La Toile N°1 - Dossier Serbie

La Toile - # 1 - nouvelle serie - ETE 2008 - www.monarchiste.com

DOSSIER : SERBIEUN ROI POUR RASSEMBLER !

ArticlesLA MONARCHIE SERBE : BREF APERCULES ROYALISTES EN SERBIE 1989-2008 :DIX-NEUF ANNEES DE LUTTESLES TCHETNIKS, UN MYTHE DU XXE SIECLE

EntretiensLES JEUNESSES DU ROILE CENTRE DE RECHERCHE SUR LEMONARCHISME ORTHODOXE

actualites>>> ZOOM : La reforme

des services de renseignement

>>> la vie des mouvements : entretien avec yves-marie adeline

Ce numéro de La Toile sort de l'ordi-naire en ce sens qu'il n'est pas réser-vé aux seuls inscrits de

monarchiste.com. Pourquoi ? Parce que nousavons considéré, en concertation avec lesorganes de régulation de monarchiste.comque, compte tenu du travail et de la qualité dece journal électronique, il était souhaitable dele diffuser largement, de permettre aux uns etaux de se l'approprier, de l'utiliser, de le citer.

Ensuite parce que La Toile n'est pas un éniè-me media monarchiste venant concurrencerce qui existe déjà tant sur le plan papier quesur le plan de l'écran. La Toile est un media quiparle de la “planète monarchiste” aux monar-

chistes (ou aux autres…).

Nous ne cherchons ni à faire du prosélytisme,ni à affermir les convictions ; nous partons duprincipe que nos lecteurs attendent de l'infosur l'actualité du monarchisme et des monar-chistes, ici et dans le monde. Ce créneau étaitinoccupé, ce sera le nôtre.

Après maints ajustements (et quelques ratés),l'équipe rédactionnelle est enfin parfaitementopérationnelle. Même si nous ne rejetonsaucune bonne volonté occasionnelle ou régu-lière…

Aidez nous à tisser la Toile. SYLVAIN

EDITO

2 La Toile - # 1 - nouvelle serie - ETE 2008

LA TOILELettre d’information monarchiste

NN uu mm ee rr oo 11 - EE tt ee 22 00 00 88DIRECTEUR DE PUBLICATION SYLVAIN

REDACTEUR EN CHEF KHEMARA

COMITE DE REDACTION ZARMA, PEYO, GUYTOS,FRUCHART, BOB

MAQUETTE WOODENALI

[email protected]

WWW.MONARCHISTE.COM

sommaireLa reforme des services de renseignement interieur page 3

DDoossssiieerr SSeerrbbiiee pages 6 a 17LA MONARCHIE SERBE : BREF APERCU

LES ROYALISTES EN SERBIE 1989-2008 :DIX-NEUF ANNEES DE LUTTES

LES TCHETNIKS, UN MYTHE DU XXE SIECLE

planete monarchiste page 18

La vie des Mouvements page 23

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Afin de rationaliser le fonctionne-ment des services de renseigne-ment intérieur, Nicolas Sarkozy a

pris la décision de fusionner la DirectionCentrale des Renseignements Généraux(DCRG) et la Direction de la Surveillancedu Territoire (DST).Le 1er juillet, ces deux institutions policiè-res ont disparu au profit de la nouvelleDirection Centrale du RenseignementIntérieur (DCRI), dont le siège se situeraà Levallois-Perret (92).

Si la réforme permettra de mutualiser lessavoir-faire en éliminant certains doublonsinutiles, elle confrontera des cultures de ren-seignement très différentes et n'empêchera

pas les luttes de pouvoir dans la haute admi-nistration. En outre, elle entérinera un proces-sus durable visant à une redéfinition contesta-ble des missions.Pour comprendre les enjeux d'une telle réfor-me, il convient toutefois de dresser un brefétat des lieux des systèmes existants.

La DST sera peu affectée par la réforme. Eneffet, la nouvelle DCRI fonctionnera sur sonmodèle d'organisation territoriale : une struc-ture nationale, dont les missions s'exercent autravers des zones de défense sur l'ensembledu territoire, sans l'intermédiaire des préfetsdépartementaux. En outre, les missions dévo-lues à la DCRI seront identiques à celles de laDST.

La Toile - # 1 - nouvelle serie - ETE 2008 3

ZOOM

>>> La reforme des services de renseignement interieur PAR DORANGE

A sa mission traditionnelle, le contre-espion-nage, s'ajoute depuis quelques années l'anti-terrorisme et l'intelligence économique.La DCRG sera au contraire très affectée par laréforme. Non seulement du point de vue del'organisation administrative, mais égalementdu point de vue de ses missions.

En effet, les Renseignements généraux sontprésents dans chaque départe-ment (DDRG), où ils sontchargés d'informer le préfetdes risques de trouble à l'ord-re public dans sa circonscrip-tion. La Direction Centralerecoupe et synthétise lesinformations sur l'évolutionde la société au profit du gou-vernement, en s'appuyant surce puissant maillage territo-rial.

Les fonctionnaires des RGsont ainsi chargés à la foisd'enquêter sur les risques ter-roristes et les groupes àpotentialité violente (poli-tique, hooliganisme, etc) et de dresser un dia-gnostic sur l'évolution de la société (phéno-mène sectaire, violences urbaines, préoccupa-tions sociales, etc.). En revanche, ils ne for-ment plus des prévisions sur les résultats élec-toraux depuis de nombreuses années.

La réforme aura donc deux conséquencesmajeures sur l'organisation desRenseignements Généraux.

Tout d'abord, sur le plan national, les fonc-tionnaires des RG de chaque département

seront séparés suivant deux nouvelles affecta-tions :

- ceux qui s'occupent plus particulièrement dela lutte anti-terroriste (islam radical, séparatis-mes régionaux, etc) seront regroupés au seindes nouvelles antennes régionales duRenseignement Intérieur ;

- ceux dont les tâches consistent principale-ment dans l'informationgénérale ou l'analyse socialecontinueront à informer lepréfet de leur département etleurs informations continue-ront d'être collectées et syn-thétisées par une structurecentrale “information géné-rale”, elle-même rattachée àla Direction Centrale de laSécurité Publique (DCSP).

En second lieu, le statut spé-cial de la Préfecture de Policede Paris pose un sérieux pro-blème. En effet, les fonction-naires des RG de laPréfecture de Police (RGPP),

statutairement rattachés dans l'ancien systèmeà la DCRG comme n'importe quelle autredirection départementale, mais en réalité sousl'autorité quasi exclusive du Préfet de Police,ne peuvent être absorbés par la nouvelleDCRI, dont l'organisation n'est pas départe-mentale.

En outre, le Préfet de Police peut difficile-ment renoncer à l'autorité directe qu'il exercesur un service qui l'informe quotidiennementà la fois sur l'ampleur et les risques liés auxmanifestations qui se tiennent dans la capitale


ZOOM

les nouveux locaux du renseignement francais alevallois. Credits photo J.-C. Marmara - Le Figaro

ZOOMet sur la menace terroriste qui pèse sur les plushautes autorités françaises et étrangères sié-geant à Paris.

A ce dilemme, les concepteurs de la réfor-me n'ont pas trouvé de solution satisfai-sante. Le service de renseignement de laPréfecture de Police sera placé sous l'au-torité directe du Préfet de Police, sans êtrerattaché à aucune direction de la PoliceNationale.

Il n'y aura donc pas defusion totale des servicesde renseignement inté-rieur.

Outre ces questions d'organi-sation administrative, révéla-trices des luttes de pouvoir ausein de la haute administra-tion française, il serait naïf deconsidérer que la réforme neva pas faire évoluer la naturedes missions.

En effet, il était inutile d'or-ganiser cette fusion pourmutualiser l'action des services en matière deContre Espionnage ou d'IntelligenceEconomique puisque ces missions étaientexclusivement dévolues à la DST, ou enmatière d'analyse sociale puisque ces missions“RG” seront dorénavant dévolues à laSécurité Publique.

Le véritable enjeu de la réforme, c'est lamutualisation des actions de lutte anti-terro-riste. C'est ce thème qui est devenu, depuisquelques années déjà, la préoccupation priori-taire des plus hautes autorités de l'Etat et la

source des luttes d'influence entre les deuxservices. Il est donc probable que ce domai-ne d'action absorbera l'essentiel des moyensde la nouvelle DCRI.

Or il n'est pas certain que cette orientationstratégique profonde soit la plus pertinente.Certes, la menace terroriste est réelle, en parti-culier celle qui procède de la montée de l'Islamradical et internationaliste.

Mais une évaluation objectivede la menace nous obligerait àne pas réagir avec les mêmesprocédures selon qu'il s'agitd'actions terroristes interna-tionales (nébuleuse Al Qaida)ou d'actions terroristes tradui-sant des revendications natio-nales (Hezbollah libanais,FARC, PKK, etc).

En outre, les réalités géopoli-tiques devraient nous condui-re à nous doter ou à conser-ver des structures de ContreEspionnage et d'IntelligenceEconomique très performan-tes, sachant que la principale

source d'espionnage est de nature industrielleet économique.

Enfin, le rattachement de “l'informationgénérale” à la DCSP ne manquera pas d'affai-blir le niveau d'analyse des phénomènes desociété en concentrant les moyens d'enquêtesur les thèmes directement liés aux missionsde sécurité publique (délinquance, encadre-ment des manifestations, etc.) et en sacrifiantle recul nécessaire à l'identification des nou-velles tendances.

DORANGE


Bernard Squarcini, nouveau directeur de la DCRI. Credits photo AFP / GETTY

La terreur centenaire qui pèse surles Serbes du Kosovo et Metohija aaujourd’hui été surclassée par

cette déclaration d'indépendance insen-sée et pourtant soutenue par certainesdémocraties occidentales.Aujourd'hui, et alors que l'Union Européenneoublie ses propres principes et mine ses pro-pres fondations, il devient inutile de parler deloi internationale et de justice. Aujourd'huinous ne devons que penser à ceux qui restentprisonniers de ce territoire, contre nature, bâtidans l'illégalité, le sang et la terreur.Aujourd'hui nous ne devons penser qu'auretour de nos terres perdues.

J'en appelle aux Serbes de la mère patrie etceux de la Diaspora, nous ne devons jamaisoublier nos frères et soeurs du Kosovo etMetohija, ces frères et soeurs qui sont désor-mais les habitants du dernier camp deconcentration européen du 21e siècle. J'enappelle aux hommes politiques de Serbie,plus particulièrement ceux qui sont au pou-

voir, ils doivent faire, avec le plus grandsérieux et la plus grande responsabilité, toutce qui est possible pour protéger les popula-tions et les sites sacrés du Kosovo etMetohija.

Ce qui se passe aujourd'hui n'est pas la pre-mière injustice ni le premier crime commis àl'encontre du peuple Serbe. Par expériencenous savons que le Kosovo n'est pas perdutant que nous le conservons dans nos coeurs.Par le passé nous avons déjà perdu le Kosovo,et nous l'avons retrouvé.Et nous le retrouverons encore avec laforce de notre foi, et notre révolte face auxcrimes et injustices commis aujourd'hui ànotre encontre.Dieu est parmi nous.

S.A.R. Le Prince héritier AlexandreParis, le 17 février 2008


DOSSIER SERBIE

Sur le net :WWW.ROYALFAMILY.ORG

>>> Preambule : Declaration de Son Altesse RoyalePrince heritier Alexandre a propos du Kosovo

« De la soit disante déclaration d'indépendance et dela violence internationale sur la Serbie »

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L'histoire de la Serbie moderne estintrinsèquement liée à celle de ladynastie des Karageorgevic. Le fon-

dateur de la dynastie, Georges Petrovic, étaitun simple paysan qui, de 1804 à 1813, dirigeapolitiquement et militairement le soulèvementdes Serbes contre l'oc-cupation Turque, rem-portant les batailles deIvankovac (1805) etde Misar (1806) avantde prendre Belgrade(1807).

Surnommé “KaraYorgi” (Georges leNoir) par les Turcs,“ K a r a g e o r g e s ”Petrovic fut désignécomme seigneur héré-ditaire de Serbie parune assemblée dupeuple en 1808.

En 1813, les Turcsparviennent à recon-quérir la Serbie.Karageorges gagne l'exil en Russie, tandis quel'un de ses lieutenant, Miloš Obrenovic fait sasoumission, se voit attribuer le commande-ment du district de Rudnik et confèrer le titrede “Prince”.

En 1815, Miloš Obrenovic prend cependantla tête d'un nouveau soulèvement anti-turc quiaboutit à la reconnaisance formelle d'uneprincipauté autonome Serbe sous suzerainetéOttomane, situation qui durera jusqu'en 1867.

Quant à Karageorges, il est assassiné en 1817sur ordre de Miloš Obrenovic, peu de tempsaprès son retour d'exil… Cette assassinatmarque le début d'une longue suite de com-plots et de violence qui vont opposer les deuxfamilles rivales, celle des Karageorgevic et

celle des Obrenovicjusqu'au tout début duXXème siècle.

La famille desKarageorgevic incar-nent alors l'idée d'uneGrande Serbie indé-pendante, tandis queles Obrenovic sontconsidérés commeétant moins “natio-naux”…

Le 11 juin 1803, ungroupe d'officiersnationalistes partisansdes Karageorgevicprit d'assaut le palaisroyal et mis à mort leRoi Alexandre 1er

Obrenovic et la Reine Draga, mettant fin à ladynastie Obrenovic et ouvrant la voie au RoiPierre 1er Karageorgevic.

Durant la première guerre mondiale, la Serbierésiste d'abord victorieusement aux arméesAustro-Hongroises, avant de devoir se replierà travers l'Albanie sous la conduite du RoiPierre et de son fils Alexandre. Embarquée àCorfou, l'armée Serbe est réorganisée etrééquipée par les Alliés avant de participer à

>>> La Monarchie Serbe : Un bref apercu PAR SYLVAIN

Karadjordje Petrovic (1804-1813) , Chef de la dynastie.Credits photo orthodoxie.free.Fr

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l'offensive finale et à la libération du territoirenational en 1918. L'annexion du Monténégroet le démantèlement de l'Empire Austro-Hongrois permet alors la constitution d'un“Royaume des Serbes-Croates-Slovène” quidevient en 1929 le Royaume de Yougoslavie.

La période de l'entre-deux guerres est cepen-dant marquée par bien des périls pour le trôneYougoslave avec l'agi-tation communistenaissante d'une part etsurtout la montée enpuissance du nationa-lisme croate responsa-ble de l'assassinat en1934 à Marseille duRoi Alexandre 1er deYougoslavie (fils dePierre 1er). Le jeunefils d'Alexandre, PierreII lui succède sous la régence de son oncle leprince Paul qui, contre l'avis de son opinionpublique, va mener une politique germano-phile pour tenter d'échapper à l'encerclementgéopolitique qui guette son pays. Cette poli-tique conduit au soulèvement “patriotique”de Belgrade le 27 mars 1941 et à un brutalrencersement des alliances. Pierre II est pro-clamé majeur, le régent Paul est chassé dupouvoir.

Ce soulèvement donne le signal à une inter-vention militaire des Puissances de l'Axe. Lesarmées Allemandes, Italiennes, Hongroises,Bulgares et Albanaises déclenchent une offen-sive le 6 avril 1941. Le jeune Roi Pierre estcontarint à la fuite le 14 avril. La Yougoslaviecapitule le 18 avril et son démantèlementdébute le 19. La Croatie devient un état indé-pendant qui annexe la Bosnie et la Smirnie. La

Serbie est réduite à ses frontières de 1878,moins le discrict de Pirot annexé par laBulgarie. Le Kosovo est rattaché à la GrandeAlbanie, la Batchka à la Hongrie, la Dalmatieet le Monténégro passent sous contrôleItalien. A la fin de ce mois d'avril 1941, lecolonel (plus tard général) Draza Mihailovicconstitue les premières unités de partisansroyalistes serbes, les tchetniks (voir l'article en

page 10).

Au cours de la guerre,les communistes, diri-gés par Tito, parvien-dront à accréditer l'i-dée que les Tchetnikssont proallemands.C'est ainsi que laConférence deTéhéran (28-11/1-12-1944) reconnaîtra les

Titistes comme armée alliées, et que laGrande-Bretagne retirera son aide àMihailovic et aux Tchetniks.

A la fin du conflit les communistes, soutenusnotamment par les Anglais et appuyés par lapuissance militaire soviétique, s'emparent dupays. Après un référendum populaire le nou-veau pouvoir anti-fasciste renverse la monar-chie. L'heure des persécutions commence…Pour les monarchistes Serbes c'est la mort,l'exil ou la clandestinité… Le 12 mars 1946,Draza Mihailovic est arrêté alors qu'il secachait en Bosnie-Herzégovine. Du 10 juin au15 juillet 1946 se déroule à Topcider le procèsdes “traîtres” et des criminels de guerre de laSeconde Guerre mondiale.Draza Mihailovic figure au nombre des accu-sés. Jugé coupable, il est fusillé le 17 juillet1946. SYLVAIN

combattants tchetniks en 1944 .

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La montée des nationalismes après lamort de Tito (1980), l'effondrementdu bloc soviétique (1989) vont provo-

quer la désagrégation de la Yougoslavie socia-liste.

C'est ainsi qu'en 1990, les premières électionslibres et pluralistes se dérou-lent en Bosnie-Herzégovine,en Macédoine, en Serbie, enSlovénie et en Croatie, sui-vant en cela le mouvement dedémocratisation engagé enEurope de l'Est un an aupa-ravant. Hormis la Serbie, tou-tes les autres Républiqueschoisirent des Présidentsouvertement nationalistes ouindépendantistes.

Le nouveau président serbe,Slobodan Milosevic, cherchaà préserver l'unité yougoslaveen jouant sur le nationalismeserbe tandis que la Slovénieet la Croatie déclaraient leur indépendance le25 juin 199. L'armée fédérale (JNA), intervintcontre les deux républiques sécessionnistes.S'ensuivirent une courte guerre en Slovénie etune autre, plus longue et plus meurtrière, enCroatie.

Fin 1991, la Bosnie-Herzégovine et laMacédoine proclamèrent à leur tour leur indé-pendance, ce qui déclencha une guerre detrois ans en Bosnie-Herzégovine, entre lestrois ethnies principales du pays, les Serbes,les Croates et les Bosniaques.

En Serbie même, ces années-là voient un vraifoisonnement politique. Les royalistes profi-tent de la situation pour réapparaître en plainjour.Dès 1989, un premier mouvement, le SrpskaNarodna Obnova (SNO-MouvementNational Serbe) est créé par Mirko Jovic

auquel sont associés VukDraskovic et Vojislav Šešelj.Mais très rapidement, lasituation se dégrade entre lestrois hommes.

Dès 1990, le SNO éclate entrois factions. VojislavŠešelj, proclamé “vojevoda”(voïvode, chef militairesuprême) des Tchetniks, crééle Srpska Cetnici Obnova(SCO-Mouvement TchetnikSerbe) qui fusionne l'annéesuivante avec le petitNarodna radikalna stranka(NRS-Parti Radical Populaire)pour donner naissance au

“fameux” Srpska Radikalna Stranka (SRS-Parti radical Serbe) > www.srs.org.yu

Mirko Jovic tente de conserver un SrpskaNarodna Obnova (SNO-MouvementNational Serbe) “maintenu” qui disparaîtracomplètement en 1992/1993 absobé complè-tement par la milice des Aigles Blancs/BeliOrlovi créée conjointement par Jovic etŠešelj. Jovic combattra en Bosnie et tentera unultime retour polique en se présentant à l'élec-tion présidentielle de 2004, candidature quisombrera avec seulement 5.546 voix (0,18%).

>>> Les Royalistes en Serbie 1989-2008 : 19 annees de luttes PAR SYLVAIN

combattants tchetniks, debut 1990

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Enfin Vuk Draskovic, qui se place d'embléedans une logique plus démocratique, créé leSrpski Pokret Obnove (SPO-MouvementSerbe du Renouveau) > www.spo.org.yu

Durant la guerre en Croatie, le SPO dispose-ra cependant de sa propre milice, la GardeSerbe/Srpska Garda. Le SPO connaîtra sonplus grand succès électoral en 1997 avec793,284 voix (19,1%)et 45 sièges auParlement. Tandis quele Parti Radical, semaintiendra tout aulong de cette périodecomme premier ousecond parti de Serbieen jouant davantage, ilfaut le préciser, sur lessentimements ultrana-tionalistes que royalis-tes d'une large partie de l'électorat.

En 1997 toutefois, victime de son succès élec-toral, le SPO va connaître la scission d'unepartie de ses élus et militants, qui derrièreVelimir Ilic vont fonder Nova Srbija (NS-Nouvelle Serbie) > www.nova-srbija.org

Le SPO sera touché par une autre scission en2005, menée par le petit fils du généralMihailovic, Vojislav Mihailovic, ancien Mairede Belgrade, scission qui donne naissance auSrpski Demokratski Pokret Obnove (SDPO-Mouvement Démocratique Serbe duRenouveau) > www.sdpo.org.yu

Il est intéressant de noter que, si aucunmouvement ou parti monarchiste ne sem-ble en mesure de s'emparer seul du pou-voir par la voie des urnes en ce moment,

les royalistes serbes son non seulementreprésentés au Parlement de Serbie, maisils sont largement partie prenante destrois principales coalitions.

Lors des dernières élections législatives qui sesont tenues le 11 ami 2008 la coalition “Pourune Serbie Européenne” menée par BorisTadic a obtenu 1.590.200 voix (38,40%) et

102 sièges dont 4pour le SPO de VukDraskovic. Le SrpskaRadikalna Stranka(SRS-Parti radicalSerbe) qui continue àincarner une forme detradition tchetnik arecueilli 1.219.436vois (29,45%) et 78sièges.

Enfin, la coalition menée par VojislavKoštunica et son Parti démocratique deSerbie, comprenant Nova Srbija (NS-Nouvelle Serbie) et le Srpski DemokratskiPokret Obnove (SDPO-MouvementDémocratique Serbe du Renouveau) a obtenu480.987 voix (11,61%) et 30 sièges dont 10pour Nova Srbija.

La coalition de gauche ne disposant que de313.896 vois (7,58% - 20 députés) et les libé-raux 216.905 voix (5,24% - 13 sièges).

C'est donc à une formule toute nouvellede conquête du pouvoir que nous assis-tons par une “royalisation” progressive dupaysage politique…

A côtés de ces formations politiquesimportantes, il existe une myriade de

combattants tchetniks en 1944 .

groupes, d'associations et de clubs, poli-tiques, culturels ou patrimoniaux quicontribuent à leur échelle et dans leursdomaines à maintenir très vivante la tradi-tion monarchiste Serbe.

Bornons nous à mentionner, parce qu'ils sontadhérents (avec le SPO de Vuk Draskovic etle SDPO de Vojislav Mihailovic) à laC o n f é r e n c eM o n a r c h i s t eInternationale :

- les KraljevaOmladina / Jeunessesdu Roi > www.kraljevaom-ladina.com

- l'Udruzenje SrbaMonarhista u Australiji / Association Royaliste Serbe enAustralie

> www.freewebs.com/srbijanci/onama.htm

- ou encore le Centar za IstrazivanjePravoslavnoga Monarhizma/Centre pour laRecherche du Royalisme Orthodoxe > www.czipm.org

L'actuel prétendant au trône, Chef de laMaison royale des Karageorgevic, le Prince

Alexandre est revenuen Serbie pour la pre-mière fois en octobre1991 à l'invitation duSPO. Son retour avaitété marqué par unaccueil triomphal etdes manifestations demasse.

Le Prince Alexandre,né à Londres en 1945,

est le fils unique du Roi Pierre II.SYLVAIN

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combattant tchetnik, debut 1990

>>> documents video

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>>> Les Tchetniks, un mythe du XXE siecle PAR KHEMARA

Les Tchetniks, plus que tout autre mouvement, ont marqué l'histoire contempo-raine des Balkans. De la première guerre balkanique aux conflits de l'ex-Yougoslavie, en passant par la 2ème Guerre Mondiale, ils auront été de tous lescombats et continuent aujourd'hui encore de peser sur le jeu politique serbe.C'est au sein de la redoutable VMRO/ORIM (Organisation de la Résistance

Intérieure de Macédoine) que se constituent les premières unités Tchetniks (“compagniemilitaire”), elles rassemblent des volontaires serbes venus combattre, aux cotés des macédo-niens, l'occupant ottoman. Lorsque la première guerre mondiale éclate, les Tchetniks sontnombreux à participer aux combats menés par l'armée du Roi serbe Pierre 1er. Leur courageet leur valeur leur vaudront l'estime de leurs alliés français et anglais, parmi eux le colonel DeGaulle qui devait se lier d'amitié avec le jeune Draza Mihailovic. La paix revenue, les Tchetnikpurent croire leur rêve réalisé avec la constitution d'un Royaume de Yougoslavie en 1929.

Cela n'allait pas durer, l'effondre-ment des troupes italiennes enGrèce allait provoquer l'interven-

tion allemande. Le Roi Pierre II refusant lepassage aux troupes allemandes doit partiren exil avec son gouvernement, sur placela résistance s'organise, les Tchetniks sontles premiers à répondre à l'appel de leurRoi et à se soulever. Au plus fort du conflit,ils seront plusieurs dizaines de milliers àcombattre sous les ordres du généralDraza Mihailovic au sein de “l'armée you-goslave pour la Patrie”.

Laissant pour certains pousser leur barbe enattendant le retour de leur Roi, les Tchetniks etleur chef Mihailovic seront présentés par lesmédias américains et britanniques comme les“derniers défenseurs de la liberté en Europe”.Bien organisés puisque encadrées par lesanciens officiers de l'armée royale yougoslaveet les vétérans des guerres balkaniques, lestroupes Tchetniks tiennent tête aux offensivesdes allemands et de leurs alliés croates, les célè-bres “oustachis”. Comme le reconnaîtront plustard les historiens, mais en se gardant bien dementionner le rôle pourtant essentiel des for-

ces royalistes serbes, la résistance yougoslaveaura immobilisé un nombre important d'unitésallemandes, autant de troupes qui auraient pufaire basculer le cours de la guerre en Russiemais aussi en Afrique du Nord. Car rapide-ment, les royalistes doivent faire face à un nou-vel adversaire en la personne de Josip BrozTito et de ses partisans du parti communistede Yougoslavie. Ceux ci sont fortementappuyés et encadrés par les forces soviétiques.Le conflit latent devient ouvert entre les deuxforces de résistance, alors que la répressionmenée par les forces allemandes devient plusdure et efficace.

Attentif au sort des populations civiles serbes,Mihailovic choisit de réduire le rythme de sesoffensives et de contenir la menace allemandemais aussi communiste en dehors des zonesqu'il contrôle. Dans plusieurs régions, un cer-tain nombre d’unités Tchetniks choissent decollaborer ponctuellement avec l'occupant alle-mand dans des opérations contre les partisansde Tito. Soucieux de plaire à Staline, les britan-niques finissent par abandonner leur alliéDra�a Mihailovic qui est finalement capturépuis exécuté par les partisans d'un Tito qui

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s'ouvre ainsi les portes dupouvoir. Alors que la plu-part des officiers finissentpar rejoindre leur souve-rain en exil, les dernièresforces Tchetniks résistentencore quelques années,oubliées de tous.

Ce n'est qu'au début desannées 90, lorsque lesnations composant laYougoslavie se déchirent,que renaissent lesTchetniks. Leur engagement est à la fois poli-tique et militaire. L'héritage Tchetnik est alorsrevendiqué par le Parti du Renouveau NationalSerbe (SNO) de Mirko Jovic, et par deux aut-res formations dissidentes du SNO : le PartiRadical Serbe (SRS) de Vojislav Šešelj et leMouvement du Renouveau Serbe (SPO) deVuk Draskovic.

Sur le terrain, les milices paramilitaires n'hési-

tent pas à arborer lessignes et uniformesTchetniks, c'est notam-ment le cas de la GardeSerbe, proche du SPO, etsurtout les “Aiglesblancs” qui vaudront àleur créateur VojislavŠešelj d'être titré“Vojvoda” (prince) desTchetniks par MomciloÐujic, un des vétérans dela deuxième guerre mon-diale. Les nouveaux

Tchetniks seront parmi les premiers à combat-tre en Croatie et en Bosnie, puis au Kosovo.

Dans une Serbie désormais en butte à l'hostili-té des Etats Unis et leurs alliés, le communis-me est tombé, et la Royauté est de retour en lapersonne du prince héritier Alexandre. Il n'estdonc pas étonnant que le parlement serbe, à l'i-nitiative du parti SPO emmené par le petit-filsdu général Mihailovic, ait voté en 2005 une loi

réhabilitant définitivement le mou-vement Tchetnik, leur accordantdes droits à la retraite et aux pen-sions d'état.

Une reconnaissance tardive mais quireste incomplète dans l'attente de laréhabilitation du général Mihailovic.

KHEMARA

< pour l’anecdote, la Twentieth CenturyFox sortit le 11 Janvier 1943 un filmd’hommage au mouvement de résistanceTchetnik (avec Philipp Dorn dans le rôledu Général Mihailovic).

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>>>>>>>>> EntretienNikola Sretenovic

Qui sont les Kraljeva Omladina, et quelssont vos objectifs ?

Les Jeunesses du Roi, Kraljeva omladina, sontune organisation très jeune, et pourtant nosprogrès sont indénia-bles. Créées autourd'un noyau d'étu-diants, nous ne som-mes pas un parti, pasune organisation gou-vernementale et enco-re moins commercia-le. Nous nous plaçonssous le patronage deSAR le prince héritierAlexandre II de la Maison Royale deKaradjordjevic (prononcé Karageorgevitch).Nous entendons développer pour notre paysune véritable société civile, une consciencecitoyenne et promouvoir la Monarchie partous les moyens légaux, pacifiques et démo-cratiques. Pour se faire, nous souhaitons tra-vailler avec toutes les autres organisations etassociations de Serbie et d'ailleurs.

Les Jeunesses du Roi n'entendent pas livrer“bataille” pour arriver à leurs fins, car le terme“bataille” renvoie à une image agressive avecdes vainqueurs et des perdants. Nos actionssont au contraire dictées par notre dévotion àla Serbie, ses traditions et son histoire. Nousdevons moderniser notre société à l'image desMonarchies constitutionnelles que sont laSuède, l'Espagne, le Canada, le Japon et d'au-tres nations encore. Bien sûr certaines répu-bliques sont aussi des réussites. Nous ne som-

mes pas anti-républicains mais pour nous, laMonarchie est la voie la plus rapide vers leprogrès et la prospérité.

Pourquoi être monarchiste en Serbieaujourd'hui ?

La restauration du Royaume de Serbie appor-terait stabilité, unité et continuité à une nation

qui a connu de nom-breuses épreuves cesdernières années.

Stabilité, puisqu'unPrésident est toujoursissu d'un parti oud'une coalition poli-tique, le Roi, lui, est audessus des partis. Lesgouvernements se

succèderont au rythme des échéances électo-rales mais le Roi restera et autour de lui sedécideront les politiques sur le long terme. Lesort du pays ne sera plus lié au résultat de telleou telle élection.Unité, parce que la Serbie a besoin d'une per-sonnalité autour de laquelle se rassemblerontles citoyens de toute origine ethnique ou reli-gieuse, condition sociale et enfin de toute affi-liation politique.Continuité, parce qu'aujourd'hui, laMonarchie peut être un pont idéal entre lesaspirations à la modernité et les valeurs tradi-tionnelles de chaque nation, et de chaque indi-vidu.

Les siècles d'histoire qui ont façonné la nationet l'état Serbe démontrent la nécessité d'unerestauration de la Monarchie, mais uneMonarchie de son temps, moderne, et doncconstitutionnelle.

Les Jeunesses du Roi

Quelles sont les chances d'une telle res-tauration ?

De toutes les nations qui ont vu leurMonarchie tombée, la Serbie est probable-ment celle dont les chances sont les plus gran-des de la voir restaurée. Une telle restaurationpourrait servir d'exemple aux autres nations,ce serait un grand bien pour notre pays biensûr, mais aussi pour l'ensemble des pays desBalkans.

A la différence d'autres pays, les Serbes ontleur propre dynastie, une dynastie nationale,les Karageorgevich, qui ont marqué l'histoirecontemporaine Serbe depuis 1804. LeursAltesses Royales le prince héritier AlexandreII et la princesse Katherine ont été très actifsau profit du peuple, sans discrimination quantà l'origine ethnique ou religieuse des person-nes concernées.

Ils ont récolté plusieurs millions d'euros quiont permis d'équiper tous les hôpitaux deSerbie. Ils sont venus en aide aux malades, lespauvres, les réfugiés, les enfants, en résumétoutes les catégories vulnérables de notrenation. Ils ont patronné plusieurs conférencesmédicales de première importance, organisédes formations pour nos médecins à l'étran-ger, et apporté un soutien particulier à l'amé-lioration des soins aux nouveaux nés. LaFondation du prince héritier pour la culture etl'éducation a obtenu des bourses pour desétudiants en Angleterre, et des enfants issusdes classes défavorisés ont pu partir en campd'été en Grèce. Le prince héritier a aussiamené des investisseurs en Serbie, en pro-mouvant une image positive et dynamique denotre pays. En fait, c'est notre sentimentqu'aucune famille royale n'a effectué un tel

effort pour son peuple, et en un temps aussicourt. C'est pourquoi nous pensons que laSerbie a de grandes chances de voir saMonarchie restaurée, et nous espérons que lemonde accueillera cette restauration commeun grand pas en avant !

Selon certaines enquêtes, près d'un tiers deSerbes soutiennent la Monarchie, un autretiers est indécis, et le reste est opposé à l'idéed'une restauration. Il faut se souvenir que laSerbie a été soumise à une importante propa-gande républicaine depuis plus de 60 ans, ils'agit pour nous de retourner cette campagneen faveur d'une monarchie constitutionnelleet moderne.

L'indépendance du Kosovo est désormaisreconnue par plusieurs états, quel estvotre sentiment ?

Cette question est politique, et nous ne som-mes pas une organisation politique. Toutefoispour répondre rapidement, la question duKosovo et Metohija est des plus sensibles etcomplexes, car elle se rapporte à plusieurs siè-cles d'histoire des Balkans. Le Kosovo c'est leberceau de l'état Serbe, de son histoire, de sareligion et de sa culture. La question de sonindépendance relève de notre constitution,toutes les autorités Serbes sont concernées, ettoutes ont une réponse unique- Le Kosovoest Serbe. Peu importe la suite que connaîtrala soit disante indépendance du Kosovo,nous, les Jeunesses du Roi nous continueronsà porter le Kosovo dans nos coeurs, et si nousne pouvons intervenir politiquement ouinfluer sur le cours des choses, nous apporte-rons tout notre soutien et notre aide, dans lamesure de nos moyens, aux Serbes duKosovo. Ces derniers connaissent de grandes


DOSSIER SERBIE


DOSSIER SERBIEdifficultés, une situation inimaginable au 21esiècle et au coeur de l'Europe. La communau-té internationale devrait, pour une fois, cesserd'être partiale et injuste, la question duKosovo concerne l'ensemble des Balkans.

Les Kraljeva Omladina ont choisi derejoindre la Conférence MonarchisteInternationale, quelles sont vos attentesvis à vis de cette adhésion ?

Nous sommes très satisfaits d'avoir rejoint laConférence Monarchiste Internationale.Nous suggérons d'organiser prochainementun grand évènement international monarchis-te à Belgrade.La Serbie a les plus grandes chances de voir saMonarchie restaurée, nous espérons obtenirun important soutien international dans cettevoie, et en échange, le Royaume de Serbierétabli pourra servir d'exemple pour tous lesautres monarchistes dans le monde entier.

>>>>>>>>> EntretienPère Nenad Jovanovich

Descendant d'une grande lignée de prêt-res, et petit fils du dernier président duconseil d'état du Royaume deYougoslavie, le père Nenad Jovanovich aeu un parcours militant des plus origi-naux.Ancien membre du PNO, il a servicomme vice-président du mouvement“Obraz”, puis brièvement porté les armesen 2004 au Kosovo avant de choisir de seconsacrer à sa prêtrise.Il reste très actif au sein du Centre deRecherche sur le Monarchisme

Orthodoxe (CZIPM) qu'il a cofondé en2001.

La Toile - Présentez nous le CZIPM, etses activités ?

Le Centre de Recherche sur le MonarchismeOrthodoxe (CZIPM) a été fondé en 2001 parle regretté Nebojsha M. Krstich. Nous avonsalors organisé notre première conférencedans la cité impériale de Nish sur le thème“Qu'est ce que le Monarchisme Orthodoxe”.Depuis ces conférences se sont multipliées enSerbie et à l'étranger, les médias étant nomb-reux à rapporter nos activités en faveur duMonarchisme Orthodoxe.Il est important de souligner que le CZIPMopère sous le haut patronage de SAR PrinceAleksandar Pavlov Karageorgevich. Nous tra-vaillons pour la résurrection de la Monarchieen Serbe, et dans les autres pays orthodoxes,la Russie en particulier. Nous avons des asso-ciés en Serbie, Russie, Roumanie, Australie,Royaume Uni, etc. Notre principal objectifest de créer les préalables théoriques nécessai-res à un Royaume de Serbie, national, tradi-tionnel et organique. Dans ce but, le CZIPMmène des recherches dans les domaines de lathéologie, l'histoire, la philosophie, la politico-logie, l'héraldisme, la littérature, l'art, etc.

Quels seraient les avantages d'une restau-ration dans la Serbie d'aujourd'hui ?

L'avantage principal serait de voir rétabli laseule forme de gouvernement établie parDieu à l'image du Royaume divin. D'un pointde vue politique, une telle restauration élimi-nerait les querelles républicaines entre les dif-férents candidats à la fonction présidentielle,l'influence de la diabolique idéologie libérale

démocratique serait amoindrie.Nous sommes convaincus que la Monarchiepeut, avec la mise en avant de notre héritageancestral, rendre vie à notre peuple, et luiredonner confiance en lui même. Nous atten-dons donc un soutien de notre sainte église,des membres de la glorieuse Maison royaledes Karadordevic, lessurvivants de l'aristo-cratie, et toutes lesautres parties intéres-sées à la restaurationet à la résurgenced'une nouvelle et cré-dible élite nationale.

Quelles sont leschances de laMonarchie enSerbie mais aussidans les autres paysorthodoxes?

Dieu est grand, etnous faisons ce que nous pouvons. Mais entoute honnêteté la cause de la Monarchiepourrait se porter mieux qu'elle ne l'est en cemoment. J'ai bien peur qu'il nous reste beau-coup à améliorer et travailler. J'étais très heu-reux d'entendre des échos positifs de la situa-tion en Georgie l'année dernière. Sa Saintetéle Patriarche Ilia II s'est prononcé fermementen faveur de la restauration dans ce pays, ettoute l'opposition parlementaire lui a apportéson soutien. La disparition du prince héritierGiorgi Bagration-Muchraneli a entraîné unepause dans ce mouvement. J'espère que sonfils, le prince Davit saura reprendre le flam-beau en faveur d'une telle restauration qui ser-virait d'exemple aux autres pays orthodoxes :Russie, Serbie, Grèce, Roumanie et Bulgarie.

Plusieurs états ont reconnu l'indépendan-ce du Kosovo, quelle est votre réaction ?

La province du Kosovo et Metohija est unepartie inaliénable de la Serbie, et ce depuis unmillénaire. La Serbie est membre des nationsunies, notre loi mais aussi la loi internationale

doivent être honoréset respectés. Nousn'admettrons jamaisque des autoritésrebelles prennent piedsur notre sol, nous nesoumettrons pas à detels actes de violencede la dernière super-puissance à notreencontre.Je vous renvoie à ladéclaration de SAR leprince héritier sur laquestion, tout est dit.

Le CZIMP a étéparmi les premières organisations àrejoindre la CMI, un mot sur le sujet ?

Il est encore trop tôt pour faire des prévi-sions, mais nous avons beaucoup de la CMI etsouhaitons son succès !

PROPOS RECEUILLIS PAR KHEMARA


DOSSIER SERBIE

Sur le net :WWW.KRALJEVAOMLADINA.COM

WWW.CZIPM.ORGWWW.SPO.ORG.YU

WWW.SDPO.ORG.YUFREEWEBS.COM/SRBIJANCI/ONAMA.HTM

le pere nenad javanovich

PLANETE MONARCHISTE CAMBODGE - Une campagne électoralesans enjeu. La campagne législative vientde commencer au Cambodge et ce pourun mois. Parmi les 11 partis en lice, quat-re partis s'affichent ouvertement monar-chistes. Le scrutin du 26 juillet ne devraittoutefois pas modifier la donne politiqueen place depuis les premières élections de1993.La campagne électo-rale cambodgiennevient donc de com-mencer avec ces lon-gues processions demilitants en ville maisaussi en campagne.Parmi les 11 partis àprésenter deux candi-dats, quatre se reven-diquent ouvertementmonarchistes, leFuncinpec (FUN) et trois autres partis dissi-dents. Le FUN n'est plus que l'ombre de luimême depuis sa victoire de 1993, et s'il conti-nue d'occuper plusieurs postes gouvernemen-taux, le parti historique, créé par le roiNorodom Sihanouk au temps de la résistance,ne peut plus espérer peser à lui seul sur lescrutin. Emmené par la princesseArunrasmey, la vieille formation royaliste doitdésormais faire face à la concurrence du partiportant le nom de son ancien président leprince Norodom Ranariddh.

Ce dernier, démis de la présidence duFuncinpec il y a maintenant deux ans, a réuniautour de lui et de son Parti NorodomRanariddh (PNR) un quarteron de fidèles.L'une au gouvernement, l'autre dans l'opposi-tion, les deux formations ont obtenu un cer-tain nombre d'élus lors du dernier scrutin

communal, et devraient faire de même pource scrutin, bien loin toutefois des 26 siègesqu'occupe actuellement le FUN au seinl'Assemblée.

Le parti Hang Dara - Mouvement pour ladémocratie, qui avait déjà présenté des candi-dats en 2003, et le parti Justice Sociale, se fontaussi les champions de la cause royaliste mais

de manière plus mar-ginale, faute demoyen. Résultat le 26juillet prochain.

NÉPAL - Gyanendrarenonce, la répu-blique est procla-mée. Ses partisansauront longtempsespéré un derniersursaut, mais le roi

Gyanendra, réputé fin tacticien, aura fina-lement renoncé à un dernier baroudd'honneur. Après 239 années de dynastieroyale des Shas, la république népalaiseest désormais proclamée portant l ancien-ne guérilla maoïste au pouvoir.

C'est donc entouré des pleurs de ses fidèles etsous les applaudissements de ses adversairesque le souverain népalais a quitté son palais le12 juin dernier. Son fils, le prince héritierParas, et sa famille, avaient fait de mêmequelques semaines plus tôt. Une assembléeconstituante élue le 10 avril et dominée par lesanciens rebelles maoïstes a aboli le 28 mai lamonarchie et proclamé la République. “Il esttrès positif que le roi ait accepté pacifique-ment de quitter le palais et nous le remer-cions”, a salué le porte-parole maoïste,Krishna Bahadur Mahara. “Une nouvelle ère

Cortege de militants du FUNCINPEC Credit photo : Nicolas Axelrod


PLANETE MONARCHISTEa commencé pour une transition politiquepacifique et nous honorons sa décision devivre comme un citoyen normal”, a-t-il dit,oubliant au passage les quelques 13000 mortsqui ont entaché l'accession au pouvoir de sonparti.

Les quelques députés monarchistes, une ving-taine, se disent quant à eux déçus mais restentdéterminés à défendrel'héritage monarchis-te. Un sentiment par-tagé par une partie dela population, “Mêmeles abeilles ont unereine. Sinon, elles sedisperseraient etmourraient” com-mente un policier,Bahadur, assurant que“le Népal a besoind'un roi”.De fait ce sont plusieurs attentats qui ont tou-ché la capitale dans les semaines précédentsl'abolition de la monarchie.

Ce renversement découle de l'alliance contrenature unissant depuis novembre 2006 lesprincipaux partis politiques traditionnels, etnotamment le parti du Congrès, et les maoïs-tes. Toutes ces forces s'étaient alliées dans desmanifestations démocratiques en avril 2006,forçant le roi Gyanendra à renoncer au pou-voir absolu qu'il s'était attribué l'année précé-dente devant la recrudescence des attaques dela guérilla.

L'ancien royaume du Népal a été déchiré parune guerre civile de plus de dix ans qui a fait13.000 morts et ruiné l'économie de ce payshimalayen situé entre l'Inde et la Chine.

THAÏLANDE - Encore un coup d'état ?Les récentes élections législatives avaientdonné l'illusion d'un retour au calme poli-tique et à la croissance économique. Lespartisans de l'ex premier ministre ethomme d'affaires Thaksin Shinawatra onten tout cas du souci à se faire alors quel'opposition extraparlementaire multiplieles manifestations et que les rumeurs de

coup d'état se fontplus pressantes.

L'armée interviendrat-elle à nouveau dansle champ politiquethaïlandais. C'est entout cas la rumeur quicourt à Bangkok oùles bruits de botte sefont plus pressants.Les récentes élections

législatives, qui ont remis en selle les partisansde l'ancien Premier ministre ThaksinShinawatra, n'auront donc pas suffit à calmerl'antagonisme entre les différentes factionspolitiques thaïlandaises. Le “People PowerParty”, qui regroupe nombre d'anciens alliésde Thaksin, a pourtant tenté de jouer l'apaise-ment en renonçant par exemple à poursuivreou même sanctionner les auteurs du coup d'é-tat du 19 septembre 2006 menant Thaksin àl'exil. Il faut dire que ceux-ci appartiennenttous à la haute hiérarchie militaire et pour cer-tains aux cercles proches du Palais. ThaksinShinawatra s'est pourtant fait discret depuis lavictoire de ses alliés, aucune fonction gouver-nementale pour ses proches mais encore l'an-cien premier ministre a renoncé à se réinstal-ler définitivement à Bangkok.

L'opposition au gouvernement “PPP” du


thailande - le roi Bhumido l Adulyadej Credit photo : getty images

PLANETE MONARCHISTE débonnaire Sundaravej est de plus en plusvirulente. Et la situation rappelle celle de sep-tembre 2006 précédent le coup d'état et lamise en place d'une Junte “anti-Thaksin”. Lemouvement “Alliance du Peuple pour laDémocratie” a repris ses démonstrations deforce dans les rues de Bangkok toujours trèshostile à Thaksin et au gouvernement. Ce der-nier se trouve accusé de brader “la souverai-neté thaïlandaise” alors qu'ils négocient avecleurs homologues cambod-giens la délimitation territo-riale du site de Preah Vihear.Le thème reste très porteurdans les milieux militaires.

La montée des antagonismes,et des incidents, pourraitpousser les uns et les autres àfaire appel à l'arbitrage d'unroi Bhumidol Adulyadej, dés-ormais plus discret mais tou-jours très révéré de ses sujets.

HAWAÏ - Démonstrationde force des royalistes. Lespectacle peut faire sourireles touristes de passage, le“Gouvernement Royal d'Hawaï” se réunitdésormais quasi-quotidiennement dansles jardins de l'ancien palais royal. Lesautorités du 50e état américain désormaisconfrontées à une recrudescence de l'acti-visme indépendantiste.

Répondant à l'appel de leur souveraine laReine Mahealani Kahau et son gouvernementautoproclamé, une centaine de militants ontoccupé une journée durant l'ancienne résiden-ce royale d'Iolani aujourd'hui transformée enmusée. D'autres actions ont suivi et devraient

suivre, “Aujourd'hui et demain, nous seronsprésents pour assumer notre rôle”" a ainsidéclaré Mahealani Kahau, descendante dudernier roi d'Hawai.

De fait elle réunit désormais quotidiennementson gouvernement dans les prémices mêmesde l'ancien palais. Les autorités américainesrestent pour l'instant passives, probablementpar peur de jeter de l'huile sur le feu. Si les

monarchistes Hawaïens sontdivisés en plusieurs courants,tous demandent le rétablisse-ment de la monarchie consti-tutionnelle renversée en 1983par un groupe d'affairistestrès liés aux intérêts écono-miques américains. Seloneux, l'annexion de l'île auxEtats Unis “illégale”. Ils sontquelques 200.000 à revendi-quer d'origine Hawaïenne surles quelques 1,3 millionsd'habitants que compte l'îlecélèbre pour ses paysagesparadisiaques et ses basesmilitaires.Pour plus d'informations :

www.higovt.org

QUÉBEC - Le prince Jean invité, pas lareine Elisabeth. Après plusieurs débatshouleux, les autorités fédérales ont finale-ment décidé de ne pas inviter la reineElisabeth, souveraine du Canada, pourl'anniversaire de la fondation de la ville deQuébec il y a 400 ans. Une décision quifait du bruit outre-atlantique alors que lesautorités Québécoises ont, quant à elles,convier le prince Jean, duc de Vendome,aux célébrations.


Hawai - la reine Mahealani Kahau Credit photo : AP

PLANETE MONARCHISTEPour les francophones d'Amérique, tout acommencé le 3 juillet 1608. Lorsque Samuelde Champlain décida de s'installer à Kébec,“là où le fleuve rétrécit”, il était loin de sedouter qu'il marquait ainsi le début d'uneguerre linguistique qui aujourd'hui encoredivise anglophones et francophones. Les célé-brations des 400 ans de fondation de la villede Québec, du 28 juin au 6 juillet, sont l'objet,on pouvait s'en douter, d'une forte oppositionentre les autorités fédérales,habituellement soucieuses deminimiser le fait Québécois,et le gouvernement duQuébec prompt à défendresa souveraineté. La récentevictoire, en 2007, des libérauxQuébécois aura toutefoismodifier cette donne, sanseffacer les polémiques. C'estainsi le gouvernement fédéral,dans un souci d'apaisement,qui a choisi de ne pas inviterla reine Elisabeth, souverainedu Commonwealth et duCanada, à se joindre aux festi-vités.

Une décision mal comprise des dirigeantslibéraux de la province francophone. “Noussavons que la venue de la Reine au Québeccréerait une controverse” déclarait alorsBenoît Pelletier, ministre des affaires inter-gouvernementales, “nous restons à la mercide cette minorité qui vit encore en 1760”. Unesituation d'autant plus polémique que lesautorités de la ville de Québec ont choisi,quant à elles, d'inviter le prince Jean, duc deVendome, en sa qualité de descendant desRois de France au nom desquels a été fondéela colonie.

ALLEMAGNE - Un Forum monarchistepour la rentrée. Le premier forum sur lamonarchie se tiendra du 26 au 28 septem-bre à Laufen (Bavière).Organisé par la Société MonarchisteAllemande (Deutsche MonarchistischeGesellschaft) le forum se veut une “une dis-cussion interdisciplinaire sur la monarchie sebasant sur les sciences politique, historique etjuridique”.

Au programme une confé-rence sur “L'échec de la répu-blique de Weimar, la résistan-ce monarchiste en Bavièrecontre le régime nazi dans lesannées 1932 et 1933 et leprojet d'une restaurationmonarchique dans les années1950 à 1952” par Karl OtmarFreiherr von Aretin, un expo-sé de Götz Freiherr vonB oy n e b u r g - L e n g s f e l d -Domkasch sur “L'importancedes valeurs traditionelles pourle XXIème siècle”, une inter-vention de Heydenreuter, quianalysera la condition juri-

dique de la noblesse après 1918.

Un débat public récapitulatif clôturera cettepremière édition du Forum monarchiste.

Pour plus de renseignements et inscrip-tion veuillez contacter :[email protected]

ROYAUME-UNI - Quand l'ONUdéraille... Le Conseil des droits de l'hom-me de l'ONU aura adressé une biencurieuse recommandation au Royaume-


quebec - le prince jean aux celebrations officiellesCredit photo : www.lautrevoix.com

PLANETE MONARCHISTE Uni, l'exhortant à organiser “un référen-dum portant sur l'élaboration d'une cons-titution si possible républicaine”.

Pour rappel, seul le Royaume-Uni est restéfidèle à une constitution coutumière parmi lesÉtats occidentaux. L'exhortation Onusienne,à l'origine de laquelle on trouve un diplomateSrilankais, aura en tout cas fait sourire plusd'un responsable anglais.

Le très moral “Conseil desdroits de l’homme Onusien”compte en effet dans sesrangs des grandes démocra-ties comme l'Arabie Saoudite,Cuba, et la Syrie.

TUVALU - Talofa YourMajesty ! La reineElisabeth peut respirer,elle reste la souveraine entitre du Tuvalu, ancienne-ment appelées Iles Ellice.

Les habitants de ce micro étatdu Pacifique ont en effet votéen avril dernier pour le main-tien de la monarchie constitu-tionnelle. Un vote des plus sérieux pour lesquelques 9000 habitants du Tuvalu, un desplus petits états au monde, et qui se sont pro-noncés à 65% en faveur de la monarchie.

D'autres pays du Commonwealth, dontl'Australie, pourraient dans les mois à venirprocéder à un vote similaire, le Tuvalu leuraura montrée la voie.

Pour plus d'information sur le Tuvalu :www.tuvaluislands.com

ROUMANIE - Le roi Michel retrouve sonchâteau. Le roi Michel de Roumanie s'estdéfinitivement installé début juin au châ-teau de Peles à Sinaia.

“C'est une réparation historique” a estimél'ancien souverain qui s'était vu confisqué l'en-semble de ses biens 60 ans auparavant, lors-qu'il fut contraint à l'abdication et à l'exil parles communistes.

Plusieurs centaines demonarchistes étaient présentspour saluer le retour du roien son palais, un édifice cons-truit dans les Carpates à la findu 19e siècle et transforméen musée depuis 1953 jusqu'àaujourd'hui.

BOB ET KHEMARA


Roumanie - la princesse Margareta de roumanie, heritiere de la couronne

Credit photo : www.fpmr.ro

CONFeRENCEMONARCHISTE INTERNATIONALE

Retrouvez la Conférence MonarchisteInternationale sur internet :

internationale.monarchiste.com

ACTION FRANÇAISEL’Action Française est le plus ancien mouve-ment royaliste français, créé en 1898 parHenri Vaugeois et Maurice Pujo. En pleincontexte de l’affaire Dreyfus, Charles Maurrasconvertit rapidement les membres de l’AF à lanécessité d’une restauration monarchiquecomme voie de salut national. Le nationalis-me intégral définit la doctrine d’ActionFrançaise : royaliste parce nationaliste.L’AF oriente aujourd’hui son com-bat sur la défense de la souverai-neté de la France. Depuis 1993,elle porte officiellement lenom de Centre Royalisted’Action Française (CRAF).

Le mouvement insiste par-ticulièrement sur la forma-tion de ses membres vial’Institut d’Action Française,les cercles d’études et son uni-versité d’été, le camp MaximeRéal del Sarte.Les récents évènements au sein del’Action Française, la renaissance du titre « Aspects de la France » feront l’objet d’un arti-cle du prochain numéro de La Toile.

Actualités : Camp Maxime Réal Del Sarte2008, du vendredi 22 août au dimanche 31 aoûtau château de Lignières. Comme chaque annéedepuis 1953, le camp s’ouvre à tous les jeunesentre 15 et 35 ans, désireux de se former à lapolitique nationaliste et royaliste. Prix : 150euros jusqu'au 30 juin ; 170 euros après. Dixjours, nourriture et hébergement compris.

Sur internet :cmrds.actionfrancaise.netwww.actionfrancaise.net

NOUVELLE ACTION ROYALISTEIssue d’une scission au sein de l’AF en 1971,la Nouvelle Action Française qui deviendra laNouvelle Action Royaliste en 1978, s’eststructurée autour de nombreux cadres de l’AFdont 4 membres de son Comité Directeur(Yves Lemaignen, Bertrand Renouvin, JeanToublanc, Georges-Paul Wagner).

Ce mouvement rassemble des person-nalités en provenance de tous les

horizons, qui défendent notam-ment l’idée d’une monarchie

constitutionnelle, héritière dela Vème République dansson fonctionnement avec leComte de Paris commechef d’Etat héréditaire.

Publications : Le Lys Rouge,revue trimestrielle d’études

royalistes, Royaliste, périodiquemensuel, Cité, revue trimestrielle

théorique.

Sur internet :http://narinfo.site.voila.fr

RESTAURATION NATIONALEL’Action Française s’est reconstituée après laSeconde Guerre autour du journal Aspect dela France et du mouvement la RestaurationNationale dans un contexte socio-politiquepeu favorable aux idées maurrassiennes. En1997, la RN, sous l'impulsion de Hilaire deCrémiers, se donne de nouvelles orientationsstratégiques et se sépare de l'AF.Proche du Prince Jean dont Hilaire deCrémiers est le secrétaire particulier, ce mou-

L

LA VIE DES MOUVEMENTSm


vement est doctrinalement dans la lignée del’Action Française mais plus enclin auxactions de conversion intellectuelles que mili-tantes.

Publications : La Nouvelle Revue Universelle(inspirée de la Revue Universelle fondée parBainville) de périodicité trimestrielle, Politiquemagazine, mensuel.

Sur internet :www.restauration-nationale.asso.fr

ALLIANCE ROYALEDernier né des mouve-ments monarchistes d’en-vergure en France,l’Alliance Royale sous l’im-pulsion de Yves-MarieAdeline joue le jeu démocra-tique comme moyen de promo-tion.Présent aux échéances électorales, l’ARse veut un mouvement d’alliance des principa-les forces monarchistes en France pour ame-ner le débat d’un retour à la monarchiecomme issue institutionnelle à la crise queconnaît la France.L’AR, ne soutient pas un prince en particuliermais veut promouvoir l’idée monarchiquedans le débat politique.

Actualités : L’Alliance royale tiendra sa qua-trième université d’été le samedi 30 et ledimanche 31 août à Paris, dans un hôtel parti-culier du 7e arrondissement.

Sur internet :www.alliance-royale.com

GROUPE DE LIAISON ROYALISTELe Groupe de Liaison Royaliste a choisi lethème de « Refonder le Royalisme pour libé-rer la France ! » pour son programme de lasession 2008 à Sommières du 31 juillet au 3août.

Au programme une série de conférences et dedébats des principales personnalités du

Royalisme français.

Sur internet :www.lesmanantsduroi.com

LES ÉPÉESLe 26e numéro de la revuetrimestrielle royaliste 'LesÉpées' vient de paraître avec

en thème principal 'Révolutionfrançaise : une histoire à vif', des

entretiens avec SébastienLapaque et David Foubert, et plu-

sieurs autres articles de qualité.Par ailleurs la pre-mière saison deconférences organi-sée par le mêmejournal vient de s'a-chever avec laconférence-débatentre Jean-Pierre LeGoff et GérardLeclerc sur le thèmede 'Mai 68 - Au delàde la commémoration à quoi bon encore en parler ?'

Sur internet :www.lesepees.com

PEYO

L

LA VIE DES MOUVEMENTS m


>>>>>>>>> EntretienYves Marie Adeline

Pouvez vous vous présentez, votre par-cours professionnel et politique ?

Je suis d'origine universitaire, et ma principalecarrière est celle d'un écrivain ; je publie desmanuels, des essais, etde la littérature.Il s'est trouvé que,après avoir publié mespremiers travaux enphilosophie politique,j'ai été appelé à dirigerle cabinet de JeanArthuis en 1992, cequi m'a introduit dansl'univers politiqueconcret. Quand la“Gauche plurielle” a repris le pouvoir à Chiracen 1997, j'ai voulu promouvoir le projet oppo-sé d'une droite plurielle, et dans cette perspec-tive j'ai aidé Jean-Marie Le Chevallier à se faireélire député dans le Var. Je suis resté avec lui18 mois. Aux régionales de 1998, nous som-mes passés à deux doigts d'un rapprochemententre les droites, mais l'affaire a échoué, demanière inattendue non pas du fait de Chirac,qui était prêt à marcher, mais du fait de LePen, dont l'étroitesse de vues ou l'arrogance atout fait capoter.

Vous avez fondé l'Alliance Royale en 2001 ;quelle était votre motivation alors et vosambitions pour cette formation ?

Je pensais que le sentiment royaliste qui existeen France, et qu'a confirmé en 2007 un sonda-ge BVA-France-soir pendant la dernière prési-

dentielle, pouvait être transformé en forcepolitique. Ainsi, les royalistes dont la pluparts'engagent ailleurs ou soutiennent par leurvote des partis acceptant la forme républicai-ne, trouveraient enfin un parti pour porterleurs idées. Et le royalisme serait revenu sur lascène politique contemporaine, la questioninstitutionnelle centrale pouvait être reposée :république ou monarchie ? J'ai donc monté un

parti politique, sanslequel aucune actionpolitique n'est possi-ble, dans l'espoir d'ou-vrir une nouvelle pagedans l'histoire du roya-lisme en France.

Après 7 ans à la têtede cette formation,quel bilan établissezvous ?

Je dois vous faire une réponse mitigée. D'uncôté, j'ai échoué, puisque les royalistes eux-mêmes ne m'ont pas suivi, alors que j'estimaisqu'ils étaient évidemment les premiersconcernés. Soit ils m'ont critiqué publique-ment, soit ils ont affecté d'ignorer pendant 7ans ce que je faisais, même aux époques où j'é-tais médiatisé. En outre, j'ai manqué d'argentpour toutes nos campagnes ; or le suffrageuniversel est un sport de riches, c'est pour celaque notre système est oligarchique.D'un autre côté, nous avons réussi une chose,c'est une percée médiatique, et sans jamaisdevoir passer par l'agit-prop ou la provoca-tion. A cet égard je pense avoir réussi à dédia-boliser le royalisme jusqu'alors uniformémentperçu à travers l'aventure maurrassienne. Celadit, ce travail avait été déjà fait avant moi parRenouvin, mais au prix d'un ancrage à gauche

Yves-Marie Adeline Credit photo : aurelia martin

LA VIE DES MOUVEMENTSm


qui conduisait peut-être exagérément à l'autreextrémité de l'échiquier républicain, tandisque j'ai pu conserver une posture plus cen-trée, disons “centriste”, qui convenait mieuxau royalisme, de mon point de vue en tout cas.Et de fait, notre militantisme au sein del'Alliance a dû nécessairement renouvelernotre vision politique, en nous forçant àémettre des propositions non plus selon unepensée déconnectée du monde réel, maisselon des considérations réalistes. Je suis fierde pouvoir dire que nos ateliers qui ont cons-truit un commencement de programme poli-tique nous ont permis ensuite, tant aux euro-péennes de 2004 qu'à la présidentielle de2007, de tenir un discours que tous nos inter-locuteurs ont pris au sérieux, même quand ilsn'étaient pas d'accord. Ainsi, il restera aumoins une trace d'une proposition royalistedans les archives de la Commission Balladur,par exemple, qui m'a invité à donner mon avissur la réforme des institutions.

Enfin, il entre dans mon bilan des consi-dérations plus personnelles, si vous le per-mettez.

La nécessité induite par l'Alliance d'aller sur leterrain à la rencontre de nos compatriotes m'asorti d'un certain enfermement idéologiqueauquel je n'imaginais pas être sujet ; et jepense que tous les cadres qui ont mouillé leurchemise vous diraient la même chose. Et plusimportant encore, mais plus intime aussi, entant que chrétien, je suis heureux quel'Alliance ait servi à deux de nos cadres àdécouvrir les racines spirituelles de la France,ce qui les a conduits à demander le baptême.Pour l'un d'entre eux ce ne fut pas facile caren arrivant à l'Alliance il professait déjà unereligion, le judaïsme ; je suis heureux que cet

“aîné de l'Ancienne Alliance” ait pu rencont-rer le Christ dans un parti qui, par ailleurs, n'ajamais confondu les deux sphères temporelleet spirituelle et donc ne s'est jamais mêlé dereligion.

Vous avez annoncé votre retrait de prési-dence de l'AR, quelles en sont les raisons ?

Cette aventure m'a pris beaucoup de temps etd'énergie, on n'imagine pas ce que cela repré-sente ; or je dois “travailler plus pour gagnerplus”, selon la formule du Président de laRépublique actuel, afin de répondre auxbesoins croissants de mes huit enfants, quigrandissent, dont les aînés entament des étu-des supérieures etc. Et de toutes façons,même sans cela, depuis que j'ai fondél'Alliance en 2001 je ne suis jamais parvenu àgagner suffisamment ma vie pour faire faceaux dépenses qu'entraîne l'entretien d'unfoyer de dix personnes (car avec huit enfants,ma femme ne peut travailler à l'extérieur,naturellement). Notez que, d'habitude, lesleaders de formations héroïques et marginalessont célibataires, et peuvent s'offrir le luxe defaire ce que j'ai fait, mais sans autres consé-quences que sur eux-mêmes.

L'Alliance Royale a, sous votre présidence,adhéré à la CMI, qu'attendez vous d'unetelle structure internationale ?

J'en attends ce que j'ai toujours espéré pourles prochaines européennes, où il faudrait que,soit des listes royalistes émergeraient de plu-sieurs républiques, soit la France accueilleraitdes étrangers sur nos listes royalistes, y com-pris parfois en tête de liste… mais je vousavoue que j'ai eu trop de déceptions pour ycroire. PROPOS RECEUILLIS PAR KHEMARA

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La Toile N°1 - Dossier Serbie

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