La france au laos, n°35

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La revue des francophones au Laos LA FRANCE AU LAOS Exemplaire gratuit No. 35 - Janvier - Mars 2015 Agriculture, Economie, SAnté... Les 2CV du Musée automobile Jesada de Bangkok ont effectué en novembre leur 3ème raid à travers la Thaïlande et le Laos. bilan de l’édition 2014 Papilles en fête Goût/Good de France au Laos

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La revue des francophones au Laos

LA FRANCE AU LAOSExemplaire gratuit No. 35 - Janvier - Mars 2015

Agriculture, Economie, SAnté...

Journées de la

développement

Les 2CV du Musée automobile Jesada de Bangkok ont effectué ennovembre leur 3ème raid à travers la Thaïlande et le Laos.

bilan de l’édition 2014 Papilles en fêteGoût/Good de

France au Laos

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Chers compatriotes, chers amis,

L’année 2014 a été particulièrement riche en événements positifs pour les relations franco-laotiennes.

Celles-ci restent dominées, malgré une conjoncture moins porteuse, par le partenariat économique : inauguration d’une usine d’Essilor à Savannaket en avril, conclusion en septembre d’un contrat entre Bureau Veritas et la direction des douanes en vue de la mise en place du guichet unique aux frontières, visite en France du vice-premier ministre chargé de l’économie SEM. Somsavat Lengsavad, qui a été reçu par M. Laurent Fabius le 12 novembre, forum des CCEF à Bangkok du 16 au 18 novembre qui a mis en lumière la vitalité de l’Asie du Sud-Est, visite au Laos du 19 au 21 novembre de Mme Ayrault, Présidente de la Compagnie Nationale du Rhône qui mène une importante action d’expertise sur le cours du Mékong.

Deux nouveaux ATR 72 ont également été livrés à Lao airlines en juin et novembre et les discussions se poursuivent pour l’acquisition d’autres appareils et surtout pour le renforcement de la sécurité aérienne. A cet égard, les autorités laotiennes ont tiré les premières conclusions de l’enquête menée avec l’aide du BEA sur l’accident survenu à Paksé un an auparavant et ont fait le geste d’inviter à Vientiane et à Paksé les familles françaises de victimes.

Notre action de coopération s’est poursuivie dans tous les domaines avec la 4ème édition des journées de la recherche pour le développement, très suivies ainsi que le lancement d’une série de colloques sur l’économie du développement dont deux sessions se sont tenues et qui vont se prolonger voire se pérenniser au cours des prochains mois.

Cette année a vu, au Laos comme partout dans le monde, l’élection des nouveaux conseillers consulaires. Les électeurs ont fait le choix de Mme Myriam Rahem, dont je salue le succès et la bonne coopération avec cette ambassade pour trouver ensemble des solutions aux problèmes rencontrés par la communauté.

Pour compléter l’action du consulat, qui reste compétent sur l’ensemble du territoire, j’ai obtenu la création d’une agence consulaire à Luang Prabang dont le consul honoraire, M. Le Baron, très actif de manière bénévole dans le domaine du patrimoine, représentera cette ambassade auprès des autorités locales.

J’ai gardé pour la fin un événement majeur pour conforter notre partenariat, l’extension du lycée Josué Hoffet. L’accord entre les autorités laotiennes et françaises pour la prise en concession d’un terrain permettant d’augmenter de plusieurs centaines de places sa capacité d’accueil a enfin été signé, le 18 mars dernier. Cela a requis de la patience et de la ténacité ! Je remercie le comité de gestion de l’établissement pour sa contribution décisive à la crédibilité de cette extension, qui demandera encore de nombreux efforts.

2015 marquera aussi le 20ème anniversaire du classement de Luang Prabang au patrimoine mondial de l’UNESCO et c’est un événement qui nous est cher.

Yves Carmona

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7SOMMAIRE

LE MOT DE L’AMBASSADEUR

AgendaL’actualité du trimestre

L’événementOuverture du master de droit internationalUniversité nationale du Laos - Lyon 3

L’image du mois

Inauguration de l’Institut judiciairePremière au Laos, l’Institut formera les futurs magistrats du pays

Opération Goût de/Good FranceSuccès au Laos pour cette initiative destinée à promouvoir la gastronomie française

Dossier SpécialLa 4ème édition des Journées de la recherche pour le développement s’est tenue en octobreà l’Institut français

FrancophonieRetour sur la célébration de la semaine de la langue française

Coopération L’Association Codev Viet Phap à Phongsaly

Carnet d’adressesDétente, goût et convivialité chez Couleur d’Asie !

Informations généralesDéparts-Arrivées, À savoir, Numéros utiles

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Ce diplôme représente un pas important dans la coopération universitaire franco-laotienne, puisqu’il s’agit en effet du premier double diplôme entre l’Uni-versité nationale du Laos et une université occiden-tale. A l’heure de l’ouverture internationale du Laos, ce Master s’inscrit dans une perspective de formation de très haute qualité dans la vaste discipline que constitue le droit international.

16 étudiants se sont inscrits dans cette toute première promotion. Majoritairement professionnels, venus d’administrations laotiennes ou du secteur privé, ils bénéficieront, durant 2 années, d’un enseignement de haut niveau et de cours assurés par des pro-fesseurs de Lyon 3 et de l’UNL. Un mémoire de fin d’études conclura leur cursus. Avec l’ouverture de ce double diplôme, la faculté de droit et de sciences politiques se dote des moyens nécessaires pour ré-pondre aux enjeux, majeurs, qui attendent le Laos.

Cette inauguration s’est tenue en présence de l’Ambassadeur de France au Laos, M. Yves Carmona, du vice-président de l’UNL, M. Lammai Phiphakhavong, du doyen de la faculté de droit et de sciences politiques, M. Viengvilay Thiengchanhxay et du président honoraire de l’Université Jean Moulin Lyon 3, M. Hugues Ful-chiron.

La création de ce diplôme a été rendue possible grâce au programme COOPERA de la région Rhône-Alpes (pour en savoir plus sur ce programme, visitez le site de la région : http://www.rhonealpes.fr).

AVRIL

4 « La petite fille qui ne voulait pas dormir », spectacle en-

fant par Tania Bracq, à l’Institut français du Laos

8 Conférence « L’éléphant dans la culture laotienne », par Sébas-

tien Duffillot, à l’Institut français du Laos

14-16 Pimai (Fête nationale laotienne)

29 Conférence consacrée à Charles Baudelaire, par Esat

Peposi

JUIN

3 « Le trésor de Nong Hua Thong », conférence à l’Institut

français

5-7 « Les Héritiers », pièce de théâtre d’Alain Krief

à l’Institut français (compagnie Bis Repetita)

12 Exposition « 60 solutions face au changement clima-

tique » à l’Institut français

20 Fête de la musique

AGENDA

Master de droit international UNL-Lyon 3 L’événement

MAI

8 Célébration du 8 mai 1945 au cimetière militaire français

de Vientiane

8 « La compagnie d’ACéTés », spectacle à l’Insti-

tut français du Laos

9 Journée de l’Europe

16 Chemin jonglant, specta-cle de Vincent Lavénère au

Lao-Japan Budo Center

20 Conférence consacrée à Stefan Zweig, par Esat Peposi.

Samedi 20 décembre 2014 avait lieu l’ouverture officielle du double diplôme de master de droit international associant l’Université nationale du Laos (UNL) et celle

de Lyon 3.

Le président honoraire de l’Université Jean Moulin Lyon 3,M. Hugues Fulchiron, entouré de la première promotion

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L’IMAGE DU MOIS

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Le 23 mars, à l’occasion de la semaine de la francophonie, le chanteur burkinabé Alif Naaba et ses musiciens ont fait danser le public de l’Institut.

Photo : Jean-Christophe Olry

Concert d’Alif NaAba à l’Institut

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LA FRANCE AU LAOS

Inauguration de l’Institut judiciaire

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Gouvernance

Lundi 5 janvier 2015 avait lieu l’inauguration

de l’Institut judiciaire sur le campus de l’école de Droit de Ban Meuang Noy, à Vientiane. Soutenu par l’ambassade de France au Laos, cet établissement dispensera la première for-mation professionnelle dans le domaine de la Justice au Laos (métiers du Juge, du procureur et de l’avocat).

La cérémonie s’est tenue en présence du ministre de la Justice M. Bounkeut Sang-somsack, de son vice-ministre M. Ket Kiettisak ainsi que de deux magistrats français, MM. Patrice Davost et Benoît Chamouard, représentant l’Ecole natio-nale de la Magistrature (ENM).

Lors de son discours, l’Ambassadeur de France M. Yves Carmona s’est notamment félicité de voir les engage-ments pris lors de la visite du Président de la République française au Laos se concrétiser déjà.

Cette inauguration intervenait en effet presque deux ans après la rencontre historique du 5 novembre 2012 à Vientiane entre les présidents laotien et français qui avait permis la signature d’un accord bilatéral entre M. Thongloun Sisoulith, vice-Premier ministre, et M. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères. L’ac-cord signé prévoyait le soutien de la France à la création d’une formation professionnelle de haut niveau pour les juges, procureurs et avocats laotiens, soutenant ainsi le développement de l’Etat de droit au Laos.

Cette formation, qui sera donc délivrée par l’Institut ju-diciaire, se veut unique, obligatoire et sélective, afin de garantir aux étudiants l’acquisition d’outils qui leur per-mettront d’exercer l’une des trois professions.

Pour cela, le cursus proposé est tourné non pas vers l’étude des règles mais davantage sur les mises en ap-plication nécessaires pour exercer ces métiers clés du système juridique et judiciaire.

Contributrice importante de ce projet, la France a fi-nancé à hauteur d’1,75 million d’euros (pour la période 2013-2015) le schéma directeur de la Justice au Laos (Legal Sector Master Plan - LSMP), adopté en 2009. Il vise à améliorer l’accès à la justice des citoyens ainsi que l’instauration d’un Etat de droit à l’horizon 2020. Le PNUD, l’Union européenne et les Etats-Unis ont égale-ment participé au financement de ce programme.

La création de cet établissement, qui doit contribuer à la protection des droits des personnes et améliorer l’accès et le traitement équitable de tous les citoyens devant la justice, est l’une des composantes clés de l’appui fran-çais à la mise en œuvre du LSMP.

En sus des moyens financiers engagés pour la création de cet Institut, l’expérience et l’expertise judiciaire fran-çaises ont été mises à profit à travers l’aide apportée par des professionnels reconnus de l’ENM de l’ONG Avocats sans frontières.

La France a par ailleurs accueilli, du 12 au 28 mai 2014, une délégation laotienne du secteur judiciaire, compo-sée d’une vingtaine de professionnels issus de l’Institut judiciaire, du ministère de la Justice mais également des juges, des procureurs et des avocats.

Reçus à Paris par le directeur de l’ENM, les officiels lao-tiens avaient pu alors bénéficier d’une formation orga-nisée par l’Ecole, en lien avec Avocats sans frontières, en ingénierie pédagogique et administrative afin d’aider à l’élaboration d’un dispositif de formation mais aussi à la gestion du futur Institut.

M. Patrice Davost, procureur général honoraire, représentait le directeur de l’Ecole nationale de

la Magistrature

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Opération Goût de/Good France au Laos

Initiative du ministère des Affaires étrangères et du Développement international et du célèbre chef français

Alain Ducasse, la manifestation « Goût de France » a proposé aux chefs de cuisine installés à l’étranger de faire découvrir la gastronomie française, fleuron de l’art de vivre de notre pays.

Sur les cinq continents ont ainsi été proposés près de 1 500 menus élaborés sous la stricte consigne de sept plats (un apéritif, une entrée froide, une entrée chaude, un poisson ou crustacé, une viande ou volaille, une sélection de fromages français, un dessert au chocolat, une carte des vins et un digestif français). En tout, plus de 1000 chefs étaient derrière leurs fourneaux le 19 mars.

De Vientiane à Luang Prabang, l’opération a séduit au Laos puisque que douze chefs ont décidé de s’y investir autour de trois lieux et trois menus.

Le chef laotien Chansamone Koun-laxay a présenté son menu à une vingtaine de personnes au sein du res-taurant « The Library » de L’Hôtel de la Paix, membre du groupe français Ac-cor, à Luang Prabang.

Le chef Tinay Inthavong a quant à lui accueilli les amateurs de gastronomie française dans son restaurant de Vien-tiane « L’Adresse de Tinay ».

Enfin, « La Table des chefs » a été dres-sée le temps de la soirée au sein de la Résidence de France pour un dîner

français préparé de concert par plusieurs chefs de Vientiane : Philippe Boucley, Pierre Viala, Jean-Marie Stainmesse, Jean-Yves Guiomar, Owen Marlaux, Jérémie Herzog, Arnaud Poiré, Say Southakakoumar, Nicolas Carret, Micka Périer et Nini Vilivong.

Au-delà du plaisir gustatif, ce dîner français était également l’occasion pour les chefs de reverser 5 % de leurs recettes à une ONG locale œuvrant dans les do-maines de la santé et de l’environnement.

Comme une introduction gourmande à la journée du 20 mars qui célèbre la Francophonie aux quatre coins du monde, ce dîner français a fait salle comble partout au Laos, réunissant tant les amateurs que les curieux de cette gastrono-mie si riche, notamment lorsqu’elle est exportée à l’étranger.

→Les sept plats proposés

par le collectif du restaurant éphémère « La Table des

Chefs » (Photos : J.-Ch. Olry)

Tinay Inthavong et son équipe, le soir de l’événement.

La «Table des Chefs » s’était installée dans les jardins de la Résidence : plus de cent personnes avaient

réservé leur place !

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LA FRANCE AU LAOS8 LA FRANCE AU LAOS

Réunissant chercheurs français, laotiens et internationaux, insti-tuts de recherche et étudiants, les Journées de la recherche pour le développement 2014 ont permis d’alimenter les réflexions transversales concernant le développement du Laos, par l’inter-médiaire de conférences autour de trois domaines de recherche : l’agriculture, l’économie et la santé. Elles avaient également pour ambition de promouvoir la carrière de chercheur auprès des étu-diants laotiens engagés dans des cycles universitaires supérieurs.

Inaugurés par M. Houmphanh Inthalath, vice-ministre des Sciences et de la Technologie, et par M. Yves Carmona, Am-bassadeur de France au Laos, ces trois jours ont permis aux 27 intervenants qui se sont succédé (scientifiques, experts et repré-sentants des pouvoirs publics) de développer une analyse croisée sur les défis économiques, agricoles et sanitaires du Laos et au sein de la région.

Rencontrant un franc succès tout au long de ces trois jours, en réunissant près de 500 personnes, les Journées de la recherche pour le développement ont permis d’approfondir et de débattre de thématiques aussi diverses que la productivité en milieu rural, la transition économique et sociale laotienne ou encore le lien entre santé et développement économique, les réflexions des in-tervenants se nourrissant des échanges réguliers avec le public.

Des expositions, des projections de films ainsi qu’un concours de vidéos scientifiques destinées aux élèves et étudiants ont égale-ment été organisés en marge des différentes conférences.

Cet article se propose de synthétiser les débats des trois panels qui ont marqué les trois grands cycles de ces journées 2014 : agri-culture, économie et santé.

La 4ème édition des Jour-nées de la recherche pour

le développement, organisée par l’Ambassade de France au Laos, le ministère des Sciences et de la Technologie et l’Institut français du Laos, s’est dérou-lée du 13 au 15 octobre 2014 au sein de l’Institut français à Vientiane.

« Productivité en milieu rural : clé du développement local ! »

1. Contexte : La productivité agricole au Laos - Le secteur agricole représente 25% du PIB et emploie près de 70% de la main d’œuvre laotienne. La majorité de la production agricole est orientée vers l’autosubsistance, une part minoritaire se destine au marché. - Deux types d’économies agricoles se distinguent au Laos : l’une en basses Terres, autour du Mékong, l’autre, majoritaire, dans les régions montagneuses. - Deux principaux modèles de production cœxistent : l’agriculture traditionnelle, majoritaire, composée le plus souvent de petites exploitations familiales à faible productivité, et l’agri-culture industrielle. Chaque modèle possède ses externalités positives et négatives liées au modèle de productivité.

2. S’adapter aux spécificités du LaosAfin d’augmenter la productivité agricole, il paraît essentiel de tenir compte des types de productions laotiens et du poids considérable de l’autoconsom-mation.Les agriculteurs relèvent cinq points nécessaires à l’augmentation de leur production : - L’accès à la formation et à l’information (profession-nalisation du secteur). - L’accès à la terre (officialisation de titres de propriété pour mieux définir la propriété individuelle et sécuriser les terres des agriculteurs).- L’accès aux intrants (engrais, pesticides...), dont le coût est souvent trop élevé. - L’accès aux marchés,- L’accès au crédit (via des facilités de financement).

3. Quelles politiques agricoles mettre en place pour augmenter la productivité ?

Agriculture et développement

économique

Améliorer la gouvernance du secteur agricoleLa politique publique agricole laotienne vise à inciter les agriculteurs à se tourner vers les Zones Economiques Spéciales plutôt que d’immigrer vers la Thaïlande pour de meilleurs revenus. Plusieurs autres initiatives seraient possibles : organiser une chaine d’approvisionnement en semences en

direction des agriculteurs, améliorer les capacités humaines, mettre l’accent sur l’innovation pour une gestion durable des ressources, envisager des modèles de microfinance, renforcer le rôle législatif de l’Etat dans l’accès au crédit (nécessité de règles préétablies, d’organismes certificateurs, d’un

contrôle accru), renforcer l’institutionnalisation des organisations de producteurs (définir leurs statuts et leurs buts – compléter le décret déjà existant sur les coopératives)... L’Etat ne doit cependant pas s’immiscer dans l’organisation en tant que telle mais laisser les acteurs de terrain construire leur organi-

sation et se contenter d’un rôle de promotion de l’innovation (approche bottom-up).

Passer de l’agriculture traditionnelle à une agriculture plus productiveCela implique d’importants changements socio-économiques et valorise le rôle du secteur privé et de l’entreprenariat. Deux systèmes interdépendants sont les clés de cette transition :- le « Contract Farming », intégrant davantage les agriculteurs familiaux dans les filières agro-alimentaires, via des contrats passés avec des entreprises de commercialisation et de transformation- le développement d’organisations de producteurs, qui offrent davantage d’opportunités et de financements par la mise en commun de moyens de production et plus de pouvoir dans la négociation de contrats.

Conclusion : Dans le 8ème plan national de développement en cours d’élaboration, le gouvernement a fixé deux axes prioritaires : assurer la sécurité alimentaire du pays et accroître la contribution du secteur agricole à la croissance économique du pays. Il convient à présent de hiérarchiser les mesures à prendre selon les priorités et de budgéter les différents postes de dépenses. Le secteur privé (PME et associations

paysannes) aura toute sa place dans la réalisation de ces axes prioritaires pour un développement économique durable.

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LA FRANCE AU LAOS LA FRANCE AU LAOS 9

Santé publique et développement

économique

« Comment prévenir les externalités négatives dudéveloppement économique sur le système de santé publique ? »

Au Laos, l’accès aux soins de santé demeure très inégalitaire car dépend essentiellement des ressources financières de la population. Enclavé, le pays présente d’importantes disparités entre les hautes et les basses terres,

rendant notamment les minorités ethniques particulièrement vulnérables.

1. De quelles externalités négatives parle-t-on ?- La transition agricole en cours et l’émergence d’une

agriculture intensive accompagnent le développement de la monoculture, dangereuse pour les écosystèmes.

- Les systèmes environnementaux et sociaux s’en trouvent déséquilibrés, favorisant l’émergence de mala-

dies et une résistance nouvelle aux médicaments. - Le développement des infrastructures routières et les migrations de populations vers les villes accentuent la

propagation des maladies.- La position géographique du Laos et son intégration

prochaine à la communauté économique de l’ASEAN (AEC) vont multiplier ces mouvements de populations et

les risques liés.

2. Identifier les risques pour mieux les prévenirLe recueil épidémiologique est l’outil principal d’accès aux données et donc d’anticipation et de prévention

des risques. Correctement mis à jour selon les évolutions culturelles, climatiques, sociales, il permet d’établir des systèmes d’alerte, premier pas dans la lutte contre la

propagation de maladies.

3. Comment lutter contre ces risques ?

Renforcer le rôle des pouvoirs publics- Afin d’améliorer la gouvernance du système de santé, un pilotage interminis-tériel au niveau national pourrait coordonner les différents échelons de pouvoirs.

Une décentralisation de la décision et de l’action vers le niveau local est aussi envisagée.

- La sous-utilisation des études scientifiques et des rapports stratégiques résulte essentiellement d’un défaut de formation des travailleurs et implique de la part

du gouvernement un renforcement de sa politique d’accès à l’éducation.

Mieux articuler l’action des pouvoirs publics et du secteur privé- Le secteur public ne peut pallier seul les conséquences négatives du développe-ment économique sur le système de santé. L’implication du secteur privé, égale-ment générateur de risques sanitaires, semble aujourd’hui acceptée, notamment pour répondre à la demande croissante en services de santé (construction en

cours de nombreuses cliniques privées...). - Le système de couverture santé est encore fragile et coûteux. Il semble essentiel

de rechercher des sources de revenus privées (ONG, particuliers...). - L’action conjointe des deux secteurs doit permettre de financer le système mais aussi d’élaborer des plans de prévention et de lutte contre les risques sanitaires liés

au développement économique.

Economie : la grande transformation ?

« Transitions économiques et sociales, sur le chemin du développement »

Conclusion : L’entrée du Laos dans l’AEC va accentuer le développement économique du pays, de même que les risques sanitaires liés à la croissance induite. Aujourd’hui, la lutte contre les risques sanitaires et les maladies ne peut plus être centralisée. Améliorer la circulation de l’in-formation sur tout le territoire et notamment auprès des populations les plus vulnérables et associer secteurs privé et public semble nécessaire

à une meilleure gouvernance du secteur sanitaire et une mise en œuvre de politiques de prévention et de lutte efficaces.

Conclusion : Quel Laos en 2020 ? Le Laos jouit d’un environnement de qualité, notamment pour le secteur du tourisme qui peut représenter une opportunité considérable pour absorber l’afflux de travailleurs. Attirer les IDE n’est pas la seule solution possible. De la redistribution des fruits

du développement dépendra le visage du Laos de demain.

1. Analyser la transition économique du Laos : un développement principalement axé sur les investissements directs à l’étranger (IDE)Une évolution s’opère aujourd’hui au Laos : le pays s’inscrit désormais dans un processus de marchandisation des échanges au niveau international et passe d’un modèle économique basé sur l’autosubsistance à un modèle orienté vers le marché. L’investissement est vu par le gouvernement comme un moyen de capter les capitaux étrangers, de les valoriser localement pour ensuite les réexporter. Néanmoins, le développement économique du pays souffre d’une trop grande dépendance vis-à-vis des IDE. Le gouvernement ne peut jouer sur les fluctuations du taux de change et se reporte sur les salaires et le coût du travail. La création de zones économiques spéciales (ZES) sur le territoire permet de pallier la question en répondant à la demande des investisseurs, en développant des infrastructures et en créant de l’emploi en zone rurale.

2. Promouvoir les spécificitésnationales pour attirer les IDE

Le Laos souhaite s’appuyer sur l’expérience de pays enclavés dont le processus de dé-veloppement est comparable afin d’être performant et compétitif sur le marché mondial, tout en maintenant sa propre tra-jectoire.

Le pays a choisi d’exploiter ses matières pre-mières (mines, hydroélectricité) pour équi-librer sa balance des paiements. Dans ce contexte, la croissance interne, les ressources humaines et une réorganisation institution-nelle permanente jouent un rôle primordial pour atteindre le modèle souhaité. Le gou-vernement laotien prépare actuellement son 8ème plan quinquennal, fixant 5 objectifs prioritaires pour sortir de la liste des PMA d’ici 2020. Ce plan prévoit de mettre en valeur ces spécificités pour répondre aux défis du développement économique national.

Une économie encore trop fortement orientée sur le secteur agricole- Deux principaux défis s’imposent aujourd’hui au Laos : - Améliorer la productivité de son secteur agricole et orienter sa production vers le marché (60 % de l’agri-culture laotienne est destinée à l’autosubsistance). - Orienter la population vers de nouvelles opportunités de travail vers d’autres secteurs plus porteurs : la pro-ductivité de l’exploitation des ressources naturelles est par exemple 20 fois supérieure à celle du secteur agricole. - Le secteur industriel souffre par ailleurs d’un déficit de compétitivité et de salaires trop bas pour attirer les travail-leurs (qui privilégient souvent le travail à l’étranger, plus rémunérateur). Le 8ème plan devrait s’attacher à attirer les investisseurs dans d’autres secteurs et à mettre en place un salaire minimum.

Une adaptation nécessaire de la société laotienne- Un bouleversement s’opère au Laos : le marché a remplacé les institutions traditionnelles telles que la famille ou la religion et les mentalités ont évolué en conséquence. - Une transition socio-économique implique un exode rural vers les centres urbains. Le principal enjeu de cette transition est là : faire bénéficier les zones rurales de l’augmentation des richesses liée au développe-ment du pays. - Les plus jeunes, adaptables et formés pourront s’orienter vers le secteur tertiaire. Les plus âgés en revanche, moins qualifiés, courent le risque d’être laissés à la marge.- La transition économique ne pourra donc se faire sans une amélioration de l’accès à l’éducation et le renfor-cement de la formation professionnelle. Cette orientation doit permettre d’augmenter la compétitivité de la main d’œuvre laotienne, d’attirer les IDE dans le pays et de pérenniser le développement du pays.

3. Quels défis pour le Laos ?

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André Pouillès-Duplaix est directeur de l’agence régionale Laos-Cambodge de l’Agence française de développement

(AFD). Il a participé aux Journées de la Recherche 2014 en tant que membre du panel «Agriculture», un secteur dans lequel l’AFD apporte son expertise au Laos depuis de nombreuses années.

Interview

LA FRANCE AU LAOS

Comment l’agriculture laotienne tire-t-elle son épingle du jeu face à ses grands voisins ?

Il est vrai que le Vietnam, la Thaïlande et la Chine concurrencent le Laos, notamment par leur poids démographique et leurs capacités de production su-périeures. Néanmoins, l’agriculture laotienne peut se développer au travers de niches agricoles, grâce à des appellations, des labels ; au travers de filières équitables ou par l’agriculture biologique. Les produits laotiens peuvent également très bien se vendre via le commerce transfrontalier, en approvisionnant les marchés en expansion des pays voisins par exemple.

Des cultures comme le thé, le café, le maïs ou encore la cardamome font valoir un avantage qualitatif et géographique pour le Laos, répondant ainsi à une de-mande des consommateurs.

Que va changer l’entrée dans la Communauté économique de l’ASEAN, fin 2015, pour le secteur agricole laotien ?

Comparé aux autres membres de l’ASEAN, le Laos ne représente ni une grosse production agricole, ni un gros marché (6 millions d’habitants sur les 600 mil-lions que totalise l’ASEAN). La mise en place de ce marché commun pourrait amener le gouvernement à prendre des mesures né-cessaires, bien que risquées, afin d’améliorer la com-pétitivité du secteur agricole, peu productif.

Quel sera le futur de l’agriculture laotienne ? Ses moyens vont-ils diminuer ?

Le développement de l’agriculture laotienne ne pour-ra se faire sans l’apport de financements venant d’in-vestisseurs privés étrangers, le gouvernement n’ayant que peu de moyens. Néanmoins, celui-ci ne doit pas voir pour autant son mode de fonctionnement impri-mé de l’extérieur.

Les autorités doivent définir une vraie politique pu-blique, jouer davantage le rôle de régulateur plutôt que celui d’acteur, afin d’encourager le décloisonne-ment des secteurs.

De plus, l’agriculture contractuelle doit elle standar-disée, car elle bénéficie aux petits producteurs en offrant les débouchés ainsi qu’aux acheteurs en ga-rantissant une offre fiable tant du point de vue de la qualité que de la quantité.

Quels progrès observe-t-on au Laos ?

Il y a plusieurs motifs de satisfaction et d’optimisme pour l’agriculture laotienne, en regardant notamment la mise en relation de certaines productions avec leur marché. C’est le cas par exemple des productions de cardamome et de thé dans la province de Phongsaly ou de celles du maïs dans la province de Xayabou-ry. La production doit en effet se faire en fonction du marché qui la soutient. Celui-ci n’est pas d’ailleurs pas uniquement local ou domestique ; il faut penser da-vantage aux exportations possibles à l’échelle régio-nale.

Un second motif de satisfaction provient de la réussite de différents projets des bailleurs de fonds, comme ceux menés par l’AFD, qui fonctionnent notamment grâce à une véritable répartition des rôles entre les différents échelons (producteurs, autorités locales, au-torités centrales). Cela a néanmoins été moins réussi pour des projets sur l’irrigation, les autorités laotiennes souhaitant le plus souvent garder les rênes.

L’AFD souhaite ainsi développer des projets se concen-trant sur l’organisation des acteurs et des activités ru-rales au Laos. Cela devait notamment débuter dès l’an-née prochaine dans la province de Khammouane.

Une filière organisée, comme celle opérant pour le café, est-elle transposable à d’autres produits ?

Le fonctionnement de cette filière reste pour le mo-ment unique, bien que d’autres productions pour-raient également en profiter, comme le riz gluant, les algues ou encore l’artisanat laotien. Ce sont en effet des produits de niche qui répondent aux exigences spécifiques des marchés occidentaux et pour lesquels un travail de marketing et de communication pourrait rapidement être bénéfique.

Néanmoins, l’organisation d’une filière comme celle du café et l’établissement d’une indication géogra-phique protégée, nécessitent beaucoup de temps ainsi que la coopération de nombreux acteurs.

Le programme « 1 District, 1 Produit » (ODOP), mis en place par le gouvernement laotien en prenant exemple sur une initiative thaïlandaise, a le mérite de vouloir créer davantage de valeur ajoutée autour de plusieurs productions locales, bien qu’il repose encore sur une logique trop planificatrice et « top-down » pour être réellement efficace.

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LA FRANCE AU LAOS

Afin de célébrer la 20ème édition de la semaine de la langue française et de la Francophonie (14-22 mars 2015), l’Institut Français du Laos a collaboré avec

plusieurs partenaires francophones à Vientiane, dont l’Ambassade de France au Laos, pour organiser une grande après-midi francophone ouverte à tous.

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FRANCOPHONIE APRès-midi francophone à l’Institut

Lors de cette rencontre, les participants ont pu visiter les stands des librairies Xang Noy et Monument Books ainsi que participer aux jeux proposés par le Pôle d’Activités Francophones et l’Agence Universi-taire de la Francophonie.

Pour une ambiance festive tout au long du programme, des spec-tacles divers et variés se sont successivement déroulés : performance du jongleur Vincent de Lavénère ; défilé de vêtements recyclés des étudiants de Faculté des Lettres, chansons, danses traditionnelles laotiennes des élèves du Lycée de Vientiane... ou encore lecture de contes et ateliers de dessin pour les petits francophones.

En fin d’après-midi, tout le monde s’est réuni devant la scène principale pour encourager les participants du Rallye francophone au quiz sur la Francophonie et des Olympiades pour la finale. De ce fait, les vainqueurs du jour ont été désignés et personnellement félicités par l’Ambassadeur de France au Laos.

Cette excellente manifestation, organisée par l’Institut Français du Laos en collaboration avec l’Ambassade de France au Laos, le Lycée Josué-Hoffet, le Lycée de Vientiane, l’Université Nationale du Laos, le Pôle d’Activités Francophones, l’Agence Universitaire de la Francophonie a accueilli envi-ron 300 francophones dans l’après-midi. L’événement a été clôturé par une séance de karaoké en plein air !

En marge de cette grande après-midi, un concert de l’artiste burkinabé Alif Naaba du lundi 23 mars réunissait 250 spectateurs et une rencontre littéraire avec l’académicien français Erik Orsenna, le mardi 24 mars, clôturait les festivités de cette semaine de la langue française et de la Francophonie.

Article rédigé par le Pôle d’Activités Francophones

Les gagnants des concours 2015 !

Concours Olympiades 2015 1er Prix Catégorie A1 - B2 : Phommakane KHAMVONGSA (Paksé) Catégorie B1 : Vilayvone SISAVATH (Vientiane)2ème Prix Catégorie A1 - B2 : Phongsavanh KEOKHAM (Savannakhet) Catégorie B1 : Lattanavady PHASAVATH (Savannakhet)3ème Prix Catégorie A1 - B2 : Souksay PHOMMATHA (Vientiane) Catégorie B1 : Sivone MANIVANH (Vientiane)

Concours Rallye francophone

1er Prix Catégorie Solo : Latsamy DOUANGKAYSONE (Faculté des Sciences de l’Éducation) Catégorie Equipe : Niphaphone KEOVILAY (Lycée de Vientiane) 2ème Prix Catégorie Solo: Lili (Lycée Hoffet) Catégorie Equipe : Singsayyachack Souphanny (Faculté des Lettres) 3ème Prix Catégorie Solo : Vongsendeuane Vithayaphone (Lycée de Vientiane) Catégorie Equipe : Douangmanith Maysouly (Faculté de Droit)

Concours “Génération bilingue” : Anongvalinh OUMKHAM (lycée de Vientiane)

LA FRANCE AU LAOS

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L’Association CODEV VIET PHAP à Phongsaly Coopération

L’association française Codev Viet Phap (CVP), qui œuvre depuis de nombreuses années au Vietnam et au Laos, a développé récemment un projet d’électrification par pico-turbines

hydroélectriques dans la province de Phongsaly.

Dans le cadre de son projet « Electrification décentralisée de villages isolés au Laos, formation à l’utilisation et à l’instal-lation de pico-turbines », une mission de CVP s’est rendue dans le district de May, province de Phongsaly fin 2014.

Ce projet s’inscrivait dans les diverses initiatives que l’asso-ciation CVP mène en Asie du Sud-Est, soutenant l’électrifi-cation en zone rurale mais aussi l’accès à l’eau courante, le microcrédit ou encore l’éducation dans des villages isolés et défavorisés du Vietnam et du Laos.

L’électrification rurale décentralisée (ERD) par pico-turbines hydrau-liques et microcentrales est l’un des principaux domaines d’action de l’association. Ce type d’installation, rapide à mettre en place et peu onéreux, correspond

également très bien à l’habitat disséminé et s’appuie sur les ressources hydrauliques disponibles. Chaque pico-turbine peut ainsi délivrer une puissance électrique de quelques centaines de watts, alimentant ainsi deux à trois familles.

En effet, certains villages de la province montagneuse de

Phongsaly, située au Nord du Laos et voisine de la Chine et du Vietnam, ne bénéficient pour le mo-ment d’aucune infrastruc-ture routière et électrique et ne peuvent rompre avec l’isolement et la pauvreté.

D’un budget global de plus de 48 000 €, ce projet a reçu le soutien financier de la Fondation Nexans (entreprise française de fabrication de câbles et systèmes de câblage), du Comité d’Entreprise EDF (C.C.A.S.), du Conseil Général de Seine-et-Marne ainsi que de la province de Phongsaly.

Entre 2009 et 2012, un projet prévoyant l’électrification par pico-turbines avait été développé au Laos via l’installation de 54 pico-turbines de 500 W, bénéficiant à 650 familles réparties dans 18 villages.

Suite à la réussite de cette initiative (menée dans le district de May), les autorités de la province de Phongsaly ont sol-licité une nouvelle fois l’association CVP afin de réaliser un projet identique, accompagné d’un programme formant la population à l’installation et à l’utilisation de ce matériel.

Mesure du débit d’eau sur le terrain

Session de formation à Ban Hat Chanh

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Du lundi au dimanche, de 8h à 22h, la boutique accueille dans une ambiance chaleureuse les vi-siteurs désireux de découvrir un vaste ensemble des produits design (vêtements faits sur mesure, tissus, tissages, accessoires, meubles et décoration d’intérieur). Les produits exposés ont pour la plu-

part été conçus par la propriétaire, Viviane Althey Inthavong, designeuse et décoratrice d’inté-rieur. Mais l’espace abrite également les créations de plusieurs artistes. Couleur d’Asie travaille par ailleurs en partenariat avec différentes ONG à vocation sociale travaillant avec des produc-teurs laotiens, ce qui lui permet de proposer des produits originaires du Laos.

Que ce soit à l’intérieur de l’élégante boutique ou en terrasse, prendre un petit déjeuner, déjeuner, ou dîner est aussi possible. En cuisine, Somsanith Inthavong et son équipe proposent des plats fran-çais inspirés du sud de la France (bisque de cre-vettes, daube de bœuf aux cinq parfums), ainsi que des plats exotiques légers et savoureux. Tous les vendredis et samedis, un excellent couscous (très bien) garni est également proposé. Et, le dimanche, laissez-vous tenter par le menu « Sunday Roast » offrant des rôtis de viandes et de légumes. Un Hap-

py Hour est prévu tous les jours de 17h à 20h, pour déguster un cocktail, de délicieuses bruschettas et autres petits plaisirs à grignoter.

Le lieu se prête également à des déjeuners, diners professionnels ou célébrations. Des menus spéciaux sont réalisés sur demande à des tarifs de groupe in-téressants (entreprises et organisations, pensez-y !).

Le salon de thé offre une large sélection de thés du monde (demandez à voir le joli menu !) à déguster accompagnés de gâteaux gourmands faits maison disponibles à toute heure.

L’objectif de Viviane ? Faire de Couleur d’Asie un lieu vivant, « où l’on se sent chez soi », où se croisent le de-sign, la mode, la musique et le goût.

Et c’est vrai que le lieu est animé, avec l’organisation ré-gulière d’événements : semaines proposant un menu spécial (semaine marocaine, grecque, provençale, antil-laise...), concerts, dîners dansants, vernissages et exposi-tions de tableaux ou de photographies...

Située rue Nokeokoummane, en face de l’entrée du Vat Mixay, dont deux grandes statues en font la garde, Couleur d’Asie dispose d’une vue imprenable pour se délas-ser... et se régaler.

Détente, goût et convivialité chez Couleur d’Asie !Carnet d’adresses

Boutique bien connue de la place depuis une

quinzaine d’années, Couleur d’Asie a rouvert ses portes en juin 2014 autour d’un concept innovant, rassemblant dans un même lieu une boutique, un restaurant, un salon de thé et une galerie d’art. Un concept store, inspiré du thème « Tout autour de l’Asie ».

Née au Vietnam d’une famille installée là-bas de longue date et revenue en France à l’in-dépendance du pays, Viviane devient styliste-modéliste. Cré-atrice inspirée, elle débute une carrière de designer et de dé-coratrice d’intérieur qu’elle dé-cide de poursuivre au Laos avec son époux d’origine lao-tienne, Somsanith Inthavong. Viviane confectionne alors sa première collection dans sa chambre avec sa machine Sin-ger avant d’ouvrir son premier magasin, Yani (son surnom). En 1997, elle voit plus grand en ouvrant Couleur d’Asie, un grand magasin de vêtements faits sur mesure et de décora-tion d’intérieur, qui connaît un joli succès jusqu’à sa « réinven-tion » récente en un concept store innovant que l’on connaît aujourd’hui.

Somsanith y prend part en ap-portant son expertise côté cui-sine. Sanith est amoureux de la cuisine française depuis son plus jeune âge, lorsqu’il observait, fasciné, les faits et gestes de la « Mamie » cordon bleu de sa mai-son familiale. En France, il a tenu un restaurant familial dans le Gard et travaillé pour un prestigieux salon de thé d’Aix-en-Provence.

Tél : 021 223 008, 020 28 15 76 90www.couleurdasie.net

Facebook : CouleurdAsie

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La France au LaosNuméro 35

Janvier- Mars 2015

Contributions écrites Yves Carmona

William CharrierPierre Lacombe

Julie ReynierThi Minh Trang Ho

Arnaud Rivoire

MaquetteWilliam Charrier

Mise en page Service de presse de l'Ambassade

[email protected]

Photographies William CharrierPierre Lacombe

Julie ReynierAnaïs Suso

Jean-Christophe OlryPôle d’Activités francophones

ImprimeurPrinting-X Station

La France au Laos est éditée tous les trois mois en français et

en anglais.

Les archives des anciens nu-méros sont téléchargeables au format PDF sur le site Internet

de l’Ambassade : www.ambafrance-laos.org/484

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- M. Kasina Savath remplace M. Nicolas Dumont au poste de gestionnaire

- Mlle Amandine Guillemois succède à Mlle Myriam Abdennebi en tant que chargée de l’Espace Campus France.

- Mlle Julie Reynier remplace M. Pierre Lacombe en tant que stagiaire au service de presse.

Ambassade de FranceEn cas d’urgence uniquement

Police Secours Police de VientianePompiers

Cabinet médical françaisUrgences uniquement

Hôpital MahosotHôpital de l’Amitié (urgences)Centre ambulancier de Vientiane

Hôpitaux thaïlandais- Wattana Nong Khai Contact international : M. Paul Contact au Laos : M. Assanai- Wattana Udon Thani- Clinique AEK (Udon)

Alarm Center à BangkokService d’immigration du Pont de l’Amitié

Section locale ADFE : Section locale UFE :

Association d’accueil francophone au Laos, nous organisons diverses activi-tés pour enfants et adultes, telles que dessin, musique, football, aquagym,

natation, tir à l’arc, taïchi, laque, mah-jong, théâtre etc.

Notre maître mot est la convivialité !Pour connaître le programme de nos activités et participer aux rencontres et manifestations culturelles organisées par notre association, contactez-nous :

[email protected]

Présidente : Mme Cathy Barret

Les numéros utiles et autres informations pratiques sont disponibles à tout moment sur le site Internet de l’Ambassade de France au Laos : www.ambafrance-laos.orgRégulièrement mise à jour, la rubrique «Service aux Français» comprend de nombreuses informations sur les démarches consulaires, ainsi que des conseils de santé et de sécurité.

(+856) 021 26 74 00(+856) 020 555 14 751

241162/241163/241164/212703 (+856) 021 21 27 06

241162/241163/241164/212703

(+856) 021 21 41 50(+856) 020 56 55 47 94

(+856) 021 21 40 18/19(+856) 021 41 33 00

195 ou (+856) 021 26 11

(+66) 42 46 52 01(+66) 8 18 33 42 62

(+856) 021 24 00 97(+66) 42 24 19 56 (+66) 42 34 25 55 (+66) 22 56 71 46

(+856) 021 81 20 40(+856) 021 81 20 37

[email protected]@gmail.com

Informations Générales

NUMéros utiles

Départs / Arrivées

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Le charme del’hospitalité Laosur les rives de la Nam Song

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