La Formation initiale et continue des enseignants: Maroc; 1995
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CADRE DE REFERENCE POUR L 'ETUDE SUR LA FORMATION INITIALE ET CONTINUE DES ENSEIGNANTS
A . Note explicative de l'étude sur la formation initinle et continue des enseignants
Origine, objectifs principaux et champ de l'étude
1 Parmi les différents thèmes identifiés par le comité conjoint*à sa cinquième session
ordinaire en 1988 ( C E A R T / V / 1 9 8 8 / 5 ) pouvant faire l'objet des études, il en est trois qui
intéressent plus directement l ' U N E S C O , à savoir :
(i) le manque d'enseignants qualifiés et le recours à un personnel non qualifié ;
(ii) la formation des formateurs d'enseignants ;
(iii) la formation continue des enseignants
2 . Ces thèmes ayant des relations mutuelles, l ' U N E S C O propose que soient effectuées
un certain nombre d'études de cas par pays intégrant les trois aspects, sous le titre général
"La formation initiale et continue des enseignants". U n e telle étude devrait révéler dans
quelle mesure les articles de la recommandation qui traitent de la formation sont appliqués.
Elle devrait également révéler l'état actuel des programmes de formation des enseignants et
fournir une meilleure indication des besoins en formation et en perfectionnement que
ressentent les enseignants au seuil du 2 1 è m e siècle.
3 . L'étude devrait accorder l'attention voulue aux questions et problèmes ayant trait à
tous les aspects de la formation des enseignantes, notamment le rôle et l'équilibre ces deux
sexes, et de celle des enseignants de groupes minoritaires et d'autres groupes sociaux ayant
des besoins éducatifs particuliers.
4 . Il convient de noter que :
(i) le terme "enseignants", qui apparaît dans le titre des études de cas envisagées,
doit s'entendre dans un sens générique qui doit embrasser les formateurs
d'enseignants, les directeurs d'école, les directeurs d'instituts de formation
pédagogique, les inspecteurs/superviseurs ainsi que le personnel auxiliaire.
(ii) l'expression "formation initiale" désigne la formation préalable dispensée aux
élèves-enseignants en vue de les préparer à entrer dans la profession enseignante;
(iii) l'expression "formation continue" désigne la formation complémentaire des
enseignants et comprend toutes les formes de formation en cours d'emploi qu'un
enseignant peut recevoir au cours de sa carrière. Elle englobe aussi l'auto-
instruction, c o m m e l'a souligné le Comité conjoint à sa session spéciale ce 1985
(Doc. C E A R T / S P / 8 5 / 7 ) .
* Comité conjoint OIT/UNESCO d'experts sur l'application de la Recommandation concernant la condition du personnel enseignant (Cf. Rapport CEART/SP/1991/12, Annexe 3).
Annexe 3 / 2
5 . Les membres du groupe de travail, chargés de la réalisation de l'étude de cas, auront
à leur disposition les pages de la Classification Internationale Type de l'Education
(CITE/ ISCED)* de l ' U N E S C O propre à leur faciliter l'emploi de la terminologie
appropriée.
Méthode de travail
6. Il est proposé d'effectuer des études de cas dans un échantillon de pays (15 ou plus,
selon les ressources disponibles et l'intérêt que manifesteront les pays pour la réalisation
d'une telle étude). Il sera procédé au choix des pays de manière à respecter l'équilibre
géographique, socio-culturel et économique, et à obtenir une vue plus globale de la
situation s'agissant de la pénurie d'enseignants qualifiés, de la formation des formateurs
d'enseignants et de la formation continue des enseignants. Des études faites par d'autres
agences des Nations Unies seront également utilisées dans la préparation des rapports du
comité conjoint.
7 . Dans chaque pays retenu, l'étude de cas sera réalisée par un groupe de travail
composé de représentants d'institutions, des secteurs publics et privés ainsi que de
représentants des associations d'enseignants. Ces personnes seront choisies pour leur haute
compétence et leur expérience professionnelle par l'organe de coordination du pays
identifié par l ' U N E S C O .
8. L ' U N E S C O (Division de l'enseignement supérieur et de recherche ( E D / H E P )
assurera le suivi des études de cas, avec le concours de ses fonctionnaires hors siège et des
Commissions nationales pour l ' U N E S C O . L e comité conjoint a demandé à trois au plus
de ses membres d'aider de leurs conseils, en tant que de besoin, le secrétariat pour
l'exécution de cette tâche. En principe, ces études seront disponibles pour discussion avant
de les soumettre au comité conjoint.
9 . Les organisations internationales non gouvernementales ( O N G ) de la profession
enseignante dotées du statut consultatif (A) auprès de l ' U N E S C O , notamment la
Conférence mondiale des organisations de la profession enseignante ( C M O P E ) , la
Fédération internationale syndicale de l'enseignement (FISE), le Secrétariat professionnel
international de l'enseignement (SPIE) et la Confédération syndicale mondiale des
enseignants ( C S M E ) , ont convenu de collaborer en proposant les noms de personnes qui
puissent les représenter au sein du groupe de travail dans les pays sélectionnés et en
apportant à ces personnes l'appui technique nécessaire.
10. Dans chaque étude de cas, les groupes de travail prendront en considération des
études et rapports nationaux pertinents sur les trois thèmes mentionnés au para 2 de la
partie A .
* Classification internationale type de l'éducation, version abrégée. U N E S C O , Division des statistiques
relatives à l'éducation, Office des statistiques E D / B I E / C 0 N F I N E D . 3 5 / R é f . 8 , Paris, juillet 1975.
Annexe 3 /3
B . Projet de table des matières
Remarque préliminaire :
La table des matières a été établie pour formuler des principes directeurs et pour
assurer la comparabilité des informations qualitatives et quantitatives fournies par les
divers pays. Bien entendu, le projet de table des matières sera interprété en fonction du
contexte propre à chaque pays.
PREMIERE PARTIE - INFORMATION GENERALE SUR LE SYSTEME SCOLAIRE ET SUR LA FORMATION DES ENSEIGNANTS
1. Le système scolaire
2 . Rôle et de équilibre des deux sexes
3. Les établissements de formation d'enseignants
3.1 nombre et types d'établissements; situation géographique et répartition
3.2 place des nouvelles technologies de l'information et de la communication; leur rôle dans la formation des enseignants
3.3 ressources (matérielles, humaines et autres) dont disposent ces établissements
3.4 financement et gestion
3.5 responsabilités d'autres établissements, y compris les universités
3.6 cas particuliers du (des) système(s) d'enseignement privé
4 . La formation initiale et continue des enseignants
4.1 structure de formation
4.2 conditions exigées pour l'accès aux programmes de formation initiale ;
conséquences éventuelles pour les femmes
4.3 durée de la formation initiale selon les catégories d'enseignants
4.4 réglementation de la formation initiale (est-elle obligatoire ?)
4.5 effectif des élèves enseignants (par sexe) pour les 5 dernières années. N o m b r e
des enseignants diplômés (par sexe) pour la m ê m e période
5 . Le contenu de la formation initiale et continue des enseignants
5.1 programmes
5.2 rapport comparatif des contenus entre (i) les matières professionnelles et les
matières générales; (ii) la théorie et la pratique dans la formation professionnelle
5.3 nouveaux domaines couverts par les programmes
5.4 recherche et expérimentation en éducation
5.5 régime des examens et systèmes d'évaluation
6 Cas particuliers où divers spécialistes participent à la formation initiale et continue
des formateurs d'enseignants
Annexe 3 / 4
DEUXIEME PARTIE - LES ENSEIGNANTS NON QUALIFIES OU SOUS-QUALIFIES
1. Critères et évaluation des qualifications
2 . La pénurie d'enseignants qualifiés. Causes de cette pénurie
3. Les enseignants non et sous-qualifiés leur pourcentage par rapport à l'ensemble des
enseignants. La proportion des femmes dans cette catégorie
4 . Répartition dans le système scolaire (par degré et discipline)
5. Mesures prévues pour l'élévation du niveau des enseignants
5.1 organisation de la formation continue, méthodes de formation et programmes , y
compris l'enseignement à distance
5.2 contribution de diverses catégories de personnels de l'éducation à la formation
continue des enseignants
5.3 effets et implications des activités de perfectionnement
TROISIEME PARTIE - FORMATION DES FORMATEURS D'ENSEIGNANTS
(Cette partie tiendra compte aussi des aspects de la formation des directeurs d'écoles,
des directeurs des institutions de formation d'enseignants et des inspecteurs/superviseurs)
1. Qui sont les formateurs d'enseignants ?
2 . Pourcentage de femmes parmi les formateurs d'enseignants. Répartition par niveau
des responsabilités exercées
3. Les établissements de formation spécialisée; en existe-il?
4 . Structure de la formation
5. Objectifs de la formation et programmes
6. Niveau de préparation initiale des formateurs. Implications pour les femmes
7 . L'expérience requise (la classe, l'école/l'établissement, organisation et gestion)
8. L e recrutement et la sélection des formateurs d'enseignants. Implications pour les
femmes
9. Le rôle de la recherche
10. Le statut des formateurs d'enseignants en tant que facteur déterminant de leur
contribution efficace à la préparation initiale des enseignants et à leur
perfectionnement
Annexe 3/5
QUATRIEME PARTIE - OBSERVATIONS GENERALES
1. Cette partie devrait constituer une synthèse des informations recueillies faisant
apparaître :
(a) les principaux points d ' u n diagnostic de la situation actuelle relative aux trois
thèmes essentiels traités dans l'étude :
(i) la pénurie d'enseignants qualifiés et le recours à des personnes non
qualifiées
(ii) la formation des formateurs d'enseignants
(iii) la formation continue des enseignants;
(b) une description succincte des mesures qu 'on pourrait envisager pour améliorer la
situation constatée, si elle n'apparaît pas satisfaisante.
Cette synthèse devrait comporter notamment une appréciation de la condition actuelle
des enseignants et de leur formation sur la base des données collectées.
2 . E n outre, il serait utile d'indiquer si :
(a) une telle étude est utile pour permettre aux autorités concernées de mieux
comprendre les besoins en matière de formation des enseignants et de concevoir
des mesures pour améliorer la condition des enseignants ;
(b) cette étude a permis de mieux comprendre la recommandation de 1966, et
d'examiner notamment la portée et les modalités d'application des dispositions
portant sur la préparation et la formation continue des enseignants (chapitres IV
et V ) ;
(c) il y a d'autres domaines particuliers de la recommandation qu'il y aurait intérêt à
soumettre à une étude approfondie ;
(d) les dispositions relatives aux chapitres I, II, III, IV , V , et V I de la
recommandation de 1966 sont toujours valables. Sinon, indiquez quelles sont
celles qui, à votre avis, nécessitent une mise à jour compte tenu des évolutions
constatées depuis 1966 dans le domaine de l'éducation et de leurs conséquences
sur les nouveaux rôles et fonctions attribués par la société aux enseignants.
3 . Il est d e m a n d é de ne faire de commentaires que sur les dispositions de la
Recommanda t ion qui relèvent du domaine de compétence de l ' U N E S C O .
4 . Autres observations (préciser).
ETUDE SUR LA FORMATION INITIALE ET CONTINUE DES ENSEIGNANTS
CAS DU MAROC
élaborée par
Monsieur MEZIANE M'hand
Secrétaire Général de la Commission Nationale Marocaine pour l'Unesco
1
ETUDE SUR LA FORMATION INITIALE ET ' CONTINUE DES ENSEIGNANTS
SOMMAIRE
PREMIERE PARTIE : INFORMATION GENERALE SUR LE SYSTEME SCOLAIRE
ET SUR LA FORMATION DES ENSEIGNANTS
DEUXIEME PARTIE: LES ENSEIGNANTS NON QUALIFIES OU SOUS-QUALIFIES
TROI_SIEME_PARTIE : FORMATION DES FORMATEURS D'ENSEIGNANTS
QUATRIEME PARTIE : OBSERVATIONS GENERALES
2
PREMIERE PARTIE : INFORMATION GENERALE SUR LE SYSTÈME
SCOLAIRE ET SUR LA FORMATION DES ENSEIGNANTS
1. Le système s ço1a ir e
1.1 Principes, finalités, objectifs et propriétés du
système scolaire:
1.1.1. Principes généraux :
Conscient de l'importance que l'éducation revêt en tant
qu'élément essentiel du développement économique, social et
culturel, le Maroc lui a toujours accordé une grande priorité.
Cette priorité apparaît à travers l'importance des ressources qui
lui sont consacrées et à travers les principes qui orienten: la
politique suivie.
En effet, la politique éducative menée depuis une
trentaine d'années est fondée sur un certain nombre de principes
énoncés dans des textes législatifs et réglementaires et dans les
déclarations officielles des pouvoirs publics.
Parmi les principes fondamentaux il y a lieu de citer:
-l'article 13 de la Constitution marocaine qui reconnaît
à tous les citoyens le droit à l'éducation et au travail ;
- la loi royale (Dahir n°l,63,071 du 31 Novembre 1963) qui
stipule que "l'enseignement est obligatoire pour les enfants
marocains des deux sexes depuis l'année où ils atteignent l'âge
de 7 ans jusqu'à 13 ans révolus".
- la réforme entamée en 1985 qui prolonge cette obligation
en instituant un enseignement fondamental d'une durée de 9 ans
au profit des enfants en age- scolarité;
- la gratuité de l'enseignement à tous les niveaux qui est
appliquée de fait au bénéfice de tous les étudiants de tous
niveaux et tous types d'enseignement public.
1.1.2 Finalités
Le système éducatif marocain s'est assigné une triple
finalité :
- Culturelle : L'éducation doit enraciner les générations
montantes dans leur culture nationale afin qu'elles puissent
3
s'ouvrir avec confiance sur les autres cultures et civilisations
du Monde. Elle doit leur inculquer les valeurs religieuses qui
sont à la base de l'identité marocaine.
- Sociale : L'éducation est un facteur de progrès social.
En effet, elle permet aux citoyens de mieux participer à la vie
politique, de contribuer à la promotion du progrès social et à
l'équilibre démographique et écologique;
- Economique : L'éducation est considérée comme un facteur
de développement dans la mesure où elle élève les qualifications
professionnelles, forme les cadres moyens et supérieurs
nécessaires à l'essor économique du pays et accroît la
productivité et la richesse nationales.
1.1.3 Objectifs
Les ' perspectives de développement du système
d'enseignement telles que définies dans le programme de réforme
du système éducatif en 1985, et mises en oeuvre dans le cadre du
plan de développement 1988-92, prévoient la réalisation d'un
certain nombre d'objectifs d'ordre quantitatif et qualitatif. Ces
objectifs visent l'instauration d'un système éducatif plus
équitable, plus efficace et mieux adapté aux besoins de
développement du pays.
Sur le plan quantitatif les objectifs fixés se résument
comme suit :
- La généralisation de la scolarisation des enfants âgés de
7 ans ;
- L'orientation vers la formation professionnelle de 20%,
40% et 40% des élèves des classes terminales des cycles
d'enseignement fondamental et secondaire;
- L'amélioration du taux de transition du premier au second
cycle de l'enseignement fondamental de telle sorte qu'il atteigne
80%;
- La stabilisation des taux d'écoulement de manière à
limiter le redoublement à 10%, à augmenter le taux de promotion
à un niveau compris entre 85% et 90% et à limiter les abondons
en conséquence.
Quant aux objectifs définis en vue d'améliorer la
qualité de l'enseignement, ils visent :
4
- L'élaboration des programmes d'enseignement conformément
aux nouvelles orientations de la Réforme;
- La refonte et / ou l'adaptation des manuels scolaires et
des méthodes pédagogiques;
- L'amélioration des techniques d'évaluation pédagogique;
- L'institution d'une pédagogie de soutien au profit des
élèves en difficulté d'apprentissage;
- La dotation des intitutions scolaires urbaines et rurales
du matériel didactique adéquat;
L'amélioration de l'enseignement des langues et des
sciences ;
- La révision des contenus de formation initiale et continue
du personnel enseignant ; et des modalités de recrutement ;
Le développement des missions d'information et
d'orientation scolaires et professionnelles;
- Le renforcement des capacités institutionnelles dans le
domaine de la recherche-action.
1.2. Système d'administration et de gestion
Les trois ordres d'enseignement, fondamental,
secondaire et supérieur, relèvent du Ministère de l'éducation
Nationale. Néanmoins celui-ci se compose de deux administrations
distinctes, l'une pour l'enseignement Fondamental et Secondaire
et l'autre pour l'Enseignement Supérieur.
1.2.1 Au niveau central
Le Ministère de l'Education Nationale qui élabore et
met en oeuvre la politique gouvernementale concernant
l'enseignement Fondamental , Secondaire et Supérieur. Il organise
et coordonne l'action pédagogique et de formation relative à ces
ordres d'enseignement et prend toutes les mesures appropriées à
cette fin. Il assure également, dans la limite de sa compétence,
le contrôle de l'Etat sur l'enseignement privé.
Outre le cabinet du Ministre, 1'administration centrale
de l'Enseignement Fondamental et Secondaire comprend :
- Le Secrétariat Général.
- L'Inspection Générale.
- La Direction de l'enseignement Primaire.
- La Direction de l'enseignement Secondaire.
- La Direction de l'Enseignement Originel
- La Direction de l'Enseignement Privé
- La Direction de la Formation des Cadres
Elle veille à la formation des cadres enseignements et
administratifs. En collaboration avec les autres directions, elle
établit les curricula de formation initiale et continue et assure
la gestion des Ecoles et Centres de Formation des personnels
d'enseignement, d'encadrement pédagogique, de planification et
d'orientation scolaire. Elle supervise également les programmes
de formation continue des différentes catégories de personnel du
département de l'enseignement fondamental et secondaire.
- La Direction des Affaires Administratives
- La Direction des Affaires du Personnel
- La Direction de la Planification
- Le Centre Informatique
- Le Centre National des Technologies Educatives.
1.2.2. AU niveau régional (7 régions)
- Les Académies (14 académies)
Ce sont des entités placées au niveau régional. Elles
ont pour mission essentielle d'assurer l'organisation de l'examen
du baccalauréat. Elles veillent à l'application des programmes
et des méthodes en vigueur dans l'enseignement secondaire et
contribuent à la réalisation des études concernant l'évaluation
pédagogique. Elles peuvent être consultée lors de l'établissement
des projets de réforme de l'enseignement, d'élaboration des plans
de développement, d'établissement de la carte scolaire et
professionnelle.
- L'inspection de la Planification de l'Education
- L'inspection de l'Orientation Scolaire
- L'Inspection de l'Intendance
1.2.3. Au_.niveau_ provincial et préfectoral
A ce niveau, le Département de l'Enseignement
fondamental et Secondaire est représenté par des délégations
préfectorales et provinciales. Le rôle du Délégué consiste à
appliquer les directives du ministère en matière de politique
d'enseignement, de planification, d'administration et de gestion.
A ce titre, il anime, supervise et coordonne toutes les activités
6
menées dans les institutions d'enseignement et de formation des
cadres relevant de sa Conscription. Outre l'encadrement du
secteur public, le délégué supervise, notamment sur le plan
pédagogique, les établissements d'enseignement privé.
Sur le plan du contrôle pédagogique, chaque délégation
dispose de deux corps d'inspection chargés respectivement de
l'encadrement des instituteurs et des professeurs.
1.2.4 AU niveau local
Le fonctionnement des établissements d'enseignement et
de formation est assuré par des directeurs nommés par arrêté
ministériel. Il sont une responsabilité pédagogique,
administrative, morale et matérielle de leurs établissements. Il
y assurent l'ordre et la discipline et veillent à l'application
des programmes, des horaires et des méthodes d'enseignement
définis par le Ministère.
1.3 Structure du système éducatif
Le tableau ci-après en présente le schéma :
/'Structure ~ \ ,-— scolairs 1 f Slructur<T\
rmc qui est entrée on vi.
7
1.3.2. S.truc.ture_. du Système d'enseignement Fondamental et
Secondaire
Le tableau ci-après en présente__le_schéma
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3 Spécialités _de.__.l_'Enseignement Secondaire Public
Général.et .Technique
Le tableau ci-après en présente le schéma
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K_Mcr.méGuQ ^to.rrik^__>-<^^/Tv5ca¿> -
/ § \ p( é1ëct?o1bc .-( "él"écif"olt)"cr)- i^^ectrötecT^--
r(^l6ctroniq^ -)X7^ l^c^on '0~C~^^c t , 'on 'Q^>~
<__Fro¡d-clinv_ ~C_ Froid-cliírr_>-(_*" Froid-clirn" )—
Architect^). <^'ArcRab~cT^-<^"Architocï^)_
I -<_j£jpl£s^} ^ ' _ A ^ ^ T p ^ - < ^ X ^ p I ^ ! ^ > - -
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C^omplab.^(^CompLá'57^_c^t;ornptab~^>-_
crétariaT><-[ crétan^T>-( "Secr6tariaT>—
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Enseignement Secondaire.
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1.3.4 L'élaboration des programmeset des manuels_s,cplaires
Deux entités ayant rang de division, relevant l'une de
la Direction de l'Enseignement primaire et l'autre de la
Direction de l'Enseignement Secondaire, sont charged?:, de la
supervison de l'élaboration des programmes d'enseignement et des
manuels scolaires .
L'élaboration, proprement dite, des programmes et des
manuels est généralement confiée à des commissions spécialisées
composées d'inspecteurs, de conseillers pédgogiques et
d'enseignements.
Les Directions pédagogiques veillent sur les
différentes étapes d'élaboration. Elles coordonnent les travaux
des commissions spécialisées par niveau et par . discipline
enseignée dans l'enseignement fondamental et secondaire. Elles
assument également la responsabilité de l'expérimentation des
programmes élaborés avant d'approuver leur mise en vigueur.
1.3.5. M a. t_i.è r_e_s _e t_ h o raires. en vigueur :
Lejtableau ci-après, en présente le schéma
Tableau 1
Matières et horaires en vigueur dans l'enseignement fondamental et secondaire
général moderne public et privé
Langue arabe
Insl. islam.
Hisioire-Gèog
Langue Irani;.
Mathèma'.çues
Se. na'.urelles
Se. physiques
Educ. physique
Dessin
Techno, cult, lern
Anglais/Esp."
Philosophie el
Pensée islamique
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35 ; 31 ¡ 3 2 • dont 1 heure de traduction dos discplincs jc'er.titiques (..) dont heures dédoublées • disciplines enseignées dans des groupes de 20 eleves " l'horaire de la 2" langue étrangère dans les clisses de prèforman
Matières et horaires en vigi r r dans les principales sections techniques o ' . enseignement secondaire
Langue arabe
Educción isla.Ti.çje
Lingue française
Langue étrangco
Educsr.o": physique
Mathématiques
Sc enees physiques
Sciences pr-ysqjos spccia.isoe;
Construction e! technologie
Technologie ce faorication
Méthodes
Automatismes
Travaux pratiques
Elude d'équipements techniques
Automatisme e¡ informatique
Arts appliqués
Histoire de lar. et d'architecture
Technologie et élude do pr.x
Règlement d'urbanisme
et d'architecture
Géomètre oescnpt.ve appliquée
Histoire et cal!>grapn;e
Histoire ce ran et écrits
Dessin Car-
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Am 1
2
6 2 2 4 3
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2
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6 2 2 4 3
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3
2
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6 2 2 4 4
2
12
3
2 I 2
40 i 40
TP-3
2
6 2 2 4 4
4
10
3
2
40
1.3.6. L'évaluation pédagogique
L'évaluation pédagogique constitue un élément essentiel
dans la stratégie d'amélioration des performances du système
éducatif. Il existe deux types d'évaluation : une évaluation
formative liée au precessus d'apprentissage et de soutien
pédagogique au profit des élèves en difficulté, et une évaluation
sommative dont les résultats sont pris en compte pour le passage
d'un niveau d'enseignement à l'autre.
1.3.7. Formation.Professionnelle
Par ailleurs cohabite avec le sytème scolaire, le
système dit formation professionnelle dont l'organisation
pédagogique se présente comme suit :
a) Les_niveaux_et spécialités de formation
Le système est organisé en trois niveaux de formation
(Technicien, Qualification, Spécialisation) correspondant à la
fois aux paliers d'orientation scolaire et aux niveaux de
qualification demandés par les secteurs économiques.
D'une durées de deux à trois années, la formation est
dispensée dans plus de 200 spécialités desservant les différents
secteurs d'activités économiques .
10
* Le__niveau Technicien :
Permet la maîtrise d'un métier et les techniques
d'encadrement et de gestion (élèves de 3è année du secondaire).
* Le niveau Qualification :
permet 1'acquisitiondes aptitudes nécessaires à
l'exerice d'un métier en toute autonomie en tant q'ouvrier
qualifié (élèves de la 9ème année de l'enseignement fondmental
et de la 1ère et 2ème année secondaire).
* Le niveau spécialisation
Ce niveau a comme objectif, la formation d'un personnel
d'exécution dans les principaux secteurs d'activité économique
(essentiellement dans les métiers de l'artisanat, du bâtiment et
de l'agriculture), (élèves de la 9ème année de l'enseignement
fondamental, de la ôème^ 7ème et 8ème années de
l'enseignement fondamental).
b) Les conditions d'accès :
les procédures d'accès aux établissements de formation
professionnelle sont normalisées et se font soit par concours
soit par tests psychotechniques pour certaines sections,
notamment le textile, la confection, le cuir et les autres
formations contractuelles.
Des campagnes d'information et de sensibilisation sont
organisées préalablement à l'accès aux établissements de
formation par le biais des établissements scolaires et de
formation et à travers les médias.
Les concours portent sur les pr inc ipdL.A mat ières
suivantes : Mathématiques, Sciences Naturelles , Physique, Chi-ie,
Langues,..
L'orientation des stagiaires vers les différentes
spécialités tient compte de leurs résultats au concours et de
leurs désirs exprimés auprès des conseillers d'orientation des
établissements de formation.
c ) Ç_o_n_te n_u s_e_t_m o à e s __.de f p r m a t i o n
Dans les trois niveaux, la formation est axée
essentiellement sur la technologie, les travaux pratiques en
ateliers et les stages en entreprises.
Outre, ces volets importants, les stagiaires suivent
11
des programmés d'enseignement ""général et des programmes
d'éducation civique, déontologique et sportive. La formation
pratique fait l'objet d'une attention particulière.
De grands efforts sont entrepris pour promouvoir
différents modes de formation (formation par alternance ) pour
une meilleure adaptation de la formation à l'emploi et faciliter
l'insertion des lauréats dans la vie active.
Contrairement à la formation résidentielle .dispensée
essentiellement dans les établissements de formation, la
formation alternée se déroule à raison de 50% du temps dans
l'établissement et 50% en entreprise.
On distingue trois modes de formation :
- La formation par apprentissage : plus de 50% de la
durée de formation se déroule en entreprise.
Au cours de sa formation, l'apprenti est considéré
comme un salarié conformément aux régies en vigueur relatives au
contrat de travail.
La formation mixte se répartit en 50% dans
l'établissement de formation et 50% en entreprise.
- La formation conventionnée qui consiste à former des
profils d'emploi identifiés, précis sur une période ne dépassant
pas 6 mois.
d) Sanction de formation :
A la fin de leur formation, les stagiaires obtiennent,
selon leur niveau, un certificat ou un diplôme de formation :
* Niveau technicien : Diplôme de Technicien, (D.T.)
* Niveau qualification : Certificat de Qualification
Professionnelle (CQP),
* Niveau spécialisation : Certificat de Formation
Professionnelle (CFP).
2. Rôle_et déséquilibre des deux sexes
Le rôle et le déséquilibre entre les deux sexes dans
le système sont davantage appréhendés dans les rencensenents
annuels effectués par la Direction de la planification (Division
des statistiques) du Ministère de l'Education Nationale. Ils se
retrouvent au niveau des élèves et au niveau des enseignants.
12
2.1 Statistiques globales
- Système scolaire
Années
1989-1990
1990-1991
1991-1992
î 1992-1 1993 ¡ !
Niveaux
1er c.fond 2e c.fond second ens.privé
Total
le c.fond 2è c.fond second ens.privé
Total
le c.fond 2è c.fond second ens.privé
Total
le c.fond 2è c.fond second ens.privé
Total
élèves inscrits
2.085.105 1.042.152 294.847 120.883
3.542.987
2.394.615 1.805.968 315.325 120.815
3.536.623
2.485.034 790.223 333.500 134.340
3.743.097
2.769.323 863.099 363.095 100.205
4.095.722
dont filles
816.744 425.415 114.944 49.628
1.406.731
947.940 331.191 125.525 52.285
1.456.941
992.388 326.356 136.636 54.838
1.510.218
1.131.457 357.366 153.953. 47.161
1.689.937
enseignants
85.584 50.332 22.077
157.993
90.930 48.342 23.423
162.695
94.234 48.273 25.095
167.602
94.487 47.760 27.647 3.783
! 173.677
dont femmes
30.631 l
15.985 6.405
___
53.021
32.812 15.676 6.980
55.468
35.151 15.909 7.571
58.631
36.197 16.271 8.306 2.833
63.607
Formation professionnelle , . . •
Années
1989-1990
1990-1991
1991-1992
élèves
inscrits
108.202
105.296
103.128
dont
filles
38.737
41.592
38.705
enseignants
7 . 134
dont
femmes
1194
- Répartition 91-92 par niveau :
Techniciens (36.517) qualification (37.203)
spécialisation (29.408)
- Dont privé 33,1%
13
2 . 2 Appréciâtion._,gl.QbaI.e._d e s_données_statistiques
Endépit des progrès réalisés ces dernières années en
matière de politique éducative dont la priorité accordée au
milieu rural, les disparités par sexe et par milieu (rural et
urbain) ne se sont pas estompées. Le taux de scolarisation des
filles par rapport aux garçons (1er cycle fondamental) se
situerait autour de 39,1% en, 1989-1990, et de 41% en 1993-1994.
L'analyse des indicateurs afférents à l'accès à
l'enseignement fondamental montre qu'il n y'a pas de difficultés
majeures de scolarisation des filles en milieu urbain où le taux
d'accès est estimé à 83%. Par contre en milieu rural, les taux
d'accès et la capacité de rétention de l'école y sont plus
faibles. Les taux d'accès en milieu rural, en 1991, est estimé
à 44,1% pour les filles et 76,4% pour les garçons d'où un déficit
en scolarisation des filles de 30% (par rapport aux garçons).
La combinaison des taux d'accès et de maintien à
l'école, 85% de la population scolarisable qui atteignent la
sixième année de l'enseignement fondamental en milieu urbain,
alors que cette proportion n'atteint que 45,8% en milieu rural
(62,5% pour les garçons et 28,5% pour les filles).
Les obstacles qui freinent la scolarisation des filles
en milieu rural sont liées au contexte socio-économique et
culturel, à l'offre de l'éducation et au fonctionnement de
l'école (pauvreté des familles, frais d'études, éducation du
frère au détriment de la soeur pour "aider la mère", travaux
rémunérés comme source de revenu pour la famille, mentalité
rétrograde qui font apparaître l'éducation des filles comme
facteur de perturbation de la cohésion sociale, "l'insécurité
pour les filles" dû à 1'éloignement de l'école et du collège, la
précarité des bâtiments scolaires ne disposant pas d'eau courante
et de toilettes pour les filles, les stéréotypes véhiculés par
les manuels scolaires...).
En vue de corriger les déséquilibres existant entre le
milieu rural et le milieu urbain le MAROC a élaboré et mis en
oeuvre un plan d'appui au premier cycle de l'enseignement
fondamental au milieu rural, ce plan vise :
- La promotion de l'accès à l'enseignement fondamental en
14
développant l'infrastructure d'accueil pour assurer une meilleure
couverture des zones à faible densité de population.
- L'encouragement des familles à envoyer les enfants à
l'école (sensibilisation à l'importance de l'école pour le garçon
comme pour la fille, allégement des dépenses de scolarité
(location des livres lois scolaires), extensions des cantines
scolaires.. . )
- L'amélioration de la qualité de l'enseignement du premier
cycle fondamental (réaménagement des programmes, évaluation des
connaissances, pédagogie de soutien, disponibilité de matériel
didactique, contrôle pédagogique...)
- Le renforcement de la formation initiale et continue des
enseignants.
Cependant, malgré des résultats très positifs, le
projet comporte des limites qui se ramènent à :
- L'uniformité des actions qu'il préconise sans aucune
hiérarchisation des mesures correctrices en fonction des
spécificités locales et sans connaissance plus approndie des
causes réelles de la faible scolarisation des filles ,
- La non association des communautés régionales et locales
à la définition des actions les plus appropriées et à les mettre
en oeuvre,
L'absence d'actions spécifiques pour intensifier la
scolarisation des filles,
Ce plan ne concerne que le secteur public de l'en
seignement. Il n'établit pas de rapport avec l'enseignement
privé, et ne s'inscrit pas dans un programme de développement
intégré des communautés régionales et locales,
De nouvelles orientations du plan pour promouvoir la
scolarisation des filles sont envisagées. Elles accordent la
priorité à la réduction des disparités en faveur des groupes
défavorisés. Elles prévoient l'adoption d'un projet national
d'éducation pour tous s'appuyant sur l'exécution coordonnée ces
programmes d'éducation de la petite enfance, de l'enseignement
fondamental, de l'alphabétisation et d'autres programmes
d'éducation non formels et de soutien à la scolarisation. Ces
nouvelles orientations visent :
15
La mise en place de mesures pour intensifier la
scolarisation des filles (participation effective des commu
nautés, répartition équitable des ressources éducatives entre les
deux sexes dont particulièrement les places à l'école, le
pensionnat, les cantines scolaires...)/
- L'harmonisation des programmes d'éducation formelle et non
formelle pour aboutir à une utilisation optimale des ressources
affectées aux départements chargés d'activités d'éducation, et
à une adaptation de ces programmes aux spécificités locales,
- La motivation des parents pour envoyer leurs filles à
l'école (campagnes de sensibilisation local et à travers les
médias : télévision, radio, presse, et aide à fournir aux parents
pour une gratuité effective de la scolarisation des filles.
- l'amélioration de l'image de l'école pour qu'elle
devienne un foyer non isolé de développement socio-culturel de
la communauté.
- la construction de logements pour les enseignants,
des toilettes pour les filles, et mise en place de mesures de
sécurité pour éliminer les risques d'agression des filles qui
traverssent des zones dangereuses pour se rendre à l'école.
la réalisation d'enquêtes, d'études sur les divers
aspects quantitatifs et qualitatifs de la scolarisation des
filles en vue d'une réduction des déséquilibres entre les garçons
et filles.
Le projet d'éducation d^ base devrait bénéficier d'un
soutien technique et financier des institutions régionales et
internationales de financement afin d'aider le pays à progresser
vers une généralisation qualitative de l'éducation.
3. les_ établissements de formation d'enseignants
La responsabilité réglementaire de la formation des
personnels de l'éducation au Maroc est assurée de façon quasi-
totale par le Ministère de l'Education Nationale.
3.1 Nombre, . types d'établissements, leur répartition
géographique et leur mission principale:
Le Maroc est administrativement divisé en 60 provinces
et préfectures, 7 wilaya (groupes de préfectures) et 7 régions
économiques . Une province ou prefecture sur deux est dotée d'un
16
centre de Formation des Instituteurs, une province ou préfecture
sur 5 est dotée d'un Centre pédagogique Régional et une province
sur 8 est dotéed'une Ecole Normale Supérieure.
Les établissements de formation, des enseignements sont
ainsi répartis :
a) Formation des Instituteurs et institutrices (1er cycle
de l'enseignement fondamental) :
-* 32 centres de Formation d'instituteurs (CFI)
b) Formation des Professeurs du 1er cycle de l'enseignement
secondaire (2è cycle de l'enseignement fondamental) :
-* 12 centres pédagogiques Régionaux (CPR).
c) Formation des professeurs de l'enseignement secondaire
(secondaire) :
-* 2 Ecoles Normales Supérieures de l'enseignement
Technique (ENSET)
-* 6 Ecoles Normales Supérieures (ENS)
-* 1 Faculté des Sciences de l'Education (F.S.E)
d) Formation des Inspecteurs (supérieurs) des enseignements
fondamental et secondaire :
-* 1 Centre de Formation des Inspecteurs.
e) Formation des Conseillera en Orientation et en
Planification de l'éducation :
-* 1 centre d'orientation et de planification de
l'éducation.
f) Formation des agrégés, 3è cycle et Docteurs d'Etat en
Sciencesde l'éducation :
-* Toutes les ENS (3ème cycle)
-* ENS Rabat Takaddoum (agrégés en Sciences)
-* Faculté des Sciences de l'éducation (3è cycle et
Doctorat d'Etat)
g) Formation des Directeurs d'écoles primaires et de
collèges :
-* Les CFI (les directeurs d'écoles primaires)
-* Les CPR (les directeurs de collèges)
h) Formation permanente (ou continue)
-* Tous les établissements de formation d'enseignants
-* Le centre de formation permanente (cours de
17
recyclage, séminaires, colloques^ expérimentation pédagogique,
journées pédagogiques ; pédagogie générale, spéciale, et
didactique).
3.2 Place des nouvelles Technologies de l'information et de la communication leur rôle de formation des enseignant
Le développement technologique a contribué à l'utilisation
plus accrue des moyens d'enseignements modernes notamment en
matière de formation des enseignants et à instaure une
technologie de l'éducation .
Ces moyens, dont sont dotés les établissements de formation
d'enseignant^ , sont des moyens didactiques qui peuvent être
ainsi classés :
- les -moyens finis ( livre , manuel scolaire , lexique ,
dictionnaire , tableau noir , blanc , magnétique .., cartes ,
pancartes , modèles physiques ... )
- les moyens matériels ( baromètre , moteur électrique ,
microscope , boussole , balance , informatique ...)
- Les moyens visuels ( projecteur à diapostives, épiscope,
rétroprojecteur , photos , figurines , diagrammes , dessins ,
shémas , tableaux , histogrammes , affiches , bibelots...)
Les moyens audio-visuels ( films , documentaires ,
circuit fermé de télévision , programmes télévisés , vidéo
cassettes)
Le choix de moyens didactiques se fait en fonction des
objectifs à atteindre en vue d'une meilleure motivation ,
sensibilisation , information , illustration , observation ,
vérification , expérimentation , démonstration , évaluation ,
synthèse et conclusion .
Les moyens d'enseignement en constante évolution , sont
renforcés par la création au sein du Ministère de l'Education
Nationale comme moyen pédagogique évolutif la Radio-
Télévision scolaire depuis 1972 . Elle a permis le transfert,
l'acquisition des connaissances , la formation à distance des
enseignants en particulier .
i / .
w 3 . 3 Ressources (matérjle_11 ejs_t humaines et autres ) . dont
disposent ces .établissements
- Ressources humaines:
Ressources humaines
- Personnel CFI
- Personnel CPR
- Personnel ENS
- Personnel Faculté des
Sciences de l'éducation
Enseignants
868
417
tut
60
dont
femmes
Pers
adm
392
t^A?
DD
dont i!
femmes :; ii
ii
'•i.
;:
;! Ressources matérielles
* Aménagements de locaux pour leur adaptation aux exigences
pédagogiques.
* Equipements de laborations de langues, des sciences
naturelles de physique, de chimie, d'informatique.
* Entretien, réparation du matériel et acquisition de pièces
de rechange.
* Acquisition ¿Le matériel fongible
* Fonctionnement général (administration-formation)
Les ressources humaines, matérielles et autres dont
disposent les établissements de formation des enseignants sont
administrées par l'administration centrale du Ministers de
l'Education nationale, car ces établissements ne disposant pas
encore de toute l'autonomie financière requise. Une partie des
crédits de fonctionnement leur sont délégués.
3.4. f_ina.nc.e_ment et gestion
La part du budget de l'état allouée au Ministère de
l'Education nationale est passée de 24,85% en 1989 ) à 26,28% en
1991. Le budget de fonctionnement y représente respectivement
86,26% et 88,92% dont 87,46% et 88,09% pour le personnel et
12,54% et 11,91% pour le matériel. Celui de l'investissement ne
18
représente que 13,74 % et 11,08% respectivement pour les mêmes
années . "
La part relative à l'Enseignement fondamental et
secondaire dans le budget général de l'état est passé de 20,80%
en 1989 à 21,53% en 1991. Le budget de fonctionnement atteint
90,92% du budget affecté à cet enseignement alors que celui de
l'investissement représente 9,08% la même année. La part qui
revient au premier cycle de l'enseignement fondamental est passée
de 36,2% en 1989 à 34,9% en 1991, et celle qui revient au
deuxième cycle de l'enseignement fondamental et secondaire est
passée de 47,5% à 4,70% (-0,5%) pour les mêmes années.
Les coûts unitaires sont croissants : 1490 dirhams soit
0,17 fois le PNB par tête. Ces côuts sont estimés à 1250 DH en
zone urbaine et à 1850 DH en zone rurale. Les coûts unitaires
pour le 2ème cycle fondamental, l'enseignement secondaire
général, l'enseignement secondaire technique sont respectivement
de 3 600 DH, 6 460 DH et 9 870 DH.
Par référence au coût unitaire annuel moyen, dans le
premier cycle fondamental, la formation d'un élève ou d'un
étudiant coûte environ :
- cinq fois plus cher dans l'enseignement secondaire
- sept fois plus cher dans l'enseignement supérieur
- huit fois plus cher dans les établissements de
formation , d'enseigants et de formation des cadres.
La part du budget revenant aux établissements de
formation des enseignants ne peut être facilement identifiée mais
d'un point de vue global, ne semble pas poser de problème majeur
à leur fonctionnement. Cela s'exprime par le taux d ' encadrement
en formateurs très élevé, par les équipements en moyens
pédagogiques et didactiques et des délégations de crédits de
fonctionnement des plus raisonnables.
Le budget de fonctionnement alloué aux établissements
de formation d'enseignants est engagé, en partie par
l'administration centrale et en partie par les établissements
eux-mêmes; ceux-ci ne disposant pas encore du toute l'autonomie
financière requise. Une étude plus poussée et consacrée au
financement et à la gestion de la formation des enseignants devra
19
être menée. Une" première esquise des éléments et indicateurs de
cette étude est déjà élaborée.
3.5 ^s^pji.s^Mlitésd'autres établissements, y compris les
universités_
La Faculté des Sciences de l'Education de l'Université
Mohammed V assure, elle aussi la formation de professeurs de
l'Enseignement secondaire et ceci en collaboration étroite avec
le département de l'enseignement primaire et secondaire.
3 . 6 Cas particuliers du ( des système (s_) d ' enseignement, privé
Il y a lieu, en matière de l'enseignement privé, de
faire un constat négatif, car l'absence d'une politique cohérente
et d'encouragement à ce secteur ne permet pas de soulager l'Etat
et particulièrement en milieu rural. Le code d'investissement
dans l'enseignement privé n'a pas permis d'atteindre tous les
résultats escomptés et n'a pu drainé 15% des effectifs
scolarisables.
En 1992-1993 , les effectifs de l'enseignement privé
ne dépassaient pas 100.205 élèves dont 47.161 filles et ne
représentaient que 2,5% des effectifs scolarisés. Le corps
enseignant pour la même année est de 3.783 enseignants qui pour
une grande proportion n'ont pas suivi de formation pédagogique
réglementaire et régulière. Le Ministère de l'Education
Nationale, serait disposé à assurer cette formation dans les CFI ,
CPR et même dans les ENS à la condition de garantie d'emploi à
l'issue de la formation.
4. lA_f_QXm tJ.Qn_jL_nitiale et_ continue des enseignants
4.1 S.t_ructure_ de format ion et conditions d'accès
Le Ministère de l'Education Nationale accorde une
importance capitale à la formation et à la qualité des cadres
pédagogiques des différents niveaux d'enseignement. Les
programmes et les contenus de la formation initiale et continue,
ainsi que les conditions d'accès aux différents centres sont
révisés périodiquement en vue d'améliorer le niveau des sortants
et de répondre aux exigences de l'évolution des différents cycles
d'enseignement.
Formation Initiale
Les cadres destinés à l'enseignement ou à l'encadrement
20
pédagogique des différents niveaux et types d'enseignement
reçoivent, dans leur quasi-totalité, une formation théorique et
pratique avant leur affectation. La durée de cette formation
varie selon le cycle d'affectation, la discipline de
spécialisation et le profil d'entrée exigé par chacune des
formules de formation.
a) Formation des Enseignants du premier cycle
de l'Enseignement Fondamental
Lés enseignants de ce cycle reçoivent une formation
théorique et pratique dans des Centres de Formation des
Instituteurs (C.FI). Ils suivent également un stage d'application
dans des établissements dépendant de ces Centres. Actuellement,
l'accès au C.F.I. est ouvert à deux types de populations :
- Sur titre, aux licenciés et/ou étudiants ayant terminé
avec succès les études du premier cycle de l'enseignement
supérieur, pour une formation pédagogique d'une année .
- Sur concours, aux candidats titulaires d'un baccalauréat
ou d'un diplôme équivalent pour une formation générale et
pédagogique dispensée en deux ans.
Considérée comme étant plus avantageuse sur le plan de
la motivation des instituteurs et de leur qualification
pédagogique, cette dernière formule de formation est appelée à
être généralisée à moyen terme.
b) Formation des enseignants du second cycle
de l'Enseignement Fondamental
Cette catégorie d'enseignants est formée dans les
Centres Pédagogiques Régionaux (C.P.R.) selon deux formules :
- Le cycle normal d'une durée de 2 ans, accueille, sur
concours, les candidats titulaires du baccalauréat. Les
stagiaires reçoivent, en plus d'une formation de base dans leurs
spécialités, des cours théoriques et pratiques professionnels.
Cette formule de formation n'est offerte que pour les spécialités
connaissant une faible production de diplômés de l'université.
Il s'agit notamment des mathématiques et du Français. Elle est
également nécessaire pour la formation des enseignants dans des
disciplines qui ne sont pas dispensées dans les établissements
universitaires telles que l'Education Physique et Sportive, les
21 _
Arts plastiques, la Culture Féminine et la Technologie.
- Le cycle pédagogique, d'une durée d'un an, est ouvert, sur
concours, aux candidats qui ont achevé les études du premier
cycle de l'Enseignement Supérieur. Les stagiaires ayant déjà
acquis les connaissances fondamentales dans leur spécialité y
reçoivent surtout une formation pratique professionnelle. Le
cycle pédagogique englobe toutes les disciplines enseignées dans
le second cycle de l'enseignement fondamental à l'exception des
disciplines citées précédemment pour lesquelles il n'existe pas
de formation universitaire.
La formation des professeurs en cycle pédagogique est
appelée à être généralisée à l'ensemble des disciplines dès le
moment où les diplômés du 1er cycle universitaire seront
suffisamment nombreux pour répondre aux besoins.
c) Formation des Professeurs de l'Enseignement
Secondaire
Les professeurs de ce degré d'enseignement sont formés
dans des Ecoles Normales Supérieures (E.N.S.) pendant une, deux
ou quatre années, les différentes formules de formation dépendent
des besoins en enseignants et de la disponibilité des diplômés
au moment du recrutement.
- La formule de quatre années est ouverte sur concours, aux
candidats titulaires d'un baccalauréat ou d'un diplôme
équivalent. Ils y reçoivent, outre une formation académique, une
formation pédagogique théorique et pratique dans leur spécialité.
- La formule de deux ans est destinée aux lauréats du
premier cycle universitaire et aux professeurs de 2ème cycle de
l'enseignement fondamental classés au 2ème échelon de leur grade.
Les un et les autres accédant sur concours directement au second
cycle des E.N.S. pour suivre, pendant deux ans, une formation
académique et pédagogique à l'issue de laquelle ils deviennent
professeurs de l'Enseignement Secondaire.
Cette formule de formation a été retenue pour la
formation des professeurs de traduction. Cette nouvelle
spécialité créée tout récemment entre dans le cadre des mesures
accompagnant le processus d'arabisation de l'enseignement
scientifique dans le secondaire. Cette spécialité est accessible
22 _
aux professeurs des matières scientifiques du second cycle de
l'enseignement Fondamental ayant au moins deux années
d'expérience en cette qualité. Ces professeurs sont appelés à
enseigner dans les sections scientifiques de l'enseignement
secondaire.
- La formule d'une année est ouverte, sur concours, aux
lauréats des Facultés titulaires d'une licence d'enseignement.
Ayant déjà acquis à l'université les connaissances théoriques
dans leurs spécialité, ils reçoivent une formation pédagogique
d'une année à l'école normale supérieure. A l'exception de
l'éducation physique et sportive, cette formule de formation tend
à se généraliser à l'ensemble des spécialités de l'Enseignement
Général, par contre au niveau de l'Enseignement Technique, le
manque de diplômés impose la formule de formation en quatre ans
dans les Ecoles Normales Supérieures de l'Enseignement Technique
(ENSET).
d) Formation des Agrégés et des didact.iciens
De création récente cos formes do lormation répondent'.
à des besoins spécifiques d'encadrement des élèves et des
enseignants de l'enseignement secondaire.
- L'Agrégation : afin de doter en enseignants de haute
qualification, les classes terminales de l'Enseignement
Secondaire et les classes préparatoires aux Grandes Ecoles
d'Ingénieurs. le cycle de préparation, en deux ans, à
l'agrégation a été élargi à d'autre disciplines scientifiques,
littératures et techniques. Cette formation est ouverte, sur
concours , aux professeurs du second cycle ayant une ancienneté
de 4 ans et aux étudiants ayant obtenu une licence
d'enseignement.
L'accès à ce cycle est également ouvert sur concours,
aux assistants titulaires qui ont une ancienneté de 2 ans
d'exercice effectif en cette qualité dans les établissements de
formation des enseignants. Ils accèdent directement en deuxième
années.
- La didactique : Pour répondre aux besoins d'encadraient
dans le domaine de la didactique des disciplinas scientifiques,
un troisième cycle a été ouvert dans les Ecoles Normales
23
Supérieures. Ce cycle est accessible aux professeurs du
secondaire titulaires d'une licence ou d'un diplôme équivalent,
ayant 4 années d'ancienneté. La durée de formation dans ce cycle
est de 3 ans.
e) La Formation du personnel d'Encadrement
Pédagogique
Le personnel chargé du contrôle pédagogique est formé
au Centre National de Formation des Inspecteurs (C.N.F.I).
Actuellement le Centre dispense deux formations, l'une pour les
inspecteurs du premier cycle de l'enseignement Fondamental, et
l'autre pour la formation des inspecteurs du deuxième cycle de
l'Enseignement Fondamental et du Secondaire.
L'admission en section de formation des inspecteurs du
premier cycle de l'Enseignement Fondamental se fait sur concours
ouvert aux :
- Instituteurs titulaires, ayant une ancienneté de 7 années
au moins;
- Inspecteurs-adjoints, comptant au moins quatre années
d'ancienneté dans leur cadre; (cadre en voie d'extinction).
- Professeur titulaire du second cycle de l'Enseignement
Fondamental, comptant au moins quatre années d'ancienneté dans
leur cadre, et ayant exercé pendant deux années au minimum dans
le premier cycle de l'Enseignement Fondamental, ou dans un Centre
de Formation d'Instituteurs.
La durée de la formation des inspecteurs du 1er degré
est d'une année pour les inspecteurs adjoints et les professeurs
de 2ème cycle de l'enseignement fondamental. Elle est de 3 ans
pour les instituteurs.
L'accès à la section de formation des inspecteurs de
l'Enseignement Secondaire se fait sur la base d'un concours
national qui est ouvert aux professeurs du Secondaire, ayant
exercé en cette qualité pendant 5 ans au moins, la durée de la
ror~su.£,Sy£st de deux ans.
A partir de l'année scolaire 1992/93 la formation sera
étendue à trois autres disciplines qui sont : la philosophie, le
technique commercial et le technique industriel.
24
e) La Formation du personnel d'Orientation
et de Planification
La formation des conseillers en planification et en
orientation scolaire s'effectue au Centre d'orientation et de
Planification de l'Education (C.O.P.E.) dans deux cycles
différents :
- Un cycle de formation des conseillers qui accueille, sur
concours national, les enseignants du 2ème cycle de
l'enseignement fondamental ayant une ancienneté de quatre années
d'exercice, en tant que titulaires à la date du concours, la
formation est dispensée en 2 ans. La première année est un tronc
commun à l'issue de laquelle les élèves conseillers se
spécialisent soit en orientation soit en planification.
- Un cycle de formation des inspecteurs, d'une durée de 2
ans, est organisé de manière distincte pour chaque catégorie de
conseillers, orientation d'une part et planification de l'autre.
Le recrutement se fait sur concours après une ancienneté de
quatre années d'exercice en cette qualité.
f) La formation continue.
Les actions de formation permanente sont
essentiellement liées aux objectifs des réformes pédagogiques,
structurelles et organisationnelles en cours. Elles touchent tout
au long de l'année, une importante population parmi le personnel
d'enseignement et d'administration scolaire qui se chiffre par
milliers. Elle connaît des durées variables et prend les formes
les plus diverses.
D'une durée de quelques jours à quelque semaines, elle
est dispensée sous forme de séminaires, d'ateliers, de journées
d'information, de conférences et de cours de recyclage.
D'une manière générale, elle vise l'amélioration des
compétences des personnels d'enseignement, d'encadrement
pédagogique, de planification et d'administration de l'éducation.
Les séminaires et les journées d'études, axés essentiellement sur
les innovations introduites par la réforme du système éducatif
sont organisés au niveau national et/ou régional selon les
effectifs concernés.
25
4.2 Conditions exjLgées pour -¡H accès aux programmes de
fOIiJti.pj[i__in.i_tJL.al.e ; conséquences éventuelles pour les femmes
Les conditions exigées pour l'accès aux programmes de
formation sont consignées au point 4.1 ci-dessus et sont résumées
dans le tableau ci-après.
Les conditions d'accès à la formation ne souffrent
aucune restriction ou discrimination à l'égard des femmes, le
seul critère d'accès réside dans la performance des notes
obtenues au concours d'entrée. .
FORMATION INITIALE DES ENSEIGNANTS
Professeur du 20 cycle do l'ensei
gnement (cnd.TTi
o = u_ -
Instituteur d u 1e cycle do l'ensei
gnement londnrn-unl.il y
c o
© ©
- - I
w ' c
ro E o
Lili)
"O
C
Ü
1
\ '
d>: 2" année de formation
26
4.3 Durée de la formation initiale selon les catégories
d Renseigna n t s
- Instituteurs = lan pour les titulaires d'une 1icence+sélection
2ans pour les titulaires d'un bac + concours
- Professeurs 1er cycle (2ècyle fondamental) :
= 2ans, cycle normal pour les titulaires d'un
bac+concours
= lan, cycle pédagique pour les titulaires d'un
CUES (fin 1er cycle universitaire) + concours.
- Professeurs du 2ème cycle (secondaire) :
= 4 ans = pour les titulaires d'un bac + concours
= 2 ans = pour les titulaires d'un CUES + concours
et pour les professeurs du 1er cycle
(promotion interne).
= 1 an = pour les titulaires d'une licence +
concours.
- Agrégés et didacticiens :
= 2 ans = préparation à l'agrégation pour les
professeurs du 2è cycle (secondaire) et aux titulaires d'une
licence + concours pour les deux (satisfaction de besoins
spécifiques d'encadrement des classes terminales de
l'enseignement secondaire et des classes préparatoires aux
grandes écoles d'Ingénieurs) ainsi qu'aux assistants titulaires.
= 3 ans : préparation à la didactique dos
disciplines scientifiques : 3ème cycle ouvert, dans les ENS, aux
professeurs du 2è cycle titulaires d'une licence.
- Inspecteurs de l'enseignement primaire (1er cycle fondamental)
= 1 an : pour les inspecteurs-adjoints et les
professeurs du 1er cycle (2è cycle
fondamental) + concours.
= 3 ans : pour les instituteurs ayant 7 années
d'ancienneté + concours.
"- Inspecteurs de l'enseignement secondaire
= 2 ans : pour les professeurs 2è cycle de
l'enseignement secondaire + concours + ancienneté de 5 ans.
- Directeurs d'écoles : 6 semaines pour les nouveaux directeurs
choisis parmi les plus anciens instituteurs et nommés à titre
27
provisoire à ce poste.
- Conseillers en orientation scolaire et planification de
1'éducation
= 2 ans = pour les professeurs 1er cycle (2è cyclo
fondamental ) .
= 2 ans = pour les conseillers en orientation et
planification de l'éducation (promotion interne).
4.4 réglementation de la formation initiale(est-elle
P bl. i sa toi r e _ ? )
L'accès à la formation initiale dans les établissements
de formation des enseignants est régi par une réglementation
dûment établie et publiée au Bulletin Officiel. Toute dérogation
à cette réglementation est "considérée comme nulle et non avenue.
La réglementation de la formation initiale trouve son
émanation dans le statut Général de la Fonction Publique, dans
le statut particulier du personnel enseignant, dans les textes
portant création d'établissements de formation d'enseignants et
dans les textes fixant les conditions d'accès, Jes contenu, durée
et évaluation de la Formation.
La réglementation de la formation fixe également le
statut de l'école ou de l'élève - enseignant dans l'établissement
pendant la formation et garantit son emploi à l'issue de la
formation et son classement dans le cadre correspondant à cette
formation.
Hormis les recrutements d'enseignants suppléants ou
stagiaires ou civilistes effectués jusqu'à il y a quelques temps,
le passage par un établissement de formation constitue pas à pas,
le passage obligé pour l'accès à la fonction d'enseignant.
4.5 EJ:_feç_ti_f__d.es..élèves enseignants (par sexe) pour les 3
dernières années . Nombres des enseignants diplômés (par
sex_e.)„_PP_ur .la même période
La formation des cadres a depuis constitué un axe
prioritaire d'intervention de la politique éducative. Au cours
de la période 1989-1991, on a observé une reprise de l'évolution
quantitative de la formation initiaile, particulièrement en
faveur des enseignants du premier cycle de l'enseignement
fondamental dont les effectifs ont connu la plus forte
28
croissance. Aux niveaux du 2ème cycle de l'enseignement
fondamental et du secondaire, les efforts ont porté
essentiellement sur la formation continue des enseignants.
Les effectifs ont donc ainsi évolués :
Année
1989-1990
1990-1991
1991-1992
Total
H.
F.
H
F
H
F
H
F
H r
Institu
teurs
5.258
2.599
1.140
329
2.295
397
8.694
3.325
prof.1er
cyle
(2c.fond)
3.681
1.981
1.185
420
3.503
609
8.369
3.010
prof.2è
cycle(secon
-daire)
7.563
1.963
1.669
584
3.251
608
12.483
3. 155
Total
16.502
6.543
3.994
1.33 3
9.050
1.614
2 9.545
9.493
En juin 1991, les sortants des différents centres ce
formation ont atteint 3880 instituteurs, 645 professeurs c
2ème cycle fondamental, 1923 professeurs du secondaire, 12
inspecteurs, et 81 conseillers et inspecteurs d'orientat
et de planification de l'éducation.
Au plan de la formation continue, les stages org?.:
annuellement au profit des enseignants, des inspec:
d'enseignements et des conseillers en orientation e:
planification, sont les principales réalisations dans ce dor.i
L'action la plus marquante a bénéficié aux professeurs du
cyle de l'enseignement fondamental. En effet, en 1990, er:.
45.000 professeurs enseignants en 7ème année fondamental
bénéficié d'un programme de recyclage et d'information su:
innovations pédagogiques de la réforem. Durant la même pé:
la formation continue a touché également 1.200 proies:
enseignant la pensée islamique et la philosophie
l'enseignement secondaire. Ces efforts ont été mainten::
renforcés depuis.
eu
i
on
ises
eurs
en
ine .
2ème
iron
ont
les
iode
eurs
dans
s et
29
5. le contenu de_._JL.a._ formation initiale et continue des
e ns_e .içjn ants
5 .1 Programmes
Le plan d'orientation pour le développement économique
et social 1988-1992, les Décrets portant réorganisation des
Ecoles Normales Supérieures, des Centres Pédagogiques Régionaux
et des Centres de Formation d'instituteurs et d'institutrices,
spécifient de manière aussi, précise que possible les fonctions
qu'un centre de formation est censé accomplir, à savoir la
formation initiale (théorique et pratique), la formation continue
(animation pédagogique par le biais de séminaires, colloques,
journées pédagogiques...) et la recherche pédagogique.
5.1.1 la_f_or.ma_tion_initiale dans les CFI
La formation en 1ère année des CFI comporte les
matières suivantes : éducation islamique, sciences naturelles et
éducation sanitaire, physique et technologie, éducation physique,
éducation artistique (32 heures de formation par semaine).
La formation en 2ème année des CFI comporte les
matières suivantes : sciences de l'éducation législation, stages
pratiques, méthodologies d'enseignement de la langue arabe, de
la langue française, des mathématiques de l'histoire géographie
de l'éducation islamique, de l'éducation artistique et de
l'éducation physique (33 heures par semaine) et les str.ges
pratiques.
La formation en général, dans les CFI doit :
- offrir une formation initiale à la fois théorique- et
pratique.
- contribuer à la formation continue des enseignants,
laquelle s'inscrit dans une structure institutionnelle.
- contribuer au développement de la recherche pédagogique
- devenir un foyer d'animation pédagogique.
5.1.2La formation initiale dans les CPR et les ENS
La formation initiale dans les CPR et les ENS, les deux
années de formation réunies, comporte les matières suivantes :
mathématiques, informatique, physique, chimie, biologie,
géologie, histoire, géographie, études islamiques , arts
plastiques, culture féminine, éducation physique, moyens audio-
30
visuels, traduction, langues arabe, française, anglaise et
espagnole, psychopédagogie, les matières de l'enseignement
technique et les stages pratiques.
5.1.3. ..la...formation dans les ENSET (ens technique)
la formation dans les ENSET comporte les matières
suivantes : mathématiques, informatique, physique, chimie,
langues arabe, français, espagnol, anglais, psycho, pédagogie,
éducation physique, moyens audio-visuels, traduction, mécanique,
électricité générale, génie mécanique, industrie mécanique,
technique électrique, électronique, technologie, motorisme,
sciences de la matière, techniques administratives et les stages
pratiques .
5.1.4 _l.es_. qualités personnelles indispensables à
1..'._en.seign-'-'.m1 (profil de l'enseignant)
La formation ainsi dispensée doit oeuvrer en vue de
l'obtention de qualifications personnelles indispensables pour
exercer la profession d'enseignant. Ces qualifications qui
constituent la principale préoccupation des établissements de
formation des enseignants, peuvent être ainsi réparties :
- compétences pédagogiques
- connaissance de la matière enseignée
- connaissance de la psychologie de ]'enfant
- possession d'un savoir et d'une culture pédagogique
- possession d'un niveau scientifique et culture]
convenable
- connaissance des programmes (fondamental, secondaire
et capacité à les élaborer.
- pouvoir de se recycler et de s ' autoformer.
5.1.5 Formation continue des enseignants
Comme souligné plus haut, la formation continue des
enseignants est assurée par les CFI, les CPR, les ENS, le Centre
de Formation Permanente, le Centre de Formation des Inspecteurs
et le Centre d'orientation et do planification de J 'óducstion.
En effet, le recyclage et la formation continue
s'imposent. Le besoin d'assistance, en cours d'expérience pour
répondre aux bouleversements que connaissent ou que doivent
connaître les programmes, se justifie. La mise à jour des
31
connaissances devient indispensable.
Dans ce sens, les établissements de formation des
enseignants mettent en ouvre les moyens de formation continue et
de recyclage ci-après :
- Bibliothèque dans les établissements
- Utilisation des moyens audio-visuels
- Réalisation de bulletins de liaison
- Organisation de séminaires pédagogiques
- Leçons d'application (observation et discussion)
- Réalisation de recherches pédagogiques
- Périodiques (réalisation et distribution)
- Stages pratiques (réalisation de leçons)
- Activités de formation dans le centre de formation.
- Exploitation de recherches pédagogiques.
- Utilisation des mass-médias
- Unité mobile de formation
- Exploitation de la télévision scolaire.
5.2 Rapport, des contenus entre (i) les matières
professionnelles et les matières générales ; ( i i ) la
_t_hé_pr_ie et la pratique dans la formation
professionnelle
a) au niveau des CFI
Les matières générales se ramènent en 2ème année
des CFI aux sciences de l'éducation, à l'éducation islamique à
la législation (6 heures par semaine).
Les matières professionnelles se ramènent à la
méthodologie de l'enseignement des langues de l'histoire-
géographie, de l'éducation islamique, de l'éducation artistique
et de l'éducation physique (14 heures par semaine).
La pratique dans la formation professionnelle se ramène
aux stages effectués par l'élève en classe, assisté d'un maître
et d'un professeur de CFI (12 heures par semaine).
Ainsi le rapport comparatif des contenus entre les
matières professionnelles et les matières générales est de 2,5
à 1 par semaine, et le rapport comparatif dos contenus entre La
théorie et la pratique dans la formation professionnelle est de
2,5 à 2 par semaine.
32
5-3 -.Nouveaux domaines couverts par les programmes
Consécutivement à l'introduction et à la généralisation
d'un certain nombre de matières dans le système scolaire surtout
au niveau du 2ème cycle de l'enseignement fondamental et du
secondaire, de nouveaux domaines se trouvent couverts par les
programmes officiels. On peut en dénombrer :
- l'extension de l'initiation à l'information et à la
technologie,
la diversification des filières de l'enseignement
secondaire
- le développement de l'enseignement technique
- le renforcement des liens de l'enseignement avec la
Formation professionnelle pour assurer une meilleure
complémentarité entre les deux systèmes et la mise sur pied d'un
système de passerelles (accord entre les Ministères concernés)
- l'introduction de l'éducation nutritionnelle et sanitaire
(accord entre les Ministères concernés)
- la généralisation de l'enseignement de la technologie, des
sciences physique et de l'éducation plastique au 2è cycle
fondamental et au secondaire
- l'introduction de la traduction (terminologie) comme-
discipline nouvelle dans les classes scientifiques du secondaire
- le renforcement de l'enseignement agricole et l'extension
de l'initiation à la technologie agricole.
- en voie de mise en oeuvre, l'introduction de 1'education
artistique (théâtre et musique) : projet d'accord entre les deux
Ministères concernés.
L'introduction (nouvelle) de ces domaines dans les
programmes scolaires contribue au développement des curricula qui
devra se poursuivre jusqu'au par«. c}-,è°ement du système scolaire.
Les établissements de formation des enseignants ont
tous fait siens les nouveaux domaines sus-Cxtés et les ont tous
introduits dans leurs curriculas de formation.
5.4 Recherche et expérimentation en éducation
La mise en place d'un cadre et de pratiques de
recherche en éducation contribuera certainement à rehausser la
qulaité de la formation et développer l'amélioration de
33
l'enseignement.' —
La recherche pédagogique se nourrit de façon empirique
et pragmatique à partir de la réalité de la classe. Un pont doit
être établi entre la recherche pédagogique et la pratique
éducative d'une part, entre la recherche pédagogique et la
formation des enseignants initiale et continue d'autre part.
Les CFI, les CPR, les ENS, le centre de Formation des
Inspecteurs, et la Faculté des Sciences de l'Education,
contribuent à cet effort en essayant, entre autres, de :
- mettre en place une stratégie de recherche pédagogique
adéquate.
- contribuer à l'identification des problèmes didactiques
et pédagogiques.
- permettre la maîtrise de quelques habiletés et techniques
didactiques et psychopédagogiques et participer à la production
des documents éducatifs.
- permettre de prendre conscience de l'importance et de
l'utilité de la recherche pédagogique.
développer un esprit scientifique et une attitude
d ' investigation.
Les mémoires de fin de stage, les exposés-débats., les
publications dans les "notes d'informations" de ces étab
lissements constituent déjà une première évauche de recherche
pédagogique qui se voudra beaucoup plus consistante. Une série
d'oeuvre à caractère pédagogique ont été publiées par les
professeurs eux-mêmes ou en collaboration avec leurs élèves et;
étudiants.
5.5 Régime des examens et systèmes d'évaluation
Le régime des examens et systèmes d'évaluation sont
fixés par :
Dahir portant loi réprimant et sanctionnant les
fraudes aux concours et examens.
- Par un texte-cadre; le Décret n° 401.67 du 22 Juin
1967 portant statut général des concours et examens spéciaux pour
l'accès aux corps, grades et fonctions des administrations
publiques.
- par des textes spéciaux pour chaque catégorie de
34
concours et examens pris par Arrêtés Ministériels.
- Tous ces textes sont publiés au Bulletin Officiel
- Le régime des études et le régime des examens sont
indissociables.
La nomenclata. ¿ générale du régime des examens et ri '
système d'évaluation se présente comme suit : a) système de formation :
- la fixation de la durée des études .
- la fixation des objectifs pédagogiques de chaque année de
formation.
- la fixation des matières au programme et les horaires qui
lui sont alloués pour chaque -année.
la fixation des matières faisant objet des travaux
pratiques et de recherche.
- la fixation des stages pratiques pour les années de
formation précises auxquelles les élèves enseignants sont
associées.
b) régime des examens :
- Le passage de niveau au niveau suivant est subordonné à
la réussite à l'examen organisé en une seule session à la fin de
l'année et comportant :
* des épreuves écrites (5 à 7 selon le niveau et la
catégorie de la formation assorties d'un coefficient (de 1 à 3).
* des épreuves orales et pratiques
* des épreuves pratiques (application) en classe
* soutenance d'un mémoire de recherche pédagogique (en
dernière année de formation aux ENS, au Centre de Formation des
Inspecteurs, et à la Faculté des Sciences de l'Education).
- Chaque épreuve est notée de 0 à 20. Toute note inférieure
à 5/20 dans les principales disciplines entraîne l'ajournement
à l'année suivante.
- Les notes du contrôle continu obtenues pendant l'année
scolaire dans les matières d'examen et assorties des mêmes
coefficients sont prises en compte dans la moyenne générale
finale de chaque examen dans la proportion de 50%
- Les examens finaux sont supervisées par des commissions
constituées à cette fin;leurs délibérations sont irrévocables.
35
- Les candidats ayant obtenu—une moyenne au moins égale à
10 sur 20 sont déclarés admis. Un diplôme sanctionnant la
formation est délivré à chaque lauréat .
- Les candidats recalés aux examens de sortie des CFI, CPR,
ENS et centre de Formation des Inspecteurs sont autorisés à se
présenter à trois (3) sessions successives (une par an) . Dans
ce cas les notes de contrôle continu, précédemment obtenues, ne
sont pas prises en compte ; par contre, les notes égales ou
supérieures à 10 sur 20 précédemment obtenues sont conservées.
- Les lauréats aux examens de sortie des CFI, des CPR, des
ENS sont nommées stagiaires dans leurs cadres respectifs :
(instituteurs (échelle 8), professeurs du 1er cycle (échelle 9)
professeurs 2è cycle (échelle 10) selon une répartition géo
graphique équitable préalablement établie dans le cadre de la
carte scolaire et du mouvement des enseignants.
Le Décret n° 2.85.742 du 4 octobre 1985 portant Statut
fondamental particulier des fonctionnaires du Ministère de
l'Education nationale offre la possibilité de promotion interne
des cadres enseignants . Ainsi, peuvent bénéficier ce la
promotion interne (d'une échelle à l'échelle supérieure ce la
grille des salaires), les enseignants ayant :
- subi avec succès les épreuves du certificat d'Etudes
normales d'instituteurs, du certificat d'aptitude pédagogique,
du certificat de sortie des CFI, des CPR, des ENS.
- subi avec succès les épreuves des concours organisés aux
fins de promotion interne par les candidats ayant 4 ans ¿'an
cienneté minimum dans leur cadre d'origine.
- été proposé, par leurs chefs hiérarchiques compte tenu de
leur ancienneté (10 ans minimum) dans leur cadre d'origir.e et
compte tenu de leur longue expérience et des efforts qu'ils ne
cessent de déployer pour améliorer leur rendement pédagogique,
d'où évaluation, continue des aptitudes et nabiletés.
6. Cas particuliers où divers spécialistes participen: à la
formatij)Jiin_i_tiale et continue des formateurs d'enseignants.
1- Formation des agrégés et des didacticiens : l'évaluation
de cette formation et les examens la sanctionnant sont organisés
dans le cadre de la coopération bilatérale Maroco-Française en
36
la matière.
La formation se fait sur place, conformément à un
programme pédagogique conjointement arrêté. L'évolution de cette
formation, les épreuves écrites de l'examen de sortie, subis au
Maroc sont organisés dans les mêmes conditions qu' en France. Les
admissibles à l'écrit subissent les épreuves orales et pratiques
à l'instar de leurs homologues français.
2- la formation au Centre de Formation des Inspecteurs et
dans les ENS s'enrichit, dans le cadre de la coopération
bilatérale, notamment française, d'intervenants divers animant
des séminaires et des cours spéciaux.
DEUXIEME PARTIE - LES ENSEIGNANTS NON QUALIFIES OU SOUS-
QUALIFIES.
1. Critères et évaluation des qualifications
Les enseignants non qualifiés ou sous-qualifiés sont
les moniteurs, les instituteurs suppléants, les instituteurs
stagiaires non issus des CFI et les civilistes (engagés dans le
cadre du service civil).
- Au titre de l'année 1992- 1993 leurs effectifs scr.t :
ler.C fond
2ème.Cfond
Service
civil
Moniteurs ¡ Institut I Inst.
1.299 414
47 6
second. 1.257
Total 3 . 0 3 2
Suppl.
115
1.870
670
14.926
stag.
11.857
Total ; Dont
f err.-;
13.685 5.S
34 6
1.927
o . r. ï.
17.958 7.413
Les situations de moniteurs, d'instituteurs suppliants
et de stagiaires non issus d'un CFI, CPR ou ENS (instituteurs,
professeurs 1er cycle, professeurs 2è cycle) sont en voie
d'extinction.
Des mesures d'insertion, d'intégration définitive et
de titularisation de ces enseignants dans les cadres
37
correspondants sont prises . Elles ont pour but l'amélioration
de leurs qualifications pour être à même de dispenser aux élèves
un enseignement de qualité.
Ces mesures peuvent se résumer comme suit :
a) au niveau de la classe : encadrement par le Directeur de
l'école, par le conseiller pédagogique et par l'inspecteur. Ces
derniers prodiguent des conseils verbaux à l'enseignant et éla
borent des rapports de visite et d'inspection où sont consignés
leurs observations, leurs conseils et la note d'inspection qui
lui est attribuée.
b) au niveau de 1'autoformat ion : les enseignants sont
invitera s'autoformer par le biais de manuels pédagogiques,
jusqu'à une date déjà lointaine par correspondance ou par
admission pure et simple dans un centre de perfectionnement
d'instituteurs. Ces deux dernières formules n'existent plus.
Elles étaient en vigueur lorsque la catégorie des enseignants non
formés ou sous-formés dépassait les 50% du corps enseigna:.:.
Actuellement sur un effectif de 173.677 enseignants
17.958 parmi eux sont considérés comme non ou sous-formés. Ils
ne représente plus que moins de 10% de l'effectif total des
enseignants.
c) des examens et concours sont organisés à leur intention
en vue d'améliorer leur qualification .
Ainsi peuvent être promus :
- au cadre d'instituteur titulaire (1er cycle, fondamental' :
* les moniteurs titulaires ayant plus de 10 ans d ' ancier.-eté
et ayant satisfait aux épreuves d'un examen organisé à leur
intention, suite à un cycle de formation pédagogique de 3 mois.
* Les instituteurs suppléants ayant satisfait aux épreuves
du Certificat d'études normales d'instituteurs et du certificat
d'aptitude pédagogique.
- au cadre de professeur du 1er cycle (2è cycle fondamental) :
* Les professeurs du 1er cycle titulaire d'un CUES ayant
satisfait aux épreuves écrites, orales et pratiques du certificat
d'aptitude pédagogique.
* Les instituteurs titulaires exerçant dans le premier cycle
secondaire ayant satisfait aux épreuves d'un examen spéci.-.l.
38
- au cadre de professeur du 2è cycfle (secondaire).
* les professeurs du 1er cycle titulaire ayant satisfait aux
épreuves d'un examen spécial suite à une formation spéciale, d ' un
an.
* les professeurs du 2ème cycle stagiaires ayant satisfait
aux épreuves écrites, orales et pratiques du Certificat d'ap
titude pédagogique à l'enseignement secondaire.
Par ailleurs, les civilistes tous titulaire d'une
licence sont invités à se présenter aux concours d'accès aux ENS,
CPR et CFI en vue de parfaire leur formation pédagogique et
accéder à la fonction enseignante.
Pour ceux parmi eux qui ont été intégrés dans le cadre
des professeurs du 2ème cylce du secondaire en qualité de
stagiaires, ils doivent satisfaire aux épreuves écrites craies
et pratiques et obtenir le CAPES en vue de leur titular isa -ion.
2. La _pénuried ' enseignants qualifiés. Causes de cette
pénurie
La pénurie d'enseignants ne semble plus poser de
problème majeur. L'extinction de la catégorie de non ou sous-
formés cités plus haut est en bonne voie. Désormais, le rec
rutement à la fonction enseignante, se fera obligatoircmer.i par
le biais d'une formation en bonne et due forme dans les CFI.. CPR
et ENS.
Ces Centres de formation sont à même d'accueillir plus
d'élèves et étudiants stagiaires s'il n'yavait pas de restriction
en matière de création de postes budgétaires . Plus encore ils
seraient disposé^ à accueillir, sur demande outre les ensei
gnants du secteur privé, mais aussi des étudiants et stagiaires
étrangers présentés par leurs gouvernements.
3. Les enseignants non et sous-qualifiés leur pourcentage
par rapport à l'ensemble des enseignants. La proportion
des femmes dans cette catégorie
i.ur un effectif enseignant de 173.677, 17.958 dont 7.418
femmes sont considérées comme non sous-formés. Le pourcentage des
enseignants par rapport à 1'ensemble dos enseignants est inCé-
39
rieur à 10% .. La proportion des; femmes dans cette dernière
catégorie . tourne autour de 43%
4. Répar_t_it_ion_ dans le système scolaire (par degré et
discipline)
-Primaire
T
F
Langue
arabe
6.717
2.939
Bilingue
(Ar+Fr)
6.952
2.861
Educ .
Phys .
11
7
Cuit . f ém' .
jardin
5
5
total
13.685
5.812
- 2eme cycle fondamental (toutes disciplines réunies):
2.346 enseignantes dont 688 femmes .
- secondaire (toutes disciplines réunies);
1927 enseignants dont 918 femmes.
Soit un total de 17.958 dont 7418 femmes.
5. Mesures prévues pour l'élévation du niveau des enseignants
5.1 Organisation de la formation continue, méthc-e de
fo_rma_tJ.on_et_ programmes , y compris 1 ' enseignement à
dis t_ançe
Le concept de la formation continue est fondé sur deux
aspects :
- l'étude approfondie des innovations apportées au système
éducatif et appréhension des méthodes pédagogiques e* leur
assimilation.
- la remise à niveau des enseignants pour répondre au:-:
impératifs pédagogiques imposés par ces innovations.
La formation continue se doit donc d'offrir une
structure permettant de compléter et de perfectionner la
formation initiale des enseignants pour qu'ils soient à r.ènie rie
suivre et de s'adapter aux réformes et aux évolutions que
connaisse le système éducatif et les programmes .
Le centre de Formation permanente supervise cette
opération de grande envergure. Il a aussi organisé en une seule
année plus de 280 séminaires et ateliers pédagogiques au niveau
central, lesquels séminaires et ateliers ont en un effet
multiplicateur et un impact très apprécié au niveau ces 60
délégations où des opérations ont été menées à leur tour, jusqu'à
40
couvrir des écoles, collèges et lycées.
Les principales actions menées dans le cadre de la
formation continue entrent en relation ,:tïDite avec les domaines
ci-après.
1) suivi et mise en oeuvre de l'itinéraire économique et
social du pays en ce qui concerne le développement de l'édu
cation .
2) arabisation des disciplines scientifiques (mathématiques,
sciences physiques et naturelles) par :
l'adoption d'une méthodologie de l'arabisation
scientifique .
l'élaboration et l'expérimentation de lexiques
français-arabe de mathématiques, physique, chimie, sciences
naturelles, enseignement technique et industriel.
transformation d'enseignants en français en
enseignants en arabe des disciplines scientifiques (multitude
d'ateliers ) .
- refonte des programmes dans les Centres de Formation
d'enseignants pour leur adaptation au contexte arabisé.
3) formation continue des cadres d'administration
pédagogique (Directeurs d'école, de collèges et de lycées) où
sont vulgarisés les grands axes suivants :
la fonction représentative de l'autorité
administrative (attributions réglementaires du Directeur).
la fonction d'administration de la communauté
éducative (le directeur administrateur, gestionnaire, animateur,
formateur, contrôleur et évaluateur).
- la fonction d'agent de changement et d'acteur du
développement (innovations pédagogiques, changements éducatifs).
Cette formule qui dure six semaines permet de fixer le
profil souhaité du directeur. Aucune confirmation dans un poste
du directeur ne peut pas se faire sans avoir suivi une formation
conséquente.
4) formation en informatique : ateliers pour les enseignants
animateurs en informatique et utilisation de l'ordinateur comme
moyen pédagogique d'enseignement.
5) renforcement de l'enseignement des langues étrar.gères
41
(français, espagnol, anglais, allemand) : divers séminaires,
ateliers, élaboration et expérimentation des programmes et
manuels scolaires.
6) mise en oeuvre des recommandations des journées
pédagogiques sur "le relèvement du niveau de l'enseignement de
la langue arabe et des langues étrangères" (janvier 1989) à
l'échelon national, régional et local et sous le contrôle des
académies et des délégations provinciales.
7) enseignement fondamental : Pour mieux asseoir ce système,
le rôle de la formation continue ne demeure pas négligeable
puisque grâce à elle, a été réalisée une meilleure connaissance
de ce système, de sa portée et de ses objectifs et fondements.
Des séminaires régionaux et provinciaux ont été
organisées. Y ont participé outre les enseignants concernés, les
directeurs d'école et les inspecteurs.
8) nouveau système de. baccalauréat. : il privilégie le
contrôle continu des connaissances durant les 3 années de
l'enseignement secondaire : création des académies fixation de
leurs attributions, étude du nouveau profil du baccalauréat, le
rôle de l'enseignant dans la préparation au baccalauréat, cont
rôles trimestriels, depuis semestriels, proposition de sujet
d'examen en fin d'année.
9) accueil et organisation de colloques, séminaires à
caractère régional ou sous-régional et/ou dans le cadre ce la
coopé-ration bilatérale, multilatérale, et internationale, sur
des sujets à caractère pédagogique, éducatif et scientifiques
(olympiades.. . ) .
5.2 CpjrtrjjDU_t_ion__de. diverses catégories de personnels de
l'éducation à_laformation continue des enseignants
Toutes les compétences nationales contribuent à la
formation des enseignants :
- d'abord, les instituteurs les plus anciens par
l'organisation de leçons modèles, par les conseils qu'ils
prodiguent.
- les Directeurs d'école, de collège et de lycée à
l'origine instituteurs au professeursconfirmés, agissent c=ns le
cadre de leur fonction d'administrateur de la communauté
42
éducative, d'animateur, de contrôleur et d'évaluateur.
les inspecteurs de l'enseignement primaire et
secondaire à l'origine instituteurs ou professeurs confirmés,
assurent le contrôle pédagogique et l'application stricte des
programmes, encadrent l'instituteur ou le professeur, lui
prodiguent des conseils, évaluent leur travail et établissent des
rapports de visite et d'inspection assortis d'une note (dite note
d'inspection (de 0 à 20).
les inspecteurs généraux dans le cadre de la
formation des formateurs.
- les experts, spécialistes nationaux et étrangers dans
le cadre de la coopération bilatérale ou internationale.
5.3 effets et implications des activâtes de
perfectionnement :
Les activités de perfectionnement peuvent ainsi
permettre à l'instituteur ou au professeur :
- d'assurer un enseignement de qualité dont les ¿lèves
seront les premiers bénéficiaires.
- d'améliorer le niveau de la formation de 1 ' enseigr.ant .
- de lui procurer des techniques d'auto-formation et des
aptitudes à faire des recherches pédagogiques.
- de lui permettre une bonne utilisation des moyens audio
visuels .
- de créer en classe, un climat de travail auquel tcus les
élèves sont associés et motivés.
de faire aimer l'école à l'élève et l'y retinr le plus
longtemps possible.
43
TROISIEME PARTIE : FORMATION DES FORMATEURS D'ENSEIGNANTS
1- Qui sont les formateurs d'enseignants ?
Ce sont tous des cadres affiliés aux statuts particuliers
des corps enseignants.
1- Le corps enseignant-chercheur universitaire et le
corps enseignant-chercheur de la formation des cadres (non
universitaire) comprenant:
- Les Professeurs de l'enseignement supérieur (Professeur
de chaire)
- Les Maîtres de Conférence (Doctorat d'Etat)
- Les Maîtres-Assistants (Doctorat de 3e cycle)
- Les Assistants (DEA + Concours)
2- Le corps enseignant du Primaire et Secondaire ainsi
composé :
- Les inspecteurs de l'enseignement secondaire
- Les inspecteurs de l'enseignement primaire
Les professeurs de l'enseignement du 2e cycle
secondaire
Les professeurs de l'enseignement du 1er cycle
secondaire (agissant surtout comme maître
d'application)
- Les instituteurs (agissant surtout comme maître
d'application).
3- Les Directeurs d'établissements de formation
d'enseignants relevant d 'un des statuts particuliers
d'enseignants, sont investis des fonctions de direction compte
tenu de leur longue expérience pédagogique , leurs savoirs et
leurs habiletés.
43,
2- Pourcentage de femmes parmi -Les formateurs d'enseignants.
Répartition par niveau des responsabilités exercées.
Le pourcentage des femmes parmi les formateurs
d'enseignants encore très dérisoire , reste inférieur à 50%.
Deux femmes exercent les fonctions de directeur de Centre de
formation d'enseignants" , les autres, assurent les fonctions
d'enseignantes formatrices. Cependant au niveau des écoles
d'application, le pourcentage des maîtresses d'application par
rapport aux maîtres tourne autour de 25%.
3- Les établissements de formation spécialisée en existe-t-il?
Il n'existe pas pour l'enseignement primaire et
secondaire d'établissement de formation spécialisée dans la
formation des formateurs.
Le Maroc, à l'instar des autres pays, il n'a pas négligé
la formation des enseignants depuis l'indépendance, n'a pas
inscrit , comme telle, la formation des formateurs des
enseignants parmi les priorités de son système éducatif. Le
plan de dévelopement économique et social 1973-1578 a
timidement fait allusion à la formation des enseignants qui
pourront enseigner dans les CFI, CPR et ENS, mais sans en
envisager une formule.
44
On continuera alors à recruter les formateurs parmi les
enseignants les plus expérimentés pour enseigner dans ces centres
où, en vertu de l'Accord de coopération culturel, scientifique
et technique entre le Maroc et la France, la présence des coo
pérants français, en particulier, était très forte.
Des expériences de formation des formateurs ont
cependant été tentées localement dans le cadre de la coopération
bilatérale avec la France, le canada et la Belgique :
La France a contribué à la formation et au
perfectionnement des cadres en Sciences de l'éducation au profit
des professeurs du deuxième cycle (secondaire), à la formation
indirecte des 3ème cycles, docteurs, docteurs d'Etat dans les
disciplines en vigueur dans les Centres de formation. Elle a
aussi co-contribué à la formation des agrégés et des
didacticiens.
Le Canada a contribué à la formation des cadres
enseignants, par la création en 1976 d'un cycle de formation des
formateurs au sein du CPR de Rabat pour quelques années. Il
s'agissait de former en une année en psycho-pédagogie et en
didactique des sciences pour assurer un enseignement de qualité
dans les CPR. Cette expérience a été renforcé par l'er.voi de
certains lauréats de ce cycle aux Universités Canadiennes pour
se perfectionner en sciences de l'éducation.
- La Belgique a formé des enseignants en Sciences de
l'éducation essentiellement pour la Faculté des Sciences de
l'éducation aux niveaux DES et Doctorat.
- La formation locale dans les ENS et la Faculté des
Sciences de l'éducation et le choix judicieux des enseignsr.es les
plus expérimentés de l'Université, des lycées ont largement
contribué à la dotation des Centres de formation en cadres
enseignants compétents.
Toutes ces mesures de formation ont permis la relève
des coopérants étrangers et la réalisation de la Marocanisation
presque totale des cadres enseignants dans les Centres de
Formation.
Des rapports de coopération très étroites sont toujours
entretenus avec la France, de Canada et la Belgique en la
45
matière. Des programmes d'échange—d'expériences et de visites,
préalablement établis sous forme d'actions intégrées, sont
encouragés de part et d'autre.
La formation des Directeurs d'écoles, quant à ello
s'avère un peu plus structurée. Elle a lieu dans les Centres de
Formation des Instituteurs pour une durée de 6 semaines et
concerne tous les directeurs venant à être nommés dans leur
nouvelles fonctions. La formation porte sur les disciplines
suivantes :
- la législation et l'administration pédagogique
- la pédagogie, et le psychopédagogie
- les méthodes d'enseignement des matières
A l'issue de la formation et de l'examen qui la sanctionne le
Directeur peut être soit confirmé dans son poste soit réintégré
dans son cadre et poste d'origine.
4. Structure de la formation:
Du bref aperçu, ci-dessus, il ressort que la formation
des formateurs n'a pas toujours été une action concertée, car ni
ses objectifs, ni ses modalités n'ont découlé d'une politique
planifiée et réglementée comme telle. Certes, les E.N.S et la
Faculté des Sciences de l'Education assurent la formation au
niveau 3ème cycle et Doctorat d'Etat. Les lauréats de cette
formation, dont les effectifs sont très réduits, sont peur la
plupart affectés dans des établissements de formatier: des
enseignants.
Le texte portant réorganisation des ENS institue, outre
la formation des agrégés et didacticiens, un troisième cycle,
ouvert aux professeurs du deuxième cycle (secondaire) ayant
quatre ans d'ancienneté en cette qualité et admis au concours
d'accès à cette formation. Il en est de même pour l'accès au 3ème
cycle pour la Faculté des Sciences de l'éducation.
La formation assurée dure 3ans et porte sv.r une
formation théorique, spéciale et pratique, un stage sur le
terrain (en classe) et une iruitiation à la recherche scientifique
et pédagogique.
Les deux premières années sont sanctionnées par le
Certificat d'Aptitude à enseigner dans les établissements de
MC
formation des' enseignants . En 3ème année, l'étudiant élabore
et soutient• un travail de recherche , donne un cours (en
classe) devant un jury. Il obtient le certificat de troisième
cycle sur la base duquel il est nommé Maître-Assistant
Stagiaire dans les établissements de formation des
enseignants .
5. Objectifs de la formation et programmes
Pour le directeur d'école , les objectifs ce la
formation visent le développement des connaissances et leur
exploitation dans le domaine de professionnel, la capacité à
innoverdanbs les disciplines enseignées, la capacité de
s'autoformer et la capacité d'encadrer les enseignants en
leur prodiguant conseil ,orientation et assistance
pédagogique .
Les programmes de formation portent essentiellement
sur la législation et l'administration pédagogique , la
psychopédagogie et la méthodologie de l'enseignement des
diverses matières en vigueur dans le primaire.
Pour les inspecteurs, les objectifs de la formation
visent l'acquisition des habiletés permettant 1'encadrement,
le contrôle pédagogique des enseignants tant ' dans
l'enseignement public que dans l'enseignement privé et des
établissements de formation des enseignants , ainsi que
l'organisation des examens et concours scolaires,
pédagogiques et professionnels .
Les objectifs de la formation pour les inspecteurs
visent égalementl ' acquisition des habiletés permettait cie
mener et d'encadrer la recherche -pédagogique au même titre
que les études de nature à améliorer les méthodes et ce r. tenus
pédagogiques. ILs sont associés à toutes les réfornes du
système éducatif
Les maîtres-assistants issus des écoles normales
supérieures suivent une formation scientifique spécialisée,
une formation pédagogique théorique et pratique , un stage
en classe et un travail de recherche scientifique ,technique
et pédagogique.
w /
Les autres catégories de formateurs ont obtenu un
diplôme d'études supérieures au_moins equivalen à la licence,
permettant leur intégration dans les cadres des enseignants.
Leur situationde formateur est beaucoup plus fondée sur le
choix porté sur eux compte tenu de leur longue expérience et
de leurs habiletés affirmées à assurer cette mission .
6.Niveau de préparation initiale des formateurs.Implications
pour les femmes
Le concours d'accès au 3ème cycle de fora:r.ation
dans les E.N.S. et à la Faculté des Sciences de l'Education
est ouvert aux professeurs du 2ème Cycle du Secondaire
titulaires ayant au moins quatre années d'ancienneté en cette
qualité.Ces professeurs sont titulaires au moins '.¡'une
licence d'enseignement (ou maîtrise) et du Certificat
d'aptitude pédagogique de l'enseignement secondaire (CAT-IS) .
Le concours est également ouvert,dans le catire de
la coopération bilatérale, dans les mêmes condition; aux
candidats étrangers dont les candidatures sont présentes par
leurs Gouvernements et acceptées par le Gouvernement Marocain
Le concours, au même titre que tous les autres
concours qui concernent les autres ordres de formation ,sont
ouverts sans aucune distinction entre les garçons et les
filles.
7.L'expérience requise
La majorité des formateurs ont eu une expérience
professionnelle de plus de cinq ans d'enseignement dans un
établissement de formation des enseignants à laquelle
s'ajoute une longue expérience à l'école , au collège :u au
lycée .Rares sont les formateurs qui ne remplisse:".- pas
cette condition.
8.Le recrutement et la sélection des formateurs d'enseignants.
Implications pour les femmes
Le recrutement est opéré dans le cadre des statuts
particuliers des diverses catégories des enseignants. La
sélection des formateurs d'enseignants et leur affectation
48
dans des établissements de formation d'enseignants est
essentiellement fondée sur des criètres objectifs : une
expérience pédagogique longue, le savoir et habiletés
confirmées à être à même d'assurer l'encadrement et la
formation des enseignants .
9. Le rôle de la recherche.
Comme souligné au point lï.5.4, la mise en place d'un
cadre et de pratiques de recherche contribuera à rehausser la
qualité de la formation et développer par voie de conséquence
l'amélioration de l'enseignement. La recherche pédagogique
permettra la réalisation sous la direction des formateurs les
objectifs ci-après :
- Mettre en place une stratégie de recherche pédagogique
adéquate.
- Favoriser l'appropriation des concepts relevant des
sciences de l'éducation (didactique et
psychopédagogie).
- Contribuer de manière active à l'identification des
problèmes didactiques et pédagogiques de la région.
- Permettre à l'enseignant de développer la maîtrise de
quelques habiletés et techniques didactiques et
psychopédagogiques.
- Permettre à l'enseignant de participer à la production
de documents éducatifs (matériel didactique,
diapositives, films, guides pédagogiques ...)
- Permettre à l'enseignant de prendre conscience de
l'importance et de l'utilité de la recherche
pédagogique.
- Permettre à l'enseignant de développer un esprit
scientifique et une attitude d'investigation.
- Favoriser la participation active des stagiaires par la
prise en charge progressive de leur propre formation.
49
- Favoriser des activités de synthèse.
- Opter pour la pluralité dans l'approche des problèmes
d'éducation.
- Instaurer un mode d'articulation interactif entre la
théorie et la pratique.
Pratiquer une évaluation pédagogique intégrée au
processus de formation.
D'un .point de vue méthodologique, la recherche
pédagogique pourra contribuer à :
- Favoriser une dynamique de participation active par la
constitution des groupes de recherche
"multidisciplinaires" et pluricatégoriels dans la
conception et la réalisation des activités de
recherche,
- Diversifier les approches et les méthodes de recherche
pédagogique,
- Intégrer au processus de formation et de recyclage les
habiletés et techniques ainsi que les produits de la
recherche pédagogique.
10. Le statut des formateurs d'enseignants en tant que facteur
déterminant de leur contribution efficace à la préparatio
initiale des enseignants et à leur perfectionnement.
Il n'existe pas de statut particulier des formateurs
d'enseignants. Ceux-ci sont régis par les statuts particuliers
du corps enseignant-chercheur universitaire, du corps
enseignant-chercheur des établissements de formation des
cadres (enseignant-chercheurs des établissements non
universitaires : écoles d'ingénieurs, E.N.S., CFI, CPR) et du
statut particulier de l'enseignement primaire et secondaire.
Ils sont tous classés dans des grades, échelles et échelons
fixés par chacun des statuts particuliers.
50
QUATRIEME JPARTIE : OBSERVATIONS GENERALES
1- Synthèse des informations recueillies
Si l'on devait résumer les acquis de la formation des
enseignants, en général, des aspects paraissant fondamentaux
semblent mériter d'être retenus :
- La réalisation de la marocanisation des enseignants du
primaire et du secondaire.
- La mise en place d'une infrastructure de formation
humaine, matérielle et organisationnelle.
- L'instauration, en vue d'une formation à la fonction
d'enseignant, d'un passage obligé par un centre de
formation d'enseignants ou par la satisfaction aux
épreuves écrites, orales et pratiques du Certificat
d'Aptitude Pédagogique pour les moniteurs, instituteurs
suppléants, instituteurs stagiaires, professeurs
stagiaires et civilistes intégrés comme professeurs
stagiaires.
- La souscription du MAROC aux prescriptions de la
recommandation sur la condition du personnel enseignant
et sa contribution à la consolidation intellectuelle et
sociale du personnel enseignant.
- La formation à la fonction d'enseignant ne souffre
aucune forme de discrimination, à l'égard des femmes ,
bien que leurs effectifs soient encore réduits par
rapport aux hommes.
Il serait cependant hasardeux de prétendre que les
efforts de formation ont permis la réalisation des objectifs
assignés à cette formation. En effet elle s'est toujours
confrontée à :
51
- La grande diversité des profils d'enseignants en
fonction des types de recrutement.
La priorité accordée à la formation initiale au
détriment de la formation continue et de la recherche
pédagogique.
- L'absence d'une politique un peu plus cohérente de
formation des formateurs.
La formation, dans une perspective d'avenir, devrait
tenir compte d'une part, des acquis de la formation, des
exigences de l'enseignement fondamental qui a engagé un
processus de mutation tendant vers une meilleure articulation
de l'école et de développement socio-économique du pays.
La réflexion sur la formation des formateurs et sur la
formation des enseignants constitue non seulement un élément
légitime mais indispensable et déterminant pour la réussite de
tout plan de réforme et de toute politique de formation.
L'exploitation rationnelle des ressources humaines et
matérielles déjà existantes, contribuera à son tour à la
satisfaction des exigences spécifiques de' toutes les
composantes de la formation.
2- Utilité de l'étude.
L'étude a permis de mesurer le degré d'application de la
recommandation sur la condition du personnel enseignant. Les
grands principes de la recommandation sont mis en oeuvre dans
le contexte marocain.
Ainsi, parmi les mesures les plus importantes instituées
en 1985 et mises en oeuvre en 1986, figure l'avancement et la
promotion interne des enseignants. Ainsi un instituteur classé
à l'échelle 7 peut successivement être promu aux échelles 8,9
et 10 ; un professeur du 1er cycle , échelle 9, peut être
promu successivement aux échelles 10 et 11 ; le professeur du
52
2e cycle, échelle 10, peut successivement être classé aux
échelles 11 et exceptionnelle. Ainsi à titre d'exemple , un
instituteur échelle 10 perçoit le salaire que perçoit un
professeur du 2e cycle échelle 10. Ces promotions sont fondées
sur une évaluation objective comme souligné plus haut (II.1).
L'étude a également permis de se pencher davantage sur la
nécessité d'élaborer et de mettre en oeuvre un plan d'action
en matière de formation des enseignants, qui définira d'une
manière plus précise les principes et les objectifs de la
formation, les méthodes et les moyens d'action , et qui
accordera une place plus prépondérante à la formation continue
et à la recherche pédagogique.
L'affectation, à chaque fin d'année scolaire, de milliers
d'enseignants nouvellement formés ne se réalise pas sans poser
de problèmes de leur répartition géographiue équitable, selon
les implantations les plus reculées des écoles . Une réticence
à rejoindre les postes qui leur sont indiqués est toujours
manifestée parce qu'une opération d'affection de ces
enseignants, les éloigne de leur ville ou de leur résidence
d'origine - Cette réticence est beaucoup plus accrue du côté
des jeunes femmes allant même jusqu'à l'abandon pur et simple
du poste d'enseignement.
Des tentatives de stabilisation des enseignants dans
leurs postes ont été faites dont notamment , comme condition
d'admission en formation des enseignants, l'obligation de
souscrire un engagement à servir dans le poste qui sera
indiqué.
Une réflexion approfondie devra être menée pour résoudre
ce problème "d'affectations" qui nuit surtout en milieu rural
au principe de généralisation de l'enseignement primaire. Des
mesures incitatives à accepter les postes les plus reculés
doivent être prises, à côté d'une décentralisation plus
poussée de l'administration pédagogique et de la formation des
enseignants .