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L’ESPRIT de E D I T O par Arnaud Seigneur • Président de la Chambre d’apprentissage des Industries de l’Ameublement Septembre 2018, l’équipe de la Bonne Graine et les apprentis font leur rentrée. Et notre newsletter fait son entrée. Pourquoi une lettre d’information ? Pour faire comme tout le monde ? Pour être à la mode ? Non. Parce que nous avons trop de sujets à partager pour imaginer s’en passer. L’artisanat est une grande famille, qui très tôt, sans utiliser l’appellation réseau, a su diffuser les recommandations, les infor- mations et les soutiens. Dès l’apprentissage, les jeunes savaient dans quelles entreprises il était bon de passer, et les chefs d’ateliers connaissaient les noms des confrères de valeur. Aujourd’hui, pour plus de clarté et de facilité, ce bouche-à-oreille se struc- ture, sous la forme d’une amicale des an- ciens qui se renforce d’années en années, de différents projets d’interactions entre nos partenaires professionnels et l’école, et à travers ce journal. Plus que jamais, le CFA La Bonne Graine se trouve être un centre de liaison entre les professionnels des métiers, nos partenaires institution- nels, les formateurs, les apprenants, les jeunes en recherche d’emploi ou dans la démarche de création d’entreprise. Ce journal sera un outil en plus au service de chacun, pour mieux nous connaître et pour mieux vous connaître. C’est à nous de la rédiger mais c’est à vous tous de la faire vivre. Merci à ceux qui par leur éner- gie et leur investissement permettent à cette aventure de débuter. Longue vie à L’Esprit de La Bonne Graine ! BIENVENUE AUX NOUVEAUX APPRENTIS par Lucie Teneur et Bruno Deguillaume, ébénistes BMA 2018 Chers nouveaux apprentis, Vous arrivez ici pour apprendre parmi des gens passionnés. Nous vous souhaitons beaucoup de difficultés, et surtout d’apprendre à les surmonter. Nous vous souhaitons de transpirer, et surtout d’apprendre les efforts utiles, De vous tromper, et surtout d’apprendre à être juste, De vivre ici ce que tant avant nous ont vécu : donner, partager, quelle que soit votre histoire et votre parcours. Prendre sans retenue tout ce que vos camarades, vos formateurs, et les anciens élèves vont vous apporter. Bienvenue à la Bonne Graine, et surtout... faites ça bien ! • Lettre d’information du Centre de Formation d’Apprentis La Bonne Graine — Ecole d’Ameublement de Paris • n°4 • Rentrée 2018 A lire dans ce numéro Les nouvelles de la rentrée • La fabrique d’une promo • L’agenda de la Bonne Graine • Un métier : Encadreur Rencontre d’un jeune ancien • Les formations 2018-2019 RENTRÉE 2018, L’ÉQUIPE S’ENRICHIT Au service de nos apprenants, entreprises, partenaires et acteurs de l’ap- prentissage, la Bonne Graine évolue et se développe. Nous sommes ravis de confirmer ou d’accueillir de nouveaux formateurs dès septembre 2018 : Jérémy Bouzerna en Arts appliqués, Laurence Vetter en Tapisserie décor, Emmanuel Valdivia et Charles Taranne en Tapisserie siège, Pierre-Baptiste Keruzoré et Alix Godineau en Ebénisterie. L’équipe administrative est aussi renforcée par la venue de Jérémy Forget, Conseiller d’éducation, et Olivier Besson chargé du développement de l’ap- prentissage et des visites d’entreprises. Nous leur souhaitons à tous un beau parcours au sein de l’équipe du CFA de l’ameublement. • par Jérôme Théveny, Directeur du CFA

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L’ESPRITde

E D I T Opar Arnaud Seigneur • Président de la Chambre d’apprentissage des Industries de l’Ameublement

Septembre 2018, l’équipe de la Bonne Graine et les apprentis font leur rentrée. Et notre newsletter fait son entrée.Pourquoi une lettre d’information ? Pour faire comme tout le monde ? Pour être à la mode ? Non. Parce que nous avons trop de sujets à partager pour imaginer s’en passer.L’artisanat est une grande famille, qui très tôt, sans utiliser l’appellation réseau, a su diffuser les recommandations, les infor-mations et les soutiens. Dès l’apprentissage, les jeunes savaient dans quelles entreprises il était bon de passer, et les chefs d’ateliers connaissaient les noms des confrères de valeur. Aujourd’hui, pour plus de clarté et de facilité, ce bouche-à-oreille se struc-ture, sous la forme d’une amicale des an-ciens qui se renforce d’années en années, de différents projets d’interactions entre nos partenaires professionnels et l’école, et à travers ce journal. Plus que jamais, le CFA La Bonne Graine se trouve être un centre de liaison entre les professionnels des métiers, nos partenaires institution-nels, les formateurs, les apprenants, les jeunes en recherche d’emploi ou dans la démarche de création d’entreprise.Ce journal sera un outil en plus au service de chacun, pour mieux nous connaître et pour mieux vous connaître. C’est à nous de la rédiger mais c’est à vous tous de la faire vivre. Merci à ceux qui par leur éner-gie et leur investissement permettent à cette aventure de débuter.Longue vie à L’Esprit de La Bonne Graine ! •

BIENVENUE AUXNOUVEAUX APPRENTIS

par Lucie Teneur et Bruno Deguillaume, ébénistes BMA 2018

Chers nouveaux apprentis,Vous arrivez ici pour apprendre parmi des gens passionnés.Nous vous souhaitons beaucoup de difficultés, et surtout d’apprendre à les

surmonter.Nous vous souhaitons

de transpirer, et surtout d’apprendre les efforts utiles,

De vous tromper, et surtout d’apprendre à être juste,

De vivre ici ce que tant avant nous ont vécu : donner, partager, quelle que soit votre histoire et votre parcours. Prendre sans retenue tout ce que vos camarades, vos formateurs, et les anciens élèves vont vous apporter.

Bienvenue à la Bonne Graine, et surtout... faites ça bien ! •

L e t t r e d ’ i n f o r m a t i o n d u C e n t r e d e F o r m a t i o n d ’A p p r e n t i s L a B o n n e G r a i n e — E c o l e d ’A m e u b l e m e n t d e P a r i s • n ° 4 • R e n t r é e 2 0 1 8

A lire dans ce numéro

Les nouvelles de la rentrée • La fabrique d’une promo •L’agenda de la Bonne Graine • Un métier : Encadreur

Rencontre d’un jeune ancien • Les formations 2018-2019

RENTRÉE 2018, L’ÉQUIPE S’ENRICHITAu service de nos apprenants, entreprises, partenaires et acteurs de l’ap-

prentissage, la Bonne Graine évolue et se développe.

Nous sommes ravis de confirmer ou d’accueillir de nouveaux formateurs dès septembre 2018 : Jérémy Bouzerna en Arts appliqués, Laurence Vetter en Tapisserie décor, Emmanuel Valdivia et Charles Taranne en Tapisserie siège, Pierre-Baptiste Keruzoré et Alix Godineau en Ebénisterie.

L’équipe administrative est aussi renforcée par la venue de Jérémy Forget, Conseiller d’éducation, et Olivier Besson chargé du développement de l’ap-prentissage et des visites d’entreprises.

Nous leur souhaitons à tous un beau parcours au sein de l’équipe du CFA de l’ameublement. •

par Jérôme Théveny, Directeur du CFA

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Jusqu’à récemment, la tradition en BMA consistait plutôt à fabriquer,

au fil de l’année, une ou quelques copies d’un meuble très technique. Sous la houlette de Christophe Arnault, la promo 2017 a inauguré une configuration ambitieuse : sur deux ans de formation, conception d’un meuble et organisation de sa production sérielle en autant d’unités que d’apprentis ; sur cinq jours d’atelier, fabrication en chaîne.

La promo 2018 commence donc à ébaucher son projet de réalisation (PR) au début de l’année 2017. Nous posons les cadres généraux dès les premières séances de travail groupé. Bon, pas encore des brainstormings de compèt’ tout de même ! L’Art déco est écarté, trop favorisé ces dernières années. Un meuble de petite taille s’impose, puisqu’il importe de maîtriser les coûts pour 18 unités a priori (par

comparaison, onze exemplaires du meuble-bar ont été produits en 2017). Pour la même raison, le cahier des charges doit rester modeste à propos du nombre et du type d’ouvrants, de la quincaillerie, sur l’absence de produits verrier, etc., et doit limiter le recours à la sculpture. Qui a dit que les contraintes n’étaient pas source d’inspiration  ? À partir de ces considérations de base, nous planchons. Croquis, réflexions matériaux, teneur du décor ou fonctionnalités : s’il n’a jamais été question de produire une création originale, cette étape a le mérite de nous impliquer personnellement dans la variété de nos goûts.

Certes, on n’allait pas réinventer le copeau ! Dans un métier aussi vieux que l’écriture, on nous a souvent conseillé de rester modestes. Alors jusqu’à la rentrée 2017, nous fouillons l’histoire de l’art. Accorder toutes les sensibilités dans des univers esthétiques aussi foisonnants n’est pas une mince affaire  ! Nous nous resserrons progressivement sur l’Art nouveau, avant de dénicher notre modèle : une table d’appoint Majorelle, ouvrant à trois tiroirs en façade, et plaquée de citronnier marqueté. Noël est arrivé étonnamment tôt cette année-là, comme d’ailleurs le rendu

de nos dossiers monographiques. Les mauvaises langues diront que l’avancée du PR2018 en a pris un coup.

Heureusement, le flair d’Augustin, relance la machine, et nous permet d’avoir sous les yeux et entre les mains une copie datée de 1922 ! Prise de cotes, photos sous toutes les coutures, relevés des courbes et des moulures chez l’antiquaire, nouvelle observation et empreinte des bronzes à l’école : le modèle n’a bientôt plus de secret pour nous. Mieux, l’exemplaire présente une variante fonctionnelle qui nous botte. Un compartiment ouvrant à abattant par-dessus remplace les deux tiroirs supérieurs, dont l’esthétique demeure grâce à des fausses devantures.

Nous voilà donc en février 2018, avec un plan à établir. Ses premières versions, tracées dans les grandes lignes avec le conseil de Benoît Godbert, font apparaître le rôle clé du décor dans l’optimisation du processus de fabrication. Le temps d’une matinée, les apprentis dispensés de matières générales s’y consacrent. Les idées fusent pour associer essences et matériaux dans ce meuble bicolore (massifs teintés ou non, stratifiés métalliques, gainerie). On en profite aussi pour se remettre en tête les prix

du marché, après avoir un peu fantasmé ! Et puisqu’on envisage une marqueterie, incrustée ou gravée au laser, les plus créatifs composent des motifs inspirés de la clématite, plante qui donne son nom et son charme au modèle original. La décision traîne, jusqu’à ce que Mathieu modélise le meuble proportionné et mis en scène, texture une dizaine d’aspects finaux issus des discussions, et

LA FABRIQUE D’UNE PROMO

LA TABLE D’APPOINT MAJORELLE

par Thomas Fazan,BMA Ebénisterie 2018

Les promotions de Brevet des Métiers d’Art Ebénisterie prennent leur place à la Bonne Graine. L’équipe pédagogique, qui tente de pousser les murs, en sait quelque-chose, car à chaque promo, son ou ses meubles. À la recherche de l’excellence, ces ouvrages relèvent d’une démarche collective, et enrichissent la galerie des styles de l’école.

2 • Rentrée 2018

Extrait du catalogue Drouot : Louis MAJORELLE (1859 - 1926)“Clématites” Petit meuble d’appoint en noyer mouluré à décor en marqueterie de bois divers. Ouvre en façade par trois tiroirs à poignées en bronze doré à motif floral. Deux tablettes latérales débordantes soutenues par des jambages ajourées rejoignent à partie médiane les montants d’angles formant piétement galbé, chaussés de sabots en laiton patiné. Signature marquetée sur le plateau “L Majorelle” H : 80 cm, L : 69 cm, P : 32 cm CM-JM

Exemplaire chiné chez un antiquaire Exemplaire après finitions (sans bronze)

L’ESPRIT de

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imprime ces rendus côte à côte. Grâce à lui, nous visualisons concrètement, et votons sur pièces. Plusieurs options esthétiques tiennent la corde. L’emporte finalement une association kotibé pour le bâti, à l’aspect acajou et au prix intéressant, et citronnier pour le placage, disponible dans les réserves de l’école et symbolique du style.

Avec un certain sentiment d’urgence, tout le monde se replonge dans les documents de fabrication. Le plan continue de donner du fil à retordre dans l’espace, avec ses cintres dans plusieurs dimensions, et les montages d’usinages correspondant. Le placage en fil provoque valse-hésitation à propos de la caisse : un multiplis cintrable moulé en grande longueur, puis tronçonné à la cote ? Un multiplis de 13 plaqué, contrebalancé, augmenté d’alaises en forme elles-mêmes plaquées ? La deuxième expérience nous convainc davantage, malgré la multiplication des raccords de placages, surtout parce qu’elle économise un temps précieux. La caisse est soutenue par une ceinture massive, et structurée par un piètement toute hauteur. À chaque étape, les coûts matériel conditionnent largement nos décisions. Car si la Bonne Graine prend en charge le fonctionnement de l’atelier, nos bourses d’apprentis ne s’en trouvent pas remplies pour autant ! Comment optimiser le prix de revient à l’unité ? D’autant que l’ébéniste ne travaille jamais seul, partie prenante d’une galaxie de métiers. La démarche du PR ouvre donc la porte à la sous-

traitance. Des devis sont demandés pour la gravure laser ou des bronzes sur mesure, mais ces pistes s’avèrent trop onéreuses. Nous mettons en concurrence les marchands de bois, à grands coups de téléphone dans les couloirs de l’école. Nous débusquons à grands clics sur des sites plus ou moins spécialisés, la charnière-compas adaptée à l’abattant. Et l’un dans l’autre, notre table d’appoint de style sort pour 100 € pièce ! Bravo les musclés !

L’accouchement s’est pourtant fait au forceps. Nous devions considérer la Bonne Graine, en la personne de son directeur Jérôme Théveny, comme le commanditaire. Une configuration bien moins confortable qu’un travail scolaire pyramidal, mais plus proche de la relation commerciale ordinaire de l’artisan avec son client. Dans le tumulte d’une fin d’année chargée, en devoirs personnels pour les apprentis, en préparatifs divers pour les encadrants, les aléas de communication ont donc généré ça et là une certaine frustration.

Qu’à cela ne tienne ! Avant le moindre copeau salvateur, il manque encore un processus de fabrication complet basé sur le potentiel de l’atelier. Ce qui implique de nouveaux arbitrages esthétiques. Les moulures du modèle, relativement saillantes et travaillées, nous demandent un peu de jus de cerveau, et engendrent du débat. Jugées d’abord indispensables à l’esprit du meuble, elles sont simplifiées pour pouvoir être passées avec une fraise adaptée. Mais celle-ci ne peut être commandée à temps, et la défonceuse sur colonne, employée à l’aide d’une semelle guidée, s’avère hors d’usage, risque que nous avions négligé. Malgré tout, les préparatifs matériels suivent leur train, dans les interstices de

l’emploi du temps et lors d’une séance ordinaire d’atelier. Simon se charge de façonner un fer de toupie. Après avoir tous été mis au plan – une quinzaine, excusez du peu – seule une partie des montages d’usinage voit le jour avant le démarrage de la fabrication. Les jambes latérales, véritable identité du meuble et principale difficulté technique, doivent leur concrétisation à la pugnacité de Stanislas et Robin qui sont parvenus, en une petite semaine d’atelier, et avec force pièces d’essai, à ajuster des montages exigeants (polarisation droite/gauche, projections géométriques), puis à produire une cinquantaine de pièces ! Cette abnégation non plus, n’était pas vraiment prévue au programme. D’ailleurs, dans l’action, les postes pour la plupart distribués en début

de fabrication, sont ajustés au jour le jour, issue probable, qui ne nous a pas empêché en amont, d’assumer notre penchant gestionnaire. En effet, la réussite de notre entreprise repose sur une bonne organisation des tâches, une réflexion sur l’effectif nécessaire à chaque usinage. Bruno choisit ainsi d’intégrer cela au processus de fabrication lui-même, et le document-boussole de référence trône fièrement sur un établi.

Le 2 juillet 2018, toutes et tous sont d’attaque. Mais, bien sûr, rien ne se passe jamais tout à fait comme prévu ! Le citronnier se révèle impossible à friser sur les vastes surfaces des panneaux de multiplis, comme nous

“On mélange les jus de cerveau devant AutoCAD”

Montage d’usinage, plan et bois (ci-dessus)Fer maison pour alaise concave (à gauche)

Répartition des postes (ci-dessus) et Tour de contrôle (ci-contre)

Rentrée 2018 • 3

L’ESPRIT de

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QU’EST-CE QUE C’EST ?

l’avions calepiné. Les lots de placage, très secs, présentent aussi plusieurs feuilles inutilisables, ce qui réduit notre marge de manœuvre. Ajoutez à cela les aléas d’une plaque sérielle, et vous obtenez certains meubles qui présentent de petits manques. À l’inverse, les faux bronzes en résine nous font la vie douce et se laissent démouler en surnombre sans difficulté. Il faut dire qu’auparavant, la matrice avait été dûment testée.

Cinq jours de sueur plus tard, le résultat est au rendez-vous ! Rien n’était joué d’avance. S’accorder rapidement

à dix-sept personnes, plus ou moins débordées par le travail ordinaire du BMA, sur un meuble piégeux à produire en quantité relativement importante ? Autant dire qu’on a douté. Alors, dans un esprit de promo né au fil des demis du vendredis, des kébabs du midi et des causeries infinies, nous tirons une certaine fierté d’avoir réalisé en série ce PR 2018 •

Poignée en faux bronze et sa matrice La série après cinq jours

4 septembre 2018• CAP Ebéniste 1 gr. Ab• CAP Ebéniste 3 gr. B• BMA Ebéniste 2• BP Tapisserie 2• FR Doreur Perf.

7 septembre 2018• CAP Emballeur 1 - 2

10 septembre 2018• CAP Dessinateur• CAP Ebéniste 2 gr. A• CAP Ebéniste 2 gr. Ab• CAP Ebéniste 2 gr. B

17 septembre 2018• CAP Ebéniste 1 gr. A• CAP Ebéniste 1 gr. B• CAP Doreur• CAP Encadreur• CAP Tapisserie siège• CAP Tapisserie décor

• BMA Ebéniste 1• BP Tapisserie 1• FR Tapissier siège• FR Ebéniste gr. 1

24 septembre 2018• FR Encadreur• FR Ebéniste gr. 2

25 septembre 2018• FR Doreur

2 octobre 2018• CAP Arts du bois

Ebénisterie : Groupes A et Ab : CAP en 2 ans - Groupe B : CAP en 3 ans

Du 25 au 28 oct. 2018• Salon International du Patrimoine CulturelCarrousel du Louvre

Du 12 au 25 nov. 2018• Salon de la Photo Argentique, Art et PatrimoineLa Bonne Graine - salle Gérard Boidet

Du 6 au 9 déc. 2018• Carrousel des Métiers d’Art et de la CréationCarrousel du Louvre

Du 12 au 14 avril 2019• Salon de l’Objet d’ArtGrand Palais

L’AGENDA DE LA BONNE GRAINE

Rentrées des formations

Apprentissage et

Reconversion

Salons Manifestations

La Bonne Graine hors les murs

4 • Rentrée 2018

L’association des élèves et anciens élèves est La Main de la Bonne Graine. La structuration de notre réseau est en cours depuis plusieurs mois. Cette année, nous allons concrétiser les actions pratiques, les échanges, les évènements.

Le support de communication des apprentis et de l’école, ce journal que vous tenez entre les mains, l’Esprit de la Bonne Graine, est le complément indispensable à La Main.

Pour animer notre réseau de professionnels, d’apperntis et de formateurs, d’artisans et d’industriels, de clients et fournisseurs, d’amoureux de l’art de l’ameublement, La Main et L’Esprit ont besoin de vous !

Vous avez trois fois deux heures par an à investir au service de notre communauté, alors rejoignez-nous ! Ecrivez vos idées, partagez vos solutions, posez vos questions... parlons-en !

Alice Gilardi, présidente de La Main de la Bonne Graine Arnaud Seigneur, président de la CAIA

Jérôme Théveny, directeur du CFA

LA MAIN & L’ESPRIT LE PROVERBE WOLOFQuelle que soit la taille d’un

baobab, c’est une petite graine qui est sa mère.

L’ESPRIT de

La Promo BMA 2018 : Simon Besnard, Camille Capai, Victor Clément, Gatien de Boisgrollier, Bruno Deguillaume, Augustin Desroseaux, Thomas Fazan, Stanislas Fron, Robin Gallois, Cédric Hureau, Victor Khatchadourian, Calvin N’Sonde, Mathieu Rouzeyre, Alexis Siegrist, Guillaume Spagnoli, Lucie Tosser, Mélisande Wertheimer

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Rentrée 2018 • 5

Il me semble raisonnable de constater qu’une bonne partie des

réalisations confiées initialement à l’artisan qualifié a, petit à petit, disparu des ateliers traditionnels. Ces travaux relativement simples, dont l’élaboration ne nécessite pas toujours la maîtrise d’un savoir-faire important, apportaient initialement un afflux non négligeable de commandes, gage d’une relative prospérité. La profusion des cadres standards, dont la variété de propositions se multiplie, répond à une clientèle à la recherche d’un moindre coût. Parallèlement, le développement de certains magasins spécialisés rend accessible au plus grand nombre les matériaux indispensables à la fabrication d’encadrements. Ainsi observera-t-on une multiplication des activités manuelles lié au domaine du loisir, forme de réponse à l’engouement respectable pour le « faire soi-même ».

Mais, qu’à cela ne tienne ! Le métier de l’encadrement artisanal s’exprime aujourd’hui en une large palette de secteurs d’activités dont l’ importante variété atteste du dynamisme et de l’esprit d’initiative de ses acteurs. Le monde de la miniature peut y trouver place, juxtaposé à celui de l’affiche lithographiée en grand format, jusqu’au gigantisme des 6 mètres par 8 utilisé pour la promotion des films cinématographiques ou autres manifestations artistiques. L’art moderne explore matériaux,

techniques, formats, apportant sont lot de challenges à l’artisan. L’art contemporain outrepasse les limites du déjà vu, provoquant le praticien par de nouveaux défis de présentation et donc de nouvelles performances. Une rencontre avec les artistes et leurs attentes, la confrontation aux contraintes imposées par les galeristes, les décorateurs, ainsi, les artisans encadreurs font face aux situations les plus extraordinaires, imprévisibles, extravagantes. Tout comme ils prendront soin des documents les plus simples, ils font corps à corps, coeur à coeur avec l’œuvre, s’adaptent, à la recherche de solutions appropriées.

Au-delà de la présentation et de la protection des sujets, s’impose une notion délicate, la conservation de ces œuvres. Elle tient une place capitale dans la volonté de proposer des solutions pour les rendre pérennes, préoccupation omniprésente et inhérente à nos contemporains qu’ils soient collectionneurs, conservateurs de musées et d’institutions, ou amateurs d’art. La fragilité du papier servira d’exemple, support des dessins anciens ou récents, des gravures et aquarelles, utilisé également pour la photographie au cour de ses 170 ans d’histoire et de techniques, pour les planches originales des auteurs de bandes dessinées et des plans en architecture. Alors que

l’humidité, la lumière, le feu ou toute manipulation et exposition concourent à leur altération jusqu’à une inexorable disparition, comment assurer leur traversée des saisons, des années, des siècles  ? L’encadreur devient un spécialiste en matériaux de préservation d’œuvres d’art. Le métier évolue sans cesse au carrefour de nombre de professions aux activités connexes. Ici la restauration préventive ou curative de peintures et d’œuvres sur papier, mais dans d’autres domaines, la dorure à la feuille, la sculpture, l’ébénisterie, la menuiserie ou encore la décoration intérieure.

Le même mot, encadrement, désigne aussi bien une production mécanisée, que des réalisations favorisant la maîtrise de savoir-faire et résultant – caractéristique de l’artisanat dès ses origines – de la transformation manuelle de matériaux bruts en produits finis. Véritable femme ou homme orchestre, l’encadreur gère de front, la réception et le conseil de la clientèle, le contact avec les fournisseurs et les commandes, le débit des matières d’œuvre et leur transformation, le retour des travaux finis, parfois la livraison ou l’accrochage in situ. Il jongle pour le bien-être du sujet, en quête d’un équilibre entre sobriété ou exubérance, couleur ou transparence. Et quand bien même des artistes en appelleraient à l’absence, voire au déni du cadre, à qui s’ adressera-t-on pour mettre en place, réaliser l’accrochage, participer à la scénographie ? A une encadreuse, à un encadreur, assurément… •

Depuis plusieurs décennies le secteur d’activité de l’encadrement artisanal a considérablement évolué. Si certains encadreurs s’adaptent à de nouvelles contraintes liées à la demande du marché, d’autres, influencés par le tropisme d’une passion, se dirigeront plus naturellement vers leur domaine de prédilection.

L E M ÉT I E RE NC A DR E U R

par Xavier Marocco, formateur en encadrement

L’ESPRIT de

L’encadreur devient un spécialiste en matériaux

de préservation d’œuvres d’art.

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6 • Rentrée 2018

Des débuts atypiques

Michael avait d’abord choisi de s’orienter vers la formation à l’enseignement sportif. C’est après quelques temps que vient l’envie d’un milieu, à ses yeux, plus concret et indépendant. Il aime la menuiserie, la fabrication et la réalisation à partir du matériau bois. Au cours de ses premières recherches, il découvre le CFA de La Bonne Graine et la richesse de l’ébénisterie. Nait alors rapidement une passion pour la vie à l’établi.

Comme tout élève sérieux, il se met en quête d’un maître d’apprentissage ; une quête exigeante qui l’obligera à repousser d’un an son projet d’intégration.

Une autre complication vient s’ajouter à sa démarche : l’âge d’entrée en apprentissage*. C’est après négociation avec la Chambre des Métiers que Michael signe, enfin, son premier contrat de 3 ans chez Marc Desnoyer, menuisier ébéniste, au cœur du XIe arrondissement de Paris.

Pendant la formation

Trois ans de formation peuvent paraître longs et sont pourtant si courts. Un temps nécessaire. “La première année m’avait paru un peu longue. Le fait d’avoir de nouveau de l’enseignement général (mathématiques, français, histoire-géographie, anglais), me donnait l’impression de trop m’éloigner du métier et le lien était difficile à faire avec ce dernier. En revanche, les matières techniques ont été une véritable révélation.”

Suivant la progression rapide de son engagement, Michael s’épanouit aussi bien dans le dessin technique, la technologie, l’histoire des styles que le travail à l’atelier. L’enseignement qui complète le travail en entreprise, forge sa conviction et son intérêt toujours plus exigeant pour les métiers de l’ameublement. “La formation dispensée au CFA est vraiment complémentaire à celle reçue en entreprise. Elle permet d’être efficace et plus que compétent dans nos métiers. Au cours de ces années, j’ai appris à travailler, à être utile et à m’adapter.”

Evoquer ces années d’étude boulevard Voltaire fait ressurgir un sacré lot d’émotions. “A la Bonne Graine, je me souviens particulièrement de monsieur Arnault en atelier. Je me rappelle de ses conseils, et de la justesse dont il fallait faire preuve à l’atelier. Le bon geste, la bonne méthode

d’exécution. En histoire des styles et en dessin technique avec monsieur Théveny, la montagne de connaissances et le sens que cela pouvait donner au métier que nous apprenions.” Michael prend du recul, et aime comprendre chaque nouveau geste au regard du résultat attendu et du style voulu. Et le futur impétrant de reconnaitre en complément la valeur de sa première expérience professionnelle. “En entreprise, j’ai appris à être rapide, rentable, efficace, à être autonome et à trouver des solutions à d’inattendus problèmes quelques fois  ! Je me souviens de l’entente avec mes collègues de travail auprès desquels j’ai pu trouver un réel soutien.”

Le goût pour le métier s’affine avec le temps. Il s’intensifie. Il évolue.

Vers la fin de sa formation, Michael travaille à de nombreux chantiers d’agencement, et décide de continuer à apprendre en se préparant au CAP de Dessinateur en ameublement. Hélas, les circonstances de la vie l’obligeront

Rencontre

La Bonne Graine forme, depuis plus de 150 ans, bon nombre d’apprentis dans 13 métiers de l’ameublement. Ils jouissent d’un cadre d’enseignement particulier pendant plusieurs années — jusqu’à 6 ans pour certaines formations — et ce n’est pas sans émotion, ni préoccupation, que ceux-ci quittent les murs rassurants du CFA pour le vaste monde de la vie active.

Aujourd’hui, rencontre avec un jeune ancien de l’école, Michael Peltier qui a choisi de s’établir à son compte à Aubervilliers. Il revient avec nous sur sa formation, ses choix et les premiers pas de son entreprise sur un marché encore très large.

Michael PeltierMenuisier Ebéniste

par Anicet Pucci, formateur en histoire des styles et dessin d’art

L’ESPRIT de

“J’ai appris à être rapide, rentable, efficace,

à être autonome et à trouver des solutions”

* NDLR : L’âge limite d’entrée en CAP était de 27ans au moment des entrevues de Michael Peltier avec la chambre des métiers. Celle-ci peut octroyer des dérogations particulières, notamment si le contrat entraine la création d’une entreprise.

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Rentrée 2018 • 7

à quitter la formation en cours pour un nouveau contrat de travail. C’est à peine quelques mois plus tard qu’il franchira le pas et décidera de créer son entreprise.

Le choix de l’indépendance

Fort de ses expériences, riche du réseau qu’il a commencé à constituer, motivé par l’indépendance et l’excitation de la liberté d’exercer son métier, Michael choisit de se mettre à son compte. Pragmatique avant tout, il commence par enregistrer une auto-entreprise. “Je n’ai jamais été un amateur de la compétition permanente qui peut régner dans le milieu, j’ai préféré développer mon activité seul et continuer d’avancer, plutôt que de m’essouffler dans un contexte qui me correspondait pas. J’avais envie de travailler pour moi, d’être mon propre patron et d’assumer mes propres responsabilités.”

Revenir sur son parcours nous permet aussi de mettre en lumière les différentes difficultés liées à la création d’entre-prise. Le choix d’une activité peut s’avérer difficile si l’on décide d’être dans un secteur trop vaste. A trop vouloir en faire on risque toujours de se disperser. C’est ce question-nement constant qui amène les incertitudes, la prise de

risques, la projection hasar-deuse dans l’avenir, le stress et les autres complications. Nous ne voyons pas toujours la créa-tion d’entreprise d’un œil des plus sereins. Pourtant, des or-ganismes d’aides et d’accom-pagnement existent et per-mettent de concrétiser l’élan volontaire et cette formidable

aventure de l’entreprenariat.

Michael se souvient bien des difficultés affrontées. Et n’hésite pas à partager avec nous cette expérience. “Il ne faut pas hésiter à demander conseil auprès des organismes responsables comme la Chambre des Métiers ; multiplier les interlocuteurs, les questions, les réponses. Bien déterminer mon projet m’a paru important. Cela m’a permis de trouver la structure la plus adéquate à mon activité. Il faut également être capable de se projeter un minimum pour rebondir en cas de coup dur.” Cela ne fut pas sans effort, et encore aujourd’hui, le marché, la zone de chalandise, les techniques, l’activité changeante le poussent à se remettre en question, à évoluer.

Ses premiers chantiers d’ébéniste menuisier indépendant concernaient la réalisation et l’installation de cuisines. Mais l’envie est très forte de diversifier ses travaux, de réaliser

différentes pièces d’ameublement. “J’avais évidemment cette idée en tête en commençant : j’ai envie de me consacrer à l’objet, au mobilier. J’aimerais travailler maintenant à la réintégration de meubles, leur donner une seconde vie, mélanger les matériaux entre eux. J’envisage même de me former au travail des métaux afin de les combiner au bois. J’apprécie cette idée du recyclage.” Après une première phase réaliste pour affiner les gestes, se familiariser avec l’indépendance et structurer une trésorerie solide, l’entreprise de Michael est promise à un avenir radieux fondé autant sur un solide savoir-faire, que sur une vision entrepreneuriale efficace du marché.

Un conseil pour les nouveaux arrivants

Avec le recul, il voit toujours sa formation en alternance comme un véritable atout qui lui a permis d’avancer, de s’émanciper et de développer ses projets. Si Michael avait un ou plusieurs conseils à prodiguer aux nouveaux  ? “Honnêtement, ne cherchez jamais à comparer ce que vous faites au CFA et en entreprise. D’ailleurs ne cherchez jamais la comparaison tout court. Ce sont des formations, des enseignements qui peuvent s’avérer très différents mais vraiment complémentaires. Sachez tirer parti de ces deux contextes différents, et encore une fois, connexes. Et si jamais vous éprouvez des difficultés dans l’apprentissage de votre métier, n’hésitez pas à en parler car vous trouverez toujours quelqu’un à votre écoute au sein de l’équipe de la Bonne Graine.”

Nous remercions Michael pour cet entretien. Merci d’avoir bien voulu partager avec nous son expérience avec humilité et sérieux. Au travers de cet échange transparait le fait indéniable que l’apprentissage d’un métier fait appel à bien des sphères ; qu’elles soient techniques, économiques, historiques, artistiques ou humaines, elles restent intimement liées et participent de l’évolution des formations d’aujourd’hui et de celles de demain. •

CONT@CTSDans le souci de respecter la réglementation sur les données privées, il est désormais obligatoire de contacter vos interlocuteurs du CFA aux adresses professionnelles @labonnegraine.org

Ont contribué à l’élaboration de ce numéro : Christophe Arnault, Louis Chavanat, Bruno Deguillaume, Thomas Fazan, Xavier Marocco, Michael Peltier, Anicet Pucci, Yves Robin, Arnaud Seigneur, Lucie Teneur, Jérôme Théveny.Photos : Thomas Fazan, Yves Robin, Jérôme Théveny.Directeur de la publication : Jérôme Théveny, directeur du CFA La Bonne Graine • Coordination : Louis Chavanat© La Bonne Graine 2018 • 200 bis, Bd Voltaire 75011 Paris • www.labonnegraine.org

L’ESPRIT de

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8 • Rentrée 2018

L’ESPRIT de

NOS FORMATIONS EN 2018-19Ebénisterie

L’ébéniste organise la fabrication ou la restauration du mobilier.

Il répond à la demande du client, par une ou des propositions esthétiques, techniques et financières (perspective, plan, devis). Il dessine les plans d’exécution et travaille en collaboration avec les métiers connexes (sculpture, tournage, marqueterie, bronze, marbre, serrurerie, vernis).Il œuvre à la restauration de mobilier ancien, et participe à l’élaboration de meubles contemporains.Il réalise la pose d’ouvrage d’aménagement sur des chantiers privés ou historiques.Il doit allier une culture artistique à des compétences techniques au service d’une habilité manuelle.

CAP Ebéniste CAP Dessinateur d’ameublement

BMA Ebéniste

Arts du bois

Le marqueteur, le sculpteur et le tourneur appliquent leur art à tout type de mobilier, boiserie ou élément d’architecture intérieure.

Souvent en liaison avec l’ébéniste, ils travaillent le bois pour faire naître l’ornement dans des applications contemporaines, la reproduction ou la restauration de mobilier ancien.Ces métiers nécessitent un excellent niveau en dessin, histoire de l’art et une connaissance approfondie de l’ornement. Le marqueteur, le sculpteur et le tourneur sur bois doivent allier un sens artistique affirmé, une grande habileté de la main et une solide culture des arts décoratifs.

CAP Marqueteur CAP Sculpteur sur bois CAP Tourneur sur bois

Tapisserie d’ameublement

Le tapissier d’ameublement pratique un métier où interviennent le goût, le conseil à la clientèle et le travail très qualifié.

Il emploie des matériaux de qualité ainsi que leurs compléments (passementerie, garnitures), et conseille dans le choix des tissus et leurs utilisation (couleurs, qualités, styles, spécificités techniques).Le tapissier en siège réalise la garniture de meubles et sièges neufs ou anciens.Le tapissier en décor prépare et pose les tentures murales, voilages, décors de fenêtres, de lits et tous éléments textiles destinés à la décoration et l’aménagement intérieur.

CAP Tapissier d’ameublement en siège

CAP Tapissier d’ameublement en décor

BP Tapissier d’ameublement

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Menuiserie en siège

Le menuisier en siège fabrique les fûts de siège (structures en bois).

Il œuvre sur des sièges contemporains, anciens, des reproductions, dans des bois d’essences différentes (massifs ou plaqués, et parfois marquetés). Il en assure la conception, en dessine les plans (descriptive) et les réalise.Il travaille en coordination avec le sculpteur, le toupilleur, le tourneur et le tapissier.Il possède toutes les connaissances de la menuiserie et des systèmes d’assemblage.

CAP Menuisier en siège

Rentrée 2018 • 9

L’ESPRIT de

Encadrement

L’encadreur réalise des travaux d’encadrement aux fins de mise en valeur d’une oeuvre d’art.

Il intervient dans un style déterminé ou une esthétique contemporaine. Il assure aussi la remise en état des montages anciens.L’encadreur possède un excellent niveau de dessin et une solide culture en histoire de l’art. Il pratique un métier ou le goût et la créativité dominent.

CAP Encadreur

Dorure

Le doreur à la feuille-ornemaniste réalise des travaux de dorure sur bois ou autre matériau.

Il possède un excellent niveau de dessin et une culture approfondie en histoire de l’art, en particulier de l’ornement.Il intervient sur du mobilier, des éléments d’architecture ou d’architecture intérieure.Les applications de son métier se font sur des oeuvres de patrimoine ou des créations contemporaines.

CAP Doreur à la feuille ornemaniste

Infos pratiques www.labonnegraine.org

Rentraiture

Le rentrayeur – ou restaurateur – de tapis ou tapisseries redonne à ceux-ci leur aspect initial.

Les parties dégradées sont reprises après exécution d’un dessin qui reconstitue le motif d’origine.Ce travail s’effectue dans le respect de l’esprit de l’œuvre, de la nature des matériaux et des teintes.Il nécessite un excellent niveau de dessin et une solide culture artistique.

CAP Restaurateur de tapisCAP Restaurateur de tapisserie

Emballage professionnel

L’emballeur professionnel intervient sur le conditionnement de meubles, objets de décoration, œuvres d’art, antiquités, ou de matériel industriel.

Il conçoit et réalise les caisses et protections qui assurent la sécurité et la conservation de l’œuvre durant son stockage et son transport.Il intervient auprès d’une clientèle et pour des travaux très diversifiés.L’emballeur a de grandes qualités de méthode, d’initiative et de sens des responsabilités.

CAP Emballeur professionnel

Offres de contrats d’apprentissage

contactez Jorge de Valadares, Jérémy Forget ou Olivier Besson

au 01.43.72.22.88

La Bonne Graine et La Main de la Bonne Grainesont présents sur les réseaux sociaux.

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10 • Rentrée 2018

L’ESPRIT de

L ’ALBUM GRA INE

Les inévitables Photos de classe

Le bal de La Main • mai 2018

Salon del’objet d’artGrand PalaisAvril 2018

Remise des prixjuillet 2018