La tonalité littéraire
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Transcript of La tonalité littéraire
C’est pascompliqué ...
Qu’est-ce qu’une tonalité littéraire ?
C’est l’effet produit sur le lecteur par un
ensemble de procédés textuels.
C’est l’effet produit sur le lecteur par un
ensemble de procédés textuels.
Aujourd’hui, nous aborderons les cinq tonalités les plus connues:
Lyrique : l’auteur nous parle de ses sentiments.
Comique :tournure qui provoque le rire ( ou le sourire…).
Ironique : propos qui signifie le contraire de ce qu’il dit.
Tragique :le héros est face à une impasse et la fin ne sera pas heureuse...
Épique : un événement est transformé en symbole.
De toutes les habitations
où j’ai demeuré (et j’en ai
eu de charmantes),
aucune ne m’a rendu si
véritablement heureux et
ne m’a laissé de si tendres
regrets que l’île de Saint-
Pierre au milieu du lac de
Bienne.
(J.-J. Rousseau,Les
Rêveries du promeneur
solitaire)
Devinez de quelle tonalité littéraire il
s’agit ici ...
Réponse: la tonalité lyrique
Langue soutenue
Éléments à repérer :
Présence du je / tu
Lexique des émotions
Ponctuation expressive
De toutes les habitations où j’ai demeuré (et j’en ai eu de charmantes), aucune ne m’a rendu si véritablement heureux et ne m’a laissé de si tendres regrets que l’île de Saint-Pierre au milieu du lac de Bienne. (J.-J. Rousseau,Les Rêveries du promeneur solitaire)
Les tambours battaient la charge. Des cris aigus, des hourras de triomphe s’élevaient. Un remous continuel faisait osciller la multitude. […] Les blessés qui tombaient, les morts étendus n’avaient pas l’air de vrais blessés, de vrais morts.
(Flaubert, L ’Éducation sentimentale)
Et celle-ci, pouvez-vous l’identifier ?
Les tambours battaient la charge. Des cris aigus, des hourras de triomphe s’élevaient. Un remous continuel faisait osciller la multitude. […] Les blessés qui tombaient, les morts étendus n’avaient pas l’air de vrais blessés, de vrais morts.
(Flaubert, L’Éducation sentimentale)
Réponse: la tonalité épique
Éléments à repérer :
Intervention du merveilleux
Termes collectifs
Figures de style et mots évoquant
l’excès : hyperboles,
caractérisations ... Métaphores,
personnifications
Frappe.
Ou si tu le crois indigne de tes coups,
Si ta haine m’envie un supplice si doux,
Ou si d’un sang trop vil ta main serait trempée.
Au défaut de ton bras prête-moi ton épée.
Donne.
(Corneille, Phèdre)
Trouver ou ne pas trouver cette tonalité ...
Diantre, il s’agit de la tonalité tragique !
Frappe.
Ou si tu le crois indigne de tes coups,
Si ta haine m’envie un supplice si doux,
Ou si d’un sang trop vil ta main serait trempée.
Au défaut de ton bras prête-moi ton épée.
Donne.
(Corneille, Phèdre)
Éléments à repérer :
Métonymie,
personnification
,
Évocation de la mort, de la souffrance, de passions
destructrices, de sentiments héroïques
Figures de style et mots exprimant l’excès :
hyperboles, adverbes ...
Mme PERNELLE. Les langues ont toujours du venin à répandre et rien n’est ici-bas qui s’en puisse défendre.
ORGON. C’est tenir un propos de sens bien dépourvu. Je l’ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux vu, ce qu’on appelle vu. Faut-il vous le rebattre aux oreilles cent fois et crier comme quatre ?
(Molière, Tartuffe)
Quelle est la tonne à lit thé ici ?
Mme PERNELLE. Les langues ont toujours du venin à répandre et rien n’est ici-bas qui s’en puisse défendre.
ORGON. C’est tenir un propos de sens bien dépourvu. Je l’ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux vu, ce qu’on appelle vu. Faut-il vous le rebattre aux oreilles cent fois et crier comme quatre ?
(Molière, Tartuffe)
Ah ! Ah ! Ah ! La tonalité comique !
Éléments à repérer :
Propos absurdes ou familiers
Jeux de mots, de sonorités
Répétitions,
énumérations, comparaisons
amusantes,
exagérations, ...
Menacé par les sommets de l’hystérie et les abîmes de la dépression, il a placé Laïnou devant un ultimatum.
“ C’est le chat ou moi ! ”
Laïnou, dont c’est la règle d’or de mettre l’amitié au-dessus de tout, n’a pas hésité une seconde.
“ C’est le chat ! ”
(R. Ducharme, L’Hiver de force)
Déjà la dernière ...
Menacé par les sommets de l’hystérie et les abîmes de la dépression, il a placé Laïnou devant un ultimatum.
“ C’est le chat ou moi ! ”
Laïnou, dont c’est la règle d’or de mettre l’amitié au-dessus de tout, n’a pas hésité une seconde.
“ C’est le chat ! ”
(R. Ducharme, L’Hiver de force)
La tonalité ironique
Éléments à repérer :
Périphrases
Antiphrases
Exagérations ou atténuations
déconcertantes
Pssst ! Le repérage de la tonalité d’un texte vous permettra
de mettre en évidence le traitementde son thème. C’est bienutile lors d’une analyse ...
Réalisé par Sophie Kérouack
dans le cadre du cours ÉDU 7492
TIC dans les moyens et grands groupes
PCPES, UQÀM, Automne 2002