LA TECHNOLOGIE À L’ŒUVRE CINQ MYTHESdownload.minoc.com/2012/42/SBS131_ebook_FR.pdf · 2012. 10....
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LA TECHNOLOGIE À L’ŒUVRE
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Innovation: cinq visions Twitter: huit conseils de joueurs de tennis
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Titel
ÉDITO
3SMART BUSINESS STRATEGIES
OCTOBRE 2012
RÉDACTEUR EN CHEF RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT TRADUCTION ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO
MISE EN PAGES WWW.SMARTBIZ.BE SALES MANAGER SENIOR ACCOUNT MANAGER SALES ASSISTANT
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La côte Est des Etats-Unis a été ravagée
par une tempête tropicale ces dernières
semaines. Une tempête est aussi passée par
mon habitation, j'ai nommé le magasin de
meubles Gova de Lier, qui devait me livrer
une chambre à coucher et une armoire.
Cinq meubles, six dégâts: il faut le faire!
Pire encore, les monteurs de Gova sont
également parvenus à endommager le
plafond de ma toute nouvelle maison. C'est
évidemment un accident, mais ce n'est
pas moins ennuyeux. Notamment parce
que nous ne nous en sommes aperçus
qu'après leur départ. Gova ne semble pas
avoir l’intention de rembourser les dégâts.
Même une compensation symbolique est
hors de question. “Votre dossier n’est pas
assez solide”, ma expliqué l'antipathique
responsable du service planning.
Je pensais que c'était la sûreté de l'Etat
qui conservait des dossiers sur certaines
personnes, mais apparemment les
magasins de meubles le font aussi. J'ai
toujours eu du mal à comprendre les
entreprises qui se méfi ent de leurs clients
ou � pire encore � qui les considèrent
comme des demi-criminels. Car qui d'autre
aurait donc pu causer ces dommages dans
une pièce neuve et vide?
Cher Gova de Lier, voici une petite
confi dence (ou deux): vous pouvez agir
autrement. Je me souviens d'un membre
de ma famille qui, après l'installation de sa
nouvelle cuisine, a remarqué que le sol était
endommagé. Le fabricant de la cuisine
en question s'est confondu en excuses et
a payé une compensation d'une centaine
d'euros. Le membre de ma famille en
question en parle encore aujourd’hui. C’est
une autre confi dence: les gens parlent.
Tout comme les photos des dégâts de Gova
parlent sur mon blog. Et sur Twitter. C'est
ainsi que les choses se passent à l'ère des
médias sociaux.
Ce genre d'histoire explique également,
à mon sens, le succès de chaînes comme
IKEA. Personne n'aime monter soi-même
ses meubles. Et vous vous êtes sans doute
aussi gratté le crâne face à un plan de
montage incompréhensible. Ce n'est donc
pas ce qui explique le succès d'IKEA. Il
tient peut-être bien à leur soutien client.
J'ai remarqué qu'IKEA ne fait aucun
problème pour remplacer un meuble ou
un élément de meuble. Et au moins, vous
n'êtes pas considéré comme un demi-
criminel.
P.-S.: Bienvenue dans le Smart Business 131.
Nous ne parlerons plus de magasins de
meubles, mais bien de gestion des documents
et des impressions, d'innovation, de Windows 8,
d'ergonomie et de sécurité. Et aussi des joueurs
de tennis et de Twitter, des vainqueurs-nés et du
succès des thrillers nordiqves.
Le client est roi criminel
WILLIAM VISTERIN,Rédacteur en chef
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4
SOMMAIRE
SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
bNamed .........................................................................................................................................11
Check Point ...................................................................................................................................5
Combell Group .......................................................................................................................29
HP ........................................................................................................................................................22
I.T. Works.......................................................................................................................................15
ICMS Group ..............................................................................................................................3C
IFBD ...................................................................................................................................................43
KYOCERA Document Solutions ...........................................................................4C
LCL Belgium ............................................................................................ spot couverture
Microsoft ......................................................................................................................................48
Ricoh Belgium .........................................................................................................................2C
Sitecore ..............................................................................................................................................7
Index des annonceurs
16
24RADAR8 Quand vaut-il mieux publier sur les médias
sociaux?
8 Google est l'employeur le plus populaire
9 Les pays sans Internet
9 Les smartphones représentent la moitié des nouveaux téléphones
10 Windows 8: le grand pari de Microsoft Le 26 octobre, Microsoft lancera Windows 8. Le grand
défi de l'entreprise est de rester pertinente dans un monde où les appareils mobiles font la loi.
12 Nous sommes tous des mystery shopper Pourquoi un détaillant investirait-il encore dans des
mystery shoppers si chaque consommateur peut aussi en être un grâce à son smartphone?
13 Business intelligence: de la perception des impôts aux économies d'énergie
La business intelligence apparaît partout. Où est-elle intelligemment utilisée et quelles sont les entreprises couronnées par les BI Awards 2012?
BUSINESS14 De l'influence de la victoire et du pouvoir Trois CEO américains ont chacun pris un jet privé
pour venir quémander 25 milliards de dollars au président afi n de sauver leurs entreprises automobiles
en diffi culté. Comment le pouvoir fait perdre la tête.
16 9 façons de couler votre projet BPM Le Business Process Management a pour but
d'améliorer vos processus métier. Mais cela ne semble pas toujours évident. Smart Business passe neuf pièges en revue.
18 Les leaders sont des artistes “Faire des bénéfi ces n'est pas un art. Être un vrai
leader en est un.” Michael O’Malley, au sujet des similitudes entre les grands patrons et les grands artistes.
ET AUSSI 3 É 6 28 Chronique: Ben
49 Time Out: Que pouvez-vous
5062 Event Report: Sécurité, un dragon à plusieurs têtes
DOSSIER IMPRESSION
30 Neuf conseils pour optimiser votre parc d'imprimantes
“La page la moins chère est celle que vous n'imprimez pas.” Une entreprise consacre annuellement 1 à 3% de son chiff re d'aff aires à l'impression et à la copie de documents. Cela ne peut donc pas faire de tort de maîtriser ces coûts.
38 Imprimer dans les nuages et en déplacement
Les tendances dans le monde de l'impression et de la gestion de documents sont liées à d'autres tendances du monde de l'IT: le Nouveau Monde du Travail, le cloud computing et l'iPad. Dénominateur com-mun? Mobilité avant tout.
40TECHNOLOGIE20 À votre santé La plupart des employés de bureau
adoptent une mauvaise position. Il existe heureusement des solutions
simples, ou plutôt ergonomiques.
24 Comment vos mots de passe sont craqués
Le journalist Mat Honan a perdu le contrôle de ses comptes Gmail et Twitter, tandis que les données sur son iPhone, iPad et MacBook ont été eff acées à distance. Et si on inventait un mot de passe plus fort?
26 Dans la Champions League du cloud computing
Chaque entreprise IT a aujourd'hui une stratégie dans le cloud. Mais comment les grands acteurs l'abordent-ils? La tactique de Microsoft, Amazon et WMWare.
29 Quoi de neuf chez les robots? L'un se trouve sur le terrain de
foot, l'autre dans votre auto et un troisième est actuellement sur Mars. Un aperçu de quelques robots remarquables.
FOCUS
40 L'innovation en 5 voix Pour l'un c'est un jeu d'enfant,
pour l'autre un océan bleu. Smart Business rassemble plusieurs visions concernant l'innovation.
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RADAR
SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
“Personne n’a pu m’expliquer pourquoi Facebook a introduit ses actions à 38 dollars”, Stijn Viaene, professeur à la Vlerick School, en page 19.
“En cinq ans, le prix des impressions couleur a diminué d’un facteur 3 à 4. Le prix du noir et blanc a diminué de moitié sur cette période”, Kim Limbourg de chez Konica Minolta Business Solutions, en page 31.
“De plus en plus, le PC n’est plus qu’un des appareils sur lesquels les gens travaillent”, Michael Silver, analyste chez Gartner, en page10.
“Mieux vaut confi er la business
intelligence au CFO”, Ivan Schotsmans, managing director chez BI Community, en page 13.
COUP DE CRAYON & QUOTES
"La famille Grosjean est déchirée par la guerre Android-iOS."
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CEP CMS is based on Microsoft .Net platform
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Thomas Cook, Barco, Vlerick Management School,
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Facts & Figures Sitecore International
INSPIRE & ENGAGE Build Life-Time Customers
This year the Sitecore Symposium was held in Amsterdam
on the 5 and 6 September 2012.
As Leader in Web Content Management Sitecore organizes
this inspiring first class symposium to let partners and
developpers discover the new Sitecore innovations as
well as the product roadmap.
‘Inspire & Engage’ was the overall theme of this year’s
edition, emphasizing on the most important aspect of
today’s emerging trend: online visitors expecting a more
relevant and consistent user experience throughout all
the channels online and offline.
Brandowners and Retailers in B2B and B2C, are eager to
achieve to this ambition, in order to increase customer
loyalty and sales by optimizing their digital channels.
This trend is confirmed in a recent report by Forrester.
Sitecore has evolved from a standard WCM into
an integrated ‘Customer Engagement Platform’ or
CEP. All content can be personalized cross-media
and cross-device to offer an even more relevant
experience. Therefore Sitecore has been confirmed
as a Leader in the 2012 Gartner Magic Quadrant
for WCM with the most comprehensive vision of all
vendors.
During the first keynote speech of the CEO Michael Seifert,
words such as – Relevant, Immediate and Predictive
were launched. He inspired many of the 650 attendees
by his insight on HOW to orchestrate the user experience
in a predictive way.
As a second keynote, Brian Solis, a well-known leader
in Digital Marketing, introduced the ‘Generation-C’ or
tomorrow’s consumer who is ‘always connected’. This
‘new’ segmentation can be reached through the modern
day digital channels, including APP’s. This Generation-C
digital segment will grow tremendously in the coming
years. Sitecore is on top of this evolution and already
introduced ‘Sitecore for APP’s’ during one of the main
business sessions.
During one of the product tracks, Sitecore introduced the
‘Digital Maturity Model’, a new guide that will help one
implementing CEP from a strategic point of view, which
helps achieving a higher ROI.
The tracks and content of the symposium were very much
appreciated by the Sitecore-crowd. The amount of tweets
and facebook posts/ likes were a good indication of
immediate action taken by the Sitecore Social Team.
Advertorial
Take a look at the symposium agenda at www.sitecore.net/Events/SymposiumEU2012 Coming up: International Symposiums 9-10 october - Melbourne | 22-24 october - Las Vegas
Upcoming events - Strategische wegen naar cloud computing in cooperation with Delaware
- SAP Industry Day in cooperation with Delaware - Vlaams Wetenschappelijk Economisch Congres in cooperation with Sidewalk
more info about these events at www.sitecore.net/belgie
Contact www.sitecore.net | [email protected] | +32 2 560 21 42 | Barastraat 175 | 1070 Brussel | Belgium
“ Web experience becomes Immediate - Relevant - Predictive.”
– Michael Seifert, CEO Sitecore
“ Engagement through a personalized Multi-channel UX leads to a higher UX. Quantitative results recently confirmed in Forrester report.”
learn more on www.sitecore.net/MarketerMaturity
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RADAR
SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
ITLe géant du matériel
japonais Canon veut
reprendre I.R.I.S., l’éditeur
belge de logiciels OCR.
Canon avait déjà une
participation de 17%
dans l’entreprise belge et
a maintenant lancé une
OPA au prix de 44,50
euros par action.
Bill Gates, le fondateur
de Microsoft, est pour
la 19e année consécutive
l’Américain le plus riche
dans le classement de
Forbes. A 28 ans, Mark
Zuckerberg, le fondateur
de Facebook, occupait
encore la onzième posi-
tion l’an dernier, mais a
dégringolé à la 36e place.
A Gand, Louvain et
Anvers, les étudiants
peuvent imprimer gra-
tuitement durant toute
cette année académique
en échange d’un petit
message publicitaire sur
les documents impri-
més. Cette publicité
est ciblée sur la base de
l’orientation scolaire que
les étudiants ont enregis-
trée sur zerocopy.be.
Selon l’agence de presse
japonaise Kyodo, Sharp,
le géant de l’électronique
japonais va licencier près
de 11 000 emplois dans
le monde, et non 5 000
comme précédemment
annoncé. Sharp souhai-
terait également vendre
de nombreux actifs pour
se relancer.
EN LIGNECertains pays africains
peuvent désormais rece-
voir leurs e-mails sous la
forme de messages SMS.
La fonctionnalité est
actuellement proposée
par Google au Nigeria,
au Ghana et au Kenya.
La réception des e-mails
par SMS est gratuite, la
réponse ne coûte que
le prix d’un SMS. En
Afrique, la pénétration
du GSM est nettement
plus élevée que celle de
l’Internet.
Quand vaut-il mieux publier sur les médias sociaux? William Visterin
Google est l’employeur le plus populaireWilliam Visterin
Dans l'après-midi. Donc de préférence pas le matin et
certainement pas le soir ni la nuit, car il y a de grandes
chances que votre message soit perdu. Cela vaut surtout
pour Facebook et Twitter. Pour un réseau professionnel
comme LinkedIn, les choses sont diff érentes. Le nouveau
Pinterest impose également un rythme tout diff érent.
Le timing est essentiel, même pour les réseaux sociaux. Une
des meilleures manières de maximiser la portée de vos billets
sur les médias sociaux est de savoir quels sont les meilleurs
(et les pires) moments de la journée pour partager votre
contenu. Ces moments diff èrent de site à site, comme vous
pouvez le constater ci-dessous. Cette analyse a été réalisée
par le site Web spécialisé Sociale Cafeïne. Une remarque:
ces périodes ne tiennent pas compte des diff érents fuseaux
horaires.
Que ce soit pour les profi ls ingénieurs
ou commerciaux, Google est
l’employeur le plus populaire. Ce
classement a été établi selon une
enquête menée auprès de 144 000
étudiants dans 12 pays industrialisés.
Les étudiants devaient indiquer
à quel employeur (mondial) ils
donneraient la préférence. Cette
étude est une initiative d'Universum,
une organisation spécialisée dans
la communication sur le marché du
travail, qui eff ectue cette étude chaque
année.
Dans la plupart des cas, il y
a une diff érence certaine
entre les préférences
des profi ls ingénieur et
commerciaux. Outre Google, Microsoft
occupe également une bonne place
pour les deux profi ls. Des entreprises
technologiques comme IBM, Intel et
Siemens attirent surtout les étudiants
de formation technique.
FacebookMeilleur timing: entre 13 et 16 h.
Pire timing: entre 20 heures et 8 h.
Twitter Meilleur timing: entre 13 et 15 h.
Pire timing: entre 20 h et 9 h.
LinkedInMeilleur timing: entre 7 et 9 h et entre 17 et 18 h.
Pire timing: entre 22h et 6h.
PinterestMeilleur timing: entre 14 et 16 h et entre 20 h et 1 h.
Pire timing: entre 5 et 7 h.
Employeurs les plus populaires pour les profi ls techniques et commerciaux
WORLD'S TOP 10
- BUSINESS
WORLD'S TOP 10
- ENGINEERING
1 Google (1) Google (1)
2 KPMG (2) IBM (2)
3 Procter & Gamble (7) Microsoft (3)
4 Microsoft (6) BMW (4)
5 Deloitte (5) Intel (5)
6 Ernst & Young (4) General Electric (8)
7 PwC (3) Siemens (9)
8 J. P. Morgan (9) Apple (7)
9 The Coca-Cola Company (12) Sony (6)
10 Goldman Sachs (10) Procter & Gamble (10)
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9SMART BUSINESS STRATEGIES
OCTOBRE 2012
EN BREF
Les autorités pakistanaises ont bloqué l’ac-
cès à YouTube dans tout le pays parce que
le site Web refuse de supprimer le trailer du
film anti-islam Innocence of Muslims.
Toutes les administrations iraniennes ont
été connectées à un “réseau d’information
national”, tandis que l’accès à Google a été
bloqué.
La librairie en ligne américaine Amazon
distribuera bientôt des livres aux Pays-Bas.
Centraal Boekhuis, le principal distributeur
hollandais, l’a confirmé pour la première
fois le mois dernier, après que des rumeurs
aient circulé pendant plusieurs mois.
Facebook supprime son outil de reconnais-
sance faciale pour les utilisateurs européens.
C’est le résultat des protestations des Etats
de l’UE qui qualifient ce service d’illégal.
TÉLÉCOMSL’Internet mobile à l’étranger a fait plus que
doubler cet été par rapport à l’an dernier
a calculé Mobistar. La Commission euro-
péenne avait en effet obligé tous les opéra-
teurs de l’UE à baisser leur prix. De ce fait,
on paie encore un maximum de 0,847 euro
par Mo. D’ici l’été prochain, ce prix maxi-
mum diminuera encore jusqu’à environ 0,54
euro par Mo.
Le fabricant de cartes hollandais TomTom
déclare ne pas être responsable des pro-
blèmes rencontrés par la nouvelle appli-
cation cartographique d’Apple dans iOS6.
Cela s’explique selon lui par l’intégration de
différents fabricants de cartes en une seule
application.
L’actionnaire majoritaire Liberty Global
veut prendre le contrôle total de Telenet.
Le câblo-opérateur américain possède déjà
50,04% de l’entreprise malinoise mais pense
que le moment est venu pour une prise de
contrôle complète. Cela signifierait la fin
immédiate de la cotation de Telenet à la
Bourse de Bruxelles.
Proximus renouvelle son offre mobile avec
trois plans tarifaires, dont deux comportent
aussi des données. A partir de 10 euros par
mois, vous avez déjà droit aux SMS illimités
et à un volume de 10 Mo. Pour 75 euros par
mois, les plus gros utilisateurs bénéficient
des appels et SMS illimités et d’un volume
de données de 1 Go.
Plus de 5 millions d’exemplaires du nouvel
iPhone 5 ont été vendus au cours de la
première semaine de commercialisation a
annoncé l’entreprise technologique amé-
ricaine Apple. Un résultat décevant selon
beaucoup d’analystes. Certains avaient tablé
sur 6 millions comme worst case scenario.
Les pays sans internetPieterjan Van Leemputten & William Visterin
Internet, un réseau mondial? Think
again. Certains pays n'y participent
pas, ou plutôt ont développé leur
propre réseau. L’Iran est l’exemple d’un
pays qui a mis sur pied son propre
Internet national. Les administrations
et les bureaux publics du pays sont
connectés à un “réseau d'information
national”. L'étape suivante est d'y
connecter également les citoyens. Dans
le même temps, la télévision nationale
iranienne a annoncé que le moteur de
recherche et le service mail de Google
seraient bloqués. Dès que “l’Internet
national” sera déployé, l'Internet
“normal” sera bloqué.
Avec cette initiative, l'Iran rejoint la
Corée du nord. Dans ce pays, il n'est pas
possible de se connecter à Internet. Il
est remplacé par un intranet national,
baptisé Kwangmyong, qui est également utilisé par les
services publics pour la communication. Il existe donc bien
des sites Web et un service mail, mais ils sont limités aux
frontières du pays.
D’autres pays autorisent Internet, mais timidement. La
Chine est un exemple connu et limite drastiquement l'accès
aux sites Web. YouTube ou d'autres sites vidéo occidentaux
sont ainsi bloqués en Chine. La censure est d'ailleurs décrite
comme le “grand pare-feu chinois”.
Les smartphones représentent la moitié des nouveaux téléphones William Visterin
Sur les sept premiers mois de cette année, il s'est vendu
chez nous plus d'un million de smartphones. Cela représente
une progression de 73% par rapport à la même période l'an
dernier. Le bureau d'études GfK Retail & Technology estime
qu’il sera vendu chez nous 1,8 million de smartphones cette
année. Les smartphones représenteraient alors la moitié des
ventes de téléphones mobiles sur le marché belge.
Le récent lancement de l'iPhone 5 d'Apple risque également
de doper les ventes de smartphones. Le seul opérateur
Mobistar a déjà enregistré plus de
10 000 clients en un rien de temps pour
l’iPhone 5.
Les tablettes PC réalisent
également de belles
performances en Belgique avec
450 000 tablettes vendues sur
les 7 premiers mois de l'année. Cela
représente une hausse de 255% par
rapport à la même période l'an dernier.
GfK Retail & Technology mise sur des
ventes d’environ 800 000 tablettes cette
année.
+ 73%PROGRESSION DES VENTES
DE SMARTPHONES
+ 255%PROGRESSION DES VENTES DE
TABLETTES
VENTES EN BELGIQUE POUR LES 7 PREMIERS MOIS DE
L'ANNÉE
Source: GfK Retail & Technology
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10SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
RADAR WINDOWS 8
L'éditeur Microsoft fait un pari important avec ses
nouvelles versions de Windows et d'Office, deux ogiciels qui
représentent l'essentiel du chiffre d'affaires de l’entreprise.
“Quand le PC avait le monopole au bureau et à la maison,
Windows était une véritable vache à lait pour Microsoft.
Mais les tablettes et les smartphones ont profondément
changé la manière dont les gens travaillent. De plus en plus,
le PC n’est plus qu’un des appareils sur lesquels les gens
travaillent”, explique Michael Silver, analyste chez Gartner.
Microsoft tente de répondre à l'enthousiasme sur le marché
des tablettes avec une interface tablette. “L'approche de
Microsoft est très différente de celle d'Apple et de Google, où
les téléphones et les tablettes ont bien plus en commun que
les PC et les tablettes", estime M. Silver. “Microsoft tente au
départ de sa position sur le marché des PC non seulement
d'entrer sur le marché des tablettes, mais aussi d'accroître ses
parts de marché smartphone.”
Autre défi, également provoqué par la pression des tablettes,
améliorer la vitesse du système d'exploitation. Nos collègues
de PC Magazine ont comparé le nouveau Windows 8 à
Windows 7 et ont noté que la nouvelle version travaillait
plus vite que son prédécesseur. Le démarrage de l'ordinateur
prend moins de temps, et les benchmarks classiques
montrent également une amélioration de la vitesse. Microsoft
est consciente que de nombreuses entreprises doivent encore
franchir le pas de Windows 7. C'est pourquoi elle permet de
faire la mise à jour vers Windows 8 pour 14,99 euros à l'achat
d'un PC Windows 7.
Windows 8: le grand pari de MicrosoftLe 26 octobre, Microsoft lancera Windows 8. Cette version est la plus novatrice, notamment au niveau de l’interface, depuis Windows 95. Le grand défi pour l'entreprise est de rester pertinente dans un monde où les appareils mobiles font la loi. Mais Windows 8 améliore-t-il aussi sa vitesse? WILLIAM VISTERIN
9,9 SECONDES
144
MILLISECONDES
2 701 POINTS
12,2 SECONDES
180
MILLISECONDES
2 313 POINTS
17 SECONDES 38 SECONDES
TEMPS DE DÉMARRAGE
TEMPS DE FERMETURE
NAVIGATION WEB (SUNSPIDER)
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12SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
RADAR
L’e-commerce a beau avoir le vent en poupe, le magasin ou
la grande surface demeure toujours LE lieu de rencontre
par excellence entre une marque et son client. C’est le point
de départ de nombreuses campagnes promotionnelles.
Mais l’éternelle question que se pose un brand manager
est évidemment de savoir si sa marque bénéficie bien de
l’attention promise. Pour le vérifier, on envoie généralement
des observateurs sur le terrain. Un simple consommateur
armé d’un iPhone peut désormais aussi jouer ce rôle.
SmartSpotter, l’application hollandaise pour iPhone, a ainsi
été lancée en Belgique voici quelques semaines.
CrowdsourcingIl s’agit d’un exemple de mobile crowdsourcing, qui consiste
à impliquer un grand groupe de personnes (avec un iPhone
dans ce cas) dans les activités des entreprises. Avec l’appli,
les consommateurs prennent des photos ou donnent
leur avis sur les produits et les promotions en magasin,
moyennant rétribution. “Auparavant, les entreprises
envoyaient des mystery shoppers dans les magasins pour
contrôler si leurs produits étaient bien commercialisés”,
déclare Arno Fidder, cofondateur de SmartSpotter.
“Aujourd’hui, les consommateurs peuvent s’en charger à
l’aide de leur iPhone, pour certaines missions spécifiques.
Ce qui est plus avantageux pour le donneur d’ordre, tant en
termes de coût que de temps.”
Les mystery shoppers n’auraient donc pas fait leur temps.
Selon Hamilton Bright Belgique, l’un des initiateurs
de SmartSpotter, 70% des consommateurs effectuent
toujours le choix définitif pour tels produits et telle
marque en magasin. Aux Pays-Bas, il y aurait déjà plus de
Nous sommes tous des mystery shoppersPourquoi encore envoyer des mystery shoppers dans un magasin? Avec un smartphone, en l’occurrence un iPhone, tout le monde peut faire contrôler sa campagne promotionnelle. C’est l’un des nombreux exemples de mobile crowdsurfing. WILLIAM VISTERIN
2 000 personnes qui utilisent l’appli
SmartSpotter, parmi lesquelles
beaucoup d’étudiants qui veulent
gagner un peu d’argent et des
ménagères qui font souvent les
courses. Sur leur appli, des entreprises
leur proposent des missions qu’ils
peuvent effectuer dans un magasin de
leur quartier. S’ils en acceptent une,
les autres spotters ne peuvent plus la
voir. Ils perçoivent de 1 à 4 euro(s) par
mission. Avec leur iPhone, ces spotters
“épient" le marché pour de nombreux
acteurs dans le secteur du commerce
de détail.
DelhaizeOn sait de longue date que le
smartphone est une excellente
arme dans le secteur du commerce
de détail. Il y a quelques années, la
chaîne de magasins en ligne Amazon.
com a par exemple lancé l’appli
gratuite Amazon Remembers, grâce
à laquelle les utilisateurs pouvaient
photographier un produit qu’ils
voyaient quelque part. Amazon tentait
ensuite de le retrouver dans son
propre assortiment.
Les supermarchés ne restent pas non
plus les bras croisés. Delhaize a par
exemple lancé voici quelques mois une
appli qui vous montre les promotions en
cours dans les magasins. Vous pouvez
utiliser l’appli pour faire une liste de
courses que vous pouvez partager avec
des tiers. Mais vous pouvez également
transmettre votre commande en ligne.
012_012_SBS131_Radar Smartshopping FR_cor1a.indd 12 27/09/12 15:00
13SMART BUSINESS STRATEGIES
OCTOBRE 2012
BI AWARDS
C’est ce que nous a révélé la dernière édition des BI
Awards, une initiative de BI Community, une association
indépendante des utilisateurs de BI. Les Awards sont
décernés chaque année aux meilleurs projets BI du
pays. Pour le secteur privé, le prix est allé à Escapo, un
distributeur de produits pharmaceutiques et médicaux.
Sur la base d’un logiciel analytique et de la BI, il prévoit la
quantité idéale à livrer aux pharmaciens. “Tout se déroule
maintenant de façon beaucoup plus efficace. La livraison
des produits demandés s’est nettement améliorée”, déclare
Koen Ceulemans, CFO chez Escapo. Auparavant, il
arrivait que certains pharmaciens soient livrés sept fois
par jour.
Le SPF Finances a pour sa part remporté le BI Award pour
le secteur public. Il s’agit d’un projet de BI qui doit aider
le gouvernement à percevoir les impôts de manière plus
efficace et plus appropriée. “Le gouvernement a également
de grands projets concernant l’utilisation de la BI”, précise
Ivan Schotsmans, managing director chez BI Community.
VariationAutre détail frappant: la grande variation dans les projets
de BI. “La BI se trouve en effet dans des endroits où on ne
l’attendrait pas à première vue”, confirme I. Schotsmans.
Les deux derniers BI Awards ont par exemple été décernés à
des projets remarquables. L’Award du marché intermédiaire
est allé à une application de BI qui a contribué à économiser
l’énergie. Tandis que le prix pour la zone EMEA est
allé à l’opérateur MTN pour un projet de BI destiné à
prévoir quels clients (essentiellement prepaid) pourraient
éventuellement renoncer sur la base de leur comportement
sur les réseaux sociaux.
I. Schotmans perçoit encore une autre tendance. “Les
meilleurs projets de BI proviennent de personnes
De la perception des impôts aux économies d’énergie La business intelligence (BI), l’analyse des données d’entreprise permettant de prendre de meilleures décisions, apparaît aujourd’hui dans des lieux les plus disparates. Nous analysons les données pour les plus folles raisons: pour économiser l’énergie, pour mieux fournir les pharmaciens et pour percevoir les impôts. “C’est principalement le secteur public qui a une longueur d’avance en termes de BI.” WILLIAM VISTERIN
qui connaissent très bien leur
organisation et les processus de
l’entreprise. Mieux vaut donc
confier la BI au CFO. L’accent porte
encore trop souvent sur les aspects
techniques.”
Licencié par Cisco?Il est clair que la BI touche non
seulement les activités, mais aussi le
cœur de l’organisation. “Preuve en est
le fait que certains projets de BI n’ont
délibérément pas été nominés pour
nos Awards parce qu’ils étaient trop
stratégiques”, dit I. Schotmans.
C’est notamment le cas de Cisco,
qui a remporté le BI Award pour le
secteur privé en 2011. La personne
qui avait introduit le projet a,
selon confirmation de diverses
sources, ensuite eu maille à partir
avec son employeur parce que
certaines données du dossier était
trop confidentielles. Elle aurait été
licenciée. Cisco confirme que cette
personne ne travaille plus pour
l’entreprise. Bien qu’il n’y ait, selon
Pascale Jacobs porte-parole de Cisco
“aucun lien entre cette personne et les
données rendues disponibles pour cet
Award.” Comme quoi, la BI peut avoir
un sérieux impact.
013_013_SBS131_Radar BI Awards FR.indd 13 27/09/12 15:02
14
BUSINESS
SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
Copenhague a mené une étude sur
5 000 entreprises familiales qui avaient changé de mains. Si
elles avaient été reprises par un membre de la famille, non
par un étranger, leur rentabilité baissait de 4%.
Théorème 2: La gagne entraîne la gagneAnecdote: Lorsque le célèbre boxeur Mike Tyson est sorti
de prison en 1995, son manager Don King lui a volontai-
rement organisé quelques combats faciles. Il a attendu
un semestre avant de défier le champion du monde Frank
Bruno. Tyson l’a battu par K.O. au 3e round.
Le manager a peut-être agit intuitivement, mais il a en fait
utilisé ce que la science décrit comme “l’effet gagnant”. Le
cerveau de quelqu’un qui a gagné une bataille deviendrait
plus sensible à certaines hormones et réagirait mieux et plus
vite lorsqu’une situation comparable se présenterait à nou-
veau. Ce n’est pas pour rien si l’on parle de ‘winning mood’ et
si les entraîneurs des équipes de foot disent toujours: ‘never
change a winning team’.
Théorème 3: Le pouvoir corromptAnecdote: Lorsqu’Adolf Hitler a envahi la Russie, 14 000
soldats allemands ont dû être amputés des membres supé-
rieurs et inférieurs à cause du froid. Plus de 20 millions
de personnes sont mortes en Russie. Lors de l’invasion de
la Russie par Napoléon, seul un soldat sur trois a eu la vie
sauve sur une armée qui en comptait 600 000. Bref, ces deux
conquérants étaient des téméraires et des irresponsables
notoires. Ces deux dictateurs semblaient ne pas pouvoir
admettre qu’ils avaient fait une erreur de jugement et n’en-
visageaient pas non plus de se replier.
Le pouvoir rend les gens plus ambitieux et plus agressifs.
Notre cerveau déclenche un processus qui nous aide à
conquérir encore plus de pouvoir. Mais certaines personnes
sont plus sensibles au pouvoir que d’autres. Elles changent
davantage sur le plan physique et psychique. Mais le pouvoir
peut aussi altérer les capacités de jugement du leader et du
manager, pris dans la spirale de la victoire. Selon Ian Robert-
son, c’est ce qui expliquerait en grande partie la crise finan-
cière. Tous les leaders n’y sont cependant pas aussi sensibles.
L’auteur écrit que Tony Blair était par exemple beaucoup plus
It’s all about the brains. Gagner beau-
coup et souvent entraîne des change-
ments permanents dans notre cerveau.
Nous sommes plus concentrés et plus
fanatiques, et généralement davantage
portés sur le sexe. Mais nous devenons
en même temps moins empathiques.
Ce théorème est le fil rouge du livre The
Winner Effect dans lequel Ian Robert-
son, un professeur de neuropsycholo-
gie de Dublin, nous explique les effets
physiques et mentaux que provoquent
la victoire et la prise de pouvoir, à
l’aide de nombreuses anecdotes. Nous
apprenons ainsi qu’il vaut mieux porter
un maillot rouge lors d’un match de
football et quels sont les effets psycho-
logiques d’une rencontre à domicile.
Le livre de Robertson offre avant tout
une vision rafraîchissante des défis et
des dangers inhérents au leadership. Et
pose quelques théorèmes:
Théorème 1: Les vainqueurs n’enfantent pas de plus grands vain-queursAnecdote: Pablo Picasso est l’un des
peintres les plus célèbres au monde.
Mais son fils n’a pas du tout connu le
succès dans sa vie. Il est mort à 54 ans,
deux sans seulement après son père,
après une longue bataille juridique
portant sur l’héritage paternel et une
existence faite d’une succession de
malheurs.
La réussite des parents n’est certaine-
ment pas un gage de réussite pour leur
enfant. Au contraire. Au même titre que
le succès de Pablo Picasso a été très
paralysant pour son fils. L’Université de
Ian Robertson,
The Winner Effect,
Maven Publising,
326 pages,
ISBN: 9879490574383
De l’influence de la victoire et du pouvoirUn boxeur qui remporte un combat a plus de chances de gagner aussi le combat suivant. Mais la victoire et le pouvoir ont aussi des effets pervers. Il suffit de penser aux trois CEO américains d’entreprises automobiles en difficulté qui ont sauté dans leur coûteux jet privé pour venir quémander de l’argent au président Barack Obama. La victoire fait perdre la tête. Mieux vaut en être conscient en tant que manager. ISABELLE VANDERVOORT
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15SMART BUSINESS STRATEGIES
OKTOBER 2012
VAINQUEUR
Strategic IT Information
for Innovators
@itworksWWW.ITWORKS.BE
Don’t miss our Seminars and Workshops
APPLIED ENTERPRISE ARCHITECTURE CONCEPTS15-18 October 2012
MARKETING EN DE DIGITALEREVOLUTIE
24-25 Oktober 2012
KENNISMANAGEMENT IN EENMICROSOFT OMGEVING
25 October 2012
BUSINESS ANALYSE TECHNIEKEN6-7 November 2012
Presented by Christian Gijsels and Mark Willems
NIEUWE TECHNOLOGIE & ARCHITECTUREN VOOR
BUSINESS INTELLIGENCE 14-15 November 2012
ADVANCED ENTERPRISE ARCHITECTURE CONCEPTS
19-21 November 2012
INTEGRATIEOPLOSSINGEN VOOR ENTERPRISE APPLICATIES, DATA
EN PROCESSEN 27 November 2012
BUSINESS MODELINNOVATIE
29 November 2012Presented by Remco Blom
MASTERING THE REQUIREMENTSPROCESS PART 120-22 February 2013
15SMART BUSINESS STRATEGIES
OCTOBRE 2012
assoiffé de pouvoir que son collègue Bill Clinton.
Théorème 4: Les vrais vainqueurs vivent plus longtemps Anecdote: Les détenteurs d’un Oscar vivent en moyenne
quatre ans de plus que leurs collègues hollywoodiens qui n’ont
été que nominés. D’après l’étude, la récompense leur offre un
bonus d’une ou deux année(s) de vie. Un impact non négligeable
car leurs collègues nominés vivent eux aussi comme des rois.
Remporter un Oscar déclenche un “signal de sécurité pour l’égo”
puissant et pratiquement éternel chez les candidats, une sorte
d’assurance vie perpétuelle qui protège le “moi” du stress horrible
provoqué par le jugement négatif d’autrui. Protéger son égo
revient donc à protéger tout son organisme.
Théorème 5: Gagner rend aveugle Anecdote: Le 18 novembre 2008, deux mois après la chute de
Lehman Brothers et Merrill Lynch, trois CEO se sont rendus à
Washington pour mendier de l’argent. Il s’agissait des patrons
de General Motors, Ford et Chrysler qui demandaient 25 mil-
liards pour sauver leurs entreprises moribondes. Mais au grand
étonnement de tous, ils ont chacun fait le voyage dans le coû-
teux avion de leur entreprise. Même l’indignation de tout un
pays n’a pas percé la bulle dans laquelle ces CEO vivaient.
Peu de choses sont aussi déterminantes que la pensée de groupe.
En tant que manager, rien n’est plus difficile que de devoir sup-
porter la comparaison avec un de ses semblables et de s’aperce-
voir qu’il fait beaucoup mieux que vous. Y compris pour le moyen
de transport. Mais ce n’est pas tout. Les intérêts personnels de
ces trois patrons ont non seulement été dopés par les primes
de rendement élevées et les indissolubles privilèges qui en
découlent. Les effets neurologiques de cette puissance suprême
ont également fait que ces trois messieurs ont difficilement pu
épouser le point de vue du reste de la planète. Le pouvoir avait
émoussé certaines zones de leur cerveau. Voilà pourquoi il est
toujours bon pour un manager d’avoir une caisse de résonnance
qui peut combler ces lacunes. Ou qui vous aide à garder les deux
pieds sur terre.
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16SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
BUSINESS
4. Un projet unique Le BPM implique des améliorations continues et progres-
sives. Un processus d’amélioration doit être suivi, à nouveau
mesuré et à nouveau amélioré. L’équipe BPM fait partie
intégrante de l’organisation, et n’est donc pas un one shot.
5. Pas organisé comme un projet Une initiative BPM doit être organisée comme un projet,
avec un périmètre défi ni, un délai, des objectifs, du person-
nel dédié et des moyens techniques. Et une évaluation après
chaque phase.
6. Manque d’implicationLes personnes impliquées (stakeholders dans le jargon)
veulent être informées, elles veulent que l’équipe BPM
écoute leurs idées et prennent leurs préoccupations au
sérieux. Si elles ne sont pas suffi samment impliquées, le
projet risque de s’enliser.
7. Accent sur l’informatiqueUn projet BPM est plus vaste qu’un projet IT. Beaucoup plus
vaste. Un nouveau logiciel ne peut pas à lui seul résoudre
les problèmes. Si votre objectif est d'améliorer le proces-
sus métier, vous voudrez par exemple qu’il y ait moins de
transferts de dossier, moins de pertes de missions, que l’on
convienne de bonnes pratiques de travail et que l’on aborde
les problèmes à la source.
8. Mauvais participantsPour cartographier correctement les processus métier
existants, il faut inviter les bonnes personnes à prendre
part aux réunions. Vous devez obtenir des informations
au bon niveau: juste assez de détails que pour prendre des
décisions. Les participants doivent engager la discussion
entre eux, s’écouter les uns les autres et apprendre les uns
des autres. Ils doivent parvenir à un consensus et se sentir
responsables.
9. Manque de méthodologieIl est préférable de suivre une méthodologie. Vous pourrez
alors mieux mettre en perspective toutes les initiatives, les
réunions, les documents et les workshops, voir comment
une étape suit l’autre pour atteindre l’objectif fi nal.
CHRISTIANE VANDEPITTE ([email protected]) est consultante indépendante.
Le BPM se concentre sur les processus métier et sur la
manière de mieux rationaliser votre organisation. Et cela
n’est donc pas toujours facile. La Vlerick Business School a
ainsi eff ectué une étude scientifi que sur ce sujet. Nous nous
sommes cette fois-ci renseignés auprès du professeur Peter
Rittgen qui, dans le cadre de son étude, s’est concentré sur
la collaboration nécessaire pour parvenir à améliorer ces
processus. En collaboration avec l’entreprise de consul-
tance Ideas@Work, il a mis au point une approche qui s’inti-
tule ‘Collaborative Process Improvement and Innovation’.
P. Rittgen énumère quelques raisons pour lesquelles les
initiatives BPM échouent.
1. Le projet est trop grand Les chances de réussite augmentent lorsqu’un grand projet
est scindé en plus petits sous-projets et quand on com-
mence par le sous-projet qui a le plus de chances de réussir.
L’équipe BPM peut ainsi asseoir progressivement sa crédi-
bilité au sein de l’organisation. Si les premiers sous-projets
réussissent, on obtient plus facilement un budget et le sou-
tien de la direction pour les sous-projets suivants.
2. Les employés externes occupent les plus haut postesConfi er les aspects importants du travail aux employés
externes n’est pas une bonne idée. Le taux de réussite est
plus élevé lorsque ce sont les employés internes qui déter-
minent les objectifs et le budget et qui suivent le projet.
3. Le mauvais processus métier Lorsque vous commencez par un processus métier pour
lequel les possibilités d’amélioration sont assez minces,
vous ne retirez pas grand-chose de votre travail. Personne
ne voit la diff érence. Pas de compliments, pas d’encourage-
ment à poursuivre le BPM.
Le Business Process Management ou BPM n’est plus une nouveauté. Beaucoup d’entreprises ont déjà tenté cette approche. Avec plus ou moins de réussite. Il n’est en eff et pas si facile d’améliorer les processus métier. CHRISTIANE VANDEPITTE
Neuf façons de couler vos processus métier
BPM
Business Process Management?
Le BPM réfère à l’amélioration du fonctionnement de votre entreprise en cartographiant,
mesurant et améliorant sans relâche les processus métier.
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BUSINESS CONTINUITYIl vaut en effet toujours mieux prévenir que guérir
20 NOVEMBRE 2012
DATE:20 novembre 2012de 9h30 à13h00
LOCALISATION:ALM AntwerpenBerchem
PRIX:Gratuit*
INSCRIPTIONS www.businessmeetsit.be
Eruptions volcaniques, inondations, attentats et épidémies. Les risques pour votre entreprise sont chaque jour un petit peu plus grands. Sans parler de votre dépendance aux TIC. Un plan de business continuity vous permettra de faire face. Non seulement votre entreprise récupérera facilement d’une
catastrophe, mais vous les éviterez également dans la mesure du possible. Il vaut en effet toujours mieux prévenir que guérir.
Dans ce séminaire, nous examinerons les parties d’un plan de business continuity, nous passerons en revue les tendances du marché et nous vous offrirons un aperçu des plans et des réalisations d’autres entreprises en matière de business continuity et de disaster recovery. Où que vous vous trouviez, vous devez être bien préparé à une catastrophe.
Comme toujours, nous ouvrons ce séminaire Business Meets IT avec une étude exclusive sur la ‘business continuity’ réalisée en collaboration avec Smart Business Strategies auprès d’entreprises belges. Quel est la situation? Quelles sont les attentes? Nous y ajoutons un programme passionnant avec un orateur keynote et trois cas concrets d’organisations belges.
1 MATINÉE1 ÉTUDE DE MARCHÉ1 KEYNOTE+3 CUSTOMER CASES
“LES PARTICIPANTS DE NOS PRÉCÉDENTS SÉMINAIRES
“Nous avons entendu et noté des éléments importants““Approche: implémentation stratégique & pratique “
SÉMINAIRE GRATUIT*NOMBRE DE PLACES LIMITÉ
* Les fournisseurs, consultants, consultants engagement et sélection ou collaborateurs de bureaux publicitaires/de relation publique en matière du Business continuity et/ou de domaines similaires peuvent participer à ce séminaire pour le prix de e 695,- (hors TVA) par personne. Ce prix inclut la documentation, les rafraîchissements et le lunch.
Un organisation de ITProfessional.be et Smart Business Strategies
BMIT_22_A4_FR.indd 2 27/09/12 14:58
18SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
BUSINESS
ce qui est culturellement précieux et
sur ce qui est possible?
Contexte. Les actes du leader sont-
ils conformes aux pratiques, aux
attentes et aux normes en vigueur,
et communique-t-il dans un style
compréhensible et approprié?
Critique. Le leader est-il ouvert à
la discussion est prêt à recevoir les
commentaires d'autrui au sujet de
la valeur de ses prestations et de la
reconnaissance qu'il mérite?
Comme vous le constatez, les critères
habituels sur lesquels on évalue les
performances d’un manager brillent
ici par leur absence: contrôle des
coûts, productivité, priorité aux
résultats. Un choix conscient, affirme
O’Malley: “Nous pouvons ainsi
distinguer les leaders des impitoyables
radins qui permettent à l’entreprise
d’engranger des gains immenses en
trois ans, tout en laissant derrière
eux un désert dont toute l’énergie
et l’enthousiasme se sont taris”. La
conclusion est claire, ajoute O’Malley:
faire des bénéfices n’est pas un art,
être un vrai leader en est un.
Michael O’Malley, journaliste du magazine professionnel
Harvard Business Review s’est risqué à cet exercice. Il
part du constat que la plupart des caractéristiques qui
distinguent les grands artistes des artistes médiocres font
aussi la différence entre un grand leader et un moyen. “Les
meilleurs leaders et artistes nous offrent une perspective de
notre position sociale (bonne ou mauvaise) et une meilleure
compréhension du monde, de nous-mêmes et de nos choix”,
écrit Michael O’Malley, “Leadership et art favorisent
les rencontres sociales. Et ils peuvent changer notre vie à
la manière d’une grosse vague qui vient nous fouetter le
visage: aussi spectaculaire et aussi vivifiante.”
L’explication ci-dessus est elle-même très artistiquement
inspirée, mais O’Malley propose heureusement quelques
autres critères concrets grâce auxquels évaluer les
capacités artistiques de votre leader(ship).
Ciblage. Un vrai leader sait où il veut aller, généralement
beaucoup plus loin que le cadre moyen, et accepte d’être
jugé sur la base de cet objectif.
Focalisation. En insistant davantage sur certains
éléments du business et moins sur d'autres, il indique à tout
le monde ce qui est important et ce qui n'est que secondaire.
Talent. Le leader fait-il preuve de virtuosité dans la
compréhension des gens, de l'organisation et de la manière
dont vous pouvez mener à bien votre travail?
Forme. Toutes les communications, les structures et les
réglementations dans et en dehors de l'entreprise sont-elles
intégrées en un ensemble cohérent?
Transcendance. Le leader est-il capable de donner du
sens à l'ensemble par des messages moins évidents mais
d'autant plus captivants, plutôt que de se limiter à de
simples lignes directrices et à des faits rigoureux?
Imagination. Le leader sort-il des sentiers battus pour
atteindre un nouveau niveau de compréhension ou de
sensibilisation?
Authenticité. Le leader a-t-il un style unique, qui est – et
ce n'est pas anodin – le reflet honnête de sa personnalité et
de ses convictions?
Stimulant. Le leader fournit-il des informations
complexes et difficiles qui demandent un effort intellectuel
et stimulent l'imagination?
Plaisir. Le leader prévoit-il des expériences
émotionnellement enrichissantes qui sont partagées par les
membres d’un groupe, ce qui crée des liens plus étroits et
permet aux gens de mieux s'épanouir?
Pertinence. Le leader propose-t-il une réflexion
personnelle sur la nature humaine, sur ce qui compte, sur
Les comparaisons entre le leadership et l’art ne datent pas d’hier. Mais que se passe-t-il si nous allons encore plus loin et que nous élevons le leadership au rang d’art? Quelles sont les qualités artistiques qui doivent prévaloir? STEF GYSSELS
Les leaders sont des artistes
LEADERSHIP
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19SMART BUSINESS STRATEGIES
OCTOBRE 2012
La technologie belge dans les mains du Japon et des USA WILLIAM VISTERIN
Ces dernières semaines, deux entreprises
technologiques de premier plan et cotées
en Bourse sont passées entre des mains
étrangères. Le groupe japonais Canon veut
ainsi reprendre entièrement la société I.R.I.S.
de Louvain-la-Neuve, spécialisée dans la
gestion électronique de documents et l’OCR.
Canon avait déjà acquis une participation
de 17% dans I.R.I.S. il y a un peu plus de trois
ans, mais souhaite maintenant racheter
complètement l’entreprise. Telenet, une
autre société belge cotée en Bourse, semble
elle tomber entièrement aux mains des
Américains. L’actionnaire majoritaire
Liberty Global détient déjà 50,04% du
câblodistributeur malinois et a fait offre
pour le reste des actions.
Le mariage entre Oracle et Sun Microsystems est loin d’être
réussi. C’est précisément en raison des ventes de matériel
toujours en baisse que le chiffre d’affaires de l’entreprise
technologique Oracle est resté en-deçà des prévisions
au trimestre dernier. Les ventes de logiciels se sont
relativement bien comportées avec une hausse de 6%.
Le matériel reste un enfant à problèmes pour Oracle WILLIAM VISTERIN
Mais la principale épine dans le pied
d’Oracle est sa division matérielle,
dont le chiffre d’affaires a baissé de
25%, soit plus que la baisse prévue.
Oracle n’a pas encore vraiment récolté
de fruits du rachat de la division
matérielle de Sun Microsystems. C’est
un secret de polichinelle qu’Oracle
était à l’origine réticente à rependre
aussi la division hardware de Sun et
ces chiffres nous disent pourquoi.
Selon un récent rapport du bureau
d’analyses de marché Gartner, Oracle
perd des parts sur le marché du
matériel au profit de Dell, HP et IBM.
Oracle était aussi l’un des grands
perdants sur le marché des serveurs.
FOCUS
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20SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
TECHNOLOGIE
À votre santéLa plupart des employés de bureau adoptent une mauvaise position. Quelques mesures simples peuvent toutefois les aider à améliorer leur ergonomie au travail. RONALD MEEUS
Quiconque passe de nombreuses heures assis sur la même
chaise et dans la même position doit au moins veiller à ce que
cette dernière ne surcharge pas trop son corps. L’ergonomie,
pour employer le terme correct, va du reste bien au-delà de
l’adoption d'une position correcte.
Vous pouvez en effet appliquer directement certaines mesures
qui ne nécessitent qu’un minimum d'efforts. Cela n'a vraiment
rien de sorcier. La difficulté majeure est d'abandonner votre
ancienne position, car elle vous donne une fausse impression
de confort. Positionner votre ordinateur portable légèrement
plus haut peut déjà éliminer toute une série de symptômes
physiques. Mais ce n'est pas tout:
Votre écran doit être à hauteur du regardLa distance entre (le bord supérieur de) votre écran et vos yeux
doit correspondre à une ligne droite. C'est devenu beaucoup
plus difficile maintenant que nous travaillons pratiquement
tous avec un ordinateur portable, mais il existe néanmoins des
solutions: un support approprié et un clavier USB externe vous
seront déjà d'une aide précieuse. Le réglage en hauteur de votre
chaise de bureau et de votre plan de travail peut peut-être
aussi vous soulager.
Bougez et faites des pausesLe nœud du problème réside dans le fait que vous êtes
littéralement “figé(e)” tous les jours devant votre ordinateur,
ce qui sollicite toujours les mêmes muscles et articulations.
Marchez donc au moins une fois toutes les heures ou changez
d'activité. Effectuez aussi quelques simples exercices de
relaxation: tenez-vous par exemple les bras ballants le long de
votre chaise et étirez-vous. Une bonne façon de relâcher un
peu vos muscles consiste par exemple à croiser les doigts dans
votre nuque et à étirer les coudes vers l’arrière. Ou levez vos
épaules et laissez-les retomber d’un coup. Mais ne le faites que
si vous ne ressentez aucune douleur.
Prévoyez de l'espace pour votre sourisQue vous passiez de votre navigateur
à votre feuille de calcul dans Excel
ou que vous parcouriez vos mails: la
souris reste l’outil qui “connecte” votre
corps à l’ordinateur. Veillez à avoir
suffisamment de place sur le côté droit
de la souris. Pas de piles de papier ni
d’autres obstacles: votre bras doit avoir
le champ libre, de manière à ce que
vous puissiez utiliser la souris avec une
amplitude de mouvement suffisante.
Créez un environnement apaisantAlbert Einstein a dit un jour: "Si un
bureau en désordre dénote un esprit
brouillon, que dire d’un bureau vide?"
Il y a certainement une part de vérité,
mais essayez malgré tout de maintenir
votre espace de bureau le plus ordonné
possible. Et limitez de préférence les
sources de distraction.
Pensez à vos yeuxVotre dos, vos épaules et vos poignets
ne sont pas les seuls à souffrir si vous
restez longtemps devant un écran
d’ordinateur. Les personnes qui utilisent
beaucoup l’ordinateur se plaignent
souvent de troubles oculaires. La
distance entre vos yeux et l’écran
doit être d’au moins 50 centimètres;
la résolution de l’écran et la taille des
caractères doivent être paramétrées de
manière à ce que vous puissiez tout voir
correctement à cette distance.
020_021_SBS131_Technologie Ergonomie FR_cor1a.indd 20 27/09/12 15:08
21SMART BUSINESS STRATEGIES
OCTOBRE 2012
ERGONOMIE
L'éclairage joue aussi un rôle important: lorsque vous
fi xez un écran dans une pièce trop sombre, vous avez
automatiquement tendance à vous en rapprocher et à courber
le dos pour mieux distinguer les touches sur le clavier. Veillez à
ce que la lumière ne se refl ète pas sur l'écran. Un bon moyen de
le vérifi er est de regarder l'écran lorsque l'ordinateur est éteint:
si la lumière se refl ète sur l'écran noir, vous devez déplacer la
source de lumière (ou l’écran).
Meubles et accessoiresIl est tout aussi important d'avoir un bureau ergonomique
qu'une chaise convenable. Les entreprises ont intérêt à
s'adresser à un magasin spécialisé dans le mobilier de bureau
et pas un magasin de meubles. Optez toujours pour des tables
et des chaises de bureau réglables en hauteur. Assurez-vous
que la chaise compte cinq pieds (roulettes), pour une stabilité
optimale. Privilégiez un modèle pivotant, avec un soutien
lombaire.
Veillez aussi à ce que votre clavier puisse être posé à plat sur
le bureau et soutenez dans la mesure du possible le creux de
votre poignet afi n d'éviter le syndrome du canal carpien. Il
existe toutes sortes de souris ergonomiques. Elles permettent
à votre main de s'y déposer de la manière la plus naturelle
possible. Comme pour les claviers, les marques connues
sont Logitech et Microsoft, mais il existe aussi des produits
ergonomiques spécifi ques dont ceux d'Evoluent. Les prix
indicatifs se situent entre 50 et 100 euros.
En ce qui concerne l’écran, mieux vaut opter pour la résolution
la plus élevée possible, afi n de soulager vos yeux et de pouvoir
vous tenir le plus loin possible. On voit de nos jours de plus en
plus apparaître des écrans spécifi quement conçus dans le but
de garantir une ergonomie optimale, comme le Brillance à
ErgoSensor de Philips, doté d’un scanner corporel qui corrige
votre positon en fonction de ce qu’il “voit”.
Si vous travaillez essentiellement sur un ordinateur portable,
vous devez rechercher une solution qui vous permet de
l’utiliser confortablement à la maison aussi. Un clavier
USB séparé et un support pour ordinateur portable sont
indispensables pour placer l’écran à hauteur des yeux. Les
normes de Griffi n Technology ou de Fellowes en sont de bons
exemples.
Un dernier conseil: apprenez les raccourcis clavier de votre
système d'exploitation. Vous travaillerez beaucoup plus
vite et vous solliciterez moins votre poignet que si vous
deviez naviguer à la souris dans les
diff érentes options de menu. Enfi n,
vous trouverez sur Internet une foule
d'outils qui vous obligent, entre autres,
à faire régulièrement des pauses.
C'est notamment le cas de Workrave
(www.workrave.org), qui vous impose
des “micropauses” et de plus longs
'breaks' afi n de réduire au minimum la
surcharge corporelle.
Cinq points d’appui
La base d'une bonne position devant l'ordinateur consiste à prendre
de bons points d'appui, afin de répartir uniformément la pression sur
votre corps entre vos muscles et vos articulations:
1. PiedsVos pieds doivent être posés à plat sur le sol. Il s'agit de votre tout
premier point d'appui, qui doit servir de position de départ pour
déterminer la hauteur de votre chaise de bureau. Vous pourrez ensuite
régler la hauteur d'assise.
2. BassinRéglez votre chaise de manière à ce que votre bassin surplombe légè-
rement vos genoux. L’angle entre votre tronc et vos cuisses sera ainsi
supérieur à 90° et votre bassin sera moins incliné vers l'arrière, ce qui
vous aide à maintenir votre dos dans une position droite et naturelle.
3. Creux des genouxSi vous appuyez votre dos contre le dossier de la chaise, vous devriez
encore pouvoir passer un poing entre le bord avant de celle-ci et le
creux de vos genoux. Si ce n'est pas le cas, il peut y avoir une surcharge
qui comprime les vaisseaux sanguins et les nerfs. C'est l'une des princi-
pales causes de fourmillements dans les jambes.
4. Bas du dosLes meilleures chaises de bureau offrent un appui supplémentaire dans
la partie inférieure du dossier, afin de combler la courbe naturelle du
bas du dos. Si vous êtes assis sur une chaise qui n'offre pas cet appui,
pensez à utiliser un coussin.
5. BrasVos bras supportent 10% de votre poids corporel et il est donc très
important qu'ils puissent eux aussi bénéficier d'un bon support. C'est
à cela que servent les tables réglables en hauteur: lorsque vous êtes
assis à votre bureau, la table doit arriver à la hauteur de vos coudes, de
manière à ce qu'ils puissent reposer naturellement sur le plan de travail.
Un support pour ordinateur portable veille à ce que l'écran de votre ordi-
nateur soit à la bonne hauteur.
Les souris ergonomiques permettent à votre main de
s'y déposer de la manière la plus naturelle possible.
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24SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
TECHNOLOGIE
Comment vos mots de passe sont craqués
En 2012, LES mots de passe restent très populaires, ce qui
n’est pas sans conséquences. Quiconque s’empare de votre
mot de passe peut rapidement faire de sérieux dégâts. Il est
donc primordial d’inventer une combinaison suffisamment
compliquée que pour être difficile à découvrir.
Le journaliste américain Mat Honan, qui a été victime de
pirates informatiques début août, peut en témoigner. Il a
perdu son compte Gmail et son profil Twitter, mais le pire
est que les pirates en question ont également pris la main sur
son iPhone, son iPad et son MacBook. Ils se sont pour ce faire
montrer très inventifs. Ils ont trouvé un lien vers son adresse
Gmail sur son compte Twitter. Ils ont découvert l’adresse
e-mail Apple de Honan grâce à la fonctionnalité Recovery de
Google, et ils ont alors pu s’en donner à cœur joie.
Tout ce dont vous avez besoin pour entrer dans iCloud, c’est
une adresse de facturation et les quatre derniers chiffres de
votre carte de crédit. Cela paraît assez sûr, mais les pirates
n’avaient clairement pas froid aux yeux. Ils ont d’abord
contacté Amazon par téléphone et ont
accédé au compte Amazon de Honan
grâce à une ingénieuse astuce. Seuls
les quatre derniers chiffres de sa carte
de crédit y étaient visibles. Mais il leur
a ensuite suffit de téléphoner à Apple
et de réinitialiser le mot de passe sur
iCloud à l’aide des données obtenues.
La principale leçon à retenir de
ce récit est qu’un simple mot de
passe ne suffit plus à protéger
votre compte. Heureusement, les
entreprises proposent de plus en plus
une vérification en plusieurs étapes.
Google a ainsi récemment lancé son
Authenticator, pour lequel il vous faut
aussi un code via SMS. Lorsque le
service est activé, vous avez désormais
besoin d’un code de vérification en
plus du mot de passe de votre compte
pour vous identifier. Vous recevez ce
code par SMS et l’envoi ne peut se faire
qu’une fois tous les 30 jours. Au lieu de
recevoir des SMS, vous pouvez aussi
utiliser une appli pour générer le code
de vérification.
Un mot de passe a beau fournir une certaine protection contre les personnes mal intentionnées, il n’en n’est pas moins souvent craqué. Outre de bons mots de passe, un gestionnaire de mots de passe peut aussi s’avérer utile. WILLIAM VISTERIN & BRAM VANDEPERRE
308 MILLIONS NOMBRE DE COMBINAISONS DE
LETTRES ENTRE AAAAAA ET ZZZZZZ.
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25SMART BUSINESS STRATEGIES
OCTOBRE 2012
MOTS DE PASSE
Les hackers à l’œuvreLes mots de passe demeurent cependant le premier
rempart et doivent donc être aussi forts et uniques que
possible. Un bon mot de passe comporte des majuscules,
des minuscules, des chiff res et des caractères spéciaux.
Il est impossible à mémoriser, ne peut jamais être noté et
doit être changé tous les deux mois. Or, nous choisissons
tous de “mauvais” mots de passe tels que “motdepasse”,
“RSCAnderlecht”, “laissemoientrer” ou “123456”. Pour la
simple raison qu’ils sont plus faciles à retenir. Seulement,
les mots de passe simples sont aussi faciles à deviner. Des
mots de passe comme “Motdepasse1” ont beau respecter
les règles classiques qui stipulent de toujours utiliser une
combinaison de chiff res, de majuscules et de minuscules,
ils sont toutefois rapidement craqués.
Pour s'emparer de votre mot de passe, les pirates s'y
prennent de deux manières: soit ils mobilisent la puissance
de calcul brute, soit ils travaillent de façon plus ciblée.
Attaquer avec la puissance de calcul brute est beaucoup
plus précis que d'essayer au hasard des combinaisons
de chiff res et de lettres, parce qu'essayer les 308 millions
de combinaisons de lettres entre aaaaaa et zzzzzz
prendrait déjà énormément de temps. Pour un pirate,
il est plus logique de procéder de manière plus ciblée.
Dans de nombreux cas, un mot de passe consiste en une
racine avec un préfi xe ou un suffi xe. La racine ne doit pas
nécessairement fi gurer au dictionnaire, mais elle doit être
une séquence de lettres prononçable. Elle est fl anquée d’un
préfi xe dans 90% des cas ou d'un suffi xe dans 10%.
Sachant cela, il est déjà beaucoup plus facile de se lancer
dans la devinette. Le pirate commence par une liste des
mille mots de passe les plus utilisés. Puis il fait de même
avec les cent suffi xes les plus fréquents. En procédant de
la sorte, il a déjà deviné 24% des mots de passe. Il essaye
ensuite des combinaisons plus diffi ciles: des racines avec
des préfi xes et des suffi xes tels que des combinaisons à
deux chiff res ou les millésimes depuis 1900. Cette méthode
lui permet de deviner jusqu'à 65% des mots de passe en
quelques semaines à un mois.
Certains pirates procèdent toutefois diff éremment, par
le biais de ce que l'on appelle le ‘social engineering’. Cela
représente surtout une menace si vous avez choisi votre
mot de passe en vous inspirant de votre environnement
quotidien: votre partenaire, les prénoms de vos enfants ou
le nom de votre animal domestique,
par exemple. Vu la popularité des
réseaux sociaux, de tels mots de
passe sont devenus plus faciles à
trouver. Et si cela échoue, les pirates
tentent de se faire passer pour vous
grâce aux informations glanées sur
vos diff érents profi ls et prennent
contact avec le help desk.
Mots de passe au coff re
Vous vous êtes enregistré sur des centaines de services avec un mot
de passe différent à chaque fois. À moins de posséder une mémoire
phénoménale, un gestionnaire de mots de passe peut vous être utile.
Des spécialistes en sécurité connus comme Kaspersky et Symantec
en proposent, mais aussi des noms moins connus comme LastPass et
MyLOK.
La robustesse de votre gestionnaire de mots de passe dépend de celle
du mot de passe maître, qui a la lourde tâche de protéger tous les autres.
Saisissez-le lors de l'installation et la plupart des gestionnaires de mots
de passe vous diront à quel point il est fort. Avec LastPass, toutes vos
données sont cryptées dans le cloud. Il vous faudra dès lors rechercher
une autre solution si vous n'avez pas confiance dans le stockage en
ligne. Certains, comme mSecure, stockent non seulement vos données
d'identification, mais conservent aussi d'autres informations telles que
les numéros de compte et de cartes de crédit, les mots de passe pour
le courriel électronique, le code PIN de votre carte SIM, votre taille de
vêtement et les données d’immatriculation de votre voiture.
Un tel gestionnaire de mots de passe fournit parfois d’office aussi une
solution matérielle. Toutes vos données sont alors stockées sous forme
cryptée sur une petite carte à puce. Vous y disposez en outre d’un
espace de stockage de 4 Go, par exemple. Vous saisissez votre code PIN
et vous répondez aux deux questions de sécurité. Lorsque vous entrez
un code PIN erroné, ces questions servent de barrage. Elles doivent
donc être assez compliquées, mais pas au point d’en oublier la réponse.
Si les erreurs sont trop nombreuses, la clé est effacée.
Le gestionnaire de mots de passe est souvent un programme séparé.
Symantec a par exemple proposé pendant des années la gestion des mots
de passe dans sa suite de sécurité. Norton Identity Safe est à présent éga-
lement disponible séparément et il n’a rien à envier à la concurrence dans
ce nouveau rôle. Comme il est gratuit, vous pouvez l’installer sur autant
d’ordinateurs que vous le souhaitez et synchroniser vos données sur tous
vos périphériques.
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26SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
TECHNOLOGIE
Dans la Champions League du cloud computing
La raison de ce tour d’horizon est la
toute nouvelle version de Windows
Server de Microsoft, qui est conçue
de manière à pouvoir servir de
locomotive pour Azure, la plateforme
cloud maison de Microsoft. C’est
logique, car les principaux acteurs en
termes d’infrastructure dans le cloud,
Microsoft, VMware et Amazon tentent
de renforcer leur position en adoptant
chacun une stratégie différente. Ce
sont des stratégies qui obligent les
clients à prendre de grandes décisions,
souvent irréversibles, concernant
l’IT. Même s’ils hésitent souvent à se
lier complètement à l’un ou l’autre
fournisseur, ce que l’on appelle le
vendor lock-in scenario.
Microsoft: souverain dans l’entrepriseLa situation de Microsoft est simple. Les entreprises
utilisent les logiciels de Microsoft sur leurs ordinateurs
fixes et pour gérer leurs serveurs. Beaucoup de ces
workloads peuvent déménager dans le private cloud, où
Microsoft entre en concurrence avec un acteur comme
VMware. Ou aller dans le public cloud, où Microsoft doit en
découdre avec Amazon et ses Web Services.
L’approche de Microsoft vise notamment à reprendre
davantage de caractéristiques du cloud d’Amazon et à
mettre à jour Windows Server pour en faire un système
d’exploitation pour le cloud. L’éditeur a tenté de le faire
en améliorant les fonctions de son hyperviseur Hyper-V
(qui exécute différentes "machines virtuelles" sur une
plateforme matérielle commune) et en prévoyant de
meilleures fonctions réseau. Il va aussi de l’avant en termes
Le cloud computing intervient dans pratiquement chaque technologie lancée sur le marché. Chaque entreprise IT a une stratégie dans le cloud. Mais pour les systèmes et l’infrastructure IT, ce sont surtout quelques grands noms, tels que Microsoft, Amazon et VMWare, qui mènent la danse. Voyons quelle est la stratégie de la Champions League du cloud et ce qu’elle peut vous apporter. JIBBE VAN OOST & WILLIAM VISTERIN
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27SMART BUSINESS STRATEGIES
OCTOBRE 2012
CLOUD
d’interface utilisateur. Microsoft a par
ailleurs rapproché Azure et Windows
Server. Il est par exemple devenu plus
simple de relier des données sur les
deux systèmes.
Avec son cloud, Microsoft veut rallier
un certain type de clients à sa cause:
les entreprises qui veulent effectuer
la transition d’une interface familière
(Windows 7 et, d’ici plusieurs années,
Windows 8) à une autre (Windows
Server) et qui veulent utiliser les
possibilités du cloud. Un cloud qui
ressemble à l’environnement qu’elles
possédaient en leurs murs (on-premise,
dans le jargon).
VMware: souverain dans le centre de donnéesVMware, dont l ’entreprise IT EMC
est majoritaire, règne en maître sur
les applications de virtualisation,
une technologie qui vous permet
de rompre les liens directs entre
l ’infrastructure physique et les
applications qui s’y exécutent. Cet
été, VMware a pris à son compte
52% des tâches informatiques
virtualisées, tandis que Microsoft
se chargeait, selon IDC, de 27%.
Si Microsoft possède de solides
outils pour gérer Windows et
les environnements Windows
virtualisés, VMware le dépasse
haut la main lorsqu’il s’agit des
applications virtualisées tout court.
Dans l’univers de VMware, les
administrateurs ne gèrent pas une
flotte de systèmes d’exploitation,
mais des applications. L’avantage
de cette approche est la flexibilité.
L’approche détaillée de la technologie
de VMware facilite le contrôle d’accès
et la migration des données. Mais il
y a aussi des inconvénients. Si vous
souhaitez gérer toutes les machines
virtuelles, vous devez en effet utiliser
la technologie de VMware. Si vous
voulez passer au cloud, vous devez
donc en trouver un dont les outils de
gestion fonctionnent avec VMware. Il
n’y a malheureusement pas beaucoup
de clouds dont la conception repose
sur le logiciel vCloud Director.
VMware réfère volontiers à des
exemples de clouds publics et privés
qui sont basés sur son vCloud
Director. Mais aucun d’entre eux ne
soutient la comparaison avec Amazon, par exemple.
Le problème de VMware est que la technologie a connu
un succès phénoménal dans le centre de données, mais
que les entreprises veulent malgré tout avoir plus de
contrôle sur les technologies lorsqu’il s’agit du cloud. C’est
la raison pour laquelle les grands clouds utilisent soit une
technologie propriétaire (Microsoft via Hyper-V pour
Azure), libre ou plutôt nimbée de secrets (comme chez
Amazon Web Services via un hyperviseur Xen adapté).
Donc, si les clouds ne veulent pas directement soutenir
VMware, cela représente un seuil supplémentaire pour les
administrateurs qui veulent migrer leurs données dans les
clouds publics. VMware connaît donc un grand succès dans
le centre de données, mais a à peine un pied dans les grands
clouds. Raison pour laquelle l’éditeur ajoute des fonctions
et des possibilités à son logiciel.
Amazon: souverain dans le (public) cloudReste encore Amazon qui fait souffler sur le cloud une
tempête dans une toute autre direction que Microsoft
et VMware. Ces deux derniers tentent de déménager
les données de leurs clients dans le cloud. Amazon s’est
employée à faire le contraire: attirer les données du cloud
vers le centre de données local.
Le raisonnement sous-jacent est que les entreprises
vont considérer le cloud d’Amazon comme leur cloud
principal. Et elles construisent pour ce faire un ensemble de
technologies de manière à ce qu’il soit plus facile d’établir
également des liens avec des private clouds. La stratégie
d’Amazon est du style diviser pour mieux régner et cible le
centre de données local sur différents fronts. L’entreprise a
ses propres initiatives telles que l’Amazon Storage Gateway,
pour s’installer elle-même dans le centre de données privé.
Mais il y a aussi des partenariats avec d’autres éditeurs
de logiciels cloud. Enfin, vu sa taille et son importance
croissante, Amazon est également soutenue par de grandes
entreprises qui conçoivent des technologies permettant de
déplacer des données vers des applications dans le cloud.
La stratégie d’Amazon consiste essentiellement à regarder
tranquillement le nombre de connexions logicielles
augmenter. Cette stratégie peut être un véritable casse-tête
pour les administrateurs. Le succès d’Amazon provient
en effet de la prolifération organique d’un écosystème de
partenaires logiciels et d’adeptes. Il y a donc beaucoup
d’options, mais peu de possibilités de gestion. Sans parler
d’une expérience utilisateur unique.
Tout bien considéré, l’attitude de Microsoft, de VMware
et d’Amazon vis-à-vis du cloud vous offre trois choix.
Microsoft est pour beaucoup une simplification. Vous
pouvez aussi tolérer un peu plus de complexité et opter
pour l’environnement fragmenté de VMware qui est bien
soutenu. Ou vous pouvez complètement abandonner tout
concept de convivialité et choisir une solution d’Amazon
qui vous laisse la plus grande liberté possible. Chaque choix
a ses avantages et ses inconvénients. Enfin, soulignons
aussi les nombreuses entreprises belges qui n’opteront
jamais pour l’un des trois, mais qui s’adresseront à un cloud
provider local. Considérez cela comme la quatrième option
(et d’ailleurs très fréquente).
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VIEWS
SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
Y-a-t-il des vainqueurs dans la guerre des brevets?La tempête qui a fait la une de tous les médias d’actualité
qui se respectent s’est calmée. Elle avait été causée par le
jugement d’un tribunal américain condamnant Samsung
à verser un milliard de dollars à Apple. La cause? La
tricherie. C’est interdit. Avec ce jugement, la guerre
des brevets que se mènent les deux leaders du marché
des appareils portables intelligents atteint un nouveau
sommet. Il était temps de voir à l’avantage de qui tourne
l’aff rontement.
Les brevets sont une manière d’assurer une rémunération
minimale aux inventeurs de nouvelles choses. Ils
garantissent un dédommagement des inventeurs
lorsque des tiers utilisent leurs inventions. A première
vue, le principe est juste, mais il s’érode lentement mais
sûrement. Ceux qui disposent de fonds important – un
brevet n’est pas gratuit – peuvent aujourd’hui déposer
tout ce qui peut se décrire par des mots ou des schémas.
Il ne s’agit plus nécessairement de protéger quelque chose
de nouveau ou d’original, mais bien de générer un fl ux
fi nancier supplémentaire. Vous pouvez ainsi protéger la
forme de goutte de votre téléphone et réclamer de l’argent
à tous ceux qui s’en approcheront.
Apple s’est retrouvée face à un concurrent sérieux
pour ses iPhone et iPad avec Samsung. A l’époque où
les premiers iPhone ont envahi la planète, Apple était
seule sur le marché. Mais d’autres entreprises se sont
attaquées à cette hégémonie. Samsung s’est montrée
particulièrement effi cace à ce niveau, trop pour Apple. Et
comme apparemment, il était vain de tenter de limiter le
consommateur aux seuls produits à la pomme, Apple a
décidé d’utiliser ses brevets pour limiter la concurrence.
Qui en a tiré profi t, mis à part Apple? Certainement
pas le consommateur. Il verra son choix limité si des
modèles d’autres marques doivent être retirés du marché
ou vendus plus chers. L’innovation n’est pas non plus
immédiatement favorisée par le rôle que jouent de
plus en plus souvent les brevets. Alors qu’à l’origine ils
étaient destinés à off rir une bulle d’air à l’innovation,
la multiplication des brevets – complètement
incompréhensible ou non – a exactement l’eff et inverse.
Ils sont devenus un étau, et c’est la dernière chose dont
a besoin le secteur technologique. Dans ce secteur, rien
n’est inventé qui n’utilise des composants qui existent
déjà. Si ces derniers sont totalement fermés, il pourrait
devenir bien trop risqué d’innover.
BEN COUDRON
STIJN VIAENE Deloitte Chair ‘Bringing IT to Board Level’, Vlerick Business School
Prix de fou!Personne n’a pu m’expliquer pourquoi Facebook a introduit
ses actions à 38 dollars. Je n’achèterai d’ailleurs pas
d’actions. Et je ne les recommanderai à personne, si ce n’est
pour jouer au lotto.
Mais qu’est-ce que j’en sais? Je ne suis qu’un universitaire,
pas un “véritable homme d’aff aires”. Une remarque que je
laisse glisser sur la carapace de mon indiff érence. Chacun
son métier, je dirais. Je l’admets, j’ai un jour eu droit à ce
commentaire. Et pas de n’importe qui. Au banc des accusés,
mon propre frère Pieter. Il faut se méfi er de la famille.
Jeroen Meeus a un entraîneur privé pour garder la forme.
J’ai Pieter. Mais quelle mouche l’a piqué ce dimanche matin
de mai, alors que nous roulions en mountain bike à travers
la campagne du Brabant fl amand. Allais-je oui ou non
acheter des actions Facebook? Posée au milieu des champs,
la question avait vraiment quelque chose d’hallucinant. Je
venais en outre juste d’arriver au sommet d’une côte.
En répondant “Et toi, tu vas en acheter ou pas?“, je lui
ai intelligemment renvoyé la balle. Astuce didactique.
Encourage l’introspection. Je ne suis en outre pas très fort
en conseils de placements. Cela tient un peu trop de la
formule magique à mon goût. Après le crash, mon bilan en
Bourse ne casse pas vraiment trois pattes à un canard.
Pieter n’a fi nalement pas acheté. Vu la valorisation actuelle
de l’action Facebook, on peut diffi cilement parler d’une
mauvaise décision. A moins que les attentes élevées ne
fi nissent par se concrétiser, bien sûr. Sur quoi ces attentes,
comprenez ce prix d’introduction, se fondent-elles? Il y a
tout d’abord eu une solide rétention d’informations lors
de l’IPO. Mais même indépendamment de cela, quelqu’un
peut-il m’expliquer avec quel business model Facebook va
gagner ce tas d’argent? Des revenus publicitaires?
Oui, c’et ça!
D’après Mark Zuckerberg, nous n’avons rien compris. Mais
apparemment, Peter Th iel, l’initié de la première heure,
ne comprend plus non plus. Il a récemment profi té de la
première occasion pour vendre 20 millions d’actions. Il
est grand temps que Mark nous prenne par la main. Qu’il
nous explique pas à pas. Il est hautement improbable
que la Bourse lui accorde à nouveau sa confi ance. Je peux
évidemment me tromper lourdement. Après tout, ‘value is
what a damn fool will pay for it.’ Vive les prix de fou!
STIJN VIAENE
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29SMART BUSINESS STRATEGIES
OCTOBRE 2012
TECHNOLOGIE
Celui sur MarsCuriosity est le dernier robot en date de chez Rover. Il a
atterri sur Mars il y a quelques semaines. Il doit y rester
deux ans pour prendre des photos. Le robot embarque un
logiciel lui permettant de se déplacer à travers les rochers et
les montagnes de Mars, mais la NASA envoie aussi de temps
en temps de nouveaux scripts à l'appareil. Vous trouverez les
dernières photos prises par Curiosity sur www.nasa.gov.
Celui qui pense que vous êtes toujours un vrai gaminAsimo est le nom donné à ce petit robot conçu par Honda.
Le modèle a déjà dix ans mais on travaille toujours dessus.
Asimo est un robot humanoïde et ressemble à un petit
astronaute. Il peut danser, monter les escaliers, se balancer,
parler et faire encore d'autres choses amusantes. Il semble
surtout bien gagner sa vie en tant qu’invité aux conventions
technologiques.
Celui qui joue au football Le Nao d’Aldebaran Robotics est surtout connu comme
le robot qui sait jouer au football. Nao est lui aussi un
humanoïde et il est lui aussi mignon comme un cœur. Il est
assez petit, et vous pouvez l'accueillir chez vous pour le prix
d'une nouvelle petite voiture: 16 000 dollars. Nao se promène
et reconnaît les visages. Il embarque un logiciel qui lui permet
”d'apprendre” ce que vous lui montrez.
QUE FAIT VOTRE ENTREPRISE
ENCORE AUJOURD’HUI AVEC
UN SERVEUR EN INTERNE ?
Passez sans plus attendre au Cloud. Celui-ci est plus sûr, plus fiable et vraiment toujours disponible. Ainsi, vous investissez à nouveau dans votre cœur de métier - et non pas dans des serveurs en interne, qui font bien trop de bruit et qui dégagent bien trop de chaleur.
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0800 26 235 - [email protected]
Quoi de neuf chez les robots?Les robots frappent toujours un peu l'imagination. Y compris dans le monde
des aff aires. Le robot Curiosity explore la planète Mars, mais d'autres robots remarquables ont également vu le jour ces dernières années. ELS BELLENS
Celui qui nettoie Le Roomba, un aspirateur futuriste
conçu par iRobot, fonctionne de
manière autonome et se déplace dans
votre maison sur ses petites roulettes
tandis que ses capteurs veillent à ce
qu’il évite les murs et ne tombe pas dans
l'escalier. Le produit semble devenu si
populaire en quelques années qu’iRobot
et d'autres marques commercialisent
également des robots tondeuse à gazon,
des robots à poussière et des robots qui
lavent les sols.
Celui qui conduitVous ne la rencontrerez pas de sitôt en
Europe, mais le géant de l'informatique
Google a réussi à obtenir un permis de
conduire pour sa voiture sans chauff eur
dans l'État américain du Nevada.
La voiture sans pilote est basée sur
une Toyota Prius, équipée du pilote
automatique de Google. Les voitures
servent pour le moment à compléter
Google Street View. Elles sont toutefois
souvent accompagnées d'un conducteur
en chair et en os parce qu'il y a encore
peu d'endroits où une voiture peut
rouler sans chauff eur.
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DOSSIER
30SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
OPTIMISEZ VOTRE PARC D’IMPRIMANTESDe 1 à 3% du chiffre d’affaires. C’est ce que votre entreprise consacre annuellement à la production de documents. Autrement dit, à l’impression et la copie. Contrôler ces coûts ne peut donc pas faire de tort, surtout en période de crise économique. C’est déjà possible grâce à la véritable guerre des prix que se livrent les fabricants d'imprimantes. Mais il s'agit avant tout d'optimiser vos impressions et l'utilisation des documents. Car économiser aveuglément est rarement une bonne idée. WILLIAM VISTERIN
1. Mettez l'impression et les documents à l'ordre du jour
Au bureau, les imprimantes et les multifonctions sont
souvent un poste de coûts aveugle. C’est notamment dû au
fait que tout le parc d’imprimantes, dont le matériel et les
consommables (toners…), est souvent réparti entre différents
budgets et responsables. En gros, le département IT, le CFO, le
département facilities et le directeur des achats sont chacun
responsables d’un élément précis. La première étape consiste
à rendre tout cela transparent, parfois même au niveau
organisationnel. “La gestion des impressions et des documents
fait partie de la stratégie générale visant tout simplement
à augmenter l'efficacité au bureau et en déplacement”,
La gestion du parc d'imprimantes
reste toujours le parent pauvre dans
beaucoup d'entreprises. Alors que
l'impression, et les documents en
général, demeure un élément crucial de
votre activité. “Les organisations qui
gèrent activement leurs imprimantes,
photocopieurs, télécopieurs - ou
appareils qui combinent toutes ces
tâches – peuvent économiser de 10
à 30% sur leurs frais d'impression”,
affirme Sharon McNee, principal
research analyst, image & printing
chez Gartner. Mais vous irez déjà loin
avec les conseils qui suivent.
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31SMART BUSINESS STRATEGIES
OCTOBRE 2012
IMPRESSION
déclare Gerry Appeltants, business
application services manager chez
Fujitsu.
Bref, pour de nombreuses entreprises,
la première étape consiste encore
et toujours à faire jaillir la lumière
dans les ténèbres de l'impression. Les
fabricants proposent des analyses
et des logiciels, qui vous aident à
cartographier le fl ux d'impression.
Certains conseillent de confi er
l'analyse à un prestataire de services
IT plus ou moins indépendant, parce
qu'un spécialiste en imprimantes
ou en documents voudra proposer
ses propres produits. Les fabricants
d'imprimantes se considèrent comme
les spécialistes absolus en la matière.
Ils disposent, disent-ils, d'une gamme
tellement vaste qu'ils peuvent en
général satisfaire tous les besoins.
2. Standardisez er optimisez
Moins il y a de technologies et de
modèles diff érents, moins il faut
de connaissances techniques pour
la maintenance. De nombreuses
entreprises en sont encore à
standardiser sur un nombre limité
de modèles et si possible également
sur un seul fabricant. Beaucoup
d'entreprises commettent encore
des erreurs à ce niveau, parce
que personne n'arrive vraiment à
garder une vue d'ensemble du parc
d'imprimantes.
3. Optimisez, mais pas trop
De nos jours, beaucoup d'entreprises
possèdent encore trop d'imprimantes.
Et bien souvent, plus l'imprimante
est grosse, plus le prix par page est
faible, dans le cadre d'une utilisation
optimale. Mais la centralisation n'est
pas non plus la panacée. Tous les
membres du personnel ne sont pas
disposés à parcourir des dizaines
de mètres pour aller chercher leurs
documents imprimés. “Dans un
bureau paysager, cinq employés par imprimante ou dix par
multifonction est un minimum absolu”, estime Hendrik
De Hertogh, sales director chez Kyocera Document
Solutions Belgium. D'autres fabricants confi rment ces
chiff res, mais prévoient parfois un peu plus d'espace.
Dans les grands bureaux paysagers, comme le siège
principal d'une banque, une distance de 20 m n'est pas
une exception. Un autre critère important est ce que l'on
Cinq mythes au sujet de votre parc d'imprimantes
1. Nous imprimons toujours plusLes chiffres concernant le volume d’impression varient fortement. D’après le bureau de consul-
tance américain Convergence Consulting, un employé de bureau moyen imprime 10 000 pages
par an. D’autres sources parlent plutôt d’une moyenne de 2 500 pages par an. Mais un point fait
l’unanimité: on imprime moins. Cela s’explique en partie par la crise économique et en partie
parce que de plus en plus de documents sont consultés et créés au format numérique.
2. On imprime moins grâce à l'iPadLa percée des tablettes et des iPad au bureau a un impact sur la consommation de papier à
grande échelle. C’est ce qu’a récemment indiqué une étude de Morgan Stanley Research. Elle
a vu la consommation de papier dans les entreprises baissé d’environ 9% depuis le lancement
de l’appareil d’Apple et se base ici sur des chiffres de l’American Forest & Paper Association
portant sur les livraisons de papier. Il convient toutefois de relativiser certains chiffres et plusieurs
fabricants d’imprimantes comme HP et Canon notent même un impact légèrement négatif. Au
niveau belge, les fabricants confirment aussi qu’ils ne constatent pas encore une forte différence
à grande échelle. Il faut pour ce faire encore attendre quelques années.
3. La couleur est bon marchéQuoi que veuille vous faire croire votre fabricant, le prix d’une impression couleur est toujours
un multiple de celui d’une impression noir et blanc. Mais il vrai que le prix de la couleur a
davantage baissé au cours de ces derniers mois que celui du noir et blanc.
4. Imprimer nuit à l’environnementLa célèbre étude de la Queensland University of Technology a encore récemment fait la une.
Il semblerait que les imprimantes laser émettent des particules de poussière ultrafines qui
sont aussi nocives que la fumée de cigarette et les gaz d’échappement des véhicules diesel. La
concentration de particules à proximité d’une imprimante serait cinq fois supérieure à celle
d’une rue animée.
La réponse des fabricants d’imprimantes ne s’est pas fait attendre. Selon HP, rien ne per-
met d’affirmer que les fines particules de poussière représentent un risque pour la santé et
des recherches supplémentaires s’avèrent nécessaires. Force est toutefois de constater que
l’environnement et l’énergie figurent en bonne place à l’agenda des fabricants d’imprimantes.
Avec des imprimantes plus économiques ou des cartouches recyclables. Et des minuteurs
dynamiques qui adaptent la consommation d’énergie sur mesure. Les entreprises s’en préoccu-
pent beaucoup plus qu’auparavant.
5. Le monde de l’impression et des documents sont étroitement liésll y a d’une part le monde de l’impression, et celui de la numérisation, pour ainsi dire la fin et
le début d’un processus métier. Et il y a d’autre par le volet gestion des documents qui se situe
entre les deux. Ce dernier concerne le processus de traitement des documents numériques.
“Même s’il est question de documents dans les deux cas, il subsiste encore un monde de dif-
férences. Il existe effectivement des tentatives de rapprochement entre ces deux mondes, mais
elles sont jusqu’à présent encore assez limitées”, déclare Filip Evenepoel, VP business solu-
tions chez le prestataire de services IT Trasys.
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DOSSIER
32SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
appelle la ‘line of sight ’, c'est-à-dire que
les gens peuvent voir l'appareil. “Pour
une imprimante monochrome, la ligne
de mire est en règle générale de 15 m,
contre 30 m pour une imprimante
couleur.” La notion de centralisation
fait immédiatement apparaître
la notion de multifonction (MFP),
qui a poursuivi sa progression ces
dernières années. Le large choix, les
prix intéressants des appareils et
le coût total en particulier n'y sont
certainement pas étrangers. Il existe
de petites imprimantes multifonctions
d'entrée de gamme pour les
environnements de bureau à domicile.
À l'autre extrémité de la gamme, on
trouve de gros appareils servant de
système d'impression central pour
une entreprise ou un département.
Vous atteignez ainsi un volume
d'impression plus élevé par machine et
donc un prix plus bas par impression.
Mais en matière de centralisation, il
convient donc également de trouver
le bon équilibre. “Si l'on optait
jusqu'il y a peu résolument pour
une centralisation de l'impression
sur plusieurs MFP au sein d'une
entreprise, on constate maintenant
à nouveau une tendance à la
décentralisation”, déclare Ivo Muller,
printing & document division leader
chez Computacenter. “Mieux vaut
déterminer les besoins de chaque
département séparément et la manière
d'y répondre le mieux. Certains
départements ou services n'ont peut-
être pas besoin d'un MFP central
et peuvent se contenter d'une autre
imprimante plus simple. Tandis que
d'autres services auront besoin d'un
appareil très spécifique”, dit-il.
4. Pensez au prix, mais pas trop
Pour beaucoup d'entreprises, le parc d'imprimantes
est d'abord un poste de coût et elles n'aspirent qu'à une
seule chose: tirer le prix vers le bas. Il existe en effet de
nombreuses formules selon lesquelles le fournisseur facture
sur la base du nombre de pages imprimées par an, par
exemple quelques cents par page. “Le prix est toutefois
sous pression. En cinq ans, le prix des impressions couleur
a diminué d'un facteur 3 à 4. Le prix du noir et blanc à
diminuer de moitié sur cette période”, explique Kim
Limbourg, manager marketing & sales support chez
Konica Minolta Business Solutions.
Bien qu'il s'agisse encore souvent ici d'un prix “sur mesure
pour le client”, ce qui rend les comparaisons difficiles.
Une véritable guerre des prix sévit sur le marché des
fabricants d’imprimantes. “Un bureau classique paie en
moyenne 150 à 200 euros par mois pour une imprimante.
En supposant que l'on effectue 2 000 à 5 000 impressions
sur cet appareil”, estime K. Limbourg.
Cette concurrence acharnée au niveau des prix sert le
client, mais elle est aussi souvent trompeuse. Mieux
HENDRIK DE HERTOGH,
sales director chez Kyocera Document Solutions Belgium:
“La page la moins chère es celle que vous n'imprimez pas.”
“UNE VÉRITABLE GUERRE DES PRIX SÉVIT SUR LE MARCHÉ DES FABRICANTS D’IMPRIMANTES.”
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DOSSIER
34SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
IMPRESSION
vaut regarder au-delà de l'étiquette.
“La pression sur les prix est forte.
Même pour les petits contrats de
dix machines”, ajoute H. De Hertogh
(Kyocera). “L'accent porte trop souvent
sur le prix par page. C'est souvent
parce que l'on négocie trop le prix, par
exemple pour la couleur, que l'on va
justement imprimer plus. Ce qui fait
donc encore grimper les coûts.”
5. Louer au lieu d'acheter
Un modèle courant dans le monde de
l’impression est ce que l’on appelle les
‘MPS ’ ou ‘Managed Printing Services’.
Un fournisseur d’imprimantes ou un
prestataire de services IT reprend le
parc d’imprimantes. Cette approche
off re l’avantage que votre prestataire
de services, qui est spécialisé en
la matière, se charge de toutes les
mesures possibles que vous auriez
sinon dû découvrir et mettre en
œuvre vous-même. La conséquence
pour le client est qu’il doit toutefois
externaliser son infrastructure.
On dit souvent que sont surtout les
grandes entreprises qui profi tent
des MPS, parce que c’est là que les
économies sont les plus substantielles.
De nombreux fournisseurs affi rment
toutefois que les petites entreprises
ont aussi à y gagner. Dans le monde des entreprises,
la tendance va de plus en plus aux MPS ou du moins
à un modèle de location. “Une petite PME achètera
probablement ses imprimantes, mais la grande majorité
des grandes entreprises optent pour la location”, dit K.
Limbourg (Konica Minolta Business Solutions).
Les MPS restent donc une tendance lourde. “Mais on note
une diff érence d’approche entre les grandes entreprises
et les PME”, souligne K. Limbourg. “Dans les PME, il s’agit
d’une sorte de MPS light: la gestion des appareils et le relevé
des compteurs s’eff ectuent à distance. Dans les grandes
entreprises, on va plus loin dans le rapportage et dans la
prestation de service proprement dite. Ainsi, le fournisseur
se charge aussi du help desk et du déménagement.”
6. Pensez numériqueUn autre facteur important est l’intégration des
multifonctions à l’infrastructure TIC et aux processus
métier. Le périphérique est en eff et souvent la première
et la dernière halte d’un processus métier. Un exemple
évident est la numérisation d'une facture, qui donne
Quatre défi s
1. Coûts d’impression: les organisations qui gèrent activement leurs imprimantes, leurs photocopieurs, leurs
télécopieurs ou leurs appareils qui combinent ces tâches peuvent économiser de 10 à 30% sur leurs coûts d’impression.
2. Volume: des initiatives telles que le ‘pull printing’ ou le ‘follow me printing’, qui permettent aux utilisateurs de
s’identifier sur n’importe quelle imprimante, peuvent faire baisser le volume de 10 à 20%.
3. Encre et cartouches: adapter la densité d’impression peut représenter une économie de 25 euros par
utilisateur, sans affecter la lisibilité.
4. Papier: une nouvelle mise en pages des pages formatées peut générer de 15 à 30% d’économies sur le papier et les
consommables.
Chiff res
150 à 200 euros par moisPrix moyen par imprimante, en supposant que l'on imprime de
2 000 à 5 000 pages
Au moins 5 par imprimante ou 10 par multifonctionNombre d’employés par imprimante
D'un facteur de 3 à 4Baisse des prix des impressions couleur en cinq ans.
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35SMART BUSINESS STRATEGIES
OCTOBRE 2012
IMPRESSION
immédiatement le coup d'envoi de son
traitement: évaluation des données
reprises sur la facture, défi nition de la
personne qui doit approuver la facture,
envoi électronique du document à
cette personne, approbation et envoi à
la comptabilité, etc.
Il n'est donc pas surprenant que
les fabricants confi rment que les
multifonctions servent davantage
à numériser qu'à copier et à
télécopier. “On rencontre de moins
en moins de photocopieurs dans les
environnements professionnels. Ils
meurent à petit feu”, déclare H. De
Hertogh (Kyocera). “La numérisation
est eff ectivement en forte progression.
Les sources sont de plus en plus
souvent numériques. Mais le client
n'est cependant pas toujours
conscient de la valeur du processus
documentaire.”
7. Pensez en fonction des documents
Encore un autre acronyme, ‘MDS ’ ou
‘management document services’. Il se
situe dans le prolongement des MPS.
Dans le cadre des MPS, l'accent porte
toujours sur le parc d'imprimantes,
tandis que dans le cadre des MDS,
il porte sur le document. Et par
conséquent aussi sur les processus
métier. “Le matériel représente 5 à
15% du TCO total, en fonction de son
utilisation”, déclare De Hertogh. Le rôle
de plus en plus prépondérant que joue
le multifonction dans tout le traitement
d'un document en est une bonne
illustration. “Le multifonction est plus
que jamais intégré à tout le système de
gestion de documents. Auparavant, on
pouvait uniquement numériser vers
un dossier spécifi que sur le serveur de
fi chiers. Aujourd'hui, la numérisation
de plus en plus fréquente et il y a
davantage de possibilités d'accès, par
exemple via le panneau de contrôle
d'un périphérique MFP.”
8. Utilisez la couleur à bon escient
La couleur est un classique dans le monde de l'impression.
Il est souvent conseillé de limiter si possible le nombre
d'impressions couleur. Dans certaines entreprises, les
impressions au départ du programme de messagerie
électronique sont par exemple en noir et blanc par défaut.
Mais pour certains départements, comme le marketing,
l'impression couleur est bien sûre une valeur ajoutée. “La
couleur reste encore en moyenne 6 à 10 fois plus chère”,
confi rme K. Limbourg (Konica Minolta). Mais les fabricants
tentent d'y remédier. Certains peuvent faire varier le degré
d'intensité de la couleur dans l'impression en fonction du
besoin. D'autres forceront par exemple l'impression en noir
et blanc si les couleurs sont trop peu présentes sur la page.
9. Le second écranIl existe encore d'autres mesures pour limiter les
impressions. La sensibilisation du personnel en est une.
“La page la moins chère est celle que vous n'imprimez
pas” déclare H. De Hertogh (Kyocera). Mais d'autres
interventions sont également possibles. Le “second écran”
est ainsi en train de percer lentement dans le monde des
aff aires. “De plus en plus de gens ont des ordinateurs
portables avec un écran plus petit. Comme il y a moins
d'information qui s'affi chent à l'écran, les gens vont
imprimer davantage”, dit H. De Hertogh. “Mais il est
souvent plus intéressant d'avoir un second écran pour
examiner les documents. On aura tôt fait d'imprimer un
e-mail qui est plus long que deux écrans.”
Chiff res multifonction versus printing
De quels périphériques disposez-vous?
Le multifonction avale tout sur son passage. Le pourcentage de
photocopieurs est en nette régression dans les entreprises belges.
PÉRIPHÉRIQUE 2012 2007
Imprimantes (uniquement depuis le PC) 68% 88%
Multifonctions (appareils qui impriment et
ont au moins une des fonctions suivantes:
faxer, copier, scanner)
88% 79%
Scanners
(appareils qui ne font que scanner)46% 60%
Photocopieurs
(appareils qui ne font que copier)29% 52%
Source: Smart Business Strategies, InSites Consulting, 2012, enquête auprès de
400 entreprises.
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électronique tant entrante que sortante couplée à l’archivage électronique. Durant sa présentation, Taminco va notamment se pencher sur les défi s de compliance.
11.30 Boudewijn Laloo, ville de Brugge La ville de Bruges est la première autorité locale à utiliser
un système de traitement des factures entrantes totalement électronique et automatisé. Les informations comptables entrent sas interventions manuelles dans le logiciel comptable et le fl ux d’approbation.
12.00 Marc Dewaelheyns, Groupe IDEWE Le service externe pour la prévention et la protection au travail
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DOSSIER
38SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
IMPRIMER DANS LES NUAGES ET EN DÉPLACEMENT
Les tendances dans le monde de l'impression sont très souvent le reflet ou la conséquence d'autre tendances perceptibles dans l'IT: le Nouveau Monde du Travail, le cloud computing et l’iPad. Avec une tendance lourde: la mobilité. WILLIAM VISTERIN
collègue concernés, qu’il se trouve au quatrième étage ou
dans l'autre hémisphère”, déclare Wim Vanhove, director
managed document services chez Ricoh Belgique. Il constate
lui aussi une forte tendance à davantage de mobilité dans
l'utilisation des imprimantes, en partie à cause du succès des
appareils mobiles, tels que les tablettes et les smartphones,
et de la flexibilité croissante que les organisations attendent
de leur personnel. “Cela incite ces mêmes organisations
à mettre en œuvre des moyens flexibles y compris
pour les services TIC. Et ce dans des domaines comme
l’impression, la gestion de documents et la gestion de
contenu, entre autres. Les dossiers et les documents doivent
être rapidement disponibles et de manière flexible. Il doit
également être possible de les imprimer là où l'on se trouve.”
2.) iPadL’iPad est une tendance qui est étroitement liée à tout ce
qui concerne la mobilité. Les chiffres de Computer Profile
indiquent que l’iPad représente 80% des tablettes sur le
marché professionnel. Les tablettes renforcent d’une part
la tendance à l’impression mobile: pouvoir aussi imprimer
lorsque l’on est en déplacement. Par ailleurs, on consulte de
plus en plus les documents sur l’iPad ou sur un ordinateur
portable au lieu de les imprimer. L’iPad implique que les
gens numérisent davantage en fonction de leur tablette. Ils
peuvent également lire leurs documents de cette manière
en déplacement. A l’heure actuelle, on ne note pourtant pas
Malgré une image de marque quelque
peu traditionnelle, le marché des
imprimantes est en pleine mutation.
Et ce dans tous les domaines. Même
les imprimantes semblent quelque
peu reléguées à l'arrière. Le fabricant
Lexmark a ainsi annoncé qu'il arrêtait
le développement de produits jet
d'encre pour le marché professionnel.
L'entreprise s'était auparavant déjà
fortement retirée du marché des
imprimantes jet d'encre pour le grand
public. D'autres acteurs ont également
indiqué qu'ils se concentraient
davantage sur les solutions pour les
documents et moins sur le matériel.
Mais des tendances sont également
perceptibles dans d'autres domaines.
1.) MobilitéUne foule de technologies et d'appareils
sont devenus caractéristiques du lieu
de travail ces dernières années. “Les
employés attendent des solutions TIC
qui soutiennent leur travail quotidien.
Ils veulent que les informations soient
automatiquement transmises au
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39SMART BUSINESS STRATEGIES
OCTOBRE 2012
IMPRESSION MOBILE
encore d'impact à grande échelle de
l'iPad sur l'utilisation (en baisse) des
imprimantes.
3.) CloudLe cloud joue partout un rôle
important et donc aussi dans le
monde de l'impression et de la
gestion de documents. Le cloud est
un prolongement de la tendance au
bureau mobile: pouvoir travailler
partout et n’importe quand. “Vos
collaborateurs peuvent par exemple
accéder à toute la documentation
au moment et à l'endroit voulus
grâce à des systèmes dans le cloud”,
explique Wilbert Hendriks, product
manager document solutions chez
Sharp Benelux. Utiliser le cloud
pour imprimer et numériser est une
tendance connexe. “De plus en plus
d'entreprises optent pour des solutions
basées sur la technologie cloud, mais il
importe alors que tous les systèmes au
sein de l'organisation y soient reliés",
dit W. Hendriks.
4.) Gestion de documentsMême s'il s'agit toujours de deux
mondes séparés, l'impression classique
ou la numérisation et la gestion de
documents numériques convergent
de plus en plus. Il suffi t de penser au
rachat de l’entreprise belge I.R.I.S.,
qui se spécialise dans la gestion de
documents et l'OCR (optical character
recognition), par Canon.
Le besoin sans cesse croissant de
pouvoir collaborer facilement sur
des documents est non seulement
perceptible sur le marché mais aussi
dans les organisations. “L’échange
de documents et la communication
se déroulent de facto de manière
numérique”, déclare Koen Meganck,
fondateur de Smartdoc. Mais il perçoit
en même temps une dualité, qu'il
illustre par un exemple. “Un processus
simple comme demander et recevoir
des off res de prix résulte en un bon de
commande, qui est également envoyé
par mail, après quoi les marchandises
sont livrées avec un bon de livraison
qui est la plupart du temps encore
imprimé sur papier”, dit-il. “Les
grandes entreprises abordent cette
dualité de manière beaucoup plus
effi cace que les petites”, estime-t-il.
Les archives papier sont également
de plus en plus souvent numérisées
afi n de les rendre plus facilement
accessibles aux collaborateurs. Par
ailleurs, Microsoft domine de plus
en plus le marché avec sa plateforme
SharePoint, notamment parce qu’elle
est très proche de l’environnement Microsoft, que les
envoyés de bureau utilisent quotidiennement. Nombreux
sont également les fabricants d’imprimantes qui prévoient
aujourd’hui un lien avec Microsoft SharePoint afi n de rendre
leurs applications compatibles. Il faut toutefois faire preuve
d’une certaine prudence. “La simplicité d’applications
comme SharePoint entraîne une prolifération, et oblige de
plus en plus une organisation à appliquer des directives”,
pense Filip Evenepoel, vice president business solutions
chez Trasys.
5.) Processus métierUne étude d'IDC réalisée pour le compte de Ricoh,
indique que plus de 83% des répondants estiment que
l’optimisation des processus métier liés aux documents peut
faire augmenter le chiff re d’aff aires de 10% en moyenne et
accélérer le ‘time to market’ de 13%.
D’autres entreprises éprouvent également le besoin
d’améliorer les processus métier. “La grande majorité des
entreprises ont optimisé leurs processus de production
au cours de ces dernières années, mais quelques-unes
seulement l’ont déjà fait pour leurs processus métier”, juge
Ivo Muller, printing & document division leader chez
Computacenter. Autrement dit, on a par le passé fortement
économisé sur le ‘hard cost’ du parc d’imprimantes, sans
accorder suffi samment d’attention à la rationalisation de
tout le processus de gestion et d’impression des documents.
“Travailler plus effi cacement est du reste aussi un moyen de
réduire les coûts et d’augmenter éventuellement le chiff re
d’aff aires”, conclut Muller.
La percée de l'impression mobileSi les imprimantes ont acquis un emplacement fi xe dans les entreprises, elles ont aussi
l’habitude de s’y “cramponner”. Vous pouvez eff ectuer les travaux d’impression dans
l’environnement de l’entreprise, mais dès que vous sortez du réseau, votre imprimante
devient inaccessible. Mais le changement va venir de certaines initiatives et technologies.
Pull printing ou ‘Follow me’ printing Les solutions d’impression ‘Follow Me’ ou ‘Pull Printing’ rompent le lien entre un PC et
une imprimante. Les travaux d’impression peuvent ainsi être eff ectués sur n’importe quel
multifonction connecté. Il s’agit d’une forme de Printing On demand ou d’impression
sécurisée qui gagne en intérêt, mais qui n’est pas nouvelle. Les documents ne sont
imprimés que lorsque l’utilisateur se trouve près de l’imprimante et s’identifi e à l’aide d’une
carte à puce ou d’un code PIN. Tous les travaux d’impression se retrouvent dans un dossier
temporaire ou fi le d’attente jusqu’à ce qu’ils soient activés. Les utilisateurs peuvent ainsi
imprimer en toute sécurité sur la machine de leur choix, ce qui limite le volume et les
coûts d’impression, tout en augmentant la fl exibilité et la sécurité des documents.
Impression mobile ou ePrintingL’impression mobile ou ePrinting veille à ce que votre imprimante soit disponible partout.
Vous pouvez ainsi faire imprimer directement un rapport au bureau afi n qu’un autre
département puisse poursuivre son travail sur la base de vos données. Des imprimantes
dotées de fonctions ePrint spécifi ques sont déjà disponibles sur le marché et off rent
pas mal de possibilités. Chez HP, vous recevez par exemple une adresse courriel unique
associée à votre imprimante lors de la première mise en service. Si vous envoyez les
documents à cette adresse, ils sont imprimés dans leur intégralité. Vous pouvez utiliser
votre imprimante actuelle pour l’ePrinting, mais dans certaines limites. Google Cloud Print
vous permet par exemple de relier une imprimante à votre compte Gmail en quelques
secondes, si vous êtes enregistré auprès du service Google. En outre, l’ordinateur sur
lequel l’imprimante est connectée doit toujours être en activité pour traiter les travaux
d’impressions entrants. Autre protagoniste de l’impression mobile: le smartphone.
Beaucoup de fabricants proposent déjà des applis spécifi ques pour diff érents systèmes
d’exploitation mobiles, grâce auxquelles vous pouvez imprimer ou que vous soyez à l’aide
de votre smartphone. Ajoutez-y un service de stockage cloud que vous pouvez consulter
sur votre smartphone et vous disposez d’un puissant tandem qui vous permet d’adapter
vos documents où et quand vous voulez et de les imprimer directement à distance.
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FOCUS
40SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
L’INNOVATION EN 5 VOIXDes milliers, pour ne pas dire des millions de livres ont été écrits sur l’innovation. Sans compter les chroniques, les blogs, les articles d’opinion et les avis d’experts en la matière. Nous avons rassemblé quelques points de vue marquants. STEF GYSSELS
040_042_SBS131_Dossier Innovatie_FR.indd 40 27/09/12 15:48
41SMART BUSINESS STRATEGIES
OCTOBRE 2012
INNOVATION
1L’innovation est un océan bleu
Blue Ocean Strategy, un succès de vente
qui remonte à quelques années, décrit
l’innovation comme la recherche d’un
océan bleu. Au lieu de tenter d’être le
meilleur dans un marché existant, avec
les combats et le sang que cela suppose
(une stratégie que les auteurs W. Chan
Kim et Renée Maubogne baptisent
la ‘red ocean strategy’ en référence au
sang qui colore les eaux où s’affrontent
les requins), il vaut mieux chercher un
marché qui n’a pas encore été abordé –
ou mieux encore, le créer – et en deve-
nir ainsi le leader pour la simple raison
que l’on y est seul.
Les exemples sont évidents: Apple n’a
pas fait fureur avec son iPod, mais bien
avec son écosystème de chansons bon
marché et faciles à télécharger iTunes.
C’est toute la différence entre un pro-
duit à succès et un concept révolution-
naire. Henry Ford, de son côté, a créé à
lui seul l’industrie automobile. Il aurait
un jour affirmé: “Si j’avais demandé aux
clients ce qu’ils voulaient, ils auraient
répondu: un cheval plus rapide”. Il
illustrait ainsi parfaitement les possi-
bilités et les défis du ‘blue ocean’: il ne
s’agit pas seulement de savoir ce dont
le client de demain aura besoin, mais
aussi d’avoir les produits qui pourront
répondre à ces besoins.
2L’innovation est un jeu d’enfant
Soumitra Dutta est professeur entre
autres à la célèbre école commerciale
française Insead et a signé plusieurs
ouvrages sur l’innovation. Il a notam-
ment publié une comparaison entre les
médias sociaux et les formes de gestion
traditionnelles dans un livre intitulé
avec humour Throwing Sheep in the
Boardroom.
D’après lui, l’innovation est inscrite
dans les gènes humains, mais cette
tendance à l’innovation est inhibée par
la vie en société. “Prenez un enfant de
4 ans: il expérimente, ne se décourage
pas au premier échec, pose sans cesse
des questions, parfois au grand déses-
poir de ses parents. D’après les scienti-
fiques, ce sont précisément les caracté-
ristiques d’un manager innovant.”
La tendance à l’innovation est donc
présente en chacun de nous, mais nous
sommes peu nombreux à l’afficher à
l’âge adulte. D’après S. Dutta, il y a deux
grandes causes à ce phénomène: “Tout d’abord, le système
d’éducation est essentiellement concentré sur ce qui est per-
mis et ce qui est interdit. Un adolescent moyen est confronté
plus de 120 fois par jour à un “non” ou à une interdiction.
Ensuite, il y a la routine. C’est un élément nécessaire à notre
vie quotidienne. Si nous devions tester chaque matin toutes
les combinaisons de couleurs avant de nous habiller, nous
ne pourrions plus fonctionner. C’est la même chose pour les
entreprises: la routine et les procédures les aident à tourner.
Mais il faudrait également ménager des moments où tout
remettre en question. Aujourd’hui, l’innovation se résume
dans la plupart des entreprises à optimiser ce que l’on pos-
sède déjà.”
3L’innovation est une couche de donnéesLorsque les gens ou les entreprises affirment être en
train d’innover, c’est souvent à raison. Il y a cependant diffé-
rents niveaux d’innovation, et les premiers échelons sont à
la portée de tous. Plus les échelons sont élevés, moins il y a
d’exemples. Gary Hamel, professeur à la London Business
School, distingue les 5 niveaux d’innovation suivants:
1. Innovation opérationnelle: il s’agit de l’innovation des
processus qui fluidifie ou revoit les processus métier pour
limiter les coûts. Exemple: Dell qui a pu fabriquer durant des
années des PC à moindre coût grâce à sa chaîne logistique
optimisée.
2. Innovation produits (et services): l’innovation du
produit ou du service lui-même. Exemples: la Wii, les proces-
seurs multicœurs, les processeurs 64 bits…
3. Innovation du modèle d’affaires: l’innovation dans la
manière de gérer l’entreprise. Exemple: Salesforce.com qui
propose des applications d’entreprise sous forme d’abonne-
ment plutôt que de licences.
4. Innovation industrielle: l’innovation qui change le mode
de fonctionnement d’un secteur entier. Exemple: l’iPod qui a
rendu plus important iTunes que le produit lui-même.
5. L’innovation managériale: l’innovation dans la manière
de diriger l’entreprise. Cela rend possible la progression per-
manente de l’entreprise. Exemple: Google qui permet à ses
employés d’expérimenter un jour par semaine de nouvelles
technologies même si elles n’ont rien à voir avec leur fonc-
tion ou leurs responsabilités.
“L’innovation doit faire partie de l’ADN de l’entreprise”, es-
time G. Hamel. “L’ensemble de l’entreprise, de sa base à son
sommet, doit être ouverte au changement et chercher l’inno-
vation. Dans le monde changeant dans lequel nous vivons,
c’est la seule garantie de succès à long terme.” L’espace
pour l’innovation n’est pas seulement important parce qu’il
génère de nombreuses nouvelles idées, ajoute-t-il, mais aussi
pour ses conséquences au niveau purement humain: “Si les
managers parviennent à fournir aux employés les outils pour
l’innovation et à rester ouverts à leur apport, ils profitent
également d’employés plus motivés. La connaissance est
une ‘commodity’, mais c’est avec la passion que vous ferez la
différence.”
“UN ADOLESCEN MOYEN EST CONFRONTÉ PLUS DE 120 FOIS PAR
JOUR À UN "NON".
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FOCUS
42SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
L'INNOVATION
4L’innovation, c’est penser autrement
Le ‘think different’ de l’inévitable Steve
Jobs, devenu le slogan d’Apple ne
signifie pas seulement penser autre-
ment (le slogan aurait alors été ‘think
differently’). Ce slogan signifie surtout
que quoique vous fassiez, imaginiez ou
planifiez, vous devez toujours répondre
à la question: comment pourrai-je faire
autrement?
S. Jobs lui-même s’est posé cette ques-
tion toute sa vie, dans tout ce qu’il a
fait ou fait faire. Il a donné des cheveux
blancs à nombre de ses collaborateurs,
mais tout le monde s’accorde sur le
fait que son interrogation permanente
sur chaque sujet, chaque produit a
généré un nombre presqu’incroyable de
produits à succès, du Lisa et du Mac II
dans les années 80’ au tout récent iPad.
Le risque est d’interpréter ce slogan
comme “faire des affaires comme
Steve Jobs”. S. Jobs était un mélange
unique d’opiniâtreté, de prise de
risque, de sens du design, d’inventivité,
de contrôle strict, de perfectionnisme
mais aussi d’intolérance pour les
erreurs des autres qui a rendu possible
ses innovations. Cette combinaison
était unique et peu nombreux sont ceux qui pourront la
reproduire ou l’égaler. Il ne faut pas oublier non plus que
même Steve Jobs a été mis à la porte de sa propre entreprise.
Remettre sans cesse tout en question peut mener à l’innova-
tion, mais aussi raccourcir singulièrement votre carrière.
5L’innovation, c’est Ice 2.0Guy Kawasaki est persuadé que l’innovation est diffi-
cile à imaginer dans des structures préexistantes. G.
Kawasaki n’est pas le créateur d’une célèbre marque de moto,
mais un entrepreneur/blogueur/évangéliste qui a notam-
ment participé à la naissance du Macintosh d’Apple.
En tant que ‘serial entrepreneur’, il est convaincu que l’inno-
vation naît essentiellement dans les startups et rarement
dans les plus grandes entreprises. Comme illustration de
cette conviction, il reprend l’histoire d’Ice 2.0. L’Ice 1.0 était
l’époque où les entreprises se rendaient sur un lac gelé, y
découpaient d’énormes blocs de glace qu’elles transportaient
avec des éléphants jusque dans les villages où la glace était
répartie entre les gens qui en avaient besoin. Avec l’ère Ice 2.0
apparurent les“usines à glace” , où de grands frigos pouvaient
produire des blocs de glace rendant superflu le transport de
gros blocs de glace jusque dans les villages. A l’ère Ice 3.0, ce
sont les réfrigérateurs qui font leur apparition sur le marché,
et chacun peut désormais fabriquer ses propres blocs de
glace. Les usines à glace sont désormais superflues. “Il est
remarquable de constater qu’aucune entreprise n’est par-
venue à survivre à la transition d’une ère à l’autre”, explique
Guy Kawasaki. “Ceux qui transportaient la glace des lacs
aux villages n’ont pas fabriqués d’usine à glace, et les proprié-
taires d’usines à glace ne se sont pas lancés sur le marché des
réfrigérateurs.”
Conclusion: il est très compliqué pour les valeurs sûres d’un
marché de migrer vers un autre marché, même si ce nouveau
marché menace leur marché d’origine. Il suffit de se pencher
sur des valeurs sûres du marché de la photographie comme
Polaroid ou Kodak. Cers deux entreprises ont dominé durant
des années le marché de la photographie analogique et ne
sont plus aujourd’hui que des acteurs de seconde zone. “Pour
innover, il faut parfois oser détruire”, expliquait récemment
Peter Hinssen dans la chronique qu’il tenait dans ce maga-
zine. P. Hinssen est lui-même un entrepreneur pur jus et
renvoyait avec cette déclaration au concept de “destruction
créative” que l’économiste autrichien Joseph Schumpeter
avait imaginé en 1942. Il y ajoutait une dimension supplé-
mentaire: souvent l’innovation d’une startup est avalée par
une entreprise établie qui stoppe ainsi son élan créatif. Mais
ce dernier renaîtra certainement dans une autre startup.
“KENNIS IS SLECHTS EEN MIDDEL, MET PASSIE MAAK JE HET VERSCHIL.”
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44SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
EVENTREPORT
Nos données proviennent du séminaire très prisé Business
Meets IT consacré à la sécurité, organisé par ce magazine
et l’éditeur Minoc Business Press. Comme d’habitude,
le séminaire a démarré par un aperçu des chiffres du
marché (voir encadré). Après quoi, un spécialiste et trois
utilisateurs nous ont fait part de leur expérience. Le
séminaire a de nouveau confirmé le caractère général qui
prévaut pour les entreprises et leur approche de la sécurité.
Les défisLa sécurité représente d’énormes défis pour les entreprises.
“Ce n’est qu’en 1986 que le premier virus pour PC a été
mis en circulation et qu’il s’est répandu par le biais d’une
disquette”, rappelle Eddy Willems, security evangelist
chez G-Data. Il y a quelques années d’ici, on ne parlait
que de virus, de pourriels et de vers. Mais aujourd’hui,
bien d’autres menaces existent. “Les menaces d’hier sont
toujours là. Mais plusieurs autres sont venues s’y ajouter,
comme le phishing, les keystroke loggers, les zombies, les
adware, le pharming et ainsi de suite”, dit Willems. Il cite
quelques problèmes concrets auxquels les entreprises
doivent faire face. Parmi eux, les botnets, un groupe de
PC infectés que des personnes mal intentionnées peuvent
utiliser pour envoyer du pourriel et des maliciels. Les PME,
qui sont souvent moins bien protégées, ont elles aussi à faire
aux botnets.
Un autre défi auquel les entreprises sont confrontées est la
percée des médias sociaux. “C’est surtout la combinaison
d’un facteur humain et d’un problème
technologique qui entraîne des
problèmes dans les entreprises” dit
Willems. Il s’agit souvent d’un logiciel
qui n’a pas eu de rustine ou qui n’a
pas été mis à jour. “Le maliciel nous
induit parfois aussi à cliquer là où
il aurait été préférable de ne pas le
faire.” Les autres risques évoqués par
Willems concernent la percée des
appareils mobiles. Il suffit de penser
aux malware threats sur les appareils
Android. En 2011, on en avait signalé
1 800. Nous en sommes déjà à 24 00
pour le premier semestre 2012. On ne
peut donc pas nier le problème.”
Sécurité dans le cloudLes chiffres indiquent que la sécurité
dans le cloud a le vent en poupe. Environ
13% des entreprises belges y font déjà
appel, et ce pourcentage augmente
encore dans les grandes entreprises.
Nous interprétons toutefois le cloud
dans un sens assez large. Il s’agit aussi
bien de la security as a service, comme
le filtrage de l’e-mail, que de la managed
Sécurité: un dragon à plusieurs têtesNon seulement les produits, mais aussi les processus, la politique et les gens. Il ne faut en effet pas sous-estimer le facteur humain en matière de sécurité. Nous donnons la parole à quatre entreprises, qui insistent chacune sur un point. WILLIAM VISTERIN
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45SMART BUSINESS STRATEGIES
OCTOBRE 2012
SÉCURITÉ
Eddy Willems: "24 000 malware threats on déjà été signalé durant le premier semestre de cette année. C'est un gros problème."
security. L’entreprise Tenneco du secteur automobile a choisi
cette approche. “A l’instar d’une entreprise comme Toyota,
nous optons pour une approche ‘ lean’. Au sein de l’équipe
mondiale réseau et sécurité, Dirk De Craemere, technical
leader network & security, est en fait le seul responsable du
volet sécurité. “Dans un tel environnement, il est impossible de
s'occuper de la sécurité. C'est pourquoi nous avons fait appel
à un partenaire qui a pu reprendre certaines tâches, comme
le soutien et la surveillance”, explique-t-il. “De cette manière,
vous avez toujours un spécialiste à votre disposition et vous
pouvez aussi réduire les coûts.”
Il n'est cependant pas évident d'externaliser la sécurité, admet
De Craemere. “La relation avec le fournisseur est beaucoup
plus intime. Il ne s'agit pas non plus
d'une collaboration que vous annulez
après un an. Vous devez par conséquent
vous y investir en tant que client. Et
exporter un peu de votre propre culture
d'entreprise chez le prestataire de
services concerné.”
Pare-feuLe pare-feu est présent dans la
politique de sécurité actuelle et l’est au
fond depuis des années. On évolue ces
derniers temps vers ce que l'on appelle
un ‘next generation firewall’. Ce next
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46SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
EVENTREPORT
SÉCURITÉ
Lors du séminaire Business Meets IT, nous
avons également proposé quelques chif-
fres concernant l’utilisation des produits
et d’une charte de sécurité. Pendant des
années, la sécurité dans les entreprises
a en effet été marquée par des produits
installés en interne. On parlait souvent à ce
sujet de la sainte trinité: antimaliciel (l’ex-
antivirus), antipourriel et pare-feu. Ce top
3 reste d’actualité pour chaque entreprise
– petite ou grande – mais l’évolution
réside dans le fait qu’au niveau du PC fixe,
l’antimaliciel et l’antipourriel sont réunis
dans une suite logicielle.
Par rapport à un certain nombre d’années,
ces produits doivent toutefois concéder
un peu de terrain en matière de pénétra-
tion. Cela s’explique en partie par la percée
de la sécurité dans le cloud, en particulier
dans les grandes entreprises.
Les priorités et les investissements dans
le domaine de la sécurité pour les douze
prochains mois sont également fon-
damentalement différents. Les grandes
entreprises s’intéressent de plus en plus à
la sécurité dans le cloud. Au cours de cette
période, les petites entreprises se con-
centreront sur les produits de sécurité clas-
siques: antimaliciel, antipourriel et pare-feu.
Cela confirme la grande fracture existant
entre les grandes et les petites entreprises
dans la manière d’appréhender la sécurité.
generation fi rewall, encore appelé ‘application fi rewall’, est
la tendance la plus récente dans le domaine de la sécurité
réseau. Ce type d’appareil se spécialise dans le trafi c d’une
application et eff ectue notamment une inspection encore
plus poussée des applications Web. On parle parfois aussi
de pare-feu Facebook, car cet appareil doit par exemple
surveiller, fi ltrer, refuser ou doser l’utilisation des sites de
réseaux sociaux dans les sociétés pour chaque utilisateur.
Pour sécuriser l'application en ligne de l'Offi ce national des
Pensions, on a opté pour un autre type de pare-feu: le Web
Application Firewall ou WAF. Il est spécifi quement conçu
pour les applications Web. “Environ 1 million de personnes
visite chaque année notre site Web ‘MyPension’, parmi
lesquels un grand nombre de pirates”, déclare Ivo Tuytens,
IT security manager à l’Offi ce national des Pensions. Ces
pare-feu doivent empêcher des actions potentiellement
nuisibles sur les serveurs Web, telles que les tentatives
d'injection SQL. “Au niveau de l’application, ils sont
nettement plus performants que les pare-feu traditionnels.
Et encore plus sophistiqués que le next generation fi rewall.
Ils sont en outre auto-apprenants.”
BYODUn aspect de la sécurité qui apparaît de plus en plus est
tout ce qui concerne la BYOD (Bring Your Own Device). Les
employés qui choisissent eux-mêmes leur appareil mobile
ou qui l’emporte de chez eux. Rares
sont les entreprises belges qui ont déjà
une charte de sécurité en la matière.
C’est toutefois le cas chez Cisco, qui est
justement une entreprise IT et qui est
donc concernée dans un certain sens.
Sa politique BYOD repose sur deux
sortes d’appareils. “Il y a d’une part ce
que l’on appelle les ‘trusted devices’ et
d’autres part les appareils alternatifs”,
explique Raphael Maes, IT theater
lead north chez Cisco Systems. Pour
les appareils privés alternatifs, les
employés doivent respecter plusieurs
critères. Ces appareils alternatifs
requièrent un code PIN de 4 chiff res,
doivent être éteints après 10 minutes et
pouvoir être eff acés en cas d’urgence.
Sur ces appareils, Cisco propose des
services de base, comme l’e-mail.
Mais les applications d’entreprise
comme l’ERP et le CRM fonctionnent
uniquement par l’intermédiaire des
trusted devices sur la base de données
chiff rées. Soit une approche BYOD à
deux vitesses.
La sainte trinité
74% 72% 71%
38%
31% 30%25%
13% 13%
Logiciel antipourriel
Pare-feu ou UTM
Antimaliciel ou antivirus sur le PC fixe
Antimaliciel ou antivirus
sur le serveurFiltrage Web
ou URL
Certificats numériques pour l’accès au réseau de l’entreprise
Charte de sécurité élaborée
Antimaliciel sur les smart-phones ou les
tablettesSécurité dans
le cloud
< 50 salariés 50-500 salariés > 500 salariés Total
Sécurité dans le cloud
Charte de sécurité
5%8%
19%
34%
27%
13%
54%
25%
Sécurité dans le cloud
Sécurité dans le cloud
Sécurité dans le cloud
Charte de sécurité
Charte de sécurité
Charte de sécurité
Votre entreprise possède-t-elle les éléments suivants?
En disposez-vous?
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47SMART BUSINESS STRATEGIES
OCTOBRE 2012
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49SMART BUSINESS STRATEGIES
OCTOBRE 2012
Que pouvez-vous apprendre des auteurs de thrillers nordiques
les plus parlées au monde. Et, détail
ironique, la criminalité dans ces
pays-là est assez faible.
Une raison essentielle est que bon
nombre de ces auteurs ont donné un
nouveau souffle au concept du thriller.
Ils font la part belle à l’innovation. La
trilogie Millenium parle non seulement
de la rédaction du magazine éponyme,
mais notamment aussi de l’empire des
affaires, de trafic et d’abus sexuels, de
protection de la jeunesse particulière,
de criminalité informatique, d’évasion
fiscale et de politique. A l’instar de
nombreux autres thrillers nordiques,
Headhunters est aussi un récit avec
de nombreux rebondissements et
variations qui transcendent le genre
policier traditionnel du “détective qui
résout le meurtre”.
L’environnement confère également
à la Scandinavie son caractère si
particulier. Car le lieu est primordial,
même dans un ‘flat world ’. Il s’agit,
comme le décrit The Economist, de la
puissance de ’think global, act local’.
Même si un thriller comme Headhunters
décrit parfaitement le paysage local, la
distribution est très internationale, avec
des candidats hollandais, des clubs de
foot anglais, des acheteurs américains et
des peintres belges.
Si la Belgique a son chocolat, la Russie son gaz et la France son vin, la Scandinavie à un autre produit d’exportation: ses thrillers. Un succès planétaire dont chaque manager peut tirer des enseignements. La récente adaptation cinématographique du thriller Headhunters, de l’écrivain norvégien Jo Nesboen, en est un bon exemple. WILLLIAM VISTERIN
Les thrillers nordiques ont la cote. La trilogie Millenium
de l’écrivain suédois Stieg Larsson, aujourd’hui décédé,
est l’exemple typique d’un thriller à succès. Mais la série
Wallander de Henning Mankell représente également des
dizaines de millions d’exemplaires vendus dans le monde.
Parmi les autres réussites, citons notamment l’Islandais
Arnaldur Indridason et donc Jo Nesbo.
HeadhuntersIl est frappant de constater que le succès planétaire
s’étend aussi à la télévision et au grand écran. La trilogie
Millenium a par exemple eu son remake hollywoodien. La
série télévisée danoise The Killing a été diffusée en danois
avec sous-titres anglais par la BBC, la chaîne publique
britannique. Un remarquable privilège pour une série
étrangère.
Un livre comme Headhunters vient lui aussi d’être adapté
au cinéma. Il raconte l’histoire de Roger Brown, un
chasseur de têtes accompli au train de vie dispendieux.
Jusqu’à ce qu'il rencontre un candidat, pour un poste qu’il
cherche à pourvoir pour l’un de ses clients, propriétaire
d’une peinture originale de Pieter Paul Rubens. Roger
planifie alors un détournement d’œuvre d’art et c’est là que
la situation lui échappe.
LieuComment se fait-il que les thrillers nordiques soient des
succès planétaires alors que les entreprises scandinaves,
pensez à Nokia, doivent pour l’instant se contenter des
miettes? D’autres, comme toutes ces banques islandaises,
ont même été rayées de la carte. Des langues comme le
suédois, le norvégien et l’islandais ne sont pas non plus
Jo Nesbo,
Headhunters,
Cargo, 2010,
269 pages,
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50SMART BUSINESS STRATEGIESOCTOBRE 2012
Huit leçons à retenir des joueurs de tennis sur Twitter
1. Twitter n’est pas une îleNovak Djokovic possède sa page personnelle sur Whosay,
le réseau social pour les célébrités, d’où il envoie des
photos sur Twitter avec une appli mobile. Cela génère
un supplément de trafic de Twitter vers sa page Whosay.
Vous n’êtes peut-être pas (encore) célèbre, mais vous
pouvez néanmoins faire de même à partir de Foursquare,
Pinterest ou Instagram. Petra Kvitova utilise pour sa part
Twitter pour faire un lien vers les œuvres de charité et les
événements qu’elle soutient.
2. Offrez des scoops Quelle qu’ait été la tristesse des fans de Nadal en raison de
son forfait à l’US Open, la pilule a été un peu moins amère
à avaler parce qu’ils en ont été les premiers informés étant
donné que Rafa l’a annoncé en premier lieu sur Twitter. De
tels scoops font merveille pour la loyauté de vos suiveurs.
3. Pas de discours vendeurLes suiveurs n’attendent pas de leur idoles du tennis qu’elles
leur servent un discours de vente ni qu’elles embellissent la
réalité. Le ton peut être moins lisse et une dose d’humour,
voire de sarcasme passe mieux ici que dans les canaux
de communication “officiels”. Janko Tipsarevic en est un
excellent exemple : son humour pince sans-rire sur Twitter
lui a rapporté de nombreux fans supplémentaires.
4. Pensez à retweeterQuand les idoles retweetent, les fans sont aux anges.
Retweeter occasionnellement les meilleurs tweets de vos
suiveurs est bon pour votre marque, mais aussi pour le lien
avec vos suiveurs: ils sentent qu’il ne s’agit pas uniquement
d’une communication à sens unique. Le jeune talent
Milos Raonic est particulièrement bien rompu à ce genre
d’exercice.
5. Réponses courtesLorsque Juan Monaco a récemment demandé ce qu’il
allait manger dans le magasin de donuts, il a suscité une
avalanche de réactions. D’une part parce qu’il a posté une
photo le montrant en train de faire la file, et d’autre part
parce qu’il ne fallait que quelques secondes aux suiveurs
pour réagir. Succès garanti.
6. Accès aiséUn exemple à ne pas suivre, que nous donne une grande
star du tennis: Serena Williams a refusé l’accès à ses
photos sur Twitter à ses fans, à moins qu’ils ne téléchargent
d’abord une appli… via Facebook. De nombreux suiveurs
ont jeté l’éponge. Le fait que des gens vous suivent doit être
une condition suffisante pour qu’ils bénéficient de tout ce
que vous voulez partager.
7. Twitter parle du présentSi vous postez des photos d’un événement, mieux vaut le
faire le jour même. Le lendemain, elles seront disponibles
dans tous les autres médias. Les fans et les suiveurs veulent
vivre, entendre et sentir la tension et les impressions du
moment, pas de la veille. Brad Gilbert l’a bien compris: des
photos de son match apparaissent régulièrement sur son
compte avant la fin de la partie.
8. Soyez un modèleIl n’existe ici qu’un seul exemple notoire: André Agassi. Bon
nombre de ses tweets, hashtags, et même son profil sont
dédiés à l'unique cause qu’il soutient à fond: l’éducation
des enfants (défavorisés). Son engagement ne se limite pas
à être présent lors de manifestations et n’en paraît que plus
sincère. Twitter peut donner un solide coup de pouce à
votre marque et à votre notoriété. Mais peut aussi vous faire
sombrer. Car sur Twitter, il suffit aussi de 10 secondes pour
détruire ce que vous avez mis dix ans à construire.
Source: socialmediaexaminer.com
Certains footballeurs de haut niveau doivent être protégés contre eux-mêmes et se voient même interdire de tweeter par leurs managers ou leur club. Les joueurs de tennis ont par contre souvent bien compris et peuvent même vous donner des leçons. STEF GYSSELS
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