La Phrase Du Français Parlé Radiophonique

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  • 7/25/2019 La Phrase Du Franais Parl Radiophonique

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    rmand Colin

    LA PHRASE DU FRANAIS PARL RADIOPHONIQUEAuthor(s): Suzanne AllaireSource: Langue Franaise, No. 28, textes et discours non littraires (dcembre 1975), pp. 79-90Published by: Armand ColinStable URL: http://www.jstor.org/stable/41557731

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    Suzanne

    Allaire,

    Universit

    de

    Haute-Bretagne.

    LA PHRASE DU FRANAIS PARL RADIOPHONIQUE

    Que

    l'enseignement

    e

    la

    langue

    ait mis fin

    u

    monopole

    du

    franais

    littraire

    our

    s'orienter

    ers l'tude des formes

    de

    l'expression

    crite et

    orale,

    voil

    qui

    est

    significatif

    'une

    prise

    de conscience.

    Substituer une

    formation

    rammaticale

    entre

    ur

    l'observation

    es textes

    es

    plus

    la-

    bors une

    formation

    solument

    xe

    sur

    une

    pdagogie

    1

    de

    la

    diffrence,

    c'est ouvrir nfin

    es

    yeux

    sur

    a

    diversit

    e ce

    langage

    composite

    t mou-

    vant

    qu'on appelle

    le

    franais.

    Une telle volutionne va pas cependant ans problmes.Sur quel

    dcoupage,

    sur

    quelle

    grille

    d'analyse

    fonder ette

    pdagogie

    de

    la

    diff-

    rence Comment cerner avec

    prcision

    es

    contours

    d'une

    langue qui

    imbrique

    es

    idiolectes au

    point

    de

    n'tre

    qu'un

    compromis

    entre

    de

    multiples rammaires

    Il

    semble

    que

    les instruments

    e

    mesure

    dont

    'on

    dispose pour

    cette

    tche rsistent

    mal

    l'preuve

    de

    la

    pratique.

    Loin

    de favoriser

    ne conscience

    laire et une saisie

    mthodique

    es

    diffrences

    linguistiques,

    a

    fameuse chelle

    des

    registres,

    u

    niveaux

    de

    langue

    ,

    encourage

    surtout

    ar

    l'imprcision

    e

    ses

    critres

    e classement

    'par-

    pillement

    t le flou intuitif es

    jugements

    ubjectifs,

    uand

    elle ne

    sert

    pas

    d'alibi leur

    dploiement

    .

    Nul ne saurait pourtantse contenterde la distinction ranais

    crit

    franais

    ral.

    Commentne

    pas

    percevoir ue

    cette

    opposition

    ache

    sous

    la

    gnralit

    e ses termes

    out

    un

    amalgame

    de discours

    dont

    la

    confusion

    risque

    de devenir aussi

    prjudiciable

    l'tude de

    la

    langue

    qu'a pu

    l'tre

    nagure

    'assimilation

    ral

    -

    crit ?

    N'y

    a-t-il

    pas

    de

    plus

    1. Au

    sens

    idactique

    u terme.

    2.

    La raret

    esrecherches

    ar

    niveauxst

    ignificative

    lesnotionse

    angage

    cou-

    rant

    ,

    familier

    ,

    etc. ont

    i

    floues

    ue

    es

    seuls

    ravaux

    ui

    e soient

    onstruitsur

    a

    base

    de cette

    irarchie

    'en nt etenu

    ue

    es

    deux

    les

    xtrmes

    franais

    ittraire

    et

    franaisopulaire

    afin e

    les constituern cart

    'un

    parrapport

    l'autre. 'on

    sait

    u'

    a

    suite

    'un

    lissementcf.

    ote

    i-dessous)

    e

    franais

    arl

    a

    gagn

    e devenir

    le lieu

    de

    toute

    viance.

    3.Aussist-onouventent erecourirout lafois la distinctioncrit-oralt audcoupagen niveaux (languecriteourante-languearle amilire,tc.).Quedire

    de

    cette

    marche

    inon

    u'en

    uperposant

    eux

    nalysesui

    ne

    concident

    as

    et en

    79

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    quelque

    illogisme

    fonder

    e

    concept

    de

    langage

    crit sur

    la

    forme

    graphique ui le spcifie t lui opposerglobalementa notionde langage

    oral

    comme

    s'il

    n'existait

    pas

    de mdiation

    technique

    susceptible

    de

    diffrencier

    t de

    modeler es faitsde

    discours

    dans cet

    espace

    de rali-

    sation

    L'on

    conoit

    en revanche tout le

    parti que l'enseignement

    evrait

    tirerd'une

    typologie

    es

    discours

    onstruite

    ur un

    examen

    systmatique

    des

    situations

    'change4.

    En

    permettant

    e

    dcouper,

    dans le flot

    des

    messages,

    des

    ensembles

    homognes

    d'noncs

    rellement

    mis

    en

    fran-

    ais

    dans un

    type

    de communication

    onn,

    cettediffrenciationuvre

    a

    voie,

    par

    la

    cohrence

    de

    ses

    principes, l'exploration inguistique

    e

    discours

    clairementdfinis.

    L'on

    peut

    donc en

    attendre

    des

    progrs

    dcisifsdans la connaissancede tous ces langages dont l'interfrence

    constitue

    e

    franais.

    Les

    pages

    que

    voici voudraient

    apporter

    quelques

    lments

    de

    rflexion

    ur

    la

    phrase

    telle

    qu'on peut

    l'observerdans

    le

    franais

    adio-

    phonique.

    Ce

    type

    de discoursdoit

    la mdiation

    echnique ui

    le

    spcifie

    d'tre

    capt par

    un

    immense

    public

    et

    il

    nous a

    paru

    important

    e

    le

    constituer n

    objet

    d'tude

    5

    tant

    pour

    cerner on

    organisation

    ramma-

    ticale

    que

    pour

    dterminer es

    habitudes

    de

    parole

    dont

    l'influence

    s'exerce

    chaque jour par

    le canal

    de

    la

    radio.

    C'est la

    faveur

    d'une

    campagne

    lectorale

    que

    nous

    avons

    choisi

    d'tudier

    oute

    une srie

    d'missions-dbats.

    es

    dialogues que

    politiciens

    et journalistes ngagentdevant es micros ors des tables rondes, face

    face

    ,

    en direct

    avec

    etc...

    organiss

    nombreux ur les

    antennes

    nationales

    ou

    priphriques,

    ffrent

    n

    effet

    ar

    leur caractre

    mprovis

    un

    typed'usage

    rel

    du

    franais

    parl

    aujourd'hui

    ils

    reprsentent

    ussi

    par

    l'unification

    des

    paramtres

    du

    message

    un

    ensemble cohrent

    d'noncs

    oraux

    :

    la situation

    d'change par

    contact mmdiat vec

    un

    interlocuteur

    e mme milieu

    socio-culturel e

    double

    d'une

    situation

    de

    non-change

    vec

    des

    millions

    de

    rcepteurs

    irtuels,

    assifs

    et

    cepen-

    dant

    immdiats ont

    la

    stimulationndirecte

    onstitue

    n

    priode

    d'lec-

    tions

    nationalesun

    important

    acteur

    d'homognit.

    De

    l'tude de

    ces

    dialogues

    7

    nous

    retiendrons

    ci

    les

    traits

    ui

    carac-

    trisenta syntaxe e la phraseet plus particulirementes subordonnes.

    L'on

    sait

    que

    toutes es dfinitions

    e

    la

    phrase

    parle

    l'identifient

    avec

    constance

    la

    phrase

    simple

    mais

    que

    l'on

    n'a

    jamais,

    lors

    de

    ces

    affirmations,

    pass

    le

    stade de

    la

    gnralisation

    ntuitive.

    'on

    sait

    essayant

    e

    prciser

    e flou

    ar

    e

    flou,

    n ne va

    gure

    ans

    e sens e

    'efficacit.

    utre

    qu'il

    parat

    angereux

    e

    fonder

    ne

    pdagogie

    e la

    langue

    ur des

    principes

    on

    cohrents,

    l

    semble ien

    ue

    tout

    lassement

    es

    noncsn

    catgories

    e

    ce

    genre

    e

    rfre

    mplicitement

    l'existence

    e

    situations

    e

    communication.i 'on

    veut

    tre

    igoureux

    ce

    sont

    es

    fondementse l'analvseu'ilconvient'exDliciter.

    4.

    Sur

    e

    point

    omme

    ur

    es

    prcdents,

    oir es

    ravauxe Jean evtard.

    5. Et

    non.

    omme

    'on

    s'y complatrop ouvent,

    n

    cible e critiauesointillistes.

    6.Mai-juin967.7. Enregistrsu magntophone,esdialoguesnt ttranscrits

    ntgralement

    vant

    d'tre oumis

    l'analyse.

    80

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    aussi

    que

    l'enseignement

    e

    la

    langue

    s'appuie

    essentiellement ur la

    structure 8de la phrase il paratdonc souhaitablede rassembler ur

    ce

    point

    e

    plus

    d'informations

    ossible.

    1. L'ORGANISATION

    DE

    LA PHRASE

    1.

    LE MODLE

    YNTAXIQUE.

    Si

    l'on dcrit en termes

    grammaticaux

    es

    diffrents

    chmas

    de

    construction

    ui

    sous-tendentes

    phrases complexes

    d'un

    corpus

    de

    dia-

    logues radiodiffuss,'analyse montreque toutes les marques de la

    subordination

    erbale

    {qui, que

    seul

    ou en

    composition,

    omme

    quand,

    si)

    contribuent en

    organiser

    e

    fonctionnement

    yntaxique.

    L'on cons-

    tate

    aussi

    que,

    se

    rfrant

    u

    contexte

    u

    la

    situation,

    e

    pronom

    qui

    prsente

    es

    divers

    ypes

    de

    variation

    lexionnelle

    ui

    le

    caractrisent

    ar

    rapport

    la

    conjonction

    ue

    Quant

    aux

    propositions

    marques

    comme

    units

    partielles

    de

    la

    phrase,

    elles

    se

    construisent,

    elon

    un

    rseau

    d'oppositions

    distinctives,

    en

    un ensemble

    de

    schmas

    syntaxiques

    ont

    l'analyse

    formelle

    ouligne

    le caractre

    bstrait.

    Mais en

    se

    substituant

    la

    prsentation

    mantique

    laquelle

    nous ont

    habitus

    des sicles

    de

    grammaire

    fonds

    sur

    la

    conceptualisation e la phrase,ce mode de classementne sauraitmas-

    quer

    l'vidence

    des

    faits

    le

    discours

    que

    l'on observe

    dans les

    missions-

    dbats

    se

    fonde

    sur

    les

    mmes

    constructions

    ue

    le

    discours

    tudi

    par

    les

    observateurs

    e

    l'usage

    crit les

    relatives

    ont

    l,

    adjectivales

    ou

    nominales,

    nisi

    que

    les

    interrogatives

    ndirectes,

    es

    compltives

    n

    que

    et

    les

    multiformes

    irconstancielles.

    L'on

    pourrait

    bien

    sr,

    raffinant

    'analyse,

    signaler

    des

    manquants

    dans

    la liste

    des

    subordonnants

    exicalement

    isponibles

    u

    dans

    la srie

    des

    ralisations

    ossibles

    d'une

    construction9.

    e

    ne

    serait

    que reprer,

    dans

    l'identit

    d'un

    cadre

    syntaxique

    linguistiquement

    ohrent,

    des

    variations

    mantiques

    totalement

    pourvues

    de

    signification

    ramma-

    ticale ou des divergences 'emploi qui ne mettent as en cause l'ordre

    structural.

    Il

    nous est

    donc

    impossible

    d'affirmer

    lobalement

    ue

    les

    Franais

    changent

    de

    grammaire

    uand

    ils crivent

    t

    quand

    ils

    parlent.

    Tout

    dpend,

    l

    est

    vrai,

    de

    ce

    que

    l'on

    entend

    par

    le mot

    grammaire

    et

    du

    domaine

    que

    l'on

    soumet

    l'observation.

    e

    que

    nous

    pouvons

    dire

    ici,

    c'est

    que

    dans

    l'ordre

    de

    la

    subordination,

    a

    syntaxe

    du

    franais

    radio-

    phonique

    ne

    prsente

    ucune

    particularit.

    Si

    nanmoins,

    quittant

    'ordre

    de

    la

    grammaire,

    'on

    en vient

    8. Avec

    outes

    es

    rserves

    u'impose

    e terme

    orsqu'il

    'applique

    la

    phrase.

    9.Nousn'avonsencontr,arexemple,i les locutionsonjonctivesprs ue,

    aussitt

    ue,

    oin

    ue,

    de

    manire

    ue etc...,

    i a

    compltive

    ujet

    ans ssise

    ominale,

    ni

    certaines

    ormes

    e corrlatives.

    81

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    l'tude de

    la

    performance,

    'attention est veille

    par

    la

    frquence

    d'apparitionde certainesconstructionst la rflexion rientevers les

    lois

    qui

    en

    rgissent

    'emploi.

    2.

    LE

    MODLEDE PERFORMANCE.

    a)

    La

    slection des

    schmas

    syntaxiques

    les

    constructions

    rivilgies

    Deux

    types

    de subordonne

    ouent

    dans

    ce

    discours

    un

    rle

    prpon-

    drant,

    a

    compltive

    t

    la relative.

    La

    richesse

    'occurrence

    e la

    compltive

    'explique par

    l'abondance

    des

    verbes d'nonciation.

    Ces

    verbes,

    verbes

    d'opinion,

    de

    dclaration, d'attitude , eux-mmes ouventmodaliss, ont

    pour

    rapporter

    l'nonc,

    relayer

    e

    message,

    'insrer

    ans

    un autre

    message

    o se

    mani-

    festent es

    protagonistes

    e l'nonciation

    Je

    peux

    vous

    dire

    ue

    votre

    nformation

    st assez

    mal fonde.

    Vous venezde

    reconnatre

    ue

    vousvotez

    pour

    e

    gouvernement.

    Le

    jeu

    des

    pronoms

    du

    dialogue

    (

    Je

    crois

    que j'ai

    raison vous

    savez

    bien

    que

    vous

    ne

    gagnerez

    pas

    ;

    vous

    permettez

    ue

    je

    continue

    je

    constate

    ue

    vous

    refusez

    de

    rpondre

    )

    et l'enchanement es

    verbes

    (Je

    pense

    qu'il

    serait

    prfrable

    ue...

    ;

    je prtends

    u'il

    n'est

    pas

    vrai

    que...

    )

    soulignent

    ette

    appropriation

    e

    l'nonc

    par

    le

    sujet

    parlant,

    dans la tiradedidactiquecommedans l'changepolmique.Remarquons

    en

    passant

    la

    complmentarit

    onctionnelle e l'incise

    (

    dites-vous

    me

    semble-t-il

    vous

    voyez

    vous

    comprenez

    ).

    Tout

    concourt

    carac-

    triser e

    discours

    dialogu

    par

    la

    relation

    ui

    s'institue

    inguistiquement

    entre

    e

    locuteur t son

    partenaire.

    Tout aussi

    remarquable

    st le

    privilge

    ccord

    la

    relative

    et

    plus

    particulirement

    la

    relative

    n

    expansion

    du

    nom 10.

    Plusieursfacteurs

    dans l'conomie

    du discours

    emblent onduire e locuteur

    choisir ette

    subordonne

    plutt

    que

    la

    simple

    anaphore

    pronominale.

    Retenons

    ici,

    outre e

    jeu

    de la

    rfrence ontextuelle

    ui

    explique

    l'insertion

    'une

    relative

    en

    cours

    de

    phrase

    par

    dominance

    de la loi

    de

    distanciation

    minimale , le rle de relais que joue la relative opule entre e nom et

    l'adjectif

    On

    aboutit une situation

    ui

    est contradictoire.

    Cette

    procdure

    e

    remplissage,

    rs

    aractristique

    e

    notre

    discours,

    se

    trouve

    mme

    exploite

    omme

    un

    mode de liaison totalement

    lonas-

    tique

    entre

    deux ou

    plusieurs

    quences

    nominales

    10.Les

    chiffresont

    loquents

    40

    % des

    ubordonnesu

    corpus20

    heures

    'mis-

    sions)

    ont

    es

    relativest 32

    % d'entre

    lles

    e

    rattachentun nom

    u

    un

    substitut

    du

    nom.

    es

    compltives

    pparaissent

    ans

    0

    % des as.

    C'est

    ire

    ue ept

    ubordonnes

    sur

    dix

    ont

    eprsentesar

    es

    deux onstructions.

    11.Exemple Il esttout faitnormaluedeshommesuiont rechercherlesperspectives'uneconomieranaiseienttabliommeypothse...Sur epointoir

    Jean

    ubois,

    rammaire

    tructurale

    u

    franais

    le

    verbe.

    82

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  • 7/25/2019 La Phrase Du Franais Parl Radiophonique

    6/13

    Il

    y

    a

    un

    autre

    ystme

    ui

    est

    e

    systme

    roportionnel

    ui

    est

    le reflet xactdes forcesdu pays.

    Le

    recours

    aux

    prsentatifs

    il

    y

    a,

    voil et surtout

    'est) favorise,

    avec

    l'apparition

    e

    la

    relative,

    e

    dcoupage

    de l'nonc

    en deux

    temps

    C'est le

    gouvernement

    ui

    s'y

    est

    oppos

    -

    C'est

    la

    la

    question

    ue

    j'allais

    vous

    poser.

    Que

    nos

    dialogues

    accordent

    insi la

    priorit l'anaphore

    subordi-

    native

    qui)

    sur

    l'anaphore

    coordinative

    il)

    mrite 'tre

    soulign.

    L'co-

    nomie de

    ce

    type

    de

    discours

    e

    caractrise

    ar

    la

    succession

    de

    groupes

    de

    propositions

    dont la

    cohsion est

    grammaticalement

    arque

    les

    propositions

    ndpendantes, u'elles

    soient ou

    non

    regroupes

    ar

    l'into-

    nation dans le

    cadre d'une

    phrase,

    sont

    relativement

    ares

    12.

    Le pronom e plus exploitest videmmentui dans la mesureo

    il obit aux

    impratifs

    e l'ordre

    canonique

    mais

    le

    que

    relatif

    oue

    lui-

    mme

    un rle

    important

    c'est

    lui

    qui

    permet

    de

    rattacher

    un nom les

    propositions

    sujet

    Anim et

    notamment elles

    dont e

    verbe

    se rfre

    l'une des

    personnes

    du

    dialogue

    :

    Je

    voudrais evenir

    ur

    a

    question

    ue

    vous

    m'avez

    pose.

    La loi

    de

    prvalence

    du

    sujet

    Anim

    l'emporte

    alors

    sur

    la

    rgle

    d'ordre t es relatives

    ar

    que

    occupent

    une

    aire

    d'emploi

    qui

    leur

    confre

    une

    place

    essentielledans

    le modle

    de

    performance.

    Une

    remarque

    enfin ur

    lequel

    situ ici

    un

    rang

    13

    qui

    n'est

    pas

    celui du Franais fondamental. ompltante groupedes relatifsndiff-

    rents

    la

    classe

    smantique

    de

    leur

    antcdent, equel

    s'emploie

    derrire

    prposition

    avec,

    contre

    par

    pour,

    sans

    sur...)

    il contribue

    insi

    simplifier

    e

    fonctionnementu

    systme

    n

    neutralisant

    'opposition

    de

    qui

    et

    de

    quoi,

    tout en

    permettant

    rce

    ses

    marques

    de

    lever

    toute

    ambigut

    ur

    le terme

    de rfrence

    Une

    partie

    du

    corps

    lectoral

    ur

    laquelle

    vous

    comptiez

    parat

    bien s'tre

    drobe.

    En dehors

    du

    que

    conjonction

    t

    des

    pronoms

    elatifs

    u

    interrogatifs,

    les

    locuteurs

    exploitent

    ssentiellement

    ne

    dizaine

    de

    subordonnants,

    dj

    signals pour

    leur

    productivit

    ar

    le.

    Fonais

    fondamental.

    es

    voici dans l'ordrede leurfrquenced'apparition si, parce que, quand,

    comme,

    puisque, lorsque,

    alors

    que,

    pour

    que,

    tandis

    que.

    Conjonctifs

    stables,

    comme

    le

    confirme

    'indice de

    leur

    rpartition,

    ls

    permettent

    l'expression

    des

    grandes

    relations

    onceptuelles,

    ondition, ause,

    temps,

    opposition,

    finalit.

    Les

    autres

    locutions

    conjonctives

    apparaissent

    en

    nombre

    nfime.

    L'on

    peut

    en

    conclure

    que

    le

    franais

    radiophonique

    'est

    construit

    un

    sous-ensemble

    de

    subordonnants

    ui

    conomise

    pour

    le

    locuteur

    l'effort e

    slection.

    Seule

    l'tude

    comparative

    d'autres

    messages,

    crits

    notamment,

    ermettrait

    e dire s'il

    s'agit

    ou

    non d'un

    systme ropre

    12.

    27

    % seulementes

    verbes

    ont eux e

    propositions

    ndpendantes.

    13.

    L'ordre

    e

    frquence

    croissante

    st

    e suivant

    qui,

    ue,

    ,

    equel,

    ont,

    uoi.

    83

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    7/13

    l'oral.

    Gardons-nous

    de

    gnraliser

    t

    notons

    l'essentiel

    le

    franais

    de la radio ne tend nullement substituer ans l'articulation u discours

    parl

    les

    moyens

    modulatoires

    ux

    moyens

    grammaticaux.

    'tude de

    la

    phrase segmente

    montre

    u

    contraire

    ue

    ces

    moyens

    viennent

    'addi-

    tionner

    t

    se

    renforcermutuellement

    ans leur

    fonction

    e cohsion.

    b)

    La

    segmentation

    e

    la

    phrase

    le

    rle

    prpondrant

    e c'est.

    Comme

    l'on

    pouvait

    s'y

    attendre,

    es

    missions-dbats

    rsentent

    beaucoup

    de

    phrases

    segmentes.

    Parmi les

    procdures qui

    dcoupent

    en

    deux

    temps

    la

    phrase complexe,

    'extraposition

    e la

    subordonne,

    compense

    grammaticalement

    ar

    l'anaphore,

    st

    largement

    tteste,

    mais

    le pivotessentiel

    4

    de cetteopration st le prsentatif'est :

    Ce

    que

    je

    leur

    reproche,

    'est

    eur

    politique.

    Ma

    conviction,

    'est

    que

    le

    pays

    comprend...

    Il faut

    alors

    noter

    'importance

    e

    la

    construction

    ui

    combine

    es

    deux

    schmas

    syntaxiques

    rivilgis

    ar

    nos

    locuteurs,

    mettant n

    pr-

    sence

    la

    relative,

    ous

    sa forme

    nominale,

    et

    la

    compltive,

    ntroduite

    par

    c'est :

    Ce

    qui m'intrigue,

    'est

    que...

    -

    Ce

    que

    je

    voudrais

    dire,

    'est

    que...

    Il

    s'agit

    certes d'un cadre

    de

    phrase

    dont la

    dcomposition

    n

    deux moments

    acilite,

    ar

    l'talement

    e

    l'nonc dans le

    temps,

    'mis-

    sion et la rceptiondu message.Mais il semble que cette construction

    doive

    aussi sa

    productivit

    l'organisation

    rammaticale

    e ses

    lments.

    La

    prsence

    de

    part

    et d'autre

    du

    prdicat

    'est

    de deux

    squences

    verba-

    les,

    l'une

    en

    position

    sujet,

    l'autre

    en

    position

    complment,

    t le lien

    anaphorique

    5

    qui

    les

    unit

    permettent

    on

    seulementde

    modeler e cas

    des

    verbes

    mpersonnels

    ur celui des verbes

    sujet

    personnel

    ce

    que

    je

    dis,

    ce

    qu'il

    faut,

    e

    qui

    me

    plat,

    c'est

    que...

    )

    mais encore

    et

    surtout

    d'unifier

    'emploi

    de

    la

    compltive

    n

    lui

    assignant

    our unique

    fonction

    celle

    de

    complment

    e

    verbe

    que

    P

    me

    fait

    plaisir

    il me

    fait

    plaisir

    que

    P

    ;

    ce

    qui

    me fait

    plaisir,

    'est

    que

    P

    ).

    Grce

    cette

    construction,

    le

    champ

    opratoire

    e

    la

    compltive

    'largit

    onsidrablement

    Ce qui me diffrenciees gaullistes,'estque... - Ce

    qui

    fait actuellement

    mon

    optimisme,

    'est

    que...

    -

    Ce

    qui

    avait

    beaucoup

    encombr

    es

    parlements

    es

    rpubliques rc-

    dentes,

    'tait

    ue...

    En

    s'talant,

    'nonc

    progresse

    alors

    par

    squences

    discontinues

    dont e

    dcoupage

    est tout

    la

    fois

    grammatical

    t

    intonatif.

    S'il

    faut

    pour

    conclure

    cerner

    e

    profil

    de la

    phrase type

    de notre

    corpus,

    nous dirons

    donc

    qu'elle

    rpond

    un

    modle

    probabiliste

    ui

    inclutdans

    'organisation

    e ses

    constituants

    eux

    formes

    e

    subordonne,

    14.

    l

    est

    rs are

    e

    rencontreres

    phrases

    u

    type

    uivant

    C'est

    mportant,

    e

    quevous ites. Le premierinistre dit ui-mmela tlvision,ue... Etplusrare ncoreerencontrernce casla subordonnenpositionnitiale.

    15.

    l

    y

    a ici un

    systme

    'annonce

    ce

    qui/que)

    t

    de

    reprisec'est ue).

    84

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    8/13

    la

    compltive

    t la relative

    l'une

    s'articule

    ur le

    verbe,

    'autre sur

    le

    nom,n une troite omplmentarityntaxique Verbe/est + que P-

    Nom/

    e

    +

    qui

    V.

    L'apparition

    de ces

    constructions st conditionne

    ar

    le discours

    lui-mmedont l'conomie se

    caractrise

    out

    la

    fois

    par

    la

    projection

    sur l'nonc des

    verbes de

    l'nonciation,

    e

    regroupement

    ohsif

    de

    propositions

    irarchises

    t le recours

    des

    procdures

    yntaxiques

    e

    prdication

    c'est

    ...

    qui;

    c'est

    que)

    qui

    dcoupent

    'nonc en insrant

    dans

    l'activitd'mission

    des

    temps

    de

    pause.

    C'est l'imbrication

    e

    ces

    facteurs

    ui

    explique

    a richesse

    d'occurrence

    es

    phrases

    relatives

    ou/et

    compltives

    .

    c) La combinaison es subordonnes le degrde complexit e la phrase

    Si l'observation

    es

    noncs

    se

    porte

    non

    plus

    sur

    la

    slection

    des

    schmas

    syntaxiques,

    mais

    sur

    le

    degr

    de

    complexit

    e leur

    enchane-

    ment,

    l est essentiel

    de fonder

    'analyse

    sur

    quelques

    distinctions

    rala-

    bles.

    La

    phrase

    qui

    prsente

    des

    subordonnes

    peut

    les

    multiplier

    oit

    par

    adjonction

    dans

    l'galit

    hirarchique,

    'est

    la

    coordination,

    oit

    par

    adjonction

    dans

    l'ingalithirarchique,

    'est

    l'imbrication

    u

    subordina-

    tion de

    subordonnes,

    oit

    par

    recours

    ces

    deux

    oprations

    dans

    le

    mme cadre.

    Puisqu'il

    s'agit

    de

    processus

    cumulables

    et

    que

    chacun

    d'entre

    eux

    est indfiniment

    cursif,

    e

    dveloppement

    otentiel

    de

    la

    phrasene connatd'autres imitesque celles de son acceptabilit.Or il

    apparat

    que

    dans

    les

    dialogues

    observs,

    a

    phrase

    complexe par

    coordi-

    nation

    se

    ralise

    trs

    gnralement

    ous

    sa

    forme

    minimale,

    'addition

    de

    deux

    lments

    e

    :

    Vous

    vous souvenez

    u'on

    m'a

    propos

    un

    autre

    poste

    et

    que

    je

    n'ai

    pas

    accept.

    La

    phrase

    construite

    ar

    imbrication

    e

    va

    gure

    non

    plus

    au-del

    du

    degr

    de

    complexit

    e

    plus

    lmentaire