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UNIVERSITE D'ETAT D'HAITI
INSTITUT SUPERIEUR D’ETUDES ET DE RECHERCHES EN SCIENCES SOCIALES
IERAH/ISERSS
Département Tourisme et Patrimoine
Mémoire de licence
Thème : Tourisme durable et Développement communautaire
Mémoire Préparé Par : Guibert CHARLES
Vernando CODIO
Membres du jury :
Lunick JOSEPH, Président
Christophe PROVIDENCE, Directeur de Mémoire-Membre
Marc DESIR, Lecteur critique-Membre
Juin 2015
La mise en tourisme des espaces naturels attractifs
pour un développement communautaire en Haïti: le
cas de bassin bleu à Jacmel
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Introduction Générale
Le tourisme constitue un facteur de développement dans beaucoup de pays à travers le
monde, surtout depuis la deuxième moitié du XXème
siècle. Il devient un grand pourvoyeur
d’emploi. Nombreux sont les pays qui veulent se positionner comme une destination de grande
valeur. Le Maroc et la Tunisie ont fait du tourisme leur axe de développement et la France
représente aujourd’hui, grâce à de durs efforts, la première destination mondiale (Sénat de France,
2010). Selon Jean-Paul et Nicolas Minvielle (2010, p.187) « Cette industrie, avec 12 % du PIB
mondial et plus de 200 millions de personnes directement employées dans ce secteur, est l’une
des premières activités économiques de la planète ». Ce qui fait qu’il y a beaucoup de
concurrence dans le secteur. Cette industrie évolue de façon considérable ces dernières décennies
et ne se limite plus au tourisme de soleil, de mer et de sable. En effet, plusieurs autres types de
tourisme sont proposés à l’heure actuelle sur le marché mondial.
L’organisation mondiale du tourisme identifie, 1 milliard 87 millions de touristes
internationaux qui voyagent dans le monde et génèrent des recettes d’exportation de 1400
milliards de $ (OMT, 2013). Une croissance des arrivées de touristes internationaux entre 4% et
4.5% a été prévue en 2014. L’Europe a enregistré en 2013 une croissance de 35 milliards de $, lui
permettant d’atteindre 489 milliards $, L’Asie-pacifique 359 milliards $, l’Amérique 229
milliards $, le Moyen-Orient 47 milliards $et l’Afrique 34 milliards de $ (OMT, 2013).
Dans cette perspective Haïti se trouve dans la région Caribéenne et cette zone est
convoitée par beaucoup de touristes qui arrivent, en majorité, des pays émetteurs comme : les
Etats-Unis, le Canada, la France etc. D’après une étude de l’OMT en 2005 sur la situation
touristique en termes de chiffre dans la zone caribéenne, les visites sont passées de 8,7 millions
de touristes internationaux en 1990 à plus de 19 millions en 2004. À cette même époque de 20041,
Haïti a reçu moins de 100 0000 touristes (Dehoorne, 2007). Tandis que, elle était l’une des
principales destinations touristiques dans la caraïbe après le cuba. En 1949 avec la
commémoration du bicentenaire de Port-au-Prince sous la présidence de Dumarsais Estimé qui a
ouvert la porte largement aux visiteurs étrangers, fait qu’elle a bénéficié un flux touristique
considérable, de l’arrivée massive de touristes dans la caraïbe jusqu'à vers les années 1980.
1Durant cette époque Haïti connait une instabilité politique très fréquente ce qui conduisait à une diminution des
nombres de visiteurs. Aussi le pays est réputé pour des désastres naturels et climatiques.
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Cependant, malgré ces retombées économiques conséquentes ; produites par les activités
touristiques, les externalités (socioéconomiques, culturelles et environnementales) pour les
populations locales et leur territoire restent mitigées. Avec des doutes et des critiques, certains
auteurs ont vu dans le tourisme une menace pour la culture locale avec la présence des touristes
qui modifient ou influencent les valeurs des populations visitées, et pour l’environnement une
dégradation des lieux dits attractifs (Koussala-Bonneton, 2006). Pour ces auteurs, ces impacts
renvoient aux formes de tourisme développées dans ces zones. Ces modèles de tourisme
dégradent les lieux qui ont des aspects attractifs (Orams, 2002). Des réflexions qui vont aboutir à
d’autres formes de tourisme qui se rapprochent mieux des populations locales.
C’est par rapport aux ensembles de discussion sur ce thème qu’on arrive à voir que le
tourisme développé dans les espaces naturels est un moyen pour combattre les problèmes
produisent par les activités touristiques de masse. C’est ainsi que l’écotourisme, le tourisme rural
et le tourisme communautaire sont perçus comme l’occasion pour les populations locales, vivant
dans des sites touristiques, de bénéficier de façon positive du développement touristique et de la
conservation de ces espaces naturels et des zones protégées (PNUE, 2006). Un modèle
touristique qui tient compte de l’environnement et de la population locale, c’est-à-dire un
tourisme durable.
En effet, beaucoup d’endroits en Haïti sont réputés pour leurs patrimoines naturels,
comme les zones naturelles attrayantes, les paysages, les plantes sauvages etc. Malgré ces
ressources existantes sont entrain de diminuer chaque année, à un rythme effréné, n’empêche pas
que la population effectue une exploitation massive de ces ressources. Dans la commune de
Jacmel, Bassin bleu est réputé comme un site qui a une attractivité particulière pour ses eaux
douces et sa biodiversité.
Le tourisme, comme étant une activité qui évolue dans beaucoup de pays de la planète (y
compris en Haïti), demande un regard scientifique. Donc les chercheurs en sciences humaines et
sociales ont l’urgence de pencher leur regard sur cette notion considérée comme un phénomène
mondial important. C’est le cas de recherche sur le tourisme dans les milieux naturels en Haïti
comme facteur de développement pour émettre de nouvelles approches dans la compréhension de
ce domaine. C’est pourquoi, nous nous donnons la tâche d’étudier la question. D’où le choix de
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notre sujet de recherche : La mise en tourisme des espaces naturels attractifs pour un
développement communautaire en Haïti: le Cas de bassin bleu à Jacmel
C’est dans le but d’arriver à comprendre les traits dominants de ces réalités que nous
avons mené une étude sur des sites naturels de Jacmel, plus précisément dans la section
Communale Lavanneau. Une étude qui consiste à décrire et à analyser les attraits touristiques de
la zone, identifier les ressources touristiques naturelles, déterminer les potentialités, les
contraintes et les conditions socio-économiques des habitants de cette localité, dans le but de
proposer des alternatives pour le développement d’un tourisme plus viable tout en assurant le
maintien de la communauté en question.
Comprendre le tourisme et son rapport au développement dans une communauté requiert
des connaissances transversales. De nos jours ces notions de tourisme : tourisme durable,
écotourisme, tourisme de masse intéressent les économistes, les écologistes, les géographes et les
chercheurs en tourisme. C’est un phénomène mondial qui attire des concernés à travers le monde
et de même qu’en Haïti des chercheurs décident de pencher leurs recherches vers ce domaine.
L’instabilité sociopolitique et les catastrophes naturelles telles que : les cyclones et le
séisme dans le pays depuis les années 1980 jusqu'à nos jours, jouent beaucoup dans la diminution
en terme de rentrées touristiques. Elles sont faites que le pays n’arrive plus à se positionner au
même rang des autres pays des Caraïbes, et du même coup, perd sa place sur la carte touristique
mondiale. Cependant, depuis les années 1996 avec le plan directeur du tourisme qui considère le
département du nord comme principale pôle de développement touristique, et avec la création des
institutions et des organisations comme, le ministère du tourisme en juin 2002 _ surtout ces trois
(3) dernières années_ le désir de redonner à Haïti sa place sur la carte des destinations touristiques
mondiales est palpable. D’ailleurs, certains projets d’aménagement d’infrastructures hôtelières
sont en cours, la restauration des sites patrimoniaux, l’aménagement des littoraux,
l’aménagement des parcs naturels etc.
Selon une publication du Ministère du tourisme, le nombre d’arrivés en matière de
visiteurs internationaux en 2010 dans le pays est chiffré à 792,510(MTIC, BUST II-VOLUME 2,
2011, P. 14). Parmi ces touristes, 254,732 sont des touristes de séjour et les 537,778 autres sont
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des croisiéristes. Et en 2013 le nombre d’arrivées en matière de visiteurs est de 419,736 touristes
de séjour; et un taux de croissance de 20.2 % est enregistré par rapport à l’année précédente.
Alors, n’est-il pas temps aujourd’hui de refaire du tourisme le moteur de développement du pays.
Un tourisme qui permettra aux communautés locales de bénéficier de ses retombées.
Haïti est connu aussi à l’échelle internationale pour ses potentialités en matière de
patrimoines culturels et naturels. Comment se fait-il que le pays possède ces potentialités mais
n’arrive pas à recevoir un fort nombre de touristes durant une année comme les autres pays des
Caraïbes. Pour citer un extrait d’un texte de Samuel Regulus (2010, p.50) « Haïti possède une
configuration géographique déterminant, un patrimoine naturel pourvu d’incontestable
particularités parmi les pays de la caraïbes. »Alors, le développement du tourisme en Haïti doit
se faire dans un processus de protection des ressources et des patrimoines naturels.
En effet, bien que ce secteur apporte un appui considérable dans l’économie caribéenne et
des autres territoires de la planète, cela n’empêche pas que certains problèmes font surface
(Dehoorne 2006). Cette activité a des conséquences négatives sur l’environnement et selon
Dehoorme, Saffache et Augier (2007, P.2), « la concentration spatiale des touristes et les fortes
consommations qui caractérisent ses activités accentuent les processus de dégradation des
ressources ». La protection des ressources dans les Caraïbes préoccupe les acteurs, les spécialistes
qui évoluent dans le domaine du tourisme et autres. L’importance que les recettes touristiques
acquièrent dans l’économie mondiale ne va pas de pair avec une évolution favorable des
populations locales et la protection de l’environnement. Donc cela reste un sujet de décision,
puisque le bilan en termes de retombées équitables sur les communautés locales reste mitigé
(Weaver, 1991). La prise en compte des conséquences allait encourager des sommets mondiaux,
comme le rapport Brundtland(1987), puis la Conférence de Rio (1992) qui ont été organisés afin
de prendre des mesures nécessaires pour réduire les impacts négatifs du tourisme sur
l’environnement partout sur la planète. Ainsi se développe le concept de développement durable
qui donne naissance au tourisme durable. C’est ainsi qu’apparaissent d’autres formes de tourisme
plus respectueux de la nature comme le tourisme solidaire, le tourisme communautaire, et
l’écotourisme, une forme de tourisme qui veut combattre la dégradation du milieu et promouvoir
le développement socio-économique local. Un modèle de tourisme qui consiste à visiter les
espaces naturels tout en les gardant relativement intacts (Ceballos, cité dans Tisdell 2001).
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De ce fait, il est important d’établir un rapport entre sites naturels attractifs et
développement communautaire, d‘analyser les impacts négatifs que font les activités touristiques.
Et ensuite montrer la façon dont cette forme de tourisme peut participer dans la lutte contre la
pauvreté extrême (Impact positifs). Avec les problèmes environnementaux que fait face le pays,
les sites naturels pourraient-ils être un atout touristique pour améliorer la condition de vie de la
communauté locale dans ces milieux, et de préserver l’environnement ? Puisque les zones
naturelles pouvant susciter des attractions touristiques du pays, très souvent ne font pas objet
d’aménagement dans une perspective de développement durable.
Tout le territoire haïtien est menacé, les sites et les terres sont dans un état critique. Les
problèmes sont présents tant sur le plan social, économique et environnemental. On assiste à une
désertification physique du pays. Les terres sont dans l’incapacité de répondre même aux besoins
fondamentaux de la population. Les communautés rurales se trouvent dans une situation où elles
sont obligées de couper les arbres pour vendre et pour effectuer des activités quotidiennes dans le
but de survivre. Cependant, le tourisme durable peut-être d’une importance capitale dans le
développement du pays. Pour cela nous devons perpétuellement voir comment on peut développer
ce type de tourisme dans le pays. D’ailleurs, le développement du tourisme durable contribuera
non seulement à la construction des infrastructures de base, mais aussi au développement des
communautés rurales du pays par la préservation des sites et la protection de l’environnement à
travers les ressources économiques et humaines du pays.
Haïti est un pays riche en patrimoine naturel, culturel et historique. Ces patrimoines
constituent un atout particulier pour le pays dans un monde où l’on parle de tourisme culturel, de
tourisme solidaire, d’écotourisme, de tourisme communautaire etc. On doit les protéger. Et qui dit
protection fait référence à l’aménagement et à une gestion rationnelle de ces espaces.
La population rurale se détériore. Bon nombre d’individus de la population vivotent dans la
misère la plus extrême avec moins de US2$/jour. Tandis que, la beauté des paysages et les
différentes ressources naturelles du pays sont grandes. Il faut les exploiter à des fins économiques
et sociales. Le développement de l’écotourisme, la mise en tourisme des sites en Haïti auront un
grand intérêt dans la vie nationale. Voir comment ces espaces naturels pourraient être aménagés,
protégés, gérés et valorisés par des organismes. Qu’ils soient publics, associatifs ou privés avec
l’implication des populations locales. Ils pourront donner aux populations la responsabilité de
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vendre des produits locaux. Tous auront leurs parts directement et indirectement. Il y aura la
création d’autres activités liées à cette activité comme : installations des infrastructures
d’hébergement, de restaurants, etc.
Donc, il est important de poser les problèmes des sites naturels et la mise en tourisme de
ses espaces en Haïti, sur le plan social, économique et environnemental. Voir quelles seront les
conséquences du développement touristique dans des milieux naturels sur l’environnement et la
communauté d’accueil, en essayant de freiner le déboisement par des activités touristiques dans
ses lieux.
Pour guider ce travail nous formulons notre question de recherche de la manière suivante :
En quoi le site Bassin bleu peut participer au développement socio-économique de la section
communale Lavanneau?
- Hypothèse
Une meilleure gestion et promotion du site bassin bleu par les acteurs locaux peuvent renforcer
l’attractivité du site et contribuer au développement de la communauté de Lavanneau.
- Objectifs
Notre objectif principal, c’est d’étudier la mise en tourisme de cet espace naturel et son impact sur
la communauté locale dans une perspective de développement du tourisme durable.
Et nous avons comme objectifs spécifiques de :
Expliquer le phénomène du tourisme de nature dans la commune de Jacmel
établir un diagnostic du secteur touristique (forces/faiblesses, opportunités/menaces) en
vue de promouvoir le tourisme durable dans la zone d’étude.
Attirer l'attention de nos décideurs et tous les acteurs concernés sur le rôle capital que
l’aménagement touristique peut jouer sur la communauté locale.
Déterminer les facteurs limitant l'essor du tourisme
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Apporter notre contribution à l’étude scientifique sur le patrimoine naturel en Haïti.
- Intérêts de l’étude
Cette étude doit permettre de décrire la situation touristique dans le département du sud-est et
plus précisément dans la section rurale Lavanneau de Jacmel. Le fonctionnement du tourisme de
nature dans la zone, voir ses forces et ses faiblesses,- le problème social et environnemental.
Indiquer des éléments de solution dans la mise en tourisme des espaces naturels. Ensuite les
résultats pourront servir de référence à tout jeune chercheur, toute institution étatique ou privée
intéressés par ce domaine, et qui désire intervenir dans la zone de travail de cette recherche. Les
interventions pourront être mieux planifiées en vue d’un développement du tourisme durable au
plein bénéfice de la communauté d’accueil.
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CHAPITRE I
LES DIFFERENTES THEORIES ET CONCEPTS EN
CORRELATION AVEC LE TOURISME
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1- Survol théorique des différents concepts en tourisme
Cette partie vise à préciser le contexte d’utilisation des différents concepts clés de notre travail
de recherche. Pas de théories sans la clarification des concepts, car ils sont les seuls qui puissent
nous emmènent à la réalité concrète. L’importance de définir les concepts dans le cadre de cette
étude permet de faire ressortir les différentes formes sous lesquelles ils peuvent se présenter, en
essayant de dégager d’éventuels liens existant entre eux et d’en formaliser les nôtres. Le fait que
nous ne sommes pas les seuls à être intéressés à la question de tourisme de masse, tourisme
durable, et le tourisme en milieu naturel. Donc la probité intellectuelle exige de passer en revue
les dires des autres auteurs
1.1- Le tourisme dans les caraïbes comme enjeux de développement
Depuis les années 60 le tourisme ne cesse d’évoluer et de créer divers débats chez certains
auteurs et autorités concernés qui tentent de démontrer son utilité économique et ses contraintes
pour une société. Aujourd’hui les professionnels du secteur du tourisme plus précisément ceux du
tourisme durable, de l’éco-tourisme mettent l’accent sur un développement touristique planifié
(UNESCO, 2006).
Dans notre sujet de recherche il est important d’analyser le rapport et l’évolution qui
existent entre le tourisme de masse et le tourisme durable, entre l’éco-tourisme et développement
communautaire.
Pour Boyer M. (2002, P. 393) « Le mot touriste apparait dans une époque romantique
c’est d’abord un adjectif ; il qualifie le voyageur anglais riche et curieux qui, avec son guide,
visite ce qui doit être vu. Il s’agit non de découvrir, mais de reconnaitre des lieux repères ». De
son côté, Christine Démen Meyer (2005, P. 9) définit le tourisme sur trois aspects : technique,
économique et holistique. La définition technique est celle adoptée par l’O.M.T et la
Commission statistique des Nations Unies (2000) « Les activités déployées par les personnes au
cours de leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement
habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour
affaires et autres motifs ».
A cet égard, le Dictionnaire de Géographie définit le tourisme comme un système d’acteurs, de
pratiques et de lieux qui a pour finalité de permettre aux individus de se déplacer pour leur
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recréation hors de leurs lieux de vie habituels afin d’aller habiter temporairement d’autres lieux.
(Knafou et Stock, 2003, P.932).
Donc, le tourisme c’est de fuir l’environnement habituel pour un temps court pour
pratiquer des activités nouvelles, des visites guidées dans les paysages naturels en s’intégrant
mieux à une culture étrangère que celle de la vie quotidienne. La définition de Boyer ci-dessus
montre que le tourisme était réservé aux plus fortunés. Mais cette pratique devient de nos jours une
activité internationale de masse.
Plus loin, pour Bernard Duterne, l’expansion du tourisme international remonte après la
seconde guerre mondiale et avec le voyage à bon marché des compagnies aériennes qui
augmentent l’évolution du tourisme de masse dans le monde. Avec l’évolution du tourisme, et
l’ampleur de ce phénomène à l’échelle mondiale, d’autres concepts vont se développer comme le
tourisme de masse.
1.1.1- Tourisme de Masse et les particularités caribéennes
Le tourisme de masse, dit simplement, ce sont des déplacements massifs de populations
touristiques vers un même lieu ou destination (une ville, un pays ou une région géographique)
pour une courte durée. Cette forme de tourisme est critiquée pour ses effets produits sur le plan
environnemental, économique et culturel. Le fait que les individus voyagent massivement
demande une consommation massive des produits. Un tel phénomène est causée, parce que
l’industrie touristique avait un comportement peu soucieux de la nature et de la communauté
locale.
Ce problème de massification a été étudié par Ortega et GASSET. Dans un extrait tiré de
l’ouvrage Cuvelier P., Torres E., Gadrey J. (1994, P. 38), ils ont mentionné que, « Les villes sont
pleines de gens (...) les trains remplis de voyageurs (...) les plages pleines de baigneurs. Ce qui
auparavant n'était pas un problème commence à le devenir de manière constante à savoir :
trouver un endroit».
Selon Charles Pupion (2010), les ressources naturelles et socioculturelles, constituent le
substrat grâce auquel se développent et prospèrent les activités touristiques et se construisent en
avantage concurrentiel. Donc si ces ressources sont dépréciées ils conduiront irrémédiablement à
une diminution de la valeur créée au niveau collectif de la destination.
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Vers les années 80, avec des grandes destinations comme Cancún, Porto Rico, République
Dominicaine, le tourisme de masse allait se développer dans les Caraïbes. C’est un secteur qui
génère beaucoup de revenues, soit 19 milliards USD sont versés aux économies dans la région
insulaire (OMT, 2005). Mais les profits reviennent en majorité à ceux qui contrôlent le marché.
Une petite part est destinée au développement communautaire. L’arrivée massive des touristes
dans les hôtels et sur les plages augmente la pollution de l’air, de l’eau et dégrade les espaces
naturels. Dehoorne (2007), considère l’évolution de cette forme de tourisme dans la région
caribéenne comme un avènement qui a des conséquences à la fois négatives et positives.
Une autre critique portée sur le tourisme de masse est la privatisation des sols. Une action
encourageant les habitants locaux à se déplacer de leurs espaces de résidence habituels aux profits
des constructions des chaines d’hôtels, surtout dans les espaces littoraux. D’un autre coté Trad.
Quintero Santos (2008), montre que le tourisme de masse fragilise de plus en plus les cultures
des communautés, et bouleverse la qualité de vie de la population locale. Et une telle
fréquentation des touristes, dans beaucoup de cas, cause la prostitution, l’abus de l’alcool etc.
Pour Jean Paul et Nicolas Minvielle (2010, P. 191), le tourisme de masse est souvent considéré
comme consommateur d’eau à outrance. Et demande des équipements artificiels comme piscine,
terrain de golf etc. Il s’empare des ressources rares, car il demande plus de valeur ajoutée et n’est
pas le type de tourisme avantageux en termes de contribution au développement local.
Marie Lequin (2000), professeur à l’université du Québec, déclare au sujet de la pression générée
par le tourisme de masse que : «… En raison de son volume, il peut contribuer à la dégradation
des sols, provoquer une certaine inflation économique à l’échelle locale ainsi qu’élargir le fossé
culturel entre les communautés locales et les visiteurs (Melle Sarah LEJEUNE, 2010, P.12). ».
En effet, le tourisme de masse n’évolue pas sans laisser de trace négative sur
l’environnement. Il crée la pollution des espaces, parce que les touristes consomment beaucoup
déchets (bouteilles, plastiques, canette, emballage, etc.). Cependant le tourisme doit respecter les
équilibres environnementaux fragiles dans un processus de développement durable en s’intégrant
dans le milieu naturel, culturel et humain (Pupion, 2010).
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Les entreprises de transport et groupes qui organisent des voyagent sont issus les plus
souvent des pays développés et les emplois générés sur la population locale sont des postes non
qualifiés. Selon BELLATAF Mouloud, le tourisme de masse, dans un contexte économique, crée
l’inégalité dans les bénéfices générés, permettant les grands bénéfices aux investisseurs des pays
nord (Chaines d’hôtels, tours opérateurs, lignes aériennes..), tandis que les emplois dans bien des
cas ne sont pas payés et faiblement qualifiés.
Si pour certains, l’activité touristique est un moment de divertissement lié seulement au
farniente sans prend en compte son impact sur les ressources naturelles d’autres formes de
tourisme se disent responsable et veulent pratiquer un autre type de tourisme fondé
principalement sur la protection de l’environnement, la biodiversité et le développement local. Ce
type de tourisme découle du concept développement durable, avec appellation développement
touristique durable.
1.1.2- Du développement durable au tourisme durable
Ce concept a subi plusieurs tentatives, en 1980, l’Union International pour la Conservation
de la Nature (UICN) a proposé une définition « Le développement durable est un développement
qui tient compte à la fois des dimensions écologiques, économiques et environnementales ». C’est
en 1987 avec le rapport Brundtland que ce concept allait prendre écho. Le développement
durable (anglais : sustainable devlopment, se traduit en français par développement soutenable)
est un concept développé depuis la fin du XXe siècle. Il est définit comme « un développement
qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de
répondre aux leur propres besoins (Brundtland, 1987). »
Cependant, en 1992 le concept allait prendre réellement d’ampleur dans la conférence Rio appelée
« Sommet de la Terre » ou l’on a discuté des problèmes sur le changement climatique, la diversité
biologique et la désertification. Cette déclaration comprend 27 finalités et cette conférence
s’articule autour de trois (3) axes importants qui sont : L’économie, le socioculturel et
l’environnement.
Pour Beaupré Daniel et al (2008),’’ le développement durable repose sur une économie
redistributive et inclusive, c’est-à-dire une économie où tous sont invités à bénéficier de la plus-
value des activités productives. Selon l’AFNOR (2012), un Etat est dit « durable » si les
composantes de l’écosystème et leurs fonctions sont préservées pour les générations futures. Si le
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concept de développement durable est apparu après le constat fait par des spécialistes et
organisation comme UICN, l’ONU pour mesurer l’impact (réchauffement climatique, dégradation
de l’environnement) de la révolution industrielle sur l’environnement et la vie humaine. De même
l’activité touristique de masse qui a aussi des conséquences néfastes sur les conditions socio-
économique de la population locale et l’environnement en général va demander un autre type de
tourisme et a permis l’apparition du concept de « Tourisme durable ».
La première définition du tourisme durable a été développée par PNUE, L’OMT et
l’UNESCO en 1995 à Lanzarote dans lequel on a produit une charte sur le tourisme durable. Cette
charte reconnait l’importance que le tourisme peut jouer sur le développement avec la pratique
des critères de durabilité. Dans cette charte le Tourisme durable est définit comme un tourisme
qui doit être supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique et
équitable sur le plan éthique et social pour les populations locales. Ce texte identifie 18 principes
où manquait certaine dimension et des détails, mais c’est en 2002 dans le sommet mondial pour
le développement durable (SMDD), la dimension culturelle a été ajoutée pour développer le
tourisme durable vers un territoire. Dans cette définition de l’OMT en aout 2004, le tourisme
durable doit : exploiter de façon optimale les ressources de l'environnement, respecter
l'authenticité socioculturelle et assurer une activité économique viable. Il faut parvenir au bon
équilibre entre ces trois aspects afin qu’il soit garantir un développement durable sur le long terme.
Cette définition tienne compte toutes les formes de tourismes et tous types d’acteurs en tourisme.
Ensuite, le concept tourisme durable qui dans les années 2000 faisait l’objet de réflexion
par différents états, renvoie à l’application des modèles proposés dans le développement
durable(DD) et aussi à un équilibre entre les dimensions environnementales, économiques et
socioculturelles d'un développement à long terme qui sont les «trois piliers».
Après toutes ces étapes pour définir et établir les principes du tourisme dans un aspect de
durabilité beaucoup d’auteurs ont ainsi problématisés ce concept. Pour Lozato et Balfet (Cité dans
le texte de Pierre Charles Pupion, 2010, P.34), le développement du tourisme durable repose sur
trois principes fondamentaux qui sont : environnement(le respect de l’utilisation modérée des
ressources touristiques naturelles), socioculturel (la prise en compte et la contribution de la
population locale) et économique (la rentabilité économique).
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De même Mohamed Behnassi (2008), voir que le concept de développement durable et
tourisme durable donne naissance à d’autres formes de tourisme que l’on qualifie souvent
d’alternatives : tourisme équitable, écotourisme, tourisme solidaire, tourisme responsable,
tourisme social toujours dans un angle d’harmonisé le touriste et l’espace visité pour une action
solidaire, de développement communautaire. Aussi il considère le tourisme durable comme le
meilleur gage d’une rentabilité durable et de la reproduction de l’activité elle-même. Ainsi, la
prise en compte des impacts négatifs et des normes environnementales par l’implantation et la
gestion des activités touristiques constitue un phénomène relativement nouveau, en même temps
qu’une exigence impérative d’un développement durable et reproductible (Jean-Marie Breton,
2001, P.339).
La définition de la charte européenne du tourisme durable en espaces protégés est « Toute
forme de développement, aménagement ou activité touristique qui respecte et préserve à long
terme les ressources naturelles, culturelles et sociales, et contribue de manière positive et
équitable au développement économique et à l’épanouissement des individus qui vivent,
travaillent ou séjournent dans les espaces protégés ». Cette définition traduit le double avantage
de la concision et de l’intégration de l’ensemble des dimensions du tourisme durable. Ce dernier
est l’organisation de rencontre qui respect les valeurs locales, le milieu physique, et développé en
partenariat avec la population locale.
Le professeur Daniel Olsen Jean Julien, pour sa part : affirme, en analysant le thème du tourisme
durable et la mise en valeur du patrimoine culturel à haute valeur, voir que le tourisme durable
doit favoriser l’amélioration des conditions socio-économiques de la population d’un territoire.
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1.1.3- L’écotourisme une autre forme de valorisation de l’environnement
Ce concept connait un grand exploit surtout dans la zone caribéenne vers les années 1980.
Développer par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature et d’autres organisations
évoluant dans le domaine du tourisme. L’auteur Mexicain Ceballos-Lascurin considère
l’écotourisme comme une forme de « voyage calme et non contaminateur des espaces dont
l’objectif est d’étudier et de contempler les paysages, les animaux et les plantes sauvages, ainsi
que les manifestations culturelles (actuelles et passées) que l’on peut trouver dans ces espaces »
(Cité dans Tisdell 2001, P.132). Pour la Société Internationale d’Ecotourisme (TIES),
l’écotourisme est « une forme de voyage responsable dans les espaces naturels qui préserve
l’environnement et améliore le bien-être des populations locale… ».
Le développement de l’écotourisme met en évidence la population locale et les acteurs.
Selon la définition de l’UICN et de la Commission des Parcs Naturels et des Aires Protégées en
intégrant la population locale, l’écotourisme est définit comme un« voyage et visite
environnementalement responsables dans des espaces naturels relativement calmes dans le but
d’apprécier la nature (et n'importe quelles fonctions culturelles accompagnantes – tant passées
que présentes), qui promeuvent la conservation, créent de faibles impacts et participent
activement à l’amélioration socio-économique des populations locales». Analysée également
parPupion (2010), le développement touristique doit aussi respecter les habitudes sociales et
culturelles en matière de préservation de la biodiversité et d’occupation des sols et doit tenir
compte des autres activités économiques. Pour Augier, Safache et Dehoorne (2007, P.
7)« l’écotourisme contribue à promouvoir une éducation à l’environnement auprès de visiteurs
avertis, désireux d’apprendre et de participer à la protection de l’environnement tout en
soutenant des projets de développement porteur de principes et de valeurs… ».
L’écotourisme développe dans un environnement actif tant sur le plan économique que sur
le plan environnemental. Authesser (2001, P.49) revoit que « l’écotourisme peut procurer des
revenus à la famille ou au groupe qui implante une activité. Il pourrait aussi fournir quelques
emplois ». Il peut contribuer à la préservation de l’environnement, en considérant que la
dégradation de l’environnement est l’une des défaillances de l’industrie touristique de masse. Par
l’érosion du sol, les eaux des rivières se déversent dans la mer avec une quantité insalubrité, des
16
déchets autour des plages. Une manque de promotion en écotourisme cause une diminution des
parcs naturels puisque les espèces endémiques disparaissent chaque année avec la problématique
de la déforestation sauvage par les populations rurales, pourtant les parcs d’observation des
espèces rares attirent les touristes.
1.2. Différents aspects du tourisme sur le plan environnemental, social et économique
1.2.1- Aspects environnementaux
Maintes questions se posent sur l’impact que le tourisme produit sur les ressources
naturelles. Les grands tours opérateurs ne prennent pas en charges les conséquences négatives du
tourisme sur l’environnement et le développement de la communauté d’accueil car ils sont les
principales bénéficiaires économique du tourisme (Jean Paul et Nicolas Minvielle, 2010). Le
tourisme dans des espaces naturels doit générer des revenus suffisamment importants pour
soutenir les économies locales et permet de diminuer les effets négatifs des autres formes
d’utilisations des territoires sauvages non protégés et de leurs ressources comme le font
l’agriculture, la foresterie et les pêches (Jean Luc Desgranges, 2002). Déjà, tous les pays pauvres
ne sont pas forcément riches en biodiversité puisque la déforestation ravage ces pays.
Dans les Caraïbes, la fréquentation des touristes produit les mêmes déchets que les
habitants permanents (Koussala-Bonneton). Si certains voient que le tourisme, de par sa nature,
est un agent de changement mais, il le faut une bonne gestion afin que les risques ne soient pas
catastrophiques. Car le contrôle du tourisme fera de lui une industrie renouvelable et sans
cheminée (Carter, 1991). Les effets des consommateurs du tourisme augmente la dégradation de
l’environnement, surtout dans les pays pauvres comme Haïti où la construction anarchique, la
bidonvilisation, la surpopulation des habitants qui laissent la campagne pour demeurer dans les
villes sont présent.
Le touriste qui opte pour le tourisme durable dépend en grande partie des ressources
culturelles et naturelles, ce qui veut dire si la population concernée se trouve pas dans des
conditions favorables afin qu’ils n’exploitent pas les ressources naturelles comme la biodiversité,
qui sont des atouts en écotourisme cela peut augmenter les risques en catastrophes naturelles.
17
1.2.2- Aspects économique
L’activité touristique est génératrice de revenus dans l’économie de nombreux pays soit
directement et indirectement. L’Organisation Mondiale du Tourisme montre que « les services
touristiques peuvent stimuler le développement en terme de revenu, d'emplois, de recettes en
devises, de fiscalité et d'effets multiplicateurs et effets d'entrainement » et ce, plus rapidement que
dans les autres secteurs de l'économie. Quand les retombées économiques sont mal distribuées, les
catégories des populations les plus démunis ne bénéficient pas vraiment ses avantages. Le débat
sur la solution de développement que peut représenter le tourisme pour les pays en
développement reste « polarisé et confus ».
En 2004, l’Organisation Mondiale du Tourisme affirmait que les recettes apportent par
l’industrie touristique chiffrait les 474 milliards d’euros. Cependant ces recettes au niveau macro-
économique pose un problème. Une bonne quantité de ces argents reviennent au pays occidentaux
qui se dit émetteurs.
D’après une analyse comparative faite par Thomas Lalime autour du texte de Saint
Martin Morgan sur la situation touristique au Burkina Faso, il montre que l’investissement dans le
domaine du tourisme reste marginal en Haïti, puisque selon l’analyse de M. Morgan
l’investissement dans le secteur du tourisme est un investissement pro-croissance (Thomas
Lalime, 2013), donc le tourisme comme secteur pro-croissance, a un impact très faible sur la
pauvreté le fait que les activités se concentre dans la capitale et la durée des séjours sont
insuffisant.
Le problème se trouve sur les types d’entreprises qui fonctionnent sur un territoire, il
existe une concurrence entre investisseur local et investisseur international. Ce dernier est des
grandes compagnies qui possèdent de grands moyens financiers pour s’investir. Les avantages en
termes de rentrés pour les habitants ruraux sont précaires et saisonniers et dépendent du nombre
de fréquentation des touristes, et les meilleurs emplois dans ce secteur reviennent aux travailleurs
venant des centres urbains extérieurs aux communautés locales (Fortin et Gagnon, 1999). Donc, il
faut impliquer et donner aux acteurs ruraux le moyen d’intégrer concrètement dans le
développement de leur communauté.
18
De ce fait, El Alaoui analyse cette situation au Mexique ou les grandes chaines d’hôtels
appartiennent aux américains et aux espagnoles et les petites entreprises hôtelières aux
investisseurs nationaux. D’où l’analyse de Mbaiwa mentionne que si le rapport tourisme durable
et communauté local n’ont pas un résultat satisfaisant c’est le fait qu’il a un manque d’esprit
d’entreprise et une manque de personne qualifiée dans le monde des affaires ( cité dans la thèse de
maitrise de Laurent Denis, 2007). C’est l’un des problèmes que connaissent les entreprises en
Haïti qu’ils soient publics ou privés. D’après une étude réalisé par Guichard Doré (2010 P. 233),
il voit que les entreprises touristiques sont jeunes sur le marché, 18,2% ont moins de trois ans
d’exercice, 29,0% ont une expérience de fonctionnement de 3 à 5 ans contre 27,3% qui ont au
moins dix ans de service et 35,5% parmi ses entreprises de l’étude envoient leurs salariés en
formation contre 64,5% qui ne le font pas. Les pays des Caraïbes qui se réclament comme pays à
forte activité touristique s’investisse dans la formation des professionnels c’est le cas de la
république dominicaine, la Jamaïque et Bahamas par exemple.
Donc on peut ici avec ces analyses théoriques sur le tourisme du point de vue économique
qu’il n’est pas forcement source économique pour la communauté locale puisque les emplois
fournissent dans la communauté sont parfois précaires et les bénéfices reviennent en grand part au
secteur privé et le gouvernement (Haralombopoulos et Pizam, 1996). Mais on ne peut pas écarter
qu’il joue un grand rôle dans l’apport des devises sur le territoire surtout avec l’apparition du
concept tourisme durable.
1.2.3- Aspects Sociaux
Le tourisme, dans les espaces qu’il se développe peut transformer, la population résidente.
Puisque les contacts entre tourisme étranger avec les habitants créent des conséquences sociales,
ils ont des impacts sur la culture locale. Par contre, pour que le tourisme soit positif, participant au
développement il faut mettre en place un mécanisme d’éducation, de règlementation et une bonne
gestion (Marc Boyer, 2003).Une destination doit toujours tenir compte de la culture locale et
quand on parle de culture locale on voit la façon dont vivre la communauté d’accueil. Le milieu
socioculturel d’une communauté est vu comme une destination qui subisse des impacts. Donc la
population d’accueil doit recevoir une bonne éducation permettant de lutter contre l’acculturation.
19
Des chercheurs en tourisme comme Nelson (2000), Ahmad (2001), Dwyer et Edwards (2001),
et Li (2006), ont montré que l’activité touristique peut avoir des retombés dans une communauté,
dans la mesure cette initiative s’intègre la communauté dans la gestion de cette activité locale
(Sylvie PARENT, Juan-Luis KLEIN, Louis JOLIN). Cette initiative offre d’une plus grande
opportunité aux activités locales, qui tiennent compte aussi des valeurs culturelles et sociales
avant l’installation des projets de l’état ou des entreprises privés dans ces espaces. C’est ainsi que
Amalou, Barioulet, Vellas (2001, p.136) a écrit que « le tourisme peut jouer le rôle de catalyseur
de l’ensemble des stratégies de développement économique et social des pays en développement
dans les domaines de :
Infrastructures de base (électricité, eau…)
Infrastructures de transports (aérien, routiers…)
Infrastructures environnementales (traitement des déchets et des eaux usés…)
Infrastructures de communications (téléphone cellulaire, internet…)
Infrastructure de santé (hôpitaux, centre de santé communautaire…)
Infrastructures culturelles (valorisation du patrimoine historique et artistique. »
1.3- Tourisme et Développement communautaire
Le développement communautaire répond spécifiquement à un besoin socio-économique
des catégories défavorisées de la population. C'est une spécificité du développement local qui
offre des possibilités aux couches désavantagées sur un territoire d'entreprendre et de participer à
des activités en vue d'améliorer leurs conditions socio-économiques.
Pour Douglas, cité par André, (2007) le développement communautaire est un ensemble
d'actions collectives visant la satisfaction d'intérêts locaux à caractères socio-économiques ».
Selon lui, le développement communautaire conduit à ce qu'il appelle « économie sociale ou
alternative » qui se veut un processus de développement appuyé sur « la gestion collective, la
recherche de la rentabilité sans objectif d'enrichissement » mais dont la production répond aux
vrais besoins de la communauté.
20
Les modèles touristiques se différencient, par rapport aux objectifs, dans bien des cas.
Certains de ces modèles privilégient une participation accrue de la communauté d’accueil. La
possibilité de fusionner ces deux modèles dans ce qu’on qualifie d’écotourisme communautaire
représente une aubaine pour plusieurs communautés des caraïbes. Virginie Lanarc (2007) dans
son article « Tourisme caribéen et développement communautaire », voir que le tourisme
communautaire est un tourisme qui reflète les objectifs de l’écotourisme, et implique la
population locale. Il cherche à trouver un équilibre entre le succès commercial, la préservation du
patrimoine culturel et la protection de l’environnement physique. Ensuite l’auteur montre que la
population locale doit être impliquée dans toute prise de décision concernant le développement du
produit touristique, ainsi que dans la gestion continue des activités touristiques.
Les projets qui ont liens avec la communauté ont pour but de lutter contre la pauvreté, un
tel développement qui vise à faire participer les citoyens des collectivités au développement de
leurs espaces et d’en partager les résultats directs et certains estiment que les activités conduites
ont un trop grand écart par rapport aux vraies attentes des communautés ciblées tandis que
d’autres pensent que l’objectif des activités communautaires reste noble, mais, la prise en charge
post-projet par les bénéficiaires qui n’est pas efficace ( Nolex Fontil, 2009).
1.4- La mise en tourisme des sites naturels
La mise en tourisme renvoie à trois composantes qui sont l’intervention (caractéristiques
susceptibles de faire l’objet de l’usage touristique), l’équipement (c’est-à-dire rendre l’espace
physiquement accessible a des visiteurs touristiques) et la mobilité (c’est l’action qui permet aux
touristes de jouir pleinement ses désirs sur l’espace par un ensemble d’activités)2.
Les espaces naturels existent partout mais beaucoup d’entre eux ne sont pas aménagés à
des fins touristique, il faut les ajoutés par une valeur. Pour qu’un lieu soit mise en tourisme il faut
voir sa dimension touristique c’est-à-dire la capacité du lieu à être touristique (Equipe MIT, 2000,
p.5).
2 Tiré de l’exposé du professeur Christophe Providence dans le cadre du cours Tourisme et développement durable.
(UEH-ISERSS).
21
Le tourisme, d’une part, s’installe rarement dans des espaces ou des lieux vierges de tout usage,
de toute pratique, il apparait plus souvent un usage supplémentaire. Ce qui veut dire pour qu’un
lieu ait la chance de devenir touristique il faut que le lieu soit polyvalent. Ensuite, pour estimer le
possible mise en tourisme du lieu, il convient d’identifier sa situation en tant que lieu de vie et en
prendre compte l’ouverture paysagère du lieu (Equipe MIT). Il ne s’agit pas du sens et de la
symbolique d’un paysage ni même de sa dimension pittoresque mais plutôt de son aptitude à être
parcouru, pour qu’il soit accessible. Donc la situation géographique est important en mesurant sa
distance par rapport au marché cible. Plus les valeurs pour un lieu donné se rapprochent du centre
plus les conditions de mise en tourisme sont favorables (Equipe MIT, page 5). Ces espaces
renvoient aussi à leurs composantes, les ressources disponibles. Le potentiel naturel du tourisme
est donné par la totalité des traits essentiels des composants naturels d’un territoire (Muntele et
Iațu, 2003, tiré du texte Bogdan Constantin, 2012, p.107).
Bruno Sarasin (2007), dans un texte sur la Géopolitique à Madagascar, voit que c’est un
pays riche en patrimoine naturel possédant une population très pauvre (Madagascar). En grandes
majorité sont des ruraux leur vie quotidienne dépend des ressources naturelles et un système
productif qui contribue à la dégradation de l’environnement. Il voit que : La population rurale
constitue la clé de voûte des problèmes et des solutions associés à la dégradation de ressources
naturelles et doit en conséquence jouer un rôle dans le développement du tourisme sur la Grande
Île. Donc, il faut dire qu’il n y a pas d’avantages sans inconvénient. Tandis que Pour Olivier
Dehoorne, Pascal Saffache et Dominique Augier (2007), dans une analyse faite sur le tourisme
Caribéen, malgré les recettes que connaissent certains pays des Caraïbes dans le domaine du
tourisme cela parait insuffisant, les emplois générer par l’industrie du tourisme sont restés en
amont. La population locale n’est pas touchée par ces retombés. Il a démontré le tourisme de
nature comme une alternative pour toucher la communauté locale et mieux gérer l’aspect
environnemental des pays des Caraïbes. Enfin, ils ont montré que l’écotourisme promouvoir une
éducation à l’environnement. Le bon usage de cette forme touristique peut contribuer à la
valorisation de la culture locale, création d’emplois comme artisanat, guide touristique, projet
communautaires etc.
22
En plus d’offrir des biens culturels aux touristes haïtiens et étrangers, l’exploitation des
espaces naturels permet de créer des emplois et d’assurer des retombées directes pour les
populations locales.
1.4.1- Le tourisme dans les espaces naturels comme facteur de développement
Promouvoir une étude sur les espaces naturels c’est de développer un tourisme basé sur le
respect des écosystèmes, et la découverte des aspects ethnoculturels et de la biodiversité. Si
autrefois l’écotourisme rapproche à une forme de tourisme qui a un faible impact sur les
ressources naturelles, de nos jours le concept est utilisé largement dans l’idée de préserver des
ressources naturelles et entrainer une condition économique rentable pour les communautés
locales en impliquant la population directement et indirectement dans un processus de
participation dans l’ensemble des activités de la zone.
L’écotourisme dans les pays du sud est un moyen essentiel pour le développement local, la
réduction de la pauvreté et la conservation des écosystèmes et de la biodiversité (Chaboud,
Philippe et Djobary, 2003).La région caraïbe est considérée comme une destination balnéaire et
lieu naturel. Les acteurs sont conscient de l’impact du tourisme de masse, qui en général est là
pour consommer et ne recherche vraiment pas le contact de la population et ne favorise pas
l'épanouissement et l'autonomie d'une population dans son milieu d'évolution. Dans les années
1980 l’écotourisme - apparait dans les Caraïbes avec des destinations comme Costa-Rica permet
de repenser les ressources locales qui ne correspondent seulement aux plages de sable fin bordées
de cocotiers, les lagons, les longs couchers de soleil aux couleurs chaudes (Dehoorne, Safache et
Augier2007).
Aussi les espaces naturels littoraux dans le territoire haïtien demande une analyse en
profondeur sur la nécessite de développer des activités de loisir, puisque de nos jours on parle de
tourisme durable concilie un rapport entre le touriste et l’espace. Comme a dit Saint-Aubin « les
régions montagneuses peuvent constituer des centres touristiques de première importance,
lorsqu’elles auront reçu un aménagement confortable qui les mettra en relation avec les régions
23
extérieures, de nombreux touristes tant indigènes qu’étrangers vont contempler leurs panoramas
variés et leur grandiose beauté (cité par Carlo Aviel CELIUS, 2004, P.210) ».
Lainé P. (1982) dans un ouvrage publié, parle de ‘’soutient’’ c’est-à-dire: « le tourisme peut être
un facteur de développement total du groupe comme de ses membres et respectueux du milieu ».
Les grandes caractéristiques des finalités du développement touristique «harmonisé» seraient une
maitrise des communautés sur leur devenir, une valorisation des communautés par la création
d’emplois ou un renforcement d’activités touristiques etc.
Puisque les conditions de vie de la population sont déplorables, il devient impossible de répondre
à ses besoins quotidiens dans l’espace urbain et encore à travers l’espace rural. Selon une étude de
la Banque mondiale sur les indicateurs socio-économiques en Haïti, c’est que 65% de la
population vit en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 1 $US par jour en parité de pouvoir
d’achat et 76% de la population vit avec moins de 2 $US par jour en parité de pouvoir d’achat
(Louis Dupont, 2009).
Si on veut faire du tourisme le pole du développement d’Haïti pour que le plus grand
nombre soit toucher par son impact positif et de répondre au vrai besoin des sociétés locales alors
le processus de mise en tourisme doit réaliser, discuter par les acteurs locaux et la
population locale.Donc, une stratégie de développementéconomique doit se faire au bénéfice des
gens locaux et non des investisseurs nationaux et internationaux qui en grande partie jouissent les
retombées de l’activité touristique.
D’après Jean J. Olsen (P.7) « Pour être durable, le développement touristique haïtien
devra donc satisfaire, de façon urgente, un triple besoin : (1) l’amélioration des conditions
socioéconomiques de la population de la région ; (2) la gestion efficiente du riche patrimoine
culturel et naturel; (3) la protection de l’environnement naturel en vue d’une meilleure
exploitation du flux touristique potentiel attendu. »Cela explique que le patrimoine culturel et
naturel du pays doit exploiter dans le souci de développer le pays. Non pas à l’intérêt
d’investisseurs mais plutôt de prioriser la population locale.
24
Haïti répond en grande partie à l’exigence de pratiquer le tourisme à travers les espaces
naturels. Non seulement c’est un pays économiquement misérable, mais sur le plan
environnemental est très menacé aussi. Donc, cela revient aux différentes couches de la société
(gouvernement, secteur privé, les élus locaux etc.…) d’exploiter et préserver les ressources du
pays de façon rationnelle pour répondre aux besoins du présent et pour que les générations de
demain aient une meilleure condition de vie.
L’idée de développer le tourisme haïtien de nos jours n’est pas incomparable que celle
d’autrefois. Un tourisme axé sur les3S et/ou 4S (Sea, Sun, Sand and Sex) même si le dernier n’est
pas encourager par les organismes internationaux. Grande destination balnéaire sur des territoires
enclavé (Île de la tortue, Île-a-vache…). Toutefois dans un contexte où on parle d’écotourisme
dans la caraïbe, le développement du secteur touristique haïtien devrait se pencher sur un tourisme
plus respectueux des milieux naturels et au profit de la communauté d’accueil qui vit dans une
pauvreté extrême. Des lors, mettre les espaces à des fins touristiques serait important pour le
développement local, régional et national. Pour cela, il faut repérer les multiples acteurs
impliqués dans ces processus (c’est à dire l’Etats, scientifiques, industrie touristique, populations
et autorités locales). Le développement des activités touristiques autour du site naturel doit traduit
par des activités d’aménagement de grande envergure et ce qui met un enjeu dans la gestion de
l’espace en question.
1.4.2- Rôle des acteurs dans le développement du tourisme
Le terme nouvelle gouvernance est apparu pour d’écrire’’ les nouvelles formes
interactives de gouvernement dans lesquelles les acteurs privés, les différentes organisations
publiques, les groupes ou communautés de citoyens, ou d’autres types d’acteurs prennent part à la
formulation de la politique (Marlou, Rangeon et Thebault 1997). Au sein de la société, on trouve
les parties prenantes (les acteurs locaux) et la population qui d’une façon ou d’une autre pratiqu
emalgré son faible moyen une activité dans l’économie haïtienne. Ils sont des groupes d’intérêts
dans un développement touristique.
Les acteurs locaux doivent à la base des décisions. Intégrer les acteurs ne veut pas dire
qu’ils sont maitre d’un développement car selon Pupion (2010) ‘’ aucun acteur ne dispose des
25
connaissances et ressources lui permettant de prétend gérer seul un territoire : chaque partie
prenante apporte des points de vue et des ressources différentes (expertises, légitimité
démocratique….). Les grandes firmes étrangères sont les principales bénéficiaires de l’activité
touristique. Selon LAHAYE, (2010 p.197), donc intégrer les acteurs et la population locale c’est
d’empêcher que le revenu touristique ne soit pas seulement à la faveur des grands investisseurs,
que le tourisme ne soit pas considérer comme une activité de dégradation totale de
l’environnement. Il est aujourd’hui largement admis (OMT, 2002, sommet mondial de
l’écotourisme) que, pour atteindre ces objectifs de bien-être économique et social ; il est
nécessaire d’impliquer les communautés hôtes, dans la planification, le développement et
l’exploitation des activités touristiques.
Selon Stéphanie Villdrouin3 (Ministre du Tourisme, 2014) « au cours du mois de mai
2014, plusieurs investisseurs espagnols ont montré de l’intérêt pour Haïti ». Ce serait une bonne
initiative lorsqu’on sait d’après les statistiques de la CTO (mars 2009), Haïti disposait en 2005
d’une capacité d’accueil de 1 758 chambres. En 2010 d’autres chaine d’hôtels ont construit c’est
le cas Hôtel Oasis, Best Western et Marriott Hôtels. Cependant, Il faut éviter de tomber dans des
pièges, c'est-à-dire ouvrir la porte d’Haïti aux investisseurs étrangers pour le développement sans
penser dans les années avenirs de l’impact du tourisme sur la génération future et sur
l’environnement haïtien qui est déjà dégradé. Le développement doit être rationnel contrôler par
l’état haïtien et la publicité pour la promotion du tourisme en Haïti devrait faire sur le plan
national d’abord avec la pleine participation et contribution des acteurs locaux et de la population
locale. Comme le font d’autres pays du caraïbe, la stratégie à travers la publicité pour
l’épanouissement du tourisme en Haïti compte beaucoup.
1.4.3- Tourisme et Patrimoine en Haïti
Depuis quelques années, Haïti n’arrive pas à concurrencer les autres pays du caraïbe en matière de
recettes touristique. Cependant le pays dispose de nombreux atouts en matière touristiques, des
ressources naturelles, culturelles et historiques remarquables. La division administrative du pays
est repartit en 10 départements géographiques, 140 commune etc. Le pays possède 1535 km de
plage, un climat tropical, 75% de montagnes et 25% de plaine. Autrefois était la perle des
3Ministre du tourisme et des industries créatives durant le mandat de Michel Martelly.
26
Antilles. Aujourd’hui l’environnement haïtien est dans un état déplorable. Aucune politique
environnementale capable de lutter contre la désertification et la dégradation de l’environnement.
La nécessité de promouvoir et de relancer les activités du tourisme connait une grande ampleur.
En 1995 le gouvernement haïtien à travailler le plan directeur du tourisme ce Master plan avait
pour stratégie la mise en place d’une politique d’aménagement et d’infrastructures, des
investissements dans l’éducation, la formation, et la promotion du tourisme sur les marchés
générateurs de clientèle. De ce fait, parmi les trois (3) départements retenus, Jacmel chef-lieu
département sud ’Est, a été sélectionné comme zone prioritaire à cause de son Architecture, son
artisanat, sa nature et sa culture (Louis Dupont, 2009).Le pays entier possède la capacité de
développer le tourisme balnéaire, dispose aussi un riche patrimoine culturel, naturel et historique
dans les différents départements. Ces richesses naturelles et culturelles qui en grande partie ne
sont pas aménagés et se dégrade dans le temps. Pour être durable le tourisme en Haïti doit faire
dans la planification et dans la gestion des sites à haute valeur culturelle (Jean Olsen Julien).
En termes de culture, Haïti a une grande renommée sur le plan international. Le
développement des activités attractives au milieu de ses espaces naturels ne peut pas prendre en
compte sans une politique de conservation, d’aménagement du milieu. Donc, il est question de
porter des réflexions sur la problématique de gestion des sites naturelles dans un contexte
d’attractivité pour voir son apport dans le progrès socio-économique de la communauté locale.
Cependant la gestion des sites naturels et culturels ne peut pas réaliser sans la participation des
acteurs et la population locale.
1.4.4- Les sites éco touristiques les plus remarquables d’Haïti :
Les ressources naturelles sont des moyens économiques non négligeable surtout pour les
pays en voie de développement par ce qu’ils ne sont pas trop riches en patrimoine naturel. Ces
ressources permettent de répondre à la curiosité des consommateurs sur le plan touristique. De ce
fait, l’exploitation de ces ressources est vivement encouragée dans le cadre d’un développement
touristique durable. C'est-à-dire il faut que ses ressources soient exploitées sans risques de
dégradations et de destruction (L’ensemble de ses ressources sont : relief, climat, mer, rivières,
fleuves, lacs et faune, flore (Amalou et al, 2001). Il faut ajouter les différents bassins comme le
bassin bleu, le bassin Zim, Saut-d’eau qui se trouve sur le territoire et font parties des ressources
27
naturelles de la république d’Haïti. Aussi on peut citer aussi comme site naturel du pays : site
appelé ‘’ Petit Paradis’’ à Anse rouge qui abrite une faune endémique, le parc Macaya qui reçoit
près de 3000 millimètres cube d’eau de pluie par an et alimente les deux plus importants systèmes
d’irrigation de la presqu’ile du sud : Avezac et Dubreuil. Le parc macaya abrite 102 espèces de
fougères dont trois endémiques, 141 variétés d’orchidées, dont 38 endermiques, 99 espèces de
mousse, 367 autres variétés de plantes à fleurs, dont 55 endémiques. Le site contient également
deux mammifères terrestres endémiques- piagiodontia Adium et Solenodon Paradoxus, 65
espèces d’oiseaux sur un total de 230 espèces pour Haïti, 57 espèces de mollusques et onze (11)
espèces de papillons, dont le Calisto Loxias qui est endémique (Jean Jérôme, 2008).
Les lacs et étangs si on les aménage seront des potentiels sites touristiques des Caraïbes.
Comme: Etang de Miragoane, lac Azuei et Peligre. On peut considérer aussi ce dernier comme un
site naturel qui remplit diverses fonctions. Il irrigue près de 2500 hectares de terres du pays. Sur
le plan de la production énergétique, le barrage hydroélectrique produit de l’énergie en fournissant
25% de l’électricité dans le pays et fournit de l'eau à une région agricole qui assure
l’approvisionnement alimentaire à des dizaines de milliers de personnes (Haïti libre, article No
7141).
Les différentes iles adjacentes du pays complètement enclavées sont aussi des atouts de
développement touristique responsable comme : ile de la Gonâve, ile-a-vache, la grosse Cayes,
les Iles Cayemites, la Tortue. Ce dernier a un passé historique.
Les différents grottes dans le sous-sol du pays, environs 150 grottes: Counobois, Marie jeanne,
les grottes historiques de l’ile de la tortue, Voute à Minguet, les grottes de Belladères, les grottes
de Dameries etc. Les visiteurs sont très curieux, il recherche surtout la nouveauté et le naturel et le
culturel. L’espace haïtien dispose : un climat tropical, les vestiges coloniaux, les cascades, les
sources d’eau, le paysage montagneux, les forts coloniaux, les rivières, les danses traditionnelles,
l’artisanat, le carnaval national, le Rara (Camille Bisserette, 2007).
Selon Anne Marie d’Hauteserre (2001. P39), la forme de développement qui pourrait y
assurer la durabilité conjointe et cohérente du tourisme et du patrimoine culturel et naturel est un
écotourisme communautaire, visant un marché restreint. Ce marché est constitué par des
personnes qui recherchent un dépaysement véritable, dans des lieux encore vierges de station
touristiques et de leurs occupants.
28
Malgré toutes ces potentialités que dispose le pays, le tourisme est moins développé parmi
les autres pays des Caraïbes. Le pays a des monuments et sites attirant les amateurs et
connaisseurs des lieux de mémoire. L’Histoire que connaisse la région est liée à l’histoire de la
rencontre de trois continents à travers le commerce triangulaire Europe, Afrique, Amérique
(Guichard Dore, 2011).
Des vestiges et monuments datant de l’époque coloniale et des lieux de mémoire
constituent des atouts pour le pays et pour le développement du tourisme de la mémoire et de la
découverte.
Ces ressources naturelles (richesse écologiques) ou socio culturelles, constituent le substrat grâce
auquel se développent et prospèrent les activités touristiques et se construit un avantage
concurrentiel (Pupion, 2010 p. 290).
29
CHAPITRE II
CADRE GENERAL DE L’ETUDE ET METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE
30
Dans ce chapitre nous présentons le cadre général de l’étude, l’aspect géographique et
administratif de la commune et l’histoire de la ville qui émerge dans le secteur touristique.
Ensuite, nous ferons ressortir la méthodologie utilisée pour réaliser ce travail, dans laquelle nous
présenterons la section la zone de l’étude et le site naturel touristique bassin bleu, qui est l’une des
chutes d’eau du pays remarquables qui ne cesse d’attirer la convoitise des visiteurs haïtiens et
étrangers.
2.1- Situation Géographique de la commune de Jacmel
Jacmel est une ville côtière située dans le département du sud-est. Elle est le chef-lieu et
l’une des 10 communes du département, elle s’étend sur une superficie de 443,88 km2
. Elle se
trouve au fond d’un golfe sur la mer des Antilles. D’après IHSI, la population de la commune de
Jacmel est estimée à 178 697 habitants (IHSI, 2012). Sa densité est de 384hab/km2. Cette
commune est bornée au nord par les communes de Carrefour et de Léogâne ; au sud, par la Mer
des Antilles ; à l’est par les communes de Kenscoff, de Cayes Jacmel, de Marigot, et de Carrefour
et à l’ouest par les communes de La Vallée de Jacmel, de Bainet, de Grand-Goâve et de Léogâne.
Elle est reliée à la capitale d’Haïti par la Route Nationale # 2 et la Route Nationale # 4 (dite route
de l’amitié), soit un trajet total de 83 km. Elle a une altitude de 43mètres.
Cette commune est Située à 18º 24 de latitude nord et à 72º 54 de longitude ouest et
possédant une vue sur la baie de Jacmel. Son relief dominant est le morne et jouit d’un climat
normal. Elle a onze sections rurales et contient aux moins soixante-quinze (75) localités et cent
soixante-quatorze (174) habitations. La commune a un quartier, Marbial. Le quartier Marbial
relève de la 5e
section communale de même nom.
31
Figure 1 : Carte de délimitation de la zone d'étude
Source : Google Map, 2015
2.1.1-- Milieu biophysique
2.1.1.1- conditions climatiques
La commune de Jacmel présente les caractéristiques d’une zone agro-écologique semi-
aride. Il y fait relativement chaud pendant toute l’année.
2.1.1.2- Ressources en eau
L’hydrographie de Jacmel est remarquable : d’une part, elle est représentée par la Grande
Rivière de Jacmel (GRJ), la Rivière des Orangers (RDO), la Rivière Gosseline (RG). La grande
rivière de Jacmel est l’une de principales sources qui alimente en eau les terres dans la commune.
Elle offre son écoulement permanent pour alimenter les plaines (favorables à l’agriculture), et ses
richesses. D’autre part, il y a aussi des sources d’eau et des chutes telles que Bassin bleu qui est
des points d’eau persistants toute l’année malgré la sécheresse sans oublié la magnifique baie de
Jacmel. A noter que la rivière des orangers a souvent inondé le centre-ville de Jacmel à cause de
la mauvaise construction.
32
2.1.1.3- Faune et flore
La commune de Jacmel dispose encore d’espaces forestiers en bon état. Les forêts
constituent le réservoir de nombreux d’espèces d’arbres, destinées à la vente aux touristes. Ces
plantes font aussi office de pharmacie traditionnelle, notamment pour les communautés qui sont
privées en grande partie des centres de santé de base accessible à tous. Les arbres fournissent le
bois d’énergie nécessaire aux activités diverses : Bois de construction, charbon de bois etc.
L’ensemble de ses couvertures forestières constituent un véritable atout pour attirer les touristes
de nature. Il y a aussi de vaste cocotier sur les plages. Dans les zones a vocation agricole, on
retrouve des essences fruitières telles que : manguiers, avocatiers, papayers, cocotiers, arbres
véritables, arbres à pin etc.
Certaines espèces animales ont été identifiées dans la faune de la commune de Jacmel comme le
bœuf, la chèvre et une variété d’espèces d’oiseaux etc.
2.1.2- Aperçu historique de la commune de Jacmel
Cette zone était rattachée à l’époque précolombienne au caciquat (Royaume du Xaragua),
dirigé par le cacique Taino Bohechio. Surnommée cité d’Alcibiade Pomeyrac, certains considère
jacmel surtout la ville comme la plus grande ville culturelle d’Haïti. Jacmel a été fondée par la
compagnie de saint Domingue en 1698. Le premier (1er
) mai est la fête des saints-patrons St-
Jacques de la commune. De plus les œuvres artistiques font la renommée de cette zone. Le nom
de Jacmel vient de ‘’ Yaquimel ’’, nom d’origine amérindienne qui signifie ‘’ Eau claire
(Ministere de la Culture, 2009).’’Certains pensent que l’ancien nom de Jacmel viendrait de
Jacques MELO un flibustier. Mais d’autres adoptes Yaquimel comme le plus ancien nom de la
ville. Cette zone a été habitée par des indiens dans un premier temps et par des Espagnols.
Durant l’année 1510, le Cacique Henry initia une guérilla dans les hautes montagnes de cette
région contre les troupes espagnoles.
L’ouverture progressiste de cette commune à des fins commerciales allait donner à Jacmel une
importance dans toute l’Amérique latine. A partir du milieu XIX siècle il joua un rôle important
dans l’échange avec le vieux continent, c’était un centre d’embarquement.
Au lendemain de 1804, Jacmel a donné sa contribution à la lutte d’émancipation de l’Amérique
latine. Francisco de Miranda précurseur de l’indépendance du Venezuela, le 12 mars 1806,
33
implanta dans la baie de Jacmel le drapeau vénézuélien et demanda l’aide militaire pour
combattre ses ennemis. Dix ans plus tard soit en 1816, le vénézuélien Simon Bolivar débarqua à
Jacmel et repartira avec des minutions et d’armes accompagnés de nombreux haïtiens.
Dans les années 1848 jusqu’à 1930, cette zone fut connu une expansion agricole et
économique dans la production de café. Pendant environs trente ans soit de 1850 à 1880, cette
commune avait le seul port d’Haïti a assuré un service de transport maritime par une ligne
régulière de bateaux à vapeur, les paquebots de la Malle Royale Anglaise. Cette occasion favorise
des travaux d’aménagements urbains et de nombreux travaux d’infrastructures. Ce qui fait la
première ville électrifiée d’Haïti dans les années 1908 et dotée d’un réseau téléphonique qui
compta environs 300 abonnés plus tard. Les maisons en maçon de moellon et des structures
métalliques a fait ses apparitions en grande partie après l’incendie de 1896 qui détruisit la
majorité des constructions en bois de la ville (ISPAN, numéro 21, fév. 2011).
Cette commune est le bastion des artisans ce qui fait qu’elle est reconnue depuis des années
comme lieu réputé dans le domaine de l’art et l’artisanat surtout avec le festival Film qu’on
organise chaque année dans la commune.
L’architecture de la ville datant de l’époque coloniale et l’histoire de cette commune ont
fait de Jacmel un site inscrit à titre provisoire au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette
commune est composée d’un amphithéâtre, d’architecture en brique dans la ville, des écoles
d’artisanat, de folklore, Expérience vaudou (sanctuaire péristyle); découverte de patrimoine
naturel et culturel remarquable avec de monuments, de fortifications comme fort Ogé, Fort
Beliot, Talavigne et Blocosie. Des lieux naturels comme de vallées verdoyantes, de magnifiques
plages comme Cyvadier, et de chutes d’eau.
34
Figure 2 : une vue du centre historique et la baie de Jacmel.
Source: Ministère de la Culture, Rapport de la mission canadienne sur la sauvegarde et la mise en valeur
du centre historique de jacmel, 2009
Figure 3 : images reflétant quelques architectures de la ville de Jacmel
Source : Plan directeur du tourisme, 2007
35
2.1.3-- Activités économiques
Pour subsister les habitants développent différentes activités, comme l’élevage, les
commerces et l’agriculture qui reste une activité de premier rang, mais dépend de la saison
pluvieuse.
2.1.3.1- Agriculture
La commune fournisse des produits comme le pétun, le tabac, l’indigo et le bois de
Brésillet (Jean-Elie Gilles, tome 1). Dans la commune de Jacmel, tout comme presque dans le
reste du pays d’Haïti, l’agriculture reste au stade rudimentaire où les cultivateurs utilisent de
vieilles techniques traditionnelles qui ne peuvent répondre à la demande massive en matière de
consommation des produits agricoles. L’agriculture est de subsistance. Selon les résultats
préliminaires du Recensement Général de l’Agriculture (RGA) publiés par le MARNDR en 2008
pour le département du Sud-est qu’un fort pourcentage de la production agricole est destiné à
l’autoconsommation. Plus spécifiquement, 58,2% des Surfaces Agricoles Utiles (SAU) produisent
principalement pour l’autoconsommation. Les activités agro-industrielle est très peu développée.
La culture vivrière domine la production agricole de cette commune, parmi les principaux
produits les plus cultivés on trouve le maïs, le pois, le petit mil, la patate, le pois congo, le
manioc, la banane, l’igname, le café etc. On y trouve aussi les arbres fruitiers comme le manguier,
l’avocatier, le citrus, l’oranger, l’arbre à pain etc. Aussi avec la situation précaire que se
trouve la population, l’absence d’encadrement, le problème d’irrigation, l’érosion du sol et les
dégâts causés par les cyclones, ont des répercussions funeste sur la production agricole de la
zone.
On distingue, deux types de paysages agraires dans la commune. Dans les plaines qui sont
peu irrigués et les mornes qui contient des denrées vivrières, lieu de production de café mais les
terres sont érodées.
2.1.3.2- Élevages et pêches
Les habitants de Jacmel profitent de la baie et d’autres lieux pour pêcher à des fins
économiques, mais les outils techniques et les moyens nécessaires pour effectuer ce type
36
d’activité sont archaïques. Elle reste une activité secondaire. La chèvre, le bœuf et d’autres
bétails font partir de l’élevage de la commune.
2.1.4- Infrastructure sanitaire et éducatif
2.1.4.1- Education
Dans le domaine de l'éducation, la commune de Jacmel dispose différentes écoles privées,
publiques et professionnelles. Bon nombre de ces établissements scolaire font face à des
problèmes d’outils pédagogiques nécessaires.
2.1.4.2 - Santé
Du point de vue sanitaire, la commune dispose d’un Hôpital St Michel de Jacmel qui joue le rôle
d’Hôpital Communautaire de Référence. Aussi, la commune compte plus d’institutions sanitaires
dans le département soit 30%.
2.1.5- Activités touristique et culturel de Jacmel
Depuis des années, la commune n’a pas cessé de connaitre une évolution dans le secteur du
tourisme. Mais, le tourisme proprement dit a démarré dans la commune au début des années 1970.
Avec une stabilité politique qui a fait son apparition durant la période de Jean-Claude Duvalier,
aussi la construction de la Route de l’Amitié en 1978 qui relie Jacmel à Port-au-Prince et la mise
en service de quelques établissements hôteliers sont entre autres facteurs ayant contribué au
démarrage du tourisme de Jacmel (Ronald Dautruche, 2013). Le tourisme représente comme l’une
des principales activités de la commune.
Ce phénomène ne reste pas inaperçu au regard de la composition des groupements et acteurs
économiques publics et privés qui s’activent à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur de la ville,
Aujourd’hui la commune dispose d’un petit aéroport national maigre en infrastructures qui peut
recevoir de petits avions 11 et 19 places qui assure des vols quotidiens, cet espace constitue d’une
petite aérogare et d’un piste de milles mètres fait avec de béton d’asphalte.
La commune dispose certaines infrastructures qui devraient favoriser le développement du
tourisme dans le département. On peut citer:
37
2.1.5.1- Le musée de la chaise
Le musée de la chaise, un espace qui est mis à la disposition du public, c’est le lieu privilégié qui
fait connaitre l’histoire de la ville. Dans le musée, le visiteur peut voir et découvrir des photos de
toutes sortes, des anciens objets de valeur historique.
2.1.5.2- Direction Départementale du tourisme
La direction départementale du tourisme est une annexe du ministère du tourisme qui
devrait constituer par des spécialistes intéressés par la promotion et le développement du tourisme
dans le département du sud ‘est. Elle a pour objet d’assurer le développement du tourisme de la
commune et de mettre en valeur les richesses naturelles, historiques, culturelles et artistiques de
ce département.
2.1.5.3- Infrastructure d’accueil
Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 a détruit 60 à 80% des infrastructures de la ville. Pour
répondre aux besoins des visiteurs en matière d’hébergement et de restauration, la commune
dispose un nombre évaluer à environs de 150 chambres d’hôtels standards, en septembre 2014 on
avait l’intention d’augmenter le nombre de chambres à 500 selon le ministère du tourisme afin de
redynamiser le secteur dans le cadre du programme d’aménagement de Jacmel ( Nouvelliste, 29
septembre 2014). Pour la restauration elle est assurée par plusieurs restaurants et cafeterias.
2.1.6-Etas de lieux des patrimoines et attractivités de la commune de Jacmel
Dans le domaine du patrimoine la commune est riche tant sur le plan matériel et
immatériel. En effet le patrimoine historique de la ville offre à la commune une spécificité
particulière qui lui attribue une place importante au sein de la culture haïtienne. Les monuments
historiques sont liés à l’appartenance sociale, culturelle de la commune. L’architecture de la ville
est de style colonial et l’intérêt pour l’architecture et l’histoire de la ville remonte vers la fin des
années 1970 selon l’ISPAN. On trouve aussi d’autres sites patrimoniaux matériels comme, le fort
38
Ogé, le moulin Price, fortification construites après l’indépendance, des habitations caféières
coloniales et des architectures funéraires comme des tombes, Ruines etc.
Le patrimoine culturel permet de redynamiser l’identité de la commune, valoriser les potentiels de
la ville pour attirer les touristes et tous ceux qui veulent s’y implanter pour partager l’histoire et
des moments inoubliables. Le patrimoine culturel immatériel de Jacmel est très riche quand on
considère sa diversité et ses retombées. La ville possède une histoire littéraire exceptionnelle.
La commune possède une culture différente et très remarque dans le pays. L’attachement
des communautés avec leurs traditions, leurs croyances et leurs modes de vie font considérer la ce
lieu comme ville culturelle par excellence d’Haïti. Les attractions touristiques dans cette
commune sont nombreuses et variées. Les attractions touristiques sont nombreuses comme : Le
parc de la Visite, la plage Cyvadier, Kabik, Raymond-les-bains (Plage située à quelques 15 kms
du centre-ville de Jacmel, sur la route conduisant à Marigot), Fort Ogé (Fort surplombant la ville
du côté de Cap-Rouge), la chute jet d’eau Bassin Bleu et la Chute l'Étang, des montagnes au bord
de mer, des sites naturels de villégiature comme le parc la visite a Seguin qui constitue dans
l’ensemble un véritable réservoir biologique avec un taux très élevé d’endémisme.
Donc, cette commune, de par son relief accidenté, son climat varié, la beauté de ses sites
reste le joyau de ce département Sud-est et en termes de patrimoine naturel et culturel. Sans
oublié, ses variétés de plages en sable blanche ou galette.
2.1.6.1- Le festival international du film
Pendant le mois de juillet la commune accueille le festival international du film qui se déroule
durant une semaine. Plus de 30 pays ont participés dans cet évènement cinématographique, des
pays des Caraïbes et de l’Amérique latine.
2.1.6.2- Art : Poésie, peinture
Dans le domaine de la peinture la ville de Jacmel donne naissance à des grands peintres très
créatifs. On distingue plusieurs ateliers et des salles d’expositions surtout dans la rue du
commerce, la rue sainte Anne et autres. On peut citer : Shopispa d’art, Foyer des artistes Gemila,
Endry Duman, école de peinture Préfet Duffaut, Kay Atisya et Aide aux artisans pour cite que
ceux-là.
39
Terre natale des peintres et poètes très célèbres comme Célestin Faustin, Luce Turnier et Préfet
Duffaut, Seymour Pradel (1875-1943), Hannibal Price (1841-1893), Roussan Camille (1912-
1961) Alcius Charmant (1856 - 1936) René Dépestre. Ce dernier a déclaré dans une Entrevue
accordée à Radio France Internationale le 23 octobre 2009 « Si je devais utiliser un seul mot
pour définir Jacmel, la ville de mon enfance, ce serait : émerveillement…».
2.1.6.3- L’artisanat
Jacmel est reconnait par excellence comme ville de l’artisanat à cause de sa créativité et
ses couleurs dans le monde entier. Cette réputation dans la production artisanale comprend le
papier mâché, le travail de bois, la peinture sur tissu, les bijoux et la broderie style Richelieu. On
le retrouve aussi bien dans les rues de la ville que dans les galeries d’arts nationales et
internationales. Qu’il s’agisse de la création des poteries, de peinture sur toile, d’objets en tôle et
ferrailles, de chaises en paille, ou des masques de carnaval et fabriqués de tambours sacrés des
cérémonies vodou.
Le 1er
Décembre 2014, l’UNESCO a considéré ce lieu comme une ville qui a la capacité de
devenir une grande ville créative dans la zone caribéenne.
2.1.6.4- Gastronomie de Jacmel
Du point de vue gastronomique « Jacmel possède des spécialités culinaires renommées,
comme « la pisquette » (appelée « pibale » ou « civelle » en France), une très jeune anguille
pêchée dans la Grande Rivière de Jacmel et nulle part ailleurs dans la Caraïbe.(Ministère de la
culture, 2009)»
L'histoire de la ville explique en partie le poids et la répartition des infrastructures coloniales. Et
plusieurs d’autres lieux d’attractions dans la ville et dans les sections communales comme la
Machinerie ancienne (Moulin Price); visite atelier-champ, route de café. Aussi d’autres espaces
naturels très attractifs comme : La Brésilienne, Seguin, Bassin Bleu, La Saline ; mouillages;
kiosques artistiques sur la plage; surf; circuit éco touriste. Enfin, La ville dispose d'un important
patrimoine bâti comme des maisons anciennes dont l'édification remonte à l'époque coloniale.
40
2.1.7-Les principaux monuments, sites et plages de Jacmel
Fort Ogé, construit sur l’ancienne habitation Benjamin Ogé, un colon français. La
construction de ce fort aurait débuté en 1805 selon certains historiens. l'Organisation sociale
pour le développement de Fort-Ogé (ODESOFO) avec pour devise « Réunir, Cotiser et
Agir » est mis sur pied par les jeunes pour protéger le fort.
Le Marché en fer, un monument patrimonial de première importance.
Centre Historique de Jacmel, composé de différents types de maisons construites pour la
plupart au début du 20e siècle, offre une architecture classique. Le centre historique regroupe
les anciennes maisons et les différents ateliers de la commune de jacmel.
La cathédrale, est un bâtiment qui marque l’histoire de la ville.
Le cimetière, témoigne l’histoire des Jacmeliens et la structure sociale de toutes les couches
de sa population.
La petite Batterie, construit sous la colonie française, est l’une des fortifications la plus
ancienne du pays.
41
2.2- Méthodologie de la recherche
Notre domaine d’étude se situe dans le tourisme et patrimoine de ce fait on doit considérer
le sujet que nous étudions à savoir le tourisme en tant que phénomène social, économique et
culturel, quel soit à titre d’industrie, d’emploi, en relation avec la consommation et comme
activité engendrant des impacts à la fois économiques et socioculturels sur les environnements où
il est pratiqué.
Ainsi, pour effectuer à bien ce travail de recherche portant sur tourisme et développement
communautaire a Jacmel, plus précisément dans la section Lavanneau, dont nous présentons ci-
dessous. Nous avons utilisés une démarche méthodologique privilégie la recherche documentaire
et la collecte de données sur le terrain.
En premier lieu nous faisons une présentation de la communauté Lavanneau et du site que
nous avons choisis comme cas pour la mise en tourisme, puis nous présenterons les démarches
méthodologiques que nous avons utilisées pour réaliser empiriquement ce travail.
2.2.1- Présentation de la zone spécifique de l’étude : La section communale
Lavanneau
La section rurale Lavanneau fait l’objet principal de notre étude sur la mise en tourisme.
Elle détient l’une des chutes d’eau du pays à savoir Bassin Bleu. Cet atout appréciable lié à sa
position géographique, lui permettant d’avoir une grande influence et renommée sur toute la
commune de Jacmel et d’autres villes du pays. Il s’étale sur une zone montagneuse et possède une
couverture végétale attrayante. Peu développé et faible en infrastructure de toute sorte, nous nous
trouvons dans l’impossibilité de lui présenter convenable.
Au cours de notre enquête menée auprès des habitants, acteurs de cette section rurale et
ses zones environnantes, nous avons identifié qu’elle a un potentiel touristique énorme. Ce
potentiel est matérialisé par la richesse naturelle. Les données de l’enquête analyser dans le
chapitre après permettent d’avoir une idée plus précise sur le tourisme, les infrastructures de base
et le développement de la communauté.
42
2.2.1.1- Situation géographique
Lavanneau fait partie des onze (11) sections rurales de la commune de Jacmel. Elle se
trouve à 12 km de la ville de Jacmel. Pour arriver il faut prendre la direction de La vallée.
L'enquête effectuée par IHSI en 2012 a permis d'estimer la population à environ 10 273 habitants
avec 5 159 hommes et 5114 femmes et la population de 18 ans et plus est estimé à 6 466. Son
altitude est 322 mètre. 72˚34’27’’ W de longitude ouest et 18˚14’47’’ N de latitude nord.
2.2.1.2- Agriculture et élevage
Les habitants de cette communauté pratiquent l’agriculture et l’élevage comme activité
économique et moyen de subsistance. Les agriculteurs font face avec le problème d’irrigation
pour l’arrosage des terres. Il a un potentiel énorme pour des activités agrotouristiques. Les
pratiques culturales sont dominées par le maïs, le poids, les légumes secs etc. Pour se distraire les
habitants utilisent le combat de coq pratiqué dans les gaguères, le rara et quelques festivals durant
les grandes dates de l’année.
2.2.1.3- Le site touristique Bassin Bleu
Bassin bleu est un site naturel situé à l'ouest de Jacmel. C’est une suite de bassins le long de
la Petite Rivière de Jacmel. Elle l’une des sites du pays le plus visité. Bassin Bleu n’est pas
seulement une chute d’eau, il va en pair avec le milieu sa faune et sa flore comme la grotte
«Cossy Lamba». Pour la grande majorité bassin bleu se trouve exactement à Lavanneau. Mais
Selon certains habitants bassin bleu se situe entre la commune de la montagne et Lavanneau, mais
les dirigeants ne veulent pas le partager entre les deux communes.
Le site Bassin Bleu dispose trois (3) basins d’eau :
- Bassin Yes, qui a une profondeur de 15 pieds soit 4.6 mètres
- Bassin Palmiste, d’une profondeur de 57 pieds soit 17.4 mètres
- Enfin, bassin Clair, le plus fréquenté par les touristes-Excursionnistes, profond de 75
pieds soit 22.8 mètres de profondeur. Bien que son accessibilité demande un peu de
gymnastique.
43
- Les bassins sont constitués d'une succession de cascades d’eau bleue que l'on peut
découvrir progressivement. Il est l’une des sites naturels les plus visite en Haïti, il se cache
derrière un rocher et l’accès se fait par des cordes et/ ou des marches trouiller dans les
rochers.
Près de la Chute d’eau Bassin Bleu les végétations sont verdoyantes due à la résurgence d’eau.
C’est un site qui attire les touristes de nature, qui ont un penchant pour ce type d’aventures dans
les espaces naturels. Les photos des bassins ont été publiées dans des brochures et des magazines
partout à travers le monde.
Des études ont été menées et voir que les bassins sont en train de subir une diminution
significative en profondeur. Dès lors les autorités locales ont pris des mesures pour empêcher
l’accélération de la dégradation. Des travaux d’aménagement ont été réalisés. Aussi un projet de
conservation de la biodiversité dans la zone du Bassin et développer des moyens pour améliorer
les conditions de vie de la population a été réalisé par la mairie de Jacmel, les Directions
Départementales du Tourisme et les représentants du Corridor Biologique dans les Caraïbes:
CBC/Welthungerhife. Des travaux tels que : le nettoyage du site, le curage des bassins,
l’amélioration des sentiers, la création de sentiers de découverte autour de la biodiversité. Ce
projet prend en compte la plantation d’arbres fruitiers et forestiers et leur entretien en amont du
site pour diminuer l’érosion de manière directe sur les cascades, l’élaboration et la distribution de
brochures sur la biodiversité du site, la formation des paysans et des guides sur les systèmes agro
forestiers et l’interprétation en plusieurs langues des arbres et des espèces endémiques ( ministère
de la communication).
44
Figure 4- Le site Bassin bleu
Source : http://www.haitiancreoletour.com
45
2.2.2- Méthode utilisée
Dans cette partie nous évoquons l’ensemble des méthodes que nous avons utilisées pour
concrétiser ce travail de recherche.
Selon Madeleine, Grawitz (1993, p.9) « Au sens le plus général et le plus élevé du terme,
la méthode (au sens singulier) est constituée de l’ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu’elle poursuit, les démontre, les vérifie.
Cette conception de la méthode dans le sens général de procédure logique inhérente à toute
démarche scientifique, permet de la considérer comme un ensemble de règles indépendantes de
toute recherche et contenu particulier, visant surtout des processus et formes de raisonnement et
de perception rendant accessible la réalité à saisir. Il s’agit de point de vue philosophique
définissant la position de l’esprit humain devant l’objet ». Pour répondre à ces différentes
questions de départ et de vérifier l’hypothèse voici les étapes méthodologiques que nous avons
parcourues.
2.2.2.1- La recherche documentaire
Toute recherche à caractère scientifique demande un ensemble de recherches antérieures sur
des travaux déjà réalisés ou un ensemble d’informations disponibles sur le sujet de recherche.
Nous avons consulté dans des espaces de bibliothèques pour voir ce qui a été déjà fait comme
travail dans notre thème de recherche. Cette étape exploratoire nous a aidés également à
construire la revue littérature, d’étudier à fond le sujet en nous référant aux travaux scientifiques,
ouvrages, revues, journaux, documents officiels et données numériques disponibles. Cette tache
nous a poussés a fréquenté plusieurs bibliothèques de la capitale et de la commune de Jacmel.
Tels que :
- Bibliothèque de la faculté d’ethnologie (FE)
- Bibliothèque nationale
- Bibliothèque Monique Calixte
- Ecole Normale Supérieur (ENS)
- Bibliothèque de L’institut supérieur d’étude et de recherche en sciences sociales
- La bibliothèque numérique de la faculté des sciences (FDS)
46
- Bibliothèque Roussan Camille de Jacmel
Dans ces lieux nous avons eu la possibilité, avec beaucoup de difficultés, d’explorer des
ouvrages, des mémoires, des articles, des périodiques qui nous sont utiles du point de vue
théorique et méthodologique. Aussi cela nous a permis d'enrichir notre documentation et d’avoir
une idée beaucoup plus précise de notre sujet et d’avoir une meilleure lecture des thèmes d’étude
surtout en ce qui concerne les thèmes traités dans le sujet comme : développement durable,
tourisme durable et développement communautaire. Il faut également noter que ces documents
ont été le plus souvent complétés par des ouvrages prêtés par des camarades étudiants. Vu les
difficultés d’ordre logistique et intellectuel dans la recherche documentaire dans les bibliothèques
dans le pays. Nous avons effectué plus souvent des recherches de documentation électronique via
l’internet, c’est cette source qui nous a permis d’avoir accès à des nombreux de textes clés de
notre sujet de recherche. Le moteur de recherche Google qui nous a permis d’avoir accès à un
ensemble de sites web publiant des articles en PDF et des ouvrages en ligne traitant sur des
thèmes ayant rapport avec notre travail de recherche.
Aussi, pour trouver des informations non disponibles sur internet ou dans les ouvrages, nous
avons visité des institutions concernées par notre étude, à savoir la direction départementale du
sud-est du tourisme, la mairie de Jacmel et des organisations communautaires dans la section
communale Lavanneau.
2.2.2.2- Population
La population correspond à l’ensemble des unités (personnes ou objets) auxquelles on
s’intéresse (P. Mongeau, 2011, p.88). Donc dans le cadre de notre recherche la population
d’étude est constituée des ménages ou des familles de la section communale Lavanneau résidant
dans la zone et qui ne sont pas de passage, des associations ou comités de quartier et des
responsables locaux. Nous avons retenu des restrictions dans le choix des individus qui pourraient
participer à notre enquête dans le but d’obtenir de la population concernée, par cette étude, leur
participation volontaire. Les répondants ont été sélectionnés au hasard, c’est-à-dire sans procédure
au préalable dans chaque ménage sélectionné. D’autres caractéristiques de notre population
d’étude sont les individus responsables des petits commerces à caractère touristique et des
personnes qui sont impliqués dans la gestion du site qui ont été cibles par notre dans le but
47
d’obtenir des informations pertinentes. Nous avons aussi parlé avec des gens faisant partie d’un
comité ayant un lien avec le site Bassin bleu, comme par exemple une association qui intervient
dans la protection du site dans l’objectif d’avoir plus de données sur le tourisme dans la zone.
2.2.2.3- L'échantillonnage
La procédure d'échantillonnage est la dernière étape avant la collecte des données. Il s'agit
donc pour nous d'une partie importante où nous avons à choisir, dans une vaste population, des
répondants aléatoires qui seront représentatifs de cette population. C’est le procédé par lequel
nous construisons un échantillon.
Compte tenu de notre critère, nous avons appliqué un plan d’échantillonnage aléatoire
systématique pour réaliser cette enquête. C'est une technique qui consiste à administrer un
questionnaire sans tenir compte d'une liste établie à l'avance comportant des individus faisant
partie de la population à étudier (Gauthier, 2003). Les effectifs de la population enquêtée
proviennent seulement de la commune Lavanneau. On a enquêté sur des personnes résidées dans
la localité. Après trois ménages, on administre le questionnaire à des personnes faisant partie d’un
ménage, des hommes et des femmes, suivant leur disponibilité. Ce choix a été fait de façon à
toucher les différentes couches de la population et de permettre même aux familles très éloignées
du site d’avoir la possibilité de participer à notre enquête. Par cette méthode, nous avons choisis
quarante-cinq (45) répondants, sans tenir compte du sexe des répondants. Mais, après le
dépouillement, quarante (40) questionnaires seulement ont été validés.
2.2.2.4- L’observation
L’observation constitue une étape importante dans notre étude qui se définit comme :
« …un mode de collecte de données par lequel le chercheur observe de lui-même, de visu, des
processus ou des comportements se déroulant dans une organisation pendant une période de
temps délimité. » (THIETART et al. 2003, p238).Pendant notre séjour à Jacmel, nous nous
sommes rendus à la section communale de Lavaneau où on assistait à des réunions de quartiers
effectuées par une association. La participation à ces réunions nous a aussi permis de se faire une
idée sur la réalité de la communauté dans la planification des activités touristiques. Cette visite
nous a permis encore d’observer en gros le paysage, la situation dans la mise en valeur de
48
l’espace, l’état des ressources de la communauté et aussi d’identifier les travaux réalisés.
Cependant, nous devons noter que, par cette méthode, nous ne pouvions pas capter toutes les
informations. C'est pourquoi nous avons utilisé le questionnaire pour en recueillir davantage.
Elles ont permis d’avoir une vision globale de l’organisation du milieu biophysique et des
infrastructures disponibles.
Nous avons aussi visité la chute du Bassin Bleu, durant notre passage dans la zone.
Beaucoup de visiteurs étaient sur le lieu puisque c’était l’époque carnavalesque de la ville de
Jacmel. Et aussi des camps qu’effectuent différentes églises du pays qui ont choisi Jacmel comme
destination. Ils ont profités l’occasion de visiter cette chute d’eau.
2.2.2.5- Zone de l’enquête.
Notre enquête a été menée auprès des habitants acteurs dans la commune de Jacmel;
principalement dans la localité de Lavanneau et de ses zones environnantes qui ont une capacité
de faire objet d’une mise en tourisme. Ainsi, nos analyses empiriques portent sur la mise en
tourisme dans cette localité.
2.2.2.6- Collecte des données
Cette phase de collecte des informations comprenait trois moments. Premièrement, avant
de lancer l’enquête proprement dite, nous avons d’abord testé l’instrument de collecte des
données. Ensuite l’administration du questionnaire destiné aux enquêtés retenus dans le cadre de
l’étude. Après nous avons réalisé des interviews et des conversations avec les autorités de la
marie et des professionnels œuvrant dans le champ du tourisme au niveau de la commune et de la
section communale Lavanneau.
2.2.2.6.1-Les outils de collecte utilisés
Une méthode de collecte de données peut être définie comme un outil permettant de
recueillir des données sur le terrain. Nos préoccupations méthodologiques, en tant que « apprenti
chercheurs » en sciences sociales, est de préciser les méthodes que nous avons utilisée pour
recueillir des informations pertinentes sur notre objet d'étude. Il s'agit donc d'élaborer des
instruments de collecte, de les tester au besoin et de les mettre systématiquement en œuvre,
compte tenu des objectifs de la recherche et de la structure de nos hypothèses.
49
2.2.2.6.2- Le questionnaire
Nous avons utilisé comme instrument de collecte des données un questionnaire face à face
afin de répondre à notre question de recherche de départ parmi les objectifs qui ont été fixés. Il
est tenu d’obéir à un cadre conceptuel préétabli et clair (Thietart, 2007). Le questionnaire est un
instrument de mesure choisi pour recueillir les informations auprès de l'échantillonnage. Ce
questionnaire a été élaboré à l'adresse des populations résidées dans la communauté de Lavanneau
et des responsables locaux jugés important dans notre recherche de terrain. Le questionnaire
comporte quarante-deux (42) questions et contient 5 parties.
La participation du répondant se fait de manière volontaire afin de ne pas enregistrer des
réponses fausses qui peuvent handicaper les résultats recueillis. Il est constitué d’une série de
question portant sur les acteurs concernés par le tourisme dans la zone, sur les conditions de vie
de la population, sur des questions portant sur l’attraction culturelle et naturelle, sur la gestion et
la promotion du site. Un ensemble de questions sont à choix multiples afin que les répondants
puissent choisir plusieurs réponses dans une question et aussi avoir une réponse plus exacte selon
son opinion. On a utilisé ce questionnaire semi-fermé, puisque la contribution du répondant est
réduite par le simple fait qu'il doit choisir la bonne réponse ou les bonnes réponses, parmi un
ensemble de possibilités de réponses aux différentes questions proposées (Thietart, 2007).
Cette technique nous a permis de recueillir des données essentielles à l’étude. Les données
sont principalement qualitatives ; elles offrent l’avantage d’obtenir des points de vue sur les
différents thèmes traités dans la recherche. Et selon le professeur Calixte Clerismé (2004. p.40)
« La méthode qualitative essaie de saisir les phénomènes d’une façon compréhensive ou de
manière globale, en recourant par exemple à des études exploratoires ou à des études de cas, sans
se préoccuper essentiellement des chiffres, qui sont cependant souvent utilisés comme appui ».
Ainsi, nous avons particulièrement insisté sur la neutralité des opinions personnelles des
répondants au moment de l'administration du questionnaire afin de ne pas influencer leurs
réponses.
50
2.2.2.7-Sources et pertinence des données
Plusieurs sources ont été utilisées pour effectuer ce travail. Nous avons recueilli ces
données grâce aux études documentaires dans un premier temps et par une étude empirique. Ses
données issues de recherches documentaires confèrent une connaissance basique sur des questions
traitées dans le sujet. Ces données proviennent en partie auprès habitants, des associations et des
institutions publiques de l’état, c’est-à-dire la Mairie, le Ministère Tourisme et des industries
créatives (la direction départementale sud-est), l’organisation mondiale du tourisme (OMT) et
l’Organisation pour le Développement de Bassin bleu à Jacmel (ODBJ). Ce sont des institutions,
des organismes et des associations concernés et consacrés à l’étude du tourisme, aux sites
naturelles touristiques ou au développement durable. Nous nous sommes aussi servis des décrets,
des ordonnances, des arrêtés, des lois, des journaux du pays pour ne citer que ces exemples-là.
Ces sources documentaires nous ont permis de collecter des informations en vue de cerner les
différentes appréhensions des concepts.
D’autres données sont issues de l’administration d’un questionnaire auprès des habitants
dans la section communale Lavanneau et de l’observation de terrain puisque nous voulons
recueillir les opinions provenant d'acteurs différents, afin de voir comment effectuer la mise en
tourisme de cette localité et son rôle dans le développement communautaire, c’est à dire
d’identifier le niveau d’implication et de participation de la population dans ces activités. Nous
avons jugé bon d’entretenir avec ses résidants, parce que ces activités dépendent d’eux aussi.
Donc cet outil constitue un instrument d’analyse important pour cette présente étude.
Les conditions qui justifient la fiabilité de notre échantillon, c’est notamment sa taille et la
méthode utilisée pour le constituer. Cet échantillonnage représente la population étudiée. Le
questionnaire vise aussi à mettre en exergue la réalité de localité dans la façon que se déroulent
les activités touristiques dans la zone.
De fait les méthodes utilisées ont pour objectif de respecter la démarche scientifique de la
recherche. Elle a permis à déceler certains mécanismes cachés de la participation de la population
locale à différents niveau.
51
Enfin, la collecte des données individuelles sur la population locale s’est effectuée avec de
grandes précisions pour assurer leur complétude, leur pertinence et leur fiabilité afin de faciliter
d’éventuelles analyses.
Une telle étude, menée avec exigence et rigueur en respectant les démarches scientifiques,
peut contribuer à l'avancement des connaissances actuelles sur le tourisme durable en Haïti. Ces
données pourront combler des lacunes dans les connaissances touristiques dans la commune de
Jacmel et permettre de mieux comprendre ce phénomène en Haïti.
52
CHAPITRE III
PRESENTATION ET DISCUSSION DES DONNEES DE L’ENQUETE
53
3–Présentation et discussion des données
Après avoir recueilli les réponses des individus de la population sur la mise en tourisme
de Lavanneau. Maintenant, il nous est venu d’analyser ses données. De ce fait nous avons
combiné la technique de dépouillement et le logiciel EXCEL pour les tableaux afin d’avoir un
résultat plus synthétique avec les questions. Analyser les résultats d’une recherche consiste à
«faire parler» les données recueillies en vue de confirmer ou d’infirmer l’hypothèse de recherche.
Pour cela, il importe que le chercheur examine longuement et minutieusement ces données
(Raymond Robert Tremblay et Yvan Perrier, 2006).
Il sera question d'analyser, de commenter des tableaux statistiques obtenus en respectant la
logique qui régit les analyses. Avec l’objectif de vérifier si notre hypothèse de travail est en
cohérence avec les données et l’observation recueillies sur le terrain. Cette démarche
méthodologique est très importante dans le cadre d’une recherche scientifique.
3.1- Caractéristiques sociodémographiques des répondants
Cette enquête est réalisée avec un échantillon total de quarante (40) personnes réparties dans 40
ménages. À chaque ménage une personne mieux placée pour passer le questionnaire, et qui est
membre du ménage répond aux questions. Il est composé de vingt-quatre hommes soient (60%) et
seize femmes (40%) de l’échantillon. Ce sont des habitants qui vivent depuis un bon nombre de
temps dans la communauté. Ils participent et observent l’évolution des différentes activités
réalisées dans la zone en générale.
Tableau No 1 – Répartition de l'échantillon en fonction du sexe
Groupes Fréquence Pourcentage
Homme 24 60
Femme 16 40
Totale 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
54
Les résultats de l’enquête indiquent que les hommes représentent plus de la moitié de
l’échantillon de l’étude. C’est-à-dire la population masculine est supérieure à la population
féminine de notre échantillon. Cette supériorité masculine peut s’expliquer par l’absence des
femmes à cause de leurs activités commerciales au moment du déroulement de l’enquête et par le
refus de certaines d’entre elles à y prendre part. Le tableau No2 ci-après présente la distribution
par tranches d’âges des personnes ayant répondu aux questions. Dans une telle approche, il ressort
que la grande partie des répondants sont des personnes âgées de 25 à 49 ans, soit 52.5% des
répondants.
Tableau No 2 Répartition de l’échantillon par tranche d’âge
Groupes Fréquences Pourcentage
15-24 12 30
25-49 21 52.5
50-64 4 10
65 et plus 3 7.5
Totale 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
3.2- Intervention des acteurs dans la mise en tourisme
La première partie du questionnaire concerne l’intervention des acteurs qui participent et réalisent
les activités touristiques et d’aménagement dans la communauté.
La totalité absolue des répondants ont déclaré qu’il y a un organisme qui utilise le site
pour faire des activités touristiques, dénommé : Organisation pour le Développement de Bassin
Bleu à Jacmel (ODBJ). Cette organisation a un bureau dans la commune et gère le site Bassin
Bleu à des fins touristiques. Mais sous la supervision du ministère du tourisme via la direction
départementale du Sud-est.
Le moyen de transport le plus utilisé par les touristes est la voiture, 70% des répondants
ont déclarés que les touristes visitent le site en bus, camionnette, voiture privée etc. En effet, cela
représente vingt-huit personnes sur les quarante interrogées et 27.5 % déclarent que les visiteurs
sont arrivés sur le site à moto. Tandis que seulement 2.5% ont dit que les touristes préfèrent venir
55
à pieds dans le site. Ce sont le plus souvent des groupes de jeunes, des groupes religieux qui
hébergent durant les activités de camping dans la ville de Jacmel et profitent l’occasion pour
admirer le cadre naturel de la zone.
Tableau No 3 : Répartition par moyens de transport
Groupes Fréquence Pourcentage
Machine 28 70
Motocyclette 11 27.5
Animaux 0 0
Vélo 0 0
A pied 1 2.5
Totale 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
D’après les résultats de l’enquête, le tableau No 4 décrit l’état de la route d’accès, en effet 55%
des personnes interviewées déclarent que l’état de la route est passable par rapport aux années
précédentes, 42.5% des répondants le jugent en mauvais état et seulement 2.5% le trouvent en
bon état, soit une seule personne parmi les 40 interrogées. Cela explique la question du transport
reste déterminante à résoudre. Car le site se trouve à un lieu élevé par rapport à la ville de Jacmel.
L’amélioration de la qualité des routes est capitale pour attirer les touristes. Les visiteurs utilisent
les 4X4, les pickups, les Bus etc. pour venir dans le site. La distance parcourue est un peu longue.
Les instances qui interviennent dans l’aménagement des routes doivent porter plus de
modification dans le maintien pour faciliter l’accessibilité des visiteurs.
Tableau No4 –Opinion des répondants sur l’état de la route d’accès
Groupes Fréquences Pourcentages
Passable 22 55
Bon Etat 1 2.5
Mauvais Etat 17 42.5
Total 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
56
Quant à l’espace d’accueil, 95% des répondants dans le tableau No 5 estiment qu’il y a un
espace pour recevoir les visiteurs. Cet espace est le lieu où siège l’organisation OBDJ. C’est
l’organisation qui est en charge de recevoir les touristes qui désirent visiter le site. Seulement 2.5
% ont déclaré qu’il n’existe pas un espace pour recevoir les touristes. Donc, il y a certainement un
espace pouvant accueillir les visiteurs, mais il faut l’aménager à des fins plus attirantes. C’est
pourquoi quelques répondants à un regard critique sur cette organisation vue la qualité de leurs
travaux.
Tableau No 5- Avis des répondants sur l’espace d’accueil
Groupes Fréquence Pourcentage
OUI 38 95
NON 1 2.5
NE SAIS PAS 1 2.5
Total 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
Aménagements
Concernant la question ouverte sur les mesures prises pour empêcher la dégradation du site,
les réponses ont été les suivantes : l’interdiction de la coupe anarchique des arbres, action de
reboisement, surveillance du site, entretien dans le site pour empêcher le déboulonnement des
roches et sensibilisation environnementale. Donc parler d’un tourisme durable, c’est concilier la
dimension écologique, économique et sociale, un tourisme qui rend compte des générations
futures (Lozato et Balfet, 2004).
Mais selon les avis des répondants_d’après l’observation du tableau No 6 ci-dessous, 45% des
répondants sont à la fois d’accord et pas trop d’accord_les mesures prises pour empêcher la
dégradation du site apportent une amélioration. Seulement 10% sont tout à fait d’accord. Ce qui
veut dire un petit effort a été ressenti sur le plan environnemental lorsqu’on sait la situation du
pays dans la préservation du milieu naturel.
57
Le tableau No 6- Avis des répondants sur les travaux d’aménagement réalisés
Groupes Fréquence Pourcentage
Tout à fait
D’accord
4 10
D’accord 18 45
Pas trop
d’accord
18 45
Pas d’accord 0 0
Totale 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
Pour la question de l’hébergement et de la restauration, 52,5 % des répondants ont
déclarés qu’il existe un espace pour loger les visiteurs, 35% affirme qu’il n y a pas d’espace de
logement et 12.5% ne sait pas. Selon notre observation, nous pouvons dire, qu’il y a certaines
maisons que les visiteurs peuvent utiliser pour dormir dans certains cas, mais pas vraiment de
motels, d’auberges ou des lieux confortables construis pour loger des touristes. Ce qui explique
les difficultés pour un touriste de trouver un espace d’hébergement s’il désire passer une nuit dans
la communauté. C’est aussi l’avis des habitants qui ont déclaré qu’il y a un centre ou peuvent se
loger les visiteurs. Mais en réalité ce n’est pas un espace construit spécialement pour héberger les
touristes. Aussi ce manque de logement pour les visiteurs peut s’expliquer par le fait que le site se
trouve à quelques kilomètres de la ville de Jacmel ou un manque d’investissement dans le
domaine du tourisme dans la zone. Dans les zones rurales les touristes préfèrent s’héberger dans
des zones de villégiature, des espaces de logement qui respectent le cadre naturel du milieu où
une importance est accordée aux activités d'interprétation éducatives liées à la faune, la flore et la
culture du site visité et aux activités d'observation de la nature.
Tableau No 7- Avis des répondants sur l’hébergement touristique
Groupes Fréquence Pourcentage
OUI 21 52.5
NON 14 35
NE SAIS PAS 5 12.5
58
Totale 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
Concernant la restauration, 65% de l’échantillon a répondu qu’il y a un restaurant, 27.5%
des enquêtés déclarent l’inexistence d’un espace pour que les touristes puissent se nourrir et 7.5
ne savent pas s’il existe OUI ou NON un lieu de restauration aux environs du site. Il existe un
espace de restauration, mais au moment de l’enquête’ on a pu constater que cet espace ne
fonctionne pas depuis quelques mois. Donc, on peut dire qu’il n’existe pas un espace de
restauration qui permettrait de créer des emplois et aussi de vendre aux visiteurs les plats
typiquement locaux et qui mettant en valeur la gastronomie de la communauté. Le tableau ci-
dessous repartît les détails des répondants.
Tableau No 8- Répartition des opinions sur la restauration
Groupes Fréquence Pourcentage
OUI 26 65
NON 11 27.5
NE SAIS PAS 3 7.5
Totale 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
Le tableau No 9 révèle que l’intervention dans la surveillance, dans la gestion du site
bassin bleu se fait, selon 90% de personnes de l’échantillon, par le comité de la section rurale
Lavanneau, 5% affirment que c’est le ministère du tourisme et 5% autre affirment que ce sont
d’autres organismes qui surveillent et s’occupent de la gestion du site. Mais sur le terrain c’est
l’organisation de la zone qui, sous la supervision du ministère du Tourisme via la direction
départementale du sud-est, est chargée de gérer le site. Le contrôle et la gestion du site reviennent
aux autorités de l’Etat. C’est-à-dire le ministère du tourisme, la mairie et la communauté locale
interviennent dans la gestion du site. D’autres instances publiques interviennent dans
l’aménagement et la protection de l’environnement.
59
Tableau No 9- Répartition des organismes dans la gestion du site
Groupes Fréquence Pourcentage
Comité de Quartier 36 90
Marie 0 0
Ministère du tourisme 2 5
Autre 2 5
Total 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
Le tableau No 10, mesure le niveau de satisfaction de la population enquêtée par rapport à
ces interventions. En effet 57% ont répondu qu’ils ne sont pas satisfaits aux modes
d’interventions des organismes qui entreprennent la gestion du site ; nous avons 15% de
l’échantillon qui est satisfaire, 57 % ne pas satisfaire et 20% ne pas satisfaire totalement des
organismes qui interviennent dans la gestion du site tandis que 3% n’ont pas répondu à cette
question. Cela peut nous conduire à dire que la communauté a une mauvaise perception sur les
acteurs qui interviennent dans la mise en tourisme du site.
Tableau No 10- Degré de satisfaction aux interventions des acteurs
Groupes Fréquence Pourcentage
Très satisfaire 2 5
Satisfaire 6 15
Ne pas satisfaire 23 57
Ne pas satisfaire totalement 8 20
Pas de réponses 1 3
Totale 40 100
Source : enquête des auteurs, Février 2015.
Quant aux panneaux d’indication, 85% acceptent qu’il y a des panneaux soient 34
personnes et 2.5% disent NON et 12.5% ne savent pas. Les panneaux d’indication sont
stratégiques pour les touristes durant les visites. Aussi ils permettent de voir les distances
parcourues et les endroits devant être parcourus pour accéder au site en fournissant quelques
informations sur l’itinéraire.
60
Tableau No 11-Répartition des réponses sur les panneaux d’indications
Groupes Fréquence Pourcentage
OUI 34 85
NON 1 2.5
NE SAIS PAS 5 12.5
Totale 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
3.3- Développement socio-économique
Participation de la communauté
Cette section concerne la participation des habitants au sein de l’organisation. En effet, 52.5%
des répondants ont déclaré qu’ils, ou des membres de leurs familles, font partie ou sont membres
de l’organisation de la zone dénommé OBDJ. Et une autre proportion (47.5%) de la population
interrogée a déclaré qu’elle ne fait pas partie de l’organisation ni aucun membre de sa famille.
Tableau No 12- Participation des répondants comme membres
Groupes Fréquence Pourcentage
OUI 21 52.5
NON 19 47.5
NE SAIS PAS 0 0
Totale 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
Pour la participation de la communauté dans les activités, 35% ont répondu_voir le
tableau No13 ci-dessous_qu’ils ne sont pas satisfaits de leur participation dans les activités de
l’organisation. Tandis que 32.5% des répondants ont déclarés être satisfaits de leur participation
dans les activités entreprises par l’organisation. 17% sont très satisfaits et 7.5%du total de
61
l'échantillon affirment respectivement être plutôt ne pas satisfaits totalement de leur participation.
Cependant, parmi les personnes enquêtées seulement 15% participent souvent dans les activités
de l’organisation. La population se sent très impliquée en tant que membre de l’organisation.
Mais en termes de participation elle reste, en majorité, à l’ écart des activités entreprises. Selon
Jean Marie Breton (2001) il est impératif de ne pas négliger la population locale, trop souvent
passive et insuffisamment impliquée. Tandis que d’après les résultats de l’enquête, ils ne sont pas
satisfaits de leur participation.
Tableau No 13- Degré de satisfaction sur leur participation
Groupes Fréquence Pourcentage
Très satisfait 7 17.5
Satisfait 13 32.5
N’être pas satisfait 14 35
N’être pas satisfait
totalement
3 7.5
Pas de réponse 3 7.5
Totale 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
En ce qui concerne leur satisfaction vis à vis des travaux d’aménagement réalisés dans la
zone, 20% des répondants se disent très satisfaits de ces travaux, 42.5% plutôt satisfaits et 25% ne
sont pas satisfaits (Tableau No14). Cela montre les travaux réalisés par les acteurs dans la zone et
dans la communauté sont plus ou moins satisfaits aux yeux de la population locale. En effet ces
réalisations sont diverses comme le maintien de la route d’accès, les actes de reboisement par la
plantation de jardins et de fruits comme mandarine et cacao, des mesures de préservation de la
biodiversité dans la zone du bassin, par la conservation des espèces animales aux environs du site.
Ses travaux se réalisent en synergie avec des organisations étrangères.
Tableau No 14- Degré de satisfaction sur les travaux d’aménagements
Groupes Fréquence Pourcentage
Très satisfait 8 20
Satisfait 17 42.5
N’être pas satisfaire 10 25
N’être pas satisfait totalement 4 10
62
Pas de réponse 1 2.5
Totale 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
D’après notre enquête, en termes de participation des habitants dans ces travaux, il y a un
mécontentement. Puisque seulement 12% ont répondu être très satisfaits, 23% des individus
questionnés sont plutôt satisfaits et 40% ne sont pas satisfaits. Au moment de l’administration du
questionnaire les personnes enquêtées nous ont déclaré que les responsables de l’organisation
intègrent des habitants par affluence familiale ou pour d’autres raisons pour effectuer les travaux.
Le tableau No15 ci-dessous analyse leur niveau de satisfaction. En ce qui concerne des membres
de la communauté qui travaillent comme guide, 100% des répondants affirment qu’il y a des
habitants de la communauté qui travaillent comme guide.
Tableau No 15- Niveau de satisfaction sur la participation dans les travaux
Groupes Fréquence Pourcentage
Très satisfait 5 12
Satisfait 9 23
N’être pas satisfaire 16 40
N’être pas satisfait
totalement
6 15
Pas de réponses 4 10
Totale 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
Nous pensons que la participation de tous les acteurs touristiques locaux directement liés et la
population d’accueil doit être une priorité, afin de tenir compte du contexte communautaire.
3.4.- Amélioration des conditions de vie
Presque toutes les conditions sanitaires sont à leur plus faible niveau. Selon les résultats de
l’enquête, la majorité des enquêtées soit 87.5% disent qu’ils n’ont pas accès à un centre de santé
communautaire dans la section. Seulement 7.5% déclarent qu’il y a un clinique dentaire dans la
zone qui fonctionne a des moments bien déterminés et 5% des répondants disent qu’ils ne savent
pas. Donc cela montre que les habitants de cette section n’ont pas accès à des soins de santé
puisqu’il n’existe pas un centre pouvant fournir de soins à la communauté. La population est
63
obligée de descendre dans la ville, ce qui maintient la population dans des conditions très
vulnérables en matière de santé.
Il importe de signaler que cette situation est l’une des caractéristiques du monde rural
haïtien, où les services de soins de base et d’autres services sociaux ne sont pas à la disposition de
la population. Ce travail montre le milieu rural d’où surtout viennent les répondants
de l’échantillon est confronté au problème de l’inaccessibilité aux soins de santé.
Dans le tableau No16, on peut voir que la moitié des répondants soient 50%, sont d’accord
que la présence des touristes sur le site génère des revenus pour la communauté. Tandis que37.5%
ne sont pas trop d’accord et 10% sont très d’accord du revenu qu’apporte l’activité du tourisme,
2.5% n’est pas d’accord totalement. Il faut dire, durant le remplissage du questionnaire les gens
sont certes d’accord que les touristes permettent à la communauté de rentrer de l’argent, mais ils
pensent que cet argent est mal géré par le comité. Un problème dans la gestion de recettes
générées par les visiteurs. Les bénéfices économiques tirés auprès des touristes sont mal
distribués pour le bien-être de la communauté.
Tableau No16- Degré de perception sur l’impact économique des touristes
Groupes Fréquence Pourcentage
Très d’accord 4 10
D’accord 20 50
Pas trop d’accord 15 37.5
Pas d’accord
totalement
1 2.5
TOTAL 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
Les résultats de l’enquête montrent aussi que les frais versés par les touristes, selon des
répondants soient 80%, vont aider l’organisation à payer la scolarité pour certains enfants dans la
zone quand les parents ont difficultés à payer l’écolage de leurs enfants. Ensuite 10% disent que
les argents générés par les activités touristiques dans le site vont dans des travaux d’amélioration,
de nettoyage de la route. Seulement 5% ont répondu que les fond vont dans la production agricole
et les 5% autres sont destinés à d’autres choses, comme prêt et santé etc. Donc, on peut dire qu’il
a un problème de gestion dans les fonds rentrés par l’organisation. Les personnes demeurant dans
64
la communauté n’arrêtent pas de dénoncer la mauvaise gestion de l’argent. A noter que
presqu’une trentaine de jeunes travaillent comme guide dans le site en synergie avec
l’organisation OBDJ.
Le tableau No 17- Actions menées avec les revenus générés dans le site
Groupes Fréquence Pourcentage
Education 32 80
Centre de sante 0 0
Construction de route 4 10
Agriculture 2 5
Fontaine d’eau 0 0
Autres 2 5
Totale 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
L'enquête que nous avons réalisée a aussi révélé, selon ce que 80% des interrogées
déclarent, qu’il existe des petites entreprises ou des particuliers dans la communauté qui
fournissent des services aux touristes. Ces prestations vont dans le guide et les ventes de produits
artisanaux.
Il était important dans notre étude de mesurer l’accès aux services de base pour les
résidents de la communauté. La lecture du tableau #18 montre que seulement 7.5% des enquêtés
disent être d’accord que les activités touristiques ont permis aux résidents d’avoir accès aux
services de base. La moitié, soient 50% des enquêtées ne sont pas trop d’accord et 42.5% de
notre échantillon ne sont pas d’accord totalement des services qu’elles devraient fournir dans la
section.
Tableau No 18- Degré de perception sur l’accès aux services de base
Groupes Fréquence Pourcentage
Très d’accord 0 0
D’accord 3 7.5
Pas trop d’accord 20 50
Pas d’accord
totalement
17 42.5
Total 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
65
Cela témoigne de la décadence des conditions de vie des habitants dans les zones rurales.
Privés d’électricité, d’eau potable, ils sont exposés à certaines maladies. Cette situation découle
de la marginalisation des zones rurales en Haïti.
3.5- Attractions culturelles et naturelles
Les résultats de notre étude concernant l’attractivité du site ont montré que 40% de notre
échantillon trouvent que le site bassin bleu est très agréable et plus que la moitié soient 55% de
l’échantillon trouvent qu’il est agréable. Concernant d’autres sites que les touristes peuvent visiter
dans la zone, les répondants ont dévoilés l’existence d’une grotte située dans la section pas loin
du site. Dans la vente des produits artisanaux, 97.5% répondent qu’ils existent des petites
boutiques qui vendent aux touristes les objets artisanaux fabriqués par des personnes de la
communauté.
Tableau No 19- Perception sur le niveau d’agréabilité du site
Groupes Fréquence Pourcentage
Très agréable 16 40
Agréable 22 55
Pas agréable 1 2.5
Pas agréable totalement 0
Ne sais pas 1 2.5
Total 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
Activités culturelles organisées
Comme autres activités culturelles les gens de la communauté pratiquent le combat de coq
dans les gaguères, surtout le dimanche après-midi. Chaque 18 Mai de l’année, ils organisent un
grand festival dénommé « Festi-Brunel ». Durant notre étude de terrain les répondants nous ont
déclaré que ces activités attirent beaucoup de visiteurs, surtout les touristes locaux qui viennent
spécialement pour y participer dans ces fêtes culturelles.
De ce fait, la lecture des données collectées dans le tableau No21 démontre que 28 personnes
parmi ces 40 répondants soient 70% sont satisfaits des comportements des visiteurs dans la zone.
66
En effet, 7 personnes soient 17.5% des répondants ont déclaré être très satisfaits. A l’inverse,
seulement une personne n’est pas satisfaite soit 2.5%.
Tableau No 20- Niveau de satisfaction sur le comportement des visiteurs
Groupes Fréquence Pourcentage
Très satisfait 7 17.5 Satisfait 28 70 N’être pas satisfait 1 2.5 N’être pas satisfaire totalement
0 0
Pas de réponses 4 10 Totale 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
Ensuite nous voulons connaitre l’effet du tourisme sur la spécificité et l’identité de la
localité, sur la culture et le patrimoine de la destination. Plus que la moitie, soient 52.5% de notre
échantillon ont déclaré que le site ne contribue pas au maintien de ces aspects et 32.5% déclarent
qu’il contribue aussi à l’amélioration de ces effets. Donc l’activité touristique ne perturbe pas
vraiment la communauté.
Tableau No 21- Effet du tourisme sur la spécificité et l’identité de la section
Groupes Fréquence Pourcentage
Nuisible 1 2.5
Contribue au maintien de ces
aspects
21 52.5
Contribue à l’amélioration des
aspects
13 32.5
Il n’a aucun effet 5 12.5
Total 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
3.1.6- Gestion touristique
Cette partie concerne la gestion du site. En effet 80% des répondants disent que le site est
protégé et surveillé et seulement 15% disent le contraire. Pour accéder au site, 100% des
interrogés répondent que les touristes doivent verser un frais. Mais cette condition est plus
souvent appliquée pour les touristes étrangers. Selon les répondants il y a des cas où les touristes
locaux ne versent pas un frais pour accéder aux sites dans la mesure où un touriste n’a pas le
67
moyen pour payer ce frais. Les communautés peuvent participer de manières actives à la gestion
et à l'exploitation rationnelle de leurs ressources. Ce qui engage leur responsabilité dans la gestion
des activités sous le contrôle des autorités de l’Etat et d’autres organismes qui sont concernés.
Tableau No 22- Surveillance et gestion du site
Groupes Fréquence Pourcentage
OUI 32 80
NON 6 15
NE SAIS PAS 2 5
Totale 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
Majoritairement, selon l’échantillon, l’hiver et l’été sont les deux saisons où il y a plus de
visiteurs qui se rendent dans le site. 52.5% ont déclaré que les visiteurs fréquentent le site en été
et 47.5% disent la saison hiver.
L’analyse des données du tableau No 23 ci-dessous, montre une insatisfaction des
répondants dans la manière qu’on gère le site. 73% des répondants ne sont pas trop d’accord de la
façon que le site est géré par les responsables. D’un autre côté 17% sont d’accord de la gestion
que font les organismes et 5% sont à la fois d’accord et ne sont pas totalement de l’avis que le
site est bien géré.
Ensuite, 35% affirment qu’il y a des mesures de gestion de déchets dans le site, 40% disent non et
25% répondent ne sait pas.
68
Tableau No 23- Degré de perception des répondants dans la gestion du site
Groupes Fréquence Pourcentage
Très d’accord 2 5
D’accord 7 17
Pas trop d’accord 29 73
Pas d’accord totalement 2 5
Total 40 100
Source : Enquête De terrain, février 2015
3.7- Stratégie promotionnelle utilisée
Tableau No 24- répartition du nombre de visiteurs par jour dans le site
Nombres de visiteurs/
jour
Fréquence Pourcentage
0-10 0 0
10-20 2 5
20-30 2 5
31-40 6 15
41-50 12 30
50 et plus 18 45
Total 40 100
Source : Enquête de terrain des auteurs, février 2015
L’estimation du nombre de visiteurs qui fréquentent le site durant une journée. Soient 45%
des répondants ont déclaré que plus de 50 personnes visitent le site par jour. Cela explique que le
site est très fréquenté, mais dépendamment les saisons. Durant notre étude beaucoup de touristes
venaient dans les activités comme nous l’avons expliqué dans les pages précédentes. Il est à noter
que les visiteurs viennent soient pour les activités carnavalesques et des groupes religieux qui
viennent passer des vacances.
69
Conclusion générale
Pour conclure, nous voulons expliquer les raisons principales pour lesquelles, selon nous,
il existe des écarts entre les résultats espérés théoriquement et les résultats empiriques obtenus.
Tenant compte de l'approche théorique retenue sur le tourisme durable, sur le
développement durable et le développement communautaire nous avons vu que ces modèles
s’accentuent sur la participation et l’implication de la communauté, dans sa dimension
environnementale et socio-économique, dans le développement des activités touristiques. Dans le
cas de bassin bleu, par rapport à l’ensemble des résultats de l’enquête, ils montrent que le site ne
contribue pas au développement socio-économique de la communauté car il est confronté à des
problèmes d’implication de la population et de mauvaise gestion par les acteurs qui interviennent
dans la mise en tourisme.
Une analyse des résultats d'enquête obtenus et avec les théories dont nous avons traitées
dans le premier chapitre du travail, permet de faire ressortir les ressemblances et les différences
que les auteurs ont portées dans leurs recherches. Selon Jean Marie Breton (2001) il est impératif
de ne pas négliger l’acteur et la population locale, trop souvent passifs et insuffisamment
impliqués. Or d’après les résultats de notre étude, les acteurs certes interviennent dans la gestion
du site mais la communauté n’apprécie pas la façon dont cette gestion s’effectue. Il existe un
problème de participation, c’est-à-dire que les habitants sont mis à l’écart dans la prise des
décisions. Tandis que la participation de tous les acteurs touristiques locaux directement liés et la
population d’accueil doit être une priorité, afin de tenir compte du contexte communautaire.
D’ailleurs nous l’avons mentionné dans ce travail, pour que la mise en tourisme du site
puisse contribuer au développement de la zone, il doit avoir une meilleure gestion des activités
touristiques. Puisque tout espace attractif naturel a des qualités et des spécificités qui demandent
plus d’intervention. Cependant, l’enquête nous renseigne aussi que les travaux d’aménagements
effectués par les acteurs sont un peu satisfaisants. Selon notre observation c’est un faible travail
d’aménagement qui est réalisé tout au long du parcours pour accéder dans le site. Nous avons
constaté par exemple un parking très exigu et l’accès aux espaces d’hébergement touristiques
font défauts et pas d’agent de sécurité sur le parcours du site.
70
Plus loin, le site Bassin bleu en tant que zone touristique en milieu rural n’obéit pas vraiment aux
théories prônées par les organismes de développement durable. Certes, il y a des efforts qui
s’effectuent sur le plan environnemental. La communauté prend conscience de l’importance des
arbres pour le milieu mais l’aspect socio-économique reste limité puisqu’il n’est pas en mesure
de répondre aux besoins du milieu. De ce fait, le tourisme pour qu’il soit durable doit contribuer
au bien-être de la population locale et à la bonne gestion de l’environnement. Sur le plan
empirique, notre étude a permis de démontrer que la communauté n’est pas vraiment impliquée
activement dans les travaux.
Vérification de l’hypothèse
Dans le cadre de notre travail de recherche l’hypothèse énoncée a été la suivante : Une
meilleure gestion et promotion du site bassin bleu par les acteurs locaux peuvent renforcer
l’attractivité du site et contribuer au développement de la communauté de Lavanneau.
En ce qui concerne l’intervention des acteurs dans le site dans la première partie du
questionnaire, il est donc vérifié que la majorité des enquêtées soit 57% ne sont pas satisfaites au
mode d’intervention des acteurs dans la mise en tourisme du site. Tandis que 32% sont satisfaites
et seulement 17% sont très satisfaites de la participation de la communauté dans les activités
entreprendre par les acteurs.
En termes de participation de la communauté dans le développement
socioéconomique. Même si le degré de participation de la population montre que 30% ne
participent jamais, 15% rarement, 27.5% assez souvent et seulement 15% souvent. Mais les
répondants sont plus ou moins satisfaits des travaux d’aménagement embryonnaires effectués
dans la zone. Puisque la majorité de l’échantillon sont à la fois très satisfaits et satisfaits.
Cependant leur fréquence d’implication dans ses travaux demeure toujours insatisfaisante pour un
développement communautaire. La population prend de plus en plus conscience aussi de la
nécessité de protéger, de conserver et de valoriser les ressources naturelles dans la localité en
attendant que l’Etat multiplie son investissement dans le développement du site. L’activité
touristique dans le site n’améliore pas vraiment les conditions de vie de la population. La moitié
des enquêtées disent qu’ils n’ont pas accès aux services de base et 43% ne sont totalement pas
d’accord que les activités touristiques leurs permettent d’avoir accès aux services de base. Ce qui
71
veut dire, l’accès à l’eau, à la santé, à l’éducation dans la zone restent un défi à lever. Aucune
amélioration dans les conditions de vie de la population permettant de lutter contre les
conséquences de la pauvreté et de soutenir la population et les acteurs évoluant dans la
communauté. Puisque le tourisme durable est un moyen pouvant favoriser le développement,
améliorer les conditions de vie de la communauté d’accueil, participer à la construction des
infrastructures de base et de préserver l’environnement.
En outre, les données recueillies dans cette partie du questionnaire, nous révèlent que la
participation de la communauté dans le développement socio-économique n’est pas vraiment
prise en compte dans la communauté.
L’attractivité naturelle et culturelle du site, selon le questionnaire, est agréable à 55% et
le tourisme permet de maintenir la culture et le patrimoine dans la communauté. Le comportement
des touristes est à 45% satisfaisant face à la population de la zone et ils participent dans les
activités culturelles réalisées périodiquement selon 42.5% des enquêtés. Cette zone possède un
ensemble de ressources naturelles et culturelles qui demandent d’autres recherches. Et les
autorités peuvent intervenir pour utiliser ses richesses à des fins touristiques dans une perspective
de développement du tourisme durable.
Dans la partie qui concerne la gestion touristique, les données prouvent à 73%, que le
site n’est pas bien géré et le revenu généré est mal distribué selon les ménages qui ont participés à
l’enquête. Toute bonne gestion d’un site touristique doit soutenir les activités de développement
rural, être générateur de revenu, diminuer le problème de la santé, de la scolarité, mettre en place
des mesures de gestion de déchets, nettoyer le site, mettre à la disposition du publique un parking
sécuritaire etc. Tel n’est pas le cas pour le site Bassin bleu. Car des familles que nous avons
questionnées sont mécontentes de la façon que les acteurs utilisent les argents versés par les
visiteurs. Enfin, selon notre hypothèse, le développement socio-économique dépend de la façon
dont on gère le site. Dans ce cas, la population locale doit s'investir en tant qu'acteur à part entière
dans les processus de développement des espaces touristiques et ils peuvent participer de manière
active à la gestion et à l'exploitation rationnelle de leurs ressources. Ce qui engage leur
responsabilité dans la gestion des activités sous le contrôle des autorités de l’Etat et d’autres
72
organismes qui sont concernés. Les acteurs devraient faire beaucoup d’effort pour mieux
responsabiliser les populations locales dans la gestion de leur développement.
En ce qui concerne la promotion du site, l’image du site est vendue via la direction
départementale du sud-est et d’autres agences de voyage. Car les répondants déclarent que 50
visiteurs et plus qui visitent quotidiennement le site, ce qui rend les gens questionnées satisfaites
à 60%. Cependant pour attirer les touristes et améliorer les conditions de vie de la population
locale, il faut vendre ce paysage, avoir une structure d’accueil proportionnelle et adaptée aux flux
touristique que l’on veut attirer. Les données de cette partie du questionnaire prouvent que la
stratégie de promotion utilisée a attiré les touristes.
Enfin, notre hypothèse nous dit, pour que l’attractivité du site soit renforcée et que le
développement de la communauté soit atteint, il faut une meilleure gestion et une meilleure
promotion du site. Considérons les résultats, de l’étude empirique ci-dessus, quatre (4) des cinq
parties du questionnaire montrent que les acteurs n’ont pas tout à fait respecté les normes du
processus de développement touristique durable. Donc, nous pouvons réaliser que l’activité
touristique dans le site Bassin bleu ne participe pas au développement socio-économique de la
section rurale Lavanneau, par le fait qu’il y a une mauvaise gestion du site par les acteurs. Pour
attirer plus de visiteurs, il faut que les personnes concernées mettent en place un ensemble de
services que les touristes auront toujours besoin lors d’une visite dans des espaces naturels.
Les données recueillies à travers ce travail ont prouvé combien les organisations et les
autorités étatiques, qui détiennent le rôle de faire une mise en tourisme du site, n’ont pas encore
abouti à leur mission qui est d’améliorer les conditions de vie de la communauté par le tourisme.
Nous réalisons aussi que l'activité touristique n'est pas vraiment au profit des habitants de la
communauté. Ce fait a été prouvé dans plusieurs parties du questionnaire.
Ainsi, après avoir analysé les théories ainsi que le questionnaire effectué auprès de la
population, nous constatons que les touristes sont intéressés aux visites dans des espaces naturels
attractifs. De ce fait, le tourisme durable doit être choisit par les acteurs et autorités du pays.
Avec le développement du tourisme durable, Haïti a une possibilité d'assurer son avenir dans une
zone caribéenne qui connait un développement touristique concurrentiel.
73
Limites du travail
Nous n’avons pas prétention d’aborder tous les aspects, car aucun travail scientifique
surtout au niveau de licence ne peut arriver à tout combler dans le cadre d’une recherche sur la
mise en tourisme des espaces naturels attractifs. Ceci dit, notre travail de recherche s’intéresse le
plus à la gestion du site et son impact sur le développement de la communauté. Bien que nous
ayons suivi une procédure minutieuse afin de réduire au maximum les erreurs possibles entre les
résultats et le processus théorique, il en résulte toutefois quelques limites que nous présentons
dans cette partie.
Sur le plan théorique, c’est par ce qu’on devrait consulter beaucoup plus de texte mais,
avoir accès à certains documents pertinents dans le domaine du tourisme en Haïti n’est pas une
chose facile. Ensuite notre échantillonnage comporte 40 répondants4 volontaires. Ce faible
nombre ne nous permet pas de représenter la totalité de la section puisqu’il avait des personnes
dans la commune qui résident dans des localités difficilement accessible durant la collecte des
données. Aussi, il aurait été souhaitable pour nous de récolter un maximum de répondants, mais
cela s'est révélé très complexe. Malgré ces difficultés, la taille de notre échantillon est jugée
suffisante pour approuver notre recherche.
Apres l’analyse et l’interprétation des résultats nous avons identifié que certaines questions
étaient inutiles, mais les questions étaient faciles à comprendre.
Ensuite, dans le cadre conceptuel de l’étude, nous avons désiré d'intégrer toutes les
dimensions liées à la mise en tourisme et au développement communautaire. Mais notre étude
s’inscrit dans une orientation qui nous ne permet pas de mesurer toutes les dimensions des
concepts.
Enfin, nous persistons donc pour dire que malgré les distorsions que nous soulevons, cela reste la
meilleure façon de procéder en tant qu’apprentis chercheurs.
4 A noter que ces quarante (40) répondants représentent 40 ménages dans la communauté. Puisque a chaque
famille nous avons choisi une personne pour répondre au questionnaire.
74
RECOMMANDATIONS
Cette étude nous a permis de montrer un ensemble d’inconvénients et des avantages socio-
économiques et environnementaux que peuvent bénéficier les communautés dus aux activités
touristiques. Le tourisme durable est un moyen pour analyser les destinations d’aujourd’hui qui
dépendent en partie de cette activité, mais aussi c’est un moyen de planifier, d’aménager et de
transformer l’espace au besoin de la population locale.
Au regard de l’importance de cette étude, il parait important de prendre des mesures appropriées
pour la mise en tourisme de ce site. Donc, nous formulons nos recommandations de la manière
qui suit aux gouvernements, aux autorités locales et autres organismes et associations locales qui
ont un rôle crucial à jouer en impulsant le développement de politiques qui permettront le
changement dans la mise en tourisme des espaces naturels. Ainsi peuvent-ils :
Améliorer l’infrastructure routière et aussi fournir l’électricité dans la section
communale
Effecteur des travaux d’entretien total de la route d’accès, depuis la ville de Jacmel pour
arriver dans la section Lavanneau. Pour faciliter la mobilité des populations et des touristes, la
route doit subir certaines améliorations qui permettront aux visiteurs de venir plus facilement
avec leurs voitures personnelles.
Alimenter la population en service d’eau potable, en service sanitaire et en électricité, qui
favorisera une amélioration des conditions de vie des habitants. On ne peut développer des
activités touristiques en écartant la population aux services de base.
Réaménagement global de l’aire d’accueil
Augmenter la capacité d’accueil du parking pour pouvoir supporter plus de voitures.
Construction d’un espace ou les visiteurs puissent se reposer au centre de la communauté.
Création d'un circuit de découverte
Programmer un véritable service tout au long de la route d’accès pouvant servir à la
découverte du paysage. L’aménagement est comme une nécessité pour le décollage du
75
tourisme dans la communauté. Cela veut dire l’installation d’infrastructure qui peut être
intégrée comme un circuit dans la destination en précisant les espaces d'hébergement, espaces
de loisir, les plantes et identifié d’autres sites qui ont des attractions touristiques etc.
Structurer et renforcer la capacité institutionnelle de l’organisation responsable du
site.
Pour que la gestion du site soit plus satisfaisante, il faut que le ministère du tourisme
renforce les associations qui interviennent dans les activités touristiques. Il doit : Former les
personnelles et mettre à leur disposition des équipements nécessaires pour faciliter leurs
interventions. Et réaliser des programmes de formation pour des responsables en tourisme afin
d’orienter les actions vers les plus pauvres.
Renforcer la participation des populations locales au développement de l'activité
touristique
Pour proposer des solutions plus durables et améliorer les conditions de vie de la
population, il est primordial de travailler en synergie avec la communauté dans la protection
de l’environnement et la sauvegarde de leur pratique traditionnelle. Pour cela il faut recruter et
former des jeunes pour sensibiliser la communauté sur l’importance capitale que représente le
site. Des services doivent donnés par les personnes de la zone tel que : le service de guidage,
service de restauration, service d’accueil etc.
Campagne de sensibilisation de la population locale à l’importance de leur patrimoine naturel
et culturel et à l’importance de leurs savoirs et savoir-faire traditionnels.
Faciliter l'accès au site par la construction d’un escalier menant jusqu’au troisième
bassin
Il est trop compliqué et risqué pour les visiteurs d’accéder au troisième bassin. Cet escalier
servira de pont entre les trois (3) bassins. Ainsi les visiteurs seront plus en sécurité et pourront
mieux observer et découvrir le site.
76
Création d’un mini centre culturel pour augmenter l’attractivité
Cet espace pourra valoriser le savoir-faire local à travers des spectacles culturels et aussi
constituer une façon de diversifier l’offre dans la zone. Offrir d’autres divertissements aux
touristes comme des spectacles de danses traditionnelles. Valoriser les traditions, les espaces
de gaguères et des manifestations culturelles locales telles que le Rara, fêtes champêtres etc.
Valoriser des produits locaux/ Supporter les artisans locaux
Construction d’une case artisanale à l’entrée du site. Les objets artisanaux sont des produits
importants pour tirer des revenus auprès des touristes. Pour cela les artisans de la zone doivent
trouver de support et formation afin qu’ils puissent offrir des œuvres de qualité et comme moyen
de lutter contre la pauvreté.
Des campagnes d’images axées sur la beauté des paysages emblématiques du Bassin
Grace à la technologie on peut vendre l’image du site par la réalisation des supports de
communication numériques, qu’il soit en ligne comme guide touristique ou sur des cartes
touristiques, magazines etc.
Organiser un concours qui récompense les localités qui réalisent le plus d’efforts en
faveur la protection de l’environnement et de la propreté.
Ensuite de façon brève, il faut :
Promouvoir un tourisme local
Aménager des villages de villégiature pour que les touristes puissent séjourner dans la
zone
Mettre un service de sécurité policière à la disposition de la communauté et touristes dans
la zone.
Valoriser la culture locale et mettre de l’animation sur le lieu touristique ;
Gérer et réglementer le site pour qu’il puisse entrer beaucoup de fonds dans la
communauté ;
77
Impliquer les acteurs dans les grandes décisions, améliorer des conditions de travail ;
Renforcer la qualité des services (accueille, guide, hébergement, restauration) dispensés
aux touristes afin de capter son attirance;
Enfin construire une identité sympathisée entre touristes et population locale
78
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Sommet mondial pour le développement durable
UNESCO, ‘’ Convention concernant la protection du patrimoine mondial et culturel et
naturel. Adoptée par la Conférence générale à sa dix-septième session Paris, 16 novembre 1972.
Références WEB
http://www.unwto.org/index_f.php, (Site de l’OMT en français) :
Http://www.newmedia-fr.info, Mis en ligne par Virginie Larnac le 12 novembre 2007
http://www.lematinhaiti.com
http://www.lenouvelliste.com
http://www.communication.gouv.ht/archives/2508
http://www.haitiancreoletour.com/package/jacmel-town-and-bassin-bleu/
http://www.haitilibre.com/article-7141-haiti-environnement-reunion-bilaterale-sur-
l’utilisation-du-fleuve-artibonite.html
http://www.european-charter.org, charte européenne du tourisme durable en espaces protégés
http://geocarrefour.revues.org/index7055.html.
85
Annexes
86
Annexe 1 : Quelques images du site et de la communauté
Figure 4 : Bassin Palmiste
Sources : Image prise par les auteurs
Figure 5 : Une vue de chute d'eau Bassin bleu
Sources : Image prise par les auteurs
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Figure 6 : Un travail d'aménagement de la route du site
Sources : Image prise par les auteurs
Figure 7 : Resto Guest House, dans la communauté. (Non fonctionnel pendant notre
enquête)
Sources : Image prise par les auteurs
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Figure 8 : Une vue d’une localité a Lavanneau
Sources : Image prise par les auteurs
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Annexe 2 : Tableau d’opérationnalisation
Tableau : Opérationnalisation des variables
Concepts Dimension Indicateurs
Mise en tourisme d’un site
naturel En terme simple nous pouvons
définir la mise en tourisme
comme un lieu sélectionné, et qui
renvoie à une intervention des
acteurs locaux à des fins
économiques et socioculturelles,
par des actions d’aménagements,
de promotion et gestion de
l’espace. Donc c’est
l’appropriation d’un lieu par des
acteurs dans l’objectif de
l’organiser et de rendre l’espace
touristique.
- Intervention d’acteurs
- Actions
d’aménagement
- Gestion de l’espace
- Promotion
Développement
communautaire
- Participation de la
population
- Implication de la
population
- Valorisation des potentiels
locaux
- Amélioration des
conditions de vie
Attractivité touristique
- Attractions naturelles
- Attractions culturel
Promotion touristique - Moyens et méthodes
mise en œuvre
- Stratégies développées
90
Gestion touristique
-
- Mode de Gérance des
activités développées
- Implication des
acteurs
Acteurs locaux - - Groupes
d’associations
Sources : Préparés par les auteurs
Tableau d’opérationnalisation indicateurs et indices
Indicateurs Indice
Intervention des acteurs Catégories d’acteurs qui intervenir
sur la mise en tourisme
Domaine d’interventions
- Environnement
- formation
- services
- gestion
Qualité d’interventions
Actions d’aménagement Aménagement de la route d’accès
Satisfaction des résidents sur les
conditions de transport
Réhabilitation de l’espace d’accueil
Maintenance et amélioration du site
Construction d’hébergement
touristique
Agent de sécurité dans la zone
Irrigation des terres
restauration
Panneaux d’Indication
Participation et l’implication des acteurs
locaux
Groupe qui implique dans la gestion
du site
Niveau d’implication et satisfaction
des acteurs
Niveau de participation
Nombre de personnes employées
91
dans le site
Organisation des spectacles culturels
Surveillance du site
Service de guide
Accueil des visités
Vente des produits aux visiteurs
Formation des guides
Attractions Naturelles Paysage
Eau
Climat
Espèce végétale
Espèce animale
Attractions culturelles Produit Artisanal
Produits agricoles chocolat, etc.)
Festival dans la zone
Dance folklorique
Gaguère
Amélioration des conditions de vie
Accès au service de Sante
Volume et qualité de l’emploi
Revenu dans des activités de petites
entreprises
Construction d’école, programme
d’alphabétisation
Satisfaction des résidents
Service publique (l’eau potable,
électricité)
Action de gérance Surveillance, contrôle du site
règlementation pour visiter l’espace
Les recettes encaissent auprès des
visiteurs
Nombres de visiteurs sur le site par
jour
Déchets produits par les visiteurs
Sensibilisation auprès des
communautés d’accueil et les
visiteurs pour protéger l’espace.
Flux touriste par Saison
92
Moyens mise œuvre
Stratégies développées Sensibilisation pour attirer les
visiteurs locaux
Campagne d’images
Animation le site
Sources : Préparés par les auteurs
93
Annexe 3 : Le questionnaire
Questionnaire
Sexe du repondant(e)(e) F M
Tranche d’âge du répondant
15 – 24
25 – 49
50 – 64
65 –
Partie A- intervention des acteurs dans la mise en tourisme
1- Existe –il un organisme ou un groupe de personnes qui utilise le site bassin bleu pour
faire des activités touristiques ?
1-OUI 2- NON 3- NE SAIS PAS
2- Si OUI, qui sont-ils ?
……………………………………………………………………………………………………………………………………..
3- Quels sont les travaux que ce groupe/ ou organisme effectuent dans le site?
…………………………………………………………………………………………………………………………..
4- Quel est le moyen de transport le plus utilisé par les visiteurs pour venir dans le site ?
A- Piéton
B- Motocyclette
C- Vélo
D- Animaux
E- Auto
5- Comment vous trouvez l’état de la route d’accès?
1- Passable 2- En bon état 3- Mauvais Etat
6- Existe-t-il un espace d’accueil pour les visiteurs ?
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OUI 2- NON 3-NE SAIS PAS
7- Quels sont les mesures qui ont été prises pour empêcher la dégradation du site?
……………………………………………………………………………………………………..
8- Selon vous ces mesures ont-elles portées des changements dans l’amélioration et le
maintien du site ?
1- Tout a fait d’accord 2- D’accord 3- Pas trop d’accord
4- Pas d’accord
9- Est-ce qu’il existe un espace pour loger les visiteurs qui désirent dormir dans la
communauté
1-OUI 2- NON 3-NE SAIS PAS
10- Est-ce qu’il existe un espace de restauration pour les touristes ?
1-OUI 2- NON 3-NE SAIS PAS
11- Quels sont les organismes ou individus qui interviennent dans la surveillance, la gestion
du site bassin bleu ?
1- Association communautaire 2-Mairie 3- Ministère Tourisme
2- 4-Autre……….
3- Quel est votre niveau satisfaction par rapport à ces interventions ?
1- Ne pas satisfaire 2-Peu satisfaire
3- Satisfaire 4- Très satisfaire 5-Pas de donnée
4- Est-ce qu’il y a un panneau d’indication pour orienter les touristes ?
1-OUI 2- NON 3-NE SAIS PAS
Partie B- Développementsocio-économique/ Participation de la communauté
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5- Est-ce que vous ou une personne de votre ménage fait partie ou membre d’une
organisation de la zone?
1-OUI 2- NON 3-NE SAIS PAS
6- Globalement, êtes-vous satisfait de votre participation dans les activités de
l’organisation ?
1- Très satisfaire 2- Satisfaire
3-Ne pas satisfaire 4- Ne pas satisfaire totalement
2- Pas de donnée
7- Quel est le degré de votre participation dans ses activités ?
A- Souvent
B- Assez souvent
C-Rarement
D- Ne jamais Participer
8- Quel est le nombre de personne travaillant dans le site ?
0-10 10-20 20-40 40 et plus………
9- Est-ce que ce sont des personnes résidées dans la communauté qui surveillent le site?
OUI NON NE SAIS PAS
10- Quel est votre satisfaction des travaux de maintien et d’amélioration qui sont entrain de
réalisé dans la zone ?
1- Très satisfaire 2- Satisfaire
3-Ne pas satisfaire 4- Ne pas satisfaire totalement
11- Est-ce que les acteurs locaux partcipent dans des travax de netoyage et de maintien du
site ?
OUI NON NE SAIS PAS
12- Quel est le niveau satisfaction de votre participation dans ces travaux ?
1- Très satisfaire 2- Satisfaire
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3-Ne pas satisfaire 4- Ne pas satisfaire totalement
13- Est-ce qu’il y a des membres de la communauté qui travaille comme guide ?
OUI NON NE SAIS PAS
Amélioration des conditions de vie
14- Existe-il un centre de santé dans la section
OUI NON NE SAIS APS
15- Selon-vous, la présence des touristes sur le site génère-t-il des revenus pour la communauté ?
OUI NON NE SAIS PAS
16- Si OUI, que font –ils avec les revenus versés par les visiteurs dans le site ?
A-Construction d’ecole B-Centre de sante C- Route
D-Agriculture E-Fontaine d’eau F-Autres
17- Existe-t-il des personnes ou une entreprise dans la communauté qui fournisse des
services aux touristes ?
1- OUI 2- NON 3- NE SAIS PAS
18- Selon vous, ces activités touristiques ont-ils permis aux résidents d’avoir accès aux
services de base ?
1-Tout a fait d’accord 2- D’accord 3- Pas trop d’accord
4- Pas d’accord
Pati C- Attraction culturelle et naturelle
19- Comment jugez-vous ou appréciez l’espace du site
A-Tres aggreable B-Agréable C-Pas agréable D-Pas
agréable totalement E-NE SAIS PAS
20- Existe-t-il d’autres sites que les touristes peuvent visités dans la localité?
1-OUI 2- NON 3- PA KONEN
21- Quel genre d’activités ou de pratiques que vous organisez dans la zone
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22- Selon vous, les visiteurs ont participés dans ces activités?
1- Tout a fait d’accord 2- D’accord 3- Pas trop d’accord
4- Pas d’accord
23- Est ce qu’il y a des produits artisanaux vendus aux visiteurs fabriqués par des personnes
de cette localité ?
1-OUI 2- NON 3- Ne Sait pas
24- Quelle est votre satisfaction par rapport aux comportements des touristes face à la
population de la zone?
1- Très satisfaire 2- Satisfaire
3-Ne pas satisfaire 4- Ne pas satisfaire totalement
25- Selon vous, quel effet le tourisme a-t-il sur la spécificité et l’identité de votre localité, sur
la culture et le patrimoine de votre destination?
1-Nuisible
2-Il contribue au maintien de ces aspects
3-Il contribue à l’amélioration de ces aspects
4-il n’a aucun effet
Partie D- Gestion touristique
26- Est-ce que le site est surveillé ou sécurisé ?
1-OUI 2- NON 3- NE SAIS PAS
27- Les touristes doivent-ils verser un frais pour avoir accès?
1-OUI 2- NON 3- NE SAIS PAS
28- Généralement dans quelle saison les visiteurs sont plus fréquents dans cet espace ?
A-Automne B-Hiver C-Printemps D- Eté
29- A votre avis, êtes-vous d’accord avec la façon dont le site est géré ?
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1- Tout a fait d’accord 2- D’accord 3- Pas trop d’accord
4- Pas d’accord
30- Existe –t-il des mesures de gestions de déchets dans le site?
1-OUI 2- NON 3- NE SAIS PAS
Partie E- Stratégie de promotion utilisée
31- A combien estimez-vous le nombre de visiteurs qui fréquentent le site durant une
journée?
0-10 10-20 20-30 31-40 41-50 50 et plus
32- Estes-vous satisfait de la quantité de visiteurs ?
1- Très satisfaire 2- Satisfaire
3-Ne pas satisfaire 4-Ne pas satisfaire totalement
5-Pas de donnée
33- comment jugez-vous les rapports qui existent entre les différents acteurs qui travaillent
dans la communauté?
A-Bon
B-Assez bon
C-Conflictuel
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Table des Matières
Remerciement…….………………………….….…………………………………………….…….………i
Liste des Tableaux……………………..……….…………………………………………………………..ii
Liste des annexes………….………………………………………………………………..……………...iii
Tables des figures ……………………………………………………………………………………..…iii
Sigles et abréviations …………………….…………………...……………………………………..…….iv
Sommaire ……………...………………………..……………………………………..…………….……vi
Introduction générale …….……………….…………………......................................................1
Hypothèse………………………..…………………………………………………………………….…..6
Objectif ...….. ………………………………...………………………………………….………………..6
Intérêt de l’étude………………….…………………………………………………………….….…..…..7
Chapitre I : les différentes théories et concepts en corrélation avec le tourisme.................................8
1.-Survol théorique des différents auteurs ……………………………………………………...………….9
1.1- Le Tourisme dans la caraïbe comme enjeux de développement….….……………….............9
1.1.1- Tourisme de Masse et les particularités caribéenne………………..….……...…………...10
1.1.2- Du développement durable au tourisme durable…….…………………………………….…...…..12
1.1.3- L’écotourisme une autre forme de valorisation de l’environnement……..…….....….….…….…..15
1.2- Différents aspects du tourisme sur le plan : environnemental, économique et social…………...…..16
1.2.1- Aspects environnementaux……….…………………………………………………….……...….16
1.2.2- Aspects économique…………………………………………………………………...………..….17
1.2.3- Aspects sociaux...........………………………………….………………………………...…...…...18
1.3- Tourisme et Développement communautaire…..….……………………………………...….…........19
1.4.- La mise en tourisme des sites naturels ……….………..……………..……………….…………..…21
1.4.1- Le tourisme dans les espaces naturels comme facteur de développement …….………......…...….22
1.4.2- Rôle des acteurs dans le développement du tourisme…….……………………………………......24
1.4.3- Tourisme et patrimoine en Haïti….…………………………………….….……...…………….....25
1.4.4- Les sites éco-touristiques les plus remarquables d'Haïti ..……..….………………………….........26
100
Chapitre II : Cadre général de l’étude et méthodologie de la recherche ……………….……...…. 29
2.1 Situation Géographique de la commune de Jacmel .………………….……………….….…….…….30
2..1.1 Milieu biophysique ……………………………………………………………….………………..31
2.1.1.1- Conditions climatiques ……………...…………………………………………….…….….........31
2.1.1.2- Ressources en eau ………………………………………………………...………….…….........31
2.1.1.3- Faune et flore ………………………………...………………………………………....……….32
2.1.2- Aspect historique de la commune de jacmel …………………………………………….………..32
2.1.3 Activités économique ……………………………………………....................................................35
2.1.3.1- Agriculture ……………...………………………………………………………………...……..35
2.1.3.2- Elevage et pèche .....……………….…………………………………………………………….35
2.1.4-Infrastructures sanitaires et éducatifs …………………………………….…………………..........36
2.1.4.1- Education………………………………………………………………….………………….…36
2.1.4.2- Santé……………………………………………………………………….………….………....36
2.1.5- Activités touristiques et culturelles de jacmel …………………………….…...............................36
2.1.5.1- Musée de la chaise ……………………………………………………….……..........................37
2.1.5.2- Direction départementale du tourisme……………………………………..........................…....37
2.1.5.3- Infrastructure d’accueil…………………………………………………….……………..… ….37
2.1.6- Etats des lieux des patrimoines et attractivités de la commune……………….………….…….…37
2.1.6.1- Le festival international du film………………………………………….........…………….......38
2.1.6.2- Arts, poésie et peinture..………………………………………………………... ………….…...38
2.1.6.3- L’artisanat ………….…………………………………………………………..…………….….39
2.1.6.4- Gastronomie de jacmel …………….……………………………………………..………..........39
2.1.7- Les principaux monuments, sites et plages de jacmel …………..…………………..………….…40
2.2- Méthodologie de la recherche ………………………………………………………..……………..41
2.2.1- présentation de la zone d’étude : section communale lavanneau ……..……………..……….…...41
2.2.1.1- Situation géographique………………………………………………………………..…….…...42
2.2.1.2- Agriculture et élevage…………………………….……………………………………..…….…42
2.2.1.3- Le site touristique bassin bleu……………………………………………………………..…….42
2.2.2 - Méthodologie utilisée…………………………..……………………………………….…..…...45
2.2.2.1- Recherche documentaire……………………………………………………...............................45
2.2.2.2- Population…………………………………………………………………..................................46
2.2.2.3- Echantillonnage………………………………………………………………………………….47
2.2.2.4 L’observation..................................................................................................................................47
101
2.2.2.5- Zone de l’enquête……………..………………………….…………………….………………...48
2.2.2.6- Collecte des données …………..………………………………………………….………..........48
2.2.2.6.1- Les outils de collecte des utilises………………………………..………..................................48
2.2.2.6.2- Le questionnaire…………………………………………………….…………………….……49
2.2.2.7- Sources et pertinence des données………………………….………..….…………………….…50
Chapitre III : Présentation et discutions des données de l’enquête ………………………………….52
Présentation et discutions des données……………..……………………………………………………..53
3.1- Caractéristiques socio démographique des répondants…...………………………………….............53
3.2- Intervention des acteurs dans la mise en tourisme …………………………………………….….....54
3.3- Développement socio-économique ……………………….…………………………........................60
3.4- Amélioration des conditions de vie……………………………………………………………..…....62
3.5-Attractions culturelles et naturelles.…………………………………………………………..............65
3.6- Gestion touristique …………………………………………………………………..........................66
3.7- Stratégie promotionnelle utilisée…………………………………………………………………......68
Conclusion générale…………..………………………………………………………….........................69
Limites du travail……………………………………………………………….…………………………73
Recommandation………………………………………………………………………….........................74
Bibliographies ……………………………………………………………………………………………78
Annexe ………………………………………………………………………………….………………..85
Annexe 1 : Images du site et de la communauté………………………………………….………….........86
Annexe 2 : Tableau d’opérationnalisation………………………………………………...........................89
Annexe 3 : Questionnaire …………………………………………………………....................................93
Tables des matières………………………………………………………………………………...….......99