiers au aventures de -ette ameuse ,uerre d0s7a,ne del0an neu E % (i vous aviez 7u entendre les is-a>ennes :... t lesCatalanes 8 Pauvres ,ens :8 t les Andalouses 8 ah : ah :

-0est Ja qu0il aurait allu voir r#tiller quand5 hors d0#tat des0e7liquer autrement5 on leur aisait des si,nes8 Par eem7le5d0autres qui n0avaient 7as besoin de si,nes5 -0#taient lesas-onnes de 7ar Toulouse8 n voil; 7our le -ou7 de be- :8Bes amis :8 Tout le rosaire > aurait 7ass# avant qu0une "alaisanne eKt seulement ini son 7remier pater.

(ur -e su4et5 lorsqu0il arrivait ; Laurent de s0> mettre5 quel

-ha7itre : Ce n0#taient que bambo-hes auda-ieuses5 bonnesortunes im7r#vues5 ri7ailles etrava,antes E des vendan,es au vi,nes sauva,es des sierras ; des -aves sens dessus dessous des tonneau mis en 7er-e ; -ou7s de eu des


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@ C0est 7our Ja5 -on-luait'il5 que vous reveniez tous vousmarier dans votre 7a>s de lou7s :

@ Revenir5 revenir5 7rotestait le vieu en enlant la voi5revenir : allait en-ore 7ouvoir :8 Nn #tait des soldats 7our de

bon5 nous8 Nn se battait5 nous :8 Nn vo>ait d0autres eu que-eu qui ,rillent les sau-isses dans les brasseries de Thoune.

@ Bon 7auvre homme5 inter4e-tait la bonne Lu-rè-e5quelle 7eine on a't'il 7as de te re-onna=tre quand tu 7arles de -e 4eune tem7s :

@ C0est 7as 7our dire5 er,otait le vieu ,ro,nard 7iqu# au

vi5 mais ils ne seraient 7as -a7ables d0en aire autant.

(e redressant de dessus son ouvra,e5 Laurent Plambuit se-arrait alors. t les mains au 7lus 7roond des ouvertures de sa bra,uette5 il ass#nait au 7auer un re,ard de d#i.

@ n aire autant5 ri7ostait Lu-rè-e5 qu0en sais'tu Tu as

vu Ja l0autre ann#e5 en haut ; (aint'L#onard8

@ Peuh : une douzaine de balles :

@ He serait'il que d0une5 7our -elui qui la reJoit :-onsid#rait la bonne emme en sa vaillan-e humanitaire. Nn estd#4; 7as tant sKr que Ja > revienne 7as. Ceu de d0amont (ionsont allemands et5 ma oi5 -ette sorte5 quand Ja s0est mis une

-hose dans sa tDte ; quatre -oins :8 Boi5 4e m0> ie rien tant8n-ore -et Italien qui ne s0avise't'il 7as de venir remuer notre 4eunesse. Comment a't'il ; nom d#4;

@ Bazzini8 le ondateur de la &eune'uro7e5 e7liquait&ulien ave- une im7#tuosit# qui attestait son admiration.

Bais l0humour de Laurent Plambuit s0#7uisait vite. ?ans lesou-i qu0il avait de son as-endant5 il n0aimait 7as 7rolon,er de

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telles diversions. (e donnant alors la ,ravit# d0un homme brusquement re7ris 7ar son ouvra,e5 il tran-hait la -onversation7ar quelque moralit#. Il disait et redisait volontiers E

@ Pas moins qu0au tem7s d0alors5 on se d#7D-hait vite de se

mettre ; son 7ain8 et vous 7ouvez Dtre sKr que -0#tait 7asl0embarras que de se munir d0une ,rivoise8 Ra77elle'toi Ja5,arJon :

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II

Ludivine.

% (e munir d0une ,rivoise : )8 C0#tait bien la 7eine d0Dtreall# -ourtiser dans les Castilles et l0Ara,on 7our su77oser que&ulien eKt si lon,tem7s di#r# de 7artir en -hasse :

(0il n0avait #t# que de s0a--order5 il > aurait eu beau 4oursque le 7ère Plambuit aurait trouv# l0o--asion de -han,er -ette-orde ; sa ,uitare. Balheureusement5 entre aire son brin de-our et se mettre ; son 7ain5 il reste de la mar,e. Ah : sans -ela-omme &ulien l0eKt vite laiss# seul ; bala>er la arine de sonmoulin et ; tor-her la suie de son our5 -e ,ro,nard : % Les ,ensde -ette sorte5 son,eait'il5 si l0on veut qu0ils sentent -e qui leurmanque5 il n0> a tel que de les 7lanter l;. )

&ulien Plambuit5 qui #tait membre de la &eune'(uisse5 #taitd0autre 7art amoureu de la ille ; la servante de monsieur le-ur#.

Nr5 -e -ur# #tait le -hanoine Carabot5 un homme dont lesmod#r#s vantaient r#quemment le lib#ralisme. Bais on avait beau mettre sous les >eu de &ulien une -ertaine bro-hure qui

attestait -et es7rit de tol#ran-e et qui avait mDme valu ; sonauteur d0Dtre traduit devant l0oi-ial5 le &eune'(uisse5 qui nes0estimait 7lus assez enant 7our s0> laisser 7rendre5 s0obstinait; voir en son -ur# un adversaire naturel.

Ce7endant quel que Kt sur -e 7oint l0avis de &ulien5Carabot n0en -om7tait 7as moins 7our un des meilleurshommes qui5 de vin,t lieues 7ar del; la vall#e5 eussent 4amaisa77aru sous une soutane. (ans doute5 il avait de 7etitesaiblesses5 -omme une -ertaine 7r#dile-tion 7our les rtis de

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blaireau. Muelques ri,oristes lui re7ro-haient aussi de tenirsu7erlativement sa -ave et de vouer ; ses vi,nes une attentiontoute terrestre. Mue aire : C0est qu0il #tait homme5 et qu0on nereait 7as sa ra-e5 surtout quand on est vi,neron5 et qu0on a le7rivilè,e de 7oss#der un torse de -hDne5 un rFble 7uissamment#quarri et un beau nez romain.

Lors de son arriv#e dans la 7aroisse5 une d#-e7tion avait#t# r#serv#e au -ur# Carabot. 6 -t# d0un 4eune vi-aire5im7uissant ; -han,er quoi que -e Kt dans la maison5 il n0avaittrouv# au 7resb>tère5 7our toute domesti-it#5 qu0une #7aissemonta,narde ininiment mieu entendue au train d0une #tableque d0une -uisine. Mue l0#7reuve Kt venue d0en'haut ou de lasim7le atalit#5 le nouveau desservant ne -her-ha 7as ; le savoir.Il 7r##ra la 7orter au -om7te de ?ieu et tF-ha d0a--e7ter-hr#tiennement le statu quo. Il erma un


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Ce qui ut dit ut ait. Ave- -ette 7arti-ularit# touteoisqu0#7ris d0eisten-e -ham7Dtre autant 7our le moins que laservante d0id#al artistique5 le 7eintre soutirait bientt ;m#rentienne un solennel oui, et au -ur# une b#n#di-tionnu7tiale5 laquelle5 on en 7eut Dtre sKr5 ut ,ra-ieusemento-tro>#e.

A7rès quoi5 le nouveau -ou7le ,a,na aussitt le haut villa,e5 la masure et l0#table dont 4amais l0#7ous#e n0aurait dKsortir.

L0ouverture de la su--ession ut d0autant 7lus brève queCarabot avait eu 7lus de loisir ; -ouver son id#e. Sardi ; braver

les 4u,ements 7ervers5 le 7rDtre #tonna toute la 7aroisse ena77elant des ains de Loè-he une -ertaine -uisinière7lantureuse qui5 en 7lus de ses ,rosses mains aites 7our battreles daubes5 de ses sau-es ines5 de menues re-ettes et d0une 4ambe -laudi-ante5 a77ortait de l;'haut un souvenir de 4eunesse.

(ouvenir aussi ,ra-ieu que mi,non. Au -t#s de sa ,rosse

maman5 la rDle 7etite Ludivine avait aussitt d#7lo># aumenues beso,nes de l0im7ortante maison une sou7lesse5 une7r#venan-e5 une habilet# d0instin-t in-ro>ables. ?ou#e de -ettesKret# de tou-he que -es sortes d0Dtres5 ,erm#s on ne sait oQ5d#tiennent 7ar les voies d0un atavisme aussi 7roond quem>st#rieu5 elle tri-otait5 4ardinait5 d#-orait les autels5 re7risaitles lin,es de sa-ristie et de maison5 soi,nait la basse'-our5 aisaitla -hasse au toiles d0arai,n#e des ,aletas et ; la 7oussière des

-onessionnau. Au 7remier essai5 elle avait a77ris ave- unedet#rit# immat#rielle ; manier le er au hosties. t si -elui quedevait in-arner la ine 7Fte avait 7u 7arler5 sans nul doute eKt'ild#-lar# que 4amais le 7ain des an,es n0avait #7rouv# le -onta-tde mains 7lus dis-rètes.

(i luette qu0on aurait ; 7eine sou7Jonn# un -or7s sous lesdroits 7lis de ses vDtements5 si l#,ère qu0elle semblait 4uste

eleurer le sol dans sa mar-he5 la 7etite Ludivine orait la vivante antithèse de Catharina'arbara. Omu d0admiration 7our

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-ette a-e #veill#e5 7our -es ar-ades sour-ilières inementre-ourb#es5 7our -e re,ard in,#nu5 7our -e nez min-e et droit57our -es bandeau de -heveu qui venaient se re4oindre enortes tresses entre les risons du bas de la nuque5 un 7rDtre#tran,er5 en avait5 -ertain 4our5 -oness# son enthousiasme ;Bonsei,neur. L0abb# ne s0#tait mDme 7as senti la or-e de-a-her ; son su7#rieur les F-heuses distra-tions oQ -es ,rF-esl0entra=naient E

@ C0est de l0etase5 de l0etase5 r#7#tait'il8 Muand 4e disma messe ; l0autel de l0Imma-ul#e et que 4e vois la silhouette dela sainte mère de ?ieu s0#lan-er des lourds #van,#listes en boiss-ul7t#5 aussitt alors la 7ens#e m0em7orte mal,r# moi vers-ette divine enant que sa sveltesse5 sa dou-eur ininie5 la ,rF-ede son moindre ,este #ri,ent si haut et si loin de la oule7a>sanne dont le destin la it sur,ir.

Tout en enre,istrant l0aveu ave- la 7roonde ,ravit# que7eut -om7orter un su4et si d#li-at5 (a randeur5 qui ne voulait7as 7ara=tre venir de #otie5 avait moralis# E

@ n ar-han,e de vitrail5 4e le -on-ède. "on-ce-do !#quoique -e soient l;5 -her abb#5 de -es ra77ro-hements quidoivent ; 7eine eleurer nos es7rits. (eul un artiste en quDte demodèle 7ourrait Dtre autoris# ; de telles antaisies8 Nh : 4e lesais5 il est de -es d#7lorables distra-tions qui ont l#-hir 4usqu0;nos volont#s. ?#ions'nous'en d0autant 7lus5 et5 s0il le aut57rions.

Bais tandis que -es messieurs5 dont le talent -ulinaire deCatharina'arbara multi7liait les visites ; la -ure5 demeuraientles es-laves de leur admiration5 tout o77os# #tait le sentimentde la multitude.

Rarement Ludivine #tait a7erJue dans le villa,e sansqu0une r#leion -avalière ou brutale5 a>ant trait ; ses ori,ineset ; sa mise5 ne tintFt ; ses oreilles. ?u -t# des ,ens -omme ilaut on hasardait E % Gaut'il que monsieur le -ur# soit bon 7ourse -har,er d0un 7areil monde : ) ?u -t# des m#-r#ants on

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souli,nait E % C0est en-ore nous autres qui 7a>ons tant deantaisies : )

Il est de ait qu0; l0#-ole mite -es robes de mohairrehauss#es de 7assementeries5 -es tabliers de linon a4our#5 -es

-haussures ; bou-les blan-hes n0allaient 7as sans e-iterl0attention des illettes5 attention qui lui valait l0admiration dequelques'unes. Bais5 en revan-he5 7lus d#dai,neu de telsrainements5 les marmots se aisaient les inter7rètes z#l#s des7eridies d#bit#es 7ar le villa,e et les moins terribles d0entre eu#taient en-ore -eu qui 4ouaient ; d#aire les tresses de ses-heveu d0#bène. C0#tait si sim7le E Celui'-i d0un -t#5 -elui'l; del0autre E une5 deusse5 et 7uis tout #tait en bas : Les ,rosses#7in,les de m#tal blan- que monsieur le vi-aire lui avaitra77ort#es des -antons allemands lors de son 7èlerina,e aurmites sonnaient sur le sol.

t les ni-hes au -ours des -ommissions5 les sa-s de 7a7ier vid#s5 les 7aniers renvers#s et r#7andus : Ces vauriense-ellaient surtout ; se dissimuler derrière quelque an,le de bFtiment5 7uis ; a77ara=tre soudain en -riant E

@ Muatre :

Comme5 un soir5 Ludivine revenait de la laiterie ave- un7ot rem7li5 son saisissement ut si violent qu0#-ha77# de sesines menottes5 le vase se mit en miettes en 7ro4etant une #toilede lait sur le -hemin.

t les hivers5 mon ?ieu : Les hivers : &amais Ludivine neles aurait vus venir sans a77r#hension. Nh5 -es boules blan-hesdont les mala77ris rivalisaient d0adresse ; -ribler son -or7s rDleet sa 7etite tDte transie : BDme5 ain de leur donner 7lus deermet#5 quelques'uns avaient la 7r#-aution de les trem7er dansle bassin de la ontaine.

Aussi5 ; l0heure oQ5 du bo>au noir de la maison d0#-ole laru-he 7renait l0envol#e 7our s0#7an-her ave- la or-e d0un vin

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mousseu dont la bonde viendrait de s0#-ha77er5 aurait'on vu la7auvre 7etite s0enuir de toute la vi,ueur de ses 4ambes ,rDles vers le -oin 7ro7i-e d0oQ elle r#ussirait ; se ,arer5 de aJon ;7ouvoir ,uetter tant d0#bats sans qu0on 7r=t ,arde ; elle. Bais5-ette demi's#-urit# n0#tait 7as 7our dissi7er toutes lesamertumes de son 7etit -ait s0#lan-er5 -al-uler leur 7as de manière; se re4oindre une ; une5 7uis se saisir 7ar les 7lis de la robe7our s0#loi,ner en d#roulant leur monme 4usqu0au bas de la7iste. (eulement5 voil; E ; la 7remière -ontrari#t# -0eKt #t# unenu#e de 7oin,s lev#s ou5 -e qui est 7is5 une litanie d0inve-tives8

t 7ourtant5 -omme -e devait Dtre amusant5 -es ,lissades :8

A>ant un 4our trouv# la ruelle d#serte5 Ludivine ne se mit'elle 7as dans la tDte d0essa>er5 elle aussi. Timidement5 elle venaitde s0aventurer sur le miroir ra>#. Nh : ave- le moins d0#lan7ossible5 ave- un #lan si modeste que5 dès le milieu de la

tran-he de ,la-e5 se vo>ant tro7 avan-#e 7our re-uler5 elle devaits0eor-er d0aller en-ore. Ainsi5 elle battait l0air de ses 7auvresmains bleuies lorsque un 7as martel# se it entendre derrièreelle -omme les sabots d0un -heval sur la route dur-ie. Cela utsuivi 7resque aussitt d0un ,rin-ement de so-ques -lout#s surun 7oli d0a-ier.

Alors5 in-a7able de s0#lan-er de -t#5 Ludivine avait erm#

les >eu -omme on ait devant l0imminen-e d0un 7#ril in-onnu. 6 la mDme se-onde5 sa taille #tait 7rise et enlev#e du sol ainsiqu0une euille qu0em7orterait l0aquilon.

?0un -lin d0


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sans que tu t0en a7erJoives5 -omme l0ai,le de la tDte blan-heem7orte une 7oulette8 ?is5 veu'tu

@ Bais 7as 7our me aire du mal5 alors

@ 7enses'tu5 Ludivine :

@ Mue diront les illes quand elles nous verront

@ Mui Ja 8 Les mal 7ei,n#es :

Ce 4u,ement de la 7art d0un 7etit ,arJon dont les -heveu

tombaient droit sur les sour-ils5 aussi droit qu0au barbet demonsieur le -ha7elain5 la it rire d0un si bon -


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Plambuit avait 7lus aaire ; son estoma- qu0; son -rtilles5 dans l0im7atien-e de la sou7e au èves sè-hes duretour5 rarement il eKt #t# d0humeur ; aire sa roue devant les beau >eu d0une % 7rin-esse ).

t 7uis5 il aut dire qu0il vo>ait la distan-e s0a,randir entreeu deu5 ; -e 7oint que les -ir-onstan-es du 7ass# allaients0att#nuant -haque 4our dans les lointains du rDve.

(0estimant ra># de l0attention de -ette adoles-ente5 donttout le s#7arait E travau et bien'Dtre5 #du-ation et mode de

vivre5 alors qu0; 4ourn#e aite elle re-evait -om7liments ethomma,es de ,ens d0im7ortan-e5 &ulien ne son,eait 7lus ; elleque J; et l;5 un 7eu 7ar hasard5 et bientt -omme ; -ontre'-er mDme de sonsouvenir5 n0eussent #t# -ertaines ren-ontres5 ; ses >euino77ortunes et que de 7lus en 7lus il 7renait soin d0#viter.Muand elles se 7roduisaient5 il avait la 7r#-aution de tirer sa-asquette de 7eau très bas sur les >eu5 si bas qu0; 7eine on

aurait 7u dire lequel de Ludivine ou de lui rou,issait le 7lus5 ellede l0in-ertitude oQ -ette inattention la 4etait5 lui 7ar ver,o,ne de-et a--outrement F-heu qui devait le rendre ,rotesque en a-ede -ette 4eunesse -ouverte de su7erluit#s.

Il > avait des ann#es que leurs ra77orts en #taient l;5lorsque5 un beau matin5 -omme &ulien Plambuit quittait le villa,e derrière ses -hèvres en 7oussant dans la -orne de bou-

son vi,oureu touroutoutou5 d0un -ou75 ; deu 7as devant lui5 ilremarqua son an-ienne 7etite amie. Interloqu#5 il laissa -hoir le-or sur la -ordelette et s0enonJa 7armi les -hèvres5 de aJon ;dissimuler au moins ses -hausses.

Bais5 7ar une sorte d0attra-tion involontaire5 irraisonn#e5les re,ards #tant venus ; se ren-ontrer5 -ha-un avait lu enl0autre l0e7ression d0un sentiment si #tran,e et si 7roond5

qu0ensemble ils rou,irent 4usqu0au 7runelles. Lui5 devenu 7lussauva,e qu0un habitant des bois5 en #tait demeur# immobile5

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aussi raide qu0une sou-he de 7in. Muant ; elle5 issue d0un milieu7lus -ommuni-ati5 elle avait esquiss# une in-linaison de tDteae-tueuse5 d0une dis-r#tion si -harmante que tout le 4our le-hevrier en #tait demeur# 7roond#ment troubl#. Il en oublia -e 4our'l; de d#bou-ler le bissa-.

Pourtant5 une r#solution ut 7rise. &ulien 7assa la se-onde7artie de la 4ourn#e ; se hisser a7rès le Kt d0un m#lèze5 7ourensuite se laisser ,lisser ; terre. Par -e mo>en5 il a-hevait uneois 7our toutes les F-heuses -hausses 4aunes dont on l0aublait-omme d0une i,nominie.

Au lever du lendemain5 la bonne Lu-rè-e 7oussa une

e-lamation E

@ h : quoi5 tu mets 7as les -hausses

@ Re,arde -omme elles sont5 maman8

@ Bais tu vas 7ourtant 7as tra=ner les 7antalons de la

diman-he sur les ro-s8

@ Ah : bah :8 t 7uis si on veut 7as que 4e les > tra=nequ0on > envoie un autre.

@ t les diman-hes alors8 que mettras'tu

@ &e me suis m#na,# des batz 7our une 7aire de 7antalons7ers5 en attra7ant deu lièvres et des ,rives.

@ Pers :8 Comme les messieurs des villes :8 Mue va dire le7a7a

@ Ce qu0il voudra8 C0est du mien : &0ai di'se7t ans5d0abord l0F,e de umer la 7i7e devant le ,endarme5 et bon -or7s

7our travailler du -ha7uis5 du s-ieur5 de la meunerie5 de tout le

– ! –


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diable et son train8 (i Ja lui va5 au 7ère5 -0est une5 si Ja lui va7as8 eh bien5 on verra voir.

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III

Avertissement.

Muel tem7s 7our un d#but de semaine sainte :

Par en-hantement5 les deu lan-s de la vall#e ont d#7ouill#leur ta7is nei,eu. Loin au'dessus de la 7laine du Rhne5 toute

roussFtre en-ore5 quoique J; et l; la tiède haleine des marais > mette de 7r#-o-es oasis vertes5 l;'haut5 les derniers m#lèzesa-hèvent de se-ouer leurs -a7u-hons d0hermine. 6 mi'-oteau57armi la rouille des vi,nobles5 se dis7ersent quelques -ham7sde sei,le au verdures ,rises. Ailleurs5 7lus haut ou 7lus bas5 surles 7lateau en saillie ou dans les ni-hes des ravins et des ro-s5-omme en #veil les hameau s0#va7orent au -hauds baisersd0un soleil nouveau5 -e blond soleil des 7remiers beau 4ours

d0avril que voilent de 7artout les haleines des arbres en sève etdes terres en rut.

Parti seul au -ou7 de l0an,#lus tailler sa vi,ne de la Croi de "erdan5 attenante ; -elle de la -ure5 le 7ère Plambuit > aisait5non sans sur7rise5 la ren-ontre du -hanoine Carabot.

@ Tiens5 monsieur le -ur#8 Batinal :

@ Boi'mDme5 Laurent. Car il aut se d#7D-her les derniers 4ours de la semaine sainte sont 7ris 7ar les oi-es de la Passionet les -onessions 7as-ales8 t toi5 tou4ours matinal aussi.Pourtant s0il > a quelqu0un qui 7uisse remer-ier le -iel de l0avoir7ourvu de robustes ,renadiers5 -0est ; -ou7 sKr LaurentPlambuit.

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6 l0ouUe d0un tel -om7liment tomb# de si haut5 un toutautre 7aroissien eKt -ertainement tressailli de ,loire. BaisLaurent Plambuit #tait de -eu qui 7r#èrent se tenir en ,arde-ontre les a77aren-es de tendresse et de dou-eur.

@ renadiers :8 autour de la ,amelle8 mau,r#a't'il.

@ ?0a--ord5 Laurent : -on-#da le -ur# qui mettait une 7artde sa di7lomatie ; tuto>er ses ouailles5 mais 7lus qu0un an oudeu et5 ,rF-e ; ?ieu d0abord5 ; la ,amelle ensuite5 te voil;-om7lètement hors d0aaire.

@ H0em7D-he5 ob4e-ta le 7a>san5 qu0il aut bien 7artout la

main et l0


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Par'dessus la barrière aite de 7er-hes -ou-h#es quis#7arait les deu 7ro7ri#t#s5 le re,ard du 7rDtre5 qui savouraitune 7rise5 venait de -roiser le re,ard de l0homme ; la -adenette.Ils se sondèrent l0un l0autre ave- 7ersistan-e.

Ce ut Laurent qui re7rit la 7arole.

@ Bonsieur le -ur#5 -ha-un ses habitudes5 it'il ave- unea77aren-e de 7a-iisme5 mais que 7ensez'vous5 vous5 de -ettemode de tailler en -ouronne

@ &0en 7ense -e que 4e 7ense de toutes les innovations5Laurent. % Tout -han,e5 rien n0am#liore : ) disaient les ,ens du

vieu tem7s5 qui n0#taient 7as d#7ourvus de bon sens. t 4e suisd0avis que les -hoses allaient 7our le moins aussi bien alors qu0;7r#sent. Re,arde -e qui se 7asse8

@ Pas moins qu0il n0est quelqueois 7as mauvais de serendre -om7te5 monsieur le -ur# :8 Par eem7le5 si -0#tait vraique Ja ait la -e77e 7lus noueuse5 7lus robuste8 7as aussi-asuelle en -as de ,el#e qu0ave- la vieille mode.

@ "o>ons 8 Toi8 Laurent Plambuit8 un hommed0e7#rien-e :8

@ Pas moins que le "audois qui m0a 7ris la mule ; l0hivernel0an dernier me l0a -ertii#.

Le -ur# ei,nit de rire5 en #ternuant E

@ st'il au moins vi,neron5 ton "audois 8 At-hou :

@ #nisse5 monsieur le -ur#8 (0il est vi,neron5 voulez'vousdire ou,re5 il ne audrait 7as aller le lui demander8?u7ertuis Louvi'?Fvi5 d0Anta,ne :

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@ 7#rien-e ; aire5 a7rès tout : -on-#da le 7rDtre5 quin0aimait 7as ; se montrer r#ra-taire ; tout 7ro,rès. (i 40avaisassez de vi,ne il n0est 7as ; dire que 4e n0en sa-riierais 7ointquelques -e7s ; l0essai.

n se-ond silen-e intervint. Puis5 a77aremment 7eud#sireu de laisser la -onversation se buter en un tem7s oQ lamission des hommes d0O,lise #tait 7lus 7ressante et 7lus rudeque 4amais5 Carabot 4eta5 un 7eu en l0air E

@ Nui l;5 Laurent5 le moment n0est 7as tant bien -hoisi dese mettre en rais 7our les -hoses de -ette terre8 (i seulementon savait -e que l0on era5 oQ l0on sera l0an 7ro-hain8

@ Comment Ja5 monsieur le -ur#5 4e m0#tonne :

@ "o>ons5 vo>ons5 Laurent : Comme si tu 7ouvais i,norer Eles biens des -ouvents et des -ures qu0on 7arle de 7rendre. Cequi se 7asse dans l0Ar,ovie8 et -hez nous5 Laurent5 -hez nous'mDmes.

Le 7eu7le ar,ovien5 a,it# en divers sens ; la suite desinsurre-tions d#mo-ratiques5 venait en eet5 ; l0a77eld0Au,ustin Veller5 de san-tionner les d#-rets d#-larant tous les biens des -ouvents biens nationau.

@ Ar,ovie8 -0est 7ar les -antons allemands5 Ja5 -onstatale 7a>san. &0ai bien entendu bourdonner un 7eu.

@ He ais don- 7as le benDt.

@ Le benDt5 moi 8 Bais il n0> a rien de drle8 on est de-eu qui ont d0autres tourments que de lire les ,azettes8

@ C0est 7resque mieu ainsi5 Laurent5 it le -ur# en,a,#

enin sur le terrain qu0il -her-hait5 d0autant 7lus qu0on ne -hoisit

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7as tou4ours les meilleures5 surtout quand on a soin d0en 4eterles 7resses au Rhne.

Le 7rDtre avait mis ; d#biter -es derniers mots un a--entd0F7ret#. Il voulait aire allusion ; des #v#nements r#-ents E les

membres de la &eune'(uisse5 s0#tant tenus 7our outra,#s 7ar unarti-le de la -onservatri-e $a%ette du &implon, avaient -her-h#; se ven,er. ne nuit ; (aint'Bauri-e5 a>ant 7#n#tr# dans leslo-au de l0im7rimerie5 ils avaient sem# les -ara-tères dans lesrues et 7r#-i7it# les 7resses du haut du 7ont du Rhne.

@ Pas des meilleures non 7lus5 -es 7resses'l;5 monsieur le-ur#5 -onsid#ra le 7ère Plambuit.

@ Il est -ertain que -ha-un 7ense -e qu0il veut des ,azettes.Bais sans Dtre tro7 ei,eant5 le -ur# de Laurent Plambuit7ourrait'il lui demander quelles sont ses id#es sur -e 7oint

@ Ba oi5 monsieur le -ur#5 les id#es de Laurent Plambuitsont -elles de tous les Plambuit. 6 7art Ja5 4e vous dirai qu0on arien tant de loisir de remuer des id#es et qu0on est rest# un 7eusim7le8 tels les an-iens vous ont laiss#5 tels on se maintient.

@ Les an-iens5 les an-iens hol; h# :8 ave- le se-ours de?ieu5 7ourtant.

@ &e sais rien tro7 si le bon ?ieu s0en est mDl#5 mais -heznous5 7our 7as dire -e qui n0est 7as5 -0est 7lutt le san, lib#ral.

@ Le san, :8 tro7 ais# ; dire :8 &e te -om7rends5 Laurent5tu as -onnu la vie li-en-ieuse des -am7s et des ,uerres et tu-rois n0avoir 7lus rien ; a77rendre de -hez nous5 mDme les bienaits de la ,rF-e8 (ais'tu que l0enant de se7t ans5 -a7ablede r#7ondre ; la 7remière question de son -at#-hisme5 est 7lussavant que les ,rands -onqu#rants 8 (eulement5 4e ne veu 7aste aire de tro7 vis re7ro-hes tant que tu ,ardes quelque res7e-t

7our les -hoses sa-r#es8 Bais alors tes ils 8

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h#sitants5 les ils s0avisent d0Dtre en-ore 7lus rou,es5 7lus z#l#s57lus bouillants5 4usqu0; no-tambuler5 sous le 7r#tete d0Dtrea-tis. Nui5 de no-tambuler5 Laurent5 4e 7ense que tu entends -eque 4e veu dire5 de rder -omme le lou75 de s0aventurer au7ortes des lo,is 7our ,uetter et ha77er la 7roie a-ile. Baisquand on d#sire une emme de vertu5 on -her-he ; s0en rendredi,ne 7ar des vertus5 non 7ar d0eront#es man 7as venir du tout. "oil; -e quetu a77elles des ensei,nements. t -0est ainsi que5 de il enai,uille5 une ra-e autreois 7robe et 7ieuse arrive ; se -orrom7reen totalit#5 sous le 7r#tete du 7r#tendu 7ro,rès.

Le 7rDtre avait a77u># sur -es deu mots.

Bais tandis qu0il s0e-itait dans la hFte de laisser #-ha77er-e qu0il avait sur le -eu ,ris sertis entre des7au7ières en -oulisse5 #raill#es 7ar les intem7#ries de toutes les

saisons. Ce -alme im7erturbable em7D-ha le -ur# de s0aventurer

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7lus avant sur les a-tes de nature toute 7ersonnelle5 qui7rovoquaient son al,arade.

Ce7endant5 il se devait de 7oursuivre son admonestation. Ille it d0un ton l#,èrement adou-i5 en battant d0un sarment

leible les 4u7es de son ro-.

@ Nui5 Laurent Plambuit5 -0est ainsi que 7etit ; 7etit onarrive ; #touer dans son ,erme le res7e-t des -hoses les 7lussa-r#es5 des traditions5 des ma,istrats5 des 7arents eu'mDmeset5 -e qui est 7lus ,rave5 du 7rDtre. ?u 7rDtre8 vous entendez5Laurent Plambuit – il se 7renait ; le vouso>er5 7our donner ;son avertissement un a--ent 7lus solennel. – t quand on dit du

7rDtre -0est d#4; ; 7eu 7rès -omme si l0on a4outait de ?ieu5 deCelui qui sait tout et voit tout. C0est -e qui e7lique -es attentats; la 7ro7ri#t#8

Le 7a>san5 qui avait laiss# d#vider -ette tirade sanssour-iller5 bondit ; -es derniers mots E

@ Pro7ri#t# que vous avez dit8 attentat ; la 7ro7ri#t# 8 Ah : vous savez 7as ; qui vous 7arlez5 monsieur5 si vous tenez unlan,a,e 7areil8 Pro7ri#t# : alors Ja non. &e veu bien qu0on mesermonne5 monsieur le -ur#5 mais Plambuit 7ar le san,5Plambuit 7ar l0honneur8 Tonnerre de Catalo,ne :

@ Laurent5 il est inutile de le 7rendre sur -e ton.

@ Pro7ri#t#8 attentat :8 Ja non :8 Alors 7as :8 Cr#nom8

@ He 4urez 7as :8

@ Wa5 tant qu0on me l0aura 7as montr#8 Hom de bleu :

@ Bontr# 8 Mui don- a d#bla># le -ham7 du ,rand

-hFtelain'l;'bas 7rès de la rivière8 7as moins de deu -ent-inquante 4avelles de sei,le ; l0eau5 qu0une vieille mendiante a

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vues tourno>er dans le Rhne avant'hier5 ; la 7ointe du 4our5sous les ro-hers de la Crottaz 8 t -es odieuses mas-arades oQ5ain de 7arodier les tribunau5 les muni-i7alit#s5 le,ouvernement5 toutes les or,anisations d#vou#es ; l0O,lise ons0introduit ave- eronterie dans les maisons 7our s0em7arer des vDtements des 7ersonna,es qu0on re7r#sente t tant d0autresentre7rises olles dont il est de toute im7ossibilit# que vousn0a>ez 7as entendu 7arler5 Laurent8 Ces assauts de domi-iles7riv#s5 -es 7ortes enon-#es5 -es enDtres bris#es ; -ou7s de7ierres5 tant de d#,Fts inutiles5 de d#7r#dations insens#es : Auait5 ; quoi bon #num#rer5 vous aviez bien -om7ris lorsque5 il > aun instant5 40ai 7arl# de -ertain mat#riel d0im7rimerie 4et# sousle 7ont de (aint'Bauri-e :

@ ?irait'on 7as que -0est &ulien qui aurait ait Ja seul :8e-lama Laurent 7ersileur.

@ &e ne l0ai 7as dit.

@ Il semblerait5 7ourtant8

@ &e ne l0ai 7as dit5 Laurent :8 Muoique pars maor trahit ad se minorem#

@ Alors5 si vous vous mettez ; 7arler en latin8

@ h bien5 -ela veut bonnement dire que la sim7le unit#-om7rise dans un nombre 7arti-i7e de toutes les o7#rations

dont -e nombre est l0ob4et. C0est très sim7le E votre ils ait'il5 oune ait'il 7as 7artie de la &eune'(uisse5 -ette uneste asso-iationque la bile inernale s0est in,#ni#e ; vomir sur notre sol5 7ar la bou-he -auteleuse de son a,ent Bazzini

@ Bazzini :8 Pourquoi voulez'vous que Ja me re,arde5moi

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@ NQ votre ils a't'il 7u 7rendre les batz 7our a-heter-ertain 7etit -ha7eau5 -oiure indis7ensable des carbonari,-0est';'dire des -harbonniers8 de la ournaise du diable

@ Il aura bien allu qu0il tF-he mo>en de s0arran,er sans

son 7ère : Ra77elez'vous que 40en ai se7t5 moi5 rien qu0en-om7tant les ,arJons. t 7uis mDmement qu0il aurait un-ha7eau ,ris8 C0est l0ensei,ne du 7ro,rès : Muel mal 8

@ Insi,ne : voulez'vous dire. Insi,ne5 hum8 du 7ro,rès bFtard. t8 quel mal :8 "ous osez me le demander5 Laurent8Bais quelle est don- votre in-ons-ien-e 8 h bien5 il > ad0abord l0e-ommuni-ation. t -e serait ; 7eu 7rès suisant.

Car5 si vous #tiez un tant soit 7eu assidu au -#r#monies de votre reli,ion5 vous sauriez d#4;5 Laurent Plambuit5 queBonsei,neur a e7ress#ment d#endu de donner l0absolution ;tout membre re-onnu ou aili# de la sinistre en,ean-e dont lesmen#es ali,ent le 7a>s.

Le d#bat s0#tait #lev# au dia7ason de la mena-e.esti-ulant ; qui mieu mieu5 leurs ser7ettes en main5 les deu

hommes avaient ini 7ar se ra77ro-her au'dessus de la barrière.

@ (avez'vous5 monsieur le -ur#5 -e que 4e vois de 7lus -lairdans -e que vous me 7rD-hez l; 8 h bien : 40> vois que vous vous arrDtez beau-ou7 sur les niaiseries5 sur les 7etits torts desuns5 7as assez sur les m#-han-et#s des 7lus 7uissants. Pourtant5un homme instruit5 il ne devrait 7as mettre tout au -om7te dequelques etrava,ants5 alors qu0il 7asse quittan-e du 7rin-i7al ;

-eu qui ont 7our eu l0autorit# et la loi. ?0ailleurs5 s0il > a une&eune'(uisse5 vous en avez ; 7r#sent une % "ieille )8 Tonnerredes Xles al#ares :

n -e disant5 l0homme ; la -adenette avait allon,# sesmF-hoires dans la dire-tion de l0adversaire. ?#4; les -hausses 4aunes rlaient les 7lis de la soutane de la d#di-a-e5 entre lessarments de la -lture. Pourtant5 ; la vue des ,ens qui sedressaient de loin 7armi les vi,nes 7our les re,arder et les

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@ h bien5 vlan :8 40allon,e la ,rande 7in-e ; saisir le blaireau8 tu sais 8 t 4e le 7i,e net5 -omme Ja5 vois'tu58 l; oQil > a le 7lus de -hair5 est'-e -om7ris

@ ssa>ez voir. t tF-hez qu0il vous tienne 7as entre les

siennes5 de 7in-es8

@ Muoi5 il oserait

@ "aillants on a #t#5 vaillants ils seront : termina LaurentPlambuit5 qui s0en alla un a,ot de sarments a--ro-h# ; sa7io-he.

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IV

Au traquenard.

?es doi,ts tambourinèrent ; la enDtre qui donnait sur le 4ardin.

Catharina'arbara silen-ieuse ; son rouet5 dont le volant

vibrait -omme une libellule5 Ludivine attard#e sur la ,ui7ured0un na77eron d0autel levèrent leurs a-es du -er-le lumineu.Ce -er-le #tait tra-# sur la table 7ar une 7etite lam7e aite d0une boule de verre 7os#e sur un 7ied de 7runier -hantourn#.

@ Mui est l; – (er da '# demandèrent'elles ; la ois.

@ Pan : Pan : Pan :

(ans Dtre inusit#e5 -ette a77arition #tait 7our le moinsinattendue5 -ar les deu emmes eurent une brève h#sitationavant d0aller ouvrir.

@ Donner wetter, en-ore une ois5 vous ob4e-ta la mère5qui avait #t# tirer les deu vantau.

@ Pour la dernière ois5 vous entendez : d#-lara la illed0une voi qui restait ind#-ise.

Bais le 7ersonna,e5 dont l0ombre s0esquissait dans le -adrede la enDtre5 n0en #tait 7lus au e7li-ations. n se soulevantd0un bras5 il a77u>a un ,enou au rebord de la -rois#e et d0un bond il ut dans la -hambre.

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@ (i vous aviez ; nous 7arler5 vous 7ouviez entrer 7ar la7orte5 &ulien5 a4outa Ludivine ave- une a77aren-e de ermet#.

@ % (i ous aviez : ) releva l0intrus ave- autantd0indi,nation que de sur7rise8 st'-e bien toi qui 7arle ainsi5

Ludivine )ous ! ; moi5 &ulien :8 Pourquoi 7as tu5 -omme de-outume

@ oudume : 7rotesta la mère5 tandis que5 -onuse5 la ille baissait la tDte8 st'-e un ,oudume ta7a-her enDtre 4ez lesautres 8 t les tou7les

@ Les doubles'enDtres :8 4e les ai d#,ond#es8 lles sont

sur l0avant'toit de la ,loriette.

@ "ous blus venir ,t# -hardin. Bossieu ,ur# enra-he.

Tout ; sa Ludivine5 &ulien s0#tait tourn# vers la 4eune ille5qui dissimulait son embarras dans la 7#nombre.

@ Nui5 s0il t0avait vu :8 balbutia't'elle.

@ Chulien5 e7liqua la vieille5 nous trin,uer en-ore un oisensemble. t 7uis vous ourt :

(ans attendre de r#7onse5 Catharina'arbara alla 7rendresur le ourneau de 7ierre une lanterne 7lus vaste qu0une -a,e.Puis5 a>ant allum# un reste de -ier,e qui s0> dressait ;l0int#rieur5 elle a4outa E

@ Pour le ternier ois5 endendez :

@ % ?ernière ois :8 Gourt : )8 Mue diable

@ "oui5 Chulien. "ous laisser Litine dran,uille5 d#-r#ta

l0Allemande qui d#-ro-hait la -l# de la -ave 7endue ; -t# du b#nitier.

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lle ouvrit la 7orte et la reerma derrière elle. Les 4eunes,ens entendirent ses 7as -laudi-ants s0#loi,ner sous les-orridors voKt#s du 7resb>tère.

Aussitt5 de l0an,le du ,rand 7oDle oQ Ludivine #tait all#e

se blottir5 7artit l0e7losion d0une douleur -ontenue.

@ h bien5 Ludivine5 demanda l0intrus5 me diras'tu -e quesi,niie -ette s-ène 8 -es 7aroles #tran,es

(eul un san,lot ininterrom7u lui r#7ondit tout d0abord.nin5 non sans eort5 Ludivine b#,a>a entre ses hoquets E

@ Tu dois8 t0en douter8 mon ?ieu5 mon ?ieu8 si8 tusavais8 si8 tu8

outonn# de m#tal -lair dans son habit bleu de roi5 &ulien#tait rest# debout5 immobile. t -omme avant d0avoir ournid0autres e7li-ations5 elle s0a77ro-hait maintenant de lui5 il itmine de se re-uler d0un #lan arou-he. Bais Ludivine s0arma

d0auda-e. L0a>ant saisi au #7aules5 elle l0assit sur un es-abeauet5 7en-h#e sur lui5 elle l0enlaJa5 l0arrosa de larmes et le -ouvritde baisers.

Perdu dans le d#sordre de ses 7ens#es5 &ulien montraitobstin#ment sa d#ian-e E

@ Pour le nom de ?ieu5 demandait'il5 dans une ealtation

-roissante5 me diras'tu5 Ludivine

@ ?e ,rF-e5 &ulien5 ne 4ure 7as : su77liait'elle5 en lui7osant un ,ros baiser sur les 7au7ières.

@ Muand le diable > serait5 4e veu que tu me dises5entends'tu8 que tu me dises8 "o>ons5 Ludivine.

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A>ant d#ta-h# les mains du -ou de &ulien5 la 4eune ille selaissa tomber ; ,enou et5 dans un nouveau lot de larmes E

@ on ?ieu du Paradis : que veu'tu que 4e asse8 &ulien 8 (eule :8 Nn me ait or-e :

@ Ta mère :

@ Baman8 7as tant5 elle8 Bais -e 7rDtre qui nous aa--ueillies5 nourries5 qui m0a 7our ainsi dire #lev#e8 t ;7r#sent que maman devient vieille8 Mue erions'nous 8 (ans biens5 sans avoirs5 7as mDme une bour,eoisie.

n eet5 n#e dans le Saut'"alais d0un eil# t>rolien5Catharina'arbara devait au seules ressour-es de son labeura-harn# d0avoir #-ha77# au tra-as dont les autorit#s d0alorshar-elaient les ,ens sans 7atrie.

Le 4eune homme avait -om7ris.

@ Toi ; un autre :8 ru,it'il sans sou-i du lieu oQ il setrouvait5 ave- un 4urement qui la it se voiler la a-e de sontablier de linon.

@ &ulien5 im7lora't'elle d0un a--ent douloureu5 soisraisonnable.

@ Raisonnable :8 &e m0en i-he. st'-e que 4e ne suis 7as bour,eois5 moi 8 st'-e que 4e n0ai 7as des bras5 moi5 de la volont#5 de la or-e8 et du tem7s ; -ourir

@ ien sKr5 -0est quelque -hose8 mais quand on a tout lereste -ontre soi :

@ As'tu -onian-e5 Ludivine5 ou ne l0as'tu 7as 8

@ Conian-e5 bien sKr8 Bais Bonsieur le -ur#

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@ Ah :8 ton Carabot :8

@ n-ore une ois5 ne 7arle 7as de la sorte5 au nom denotre an-ienne amiti#8

@ An-ienne 8 7rotesta &ulien sure-it#.

Il montra le 7oin, ; la -loison qui le s#7arait del0a77artement de son ennemi et5 menaJant E

@ Ah : -elui'l; : (i un de -es quatre matins8

@ Cet homme ; qui nous devons tout5 qui a #t# si,#n#reu

@ #n#reu : st'-e don- que vous avez 7as affané votre vie 8

Ce7endant Ludivine 7rDtait l0oreille ailleurs. (oudain5 elle bondit -omme sous la 7ouss#e d0un ressort E

@ T-ht : T-ht : it'elle era>#e8 Ce n0est 7as maman8Bonsieur le -ur# :8 Bon ?ieu8

@ Lui : it &ulien qui -her-ha ; -a-her son trouble8 h bien5 qu0il vienne5 nom de nom :

t il #leva de nouveau ses deu 7oin,s #lar,is 7ar lesman-hes des outils.

@ Tu n0oseras 7as : soula Ludivine5 7ressante5 en le iantdans les >eu5 tout en #-outant les 7as retentir de 7lus en 7lus7ro-hes sur les dalles du -orridor.

@ Alors 4e ile 7ar oQ 4e suis venu : annonJa't'il ens0#lanJant vers la enDtre.

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La 4eune ille lui barra le 7assa,e.

@ Tais'toi5 tu n0as 7as loisir8 Tiens5 i-i8 Sardi5 d#7D-he8

lle venait d0entr0ouvrir un des l#s du rideau qui en-losait

le lit. &ulien se hFta d0en4amber le bahut qui 7r#-#dait le ,randmeuble. t le rideau se reerma.

6 7eine le -a7ti #tait'il ; l0abri du baldaquin que le loquetde la 7orte se soulevait 7our laisser a77ara=tre le -hanoineCarabot.

@ (eule it'il. t ; quoi 7enses'tu en te 7romenant ainsi7ar la -hambre5 Ludivine

@ Baman sera all#e r#duire quelque -hose 7ar en bas8Immanquable : e7liqua l0enant5 qui s0a77liquait ; 7ara=treassur#e8 Gaut'il l0aller qu#rir

Bais un san,lot rest# 7ris dans sa ,or,e s0#-ha77a ave- un

bruit d0eau qui -oule.

@ st'-e 7our -ela que tu 7leures5 Ludivine

@ Pleurer5 moi :8 C0est le *iclet# "o>ez5 4e me 7romène8&e veu en-ore ,randir8 it'elle sur un ton qu0elle tF-hait derendre badin.

@ Le hoquet Gaut'il te aire 7eur 7our te ,u#rir 8 Hon5 vois'tu5 Ludivine5 ne mentons 7as. C0est un odieu 7#-h#.

A>ant alors #lev# la boule lumineuse5 le 7rDtre 7ut lire sousl0eet de la -onusion et des 7leurs qui 4aillissaient5 des tra-es delarmes ant#rieures.

@ Tenez5 la voi-i qui revient5 maman8 4eta Ludivine entredeu san,lots8

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Puis dans un besoin de se soula,er E

@ (i 4e 7leure8 -0est que 4e 7ense ; toutes vos bont#s8 et 40aimerais tant 7ouvoir vous ob#ir – aire selon votre 7laisir8Bais5 mon ?ieu du Paradis :8

@ nant : r#7liqua Carabot en vo>ant les larmes s0#-ouler7lus abondantes de -es 4olis 4eu5 7ourquoi tou4ours > 7enser ;-ette F-heuse aventure 8 Boi qui -ro>ais que -0#tait ini5 bienini8 Au bout du -om7te5 que erais'tu5 ave- -e sans -ervelle dePlambuit 8 n in-ro>ant5 7riv# de toute -ons#quen-e5 sanssou ni maille8 et bientt sans eu ni lieu un hors la loi :8 ?e7areils ,ueu5 Ludivine5 on les -hasse de sa 7ens#e -omme on

en e7ulse la vision de (atan5 ; renort de 7rières5 de 4eKnes8 etde ma-#rations. H0est'-e 7as5 Catharina'arbara demanda't'il; la mère qui rentrait et #tei,nait sa ,rande lanterne8 Tiens5tiens5 la -hanne du 7ot :

@ La 4anne du 7ot : r#7#ta l0Allemande en -a-hant sous desairs indi#rents sa sur7rise du -han,ement ; vue qui venait des0o7#rer.

t elle 7laJa -es deu -hoses sur le 7oDle.

Le -hanoine re7rit E

@ Ce que 4e te dis l;5 Ludivine5 il est non seulement de mondroit5 mais de mon devoir de te le r#7#ter. Car ; qui

a77artiendrait'il de r#,ir ta destin#e5 d0en ier le but 7ar unsort tenable5 sinon ; -elui qui t0a vue ,randir5 qui5 dès l0F,etendre5 t0a suivie 7as ; 7as5 qui5 en un mot5 t0a tenu lieu de7ère 8 Il aut que tu te le ra77elles5 ma -hère5 nos vies5 -es#-heveau dont ?ieu tient en mains les ils5 ne sont 7asdestin#es ; -oudre de m#7risables -olii-hets5 ; ourler des7arures et des utilit#s de -a7ri-e8 Tous nous aurons ; rendre-om7te de notre eisten-e. Celui qui n0a reJu que deu talents

d0ar,ent aussi bien que -elui qui en a reJu -inq se doit d0enmulti7lier la valeur E lucratus est alia quinque, alia duo# t

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7uis5 ; tout 7rendre5 elle est si 7eu de -hose5 notre brève -oursei-i'bas5 que tous les 4ours nous vo>ons des ,ens qui ont d#but#7ar la -onsid#rer -omme une sour-e de 4oies s0en d#tournerd#sabus#s. 6 -e -om7te5 quelle voie 7lus salutaire que -ertain-hemin bord# d0#7ines5 mais qu0on a le 7rivilè,e de 7ar-ourir enaisant le bien8 et surtout son devoir :8 Ah : le devoir : Heson,erais'tu 7as5 Ludivine5 au vieu 4ours de ta mère

Catharina'arbara l0interrom7it d0un ,ro,nement sourd5-ar elle n0aimait 7as qu0on interv=nt dans ses aaires7arti-ulières. Touteois5 le 7rDtre #tait en tro7 beau -hemin 7ours0arrDter E

@ Nui5 oui5 ma -h#rie5 laissa't'il #-ha77er5 il -onvient biend0> son,er. Nr5 ave- -e Bi-hel'Athanase Barandon que5 7armon ministère5 le -iel a 7la-# devant tes 7as5 te voil; d0un -ou7en mesure d0a--om7lir et tes devoirs de 7i#t# iliale et toute unemission de -harit#. (on,e don- E si va-hes5 autant de 7etitesarmailles5 un mulet en totalit#5 de bonnes vi,nes nouvellementre7lant#es5 sises ; mi'mont5 en r#sum# tout un beau bien8 Muesouhaiter de 7lus5 dis5 Catharina'arbara5 toi qui as -onnu les

7rom7ts d#sen-hantements

Rassise devant le rouet5 l0Allemande avait saisi ave- d#dainla 7ort#e de l0allusion. Plantant alors sur la a-e du 7rDtre unre,ard de souveraine iert#5 elle tran-ha E

@ Che re-rette 7as5 saez'vous

@ S# h# : -omme tu > vas E % &e ne re,rette 7as :8 savez' vous 8 ) &e sais surtout que -0est l; un 7ur blas7hème5 ma-hère.

@ Ce Ddre #rit# :8 Boi 7ien ouloir Baranton5 mais ;,ondission Litine ouloir aussi :8 7ro#ra't'elle en s0obstinant.

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Tout ; -ou75 lit5 bahut et -hanoine urent 7ro4et#s en avant5tandis qu0on entendait un -or7s s0ab=mer sur le 7lan-her du -t#de la 7aroi.

Alors5 -omme au bruit de -ette -hute Catharina'arbara

n0avait rien eu de 7lus 7ress# que de souler le lam7ion5 le -ur#s0en ut -o,ner un 7ersonna,e qui se 7r#-i7itait vers la enDtre.

@ Catharina :8 Ludivine :8 Rallumez5 4e l0ei,e :8

@ Che Ddre 4ez nous : ri7ostait la vieille tou4ours7#rem7toire.

@ Ainsi8 tu laisserais bro>er ton ma=tre 8

@ Le ma=tre5 il Dtre de or-e #-al.

@ Ber-i :8 it Carabot qui5 venant d0Dtre saisi ; bras le-or7s5 -her-hait ; donner une violente 7ouss#e ; l0adversaire8Bais toi8 l0individu8 dis5 7arleras'tu 8

(euls des halètements r#7ondirent.

L0in-onnu 7r##rait d#7enser son eort autrement qu0en vaines 7aroles. Ain d0isoler l0adversaire des ,ros meubles et dele terrasser sans tro7 d0en-ombre5 il s0eerJait ; le aire tournersur lui'mDme. Muelques minutes5 les deu -or7s5 de or-e7areille5 demeurèrent ar-'bout#s l0un ; l0autre E on n0entendaitque le rottement des semelles sur le 7lan-her.

Puis il advint que l0#quilibre se trouva rom7u5 et a7rès troistours dans la dire-tion de la enDtre5 le -oude du 7rDtre alladonner au milieu d0une vitre. Les d#bris d#,rin,olèrent dans le 4ardin.

Ovidemment le 7lan de Carabot #tait d0amener la a-e del0intrus ; la lumière 7Fle de la lune5 mais -elui'-i5 qui 7ressentait

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la ta-tique5 s0a77liqua ; la d#4ouer. Aussi veillait'il 7r#-is#ment; maintenir le -hanoine ; distan-e5 si bien qu0; -haque 7ouss#e vers la enDtre5 -e ut l0e7ulsion d0une nouvelle vitre.

nin5 ; la -hute de la quatrième5 le 7rDtre triom7ha E

@ &e ne m0#tais 7as trom7# :8 C0#tait bien lui. Ah5 ,ibier de7oten-e : &e te -onnais enin5 -a8 -anaille :

La -olère l0em7D-hait de son,er qu0il avait tort de d#7enserson soule en mal#di-tions. Plus ma=tre de soi5 &ulien 7roitaitde -ette aiblesse 7our re7rendre l0oensive et bien assurer ses7rises.

Aussi5 venait'il de saisir son adversaire 7ar le hausse'-ol de7erles et 7ar la -einture.

@ Be lF-he8 ras'tu5 vau8 aurien s0#-riait Carabot. t-ette ,a8 ailla rde qui s0en la8 ave les mains :8

Catharina'arbara se lavait si 7eu les mains qu0a>ant enin-om7ris la ,ravit# d0un tel s-andale5 elle venait de monter ;l0#ta,e su7#rieur qu#rir un lambeau.

Comme Ludivine s0#tait d#4; envol#e5 les deu lutteurs5sentant le -ham7 libre dans -ette obs-urit#5 s0en allaient heurtertour ; tour au morbier5 au 7oDle5 ; la table5 ; la ,arde'robe5 au7rie'?ieu.

BK 7ar une se-ousse d#ses7#r#e que lui im7rimaitl0ennemi5 &ulien -han-ela une de ses tem7es alla donner -ontreune -olonnette du lit et son ,rand -or7s s0eondra sous -elui deCarabot. (eulement5 il #tait ; l0F,e oQ les -ou7s reJus semblentd#-u7ler les or-es. Parvenu ; se rendre libre de la main droite5il arriva ; -havirer l0adversaire5 7uis lui a>ant abandonn# sonhabit5 il se d#,a,ea d0une se-ousse brusque et5 d0un -ou75 se

trouva debout sur les 4arrets.

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Laiss#e ouverte5 la 7orte ut ran-hie d0un saut. 6 -etinstant5 du bout du -orridor une -lart# a77ro-hait5 ; laquelle&ulien ne se sou-ia mDme 7as de 7rendre ,arde. Il s0en utheurter l0#7aule de Catharina'arbara qui revenait5 es-ort#e du vi-aire muni d0un -handelier.

?e quatre bonds il ran-hit les quatre ram7es de mar-hesqui le s#7araient du rez'de'-hauss#e. (ans doute il se serait butt# ; la 7orte d0entr#e5 si une voi #tou#e 7ar des san,lotsn0eKt soul# 7rès de son oreille E

@ &0ai d#-ro-h# les #querres de er8 Tu n0as qu0; tirer se-et ort8 "a8 vite5 et8 a8 adieu :

Ce7endant5 en 7rononJant -e mot douloureu5 Ludivines0#tait 4et# au -ou du u,iti5 ; la tem7e -ontusionn#e duquel ellea77liquait sa 7etite 4oue trem7#e de larmes. &ulien sut si bienembrasser5 -ette ois5 que lorsqu0il eut d#-lar# E % &e ne te lF-he7lus : ) la 7auvre amoureuse avait senti toute or-e der#sistan-e lui manquer.

Au reste5 -e n0#tait 7as l0heure des vains 7ro7os. "oi-i quel;'bas5 ; l0etr#mit# du noir -orridor5 vers le d#tour de l0es-alier5une lumière s0annonJait a--om7a,n#e d0un tumulte demal#di-tions.

(ur le seuil un -ou7 de vent enleva la lamme du-handelier. t -e ne ut 7as sans 7eine que les >eu de Carabot7arvinrent ; distin,uer5 7armi les va7eurs de la nuit5 deuombres qui s0enu>aient ; travers les ver,ers.

Alors le 7rDtre 7ro#ra -ette mena-e E

@ Ce -ou7'-i5 ,are ; vous :8

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V

Idéal et réalités.

Ce matin'l;5 les 7a>sans #7ar7ill#s dans les -ham7s et dèsl0a77arition du soleil5 vo>aient 7oindre5 au d#tour du mont5 la blan-he -avale du ,rand'-hFtelain. (uivi du sautier et du,endarme5 ; mulets5 le ma,istrat -hevau-hait d0une 7rudente

allure5 #-har7e au vent5 son #7#e battant le lan- de la monture.Cet a77areil r#v#lait une enquDte 4udi-iaire.

t5 sur les 7entes de la vall#e5 des 7ro7os s0#-han,eaient7ar'dessus les -ltures et les % mur,ères ) E

@ 6 qui 7eut'il en-ore en avoir5 -e ,rand'-hFtelain

@ Muoi5 vous savez 7as l0histoire de la nuit 7ass#e

@ Pas entendu bourdonner5 moi8 rien :

@ Para=trait que le 7lus ,ros des Plambuit8

@ &ulien5 le -ha7uis 8

@ Cha7uis ou meunier8 squiv# :8 ave-8 devinez qui

@ sus'Baria :8 Wa serait 7as des ois ave- la 7ou7ine del0Allemande

@ "ous > Dtes5 ave- la Ludivine5 quoi.

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@ "o>ez5 4e m0en #tais m#i#e8 C0est 7as 7our rien qu0elleaisait tant la rin,uette. t 7uis quand Ja tient de ra-e8 Lamère8

@ La nuit 7ass#e t on a d#4; 7u aire assavoir la -hose au

-he'lieu du diain :8 Ils ont 7as 7erdu du tem7s.

@ Muand -0est 7our quelqu0un des leurs8 Bais ; 7r#sent letout est de les retrouver.

@ Il semblait 7ourtant qu0ils #taient dans les mDmes id#es5les Plambuit et le ,rand'-hFtelain.

@ ien sKr5 tant que les rou,es tenaient le dessus : % Mu0ils#taient )5 vous dites tout : "o>ez'vous5 ne 7arlez 7as de -ette-lique de mossieu qui ont envie des 7la-es. t mDmement quele -hFtelain sera 7ar dernier ; revirer -asaque8 "ous verrez venir.

Isol# l;'haut dans la -lairière du Plan'des'Muilles5 bien-los5 le 7etit -halet laisse 7eu sou7Jonner -eu qu0il abrite. neum#e que tamisent les s-histes du toit5 une 7lainte -hevrotante#-ha77#e des buissons5 l0ai,re -hanson d0une 7oule qui -#lèbrela 7onte du 4our5 d#-èleraient seules quelque m>stère.

Ces 7remiers 4ours de -a7tivit# sont 7our les u,itis une

lon,ue Dte. Nh : vivre d0amour et d0eau ra=-he5 se sentiraran-hi d0entraves so-iales5 #tran,er ; tout5 d#dai,neu dessou-is et#rieurs : He boire qu0une haleine suave : He se nourrirque de -aresses5 sans souvenir5 sans a77r#hension5 sans d#sir :

Ludivine et &ulien 7assèrent ainsi les 7lus dou-es heures deleur eisten-e. Ils n0entendaient 7as mDme les 7laintes5 de 7lusen 7lus 7ressantes5 de la -hèvre qu0ils oubliaient de traire.

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Balheureusement5 s0il advient que de telles e7ansions nelassent 7as ; la lon,ue5 il est rare que l0id#al ne soit suivi de lar#alit#. ?ès la troisième 4ourn#e d0une eusion qu0ils auraient7u -roire #ternelle5 l0immense monotonie de -e qui lesenvironnait -ommenJa ; aire sentir son roid. ien quetou4ours -e bonheur 7arta,# leur 7arKt aussi -om7let que7roonde leur tendresse5 voi-i qu0un ai,uillon invisible les venaithar-eler de sa 7iqKre lan-inante.

Ce soir'l;5 vers l0heure du -r#7us-ule5 -omme Ludivineavait #mis l0id#e d0une 7etite 7romenade au dehors5 ils s0#taient5d0un 7as non-halant a-hemin#s vers le haut de la -lairière.L0automne n0#tait 7lus #loi,n#5 les ,azons rais tonduss0#toilaient de -es -ol-hiques que les monta,nards nommenteilleresses lorsqu0ils devan-ent les verdures du 7rintem7s5 etdormeresses lorsque5 sur,issant derrière les re,ains5 ils7r#sa,ent le retour des lon,ues nuits. Re-ul# en son trou5 le,rillon ne rendait qu0un silement att#nu#. ?ans une bruinel#,ère5 les vents en lutte tantt 7romenaient des va7eurshumides5 tantt des brouillards ram7ants qui as7iraient -ettehumidit# de leur haleine 7lus roide en sorte que5 mal,r# lasaison en d#-lin5 l0atmos7hère ,ardait -ertaine ti#deur d0ora,e.

nvelo77#s 7ar -ette tristesse des -hoses5 les 4eunes ,ensr#solurent de rentrer. Ils avaient les bras -har,#s de ramilles etde -nes de 7in.

@ Nn va aire une ois son 7etit m#na,e5 veu'tu 7ro7osaLudivine.

@ Ah oui : la 7auvre -hèvre qu0on a 4uste traite deu ois7our en boire le lait -haud.

@ t 4e suis sKre qu0il > a deu er -es bDtes :8(0il > en a deu5 tu en 7rends un5 n0est'-e 7as

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@ Alors5 Ja non. &e l0ai dit E les a en-ore en un -oin des 7ommes de terre8 un 7eure,erm#es5 mais baste5 on n0est 7as dii-ile5 les Plambuit.

A>ant d#7ouill# quelques tuber-ules de leurs ,ermes

blan-s5 &ulien les 4eta dans la marmite et Ludivine 7osa les deu


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aussi relev#e qu0elle5 &ulien se -ontenta de -ette ob4e-tiona-ile E

@ st'-e que nous ne sommes 7as l0un ; l0autre

@ L0un ; l0autre 8 Pas tout ; ait5 mon 7auvre ,arJon. H0> a't'il 7as l0


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?0ailleurs5 voi-i qu0il en -ontait de belles5 ; 7r#sent5 le7etit : C0#tait l0heure des re7r#sailles E le meurtre de Codonnet ;Bonthe>5 la d#-ouverte 7eu de 4ours a7rès5 au ond du Rhne5 ; "ouvr>5 de (aillen5 lard# de -ou7s de -outeau8 t -e n0#tait57ara=t'il5 qu0un -ommen-ement. Nn disait que -eu de la "ieille'(uisse avaient 7rDt# serment sur les -hoses saintes d0eterminer-eu de la &eune5 -es % mauvais ,ueu ).

@ t 7uis5 tu -roirais 7as 8 demandait le messa,er8 h bien5 le -ousin d#7ut#5 Gerdinand8

@ Gerdinand : h bien quoi

@ &e serais 7as sur7ris qu0il d#-ouvre ta -a-hette8 et qu0illa d#non-e.

@ Pas 7ossible :8 Muoi5 -havir#5 lui aussi

@ Parti l0autre lundi 7our (ion5 rou,e -omme un 7avot5revenu le lendemain au soir 7lus noir qu0un ma,nin.

@ Mu0est'-e qu0on a bien 7u lui 7romettre

@ Nn sait'> 4amais5 ave- -es ,ens instruits :

@ ?iable5 s0il allait aire -omme tu dis :8 observa &ulien57ensi.

@ H0en sois 7as en 7eine5 att#nua Ludivine5 -oniante.Mu0un homme de loi5 qui a toute une ber,erie d0enants serende5 rien d0#tonnant ; -ela. Bais tant qu0; -oquiner5 4e l0en-rois 7eu -a7able.

@ (ans Ja > aurait rien qu0; d#m#na,er5 7ro7osa le 7etit. Aller ; notre ,ran,e des A,ittes5 quoique les 7ortes n0> soient

7as en-ore mises. "ite ait8 un bou-hon de oin dedans lesonallon de la -hèvre5 la 7oule dedans ma caa*ne et en route ;

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travers la orDt8 Bais tu sais 7as interro,ea't'il au bout d0uninstant8 eh bien5 Pierre du Taateur5 -elui qui est de la mDmeso-i#t# que toi8

@ ?e la &eune'(uisse5 eh bien

@ h bien5 il a voulu se marier.

@ Ave- la blonde de vers le bourneau -ouvert8 hasardaLudivine.

@ &ustement. Bais bernique. Le -ur# il a dit que 7our Ja ilallait 7as Dtre5 -omment d#4;8 e-ommuni#8 et que 4amais unde -ette so-i#t# il aurait une absolution de lui.

Rassur# 7ar la -onian-e de Ludivine5 &ulien 7r##ra resteroQ ils #taient. Le eu #teint5 ils s0#tendirent sur le oin5 l0enantau milieu.

?0autres 4ourn#es s0#-oulèrent5 interminables5 monotones5

7rolon,#es 7ar des nuits non moins torturantes. Au -ours d0uned0elles5 &ulien s0#tait lev# et5 tel un lion en -a,e5 avait 7romen#dans le -halet l0im7atien-e de ses ners qu0il ne -ro>ait 7lus7arvenir ; dom7ter. Puis5 dès le matin5 il s0#tait laiss# tomber etendormi 7roond#ment.

6 son r#veil il avait a77el#5 -her-h#5 h#l# ; -or et ; -ri sa bien'aim#e. (euls les bDlements de la -hèvre et l0#-ho avaient

r#7ondu. Alors5 7ris d0inqui#tude5 d#-oura,#5 assombri5 il s0#taitretourn# du -t# du -halet 7our entrer et se re-ueillir dans la7ens#e de son abandon5 lorsque des mots ra=-hement tra-#s ;l0et#rieur du 7anneau de la 7orte attirèrent sa vue. AvantmDme de lire5 il eut tout -om7ris. (on re,ard #7erdu #tant venu; tomber sur le sol5 &ulien > d#-ouvrit un -lou de er ; mulet. Ille re-ueillit ave- le res7e-t dK ; une relique. C0#tait la 7ointe quiavait servi ; ,raver -ette brève5 tro7 brève d#-laration E

+ai eu peur# ai fui#

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VI

La Jeune-Suisse !.

Au nombre des liens qui retiennent le monta,nard atta-h#; la oi de ses an-Dtres5 le 7lus solide est -ertainement ait du-ara-tère so-ial qui au -ours des siè-les s0est venu in-or7orerau solennit#s d0ordre reli,ieu. Pour beau-ou75 le -alendrier

des saints -ontinue ; 4alonner la mar-he des saisons5 ; re7#rerle -ours des travau -ham7Dtres5 ; en-ha=ner la s#rie des#v#nements. (aint eor,es marque la date oQ l0on tond les brebis avant de les mettre en ber,erie saint Bi-hel marquel0#-h#an-e des -ontrats saint Bauri-e l0heure des rè,lementsde -om7te saint Bartin ei,e des ber,ers la restitution des bestiau ; leurs l#,itimes 7ro7ri#taires. ?0autres saints etsaintes ont ainsi leur rle et -0est l; un il d0Ariane dont lar#sistan-e d#ie 4usqu0au attentes des es7rits orts. Tout -ela areJu5 d0ailleurs5 la san-tion d0une ininit# de 7roverbes5 dedi-tons5 de su7erstitions et de 7r#4u,#s -ontre la masse desquelss0useraient toutes les subtilit#s du raisonnement.

6 la tDte des habitants du -iel qui ont -onserv# la 7lus,rande autorit# i-i'bas5 la 7o7ulation de la vall#e du Rhne7la-e sans h#siter l0#7ou de Barie. La saint'&ose7h trouve les

monta,nards de -es -ontr#es r#unis dans la 7laine5 oQ ils sontdes-endus de leurs hautes vall#es 7our % ossorer ) et tailler les vi,nes qu0ils > 7ossèdent. C0est alors le moment oQ -eu d0en'haut et -eu d0en'bas se ren-ontrent5 se m#lan,ent5 raternisentet5 selon l0F,e5 maqui,nonnent assis sur les a,ots au seuil des-hai ou bien dansent la monerrine dans les ver,ers5 sous les-hFtai,niers en bour,eons.

Touteois5 en -es tem7s de ,uerres -iviles5 de tellesren-ontres servaient 7lus souvent de 7r#tete ; des

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7rovo-ations5 ; des d#is5 ; des 7aris. Nn s0a77liquait moins ;danser ou ; maqui,nonner qu0; savoir lequel en 7ouvaitdavanta,e5 7our le -ou7 de ,osier ou la 7oi,ne. Il n0#tait 7as dedistri-t5 de vall#e5 de -ommune5 de villa,e5 voire de amille5 quin0eKt son -ham7ion ; ali,ner E

@ Mu0il ait 7u boire ses douzes 7ots5 4e dis 7as que non5mais 7our -ette maillo-he'l; Zet on montrait le 7oin,[5 4e ,a,e -equ0on veut qu0il en 7eut rien ; notre &ean'Otienne du Golaton8

@ Nn voit que vous -onnaissez 7as &ulien Plambuit :

@ &ulien Plambuit : Pauvre toi :8 Carabot5 le bor,naud

d0Alesses5 n0en erait qu0un mor-eau8 (avez5 le neveu du 7rDtre.

@ Nn les a 7as en-ore vu en a-e.

@ "oulez'vous qu0on les > mette

@ Ils iniront bien 7ar s0> mettre un 4our sans nous.

@ &e 7arie 7as moins8

@ Combien 8 ?eu 7ots

@ &e veu bien5 mais du rou,e des Claives5 alors8

C0#tait don- lors du -arDme de l0an quarante'quatre. &ulienPlambuit5 que les tra-asseries 4udi-iaires et le retour de sa bien'aim#e sous le 4ou, du -ur# avaient 7ouss# ; se -her-her dutravail 7our l0hiver hors de sa vall#e natale5 reJut d0un de sesrères le messa,e suivant ave- -ette sus-ri7tion E

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&ulien Plambuit5 -hez le -onstru-teur de bateau5 (aint in,ol7h.

Tu sais qu0on -om7te te voir ; Gull> 7our la (aint'&set8 Nnaimerait mDmement que tu 7roites d0Dtre 7ar le ond du 7a>s 7our aireun -ro-het du -t# du -anton de "aud et nous ramener en haut la mule5qui va -ommen-er de nous aire aute. Nn nous a dit qu0elle a #t# bien

hivern#e5 rien ; dire. Para=t que -0est un homme en-ore assez -ons#quentque -e Louvi'?Fvi ?u7ertuis. Tu lui donneras bien la salutation.

Pour -e qui est des aaires de la r#7ublique5 ma oi5 4e te dirai queJa s0est tenu ; 7eu 7rès tranquille5 -et hiver. Par'-i 7ar'l; quelques bossesdans les tem7s de -arnaval. Nn a su le -harivari que tu as ait ave-d0autres &eunes'(uisses au -ur# de (aint'in,ol7h8 ien 7a># :8 I-i5 le-ousin Gerdinand il est tout sombre. Boi 40ai id#e5 le 7ère aussi5 qu0il a dure,ret de s0Dtre -havir#5 7ar-e qu0il n0aurait 7as reJu tout le 7a>ementqu0il s0attendait. Tant 7is5 est'il 7as vrai 8 Nn reste -e qu0on est.

Le ,rand'-hFtelain il se tient -oi5 mais 7as moins qu0on a 7as tant-onian-e 7our le 7rintem7s qui vient. Le -ur# Carabot ait de -essermons : Gaudrait voir -omme il remue les bras. Ludivine 7as revue.lle sort 7lus. ?it'on 7as8 Bais 4e t0e7liquerai Ja.

Pour -ette (aint'&set5 7ara=trait qu0il > aurait des bals 7artout dans

Gull> E un ; ranson 7our les ristous5 un ; la Gor> 7our les lib#rau deu "ers'l0O,lise5 autant ; ChFtai,nier un ; (a#5 lib#rau un ;Bazimbroz5 ristous. Tous les 4oueurs de violon5 d0harmoni-a5 de-larinette sont barr#s. Boi5 4e sais 7as si 4e reverrai ma Gi,nolaine de l0an7ass#. Ginhaut5 -0est loin Ja5 surtout 7ar -e tem7s de ba,arres et demauvaises -hi-anes : t 7uis 4e te dirai qu0ils ont eu une mission 7ar l;'haut : Alors5 Ja aurait quelque 7eu -han,# les id#es des ,ensses8

Arriv# ; Barti,n> le soir de la Dte5 &ulien avait ait halte ;% l0Ai,le ) 7our laisser man,er sa mule.

La 4eunesse se trouvant ; Gull>5 l0#tablissement #tait d#sert.Le vo>a,eur demanda une quartette5 un batz de 7ain5 un batz deroma,e et un 7i-otin. t -omme il s0#tait assis au7rès d0une7orte de -ommuni-ation5 il laissa son oreille suivre5 d0abordma-hinalement5 7uis ave- une attention -roissante5 les 7ro7osde deu emmes o--u7#es dans la -uisine E

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@ Par or-e8 Baria,e or-#5 quoi

@ Muelque vieu bro-

@ "ieu 7our elle8 et de la "ieille en-ore5 de la "ieille'

(uisse :8 Bais vous le -onnaissez bien5 Pruden-e5 -e Bi-hel' Athanase Barandon qui vient quelqueois 7ar l;8 au oires.

@ Ce ri-hard

@ Ri-hard et #-onome8 allez le demander du -t# de (ion.

@ B0#tonnerais 7as qu0il > ait 7ar l; du 7rDtre8 aisait#ni,matiquement -elle qu0on avait nomm#e Pruden-e.

@ Pensez don- : Le -ur# Carabot qui l0a ,ard#e 4usqu0;7r#sent8

@ st'-e qu0elle le -onna=t seulement 8 4e veu dire son8son Barandon.

@ Ba 7auvre :8 Conna=tre ou 7as -onna=tre5 quand on vous ait or-e :8 Muarante'trois ans5 qu0on dit. La 7eau noire-omme un Baure5 mais des dents 7lus blan-hes que -elles d0une7ei,nette d0ivoire. ?ouze va-hes5 autant da*ots, trois'vin,ts de7rimes bDtes5 un mulet rien que 7our lui5 de belles vi,nes 7ar la7laine5 des a-quDts5 des bons danrés, des -r#an-es5 des ,ros bFtiments5 le diable et son train.

@ ien sKr que Ja -om7te8 mais 7as moins qu0elle seraitautant satisaite du luron que 4e vous 7arle.

@ Luron 8 Comme dit mon mari5 4e donnerais 7as une7i7#e de taba- 7our Ja8 (i un de -es quatre matins le Tribunal-entral venait ; s0en mDler5 vous verriez les lurons8

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La bravade involontaire tou-hait 7eu &ulien. oulevers#sans savoir si -0#tait d0amertume ou d0indi,nation5 il r#,la son-om7te5 enour-ha sa monture ; 7oil et re7rit son -hemin. nlaissant la bDte aller l0amble et ruminer le vesti,e du 7i-otin5 ilruminait lui'mDme les mo>ens de ven,ean-e. – Mue aire sedemandait'il. – Courir droit ; Ludivine. – Bais oQ la trouver 8Chez l0usur7ateur. – n-ore aurait'il allu Dtre sKr de ne 7asaire -hou blan-8

Cons-ient de son ind#-ision5 -ar il se sentait tout d#sarm#-ontre son mauvais sort5 &ulien s0#tait aal# sur le ,arrot de samule5 sans id#e5 sans but5 oubliant 4usqu0; -ette soir#e de liessequi s0a-hevait l;'bas5 derrière les va7eurs du leuve. Il n#,li,eaitmDme de 7rDter l0oreille au -hansons5 au vo-i#rations qui detous -t#s s0#levaient tra=nantes ou -riardes vers la -rDte desmonts.

Tout ; -ou75 de l0ombre des 7eu7liers qui d#ilent endouble ran, ; travers la 7laine de Barti,n> 4usqu0au 7ont deranson5 la monture s0arrDta net. Tir# de son h#b#tude5 &uliense vit assi#,# 7ar une bande qui entonnait -ette -hanson due ;

un r#,ent de la % "ieille'(uisse ) E

Allons5 4eunes ,ens5Tou4ours triom7hants5Conqu#rir 7ar notre vi-toireLa -ouronne de ,loireMue ?ieu 7r#7are ; ses vainqueurs :

Tout d0un -ou75 la trou7e se tut.

@ "ieille 8 &eune 8 interro,ea la voi tran-hante d0un7ersonna,e -am7# devant la mule.

@ Sue5 Hinette : -ria &ulien ; sa bDte immobile.

@ Ristou ou ,ri7iou insistèrent 7lusieurs voi avin#es.

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@ Plambuit5 si vous voulez savoir8 Sue5 Hinette :

?#4; le -er-le des ombres s0#tait resserr#. BenaJante5abo>ante5 la meute humaine se d#-ha=nait sur lui.

@ Ah le u>ard5 – Ah le trembleur : – Tu ne sais don- 7asqu0on vient d0en laisser un 7our mort sur le 7lan-her de la 7intede Gull> et que Ja 7ourrait bien t0arriver5 7areillement5 -hien de,ri7iou – C0est don- qu0il te aut aussi ton -om7te : –?es-ends5 ou qu0on t0#ventre ton picre#

@ ssa>ez voir : 4eta le -avalier en se roidissant surl0animal dont il saisit la -rinière de toute sa or-e 4usqu0; le aire

-abrer.

Alors emball#e la mule roula deu individus sous sessabots5 s0enila entre deu 7eu7liers de droite et s0en ut ventre ;terre au travers des roseau des % -ham7a,nes ).

(ur la route5 la meute a-harn#e redoublait d0im7r#-ations.

@ "enez'>5 ; 7r#sent5 tas de -a7ons :8 -riait le -avalier.

t5 -omme au 7assa,e du Petit'Rhne la monture avaitralenti sa ou,ue5 &ulien 7erJut que des -ris d0#7ouvante et dera,e s0#levaient de l0endroit oQ il avait laiss# les a,resseurs. (ansdoute la bDte avait 7ort# un -ou7 atal ; l0un d0eu5 -ar ilre-ueillit5 7armi les mal#di-tions5 -es mots qui ne lui laissèrent

au-un doute ; -et #,ard E

@ Lui8 mon 7remier -ousin8 Ah : on aura la tienne de7eau5 h#5 bri,and de Plambuit :

@ Mui que tu sois8 quand tu voudras : 4eta &ulien ; l0#-hodes Golaterres.

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@ n tout -as5 inutile de tant -ourir 7our la Ludivine8C0est 7as 7our ton nez : renvo>a -omme un d#i l0#-ho desNttans.

Lorsque les ra77orts entre ,ens du 7eu7le en sont ; -ede,r# que l0un s0#vertue ; -ribler l0autre d0im7utations vraies ouima,inaires qu0au moindre 7as hors de -hez soi on estinter7ell#5 nar,u#5 d#i#5 -omment voudrait'on que lesraisonnables ne se -onondissent ; la mDl#e des etrava,ants

Livr# au intri,ues des uns5 au mena-es des autres5 au

indis-r#tions de tous5 e-ommuni# 7ar Carabot5 traqu# 7ar le,rand'-hFtelain5 lF-h# 7ar Catharina'arbara5 7riv# de l0amouret des -onsolations de Ludivine elle'mDme5 qui s0#tait livr#e ; unBarandon5 l0a=n# des Plambuit ne sut rDver dès -e 4our que7laies et bosses5 -harivaris5 ba,arres5 bous-ulades. t5 non-ontent de trom7er les an,oisses de son -


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t5 -omme &ulien Plambuit n0#tait 7as seul ; -ouver des7ro4ets de -ette etrava,an-e5 on se re7r#sentera l0#tat de -e7auvre 7a>s dans les 7remiers mois de l0an quarante'quatre.H#anmoins5 si -es e7loits des % &eunes ) -om7ortaienttou4ours un l#,er as7e-t -omique5 les % "ieu )5 qui 7our la7lu7art avaient 7ass# l0F,e des a-#ties5 > mettaient un a--ent7lus ,rave5 en sorte que leurs hauts aits tou-haient ; latra,#die. C0#tait le -or7s d0un lib#ral inoensi trouv# -ribl# de-ou7s de -outeau au ond du Rhne -0#tait un vieillard de "#rossaz tir# de son sommeil 7ar une ,rDle de balles et les ils de-e vieillard mis sous les verrous.

Les 4eunes ri7ostaient sans retard en ouvrant les verrousau d#tenus et en les reermant sur leur 4u,e. Pour inir5 ilsirent 7lus E a--usant le ,ouvernement de mollesse5 ils luio77osèrent le -omit# -entral de Barti,n> -har,# de le su77l#eret de veiller ; la s#-urit# 7ublique.

6 quel arbitre soumettre un si redoutable -onlit Au7ouvoir le 7lus bis-ornu qui ait 7eut'Dtre eist# 4amais5 ; uneautorit# #d#rale qui s0a77u>ait sur -ette -harte de 121* dont on

7eut dire qu0elle ut 7lus #tran,e en-ore qu0#tran,ère5 -ar elleavait #t# inli,#e ; une d#mo-ratie s#-ulaire 7ar les 7lus#minents re7r#sentants de l0auto-ratie. lle #tait mue 7ar trois7ivots ; on-tionnement alternati E erne5 Lu-erne5 \uri-h. llese montrait tour ; tour 7rotestante ou -atholique5 lib#rale5-l#ri-ale ou radi-ale. lle dis7osait des #v#nements sans quel0immense ma4orit# du 7eu7le entrFt 7our rien en ses multi7lesavatars. Aussi bien 7ouvait'on la -om7arer ; un ,rou7e de di'neu emmes r#duites ; se 7arta,er les ,rF-es bonnes etmauvaises de trois 7ersonna,es qu0elles re-evaient ; tFtons.

n tel #tat donn#5 quoi que =t la haute assembl#e-antonale5 -onvoqu#e 7our le 1$ mai5 les d#lib#rations de -ettehaute assembl#e ne 7ouvaient ournir d0autre 7reuve que -ellede son im7uissan-e.

Ce qui #tait #-rit au livre du destin 7ar un autre qu0elledevait s0a--om7lir sans retard.

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VII

La m"bilisati"n.

Ce lundi ! de mai5 revenu de ,rand matin ; la maison5 oQd0une semaine il n0avait 7as re7aru5 &ulien Plambuit se trouvaseul ; seul dans la -uisine ave- sa mère.

@ n-ore un -harivari :8 NQ t0ima,ines'tu que va nousmener une 7areille vie 8 e-lama la 7auvre Lu-rè-e quimontra sa a-e rava,#e 7ar l0insomnie et les larmes.

@ ien oui :8 7uisqu0il le lui allait5 ; Carabot5 -e-harivari8 &e ne 7ouvais 7ourtant 7as le aire ; elle#

@ 6 Ludivine 8 st'-e 7as tout un 8 Mui don- te met latDte ; l0envers si -e n0est 7as -ette 7ou7ine

Comme &ulien ne r#7ondait 7lus5 la 7auvre mère #-lata ensan,lots. nsuite s0#tant essu># les >eu du -oin de son tablierde toile5 elle a4outa E

@ Ave- tout Ja5 Laurent qui n0est 7as revenu de voir les

vi,nes :8 &e n0en ai 7as erm# l0


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@ Il nous le dira. Pour le moment5 on est rest# de l0attendrei-i en haut.

@ Bon homme :8 ?ieu de Paradis5 aites au moins qu0il luisoit rien arriv# :8 Mue erions'nous 8

t les larmes de l0inortun#e d#bordèrent -omme si d#4;quelque malheur se Kt a--om7li.

@ Bère5 il aut 7ourtant 7as se -ha,riner avant que desavoir.

@ &e -om7rends5 &ulien. (eulement 4e n0ai 7lus de or-es5 vois'tu :8 (i toi5 au moins8 Bais de7uis deu mois que te voil;revenu du ond du 7a>s5 qu0as'tu ait ?es etrava,an-es8tou4ours ; -ause de -ette 7ou7#e qui n0est 7as 7our toi8

(ur -es mots un ru,issement eas7#r# s0#-ha77a de la,or,e du ils.

@ H0as'tu 7as tou4ours l0amiti# de ta mère5 7auvre enant re7rit Lu-rè-e attendrie. t qu0est'-e qu0on te demande ?etravailler5 d0avan-er les -hoses5 non 7as de ,Fter ta vie8 et tasant#5 en 4etant des batz au Rhne -omme vous > 4etez lesma-hines ; im7rimer5 les bl#s et les r#-oltes de -eu que vousn0aimez 7as.

@ &e travaillerai5 mère : que aut'il aire

@ Commen-e 7ar 7rendre -ette sou7e de èves8 Tiens5 une-uillère d0#tain8 6 7r#sent5 7lus que quelques 4ours et il audraqu0on aille en haut au A,ittes5 ave- les bDtes. t il > a 7asen-ore des ,onds au 7ortes8 "oil; le lundi. Nh5 -e 7auvreLaurent qui #tait d#4; 7arti samedi matin :8 Lui qui a 7ourtant7as -outume de tré*ailler sur les routes8

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Cons-ient des res7onsabilit#s que -es 7ro7os luira77elaient5 un 7eu honteu de son ina-tion5 &ulien s0#tait assisdevant l0#-uelle de terre -uite.

@ n auras'tu assez 8 Tiens en-ore une 7o-h#e : dit la

mère8 Tu vois ; 7r#sent5 tu bFilles8 Re,arde5 4e t0a77rDte le sa-de -t# E les outils dans la ,rande 7o-he8 (i le sommeil te vienta7rès le travail5 tu t0#tendras un moment8 Bais 7as ; l0ombre ais attention5 au moins : C0est en-ore rais 7ar l;'haut5 leterrain8 6 7r#sent5 voil; le 7ain 7ar i-i5 une quartette de vin5quoique tu n0en sois 7as ; 4eun5 et 7uis le roma,e dans -ette,azette.

@ ne $a%ette du &implon !# Gaudrait 7as que Jam0em7oisonne8

@ Pas de risque5 7ourvu que tu t0em7oisonnes 7as toi'mDme8 C0est du ,ras8 (i 7a7a vo>ait E du ,ras :8 &0ai 4ustement 7roit# qu0il #tait loin 7our 7orter une douzaine etdemie d0


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@ Wa5 ils l0attendront lon,tem7s8

@ Pourvu qu0il t0arrive rien de 7lus terrible8

@ nin5 mère5 4e vais oQ tu me -ommandes8 Pour le reste

nous verrons5 d#-lara &ulien en se d#,a,eant8 "ois'tu5 maman5si -0#tait 7as 7our te aire 7laisir5 4e ne serais 7as all# de bon-au des an-iennes or,ues. n ori,inal avait 7ris la 7atien-ed0aamer un Fne 7our l0amener braire. Toute l0ima,ination dont

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sont -a7ables les -ervelles rurales s0#tait donn# essor en -ette-harivarique solennit#.

Parmi les s-ènes d0un tel sabbat5 le vi-aire a77ortait les7ro7ositions de 7ai sous la orme d0une -le de -ave

a--om7a,n#e de l0ore de trois se7tiers darine. t Catharina'arbara allait de son 7as -laudi-ant le lon, des tonneau5 tantten menaJant de la maillo-he qu0elle tenait de la main droite5tantt en aisant les -ornes de la ,au-he E

@ Litine 7artie Lon-he7or,ne5 ae- Baranton8 Toi inir-alère : disait'elle ; &ulien.

Baintenant 7lus &ulien ra77ro-hait -es souvenirs5 7lus ilson,eait ; sa mère d#sol#e5 ; son 7ère en-ore absent et 7lusaussi il s0en voulait d0avoir 7u se livrer ; tant de antaisiessau,renues.

% Ainsi5 se disait'il5 7ourquoi -ette ,rossière #qui7#e ;l0adresse d0une malheureuse 4eune emme 7robablement 7lus#7rouv#e que toi'mDme 8 Comme si elle ne t0avait 7as dit sesani#t#s5 ses tortures5 ses terreurs5 sa -on-e7tion 7arti-ulière dudevoir5 telle qu0elle d#-oule de l0#du-ation que lui a donn#eCarabot : )

Tandis qu0au #7ais ,onds de bois s-ul7t#s dans lesmontants il enilait les lourdes -harnières5 &ulien -ontinuaitl0eamen de sa -ons-ien-e. 6 7r#sent5 l0intuition lui venait que7our s0atta-her une Fme aite de dou-eur5 de d#li-atesse et deta-t5 il -onvient qu0on se montre sensible ; de tels m#rites. Olev#durement5 eer-# ; #quarrir des sou-hes de m#lèze5 ; mettre en7lan-hes des tron-s de no>er5 n0avait'il 7as assez aaire ;s0in-ulquer des manières 7assables5 non 7as de s0obstiner ;7ara=tre tou4ours 7lus ,rossier

Muant ; s0#tonner qu0en 7lein ora,e 7olitique un homme

d0#,lise n0eKt 7as voulu a--ueillir de 7araite bonne ,rF-e unadversaire d#termin#5 n0#tait'-e 7as l; du 7ur enantilla,e

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% Aurais'tu os# -roire5 &ulien Plambuit5 qu0il te 4etterait au -ousa illeule de saint'-hrDme n ou > aurait h#sit#8 t 7uis57ourquoi t0a-harner sur l0obsta-le5 -omme tu as tent# de leaire Pourquoi braver5 d#ier une 7uissan-e -omme -elle du-ur# 8 (ans doute5 lorsque Plambuit on a #t# abriqu#5Plambuit l0on reste5 mais le tem7s et les 7ositions -han,ent8Mue de ois on a vu les dii-ult#s muer en mo>ens : )

?e -es 7ens#es5 &ulien -on-luait que l0auda-e5 selonl0em7loi qu0on en ait5 est bonne ou mauvaise. Pour -ette ois5elle lui avait #t# atale elle avait tout ,Ft# en 7r#-i7itant avantl0heure sa Ludivine dans les bras de -e 8 i-hu Barandon. ?e7lus5 leur u,ue a>ant retourn# -ontre lui la vieille boiteuse5-elle'-i avait sous-rit ; -e au arran,ement.

t -e -harivari :8 quoi de 7lus in-oh#rent (ans -ettemaniestation ridi-ule5 du moins Ludivine aurait'elle 7u luidemeurer idèle de -ait5 va,abondait5 allait lotterau hasard sur la vall#e qui5 ,rande ouverte5 lui d#-ouvrait toutesses 7roondeurs. La -hère vall#e a77araissait ,randiose5 7ar#ede toutes les ra=-heurs de mai. L;'bas5 -0#taient les verdures-rues des 7rairies5 ave- des -arr#s oQ alternaient les verts ,risdes sei,les et les sillons nouvellement ensemen-#s des 7ommesde terre. Les -erisiers 7oudr#s de blan-5 les 7ommiers 7oudr#sde rose -onondaient leurs nuan-es5 les mariaient J; et l; au

verts mats des no>ers leuris de ,ra77illons odorants. Plus haut5les bour,eons rara=-hissaient la 7elu-he on-#e des sa7ins de

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7etits -nes #-arlates ta-hetaient les m#lèzes. I-i5 tout autour5des ruisseau u>aient en riant sous les ,entianes et lesombelles au loin5 les % essert#es ) s0#toilaient de mar,uerites5s0#maillaient d0es7ar-ettes5 de sau,es5 de trèles5 de 7lantains5d0or-his. Tout rutilait de vie5 tout vibrait de m>stère sous le-adre des -imes vir,inales qui en-losaient -e lambeau de -iel.

Comme &ulien #tait rest# un moment sur le dos5 le re,ard7erdu dans l0azur s0abaissa5 et s0en alla eleurer le 7roil lointaindes -imes blan-hes. Il s0arrDta sur les hauts vallons5 en-ore balar#s de n#v#s il des-endit au mamelons 7el#s5 au -rou7esauves que les nei,es venaient de d#7ouiller ; 7eine. Les 7entesdes hauts al7a,es oraient des 7laques ,rises5 4aunes5 d0une verdure va,ue5 selon le sol ou l0e7osition. Plus bas5 les ma>ens#lev#s verdo>aient5 s0a77rDtant ; re-evoir les bestiau. Puis-0#taient alors les hameau su7#rieurs5 #,ren#s5 dis7ers#s5 blottis -ha-un selon sa antaisie5 tel 4u-h# au sommet d0un7romontoire5 tel ; dos d0Fne sur une -rDte ro-heuse5 tel a--rou7iau ond d0un nid de verdure5 tel autre -am7# sur le lit d0untorrent.

Le &eune'(uisse se 7laisait ; en #7eler les noms sonores5 ;en #num#rer les avanta,es 7arti-uliers5 les 7rivilè,es de site5 les-onditions de ertilit#5 les m#rites ou les travers des habitants.t les di#ren-es qui lui a77araissaient n0#taient que lesmoindres de tant d0autres 7eu7lades im7er-e7tiblesrassembl#es sous la mDme d#nomination -ommunale8 Mue de-ontrastes en-ore :8 &ulien 7arvenait ; les d#,a,er ave- unetelle 7r#-ision que son ima,ination vo>ait sur,ir le tableau de la7atrie ; son aurore.

?ans -et instant de rDverie5 le &eune'(uisse #tait -onduit5-omme d0instin-t5 ; se retra-er la ,enèse de -ette 7atrie. Il -rutentrevoir les huttes 7rimitives5 4et#es J; et l;5 au 7etit bonheur5au -a7ri-e des #l#mentaires -ommodit#s de l0eisten-e E au7rèsde la sour-e qui 4aillit5 sur la -hute d0eau qui meut les roues5 ena-e du soleil qui abrè,e les hivers5 derrière l0ombra,e qui

adou-it les #t#s5 au 7ied du ro-her qui 7rotè,e5 ; la mar,e du-ham7 qui nourrit.

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nsuite5 l0#vo-ation s0am7liiait5 s0id#alisait. Primitivement5-es demeures isol#es se ratta-haient5 enantaient le hameau.Celui'-i s0#ri,eait en 7leine -ons-ien-e de son individualit# et dela vie -olle-tive de ses habitants. Bais -omme rien ne saurait vivre sans lutte5 aussitt -e ,rou7ement #,oUste 4etait son d#i auhameau rival. Il a-harnait sur lui une 4eunesse ardente. Puis ;or-e de ,uerres ; boules de nei,e5 ; -ou7s de 7ierres5 de mottesde ,azon5 de ronde5 de ,ourdins5 on s0enlevait des (abines5 eten-ore des (abines5 4usqu0au 7a-te solennel qui5 en,lobant -es7arent#s diverses5 les r#unissait autour du mDme -lo-her et5 7arl0institution -ommunale5 tirait enin la so-i#t# de son #ta7eembr>onnaire.

Les -ommunes -ontinuaient 7ar la ormation d0une allian-enouvelle dans le -adre naturel de la vall#e5 -onstituaient lediain5 et5 en ,a,e de -ette union5 une #toile neuve se venait7oser sur les -ouleurs de la 7lus vaste 7atrie.

S#las : 7ourquoi allait'il qu0; -haque #ta7e -esa,r#,ations su--essives ussent s-ell#es 7ar le san, 8 Huln0aurait su r#7ondre. &ulien lui'mDme n0en savait rien5 quoiqu0il

-om7r=t que tou4ours il en irait ainsi dans l0avenir. Il le vo>ait bien E ; 7eine venait'on d0a-hever -ette 7atrie -antonale que5d#4;5 une aurore nouvelle embrasait un horizon 7lus lar,e et5tou4ours5 h#las : 7lus teint# de san,5 -omme s0il #taitindis7ensable que -haque #ta7e du 7ro,rès humain s0a--om7l=t7ar le -ho- d0une 4eunesse -oniante et d0une vieillesse r#tive.

&ulien Plambuit se retourna sur le ,azon. Hon sans

sur7rise5 il trouva que sa tDte venait de s0all#,er de -e qui latroublait de7uis le matin. Muelle 7ouvait don- Dtre la lumièrequi5 ainsi5 d0un -ou75 s0#tait allum#e dans les t#nèbres de sones7rit E Ah : il la -om7renait ; 7r#sent la si,nii-ation de -e motde ralliement umanitas que la &eune'(uisse avait -hoisi et quetant de ois on avait 7ourtant dK lui e7liquer sans que 4amais ilen eKt saisi le sens. Cette ois les quatre s>llabes sonnaientdi#remment5 7ar-e que sa rDverie venait de lui r#v#ler la

7ens#e du ,rand'ma=tre5 de -e Bazzini qui5 au'dessus de la&eune'(uisse5 de la &eune'Italie5 de la &eune'Allema,ne5 de la

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&eune'Polo,ne5 d#4; #diiait la &eune'uro7e5 rDvant mDm

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