La Centralite Urbaine Au Luxembourg

download La Centralite Urbaine Au Luxembourg

of 94

Transcript of La Centralite Urbaine Au Luxembourg

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    1/94

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    2/94

    2

    Observatoire du Dveloppement Spatial

    Commanditaire : Dpartement de lamnagement du territoire, Ministre du Dveloppement Durable et des

    Infrastructures

    Ralisation : Unit de recherche GEODE du CEPS/INSTEAD

    Rdaction : Antoine Decoville

    Supervision : Patrick Bousch

    Cartographie, Statistiques : Valrie Feltgen, Antoine Decoville

    Indicateurs daccessibilit: Olivier Klein, Sylvain Klein, Frdric Schmitz

    Remerciements Frdric Durand et Karine Paris pour leurs commentaires et leur participation au travail sur loffre

    commerciale.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    3/94

    3

    Table des matires

    Introduction.......................................................................................................... 5

    1) Dfinir la centralit ...................................................................................... 8

    1.1 Naissance des centres ......................................................................................... 8

    1.2 Centralit et armature urbaine .............................................................................. 10

    1.3 Centralit et nodalit ............................................................................................ 11

    1.4 Centralit et accessibilit ....................................................................................... 11

    1.5 Centralit dquipements publics et centralit dquipements privs..................... 12

    1.6 La perception de la centralit ................................................................................ 13

    1.7 Nouvelles centralits et non-lieux .......................................................................... 14

    1.8 Complmentarit des centres ................................................................................ 15

    1.9 Entre centre et priphrie, une grande interdpendance ....................................... 16

    1.10 Quels liens entre politique damnagement du territoire et centralit? ............... 16

    2) Mesurer la centralit .................................................................................. 18

    2.1 Des distributions spatiales dquipements et de services qui rpondent des

    logiques diverses ........................................................................................................ 21

    2.2 Calcul dun indice synthtique de centralit urbaine.............................................. 26

    2.3 Administrations dEtat.......................................................................................... 28

    2.4 Services daides la famille et aux personnes........................................................ 30

    2.5 Services bancaires ................................................................................................. 31

    2.6 Offre commerciale ................................................................................................ 33

    2.7 Culture et tourisme ............................................................................................... 38

    2.8 Offre ducative ..................................................................................................... 41

    2.9 Siges sociaux dentreprises.................................................................................. 43

    2.10 Offre de soins et quipements mdicaux ............................................................. 45

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    4/94

    4

    2.11 Restauration, cafs et vie nocturne ...................................................................... 47

    2.12 Services publics ................................................................................................... 49

    2.13 Equipements sportifs ........................................................................................... 51

    3) Typologies des centres constituant larmature urbaine du Luxembourg....... 53

    3.1 Luxembourg-Ville : la mtropole ............................................................................ 69

    3.2 Les centres secondaires ......................................................................................... 70

    3.3 Les communes niveau de centralit incomplet .................................................... 70

    3.4 Les communes-relais de loffre commerciale et de services.................................... 71

    3.5 Les communes a polarit culturelle et touristique .................................................. 73

    4) Centralit et accessibilit ............................................................................ 74

    4.1 Accessibilit aux quipements et services en transport en commun ....................... 74

    4.2 Accessibilit aux quipements et services en voiture particulire ........................... 76

    5) Centralit et potentiel de dveloppement................................................... 79

    6) Vers une nouvelle typologie des centres urbains promouvoir ................... 81

    Conclusion ........................................................................................................... 91

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    5/94

    5

    INTRODUCTION

    A lheure de la mondialisation et de ses consquences sur la production de lespaceurbain, il

    peut paratre anachronique, de prime abord, de mener une tude sur larmature urbaine. En

    effet, le concept de mtropolisation renvoie des ides dinsertion des villes dans les rseaux

    mondialiss de flux et dchanges,o la distance physique importe moins que la connexit. Le

    concept darmature urbaine, en revanche, fait rfrence des configurations spatiales plus

    statiques, plus locales, dans lesquelles les centres urbains exercent une attraction sur les

    espaces environnant qui est suppose tre proportionnelle leur masse et aux services,

    emplois et biens quils offrent. Pourtant, opposer ces deux types de perception de lespace est

    vain puisque le phnomne de mtropolisation, qui prend ses racines dans la globalisation,

    induit des changements prgnants lchelle locale, avec la formation daires urbaines de plusen plus discontinues, clates, aux limites floues. Ces bouleversements des formes urbaines

    ainsi que des comportements de dplacement de la population trouvent leur source dans la

    trs forte croissance conomique quont connue les pays occidentaux au cours des soixante

    dernires annes, et qui a encourag un dveloppement extraordinaire de la mobilit

    individuelle permettant de saffranchir enbonne partie des effets contraignants de la distance.

    Aujourdhui, la ralit dun monde aux ressources limites se rappelle nous, avec notamment

    la rarfaction et la hausse du cot du ptrole, qui vont inluctablement remettre en cause,

    progressivement, les modes de vie et rapports lespace qui se sont installs en quelques

    dcennies. Il ne sagit pas de brandir le spectre dun retour en arrire, mais plutt de plaider

    pour un futur plus conome en ressources. Lamnagement du territoire est un domaine

    dactions crucial dans cette qute de progrs, et il savrera fondamental pour garantir, long

    terme, la viabilit de nos espaces de vie.

    Une des stratgies poursuivre doit consister maintenir une armature urbaine bien

    quilibre, cest--dire un rseau de villes capable de pourvoir en services, biens et emplois

    leurs espaces environnants, afin de rduire la vulnrabilit des espaces les moins accessibles.

    Cet outil conceptuel, dj ancien, nest en rien obsolte ; il convient juste de le remettre au

    got du jour en tenant compte de certaines volutions sociales, conomiques et techniques.

    Le principe darmature urbaine quilibre est le seul qui permette, lorsquil est coupl une

    politique volontariste, de rguler les dynamiques de dveloppement spatial pour les rendre

    compatibles avec les exigences de notre socit en termes de durabilit sociale, conomique

    et environnementale.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    6/94

    6

    Ce dossier thmatique de lObservatoire du Dveloppement Spatial sinscrit dans la continuit

    du rapport sur le suivi du dveloppement territorial du Luxembourg la lumire des objectifs

    de lIVL et de celui sur les dynamiques de dveloppement dmographique et enjeux en

    matire damnagement du territoire. Alors que ces deux prcdents dossiers avaient pour

    objectif danalyser la situation existante, lambition de celui-ci est de dpasser la dmarche

    analytique et de donner des pistes pour rorienter la vision territoriale stratgique du

    Luxembourg en tenant compte des dernires tendances observes depuis la rdaction du

    Programme Directeur dAmnagement du territoire de 2003 et de lIVL de 2004. En effet, la

    politique damnagement du territoire nestpas fige, elle doit tre ractive et sadapter aux

    volutions tant socitales quenvironnementales, conomiques ou lgales. Cela demande de

    faire appel des domaines varis et de considrer la dimension spatiale dans ladoption des

    politiques sectorielles tels que le transport, lenvironnement, la sant, ou lducation (Adams

    et al, 20061). Lenjeu est fort, car si les dynamiques de dveloppement spatial taient laisses

    aux seules forces des logiques du march, elles pourraient mener une hyperconcentration

    des hommes et des activits, source de nuisances, de congestion des routes, de dsquilibres

    territoriaux et donc de rupture de la cohsion sociale et territoriale.

    Les lieux centraux constituent les espaces-cls sur lesquels les actions de la politique spatiale

    doivent se concentrer, car ils concourent structurer le territoire national et organiser les

    flux et les nouvelles implantations. En agissant sur ces espaces centraux, les politiques

    damnagement structurent galement les zones dinfluences de ces centres, et contribuentpar extension rorganiser lensemble du territoire, en vitant un parpillement des polarits

    ou une trop grande dilution de la fonction rsidentielle, source dtalement urbain, de

    dpendance automobile, et de dgradation du paysage. Mais les marges de manuvre des

    responsables politiques restent limites, et tous les lieux centraux ne se dveloppent pas

    forcment de la manire attendue. Quels sont aujourdhui les centres structurants ? Quels

    sont ceux qui se dveloppent hauteur des hypothses et des attentes ? Quels sont ceux au

    contraire qui peinent saffirmer? Existe-t-il des communes non dfinies comme centres de

    dveloppement et dattraction qui pourraient prendre le relais aujourdhui, et participer une

    rorganisation adquate de la structure territoriale ?

    Telles sont quelques unes des questions auxquelles ce rapport va tenter de livrer quelques

    lments de rponse.

    1Neil Adams, Jeremy Alden, Neil Harris 2006 - Regional development and spatial planning in an enlarged European

    Union, Ashgte ublishing, 283 p.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    7/94

    7

    Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, et de chercher comprendre comment le territoire

    sorganise autour des diffrents centres urbains du Grand-Duch, il semble important de

    rappeler quelques aspects conceptuels et fondamentaux de la centralit.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    8/94

    8

    1)DEFINIR LA CENTRALITELa question de la dfinition de la centralit est certainement plus complexe aujourdhui quelle

    ne ltait avant lavnement de lre de la mobilit individuelle facilite par lautomobile. Eneffet, cette poque, la centralit urbaine simposait tous par sa matrialit, la ville tait une

    entit clairement dlimite, sige des pouvoirs politique, conomique et religieux. Mais les

    choses se sont complexifies, et bon nombre despaces qui soffrent nous aujourdhui sont

    le rsultat dun lent processus dhybridation, au travers duquel l urbain semble de plus en

    plus marquer les espaces ruraux.

    Nanmoins, certaines proprits ou caractristiques essentielles des espaces centraux

    demeurent.

    Ainsi, la centralit est la capacit dun lieu polariser lespace situ dans sa zone dinfluence,

    cest--dire exercer un pouvoir attracteur sur les populations et les activits. Centralit et

    polarit sont donc indissociables. Toutefois, un centre urbain se distingue dun ple en cela

    quil dispose dune plurifonctionnalit, et que son pouvoir attracteur ne se limite pas une

    seule dimension. Alors que les usines et les complexes commerciaux exercent des pouvoirs

    dattraction bien spcifiques et sectoriels, un centre urbain offre une palette plus large de

    possibilits, faite de complmentarit et de diversit. En consquence son attractivit est plus

    universelle. Leffet polarisateur dun centre nest toutefois pas acquis de manire dfinitive. Il

    sagit dun processus dynamique, volutif, qui dpend autant de la proprit du lieu que de

    lorganisation des rseaux. Le caractre central dun lieu na donc rien de fig ou dimmuable,

    il peut tre remis en cause par les changements tant spatiaux quconomiques ou

    fonctionnels.

    1.1NAISSANCE DES CENTRESQuelles sont les logiques qui poussent lmergence dun centre?

    La gographie conomique nous livre quelques explications qui, dfaut dtre exhaustives,

    permettent de mettre en lumire des logiques dagglomration et de dispersion. Larbitrage

    entre les plus-values gnres par les conomies dchelle dun ct et les cots du transport

    de lautre faonnent la manire dont une armature urbaine se structure. En thorie, des

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    9/94

    9

    conomies dchelle illimites accompagnes de cots de transport nuls devraient mener

    une situation dans laquelle lensemble des populations et activits se concentreraient dans

    une seule ville, tandis que lagriculture occuperait le reste de lespace.A linverse, des cots de

    transports importants dans un espace au sein duquel les conomies dchelle seraient nulles

    aboutiraient thoriquement une distribution spatiale des hommes et des activits

    extrmement disperse dans un nombre important de villes et villages (Ehorst et al, 19992).

    Dans linfiniment plus complexe ralit, la situation est bien sr intermdiaire. Lhistoire du

    peuplement, la topographie, les cots du foncier, ou les orientations politiques sont autant

    dlments parmi dautres qui permettent dexpliquer lapparition, la croissance ou le dclin

    des centres urbains. Toutefois, et toujours sous langle de lapproche conomique, le degr

    optimal de concentration serait atteint lorsque lajout dun nouvel habitant ou dune nouvelle

    activit gnrerait un cot collectif marginal gal, pour la collectivit, au bnfice marginal

    dgag. Dans les faits, cet quilibre thorique nest jamais stabilis, car les dcisions qui

    conditionnent le dveloppement spatial relvent dune multitude dacteurs qui ne prennent

    leurs dcisions dimplantation quen fonction du rapport cot/bnfice quils peuvent

    identifier leur niveau, de manire individuelle. La somme des comportements individuels ou

    des comportements de groupes dindividus aboutit donc des situations problmatiques

    dhyper-concentration dans un certain cas, ou au contraire dtalement dans lespace,

    gnrant de graves nuisances ou menaant lintrt collectif. Ce faisant, lattractivit dun

    centre peut dcliner.

    Les centres naissent donc, prosprent, parfois dclinent mais certains dentre eux ont une

    capacit de rsilience suprieure dautres, eu gard notamment la nature et la diversit

    de leur base fonctionnelle et conomique. Un centre urbain disposant dune conomie

    diversifie et datouts complmentaires (nombreuses amnits urbaines, patrimoine

    historique, vie culturelle anime), sera ainsi a priori plus mme de perdurer dans le temps

    quun centre urbain rcent stant dvelopp autour dune activit industrielle unique.

    Lorsque l'on considre, un moment donn, lensemble des centres urbains dun pays et que

    lon apprhende leur complmentarit dans une perspective la fois fonctionnelle et spatiale,

    on identifie larmature urbaine.

    2

    Paul Elhorst, 1999, Welfare Effects of Spatial Deconcentration: A Scenario for the Netherlands,Journal of Economic

    and Social Geography:1(02): 17-31.

    http://ideas.repec.org/s/bla/tvecsg.htmlhttp://ideas.repec.org/s/bla/tvecsg.htmlhttp://ideas.repec.org/s/bla/tvecsg.htmlhttp://ideas.repec.org/s/bla/tvecsg.html
  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    10/94

    10

    1.2CENTRALITE ET ARMATURE URBAINE

    Selon lexpression consacre de Franoise Choay et de Pierre Merlin, larmature urbaine est

    dfinie comme lensemble des villes hirarchises et de leurs aires dinfluence qui assurent

    dans un territoire donn les fonctions qui ncessitent un minimum de population desservie

    (20003).

    Larmature urbaine est donc compose dlments structurants, les centres urbains, qui, relis

    les uns aux autres, organisent le territoire dans son ensemble. Ce concept darmature urbaine

    est, toujours selon Choay et Merlin, rapprocher de deux autres concepts tout aussi

    importants : celui de rseau urbain, qui est linscription gographique de larmature urbaine

    et qui se caractrise par les relations, exprimes par les flux de personnes, de marchandises, de

    communications immatrielles et de capitaux, entre les villes qui sont des ples pour leur aire

    dinfluence, et de celui de hirarchie urbaine , qui implique une structuration en

    diffrents niveaux et des rapports de dominance entre les villes voisines de diffrents niveaux .

    Les premiers travaux sur les rseaux de villes ont t dvelopps au dbut du 20me

    sicle en

    Allemagne, sous limpulsion de Walther Christaller puis dAugust Lsch, souvent considrs

    comme les fondateurs de la science rgionale. De nombreuses tudes ont par la suite t

    menes, afin daider la structuration des territoires nationaux, notamment dans les annes

    1950 et 1960, cest--dire pendant lge dorde lamnagement du territoire. Mais, depuis, le

    phnomne de mtropolisation a considrablement boulevers notre rapport lespace. Alors

    que les activits et les hommes continuent se concentrer dans les aires urbaines principales,

    la fonction rsidentielle se desserre dans des espaces priurbains toujours plus tendus, sans

    continuit physique avec la ville hrite du pass. Certains espaces priurbains sont mme

    polariss par plusieurs centres urbains, et les espaces ruraux sont de plus en plus habits par

    des citadins , qui travaillent en ville et conservent des modes de vie urbains. Il devient donc

    complexe dapprhender la structuration de lespace sous leffet de mobilits rsidentielles et

    quotidiennes toujours grandissantes. Nanmoins, dfaut dtre difficile identifier,

    larmature urbaine reste un outil conceptuel tout fait utile pour tablir une stratgie

    damnagement du territoire, puisquelle permet dappuyer les objectifs de limitation de la

    consommation foncire, grce lobjectif de renforcement des centres urbains. Ce dernier

    objectif, qui se concrtise par une densification du bti, est galement essentiel pour raliser

    3

    Pierre Merlin, Franoise Choay, 2000 (3me dition). Dictionnaire de lurbanisme et de lamnagement. Presses

    Universitaires de France : Paris. 905p.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    11/94

    11

    lun des objectifs-phare de la politique damnagement du territoire au Luxembourg qui est

    de revaloriser la part des dplacements raliss en transport collectif. En effet, lefficacit des

    transports en commun est meilleure en milieu dense, lorsque chaque arrt peut desservir un

    maximum dhabitants ou de lieux dactivits.

    1.3CENTRALITE ET NODALITE

    Le concept de centre est diffrencier de celui de nud, mme si les deux entretiennent de

    nombreuses interdpendances. Un nud, en gographie, est un lieu qui se trouve

    lintersection de plusieurs axes (routiers, ferrs, ariens) et qui jouit de ce fait dune bonne

    connectivit. Les rseaux servant avant tout connecter et rendre accessibles les zones de

    peuplement les unes avec les autres pour rduire les contraintes de la distance physique, il estlogique que les grands centres soient des nuds sur les rseaux.

    Cependant, il peut galement y avoir des nuds qui se constituent hors des centres, pour des

    raisons dorganisation des rseaux, et ces nuds peuvent terme devenir des centres, du fait

    de la qualit de laccessibilit dont ils jouissent. Le caractre nodal dun lieu peut ainsi tre

    crateur de nouvelles centralits. La cration de ppinires dentreprises ou la construction de

    zones commerciales proximit des changeurs routiers et en dehors de tout noyau villageois

    en sont les tmoins. Toutefois, il est rare que ces nouvelles centralits soient dotes de

    vritables qualits urbaines; il sagit bien souvent despaces organiss pour un accs ais aux

    automobiles, faiblement dots despaces publics et bien souvent monofonctionnels.

    1.4CENTRALITE ET ACCESSIBILITE

    Si un nud nest pas forcment un centre, en revanche un centre est presque

    systmatiquement un nud, car laccessibilit est une condition majeure et quasi

    indissociable de lexercice dun pouvoir dattraction ou de diffusion sur un hinterland. Si les

    rseaux ne permettent pas la priphrie de rallier efficacement le centre, alors ce dernier

    perd de sa capacit exercer son attraction, donc sa qualit de centre. Les rseaux sont

    conus pour relier prioritairement les espaces centraux entre eux dans les meilleures

    conditions. Les centres sont donc au carrefour de ces grands axes, et ils se nourrissent de ces

    rseaux pour prosprer. Cependant, limportance croissante de la connexion certains types

    de rseaux pour assurer le dveloppement peut inverser la perception des liens entre villes et

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    12/94

    12

    rseaux, et lon peut se demander si ce ne sont pas plutt les villes qui sont dpendantes des

    flux qui parcourent les rseaux (Mongin, 20054). Lenjeu pour les villes devient alors dattirer

    les flux, et de se constituer en nud majeur du rseau pour ne pas tre lcart des flux

    matriels et informationnels qui conditionnent le dynamisme conomique dun ple. A linstar

    du dveloppement du rseau ferr au 19me

    sicle, qui a fortement influenc le rayonnement

    des villes connectes au dtriment des autres, condamnes rester des villes de second rang,

    la prsence dun aroport, vritable interface avec le reste du monde, est aujourdhui

    fondamentale pour permettre un centre de rayonner une chelle internationale et de

    sinsrer dans les rseaux globaux.

    1.5CENTRALITE DEQUIPEMENTS PUBLICS ET CENTRALITE DEQUIPEMENTS PRIVES

    La centralit peut tre de diffrentes natures, et il y a une diffrence majeure entre la

    centralit lie lexistence dune offre de commerces et de services entretenue par des

    acteurs privs et la centralit lie une offre dquipements publics. La prsence dun

    commerce est ainsi conditionne par lexistence dune demande susceptible de garantir la

    viabilit du commerce. Limplantation dun commerce de proximit, qui participe la

    centralit commerciale dun lieu, est donc dpendante dun minimum de densit mais

    galement de la prsence, ou non, dautres offres commerciales rpondant dj une partie

    de la demande exprime. La prsence de commerces est donc le reflet dans lespace dun

    certain quilibre entre offre et demande, quilibre qui peut tre perturb soit par une

    croissance de lemploi et de la population gnrant une augmentation de la demande, soit

    par ltablissement dautres commerces venant significativement augmenter loffre. La

    prsence dquipements publics de proximit nest pas aussi strictement conditionne par le

    besoin datteindre des seuils de population garantissant une rentabilit conomique. Leur

    distribution dans lespace est galement rgie par une logique dquit dans laccs de la

    population aux services de base, lenseignement, la culture ou aux soins, mme si laquestion de la bonne gestion de largent public restetrs importante.

    Lamnagement du territoire, qui est une pratique politique, ne dispose donc pas dun pouvoir

    absolu pour dterminer le caractre central dun lieu dans les pays dconomie capitaliste.

    Autant les autorits publiques peuvent-elles dcider de linstallation dquipements publics et

    dinfrastructures qui vont concourir renforcer lattractivit dun lieu, autant elles ne peuvent

    4Olivier Mongin, 2005. La condition urbaine. La ville lheure de la mondialisation. Editions du Seuil. 340 p.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    13/94

    13

    garantir le maintien dune activit conomique dans une commune, mme si celle-ci apporte

    une plus-value sociale trs importante. Les pouvoirs publics peuvent certes donc crer des

    conditions plus favorables ltablissement de tel ou tel type dactivit dans une commune

    mais ils ne peuvent en garantir le succs.

    1.6LA PERCEPTION DE LA CENTRALITE

    La centralit urbaine nest pas quune qualit objective, qui peut tre analyse de manire fine

    par les seuls indicateurs statistiques sur loffre de commerces de services ou dquipements

    publics. Etre un centre urbain, cest tre reconnu comme tel par la population, cela fait appel

    des perceptions et des reprsentations. Le statut subjectif de centre urbain sacquiert dans

    la dure, il se gagne et ne se dcrte pas. Il fait appel des impressions, dont beaucoup sontdonnes notamment grce la qualit architecturale et urbanistique ou des lments

    comme la morphologie urbaine, la densit du bti, sa diversit, sa verticalit, ou encore la

    prsence davenues offrant des perspectives urbaines ou de places denvergure autorisant les

    grands rassemblements publics. Tous ces lments participent animer la ville, de mme que

    les attributs symboliques qui sont fondamentaux pour garantir la reconnaissance de la ville et

    renforcer son image, tant pour ses habitants ou ses utilisateurs quotidiens que pour limage

    qui en est renvoye vers lextrieur. Ces lments doivent ncessairement tre conservs

    lesprit, car nombreuses sont les tentatives politiques de cration de centralit qui ont

    rencontr un chec par le pass, en ignorant prcisment ces lments lis lappropriation

    sociale de lespace.

    De mme que la centralit renferme une grande part de subjectivit, il est difficile de dfinir

    objectivement ce qui est la marge du centre. Si lon considre quil ny a pas de centre sans

    marges, alors un centre sidentifie galement par opposition aux marges quil influence. Mais

    lide de centre na rien non plus dabsolu, un centre est avant tout relatif, il est centre silexerce une certaine polarit dans le contexte gographique dans lequel il sinscrit. Or, cet te

    polarit va tre conditionne par de nombreux lments comme la distance physique, la

    densit de population, la prsence dautres centres exerant une concurrence, et bien sr les

    proprits intrinsques de la centralit du lieu considr. A offre de commerces et de services

    quivalents, la polarit quexercera un bourg en milieu rural sur son hinterland ne sera

    bien videmment pas la mme que celle dune commune priurbaine proximit immdiate

    dune mtropole.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    14/94

    14

    1.7NOUVELLES CENTRALITES ET NON-LIEUX

    Lethnologue Marc Aug est linventeur du concept de non-lieu (19925), qui dsigne un

    espace sans relle singularit, qui serait en quelque sorte interchangeable car non appropri.

    Il sagit despaces o lhumain reste anonyme. Les grands centres commerciaux o lon ne

    trouve que des franchises peuvent constituer de tels types de non-lieux lorsquils

    saffranchissent en quelque sorte de la spcificit de lespace dans lequel ils sinscrivent. Ce

    faisant, ils reproduisent, comme linfini, un modle de lieu, standardis, qui serait sans

    histoire, sans pass. Ces lieux, crations contemporaines, se caractrisent par leur anonymat,

    par leur conformit, et par le fait que les personnes qui les frquentent ne se trouvent pas en

    position dchanger ou de se rencontrer. Ces lieux peuvent tre polarisants bien sr, mais ilsne contribuent que de manire trs incomplte confrer un lieu un caractre de centre, car

    ils ne participent pas laffirmation dun caractre symbolique. Ils en sont mme lantithse.

    Les centres commerciaux modernes sont presque tous conus selon les mmes trames, et

    prsentent des enseignes souvent identiques, ce qui a pour effet de permettre une orientation

    aise. Mme sans avoir t dans une galerie commerciale moderne, on ne sy perd jamais, car

    elles sont toutes conues plus ou moins selon les mmes bases. Si ces centres se multiplient

    aujourdhui, il convient de ne pas occulter les problmes que ces polarits engendrent,

    notamment sur les espaces urbains centraux. En proposant de vastes espaces commerciaux

    sur un foncier moins onreux quen zone urbaine centrale, ces espaces de vente

    concurrencent fortement loffre commerciale urbaine. Il sopre alors une spcialisation de

    loffre commerciale, dans laquelle les grandes enseignes populaires ainsi que des enseignes

    de prestige, trs forte valeur ajoute, continuent occuper les meilleurs espaces

    commerciaux, en zones pitonnes par exemple, tandis que loffre commerciale de dtail ou

    non franchise peine soutenir la comptition foncire . Si lon souhaite que la ville-centre

    reste lespace de tous, il est ncessaire de la penser comme un espace de rencontre, de

    dialogue, o loffre de services et de commerces devrait tre varie.

    5Marc Aug, 1992.Non-Lieux,introduction une anthropologie de la surmodernit, Le Seuil. 149p.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Non-Lieuxhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Non-Lieux
  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    15/94

    15

    1.8COMPLEMENTARITE DES CENTRES

    Les volutions techniques, sociales et conomiques lies au processus de mondialisation ont

    galement modifi les stratgies territoriales. Aujourdhui, la recherche dune hirarchie

    organise et maille de centres capables de pourvoir les habitants en services et commerces

    dont le niveau de raret serait proportionnel la taille des villes est progressivement remise

    en cause par une stratgie qui vise valoriser les avantages respectifs de chaque centre. En

    effet, compte-tenu de laccroissement de la mobilit des individus, de laspect bien souvent

    multipolaris des espaces priphriques, et enfin de lapparition de polarits commerciales

    localises en dehors des grands centres urbains, il apparat souvent plus pertinent de

    renforcer les atouts existants des centres, dans une logique de complmentarit, quedencourager une comptition lchelle locale qui pourrait se rvler destructrice. La

    construction de rseaux maills de centralits, ou, pour reprendre la terminologie utilise,

    d aires mtropolitaines polycentriques , est perue comme susceptible de rivaliser, en

    termes doffre de services, dquipements et de commerces, avec les grandes mtropoles

    monocentriques. Cette stratgie nonce dans le document de rfrence de la politique

    damnagement du territoire en Europe, le European Spatial Development perspective (CEC,

    19996) a t confirme par ladoption, par les ministres en charge de lamnagement du

    territoire et du dveloppement durable, de lAgenda Territorial de lUnion Europenne adopt

    mai 2007 Leipzig. et dans la stratgie Agenda territorial 2020, approuve Gdll, en

    Hongrie, en 2011.

    A lchelle du Luxembourg et de la Grande-Rgion, les acteurs politiques se sont engags

    tendre vers une aire mtropolitaine polycentrique transfrontalire, afin de constituer un

    ensemble de ples urbains permettant un positionnement lchelle mondiale. Cette

    dmarche nen est encore qu ses prmisses, mais elle pourrait constituer une rponseadquate aux dfis qui se posent pour ce territoire, qui ne dispose pas dun centre urbain

    unique capable de rivaliser avec les grandes mtropoles europennes.

    6European Commission, 1999. European Spatial. Development Perspective. Office for Official Publications of the

    European Communities, Luxembourg. 87p.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    16/94

    16

    1.9ENTRE CENTRE ET PERIPHERIE,UNE GRANDE INTERDEPENDANCE

    Si les centres sont de moins en moins tributaires de leurs hinterlands pour ce qui est de

    lapprovisionnement en matires premires, ils en restent nanmoins dpendants pour ce qui

    est de lapprovisionnement en main duvre. Les centres ne sont pas hors-sol , ils

    sinscrivent dans un espace quils influencent autant quils en dpendent. Ainsi, bien que la

    terminologie utilise mette souvent en avant le fait que la ville dominerait ses priphries, (on

    parle daire urbaine, daire dinfluence, daire mtropolitaine, de zone de chalandise, de

    rgions urbaines), il faudrait mieux y voire un jeu plus subtile dinterdpendances rciproques.

    Les centres urbains ncessitent une main duvre varie, qualifie et moins qualifie, qui doit

    pouvoir se trouver dans les espaces environnant. Le centre ncessite galement des terres

    disponibles dans sa priphrie, pour assurer son accroissement surfacique, ainsi que pour

    accueillir de grandes infrastructures (aroport, zones dactivits, etc). Cette interdpendancesouligne limportance dune gouvernance mtropolitaine associant les responsables politiques

    locaux dans une dmarche de dveloppement capable de crer une synergie positive, dont

    chaque espace pourrait sortir gagnant, plutt que de favoriser le maintien dun miettement

    de la prise de dcision politique propice la comptition lchelle locale.

    1.10QUELS LIENS ENTRE POLITIQUE DAMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET CENTRALITE?

    Mener une politique damnagement axe sur la centralit et sur la dconcentration

    concentre, comme au Luxembourg, repose sur lide selon laquelle les bnfices dun

    systme urbain o les investissements privs et publics seraient concentrs dans la capitale

    sont moins importants que dans un systme dconcentr et quilibr, o la croissance et les

    ressources seraient distribues dans un rseau de villes de tailles diffrentes disperses dans

    lespace national. En effet, les externalits ngatives de lhyperconcentration des activits dans

    les centres urbains et de la dilution de la fonction rsidentielle dans des aires de plus en plus

    tales engendrent dimportants problmes. Parmi ces effets indsirable, on peut noter la

    consommation de la ressource foncire, le dveloppement excessifs des dplacements

    motoriss, laugmentation des cots en matire de prestations de services publics, et autres

    (Bento, Franco & Kaffine, 20107).

    7Bento A., Franco S., Kaffine D. 2010. Is there a double-dividend from anti-sprawl policies? Journal of Environmental

    Economics and Management, 61 (2011) 135152.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    17/94

    17

    De plus la logique de dconcentration repose sur lide quun territoire plus quilibr est

    galement un territoire plus solidaire, dans lequel les ingalits sont moins affirmes.

    Favoriser les rgions en retard relatif de dveloppement permettrait ainsi de lutter contre des

    diffrentiels de richesse, et donc de prvenir, la base, des phnomnes de dpeuplement de

    certaines rgions au profit dautres, avec les problmes lis (fermeture de certains

    quipements publics, dlitement du tissu commercial, etc.). Toutefois, la russite de telles

    politiques damnagement du territoire ncessiteun volontarisme politique fort et lobtention

    de consensus de lensemble des acteurs concerns par la question.

    Ces diffrents lments rappellent les diffrentes facettes du concept, ainsi que la difficult

    que lon peut prouver en donner une dfinition unique. Il apparat donc dautant plus

    difficile de vouloir lvaluer ou la mesurer. Cest pourtant lobjet de la partie suivante, qui

    naspire pas donner une grille de lecture exhaustive de ce que serait un centre urbain, mais

    plutt den donner certains aperus, par le biais de loutil statistique.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    18/94

    18

    2)MESURER LA CENTRALITEMesurer la centralit est une tche complexe, car la centralit en elle-mme est multiple et fait

    appel des dimensions trs varies. Ainsi, une commune peut prsenter un caractre central

    affirm dans un type de fonction, mais prsenter des carences dans dautres domaines non

    moins importants. Il faut donc procder deux types de mesures. Tout dabord, des mesures

    peuvent tre faites selon les diffrents thmes constitutifs du caractre central dun lieu. Cela

    permet de souligner les spcificits de chaque centre urbain, ainsi que son positionnement

    relatif dans la hirarchie urbaine nationale pour tel ou tel type de fonction urbaine. Dans un

    second temps, il peut tre intressant de procder une mesure synthtique globale

    permettant de comparer les communes dans lensemble des thmes. Ce second indicateur se

    rvle ncessaire pour finalement tablir une typologie des centres et procder leurhirarchisation afin de permettre des orientations stratgiques.

    Concernant le premier type de mesure, plusieurs thmes ont t retenus, qui couvrent

    diffrentes approches du caractre central dun lieu. Chacun de ces thmes regroupe plusieurs

    variables, et loption mthodologique adopte ici est de constituer, pour chacun de ces

    thmes, un indice thmatique utilisant les diffrentes variables. Pour chaque variable, nous

    avons relev le nombre dapparitions dun quipement ou dun service public par commune.

    Ces quipements nayant pas tous la mme importance, des pondrations ont t affectes

    en suivant les principes de lanalyse multicritre, ceci afin de prsenter un indice thmatique

    cohrent. Ainsi, pour prendre lexemple de lactivit conomique par commune, il apparat

    ncessaire de valoriser davantage la prsence dune entreprise comptant de nombreux

    salaris que celle dune entreprise en comptant trs peu, tant donn que les rpercussions

    sur lemploi ou encore les finances locales ne sont pas du tout les mmes.

    Le tableau ci-aprs rcapitule, pour chaque indicateur, les variables utilises et montre les

    coefficients pondrateurs qui ont t affects.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    19/94

    19

    Administrations dEtat Source Anne Coefficient pondrateur

    Administrations centrales de niveau

    suprieur, ministresAnnuaire de lEtat 2010 0.5

    Administrations de niveau

    intermdiaireAnnuaire de lEtat 2010 0.35

    Antennes locales, dconcentres Annuaire de lEtat 2010 0.15

    Services publics Source Anne Coefficient pondrateur

    Bureaux de poste Annuaire, P&T 2010 0.05

    Postes de police Police Grand-Ducale 2010 0.1

    Antennes locales de la scurit

    socialeMinistre de la Scurit sociale 2010 0.2

    Centres mdico-sociaux www.sante.public.lu 2010 0.2

    Offices sociaux www.mfi.public.lu 2010 0.2

    Agences pour l'emploi www.adem.public.lu 2010 0.25

    Education Source Anne Coefficient pondrateur

    Enseignement fondamentalMinistre de l'Education nationale et de la

    Formation professionnelle2010 0.1

    Lyces et lyces techniquesMinistre de l'Education nationale et de la

    Formation professionnelle2010 0.25

    Centres de formation professionnelleMinistre de l'Education nationale et de la

    Formation professionnelle2010 0.25

    Enseignement suprieur Ministre de lEnseignement suprieur 2010 0.4

    Offre de soins et quipements de

    santSource Anne Coefficient pondrateur

    Nombre de mdecins gnralistes Ministre de la Sant 2010 0.33

    Nombre de mdecins spcialistes Ministre de la Sant 2010 0.33

    Nombre de dentistes Ministre de la Sant 2010 0.33

    Sous-total centralit lie la

    prsence de professionnels de sant2010

    Base 100 =

    Luxembourg-Ville (le

    score compte pour 50%

    de lindice synthtique

    final

    Hpitaux Portail des secours 2010 0.55

    Centres mdicaux spcialiss

    (psychiatrie, rducation,...)Annuaire 2010 0.3

    Maisons mdicales Annuaire 2010 0.1

    Pharmacies Annuaire 2010 0.05

    Sous-total centralit dquipements

    de santAnnuaire 2010

    Base 100 =Luxembourg-Ville (le

    score compte pour 50%

    de lindice synthtique

    final

    Services daide la famille et aux

    personnes gesSource Anne Coefficient pondrateur

    Crches Annuaire 2011 0.25

    Centres de jour pour personnes

    gesAnnuaire 2010 0.25

    CIPA, maisons de retraite, maisons

    de soinsMinistre de la Famille et de l'Intgration 2010 0.25

    Ateliers protgs pour personneshandicapes Ministre de la Famille et de l'Intgration 2010 0.25

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    20/94

    20

    Siges sociaux dentreprises Source Anne Coefficient pondrateur

    Siges sociaux d'entreprises de

    moins de 50 employsIGSS 2008 0.05

    Siges sociaux d'entreprises de 50

    200 employsIGSS 2008 0.25

    Siges sociaux d'entreprises de plus

    de 200 employsIGSS 2008 0.7

    Equipements sportifs Source Anne Coefficient pondrateur

    Salles de sport BD-LTC 2007 0.3

    Terrains de football BD-LTC 2007 0.1

    Terrains de tennis BD-LTC 2007 0.1

    Piscines Office National du Tourisme 2010 0.5

    Offre commerciale Source Anne Coefficient pondrateur

    Espaces commerciaux suprieurs

    2500 mAnnuaire + DATER 2010 0.45

    Hypermarchs de 1000 2500 m Annuaire + DATER 2010 0.2

    Supermarchs de 400 1000 m Annuaire + DATER 2010 0.15

    Superettes (200 400 m) Annuaire + DATER 2010 0,1

    Stations service Annuaire 2010 0.025

    Commerces de proximit

    (boucheries, ptisseries, bureaux de

    tabacs, etc.)

    P&T fichier acquis 2010 0.075

    Polarit touristique et culturelle Source Anne Coefficient pondrateur

    Muses et chteaux de notorit

    leveOffice National du Tourisme 2010 0.25

    Muses et chteaux de notorit

    modesteAnnuaire, Office National du Tourisme 2010 0.05

    Bibliothques A.L.B.A.D. 2010 0.1

    Cinmas Annuaire 2010 0.1

    Thtres, salles de concert Annuaire 2010 0.25

    Parcs thmes, loisirs, curiosits Annuaire, Office National du Tourisme 2010 0.15

    Htels Horesca 2010 0.05

    Campings Ministre du Tourisme 2010 0.05

    Restauration, cafs et vie nocturne Source Anne Coefficient pondrateur

    Restaurants HORESCA 2010 0.4

    Bars, cafs HORESCA 2010 0.2

    Night clubs Annuaire 2010 0.4

    Services bancaires Source Anne Coefficient pondrateur

    Agences bancaires DATER 2010 0.3

    Distributeurs automatiques de billets DATER 2010 0.1

    Siges sociaux des banques ABBL 2010 0.6

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    21/94

    21

    2.1DES DISTRIBUTIONS SPATIALES DEQUIPEMENTS ET DE SERVICES QUI REPONDENT A DES

    LOGIQUES DIVERSES

    Tous les quipements publics, services ou commerces ne prsentent pas les mmes schmas

    de rpartition dans lespace. Les logiques qui sous-tendent leur prsence diffrent fortement.

    Certaines de ces implantations se rpartissent de manire relativement quitable dans

    lespace, car elles doivent rpondre des besoins banaux auxquels tous les habitants doivent

    pouvoir avoir accs. Il peut sagir soit de services publics (postes, bureaux de police, coles),

    soit de commerces qui nont pas forcment besoin dune trs grande zone de chalandise pour

    parvenir leur seuil de rentabilit. En revanche, certains quipements ou services beaucoup

    plus rares rpondent des logiques de concentration, voire dhyperconcentration (siges

    sociaux de banques, administrations centrales de lEtat, etc.). Lamnagement du territoire na

    pas pour mission daller lencontre de ces logiques dimplantation, mais au contraire, de les

    accompagner afin quelles soient le plus efficace possible, dans le respect de conditions sine

    qua non qui sont le maintien des impratifs de respect du patrimoine environnemental et

    lenjeu de lquit dans laccs de tous aux services et commerces de premire proximit.

    Cela passe par une premire analyse de la situation existante.

    Encart mthodologique

    Afin de mettre en lumire les diffrences possibles dans les logiques de distribution spatiale, lensemble

    des quipements/services publics et commerces identifis comme participant affirmer le caractre

    central dune communea t cartographi. Une distance standard a ensuite t calcule pour chacun des

    types dquipements/services publics/commerces, cest--dire la distance moyenne entre chacun de ces

    lments et le centre moyen de leur rpartition spatiale, dont les coordonnes (X ; Y) dans lespace sont

    dtermines.

    Voici les formules :

    Un indice standardis des diffrents rsultats obtenus peut ensuite tre produit, sur une base 100

    correspondant la distance standard de la population. Les valeurs infrieures 100 traduisent une

    distribution dans lespace plus concentre que la rpartition de la population, tandis que les valeurs

    suprieures tmoignent dune tendance trs forte la dispersion.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    22/94

    22

    Le graphique ci-dessous montre laide dexemples de variables, les tendances la

    concentration ou au contraire la dispersion des quipements et services dans le pays en se

    basant sur des observations.

    Sans surprise, les lments constitutifs du caractre central dun lieu prsentent des tendances

    de rpartition extrmement diffrentes. Certains de ces lments rpondent des logiques

    dagglomration et de concentration, notamment lorsquils ont un niveau lev de raret. La

    littrature a donn de nombreuses explications sur les tendances la concentration spatiale

    des entreprises. Il peut sagir du besoin de disposer dun important bassin de clientle, donc

    dune forte concentration de population, mais il peut aussi sagir de chercher tablir des

    contacts fertiles pour les affaires (concentration des siges sociaux de banques, ou de siges

    sociaux de grandes entreprises). La proximit physique aux lites politiques peut galement

    tre recherche, de mme que le prestige symbolique dans ces stratgies de localisation au

    centre du pays.

    A linverse, dautres quipements peuvent rpondre des logiques de dispersion, ou de

    distribution rgulire dans lespace. Ici, cest lquit dans laccs de la population des

    quipements/services publics qui est recherche. Certains commerces relativement banaux, et

    ncessitant un bassin de clientle rduit, comptent galement parmi ces lments distribus

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    23/94

    23

    de manire rgulire dans lespace.Les casernes de pompiers, les postes de police, les coles

    fondamentales ou les bureaux de poste rpondent bien sr cette logique de proximit au

    citoyen, car il sagit l de services de base auxquels chacun doit pouvoir avoir recours de

    manire aise, quelque soit son ge, sa condition physique ou sa capacit se mouvoir.

    Ces logiques de dispersion/concentration peuvent tre reportes sur un graphique deux

    dimensions, croisant sur un axe vertical la distance standard, et sur laxe horizontal le nombre

    dlments considrs, donc le niveau de raret.

    Il est possible de distinguer diffrents types de logiques luvre. La concentration

    gographique dun faible nombre dquipements/services publics et commerces rvle

    lexistence dune armature urbaine relativement simplifie, voire monocentrique. En revanche,

    une rpartition trs disperse dans lespace dun nombre lev dquipements/services

    publics et commerces traduit une logique de couverture optimale du territoire par les services

    de base, que lon peut qualifier de maillagergulier du territoire. Ces deux types de dispersion

    spatiale rpondent des logiques diamtralement opposes. Par ailleurs, la forte

    concentration dans lespace dun nombre lev dquipements/services publics et commerces

    traduit une tendance lhyperconcentration o prdominent les logiques dagglomration

    suivant les densits de population, loppos de la logique de couverture rgulire du

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    24/94

    24

    territoire. Enfin, une distribution relativement disperse dun nombre rduit

    dquipements/services publics et commerces est caractristique dune armature urbaine

    polycentrique. Il sagit l dune configuration thorique proche de celle qui est promue par la

    politique luxembourgeoise de dconcentration concentre .

    Ces logiques de distribution spatiale sont diffrentes en fonction des lments considrs, et

    toutes ne doivent pas forcment faire lobjet du mme traitement dans le cadre des politiques

    damnagement. Il est important de diffrencier les activits ncessitant des logiques de

    cluster pour prosprer, et celles qui, au contraire, doivent couvrir de manire relativement

    quitable lensemble du territoire afin de garantir une cohsion territoriale.

    Il faut donc diffrencier les logiques luvre, et oprer des traitements adapts afin

    damliorer la cohsion territoriale tout en prservant galement la comptitivit du pays.

    Lamnagement du territoire doit tre au service dune organisation spatiale combinant ces

    deux dimensions defficacit conomique et donc de comptitivit dun ct et de cohsion

    territoriale de lautre. Bien sr, ces deux dimensions ne doivent pas ignorer les impratifs de

    respect long terme du patrimoine naturel et agricole, qui constitue le troisime pilier du

    dveloppement durable.

    Il est possible de reprsenter de manire schmatique les formes que peuvent prendre ces

    distributions spatiales, qui sont nettement plus nombreuses et nuances que les quatre casprsents sur le graphique prcdent.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    25/94

    25

    Une fois ces diffrents lments identifis, il est possible de procder une classification

    faisant la synthse des diffrentes variables reprsentes, afin de mettre jour larmature

    urbaine du Luxembourg. Cette classification doit montrer non seulement le niveau global de

    centralit, mais galement les caractristiques de cette centralit pour chaque type de

    commune. Une telle information permet danalyser leprofil de chaque commune, et ainsi de

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    26/94

    26

    proposer une action cible et efficace pour assurer son dveloppement, qui tienne compte de

    lexistant en en identifiant les forces, faiblesses, et potentialits.

    2.2CALCUL DUN INDICE SYNTHETIQUE DE CENTRALITE URBAINE

    Bien quait dj t rappele limportance de garder une distance critique lgard dun

    indicateur statistique unique visant illustrer la qualit centrale dun lieu, un tel indicateur

    reste utile pour alimenter la rflexion sur larmature urbaine du pays. Il permet en effet de

    comparer les communes les unes aux autres sur des bases objectives et incontestables,

    savoir la prsence et le nombre dquipements de tel ou tel type sur un territoire.

    La production de lindicesynthtique a t ralise selon une mthode en quatre tapes :1) Le recensement des diffrents quipements, services et commerces.2) Premire phase de rduction de linformation des indices thmatiques (deux

    phases de rduction successives).

    3) Seconde phase de rduction des indices thmatiques un indice synthtiquecommunal global de centralit.

    4) La phase de pondration de lindice synthtique communal global de centralitpar la forme urbaine, cest--dire par son caractre unipolaire ou multipolaire.

    Les deux premires tapes permettent de proposer un profil relativement fin de larmature

    urbaine du pays, mais la surabondance dinformations rend difficile la mise en lumire des

    tendances gnrales. Cest pour cette raison que la troisime tape propose une rduction de

    linformation disponible un indice synthtique unique ; quant la dernire tape, elle vise

    prendre en considration les diffrences de forme urbaine. En effet, raisonner lchelle de

    territoires communaux nest pas optimal pour qualifier limportance de loffre dquipements,

    services et commerces, puisque les communes ont des surfaces fort diffrentes, de mme

    quelles comptent un nombre plus ou moins important de localits avec des populations

    diffrentes. Afin de proposer une classification plus pertinente des centralits urbaines du

    pays qui tienne compte de ces spcificits territoriales, un indice pondrateur de forme

    urbaine a t produit qui sera explicit ultrieurement.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    27/94

    27

    Les diffrents indices synthtiques thmatiques ont t cartographis, et sont autant de

    prismes diffrents pour observer les spcificits de larmature urbaine du pays.

    Encart mthodologique

    Le recensement des diffrents quipements, services et commerces.

    La collecte de linformation a ncessit de faire appel des sources trs diverses, et parfois de croiser

    diffrents types de sources afin de sassurer de leur validit et de leur exploitabilit. En ce qui concerne

    les quipements commerciaux, lensemble des magasins na pas pu tre inventori, puisquil nexiste

    aucun fichier centralis rgulirement mis jour et disponible. Nanmoins, les diffrentes sources

    utilises et mentionnes dans le tableau rcapitulatif des indicateurs nous permettent de fournir une

    approximation suffisante de cette offre commerciale se basant sur le commerce de proximit,

    notamment lorsque linformation est rduite un indice synthtique, tel que cela a t fait. Il est

    galement important de rappeler laspect trs phmre de tels indicateurs, puisque constamment de

    nouveaux services, commerces ou quipements publics apparaissent ou disparaissent, ce qui devrait

    idalement donner lieu une mise jour rgulire du relev des indicateurs afin de permettre un suivi

    de ces volutions.

    La phase de rduction de linformation des indices synthtiques thmatiques.

    Les quipements/services publics/commerces collects lchelle des communes peuvent tre

    regroups lintrieur de diffrents volets thmatiques, qui illustrent les multiples composantes de la

    centralit urbaine. Les thmes retenus sont les centralits suivantes : administrations dEtat, aide la

    famille et aux personnes, services bancaires, offre commerciale, polarit touristique et culturelle, offre

    ducative, siges sociaux des entreprises, offre de soins et quipements mdicaux, restauration, cafs

    et vie nocturne, services publics et quipements sportifs.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    28/94

    28

    2.3ADMINISTRATIONS DETAT

    Lindicateur prend en compte plus de 300 ministres, administrations et antennes locales de

    service public tels que les diffrents bureaux de la caisse de sant, les agences de

    ladministration de lemploi, les sites de la socit nationale de contrle technique ou les

    cantonnements forestiers pour ne citer que quelques exemples. Trs logiquement, cette carte

    fait apparatre une grande concentration des administrations dEtat au sein de la capitale, qui

    abrite les Ministres et administrations centrales. En effet, la proximit entre les diffrents

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    29/94

    29

    organes du pouvoir politique et administratif est ncessaire pour permettre des changes

    efficaces de linformation ainsi que de nombreuses interactions. Seules les villes de Diekirch

    (avec le tribunal darrondissement, le centre militaire, et, les nombreuses antennes

    dconcentres dadministrations pour la rgion Nord) ainsi que, dans une moindre mesure,

    Esch-sur-Alzette, apparaissent comme des ples de dconcentration du pouvoir administratif.

    Si les communes de Bertrange et de Strassen ressortent galement, cest plus en raison de la

    disponibilit foncire dont elles disposent et qui a permis laccueil dadministrations

    ncessitant de rester proximit de la capitale. Un certain nombre de centres de

    dveloppement et dattraction ressortent galement comme centres-relais de services

    administratifs de proximit (Wiltz, Mersch, Grevenmacher, Remich), ce qui tmoigne dune

    adquation entre les logiques de rpartition dans lespace des tablissements publics et

    lamnagement du territoire. En revanche, dautres CDA ne prsentent aucune centralit

    administrative (Steinfort, Junglinster, Vianden). Cela sexplique du fait que ces administrations

    ne ncessitent pas dtre dmultiplies, et que ces centres de dveloppement se trouvent

    probablement trop proches de la capitale ou dautres centres pour justifier de nouveaux

    tablissements.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    30/94

    30

    2.4SERVICES DAIDES A LA FAMILLE ET AUX PERSONNES

    Cette carte tmoigne du caractre relativement diffus et nanmoins relativement dense de

    loffre de services daides la famille et aux personnes au Grand-Duch, ce qui est tout fait

    bnfique compte-tenu du fait que ces services se doivent de desservir lensemble de la

    population avec une certaine quit. Si les centres de dveloppement et dattraction

    ressortent plutt bien, certains tablissements chappent la logique damnagement de

    dconcentration concentre, linstar des centres daccueil des personnes ges qui tendent

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    31/94

    31

    privilgier le cadre de vie et lespace la proximit immdiate damnits urbaines. Les

    crches, en revanche, qui sont galement prises en compte dans cet indice, prsentent une

    logique de rpartition spatiale favorisant beaucoup plus les espaces urbains qui concentrent

    les emplois occupant les parents.

    2.5SERVICES BANCAIRES

    Un indice synthtique spcifique a t conu pour illustrer la rpartition spatiale des

    tablissements bancaires, compte-tenu de limportance de ce secteur dans lconomie du

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    32/94

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    33/94

    33

    2.6OFFRE COMMERCIALE

    Loffre commerciale est une composante tout fait importante de la centralit urbaine, mais

    sur laquelle les autorits publiques nont finalement quune marge de manuvre limite.

    Certes, les grandes implantations commerciales ncessitent des autorisations, mais cest avant

    tout larbitrage entre offre et demande qui conditionne la cration, le maintien ou la

    fermeture dquipements commerciaux dans un espace donn. Par ailleurs, l offre

    commerciale est fort diverse, et rpond des besoins complmentaires. La plus vidente des

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    34/94

    34

    distinctions en matire de localisation de loffre commerciale peut tre faite entre loffre de

    petits commerces, souvent situe en milieu urbain, et loffre des grands centres commerciaux,

    souvent plutt disponible dans les espaces priurbains, o le foncier est encore disponible. Le

    graphique ci-dessous permet de montrer quelles sont les grandes polarits commerciales du

    pays, en distinguant sur laxe des ordonnes lampleur des surfaces commerciales prsentes

    dans le pays, et sur laxe des abscisses limportance du nombre de commerces. Cela permet

    une premire typologie de loffre commerciale au niveau des communes, en opposant celles

    dentre-elles qui disposent de grandes surfaces commerciales de celles qui disposent dun

    tissu dense de petits commerces (les valeurs sont exprimes en carts-types par rapport aux

    moyennes pour lensemble des communes du pays).

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    35/94

    35

    Cette distinction est quelque peu schmatique, mais elle permet tout de mme de diffrencier

    les communes disposant de vastes surfaces commerciales (Bertrange, Mersch, Weiswampach),

    de celles qui disposent plutt de petits commerces nombreux (Dudelange, Differdange).

    Paralllement ce document, il est galement possible de reprsenter loffre commerciale

    non pas en valeur absolue de surfaces de vente ou de nombre de commerces, mais en valeurs

    relatives, par rapport la population communale. Cela permet de mettre en vidence les

    communes qui accueillent des surfaces commerciales qui rayonnent sur des espaces

    largement plus importants que le simple territoire communal.

    Encart mthodologique

    Il nexiste malheureusement pas de source dinformation complte et actualise de loffre commerciale dans le

    pays. Pour raliser des analyses relatives loffre commerciale, les donnes utilises proviennent de sources

    diverses, telles que Editus, le Dpartement de lAmnagement du territoire ou encore le cabinet priv Property

    Partners. Linformation prsente ici nest donc pas exhaustive. Nanmoins, les grandes tendances dcrites

    dans les documents et cartes peuvent tre considres comme conformes la ralit. Pour calculer un indice

    de superficie commerciale, et donc pour pondrer limportance du nombre de magasins dans une commune

    par leurs tailles, les superficies relles disponibles pour les supermarchs et grands centres commerciaux ont

    t conserves, tandis quune superficie standard de 75 m a t applique pour les petits commerces de

    proximit.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    36/94

    36

    A laide des deux prcdents documents, on peut noter diffrents grands types de logiques

    commerciales qui coexistent et parfois se concurrencent dans le pays. Il y a tout dabord les

    ples urbains commerciaux, qui prsentent une importante diversit de commerces. Il sagit

    typiquement de Luxembourg-Ville, dans une moindre mesure dEsch-sur-Alzette (rue de

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    37/94

    37

    lAlzette), ou des zones pitonnes de Diekirch, dEttelbruckou dEchternach. Il sagit l dune

    offre commerciale typiquement urbaine, relativement ancienne, qui contribue lanimation

    urbaine de ces ples. Une seconde logique de rpartition spatiale est celle des centres

    commerciaux en milieu priurbain. Il sagit l de zones relativement accessibles, proximit

    dchangeurs routiers et de zones importantes de peuplement. Bertrange constitue le cas le

    plus emblmatique de ce type de centralit commerciale, mais on peut en citer de

    nombreuses autres, comme Mersch, ou Erpeldange (localit dIngeldorf), entre Ettelbruck et

    Diekirch. Ce sont les opportunits foncires qui ont pouss les enseignes sinstaller dans ces

    espaces. Une troisime logique est beaucoup plus spcifique au cas luxembourgeois, et est

    rattacher aux grandes implantations commerciales ralises en milieu rural, lcart des

    centres urbains. Ces implantations tirent partie des effets des frontires pour capter une

    clientle en bonne partie trangre. Il sagit des sites de Wemperhardt (Weiswampach), du

    Pommerloch (Winseler), de la Schmtt (Troisvierges) ou encore de Marnach (Munshausen). On

    ne peut occulter le fait que ces centralits commerciales en milieu rural gnrent une

    importante concurrence vis--vis des centres de dveloppement et dattraction, notamment

    dans le nord du pays. De plus, ces espaces commerciaux portent atteinte lintgrit

    paysagre, et mme notamment en zone de parc naturel. Or, de nouveaux projets vont se

    faire o sont planifis, soit pour agrandir les surfaces existantes soit pour en crer de

    nouvelles. De grandes questions damnagement du territoire se posent donc. Quen est-il de

    ladquation entre ces grandes centralits commerciales et les objectifs de dconcentration

    concentre ? Est-il prudent de continuer dvelopper davantage ces grandes zonescommerciales, alors que certains experts prdisent une augmentation substantielle de le-

    commerce (Moati, 20118), ou des drive o lon se rend pour charger dans le coffre de la

    voiture des achats pralablement effectus sur internet ? Si lon regarde les cartes, on observe

    donc une diversit despaces daction avec des enjeux spcifiques. Concernant la rgion Sud :

    il sagit dune rgion o les polarits commerciales ne sont pas videntes tablir. Dans cet

    espace fortement urbanis, loffre commerciale est clate. A part Esch-sur-Alzette avec la rue

    de lAlzette, loffre commerciale semble ce jour tre destine la population rsidente plus

    qu une clientle rgionale. Le dveloppement du site de Belval, ainsi que la cration dun

    hypermarch Lallange, sont en passe de reconfigurer la gographie de lattractivit

    commerciale dans la rgion Sud. Lagglomration de Luxembourg-Ville demeure sans

    contestation possible le grand ple commercial du pays, avec une offre non seulement

    importante, mais qui est galement la seule atteindre un niveau de raret que lon ne trouve

    pas ailleurs. Les projets de cration de nouvelles surfaces commerciales au Ban de Gasperich,

    8

    Philippe Moati. 2011. Quelle rvolution commerciale ? Entetien avec Philippe Moati. Propos recueillis par Annie

    Zimmermann et Thierry Paquot. Lurbanisme: 377.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    38/94

    38

    place de lEtoile et Hamilius devraient encore largement renforcer cette suprmatie de la

    capitale. Les centres de dveloppement et dattraction, quant eux, ne remplissent pas tous

    leur rle dans ce domaine. Vianden, Steinfort ou Dudelange prsentent ainsi une offre

    commerciale trs modre par rapport leur population. Il en va de mme pour Differdange,

    mme si le projet damnagement du plateau du funiculaire pourrait inverser la tendance

    dans les prochaines annes.

    2.7CULTURE ET TOURISME

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    39/94

    39

    Cet indicateur comprend des lments historiques qui caractrisent le patrimoine

    luxembourgeois, tels que des chteaux ou muses, mais galement des quipements plus

    classiques, en rapport avec loffre culturelle entendue de manire large (thtre,

    bibliothques, cinmas). Le terme de polarit a t prfr celui de centralit pour cet

    indicateur, car la prsence dune infrastructure culturelle ou dunpatrimoine historique dans

    un lieu ne confre pas forcment ce dernier un caractre central. En effet, si les grandes

    villes tirent partie de ces lments patrimoniaux pour affirmer leur singularit et leur identit

    dans une qute de reconnaissance une chelle globale, la prsence dun patrimoine

    exceptionnel dans un petit village peut signifier la mise en place de mesures conservatives

    visant endiguer les dynamiques de dveloppement. Il en va ainsi de villages comme Esch-

    sur-Sre, Bourglinster, ou dautres encore, dontles responsables communaux ont accept des

    rglements relatifs aux btisses qui imposent des conditions respecter lors de nouvelles

    constructions dans le cadre de la campagne des villages-pilotes ayant pour but de valoriser le

    patrimoine architectural la campagne. Les bourgs en milieu rural ou les villes qui ont des

    tailles suffisantes pour justifier le maintien dquipements culturels tels que les bibliothques,

    cinmas, ou thtres ressortent bien sur cette carte.

    Le village de Lellingen(photo : Valrie Feltgen)

    La position des muses, quant elle, dpend beaucoup de lexistence de btiments propices

    les accueillir (chteau de Clervaux, par exemple). La capitale ressort l encore comme le ple

    touristique principal du pays. La richesse touristique de Luxembourg-Ville est

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    40/94

    40

    internationalement reconnue puisque la ville est inscrite au patrimoine mondial de lhumanit

    sur la liste de lUNESCO. Les autres communes bien positionnes sont celles qui disposent soit

    dun patrimoine architectural et urbanistique de qualit avec chteaux ou muses (Diekirch,

    Echternach, Vianden), soit dune situation dans un cadre naturel privilgi et qui, en

    consquence, disposent de nombreux campings et htels. On peut galement souligner la

    bonne place dEsch-sur-Alzette, qui dispose de plusieurs cinmas et muses. Enfin, il est

    important de signaler que les festivals nont pas t inclus dans cette liste, qui se base sur la

    prsence dinfrastructures. Wiltz (avec son festival au dbut de lt), Differdange, qui accueille

    le festival Blues Express, Kiischpelt, avec le Konschtfestival, Contern, et son festival de la

    Bande-dessine ou encore Luxembourg-Ville bien sr bnficieraient de valeurs suprieures si

    ces vnements avaient t pris en compte.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    41/94

    41

    2.8OFFRE EDUCATIVE

    La cartographie de la centralit ducative rvle une offre tout fait bien rpartie dans

    lespace en ce qui concerne lenseignement fondamental. Rares sont les communes qui ne

    disposent pas dcole et forment avec une commune voisine un syndicat communal pour

    lenseignement. Les centres de dveloppement et dattraction apparaissent souvent comme

    de vritables petits centres rgionaux, car ils disposent soit de plusieurs coles fondamentales,

    soit dun ou plusieurs lyces existant ou en construction. La distribution spatiale de ces

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    42/94

    42

    quipements relve donc dune double logique, celle dune couverture optimale du territoire

    pour lducation fondamentale dune part, et doptimisation de la couverture du pays pour

    lenseignement secondaire dautre part,via une concentration des quipements dans les ples

    urbains dimportance au sein de leurs rgions respectives. Esch-sur-Alzette et le biple urbain

    dEttelbruck-Diekirch jouent parfaitement leur rle de ples structurants pour les rgions Sud

    et Nord, limage du rle qui leur est confr dans la politique damnagement du territoire.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    43/94

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    44/94

    44

    dentreprises de moins de cinq salaris. Il apparat ainsi clairement une grande tendance la

    concentration des siges sociaux dentreprises dimportance dans les communes de

    lagglomration de Luxembourg-Ville, ainsi que dans la rgion Sud. Bien videmment, les

    siges sociaux des plus grandes entreprises du pays privilgient une localisation centrale,

    mme de favoriser les interrelations avec la sous-traitance, les services aux entreprises, et

    autres partenaires. Il est galement important de rappeler limportance, pour les grandes

    entreprises, dun accs rapide laroport du Findel, qui constitue une vritable interface vers

    dautres mtropoles europennes. La commune de Mertert prsente galement des valeurs

    relativement leves. La majorit des CDA se distinguent par une certaine prsence de siges

    sociaux, mais en revanche, Diekirch et Ettelbruck les deux ples principaux de la Nordstad,

    naccueillent aucun sige social dentreprise comptant plus de 200 employs.Dans lextrmit

    Nord du pays, Troisvierges et Weiswampach apparaissent comme des ples mergents. Ces

    communes ont vu stablir au cours des dernires annes de nombreuses enseignes

    commerciales ainsi que des petites entreprises.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    45/94

    45

    2.10OFFRE DE SOINS ET EQUIPEMENTS MEDICAUX

    Cette thmatique prend en compte aussi bien la prsence de mdecins que celle de

    pharmacies, et, une autre chelle, de maisons mdicales et enfin de centres mdicaux

    spcialiss et dhpitaux gnralistes. Nanmoins, des pondrations diffrentes sont bien sr

    appliques. Limplantation des mdecins dans lespace est fortement lie la prsence dun

    bassin de population minimum. En ce qui concerne les quipements plus consquents, la

    rpartition des hpitaux relve dune double logique de couverture des grands foyers de

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    46/94

    46

    populations (Luxembourg et Esch-sur-Alzette) et dquit dans laccs aux soins de la

    population (avec les hpitaux de Wiltz, Ettelbruck, Differdange et Dudelange). En revanche, le

    Mullerthal et, de manire plus gnrale lensemble de la rgion Est dispose dune offre de

    services de proximit moins importante quailleurs. La politique de rpartition spatiale de

    certains services mdicaux, comme les maternits ou certains services chirurgicaux, soulvent

    bien souvent des dbats agits. A largument du maintien de services publics dans les rgions

    recules ou moins accessibles sont souvent opposes non seulement les considrations de

    gestion efficiente de largent public, mais galement de qualit des prestations mdicales

    quand les quipes en place ne pratiquent finalement que peu dinterventions. Les dcisions

    relvent donc de choix politiques rsultant dune recherche dquilibre entre ces diffrentes

    positions.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    47/94

    47

    2.11RESTAURATION,CAFES ET VIE NOCTURNE

    Les restaurants, cafs et night-clubs sont des lieux de sociabilit qui contribuent lanimation

    urbaine et donc de la reconnaissance et de laffirmation du statut de centre pour une

    commune. Le processus actuel de priurbanisation nest pas propice au dveloppement de

    ces espaces de sociabilit qui ont besoin dune certaine densit de population et de

    multifonctionnalit urbaine pour se prenniser. En consquence, la densit de restaurants,

    cafs et night-clubs peut tre utilise comme un rvlateur des espaces de centralit urbaine

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    48/94

    48

    ancienne , linverse des espaces nouvellement urbaniss. La densit de ces lieux de

    sociabilit est ainsi conditionne par la prsence dune population importante mais galement

    par la densit du bti, la forme urbaine (les places et la compacit urbaine sont plus

    favorables que les dveloppements urbains de type village-rue) ou encore la mixit

    fonctionnelle. Sans surprise, les grands centres urbains du pays apparaissent comme

    dominant largement les autres communes en nombre de restaurants, cafs et night-clubs,

    linstar deLuxembourg-Ville, Esch-sur-Alzette, Differdange, Dudelange et Ptange. Lensemble

    des centres de dveloppement et dattraction ressort dailleurs plutt bien au travers de cette

    carte, ce qui signifie quils jouent leur rle de bourgs propices aux sorties pour les

    habitants des espaces environnants.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    49/94

    49

    2.12SERVICES PUBLICS

    Cet indicateur nest pas exhaustif, en cela quil ninclut pas lensemble des prestations que

    lEtat doit offrir aux citoyens, mais il en comprend un chantillon largement reprsentatif, avec

    les bureaux de poste, les services de police, les agences pour lemploi,les antennes locales de

    la scurit sociale, et autres. Dans la mesure o ces services publics sont financs et grs par

    les autorits publiques, leur rpartition nest pas contingente par les seules exigences

    conomiques, mais aussi par lenjeu de lquit dans laccs des services de base pour

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    50/94

    50

    lensemble de la population. La carte montre clairement que cette logique est respecte,

    puisque des centralits telles que Wiltz ou Echternach, qui ne comptent pas de populations

    trs nombreuses, disposent proportionnellement de services publics bien dvelopps qui

    permettent de satisfaire la plus grande partie des besoins en services et quipements

    publics des rgions dans lesquelles elles sinscrivent. Dans la Nordstad, ces quipements sont

    diviss entre les deux villes dEttelbruck et de Diekirch, mais laddition des indices

    synthtiques de ces deux villes montrerait que le biple arriverait en seconde place aprs

    Luxembourg dans la hirarchie des villes du pays. On notera cependant les scores modestes

    de Vianden et Junglinster, dont le statut de centre de dveloppement et dattraction semble

    remis en cause par la faiblesse des services publics prsents. Enfin, il est important de

    souligner que cet indicateur ninclue en aucun cas les horaires douverture des diffrents

    services publics. Or, lorsque ces horaires sont limits, voire se rduisent une ou deux heures

    par jour (cas de certaines postes en milieu rural), lutilit de leur prsence sen trouve

    diminue.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    51/94

    51

    2.13EQUIPEMENTS SPORTIFS

    La prsence dquipements sportifs ainsi que leur nature (stade extrieur, salle, piscine) a une

    incidence directe sur la pratique sportive et, par extension, sur des lments aussi importants

    que la sant, la vie sociale (existence dassociations sportives), et mme lattractivit des

    communes. La cartographie des quipements sportifs dans le pays reflte une offre

    globalement trs fournie, avec un nombre important de salles de sport, terrains de football,

    tennis et piscines. Toutefois, des ingalits persistent, et une quinzaine de communes ne

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    52/94

    52

    disposent toujours pas de relle infrastructure de sport. En revanche, les centres de

    dveloppement et dattraction constituent pour la plus grande partie dentre eux des centres

    de proximit dans lesquels loffre est souvent abondante. De manire gnrale, on peut

    considrer loffre dquipements sportifs comme trs bonne, notamment lorsquon la

    compare celle que lon pourrait rencontrer ltranger sur des territoires de tailles et de

    populations comparables.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    53/94

    53

    3)TYPOLOGIES DES CENTRES CONSTITUANT LARMATUREURBAINE DU LUXEMBOURG

    Lensemble des variables prsentes ci-dessus permettent une analyse relativement fine desspcificits de chaque commune. Cependant, il importe de synthtiser ces informations afin

    de mieux pouvoir comparer les communes les unes par rapport aux autres. Un seconde

    rduction de linformation en cinq volets thmatiques a donc t effectue.

    Dans cette troisime partie, les informations pralablement prsentes sur les diffrentes

    proprits des communes sont utilises pour dessiner la hirarchie urbaine du pays. Pour ce

    faire, des compilations dindicateurs incluant des pondrations ont t ncessaires.

    Ces deux nouveaux indicateurs ont t cartographis de la manire suivante :

    Encart mthodologique

    Les cinq thmes retenus sont les suivants :

    - la centralit administrative- la centralit commerciale, bancaire et de restauration- la centralit dactivits conomiques (siges sociaux dentreprises)- la centralit dquipements publics et doffre de soins- la polarit culturelle et touristique.

    La centralit administrative, de mme que la polarit culturelle et touristique et la centralit

    conomique restent inchanges par rapport aux prcdents indicateurs. En revanche, en ce qui

    concerne la centralit commerciale, bancaire et de restauration et la centralit dquipements publics

    et doffre de soins, elles dcoulent de la fusion entre certains des prcdents indices, pondrs par

    des coefficients. Les agrgations ont t ralises selon les pondrations prsentes dans le tableau

    ci-dessous :

    Indices thmatiques (5 thmes) Indices thmatiques (11 thmes) Coefficient pondrateur

    Commerces, banques et

    restaurants/ cafs

    Commerces 0.5

    Banques 0.2

    Restauration, cafs, vie nocturne 0.3

    Equipements publics et offre de

    soins

    Offre ducative 0.233

    Offre dquipements sportifs 0.1

    Offre mdicale 0.216

    Aide familiale 0.116

    Services publics 0.33

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    54/94

    54

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    55/94

    55

    Ces deux cartes constituent des combinaisons des observations faites prcdemment pour les

    diffrents indicateurs thmatiques qui les composent. A partir de ces cinq variables, des profils

    peuvent tre constitus pour caractriser rapidement et de manire comparative les

    diffrentes communes les unes par rapport aux autres, mais on peut galement produire

    lindice synthtique global de centralit, qui permet, partir dune valeur unique, de procder

    une hirarchisation des centres, et une premire dfinition de larmature urbaine du pays.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    56/94

    56

    Encart mthodologique :la phase de rduction des indices thmatiques un indice

    synthtique communal global de centralit

    Une fois ces indicateurs thmatiques produits, il importe de rduire encore une fois linformation

    afin de la rsumer un seul indicateur unique permettant une comparaison facilite des diffrents

    niveaux de la hirarchie urbaine nationale. Pour ce faire, une pondration a t effectue pour

    favoriser limportance de loffre commerciale, bancaire et de restauration et pour rduire celle des

    administrations dEtat, compte-tenu du fait que dans le quotidien de la population, ces deux types

    damnits urbainesnont pas les mmes poids.

    Indices synthtique global de centralit Coefficient pondrateur

    Administrations dEtat 0,1

    Offre commerciale, bancaire et de restauration 0,4

    Equipements publics et offre de soins 0,25

    Siges sociaux dentreprises 0,25

    En revanche, la polarit touristique et culturelle na pas t retenue, compte-tenu des interrogations

    dj souleves prcdemment sur la pertinence de ces attributs pour affirmer le caractre central

    dune commune ou dune localit. Par ailleurs, un autre paramtre a d tre intgr pour prendre

    en compte le fait que les territoires communaux sont diffrents en termes de surfaces et de nombre

    de localits prsentes. Or, les documents rglementaires et prospectifs damnagement du

    territoire insistent sur le fait que les centres de dveloppement et dattraction ne correspondent pas

    des communes, mais aux localits centrales de ces communes. Comme linformation nest bien

    souvent pas disponible lchelle des localits, mais seulement celle des communes, une

    pondration de cet indice synthtique a t rendue ncessaire afin de rester plus fidle la ralit

    et de prendre en compte limportance du nombre de localits prsentes dans une commune ainsi

    que la part de la population prsente dans la localit centrale.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    57/94

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    58/94

    58

    Indice synthtique de centralit des communes par ordre dcroissant

    Indice

    synthtique

    avant

    pondration

    Classement des

    communes

    avant

    pondration

    Coefficient

    pondrateur de

    forme urbaine

    Indice

    synttique de

    centralit aprs

    pondration

    Classement des

    communes (selon

    l'indice synthtique

    pondr)

    Luxembourg-Ville 615,86 1 100,00 641,69 1

    Esch-sur-Alzette95,98 2 100,00 100,00 2

    Dudelange 42,81 3 100,00 44,61 3

    Bertrange 40,10 4 100,00 41,79 4

    Diekirch 37,62 7 100,00 39,20 5

    Echternach 29,60 10 100,00 30,85 6

    Differdange 40,00 5 14,10 29,75 7

    Ptange 38,97 6 16,75 29,33 8

    Grevenmacher 26,10 14 100,00 27,19 9

    Ettelbruck 31,61 9 42,15 26,58 10

    Strassen 25,02 16 100,00 26,07 11

    Remich 24,10 17 100,00 25,11 12

    Mersch 33,01 8 6,81 23,71 13

    Wiltz 28,59 11 33,33 23,17 14

    Mamer 26,55 13 24,28 20,68 15

    Hesperange 27,38 12 7,81 19,76 16

    Bettembourg 25,05 15 15,79 18,77 17

    Mertert 20,66 21 33,25 16,73 18

    Schifflange 16,00 28 100,00 16,68 19

    Mondercange 22,39 18 13,05 16,57 20

    Bascharage 20,78 20 23,01 16,10 21

    Sanem 21,56 19 9,80 15,71 22

    Walferdange 19,49 22 18,49 14,79 23Steinfort 19,20 23 13,43 14,23 24

    Mondorf-les-Bains 17,36 26 25,77 13,61 25

    Junglinster 18,65 24 3,51 13,18 26

    Rumelange 12,02 36 100,00 12,53 27

    Niederanven 17,45 25 4,06 12,37 28

    Troisvierges 16,97 27 6,76 12,18 29

    Sandweiler 13,89 30 49,00 12,02 30

    Clervaux 15,72 29 11,58 11,55 31

    Kayl 13,61 33 30,05 10,87 32

    Redange-sur-Attert 13,74 32 7,21 9,88 33

    Weiswampach 13,39 34 9,38 9,74 34

    Rambrouch 13,87 31 1,41 9,70 35

    Roeser 12,45 35 3,94 8,82 36

    Schuttrange 10,53 37 6,30 7,54 37

    Larochette 8,91 40 39,01 7,40 38

    Steinsel 9,62 38 13,96 7,15 39

    Koerich 9,32 39 19,31 7,10 40

    Leudelange 6,50 51 100,00 6,77 41

    Vianden 6,44 52 100,00 6,71 42

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    59/94

    59

    Ces quatre grands thmes ont donc permis de dresser la carte de lindice synthtique global

    de centralit. Cette carte rduit considrablement linformation prsente plus haut dans le

    document, mais elle a nanmoins lavantage de constituer un document synthtique

    relativement complet pour approcher la ralit de larmature urbaine du pays.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    60/94

    60

    Une confrontation avec une carte sur les seules densits de population est intressante, car

    elle montre que la place que les centres jouent en termes de structuration et dorganisation

    de lespace nest pas uniquement dpendante de leur poids dmographique.

    Limportance de certains centres urbains en matire de ples de services et de commerces en

    dpit de valeurs de population qui sont relativement modestes (Wiltz, Diekirch) tmoigne de

    limportance du contexte spatial dans le dveloppement et laffirmation de certains ples.La

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    61/94

    61

    dotation dune commune en quipements, services publics et commerces est fonction de

    ltendue qui peut tre considre comme tant sous son influence (son hinterland). En

    revanche, certaines communes pourtant fortement peuples apparaissent comme

    essentiellement rsidentielles et, proportionnellement leur population, relativement peu

    dotes en quipements et services publics. Il en va ainsi de Sanem, Schifflange, Ptange ou

    Differdange, qui forment un vaste continuum urbain domin par lattraction de Luxembourg-

    Ville et dEsch-sur-Alzette.

    Puisque cette carte est reprsente lchelle de territoires administratifs, il est important de

    figurer lindice synthtique global de centralit avec la carte territoriale telle quelle a t

    adopte au 1er

    janvier 2012. Le choix a galement t pris de reprsenter la Nordstad comme

    une seule entit, puisque lensemble de cet espace doit constituer le ple structurant de la

    moiti nord du pays. Le tableau suivant reprend les valeurs de lindice de centralit avec les

    nouvelles units spatiales. Comme les valeurs sont relatives les unes aux autres, elles diffrent

    lgrement de celles observes pour les 116 communes avant fusions.

  • 8/13/2019 La Centralite Urbaine Au Luxembourg

    62/94

    62

    Indice synthtique de centralit des communes* par ordre dcroissant

    *en tenant compte des communes fusionnes au 1er

    janvier 2012 et de la Nordstad

    Indice

    synthtique

    avant

    pondration

    Classement des

    communes

    avant

    pondration

    Coefficien