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L ’ É D U C A T I O N À L A N U TR I T I O N
Depuis ces vingt dernières années, dans les pays occidentaux, l’évolution des modes de
vie a été très significative. La diminution de l'activité physique liée au développement des
moyens de transport, de la télévision, des jeux vidéo et de l'informatique, se traduit pour la
plupart des personnes par une réduction des dépenses d'énergie et l'on constate que la
surcharge pondérale voire l'obésité augmentent. Cette tendance touche également les enfants,
par exemple en France plus de 10% des 5 à 12 ans et 13,4% des adolescents sont touchés par
l’obésité.
La circulaire du 1er
Décembre, relative à la santé des élèves, établi un programme
quinquennal de prévention et d’éducation à la nutrition ainsi que de prévention au surpoids et
à l’obésité. Cette circulaire reprend ainsi les recommandations du Programme National
Nutrition Santé (PNNS). En effet, ce PNNS met en avant l’interdépendance d’une éducation
précoce et durable sur l’alimentation et l’activité physique.
Il est donc important d'intégrer l'éducation nutritionnelle, au goût et à la consommation,
dès l'école primaire et tout au long du cursus scolaire dans les enseignements et les activités
éducatives autour de la valorisation des patrimoines culinaires.
Cette éducation à la nutrition et à la prévention du surpoids et de l’obésité, doit s’appuyer
sur des mesures concrètes:
« de généraliser l’utilisation des outils de repérage (disque indice de masse corporelle -
IMC- et courbe de poids), lors des bilans médicaux et des dépistages infirmiers et
d’informer systématiquement les parents des suites de ce repérage ;
de diffuser dans les établissements scolaires en 2004-2005 un guide de la nutrition pour
les adolescents, élaboré par l’INPES ;
D’inciter les chefs d’établissement à mener une réflexion au sein du conseil
d’administration sur la présence de distributeurs et particulièrement sur leurs contenus afin
de prendre en compte la qualité nutritionnelle des produits proposés. Les boissons sans
sucre, l’eau, les produits frais (fruits, légumes...) et les aliments à faible teneur en calories
seront largement privilégiés dans ces distributeurs ;
De définir une politique d’installation de fontaines d’eau réfrigérée en concertation avec
les collectivités territoriales concernées. Tous les établissements devront être pourvus de
ces fontaines à l’horizon 2007. »
Ainsi, c’est en travaillant conjointement entre les parents, professionnels de santé et
enseignants que cette tendance pourra être inversée.
A – Prévention du surpoids et de l’obésité
La prévalence de l’obésité infantile est en augmentation dans de nombreux pays, dont la
France. Cette tendance est en augmentation depuis ces dernières années. Le pourcentage
d’enfant présentant un excès pondéral est passé de 3% à 5% en 1980, 12% en 1996 puis 16%
en 2000. Cette évolution est inquiétante si elle se poursuit au rythme actuel. Et cela laisse
présager un taux de 25% de l’obésité de l’enfant dans les années 2020.
Ce taux alarmant entraînera de nombreuses préoccupations de santé publique pour les
années à venir car près de deux tiers des enfants obèses deviennent des adultes obèses dont
l’espérance de vie est réduite de 13 ans.
De plus, de nouvelles pathologies liées à l’obésité commencent à apparaître dès l’enfance.
Mêmes si celles-ci sont encore marginales, l’obésité est un facteur de risque majeur aux
niveaux des maladies cardiovasculaires, diabète, cancers, psychopathologies.
Deux outils de repérage ont été élaborés et mis à disposition des professionnels de santé
de l’éducation nationale pour être utilisés lors du suivi de santé des élèves :
Le disque de mesure de l’IMC1 :
L’indice de masse corporelle ou de corpulence, est le meilleur critère de diagnostique
et de pronostique chez l’enfant. L’IMC tient compte de deux données combinées : le
poids, la taille, en mesurant le rapport du poids sur la taille au carré. Chez l’enfant, les
valeurs de l’IMC reportées sur une courbe de référence variant en fonction de l’âge et
du sexe, permettent de suivre l’évolution de la corpulence au cours de la croissance.
Les courbes de corpulence 2:
Ces courbes de corpulences sur lesquelles sont reportées les valeurs de l’IMC sont
présentes sur les carnets de santé depuis 1995.
1. VOIR ANNEXE 1
2. VOIR ANNEXE 2
L’augmentation des cas de surpoids et d’obésité chez les jeunes ces dernières années
démontrent que les habitudes alimentaires sont loin d’être adaptées à leurs besoins
physiologiques et que pour certains d’entre eux, leur mode de consommation est déséquilibré
(excès de lipides et insuffisance de calcium et de fer). D’où des mesures gouvernementales au
niveau des collations matinales et de la restauration scolaire.
B - Les moments de nutrition à l’école
L’alimentation d’un enfant d’âge scolaire est essentielle pour sa croissance, son
développement psychomoteur et ses capacités d’apprentissage. Cette alimentation doit être
équilibrée, variée et répartie au cours de la journée :
20% du total énergétique le matin
40% au déjeuner de midi
10% au goûter de 4h
30% le soir au dîner
L’éducation nutritionnelle à l’école doit être reliée à la vie sociale et tenir compte de la
diversité des modèles dans les différentes cultures. Le but de l’école est d’apprendre,
d’éduquer, de faire acquérir le goût aux enfants. Il peut être donc le point de départ de
plusieurs activités 3 :
Ateliers de découverte
Valorisation d’un patrimoine culturel ;
Promotion des produits de bonne qualité ;
Découverte des odeurs, saveurs, épices et essences ;
Explication des secrets de fabrication ;
Exercice de l’esprit critique
3. VOIR ANNEXE 3
1) LA COLLATION MATINALE
Les programmes de 2002, régissaient l’organisation générale des activités à l’école
maternelle. Il y était rappelé que " l'accueil, les récréations, les temps de repos et de sieste, de
goûter ou de restauration scolaire sont des temps d'éducation. Ils sont organisés et exploités
dans cette perspective par ceux qui en ont la responsabilité ".
Il faut rappeler que l’école n’est pas le seul acteur en ce qui concerne les rythmes
alimentaires de l’enfant, il y a également les familles. Il convient donc de travailler
simultanément pour harmoniser les différentes prises alimentaires.
La collation de 10h à l’école primaire, n’est ni systématique ni obligatoire. Il n’y a
aucune justification de celle-ci, elle aboutit même à un déséquilibre de l’alimentation et à une
modification des rythmes alimentaires des enfants.
Cependant, compte tenu des conditions de vie des enfants et des familles, il peut être
envisagé de proposer aux élèves une collation à leur arrivée à l’école ou au minimum 2h avant
le déjeuner. Celle-ci doit alors palier l’absence de prise de petit déjeuner. De plus, elle ne
peut être systématiquement associée aux problèmes de surpoids et d’obésité, les dimensions
sociales, éducatives, culturelles sont également à prendre en compte.
Les boissons ou aliments proposés doivent être divers et variés en favorisant la liberté
de choix. En ce qui concerne la boisson, l’eau, les jus de fruits sans sucres ajoutés, le lait sont
favorisés, accompagnés de produits laitiers demi-écrémés, pain, céréales non sucrées. Le tout
est surtout d’éviter les produits riches en sucre et en matières grasses (sodas, viennoiseries…).
De plus, chaque fois que possible, cette collation de 10H doit être le moment de dégustations
de fruits.
2) LES AUTRES PRISES ALIMENTAIRES À L'ÉCOLE MATERNELLE OU
ÉLÉMENTAIRE
D’autres moments de la vie scolaire, hors du déjeuner et de la collation, sont
l’occasion de prises alimentaires : goûters d’anniversaires, fêtes de Noël… Ces évènements
doivent conserver un caractère exceptionnel, un moment de convivialité, de diversité des
plaisirs gustatifs. Il est souhaitable de ne pas les multiplier et de les regrouper mensuellement
par exemple pour éviter les apports excessifs.
A l’école élémentaire, les professeurs doivent être vigilants sur les prises alimentaires
lors des récréations, et inciter les familles à privilégier le pain et les fruits, aux barres sucrées
et autres biscuits sucrés.
3) LA RESTAURATION SCOLAIRE
La restauration scolaire était régie par deux textes qui ne correspondaient plus aux
normes et exigences actuelles. Il a donc été nécessaire de les faire évoluer en prenant en
compte les évolutions des modes de vie liées à la diminution des activités physiques, à la
multiplication des modes de transport et à l’utilisation des médias. C’est ainsi que la circulaire
du 28 juin 2001 a été rédigée. Elle est issue d’un travail interministériel et des réflexions entre
les organisations syndicales, fédérations et parents d’élèves.
Si, le repas est l’occasion pour les élèves de se détendre, de communiquer, il est
également un moment privilégié pour découvrir et se faire plaisir.
A l’école primaire, la responsabilité de la restauration scolaire relève de la collectivité
locale. Les modes d’organisation varient donc en fonction de la taille des communes. Le
service est assuré soit par le personnel communal ou par celui de restauration. La gestion peut
être également assurée par une société de restauration collective. Dans ce cadre là, les repas
sont alors préparés dans une cuisine centrale.
Les menus doivent être adaptés aux besoins nutritionnels des enfants. Les principes
suivants doivent être respectés :
Diminuer les apports lipidiques
Augmenter les apports de fibres et de vitamines
Augmenter les apports en fer
Augmenter les apports calciques
Les menus doivent être variés. De plus, quatre démarches de sécurité obligatoires ont
été mises en place en France pour les aliments offerts à la consommation :
l'évaluation scientifique des risques sanitaires et nutritionnels des
produits et technologies alimentaires ;
la réglementation ;
l'utilisation volontaire de pratiques sécuritaires par les professionnels ;
la vérification effective du résultat par les pouvoirs publics.
Puisqu’il est difficile de prévoir des menus spécifiques pour les enfants qui doivent
suivre un régime particulier (allergies,…), la mise en place de « panier repas » doit être
favorisée. La famille assure alors la pleine responsabilité de la fourniture du repas, du
conditionnement et du transport.
4) LA LOI DU 9 AOÛT 2004
La loi du 9 Août 2004, relative à la santé publique, définie deux mesures spécifiques.
L’une concerne les distributeurs automatiques, et l’autre, est destinée aux annonceurs de
messages publicitaires.
En effet, depuis le 1er
septembre 2005, les distributeurs automatiques de boissons et de
produits alimentaires payants et accessibles aux élèves sont interdits dans les établissements
scolaires. Ces distributeurs favorisant le grignotage. Pour autant la distribution de produits
alimentaires n’est pas interdite, et la mise en place de fontaine d’eau est devenue
indispensable.
Depuis le 1er
Mars 2007, date d’entrée en application du dispositif de la deuxième
mesure de la loi du 9 Août 2004, les publicités pour les produits alimentaires doivent
comporter un message d’avertissement sanitaire, certains de ces messages sont à destination
des parents :
« Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour »,
« Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière »,
« Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé »,
« Pour votre santé, évitez de grignoter entre les repas ».
d’autres à destination des enfants :
« Pour bien grandir, mange au moins cinq fruits et légumes par jour »,
« Pour être en forme, dépense-toi bien »,
« Pour bien grandir, ne mange pas trop gras, trop salé, trop sucré »,
« Pour être en forme, évite de grignoter dans la journée ».
En conclusion, l’école joue un rôle majeur dans l’éducation à la nutrition. Cependant,
ce problème de société actuel ne pourra être résolu que si et seulement si tous les acteurs
travaillent conjointement et avancent vers la même volonté : le bien-être de nos enfants et
futurs enfants…
SOURCES :
http://eduscol.education.fr/D0189/accueil.htm
http://www.education.gouv.fr/cid21773/la-restauration-a-l-ecole-primaire.html
http://www.sante.gouv.fr/htm/pointsur/nutrition/pol_nutri422.htm
http://www.mangerbouger.fr/
Annexe 1 : Disque de corpulence
Annexe 2 : courbe de corpulence chez une fille
Annexe 3 : Exemple de séance du site http://generations.mat.free.fr
Objectif général
Avoir une notion d’équilibre alimentaire.
Objectif intermédiaire
- Exercer le goût. - Lecture d’affiches, de prospectus et d’images. - Connaissance des aliments. - Repérage des groupes alimentaires. Repérer si un menu est équilibré.
Déroulement
SEANCES PREPARATOIRES : - Les enfants ont apporté les emballages des aliments qu’ils consomment au petit déjeuner. - En langage, les grands ont classé les aliments, ils ont aussi trié les emballages par catégorie (carton, verre, plastique). 1 er temps : en petit groupe autour d’une table. - En rond sur le tapis:- « regardez les petits pots, que remarquez-vous ? » (Ils vont 2 par 2 en fonction du contenu : couleur, poudre, liquide, morceaux...). - « Qui veut goûter ? ». Ne pas forcer les enfants qui ne veulent pas goûter. Expliquer le goût. « Nous allons les trier par goût » (donner le vocabulaire : sucré, salé, acide, amer). 2 ème temps : en groupe sur le tapis. - Observer l’affiche ; « Que remarquez-vous ? » (Les aliments sont triés par catégories). Pour chaque groupe d’aliments demander aux enfants de les nommer, de donner la caractéristique commune au groupe. Lire ce qui est indiqué sur le groupe. Lire les informations sur l’alimentation équilibrée. - « Pourquoi des personnes ont fait ces affiches ? » « Comment mangez-vous ? » 3 ème temps : en petit groupe autour d’une table. - Distribuer les prospectus pour que les enfants découpent les aliments qu’ils doivent choisir en fonction de la feuille qui leur a été distribuée : blanche avec marqué les laitages, marron ; les céréales, verte ; les fruits, bleu ; les liquides. 4 ème temps : en groupe classe. (GS) - « Nous allons lire les menus de la cantine, après chaque jour vous direz s’il est équilibré. ».(justifier les réponses). - « Vous allez me donner un menu équilibré » 5 ème temps : en groupe classe. - Demander aux enfants d’apporter les emballages des aliments qu’ils consomment au petit déjeuner. - Chaque matin l’enfant qui apporte quelque chose le présente aux autres. Demander si d’autres enfants en prennent.
- Les laisser en évidence sur le meuble bas pour en faire une exposition le jour de la visite des personnes âgées. - Observer les emballages : quels sont les matériaux (carton, papier, plastique, verre, métal) leur aspect du contenant (bouteille, pack, boite, pot, paquet), l’aspect publicitaire ( Écriture, image, dessin, couleur, forme)
Matériel
- Petits bols avec sucre, sucre de canne, sel, sel fou, vinaigre, jus de citron, chocolat, cacao, endives. - Affiches sur l’alimentation, prospectus, colle, feuilles de tris, ciseaux. Emballages d’aliments. Menus de la cantine. - Emballages apportés par les enfants.
Évaluation
- Évaluations collectives pour les collages d’aliments.
Prolongement possible
- Petit déjeuner avec les mamies. Travail sur Arciboldo.