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La Compagnie des Violons du Roy Frédéric MARTIN, violon, directeur et coordinateur du projet Christian RAULT, luthier, directeur technique du projet Projet de mécénat pour la reconstruction d'une bande de violons à l'époque d'Henry IV Les instruments de la danse Saison 2010 avec l’appui de la commission mécénat de l’association Label Épique direction artistique Frédéric MARTIN 06 87 43 86 25 [email protected]

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La Compagnie des Violons du Roy

Frédéric MARTIN, violon, directeur et coordinateur du projet

Christian RAULT, luthier, directeur technique du projet

Projet de mécénat

pour la reconstruction d'une bande de violons

à l'époque d'Henry IV

Les instruments de la danse

Saison 2010

avec l’appui

de la commission mécénat

de l’association Label Épique

direction artistique

Frédéric MARTIN

06 87 43 86 25

[email protected]

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Guido Reni (1575–1642), Sainte Cécile, 1606.

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Sommaire

I. Motivations et intérêt du projet

1) Reconstruction nécessaire

d’instruments différents

2) Mise en œuvre des découvertes

organologiques fondamentales et

encore inconnues

3) Des instruments différents : pour quoi

faire ?

II. Les instruments à reconstruire

1) 7 instruments : 2 dessus de violon, hautecontre, taille, quinte de violon,

grosse basse de violon, Basso da spalla.

2) Les archets

III. La Compagnie des Violons du Roy

IV. Les luthiers

V. Le mécénat

Domenico Galli, Violino

Modena Galleria Estense, 1687.

Marin Mersenne, archet de dessus de

violon, Harmonie Universelle, 1636, p. 184.

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I. Motivations et intérêt du projet

1) Reconstruction nécessaire d’instruments différents

Les instruments à cordes frottées utilisés aujourd'hui pour interpréter les musiques des

XVIe et XVII

e siècles sont issus d'une conception moderne, anachronique et radica-

lement différente de ce que les témoignages historiques nous enseignent.

La simple observation des documents iconographiques montre que l'emplacement du

chevalet, (première pièce transmettant la vibration de la corde au coffre de résonance)

est mobile. Ses déplacements (inconcevables

aujourd'hui) sont alors fort appréciés, notamment

pour s'accorder, comme l'explique le musicien et

compositeur Silvestro Ganassi en 1542.

Cette habitude ancienne s'oppose

absolument à la pratique moderne

du violon où le chevalet est défi-

nitivement fixé au centre des " f ",

emplacement strictement défini par

l'architecture interne dissymétrique

qui en régit la mécanique vibratoire.

Cette simple observation montre que les premiers violons sonnaient et fonctionnaient

d’une manière radicalement différente, qu’il est important de retrouver...

Ce système se retrouve sur tous les instruments de la famille du violon, du dessus de

violon à la basse de violon, de ses origines au milieu du XVIIIe siècle.

Carlo Saraceni,

Sainte Cécile et l'Ange, ca 1610.

Valentin de Boulogne

Le concert, 1625, détail.

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Âme centrale et rectangulaire. Radiographie d'un dessus de violon de 1594

de la Cathédrale de Freiberg.

2) Mise en œuvre des découvertes organologiques fondamentales Travaillant depuis plus de 20 ans sur l'histoire de l'évolution de la facture instrumentale,

des spécialistes (chercheurs et musiciens) ont mis en évidence l'existence d'une

architecture interne spécifique des premiers violons.

L'examen minutieux des quelques très rares instru-

ments préservés, de l'iconographie abondante et des

textes originaux les autorisent aujourd'hui à dévelop-

per une vision radicalement différente de celle qui

prévaut à l'heure actuelle.

Les études pluridisciplinaires menées par Christian

Rault sur les évolutions techniques de la lutherie du

XIe au XVIII

e siècle, montrent que les premiers

violons étaient dotés d'une âme centrale placée dans

l'axe de symétrie au niveau de la partie supérieure

des " f ". Ce système ancien de production du son se

distingue fondamentalement du montage "moderne"

qui repose, quant à lui, sur une structure interne

dissymétrique : la barre d'harmonie soutenant les

cordes graves et l'âme les cordes aigües. Malgré sa

mise au point tardive, ce montage est aujourd'hui

indistinctement utilisé sur tous nos instruments dits

"baroques".

Les traces de l'usage d'une

âme centrale se retrouvent

dans tous les instruments

construits par "le créateur"

du violon : Andrea Amati

(1505? - 1577), ainsi que

dans ceux construits par ses

fils, petits-fils et leurs dis-

ciples jusqu'à Guarneri del

Gesú (1689-1744). On ne

connait pas de barre d'har-

monie avant Nicolò Amati

(mort en 1684) et Andrea

Guarneri (mort en 1698).

Encore n'est-on pas sûr

qu'elle était placée dans l'axe

central de la table plutôt que

sous le pied du chevalet du

côté des graves. S'il est possible que la grande innovation (qui n'est probablement pas

l'invention) de Stradivarius soit la généralisation du système interne dissymétrique, on

retrouve encore jusqu'en 1750 des âmes "plantées" dans l'axe central.

La mise en œuvre de ces découvertes permettra de retrouver l’expression

artistique originale de ces instruments.

Caravaggio

Le joueur de luth, détail.

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3) Des instruments différents : pour quoi faire ? Il ne peut y avoir de proposition technique dans la facture instrumentale qui ne soit au

service d'un projet musical. Dans toute l'Europe du XVIe siècle et jusqu'au milieu du

XVIIIe en France, le projet musical du violon est de produire et de mener la danse.

Contrairement aux instruments d'aujourd'hui qui sont essentiellement orientés sur la

vocalité, nous imaginons des instruments beaucoup plus dynamiques, avec une

articulation très vigoureuse qui redonnerait une place rythmique aux parties

intermédiaires.

Le violon est à la danse ce

que la voix est à l'opéra. L'évolution de l'un et de

l'autre, dans la manière

dont ils ont été perçus au

cours de l'histoire, les a

rapprochés au point que le

violon "s'est mis à chan-

ter". Ceci dit, penser le vio-

lon voué uniquement à

l'imitation de la voix serait

une erreur anachronique...

Il faut alors que notre ma-

nière de jouer soit aussi

résolument tournée vers

cette volonté de mener la

danse, de penser, d'ar-

ticuler la musique à tra-

vers le mouvement du

danseur. Et cela ne signifie

pas seulement accompagner le danseur, mais savoir danser et savoir jouer en dansant,

pour proprement incarner le geste instrumental en un geste chorégraphique. Et c'est

la danse qui sera à l'origine de tous les

répertoires du violon jusqu'au début

du XVIIIe siècle. Les parties

intermédiaires (haute-contre, taille et

quinte de violon) ne sont donc pas

seulement un remplissage harmonique,

mais un moteur rythmique.

La Compagnie des Violons du Roy ainsi

dotée, et elle seule, des instruments

conformes aux violons d’origine pourra

rayonner et faire rayonner les

musiques des XVIe et XVII

e siècles à

l’échelle nationale et internationale.

Ce projet pourra ainsi initier

une toute nouvelle orientation

dans la lutherie traditionnelle.

Anonyme français, La Volte,

ca 1590.

Nicolas Bonnard Le Maître à danser, 1682.

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Archet original vers 1590,

retrouvé dans la Cathédrale de Freiberg.

II. Les instruments à reconstruire

1 - Les "violons" : 7 instruments

Le jeu de violons est composé de basse, de hautecontre, de taille & de dessus, à

quoy on peut adjouster une cinquiéme partie.

On appelle aussi Violons, ceux qui jouent de cet instrument, & qui d'ordinaire sont

Maistres à danser. Antoine Furetière, Dictionnaire Universel, 1690.

deux dessus de violon

une hautecontre de violon,

une taille de violon

une quinte de violon

une grosse basse de violon (à 5 cordes)

un basso da spalla (basse de violon

se jouant à l'épaule - voir illustration)

Les répertoires pour la bande de violons de cette époque sont souvent écrits

pour une polyphonie de 4 à 6 parties.

- À 4, 1 dessus, 1 hautecontre, 1 taille, 1 basse (grosse basse ou da spalla)

- À 5, 1 dessus, 1 hautecontre ou 1 second dessus, 1 taille, 1 quinte et 1 basse

- À 6, 2 dessus, 1 hautecontre, 1 taille, 1 quinte, 1 basse

2 - Les archets

Comme pour les violons, les archets utilisés aujourd'hui

pour la musique dite "baroque" sont, pour la plupart,

des modèles très tardifs (en général de la deuxième

moitié du XVIIIe siècle).

Quelques archetiers comme Nelly Poitevin ou Jean-

Yves Tanguy, ont entamé une recherche qui permet de

restituer des archets en s'appuyant sur l'iconographie

(une base de données iconographique unique et déjà

riche de plusieurs centaines de représentations de

violons et d'ar-

chets). Les premières confrontations avec les

musiciens vont permettre de préciser les carac-

téristiques techniques requises pour finaliser ce

travail instrumental particulier.

Dessus de violon, taille et basso da spalla,

Hans Caspar Lang d. Ä., 1595. Stuttgart, Würtembergische Staatsgalerie,

Graphische Sammlung, Nr. 34. détail.

Caravaggio, L'amour conquérant,

1596-98, Détail

Caravaggio

L’Amour vainqueur, détail.

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III. La Compagnie des Violons du Roy La Compagnie des Violons du Roy (anciennement Variations) est un ensemble

polyphonique, instrumental et vocal. Il est composé, selon la tradition des

bandes de violons des XVIIe et XVIII

e siècles, de quelques

violonistes à une trentaine d’instrumentistes ainsi que d’un

quatuor vocal, ménétriers de la parole, donnant le texte

dans la dynamique de la danse.

Constitué autour de Frédéric Martin, cet ensemble travaille ce rapport

fondamental qui lie la danse (et plus généralement le mouvement) à la

musique, renouant ainsi avec la première fonction des « joueurs de violon ».

Cette approche dynamique et stylistique des répertoires « orchestraux » et vocaux (l’orchestre est étymo-

logiquement et historiquement le lieu où l’on dansait), pratiquée par les « ménétriers » (musiciens jouant

pour la danse), propose à l’auditeur d’aujourd’hui une sensation extrêmement dynamique et articulée. Va-

riation et improvisation s’éloignent alors du modèle généralement reconnu de la seule vocalité.

Ce « fil rouge » se retrouve dans tous les répertoires, qu'ils soient profanes ou religieux, instrumentaux ou

vocaux. C'est cette fonction et cette expression fondamentales de la famille des violons qui induisent les

compositeurs à suivre des modèles chorégraphiques dans des œuvres non destinées à la danse comme un

motet, une cantate, un "requiem" où l'on trouvera, chez Campra, Hændel ou Rameau par exemple, une

passacaille, une sarabande ou un menuet…

Ce choix d’interprétation constitue la spécificité de La Compagnie des Violons du Roy

Filmographie, Discographie & Presse

• Bal en plein chœur Réalisé en 2008 par Franck Halimi, à la demande du Conseil Général de la Côte d’Or,

ce film (Bal en plein chœur) retrace un bal chanté Renaissance, de son élaboration à sa

présentation. Mélange de documentaire (intervention de Frédéric Martin et La

Compagnie des Violons du Roy auprès de quatre chorales de Côte d’Or durant un an) et

de fiction (quatre animations effectuées dans des techniques diverses retracent les

grandes étapes de la vie d’un drôle de personnage), ce film de 64 minutes est le reflet

de l’ouverture à la danse de la Compagnie.

• Le Tombeau de Monsieur de Lully & autres Sonates à III Parties Jean-Ferry Rebel, Ensemble Variations, Accord 242 992

"…L'interprétation, parfaitement maîtrisée, allie la finesse du jeu à la cohésion d'ensemble et à

l'équilibre sonore… Ces sonates de Rebel, servies par une superbe interprétation

convaincront les plus tièdes." Le Monde de la Musique

"…Si notre joie est grande de découvrir pareils joyaux, elle est encore attisée par l'excellence d'une

interprétation extrêmement animée et d'une parfaite facture instrumentale. La cohésion entre les cinq

artistes est exemplaire…

…Sagesse, douceur, noble éloquence… autant de qualités inséparables du goût français de la fin du

règne de Louis XIV, que l'ensemble " Variations " maîtrise au plus haut point…"

Répertoire

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• Concert pour deux dessus & basse Gaspard Le Roux, Ensemble Variations, Accord 206 182

"… la présente parution…comblera tous les amateurs de musique de chambre française, car rarement un

enregistrement aura atteint un tel degré de raffinement. Frédéric Martin, seul spécialiste, semble-t-il, de la

lira da braccio de la Renaissance, mais qu'on aimerait entendre plus souvent dans le répertoire baroque

français, a réuni autour de lui quelques-uns des artistes les plus discrètement efficaces du monde baroque en

France pour constituer un petit ensemble à l'homogénéité exemplaire[…] Écoutez celui [le menuet],

brièvement conclusif de la Suite en sol mineur; le rebond souple des gavottes et des gigues invite

irrésistiblement à la danse… Et a-t-on déjà entendu un dosage de l'inégalité aussi subtilement réussi, aussi

“français”, que celui du menuet en fa majeur et de ses doubles ?

Reflet élégant et distingué de l'esthétique d'un siècle, ce disque est à réserver aux gourmets : ne pas en

déguster plus d'une suite à la fois, pour l'apprécier au mieux de sa saveur. "

" On ne pouvait trouver meilleure équipe pour restituer cette musique. Frédéric Martin est considéré

comme “le” spécialiste des instruments Renaissance (lira da braccio et toutes sortes de violons), ainsi que

du répertoire XVIIe. Avec l'aide d'Odile Édouard, qui fréquente également ce répertoire avec bonheur, il

nous donne une interprétation façonnée par la liberté et la souplesse acquises dans la musique antérieure.

L'ornementation, d'un goût exquis, coule avec naturel et flexibilité. Les deux voix

s'harmonisent avec grâce, et les caractères sont parfaitement restitués. Le continuo est aussi le

fait de connaisseurs… " Christophe Robert, Répertoire

• Sonates à un & deux violons avec viole ou violoncelle obligés Élisabeth Jacquet de La Guerre, Ensemble Variations, Accord, 205 782

" […] Ces pages démontrent d'ailleurs de sa part [É. J. de la Guerre] une réelle maîtrise technique et

une formidable invention mélodique. Fortement marquées par l'influence italienne,

notamment de Corelli, ces six œuvres sont autant de petits concerts badins ou poétiques

d'une élégance délicieuse. Belle prestation de l'Ensemble Variations où l'on remarque le

violon volubile de Frédéric Martin entouré d'une solide équipe de baroqueux. " J.-L. M., La Croix, "L'événement"

• Quatre Motets Lorrains Henry Desmarest, Ensemble Variations, Studio de Musique Ancienne de Montréal (Direction Christopher

Jakson) K617, K 617053

« Devant l'excellence de cette version, on reste confondu. Comment une telle musique reste-t-elle si

peu connue ? […] tous ces éléments bénéficient de la meilleure interprétation par une palette

de musiciens remarquables… » Michel Laizé, Répertoire

• J. S. Bach, l’ouverture à la danse Expérience chorégraphique unique mêlant intrinsèquement la musique de Bach à la danse baroque.

« Un orchestre d’une extraordinaire présence. »

« Jamais le [4e Concerto] Brandebourgeois et le

Double Concert de violons n'ont été interprétés avec

autant de dynamisme et de douceur. Directeur de La

Compagnie des Violons du Roy, Frédéric Martin vit

corporellement la phrase musicale. Son violon propage

son chant à tout l'orchestre en s'y fondant. Même chose

dans le duo de violons, dans le duo de flûtes à bec.

Ils n'ont pas eu de peine à entraîner le monde au bord

de l'émotion. » Yves-André Donzé, Le Quotidien Jurassien

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IV. Les luthiers

Christian RAULT luthier et organologue

Né en 1952, diplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs

(Paris) et ancien élève de l’Institut International de Lutherie de Cremona

(Italie), Christian Rault est luthier, spécialisé dans la construction des

instruments anciens à archet (baroques) et très

anciens (Renaissance et médiévaux).

Chercheur à l’école des Hautes Études, Paris

Sorbonne, auteur de livres et de nombreux articles d’organologie

médiévale, il a participé aux projets de reconstitution scientifiques

d’instruments de Santiago Compostela, Orense, Puivert, Lugo et

Royaumont. Organisateur de colloques et concepteur d’expositions

internationales traitant d’organologie, il dispense cours et

conférences en Europe et dans le monde entier. Il est, depuis 1999, le

secrétaire de “proLyra”, laboratoire européen d’archéologie musicale.

Bibliographie

Christian RAULT, “Los instrumentos musicales en el siglo XVI.” in : Encuentro Tomás Luis de

Victoria y la musica española del siglo XVI, Avila : UNED, mai 1993, pp. 231-242. 1993.

Christian RAULT, “Les modifications structurelles radicales des instruments à cordes au XVIe

siècle”, in: Pastel n° : 21, sept. 1994, pp. 30-36. 1994.

Christian RAULT, " How, where and when did the specifics technological matters of the violin

family appeared", in : Musikalishe Aufführungspraxis in nationalen Dialogen des 16. jahrunderts.

Teil 2 : Musikinstrumentenbau-Zentren im 16. jahrhundert, Michaelsteiner Konferenzberichte

Band 72, Wissner-Verlag, Augsburg, 2007, pp. 123-152. 2007.

Nelly POIDEVIN archetière et organologue www.archets-poidevin.com

S’appuyant très largement sur les sources iconographiques, Nelly

Poidevin met en avant l’extraordinaire diversité des archets anciens

qui sont autant de solutions proposées par nos prédécesseurs à

l’évolution constante des styles musicaux. Elle s’attache à démontrer

que la fabrication des archets précoces, qui peuvent parfois apparaître

assez frustes, était sous-tendue par un réel savoir-faire, une maîtrise

des paramètres qui interviennent dans les qualités de maniabilité,

d’équilibre, de stabilité, de diction d’un archet.

Archet à cabochon de la fin du XVIe et du début du XVII

e

siècle, baguette en amourette ou en bois européen,

poids : environ 45-50g

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Pieter Clæsz,

Nature morte (détail), 1623.

V. Le mécénat

La loi du 1er

août 2003 relative au mécénat et aux fondations nous a fait véritablement

changer d’époque en reconnaissant le rôle essentiel de la société civile aux côtés des pouvoirs

publics dans la défense de l’intérêt général. Elle a créé les conditions parmi les plus

avantageuses en Europe pour ce partenariat fécond et favorisé l’émergence d’une véritable

« culture du mécénat » aux expressions multiples : mécénat financier, mécénat de

compétence, mécénat en nature, mécénat technologique.

Acquisitions d’instruments de musique par les entreprises

Les entreprises qui acquièrent des instruments de musique et les inscrivent à un compte

d’actif immobilisé peuvent déduire du résultat imposable de l’exercice d’acquisition et des

quatre années suivantes, par fractions égales, une somme égale au prix d’acquisition, la

déduction ainsi effectuée au titre de chaque exercice ne pouvant excéder la limite de 0,5% du

chiffre d’affaires, minorée des versements effectués au titre du mécénat d’entreprise.

http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/politique/mecenat/mecenat.htm

1. Objectif

a) Reconstruire une bande de violons de la période d'Henry IV afin de retrouver

le timbre particulier des instruments de l'époque et leur caractère rythmique

bien plus affirmé que celui des violons d'aujourd'hui. Ainsi, les œuvres de

Prætorius, Scheidt, Schein, Monteverdi, Purcell, Lully ou celles recueillies

dans les manuscrits d’Uppsala, Kassel ou de Philidor, pourront-elles retrouver

une esthétique musicale plus proche de l'intention originelle.

b) Ces instruments anciens redécouverts nous permettront de réaliser concerts,

enregistrements discographiques, émissions télévisées et DVD dans le cadre

d’une démarche innovante.

c) Une publication de ce travail de recherche sous

deux formes : à destination du grand public et

pour des publics spécialisés, musiciens et luthiers.

2. Description

Créée par le violoniste Frédéric Martin, la Compagnie des

Violons du Roy, s'est spécialisée dans la musique ancienne et ses

rapports avec la danse. Elle veut approfondir ce travail en

demandant à une équipe de luthiers-chercheurs de concevoir les

instruments adéquats (expérience unique au monde à l'exception

d'une tentative allemande peu exploitée en 2008).

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3. Type de mécénat recherché : financier

4. Budget 7 instruments

7 archets

7 étuis d'instrument

Coût global : 120 000 euros (possibilité de déduction fiscale de 60% au titre du mécénat / loi

août 2003 avec adaptation des contreparties)

D'autres actions demandant un mécénat

a) Enregistrement CD : 42 000 € HT

Terpsichore émeraude, un joyau de la danse dans l'écrin de la Renaissance française

b) Enregistrement DVD : 39 000 € HT

Terpsichore émeraude, un joyau de la danse dans l'écrin de la Renaissance française

c) Publication partition : 50 000 € HT

Terpsichore, 311 danses de la Renaissance française recueillies par M. Prætorius en 1612.

2 volumes

5. Les contreparties

- Logo du partenaire sur tous les documents envoyés aux organisateurs de spectacles,

concerts et bals.

- Publicité en couverture (3e de couverture dans le programme, pleine page, couleurs).

- Logo du partenaire sur le site de la compagnie avec lien sur son site.

- Partenaire associé aux conférences de presse et aux présentations publiques.

- Invitations au spectacle de présentation des instruments.

- Organisation d’événements (cocktails, repas, spectacles…) en présence des musiciens, des

danseurs et des luthiers.

- Possibilité d'utiliser et/ou créer un thème polyphonique enregistré sur ces instruments pour

la signature musicale de l'entreprise.

6. La visibilité de l'entreprise

- L'entreprise est citée sur les publications présentant ce travail de reconstruction.

- Les événements sont annoncés dans la presse professionnelle et/ou spécialisée.

7. Les plus

- la Compagnie des Violons du Roy entreprend des actions pédagogiques auprès des jeunes

publics (éducation nationale, conservatoires et écoles de musique et de danse) et des publics

ayant habituellement peu accès aux dispositifs culturels (quartiers difficiles, zones rurales,

publics fragilisés...) pour les sensibiliser et les prédisposer à la musique ancienne.

Si, dans sa pensée, sa conception et sa facture, ce projet est exceptionnel,

la personnalité et le professionnalisme des humains qui l’animent

le rendent unique.

Par l’ambition qu’il porte, une reconnaissance scientifique, musicologique

et médiatique nationale, voire internationale lui semble promise.