LE JAPON à la page - JETRO

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LE JAPON à la page J'ai pris mes fonctions de Directeur général de Jetro Paris le 15 février. Ma carrière dans l'administration m'a conduit à prendre la responsabilité de plusieurs bureaux : politique industrielle, finances internationales, énergies nouvelles et dernièrement promotion des technologies de l'information. Développer les alliances entre les entreprises françaises et japonaises sera un de mes objectifs prioritaires, tout comme la promotion des différents secteurs de la nouvelle « Japan Brand ». En 2007, l'économie japonaise a poursuivi sa croissance. Bien que modeste, la croissance dure depuis début 2002, en grande partie grâce à la bonne tenue des exportations. Certes la demande intérieure n'a pas été aussi forte que prévue et notre économie a été touchée à trois reprises au cours de second semestre de l'année dernière. Tout d'abord, les turbulences sur le marché financier mon- dial ont débouché sur une appréciation du yen et une baisse du taux d'intérêt. Deuxièmement, la flambée du prix du pétrole a durement frappé les entreprises japonaises, notamment les PME. Enfin, le ren- forcement des contrôles parasismiques a paralysé la construction immobilière. Malgré cela, pour la période d'octobre à décembre, le taux de croissance du PIB s'établirait provisoirement à 0,9 % par rapport au trimestre précédent, soit 3,7 % en rythme annuel, un chiffre qui sera vraisemblablement révisé à la baisse. La hausse des investissements privés en capital (+ 2,9 % par rapport au trimestre précédent) n'a donc pas eu l'influence escomptée, mais le gouver- nement table néanmoins sur une croissance de 2,0 % en 2008. Tribune 1/TRIBUNE 1/LES BRÈVES 2/ÉCONOMIE Le commerce équitable au Japon : des débuts modestes mais prometteurs 5/L INTERVIEW Sébastien Ruchet & Alex Pilot, Nolife 5/La J-Music en Europe 7/INNOVER L’essor du porte-monnaie électronique au Japon 9/ARCHIVES Les thèmes traités dans « Le Japon à la page » depuis 2004 10/À VOS AGENDAS 11/HORIZONS JAPON Japan Style 2008 - In the Details 12/LAURIERS À Le 150 e anniversaire des relations franco-japonaises Le journal de Jetro Paris - n°58 / 1 er trimestre 2008 SOMMAIRE Afin d’encourager les transferts de technologies, le ministère japonais de l’environnement mettra en ligne en 2009 la liste des technologies développées par les entreprises japonaises pour lutter contre le réchauffement climatique. ////// Le premier hôpital construit au-dessus d’une gare a ouvert ses portes à Ookayama Station à Tokyo. L’accès direct depuis la gare facilite notamment les soins prodigués en hôpital de jour. ////// Sharp et l’électricien Kepco projettent de construire à partir de 2009 la plus grande centrale solaire photovoltaïque du Japon à Sakai (Kansai). ////// Japan Post Holdings Co., issu de la privatisation de la poste japonaise, et la chaîne de « convenience stores » Lawson ont conclu un partenariat pour partager des points de vente. ////// Les brèves

Transcript of LE JAPON à la page - JETRO

LE JAPONà la page

�J'ai pris mes fonctions de Directeur général de Jetro Paris le 15février. Ma carrière dans l'administration m'a conduit à prendre laresponsabilité de plusieurs bureaux : politique industrielle, financesinternationales, énergies nouvelles et dernièrement promotion destechnologies de l'information. Développer les alliances entre lesentreprises françaises et japonaises sera un de mes objectifs prioritaires, tout comme la promotion des différents secteurs de lanouvelle « Japan Brand ». � En 2007, l'économie japonaise a poursuivi sa croissance. Bien quemodeste, la croissance dure depuis début 2002, en grande partiegrâce à la bonne tenue des exportations. Certes la demande intérieure n'a pas été aussi forte que prévue et notre économie a ététouchée à trois reprises au cours de second semestre de l'année dernière. Tout d'abord, les turbulences sur le marché financier mon-dial ont débouché sur une appréciation du yen et une baisse du tauxd'intérêt. Deuxièmement, la flambée du prix du pétrole a durementfrappé les entreprises japonaises, notamment les PME. Enfin, le ren-forcement des contrôles parasismiques a paralysé la constructionimmobilière. Malgré cela, pour la période d'octobre à décembre, letaux de croissance du PIB s'établirait provisoirement à 0,9 % parrapport au trimestre précédent, soit 3,7 % en rythme annuel, unchiffre qui sera vraisemblablement révisé à la baisse. La hausse desinvestissements privés en capital (+ 2,9 % par rapport au trimestreprécédent) n'a donc pas eu l'influence escomptée, mais le gouver-nement table néanmoins sur une croissance de 2,0 % en 2008.

Tribune

1/TRIBUNE

1/LES BRÈVES

2/ÉCONOMIE Le commerce équitableau Japon : des débuts modestes maisprometteurs

5/L’INTERVIEW Sébastien Ruchet &Alex Pilot, Nolife

5/La J-Music en Europe

7/INNOVER L’essor du porte-monnaieélectronique au Japon

9/ARCHIVES Les thèmes traités dans« Le Japon à la page » depuis 2004

10/À VOS AGENDAS

11/HORIZONS JAPON JapanStyle 2008 - In the Details

12/LAURIERS À Le 150 e anniversairedes relations franco-japonaises

Le journal de Jetro Paris - n°58 / 1er trimestre 2008

SOMMAIRE

Afin d’encourager les t ransfer ts de technologies , le min istère japonaisde l ’env i ronnement mettra en l igne en 2009 la l i s te des technologiesdéveloppées par les entrepr ises japonaises pour lutter contre leréchauffement c l imat ique.////// Le premier hôpita l constru i t au-dessusd’une gare a ouver t ses por tes à Ookayama Stat ion à Tokyo. L’accèsdi rect depuis la gare fac i l i te notamment les so ins prodigués en hôpita lde jour.////// Sharp et l ’é lect r ic ien Kepco pro jettent de constru i re àpar t i r de 2009 la p lus grande centra le so la i re photovolta ïque du Japon àSakai (Kansa i ) . //////Japan Post Hold ings Co. , i ssu de la pr ivat i sat ionde la poste japonaise , et la cha îne de « convenience s tores » Lawson ontconc lu un par tenar iat pour par tager des points de vente.//////

Les brèves

�Nous célébrons cette année le 150e anniversaire des rela-tions franco-japonaises. De plus, la France prendra cet étéla présidence de l'Union européenne et le sommet du G8 setiendra à Toyako, Préfecture d'Aomori, dans l'îled'Hokkaido début juillet. 2008 sera donc une année trèsspéciale pour les relations bilatérales. En février dernier,lors d'une réunion qui s'est tenue à Tokyo, le ministre del'Economie Christine Lagarde et le ministre du Meti AkiraAmari sont convenus de renforcer l'initiative de coopéra-tion franco-japonaise. Jetro jouera un rôle essentiel dansla mise en œuvre de cette campagne et plusieurs événe-ments sont d'ores et déjà prévus dont un séminaire écono-mique le 9 décembre, organisé en étroite collaborationavec le ministère français de l'Economie, la CCIP, le Comitéd'échanges franco-japonais, le Meti et la CCI japonaise enFrance. En décembre également, nous prévoyons une

grande manifestation autour du design japonais au Muséedes Arts décoratifs. Autre thème cher à nos deux ministres : la promotion de lacoopération entre les clusters japonais et les pôles de com-pétitivité français. Le Japon et la France partagent uneapproche similaire quant à l'importance de ces structuresd'excellence pour le développement régional notamment.Le programme RIT (« Regional Tie-up Program ») conduitpar Jetro a récemment permis le rapprochement entre desclusters et des pôles, par exemple Osaka et l'Alsace dans lesecteur des bio-industries, Nerima et l'Ile-de-France pourles films d'animation ou encore Oita et l'Auvergne dans lethermalisme. Encourager les échanges entre les régions estun des objectifs que nous allons poursuivre d'une manièreactive afin de concrétiser de nouvelles collaborations toutaussi fructueuses. �Tsutomu Higuchi, Directeur général

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Le commerce équitable représente une part encore très marginale du

commerce international puisque les ventes représentaient 1,1 milliard

d'euros en 2005 selon Fair Trade Labelling Organization, mais on esti-

me que ce marché connaît la croissance la plus rapide au monde.

L'Europe, qui représente à elle seule près de 60 % du marché du com-

merce équitable mondial, a affiché en 2005 un chiffre d'affaires de

660 millions d'euros (soit + 154 % en cinq ans) réalisés dans 79 000

points de vente, dont 55 000 supermarchés. La Suisse et le

Royaume-Uni sont en tête avec des parts de marché significatives :

47 % du marché des bananes en Suisse, 5,5 % du marché du café au

Royaume-Uni. Le commerce équitable a été plus lent à décoller en

France que dans d'autres pays, mais depuis 1998 le mouvement

s'accélère grâce au succès du label Max Havelaar.

Au Japon le marché du commerce équitable connaît encore une crois-

sance lente. Il n'existe pas de statistiques au niveau national, mais

selon une estimation publiée par le quotidien Asahi Shimbun en

janvier 2007, le marché était évalué à 3,5 milliards de yens (environ

22 millions d’euros) fin 2006, avec une croissance annuelle de

quelque 200 millions de yens.

Apparu à la fin des années 1940 aux Etats-Unis, le commerce

équitable s'est étendu à l'Europe vingt ans plus tard, puis au Japon à

partir de 1980. Si à l'origine il avait pour ambition l'autosuffisance

des pays en voie de développement, dans le registre du

développement humanitaire et de la coopération internationale, il est

aujourd'hui davantage considéré comme un mécanisme social sur le

chemin du développement durable.

Une notoriété peu à peu élargie

Il y a une dizaine d'années, Sonoko Iwasa a ouvert à Mitaka, dans la

banlieue de Tokyo, un petit magasin de produits issus du commerce

équitable. Elle a fait part de son expérience à un journaliste de IPS

News Agency : « Quand j'ai ouvert ma boutique, je devais passer au

moins une demie heure à expliquer à chaque client en quoi consistait

le commerce équitable ». Ces temps sont révolus car aujourd'hui, le

concept est connu des Japonais. Son magasin propose entre autres

du chocolat biologique d'Afrique, des gants et des bonnets fabriqués

par des groupes de femmes au Népal et des vêtements confectionnés

par des communautés en Thaïlande. Sonoko Iwasa poursuit :

« Au Japon, le message du commerce équitable est essentiellement

basé sur la qualité du produit, et non pas comme en Occident sur

l'idée qu'en achetant un produit équitable on apporte son soutien

aux producteurs ». Les vêtements qu'elle propose à la vente sont de

coupe élégante et de qualité parce que, explique-t-elle, les Japonais

sont réputés pour aimer les articles de luxe et les marques, plutôt que

l'artisanat éthique bon marché. Les produits du commerce équitable

ne peuvent échapper à ce trait national, bien que les jeunes

générations aient un intérêt plus marqué pour le commerce équitable

et son message en faveur de l'amélioration de la société et de la

protection de l'environnement.

Autre différence : alors qu'en France la part de l'artisanat dans les

ventes est en déclin, au profit d'une augmentation des ventes des

produits alimentaires (les produits artisanaux représentent environ

L e c o m m e r c e é q u i t a b l e a u J a p o n

ÉCONOMIE

Le commerce équitable au Japon : des débuts modestesmais prometteurs

Considéré comme un des maillons du développement durable, le commerce équitable connaît un déve-loppement important dans les principaux pays industrialisés. Le Japon, où ce phénomène est apparudans les années 1980, n'échappe pas à cet engouement. Le commerce équitable a une part de marchéencore faible par rapport aux pays européens, mais il sort peu à peu de sa confidentialité.

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Le journal de Jetro Paris / 1er trimestre 2008 économie

30 % des ventes contre plus de 50 % il y a seulement quelques

années), au Japon, la tendance est inverse et l'habillement

représente la plus grande part des ventes.

Les principaux acteurs au Japon

Les organismes sans but lucratif et organisations non gouvernemen-

tales (ONG) sont les plus actifs sur le marché, mais certains d'entre

eux ont choisi de créer parallèlement des sociétés de type privé pour

s'engager pleinement dans des activités commerciales. La vente par

correspondance est le principal vecteur de distribution avec 25 % du

marché, les ventes dans des boutiques gérées directement 10 % et

la vente en gros couvre les 65 % restants.

Trois sociétés, certifiées par l'International Federation for Alternative

Trade (IFAT), se détachent au Japon : Fair Trade Company KK, Alter

Trade Japan, Inc. et Nepali Bazaro YK.

Fair Trade Company KK a été créée en 1995 par Global Village, une

ONG fondée en 1991 par Safia Minney, également fondatrice de

Global Village au Royaume-Uni. Au Japon, la société emploie une

quarantaine de personnes et concentre son activité sur la vente

d'articles textiles fabriqués artisanalement dans une vingtaine de

pays en Asie, Afrique et Amérique du Sud. Elle traite avec environ

soixante organisations et importe également des produits alimentai-

res (fruits secs, café, thé, confitures, chocolat), des accessoires (sac,

colliers) et des objets de décorations (bougies, serviettes de

toilette, coussins, cahiers…). Global Village, considéré comme le

pionnier du commerce équitable au Japon, a mis sur le marché plus

de 1 500 produits vendus en gros et au détail. Fair Trade Company

a misé sur la vente en ligne et distribue deux catalogues par an, tirés

chacun à plus de 60 000 exemplaires, sous la marque People Tree.

La société dispose de deux magasins en propre - le premier ouvert à

Tokyo en 1998 et le deuxième, en franchise, en 2005 - et fournit par

ailleurs plus de 550 détaillants. Son chiffre d'affaires s'est élevé à

759 millions de yens en 2005, en croissance de 18 % par rapport à

l'année précédente.

Alter Trade Japan, créée en 1989 sur les bases d'une organisation non

gouvernementale, importe bananes, crevettes, café et autres denrées

alimentaires vendues essentiellement à des coopératives de consom-

mateurs ou des sociétés de vente par correspondance. En 2006, ses

ventes se sont chiffrées à 1,6 milliard de yens, en baisse par rapport

à l'année précédente suite à la faiblesse des nouvelles commandes.

Alter Trade Japan justifie aussi cette baisse par la forte concurrence

des produits conventionnels bon marché fabriqués en Chine.

La troisième société, Nepali Bazaro, qui emploie seulement sept

personnes, a été fondée en 1992 par une association engagée

essentiellement dans le développement du commerce avec le Népal

où elle s'est impliquée dans des actions en faveur de l'éducation des

enfants. Il existe également de nombreuses autres organisations et

entreprises qui se consacrent au commerce équitable. Citons

Oceanox, Inc. (ventes en ligne), filiale d'une entreprise américaine,

Grassroots Ltd. (vente en ligne et au détail), Shapla Neer (vente par

correspondance, ventes sur Internet et également au détail) et Shanti

Volunteer Association (vente sur catalogue et en ligne).

Quelques entreprises développent une nouvelle approche plus origi-

nale. Choco-Revo, une association à but non lucratif qui tire son nom

de l'abbréviation de « chocolate revolution », achète et revend à d'au-

tres entreprises du chocolat issu du commerce équitable. Motherhouse

Company fabrique et vend des sacs fabriqués à partir de fibres de jute

cultivé au Bangladesh. Plutôt que d'inciter les consommateurs à ache-

ter ses produits parce qu'ils sont issus du commerce équitable, cette

société met en avant la qualité et le prix de ses produits. Ses sacs,

distribués par le grand magasin Isetan, par Idea Frames, un « concept

store » situé à Omotesando à Tokyo, et dans le cadre de l'opération

« One-Village One-Product » (voir encadré), sont perçus comme des

accessoires de mode plutôt que comme de l'artisanat traditionnel.

Accéder à la grande distribution

Mis à part dans les boutiques spécialisées ou les magasins qui ven-

dent aussi des produits diététiques et biologiques, on trouve des

Lancée en décembre 2005 par le gouvernement japonais, la campagne « One-Village

One-Product (OVOP) » (un village un produit) a pour objectif d’aider les pays en voie de

développement à commercialiser leurs productions dans leur propre pays, mais aussi à

l’échelle mondiale. Une des opérations menées au cours de l’année 2006-2007 a été

l’organisation par le Meti et Jetro de marchés « OVOP » dans les six principaux aéroports du Japon. Installés pendant plu-

sieurs semaines, voire un an dans l’aéroport de Narita à Tokyo, les magasins OVOP ont permis l’exposition et la vente d’objets

artisanaux, textiles, produits alimentaires et articles divers fabriqués dans quatre-vingt pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique cen-

trale et de la région du Pacifique. En accédant aux marchés étrangers, les producteurs sont pour leur part sensibilisés aux atten-

tes des consommateurs et aux améliorations qu’ils pourraient apporter à leurs produits. La médiatisation de la campagne a

donné lieu à de nombreux articles dans la presse nationale et régionale, à la télévision et à la radio. Des actions de sensibilisa-

tion ont aussi été menées à l’attention des enfants et des voyageurs japonais et étrangers, grâce à des brochures en anglais et

en français. Au vu du succès remporté par cette initiative (plus de 360 000 personnes ont visité les marchés « OVOP » au cours

de l’année fiscale 2006-2007), l’expérience est prolongée cette année dans les trois aéroports de Narita, Kansai et Haneda.�I.C.

LA CAMPAGNE « ONE-VILLAGE ONE-PRODUCT »

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produits issus du commerce équitable dans les cafés et les

supermarchés. ÆON, un des géants de la distribution au Japon, a

commencé à vendre des produits issus du commerce équitable depuis

quelques années, essentiellement du café en provenance de

Thaïlande, d'Indonésie, d'Ethiopie et du Mexique. ÆON commercia-

le sous sa propre marque Top Value du café équitable distribué dans

près de 1 550 supermarchés grâce aux 17 filiales du groupe. En octo-

bre 2006, la chaîne a lancé la distribution des premières cannettes de

café estampillées équitables à travers son réseau de « convenience

stores » Ministop. Le distributeur a également annoncé son intention

de vendre des fleurs du Kenya et de diversifier les gammes de pro-

duits proposés dans ses rayons. Ryohin Keikaku Co., Ltd, qui étend

son réseau de boutiques Muji dans le monde entier, s'est également

lancé dans la vente de produits équitables en commençant par le café

en octobre 2006 puis le thé depuis le début de cette année.

La visibilité des produits

Au Japon, la labellisation des produits issus du commerce équitable

est réalisée par Fairtrade Label Japan, émanation japonaise de FLO

(Fairtrade Labelling Organizations International), un organisme de

certification international. Fondé en 1993, FLJ n'a pas pour tâche de

définir les standards de certification des produits issus du commerce

équitable, mais négocie les accords de licence avec les vendeurs, joue

un rôle d'intermédiaire entre négociants et vendeurs et communique

sur le commerce équitable. En 2006, FLJ avait conclu des accords de

licence avec vingt-cinq entreprises engagées dans la vente de café et

thé au Japon, ce qui a représenté un volume de ventes de 350 tonnes

contre 150 tonnes en 2005. La licence de base représente approxi-

mativement 1 % du prix de détail, soit par exemple 7 yens pour 200

grammes de café vendus 700 yens.

Contestée par certains, la labellisation des produits a pour principal

mérite d'améliorer la visibilité des produits issus du commerce équita-

ble. Une enquête menée par Jetro auprès des consommateurs dans le

cadre d'une étude publiée en mars 2006 (« Environment and Health-

Conscious Consumers and the Market for Environment and Health-

Friendly Products and Services ») indique qu'entre 30 % et 40 % des

personnes interrogées avaient l'intention d'acheter des produits alimen-

taires ou des objets artisanaux issus du commerce équitable.

Dans certains pays, des autorités locales privilégient d'ores et déjà les

produits issus du commerce équitable et ont adhéré à l'initiative « Fair

Trade Town » qui vise à mobiliser les villes et collectivités locales afin

qu'elles encouragent la consommation et la promotion du commerce

équitable sur leur territoire. Au Japon aucune collectivité locale n'a fait

ce choix pour le moment, mais de grandes entreprises se sont enga-

gées dans le mouvement à l'exemple de DaiNippon Printing Co., Ltd.

dans le secteur des technologies de l'information et de l'imprimerie,

qui depuis avril 2006 propose du café équitable à ses clients, ainsi qu’à

ses employés dans les cafétérias du groupe. La notoriété du commer-

ce équitable devrait s'accroître dans les années à venir grâce à des

campagnes d'informations et de sensibilisation des consommateurs et

aussi par la mise en avant de nouvelles tendances qui favorisent

l'achat direct aux producteurs, le développement durable ou encore

les produits biologiques. �Isabelle Comtet

L e c o m m e r c e é q u i t a b l e a u J a p o n

LA STRUCTURE DE LA CERTIFICATION DU COMMERCE ÉQUITABLE AU JAPON

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Vente de marchandises Vente de marchandises

Achat à un prix équitable Achat

Informe sur le volume des ventes

Paiement d’une par-tie de la redevance

Rapports des vendeurset négociants

Achat

Flux de marchandises Flux monétaires Obligation d’informer

Vente de marchandises

Relations publiques et promotion du com-

merce équitable(médias, événements)

Transmission des informations et rapports établis par les vendeurs et négociants

Fairtrade Label JapanFLOFLO CERT

La structure de certification s’organise selon trois flux :

Source : FLJ

Paiement d’uneredevance

Informe sur le volume des ventesAudit annuel

pour vérifier sila productionrespecte lesstandards

Transmet les informationssur le volume des ventes,

les prix etc

L’INTERVIEW

Sébastien Ruchet & Alex Pilot ,Nolife

Nolife est une jeune chaînede télévision spécialiséedans la culture japonaise.Elle diffuse ses émissionssur les réseaux ADSL.

Pouvez-vous nous présen-ter Nolife ? La création de Nolife, nou-velle chaîne de télévisioncentrée sur la culture japo-naise avec un regard justesur les jeux vidéo, remonteau mois de mai 2007 suite àl'apparition de la régienumérique (fonctionnementd'une chaîne de télévisiongrâce à un simple ordinateurutilisé comme serveur de dif-fusion), permettant un coûtbien plus faible qu'une régieclassique. Le lancement deNolife s'est effectué d'abordsur la Freebox, puis en octo-bre dernier sur Alice et ennovembre sur Neuf Télécom,touchant plus de deuxmillions de foyers en France.Nous sommes aujourd'huien négociation avec le câble.La diffusion sur Nolife estsoumise aux quotas enfaveur de la musique fran-çaise et européenne. Nousdiffusons six heures par jourde musique japonaise, grâcenotamment à notre vidéo-thèque de 300 clips et nousavons créé le J-top, classement

hebdomadaire des clips pré-férés des spectateurs, quivotent sur Internet. Il s'agitdu seul indice en Franced'appréciation des artistesjaponais, à tel point que ceJ-top est devenu un leaderd'opinion à partir duquels'inspirent d'autres médias.Nous présentons chaquesemaine quatre heures tren-te de nouveaux program-mes, nous diffusons des« shortcoms » (sitcoms de 3 à 5 minutes) telles que« Nerdz » dont le succèsdépasse toutes les espéran-ces. Nous couvrons parailleurs certains festivals,comme Japan Expo, pourlequel quinze personnes ontété mobilisées. Nous sommesallés au Tokyo Game Showet au World Cosplay Summitl'été dernier, où Nolife avaitété choisi pour représenterla France. Nous organisonsenfin des soirées spéciales,comme par exemple sur lachanteuse Moon-Kana le 23 février dernier.Nous proposons un éven-tail assez large de genres

musicaux : du rap, du hiphop, du jazz mais surtout durock (« Visual Kei ») et de laJ-pop, les plus en vogue.Nos partenaires - associa-tions, sociétés de production,particuliers - trouvent sur lachaîne une liberté d'expres-sion toute nouvelle. Cetteliberté n'est possible quegrâce à notre indépendanceet notre volonté de mainte-nir un rapport franc et directavec l'auditeur, à qui nousdésirons présenter le vraiJapon, et faire oubliercertains clichés.

Quelles ont été les difficul-tés rencontrées ? Etonnamment, nous avionspensé que nous ne pourrionspas présenter un programmed'animation important àcause de nos moyens réduitset pourtant nous avons unetrès belle programmation -par exemple « City Hunter » -grâce à certaines personnesqui croient en notre projet etaiment notre politique. Nousprivilégions au maximumla version originale par

Depuis 2004, la J-Music se fait plus présente en Europe.

Profitant d'un courant d'engouement pour la culture japo-

naise, les artistes japonais sont plus nombreux à montrer un

intérêt grandissant pour le marché européen. Selon une

étude d'AZN Consulting(*), le mouvement musical le plus

populaire est le « Visual Kei », un courant rock apprécié des

jeunes de 15 à 20 ans, où l'esthétique visuelle des groupes

et le concept qu'ils exploitent sont aussi importants que la

musique. Chaque groupe présente une identité visuelle par-

ticulière mais toutefois influencée par les mouvements

esthétiques du punk, du « streetwear » japonais, du

gothique et des costumes traditionnels japonais. 32 % des

artistes japonais présents en Europe relèvent de ce courant,

17 % se reconnaissent Métal, 15 % se définissent rock alter-

natif, « noise » ou électro-rock. La J-Pop perce peu à peu,

11 % des artistes japonais présents en Europe appartiennent

à ce courant, tels que la chanteuse Kokia, en concert au

Bataclan en 2006 (1500 personnes) et en tournée européen-

ne en mars 2008. De même, Anna Tsuchiya, Olivia ou encore

Halcali tentent actuellement leur chance en France. A l'occa-

sion du Midem, Kokia s'était produite en 2006 à la Japan

Night - concert co-organisé par Jetro et Music Publishers

Association of Japan (MPAJ), tandis que Halcali a honoré

l'édition 2008.

Si le nombre d'albums d'artistes japonais sortis en Europe

n'est pas élevé (50), l'évolution croissante confirme l'intérêt(suite p. 6)

(suite p. 6)

Le journal de Jetro Paris / 1er trimestre 2008

La J-Music en Europe

5

Sébastien Ruchet (à gauche) et Alex Pilot (Photo Jetro Paris)

L’interview

6

de ces artistes pour le marché européen, et réciproquement.

Les marchés français et allemands en particulier sont de

bons récepteurs du courant « Visual Kei », plusieurs repor-

tages ont été diffusés sur ce thème par M6 et Canal+.

Les points de distribution s'équilibrent entre les grandes sur-

faces spécialisées (30 %), les magasins en ligne (29 %) et

les magasins spécialisés sur le Japon (26 %). Les disquaires

représentent quant à eux 15 %. L'acheteur de musique

japonaise se tourne plus naturellement vers les boutiques

spécialisées sur le Japon et sur Internet. Ces boutiques offrent

généralement une gamme importante de produits culturels

japonais, tels que des mangas, des livres, des produits de

mode et de merchandising, ainsi que de la musique.

Le succès et la notoriété des artistes japonais se construisent

de plus en plus grâce aux concerts qu'ils organisent en

Europe et notamment en France. Depuis 2004, le nombre de

concerts européens a continuellement augmenté, passant de

209 en 2004 à 495 en 2007. L'année 2008 promet d'être

encore plus riche. L'Allemagne est le premier pays en termes

de concerts d'artistes japonais, suivie de la France, du

Benelux et de la Scandinavie. Nombreux sont les artistes qui

profitent aussi des festivals pour se produire en Europe : les

Eurockéennes de Belfort, le festival de Dour en Belgique, le

Rock Am Ring en Allemagne, et d'autres. Dans un contexte

de crise du marché de la musique, la J-Music est un peu

mieux protégée grâce au réseau de magasins à thématique

japonaise. De même, l'intérêt des labels européens pour l'acqui-

sition de licences d'artistes japonais s'accroît nettement.

Pour preuve, le succès au Midem du stand MPAJ-Jetro,

dont la 4e participation confirme cet intérêt grandissant.

Quant à la J-pop, AZN Consulting estime qu'elle pourrait enfin

percer et rattraper le « Visual Kei » sous peu. La chaîne de télé-

vision Nolife, spécialisée sur la culture japonaise et unique en

son genre, profite de ce courant porteur et sert dorénavant de

vecteur principal de diffusion de la J-culture. � C. A.

(*) AZN Consulting est la structure consulting de la société J-MusicDistribution. Pour toute information, contactez Xavier Norindr ou DamienMarronneau au 01 53 41 66 26.

S. RuchetA. Pilot,Nolife

(suite de la p.5)

respect des personnes quis'expriment, mais égalementpar choix. Nous savons cepen-dant que ce choix est risquécar nous pouvons perdre desspectateurs. Concernant notre soumissionaux quotas de musique françai-se et européenne, nous avonschoisi de privilégier des indé-pendants français. Ce choix aété difficile à mettre en placeau départ, car ce n'était pasnotre créneau initial. Si le marché de la J-music com-mence à véritablement s'ouvrirà l'international, il reste difficiled'obtenir les clips. En effet, laFrance n'est pas une prioritépour le Japon. Nous espéronscependant que d'ici un an, nousaurons atteint la taille critiquedans nos relations avec l'archi-pel. Même si parfois cela estdifficile, nous choisissons detoujours travailler dans lesrègles japonaises, que nousavons apprises avant Nolife, àl'occasion de la réalisation dedocumentaires sur le Japon.Les plus grandes difficultés dedistribution concernent lespetits labels, qui ont peur dupiratage. Nous luttons

d'ailleurs contre la diffusionillicite de nos émissions surInternet. La chaîne Nolife estunique au monde, mais lesJaponais n'en sont pas forcé-ment conscients. En tant quepionniers, nous devons défri-cher le terrain, et face auxmastodontes de la musique,nous ne faisons pas le poids.Au Japon l'industrie de lamusique rapporte alors qu'ici,nous avons fait un choix coura-geux qui ne rapporte pas.

Quels sont vos objectifs, vosperspectives ? Pour 2008, nous souhaitonsentrer dans un schéma clas-sique télévisuel, c'est-à-direcréer notre structure publicitai-re. Or sa mise en place deman-de de connaître l'audience deNolife. Nous sommes actuelle-ment en pourparlers avecMédiamétrie pour la publica-tion de l'audience de l'ADSLsur laquelle nous apparaissons.Nous recherchons aussi despartenaires financiers afin defaire grandir notre projet.

Que pensez-vous des possibi-lités à venir de la musique

japonaise en France, dans uncontexte de crise du marchémusical ? Le créneau est porteur,d'ailleurs nous pensons que sinous n'avions pas lancé Nolife,quelqu'un d'autre l'aurait fait.

Comment Jetro peut-il vousaider ? En parlant de nous, en confir-mant que nous travaillons dansles règles (respect des droits,respect des promesses). Nousavons toujours besoin de contenus, mais nous devonsrassurer les Japonais et les inci-ter à nous faire confiance.D'autres chaînes françaisess'intéressent à la J-music,comme Virgin 17, mais celle-cicontacte seulement les labelsfrançais qui distribuent desartistes japonais. Nous allonsplus loin : nous nous déplaçonsau Japon pour trouver desartistes encore inconnus enFrance et les présenter surnotre chaîne.

Propos recueillis par Caroline Artus

Le journal de Jetro Paris / 1er trimestre 2008

7

INNOVER

L’essor du porte-monnaie électronique au Japon

Trois nouvelles monnaies, dénommées PASMO,nanaco et WAON, ont vu le jour au Japon en2007. Il s'agit en fait de services de porte-monnaieélectronique prépayé sans contact. L'édition decartes dotées de cette fonction a connu une fortecroissance, de même que le nombre des enseigneséquipées de terminaux adaptés. Payer sans espèceset sans contact est-il en passe de devenir une scènehabituelle dans un pays qui utilise assez peu lescartes bancaires ?

Le porte-monnaie électronique a été élu succès de l'année dernière

dans plusieurs classements. Les deux marques Edy et Suica, utilisées

notamment à Tokyo et certaines agglomérations urbaines, existaient

déjà sur le marché. C'est toutefois en 2007 que la véritable diffusion

au niveau national a commencé. Fin novembre 2007, plus de 70

millions de cartes dotées de la fonctionnalité porte-monnaie électro-

nique, y compris pour le téléphone portable, avaient été éditées par

les principaux opérateurs. A l'entrée et à la sortie des gares et stations

de métro, dans les kiosques, les « convenience stores », dans les taxis,

au restaurant, au supermarché, au distributeur automatique ou chez

n'importe quel commerçant, il vous suffit de passer votre carte

créditée ou votre téléphone portable devant le terminal de paiement.

Introduire la carte dans un appareil lecteur est inutile et le règlement

s'effectue en une seconde, sans contact.

Edy, le pionnier du porte-monnaie électronique au Japon, a été lancé

en 2001. C'est aujourd'hui le système le plus représenté avec 36

millions de cartes éditées et plus de 70 000 commerçants abonnés

dans l'archipel. Trois ans plus tard, la société ferroviaire East Japan

Railway, dont le réseau couvre la région de Tokyo, a ajouté la fonction

porte-monnaie électronique au pass Suica, un titre de transport à

puce déjà utilisé pour le règlement des billets de train, comme carte

d'abonnement etc. Pour des millions d'usagers, Suica permet aujour-

d'hui de remplacer le paiement en espèces pour des petits achats effec-

tués essentiellement en gare ou dans les magasins proches des gares.

Les nouveaux arrivants apportent des effets de synergie

L'arrivée de PASMO en mars 2007, lancé par plusieurs sociétés privées

de transports en commun, a ouvert une nouvelle page dans l'expan-

sion du porte-monnaie électronique. La compatibilité avec Suica,

assurée dés la mise sur le marché, rend possible un déplacement quo-

tidien avec correspondance entre différents réseaux en utilisant un

seul moyen de paiment, qu'il s'agisse de Suica ou de PASMO, sans

faire la queue aux machines pour acheter un billet ni sortir différentes

cartes prépayées de son portefeuille. C'est la collaboration entre des

entreprises puissantes, plutôt considérées comme des rivales, qui a

permis de donner un nouvel élan à l'utilisation du porte-monnaie

électronique.

PASMO est également doté d'une fonctionnalité d'auto-rechargement

proposée en option à ses abonnés : lors du passage au contrôle des

billets, leur carte, rattachée à une carte bancaire déterminée, se

recharge automatiquement si le montant crédité devient inférieur à la

somme fixée préalablement. Huit mois après le lancement de PASMO,

le nombre des cartes dotées de cette fonction dépassait les 500 000

et cela bien que sa souscription ait été suspendue pendant cinq mois

en raison de demandes excédant les prévisions de l'opérateur.

La grande distribution a elle aussi compris les opportunités offertes

par le porte-monnaie électronique. Deux géants du secteur proposent

ce service depuis avril 2007. Le premier, baptisé nanaco, a été lancé

par Seven & i Holdings qui détient un réseau étendu de « convenien-

ce stores », commerces fréquentés quotidiennement par les Japonais

qui y effectuent des petits achats, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Les

espèces étaient jusqu'alors le seul moyen de paiement accepté.

LES PRINCIPAUX PORTE-MONNAIE ÉLECTRONIQUES AU JAPON

Marque Opérateur Date de lancement Nbre de cartes éditées (*) Moyens

Edy bitWallet Novembre 2001 37 millions Carte,créé par 11 sociétés dont téléphone portableSony, NTTDocomo, Toyota

Suica East Japan Railway Mars 2004 20,17 millions Carte, téléphone portable

PASMO PASMO Mars 2007 7,2 millions Carte(plusieurs sociétés de transport urbains de voyageurs)

nanaco Seven & i Hodings Avril 2007 5,4 millions Carte, téléphone portable

WAON ÆON Avril 2007 2,4 millions Carte, téléphone portable (partiellement)

(*) Fin janvier 2008, y compris Osaifu-Keitai. Source : Sites Internet de chaque opérateur, Nikkei Ryutsu Shimbun

L’ e s s o r d u p o r t e - m o n n a i e é l e c t r o n i q u e

8

L'introduction de nanaco a donc été bien accueillie par la clientèle et

son utilisation est considérée comme la plus active parmi ses concur-

rents pour le moment.

L'autre nouveauté est WAON, lancé par le groupe ÆON qui possède

plusieurs types d'enseignes, sous différentes marques. Le nombre des

points de vente où WAON est utilisable s'élargit progressivement,

parmi lesquels on peut inclure ceux où la carte Suica est acceptée,

suite à un accord de coopération avec East Japan Railway. Avec la

mise en place de ce service dans le secteur de la grande distribution,

le porte-monnaie électronique, plutôt réservé aux habitants de certai-

nes grandes agglomérations, s'est répandu sur tout le territoire.

Les raisons de cette remarquable diffusion

Pour expliquer le succès du porte-monnaie électronique, il faut tenir

compte tout d'abord du fait que le paiement en espèces reste le mode

de règlement préféré des Japonais et que l'utilisation du chèque n'est

pas du tout courante chez les particuliers. Les Japonais ayant plutôt

tendance à se méfier de la carte bancaire, la circulation des espèces

atteint des montants très élevés. C'est une des raisons pour lesquelles

le porte-monnaie électronique a été accepté facilement par une

partie des consommateurs.

Deuxièmement, l'accès au porte-monnaie électronique a été facilité

en associant dès le début des infrastructures quotidiennes essentiel-

les comme les transports en commun ou le téléphone portable. Le

déploiement dans les « convenience stores » - véritables paradis des

consommateurs - et aux distributeurs automatiques a également

contribué à ce succès. Enfin, la collaboration entre les différents

systèmes et la convergence des systèmes de cumuls de points

proposés par certains établissements commerciaux pour fidéliser leur

clientèle ont offert aux consommateurs des avantages qui les incitent

à régler leurs achats grâce au porte-monnaie électronique.

La gamme des téléphones portables et des ordinateurs à usage per-

sonnel intégrant les logiciels adéquats est assez étendue. Par exem-

ple, plus de quatre-vingt modèles d'ordinateurs dotés d'un

lecteur/enregistreur adapté sont actuellement déployés sur le marché.

Cela permet aux usagers de recharger leur carte rattachée à une carte

bancaire et de consulter leurs opérations à n'importe quel moment.

Le nombre des enseignes où les consommateurs peuvent régler quo-

tidiennement avec le porte-monnaie électronique s'est remarquable-

ment accru en 2007, de même que celui des usagers potentiels. Ce

mode de paiement encourage aussi les entreprises concernées, même

concurrentes, à collaborer pour améliorer sa diffusion. Un terminal

compatible entre deux ou trois porte-monnaie électroniques a été mis

au point et installé dans certaines chaînes et réseaux de la distribution.

Cette tendance devrait s'accélérer. En revanche, les opérateurs doivent

faire face à une intensification de la concurrence, alors que le taux

d'usage paraît augmenter moins rapidement. La clé serait désormais de

motiver les clients en leur proposant des avantages accessibles et en

effaçant leurs inquiétudes sur la sécurisation de ce mode paiement.

Osaifu-Keitai, marque déposée

Osaifu-Keitai, élaboré par l'opérateur de téléphonie mobile NTT

Docomo, est un ensemble de services fournis par l'intermédiaire d'une

carte à puce intégrée au téléphone portable. En japonais, « osaifu »

signifie porte-monnaie et « keitai » téléphone portable. Marque

déposée, ce terme désigne aussi les appareils équipés de cette

fonction. Osaifu-Keitai permet de réaliser plusieurs opérations sans

contact : système de paiement par porte-monnaie électronique ou par

post-paiement, il sert aussi de carte de fidélité, de carte d'adhérent ou

d'identité, de billet électronique pour les transports en commun et

l'avion, de billet d'entrée pour un événement. Il permet de téléchar-

ger toutes les informations nécessaires concernant cet événement et

peut même servir de clé pour son appartement… Selon les prévisions

des trois opérateurs de téléphonie mobile, le nombre des abonnés

possédant un portable équipé de la fonctionnalité Osaifu-Keitai

atteindra 40 millions à la fin du mars 2008, soit 40 % du total.

Cependant sa part en terme d'utilisation reste faible par rapport à

celle des cartes.

�Ayako Kawamura

Photo : Tomoko Watanabe

�Le développement régional, nouveau fer de lance de la croissance économique (n°55, 2e trimestre 2007)

�Le Forum de l’OCDE se penche sur les « 3I » (n°55, 2e trimestre 2007)

�La propriété intellectuelle comme enjeu majeur au Japon (n°54, 1e trimestre 2007)

�Le Meti définit la nouvelle politique de croissance économique du Japon (n°52, 3e trimestre 2006)

�Les défis de l’innovation industrielle (n°51, 2e trimestre 2006)

�Protection de la propriété intellectuelle : le Japon et la France à l’unisson (n°46, 1er trimestre 2005)

�Le Japon accueille favorablement les fusions & acquisitions transfrontalières (n°57, 4e trimestre 2007)

�Relancer la coopération franco-japonaise : les hautes technologies en première ligne (n°53, 4e trimestre 2006)

�Plus de 1000 entreprises japonaises sur le continent européen (n°51, 2e trimestre 2006)

�Bilan des programmes « Local to Local » (n°49, 4e trimestre 2005)

�Le livre blanc sur le commerce international et les IDE (n°45, 4e trimestre 2004)

�Les régions japonaises se mobilisent pour attirer les investissements étrangers (n°45, 4e trimestre 2004)

�Osez le Japon : une analyse des alliances franco-japonaises (n°43, printemps 2004)

�La R&D des entreprises étrangères installées au Japon est un réservoir de croissance (n°57, 4e trimestre 2007)

�Robots japonais de nouvelle génération : stratégies et opportunités (n°57, 4e trimestre 2007)

�Les nanotechnologies s’exposent à Tokyo (n°54, 1er trimestre 2007)

�Relancer la coopération franco-japonaise : les hautes technologies en première ligne (n°53, 4e trimestre 2006)

�Nouvelle technologie de traçabilité, la radio-identification se propage au Japon (n°56, 3e trimestre 2007)

�La R&D japonaise passe à la vitesse supérieure (n°50, 1er trimestre 2006)

�Un nouveau navire pour explorer le centre de la Terre (n°50, 1er trimestre 2006)

�Ecrans plats : l’avance du Japon (n°49, 4e trimestre 2005)

�Sciences et technologies : orientations pour les cinq ans à venir (n°48, 3e trimestre 2005)

�Le Japon au rendez-vous à BioVision et BioSquare (n°47, 2e trimestre 2005)

�Le Japon se convertit à la télévision numérique haute définition (n°46, 1er trimestre 2005)

�Le secteur de l’environnement offre de multiples opportunités (n°56, 3e trimestre 2007)

�L’énergie éolienne a le vent en poupe au Japon (n°52, 3e trimestre 2006)

�Les enjeux de la politique énergétique du Japon (n°49, 4e trimestre 2005)

�La sagesse de la nature (n°47, 2e trimestre 2005)

�Un futur rayonnant pour l’énergie solaire (n°45, 4e trimestre 2004)

�Les enjeux du recyclage automobile : l’expérience japonaise (n°44, été 2004)

�De l’air encore plus pur ! (n°44, été 2004)

�Construire une société durable : l’approche « zéro émissions » au Japon (n°43, printemps 2004)

�Nutrition et santé au rang des préoccupations nationales au Japon (n°53, 4e trimestre 2006)

�La déréglementation et les réformes structurelles favorisent l’agro-industrie (n°52, 3e trimestre 2006)

�C’est pour consommer sur place ou pour emporter ? (n°46, 1er trimestre 2005)

�Une vingtaine d’entreprises japonaises présentes au Sial (n°45, 4e trimestre 2004)

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Le journal de Jetro Paris / 1er trimestre 2008

ARCHIVES

Les thèmes traités dans « Le Japon à la page » depuis 2004

Nous publions ci-dessous la liste par thèmes des principaux articles parus dans « Le Japon à la page »depuis quatre ans. Pour recevoir un ancien numéro, veuillez adresser votre demande à [email protected](version papier dans la limite des stocks disponibles ou version pdf par courriel).

POLITIQUE INDUSTRIELLE ET ÉCONOMIQUE

INVESTISSEMENTS-PARTENARIATS FRANCO-JAPONAIS

R&D-TECHNOLOGIES

ENVIRONNEMENT-ÉNERGIE

AGRO-ALIMENTAIRE

A r c h i v e s 2 0 0 4 - 2 0 0 7

10

�L’animation japonaise au Mifa d’Annecy (n°56, 3e trimestre 2007)

�Le renouveau du cinéma japonais (n°56, 3e trimestre 2007)

�Le septième art retrouve le sourire au Japon (n°54, 1er trimestre 2007)

�Animation : des studios japonais à la rencontre de la création japonaise (n°53, 4e trimestre 2006)

�Le numérique au secours du marché de la musique au Japon (n°50, 1er trimestre 2006)

�Le 7e art japonais part à la conquête du marché français (n°44, été 2004)

�Le textile « made in Japan » s’affiche (n°57, 4e trimestre 2007)

�Tokyo se hisse au niveau des grandes capitales mondiales de la mode (n°55, 2e trimestre 2007)

�Faire connaître le design universel japonais dans le monde entier (n°48, 3e trimestre 2005)

�Quels sont les loisirs préférés des Japonais ? (n°56, 3e trimestre 2007)

�La nouvelle vague mobile (n°54, 1er trimestre 2007)

�Les « konbinis » évoluent (n°53, 4e trimestre 2006)

�Prendre soin de ses aînés (n°52, 3e trimestre 2006)

�Visiteurs étrangers au Japon : record battu (n°51, 2e trimestre 2006)

�Les autoroutes japonaises privatisées (n°49, 4e trimestre 2005)

�Nos amis à quatre pattes (n°50, 1er trimestre 2006)

�Des places à prendre dans l’hôtellerie japonaise (n°47, 2e trimestre 2005)

�Le grand retour des cabas (n°48, 3e trimestre 2005)

�Le gouvernement japonais incite le secteur privé à pouponner (n°47, 2e trimestre 2005)

�Le retour de l’investissement immobilier (n°45, 4e trimestre 2004)

�Les lave-vaisselle à la conquête des cuisines japonaises (n°43, printemps 2004)

�Les « freeters » (n°43, printemps 2004)

�Instauration des tribunaux du travail au Japon (n°51, 2e trimestre 2006)

�Droit des sociétés : nouveau système de SARL au Japon (n°48, 3e trimestre 2005)

�Assurer la sécurité des informations (n°46, 1er trimestre 2005)

LÉGISLATION

SOCIÉTÉ-CONSOMMATION

MODE-TEXTILE-DESIGN

INDUSTRIE DU CONTENU

A VOS AGENDAS

22 JUIN 2008

BJT, le test d’aptitude au japonais des affaires, sedéroulera le dimanche 22 juin. Organisé par Jetroen collaboration avec l’Institut national desLangues et Civilisations orientales (Inalco), il estouvert à toute personne dont la langue maternellen’est pas le japonais.Date limite d’inscription : 15 avril 2008CONTACT : Mlle Zenia Khalil ([email protected])au 01 44 05 41 15

14 AU 25 MAI 2008

En collaboration avec UniJapan, organisme de pro-motion du cinéma japonias, Jetro organise lepavillon Japon au Marché du Film, qui se tiendraà Cannes à l’occasion du prochain Festival interna-tional du cinéma. CONTACT : Caroline Artus ([email protected]) au01 42 61 59 80

Un symposium Provence-Japon (conférencehistorique et économique, rencontres « B to B »)est organisé à Aix-en-Provence par Jetro Lyon, encollaboration avec la Maison du Japon enMéditerranée, les CCI locales, Ubifrance et la Apex. CONTACT : Olivier Lopez ([email protected])

En marge de Ceatec Japan 2008, le salon destechnologies de l’information et de la communi-cation, Jetro organise des entretiens individuelsavec des partenaires potentiels japonais. CONTACTS : M. Yamada ([email protected]) ouMme Cohen ([email protected])

Les prochaines formations au Japon sont proposées à l’attention des managers européens travaillantdans des entreprises européennes. « Challenge Towards World Class Manufacturing - WCM » : Travaillant dans une entreprise manufactu-rière à un niveau décisionnaire, vous désirez améliorer la productivité de votre entreprise en acquérantune meilleure connaissance des méthodes japonaises de production telles que « kaizen » (améliorationcontinue), TQC (« Total Quality Control »), TQM (« Total Quality Management »), TPM (« TotalProductive Maintenance »), JIT (« Just in Time »), TIE (« Total Industrial Engineering ») afin de les adap-ter à votre entreprise. Deux sessions en 2008 : du 16 au 20 juin 2008 (date limite de candidature: 20mars 2008) et du 20 au 24 octobre 2008 (date limite de candidature : 11 juin 2008) CONTACT : Céline Godart ([email protected]) ou http://www.eu-japan.eu/europe/wcm.html

21 ET 22 MAI 2008

Le Centre UE-Japon pour la Coopération industrielle, fondé par la Commission européenne et le Meti avec lesoutien de Jetro, propose des programmes de formation au Japon, destinés aux cadres de l’industrie.

30 SEPTEMBRE AU 4 OCTOBRE 2008

11

Le journal de Jetro Paris / 1er trimestre 2008

HORIZONS JAPON

Japan Style 2008 - In the Details

Afin de promouvoir la nouvelle vague du design japonais, Jetro a

présenté « Japan Style 2008 - In the Details » dans le cadre de

l'édition 2008 de Maison et Objet, le salon professionnel interna-

tional de la décoration intérieure qui s'est tenu à Paris du 25 au

29 janvier. Alors que « Japan Style 2007 - Design meets craft »

organisé l'année dernière se focalisait sur douze matériaux

chers au cœur des Japonais, cette année nous avons exposé

des objets fabriqués grâce à dix-sept techniques réputées au

Japon pour leur excellence.

Le Japon a une longue tradition artisanale dans la production de

céramiques, de porcelaines, de laques sur cuir, d'objets en cèdre

ou en lin… De très grande qualité, l'artisanat japonais est pourvu

d'un caractère artistique indéniable, profondément enraciné dans

chacune des régions de production. Au cours des dernières

années, dans la perspective d'un développement sur les marchés

étrangers, un nombre croissant d'entreprises a affiné son experti-

se pour fabriquer de nombreux articles remarquables non seule-

ment du point de vue du savoir-faire, mais aussi de celui de la

conception et du design. Ces objets, nés de l'alliance entre tradi-

tion japonaise et design contemporain, ont donné naissance au

nouveau « Japan Style », reconnu tant au Japon qu'à l'étranger.

Toshiki Kiriyama, le commissaire de l'exposition désigné par Jetro,

a sélectionné dix-sept entreprises dotées de technicités représen-

tatives du Japon. En mettant l'accent sur les détails, elles revisi-

tent le savoir-faire japonais et permettent de transmettre avec

autant de soin que d'amour l'histoire et la culture du Japon.

Les créations présentées à Maison & Objet ont été appréciées par

les nombreux visiteurs et certaines ont été particulièrement remar-

quées. Par exemple, Kna+ est un sac écologique biodégradable

fabriqué par la société Kanazu Sen-I à partir de matériaux d'origine

végétale : fibres biodégradables provenant de plants de maïs pour

son tissu de base, fibres naturelles de coton pour ses coutures et

matières plastiques biodégradables pour ses boutons. Tout petit

quand il est plié, ce sac se déploie grâce à un astucieux système

de fronces.

Une autre technique, appelée « neriage », a été utilisée par l'artis-

te Yusuke Aida pour créer des articles de table présentant une

superposition de couches de céramiques multicolores. Cette tech-

nique, extrêmement sophistiquée, exploite les couleurs naturelles

ou artificielles de l'argile. En combinant et superposant au moins

deux couches de terre colorée, on obtient en les découpant fine-

ment des tranches présentant de superbes motifs. La société

Kurikyu utilise quant à elle une technique de courbure du bois

(« magewappa ») pour créer des récipients en cèdre qui renouvel-

lent la tradition, à l’instar des pochettes d'Inden-ya fabriquées à

partir d'une technique traditionnelle de réalisation de motifs en

laque sur des peaux de daim, utilisée pendant longtemps pour

décorer les armures.

Plus de 3 000 visiteurs se sont arrêtés sur notre stand dont

plus de 100 journalistes. Citons par ailleurs l'intérêt manifesté

par le « select shop » milanais 10 Corso-Como, par le MoMa de

New York, par Louis Vuitton, le Bon Marché et l'hôtel

Métropole de Monte-Carlo.

En plus de son soutien à « Japan Style 2008 », Jetro a parrainé

vingt PME et six organisations japonaises venues exposer à

Maison & Objet. Outre l'organisation de leur participation au

salon, Jetro a mis à leur disposition des consultants spécialistes de

l'export dans le domaine de la décoration intérieure, ainsi que la

publication d'un catalogue et les services d'un interprète.

�Naomi Goto

Phot

os :

D.R

.

Kna+ (Kanazu Sen-I)

Kurikyu Co., Ltd

Aida Yusuke Co. Ltd

Inden-ya

Hakusan Porcelain Co. Ltd

Kna+ (Kanazu Sen-I)

12

LAURIERS À

Le 9 octobre 1858, la France et le Japon

signaient un « traité de paix, d’amitié et

de commerce », premier pas des relations

culturelles, artistiques et économiques

entre les deux pays.

La célébration du 150e anniversaire de la

signature de ce traité va donner lieu tout

au long de l’année à de nombreuses

manifestations dans toute la France.

Beaucoup sont d’ordre culturel, mais

présenter la richesse culturelle japonaise

n’est pas l’objectif unique de cette

année exceptionnelle. Le resserrement

des liens entre la France et le Japon

concerne également les relations com-

merciales, les investissements, les scien-

ces et technologies, notamment les

partenariats dans l’énergie nucléaire ou

entre les pôles de compétitivité, les

échanges entre collectivités locales, l’en-

seignement supérieur et la recherche. La

coopération franco-japonaise doit

contribuer à faire face à des enjeux pla-

nétaires comme l’environnement, le

réchauffement climatique et l’aide aux

pays en voie de développement. Des

symposiums et séminaires seront organi-

sés sur ces thèmes majeurs tout au long

de l’année. L’Ambassadeur du Japon en

France, Yutaka Iimura, forme les vœux

que « la réalisation de tous ces projets

conçus à l’occasion du 150e anniversaire

permette de renforcer la connaissance

mutuelle et d’intensifier les échanges

entre le Japon et la France ».

Il est encore possible d’inscrire

une manifestation dans le cadre de cette

célébration, le calendrier étant mis à jour

très régulièrement sur le site de

l’Ambassade du Japon. Pour sa part,

Jetro Paris organisera le 9 décembre, en

collaboration avec ses partenaires fran-

çais et japonais, un séminaire consacré à

l’aspect économique des relations entre

nos deux pays.�I.C.

Le 150e anniversaire des relations franco-japonaises

Directeur de la publication : Tsutomu Higuchi. Rédacteur en chef : Daisuke Yamaguchi. Rédaction/publication : Isabelle Comtet ([email protected]). Les articles expriment les opinions des rédacteurs et ne reflètent pas nécessairement l’opinion de Jetro. Dépôt légal :

1er trimestre 2008. N° ISSN : 1254-6666. Publication Jetro Paris - Organisation japonaise du commerce extérieur 151 bis, rue Saint-Honoré75044 Paris Cedex 01. Tél. : 01 42 61 27 27. Internet : http : //www.jetro.go.jp/france

D e n o m b r e u s e s m a n i f e s t a t i o n s s e d é r o u l e r o n t à P a r i s e t e n p r o v i n c e t o u t a u l o n g d el ’ a n n é e . C o n s u l t e z r é g u l i è r e m e n t l e s i t e I n t e r n e t d e l ’ A m b a s s a d e d u J a p o n à P a r i sp o u r e n c o n n a î t r e l a l i s t e : h t t p : / / w w w . f r. e m b - j a p a n . g o . j p /e v e n e m e n t s . h t m l