La gestion des risques dans les établissements de santé

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Les soins infirmiers et La gestion des risques

Objectifs

Identifier les principaux risques dans le domaine de la santédes personnes et des populations Intégrer les notions de danger et des risques dans les situations de soins Identifier les mesures adaptées à mettre en situation de risque infectieux

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Sommaire

Les différents conceptsDanger, risqueSécurité et besoin de sécurité, sécurité et sûretéFacteurs de risquesRisque et santé: impact sur la santéConcept en éthique: faire le lien: éthique, déontologie,

responsabilité. Notions d’acceptabilité, seuil, fréquence, gravité, Cartographie des risques Notion de risque à priori et à postériori, évitabilité Risque et statistiques

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Sommaire

Risque et environnement: la santé environnementale Notion de coût individuel et collectif Les comportements à risque :Accidents routiers, l’alcool au volant, le risque routier et la

drogueLes jeux dangereux,Les jeux à risqueLa cyberaddictionLes jeux de hasard La notion de crise, le plan blanc

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Sommaire

La politique de sécurité Les niveaux de sécurité et enjeux Les grandes étapes Typologie des risques dans les établissements de santéLe risque infectieux hospitalierL’élimination des déchetsLe Protocole d’hygiène, de désinfection, d’antisepsieLe circuit du linge à l’hôpitalGestion du matériel, Circuits des repas

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Sommaire

L’erreur et ses mécanismes : Quelques définitions Le modèle de Reason Le retour d’expérience Définition de la gestion des risques La démarche de la gestion du risque La gestion des risques dans les établissements de santé La classification des risques dans les établissements de santé La spécificité du risque dans les établissements de santé Du diagnostic à la prévention

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La notion du danger

Danger: Ce qui est ordinairement suivi d'un malheur, ou quiexpose à une perte, à un dommage, etc.Les expressions: Danger inévitable, inattendu. Danger imminent. S'exposer au danger. Se mettre en danger. « Être en danger de mort ou de mourir ».« Courir un grand danger ». « Être hors de danger ».« Braver les dangers ». « Affronter les dangers ». « Se sauver dudanger ». « Cela n'est pas sans danger ».

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La notion du danger

Dans le monde du travail: Un danger est toute sourcepotentielle de dommage, de préjudice ou d'effet nocif à l'égardd'une chose ou d'une personne dans certaines conditions dansle milieu de travail.

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La notion du danger

Des exemples de danger Les dangers dans le milieu de travail peuvent provenir de nombreuses sources. Les exemples généraux comprennent : • Les substances • Les procédés• Les pratiques… qui peuvent entraîner un préjudice ou un effet nocif pour la santé d'une personne dans certaines conditions..

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La notion du danger

Dangers dans le milieu du travail

Exemple de danger Exemple de préjudice

Chose Couteau Coupure

Substance Benzène Leucémie

Matière Amiante Cancer

Source d’énergie Electricité Choc, électrocution

Condition Plancher glissant Chutes

Procédé Soudage Maladie des fondeurs de laiton

Pratique Exploitation minière en roche dure

Silicose

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La notion du danger

Les dangers dans le milieu de travail comprennent les conditions dans lesquelles une énergie non contrôlée est libérée, par ex:

Un objet qui tombe d'une hauteur (énergie potentielle), Une réaction chimique d'emballement en chaîne La libération de gaz comprimé ou de vapeur (pression; température élevée), Des cheveux ou des vêtements qui se coincent dans une machine tournante (énergie cinétique) Un contact avec les électrodes d'une batterie ou d'un

condensateur (énergie électrique).Page 11

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Les types de dangers

Les dangers sont généralement classés dans ces catégories:biologiques: bactéries, virus, etc… chimiques: dépendent des propriétés chimiques et toxiques du

produit ergonomiques : mouvements répétitifs, aménagement

inadéquat du poste de travail, etc., physiques: rayonnements, champs magnétiques, pressions extrêmes (haute pression ou vide), bruit, etc., psychosociaux: violence, etc., liés à la sécurité: sources de chute et de trébuchement,

surveillance inadéquate des machines, pannes de l'équipement

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La notion du risque

Un risque est la probabilité qu'une personne subisse unpréjudice ou des effets nocifs pour sa santé en cas d'expositionà un danger. Cette notion peut également s'appliquer à dessituations où il y a perte de biens ou d'équipement.

Selon Poumadere (Professeur à l'E.N.S. de Cachan) la définitionla plus répandue est la suivante : « Les risques constituent unemenace pour les êtres humains et ce à quoi ils sont attachés».

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Historique de la notion du risque

L'homme a de tout temps été confronté aux dangers catastrophes naturelles (tremblement de terre, inondation, éruption volcanique, avalanche, cyclone, etc.), de maladies, deguerres ou de tout autre manifestation, l'homme fut amené à réagir face au danger du risque naturel.

La notion de risque a été introduite dès que les probabilités ont été développées au XVIII siècle .

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Historique de la notion du risque

Le progrès scientifique et le développement technologique ont a accru les risques liés au développent industriel et humain→ La naissance de la notion de gestion des risques.

Les années 1990 marquent le début d'un rapprochement desaspects qualité, sécurité, santé et protection de l'environnement.

La mondialisation associée à l'émergence d'une société d'information entraine l'entreprise dans un environnement instable et mouvant source de risques nouveaux.

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Danger et risque

« Danger » n’est pas synonyme de « Risque »

Risquer, c’est s’exposer à un danger possible.

Ex: L’hélice en rotation pendant toute la marée du chalutier estun danger, mais la probabilité d’exposition du matelot étant improbable pendant les phases de travail « normales », le risque d’être happé par l’hélice est nul. Mais si une phase de travail exceptionnelle amène le matelot à intervenir dans l’eau à proximité de l’hélice en rotation, le risque devient inacceptable.

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La notion du risque

Les risques sont exprimés sous forme d'éventualité ou de probabilité d'une maladie ou d'une blessure, alors que les dangers évoquent les conséquences possibles.Par exemple, le risque d'être atteint d'un cancer en raison du tabagisme pourrait être exprimé de la manière suivante : « Le risque de mourir du cancer du poumon est 12 fois plusélevé chez les fumeurs que chez les non-fumeurs », ou encore « Un nombre Y de fumeurs sur 100 000 fumeurs seront vraisemblablement atteints du cancer du poumon »(Selon leur âge et le nombre d'années de tabagisme).

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La notion de risque

Selon la HAS le risque est :« Une situation non souhaitée ayant des conséquences négatives résultant de la survenue d’un ou plusieurs événements dont l’occurrence est incertaine ».

« Tout événement redouté qui réduit l’espérance de gain et/ou d’efficacité dans une activité humaine ».

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La notion de risque

Une bonne gestion du risque ne veut pas dire suppression.

LE RISQUE ZERO N’EXISTE PAS

Ex:La transfusion de sang en France• 1980→20 donneurs, on les prenait tous.• 1990→sur 20 p, on prend 12donneurs.• 2003→sur 20p, on prend 6 donneurs.Dans cet exemple on va avoir des effets collatéraux.En France , la transfusion est très fiable, mais de gros problèmesse posent aux patients qui meurent parfois, faute de donneurs.

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Sécurité et besoin de sécurité

La sécurité est l'état d'esprit d'une personne qui se sent tranquille et confiante. C'est le sentiment, bien ou mal fondé,d'être à l'abri de tout danger et risque; il associe calme,confiance, quiétude, sérénité, tranquillité.

Le besoin de sécurité consiste à se protéger contre lesdifférents dangers qui nous menacent. Il peut s’entendre sur un plan physique ( arme, protection) ou moral ( assurance, statut..).

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Sécurité et sûreté

Sécurité : « Situation de celui (…) qui est à l’abri des risques (s’agissant des risques concrets : agressions, accidents…) Etat qui peut concerner une personne (sécurité individuelle), un groupe (sécurité publique)

Par extension : prévention de tels risques mesures et moyens de protection tendant à prévenir l’apparition de ces risques, ensemble de précautions incombant à certaines personnes envers d’autres.

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La sécurité et besoin de sécurité La pyramide de Maslow

La pyramide de Maslow est une classification hiérarchique desbesoins humains. Maslow distingue cinq grandes catégories de besoins. Il considère qu’on passe à un besoin d’ordre supérieur quand le besoin de niveau immédiatement inférieur est satisfait.

Sans surprise, on recherche par exemple à satisfaire les besoinsphysiologiques avant les besoins de sécurité.Mais dans une situation où notre survie est en jeu, nous sommesprêts à prendre des risques.

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La sécurité et besoin de sécurité La pyramide de Maslow

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La sécurité et besoin de sécurité La pyramide de Maslow

Les besoins humains selon Maslow : Les besoins physiologiques sont directement liés à la surviedes individus ou de l’espèce (faim, soif, sexualité...).

Le besoin de sécurité consiste à se protéger contre lesdifférents dangers qui nous menacent. Il s’agit donc d’un besoinde conservation d’un existant, d’un acquis.

Le besoin d’appartenance révèle la dimension sociale del’individu qui a besoin de se sentir accepté par les groupes danslesquels il vit (famille, travail, association...).

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La sécurité et besoin de sécurité La pyramide de Maslow

Le besoin d’estime prolonge le besoin d’appartenance.L’individu souhaite être reconnu en tant qu’entité propre au seindes groupes auxquels il appartient.

Le besoin de s’accomplir est selon Maslow le sommet desaspirations humaines. Il vise à sortir d’une condition purement matérielle pour atteindre l’épanouissement.

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Sécurité et besoin de sécurité

Les besoins de sécurité sont ceux qui sont liés à l'aspiration dechacun d'entre nous à être assuré du lendemain physiquementcomme moralement. Ils recouvrent: le besoin d'un abri ( logement, maison), la sécurité des revenus et des ressources, la sécurité physique contre la violence (délinquance, agressions),la sécurité morale et psychologique, la stabilité familiale ou une certaine sécurité affective et la sécurité sociale (santé). Compensation des risques réalisés,

mesure tendant à compenser, chez la victime, la réalisation des risques.

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Sécurité et sûreté

Sûreté: Qualité d’un objet ou d’une situation qui offre des garanties, ménage une protection à l’abri de toute atteinte oude tout péril (agression, vol, terrorisme). Sources : Encyclopedia universalis / Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada.

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Sécurité et sûreté

La sûreté semble graviter autour des notions de certitude, avec donc une dimension future quant à l'issue d'une action. Dans la sécurité, il y aurait une dimension plus statique, plus orientée vers les risques qu'un objectif lui-même.

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Sécurité et sûreté

Sûreté : pour chaque citoyen (on précise sûreté individuelle).

Garantie contre les arrestations, détentions et peines arbitraires Garantie de la liberté individuelle qui consiste dans la protection accordée par la société à chacun de ses membres pour la conservation de sa personne, de ses droits et de sa propriété (déclaration de 1793 art. 8) »

Par extension : la protection dont l’Etat se couvre (sûreté de l’Etat), celle qu’il organise (sûreté publique)

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Sécurité et sûreté

La sûreté serait une garantie, une action qui incomberait aux autorités, la sécurité un état de celui qui n’est menacé par rien .

La sureté est dynamique suppose une action au moins éventuelle, la sécurité exprime un état.

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Facteurs de risque

On appelle risque, la probabilité d'apparition d'un événement défavorable et facteur de risque ce qui modifie le niveau de ce risque.

La présence chez l'individu de certains facteurs augmente la possibilité de développer une maladie donnée.

Un facteur de risque est un élément appartenant à l'individu ou provenant de l'environnement susceptible de provoquer une maladie, un traumatisme ou toute autre atteinte à l'intégrité ou au développement de la personne.

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Facteurs de risque

Les facteurs de risque peuvent être divisés:en facteurs d'origine génétique (biologique)en facteurs liés à l’ environnement (physique, organisation au

travail)en facteurs de risque liés aux comportements individuels ou

sociaux.

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Exemples de facteurs de risque En droit : La prolifération de normes législatives, la complexité excessive, le caractère illisible de certaines lois entrainent une rupture d’égalité. En économie: l’inflation peut entrainer une perte du pouvoird’achat, un crack boursier Des installations industrielles peuvent être des facteurs de risque pour le voisinage et l’environnement. Pour la conduite automobile, le verglas est un facteur de risque d'accident de la route. Dans le monde du travail : les facteurs liés à l'organisation jouent un rôle important dans les problèmes de santé psychologique au travail

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Facteurs de risque

Ces facteurs de risque permettent ainsi de calculer la probabilité qu'a un individu d'avoir un accident vasculaire dans un délai déterminé.

Des scores de risque sont ainsi disponibles, permettant de définir si une personne est à haut risque ou à bas risque

En gestion des risques, un facteur de risque est une source de risque qui est classée en risques inhérents génériques probablesdans le but de faciliter l'évaluation ou l'atténuation des risques.

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Facteurs de risque

Un facteur de risque peut être localisé selon son origine :Endogène : généré par l'organisation elle-même ou à l'intérieur du périmètre qu'elle contrôle. (Ex: stress au travail Maladie cardiovasculaireMauvaise installation électrique incendie prenant naissance dans les locaux de l'entreprise)

Exogène : généré à l'extérieur du périmètre de contrôle de l'entreprise. Ex: mauvaise météo accident de la route.

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Facteurs de risque

Les facteurs de risque majeur: Les facteurs de risque majeur, participent au développement de maladie. Ex: dans les maladies vasculaires telles que l'infarctus du myocarde et l'accident vasculaire cérébral, un facteur de risque majeur double la probabilité de maladies vasculaires, deux facteurs la quadruplent et trois la multiplient par neuf. Ces facteurs de risque majeur sont : l'hypertension artérielle, le stressl'excès de cholestérol, de triglycérides,le stress, le tabac le diabète

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Facteurs de risque

Les facteurs de risque mineur s sont appelés ainsi car leur participation au développement des maladies cardiovasculaires est moins importante que celles des risques majeurs.

Les facteurs de risque mineur sont : la sédentaritél'embonpoint (surpoids supérieur à 10%)

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Facteurs de risque

Les facteurs de risque immuables Le sexe : Par exemple, le risque de sclérose en plaques (une maladie chronique qui affecte le système nerveux) est deux fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes. En revanche, le risque d’attaque cardiaque est plus élevé chez les hommes. Les femmes, quant à elles, souffrent d’une forme différente de maladie cardiaque, qui peut aisément passer inaperçue lors de tests habituels.

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Facteurs de risque

L'âge: On a plus de probabilité de faire un infarctus à l'âge de 65 ans qu'à l'âge de 20 ans

Ex: L’âge est un facteur de risque majeur du cancer du sein. Exceptionnel avant 25 ans Très rare avant 30 ansSon incidence augmente de façon exponentielle jusqu’à l’âge

de 45-50 ans L’incidence maximale est observée entre 60 et 69 ans,

supérieure à 320/100 000

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Facteurs de risque

La génétique : ex:les facteurs génétiques regroupent l'ensembledes dyslipidémies d'origine génétique, maladies rares aux conséquences variables sur le développement d'une athérosclérose, le diabète qu'il soit de type 1 ou de type 2, les anomalies rares de la coagulation, l'hypertension artérielle.

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Facteurs de risque

Les facteurs de risque peuvent s'associer, les risques sont alors multipliés et non additionnés. L'âge et le sexe sont indépendants de nous mais les plus importants, l'excès de cholestérol, l'hypertension, le tabac, le mode d'alimentation et la sédentarité dépendent de nous etde notre mode de vie.Il est possible par un effort quotidien d'intervenir sur ces facteurs de risque environnementaux.

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Qu'est-ce qu'un effet nocif pour la santé?

Tout changement dans les fonctions de l'organisme oudans les structures des cellules susceptible d'entraîner une maladie ou des problèmes de santé

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Qu'est-ce qu'un effet nocif pour la santé?

Effet nocif pour la santé comprennent : Les préjudices corporels Les maladiesLes changements dans le fonctionnement, la croissance ou le

développement de l'organismeLes effets sur le fœtus en développement , les effets sur les

enfants, les petits-enfants, (effets génétiques héréditaires)La diminution de la durée de vie, les changements dans l'état

mental associés au stress, à des traumatismes, à l'exposition à des solvants…

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L'exposition à des dangers dans le milieu de travail entraîne-t-elle

systématiquement des effets nocifs pour la santé?

Non, pas nécessairement

Pour cela il faut connaître: La nature des dangers présents, Le mode et le degré d'exposition (voie d'exposition, ainsi que

la fréquence et le degré d'exposition), Le genre d'effet que pourrait entraîner l'exposition en

question La gravité des dommages, des blessures ou des préjudices que pourrait entraîner l'exposition.

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L'exposition à des dangers dans le milieu de travail entraîne-t-elle

systématiquement des blessures des effets nocifs pour la santé?

Les effets peuvent: Etre aigus, c'est-à-dire que la blessure ou le préjudice peut survenir, ou leurs symptômes peuvent se manifester, au contactde l'agent dangereux ( ex: éclaboussures d'acide dans les yeux). Etre tardives ex: l'exposition à l'herbe à puces peut entraîner l'apparition d'un œdème rougeâtre sur la peau deux à six jours après le contact avec la plante.Le délai peut être plus long : le mésothéliome, un type de cancer qui se développe sur la plèvre (membrane entourant lepoumon) peut se manifester 20 ans ou plus après l'exposition à l'amiante.

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L'exposition à des dangers dans le milieu de travail entraîne-t-elle

systématiquement des blessures, des maladies ou d'autres effets

nocifs pour la santé?

Une fois le danger écarté ou éliminé, les effets peuvent être réversibles ou irréversibles.Un danger peut causer une blessure qui peut guérir

complètement (réversible) ou entraîner une maladie non traitable (irréversible)

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Facteurs de risque dans le domaine de la santé

Tabac : expose tout individu à de graves problèmes de santé. Pour les diabétiques, le tabac constitue un facteur de risque important de complications. Sur le plan cardiovasculaire le tabac favorise la formation de caillots, de thromboses et de spasme. Il fait diminuer le bon cholestérol et agit sur l'équilibre glycémique . Un diabétique fumeur a deux fois plus de risques de faire un AVC (accident vasculaire cérébral) ou une crise cardiaque qu'un diabétique non fumeur; trois fois plus de risques d'être atteint desreins et d'artérite aux jambes qu'un diabétique non fumeur.

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Facteurs de risque dans le domaine de la santé

Alcool: On sait que l'excès d'alcool est néfaste pour la santé. Chez le diabétique, le risque est accru car il expose aux complications ,aux hyperglycémies et aux hypoglycémies sévères (surtout pt le sommeil, le patient pouvant ne pas se réveiller).

Les diabétiques doivent prendre en compte la part que représente la consommation d'alcool dans l'apport calorique et glucidique global. Cet apport diffère d'un alcool à l'autre.

En cas de complication déclarée (neuropathie, complication cardiovasculaire ou hépatique...) l'alcool est proscrit.

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Facteurs de risque dans le domaine de la santé

Une consommation modérée d'alcool représente deux verres de vin/J pour l'homme et un verre pour la femme (à ne prendre à jeun mais toujours au moment des repas).

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Facteurs de risque dans le domaine de la santé

Cholestérol: Le cholestérol est une graisse naturelle indispensable à l'organisme. Un tiers est présent dansl'alimentation, les deux autres tiers sont fabriqués par le foie, à partir des graisses que nous consommons. Il existe deux catégories : le bon cholestérol (HDL) et le mauvais

(LDL).

Ce que nous mangeons, les bonnes et les mauvaises graissesont une influence sur le bon et le mauvais cholestérol, et donc sur le diabète et les maladies cardiovasculaires.

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Le risque dans le domaine de la santé

En santé le risque, événement susceptible d’aboutir à unerupture de la continuité des soins, avec une dégradation plus ou moins importante de la qualité des soins(Durieux. 1998).

En santé, la recherche d’un bénéfice à long terme rend souvent nécessaire une prise de risque à court terme. En santé, ne pas prendre de risque conduit à ne pas soigner et, paradoxalement, induit un risque augmenté pour le patient.(Ex: Chimiothérapie)

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Les deux paramètres du risque

Le risque est nul ! Le risque est inacceptable !

Comment mesurer ce risque ?

Le risque ( R ) est une grandeur à deux dimensionsLe risque est défini par deux paramètres :La fréquence d’apparition de l’évènement redoutéLa gravité des conséquences de l’événement redoutéEx: Décès suite à une anesthésie, c’est un cas très grave 1 cas pour 100000 anesthésies

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La fréquence des risques: ordre de grandeur des risques

Fréquence Hors santé Santé10-² Sports à haut risque Iatrogénie

médicamenteuse

Infections nosocomiales10-3 Accidents du travail

10-4 Accidents de la route

Risque immunologiquetransfusionnel

10-5 Industries lourdes Risque incendie

10-6 Crash aérien Risque vital transfusionnel

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Identification des conditions de transition vers l’ultra sécurité

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La gravité d’un risque

Gravité du risque touchant un patient (échelle de l’OMS).

5.Décès4.Menace du pronostic vital3.Incapacité permanente ou importante2.Nécessité d’intervention médicale ou chirurgicale1.Réhospitalisation ou prolongation d ’hospitalisation.

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Acceptabilité du risqueMatrice fréquence gravité

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Fréquence

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Acceptabilité du risque

« Décision d'accepter un risque. » L'acceptation d'un risque dépend des critères retenus par la oules personnes qui prennent la décision.(ISO/CEI73)

Comment gérer le rapport au risque ? Il est important de savoirce que l’on est prêt à accepter et ainsi connaître la limite à nepas dépasser. Suivant l’époque et l’espace considérés, onn’accepte pas la même part de risque.

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Seuil d’acceptabilité du risque

L'acceptabilité des risques est une notion subjective qui dépend du contexte socio-économique, de la culture et d'attitudespropres (aversion au risque) de la personne (ou des pratiques de l'organisme) qui prend la décision. L'acceptabilité des risques évolue dans le temps.

Si l'on admet l'existence d'un seuil, il suffit, pour assurer la sécurité des gens (travailleurs et population), de prendre lesmesures adéquates pour que personne n'atteigne ce seuil.

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Cartographie des risques

La cartographie des risques relève d’une approche globale qui permet:D’identifier l’ensemble des risques potentiels susceptibles de remettre en cause les objectifs et missions d’une entreprise

De hiérarchiser ces risques en fonction de leur criticité calculée sur la base de critères de gravité, d’occurrence, de détectabilité.

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Cartographie des risques

La cartographie des risques qui permet d’établir le programme d’actions de gestion de risques.

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Cartographie des risques

Il s'agit de classer par ordre d'importance la vulnérabilité et ensuite préciser les mesures de prévention à prendre.

Pour cela l'analyse du risque s'appuie sur deux variables : gravité et fréquence.

Avant d'estimer la gravité il est nécessaire que les décideurs définissent ce qu'ils entendent par grave: sont graves, une perte financière, humaine, des dégâts environnementaux, sanitaires etc.

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Cartographie des risques

La cartographie des risques se décline en 4 grandes catégories :

Risques de fréquence et de gravité faibles : Ce sont des risques qui se produisent rarement et dont l'impact est limité . L'organisation peut vivre avec ces risques, ce sont les risques mineurs.

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Cartographie des risques

Risques de fréquence faible et de gravité élevée : Ce sont des événements qui se produisent rarement mais dont les conséquences sont significatives lorsqu'ils se produisent. En raison de leur faible fréquence il est difficile de prévoir et d'anticiper leur survenance ce sont les risques majeurs ou catastrophiques. Le risque majeur appartient au domaine du risque collectif et correspond à un accident avec de nombreuses victimes et/ou des dommages importants pour les biens et/ou pour l'environnement (ex : en 2001, explosion d'AZF à Toulouse, inondations dans la Somme...).

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Cartographie des risques

Risque de fréquence élevée et de gravité faible : Ces événements se produisent assez régulièrement mais leurs conséquence sont relativement faibles, le risque est généralement prévisible, cette catégorie peut être dénommé risque opérationnel.

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Cartographie des risques

Risques de fréquence et de gravité élevées : les évènements se produisent régulièrement et leurs conséquences sont à chaque fois significatives. Dans la majorité des cas le décideur abandonne le projet à moins que le projet soit primordial pour le développement de l'organisation. On parle alors de situation d'évitement.

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Le risque à priori

La démarche de maîtrise des risques repose sur 3 étapes:IdentifierAnalyserTraiter

Deux approches complémentaires Approche à priori A postériori

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La démarche à priori

Fiabiliser le système avant la survenue d’évènementRôle de la réglementationOrganisation fiableIdentification des risques par:• Auto-évaluation• Audits• Analyse des processus:o Analyse des modes de défaillances et de leurs effets (AMDE) o Analyse préliminaire des dangerso Analyse prévisionnelle des risqueso Visite des sites

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La démarche a postériori

Organisation visant à tirer des enseignements desincidents, dysfonctionnements, presque accidents ou crises pouréviter leur répétition.Le retour d’expérience, les fiches de recueil d’évènementsIndésirablesLes différentes instances de l’établissement: CLIN, CHSCT,

CSTH (comité de sécurité transfusionnelle et hémovigilance).Les comités de mortalité-morbidité

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Risque et statistiques

La statistique est à la fois une science formelle, une méthode et une technique.

Elle comprend: la collecte, l'analyse, l'interprétation de données la présentation de ces données afin de les rendre lisibles.

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Risque et statistiques

Intérêt des statistiques dans l’évaluation des risquesD’évaluer les risques et de les situer dans un contexte précis Faire apparaître des liens, non nécessairement évidents, existant

entre les différentes donnéesClasser les données mesurées en différents groupes homogènesAnalyser plus en profondeur des comportements spécifiquesDétecter des points anormaux, réaliser des prédictions,D’orienter une réflexion stratégique

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Le risque relatif/Statistiques

Le risque relatif (RR) est une mesure statistique utilisée en épidémiologie, mesurant le risque de survenue d'un événement entre deux groupes.Ex: le cas d'une étude ayant pour objectif de déterminer la différence de risque d'avoir une maladie (cancer du poumon)chez une population exposée à un facteur de risque (tabac chez une population de fumeurs) et chez une population témoin (nonfumeur).

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Le risque relatif/Statistiques

R1 le risque de survenue d'événements critiques (le nombre de cancer) dans le groupe exposé (les fumeurs).

Ex: 10% des fumeurs ont eu un cancer du poumon, R1 = 10%Ro le risque dans le groupe témoin (les non fumeurs).

Considérons que 5% des non-fumeurs ont eu un cancer du poumon, alors Ro = 5%

Le risque relatif : et ici égal à 2 (10/5=2).

Le risque d'avoir un cancer du poumon est deux fois plus élevé chez les fumeurs que chez les non fumeurs.

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Evitabilité des risques

Risque non évitable: risque lié à l’aplasie médullairedéclenchée par la chimiothérapie d’une leucémie aigue.Un risque est à mettre en regard d’un bénéfice attendu malgréles complications.

Risque évitable: risque d’atteinte cardiaque par erreur dedosage de la chimiothérapie → erreur de prescription ou d’administration La maîtrise du processus et les barrières du système doivent permettre d’éviter les risques.

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Risque et environnement

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Risque et environnement

AirEauNature et biodiversitéSolTerritoire Zones humides Littoral Occupation des sols et paysage

Changement climatiqueRessources et déchetsActivités et environnement Agriculture Energie Industrie Tourisme Transports Construction et bâtiments

Société Opinion MénagesEconomie EmploiDéveloppement durable

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Risque et environnement

La protection de l'environnement est un thème important pour les entreprises, l'environnement est de venu une fonctiondans de nombreuses entités dans un système intégré avec l'hygiène et la sécurité et la qualité sous le nom du QHSE.

→ Développement durable : Brundtland le définit comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs »

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Risque et environnement

Le risque écologique est présent dans tous les aspects d'une entreprise et de ses activités par exemple :

L'implantation d'une usine sur un site particulier peut mettre en danger la faune, la flore

La construction de cette usine peut entraîner un phénomène de sédimentation des déchets dans un lac ou une rivière proche

L’exploitation peut créer de nombreux risques liés aux matières première à leur transport et à leur stockage, aux déchets et à l'émission de gaz toxiques.

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Risque et environnement

Les différents types de risques auxquels chacun de nous peut être exposé sont regroupés en 5 grandes familles :

Les risques naturels : avalanche, feu de forêt, inondation, cyclone, tempête, séisme et éruption volcanique ;

Les risques technologiques : les risques industriel, nucléaire, biologique, rupture de barrage...

Les risques de transports collectifs (personnes, matières dangereuses) sont des risques technologiques. On en fait cependant un cas particulier car les enjeux varient en fonction de l'endroit où se développe l'accident ;

Les risques de la vie quotidienne (accidents domestiques, accidents de la route...)

Les risques liés aux conflits.Page 77

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Santé environnementale

Parmi les multiples facteurs qui déterminent la santé humaine et le développement des pathologies, la qualité de l’environnement et du milieu de vie (eau, alimentation, air, sols, habitat…),les contaminants (biologiques, chimiques, physiques),les nuisances (déchets,…), jouent un rôle fondamental.

Certaines pathologies sont aggravées, voire déterminées, par l’environnement.

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Les voies d’exposition aux substances dangereuses

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Les voies d’exposition aux substances dangereuses: Inhalation, ingestion, contact cutané

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Santé environnementale

L’Institut de veille sanitaire (InVS), établissement public de l’Etat, placé sous la tutelle du ministère de la Santé et des Solidarités, a pour mission de surveiller l’état de santé de l’ensemble de la population, et d’alerter les pouvoirs publics en cas de menace pour la santé publique.

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Santé environnementale

Depuis 1946, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la santé comme un « état de complet bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie et d’infirmité.

La définition de la santé environnementale retenue par l’OMSs’inscrit dans une approche de santé publique qui vise à identifier et à réduire tous les risques qui pèsent sur la santé, dans l’environnement, sans considération particulière sur leur localisation ou sur leur origine

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Santé environnementale

Les pouvoirs publics poursuivent leurs efforts d’amélioration du dispositif d’évaluation et de gestion des risques suivant 2 axes: Le renforcement des moyens et de la qualité de l’expertise L’amélioration de la prévention des principaux risques sanitaires environnementaux

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Santé environnementale

Ex:• La loi sur l’air, la loi instaurant l’obligation d’un diagnostic plomb lors de chaque vente immobilière• L'institution d’objectifs plus sévères en ce qui concerne les normes de potabilité de l’eau notamment pour l’arsenic.• Des plans d’actions interministériels ont été élaborés sur le bruit, l’amiante, la pollution de l’air, les éthers de glycol, les radiofréquences, la légionellose, la canicule…

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Santé environnementale

Un rapport de l’OMS du 16 JUIN 2006 | GENEVE Jusqu'à 24% des maladies dans le monde sont causés par des expositions environnementales qui peuvent être évitées.

Ce rapport estime en outre que plus de 33% des maladies qui touchent des enfants de moins de 5 ans sont causées par des expositions environnementales.

En prévenant les risques liés à l'environnement on pourrait sauver les vies de près de quatre millions d'enfants par an, surtout dans les pays en développement.

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Santé environnementale

Les quatre principales maladies influencées par unenvironnement de mauvaise qualité sont:

La diarrhée, Les infections des voies respiratoires inférieures, Différentes formes de lésions involontaires Le paludisme.

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Santé environnementale

Les mesures qu'il serait possible de prendre pour réduire la charge de maladie liée à l'environnement:

La promotion d'un stockage sans danger de l'eau dans les logements Une meilleure hygièneL'utilisation de combustibles plus propres et moins dangereuxL'amélioration de la sécurité du milieu bâtiUne utilisation et une gestion plus judicieuses des substances toxiques à domicile et sur le lieu de travail.Une meilleure gestion des ressources en eau

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La santé publique

Selon l’OMS (1952):« La santé publique est la science et l’art de prévenir les maladies, de prolonger la vie et d’améliorer la santé et la vitalité mentale et physique des individus, par le moyen d’une action collective concertée visant à:assainir le milieu ;lutter contre les maladies ;enseigner les règles d’hygiène personnelle ;organiser des services médicaux et infirmiers en vue d’un diagnostic précoce et du traitement préventif des maladies ;mettre en œuvre des mesures sociales propres à assurer à chaque membre de la collectivité un niveau de vie compatible avec le maintien de la santé ».Page 87

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Notion de coût individuel et collectif

Le système français a été reconnu comme l’un des meilleurssystèmes de soins au monde par l’OMS en l’an 2000.

En 2005,la dépense courante de santé, qui comprend toutes les dépenses engagées par la sécurité sociale, l’Etat et les collectivités locales, les organismes de protection complémentaires et les ménages s’élève à 190,5 milliards d’euros, soit 3038 E/habitant.

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Notion de coût individuel et collectif

La dépense courante de santé comprend 4 sous-ensembles :la dépense pour les malades, la dépense en faveur du système de soins, la dépense de prévention, la dépense de gestion générale de la santé.

Elle intègre les indemnités journalières, la prévention collective, les subventions reçues par le système de santé, le fonctionnement de la recherche, de l'enseignement et de l'administration sanitaire.

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Les comportements à risques

Le comportement à risques implique que la personne prenant des risques est consciente de cela. Une extension de cette définition amène à parler de comportement-problème, dont les conséquences sont essentiellement sociales, et pas seulement liées à la santé (absentéisme, violence, délinquance, etc.). Les campagnes sont de plus en plus dures (accidents de voiture) ou de plus en plus crues (Sida). Mais rien n'y fait.

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Les comportements à risques Définition : Ensemble de comportements qui augmentent la

probabilité d’effets adverses sur le plan physique, social ou psychologique. On peut citer:

La consommation de psychotropes(dont le tabac, l’alcool, les drogues)

Les comportements sexuels à risque; les rapports non protégésLe comportement sur la route Le jeu pathologique Certains troubles alimentaires (l’obésité, l’anorexie)Certains degrés de pratique de sportsLes suicides etc….

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Les comportements à risques

Pourquoi les jeunes consomment-ils des substances psychoactives ?

De Peretti et Leselbaum classent les lycéens consommateurs en 3 catégories:

Consommation festive : consommation ponctuelle, une manière de s' "éclater", pour faire comme les autres...

Consommation instrumentalisée : consommation répétée pour accéder à un bien-être.

Consommation pour fuir les difficultés : (angoisse, solitude, difficultés sociales...)

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Les comportements à risques

Garçons Filles

Alcool12-18ans

Tabac12-18ans

Cannabis12-18ans

Alcool12-18ans

Tabac12-18ans

Cannabis12-18ans

Expérimentation

70 - 91 % 22 - 78 % 4 - 66 % 63 - 91 % 16 - 81 % 1 - 52 %

Usage régulier

env1- 37 % env1- 22 %  0 - 21 % 0 - 7 % 0 - 34 % 0 - 7 %

Page 93 Données ESPAD 2003, d'après Choquet et al., 2004, pp. 1 et 3.

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Les comportements à risques

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Facteur aggravant les risques

Facteurs atténuant les risques

Patrimoine biologique et génétique de la personne

Histoire familiale par rapport à l'alcoolisme Intelligence

Environnement socialPauvreté, inégalités raciales, opportunités d'accès

Qualité de l'environnement scolaire, Cohésion familiale, Voisinage, Entourage adulte

Perception de l'environnement

Modèles de comportements déviants, conflit de normes entre parents et pairs, surestimation des bénéfices et sous-estimation des risques, illusion de contrôle ("je peux m'arrêter quand je veux")

Modèles de comportements acceptables, Contrôle élevé des comportements déviants

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Les comportements à risques

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Facteur aggravant les risques

Facteurs atténuant les risques

Personnalité

Estime de soi peu élevée, propension à la prise de risques, perception du risque, besoin de sensation

Valeur attribuée à la santé, à la réussite

Comportements

Faible travail scolaire Engagement dans le travail scolaire et clubs (sportifs, sociaux)

Parmi tous ces facteurs, d'autres travaux ont montré que le facteur prédisant le mieux la prise de cannabis était la consommation par les pairs.

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Les jeunes et les accidents de la route

Les accidents de la route constituent la première cause de mortalité chez les 15/24 ans.

Malgré la baisse du nombre de tués ces dernières années, les 15/24 ans continuent d’être sur-impliqués dans les accidents de la route :

ils représentent en 2008, 13 % de la population Ils représentent en 2008, 26 % des tués sur la route.

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L’insécurité routière en France Données nationales

Les résultats pour l’année2008

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Répartition des victimes selon l’âge en 2008

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Répartition des victimes selon l’âge

On constate l’importance du risque pour les jeunes de 15 à 24 ans .

Les jeunes de 18 à 24 ans se tuent proportionnellement plus la nuit (59 % contre 45 % pour le reste de la population) le week-end (39% contre 35%).

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Répartition des accidents selon le jour de la semaine

Un sur-risque d'accident au cours du week-end chez les 18-24 ans.Parmi les 18-24 ans, le tiers des victimes décèdent suite à un accident ayant eu lieu au cours des nuits du vendredi, samedi, ou dimanche. Page 100

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Répartition des accidents selon l’ancienneté du permis

Le manque d’expérience de la conduite représente un facteur de risque important qui concerne plus fortement les jeunes conducteurs de 18 à 24 ans.

Le risque est maximal au cours de la première année de conduite, mais il faut attendre 5 années après l’obtention du permis pour le diviser par trois et 7 années pour le diviser par 4.

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La vitesse au volant

Les plus récentes statistiques nous démontrent que les jeunesde 16 à 24 ans commettent :22 % des infractions pour excès de vitesse, 40 % des infractions pour grands excès de vitesse (ceux dépassant de 45 km/h et plus la limite permise)45 % des infractions pour vitesse ou action imprudente.

D’ailleurs, dans plus de 50 % des accidents impliquant des jeunes âgés entre 16 et 24 ans, la vitesse est en cause.

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Alcool au volant

Il est interdit de conduire avec un taux d’alcool égal ou supérieur à 0,5 gramme par litre de sang, soit 0,25 mg d’alcool par litre d’air expiré.

Le risque d’accident augmente en fonction de l’alcoolémie.A 0,5g/l, le risque d’être impliqué dans un accident mortel estmultiplié par 2, A 0,8g/l, le risque d’être impliqué dans un accident mortel est multiplié par 10.A 1,2g/l, le risque d’être impliqué dans un accident mortel est multiplié par 35.

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Alcool au volant

Un verre de vin =un verre de bière=un verre de whisky

= 0,2g/l

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Le risque routier et la drogue

L’échelle des risquesLe produit considéré comme le plus dangereux au volant parl’ensemble des usagers rencontrés est l’alcool. La cocaïne, par le sentiment de puissance et l’agressivité qu’elle provoque, est placée au même niveau de dangerosité. Les risques liés à la consommation intensive de cocaïne sont multiples et induits par le mode de vie saccadé et le sentiment d’urgence liés à cette consommation. Les sujets semblent n’avoir aucun répit par rapport à ce modede vie et ne peuvent pas contrôler leur conduite.

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Le risque routier et la drogue

Les usagers d’héroïne mentionnent les risques d’accidents liésau manque, qui induit des prises de risques très importantespour rejoindre les lieux d’approvisionnement. L’assoupissement consécutif à la prise est également soulignécomme un danger.

L’ecstasy est considérée comme un produit relativementdangereux et déconseillé en situation de conduite.

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Le risque routier et la drogue

Les usagers de cannabis considèrent la conduite sous l’emprise de ce produit comme potentiellement dangereuse du fait:o de l’euphorie qui peut les gagner o d’une distorsion de la perception de la vitesse o de l’assoupissement qui peut les gagner. o des déficits de conduite comme l'accroissement du temps de réaction, la difficulté à maintenir une trajectoire, à évaluer la vitesse des autres, à se concentrer sur plusieurs stimulus et à prendre les bonnes décisions en situation d'urgence.

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Les jeux dangereux

Conduites à risque faire nécessitant une prévention active afin qu’aucun enfant ne soit pas victimeDeux types de jeux: Jeu de non oxygénation ou de strangulation dit rêve bleu, rêve indien, jeu du Cosmos, jeu de la tomate, de la grenouille, des poumons, ou de foulard. → Freinage de l’irrigation du cerveau par compression des carotides, du sternum et des poumons→Conséquences: mort, coma, syndrome post anoxique, dépendance de l’enfant à la recherche de sensation par le biais de l’auto-asphyxie

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Les jeux dangereux

Trois types de profilLes occasionnels: curiosité, sous la contrainte de l’effet d’un

groupeLes réguliers: recherche de nouvelles sensations, apparition

d’un degré de dépendanceLes suicidaires ou ayant une personnalité fragile: Ils sont rares

mais le risque d’accident et de décès est élevé. Ils pratiquent ce jeu très souvent et présentant une symptomatologie dépressive.

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Les jeux dangereux

Jeu d’agression: usage de la violence physique gratuite par un groupe envers l’un d’eux.On distingue les jeux intensionnels et les jeux contraintsJeux intensionnels: Tous les enfants participent de plein gré. Dit: Jeu de la cannette, du mikado, du petit pont massacreur où au sein d’un cercle un objet est lancé, le joueur qui ne l’attrape pas devient la victime et est roué de coups par les autres joueurs.Jeux contraints: L’enfant qui subit la violence du groupe n’a pas choisi de participer. Il est identifié comme victime.Dit: le jeu des couleurs, de la mort subite, jeu du taureau

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Les jeux dangereux

Happy Slapping (joyeuses claques), jeu qui consiste à filmer à l’aide du téléphone portable, une agression perpétrée par surprise et puis de procéder à la diffusion de ces images.→ Violence physique et atteinte à la dignité et à l’image de la victime.→Conséquences: hématome, fracture, mort, troubles psycho-traumatiques, anxiété, dépression, troubles du sommeil, suicide.

C’est un acte grave puni par la loi.

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Les jeux dangereux

Les signes d’alertePour les jeux de non oxygénation: traces rouge autour du cou,

joues rouges, maux de tête répétitifs, troubles visuels, fatigue, manque de concentration, bourdonnement d’oreille.

Pour les jeux d’agression: blessure, traces de coups, vêtements abîmés, manifestations neurovégétatives (tremblements, sueurs froides, douleurs abdominales, nausée), anxiété, agressivité soudaine, troubles du sommeil, refus d’aller en classe…..

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Les jeux dangereux

Prévenir les parents, les éducateurs, les conseillers d’éducation, les médecins, les infirmières

Favoriser la communication avec les adolescents afin de leur permettre d’exprimer leurs éventuelles motivations à la pratique de ces jeux

Renforcer l’attention pendant les récréations et les interclasses.

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Les jeux dangereux

On ne peut dire avec rigueur combien d’enfants s’adonnent à ces jeux.En 2005, il y a eu: 9 cas rapportés dans l’Ain, les Yvelines, l’Aveyron, les Hauts

de Seine, le Val de Marne 6décès ( 1 sur place et 5 en réanimation)Tous sont des garçons entre 7 et 16 ans.

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Les jeux à risque

Un jeu vidéo au pied du sapin de Noël la dérive rapide dans le virtuel d'un adolescent épanoui

Les sociétés européennes s'alarment pour une nouvelle "maladie" pour laquelle les moyens thérapeutiques manquent. Cette dépendance comportementale, qui s'installe peu à peu, est révélatrice de certains malaises (échec scolaire, manque devalorisation de soi..). Dans un monde parallèle, les joueurs trouvent un entourage social virtuel, des règles claires et un système de récompense et de sanctions qui leur fait défaut au quotidien.

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La cyberaddiction

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont transformé le mode de communication de lasociété et ceci au niveau mondial. Internet, ordinateur Communication, information, distraction Trois domaines une source potentielle d’addiction: Les jeux en ligneLa communication en ligne « Chat »Les sites de sexe et de pornographie La cyberaddiction est une dépendance sans substances. Effets biochimiques déclenchés par le comportement excessif.

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La cyberaddiction

Les risques d’un usage excessif:Une dépendance: Nervosité, agressivité en cas de privationRisque de compromettre les relations socialesRépercussion négative des contenus dangereux pour la

jeunesse sur le développement social et psycho-sexuel.Problème de manque de temps pour les activités scolaires ou

professionnellesProblème d’argentDéfauts de la posture, problème de vue, alimentation

désordonnée, maux de tête, modification du rythme jour/nuit

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Les jeux de hasard

On qualifie de jeux de hasard ceux dont le résultat est essentiellement aléatoire, où la participation exige la mise en jeu d’un bien – généralement de l’argent – et dont le gain est également constitué d’un bien.

Les tables de jeu dans les casinos (roulette, black jack, poker) Les appareils à sous – les "slot machines" – ainsi que les loteries

et les paris (loterie à numéros, billets à gratter, loto sportif, etc.

Le risque de dépendance aux jeux de hasard varie en fonction de la nature du jeu.

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La notion de crise

La crise est une situation insolite caractérisée par son instabilité, qui oblige à adopter une gouvernance spécifique pour revenir au mode usuel de vie

Par extension la notion de crise décrit la phase décisive d’une maladie(individuelle ou épidémique).

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La notion de crise

Hors du champ médical, le terme « crise » s'est étendu à l’idéede troubles, de situations de déséquilibre profond, puis de désordres grave d’ordre social, économique, politique, géopolitique, climatique, etc..

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La notion de crise

La gestion de crise est l'ensemble des modes d'organisation, des techniques et des moyens qui permettent à une organisation :de se préparer et de faire face à la survenance d'une crise de tirer les enseignements de l'évènement pour améliorer les procédures et les structures dans une vision prospective.

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La notion de crise

Un évènement redouté par les prospectivistes est la crise parfaite,c'est la crise majeure et ultime (collapsus global) incluant: Un collapsus écologique ou une guerre mondialeUne crise sociale, Une crise financière et/ou économiqueUne crise environnementale avec dépassement de certains

seuil d'irréversibilité (définitive ou à échelle humaine de temps) en matière de surexploitation des ressources naturelles et/ou de dérèglement climatique.

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Le plan blanc hospitalier Site Ministère de la Santé :

www.sante.gouv.fr

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Le plan blanc hospitalier

Définition Plan d’organisation du système hospitalier en cas d’afflux

massif de victimes ou de crise exceptionnelEn France, depuis 1987 – obligatoire pour les hôpitauxAppelé depuis 2002 « Plan Blanc »Il vient en complément du versant pré-hospitalier – « Plan

Rouge » - décret de 1988Guide d’aide à l’élaboration des plans blancs des

établissements de santé – Ministère de la santé 2004

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Le plan rouge

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Le plan blanc hospitalier

Catastrophe : inadéquation entre la demande de soins et l’offre possible.Dans la notion de catastrophe, il est difficile d’imaginer qu’elle se produise… mais lorsqu’elle se produit, elle apparaît comme si elle avait été prévisible… dans l’ordre normal des choses… L’organisation pré-hospitalière est en général efficace : le plan rouge doit permettre d’organiser l’afflux de victimes vers plusieurs hôpitaux Préserver la qualité et la quantité des soins … donc augmenter notablement et ceci rapidement, l’offre de soins et la logistique de leur accueil

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Le plan blanc hospitalier

ElaborationLes instances de l’hôpital – médicales et administrativesEnsemble de procédures à mettre en œuvre – fiches et

protocoles pour chaque missionRisques « NRBC » – ensemble de textes réglementaires et

renseignements utiles Le plan blanc est établi en fonction du rôle que l’établissement

serait en mesure d’assurer dans une situation d’exception eu égard son potentiel

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Le plan blanc hospitalier

Qui déclenche le plan blanc?Le directeur de l’hôpital Il saisit les autorités supérieures – préfet, protection civil, etc.Le plan blanc se traduit par la mise en place d’une cellule de crise

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Le plan blanc hospitalier

La cellule de crise gère la mise en place du plan blancElle remplit plusieurs fonctions pour lesquelles lesresponsables sont identifiés et des procédures sont mises enplace pour les actions à entreprendre :Fonction coordination médicaleFonction gestion des personnelsFonction économique et logistique Fonction intérieureFonction accueilFonction hygiène et sécurité Fonction spécifique NRBC ( nucléaire, radiologique,

bactériologique, chimique) Page 125

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Le Plan blanc hospitalier

La cellule de crise

Fonction direction

Responsabilité générale du plan d’alerteRelation avec les autorités politico-administrativesRelations avec les médias (communication externe) Secrétariat de la cellule de crise

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Le Plan blanc hospitalier

Fonction « Coordonnateur Médical » désigné par la Commission médical de l’hôpital : Coordination général de la partie médicale du Plan BlancCoordination avec le SAMU, SAU, PC Centre de tri et si besoin

avec les hôpitaux plus proches Mobilisation des personnels médicaux et rappels Recensement des victimes Activation du plateau technique en fonction de la situationPlacement des victimes; coordinateur médicale/soins infirmiers Coordination avec les cellules d’urgence médico-psychologiques

et les cellules d’aide aux victimesPage 131

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Le Plan blanc hospitalier

Fonction gestion des personnels :Mobilisation des personnels et rappels Bilan des lits disponibles Répartition des personnelsPlacement des victimes (coordination médicale/soins

infirmiers)

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Le Plan blanc hospitalier

Fonction économique et logistique : Installation du Centre d’accueil des victimes Installation du Centre d’accueil des famillesLogistique général – pharmacie, laboratoire, restauration,

équipements des unités médicales et centres d’accueil etc.Maintenance des équipementsLiaisons informatiques

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Le Plan blanc hospitalier

Fonction « sécurité » : Gère le standard téléphoniquePolice générale et sécuritéTransports internesOrganise la prise en charge des victimes décédées

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Le Plan blanc hospitalier

Fonction « accueil » :Régit l’accueil administratif des victimes (adresse, traçabilité,

dépôts des valeurs)Accueil des famillesOrganise l’affaire des cultes religieux

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Le Plan blanc hospitalier

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Le Plan blanc hospitalier

Fonction spécifique « NRBC » organisation selon zone de défense : Organise les relations avec les autorités de la zone de défenseRelation avec les établissements référents pour les risques

spécifiques Chaque établissement doit faire figurer dans son Plan Blanc

les annexes spécifiques aux risques « NRBC »( nucléaire, radiologique, bactériologique, chimique).

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Zones de défense et établissements référents

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La politique de sécurité

Responsables du patrimoine ↓ ↓ ↓Humain Informationnel Matériel ↓ ↓ ↓ ↓ ↓Equipes Professionnelles Privées Immobilier Mobilier ↓ ↓ ↓ ↓ Méthodes de travail Dossier Bâtiment Matériel Brevet MédicalCes trois patrimoines sont susceptibles de cinq types de risques: Risque physique Risque administratif Risque technique Risque humain.

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La politique de sécurité

Les parades Physiques→ Tous les protocoles (contre le feu…)Administratifs→ Attention aux contrats caducs.Techniques→ Attention aux problèmes informatiques :Risque

de piratage, de vol, détournement, destruction d’informations. →Cryptographie→ codage→ un code validé, la longueur, la dureté des clés pour éviter de casser les clés.Les parades contre le risque humain → Formation, prévention,

Toute la politique de la gestion des risques

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Les grandes étapes de la sécurité

Les années avant-guerre : L’étoffe des pionniers, la naissanced’une sélection efficace.

Les années de la guerre : la naissance de l’ergonomie.

Avant les années 70: C’est le domaine de la sélectionmédicale et psychologique. On pense pouvoir déceler lespersonnes à risques.

Les années 70 : Les années de la charge de travail, l’idée decanal dans la cognition humaine. L’attention va faire un choixparmi les informations, l’émergence de la notion de ressources.

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Les grandes étapes de la sécurité

Les années 80 : Aux USA c’est la naissance des CRM, voir lescompétences relationnelles et non seulement techniques.En Europe c’est la tradition de l’analyse de travail, les préoccupations sur la fiabilité : Rasmussen, Reason.On table sur les compétences des personnes.

Depuis les années 90-95 : On table sur les performances, surcomment les personnes se servent de leurs compétences.La performance varie d’une mise en jeu à l’autre, pour un mêmeniveau de compétence.

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Typologie des risques dans les établissements de santé

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Le risque infectieux hospitalier

Une infection est dite « nosocomiale » lorsqu’elle est acquisedans un établissement de soins et qu’elle apparaît après un délai de 48 heures après l’admission. Chaque année, 450000 cas d’infections sont acquises à l’hôpital, en court séjour.

Environ 9000 décès par an seraient dus aux infections nosocomiales, chiffre est deux fois à celui des accidents de la route.

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Le risque infectieux hospitalier

L’hôpital et la clinique abritent de nombreuses sources de germes agents infectieux

Les virus Les bactériesLes champignons La principale source de contamination est la flore résidente du patient, le personnel joue un rôle de vecteur de transmission. Le matériel et l’environnement aérien ou hydrique peuvent être des sources de contamination nosocomiale.

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Le risque infectieux hospitalier

Les infections ont une origine: endogène ou exogèneLes infections " endogènes " : Le patient est infecté par ces propres germes à l’occasion de certains actes invasifs et/ ou en raison d’une fragilité particulière.On parle alors d’auto-infection.

Les infections " exogènes " : Le patient est infecté par des germes provenant d’autres personnes (personnel soignant, autre malade, visiteur) ou de l’environnement (contamination de l’eau, de l’air, de l’alimentation de l’équipement). On parle d’infection croisée.

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Le risque infectieux hospitalier

Localisation des infections nosocomiales: Les 5 principaux sites.Les infections urinaires (36,3%). Les pneumopathies (12,5%), Les infections du site opératoire (10,5%), Les infections de la peau et des tissus mous (10,5%) Les infections respiratoires hautes ( les bronchites) (8,2%).

Autres sites d’infections (22%).

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Le risque infectieux hospitalier

Facteurs de risque: En santé, un facteur de risque agit en augmentant l’incidence de la maladie chez des sujets qui y sont exposés, mais on parle aussi de facteur lorsque l’incidence diminue avec la baisse de l’exposition.. Cette notion est très importante dans la mesure où la maîtrise de l ’exposition devrait permettre de baisser l’incidence de la maladie.Les facteurs de risques se classent en facteurs intrinsèques ou en facteurs extrinsèques.

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Le risque infectieux hospitalier

Les facteurs intrinsèques : ils ne sont pas tous maîtrisables. Les âges extrêmes de la vie.Le sexe : l’infection urinaire est plus fréquente chez les

femmes.La durée de séjour qui augmente l’incidence des infections. Le poids de naissance chez les prématurés : un poids inférieur

à 1kg double l’incidence des infections sur les cathéters des nouveaux nés ventilés

L’intervention chirurgicale mais surtout la spécialité de chirurgie

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Le risque infectieux hospitalier

Les facteurs extrinsèques : Toutes les prothèses, comme les sondes urinaires, les cathéters vasculaires, les drains, les sondes L’infection est favorisée par : La durée de maintien en place des prothèses et leursmanipulations L’utilisation mal maîtrisée des antibiotiques : Proportion élevée de souches multirésistantes, situation peut être expliquée par le retard d’application de stratégie de prescription des antibiotiques. Les actes invasifs autres que la chirurgie, comme l’endoscopie.

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Le risque infectieux hospitalier

Les coûtsPour l’année 2004, le coût direct global des infectionsnosocomiales a été estimé à 800 millions d’euros.Les infections nosocomiales responsables : de l’augmentation de la mortalité et de la morbidité de la durée moyenne de séjour du coût du traitement de la maladie causale de conséquences sociales pouvant affecter le malade lui-

même et sa famille.Les coûts sont répartis en trois groupes : les coûts hospitaliers, les coûts extrahospitaliers, et les coûts sociaux.

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Le risque infectieux hospitalier

La prévention des infections nosocomiales L’hygiène hospitalière prend en compte l’ensemble des aspects cliniques, microbiologiques et épidémiologiques des infections mais également l’organisation des soins, la maintenance des équipements hospitaliers, la gestion de l’environnement, la protection du personnel.

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Le risque infectieux hospitalier

Le lavage des mains Lavage simple des mains dont l’objectif est de prévenir la

transmission manuportée et éliminer la flore transitoireLavage antiseptique des mainsLavage chirurgical des mains Le port de gantsIl est nécessaire lors de tout contact avec un liquide biologique (sang, urines, …) afin de prévenir le risque infectieux et de protéger le personnel soignant. Le port de gants n’exclut pas le lavage des mains avant et après leur utilisation. Ils doivent être changés entre chaque patient et entre chaque soin.

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Le risque infectieux hospitalier

La tenue professionnelleElle doit être changée quotidiennement et à chaque fois qu’elle est souillée. Les ongles doivent être courts et sans vernis. Les mains et poignets doivent être nus et les cheveux longsattachés. Toutes ces mesures sont destinées à réduire le risque de transmission des germes. Pour la prise des repas, la tenue est remplacée par la tenue de ville afin de la protéger des souillures et limiter les voies de transmission des micro-organismes dont elle est porteuse.

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Le risque infectieux hospitalier

Les isolements

Les mesures d’isolement ont pour objectif d’établir des barrières à la transmission des micro-organismes :d’un patient à un autre patient d’un patient à une personne soignante d’une personne soignante à un patient de l’environnement au patient

On distingue les mesures d’isolement septique et les mesuresd’isolement protecteur.

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Le risque infectieux hospitalier

Isolement protecteur : Il est mis en place pour protéger un patient fragile ou immunodéprimé (ex : patients brûlés ou en aplasie médullaire)Isolement septique : Il est indiqué à chaque fois qu’un patient est atteint d’une maladie contagieuse ou porteur d’un agent infectieux susceptible de disséminer lors de gestes de soins.Des précautions standards sont requises parmi lesquelles : l’hygiène des mains, le port des gants, la surblouse, les lunettes et/ou masque s’il existe un risque de projection de sang ou tout autre produit d’origine humaine.

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Le risque infectieux hospitalier

Il existe différents types d’isolements septiques :Isolement respiratoire Isolement cutané Isolement entérique Isolement Bactérie Multi Résistante• Ces précautions peuvent comporter : l’isolement géographique en chambre individuellela limitation des déplacements un renforcement du lavage des mains le port de vêtements de protection (gants, surblouse, masque) le renforcement des précautions lors de l’élimination des déchets

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Le risque infectieux hospitalier Elimination des déchets

Pour prévenir le risque infectieux, les déchets hospitaliers doivent être éliminés selon certaines procédures. • Les sacs noirs sont utilisés pour des déchets assimilables aux ordures ménagères. • Les sacs jaunes sont utilisés pour les déchets d’activité de soins à risque infectieux : Tous les objets ou instruments ayant été en contact avec lespatients infectés ou à risque Tous les objets ou instruments souillés par des liquides biologiques Tous les objets ou instruments provenant de la préparation et

de l’administration de produits Page 158

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Le risque infectieux hospitalier Elimination des déchets

Parmi les sacs plastiques utilisés pour l’élimination des déchets hospitaliers, il n’existe aucune législation officielle concernant lechoix des couleurs, cependant, selon les recommandations européennes, les couleurs noir et jaune sont privilégiées. Les sacs se trouvant dans les chambres des patients sont réservés à leur usage personnel. Les collecteurs pour déchets perforants sont utilisés pour l’élimination de tous les déchets coupants et tranchants (ex : aiguilles, ampoules…).

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Le risque infectieux hospitalier L’asepsie

L'asepsie consiste à empêcher les micro-organismes étrangersd’accéder au site concerné (bactéries, parasites.... Méthodes visant l'absence de contamination microbiologique d'un site opératoire par exemple.

Méthode préventive qui correspond à l’ensemble des mesures propres à empêcher tout apport exogène de micro-organisme.

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Le risque infectieux hospitalier Les antiseptiques

L’antisepsie : Opération au résultat momentané permettantau niveau des tissus vivant dans la limite de leur tolérance,d’éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d’inactiver les virus. Un antiseptique : Produit ou procédé utilisé pour l’antisepsie dans les conditions définies. Les antiseptiques s’utilisent uniquement au niveau des tissus vivants. Ce sont des médicaments. Un bon antiseptique doit être soluble dans l’eau ou l’alcool, être stable dans le temps, avoir un large spectre d’activité, incapacité à induire des résistances, absence d’effets.

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Le risque infectieux hospitalier Les antiseptiques

Les antiseptiques sont bactériostatiques/cides et/ou virucides et/ou fongicides.Règles d’utilisation : Ne s’appliquent que sur une peau propreA conserver 8 à 10 jours après son ouvertureNe jamais mélanger 2 gammes d’antiseptiques différentesLes antiseptiques moussants doivent être rincés après usageRespecter les flacons d’origine, préférer les uni doses Vérifier date de péremptionTemps de contact : 1 minute

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Le risque infectieux hospitalierLes désinfectants

Les désinfectantsLa désinfection est une opération au résultat momentané permettant d’éliminer les microorganismes et/ ou d’inactiver les virus portés par les milieux inertes (contrairement aux antiseptiques). Elle s’adresse uniquement au matériel décontaminé et rincé. La décontamination est une opération au résultat momentané permettant d’éliminer les microorganismes. Elle s’adresse uniquement au matériel souillé. Elle consiste à immerger les instruments souillés (par le sang , pus ) dans un liquide comme l'eau de javel pendant une durée déterminée , afin de détruire les germes .

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Le risque infectieux hospitalierLa stérilisation

La stérilisation est une technique destinée à éliminer tout germe microbien d'une préparation en la portant à haute température, c'est-à-dire de 100°C à 180°C. L'état stérile d'un produit se traduit par la probabilité d'au plus 1 / 106 de trouver un germe viable ou revivifiable sur un produit. Les procédés les plus courants sont:Le traitement thermique (Pasteurisation, Appertisation, Vapeur

d'eau : autoclavage)Le traitement chimique (souvent: l'oxyde d'éthylène)Le traitement par ionisation (par exposition à un rayonnement

gamma émis notamment par le cobalt-60 de synthèse, ou à un faisceau d'électrons accélérés)

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Le risque infectieux hospitalierLa prévention

Le programme national de lutte contre les IN 2005-2008

Les actions prioritaires visent à:Réduire le taux des infections nosocomialesRéduire le taux de bactéries multi résistantes hospitalièreUne prise en charge optimale du patient infecté Mieux informer les usagers.

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Le risque infectieux hospitalierLa prévention

Le programme national de lutte contre les IN 2005-2008

Les comités de lutte contre les infections nosocomialesChaque établissement hospitalier impose d’un Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN) lequel est chargé d’organiser et de coordonner la surveillance, la prévention et la formation continue en matière de lutte contre les infections nosocomiales.Il est composé de médecins, pharmaciens, infirmières et directeurs d’établissement. Le CLIN est assisté, dans la plupart des établissements de santé, de personnels d’hygiène hospitalière.

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Le circuit du linge à l’hôpital

En milieu hospitalier, le linge représente une partie importante du budget. Ainsi, un lit consomme de 2 à 7 kg de linge par jour et une intervention chirurgicale utilise en moyenne 17,5 m2 de linge opératoire. Ce volume important nécessite une installation adaptée pour répondre aux besoins quotidiens des services tant en volume qu'en qualité.

Le linge est estimé comme intervenant dans 17% des infections nosocomiales et représente donc des risques à la fois pour les patients et le personnel soignant.

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Le circuit du linge à l’hôpital

Les 4 fonctions de l'effet barrière des textiles Empêcher le passage des bactéries du personnel vers le patient Empêcher le passage des bactéries du patient vers le personnel Protéger le personnel de la contamination par les liquides

biologiques Protéger l'environnement Tests de qualité de l'effet barrièreLa qualité de l'effet barrière est déterminée par la mesure, après pression d'une suspension biologique sur le textile pendant 5 minutes et après rinçage, de la quantité de micro-organismes présents sur la face opposée.

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Le circuit du linge à l’hôpital

Le linge dans les services Le linge sale La manipulation doit être effectuée avec soin car elle engendre une dissémination bactérienne sur laquelle l'attention du personnel doit être attirée.Procédure

Le personnel doit manipuler le linge à bout de bras, sans le secouer, en évitant tout contact avec la blouse ;

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Le circuit du linge à l’hôpital

Pré-tri (tri à la source, au chevet du malade) : Sensibiliser le personnel à l'importance de ce pré-tri car de lui dépend le bon acheminement du linge sale et l'absence ou la baisse du risque de traitement mal adapté à ce linge. Le linge sale est trié dans des sacs de couleur prédéterminé entre les Hôpitaux et la blanchisserie Ne pas poser le linge sale au sol mais l'introduire selon une

bonne technique de pliage directement dans le sac ; Le linge sale doit être introduit dans un sac (bien fermé) servant à son transport à la blanchisserie

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Le circuit du linge à l’hôpital

Seul le linge sec peut être transporté dans un sac en textile qui doit subir une désinfection ; Si le linge est humide et particulièrement sale, un sacimperméable est préférableNe pas faire pénétrer le chariot à linge sale dans la chambre du malade Les locaux et le matériel affectés au linge sale doivent faire l'objet de désinfection fréquente Le transport interne du linge sale s'effectue dans des chariots strictement réservés à cet usage Les sacs sont évacués des services de soins au moins une fois par jour y compris les week-end et les jours fériés

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Le circuit du linge à l’hôpital

L‘établissement de soins veille à établir des directives en vued'éviter que les objets ou instruments (dentiers, pince Kocher, ciseaux, feutres, stylos, thermomètres) ne se trouvent mêlés au linge sale

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Le circuit du linge à l’hôpital

Le linge propre

Les draps de lit et taies des patients alités sont renouvelés au moins deux fois par semaine, l'alèse tous les jours. Limiter le stockage au service à une quantité nécessaire prédéterminée aussi faible que possible dans un souci d'hygiène. Éviter de faire manipuler le linge propre par le personnel qui vient de toucher le linge sale. Le linge arrive dans le service dans des armoires réservées à cet usage.

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Le circuit du linge à l’hôpital

Acheminement vers la Blanchisserie Utilisation de chariots qui acheminent le linge vers le camion Les véhicules sont : o soit spécifiques pour le linge sale,o soit compartimentés avec une zone sale et une zoneo soit utilisés pour le transport du linge propre puis du linge sale. Les camions et les chariots sont désinfectés et nettoyés après chaque déchargement du linge sale, déchargement dans la zone

« sale ».

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Le circuit du linge à l’hôpital

Le quai dit « sale » est séparé du quai prévu pour le linge propre Les sacs de linge ne doivent jamais reposer sur le sol Stockage provisoire sous forme aérienne Les sacs sont accrochés sur un système de convoyage électrique qui les répartissent par catégorie de linge sur unstockeur aérien sur rail.L'air des locaux destinés à l'entreposage et au tri du linge saleest aspiré vers l'extérieur. Le personnel de cette zone n'est jamais en contact avec la zone propre.

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Le circuit du linge à l’hôpital

Tri du linge sale: C'est l'élément essentiel de la bonne qualité du linge rendu aux services et de sa quantité disponible.

Deux types de triage: Triage automatisé avec un détecteur de métaux Triage manuel qui est le plus courant. Ce triage se fait enfonction des matières, de la configuration et de la couleur (on fouille systématiquement les poches). Le linge infecté se trouve dans des sacs spéciaux (jaunes) qui ne sont pas ouverts dans la phase de tri. Pour éviter la diffusion des agents infectieux, il est lavé deux fois avec double dose de lessive en fin de journée.

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Le circuit du linge à l’hôpital

La zone dite « propre»Elle commence dès la sortie du linge des machines et tunnels

de lavage.Les locaux sont séparés des zones sales ; Points d'eau pour le lavage des mains à dispositionRépartition et pliage du lingeContrôle bactériologique du processus lessiviel.

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Le circuit du linge à l’hôpital

• De nombreux hôpitaux interrogés ne font pas de prélèvementsbactériologiques sur le linge en sortie de blanchisserie de manière régulière. • Les infections manu portées sont les plus courantes ainsi que tous les supports du linge également porteurs de germes : rayonnages, tables, chariots... • L'environnement aussi est contaminant : les sols et même l'air.

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Le circuit du linge à l’hôpital

Chaque année on recense en blanchisserie de nombreux accidents

Risques encourus par le personnel de la blanchisserie Risque de contamination personnelle très importante lors de la

manipulation du linge sale, Les risques d'accidents d'exposition au sang dus au matériel

trouvé dans le linge (bistouris, couteaux, téléphones portables, chaussures, bassins...)

Risque d'infections dus aux microbes résistants ou multi-résistants que l'on retrouve dans le linge contaminé.

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Le circuit du linge à l’hôpital

Les mesures à prendreLavage de mains le plus souvent possible Port de gants renouvelés fréquemmentTenue spécifique changée quotidiennementPossibilité de se doucher Respect de la vaccination (hépatite, tuberculose, tétanos) Stockage le plus court possible Port de masques renouvelés fréquemmentFormation du personnel

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Le circuit des repas à l’hôpital

Exemple du CHU de Nancy:Commande enregistrée grâce au PC pocket de l'aide soignante où

s'affichent les 60 régimes se déclinant en fonction des prescriptions médicales, des préceptes religieux ou éthiques et réactualisés toutes les 4 semaines.

Une fois le menu du patient enregistré, l'information est transmise en cuisine où elle donne naissance à une fiche datée et référencée par site, service, chambre et consommateur, traçabilité oblige !

Fiche précieuse pour retrouver qui a mangé quoi en cas d'alerte sanitaire.

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Le circuit des repas à l’hôpital

L'Unité de production culinaire (UPC) confectionne deux repas quotidiens pour chaque patient (les petits déjeuners avec pain frais du jour sont préparés par chaque service dans une pièce baptisée « office alimentaire » disposant de cafetière, lave-vaisselle, frigo et autres équipements de base).

Les produits épicerie sont livrés 2 fois par semaine et les équipes de l'UPC cuisent, cuisinent et accommodent aliments congelés, en conserve ou sous vide avant de les conditionner en barquettes hermétiquement closes, conservées à 3°C.

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Le circuit des repas à l’hôpital

Dispatchées dans des cagettes classées par repas, par service et par jour, elles sont livrées par camions réfrigérés dans les services où elles sont servies au patient sur un plateau « gastronormé » (aux dimensions autorisant son placement sur un chariot pour être enfourné) où l'on retrouve la fiche référente attestant du respect de la commande et des délais.

Importance d’avoir une traçabilité des repas pour éviter tout risque de gastroentérite.

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Le risque infectieuxLa responsabilité des soignants

Loi du 4 mars 2002 :Selon l’article L.1142-1 alinéa 2 du Code de la santé publique dans sa rédaction issue de la loi du 4 mars 2002, « Les établissements services et organismes susmentionnés (dans lesquels sont réalisés des actes de prévention de diagnostic ou de soins) sont responsables des dommages résultant d’infections nosocomiales sauf s’ils rapportent la preuve d’une cause étrangère ».Cette loi préconise la transparence au patient, qui a le droit d’être informé.

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La catastrophe de Ténérife

Le 27 mars 1977, sur l'aéroport de l'île de Ténérifeaux Canaries, un Boeing 747 de la compagnie néerlandaise KLM entame son décollage et percute à plus de 250 km/h un autre Boeing 747, de la compagnie américaine Pan American qui roulait sur la piste. La catastrophe a fait 583 victimes.

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La catastrophe de Ténérife

L'avion de la Pan American, vol Pan Am 1736, en provenance de Los Angeles, 396 personnes est informé que suite à un attentat à la bombe du MPAIAC, l'aéroport de Las Palmas est fermé. Il lui est ordonné de se dérouter vers Los Rodeos, aéroport régional de l'île voisine de Tenerife en même temps que d'autres avions.

L'appareil de la KLM, vol KLM 4805 en provenance d'Amsterdam, avec 248 personnes à bord reçoit la même instruction.

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La catastrophe de Ténérife Lorsque l'aéroport de Las Palmas rouvre, le petit aéroport de

Ténérife est saturé. Cinq gros appareils au moins ont été déroutés sur cet aéroport régional qui ne peut facilement les accueillir. L'aéroport consiste en une piste unique longée par un taxiway auquel elle est reliée par quelques petites bretelles. Les avions déroutés sont stationnés sur une partie du taxiway ce qui implique que ce dernier ne peut être utilisé sur toute sa longueur pour permettre aux avions d'aller se mettre en position de décollage. Les appareils sont donc obligés de remonter une partie de la piste.

Des nappes de brouillard denses passent sur la piste. Le petit aéroport ne dispose pourtant pas de radar de piste pour guider les avions au sol.

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La catastrophe de Ténérife

Après que les autorités ont rouvert l'aéroport de Las Palmas, le Boeing de la Pan Am se trouve alors prêt à aller se positionner pour le décollage. Mais celui-ci est bloqué par l'appareil de la KLM et par un camion citerne. Le capitaine néerlandais Van Zantena en effet décidé de faire le plein de kérosène à Los Rodeos plutôt qu'à Las Palmas, apparemment pour gagner du temps.Une fois le plein des réservoirs fait, l'avion de la KLM s'apprête à partir en premier, suivi par celui de la Pan Am.

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La catastrophe de Ténérife

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La catastrophe de Ténérife

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La catastrophe de Ténérife La collision

Le Boeing 747 de la KLM se trouve en bout de piste prêt à décoller. Le Boeing 747 de la compagnie Pan American remonte lui la piste d'envol, la première partie du taxiway étant bloquée. Il doit selon les instructions de la tour de contrôle prendre une des bretelles pour revenir sur la partie libre du taxiway et continuer ainsi à se rendre en bout de piste. L'avion de la KLM se trouvait à ce moment en bout de piste et avait aussi déjà terminé son demi-tour. Il entame alors son décollage. Il va venir percuter le Boeing de la Pan Am sur son travers à près de 300 km/h en milieu de piste, malgré une tentative de décollage anticipé de dernière seconde du pilote de la KLM dès que celui-ci aperçoit l'avion de la Pan Am.

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La catastrophe de Ténérife

Décès de 583 passagers. Il y eut 61 survivants, tous situés dans la partie avant du Boeing de la Pan Am, l'avion percuté.

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La catastrophe de Ténérife

Le rapport d'expertise a démontré que: Le commandant de bord du 747 de la KLM, Jacob van Zanten, n'a pas

attendu l'autorisation de décollage ; il était aligné mais n'avait pas reçu de la tour de contrôle la clairance nécessaire.

L'autre avion, celui de la Pan Am, avait en revanche suivi la procédure. En effet, l'instruction donnée par la tour de contrôle était « taxi into the runway and leave the runway third, third to your left », c'est-à-dire « roulez sur la piste, et quittez-la à la troisième à gauche ». L'équipage a alors hésité : s'agissait-il de third ou de first ? Le contrôleur a alors confirmé en disant « the third one », mais l'ambiguïté n'était pas levée du tout. L'équipage, encore hésitant, a finalement compté uno, dos, tres en espagnol pour être bien sûr qu'il fallait compter trois intersections. De plus, la troisième intersection présentait un angle important pour virer. Le Boeing de la Pan Am a donc roulé jusqu'à la quatrième bretelle, en dépassant la troisième sans la voir dans le brouillard.

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La catastrophe de Ténérife

Selon une étude sur les causes linguistiques des catastrophes aériennes, le co-pilote néerlandais de la KLM a répété le plan de vol donné par la tour de contrôle (ATC clearance) et a ajouté la phrase « we are now at take-off ». Le contrôleur aérien a alors compris cette phrase comme « we are now at take-off position », c'est-à-dire que l'avion était en bout de piste, attendant l'autorisation de décoller.

Le contrôleur aérien, n'ayant pas donné cette autorisation, a alors confirmé par un simple « OK », qui signifiait que le plan de vol avait été bien répété. En revanche, pour le co-pilote de la KLM, ce at take-off décrivait une action en cours, comme en néerlandais, et a cru que le contrôleur, en disant « OK », donnait l'autorisation de décollage. Cette erreur rappelle que l'anglais est une langue ambiguë, puisqu'un mot comme take-off peut être soit le verbe « prendre son envol », soit qualifier un nom, comme dans take-off position, et signifie dans ce cas « être en bout de piste ».

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La catastrophe de Ténérife

Dans l'enregistrement de la boîte noire, l'ingénieur de vol de la KLM a exprimé un doute sur le fait que la piste soit libre, probablement suite aux propos des pilotes de la Pan Am. Les propos étaient difficilement audibles dans le cockpit du Boeing de la KLM. Ce doute, le commandant de bord ne l'avait pas, il ne re-vérifia pas auprès de la tour de contrôle et il poussa la manette des gaz. Pourtant, ce commandant de la KLM était l'un des plus expérimentés de la compagnie néerlandaise, pour laquelle il était également instructeur sur 747. C'est lui qui avait formé son co-pilote. La question demeure de savoir si ce dernier et l'ingénieur de bord n'ont pas été trop respectueux de leur commandant et n'ont pas osé lui demander de re-vérifier que la piste était bien libre après le doute émis par l'un d'eux.

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La catastrophe de Ténérife

Il a aussi été démontré que l'équipage de la KLM, avant le vol, avait contacté le siège de la compagnie KLM aux Pays-Bas. Il craignait de ne pouvoir respecter la nouvelle règlementation néerlandaise plus contraignante sur les horaires des pilotes s'il ne redécollait pas rapidement. Du fait du retard pris par le déroutement sur Ténérife et de l'attente sur place, il risquait de devoir, après avoir redécollé pour Las Palmas, d'y passer la nuit et non de rentrer sur Amsterdam le jour même comme initialement prévu.

L'impatience et l'obligation du respect des règles horaires peuvent avoir influencé le commandant de bord, même expérimenté, dans sa capacité de jugement et dans sa prudence

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La catastrophe de TénérifeLes causes de l’accident

Cet accident est donc le résultat d'un enchaînement de plusieurs défaillances . L'enchaînement des causes et des facteurs aggravant est le suivant :

Situation inhabituelle avec un aéroport saturé, non prévu pour un tel trafic donc des avions obligés de remonter une partie de la piste d'envol pour

aller se mettre en position de décollage + une absence de visibilité au sol (nappes de brouillard + éclairage de piste défaillant) + une absence de radar de pistes.

Stress de l'équipe de la tour de contrôle de cet aéroport régional peu habitué à un tel trafic et à devoir s'exprimer essentiellement en anglais, + un terme prêtant à confusion en anglais + une mauvaise communication entre pilotes et tour de contrôle + un stress de l'équipage de la KLM dont l'avion a été dérouté et qui a un retard à rattraper + un mauvais auto-contrôle de l'équipage de la KLM. Cet enchainement de facteurs provoqua l'accident.

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La catastrophe de TénérifeCe que cette catastrophe a

changé dans l'aviation

Après cette catastrophe, un certain nombre de recommandations seront faites par les autorités aériennes internationales comme la modification du vocabulaire anglais employé dans la communication entre la tour de contrôle et avions au sol, la répétition systématique par les pilotes à la tour de contrôle des ordres entendus mais surtout la mise en place de procédure dites de « cockpit management » avec un contrôle mutuel plus formalisé entre pilote et copilote.

À noter que quelques années plus tard, un autre aéroport, l'aéroport de la Reine Sophie, fut construit dans le sud de l'île de Ténérife, dans une zone moins exposée aux nappes de brouillard. Mais l'augmentation du trafic touristique a fait que l'autre aéroport connaît de nouveau du trafic. Il a été depuis équipé d'un radar de sol.

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La catastrophe de Ténérife Le rapport d'expertise indique que deux communications simultanées de

l'équipage de la Pan Am et de la tour de contrôle, dans les secondes qui suivirent, ont entraîné des interférences dans le Boeing de la KLM et que ces deux messages ont pu être mal entendus dans l'appareil. Or, ces deux messages mentionnaient que l'avion de la Pan Am était encore sur la piste. Si le Boeing de la KLM les avait entendus, peut-être aurait-il pu freiner à temps ou n'aurait pas commencé son décollage.

Les nappes de brouillard furent un facteur décisif dans la catastrophe. Dans les facteurs aggravants, les enquêteurs ont aussi cherché du côté du

comportement et de la psychologie des intervenants:• Pour la tour de contrôle : Outre le stress de la situation et de l'usage

permanent de la langue anglaise, un possible manque de fermeté dans les instructions données face à des équipages étrangers et expérimentés.

• Pour l'équipage de la Pan Am : l'hypothèse que le pilote ait décidé de lui-même de poursuivre jusqu'à la bretelle 4 (avec un angle beaucoup plus facile pour tourner vers le taxiway) donc ait « snobé » la tour de contrôle a été émise.

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L’erreur et ses mécanismes

Les erreurs dans les activités humaines: Trois types d’erreurs :De routineErreurs d’activation de la connaissances Erreurs de possession de connaissances Fréquence : 2 à10 par heure quelque soit l’activité, on ne travaille pas à 100% de contrôle. Il y a tj de la récupération. Auto-récupération très élevée: moyenne 70 à 80%Détection sur résultat bizarre 6 fois sur 10 Détection sur traces de la routine Ex:fermer la maison, la

voitureContrôle systématique.Aucune stratégie ne peut éviter les erreurs si on ne s’attaque pasaux causes. Reason : « l’exemple du moustique et de l’étang »

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Février 2010L’erreur et ses mécanismes

• Quand on est détendu → nombre des erreurs.• Plus la productivité , plus on va réguler en faisant moins

d’erreurs.Mais par rapport à la marge de régulation on s’épuise à ↓ les erreurs, on ne contrôle plus , on laisse peu d’erreurs qu’on ne récupère pas.

• On perd le contrôle quand on perd l’harmonie du couplage:

Production ↔ RécupérationLa production d’une part La sécurité d’autre part

IL faut trouver un consensus entre les deux

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L’erreur et ses mécanismes

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L’erreur et ses mécanismes

René Amalberti est médecin militaire, chercheur à l'IMASSA-CERMA, docteur en médecine et en psychologie, Professeur au Val de Grâce. Ses recherches portent sur l'ergonomie cognitive, la modélisation cognitive des opérateurs, les effets del'automatisation et le développement de systèmes d'aides. Depuis 1994, il est chargé de mission facteurs humains auprès de la Direction générale de l'Aviation civile et chercheur associéau CNRS. L'auteur a beaucoup enseigné en France et à l'étranger et se trouve fortement impliqué dans les communautés aéronautiqueset ergonomiques nationales et internationales.

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L’erreur et ses mécanismes

Un modèle cadre des migrations de performance :• Si on pousse trop la performance→ ACCIDENT.• Sous injonction du management le système migre, on réduit lamarge des performances→ faire le deuil d’une production élevée pour augmenter la sécurité.Dans le transport routier on est passé à 10-4 à 10-6 V=130km/hautoroutes→ ↓de voitures surpuissantes.En aéronautique , il faut avoir les mêmes règles, un marché négocié mondial pour s’assurer économiquement et la sécurité.Par contre un monde idyllique , trop strict entraînera unecontraction de l’espace de fonctionnement qui peut virer au rouge.

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L’erreur et ses mécanismes

Remarques :Autonomie des acteurs: Un groupe qui s’arrange seul, qui ne tient pas compte du système →↓de sécurité.

Les acteurs équivalents: On a tous la certitude que les pilotes,ou les anesthésistes , dans le monde entier se valent. Le système a besoin d’acteurs équivalents .

La superexpertise , on ne veut pas le “ superpilote”qui vaprendre encore plus des risques. On veut des personnes protocolisées.

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Identification des conditions de transition vers l’ultra sécurité

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Identification des conditions de transition vers l’ultra sécurité

Des sécurités plutôt qu’une sécurité

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La gestion des risquesdans les

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Le swiss cheese

Le

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Le modèle de Reason

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Le modèle de Reason

Le modèle de Reason adapté aux services de soins

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Le modèle de Reason

Cause immédiate, facile à repérer, souvent une erreur humaine, derrière laquelle se cachent des causes plus profondes.

L’accident → résultat d’un ensemble d’évènements indésirables qui s’additionnentd’un contexte organisationnel et des facteurs favorisant la

survenue de défaillances.

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Le modèle de J. Reason

Deux types distincts de défaillance :Les défaillances patentes ou erreurs actives de l’acteur de première ligne erreur de diagnostic, erreur de dosage, etc.

Les défaillances latentes: défaut d’organisation du travail, surcharge, fatigue, inadéquation activité à conduire / compétence etc…La compréhension de la survenue d’un accident passe par la prise en compte des différentes sources de défaillance et nonseulement de la défaillance patente.

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Le modèle de J. Reason

Les analyses détaillées des accidents récents ont fait apparaître que les erreurs latentes représentent la menace la plus importante sur la sécurité d’un système complexe.

L’opérateur de première ligne est moins l’investigateur de l’accident que l’héritier de défauts du système.

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Accident=Combinaison d’évènements

Intervention du patient du mauvais coté

Difficultés de transmission de l’information dans le service de soins

Préparation de l’opéré du mauvais cotéProgramme opératoire chargéStress des équipesAbsence de vérification ultime au bloc opératoireNb: Il y a 30 cas en France

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Quelques définitions

Incident: événement indésirable qui ne cause pas de dommage (ou un dommage de faible gravité) mais dont la survenue révèle un dysfonctionnement dans l’organisation ou le fonctionnement de l’établissement et qui, en d’autres occasions, aurait pu causer un dommage.

Évènement indésirable: toute situation qui « A » ou « AURAIT » pu causer des dommages à la santé des patients, des visiteurs, du personnel, à leurs biens et à ceux de l’établissement.

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Quelques définitions

Evènements sentinelles graves, c’est-à-dire les événementsayant pour conséquence soit le décès, soit une atteintefonctionnelle grave. Ces événements sont appelés "sentinelles" parce qu'ils signalentla nécessité d'une enquête immédiate et la réponse.

Accident: événement indésirable qui cause un dommage à un patient, à un visiteur, à un membre du personnel, à leurs biensou à ceux de l’établissement de santé et qui révèle undysfonctionnement dans le fonctionnement et l’organisation del’établissement.

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Le retour d’expérience

Un accident est une combinaison de facteurs causaux.On doit lutter contre l’accident avant qu’il n’arrive.La cause ou facteur causal est un évènement contre lequel onpeut lutter.

Un acteur de première ligne doit agir tout de suite. Pour un pilote, dans le cas d’une panne due à un problème

météo, le retour d’expérience se fait sans problème. S’il est lui même impliqué le REX est plus difficile.

Encadrementdéfaillant

Programmes inadaptées

Règles inappropriées

Formationinitiale

incomplèteACCIDENT

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Le retour d’expérienceLe recueil d’évènements confidentiel

Problèmes posés REC• A qui déclarer? Système unique, connu de tous• Pas d’obligation Système basé sur la libre volonté• C’est inutile!!!! L’expérience individuelle peut

enrichir la connaissance de tous• Jugement d’autrui Confidentialité, anonymat garanti • Bureaucratie Un système simple• Crainte de sanction Protection selon la loi du 29/3/99

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Le retour d’expérienceLe recueil d’évènements confidentiels

Moyens mis en placeMoyens matériels: local et coffre sécurisés, Téléphone, base

de données isolés. Formulaires.Moyens humains: des spécialistes affectés.Moyens réglementaires dans le code de l’aviation civile,

articles de loi( indépendance, protection, confidentialité).

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Le retour d’expérience Le recueil d’évènements confidentiels

Phase confidentielle : usager→ compte rendu nominatif.Jour J, dès la réception au REC, exploitation, concertation avec

l’usager.Jour J +10, retour du formulaire, cachet REC (événement signalé) Phase anonyme : Renseignements désidentifiés en base de données ↓ ↓ Document explicatif REC info Propositions Document explicatif info ↓ ↓ Administrations Bulletin de retour d’expérience Constructeurs

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Le retour d’expérience Le recueil d’évènements confidentiels

Retour d’expérience pour contribuer à la prévention:

Vers les usagers →publication “REC info” (presse, internet)Vers les groupes de professionnels et d’experts pour études et

propositionsVers les organismes (administrations, fédérations)

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Définition de la gestion des risques

La gestion des risques est la démarche qui vise à identifier, évaluer, traiter pour éviter ou réduire les risques ou leurs conséquences

Les enjeux La sécurité des personnesLa responsabilité juridique des acteurs La pérennité de l’établissement (Finances, image, assurabilité).

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La démarche de la gestion des risques

Elle repose sur deux approches complémentairesApproche à priori du risque Fiabiliser le système avant la survenue d’évènement Rôle de la réglementation Analyse des modes de défaillances et de leurs effets et de

leurs criticité (AMDEC) Analyse prévisionnelle des risques Hazard Analysis Control Critical Point

Approche à postériori du risque: Retour d’expérience

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La démarche de la gestion des risques

Démarche qui vise à tirer des enseignements des incidents , dysfonctionnements, presque accidents ou crises pour éviter leur répétition.

Le retour d'expérience reste la partie déterminante de la gestion des risques

« Dans ses principes et ses méthodes, la gestion des risques s’appuie sur la déclaration et l’analyse des accidents ou incidents pour éviter qu’ils ne se renouvellent ».

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Sources d’information sur le risque

Sinistralité transmise par l’assureurPlaintesRapport et CR d’instances( CHSCT, CLIN, Commission de

conciliation, Médecine du travail..)Rapports financiersVigilancesSituations connues par la démarche qualitéCircuits de signalements

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Les systèmes de recueil d’évènements indésirables

Intérêt Contribue à la connaissance des risques de l’établissement

Mais pour ce faire Mener une réflexion au préalable entre les différents partenaires pour aboutir à un consensus acceptable par tous et des règles claires concernant les modalités de traitement de l’information et le régime disciplinaire.

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Les systèmes de recueil d’évènements indésirables

Sensibiliser les différents partenaires sur l’importance de créer des conditions propices: Un circuit d’information garantissant la confidentialité

Un climat de confiance établi par l’absence de jugement Des règles claires sur les suites disciplinaires en cas de

déclaration spontanée d’évènement.

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Les systèmes de recueil d’évènements indésirables

 Mettre en place des dispositifs suivants Les systèmes de déclarations d’évènements indésirables Les personnes en charge du traitement et de l’analyse de l’information doivent garantir la confidentialitéLes partages d’informations et les réunions sur les risques au sein des secteurs d’activitéLes différents comités en charge de la gestion des risques de manière globale ou thématique  

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La démarche de la gestion des risques

La démarche de la gestion des risques s’appuie sur 3 dimensions Une dimension culturelleUn état d’esprit à créer ou à renforcer face aux risquesDépasser la culture de la faute … pour une culture de sécurité

Une dimension managérialeLa sécurité sanitaire dans les objectifs stratégiques de

l’établissementLe management au service de la sécurité

Une dimension techniqueDes méthodes, des outils spécifiques

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La gestion des risques dans les établissements de santé

Pourquoi dans les établissements de santé?En 2003, un rapport de la direction générale de la Santé a souligné que les événements iatrogènes surviennent en France dans plus de 10 % des séjours hospitaliers dont le plus connu est l'infection nosocomiale. Elle touche 800 000 patients par an en France pour un coût de l'ordre de 800 millions d'euros. L'iatrogénie médicamenteuse engendre 25 000 morts par an, soit quatre fois plus que les accidents de la route, pour un coût de 2,3 milliards d'euros pour les seuls événements évitables.

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La gestion des risques dans les établissements de santé

• Face au coût abyssal des événements indésirables estimé à plus de 6 milliards d'euros par an soit 10 % du budget des hôpitaux (Claveranne, 2005),

• A la judiciarisation des relations entre les médecins et les patients, propension à privilégier le recours aux tribunaux pour trancher des litiges qui pourraient être réglés par d'autres voies (médiation, accord amiable).

• Au changement sociétal marqué par une aversion croissante au risque, la fatalité n'est plus la seule explication suffisante des accidents (Borodzicz, 2005).

• D'événement ingérable, le risque est entré dans le champ de la gestion.

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La gestion des risques dans les établissement de santé

Dans les établissements de santé, les risques sont gérés de façon parallèle. Les coordinations des vigilances mises en place ne concernent qu’une partie des risques. La sécurité incendie reste l’affaire des services techniquesLa sécurité alimentaire relève de la direction de la logistiqueLes effets secondaires des médicaments relèvent de l’unité de la pharmacovigilanceLes accidents transfusionnels relèvent de l’unité

d’hémovigilanceLes infections nosocomiales dépendent du comité de lutte contre les infections nosocomiales

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La gestion des risques dans les établissements de santé

La sécurité du matériel relève de la matériovigilanceLa sécurité biologique relève de la biovigilance

C’est une gestion verticale en tuyaux d’orgue, accentuée par la juxtaposition des réseaux régionaux et interrégionaux. La gestion globale des risques fondée sur l’identification des risques, une hiérarchisation de ces derniers, une élaboration des plans d’action correspondants, n’est pas encore une priorité managériale dans plusieurs établissements de santé.

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Les risques dans les établissements de santé

Les risques spécifiques aux activités médicales et de soins

Le champ de survenue des risques en établissement de santé

est extrêmement vaste. Toute classification des risques

reste imparfaite.

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Les risques dans les établissements de santé

Risques iatrogènes :Les risques liés aux actes médicaux et aux pratiques, erreur de

diagnostic, de traitement, non respect d’une procédure, d’un geste technique

Les risques liés à l’utilisation des produits de santé: médicaments, produits sanguins, équipements médicaux

Les risques infectieux nosocomiauxLes risques liés à l’organisation des soins et à l’environnement, à la non-observance des traitements par le patient, et les risques liés

aux questions éthiques (acharnement thérapeutique, euthanasie, etc.).Les risques liés aux défauts d’information ou non respect du secret médical. Page 235

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La gestion des risques dans les établissements de santé

Les risques liés à un événement technique ou logistiqueBâtiment, installation (incendie, rupture d’électricité, défaut d’approvisionnement en eau, pollution, défaut des systèmes informatiques).

Les risques communs à la gestion de toute organisationRisque social accident du travail, faute professionnelle, risques liés à certains éléments de la charge de travail, départ d’une personne clé, risques liés à la montée de certaines formes de violence au travail…

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La spécificité du risque dans les établissements de santé

Le risque est beaucoup plus important dans le secteur de la santé que dans d’autres systèmes à risque que l’on qualifie de systèmes sûrs (aviation civile, nucléaire) car ces derniers sont parvenus à un stade avancé de maîtrise des risques. Une hétérogénéité du risque : le risque n’est pas comparable

et uniforme entre spécialités médicales, types de patients, et types d’établissements ;

Une importante variabilité des pratiques avec une régulation et une standardisation minimales

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La spécificité du risque dans les établissements de santé

Une activité à forte composante humaine avec des possibilités d'automatisation limitées

Une connaissance des risques rendue difficile, surtout de l'intrication de trois sources de risque pour le patient : sa maladie, une erreur dans la décision médicale, ou un défaut dans la mise en œuvre de celle-ci

Une contrainte du service 24 h/24 avec la difficulté de maintenir la même disponibilité de ressources potentiellement nécessaires au patient quelle que soit l’heure

Une difficulté de réguler les flux de patients, compte tenu de la part d’activité non programmée

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La spécificité du risque dans les établissements de santé

Un rôle de formation des établissements de santé : le système hospitalier est un système dans lequel des rôles et des responsabilités importants sont parfois confiés à des professionnels en cours de formation. Ces responsabilités peuvent être décalées par rapport au savoir et à l'expérience des acteurs.

Un transfert de tâches entre catégories professionnelles lié aux ressources et à la démographie professionnelle. Il peut entraîner un glissement de tâches vers des personnels n’ayant pas les qualifications requises.

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Comment évaluer les risques

L’évaluation des risques consiste à identifier les dangers et classer les risques, en vue de mettre en place des actionspertinentes. C’est une démarche structurée en 4 étapes.1. Préparer la démarche d’évaluation des risques2. Identifier les risques3. Analyser et classer les risques. L’échelle de classement résulte

d’un consensus au sein de l’équipe associée à la démarche.4. Proposer des actions de prévention

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Les principes de base de l’évaluation des risques

Privilégier une approche participative.Associer les salariés est essentiel pour tenir compte de la réalité du travail. Ils sont les mieux placés pour connaître lessituations à risques. Ils doivent donc être associés à la démarche, notamment par le biais de leurs instances représentatives, y compris dans le choix des actions à mettre en place.L’évaluation doit être continue et faire l’objet de mises à jour régulières. Ce n’est pas une fin en soi : pour être utile à l’entreprise, elle doit conduire à choisir les actions de prévention adaptées.

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Comment identifier les risques

SignalementsVigilances, Risques hors

vigilances

Cahiers de garde

Veille sur les risques

Retour d’expériencesGestion des plaintes

Commission de décès ou de morbidité

Analyse des processusCARTOGRAPHIE

DES RISQUES

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La cartographie des risques dans les établissements de santé

Cartographie pertinente des risques

Etablir une cartographie en fonction des pratiques et du secteur d'activité

Objectif

Avoir une vision plus globale de la gestion des risques

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Comment analyser les risques ?

Quantifier la gravité et la fréquence des risques Analyse des processus visant à identifier les défaillancespotentielles d’un système , de calculer un score de criticité afinde permettre de mettre en place des actions correctives sur celles dont la criticité est importante Criticité : C = G x F x D G : indice de gravité F : indice de fréquence D : indice de détectionDéterminer les causes et conséquences des risques (dommage

ou préjudice)Retracer la chaîne des évènements ayant conduit à l’accident

ou à l’incidentRechercher l’ensemble des causes latentes

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Hiérarchisation des risques

Sélectionner les risques qui exigent la mise en œuvre d’actions préventives prioritaires

La hiérarchisation est effectuée en fonction de :La criticité du risque : fréquence et gravité de l’évènement,L’acceptabilité du risque,L’évitabilité du risque, des études ont révélé l’ampleur des EI

en ES et leur impact sur les systèmes de santé (coûts humains et économiques) : 30 à 50% des EI seraient potentiellement évitables

Le coût du risque.

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Elaboration et mise en œuvre des plans d’action

Plusieurs scenarii peuvent être envisagés pour améliorer une situation. Ils seront analysés en fonction de :

de leur faisabilité,du rapport coût/efficacitédes bénéfices secondaires pour les acteurs de terrain Le choix du plan d’action résulte d’un compromis entre criticité du risque à traiterpoint de vue des différents acteurscontraintes réglementaires, budgétaires, sociales, politiques,… La mise en œuvre repose sur la capacité de l’institution à mobiliser les acteurs concernés

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Suivi et évaluation

Vérifier la pertinence du plan d’action

Identifier les risques résiduels à surveiller

S’assurer de l’efficacité des actions au regard des objectifs/ définition préalable d’indicateur

Aider à l'identification et l'anticipation de nouveaux risques

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Le contexte réglementairele document unique

Le décret n°2001-1016 du 5 novembre 2001 introduit deuxdispositions réglementaires dans le code du w. La première (article R. 230-1) oblige l’employeur à transcrire et mettre à jour dans un document, appelé document unique, les résultats de l’évaluation des risques professionnels identifiés dans chaque unité de travail de l’établissement. La seconde disposition réglementaire (article R. 263-1-1) porte sur les sanctions pénales prévues en cas de défaut de transcription ou de mise à jour des résultats de l’évaluation desrisques.

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Du diagnostic à la prévention

1- Sensibiliser les opérationnels à la prévention du risqueCoordonner les vigilances: missions et responsabilités de chacunImpliquer tous les acteurs dans la réduction des risquesDévelopper la capacité de chacun à détecter les situations à risques et à réagirAdapter le discours à chaque interlocuteur : médecin, aides- soignants, infirmiers, techniciens…..Définir l'organisation à mettre en œuvre pour traiter les risquesDévelopper l'information aux usagers (panneaux d'affichage, fiches explicatives…)

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Du diagnostic à la prévention

2- Etablir les responsabilités La démarche de gestion des risques repose sur une définitionclaire des responsabilités, responsabilité directe de la ligne hiérarchique opérationnelle: direction, responsables des secteurs, encadrement, opérateurs.

Les acteurs en charge de l’activité transversale de gestion desrisques ont eux aussi une responsabilité sur la conduite et les résultats de cette activité.

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Du diagnostic à la prévention

Etablir: Des procédures d’organisation, Des organigrammes, Des fiches de fonction et de postes permettent de définir les missions de chacun, ce qui contribue à préciser les responsabilités

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Du diagnostic à la prévention

3- Définir les règles institutionnelles concernant le partage de l’information sur les risques

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Du diagnostic à la prévention

Gérer les Fiches d'Evènements Indésirables Outil pour notification des évènements indésirablesArriver à une gestion informatique centralisée pour traiter les EIFaire remonter le problème au service concerné : Prévenir le service, enregistrer le problème, établir un plan d'action de correctionEtablir un cahier des charges pour le dépouillement des FEIGérer l'affluence des fiches dans le service de la gestion des risques

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La gestion des risques

Une politique de gestion intégrée des risquesLes risques engagent la responsabilité des professionnels quelle que soit leur fonction, ce qui nécessite une prise de conscience de chacun au regard de son propre niveau de responsabilité.

La politique de la gestion des risques doit permettre aux dirigeants des établissements de santé de définir les priorités pour garantir la sureté de fonctionnement et mettre en place unprogramme de réduction et de traitement des risques. MF DUMAY(Hôpital St Joseph)

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Les conditions de réussite de la démarche de la GDR

Il est indispensable d’avoir un soutien constant périodiquementrenouvelé des responsables administratifs, médicaux et soignants,notamment du directeur général.Il faut consacrer du temps pour former l’ensemble des agents à la démarche de signalement (comment? Pourquoi?).Il faut assurer la confidentialité des données Il faut avoir une définition précise de la stratégie corrective, savoir qui propose les mesures correctives, qui décide de leur mise en œuvre et qui évalue leur efficacité.Il faut avoir des moyens informatiques pour faire un choix car on est très vite submergé par le nombre de signalements.

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Les conditions de réussite de la démarche de la GDR

Il faut traiter en premier les signalements qui mettent en jeu la sécurité des patients. Cette démarche de gestion de risque arrive après la mise en route de tous les autres systèmes de vigilance.

Le but est qu’à terme toutes ces démarches soient réunies ,ainsi il faut mener une démarche souple et harmonieuse pour

arriver à cet objectif.

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Les obstacles à la réussite

L’hostilité de certains cadres médicaux et soignants: la fiche de

signalement n’est pas obligée de passer par les cadres, maisparfois, les cadres qui en ont connaissance peuvent l’arrêter.La peur d’être sanctionné: Il faut que la direction s’engage surle fait qu’il n’y a aura pas de sanctions à partir d’un signalement.La peur d’être considéré comme un délateur. La fiche designalement n’est pas là pour accuser quelqu’un mais pouraméliorer la sécurité du personnel, des patients, des visiteurs.C’est pour cela qu’elle ne doit pas être anonyme car cela faciliterait la délation.

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Les obstacles à la réussite

L’importance de la rétro information. Chaque fiche de signalement doit avoir une réponse.La cellule de gestion et le comité de pilotage se doivent de faire un rapport annuel distribué à l’ensemble du personnel.

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Les difficultés rencontrées

Des signalements comportant des faits correspondant à un manquement à des règlements, au code de déontologie, voire à des fautes inadmissibles.

La nouvelle loi du 4 mars 2002 oblige tous les médecins à prévenir toute personne ayant été victime d’un préjudice à l’occasion d’un soin ou ses représentants légaux en cas de décès. Ne pas avoir prévenu est un aveu de culpabilité.

Si déficit de signalement lié aux soins : s’il y a une plainte déposée par un patient ou sa famille>> faire un breefing sur l’intérêt de la gestion des risques pour améliorer la sécurité des patients et éviter la mise en cause des professionnels.

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Les difficultés rencontrées

Il est nécessaire que chaque service commence à faire de la gestion du risque. Le meilleur moyen est de faire de l’autoévaluation interne.

On peut proposer la mise en place dans chaque service d’un comité de morbidité mortalité, le but étant d’identifier les causes évitables.

On ne fera pas de la gestion du risque, si on ne modifie pas les mentalités, si on ne supprime pas cette réaction qui est le silence devant tout accident médical.

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Développer une culture commune de gestion des risques

La GDR est rarement associée à la démarche qualité alors que les deux démarches sont indissociables. Elle s’intègre dans la démarche d’amélioration continue de la qualité des établissements de santé et requiert une approche managériale.La certification des établissements se base sur les références: R 44 : Evaluation de la pertinence de l’acte médicalR 45: Evaluation des pratiques par rapport aux soins à risque;comment les pratiques sont sécurisées; analyse des causes..R 46:Evaluation de la prise en charge des patients selon les pathologies..La GDR fait partie de la nouvelle certification V 2010 (critère 8.b)

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établissements de santé

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Développer une culture commune de gestion des risques

La GDR n’est pas intégrée dans la négociation des contrats d’assurance alors que les assureurs sont réceptifs au dispositif de prévention et de réduction des risques au sein des établissements.Quant au champ de la communication et des relations avec les usagers, l’instruction des plaintes avec la commission de conciliation portant sur la qualité et la prise en charge des patients n’est pas généralement identifiée comme un moyen d’alerte voire d’identification de risque.

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La gestion des risquesdans les

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Développer une culture commune de gestion des risques

« La gestion des risques est vécue comme une contrainte réglementaire devant permettre à l’établissement de satisfaire aux contrôles de conformité conduits par les

corps d’inspection ».

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La Gestion des risques

La gestion des risques peut être un catalyseur du changementpour optimiser la prise en charge des patients: Si adhésion conjointe des médecins et des gestionnaires. Si elle est globale et intégrée à la gestion globale de l'hôpital.Une politique de gestion intégrée des risques doit permettre

aux dirigeants d’un établissement de définir les priorités pour garantir la sureté de fonctionnement et mettre en place un programme de réduction et de traitement des risques.

L’implication des personnels nécessite une responsabilisation des professionnels à chaque étape du processus hospitalier.

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La gestion des risquesdans les

établissements de santé

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Bibliographie

Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail www.cchst.caL'Agora du Management Réveiller vos idées pour un agir choisi Statistiques nationales des accidents du travail et des maladies

professionnelles. INRSAnalyse et gestion des risques; Athmane BOUAZABIA et Samir

BOUDJEDRA; Université Lumière Lyon 2Faculté des Sciences Economiques et de Gestion;Master Economie Quantitative et décisions Stratégiques

Revue d'épidémiologie et de santé publique ISSN 0398-7620 Source / Source 1995, vol. 43, no5, pp. 412-422 (38 ref.)

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Bibliographie

Durieux. Évaluation, qualité et sécurité dans le domaine de la santé – Flammarion Pairs 1998).

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