La subsidiarité – on y travaille Série d’articles portant sur une conception moderne

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Mentions légales: Editeur: Münchner Trichter, c/o ETC Sonnenstraße 12, 80331 München Tel. +49 (0)89 54 91 7777 Email: info@muenchner-trichter.de Web: www.muenchner-trichter.de Rédactrice et responsable dans le sens de la loi sur la presse : Dr. Martina S. Ortner Mise en page: Matthias Weinzierl Impression: Auflage: 1.000 Tirage: 1 000 München, Oktober 2013 Munich, octobre 2013 L’initiative Münchner Trichter est promue par la ville de Munich (bureau des affaires sociales) Traduction: Institut de langues de la ville de Munich (FIM), service linguistique du département de fran-çais Team-KiS (Kompetenz in Sprachen) dirigé par Brigitte Fandrich (traductrice diplômée et professeur au FIM) Chargée de projet: Cordula Scheuenstuhl Traducteurs : Géraldine Baron Justine Hoareau Tatiana Kettner Pierre Sander Marie Schwengler Support linguistique: Paula Beimes Elisabeth Gruber

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Table des matières page

Introduction (par Martina Ortner) 4 La Subsidiarité (par Frank Groner) 5 Bénédiction et une malédiction (par Emil Nasser / Beyrouth) 6

Subsidiarité, participation et éducation politique (par Alexander Klier) 7 La subsidiarité et le réseau social civil Eine Welt (par Heinz Schulze) 9 Subsidiarité, l’affaire des politiques (par Frédéric Jambu / Marseille) 11 Quelques réflexions au sujet de l'inclusion et du principe de subsidiarité lors du / au

sein du débat sur l'éducation (par Karl-Michael Brand) 13

Pouvoir publics et associations (par Jean Hurstel / Strasbourg) 15

Initiative d'auto-assistance – du travail de groupe à la standardisation juridique (par

Hans Dietrich Engelhardt) 16

ONG en Ehypte : politique, practique et législation( par Iman Noureldine / Alexan-drie)

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La subsidiarité en tant que part de la population civile (par Günther Gugel) 21 The principle of subsidiarity (by Besnik Mustafaj / Tirana) 23

Le principe de subsidiarité, la décentralisation et la participation à la politique cultu-

relle : Le point de vue espagnol (par Jordi Baltà / Barcelone) 25

Soutien à la culture de la jeunesse et de la musique pop. Exemple de la ville de

Munich (par Klaus Martens) 27

La subsidiarité dans le travail socio-éducatif en milieu ouvert (par Daniel Rottner) 29 La subsidiarité- vue par l‘hôtel de ville de Munich (par Christian Müller) 32 Pour plus de subsidiarité en Europe et en Allemagne (par Michael Mattar) 33

La subsidiarité dans l’aide à l’enfant et à l’adolescent (par Jutta Koller) 34 Subsidiarité : trouver le bon équilibre (par Beatrix Burkhardt) 36 L'art du principe de subsidiarité (par Helmut von Ahnen) 37 Subsidiarité et éducation pour un développement durable (par Marion Löwenfeld) 38

Développer l´inclusion sociale – élaborer une attitude subsidiaire (par Georg Stau-

dacher) 40

Le principe de subsidiarité comme prétexte pour le néolibéralisme et le désenga-

gement de l’Etat (par Gerhard Endres) 42

La subsidiarité – phénomène secondaire pour les migrants? (par Tunay Önder) 43 Subsidiarité et liberté (par Andreas Gösele) 45

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IntroductionQu’est‐cequelasubsidiaritéenréalité?Laquestiondesavoircommentfonctionneladémocratieesttrèsvitesourcededébat:quellessontlestâchesdel’Etatetqu’est‐cequelescitoyennesetlesci‐toyenseux‐mêmesoulesorganisationsdesociétécivilepeuvent,doiventouontledroitdefaire.Ladiscussionévolueselondifférentespondérationsentrelerespectdel’individu,lamiseenavantd’unespritdesolidaritéainsiquelaluttepoursavoirquellesdoiventêtrelescontributionsdel’Etat.Quandestcequel’appelàlasubsidiaritéseraconformeàcesconceptsetquandestcequ’ilestutili‐sédansuneperspectivepurementintéressée?Est‐cequel’exigencedesubsidiaritéesttoujoursd’actualitéouest‐ilnécessairederéfléchirdavantage?Nousavonsdemandéleuravisàdifférentsspécialistespragmatiquesvenantd’Allemagneetdel’étranger.Les24articlesdelaprésentepublicationexposentlenoyaupolitique.La«subsidiarité»entantqueprincipeesttrèsbienconnuemaisletermeenlui‐mêmemanquedansdiverseslanguescommenouslemontrentlesarticlesvenantd’Albanie,d’Espagneetd’Egypte.Letermereprésenteunordre.IlreprésenteunEtatquioffreunsoutiennécessairepourdonneràchacunlapossibilitédes’épanouiretd’atteindresesobjectifs(Groner).L’Etatdoitdoncgarantirlesconditionsquipermettentàchacundes’organisersoi‐mêmeoudes’aidersoi‐même.Celanesignifiepasl’abandondetâchesrelevantdelasouverainetédel’Etatcommelemetenévidencedefaçoncritiquel’articleduLiban.Ilfautaussimettreengardecontrel’abusduprincipedesubsidiaritélorsqu’ilestutilisécommejustificationdanslecontexted’unrenforcementdeladimensionnationaleetdeprivatisation(Rottner).SelonEngelhardt,lesgroupesauto‐organisésremettentenquestion,enseregroupant,lesprofes‐sionnels.Ilscritiquentainsilesstructuresétabliesquiorganisentdesaidespourlespersonnesconcernéesetnonavecelles.Ilssontégalementunsystèmed’alertecontrelesinjustices.Ilya,auseindelasociétécivile,deschassesgardéesetdenouvellesévolutionsetparconséquenttoujoursdestensionsqu’ilfautsansarrêttenterd’éliminercommenousl’expliqueclairementl’articledeM.Önder.Lasubsidiaritéestunprincipeessentielpourorganiserlaviecommunautaire.Elleassureàchacunledroitdeparticipationmaissouligneaussiledevoird’aideàl’auto‐assistanceetpourcela,l’existenced’institutionsestnécessaire(Klier).Gösele,ens’inspirantdanssonarticleduraisonnementdetouslesautres,argumenteàpartirdupointdevuequelasociétédoitservirlavéritablelibertédetous.Danscecontexte,lasubsidiaritéfavoriseralalibertéenassurantl’autodétermination.Nousremercionstouslesauteursetauteuresquiontenrichisladiscussiongrâceàleurscontribu‐tions.Nousremercionségalementtouslesillustrateursetillustratricesquiontsoutenuceprojet.Etnousattendonsavecimpatiencelasuitedecettediscussionquiauralieudu20au22novembreàMunichlorsducongrèsinternational«Unnouvelessorpourl’éducation?»quenousorganisonsencollaborationavecBanlieued’EuropeetEuromedinculture(s)etdurantlequelnouspoursuivronscettediscussionsouslaformed’unworkshop.LaprésentepublicationestdisponiblesurnotresiteinternetetpeutêtretéléchargéesousformatPDF(aussidisponibleenallemandetenanglais).Dr.MartinaS.OrtnerResponsabledel’organisationdelapartdeMünchnerTrichterTextetraduitparJustineHoareau,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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LaSubsidiaritéLaRépubliquefédéraled’AllemagneestunÉtatfédéral.Ilestconstruitsurleprincipedufédéralismeetestainsicomposéd’Étatsmembresquipossèdentchacundescompétences.Deplus,lescommu‐nesontundroitd’autogestionprotégéparlaconstitution.Lasubsidiaritéestdonctoujoursàpren‐dreencomptedanscecontexte.Ilexistequelquesdéfinitionsplutôtabstraitesdutermedesubsidiarité.Letermequivientàl’originedeladoctrinesocialedel’Eglisecatholiquedécritentreautrelerapportentrel’Étatetlasociété.Ilsignifiequel’entitésupérieurenedoitintervenirquelorsquelapluspetiten’estpasenmesured’assumersestâchesparsespropresmoyens.Maiscelasignifieégalementquel’Etatdoitoffrirunsoutiennécessairepourdonneràchacunlapossibilitédes’épanouiretd’atteindresesobjectifs.Au‐trementdit,l’Etataledevoirdecréerdesbasesnécessairespourquel’entitédeniveauinférieursoitenmesured’exécutersestâchesdemanièreautonome.Concrètement,celasignifieparexemplepourl’aideàl’enfantetàl’adolescent(ens’inspirantd’unedécisionfondamentaledutribunalconstitutionnelfédéralde1967)quel’actioncoordonnéedeseffortsdelapartdesdomainespublicetprivémèneàl’efficacitémaximale.Cecidit,ilyaunepriori‐télimitéedesorganisationsindépendantesfaceauxpropresmesuresdel’aidepubliqueàl’enfantetàl’adolescent(§4alinéa2ducodesocialallemand,livreVIII).Cependant,l’organisationdel’aidepubliqueàl’enfantetàl’adolescentaunepleineresponsabilité,ycomprislaresponsabilitédeplani‐fierlestâchesqu’ildoitexécuter(§§79,80ducodesocialallemand,livreVIII).L’exercicedel’aidelibreàl’enfantetàl’adolescentestdoncgarantidanslamesureoùils’agitd’institutionsadaptéesauxstandardsspécialisés.Ilfautdeplusveilleràlapluralitédesoffreslorsdelaplanificationdestâchescommeileststipulédansle§3alinéa1ducodesocialallemand,livreVIII.Celavadesoiquetoutcelanepeutfonctionnercorrectementquegrâceàunecollaborationmarquéeparl’idéedepartenariat.Danscecontexte,§4alinéa1ducodesocialallemand,livreVIIIobligeainsil’organisationpubliqueàveilleràl’indépendancedel’aidelibreàl’enfantetàl’adolescentetle§4alinéa3enapplicationdu§74ducodesocialallemand,livreVIIIl’obligeàlessoutenirycomprisfinancièrement.Ilnefautpasoublierdanscecontextequelaconcertationdesmesuresprévuesestobligatoireselonle§78ducodesocialallemand,livreVIIIetquel’orientationetlaparticipationdespersonnesconcernéesdoiventêtrerenforcées(§§74alinéa4et80alinéa4ducodesocialallemand,livreVIII).Le24.1.2013Prof.FrankGroner,juriste,aenseignéde1978à2009àlaKatholischeStiftungs‐fachhochschule(Uni‐versitécatholiquedessciencesappliquées)àMunich.Ilcontinueàs’engagerenfaveurdedifférentesorganisationsdelasociétécivileetàparticiperàdesdiscussionsdepolitiquesociale.TextetraduitparJustineHoareau,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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Bénédictionetunemalédiction(Beyrouth)Cettenotiondoitêtremaniéeavecbeaucoupdeprécaution,carelledépenddel’environnementpolitique,économique,social,etreligieuxdanslequelelles’exerce.JeparleraiduLiban,quimaniecettenotiondepuistoujours,etdanstouslesdomaines.Est‐ilpourcelaunmodèlededémocratie,unexempleàsuivre?Loins’enfaut.Danscepayslasubsidiaritéesttelle,qu’elleinterditàl’Etatd’exercersesdroitsetdevoirs,etmêmedanscertainscasd’exister.Par‐lantduLiban,peut‐êtreletermedesubsidiaritén’estpasleplusadéquat,carsubsidiaritésupposedélégationouattributiondepouvoirsd’uneautoritérégalienneàunéchelonpluspetit.Nousde‐vrionsparlerdeprincipedesuppléanceàl’actiondel’Etat,cederniernefaisantqu’entérinerceprin‐cipe.Pourillustrercettesituationnousprendronsdeuxexemples:lestatutpersonneldescitoyensliba‐nais,etlavieculturelleauLiban.LeLiban,paysde4millionsd’habitantssesubdiviseen18commu‐nautésreligieuses.Laformuletrouvéepourréglerlesproblèmesinhérentsaustatutpersonnel,etilssontnombreux(mariage,décès,testament…),ontétéconfiésauxinstancesreligieuses,l’Etatétantsomméd’entérinerlesdécisionsdestribunauxreligieux.Peut‐onparlerdesubsidiaritéquisupposequel’échelonquiprendladécisionsoitplusefficacequeceluiquiluioctroielepouvoir.Donnercepouvoirauxcommunautésreligieusesc’estaccroitreleurinfluencequin’aplusrienàvoiraveclacroyance.L’Etatsesentantainsidessaisi,finitpardémissionnerauprofitdescommunautésreligieu‐sesdeplusieursdesesdevoirs.Ainsil’enseignement,spécialementlecyclesupérieur,lasantéavecleshôpitaux,sontl’apanagedescommunautésreligieuses,l’Etatnejouantqu’unrôledeconcurrentfaible,etpourvoyeurdesubventions.Leseulbienfaitdecesystèmerésidedanslefaitquelarespon‐sabilitédubien‐êtredelapopulationestpartagéeparungrandnombred’acteurs,cequiamortitlesproblèmes.Quantàlavieculturelle,elleestaffranchiedelatutelleaussibiendel’Etatquedescommunautésreligieuses.Elleestintéressanteàsuivre,elleestl’œuvredecentainesd’institutionsculturellespri‐vées,etceladepuisdesgénérations,bienavantladéferlantedesONG.Nouspouvonsparlerderôledesubstitutionàl’actiond’unEtat,etnonpasdedévolutiondel’Etatverscesinstitutions.Mieux,cesinstitutionscraignentquel’Etatnechercheàsemêler,àvouloirrégenter.Cesinstitutionsprivéesontréussiàs’affranchir,carellesontréussiparlemécénatetparlaparticipationdupublicàéquilibrerleursfinances.Danscedomainenouspouvonsparlerderéussitelibanaise.Pourconclure,lanotiondesubsidiaritétrouvetoutsonintérêtdansdespaysdémocratiques,ayantassurésàleurscitoyensunniveaudevieacceptable.Pardéfinition,l’Etatdanslespaysenvoiededéveloppementestfaible.Lesraisonsensontmultiples.Cespaysontaccédédernièrementàl’indépendance,souventleursfrontièresnecoïncidentpasavecl’histoireetmêmeaveclagéographie,iln’yapas,niélitenideculturepolitique,maisenmêmetempscespayssontdeplusenplusouvertsaumonde,etleurpopulation,souventjeuneestimpa‐tiente.Cettefaiblessedel’Etat,conduitdesgroupesautochtonesetparfoisétrangersàsesubstitueràl’Etatetleplacedansunepositionoùildoitreconquérirsesdroits,avantd’êtreenpositiond’endéléguer.EMILNASSAR(BEIRUT)«AGENDACULTUREL»CV:Libanais,néen1939àBeyrouth,étudesenéconomieetenplanificationsociale.Directeurdesétudesdansuncabinetde1968à1980,Conseillerfinancierde1980à1990.Fondateuren1994del’AgendaCultureletdepuissondirecteur,eten1999fondateuretsecrétairegénéraldel’Associationlibanaisedumécénat,spécialistedesindustriescréatives.Marié,pèredetroisenfants.

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Subsidiarité,participationetéducationpolitique«Ledroitàlaparticipationcommeledevoird’aideàl’auto‐assistance,représentantlesdeuxfacettesd’unevéritablesubsidiarité,doiventêtreassurésàtraversdesmesuresinstitutionnellesetnedoi‐ventpasdépendredevolontésplusoumoinshasardeusesdel’Etatetdesonélite»(Müller1997).Lethèmedesubsidiaritédansl’éducationpolitiquem’accompagnedepuislongtemps.Néanmoins,laplupartdutemps,jen’aipasréfléchiàcequecelasignifieoudumoinsdevraitsignifierréellementdanscecontexte.C’estgrâceauxnombreuxcoursmagistrauxsur«lacoopérationaudéveloppe‐mentglobal»suivisàl’universitéquej’aicettenouvelleimpulsionsurletermedesubsidiarité.Celaatoujoursété«mon»sujetsousdifférentesfacettesetestétroitementliéautermedesolidaritéquiaégalementtoujoursétéimportantpourmoi,entantquesyndicaliste.C’estenparticulierlorsquelasolidaritén’estpasvucommepaternalisteetautoritaire,maisvaplutôtparexempledanslesensd’aideàl’auto‐assistancequelasubsidiaritéentreenjeu.Lasubsidiaritéentantqueprincipedanscesenssignifieparconséquentpourmoique«l’épanouissementdescompétencesindividuelles,l’autodéterminationetl’auto‐responsabilitédevraientêtremisenavant.»(Wikipedia:subsidiarité,03.01.2012).Cen’estquelorsquelesproprespossibilitésd’uneentitésontépuiséesqu’uneautreentité,c’est‐à‐direuneentitéplusgrandecommeparexemplelescommunes,lepays(maisaussid’autresorganisationscommelessyndicats)peuventêtresollicités.[Cecidit,cettediscussionestdelaplushauteimportancedanslecontextesyndicalisteetestprésentedansledébatsurlapolitiquepardélégation(self‐reliance)ousurlarevendicationvisantlafindecelle‐ci.Elledoitréglerlespro‐blèmesetsebattrepourréussiraveclespersonnesetnonpaspourelles.Etc’estuniquementdecettemanièrequelasolidaritéauraunfuturauseindessyndicatsetaveclessyndicalistes].Onnedoitcependantpasconfondrelasubsidiaritéaveclecaractèredevolontétotaleouavecune«self‐reliance»absolue,elleexigeplutôtunedisciplinesociale(Müller1997,S.161).Etmêmeunecontri‐butiondechacunsicelaestpossible.Leprincipedesubsidiaritéoccupepourmoiuneplaceéminentedanslesactionsdémocratiquesetainsidansl’éducationpolitique,carcelle‐ciexigeungrandenga‐gementdelapartdechaqueindividu.Àl’inverse:lesoutiennécessaireauxpersonnesconcernéesnedoitpasdécoulerd’unedécisionarbitraire.…participationetéducationpolitique«Cescompétencesexistentpasseulementdefaçoninterne(«internally»),pourainsidiresansrap‐portaveclesactions,maisellessemanifestenttoujoursdanslecontexted’actionsetderéactions»(Himmelmann2005,S.34;engrasdansletexteoriginal).Laparticipationpolitiqueveutqueleplusd’individusdupeuplepossibleprennentpartauxprocessusdécisionnels.Lavéritablesubsidiaritésignifiedanscesensjeteruncoupd’œilprécissurlesindividus(oulesgroupes)concernésetleurmondequotidienpourpouvoiragirdefaçonpolitiquementlucideetréaliste.Celasupposed’unepartquelaparticipationdesindividussoiteffectivementpossibleetd’autrepartqu’ilsprennentpartvolontairementauxprocessusdechangement.Inversement,unmanquedeparticipationpeuttrèsvitemeneràuncomportementderefuspolitique.L’actionduniveaulocal,duniveaudelafamille,descommunautésetdescommunesestparticulièrementde‐mandéquandils’agitdemettreenpratiquelesdécisionspolitiques.Lesorientationsconcrètesdesprojetspolitiques(importants)doiventêtreexécutéesàceniveau‐là.Cesontsurtoutlesgrandesmodernisationssuprarégionalesquidoiventêtreacceptéesàceniveau‐làsinonellesdéclencheraientunerésistance.Laparticipationexigecependanttoujoursquelesindividusveuillentbienparticiperauxprocessusdécisionnels.Compétences,aptitudesoubiencapacitésenvuedelaparticipation:pourquelesindividuspartici‐pentetpuissentprendretotalementpartàlasociété,ilfautfaireensortequ’ilsensoientcapables.Danscesens‐là,letermecapacitéveutaussidireavoirsaproprebonnevolonté,montrersavolonté.Lescompétencesetlabonnevolonté(l’ambition)d’uneparticipationpolitiqueévoluentdanslemi‐crocosmedelaviedesindividusconcernés.Làoùilspeuventagiretréagir,làoùlesrésultatssefontvoir.Làoùilsdécouvrent,lorsqu’ilssontdansledoute,qu’ilssontprisausérieuxavecleursrequêtes.L’apprentissagepolitiquedanslesensd’uneréflexionsursespropresactionsetsesconséquencessurlacommunautédoitainsisepasserdefaçonsubsidiairepourquelesindividusaienteffective‐mentlachancedechangerleschosesgrâceàleursactes.Êtreprisausérieuxdupointdevuesubsi‐

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diairesignifiequel’actiondechacundoitêtreenphaseaveclesbesoinsdelacommunauté.Cen’estfinalementquegrâceàlamiseenplaced’unevéritablesubsidiaritéentantquemoyenouprocessusquelesattitudesdechacun,lesvaleursetlesmanièresd’agirpolitiquementpeuventêtremodifiéesdurablement.Etpourquelaparticipationetl’éducationpolitiquesoientpossibles.AlexanderKlierestresponsabledel’éducationpubliquedesadultes,plusprécisémentduprogammemunichoisau«DGBBildungswerkMünchen»,Fédérationallemandedessyndicats.Ilaétudiélaphilosophie,l’économieetlapédagogiepouradultes.Poursondoctorat,ilatravaillésurla"synchro‐niedesentreprises,surl’interactiondestermesdedurée,d’attenteetdepausedansl’organisationdel’entreprise.»TextetraduitparJustineHoareau,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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LasubsidiaritéetleréseausocialcivilEineWelt

Certainsontsûrementvulesgrandesaffiches:«Engagementglobal»soutientl’engagementdechaqueindividu,degroupesetdevillesdanslapolitiquededéveloppement…Iln’yapasdenumérodecompteoùfairedesdons,cequiestlogiquecarl’afficheestuneautopromotiondelanouvelleinstitutionauseinduMinistèrefédéraldelaCoopérationéconomiqueetduDéveloppement(BMZ)désormaisrestructuréquel’actuelministreDirkNiebel(FDP)voulaitsupprimerlorsdesdernièresélections1.

Lasubsidiaritéincarnelamaximepolitique,économiqueetsocialesuivante:autodéterminationetauto‐responsabilitésontàmettreaupremierrang.Lasubsidiaritéveutsoutenirlescompétencesindividuellesdechacun.C’estlamiseenplaceduconceptdu«citoyenresponsable».Appartientégalementauprincipedesubsidiaritélefaitquetoutcequipeutêtreentreprisindividuellementestréaliséparlesinstitutionsdelasociétécivileouparl’entitélapluspetited’uneformed’organisation.CeprincipedesubsidiaritéestunconceptimportantdanslesEtatsfédérauxcommelaRépubliquefédéraled’Allemagne.Ainsi,lesoutiendesréseauxsociauxcivilsnotammentdansledomaineEineWeltparexempleestuneapplicationadéquateduprincipedesubsidiaritéetnon«unegrâcevenantd’EnHaut».Ilestnaturellementlégitimedesedemandersicesstructuressocialescivilesontunobjectifbiendéterminéetsiellessontrelativementreprésentatives.C’estlecasenBavièreetàMunich.Desstructuresactuellesquiprennentledessusauseindesstructurespolitiquespourledéveloppement,nesontainsipasconformesàcettemaximedel’Etat.

LeMinistèrefédéraldelaCoopérationéconomiqueetduDéveloppementencouragemaintenantdepardenouvellesstructurestellesqueEngagementGlobal,laGIZ,l’engagementpolitiquepourledéveloppementdesvillesetdescommunes.Iln’yacependantpourcelaaucuntitredebudgetavecunesommeconséquente.Onnesaitpasquellesommed’argentvaêtreattribuéeauservicedescommunesdansleréseausocialcivilEineWelt–SKEW–pourlacréationdeplusdevingtnouveauxemploistitulaires,pourquoi,onseledemande.

Observonsquelquesexemplesdelapratique.

LeréseausocialcivilEineWeltbavarois(EWNB)constituédeplusde129groupesmembresetd’untrèshautniveaudeconnaissancesetd’expérience,s’estvutoutàcoupconfrontéaufaitque«EngagementGlobal»aitcrééunbureaudécentraliséausoutiendesengagementspolitiquesdedéveloppementpourleBadenWurtembergetlaBavièresituéàStuttgart.Quelestlerapportavecleprincipedesubsidiarités’ilexistedanslesdeuxLänderdesréseauxEineWeltquifonctionnentbien?EWNBe.V.aainsiréagiencritiquantceladefaçonnette:

«L'organismeEWNBe.V.n'areçu,contrairementauxmultiplesannoncesduBMZ,aucuneinformationàproposdelacréationd’emplois,del’introductiondelanouvellestructureoudeladescriptiondestâchesdelastructuredécentraliséeétantresponsablede«EngagementGlobal»pourlaBavière.Mêmel’ouverturedunouveaubureaudécentraliséàStuttgartle08.10.2012nepouvaitpasdémontrerlebien‐fondédelanouvellestructuredécentralisée.Plusdehuitmoisaprèsl’ouverture,«EngagementGlobal»nepouvaittoujoursdonneraucunrenseignementsursafuturestratégie.EWNBquantàlui,accordebeaucoupd’importanceàcequeleprincipedesubsidiaritésoitrespectéparlanouvellestructureétatique.L’impressionqu’unedoublestructureétatiqueestentraindeseconstruire,perdure.EWNBprendétonnammentconnaissancedelapoursuitedelanationalisationduréseauEineWelt.»

Sicelacorrespondàlaréalité,onauraitbienpusepasserdecettecampagned’affichagecoûteuse.

1 Ces informations se rapportent à la situation politique avant les nouvelles élections législatives de septembre 2013.

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Munichagitdifféremment

Munichdonnel’exempleetmontrequecelapeutfonctionnerdifféremment.Ici,l’engagementdelasociétécivileauseinduréseauEineWeltestsoutenuconsciemmentparlesinstitutionsmunicipales.Voiciquelquesbrefsexempleslemontrantbienselonladevise:«penserglobalement,agirlocalement.»

Lesoutiendel’organisationcentraleduréseauEineWeltauniveaulocalàMunich,del’organisme«NordSüdForumMünchene.V.»(comportant65groupesmembres)àtraverslaville(bureaudelaculture)estàmentionnerainsiquelacoopérationdelavilleetdelasociétécivileauseindujumelagedesvillesdeMunichetd’Harare(parlebureaudumaire(M.Monatzeder)àsavoirleservices’occupantdesaffairesinternationales),lepartenariatdelavilledeMunichàtraversl’associationKlimaBündnisaveclepeupleindigèned’AsháninkadanslaforêtéquatorialeduPérou(parleserviceduréseauEineWeltdanslebureaudelasantéetl’environnement)ouencoreledomaineduCommerceEquitabledelacommuneoulesoutiend’évènementsplusoumoinsgrandsouencorelefaitquelacommissionduconseilmunicipalpourlacoopérationaudéveloppementdescommunesreçoiventdesconseilsdelapartd’uncomitéconsultatifdelasociétécivile…Voilàdesexemplesquimontrentqu’aveclavolontédelaclassepolitiqueetdesstructuresrespectives,leprincipedesubsidiaritépeutbienêtreappliquédansledomaineduréseauEineWelt.

Etilnefautpasoublierqu’aussibienlessubventionsdonnéesauxcomitésd’actiondelasociétécivileeffectuantuntravailengagéeteffectifquelesnouveauxemploistitulairesetlesstructuresparallèlescrééesàtraverslesservicesétatiquesproviennentdenosimpôtsetnonpasduporte‐monnaiedesdifférentsministrescompétents.

HeinzSchulze,présidentdel’associationNordSüdForumMünchene.V.

TextetraduitparJustineHoareau,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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Subsidiarité,l’affairedespolitiquesHistoriquement, laFranceestunpaystrèscentraliséoù lesdécisionspolitiquessontprisesdansetdepuislacapitale,Paris.En1981et1982,unesériedelois,sousl’impulsiondunouveaupouvoirso‐cialiste,ainstituéladécentralisation.Ainsi,uncertainnombredepouvoirsontétéattribuésauxdif‐férentséchelonsdesterritoires,lesConseilsrégionaux(22),lesConseilsgénéraux(100)etlesMuni‐cipalités(plusde36000).Parexemple,enFrance,dansledomainedel’éducationformelle,lesRégi‐ons ont la responsabilité des lycées, les Départements celle des collèges et les Villes, des écolesélémentaires. L’Etat conserve le pouvoir sur les contenus des enseignements. Toutefois, et celadémontrelaméfiancedel’Etatvis‐à‐visdeladécentralisation,ilamisenplace,danschaquerégionetpourchaquepolitiqueconfiée,desdirectionsluipermettantdesuivrelabonneexécutionparlescollectivitésterritorialesdespouvoirsdécentralisés.L’Etatamêmelepouvoirdecensurerdesdécisi‐onsprisesparlescollectivitésoud’enmettresoussatutelle.Enfait,leprinciped’interventionpubliqueenFranceestceluidubottomdownetcontinuedepartirducentre,puisserépartitàchaqueniveaudespolitiqueslocales.Latendanceactuelleestmêmedecréerdenouvelles collectivitéspubliques, lesmétropoles, regroupantdemultiples villesmais sanstoucherauxpouvoirspublicsexistants.Dans ce contexte, la société civile, majoritairement représentée par des centaines de milliersd’associations,n’aquasimentaucunereprésentationlégaleauniveaupolitiqueetdesdécisionspu‐bliques.Parfois,elleparticipeauxprisesdedécisionsmais,presquetoujours,dansunrôleconsulta‐tif.Ainsi,pourpoursuivrel’exempledel’éducation, ilexistedetrèsnombreusesassociationsdere‐présentation des professeurs, des parents d’élèves, des directeurs d’établissements, etmême desétudiants,quisontrégulièrementconsultées,écoutées,voirquimanifestentdans larue.Toutefois,seulslespouvoirspublicsprennentlesdécisionsetensontresponsables.EnFrance,celareposesurle principe de la délégation de l’action publique par le scrutin démocratique. Les citoyens votentrégulièrementet,parcettevoix,ilsdélèguentàleursreprésentantséluslepouvoirdeladécision.Al’exceptiondeladélégationdeservicepublic(quanduneadministrationdélègueàuneorganisationpubliqueouprivéedesactivitésqu’elledevraitmenerelle‐même),extrêmementencadréeparlaloi,leprincipedesubsidiariténedescendjamaisauniveaudelasociétécivile.Dans lecasde laculture, la situationenFranceestencorepire.A l’exceptiondequelqueséquipe‐mentsculturels,commecertainesbibliothèques,surlesquelslescompétencesontétédécentraliséesauniveaudesmunicipalités,presqueaucunautrepouvoirdansledomainen’aétéattribuéauxcon‐seils régionauxoudépartementaux.Cesderniers soutiennentmalgré tout les artset la culture surleursterritoiresrespectifsmaisdeleurproprevolontésansn’enavoird’obligations.Aujourd’hui,plusde50%desdépensesen faveurde lacultureproviennentdescollectivités territoriales (lapartdedépensesculturellesdel’Etatcentralallemandnereprésenteque7%).Onparlealorsdecompéten‐ces facultativesquipeuventêtrearrêtéesàn’importequelmoment.Cela signifiequeces soutienssontàlatotalediscrétiondeséluslocaux.Ilspeuventaidertelleassociationetpastelleautre,stop‐per,dujouraulendemainetpourn’importequellebonneoumauvaiseraison, leurappuisansquepersonnen’est à y redire. Légalement, donc, l’Etat a conservé lepouvoir enmatièredepolitiquesculturellesmais,depuismaintenantplusde20ans,avecdemoinsenmoinsdemoyensbudgétaires.Lescollectivitésterritorialessesontdoncprogressivementsubstituéespourfairevivreletissuartisti‐queetculturelfrançaismaisaveclesaléasdéjàdécrits.Lesfemmesetleshommespolitiquesontlepouvoirde«vieetdemort»absolusurlesorganisationsculturellessans,toujours,avoirlescompé‐tencespourévaluerleurcréativitéetl’impactdeleursinterventions.Celaposeaussileproblèmedeleur soutienàdespratiquesartistiquesexpérimentalesou innovantes.Eneffet, lesélus locaux,enprisedirecteetquotidienneavec leursélecteurs, rencontrentparfoisdesdifficultésàdéfendresespratiquessouventassezpeupopulairesauprèsdeleurpublicdeproximité.Les associations culturelles en France représentent presque 20% des 1,1 millions d’ONG inscriteslégalementsur leterritoirenationalmaisellesn’ontaucunpouvoirréel.Ellessontuniquementdes

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outils permettant de faire vivre les politiques culturelles déterminéespar les décideurs publics. Laseulefois,récente,oùellessesontfaitentendreétaiten2003.Legouvernementd’alorsavaitvoulurevoirenprofondeurlestatutspécifiquedesintermittentsduspectacle2.Lesartistesontalorsdécidéd’unegrandegrèvequiaaboutiàl’annulationdecertainsgrandsfestivalscommeceluid’Avignonoud’artlyriqued’Aix‐en‐Provence.Lespouvoirspublicsontalorsréalisé,àlafois,dupoidséconomiquedetelsévénementsetdelapuissancedecemouvementsocial.Legouvernementaalorsreculésursonprojet.Maiscetexempleestuniqueetn’aabsolumentpasmodifiélecadrelégaldanslesprisesde décisions. En France, le principe de subsidiarité, appliqué aumonde de la culture, s’arrête auxportesdespouvoirspublics.

FrédéricJAMBU,MarseilleDirecteurd’ADCEIDéléguégénéralduréseauEUROMEDINCULTURE(s)

FrédéricJAMBU:aprèsplusieursannéespasséesauMinistèredesAffairesétrangères,puisauMinis‐tèredelaCultureetdelaCommunication,enchargedesrelationseuropéenneseteuroméditerra‐néennes(aucoursdesquellesilapassé5annéesenposteàBruxelles),ilco‐créél’AssociationpourleDéveloppementCulturelEuropéenetInternational(ADCEI)qu’ildirigepourenfaireunoutildesou‐tien,pourtouslesacteursculturelsdelarégionPACAet,durant3ans,Languedoc‐Roussillon,dansl’accèsauxdispositifseuropéensetinternationauxdesoutienauxprojets.En2004,illanceleréseaudecoopérationartistiqueetculturel,multidisciplinaire,euroméditerranéen,EUROMEDINCUL‐TURE(s),permettantlesrencontresentreacteursculturelsdel’EuropeetdelaMéditerranée.Acejour,leréseaus’étendsur21paysdifférentsetcomprend29organisationsmembres.Durantplu‐sieursannées,ilaétémaîtredeconférenceauseindeplusieursuniversitésaveclesquellesilcon‐tinueàcollaborer.Durantsacarrière,ilaaussiétécollaborateurd’uncabinetdeconsultingspécialisédanslesprojetsinternationauxetdirecteurdudéveloppementinternationald’unautrecabinetspé‐cialisédansleconseiletlaformationdesPME.»

2http://fr.wikipedia.org/wiki/Intermittent_du_spectacle

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Quelquesréflexionsausujetdel'inclusionetduprincipedesubsidiaritéauseindudébatsurl'édu‐cation

Sil'onabordeladiscussionstructurellesurl'enseignementformel,leprincipedesubsidiarité,quistipulequ'unetâchedoitêtreréaliséeparlapluspetiteentité«compétente»possibleetquelesenti‐tésdeniveausupérieurnedevraientintervenirquesilesentitésdeniveauinférieurnelepeuventpas,estrapidementidentifiécommeuneconditionpréalableàl'inclusion,surtoutdanslesecteurdel'enseignementspécialisé.

Danslesystèmescolairetraditionnel,iln'yaactuellementpasdefiabilitésurdesoffresintégratives.Lesoffres,s’ilyena,semblentdépendreduhasardetdudomicile.Lamiseenpratiquedel'inclusiondanslesstructuresscolairenécessite,d'aprèsl'avisdesexpertssurlesujet,unenseignementspécia‐liséetsubsidiairesurunebaseconceptuelleautonomeetdoits'émanciperdusecteurd´enseignementspécialiséetstationnairetraditionnel.Surleplanpolitique,leprojetdeloi"grandesolution"ausujetdel'intégrationdesenfantshandicapésestdiscutédepuisquelquestemps.L'idéepartdelaprémissequel'inclusionseverraitd'abordconfrontéeàl’obstaclecrééparlesystèmefor‐tementstructurédelasécuritésocialeenAllemagne,particulièrementpourdesraisonshistoriques.Lagrandesolutionsignifiedésormaisd’offriràtouslesenfantsetlesjeunes,sansdistinctionfaitefaceàdesproblèmesd'invaliditéetd'éducationdifficiledesprestationsselonleursbesoins(baseduCodesocial,livreVIII)etestdiscutéedanslemondeprofessionneldepuisplusieursannées.LaCom‐missionpourl’enfantduBundestagsoutientlamiseenœuvrelaplusrapidepossibledessuggestionsélaborées.

Lorsquel'onexamineattentivementlesrésultatsquiexistentdéjà,onal'impressiond´êtreconfrontéàunnouveaurisque.Devantunfortenthousiasmefaceàl'ensembledesmesures,onnégligelefaitquelesnouveauxcentresdesoutiendeviennentàleurtouruneformed’établissementsspéciaux.Peut‐êtrequel’onpeutrésoudreleproblèmeenanalysantcesdeuxtermes:leprincipedesubsidia‐ritéreposesurledéveloppementdescompétencesindividuelles,l'autodéterminationetl'auto‐responsabilité.Lemotd’originelatine«subsidiär»signifie«soutenir»ou«interveniràlaplaced’autres».Derrièreleprincipedesubsidiaritésecache,enparticulierdanslapenséelibérale,uneimageclairedel'homme:celledel’autonomiedel'individu.

Leconceptd'inclusion(includere:contenir,inclure)découledel'idéeaffirmantquelasociétésecomposed'individusétanttousplusoumoinsdifférents.Leconceptd'inclusionviseàchangerlesstructuresetlespointsdevueexistantsafinquelesdifférencesdechacundeviennentunenormalité.Ladifférenceentrechaquepersonneetleurspotentielspourlasociétésontaucentredelapédago‐giedediversitéquienrésulte.Travaillerselonlesidéesdelapédagogiedediversitésignifie,dansunpremiertemps,rendresensibleàl'existencedeladiversitéetrendreconscientdesonpotentiel.Celaentraîneautomatiquementledroitlégitimedechaqueindividuàêtreacceptécommeunindividuautonomeautantquepossibleetdesevoirattribuédefaçonsubsidiaire–enremplaçant‐unsou‐tienàpartirdumomentoùcetindividun'apluslacapacitédetrouverseulunesolutionàsonpro‐blème.Ainsi,danslesensd'uneattitudeinclusive,ilestpossibledereconnaîtreetd’appréciertoutêtrehumaindanssasingularité.

Aucoursdenotreréflexionsurl'éducation,nouspartonsd'unconceptdel'éducationausenslarge‐l'éducationcommeuneauto‐éducation.

«Jamaisunhommen'apuchangerunautre,maisunhommechangeparsespropresmoyenssouscertainesinfluences,afindesurvivre»(O.Speck)

Unconceptdel'éducationausenslargeseréfèreàlaviedessujets,comprendl'éducationcommel'auto‐éducation,travailleavecuneapprocheholistiqueetencourageàsapropreaction.

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L’idéaldel'éducationinclusiveestunsystèmedanslequeltousassumentetperçoiventunprocessuscommun,danslequelchacunetchacuneestsûrd'ytrouversaplace;parconséquentlaparticipationdetousyestgarantie,selonlamaxime:«ilestnormald'êtredifférent.»(R.vonWeizsäcker).

Lerésultatdecejeuderéflexionestuneutopiequenousformulonsicidélibérémentdefaçonpro‐vocatrice:Etantdonnéquenotresystèmed'éducationformelledoitentouteapparenceencorepar‐courirunelonguedistancepourmettreenœuvreleconceptderéelleinclusion,lesservicesnonformelsparexempledansledomainedel'éducationculturelle,exigeantlapossibilitéd’unepartici‐pationàlavieculturelledanslasociétépourtousprennentalorsunenouvellessignification.Sousletermeéducationculturelle,nouspouvonscomprendreunapprentissagepourtouteunevie,cequiaccompagnel'hommejeuneoumoinsjeunetoutaulongdesavie,tantàl'intérieurqu'àl'extérieurdesétablissementsd'enseignement,àlafoisdansledomainepublicetprivé.L'éducationculturellen'apasseulementlieudansdesétablissementsetdesprojetsquisontspécialisésdanslapédagogieculturelle.Lesparadigmesimportantssontlefaitd'êtrevolontaires,d’accepterl'erreuretdemettrel’éducationaucentredel’action.Lesexpériencesquel’onfaitici‐libérédescontraintes,dusuccèsmesurableetdelapressionprovoquésparlesystèmeélitiste–travaillantenpetitgroupesdiversifiésd’aprèsleprincipedesubsidiaritéparlamiseenréseauaveclesétablissementsd’éducationformelspeuventêtreretransmisesetparlasuiteavoiruneinfluencepositiveetdurableendirectiond’unevéritableinclusion.

Karl‐MichaelBrandestpédagogueartistiqueM.A.(maîtrise),pédagoguethéatralBuT,ilestl’undescréateursen1990deECHO,associationpourunepédagogiedelacultureetdujeuintégrée(VereinfürintegrativeSpiel‐undKulturpädagogike.V)etestdepuis2000l’undesdeuxdirecteursdecetteassociationexerçantàtitreprincipal.Ilaacquis,avantcela,del’expérienceprofessionnelledansl’éducationculturelle(PädagogischeAktionundPA/Spielkultur)etdansl’aideauxhandicapés(Fran‐ziskuswerkSchönbrunn).

TextetraduitparGéraldineBaron,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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PouvoirspublicsetassociationsTemoind'uneevolutiondusecteurculturelenFrancedepuisplusdetrenteansl'enjeuprincipalfutetrestel'accesdescouchespopulairesal'offreculturelle.AMontbeliardaveclesouvriersdel'usinePeugeot,danslebassinhouillerlorrainaveclesmineursdecharbon,aStrasbourgavecleshabitantsdesquartierspopulaires,j'aitoujourstentéd'associerlescitoyensexclusd'ouvrirlesvoiesd'unenouvelled'uneautreconceptiondel'actionculturelleDepuisplusdecinquanteanslavieculturelleenFrancereposesuruntryptique:production,diffusi‐on,consommation.Laproductionetladiffusiononconnuunecroissanceexponentiellesousalorsquelaconsommationn'alaplupartdutempsconcernéquelesdiplomesdel'Université.LefinancementdelaCulturead'abordeteprisenchargeparleMinisteredelaCultureaParis,puislesvilles,lesdepartements,lesRegionsontprislerelaietfinancentdesormaisplusde2,5plusqueministerelaproductionetladiffusiondelaculture.EnFrancelaplupartdesinstitutionscuturellessontsousunstatutassociatifavecdesrepresentantsdedroitdespouvoirspublicsdanslesconseilsd'administration.Depuisunedizained'anneesonassi‐steaunnouveauphenomene.Lesvilleslesdepartementslesregionsinterviennentdirectementdanslechampsculturelenorganisanteuxmemedesmanifestationsartistiquesaudetrimentdesassocia‐tions.LeMarketing,lacommunicationentermesd'Image,laconcurrenceavecd'autresvillesouRegionsensontlesraisonsprincipales.MaiscesinterventionsdirectesrestentcependantlimiteesauxgrandesmanifestationsprestigieusescommelesMusees,lesexpositionsimportantes,lesFestivals,lesprojetsquipeuventlapporterunavantageentermed'Image.EntoutetatdecausequecesoitparsuventionauxassociationsouparinterventiondirectelapuissancePolitiquedominelesecteurculturelsuivantlevieiladage"quipaiedecide"JeanHurstel,Lyonprésidentduresseau„Banlieuesd´Europe“etsonfondateur,écrivan,philosophe,Diercteurducen‐treculturel„Bechamen“(Bruxelle)

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Initiatived'auto‐assistance–dutravaildegroupeàlastandardisationjuridique

Lesformesdel'auto‐gestion,n'importeoùdanslasociété,comportantdesmanifestationsdevolontéproductivesetayantunfond,sontsoutenuespardespersonnesquis'organisentetouvrentainsidesperspectivesdedémocratiedirecte.Ellesseprésententtoujourssousdeuxformesdifférentes:ledroitàl'autodéterminationetàlaparticipationainsiqueledroitàdesobjectifspertinents.Lesinitia‐tivesd'auto‐assistancesontdansleursdiversitésdesformesdedémocratiedirectedansledomainedelasantéetdusocial.Ellesontlargementpu,aucoursdessixdernièresdécennies,contribueràladémocratisationetauxqualificationsinnovantesdansledomainedelasantéetdusocial.

Suiteàladissolution,plusprécisémentàlamiseaupasdegroupes/organisationsauto‐organisé(e)spendantlapériodenazie,s'estensuitedéveloppéeunediversitédetelsgroupes:toutd'abordsesontformésàpartirde1947desgroupesd'entraidedansledomainedelasanté.Résultatduproces‐susdecommunicationbasésurleprincipederéciprocité,lespersonnesconcernéesyontélaborédesprestationsspécifiquesàl'auto‐assistanceetnonfournispardesprofessionnels,parexemplelastabilisationpsychique,desaidesconcrètespouruneviedemaladiesethandicapschroniquesainsiquedesconseilspourlecontactaveclesprofessionnelles.Lesorganisationsd'auto‐assistancespéci‐fiquesont,grâceaulobbying–uneréalitédansnotresociétéactuelle‐continuellementamélioréslesdroitsauxprestationsetdecettefaçonlescirconstancesdeviedespersonnesconcernées.C'estlaraisonpourlaquellejequalifiecesgroupescommetraditionnels.

Danslecontextedumouvementétudiant,sesontdéveloppésàpartirde1970,denombreuxgrou‐pesd'entraidealternatifsetdesprojetsauto‐gérésalternatifs(dansl'ensembleplusde5000)quecesoitdansledomainedelasantéouavanttoutdansledomainedusocial.Jequalifiecesgroupesd'«alternatifs»carilsaffrontentletravailprofessionneletveulentlemodifierfondamentalementdanssathéorieetdanssapratique.Ilscritiquentlesstructureshiérarchiques,latoute‐puissance(juridiquementfondée)dupersonnelqualifiéetladépersonnalisationdesconcernés(pati‐ents/clients);ilsontrepris,commel'avaientd'ailleursfaitlesautresmouvementssociaux,levolonta‐rismedumouvementétudiantetexigeaientautodéterminationetparticipationdelapartdespati‐ents/clients.Et:lesgroupesalternatifsréussissaientàréaliser,àcaractèreexemplaire,leursvisionsenprojet,etcelaavecunengagementadmiratif.Acetteépoquedéjà,l'abusrégulierdesétablisse‐mentsaétéfortementcritiqué,maispassésoussilence.

Lesinitiativesd'auto‐assistancetraditionnellescommealternativesnedemeuraientpasdanslesghettosdegroupeleursétantréservés.Commelesautresmouvementssociauxl'ontfaitdansleurspropresdomaines,lesinitiativesd'auto‐assistanceontapporté,auniveaudel'action,unchangementaudomainedelasantéetdusocialetimposédurablement‐auniveaudelasociété‐(depuislaloisurl'aideàl'enfantetàl'adolescentKJHG1991)leursidéeseninnovantdansleurchampsd'actionàtraversl'adoptiondel'autodétermination,delaco‐gestionetdesdroitsdeparticipation.Autrementdit:letravaildanslesdiversesformesdegroupesadéployéundynamismesuffisantpouratteindrelasociétéetobtenudesréformesfondamentalesdansledomained'actionetledomainejuridique.Lamajeurepartiedupersonnelqualifiéetlamajoritédesassociationsdudomainedelasantéetdusocialnevoulaientpasavoiraffaireaveclesgroupesalternatifsauto‐gérésdes«gaminsdesrues»,cesderniersétantperçuscommeunerestrictionetunemenace.Mêmelaplupartdesétablissementsd'enseignementignorait,etcelaenpartiejusqu'àprésent,lacomplexitédeschampsd'apprentissa‐ges,àsavoirdel'auto‐organisation.Denombreuxscientifiquesmaiségalementlesinstitutionspubli‐quesetenparticulierlegouvernementfédéralontcernétoutefoislespotentielstalentsinnovatifsàtrouverdanslesinitiativesd'auto‐assistance;c'étaitlegouvernementfédéralqui,surlabaseduhui‐tièmerapportsurlajeunesse1991envotantlaloisurl'aideàl'enfantetàl’adolescent(KJHG)etàpartirdecettedateparledéveloppementducodesocial,aposélesbasesjuridiquesnécessaires.Lespartsfondamentalesdutravaildebaseexercéparcesgroupessesont,àtraversdesprocessusdetransformation,inséréesdurablementdanslesstructuresdelasociété.Lesrésultatsd'untravailfournisparlesinitiativesd'auto‐assistancesserésumentdelamanièresuivante:

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●Lesregroupementsd'auto‐assistanceposentaucentredeleurtravaillesmodèlesautodétermina‐tion,co‐gestionetparticipationainsiquelescompétencesdespersonneslesplustouchéespardesproblèmesdesantéet/ousociaux;surcettebaseilsont,enplusdesaméliorationsdesconditionsdeviedeleursparticipantesetparticipants‐duesàleursconnaissancesacquiseslorsd'expériencessimilaires‐misàdispositionlesconseilsetrecommandations,utilespourlesautrespersonnescon‐cernées.Acôtédecela,ilsontdéveloppésenpremierlieudansledomainedusocial,desprocessusfondamentaux,quienpartiesontconçusdanslechampspécifiqueetdanslechampglobal,quiontentretemps,suiteauxconsidérationsfondamentalesetàcausedeleurefficacité,étéintégrédanslerépertoiredeméthodesstandard.●Lesregroupementsd'auto‐assistanceont,suiteàcesrésultats,jouélerôledelocomotiveetainsidefaçondécisivecontribuéàladémocratisationetmodernisationdudomainesocialetdudomainedelasanté.Lelégislateurarepris,entreautreenraisondelalittératurespécialiséeserapportantsurcepoint,lesrevendicationsdesregroupementsd'auto‐assistance,soitautodétermination,co‐gestionetparticipationauxquestionssocialesetdelasanté;ilad'unepartposélesrevendicationsdesas‐sociationsd'entre‐aidecommeétantdesvaleursthéoriques.D'autrepart,ilaancrédanslecodesocial,autodétermination,co‐gestionetparticipationcommedroitdespatients/utilisateursetcom‐metâchesobligatoiresdupersonnelqualifié,engrandepartied’abordcontrelavolontéetl'opposi‐tionpassivedupersonnelqualifiéagissantdanscesétablissements.●Ainsiestfixédanslesnormesjuridiquesducodesocialunnouveauparadigmepourlesprofessionsdudomainedusocialetdudomainedelasanté.Cedernierpeutêtredécritcommeunebalanceentreledroitd'actionbaséesurlesavoirtechniqueprofessionneld'uncôté,etl’autodétermination,laco‐gestionetlaparticipationdespatients/utilisateursdel'autrecôté.(Engelhardt:ModèleDignitéhumaine–commentlesorganisationsd'entraidedémocratisentledomainedelasantéetdusocial,éditeurCampus,Francfort2011,S.15)

Enfindecompte,latoutepetiteminoritédesinitiativesd'auto‐assistancearéussiàmettreenœuvreetàimposeràtoussonpropreprinciped'action,àl'aidedulégislateur,legouvernementfédéralqui,decettefaçon,a,avec40ansderetard,misenvigueurdansledomainedelasantéetdusociallesdroitsdel'individuàl'autodéterminationancrésdanslaconstitution.

Dr.HansDietrichEngelhardt,ProfesseurdeSociologieetdutravailsocialenretraite,SpécialitéTra‐vailSocialàl'UniversitédessciencesappliquéesdeMunich(àprésent:Facultédessciencessocialesappliquées).Axesdetravail:depuis1980auto‐assistanceetauto‐organisationainsiquedéveloppe‐mentorganisationneletdepuis1990Gestiondelaqualité,àchaquefoisenthéorie/idéologie,prati‐queetrecherchesavecdespublicationss'yrapportant.

TextetraduitparMarieSchwengler,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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ONGenEhypte:politique,practiqueetlegislationIntroductionLarenaissanceenEgypteacommenceàl’époquedeMohamedAlypacha1805jusqu'à1848.MohamedAlyaconstruitunnouvelEgypterayonnantsurlesruinesdel’empireottoman.Lesprinci‐pauxpiliersdecetterenaissanceaétél’éducation,ellesesignalaaussipardesréformessociales,lacréationd'écolesmodernesetlafondationd’unEtatcentraliséquiacontinuéànosjours.C’estsurcette base que s’est déclenché l’Egypte autant qu’un des pays les plus développés en dehors del'Europe.Lesmouvementspatriotiquesetdémocratiqueségyptiensmontentetfinissentparobtenirl'indépendance,puisl'abdicationduroietlaproclamationdelaRépubliquearabed'Égypte.Le1erONGenEgypteaétéétablieen1829,d'autresontsuivi,certainsd'unenatureculturelle,scien‐tifique,enfind’autresreligieusepourdesbutsdecharité.Apreslaconstitutionde1923,quiarecon‐nu lesONG, leur nombre a décroisé considérablement. L’époque libéralisme de l’Egypte depuis larévolutionde1919jusqu’alarévolutionde1952atémoignéuneprospéritédesONG,surtoutceuxquiontuneteinturereligieuseetislamisteàbutdecharité,d’ouaapparulegroupementdesfrèresmusulmans.Lapériodedepuislarévolutionde1952jusqu’auannées90aétéunerefractionpourlesactivitésdelasociétécivile,puisquelerégimeàcetteépoqueacherchéàconstruireunsystèmetotalitairequimonopoliseetcontrôletoutmouvementendehorsdeluisurtoutaprèssonvictoirecontreles isla‐mistesreprésentédanslesfrèresmusulmansàcetteépoqueainsiquelescommunistesetmêmelevoletdémocratedelarévolution.Ilaétéimportantd’abordercetaspecthistoriquepourmieuxvoirl’évolutiondelasubsidiaritésouslesdifférentsrégimesquoiquecasoitleurorientationsidéologiques.Analyse:Al’étatactuellacentralisationestunaspectprincipalquitouchepresquetoutlesdomainesdelavieégyptienne.Lasociétéensouffrebienévidementàtouslesniveaux.Celareflèteautomatiquementlerégimedictaturequiacontrôlel’Egyptependantpresque60ans.Al’époquedeMoubarak,lalégislationetmêmelaconstitutionatoujoursétéauservicedupouvoirpolitique.Depuis1981‐2012, l'Égypteaété sous le coupd'une loi d'urgencequioctroiede largesprérogativesauxautorités,auméprisdesdroitsde l'homme.Deplusenplus, les libertéssontver‐rouilléesetplacéessouslecontrôleleplusstrictdesautoritéspolicièrescautionnéespardesautori‐tésjudiciaires.D’où a été issue les changementsde législationdesONGen2002à la suitedu casde SaadEddinIbrahim(condamnéeàseptansd'emprisonnementpourlasécuritédel'Étatetaccuséd'avoir,d'unepart,conspiréetmenédesactivitéscontrel'Étatet,d'autrepart,d'avoirfraudé)etsescollèguesduCentre Ibn‐Khaldounsousprétextededétournementde fondsoudedétournementdeprocédure.Maislavraieraisonenestqu'ilsdéfendentleslibertésdémocratiques,commel'ontfaitavantNawalElSaadaouioud'autresmilitantsenfaveurdesdroitsdel'homme,tandisqueleslibertésindividuel‐lessontégalementbafouées,aveclacondamnationdeplusieurshomosexuels.Ladifférencedoncentreunrégimedémocrateetunautreestquelalégislationpourle1erestorga‐nisatricetandisqu’audeuxièmelebutestrestrictif.Donc,quidanscesconditionscréeunONG? Est‐cequ’on lescréeparcequ’oncroit réellementaunecause?Estceréflectifssurlesbesoinsdelasociété?Lenombreofficiel desONGactuellement est de16,800 associations y compris 3millionmembresdanstouslesdomainessociaux.35%desONGen2002étaitdesONGreligieux,soitpourlacharitéoud’autresbuts religieux.Ce chiffre est assez remarquableet évoque laquestion sur le faits’ils sonttousactifs.Aufait,lenombreactifnevapasdépasserquelquescentainesd’associationsetquelquesmilliersdemembresEstcequiceuxquisontactifsparticipentréellementàunvrairôledanslasocié‐técivile?

• CertainsONGréussissentàcreuserleurchemintoutencomptantlesdifficultésfinancièreetlesrestrictionsposerouimposersurlesaidesreçusurtoutdel’étranger.

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• D’autressontprivilégiéesetfavoriséeselondesfacteurs;l'activitédel'ONGetQuiladirige

Acepropos,autantque«assezféministe»l’ex‐1eredamedel’Egypteatoujoursfavoriséelesmou‐vementsquiont travailléepour lesdroitsde la femmeetde l’enfantcommeparcoïncidenceainsiquelesgrandesorganisationsinternationalessoutenantetfinançantcescausesetcesprojets.Aussicommeparhasard,MmeMoubarakaétélaprésidentedetoutlesONGquireçoiventdesénormesfinancementssoitdel'étrangeroudeshommesd'affaires.De1982‐2010l’Egypteareçu1milliardde$del’EuropeetdesEtats‐Unis.Onnepeutpasnierquedeseffortsontété«assezfruitifs»etontréussiàfairepasserdesloisenfaveurdelaFemmeetl’Enfant.N’empêche,«fairepasser»danscecontextesignifieplutôtlapres‐sionpratiquédupouvoirpolitiqueetauquelacquiesce leParlement.Deschangementsnécessairesaussipourl’enjolivementdurégimedevantlemondequiexigedespreuvespourverserdel’argent.Quoiqueceschangementsontétéimposésauniveaulégislatifetn’ontpasétéactivépardespoliti‐quesetpratiquesprécisesgarantuneréalisationdesbutsàatteindre.Cemodeldecorruptionadop‐tédetrèshautniveaumalheureusementaétéunexempleàsuivreparpasmald’ONG.Pourcela,levraitravaildebasequelesONGsenséderéalisern’estpasfait.Parexemple;lenombredes enfants de la rue a augmenté plus que jamais dans ces dernières années; UNICEF estime lenombred’enfantsderueenEgypteentre500000à1000000.Le travailde terrainaétémarginaliséen faveurdu showpolitiquequiamenaitde l’argent. Tandisquetoutlenécessaireaétéfaitpourgarantirunecentralisationdesfondsreçus.Onnepeutpasdiredoncquelasubsidiaritéestunevaleurcommuneparmilesautoritéspublique,c’estclairquelabu‐reaucratieetlacentralisationdominent.Pointdevue:SioncherchequelasubsidiaritédesONGsoitunoutildedémocratisation,àmonavisonestentrainderegarderl’imageàl’envers.Enréalité,cen’estqu’unrésultatdeladémocratieetlavolontépoliti‐quepourlareforme.Perspective:L’Egypteestenmomentdetransition.Audébutdelarévolutiondesrecommandationssérieusesencequiconcernelalibertédel’organisationdesONG(surtoutconcernésparledroitdeshommes)aétédéposéeauprèsduparlementetdugouvernement.Etàcausedespratiquescorrompueslorsdel’époquedeMoubarak, enplusque rienaétéachevé sur le terrain,maintenantau lieuque l’Etatinterviennepourprendreenconsidérationcesrecommandations,unprojetdeloiplusrestrictifs(auniveaudel’établissement,lagestion,lefinancement,lesactivités,lesmembres)pourplusdecentra‐lisationaétépréparéparlegouvernementpourl’exposerauParlement.Conclusion:Heureusementd’ailleursdesmouvements,établissements,petitesentreprise jeunes,nouvellesgé‐nérations, un peuple complet surementmarquent une nouvelle ère d’orientations, raisonnement,ambition,administrationetfontdelapressionpourdesreformesradicales.Notreseulchemin.Acetégard,unepetiteréflexionquejedoisexprimersurl’exempleeuropéen.L’Europes’estbattuelongtempsetapayécherpouratteindreceniveaudedéveloppementetconstruitcettecivilisationbaséesurladémocratieetlaparticipationdupeuple.Aufaitquand lasociété jouit longtempsde laprospéritéetdesfruitsde lacivilisation,elledevientstagnant et oublie des fois d’où elle vient surtout avec les nouvelles générations qui n’ont en passouffertpourcreusercechemin.C’estàcemomentlaquecacommenceladécadence.Ilfautêtresensibleauxproblèmesdesasocie‐teetlessignalerauxcitoyenspourlesalerter.Lasociétéciviledoitêtreenétatdemouvementper‐manentpourpouvoirpréservercesbénéficesacquis.ImanNoureldine,EgyptImanNoureldine a étudiéeGestionduPatrimoineCulturel à l’Université Senghor (1999‐2001). J’aitravailléàlaBibliothecaAlexandrina;audébutcommeresponsableduMuséed’HistoiredesScien‐

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ces,ensuiteauCentredesArts–départementsd’expositions,etàprésent–Freelanceconsultantandcoordinateur‐pourdifférentsprojetsculturels.Unparcoursaucoursduquel,j’airéussiaélaborédespartenariatsavecdesinstitutionsétrangèresetconstruiredesprojetscommuns.Enoutre,j’aiuneassezbonneconnaissancedesONGégyptiensetsurtoutalexandrinstravaillantpourlaculture.

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Lasubsidiaritéentantquepartdelapopulationcivile

Ledomainedel'aideàl’enfantetàl’adolescentaégalementconnudeschangementsfondamentauxaucoursdesdernièresdécennies.Surunfondd'amoindrissementdesressourcesfinancières(crisefinancière,surendettementdel'État)dontlasuiteestunécartgrandissantentrerichesetpauvresdansnotresociété,l'organisationdesservicessociauxoffertsparl’États'estainsivuetransforméeenprofondeur.

Auxorganisationspubliquesetindépendantessesontajoutéeslesorganisationsprivées.

L’offreestsoumiseàunegestionpurementcommerciale.Lespersonnesconcernéesetdemandeusesd'aidesontdevenuesdes„clients“.Lesorganisationsd'aideàl'enfantsontdevenuesdesprestatairesdeservicesprédéfinis.Lesoffreslesplusintéressantessevoienttoujoursadjugéeslescontrats.Leprincipedelasubsidiaritéfutengrandepartiecontournéetestprogressivementremplacéparlalogiquedumarché.

Lenoyauduretl'idéefondamentaleduprincipedesubsidiaritésesontainsiperdus.Cenoyaudurpeutêtretraduitparla„consolidationdelapopulationcivile“.Ildéfinitlerapportdesorganisationspubliquesetindépendantesdetellesortequecesdernièresnesoientpasdesimplesparticipantessefaisantleurmargemaisaussiqu’ellessevoientattribuéesledevoirdel'accomplissementdesdevoirssociauxentantquepriorité.Celainfluencenonseulementl'organisationdesaffairessociales,maisaussidesprincipesfondamentauxd’unedémocratiequifonctionnebien.Quiparledesubsidiaritéabordeaussilaquestiondelaparticipationetdurôledelasociétéciviledanslemaintienetledéve‐loppementdeladémocratie.Celaneconcernepasseulementlesgrandesassociationsmaisenma‐jeurepartielespetitesorganisationsindépendantes.

Lesraisonspourlesquellesleprincipedesubsidiariténedoitpasêtresacrifiésurl’auteldelalogiquedemarché,maisdoitêtreréinterprétéetchangerdecapsontlessuivantes:

1. Lasubsidiaritérenforcelasociétécivileetladémocratieetpermetlaparticipation.

2. Lasubsidiaritécréelesconditionspouruntravailréussi.

3. Lasubsidiaritébriselelienentreaidedel'Etatetcontrôle.

4. Lesorganisationsindépendantesnesontpasseulementprestatairesdeservices,maisaussireprésentantsdesintérêts(politiques)etporte‐parolesdespersonnesconcernées.

5. Lesorganisationsindépendantesaccentuentleregardvenantd'enbas,dupeuple,surlesproblèmesdespersonnesconcernéesetlesintègrentàl’accomplissementdestâchesàréaliser.

6. Lesorganisationsindépendantesencouragentl'engagementcivilbénévoleetexploitentdemanièreoptimalelepeudemoyensqu'ellesont.

7. Lesorganisationsindépendantescontribuentàlaprogressiondudomainesocial,etceàtraversinnovationetcréativité.

8. Lesorganisationsindépendantesontuneimportantefonctiond'anticipationdeparleurproximitéaveclespersonnesconcernées.Leurcapacitéàfaireoppositionetàprotestersuffisammenttôtcontribueainsiàfaireremarquerlesproblèmesnon‐résolus.

9. Lesorganisationsindépendantesjouentunrôleimportantdanslecontrôledesétablissementsdel’État.

Lesystèmed'aidepublicnepeut,aufond,passepermettrederenonceraupotentieldesorganisa‐tionsindépendantes.Lesorganisationsindépendantesontaussilaresponsabilitédebienseservirdecepotentieletdelemettreenvaleur.Ilconvienttoutefoisdenoteràcesujetqu'àcôtéd'unedota‐

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tionfinancièrenécessaire,untravaild'équipeàniveauégalestrequis.Participation,reconnaissanced'opinionsetdepositionsdifférentes,solidaritéaveclespersonnesendifficultéetprisederespon‐sabilitépourlacommunautésontquelques‐unesdesconditionsnécessairespourunesociétécivileaboutie.

Compriseencestermes,lasubsidiaritéestbienplusqu'unesimplerépartitiondestâchesentrelesorganisationspubliquesetindépendantesvisantuneoptimisationdesprocessusdetravail.Lasubsi‐diaritéestpartieintégranted’unedémocratiequifonctionneetd'unEtatquiplacentladignitéhu‐maineetnonla„logiquedemarché“aucentredesonaction.

GüntherGugelestdiplomédepédagogie.Collaborateurde1977à1980auseindugrouped'études„Friedenspädagogik“puisco‐directeurdel'InstitutdePédagogiedelaPaixdeTübingenjusqu'àfin2011.Iltravailleaujourd'huiàlafondationBerghof/PédagogiedelaPaixdeTübingen.

TextetraduitparPierreSander,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudé‐partementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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Theprincipleofsubsidiarity‐theAlbaniancase.

ThefactalonethattheAlbanianlanguagedoesnothaveaproperdefinitionfor“theprincipleof

subsidiarity”,wherebyallAlbanianscangraspthetruemeaningofsuchprincipalinandofitself,

shouldbeenoughtoindicatehowmuchofanewconceptthisprincipalistotheAlbaniansociety.

SuchalackinthebasicdictionaryoftheAlbanianlanguage,hasitsrootsinthehistoryofAlbanian

politics.BuiltandfunctioningontheprinciplesoftheStalinistSystem,thatstoodagainsteverything

subsidiaritystandsfor,itwasimpossibletoevencomeupwiththemereterminologyforsucha

principleupuntilSpringof1991.Eventheword“participation”meantsomethingverydifferentfrom

thecivil“participation”inademocracy.

So,theAlbanianswouldcometoknowoftheprincipalofsubsidiarity,aswithotherdemocratic

principles,only22yearsago,withthechangeofthepoliticalsystemtoademocracy.Describingthe

difficultiesandobstaclesthatbuildingthedemocracyinAlbaniahasrunintooverthepast22years,

ascontinuestostillruninto,wouldbetoolongofastoryandyet,incomplete.Butregardingthe

principalinthismatter,allowmetobringjustoneexample:ThelawforthecreationoftheAgency

fortheSupportoftheCivilSociety,wasvotedbytheParliamentin2009.ThisisanationalAgency

andbasedonprojectspresentedbyAlbaniannon‐governmentalorganizations,bylawithasto

distributefundsonabudgetof1millionUSD.Basedonpublicrecords,thisAgencyhasnever

receivedmorethanhalfofthosefunds.And,asforlocalgovernment,inanytownorcity,including

thecapital,wheremorethanaquarterofthecountry’spopulationresides,suchfundstosupportthe

civilsociety,havenotevenbeenincludedinthebudget.

DoesvotingtheLawforthecreationoftheAgencyfortheSupportoftheCivilSocietyeighteenyears

intodemocracyspeakforamatureAlbanianpoliticalclassandgovernmentinstitutions?Itwouldbe

apositiveanswertothisquestions,hadthelawcometotheparliamentasanorganicneedto

restructurethenewdemocraticAlbaniansociety,wherebyeverycitizenfreelyclaimstheirproper

responsibilities.Butitdid,infact,comeaboutforaverydifferentreason.RightbeforetheMarch

2009Elections,theAlbaniangovernmentwasinarushtopresentBrusselswiththerequestforthe

statusofacandidatecountryintheBE,sotheycoulduseitinthecampaign.Oneoftheconditions

thattheEuropeanCommissionstated,inordertoacceptthisrequest,wasthelawtofinancially

supportthecivilsociety.Asweallknow,aforcedlaw,hasverylittlechanceofbeingupheldand

applied.

However,duringthelast22yearsofdemocracy,aratherrichnetworkofnon‐governmental

organizationshasbeencreated.Andthishasbeenmainlypossiblethankstothesupportinfinance

andexperienceofAlbania’sfriendsandtheEuropeanCommission.But,Iwouldconciselyaddthat,

thisfinancingcompletelyfromtheoutside,despitethebenefits,hasalsobroughtonfrustrationson

allplayers.Attimesthesenon‐governmentalorganizationshavemisinterpreted(abused)their

authority.Theyhaveactedarrogantlytowardsthelocalgovernments.And,fortheirlackof

democraticexperience,thelocalgovernmenthasmanytimesseentheNGOsastheenemy.Thus,the

cooperation,withoutwhichtheprincipalofsubsidiaritycannotfunction,hasbeendamaged.

TheAlbaniancasebringsupthefactthatthisprincipaltouchesontheverycoreofthedemocratic

cultureofasociety.ThefactthattheAlbaniandictionarydoesn’tevencontainaproperandclear

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definitionofthisprincipalanditsmeaning,isproofthattheprincipalhasnotbeenassimilatedbythe

Albaniansocietyitself.Yet,theNGOshavenoproblemwhatsoevercommunicatinginEnglishorany

otherlanguageswiththeirforeigndonators.

Andthisjustisn’tthewaytoachievethegoalandservethepurposeforwhichtheywerecreatedin

thefirstplace.

BesnikMustafaj(Albanien),albanianwriter,formerForeignMinisterofAlbania,actuallyPresidentof

theAlbanianForumforCivilAllianceandofthe“euromedinculture(s)network”

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Leprincipedesubsidiarité,ladécentralisationetlaparticipationàlapolitiqueculturelle:Lepointdevueespagnol

Leterme«subsidiarité»estentré,danslalangueespagnoleetcatalaneetparticulièrementdanslecadredelapolitiquedel´UnionEuropéenne,entantqueprincipedanslesensoùlesdécisionsserontprisesoumisesenœuvreauniveauadministratifquiestpourlestâchesenquestionleplusimpor‐tantetleplusefficace.Cecidit,leprincipedesubsidiaritéentantquetelestuntermespécifiquequiestprincipalementutiliséparlesscientifiquesetlesprofessionnels.

Toutefois,certainesvaleurssecachantderrièrecetermesontd'uneimportancefondamentalepournosproprespointsdevuesurlacultureetlapolitiqueculturellepublique,enparticulierausujetdeladécentralisationdesresponsabilitésdansledomainedelapolitiqueculturelleetlaparticipationàlavieculturelle.

Commedansbiend'autresEtatsfédérauxouquasi‐fédéraux,etàlasuitedelareconnaissancedeladiversiténationaleculturelleetlinguistique,lesautoritéslocalesetrégionalesontjouéunrôlecrucialdansledéveloppementdelapolitiqueculturelleenEspagnedepuislafindeladictature.Dansle«CompendiumonCulturalPoliciesandTrendsinEurope»(RapportsurlespolitiquesettendancesculturellesenEurope),ilestindiquéqu'en2008,prèsde55%desdépensesconsacréesàlacultureenEspagnesontfinancésparlesadministrationslocales,tandisquelesgouvernementsrégionauxycontribuentà30%.Lefaitquelegouvernementcentralnefournitque15%dufinancementpubliquemetenévidencel’impactdeladécentralisationdanscesprisesdedécisions.

L'importancepolitiqueetculturelledesadministrationslocalesetleurscontributionsaudéveloppe‐mentdurableaétérenforcéeauniveauinternationalpardesdocumentstelsquel'«Agenda21forCulture»(Agenda21delaculture)affirmantque«lesvillesetlesespacespublicssontdesparamè‐tresprivilégiésprofitantaurenouveauculturelenévolutionpermanenteetqu'ilscréentunenviron‐nementpropiceàladiversitécréative,oùlesrencontresentrelespersonnesétrangèresetdifféren‐teslesunesdesautres...permettentundéveloppementhumainglobal".L’Agenda21fournitlesdi‐rectivesgénéralespourlamiseenœuvred'unepolitiqueculturelledurablequiincitelesgouverne‐mentslocauxdumondeentieràlesadapteràleursconditionscadre.

Cesdirectivessoulignentégalementlanécessitédecréerdesconditionsquipermettentauxcitoyensdeparticiperactivementetdemanièreégaleàlavieculturelle.Eneffet,ledroitàlaparticipationculturelleestundroithumainuniversel,reconnuen1948dansla«DéclarationuniverselledesDroitsdel'Homme»eten1966dansla«Conventioninternationalesurlesdroitséconomiques,sociauxetculturels»[ONUPacteI],quiapourtâched’influencerlapolitiqueetdepousserdesacteurspublicsetprivésàparticiperàlavieculturelle.Lesinstructionssurlafaçond'agirafind’amplifierlaparticipa‐tionàlapolitiqueculturellelocaleontétéformuléesen2007dansle«GuidetoCitizenPartizipationinLocalCulturalPolicyDevelopmentforEuropeenCities»(Instructionspourlaparticipationcitoyen‐nedansledéveloppementdelapolitiqueculturellelocaledesvilleseuropéennes),etdemeurentjusqu'àaujourd'huilerésultatvalided'unprojeteuropéen.

Lelienentrelaparticipationetlasubsidiaritéestégalementrenforcéparlareconnaissancedecesprincipescommeétantdesvaleursculturellesinternes‐comparableàl'aspectessentieldelaculturequiluidonneuneplacefondamentaleentermesdedignitéhumaineplutôtquedelacomprendrecommeuneressourcevisantàlaréalisationd'objectifséconomiquesetsociaux.EdwardDelgdo,lefondateurde"Interarts”"dit:"Unequalitéparticulièrerésidedansdesprocessusculturels,quisontdéterminésparleursprotagonistes;danslesquelsnileséconomistes,nilesmécènesoulesadmini‐strateursontunpouvoirdedécisionconcernantlecontenuetlastructure....Unepolitiquedontlamissionestl'encouragementdel'autonomieetnonpasdeladépendance...comprenddesprojetsdontlesartistessontresponsablesetinvitentàprendredesrisquesetreleverdesdéfis....Danscecontextepolitique,l’autonomieestliéeàlasubsidiaritéetconduitàdessystèmesdedécentralisati‐on,detransmissionetdediversité.(EduardDelgado,2CulturalPlanningvs.ArtsValues”,2000)

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LecontexteéconomiqueetpolitiqueactuelenEspagnereprésentedesdéfisparticulièrementenmatièrededécentralisationetdeparticipation,commenouslaconnaissonsjusqu'àprésent.D'unepart,l’austéritébudgétairemèneàuneréductiondel’engagementàlavieculturelle,certainesad‐ministrationsrégionaless’exprimantenfaveurd'unerecentralisationdelaresponsabilitéauniveaunational.D'autrepart,ildevientdeplusenplusdifficilepourcertainsacteursdelasociétécivile,quiont,jusqu’àmaintenantjouéunrôleclédanslaparticipationculturelle,d'obtenirunfinancement,publicouprivé,pourleursactivités.Bienquedenouvellesformesdeparticipationnaissent(parex‐emplecrowdfoundingoucrowdsourcing,etc.),cesontdestempsdifficiles…lebonmomentpourreconsidérernospossibilitésd'action,toutenmaintenantl'importancedelaparticipationetdeladécentralisationauseindelavieculturelle.

Barcelone,février2013

JordiBaltàestcoordinateurdeprojetàla„InterartsFoundation“/Barcelone(www.interarts.net)quitravailledansledomainedelapolitiqueculturelleetdelacoopérationculturelleinternationale.Encemoment,ilestcoordinateurscientifiqueàl’EuropeanExpertNetworkonCulture(EENC,www.eenc.eu)

TextetraduitparGéraldineBaron,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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Soutienàlaculturedelajeunesseetdelamusiquepop.ExempledelavilledeMunichJouezdansungroupe,êtreDJ,faireduskate,peindreàlabombe,filmer,fairedelamusiquesurunordinateur,développerdesgraphiquesetdesmisesenpages:toutcelaappartientaulargeéventaild’activitésdelaculturedelajeunesseactuelle.Lesjeunesacteursetactricesagissentainsicons‐ciemmentendehorsdechaqueinstitutionéducativescolairemaisaussiendehorsdelaplupartdesoffrespédagogiquesculturellesextrascolaires.Lesorganisationséducativesinstitutionnellesontdumalaveceux,avecleurscodes,lesrèglesdujeuetlescomportementstypiquespourleursscènesetengénéralaveclesméthodesdeproductiondelaculturedelajeunesseactuelle.Celaestlogiquecarlaculturedelajeunessenaîtenvoulantsedémarquerdelapédagogieetdelacultureinstitutionna‐lisées.Souvent,lesjeunesmusiciens/musiciennesetartistesignorenttoutsimplementlesstandardsdequalitédelacultureétablie,ilscherchentleursmodèlesenpartiedansdesactivitésobscuresap‐partenantàunecultureparallèle(auxyeuxdelagénérationdeleursparents),ilsméprisenttoutcequiestpopulaireetconformistemaisjouentaussiparfoisaveccela.Ilsacquièrentlaplupartdesconnaissancesetcompétencesnécessairesgrâceàlaméthodedu«learning‐by‐doing»oudu«peer‐to‐peer‐learning»lorsquelesconnaisseursetlescracksdelascèneleurstransmettentleursavoir.Celasepasseengrandepartiedefaçoninformelle,ons’organisesoi‐mêmeaussibienquepossibleetl’onrejettesouventlesoffresdel’éducationextrasco‐laireenlesconsidérantcomme«pascool».Lesjeunesacteursetactricesdecetteculturedelajeu‐nesse,quiontuneaffinitépourlamusiquepop,développentainsiuneculturedu«Do‐It‐Yourself»(cultureduDIY)quin’aplusrienàvoiravecl’univershypertrophiédescastingsetdesshowsàlarecherchedetalents,tousmédiatiquesetcommerciaux.CettecultureduDIYdanstoutesonétenduetientvraimentàcœuràlaplupartdesacteurs/actricesetdeleurpublic.Iln’yaqu’uneinfimepartiedecesacteurs/actricesquiréussissent(oudumoinss’ilsveulent)àdévelopperuneperspectivedeviesolideetdurableàpartirdecehobbyoumêmeàdevenirune«star».Etpourtantcehobby–contrairementàlamusiquefamilialetraditionnelle‐apourbutdèsledepartd’atteindreuncertainpublicetdelecaptiver.L’interactionaveclepublicetlamiseenplaced’unebasedefanestunsoupçondegloireàl’imaged’unestar,dereconnaissanceetd’euphoriesouslalumièredesprojec‐teursdumondedelascène.Cetteactivitéculturelleabesoind’espacepourévoluerdefaçonproductive,elleabesoindesoutiensensibleetnon‐normatif.Cesoutiendoitêtreassezprochedesacteurs/actricesetdeleursbesoinspourqu’ilrestecrédibleàleursyeuxetqu’ilsoitacceptépareux.D’unautrecôté,ildoitgarderassezdedistancepournepasabuserdesrésultatsartistiquesenlesmanipulantouenlesaccaparant.Uneorganisationdesoutientelleque«MünchnerFachstellePop»secomprendentantqu’entitédeconseiletdeservicepourlajeunescène(delamusique)pop.Financéeparleservicecultureldelaville,elleapourconsigned’encouragerlajeuneculturepopsansêtreretenuepardesobjectifscon‐cretsstratégiques.Sielleagitainsi,c’estparcequ’elleestconscientequelaculturedelajeunesseetlaculturepopvitdechangementsrapidesetdetransformationscréativesetqu’unsoutienefficaceàcetteculturedoitêtreainsimiseenplaceenvued’uneévolutionprogressiveetsansapriori.Leser‐viceutilisecettemargedemanœuvrepouruntravailflexibledesoutienetdemiseenréseau,tournéverslesbesoinsetlespersonnesquienprofitent.Ilresteendialoguepermanentaveclesjeunescréatifs,leursdonnelapossibilitéd’essayer,dedévelopper,d’innoveretdeprésenter,ilsoutientlesstructuresderéseauxentrelesacteurs/actricesetilproposedesservicesetdesconseilsfacilementaccessiblesetabordables.Sonintégrationdanslecontexted’uneimportanteorganisationculturelledelajeunesseproposantdenombreuxévènements(Feierwerk)luidonnesurlascèneculturelledelajeunesselacrédibiliténécessaire.Lacraintedesmusiciens/musiciennesetdesartistesd’êtreaccapa‐réparunebureaucratieculturelle(uneformede«Bureaudelaculturepop»)estainsiécartée.Aulieudecela,leservicetravailleaveclesmusiciens/musiciennesetlesartistespourdonneràlajeuneculturepoplareconnaissancequ’elleméritedanslasociétéetpourlamettreainsiencoreplusqu’auparavantaucentredusoutienculturel.

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KlausMartenstravailledepuisdesannéesàMunichentantquepédagogueauseindela«Feierwerk‐VereinfürKinder‐undJugendkulturarbeit»(associationpourletravailcultureldel’enfantetdel’adolescent).Ilestactifdepuis2009dansleservicepopdecetteassociationettravailleauseindeladirections’occupantdel’organisationd’évènementspouradolescentsetjeunesadultes.TextetraduitparJustineHoareau,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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Lasubsidiaritédansletravailsocio‐éducatifenmilieuouvert–FrancfortsurleMaindonnesonopinion

AprèsladeuxièmeguerremondialeseconstituentàFrancfortsurleMainjusqu'en1967etgrâceausoutiendel’associationurbaine«Maisonsportes‐ouvertes»,dixfoyerspourjeunesenmilieuouvert,quideparleursoffress'adressentessentiellementsoitauxjeunesn'apparte‐nantàaucuneorganisationdejeunesse,soitàdesassociationsnedisposantd'aucunestructu‐reassociative.Al'aidededonsdegroupeschrétiensaméricainssontconstruitsdesfoyersdevoisinage,quisuivantleconceptdecommunautéanglo‐saxon,s'oriententversl'intergénérati‐onnel.

MisàpartlesactesdevandalismecommispardesloubardsdeMunichetdeBerlinoubiendesrixesdegroupesdeRockàFrancfort‐sur‐le‐Mainàlafindesannées50,arégnédanslarépu‐bliquedel'après‐guerreuneatmosphèrerelativementpacifiquedansleschampsd’applicationdelaloisurl’assistancesocialeauxjeunesetcelajusqu'audéclenchementdesrévoltesdelajeunessede1967/68.Aposteriori,l'ordredel'après‐guerrenousparaîtêtredanscecontexteunpartenariatsocialdanslequelrègneunsilencedecimetière,avectoutauplusdepetitsconflitspassagersdusàlareprésentationproportionnelledesparticipantsducartelassociatif.Etpourtant,onparleaujourd'huid'unconflitdesubsidiaritédesannées1960,entrelespaysetcommunes,dirigé(e)sengrandepartiepardessociaux‐démocratesetdel'autrepartl’Etatfédéraldirigéparlesdémocrates‐chrétiens.Ceconflitaseulementétérégléen1967,suiteàunarrêtdelaCourconstitutionnelle.Dansceconflit,lescommuness’opposaientàlarestricti‐ondeleurdroitàl’autodéterminationparlesassociationsbénévolesconfessionnellesappli‐quantleprincipedesubsidiarité,quin’estd'ailleursexplicitementmentionnénidanslaloirelativeàl’assistancesociale(BSHG),nidanslaconstitutionallemandeoùiln’estévoquéqu’àpartir2009,enréférenceauxdélimitationsdescompétencesentrel'UnioneuropéenneetlesÉtats‐nations.Ceconflitdesubsidiaritésembleêtreréglédanslehuitièmelivreducodesocialeallemand(SGBVIII)de1990.Leparagraphe3duditlivredonnelesmêmesdroitsauxorganisa‐tionsàbutnonlucratifetauxgrandesorganisations:«L’assistancesocialeauxjeunessecarac‐tériseparladiversitédesorganisationsayantdifférentesorientationsdevaleursetdeladiver‐sitédecontenus,méthodesetformesdetravail.»

Lorsqu'en1977,àFrancfort‐sur‐le‐Main,l'Unionchrétienne‐démocrated'Allemagne(CDU)emportalesélectionsdefaçoninattendue,etcelaaprèsdesannéesd'ungouvernementsocial‐démocrate,leprincipedesubsidiaritépassaaupremierplandanslapolitiquepourlesjeunes.C'estpourl'Unionchrétienne‐démocrated'Allemagne,audépart,leseulmoyendemontrersonempreintepolitiqueetfaireoppositionautravailduServicedelaprotectiondel’enfantdominéparlesidéesdessociaux‐démocratesjusqu’àcettedate.Acetteépoque,l’assistanceauxjeunesdanslecadredutravailsocio‐éducatifenmilieuouvertsebasaitsurtroispiliers:lepilier1comprenaitlesmaisonsurbainesàportesouvertes,relativementbienéquipéesdupointdevuespaceetpersonnel,lepilier2lescomitésd’initiativesdejeunesquiontdébuté,danslecadredel'autonomismedessoixante‐huitard,principalementcommecentresdejeu‐nesauto‐gérés,maisquiontfini,àlafindesannées1970déjà,parsetransformerendepetitsfoyersmaléquipésetdépendantà100%dessubventionsurbaines,entretempsgéréspardesassociationsbénévolesoutotalementadministrésàlapropreinitiativedupersonnelytravail‐lant.Lepilier3représentaitlegroupedetravailorganisationindépendantedefoyerpourjeu‐nes,danslequellamajeurepartiedesclubsdejeunereligieuxs’étaientassociés.Bienconseil‐lésparl'administration,sesontsuccessivementjointsàcesgroupes,desétablissementsenmilieuouvertd'associationsdelajeunessedegauche.

Jusqu’àlafindesannées1980,cepaysagetripartiterestarelativementsolidaire,l'équipementdesmaisonsétantprogressivementharmonisée/misauniveauégal.Dèsquel'endettementdescommunesnécessitalespremièrescoupesdansleursbudgets,s'estforméuncomitéd’initiatives«NONaudémantèlementsocial»;auxprotestationsdesorganisationspourla

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jeunesseplusoumoinspetites,sesontjointsdescomitésd’initiativesculturelslibres.Alafindesannées1980,toutefois,avait‐onatteintlafindesannéesprospères.Lespremiersblocagesdescréditsbudgétairesn'entraînent,certes,pasencorelafermetured’établissements,maisilsfontapparaîtreirrévocablementleslimitesdudéveloppement.

Iln'estpasquestionicideracontertoutel'histoiredutravailsocio‐éducatifenmilieuouvertdeFrancfort,maisd'énumérercertainsphénomènesquipeuventêtreliésàl'applicationduprincipedesubsidiaritéauservicedelapolitiqued'austérité:

Priseenchargehostile:Uneorganisationindépendante,quifûtunedesdernièresàfondersonpetitcentrepourlesjeunesdanslesenvironsd'unfoyerpublicpourjeunes,apolémiquéausujetdelapolitiqued'interdictiond'entrerdanscefoyeràtelpointquesagestionluisoitdéléguée.Lesécono‐miesréalisées:Lescoûtsdupetitcentrepourlesjeunesainsiqued’unemploidanslefoyerpublicpourjeunes,quiserasupprimédanslecadredesnégociationssurlapriseencharge.

Réductiondusoutienfinancier:unepetiteorganisationindépendantedoitfinancerlaglobalitédesesfraisgénérauxàtraverslamiseenplacedeprojets.Làoùauparavantuneorganisationd’assistanceauxjeunespouvait,grâceàunsoutieninstitutionnelparleServicedelaprotecti‐ondel’enfant,injecterlatotalitédesfondsencaissésparlesprojetsdansunprojetpédagogi‐que,unecompensationàtraversuneréductiondeshonorairesestdemise.Alaplaced’artistesprofessionnels,cesontdeplusenplusd’étudiantsquiprennentlesgroupesd’intérêtscommunsencharge.

Démantèlementsocial:parrapportauxgrandsfoyerspourjeunesmunicipaux,lespetitsétablisse‐mentspermettentplusdeparticipationdelapartdesvisiteurs.C’estaveccetargumentque,danslesannées1970,lemouvementdescentrespourjeuness’estopposéauxfoyersmunicipauxpourjeunescréantleslogan:«Oserplusdedémocratie!».Alorsqu’àlafindesannées1990ungrandfoyermu‐nicipalpourjeunesfutfermé,unpetitclubjeunesseappartenantàuneorganisationindépendantedetaillemoyennepritlerelaisens’installantdansunensembledeconteneursdansunquartierdeFrancfort.Unesolutiondetransition,quiavecl’aided’uninvestisseurprivéprévoitdedébouchersuruntransferteninstallationpermanentedansunanciendépôtdetrams.Quandl’investisseurachan‐gésesplans,leclubjeunessetombe.

Ceprincipedesubsidiaritémesembleêtre,aufuretàmesurequejem’enoccupe,unconceptquis’apprêteàdemultiplesabus,étantdonnéqu’ilestassezrécentetpeudéfini.Dansunedimensioneuropéenneilestsuspectédeservirdeported’entréeàunrenforcementdeladimensionnationale.En2006,dansleLanddeHesseilfututiliséparsongouvernementdecoalitionCDU‐FDPpourfaireavancerlaprivatisationdel’offredeprestationsmunicipales.Silesproblèmesbudgétairesdescom‐munesperdurent,leprincipedesubsidiaritépourraitbienêtrelaportedesortieparlaquellel’Etatsocials’éclipserait.

Maisnoussommesencoreloindecettesituation,dumoinsdanslarichevilledeFrancfortsurleMain;deplus,ilyaheureusementl’effetprotecteurduCodesocialallemandquidanssonlivreVIIInettementinspirédesmouvementsémancipateurssefaisantapparaître/émergeantàpartirde1968;uneinterprétationlittéraleduditlivrequalifieletravailcultureldel’adolescentcommeunetâcheobligatoire.AFrancfort,uneallianceau‐dessusdespartisapendantdenombreusesannéesmisunemainprotectricesurlebudgetdelajeunesse,lors‐qu’unprocessusderéductiondusoutienàlacultureétaitdéjàbienentamé,certesàunniveaud’assistanceélevé.Uneprisedepositionécritevisantlaréorientationdutravailsocio‐éducatifenmilieuouvertaétéadoptéel'andernier,aprèsunprocessusdediscussionde3anspartou‐teslesorganisationsdutravailpourlesjeunes.Lescoupesbudgétairesàveniràpartirde2014témoignerontdelasoliditédecetteplate‐forme.

FrancfortsurleMain,juillet2013

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DanielRottnerestpédagoguediplômé,retraitéàtempspartiel,actifdepuis1970dansletra‐vailassociatifdelajeunesseetletravaildelajeunesseenmilieuouvert,dansdesprojetsetdesinstitutionsdelaculturedelajeunesseetdansl’échangeeuropéendelajeunesse.

TextetraduitparGéraldineBaronetJustineHoareau,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,ser‐vicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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Lasubsidiarité‐vueparl‘hôteldevilledeMunich

Ausensstrict,leprincipedesubsidiarité,dontonparlesisouventsignifiequetouteslesdécisionssontprisessurleplanpolitiqueauplusbasniveau.Maiscelaveutdireenmêmetempsquelesenti‐tésdeniveausupérieurdoiventtoutfairepourquelesautresentitéspuissentagircommeilfaut.

EntantqueconseillermunicipaldeMunich,leprincipedesubsidiaritéadeuxvaleursparticulièrespourmoi:dansledomainedusocial,noussuivonsiciàMunich,demanièrecohérentedansbeau‐coupdedomaineslaconsignesuivante:lavilleassumelestâchessocialesetservicesseulementlorsqu’ellesémanentd’unetâcherelevantdelasouverainetédel’Étatoud’unengagementliéàsonrôledecollectivitélocale.Celacomprend,parexemple,l’attributiond’aidesfinancières.Lamiseenœuvredestâchessocialesest,engrandepartie,confiéeauxorganisationsindépendantes.Ilexistebiensûrdifférentsavismaisjesuisfierquenousayonsréussi,malgrécesdernièresannéesfinanciè‐rementdifficiles,toutenétantobligéderéduirelesaidesauxorganisationsindépendantesàconti‐nuerdelesaidertoutdemêmedansunemesurequilesrendcapablesdetravaillerconvenablement.Biensûr,onpeuttoujoursexigerdavantage,maisnousnedevonsvraimentpasnouscacherencequiconcernenotreengagementsocialentantquecommune.Malgrétout,ils’agit,encollaborationaveclesorganisationsindépendantesderestervigilantdansledomainesocial.Cesontparticulière‐mentlesenfantsetjeunesayantunaccèslimitéàl’éducationquidevraitnouspréoccuperàtoutmoment.

Celamemèneàundeuxièmeaspectdusujetdela«subsidiarité».Certes,laconstitutionallemandeattribueunegrandeimportanceàlagestionautonomedescommunesmaislaréalitéestdifférente.Enfindecompte,leconseilmunicipaldeMunichdisposedemoinsde20pourcentseulementdubudgetadministratifdelaville.Leresteestdéjàattribuéparleslois,lesrèglementsetautresobliga‐tionsàdesfinssocialesavantmêmequenouspuissionsdéciderdequoiquecesoit.Certes,aucoursdesdernièresannées,nousavonspufaireavancercertaineschoses,parexempledansledomainedesaidessociales,maisoncontinueàdéléguerdestâchesauxcommunessanspourautantleurlais‐serdesmargesdemanœuvreimportantes.Lefluxd’argentn’étantpasconséquent.Lacommunepeutbienmettreàdispositiondesétablissementsscolairesparexemple,maisladécisionfinaleconcernantlesactivitésscolairesémanedel’ÉtatlibredelaBavière.Enguisederemerciement,iln’équipemêmepaslesécolespubliquesavecsuffisammentdemoyenspourpouvoirpleinementassurerlescours.LavilledeMunich«aledroit»deverserdesfondssupplémentairesàhauteurdebeaucoupplusde100millionsparan.C’estcetargentquimanqueaprèsdansledomainedusocialparexemple.Ilesttrèsimportantdanslesannéesàvenirderajustercedéséquilibre.NonseulementlesélèvesmaisaussitoutelavilledeMunichpourraitenprofiter.

ChristianMüller,conseillermunicipaldupartipolitiqueallemandSPD,porte‐paroledanslecomitédesaffairessocialesainsiquedanslecomitédel’aideàl’enfantetàl’adolescent(KJHA),porte‐parolesuppléantdelapolitiquedesportetdelogement,présidentducomitédedistrictmunichois21(Pa‐sing‐Obermenzing).

TextetraduitparTatianaKettner,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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PourplusdesubsidiaritéenEuropeetenAllemagne

Lesgrandssuccèsdel’Europeunietelsquelapaixetl’amitiéprofondeentrelespeupleseuropéensdepuisletraitédeRome,lalibertédecirculation,l’accorddeSchengenet,biensûr,legrandmarchéeuropéendoiventêtreprotégésetconsolidés.Celasous‐entendunrenforcementessentieldelapolitiqueextérieureeuropéenne.UnemeilleurecoopérationenEuropeprendtoutsonsens.

Néanmoins,dansdenombreuxdomaines,nousavonsdéjàuncentralismetropexcessifenEurope.Certes,letraitédeLisbonneaprévuunrenforcementduprincipedesubsidiaritémaisons’attendaitàbeaucoupplus.Ils’agitdetrouveruneapprochetotalementdifférente:enEurope,ilnousfautplusdesubsidiarité.Touslesdomainesquinesontpasdirectementliésaugrandmarchéeuropéendoi‐ventêtrerepensés.Ilfautremettreenquestionchaquecompétencedanslebutdesavoirsiuneré‐glementationeuropéenneestvraimentnécessaire.Nousavonsbesoind’uncommissaireàlasubsi‐diaritédisposantd’undroitdevétopouréviterquedenouvellescompétencesderéglementationsoientmisesenplace.Peuimportesicetexcèsderéglementationémanedelacommission,dupar‐lementeuropéenoudechacundesÉtats.Cecommissairedevraitavoirledroitderemettreenques‐tiondesréglementationsprécises.Desexemplesd’excèsderéglementationsuperflusdel’UnionEuropéennesontbienconnus.Celavadesampoulesàfaibleconsommationd’énergiejusqu’auxdi‐rectivesimposéesauxcommunesetrégionsenpassantparlesprojetsderobinetterieséconomisantdel’eau.

Mêmeàl’intérieurdel’AllemagneetenBavière,plusdedécisionsdécentraliséesdoiventêtreprises.Étantplusprochesdescitoyensetcitoyennes,lesvillesetdistrictspourraientsechargerdeplusde80%destâchesdescirconscriptionsbavaroises.Ilestabsolumentnécessairederenforcerl’autogestiondescommunesetd’établirunlienétroit(connexité)entrelesdécisionsdel’ÉtatfédéraletdesLänderengendrantdescoûtsd’uncôtéetd’unemiseàdispositiondefondspourlescommu‐nesvenantdel’Étatfédéraletl’ÉtatlibredeBavièredel’autrecôté.Plusdecompétencesattribuéesauxcommunesfaciliteraientletransfertdedifférentestâchesdelacommuneàdesorganisationsindépendantes.

Parailleurs,ilesttrèsimportantpourunesociétéactivequel’Étatetlescommunestransfèrentdestâchesàdesorganisationsindépendantesetlibresainsiqu’àdescomitésd’initiativesprivés.Biensûr,celadoitsefaireaveclesmoyensfinanciersappropriés.Celavautpourpresquetouslesdomai‐nes,maisparticulièrementpourledomainedelacultureainsiqueceluidusocial.Leprivépassantavantl’Étatetledécentraliséavantlecentral,voilàlesdeuxprincipesimportantspourleslibéraux.Cen’estquesilapluspetiteentitéestresponsabledenombreusestâchesquelescommunespeu‐venttransmettredesactivitésàdescomitésd’actionsurplace,cequirenforceraitsûrementl’aspectciviquedelasociété.Entantqu’hommepolitiquedupartilibéral,jesuispartisand’unesociétéàcaractèreciviqueengagée.

Dr.MichaelMattar,présidentdugroupepolitiqueFDPauconseilmunicipaldelavilledeMunichetcandidataupostedemairedeMunichpourlesélectionsde2014.

TextetraduitparTatianaKettner,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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Lasubsidiaritédansl’aideàl’enfantetàl’adolescent«Subsidium»signifieenlatin«aide,réserve».L’enseignementsocialcatholiques’enestinspirépourdévelopperleprincipede«subsidiarité»,cequiveutdireautodéterminationetgestionauto‐nomemaisaussiquelestâchesensuspensdoiventêtreexécutéesparl’entitéappropriéequisetrouveauniveauleplusbaspossibledelahiérarchie.Pournous,dansnotrecommune,lasubsidiaritésignifiequenousnouschargeonsdestâchesquisortentdudomainepubliclorsquecelles‐cinerelèventpasdelasouverainetédel’Etat.Jenecroispasqu’ilyaitdespersonnesdansleserviceadministratifdeMunichouauconseilmunicipalquire‐mettraientenquestionceprincipe.Cependantlesquestionssuivantessediscutenttoujours:jusqu’oùvontlesaffairesrelevantdelasouverainetédel’Etat?Oùs’appliquentuneclausefacultativeetoùuneclauseimpérative?Unservi‐cedel’administrationest‐ilaumêmerangqueleserviced’uneassociationbénévoleouaumêmerangqu’uneorganisationindépendante?Parexemple,pendantdenombreusesannéesnousavonslaissélesstructuresd’accueildanslesmainsdelamunicipalité,bienquecesoitundomaineévidentdanslequellasubsidiaritédevraitêtreappliquée.C’estpourquoinousavonsdécidé,ilyapeudetemps,delancerunappeld’offrepourlaconstructiondesnouvellesstructuresd’accueiletdetransmettrelagestiondecelles‐ciàdesorganisationsindépendantes.Pourcecas‐là,ladécisionaététrèssimple.Maiscelasecompliquelorsquel’ontoucheaudomainedelaprotectiondel’enfant.Enintroduisantle§8adelaloisurl’aideàl’enfantetàl’adolescent(mandatdeprotectioncontrelesmenacesaubien‐êtredel’enfant),lefaitdesavoirsices«effectifsdisposantd’unecertaineexpé‐rience»doiventêtredesemployéesetemployésmunicipauxestdiscutéintensivementetcettedis‐cussionvarevenirlorsdesnouvellesmodificationsconcernantlaprotectiondel’enfant.Entantqueconseillèremunicipale,jemevoisdanslerôledemédiateurentrelessouhaitsduservicedelapro‐tectiondel’enfantdegarderdenombreusescompétencesetdel’influence(cequiesttoutàfaitcompréhensible)etentreceuxdesorganisationsindépendantesetdesassociationsbénévolesvou‐lantpoursuivre,defaçonautonome,leurtravailquiadéjàfaitsespreuves.Naturellement,c’estd’abordleservicedelaprotectiondel’enfantquiestportéresponsableetquiestfortementcritiquélorsqu'unenfantestretirédesafamilletroptard(outroptôt)oulorsqu’unadolescentestdevenusiviolentquelapressearelatélesfaits.Leservicedelaprotectiondel’enfantesttoujoursconsidérécommel’organedecontrôle,mêmelorsqu’uneautreorganisationindépendantes’occupaitdel’enfantoudel’adolescent.Celan’acependantpaspourbutderedonnerplusdepouvoiràlamuni‐cipalité.AMunich,noustravaillonsdepuisdesannéesavecungrandnombred’organisationsindé‐pendantesquiontfaitleurpreuveetenquinousavonsconfiance.Cetteconfiancedoitêtrepréser‐véeetrenforcée.Lesstructuresmunichoisescollaborantaveclespouvoirspublics,lesassociationsbénévolesetlesorganisationsindépendantesmontrentbienquenotreprioritéestdefaireensortequechaqueindi‐vidudenotrevillesoitensécuritéetsoitsoutenuautantquepossible.Toutefoisellesassurentéga‐lementquenousn’agissonspastoujoursselondescritèresprédéfinis,maisquenousproposonsaus‐sitoutessortesdesolutions.Lefaitd’avoirànotredispositionunediversitéd’organisationsindépen‐dantesnouspermetd’avoirunediversitédepossibilitésetàMunich,nousensommesfiers.Maiscelasignifieaussiqu’àcôtédusoutienauxorganisationsconnues,nousoffronstoujoursunespacepourdenouvellesidéesetpossibilités.Pourrevenirnéanmoinsàl’idéeduprincipedesubsidiarité,untermeclésedétache:l’auto‐responsabilité.Toutenaspirantàlasécuritéetensouhaitantoffriràtousuneaideadaptée,l’auto‐responsabilitédel’individunedoitcependantpasêtrerefoulée.Chaqueindividualedroitdepren‐dresespropresdécisions,defairesespropresprojetsdevieetmêmedefairesespropreserreurs.Pournous,lesVerts,celasignifie:«Autantdepolitiquesocialequenécessaire,maiségalementaussipeuquepossible!»

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JuttaKoller,conseillèremunicipale(GRÜNE/B’90/RL)depuis1996,membreducomitépourl’éducationetpourl’aidesociale,àl’enfantetàl’adolescent,aussimembreducomitédudistrictmunichoisMilbertshofen–AmHart.TextetraduitparJustineHoareau,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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Subsidiarité:trouverlebonéquilibre

Lanotiondesubsidiaritépossèdeunelonguetradition.AuXVIIesiècledéjà,onconsidèrelasociétécomme,«différentsgroupesliésentreeux,détenantchacunleurspropresdevoirsetobjectifs,étantdanscertainsdomaines,tributairesdusoutien(«subsidium»)desgroupesdeniveausupérieur».Toutefois,«unsoutiennedoitêtreappliquéquesiuneinsuffisanceestrévélée,etnedoitenaucuncasprendreentièrementenchargelesdevoirsdel’autregroupe.»Ladéfinitionsedistinguedoncpeudenotredéfinitionactuelle.Lathéorieestunechose,maislaréalitéenestuneautre.

NoussommestrèsfiersàMunichdeproposeruneoffrevariée,notammentdansledomainedel'ai‐deàl’enfantetàl’adolescent,danslesstructureséducativesetsociales.Cesoffressontpermisesparlesorganisationsindépendantesainsiquelesassociationsbénévoles.Ilexistecependanttoujoursdesdiscussionsrécurrentessurleslimitesd'opérationsdespouvoirspublics:cequ’ilspeuvent,doiventetontledroitdefaire.Cen’estquesouventavecunepressionpolitiquequelesactivitéssonttransférées,bienqu'aprèscouponsefassefré‐quemmentl'élogedubonfonctionnementduprincipedesubsidiarité.Unexempleéloquentpourcelaestledomainedesstructuresd'accueilsetdescrèches.

Lanotiondesubsidiaritéest,àtoutmoment,employécommeargumentpourjustifierlesexigencesdechacun.Lorsquel'argentsefaitrare,onmetsouventencontrasteleprincipedesubsidiaritéavecl'aidepublique,afind'accentuerlefaitqu’onneveutpascontournerleprincipedesubsidiarité.C'estainsiquel'initiativepersonnelleetl’indépendancegagnentenimportance.

Lesbénéficiairesinvoquentaussicetteidéeetprônentlapluslargelibertépossible,àconditionbiensûr,d'êtrecouvertparunfiletdesécuritéencasdenonfonctionnementdecesystèmed'individuali‐té.

Jepensequelelargedomainedesassociationsbénévolesetdesorganisationsindépendantesrecon‐nuesdel'aideàl’adolescent,illustreàMunichlebonfonctionnementduprincipedesubsidiarité.Nousavançonstoutefoissurlacorderaide,unesituationvécuefréquemment.Aucoursdemesan‐néesentantqueconseillèremunicipale,l'équilibres'estdéplacédemanièrecroissanteenfaveurdelasubsidiarité,commel'exigelaloisurl'aideàl’enfantetàl’adolescent(KJHG).Certainspointsontfaitl'objetd'undébatanimémaislesorganisationsindépendantessontfinalementsortiesgagnantesdecesdiscussions.Ilestvraiqu’aujourd'huiledébatestànouveauplusdifficile,cequiesttoutàfaitcompréhensible.Enplusdesorganisationsindépendantes,toujoursplusdeprestatairescommer‐ciauxs'imposentdanscedomaine.Ilyasuffisammentd'exemplesdansledomainedescrèchesetstructuresd’accueil.Parallèlement,lesdispositionslégalesdeviennentdeplusenplussévères,leschargesfinancièrespluslourdesetlesconditionscadrespluscomplexes.

L'unedestâcheslesplusimportantesduconseilmunicipaldeMunichsera,parconséquent,d'assurercetéquilibrepourlesannéesàveniretdefaireensortequecetéquilibrenesoitpasperduenfaveurdesorganismespublics.

BeatrixBurkhardt,conseillèremunicipalehonoraire,porte‐paroledelapolitiquepourlesenfantsetlajeunessedugroupeparlementaireCSU.

TextetraduitparTatianaKettneretMarieSchwengler,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,ser‐vicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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L'artduprincipedesubsidiarité

Nuetsansarmes,voilàcommentseprésentel'espècehumaineàProméthée.SonfrèreÉpiméthéeavaitgaspillél'ensembledesonénergiepourlacréationd'animauxdéraisonnables.Puisquequ'ilnerestaitplusrienàdistribueràl'Homme,ProméthéedûtvoleràHéphaïstosetAthénad'importantesméthodesdesurvie,tellesquel'habileté,l'intelligenceainsiquelefeu,afindelesdonnerauxêtreshumains.C'estainsiqueleraconteProtagorasdanslesdialoguesdumêmenomdePlaton.L'êtrehumainadoncbesoind'unbienculturelpourcompensersondésavantagevis‐à‐visdesanimaux.

Maiscelanesuffitpasencorepoursurvivre.Nousavonsbesoindesautres.Nousdemandonsdel'aideaumoyendenospremierssignesvitaux:àtraversdupremiercri.L'Hommeétantd'unenatureincomplète,dépenddèsledépartdel'aided'autruietlesoutienmutuelestlabasedel'existencehumaine.C'estprécisémentpourcetteraisonquenousvivonsetnousorganisonsencommunautés:enfamilles,enrelationsamicales,encultes,institutionsainsiqu'enentitésjuridiquesetpolitiques.Aristoteconsidèretoutefoisquenousnenousunissonspasuniquementpouratteindrelesoutienmutuel.Nouscherchonsavanttoutnotreépanouissementpersonnel,cequin’estpossiblequ’encommunauté.L'objectifidéaldecessociétésestdepermettreauxmembresqu'ilsréussissentleurvie.C'esticiqu'entreenjeul'artduprincipedesubsidiarité.

Enraisondesdifférences,l’hommeparexempleselieàlafemme,lesenfantsauxparentsoudespersonnespossédantdestalentsdifférents.Nousagissonstousainsi,afind'organiserlaviecommuneetpoursesoutenirmutuellementàcettefin.Celasignifiequel'ensembledessystèmesdéveloppés,commelesentitésjuridiquesetpolitiquesdel'aideetdusoutien,ontcommefonctionprincipaledeservirlesindividus.

L’hommeestdoncunêtresocialgénétiquementconçupourformerunecommunautéetsesactionsvisentsonépanouissement.Cecidit,l'indispensablesoutienmutuelnécessitedesrèglesdéfinies.L'aidedoitêtreaussiprochequepossibleetaussiloinquenécessaire,elledoitrespecterl'autonomiedechaqueindividuetprendreencomptel'intérêtdelacommunautéàavoirdesmembressurunpiedd’égalité.Elledoitavanttoutpromouvoirl'indépendanceainsiquecontribueràl'auto‐assistance(solidaire).Voilàprécisémentcequ'estl'artdelasubsidiarité!Ellenesuitaucunerèglegénérale,elledoitêtreajustéeetproposéeenfonctiondechaquecas.

Resteàsavoir:commenttrouverlapratiqueappropriéeàchaquecas?C'estenfaittrèssimple:nouscommuniquonsentrenousetnousécoutonsréciproquement.Nousnousracontonsnoshistoires.Entantqu’espècenousvivonsdansetàl'aidedenoshistoires.Vuquenoshistoiresonttoujoursunrapportaveclepassé,nousincarnonsceshistoires.Ellessoutiennentnosmémoires,atteignentnossentimentsetincitentàlaréflexion.Lasubsidiaritésoutientlesintéressésàcontinuerderaconterleurshistoires.Ellepromeutleursactionsetparlàl’intérêtportéàunsystème,oùchacunpeuts’investir.

L'actionpubliquebiencompriserespecteleprincipedesubsidiarité.Chacunedespluspetitesentitéssociales,quisontplusprèsdesproblèmesàrésoudre,doitêtresoutenueetpromuedanssonaction.Uneinterventiondansleurindépendancen’estpermisequelorsqueleslimitesdesonefficacitésontatteintes.Visantledéveloppementd'unediversitésociale,lerespectduprincipedesubsidiaritééquivautparticipationetsoutiendelaDémocratie.Dr.HelmutvonAhnen,spécialisédanslessciencesduthéâtre,estmembreducomitéd'aideàl’enfantetàl’adolescentdelavilledeMunich,directeurdel’organismeFestSpielHausgGmbh

TextetraduitparMarieSchwengler,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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Subsidiaritéetéducationpourundéveloppementdurable

Onnerencontrepasletermedesubsidiaritéaussisouventdansledomainedel’éducationenvironnementaleouplusexactementdel’éducationpourundéveloppementdurablequedansledomainesocial.Ilconstituenéanmoins,parlestermesparticipationetsoutiendesacteursnon‐gouvernementaux,unélémentfondamentaldansuneéducationpourundéveloppementdurableetcelanonseulementdansuncontextenationalmaisaussimondial.L’éducationpourundéveloppementdurableestletermequimarquelepasdepuisl’adoptiondel’Agenda21etquiajouteàl’éducationenvironnementaleunedimensionécologique,socialeetculturelle.L’éducationpourledéveloppementdurablesuitlemodèledudéveloppementdurableettransmetauxenfants,auxjeunesetauxadultesdesconceptsetactionsdurables.Faceauxdéfisdeplusenpluscomplexesdenotreplanèteàl’exempleduchangementclimatique,delatransitionénergétiqueoudelapertedebiodiversité,lescitoyennesetlescitoyensacquièrent,pardesstructureséducatives,desconnaissancesetdescompétencesquileurpermettentdefairefaceàcesdéfisetdedévelopperdespossibilitésd’action.Ilssevoientinspirésparladevise:Pasd’iciaudétrimentd’ailleurs,nid’aujourd’huiaudétrimentdedemain.

Lasubsidiaritédansunprogrammed’éducationconçudansuneperspectiveglobalenécessiteplusieursétapesavantd’arriverauniveaulocal.Dansledocumentfinaldel’Agenda21duSommetdelaTerredeRiodeJaneirode1992,sontexigésparticipationetcogestiondesacteurssurplaceainsiqueleursoutieninternational,nationaletlocallorsdelamiseenplaced’undéveloppementdurable(Agenda21,Chapitre25,28,36).Desaccordseuropéenssoulignentégalementlecaractèresubsidiaireduprogramme.L’accentuationsurlaparticipationdetouslescitoyennesetlescitoyensetd’allianceslocalesd’acteursplusdifférentslesunsdesautrespourlamiseenplacepasàpasd’undéveloppementdurableenvued’uneévolutionprogressiveestcequirendl’Agenda21siparticulier.Concernantlesenfantsetlesjeunes,ilestmêmestipulé:«…Lesgouvernementsdechaquepaysprendront,conformémentàleurspolitiques,desmesurespourveilleràcequ'ilsoitpleinementtenucomptedesintérêtsdesenfantsdanslecadreduprocessusparticipatifpourundéveloppementdurableetuneaméliorationdel'environnement.»(Agenda21,Chapitre25,25.13b).Lesrapportsnécessairesentreparticipationetsubsidiaritédoiventêtrenégociéssurplacedansunprocessuspolitiquedesdifférentsacteurs.

Pourrenforcerlesconceptsetlesactionsnécessairespourundéveloppementdurabledanslemondeentier,pourlesrépandreetlesancrersolidementdansdesprocessuséducatifs,lesNationsUniesontcréélaDécenniedel'ONU«éducationpourundéveloppementdurable»de2005à2014(www.bne‐portal.de).Celle‐ciestsoutenueenAllemagneparunerésolutionduBundestagdu14avril2012quistipule:«L’éducationpourundéveloppementdurableestdeplusenplusreconnuecommeunecontributionimportanteàl’améliorationdelaqualitééducativeetàl’accèsàundéveloppementdurable.C’estcequetémoignent(…)lesexplicationsdelapolitiqueéducativeàproposdel’éducationpourundéveloppementdurablevenantdelaConférencepermanentedesministresdel’éducationdesLänderallemands(KMK),delaConférencedesrecteursd'universitédelaRépubliquefédéraled'Allemagneainsiquedescentainesd’institutionsquiparticipentàlamiseenplacedelaDécennieenAllemagne.(…)LapolitiqueetlasociétécivilecoopèrentétroitementlorsdelamiseenplacedecetteDécennie.»(Bundestagallemand,imprimé17/9186,17èmepériodedevotele27.03.2012).

C’estainsiquelapolitiquecomprendleprincipedesubsidiarité.L’Etatdoitsebasersurlesoutiendecomitésd’action,d’associationsetd’organismes,ildoitprendreencompteleurscompétencespourmettreenœuvredesobjectifspourtoutelasociété,enl’occurrencel’éducationdurable.L’officebavaroisdel’environnement(LFU)leconfirmeenparlantdelamiseenplacedel’éducationpourundéveloppementdurable:«Celaoffreégalementauxcommunautésdenombreusesopportunités.Afinderesterdansl’idéedesubsidiaritéetderenforcerl’engagementdescitoyens,ilestsouhaitablequelesdifférentsacteursformentunréseauenglobantcescommunautés,quecesoitlesparoisses,

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lesassociations(environnementales)ouencorelesinstitutionséducatives.»(http://www.lfu.bayern.de/umweltkommunal/umweltberatung/index.htm,23.06.2013).

Danslapratique,celas’avèresouventdifficileàappliquer.L’éducationpourundéveloppementdurableentantquepartiedel’éducationinformellevientd’unevolontépubliqueetcelademandeuntravaildelobbyingimportantpourquel’applicationdecesobjectifss’appuiesurdesbasessolidesetunsoutienconséquent.Souvent,lesidéesdel’Etatenvuedelamiseenplaced’undéveloppementdurablevontàl’encontredesassociationspourl’environnementetdesinstitutionspourl’éducationenvironnementale.C’estcequel’onconstateauniveaurégionalparexempleàtraverslastratégiededéveloppementdurablebavaroise(StMUG,avril2013)développeéparl’Etatbavarois,quin’apasconsidéréleprincipedesubsidiaritédanssesdémarches.

Enappliquantlesobjectifsdel’Agenda21dansdifférentsdomainesencoopérationaveclesacteurssurplace,lavilledeMunichestunbonexempleauniveaulocal.Elleestmembredel’AlliancepourleClimatdesvilleseuropéennes(Klima‐BündniseuropäischeStädtee.V.)etacréésonpropreprogrammeauseindel’Alliancepourlaprotectiondel’environnement(BündnisfürKlimaschutzClub)encoopérationavecdesacteurséconomiquesetcivils.Deplus,lavilledeMunichsoutientetpromeutl’association«BenEMünchene.V.»,uncentrerégionaldel’éducationpourundéveloppementdurablequiréunitacteursmunichoisetréseauxdedurabilitéetquiappliquel’éducationpourundéveloppementdurableauniveaulocaletinternationalsousdemultiplesfacettes.

Leprincipedesubsidiaritéestsurlacorderaideetdépendbeaucoupd’unecompréhensionmutuelledelapolitiqueetdel’éducationainsiquedeconfiance.Ilnepeutfonctionnerquesilesacteursexigentunemargedemanœuvrequisoitacceptéeetfinancéeparlesinstitutionsfixantlesrègles.Ilresteencoredegrandespossibilitésdedéveloppementdansledomainedel’éducationpourundéveloppementdurable.

MarionLöwenfeldestdirectriceduprojetécologique«MobilSpiele.V.»,organisationindépendantequis'engagedansletravaildesenfantsetdelajeunessemettantl’accentsurl'éducationenvironnementaleetl'éducationpourundéveloppementdurable.Elleestégalementprésidentedugroupedetravailsurl’éducationconcernantlanatureetl’environnementenBavière«ANUBayerne.V.»,confédérationetassociationprofessionnelledel’éducationenvironnementaleenBavière.

TextetraduitparJustineHoareau,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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Développerl’inclusionsociale–élaboreruneattitudesubsidiaireL'inclusionentantqueprocessusetobjectifdediminuerlesdifférenceshiérarchiquesainsiqueladiscriminationetl'exclusionaveclesquellesellessontétroitementliéesestunetâcheetundéfies‐sentiels,enplusl'actionsocio‐politiqueetéconomique,etcelaenvued'uneactionéducative.Ils'agitprincipalementdedévelopperuneattitudeégalitaireenverstouspeuimporteleursdifférences,d'adapterlesstructuresenfonctiondesbesoinsindividuelsetdereconnaîtrel'autorégulationetlacodéterminationcommeuntoutindivisibledesDroitsdel'Homme.Lesidéessuivantes,surlesujetDévelopperl´inclusionsociale‐élaboreruneattitudesubsidiaire,se‐lonlaConventionrelativeauxdroitsdespersonneshandicapées,sontbaséssurunedéfinitionétroi‐tedel´inclusionsocialeetparconséquentsurlespersonneshandicapéesouàmobilitéréduite.LaConventionrelativeauxdroitsdespersonneshandicapéesinsistesurleconceptdeconscientisa‐tion(Article8)delasociétédanssonensemble.L´accentestmissurlesdroitsetsurtoutsurladigni‐tédespersonneshandicapées,quidoiventêtrerespectéesetencouragéesparlerestedelasociété.Ledéveloppementetl'expériencedel'estimedesoiainsiquedeladignitédesoi‐même,c´est‐à‐direladignitéindividuelle,sontentantqu'élémentessentielsàlaformationdusujet,baséesurl'interac‐tionsocialeetlesprocessusdereconnaissance.Lorsdenosinteractionsavecautrui,nousdévelop‐pons,entantqu’individu,uneimagedenousetnousnousévaluons,àl’aidedeceséchanges.Entantquerelationsociale,lareconnaissancen'exprimepaslanotiondepouvoiroudedominationetnereposepassurl'efficacitéd'unepersonne.(cf.Scherr,1997,p57).DefaçontrèsclairBielefeldts'ex‐prime(2009,p.11)enréférenceàlarelationentrel'autonomieetl'intégrationsociale:«L'autonomieestpratiquementimpossiblesansl'inclusionsociale,etsansautonomie,l'inclusionsocialeprenddesairsdetutelle».Néanmoins,latutelleestl'exactopposéduprincipedesubsidiarité.Entantquemaxime,leprincipedesubsidiaritéviseàdévelopperouànousfairedéveloppercompétencesindividuelles,autodéter‐minationetresponsabilitéenverssoi‐même.Decefait,celaainévitablementunrapportavecdesproblèmesdepouvoirsocial,économiqueetpersonnel.Qu'est‐cequecelapeutsignifierpourlapratiquepédagogiqueToutd'abord,ils'agitdedifférencierlesdiverseschampsd’activitédelapratiquepédagogique(etsociale),dansledomaineprofessionnel,sousdifférentsangles:environnementsocialetéconomique,structuresdefinancement,structuresorganisationnelles,instinctsdesurvisorganisationnels,ancrageinstitutionnel.Cesfacteursontbiensûr,enplusdesaspectsintra‐personnels,desconséquencessurlesattitudesrespectivesduperson‐nelspécialisteetnonspécialistedansledomainedel'éducationàl'égarddelasubsidiaritéoudelatutelle.Enconclusion,nousdressonsunelistedecertainsaspectsd'uneattitudesubsidiaireouinclusivedelapartdupersonnelspécialisteetnonspécialiste:«Aide‐moiàlefairemoi‐même»CeprincipedelaphilosophieéducativedeMariaMontessoriestlecontraired'uneattitudeautoritai‐re.Lesenjeuxsontentreautres:•avoirdelapatienceavecsoi‐mêmeetaveclesautres•fairepreuved’ouvertured’espritfaceauxdifférentsmoyensdetrouverunesolution•minimiserlesfacteursnousinfligeantànous‐mêmeouauxautresunecontraintetemporelle•avoirdutempsetdel’espacepourpouvoirécouteetobserver,ainsique•établirdesréseauxdesoutienmutuel.ParlezàlapersonneplutôtqueparleràsonsujetLespersonnesàmobilitéréduitesonthabituéesauxregardsinterrogateurs,maisiln’yajamaisoutrèsrarementdequestionsquileursontadresséesdirectement.Cependant,cesquestionssontfré‐quemmentposéesauxparentsouaupersonnelspécialisteetnonspécialiste,quiyrépondent.Celaestégalementuneformed’exclusion.AdapterlesstructuresàchaqueindividuParoppositionàlapratiquequotidiennedel'intégration,l’inclusiondanslecontexteéducatiféqui‐vautàuneadaptationdestructuresàl’individu.Pourlepersonnelspécialisteetnonspécialiste,celasignifieunevolontédeseprocurerdesinformationssurlesbesoins,lesintérêtsetlacapacitédela

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personneconcernéeàgérersonquotidienetc.afindemodifieroud’adapterlesstructuresorganisa‐tionnellesexistantes.L'indépendancen'estpasuneconditionaudroitàl'autodéterminationLespersonnesayantunedéficiencequineleurpermetpasd’effectuercertainestâchessanslesou‐tiend'autrui‐doncd'êtreindépendant‐,sontsouventconfrontéesàunesituationdanslaquelleonrefusedeleursaccorderledroitdedéterminercequidoitêtrefaitetcomment.Ellessontparconsé‐quentconsidéréescommedesimples«implorants»,quidevraientseréjouirderecevoiruneaide.S'ilsnefontpaspreuvedereconnaissanceous'ilsmontrentdumécontentement,ilssontrapidementqualifiésde«râleur»etmécontentsingrats.Reconnaîtrelesinégalitésetlefaitd'êtredifférent«Lespersonnespeuventêtrenormalesdefaçonsdifférentes».Sil'oncomprendcettecitationlégè‐rementmodifiéedeHansWocken(2010)d’unpointdevuepédagogique,celaexigedechangersafaçondepenserdanslapratiquepédagogique.Ainsi,lestermescontradictoires"normal/anormal"n'existentplusetnepeuventdoncplusêtreutiliséscommealibioubasepersonnelled’évaluationinvoquantlamajoritédel'opinionpublique.Laquestiondelanormalitéetd'évaluationoudedéva‐luationquienrésulten’aplusrienàvoiravecl'opinionpublique,àsavoirunesociétéoupolitiquereprésentantlamajorité.DévelopperlesoccasionsdeparticiperetaccroîtreprogressivementleniveaudeparticipationLaparticipationdepersonnesdansleprocessusdécisionnelestunobjectifimportantdansdenom‐breuxdomaineséducatifs.Ilexistebeaucoupd’obstaclesquirendentdifficile,pourlespersonnesàmobilitéréduite,departiciperauprocessusdécisionnel.Eneffet,l’obstacleleplusproblématiquepourlespersonnesconfrontéesàunhandicapcognitifetintellectuelestprobablementqu’onlescroitincapablesd’avoirunjugementrationnel.Ladoctrinedujugementrationnelcommeunemesu‐redeparticipationàdesprocessusdécisionnelspolitiques,économiquesetsocialesouinstitution‐nelsestdiscriminatoireetsujetteàunphénomèned’exclusion,cedernierétantscientifiquementcontroversé(cf.entreautres,Meier‐Seethaler,2000)etcontreditdefaçonfondamentaleladignitéhumaine.Ainsi,latâcheprioritairedupersonnelspécialisteetnonspécialistedansledomainepéda‐gogiqueestd'examinercommentladéterminationparautruietuneparticipation‐alibipeuventêtreexclusetcommentlesniveauxdeparticipationdelapopulationengénéral,maissurtoutdeceuxayantunedéficiencecognitiveetintellectuelleenparticulier,peuventêtredéveloppéetintensifié.PartagerdesintérêtsLespersonneshandicapéessontsouventconsidéréescommedesvictimesoudes«implorants».Desparolestellesque«faisuneffortetjoueunpeuavecJonas(enfantavecunhandicap)»oudesévé‐nementsparticuliersneconcernantquelespersonneshandicapées,auxquellessontaussiinvitéeslespersonnesnonhandicapées,risquentd'enlevertoutedignitéhumaineauxpersonnesconcernées.Envued'unbutéducatif,ilestcrucialepourlepersonnelspécialisteetnonspécialistedansledomainepédagogiquedetrouverdesintérêtscommunsetd'organiserdesespacesderencontreetd'échangeet\oudejeu.GeorgStaudacherestdirecteurdel'associationpourvacancesetactivitéspédagogiquesSpielratze.V–VereinfürpädagogischeFerien‐undFreizeitaktionen,àMunich.TextetraduitparGéraldineBaron,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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Leprincipedesubsidiaritécommeprétextepourlenéolibéralismeetledésengagementdel’EtatLeprincipedesubsidiaritéestsouventutilisépourjustifierlefaitquel’Etatnedoitpassemêlerdesaffairesdes«entitésdeniveauinférieur»oudumoinsqu’ilnedoitpasinterveniretqu’ildoitsereti‐rer.Cependant,c’estunepossible,voiremêmeselonmoiunefausseinterprétationduprincipedesubsidiarité.Ceprincipeaétépubliépourlapremièrefoisle15mai1931dansl’encycliqued’ordresocial«QuadragesimoAnno»duPapePieXI.LeProfesseurDocteurOswaldvonNell‐Breuningestconsidérécommeenétantl’auteur.Certainesthèsesontétéainsiformuléesd’aprèsleprincipedesubsidiaritéquisetrouvedansl’encycliqued’ordresocial:

1. Leprincipedesubsidiaritélaisselescommunautésdeniveauinférieurcommeparexemplelescommunes,lesfamilles,lesassociations,etc.prendreleurspropresinitiativesetdéciderdelamanièredontilss’organisent.

2. Leprincipedesubsidiaritédéfendlescommunautésdeniveauinférieurcontrelesabusdel’Etatetsesinterventionsexcessives.

3. Leprincipedesubsidiaritédonneauxcomitésd’action,auxassociationsetc.undomainedecompétenceetunelégitimitéentantquepropresorganisationsdanslecadredel’ordreéta‐tique.Ilsontuneforteresponsabilitédansl’agencementdeleurpropreorganisationetc.

4. Leprincipedesubsidiariténesignifiecependantpasquel’entitédeniveausupérieur,c’est‐à‐direl’Etat,nedoitpassoutenirlapluspetite.Ilestvraiquecelaesttoujoursdifficilelors‐qu’uneentitédeniveausupérieur,financièrementmieuxplacée,aideunepluspetiteentité,financièrementplusfaible.Pourl’entitédeniveauinférieurlalimiteentrel’adaptationetladépendanceestfine.

5. Leprincipedesubsidiaritésignifieégalementquel’autonomieetlasouverainetédesentitésdeniveauinférieur(familles,associations)doiventêtretoutdemêmepréservéeslorsquecel‐les‐cireçoiventunsoutien(notammentfinancier).

6. Leprincipedesubsidiaritéobligemêmelesentitésdeniveausupérieuràsoutenirlespluspetitespourquecelles‐cipuissentsurvivreetsedévelopperdemanièreautonome.Cettefa‐cetteduprincipedesubsidiaritéestsouventignoréeparleshommespolitiques,cardecettemanière,leprincipedesubsidiariténepeutpasêtreretenucommejustificationdudémantè‐lementdesprestationsdel’Etat.

7. Leprincipedesubsidiariténeveutpasd’unsystèmederépartitionsousformed’aumône,maisplutôtd’uneréformedelasituationactuelle.Desréformessocialesdoiventrenforcerlesentitésdeniveauinférieuretlesrendrecapabledesurvivre.Ilfautdonnerauxentitésdeniveauinférieurdesdroitsetlapossibilitéd’uneparticipationplusactive.

8. Voiciquelquesexemplesactuelsdel’applicationconcrèteduprincipedesubsidiarité:lesin‐dividusdevraientrecevoirunepensionderetraiteassezélevéepourqu’ilspuissentenvivre.L’assurance‐dépendancedevraitêtreorganiséedemanièreàcequelespersonnesayantbe‐soindesoinsetleursprochespuissentréellementchoisirentredessoinsàdomicile(pourdesraisonsfinancières),dessoinsambulatoiresouunemaisonderetraite.

9. Leprincipedesubsidiaritésignifiepourlesassociationsd’êtresoutenuesdemanièreàpou‐voirexécuterentièrementleurstâchessansêtredépendantdel’entitédeniveausupérieur.

GerhardEndres,théologien,présidentduréseaudel’éthiquedelasociété(NetzwerksGesellschaft‐sethike.V.)etdumouvementdestravailleurscatholiquesdeMunich(KABBildungswerke.V.)TextetraduitparJustineHoareau,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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Lasubsidiarité–phénomènesecondairepourlesmigrants?Selonunedéfinitionsimple,lasubsidiaritédétermineunprincipeselonlequellesactivitésd'organi‐sationsprivéesprimentsurlesactivitésétatiqueslorsqu'ils'agitdudomainesocial.Lasubsidiaritérégitdonclesrapportsentrelesassociationsbénévolesindépendantesd'unepartetlesorganisati‐onspubliquesd'autrepart.Cettedescriptiontechniqueduconceptdesubsidiariténetrouvedesensqu'enprenantladimensionpolitiqueencompte.Seposealorslaquestion:Quelsintérêtsaujustesevoientdéfendusàtraversleprincipedesubsidiarité?Unregardsurlesassociationsbénévolesallemandesmontrequepeud'entreellessevoientattribu‐éesprioritairementleursrequêtes.Ilest,d'aprèsunouvragederéférence,questiondesorganisati‐onscentralesofficiellementhomologuéeparl'ÉtattellesqueCaritas,Diakonie,ParitätischerWohl‐fahrtsverband,laCroixRougeallemande.L'idéeinitialeselonlaquellelespopulationsciviles,àsavoirlescollectivitéslocales,entouteautonomieetsousleurpropreresponsabilité,s'occupentdeleurpropredomainesocial,s'estmanifestéesouslaformed'organisationsdevenuesdegrandesentrepri‐ses.Danscetteoptique,lespetitesassociationspeinentàsefaireuneplace,lescomitésd’initiativesetorganisationsd'origineétrangèreencoreplus.Lescommunautésdemigrantssontconcernéesdedeuxmanières:Étantd'uncôtéfournisseur,entantquefondateurd'associations,etdel'autre,bénéficiairedesservicessociaux.Résultat:Aucunimmigrémusulmann'aforméd'association,bienqu'environquatremillionsdemusulmans,compo‐sésparlesimmigré(e)setleursdescendant(e)s,résidentenAllemagneetcomptentdansbonnom‐bredevillespourplusd'untiersdelapopulation.Ilyabienquelquesrarespetitesassociations,maisaucuneauniveauprofessionneletencoremoinsd'unniveausupérieur.Leurpartsurlemarchédesassociationsbénévolesestinsignifiante.Onsedoitdeparlerdemarchéenvoyantleschiffresdansledomainedesassociationsbénévoleschrétiennes:lesorganisationsDeutscherCaritasverbandetDiakonischesWerksontmontées,aucoursdesdernièresdécennies,aurangdepremiersemployeursmondiauxparmilesorganisationsprivées.D'aprèsunhors‐sériedusyndicatVer.dipubliéen2005,lesassociationsbénévoleschrétiennesréalisentunchiffred'affaired'environ45milliardsd'eurosparanavecenviron1,5milliond'employés.Letravaildecesassociationsseraitfinancéàplusde90%parlesressourcesdel’État,àsavoirlasécuritésociale.Laplusgrandepartiedelarépartitionsubsidiairedefondspublicsresteenfaveurdesgrandesorganisations,enmajeurepartiecellesdeconfessionchrétienne,pendantquelesorganismespourmigrantsnesontmêmepassûrederecevoirlesmiet‐tes.Pourlesbénéficiairesdesservicessociaux,ilyauraitunegrandedifférencesiuneassociationmu‐sulmaned'assistanceauxpersonnesâgéesoffraitdesprestationsauxcôtésdesassociationschrétiennes.C'estjustementdanslesdomainesdel'aideàl'enfantetàl'adolescent,del'intégrationetdessoinsauxpersonnesâgéesdépendantes,quelesassociationsbénévolessetrouventconfron‐téesàuneclientèlemigrantedeplusenplusimportante.Outrelaqualificationdupersonnelsoi‐gnant,cesontlescompétencesinterculturelles,lesconnaissanceslangagièresetuneconnaissanceduvécudespersonnesquijouentunrôleprimordial.Quoidepluslogiquequ'uneprofessionnalisati‐ondel’auto‐organisationd’associationsetd’organismesdemigrants?Quoidepluslogiquequed'organiserlesseniorsduquartierayantunehistoiredemigrationetd'employerleurssavoir‐faireetcompétencesspécifiquespourlesmultiplesbesoinsetsituationsposantproblème?Plusd'uncitoyenrejetteloindeluilaresponsabilitéquantaumanqued'associationsprofessionnel‐lementactivespourmigrants.Àeuxdes'enoccuper.Personnenelesenempêche!Entre‐tempsnoussavonsbienqu'ilexistedesbarrièressocialescaractériséesnonpasparlefaitquecertainslesmettentenplacepourétouffertoutemotivationnaissantemaisparlefaitquepersonnenefasseensortedelesleverpourouvrirlavoie.Gommercesbarrièrespasseraitparl'habilitationdecertainsgroupesàs'organiseretseprofessionnaliser,particulièrementenlesaidantselonleursbesoins,enjouantunrôleconsultatif,enlesmettantenrelationaveclescontactsmanquants,ennouantdesrapportsetenmontantunréseaunonpasuniquementhorizontalmaisaussiverticalcomprenantAdministrationetresponsablespolitiques.Siladiscussionsurlasubsidiaritésedoitd'êtrerelancée,ceserasûrementenrapportaveclethèmedesassociationsbénévolesforméesparetpourlesmigrants.Lefaitquenousvivonsdansunesocié‐

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tédemigrationetquelesmigrantscomptentpourunegrandepartdelasociétécivile,doitjouerunrôlecentraldansl'applicationetlafonctionduprincipedesubsidiarité.Unepopulationcivilelarge‐mentmigrantedoitaussiserefléterdanslastructuredesorganisations,associationsetorganismesdudomainedusocial.TunayÖndner,sociologueM.A.(maîtrise)estcollaboratricelibrepourle«MünchnerInstitutZwei‐plus|BeratungEntwicklungEvaluation»,vice‐présidentedu«TscherkessischerKulturvereinMün‐chene.V.»etfondatriceduprojet‐blog«migrantenstadl»(www.dasmigrantenstadl.blogspot.de).TextetraduitparPierreSander,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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SubsidiaritéetlibertéSinousjetonsunregardrétrospectifsurnotreséried‘articlesàproposdelasubsidiarité,nouspou‐vonsconstatertoutd’abordqueceprincipeestd’aprèscequel’onpeutlirelargementsoutenu.Laplupartdesarticlesfontuneanalysepositivedeceprincipeoudumoinssebasentsurdescritèresquisontétroitementliésàceprincipe.Ens’exprimant,lesauteursetauteuresmontrentainsiclaire‐mentqueceprincipen’estpasconsidérécommeuncritèreflouquipeutêtreutilisépartout.Leprin‐cipedesubsidiaritémontresaforcefaceauxactionsabusivesouinsuffisantesdel’Etatetpeutaussiinciterl’individuàcorrigeretmesurersoncomportementauseindesorganisationsdelasociétécivile.Iln’yaquedeuxarticlesquimettentenquestionleprincipeenlui‐même,oudumoinsdansdescontextesprécis.Onluireproched’unepartdenepasavoirdedéfinitionsuffisammentclairecequipeutdoncmeneràdenombreuxusagesabusifs.Celapourraitparexemplejustifieruneréductiondesservicesd’ordresocialetledémantèlementdesprestationsdel’Etatauservicedelapolitiqued‘austéritéouservird’argumentaurenforcementdeladimensionnationaleauseindel’Europe.Uneréponseévidenteàcereprocheestqu‘ilfaudraitseréféreràunecompréhensiondelasubsidiaritéquiexclutaumoinslesformesd’abusmentionnées.Cependant,lesdéfinitionsutiliséesimplicite‐mentouexplicitementdansnotreséried‘articlessontsidifférentesqu’ellesmontrentbienlebesoindeclarificationetdeprécision.Maiscommentpouvons‐nousdéciderdela«bonnedéfinition»lors‐quenousnesuivonsnidesimplesdéfinitionslégales,préciséesdanslecadredupositivismejuridi‐que,ninevoulonsnoussoumettredansladiversitédecontextedenotremondeàl’autoritédeladoctrinedel’églisecatholique?Jepensequenousdevonspourcelaréfléchiràlajustificationdelasubsidiarité,c’est‐à‐direseposerlaquestiondesavoirpourquoinousavonstoujoursbesoindelasubsidiaritéentantqueprincipedebased’uneorganisationsociale.Notreséried‘articlesnousaapportédenombreusesidéestrèsintéressantespourunetellejustifica‐tion.Jevoudrais(enreprenantcessuggestions)présenteruneformedejustificationquipartdelaliberté.Ouplusexactementdelarevendicationincitantlasociétéàfaireensortequechaqueindivi‐dusoitvéritablementlibre.Par«véritablementlibre»,j’entendsquelesindividusontdefaitlapos‐sibilitédechoisirlibrement(naturellementselonlatranched’âgedechacunparexemple)entredif‐férentsprojetsetdirectionsdevieayantpoureuxunegrandevaleur.Celanedépendpasunique‐mentdudroitformeld’untelchoix,maisaussidufaitquelesconditionsnécessairesàuntelchoixsoientremplies,entreautresd’unpointdevuesocial,cultureletéconomique.Laplupartdecesconditions(etdansuncertainsenstoutesd’entreelles)nepeuventêtrerempliesquedanslecadrederegroupementsplusoumoinspetits.Etbeaucoupdesobjectifsquelesindividusontdansleurviesontensoi(intrinsèque)denaturesociale.Lesregroupementssociauxquidevraient,dedifférentesmanières,permettreauxindividusd’êtrelibresouquidevraientmêmeêtredesendroitsoùlesindi‐viduspeuventêtrelibrespeuventenréalitélimiterousupprimerleurliberté.C’estlàqueleprincipedesubsidiaritéentreenjeuensupposantquepluslesregroupementssociauxsontpetits,moinsilsmettentendangerlalibertéetdoncplusilspeuventêtrecontrôlésparceuxquiprofiteraientdirec‐tementdecetteliberté.Lasubsidiaritédoitainsimeneràlalibertéenassurantautantquepossiblel’autodéterminationdechacun(quisedissipenécessairementdanslescollectivités),etcelaégale‐mentdanslesregroupementsappartenantàuncontextesocial.Laréférenceàl’objectifdevéritablelibertépourtousexpliqueaussilecôtécontradictoireduprincipedesubsidiarité:d’uncôtélarésis‐tanceàl’ingérencedel’entitédeniveausupérieurdanslesaffairesdelapluspetitelimitantlesliber‐tésdecettedernièreetdel’autrecôtél’exigenced’unsoutienlorsquecelaestnécessairepourélar‐girleurliberté.Mêmesil‘onsefocalisesurlajustificationduprincipedesubsidiarité,celan’enfaitpasunremèdemiraclequiproposeuneréponsesimpleetdirecteàtouteslesquestionsposées.Notreséried‘articlesindiquequesamiseenœuvrerenvoieàunemarchesurlacorderaide.Qu’estcequipeutnousaideràtrouvercetéquilibre?Qu’estcequ’ilpeutapporterànotrediscussionàproposdela„bonnedémarcheàsuivredanslapratique“?Vularelationétroiteentresubsidiaritéetliberté,lapremièrequestionquiseposeseraitdesavoirquelleattributiondesresponsabilitésetdelacapacitéàprendredesdécisionspourlesentitéssocialesexistantesouàcréerestlaplusadaptéepouren‐

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couragerlavéritablelibertédespersonnesconcernéesou(pourreprendrel’expressionpluspositivetiréed’undesarticles)des«protagonistes»respectifs.Pourreveniràdesexemplesd’abuspossibles:leprincipedesubsidiariténepeutmalheureusementpassimplementcomblertouslescaisses.Maisiln’estpasnonpluscertainqu’une«petiteorganisa‐tionindépendante»favoriseautomatiquementdavantagelalibertéetl’autonomiedesadolescentesetadolescentsdesfoyersd’accueilqu’unegrandeorganisationindépendanteouqu’uneorganisationindépendantemunicipale.Iln’estpasnonpluscertainquelaprivatisationetlaprofessionnalisationdesservicespublicscommunauxrenforcelalibertédeceuxquidépendentdecesservices.Leprinci‐pedesubsidiaritén’exigepasdenousquenousfermionslesyeuxfaceàlaréalité,quelestransfertsdepouvoirbienintentionnésd’unétablissementàuneorganisationindépendantepluspetitepeu‐ventsignifierquecelui‐cinevaplusexister.Leprivén’estpasautomatiquementmieuxquel’Etat,lepetitn’estpastoujoursmieuxquelegrand,ladécentralisationn’estpasdanstouslescasmeilleurequelacentralisation:celadépendtoujoursdecequefavoriselepluslavéritablelibertépourtous.Leregardcritiquequiestaussilancésurlesacteurssociauxcollectifsnon‐gouvernementauxestpar‐ticulièrementfortlorsqu’ilnes’agitpasdel’auto‐organisationdespersonnesconcernéesoudespro‐tagonistesmaisdavantagededifférentesformesd’actionshumanitaires,quecesoitàtraversuneONGquitravailleaveclesenfantsdelarue,àtraversuneassociationquis’engagedansledomaineduréseauEineWeltouàtraversuneassociationbénévolequiestactivedansledomainedel’aideàl’adolescent.Celles‐civeulentelles‐mêmesqueleuractivitéserveeneffetlaliberté,deceuxpourlesquelsellestravaillent.Unsecondreprochecontreleprincipedesubsidiaritéoudumoinscontrelaprétentiondesavaliditéuniverselle,vientduLiban.Làaussi,lefaitdesefocalisersurl’objectifdelasubsidiarité,àsavoirl’assuranced’unevéritablelibertépourtous,nousaide.Lasituationdécritedutransfertdesrègle‐mentationsconcernantlesquestionsdestatut,c’est‐à‐direlesquestionsquiconcernentdirectementnotrestatutdecitoyenneetcitoyenetquipeuventchangernosdroitsetobligationsdanslasociétéciviqueàdescommunautésreligieusesestunproblèmepourlalibertépourtous(eneffet,uneviola‐tionàlalibertéreligieusenégative)sidecettemanièreseperdlalibertéderéglerdesproblèmessansfairepartied’unecommunautéreligieuse.Celavautaussis’iln’yaplusquedesprestatairesdanslesdomainescentrauxdel’éducationetdelasantéquidéfendentuneidéologieprécise.J’aimeraiparlerd’undernierthème:notretrèsappréciéargent.Lavued’ensembledesarticlesquireprésententdifférentesnationsetdeschampslesplusdifférentslesunsdesautresd’engagementssociauxmontreclairementdansquellemesurel’existencedenombreuxcomitésd’actionetinstitu‐tionsetparconséquentladiversité,lapluralitéetlavivacitédusecteurdelasociétécivileetdesengagementsculturelsetsociauxdépendentdusoutienfinancierdel’Etat.Unbonnombred’articlesfaitappelexplicitementouimplicitementàuntelsoutientoutenexigeantgarderautantquepossi‐bleunhautdegréd’autonomie.Cettedernièreexigenceestsansaucundoutedirectementintégréauprincipedesubsidiaritédanslalogiqueoùleprincipe«Quipaye,décide»n’estenaucuncascompa‐tibleavecleprincipedesubsidiarité.Encequiconcernelapremièreexigence,lasimpleexistenced’uneONG,d’uneassociationculturelleoud’uneinstitutiondel’aideàl’adolescentn’estsûrementpasuneraisonsuffisantepourdemanderunsoutienfinancier.Cen’estquesilesservicesdonnésetlestâcheseffectuéesindépendammentduprincipedesubsidiaritésontreconnuscommesiimpor‐tantsqu’ilsdevraientêtreexécutés(carparexempledanslecascontraire,lalibertépourtousreste‐raituneillusion)oudumoinssicesservicesetcestâchessontsouhaitésparungrandnombred’unpointdevuesocialglobalqu’unetelledemandepeutêtrejustifiée.Dr.AndreasGöseleestjésuiteetenseigneentreautresl’éthiquesocialeàl’universitédessciencesappliquéesdephilosophieàMunich.TextetraduitparJustineHoareau,InstitutdelanguesdelavilledeMunich,servicelinguistiquedudépartementdefrançaisTeam‐KiS(KompetenzinSprachen)

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