La cannabis et le VIH-sida

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1 i Le cannabis et le VIH-sida : 1. L’utilisation de cannabis à des fins médicinales Qu’est-ce que le cannabis? Le cannabis, appelé aussi marijuana, est une plante qui contient plus de 60 ingrédients actifs nommés « cannabinoïdes ». Le principal cannabinoïde actif, largement connu, est le THC (delta- 9-tétrahydrocannabinol). Il existe des centaines de variétés (ou « souches ») de cannabis. Deux principaux types de cannabis présentent un intérêt pour les personnes qui désirent des vertus médicinales : le cannabis sativa et le cannabis indica. Les diverses souches de cannabis contiennent différents mélanges de cannabinoïdes. Plusieurs personnes signalent des effets médicinaux différents selon la souche. Il existe peu de recherches sur les effets médicinaux des diverses souches. La plupart des gens se fient au « bouche à oreille », et à leurs propres essais et constats, pour choisir une souche qui leur convient. La meilleure approche est d’en essayer une, et de voir comment elle fonctionne pour vos symptômes. Comment le cannabis est-il utilisé à des fins médicinales? À l’heure actuelle, on estime qu’entre 14 % et 37 % des personnes vivant avec le VIH-sida utilisent du cannabis afin d’alléger certains de leurs symptômes. Vous en faites peut-être partie. Les personnes vivant avec le VIH-sida invoquent diverses raisons de faire usage de cannabis : stimuler l’appétit, soulager la nausée et les vomissements, atténuer la douleur, se détendre, réduire l’anxiété, améliorer l’humeur, alléger la dépression, prendre du poids, faciliter la fidélité au régime de traitement, faciliter le sommeil, etc. Il est à vous de déterminer si le cannabis vous convient ou non. Les recherches scientifiques sont encore limitées, et lentes dans l’étude des effets du cannabis sur ces symptômes. À l’heure actuelle, nous savons que le cannabis est utile pour stimuler l’appétit et pour soulager la nausée et les vomissements. Le soulagement de la nausée peut aider à être fidèle au régime médicamenteux. Par ailleurs, certains types de douleur qui ne répondent pas bien à d’autres médicaments sont parfois soulagés par le cannabis. Plusieurs personnes utilisent du cannabis pour les aider à surmonter la dépression, l’anxiété, le stress et d’autres états psychologiques. Il n’y a pas beaucoup de recherches dans ce domaine. Prière de consulter le feuillet d’information intitulé « Quelques conseils pour une utilisation plus sécuritaire et une meilleure santé ». La collection de feuillets d’information sur le cannabis et le VIH-sida : 1. L’utilisation de cannabis à des fins médicinales 2. Comment faire la demande pour utiliser légalement du cannabis à des fins médicinales 3. Comment parler de cannabis médicinal avec votre médecin 4. Feuillet d’information à l’intention des médecins 5. Où se procurer du cannabis à des fins médicinales 6. Quelques conseils pour une utilisation plus sécuritaire et une meilleure santé 7. Cuisiner avec du cannabis 8. Conseils pour cultiver le cannabis de manière sécuritaire 9. Le stigmate et la discrimination liés à l’utilisation de cannabis Coordonnées : Ces feuillets sont une publication de la Société canadienne du sida, en consultation avec un Comité directeur national et un juriste-conseil. Ils sont conçus pour être facilement photocopiés. Nous vous encourageons à les disséminer largement. Pour des mises à jour de ces feuillets, ou pour plus d’information, consultez le site Internet de la Société canadienne du sida à <www.cdnaids.ca/lecannabis> ou communiquez avec nous à : Société canadienne du sida 190, rue O’Connor, Suite 800 Ottawa ON, Canada, K2P 2R3 Tél. : 1-613-230-3580 Sans frais: 1-800-499-1986

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Le cannabis et le VIH-sida :1. L’utilisation de cannabis à des fins médicinales

Qu’est-ce que le cannabis?

Le cannabis, appelé aussi marijuana, est une plante qui contientplus de 60 ingrédients actifs nommés « cannabinoïdes ». Leprincipal cannabinoïde actif, largement connu, est le THC (delta-9-tétrahydrocannabinol).

Il existe des centaines de variétés(ou « souches ») de cannabis. Deuxprincipaux types de cannabis présententun intérêt pour les personnes quidésirent des vertus médicinales : lecannabis sativa et le cannabis indica.Les diverses souches de cannabiscontiennent différents mélanges decannabinoïdes. Plusieurs personnessignalent des effets médicinaux

différents selon la souche. Il existe peude recherches sur les effets médicinauxdes diverses souches. La plupart desgens se fient au « bouche à oreille », età leurs propres essais et constats, pourchoisir une souche qui leur convient.La meilleure approche est d’en essayerune, et de voir comment elle fonctionnepour vos symptômes.

Comment le cannabis est-il utilisé à des finsmédicinales?

À l’heure actuelle, on estime qu’entre 14 % et 37 % des personnesvivant avec le VIH-sida utilisent du cannabis afin d’alléger certainsde leurs symptômes. Vous en faites peut-être partie.

Les personnes vivant avec le VIH-sidainvoquent diverses raisons de faire usagede cannabis : stimuler l’appétit, soulagerla nausée et les vomissements, atténuer ladouleur, se détendre, réduire l’anxiété,améliorer l’humeur, alléger la dépression,prendre du poids, faciliter la fidélité aurégime de traitement, faciliter le sommeil,etc. Il est à vous de déterminer si lecannabis vous convient ou non.

Les recherches scientifiques sont encorelimitées, et lentes dans l’étude des effetsdu cannabis sur ces symptômes. À l’heureactuelle, nous savons que le cannabis estutile pour stimuler l’appétit et pour

soulager la nausée et les vomissements.Le soulagement de la nausée peut aiderà être fidèle au régime médicamenteux.Par ailleurs, certains types de douleurqui ne répondent pas bien à d’autresmédicaments sont parfois soulagés par lecannabis. Plusieurs personnes utilisentdu cannabis pour les aider à surmonterla dépression, l’anxiété, le stress etd’autres états psychologiques. Il n’y apas beaucoup de recherches dans cedomaine. Prière de consulter le feuilletd’information intitulé « Quelques conseilspour une utilisation plus sécuritaire et unemeilleure santé ».

La collection de feuillets d’informationsur le cannabis et le VIH-sida :

1. L’utilisation de cannabis à des fins médicinales

2. Comment faire la demande pour utiliser légalement du cannabis à des fins médicinales

3. Comment parler de cannabis médicinalavec votre médecin

4. Feuillet d’information à l’intention desmédecins

5. Où se procurer du cannabis à des finsmédicinales

6. Quelques conseils pour une utilisationplus sécuritaire et une meilleure santé

7. Cuisiner avec du cannabis

8. Conseils pour cultiver le cannabis demanière sécuritaire

9. Le stigmate et la discrimination liés àl’utilisation de cannabis

Coordonnées :

Ces feuillets sont une publication de la Société canadienne du sida, en consultation avec un Comité directeurnational et un juriste-conseil. Ils sontconçus pour être facilement photocopiés.Nous vous encourageons à les disséminer largement.

Pour des mises à jour de ces feuillets, oupour plus d’information, consultez le siteInternet de la Société canadienne dusida à <www.cdnaids.ca/lecannabis>ou communiquez avec nous à :

Société canadienne du sida190, rue O’Connor, Suite 800Ottawa ON, Canada, K2P 2R3

Tél. : 1-613-230-3580Sans frais: 1-800-499-1986

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Comment peut-on utiliser légalement du cannabis pour contrôlerdes symptômes?

Le cannabis est une substance contrôlée au Canada. Cela signifie qu’il est illégal d’en posséder,d’en cultiver, d’en faire le trafic, d’en posséder en vue d’en faire le trafic, d’en importer et d’enexporter.

Santé Canada a élaboré le Règlement sur l’accès à lamarihuana à des fins médicales pour permettre l’accèsà du cannabis à des fins médicinales pour des motifshumanitaires. Il est possible d’obtenir une Autorisationde possession de marihuana à des fins médicales.On peut aussi obtenir une Licence de production de

cannabis pour soi-même ou désigner une autrepersonne pour cultiver du cannabis pour soi, et pourpersonne d’autre. Prière de consulter les feuillets « Comment faire la demande pour utiliser légalementdu cannabis à des fins médicinales » et « Conseilspour cultiver le cannabis de manière sécuritaire ».

L’utilisation de cannabis comporte-t-elle des risques?

Le cannabis est une plante d’usage relativement sécuritaire. Sa toxicité est si faible qu’il faudraiten consommer 682 kg (1 500 lbs) en 15 minutes pour mourir d’une surdose; cela n’a cependantpas été prouvé. (Ne l’essayez pas à la maison!)

À titre de référence, la dose mortelle de sel de table estd’environ 0,2 kg. Depuis des milliers d’années que deshumains consomment du cannabis, aucun décès n’aété attribué à son utilisation. Ceci dit, il est tout demême possible de consommer une trop grandequantité de cannabis, dans le sens que l’expériencepeut être désagréable pour certaines personnes.

Trop de cannabisLorsque l’on fume ou que l’on mange du cannabis, ilest possible d’en consommer une trop grande quantité– non pas que cela vous tuerait, mais consommer tropde cannabis peut être désagréable. Il faut êtreparticulièrement prudent lorsque l’on mange de lanourriture qui contient du cannabis. Prière deconsulter le feuillet « Cuisiner avec du cannabis » pourplus de détails.

Une personne qui a pris trop de cannabis peut devenirétourdie, agitée, nerveuse ou paranoïaque. Si cela seproduit, la personne devrait être gardée calme etrassurée que ça va passer. Les sensations les plus fortesdureront environ une heure, et les effets du cannabisdevraient s’estomper en quatre ou cinq heures. Bien quela personne ne soit pas en danger physique, ellepourrait avoir des frissons; si c’est le cas, tenez-la bienau chaud. Dans la plupart des cas, la personne s’endortrapidement après avoir consommer trop de cannabis.

Choses à garder à l’esprit :

• Médicaments anti-VIH :

Si vous prenez des inhibiteurs de la protéase, vous serezcontent d’apprendre que les études sur le sujet jusqu’icin’ont observé aucun effet ou interaction néfaste entreces médicaments et l’usage de cannabis. N’oubliez pasqu’il s’agissait toutefois d’études de courte durée. Uneétude a même décelé une amélioration de la fonctionimmunitaire. Si vos médicaments vous donnent lanausée, une étude a démontré que le cannabis peutaider à mieux respecter l’horaire pour la prise desmédicaments. C’est une bonne idée d’informer votremédecin de votre utilisation de cannabis à des finsmédicinales pour qu’il ait toute l’informationpertinente au sujet de votre thérapie. Des médecins oupharmaciens peuvent vous fournir l’information la plusà jour sur les possibles interactions négatives entre lecannabis et vos médicaments.

• Fumer :

Pour obtenir les effets désirés, la plupart des personnesqui utilisent du cannabis le fument. Bien sûr, le fait defumer le cannabis a des effets à long terme sur lespoumons : irritation pulmonaire, toux et productionde phlegme. Cependant, on n’a pas établi jusqu’ici delien entre le cannabis fumé et les maladies chroniquesdes poumons ou le cancer du poumon. La fumée de

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cannabis n’a pas les mêmes effets que la fumée dutabac; les scientifiques tentent encore de comprendreles différents effets sur le corps. Si vous craignez deseffets de la fumée sur votre santé, consulter le feuillet« Quelques conseils pour une utilisation plussécuritaire et une meilleure santé ».

• Contamination du cannabis :

Certaines moisissures, bactéries ou autrescontaminants peuvent se développer sur votrecannabis, peu importe que la plante soit encore encroissance ou qu’elle ait été récoltée et entreposée.Bien que certains de ces organismes sont inoffensifs,d’autres peuvent être très toxiques et dangereux pourvotre santé. Ils peuvent causer de graves infectionspulmonaires, des cancers ou d’autres problèmes desanté. On devient infecté en les respirant dans lafumée, ou par le contact avec la bouche. Même le faitde brûler le cannabis lorsqu’on le fume ne détruit pasles toxines dangereuses. Mieux vaut ne pas prendre derisque. Si votre cannabis a noirci, ou si vous voyez dela moisissure blanche, grise, noire, ou même decouleur vert bleuté, et parfois mousseuse sur lecannabis, jetez-le, tout comme vous jetteriez desaliments moisis! Vous pourriez aussi remarquer une

odeur rance, ou de moisi, de renfermé, et le cannabispourrait être un peu chaud au toucher. Note : Lestrichomes sont de petites glandes qui poussent surtout le plant de cannabis et qui contiennent lescannabinoïdes. Ces glandes de la plante ne sont PASdangereuses. Elles donnent au plant une allure givrée.Si vous n’êtes pas certain que ce que vous voyez estdes trichomes ou une moisissure, vous pouvezconsulter l’Internet ou un bouquin, ou en parler à unepersonne capable de vous aider.

• Dépendance :

Bien qu’il n’y a pas de dépendance physique au cannabis,certaines personnes développent une dépendancepsychologique au cannabis. Veuillez SVP consulter lefeuillet d’information « Quelques conseils pour uneutilisation plus sécuritaire et une meilleure santé »pour plus de renseignements.

• État de manque :

Il n’y a pas d’effets significatifs de manque quand oncesse ou diminue l’utilisation du cannabis. Certainespersonnes peuvent avoir de l’insomnie, de l’irritabilité,ou une perte d’appétit. Ces symptômes disparaissentgénéralement après quelques jours.

Le cannabis est-il approprié pour vous?

Si vous avez des antécédents de maladie psychiatrique, en particulier de schizophrénie, ou s’il ya des cas de maladie mentale dans votre famille, le cannabis peut déclencher certaines de cestendances.

Si vous avez une pression sanguine élevée ou unemaladie du cœur, le cannabis peut accroître vosrisques puisqu’il a tendance à accélérer le rythmecardiaque. Si vous utilisez des médicaments, quelsqu’ils soient, le cannabis peut avoir une interactionavec eux. La meilleure chose à faire est de discuter devotre usage de cannabis avec vos professionnels de lasanté ou votre pharmacien, simplement pour être plus

sûr. Si vous avez des antécédents de difficulté avecl’abus de drogue, vous pourriez demander ducounselling afin de vous aider à intégrer le cannabis demanière saine dans votre vie. Prière de consulter lefeuillet « Quelques conseils pour une utilisation plussécuritaire et une meilleure santé ».

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La publication de ces feuillets a été rendue possible par une contribution financière de l’Agence de santé publique du Canada. Les opinions exprimées dans ces documents ne représentent pas nécessairement les posi-tions de l’Agence de santé publique du Canada, ni de Santé Canada. La Société canadienne du sida remercie Solvay Pharma pour sa contribution à ce projet.

Ressources utiles :

• Société canadienne du sida : <www.cdnaids.ca/lecannabis> pour télécharger ces feuillets oud’autres ressources pertinentes

• Santé Canada : Usage de la marihuana à des fins médicales : <www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/marihuana/index_f.html>

• ABC de la marijuana médicale : (514) 259-8722 ou <abcdelamarijuanamé[email protected]>

• Les échos du chanvre : <www.echosduchanvre.com>

• Medical Marijuana Information Resource Centre : <www.medicalmarijuanainformation.com>

• VICS Medical Cannabis Guide : <www.thevics.com/publications/vics/VICSMedsGuide2005.pdf>

• Canadians for Safe Access : <www.safeaccess.ca>

• Cannabis Health Magazine : <www.cannabishealth.com>

• Medical Cannabis Resource : <www.medicalmarihuana.ca> ou <www.medicalcannabis.ca>

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Le cannabis et le VIH-sida :2. Comment faire la demande pour utiliser

légalement du cannabis à des fins médicinales

Qui peut déposer une demande?

Par le biais de Santé Canada, et en vertu du Règlement sur l’accès àla marihuana à des fins médicales (RAMM), les personnes qui ontles raisons médicales suivantes peuvent faire la demande d’uneAutorisation de possession en vertu de la Catégorie 1 :

La collection de feuillets d’informationsur le cannabis et le VIH-sida :

1. L’utilisation de cannabis à des fins médicinales

2. Comment faire la demande pour utiliser légalement du cannabis à des fins médicinales

3. Comment parler de cannabis médicinalavec votre médecin

4. Feuillet d’information à l’intention desmédecins

5. Où se procurer du cannabis à des finsmédicinales

6. Quelques conseils pour une utilisationplus sécuritaire et une meilleure santé

7. Cuisiner avec du cannabis

8. Conseils pour cultiver le cannabis demanière sécuritaire

9. Le stigmate et la discrimination liés àl’utilisation de cannabis

Coordonnées :

Ces feuillets sont une publication de la Société canadienne du sida, en consultation avec un Comité directeurnational et un juriste-conseil. Ils sontconçus pour être facilement photocopiés.Nous vous encourageons à les disséminer largement.

Pour des mises à jour de ces feuillets, oupour plus d’information, consultez le siteInternet de la Société canadienne dusida à <www.cdnaids.ca/lecannabis>ou communiquez avec nous à :

Société canadienne du sida190, rue O’Connor, Suite 800Ottawa ON, Canada, K2P 2R3

Tél. : 1-613-230-3580Sans frais: 1-800-499-1986

CONDITIONS MÉDICALES SYMPTÔMES

Cancer; sida / infection à VIH Douleur aiguë, cachexie (dépérissement), anorexie (perte d’appétit), perte de poids, nausée violente

Sclérose en plaques, lésion de la moelle épinière, Douleur aiguë, ou maladie de la moelle épinière spasmes musculaires persistants

Forme grave d’arthrite Douleur aiguë

Épilepsie Convulsions

Soins humanitaires en fin de vie

Les personnes qui ont une conditionmédicale différente de celles énuméréesci-dessus cadrent dans la Catégorie 2 et

doivent faire remplir le Formulaire B2par leur médecin, qui devra par la suiteconsulter un spécialiste.

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Quelles étapes doit-on suivre pour déposer une demande?

1. Obtenez les formulaires. Sur le site Internet de SantéCanada à l’adresse <www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/marihuana/index_f.html>, cliquez sur l’élément« Comment faire une demande ». Vous trouverez tousles formulaires et directives dont vous avez besoin.Vous pouvez aussi téléphoner au 1-866-337-7705pour demander que l’on vous fasse parvenir lesformulaires par la poste. Nous vous suggérons aussid’imprimer ou de demander le Guide du demandeurqui explique clairement le processus et qui estaccessible sur la même page que les formulaires.

2. Remplissez le Formulaire A pour demander uneAutorisation de possession, et ensuite faites fairedeux photos de passeport.

3. Prenez rendez-vous avec votre médecin. Pourpréparer votre rendez-vous avec votre médecin,prière de consulter le feuillet « Comment parler decannabis médicinal avec votre médecin ». Lors devotre visite à votre médecin :

• Apportez le formulaire B1 pour demander àvotre médecin de le signer.

• Apportez vos deux photos de passeport, quidoivent aussi être signées par votre médecin.Ces photos seront valides pour cinq ans.

• Apportez le formulaire de l’Associationcanadienne de protection médicale intitulé « Formulaire de quittance pour les médecins »,disponible à <www.acpm.ca>. (Note : Ceformulaire n’est pas utilisé au Québec). Pourle trouver sur le site de l’ACPM, cliquez surl’onglet « Publications de l’ACPM », puissur « Formulaires imprimables »; vousobtiendrez une liste où figure le document « Formulaire de quittance pour les médecins ».Ce formulaire pourrait contribuer à réduireles craintes de votre médecin quant à desquestions de responsabilité, en lien avec sonrôle de signataire de votre demande.

4. Vous devrez déterminer comment vous obtiendrezvotre cannabis. Trois options légales s’offrent à vous :

• Vous pourrez commander du cannabis dugouvernement. Pour ce faire, complétez leFormulaire E1 – Demande pour obtenir dela marihuana séchée.

• Vous pourrez produire vous-même votrecannabis. Pour cela, vous devez remplir leFormulaire C – Demande d’une licencede production par le demandeur. Si voussouhaitez commander des graines de cannabisde Santé Canada, remplissez le Formulaire E2– Demande pour obtenir des graines demarihuana.

• Vous pourrez désigner une autre personne quifera pousser du cannabis pour vous, et pourvous seulement. Pour cela, votre producteurdésigné devra remplir le Formulaire D –Demande d’une licence de production demarihuana par une personne désignée. Ilfaudra aussi que cette personne se fasse fairedeux photos de passeport, que VOUS devezsigner. Votre producteur désigné devra aussidemander un examen de casier judiciaire, ens’adressant à son poste de police local.

Note : Vous DEVEZ choisir une de ces optionspour que votre demande soit examinée etacceptée. N’indiquez PAS que votre source seraun club de compassion, ou un club de cannabis,ou aucune autre source que les trois optionslégales ci-dessus, sinon votre demande vous serarenvoyée et votre démarche sera retardée.

5. Si vous décidez de faire pousser votre cannabis oude désigner un producteur. Si vous voulez fairepousser du cannabis dans votre lieu de résidence,vous N’AVEZ PAS BESOIN de l’autorisation dupropriétaire du logement. Si vous comptez enfaire pousser à un AUTRE endroit que le lieu oùvous vivez, vous DEVEZ obtenir la permission dela personne qui est propriétaire du lieu oùpoussera le cannabis. Pour cela, il faut compléterle Formulaire F – Consentement du propriétaire.

6. Une fois que vous avez réuni toute l’informationet rempli tous les formulaires requis, faites-en descopies à conserver dans vos dossiers, puis preneznote de la date d’envoi. Postez votre demande à :

Division de l’accès à la marihuana à des finsmédicales

Programme de la Stratégie antidrogue et dessubstances contrôlées

I.A. # 3503B

Ottawa ON K1A 1B9

Le délai de traitement des demandes peut varier. Soyezpatient, et faites un suivi si vous n’avez pas eu denouvelles après un mois. Téléphonez à la ligne sans frais1-866-337-7705 pour obtenir de l’information sur l’étatde votre demande. Il s’agit d’un centre d’appel. L’agenttéléphonique vous demandera probablement votre nomet votre numéro de téléphone afin de vous rappeler pourrépondre à votre demande d’information.

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Qu’est-ce qu’une Autorisation de possession vous permet ou ne vouspermet pas de faire?

• Elle vous permet de posséder, d’entreposer et detransporter sur vous du cannabis séché, pour enfaire un usage médicinal.

• Elle ne permet pas :

– La culture du cannabis, À MOINS deposséder aussi une Licence de productionpour usage personnel ;

– L’utilisation de votre cannabis par une autrepersonne ;

– Le transport de votre cannabis à l’extérieurdu Canada, ou autre mode d’exportationdu Canada ;

– La possession de cannabis lorsque vousentrez au Canada ou en partez ;

– Le transport de cannabis d’un autre pays versle Canada, ou autre mode d’importation auCanada; ni

– La vente ou le don d’aucune quantité de votrecannabis à une autre personne.

• Elle ne s’applique à aucun produit dérivé du cannabis,comme le hashish ou l’huile de hash.

Au sujet de fumer dans des lieux publics et privés

Les personnes qui détiennent une autorisationsont tenues de respecter tout règlementinterdisant de fumer dans un lieu public et les

politiques limitant l’utilisation de substancescontrôlées dans des établissements ou d’autreslieux publics ou privés.

Qu’est-ce qu’une Licence de production permet, à vous ou à votre producteur,de faire ou de ne pas faire?

• Elle permet de cultiver et d’entreposer votre cannabispour votre propre utilisation médicinale (Licence deproduction pour usage personnel), ou de cultiver etd’entreposer du cannabis pour une personneautorisée à en posséder (Licence de production parune personne désignée).

• Un producteur désigné peut cultiver du cannabisuniquement pour la personne autorisée dont le nom estinscrit sur sa licence, et à l’endroit indiqué sur la licence.

• Un producteur désigné peut transporter le cannabisdirectement du site de production jusqu’à la résidence dela personne autorisée, puis le transférer, le donner, le livrer,directement à la personne pour laquelle il l’a produit.

• Une Licence de production pour usage personnel nepermet pas qu’une autre personne cultive du cannabispour vous. Notez cependant que certaines personnesont une licence de producteur désigné pour unepersonne autorisée, et qu’en tel cas elles détiennent uneLicence de production par une personne désignée pourproduire du cannabis pour la personne autorisée.

• Ces licences ne permettent pas :

– La possession de votre cannabis (y comprisles graines) par une autre personne ;

– Le transport de cannabis (ou graines) hors duCanada, ou exportation ;

– Le transport de cannabis (ou graines) d’unautre pays vers le Canada, ou importationau Canada ;

– Le transport de cannabis (ou graines) lorsquevous entrez au Canada ou en sortez ; ni

– La vente ou le don d’une partie de votrecannabis (ou graines) à quiconque. Notezqu’un producteur désigné peut recevoir del’argent de la personne pour laquelle il faitpousser du cannabis, afin de le défrayer pourles coûts de la culture.

• Ces licences ne s’appliquent à aucun produit dérivédu cannabis, comme le hashish ou l’huile de hash.

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À quoi d’autre porter attention?

Code du bâtimentSi vous installez une culture à domicile, vous aurezbesoin d’éclairage et de ventilation (consultez le feuillet« Conseils pour cultiver le cannabis de manièresécuritaire », pour plus d’information). Il faut garder àl’esprit des considérations de sécurité, et vous devrezrespecter le code du bâtiment de votre municipalité.L’approvisionnement électrique doit être adéquat, pourl’éclairage et la ventilation. Des obstacles auxmoisissures peuvent être requis pour protéger lebâtiment contre des dommages structurels. Vouspouvez faire appel aux inspecteurs municipaux pour lavérification de votre installation et être sûr de respecterles normes. Ces inspections pourraient vous êtresecourables, advenant que vous ayez besoin de faireune réclamation à vos assurances. Sachez toutefois quele fait d’appeler des inspecteurs pourrait vous attirerune attention de la police.

Assurance habitationSi vous cultivez du cannabis dans un lieu dont vous êtesle propriétaire, vous devriez vérifier les termes de votrepolice d’assurance habitation. Il se peut qu’ellecontienne une « clause d’exclusion » concernant laproduction de drogue. Cela dirait quelque choseressemblant à ceci : « Cette police ne fournit pasd’assurance contre les pertes ou dommages causésdirectement ou indirectement, en tout ou en partie, parune culture de drogue illégale ». Le mot important estici « illégal ». Si vous détenez une licence deproduction, alors votre culture est légale et votreassurance devrait vous couvrir. Si la clause nementionne pas le mot « illégal », vous pourriez avoirdes problèmes si vous faites une réclamation auxassurances, pour quelque raison que ce soit. Vérifiezvotre police d’assurance.

Si vous êtes en démarche pour prendre une assurancehabitation, il est préférable de NE PAS divulguer le faitque vous faites pousser du cannabis à des finsmédicinales. Les questions sur le formulaire dedemande ne porteront pas sur le fait que vous cultiviezdu cannabis. Répondez tout simplement aux questionsdu formulaire et ne fournissez que les renseignementsdemandés. Vérifiez les termes de la clause d’exclusionAVANT de signer un contrat avec une compagnied’assurance, et vérifiez si elle désigne la culture dedrogue « illégale ». C’est un point important dansl’éventualité d’une réclamation future.

Partage d’information avec la policeLorsque vous faites une demande d’Autorisation depossession, il est entendu que vous acceptez quel’information à votre sujet soit partagée avec la police,au besoin. Qu’est-ce que cela signifie? Les forcespolicières n’ont PAS accès à la base de données de SantéCanada, et Santé Canada ne divulguera pasd’information médicale ou de santé à votre sujet. Ils neferont que confirmer à la police, si elle le demande, quevous détenez une Autorisation de possession, ou uneLicence de production, tout en confirmant votre adresseet la quantité de cannabis que vous êtes autorisé àposséder et à cultiver. Cela évite des interventionspolicières inutiles, si vous ou votre producteur êtesl’objet d’une enquête pour quelque raison.

Plans de cesser l’octroi de licences deproductionLa vision de Santé Canada est de cesser graduellementl’octroi de Licences de production, d’ici à 2007, et alors dedistribuer le cannabis médical dans les pharmacies. On nesait pas encore à quel moment le processus commencerani comment on procédera. La Société canadienne du sidaest d’avis que les personnes devraient avoir le choix decultiver elles-mêmes leur cannabis, et elle fera son possiblepour faire valoir cette position.

RenouvellementVous devrez renouveler votre Autorisation depossession et votre Licence de production à chaqueannée. Cependant, si votre situation n’a pas changé,vous aurez la possibilité de remplir un formulairerapide d’une page, à signer par vous et votre médecin,pour ce renouvellement. Les photos que l’on soumetavec la demande initiale de licence sont valides pourcinq ans.

Assurez-vous de commencer tôt votre demande derenouvellement! Procurez-vous les formulaires en ligneou demandez-les auprès de Santé Canada. Prenezrendez-vous avec votre médecin plusieurs mois avantl’expiration de votre autorisation et de votre licence.Prenez soin de faire parvenir vos documents au moins6 semaines avant la date d’expiration. Cela aidera àfaire en sorte que vous receviez votre nouvelle carteavant que celle qui est en vigueur n’expire.

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Quels sont vos droits si la police vous interpelle?

Chaque situation est différente et vous devez faire usage de votre bon sens dans lescirconstances. Demeurez calme et posé, tentez de vous souvenir de tout ce qui se passe.

Si vous êtes arrêté par la police et que vous êtes autoriséà posséder du cannabis, vous devez montrer votre carteau policier pour le prouver. Si vous n’êtes pas autorisé àposséder légalement du cannabis, donnez à l’agent votrenom, votre adresse, votre date de naissance et présentezvotre permis de conduire, si demandé. Puis, ne dites rienavant d’avoir parlé avec un avocat. Si la police vousdemande de faire quelque chose, demandez polimentpourquoi, et faites-le en silence.

Voici vos droits :

• Vous pouvez refuser de parler à la police ou derépondre à ses questions.

• Vous pouvez insister sur votre droit de parler à unavocat dans les plus brefs délais. Vous pouvez obtenirde l’aide d’un avocat même si vous n’avez pas lesmoyens d’en payer un.

• Vous pouvez demander au policier de vous dire sonnom et son numéro d’insigne.

• Avant qu’un policier ne fouille votre résidence, votreautomobile, vos possessions ou votre corps, vous pouvezdemander qu’il vous montre un mandat de fouille, ou deperquisition, ou qu’il vous explique clairement pourquoion vous fouille et qu’est-ce que l’on cherche.

• Si l’on veut que vous vous dévêtiez pour subir unefouille corporelle à nu, vous pouvez exiger que cettefouille soit faite dans un endroit à l’abri des regards,et par des agents du même sexe.

• Vous pouvez quitter les lieux si vous n’êtes pas arrêtéou détenu.

Liste des services d’aide juridique, par province :

Commission des services juridiques du QuébecTél. : (514) 873-3562

Law Society of NunavutTél. : (867) 979-2330

Legal Aid Commission of Newfoundland and LabradorTél. : (709) 753-7860Ligne sans frais : 1-800-563-9911

L’Aide juridique du ManitobaTél. : (204) 985-8500Ligne sans frais : 1-800-261-2960ATS : (204) 943-1131

Services juridique du Nouveau-BrunswickTél. : (506) 458-8540

Aide juridique OntarioTél. : (416) 979-1446Ligne sans frais : 1-800-668-8258ATS : (416) 598-8867ATS : Ligne sans frais : 1-866-641-8867

Legal Aid Prince Edward IslandTél. : (902) 368-6016

Legal Aid Society of AlbertaLigne sans frais en Alberta : 1-866-845-3425Directement d’Edmonton (780) 644-7777

Legal Services Board of the Northwest TerritoriesTél. : (867) 920-3160, résidents de Yellowknife seulement

Ligne sans frais : (888) 920-3160, à l’échelle du territoire.

Legal Services Society of British ColumbiaTél. : (604) 408-2172, Lower Mainland

Ligne sans frais : 1-866-577-2525, hors du Lower Mainland

Nova Scotia Legal Aid CommissionTél. : (902) 420-6578 Ligne sans frais : 1-877-420-6578

Saskatchewan Legal Aid CommissionTél. : (306) 933-5300 Ligne sans frais : 1-800-667-3764

Yukon Legal Services SocietyTél. : (867) 667-5210Ligne sans frais : 1-800-661-0408 (poste 5210)

La publication de ces feuillets a été rendue possible par une contribution financière de l’Agence de santé publique du Canada. Les opinions exprimées dans ces documents ne représentent pas nécessairement les posi-tions de l’Agence de santé publique du Canada, ni de Santé Canada. La Société canadienne du sida remercie Solvay Pharma pour sa contribution à ce projet.

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Le cannabis et le VIH-sida :3. Comment parler de cannabis médicinal

avec votre médecin

Comment aborder la question du cannabis médicinalavec votre médecin

Peut-être avez-vous déjà discuté avec votre médecin de votreutilisation médicinale de cannabis, ou peut-être hésitez-vous à le faire,pour diverses raisons. Il est souhaitable que tous vos professionnelsde la santé sachent quelles thérapies vous utilisez pour gérer la vieavec le VIH-sida. Votre relation avec votre médecin et la qualité devos discussions ensemble ont des répercussions sur vos soins.

La collection de feuillets d’informationsur le cannabis et le VIH-sida :

1. L’utilisation de cannabis à des fins médicinales

2. Comment faire la demande pour utiliser légalement du cannabis à des fins médicinales

3. Comment parler de cannabis médicinalavec votre médecin

4. Feuillet d’information à l’intention desmédecins

5. Où se procurer du cannabis à des finsmédicinales

6. Quelques conseils pour une utilisationplus sécuritaire et une meilleure santé

7. Cuisiner avec du cannabis

8. Conseils pour cultiver le cannabis demanière sécuritaire

9. Le stigmate et la discrimination liés àl’utilisation de cannabis

Coordonnées :

Ces feuillets sont une publication de la Société canadienne du sida, en consultation avec un Comité directeurnational et un juriste-conseil. Ils sontconçus pour être facilement photocopiés.Nous vous encourageons à les disséminer largement.

Pour des mises à jour de ces feuillets, oupour plus d’information, consultez le siteInternet de la Société canadienne dusida à <www.cdnaids.ca/lecannabis>ou communiquez avec nous à :

Société canadienne du sida190, rue O’Connor, Suite 800Ottawa ON, Canada, K2P 2R3

Tél. : 1-613-230-3580Sans frais: 1-800-499-1986

• Soyez préparé avant le rendez-vous. Lesmédecins n’ont pas beaucoup d’infor-mation sur l’utilisation de cannabis àdes fins médicinales, puisque ce n’estpas un médicament approuvé. Voir ci-dessous pour des suggestions pourvous préparer pour votre rendez-vous.

• Abordez le sujet. Vous devrez souleverla question avec votre médecin. Si vouscraignez sa réaction, souvenez-vous queles médecins sont là pour travailler avecvous pour vous aider à prendre lesmeilleures décisions pour votre santé. Ilspeuvent avoir une attitude négative à

l’égard de la consommation de cannabisen général, mais si vous êtes préparé àexpliquer comment le cannabis vousaide, votre médecin sera probablementcompréhensif. Heureusement, plusieursmédecins qui s’occupent de personnesvivant avec le VIH-sida sont au courantde l’utilisation du cannabis pour lagestion de symptômes.

• Faites-vous accompagner par quelqu’un,pour vous soutenir moralement si vousêtes nerveux et que vous voulez êtrecertain d’arriver à aborder le sujet avecvotre médecin.

L’accès légal – et le rôle de votre médecin

Afin que vous ayez accès légalement à du cannabis à des finsmédicinales au Canada, vous devez faire une demande d’Autorisationde possession de cannabis en vertu du Règlement sur l’accès à lamarihuana à des fins médicales (RAMM).

Le feuillet « Comment faire la demandepour utiliser légalement du cannabisà des fins médicinales » expliquecomment se procurer le formulaire dedemande. Votre médecin doit remplir le

Formulaire B1 qui fait partie de cettedémarche. Vous devrez donc prendrerendez-vous avec votre médecin avantde pouvoir faire parvenir votre demanded’autorisation.

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Comment se préparer en vue du rendez-vous

Il est souhaitable que vous fassiez vos préparatifs avant d’aller rencontrer votre médecin à cesujet. Voici quelques éléments à considérer :

• Apportez le Formulaire B1 pour que votre médecin leremplisse, et apportez uniquement ce formulaire. Sivous apportez toute la pile de papiers pertinents auRAMM, votre médecin n’aura probablement pas letemps de tous les feuilleter pour déterminer lequel ildoit remplir.

• Apportez vos deux photos de passeport pour quevotre médecin les signe, comme requis en vertu duRAMM. Consultez le feuillet « Comment faire lademande pour utiliser légalement du cannabis à desfins médicinales » pour plus d’information.

• Identifiez clairement les symptômes que vous croyezpouvoir mieux gérer avec du cannabis. Pour lespersonnes vivant avec le VIH-sida, les symptômespertinents mentionnés dans le RAMM sont : douleuraiguë, cachexie (syndrome de dépérissement), perted’appétit, perte de poids et nausée violente.

• Expliquez votre utilisation (actuelle ou éventuelle) decannabis pour gérer vos symptômes. Votre médecinvoudra comprendre comment vous utilisez ou planifiezutiliser le cannabis et quel effet cela a ou aurait sur vossymptômes et votre bien-être. Dites-lui si vous lefumez, le mangez, ou l’utilisez sous une autre forme;quelle quantité vous utilisez, à quelle fréquence. Soyezprêt à expliquer comment le cannabis allège vossymptômes; soyez prêt aussi à dire combien decannabis vous utilisez, en termes de grammes par jour.

Si vous n’avez jamais utilisé de cannabis auparavant,informez-vous. Parlez avec des personnes qui enutilisent pour gérer leurs symptômes.

• Préparez une liste des médicaments et thérapies quevous avez essayés pour alléger ces symptômes, etidentifiez ce qui a fonctionné et ce qui n’a pasfonctionné.

• Remettez à votre médecin le feuillet intitulé « Information à l’intention des médecins », qui faitpartie de la présente série.

• Considérez la possibilité de signer le « Formulairede quittance pour les médecins » de l’Associationcanadienne de protection médicale (ACPM). L’ACPMest la compagnie d’assurance des professionnels de lamédecine; si vous signez ce formulaire, votre médecinpourrait être moins préoccupé par les questions deresponsabilité. (Note : Ce formulaire n’est pas valideau Québec.) Pour le trouver sur le site de l’ACPM,<www.cmpa-acpm.ca>, cliquez sur l’onglet « Publicationsde l’ACPM », puis sur « Formulaires imprimables »;vous obtiendrez une liste où figure le document « Formulaire de quittance pour les médecins ». Il nes’agit PAS d’un document de Santé Canada, et il n’estPAS nécessaire qu’il soit rempli pour la demanded’autorisation de possession de cannabis, mais celapeut aider à obtenir la signature de votre médecin survotre demande.

Ressources utiles

• Santé Canada : Usage de la marihuana à des fins médicales : <www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/marihuana/index_f.html>

• Medical cannabis program information : <www.medicalmarihuana.ca>

• Medical Marijuana Information Resource Centre : <www.medicalmarijuanainformation.com>

La publication de ces feuillets a été rendue possible par une contribution financière de l’Agence de santé publique du Canada. Les opinions exprimées dans ces documents ne représentent pas nécessairement les posi-tions de l’Agence de santé publique du Canada, ni de Santé Canada. La Société canadienne du sida remercie Solvay Pharma pour sa contribution à ce projet.

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Le cannabis et le VIH-sida :4. Feuillet d’information à l’intention

des médecins

Le Règlement sur l’accès à la marihuana à desfins médicales

Le Règlement sur l’accès à la marihuana à des fins médicales(RAMM) est entré en vigueur en 2001 afin de permettre auxCanadiens gravement malades un accès humanitaire à du cannabis àdes fins médicinales.

La collection de feuillets d’informationsur le cannabis et le VIH-sida :

1. L’utilisation de cannabis à des fins médicinales

2. Comment faire la demande pour utiliser légalement du cannabis à des fins médicinales

3. Comment parler de cannabis médicinalavec votre médecin

4. Feuillet d’information à l’intention desmédecins

5. Où se procurer du cannabis à des finsmédicinales

6. Quelques conseils pour une utilisationplus sécuritaire et une meilleure santé

7. Cuisiner avec du cannabis

8. Conseils pour cultiver le cannabis demanière sécuritaire

9. Le stigmate et la discrimination liés àl’utilisation de cannabis

Coordonnées :

Ces feuillets sont une publication de la Société canadienne du sida, en consultation avec un Comité directeurnational et un juriste-conseil. Ils sontconçus pour être facilement photocopiés.Nous vous encourageons à les disséminer largement.

Pour des mises à jour de ces feuillets, oupour plus d’information, consultez le siteInternet de la Société canadienne dusida à <www.cdnaids.ca/lecannabis>ou communiquez avec nous à :

Société canadienne du sida190, rue O’Connor, Suite 800Ottawa ON, Canada, K2P 2R3

Tél. : 1-613-230-3580Sans frais: 1-800-499-1986

La demande d’Autorisation de possessionlégale de cannabis à des fins médicalesnécessite que le médecin du demandeurremplisse le Formulaire B1, pour lesrequérants de la Catégorie 1, ou le

Formulaire B2 dans le cas desrequérants de la Catégorie 2. À l’heureactuelle, la Catégorie 1 du RAMMinclut les conditions médicales et lessymptômes connexes suivants :

CONDITIONS MÉDICALES SYMPTÔMES

Cancer; sida, infection à VIH Douleur aiguë, cachexie (dépérissement), anorexie (manque d’appétit), perte depoids, nausée violente

Sclérose en plaques, lésion de la moelle épinière, Douleur aiguë, ou maladie de la moelle épinière spasmes musculaires persistants

Forme grave d’arthrite Douleur aiguë

Épilepsie Convulsions

Soins humanitaires en fin de vie (Soins palliatifs)

Les personnes qui ont des symptômesliés à une condition médicale différente

de celles énumérées ci-dessus cadrentdans la Catégorie 2 du RAMM.

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Modifications au Règlement sur l’accès à la marihuana à des fins médicales

En juin 2005, le RAMM a été modifié et permet maintenant que les médecins généralistes signenttous les formulaires requis. Pour la Catégorie 2, le généraliste doit consulter un spécialiste.

Le texte de la déclaration du demandeur ainsi que dela déclaration médicale a été modifié, afin detransférer la responsabilité du médecin au patient.Le nouveau RAMM ne requiert plus que le médecin« recommande » la dose quotidienne de cannabis, laforme à utiliser, ni la voie d’administration; mais lemédecin doit tout de même indiquer la dosequotidienne, la forme et la voie d’administration quele patient a l’intention d’utiliser. Le formulaire ne

demande plus au médecin d’affirmer que les bienfaitsdu cannabis dépassent les risques, bien que lerequérant doive déclarer qu’il a discuté des risquesavec un médecin. Le médecin doit déclarer que le(s)traitement(s) conventionnel(s) pour les symptômes dela Catégorie 1 a (ont) été essayé(s) ou considéré(s), ets’est (se sont) avéré(s) inefficace(s) ou médicalementinapproprié(s) pour le traitement du requérant.

Préoccupations exprimées par l’Association canadienne de protection médicale :

En réaction à des inquiétudes touchant la responsabilité du médecin, l’ACPM a publié un« Formulaire de quittance pour les médecins » et recommande aux médecins de demanderà leur patient de signer ce formulaire, à consigner au dossier du patient. Le formulaire estdisponible à <www.cmpa-acpm.ca>.

1 Gendarmerie royale du Canada, La culture de la marihuana au Canada : Évolution et tendances actuelles, novembre 2002.(<www.rcmp-grc.gc.ca/crimint/cultivation_f.htm#THC>)

Information pratique sur le cannabis et son usage

ForceLe cannabis contient plus de 60 composés actifs,appelés cannabinoïdes. Le principal d’entre eux est ledelta-9-tétrahydrocannabinol (THC). Il existe descentaines de variétés ou souches de cannabis; chacunea un contenu particulier en cannabinoïdes. Desrapports anecdotiques portent à croire que certainessouches sont plus efficaces que d’autres pourl’allégement de symptômes. La notion de forceconcerne la quantité de THC présente dans lecannabis. Le cannabis de Santé Canada est une sourcestandardisée et éprouvée pour l’approvisionnement,et produit en vertu d’un contrat. Il contient 12,5 % +1,5 % de THC. D’après les données de la GRC, baséessur 3 160 analyses du THC contenu dans deséchantillons de cannabis confisqué par des corps depolice, la force moyenne du cannabis « de la rue » est de5,7 %. De ces échantillons, 133 avaient un contenu enTHC supérieur à 15 %, et huit dépassaient les 20 %.1

FormesLe cannabis peut être consommé dans sa formeherbacée, de même qu’en teinture mère, en huile, encapsule, en aérosol et sous d’autres formes concentréescomme le hashish. Cependant, le RAMM ne s’appliqueà aucun dérivé du cannabis comme le hashish oul’huile de hash.

Voies d’administrationLa voie d’administration du cannabis détermine larapidité d’apparition de ses effets cliniques. Ilappartient à chaque patient de déterminer la voie quilui convient le mieux.

L’inhalation a l’effet le plus rapide; les effets cliniquesapparaissent en quelques secondes et le sommet de l’effeten quelques minutes. Fumer le cannabis est la méthode laplus communément utilisée; elle permet un titrage efficacede la dose, puisque le patient peut rapidement déterminer

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lorsqu’il en a consommé suffisamment pour soulagerses symptômes. Une autre voie d’administration quis’annonce intéressante et prometteuse est l’inhalation aumoyen d’un vaporisateur. La vaporisation consiste àchauffer le cannabis à une température juste au-dessous du point de combustion, ce qui vaporise lescannabinoïdes sans dégager de sous-produits decombustion. On vend des vaporisateurs danspratiquement tous les endroits où sont vendus desinstruments pour fumer le cannabis.

Cuisiner avec le cannabis est un bon moyen de réduire laquantité que l’on fume. Cependant, la biodisponibilitépar l’ingestion est complexe. L’apparition des effets

thérapeutiques peut prendre de 30 minutes à 2 heures. Deplus, l’ingestion du THC est sujette à un effet de premierpassage au métabolisme hépatique, qui dégage du 11-hydroxy-THC, une substance considérablement pluspsychoactive que le THC. Ceci dit, l’effet dure quelquesheures de plus. Pour un patient qui utilise du cannabisafin de soulager la nausée et le vomissement, manger lecannabis est évidemment un défi. Il revient à chaquepatient de déterminer la voie d’administration quiconvient le mieux à ses besoins.

La teinture mère et l’aérosol sont utilisés en absorptionsublinguale et oro-mucosale.

Quantité

Un joint [cigarette de cannabis] contient entre 0,5 et 1 gramme de cannabis; cela dépendde la manière dont il est roulé, et si on le mélange ou non avec du tabac.

D’après le Feuillet de renseignements sur la quantitéquotidienne,2 publié par Santé Canada, la quantitémoyenne approuvée pour plus de 90 % des personnesautorisées en vertu du RAMM est de 5 grammes ou moinspar jour. Cinq grammes représente entre 5 et 10 joints.

Lorsque le cannabis est ingéré, la souche, la force, lapartie de plante (feuilles ou fleurs), la corpulence dupatient ainsi que son expérience sont tous des élémentspertinents à déterminer la dose. Voici quelques lignesdirectrices pour la dose initiale quand on mange le

cannabis, pour une personne d’environ 68 kg (150livres) qui a de l’expérience avec le cannabis :

– Feuilles de cannabis (shake) : 1/2 gramme à2 grammes

– Fleurs de cannabis (en bourgeons, ou buds)avec graines : 1/4 gramme à 1 gramme

– Fleurs de sinsemilla (en bourgeons, ou buds,mais sans graines) : 1/8 gramme à 1/2 gramme

ToxicitéIl n’existe pas de LD50 pour le cannabis ou sesprincipaux composants chez l’humain.

La dose mortelle est estimée à 40 000 fois la dosethérapeutique. En théorie, un humain devrait consommer682 kg de cannabis (1 500 livres) en 15 minutes pouravoir une surdose mortelle. On n’a jamais signalé de casbien documenté de décès humain attribuable à unesurdose de cannabis ou de ses composants; en soi, on nepeut donc pas assigner de valeur LD50.3, 4, 5, 6, 7

ONCES GRAMMES

1 once 28 g

0,5 oz – une demie 14 g

0,25 oz – un quart 7 g

1/8 oz – un 8e 3,5 g

2 <www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/marihuana/how-comment/medpract/help-aide/daily-quotidienne_f.html>

3 Grinspoon L., Bakalar J.B., Marihuana, the forbidden medicine, édition revue et augmentée, New Haven, Yale University Press, 1997.

4 Mikuriya T.H., « Historical aspects of Cannabis sativa in Western medicine », New Physician, 1969, 18(novembre) : 902-908.

5 Loewe S., « Studies on the pharmacology and acute toxicity of compounds with marijuana activity », Journal of Pharmacology andExperimental Therapeutics, 1946, 88 : 154-161.

6 Loewe S., « The active principals of cannabis and the pharmacology of the cannabinols », Archiv für Experimentelle Pathologie undPharmakologie, 1950, 211 : 175-193.

7 Ethan Russo, LD50 Figures for Cannabis, entretien personnel, 20 janvier 2006.

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État des connaissances scientifiques et médicales

Pour prendre connaissance des plus récentes recherches sur le cannabis et les cannabinoïdes, dansla littérature internationale, prière de visiter le site du Canadian Consortium for the Investigationof Cannabinoids in Human Therapeutics Electronic Newsletter, à <www.ccicnewsletter.com>.Vu l’absence d’avis de conformité pour le cannabis, Santé Canada fournit le document« Information destinée aux professionnels de la santé – Marihuana (marijuana, cannabis) »à <www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/marihuana/how-comment/medpract/infoprof/information_f.html>.

Certaines des principales études en lien avec le VIH-sida

• Abrams D.I., Hilton J.F., Leiser R.J., Shade S.B.,Elbeik T.A., Aweeka F.T. et coll., « Short-Term Effectsof Cannabinoids in Patients with HIV-1 Infection »,Ann Intern Med, 2003, 139 : 258-266.

• Beal J.E., Olson R., Laubenstein L., Morales J.O.,Bellman P., Yangco B. et coll., « Dronabinol as atreatment for anorexia associated with weight loss inpatients with AIDS », J Pain Symptom Manage, fév.1995, 10(2) : 89-97.

• Beal J.E., Olson R., Lefkowitz L., Laubenstein L.,Bellman P., Yangco B. et coll., « Long-Term Efficacyand Safety of Dronabinol for AcquiredImmunodeficiency Syndrome-Associated Anorexia »,J Pain Symptom Manage, juillet 1997, 14(1) : 7-14.

• Chang A.E., Shiling D.J., Stillman R.C., GoldbergN.H., Seipp C.A., Barofski I. et coll., « Delta-9-THC asan antiemetic in cancer patients receiving high-dosemethotrexate », Ann Intern Med, 1979, 91 : 819-830.

• de Jong B.C., Prentiss D., McFarland W., MachekanoR., Israelski D.M., « Marijuana Use and its Associationwith Adherence to Antiretroviral Therapy Among HIV-Infected Persons with Moderate to Severe Nausea »,J Acquir Immune Defic Syndr, 2005, 38(1) : 43-46.

• Jones S.E., Durant J.R., Greco F.A., Robertone A., « A multi-institutional phase III study of nabilonevs placebo in chemotherapy-induced nausea andvomiting », Cancer Treatment Rev, 1982, 9 Suppl B :45-48.

• Kaslow R.A., Blackwelder W.C., Ostrow D.G., YergD., Palenicek J., Coulson A.H. et coll., « No evidencefor a role of alcohol or other psychoactive drugs inaccelerating immunodeficiency in HIV-1-positiveindividuals », JAMA, 1989, 261 : 3424-3429.

• Orr L.E., McKernan J.F., « Antiemetic effect of delta-9-THC in chemotherapy-associated nausea and emesisas compared to placebo and compazine », J ClinPharmacol, 1981, 21 : 76S-80S.

La publication de ces feuillets a été rendue possible par une contribution financière de l’Agence de santé publique du Canada. Les opinions exprimées dans ces documents ne représentent pas nécessairement les posi-tions de l’Agence de santé publique du Canada, ni de Santé Canada. La Société canadienne du sida remercie Solvay Pharma pour sa contribution à ce projet.

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Le cannabis et le VIH-sida :5. Où se procurer du cannabis à

des fins médicinales

Où se procurer du cannabis légalement?

Afin de posséder en toute légalité du cannabis à des fins médicinales,il vous faut d’abord obtenir de Santé Canada une Autorisation depossession à ces fins. Prière de consulter le feuillet « Comment fairela demande pour utiliser légalement du cannabis à des finsmédicinales ». Lorsque vous faites cette demande d’autorisation, troisoptions légales s’offrent à vous pour obtenir du cannabis :

La collection de feuillets d’informationsur le cannabis et le VIH-sida :

1. L’utilisation de cannabis à des fins médicinales

2. Comment faire la demande pour utiliser légalement du cannabis à des fins médicinales

3. Comment parler de cannabis médicinalavec votre médecin

4. Feuillet d’information à l’intention desmédecins

5. Où se procurer du cannabis à des finsmédicinales

6. Quelques conseils pour une utilisationplus sécuritaire et une meilleure santé

7. Cuisiner avec du cannabis

8. Conseils pour cultiver le cannabis demanière sécuritaire

9. Le stigmate et la discrimination liés àl’utilisation de cannabis

Coordonnées :

Ces feuillets sont une publication de la Société canadienne du sida, en consultation avec un Comité directeurnational et un juriste-conseil. Ils sontconçus pour être facilement photocopiés.Nous vous encourageons à les disséminer largement.

Pour des mises à jour de ces feuillets, oupour plus d’information, consultez le siteInternet de la Société canadienne dusida à <www.cdnaids.ca/lecannabis>ou communiquez avec nous à :

Société canadienne du sida190, rue O’Connor, Suite 800Ottawa ON, Canada, K2P 2R3

Tél. : 1-613-230-3580Sans frais: 1-800-499-1986

• Vous pouvez acheter du cannabisproduit à contrat pour le gouvernement.

• Vous pouvez demander une licencepour cultiver votre cannabis; legouvernement a des semences, pourle démarrage.

• Vous pouvez désigner une autrepersonne qui cultivera du cannabispour vous – et seulement pour vous.

Le cannabis du gouvernement canadien

Le cannabis cultivé pour le gouvernement a reçu beaucoupd’attention médiatique et il se peut que vous ayez entendu descritiques à son sujet.

Le gouvernement a fait certainschangements en réponse auxpréoccupations exprimées, et leproduit a été amélioré. Il est soumis àdes tests pour assurer qu’il n’est pascontaminé, contrairement au cannabisvendu dans la rue. Il est aussi irradiéde rayons Gamma, pour assurer qu’ilne contienne pas de spores demoisissures nocives. Il est vendu 5 $ le

gramme, plus TPS. Vous pouvezcommander jusqu’à l’équivalent devotre quantité requise pour un mois àla fois. Il est livré chez vous ou aucabinet de votre médecin. La meilleureapproche est de l’essayer, pour voirs’il vous convient. Consultez le feuillet« Comment faire la demande pourutiliser légalement du cannabis à desfins médicinales » pour en savoir plus.

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Les licences de production

Peu importe si vous faites une demande de licence pour produire vous-même votre cannabis,ou si vous désignez une autre personne pour le cultiver pour vous, le nombre de plants quevous pouvez cultiver est déterminé par la dose quotidienne qui vous est nécessaire.

Ce renseignement est demandé sur le formulaire dedemande d’autorisation. Vous, ou votre producteurdésigné, devrez respecter les directives établies dansle Règlement sur l’accès à la marihuana à des fins

médicales. Prière de consulter le feuillet « Comment fairela demande pour utiliser légalement du cannabis à desfins médicinales » pour de plus amples renseignements.

Les clubs compassion et clubs de cannabis

Au Canada, il existe des clubs qui offrent diverses variétés de cannabis et d’autres produitsdu cannabis comme des aliments cuisinés, des teintures mères, des huiles, des concentrés,des capsules et des aérosols, ainsi que du cannabis biologique1 (non certifié).

Ces clubs sont appelés clubs compassion, clubs decannabis ou clubs pour acheteurs. Leur taille, leurstructure organisationnelle et les services qu’ils offrentvarient. Certains sont bien établis et sont enregistrés àtitre de sociétés à but non lucratif. Il est important quevous sachiez que ces clubs ne sont PAS LÉGAUX auCanada. Leur statut et leur rôle potentiel dans ladistribution de cannabis à des fins médicinales sontencore matière à débat. Ils ne font PAS partie duprogramme fédéral d’accès au cannabis à des finsmédicinales. Il ne s’agit PAS d’une source légale decannabis. Les personnes qui travaillent pour ces clubssont généralement bien informées sur l’utilisation de

cannabis à des fins médicinales. Certains clubs ontélaboré des normes d’opération en vertu desquelles ilss’auto-réglementent, mais pour le moment il n’existe pasde normes uniformes entre eux. Pour utiliser les servicesd’un tel club, il faut en devenir membre, ce qui impliquegénéralement de remplir un bref formulaire à faire signerpar votre médecin, ou d’obtenir une lettre de ce dernierconfirmant votre diagnostic. Il n’existe pas un grandnombre de clubs et fournisseurs, au Canada. Nousincluons cette liste à titre informatif. Prière de consulternotre site Internet à <www.cdnaids.ca/lecannabis>, pourune liste à jour.

1 Note au sujet du cannabis « biologique » ou « organique ». Certaines personnes pourraient souhaiter une source de cannabisorganique. À l’heure actuelle, il n’y a pas de cannabis certifié organique, en vente au Canada. Le cannabis fourni par le gouvernement estirradié aux rayons Gamma, pour assurer qu’il ne contient pas de spores de moisissures nocives. Or, en vertu des normes nationales pourl’agriculture organique, l’irradiation n’est pas permise. Les clubs compassion offrent souvent du cannabis organique, mais il n’est pascertifié. Il n’existe qu’une exception : Island Harvest, en Colombie-Britannique, produit du cannabis organique qui est certifié par laprovince. Cependant, en raison des règlements de Santé Canada, le cannabis certifié organique de Island Harvest n’est accessible qu’àdeux personnes autorisées, en raison des restrictions du RAMM.

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British Columbia Compassion Club SocietyVancouver, Colombie-BritanniqueTél. : (604) 875-0448Courriel : <[email protected]>Site Internet : <www.thecompassionclub.org>

Cannabis As Living Medicine (C.A.L.M.)Toronto, OntarioTél. : (416) 367-3459Courriel : <[email protected]>Site Internet : <www.cannabisclub.ca>

Cannabis Buyers’ Club of CanadaVictoria et Coombs, Colombie-BritanniqueHalifax, Nouvelle-ÉcosseTél. : (250) 381-4220 sur la Côte Ouest

(902) 497-3941 sur la Côte EstCourriel : <[email protected]>Site Internet : <www.cbc-canada.com>

Cannabis Common Inc.Toronto, OntarioTél. : (416) 400-3134Courriel : <[email protected]>Courriel : <[email protected]>Site Internet : <www.toronto420.com/cc>

Island Harvest – BC Certified Organic Medical CannabisVancouver Island, Colombie-BritanniqueTél. : (250) 748-8614Courriel : <[email protected]>Site Internet : <www.islandharvest.ca>

Montreal Cannabis ClubMontreal, QuébecTél. : (514) 521-8764Télécopie : (514) 845-0263Courriel : <[email protected]>Site Internet : <www.clubcompassion.org>

Hemp Users Medical Access NetworkToronto, OntarioTél. : (416) 253-1021Télécopie : (416) 253-1428Courriel : <[email protected]>Site Internet : <www.humanhemphealth.ca>

London Compassion SocietyLondon, OntarioTél. : (519) 850-5221Courriel : <[email protected]>Site Internet : <londoncompassionsociety.com>

Cannabis à domicileMontréal, QuébecTél. : (514) 521-8764Télécopie : (514) 845-0263Courriel : <[email protected]>Site Internet : <www.cannabisadomicile.ca>

The Mid-Island Compassion ClubVancouver Island, Colombie-BritanniqueTél. : (250) 954-0363Courriel : <[email protected]>Site Internet : <www.Members.Shaw.ca/MidIslandCompassionClub>

Mobile Access Compassionate Resources Organization Society(M.A.C.R.O.S.)Edmonton, AlbertaTél. : (780) 457-6824Courriel : <[email protected]>Site Internet : <www.macros.ca>

Nelson Cannabis Compassion ClubNelson, Colombie-BritanniqueTél. : (250) 354-4206Courriel : <[email protected]>Site Internet : <www.community.netidea.com/compassionclub>

Vancouver Island Compassion SocietyVictoria, Colombie-BritanniqueTél. : (250) 381-8427Courriel : <[email protected]>Site Internet : <www.thevics.com>

remarcable foodsVancouver, Colombie-BritanniqueTél. : (604) 721-7461Courriel : <[email protected]>Site Internet : <www.remarcable.ca>

Toronto Compassion CentreToronto, OntarioTél. : (416) 668-6337Courriel : <[email protected]>Site Internet : <www.tccentre.org>

Treating Yourself.Com Inc.CanadaCourriel : <[email protected]>Site Internet : <www.treatingyourself.com>

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Les amis et connaissances

Plusieurs personnes nous disent qu’elles se procurent leur cannabis auprès d’amis ou d’autrespersonnes qu’elles connaissent.

Il y a des avantages à cela, puisque ce peut être unepersonne en qui vous avez confiance et avec laquellevous avez développé une relation. Ceci cous permetpeut-être aussi d’obtenir plus d’information sur lafaçon dont le cannabis est cultivé. Bien sûr, le fait dese procurer du cannabis auprès d’un producteur qui

n’a pas de licence est illégal. La discrétion estindispensable, dans cette situation, afin de vousprotéger et de protéger la personne auprès de qui vousvous approvisionnez. Encore ici, il n’y a pas decontrôle sur la qualité du produit.

Les revendeurs de la rue (les « dealers »)

Parfois, le seul moyen de trouver du cannabis est d’approcher un revendeur (un « dealer »), ou depasser par « un ami d’un ami ».

Cette avenue comporte des risques. Vous ne savez pasvraiment ce que vous achetez, d’où le cannabis vient,comment il a été cultivé et récolté. Les revendeurspeuvent aussi être peu fiables, ou disparaître s’ilsrencontrent des problèmes, ce qui vous laisse ensituation de devoir trouver un autre fournisseur.

Transiger avec un revendeur dans la rue peut aussi êtrerisqué pour votre sécurité, en particulier si latransaction tourne mal, ou si vous vous trouvez aumauvais endroit au mauvais moment. Vous pourriezaussi être arrêté si vous êtes pris sur le fait, dans unetransaction.

Quelques conseils de sécurité pour vous protéger et protéger votre santé

• Connaissez votre source. C’est une bonne idée des’informer de votre source de cannabis et de poserdes questions sur la marchandise que vous achetez.Avez-vous confiance à la source? Est-elle fiable?Savez-vous comment le cannabis que vous achetezest cultivé? Utilise-t-on des pesticides? Des produitschimiques? Utilisez votre jugement. Certaines personnesne veulent pas fournir beaucoup d’information, ou peut-être qu’elles ne sont pas au courant.

• Soyez discret. Moins il y aura de gens qui sauront quevous avez du cannabis, moins il y aura de chancesque vous soyez l’objet d’une attention indésirable dela part de personnes à la recherche de cannabis,ainsi que de la police. Cela est particulièrementsouhaitable si vous cultivez du cannabis.

• Ne laissez pas votre cannabis, vos instruments, vosplants ou votre matériel de culture à la vue devantune porte ou une fenêtre.

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La publication de ces feuillets a été rendue possible par une contribution financière de l’Agence de santé publique du Canada. Les opinions exprimées dans ces documents ne représentent pas nécessairement les posi-tions de l’Agence de santé publique du Canada, ni de Santé Canada. La Société canadienne du sida remercie Solvay Pharma pour sa contribution à ce projet.

Conseils pour l’entreposage du cannabis

Le THC, qui est le principal ingrédient actif du cannabis, se trouve dans les glandes, ou « trichomes »,qui sont fixées à la surface des feuilles, des tiges et des bourgeons de fleurs de la plante. Vous pouvezles voir à l’œil nu. Ils donnent au cannabis son apparence givrée. Le THC se détériore lorsqueexposé à la lumière, à l’oxygène ou à la chaleur.

• Veillez à ce que le cannabis soit séché adéquatementavant de le ranger. Son entreposage lorsqu’il esthumide favorisera la croissance de moisissures, dechampignons et de bactéries qui pourraient vouscauser de graves problèmes de santé. Il ne devrait seformer aucune condensation dans le contenant; sivous en voyez, faites sécher le cannabis dans un sacde papier, un jour ou deux, pour qu’il soit bien secavant d’être entreposé.

• Rangez votre cannabis dans un contenant de bois, deplastique rigide ou de métal, dans un lieu frais àla noirceur.

• Vous pouvez réfrigérer ou congeler le cannabis dansun contenant scellé pour ralentir sa détérioration.Pour un entreposage de longue durée, placez-le dansun pot en verre, de type Mason [genre à marinades]ou un autre genre de pot de verre qui peut se sceller;vous pouvez aussi l’entreposer dans un sac oucontenant scellé sous vide, au congélateur.

• Ne fumez jamais, JAMAIS, du cannabis moisi!Si vous voyez une croissance noire, blanche, grisâtre,ou à l’apparence laineuse et translucide sur votrecannabis, jetez le tout, comme vous jetteriez unaliment moisi. Consultez le feuillet « L’usage decannabis à des fins médicinales » pour en savoir plus.

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Le cannabis et le VIH-sida :6. Quelques conseils pour une utilisation plus

sécuritaire et une meilleure santé

Des approches pour fumer en réduisant les méfaits

Voici quelques choses que vous pouvez faire pour réduire, atténuer,voire éliminer, les risques pour la santé qui s’associent au fait de fumer.

La collection de feuillets d’informationsur le cannabis et le VIH-sida :

1. L’utilisation de cannabis à des fins médicinales

2. Comment faire la demande pour utiliser légalement du cannabis à des fins médicinales

3. Comment parler de cannabis médicinalavec votre médecin

4. Feuillet d’information à l’intention desmédecins

5. Où se procurer du cannabis à des finsmédicinales

6. Quelques conseils pour une utilisationplus sécuritaire et une meilleure santé

7. Cuisiner avec du cannabis

8. Conseils pour cultiver le cannabis demanière sécuritaire

9. Le stigmate et la discrimination liés àl’utilisation de cannabis

Coordonnées :

Ces feuillets sont une publication de la Société canadienne du sida, en consultation avec un Comité directeurnational et un juriste-conseil. Ils sontconçus pour être facilement photocopiés.Nous vous encourageons à les disséminer largement.

Pour des mises à jour de ces feuillets, oupour plus d’information, consultez le siteInternet de la Société canadienne dusida à <www.cdnaids.ca/lecannabis>ou communiquez avec nous à :

Société canadienne du sida190, rue O’Connor, Suite 800Ottawa ON, Canada, K2P 2R3

Tél. : 1-613-230-3580Sans frais: 1-800-499-1986

• Commencez par essayer quelquesinhalations (« poffes »). Lorsque l’onfume le cannabis, ses effets sont trèsrapides; cela rend plus facile d’ajustervotre dose selon votre besoin. Prenezune ou deux inhalations (ou « poffes »),puis attendez quelques minutes pourvoir si vous obtenez l’effet voulu. Vouspourrez ensuite déterminer si vousavez besoin d’une ou deux autre(s)inhalation(s). Concentrez-vous, soyezprésent et conscient. Observez leseffets sur vos symptômes. C’est unebonne chose que de développer cetteconscience, car le cannabis peut variergrandement en force et en effets.

• Ne tenez pas la fumée dans vospoumons pour une période de tempsprolongée. La recherche démontreque retenir la fumée pour une périodede temps prolongée n’augmente pasl’absorption des cannabinoïdes.

• Procurez-vous un éteignoir à cigarette.On en vend dans toutes les boutiquesd’instruments pertinents au cannabis.Vous pouvez placer ce petit objet dansun cendrier, pour y éteindre facilementvotre joint et conserver le reste pourplus tard. Un éteignoir à cigarettes necoûte que quelques dollars. Sonutilisation empêche de gaspiller ducannabis en laissant brûler le jointtout seul, et évite d’avoir à écraser lebout allumé du joint pour l’éteindre.

• Utilisez une pipe. Une pipe peutvraiment vous aider à faire uneutilisation efficace du cannabis quevous possédez. On gaspille moins decannabis en brûlant une moindrequantité. Les pipes facilitent aussi lapossibilité de prendre seulementquelques inhalations à la fois; et onévite de respirer les produitssecondaires du papier brûlé.

• Ne le mélangez pas avec du tabac.Contrairement au cas du cannabis, ilexiste amplement de données quidémontrent un fort lien entre de fumerdu tabac et le cancer du poumon,entre autres effets délétères pour lasanté. Il est fortement recommandé deNE PAS mélanger de tabac dans votrecannabis. D’après certaines personnes,le joint brûle mieux s’il contient unpeu de tabac, mais un joint sans tabacpeut brûler très bien aussi – et s’ils’éteint, il suffira de le rallumer!

• À propos des bongs et pipes à eau.Plusieurs personnes trouvent que lafumée est plus douce, plus fraîche etmoins irritante lorsqu’elles fument àl’aide d’une pipe à eau. Les pipes àeau peuvent aussi réduire la quantitéde goudron et d’autres toxines dansla fumée du cannabis. Cependant,ces instruments filtrent aussi certainsdes cannabinoïdes, ce qui signifiequ’au bout du compte vous devrez

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Conseils aux néophytes

Plusieurs personnes ont consommé du cannabis en situation sociale, avant d’en faire uneutilisation médicinale. Si vous n’avez jamais utilisé de cannabis, voici quelques éléments àconsidérer avant de le faire :

possiblement fumer une plus grande quantité pourobtenir l’effet recherché. Souvenez-vous, si vous enutilisez une, de changer l’eau après chaque usage afind’éviter le développement de matières contaminantesqui pourraient nuire à votre santé.

• Utilisez un « vaporisateur ». Les vaporisateurs gagnenten popularité. Il s’agit d’instruments qui chauffent lecannabis à une température juste sous le point decombustion. Les cannabinoïdes sont libérés en vapeur,sans les sous-produits néfastes contenus dans la fumée.Le prix des vaporisateurs varie. Ils peuvent coûter cher.Il en existe deux types : les vaporisateurs à air actif etles vaporisateurs à plaque plate. Ceux à air actif sontrecommandés. Les vaporisateurs sont vendus dans laplupart des boutiques qui offrent des instrumentspertinents au cannabis. Certaines boutiques accordentun rabais aux utilisateurs de cannabis à des finsmédicinales. Magasinez, parlez à d’autres personnesqui en utilisent. Essayez-le avant d’en acheter un.Certains clubs de cannabis ou de compassion en ontet permettent aux clients de les essayer. Consultezl’Internet. Voici un site informatif sur le sujet :<www.canorml.org/healthfacts/vaporizers.html>.

• Cuisinez avec du cannabis. Cuisiner avec du cannabis estun bon moyen de réduire ou d’éliminer complètement

la fumée. Cependant, manger du cannabis est biendifférent de le fumer. Consultez le feuillet « Cuisiner avecdu cannabis » pour plus d’information.

• Autres possibilités pour éviter de le fumer. Certainsclubs de cannabis et certains « entrepreneurs privés »offrent d’autres produits du cannabis, comme lateinture mère, des aérosols buccaux, des huilescomestibles, des concentrés (hashish, huiles, budder) etdes aliments préparés. Souvenez-vous que la vente deces produits est illégale au Canada et qu’il n’y a pas demécanisme de contrôle de la qualité de ces produits.L’Autorisation de possession ne s’applique à aucunproduit dérivé du cannabis, comme le hashish, l’huilede hash ou le budder.

• Alternatives pharmaceutiques : Il existe quelquesproduits, sur le marché, qui sont soit extraits de plantsde cannabis (Sativex®) ou qui sont des produitssynthétisés, comme le Marinol® (dronabinol) et leCesamet® (nabilone). Votre médecin peut vous fournirde l’information et vous donner une ordonnance pourde tels produits. Certaines personnes utilisentexclusivement ces substances de rechange, alors qued’autres aiment compléter leur consommation decannabis en prenant ces produits.

• Parlez à des personnes qui ont de l’expérience avecle cannabis afin de savoir à quoi vous attendre. Laplupart des gens trouvent que l’effet psychoactif ducannabis est agréable. Il peut cependant falloir unpeu de temps pour s’y habituer.

• Mettez-vous dans des circonstances sûres et faites-vous accompagner d’une personne en qui vous avezconfiance, lorsque vous vous préparez à prendre ducannabis pour la première fois. Soyez en lieu sûr etfamilier, avec une personne de confiance avec qui vouspouvez parler, qui pourra vous aider et vous rassureren restant avec vous pour cette première expérience.

• Si vous le fumez, commencez doucement. Essayez uneinhalation ou deux, puis voyez comment ça va. L’effetpsychoactif peut être subtil. Notez les changementsdans la manière dont vous vous sentez ou vouscomportez. Observez les effets sur vos symptômes.

C’est une bonne chose que de développer cetteconscience, car le cannabis peut varier grandement enforce et en effets – être attentif vous aideragrandement à apprendre comment faire usage decannabis pour vos symptômes.

• Si vous ressentez de l’anxiété ou une paranoïa,gardez votre calme. Tentez d’être aux côtés d’unepersonne à qui vous faites confiance. Votreaccompagnateur devrait vous rassurer que tout irabien, et que ça va passer. Souvenez-vous que lecannabis ne vous tuera pas. Les sentiments ouimpressions désagréables disparaissent généralementen une heure. On peut se sentir mieux en mangeantou en buvant quelque chose de sucré.

• Le cannabis ne convient pas à tout le monde. Vous êtesla seule personne qui peut déterminer si l’usage decannabis vous convient, pour gérer vos symptômes.

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Conseils pour utiliser le cannabis de manière sûre et responsable

• Utilisez le cannabis dans le cadre d’un mode de vie sain,équilibré et responsable. Apprenez à faire usage ducannabis pour la gestion de vos symptômes et prenezsoin de vous. Il existe d’autres bons moyens de gérerle stress, l’anxiété, la dépression, et de relaxer; parexemple, l’exercice, le yoga, la méditation, les rencontressociales, etc. Trouvez ce qui est bon pour vous.

• Tous les cannabis ne sont pas égaux. Soyez conscientqu’il peut y avoir d’énormes différences entre un typede cannabis et un autre. Certaines variétés sont plusfortes que d’autres. La première fois que l’on fume untype de cannabis, c’est une bonne idée d’en prendreseulement quelques inhalations et d’attendre quelquesminutes pour voir l’effet.

• Vous pouvez développer une tolérance à une variétéde cannabis avec le temps, ce qui veut dire que vousn’en obtenez plus les bénéfices médicinaux. Vouspouvez minimiser cette tolérance en utilisantdifférentes variétés de cannabis. Cesser d’arrêterd’utiliser le cannabis pour un bout de temps peutaussi réduire cette tolérance.

• Ne fumez jamais, JAMAIS, du cannabis moisi!Certaines moisissures, bactéries et autres contaminantspeuvent apparaître sur votre cannabis, que ce derniersoit en croissance ou déjà récolté, dépendamment desconditions. Si vous voyez une croissance noire,blanche, grisâtre, ou à l’apparence laineuse ettranslucide, sur votre cannabis, jetez le tout, commevous jetteriez un aliment moisi. Certaines moisissurespeuvent produire des substances très toxiques quipeuvent entraîner des infections pulmonaires graves.Mieux vaut prévenir que d’être très malade.

• Rangez votre cannabis de manière sûre. Assurez-vousque le cannabis est bien séché, avant de le ranger.Conservez-le alors dans un contenant de bois, deplastique rigide ou de métal, dans un lieu frais à lanoirceur. Il ne devrait se former aucune condensationdans le contenant; si vous en voyez, faites sécher lecannabis dans un sac de papier, un jour ou deux, pourqu’il soit bien sec avant d’être entreposé. Vous pouvezréfrigérer ou congeler le cannabis dans un contenantscellé, pour ralentir sa détérioration. Pour unentreposage de longue durée, placez-le dans un pot enverre, de type Mason [genre à marinades] ou un autregenre de pot de verre qui peut se sceller; vous pouvezaussi l’entreposer dans un sac ou un contenant scellésous vide, au congélateur.

• Soyez informé. Trouvez de l’information sur l’utilisationmédicinale du cannabis, ses effets sur la santé et lesquestions juridiques qui se rattachent à son usage.Consultez les « Ressources utiles » proposées dansces feuillets.

• Soyez bon ambassadeur. Votre utilisation affectela perception que d’autres personnes auront del’ensemble des personnes qui font un usage médicinalde cannabis. Prêchez par l’exemple.

• Évitez de consommer du cannabis si vous devezconduire un véhicule. Souvenez-vous que nonseulement votre vie est en jeu, mais aussi la vie desautres personnes. Il est illégal de conduire en étatd’ébriété. Planifiez d’avance.

• Le cannabis peut ne pas être compatible avec lesétudes ou le travail. Dépendamment de vos besoinsmédicaux, vous pourriez vouloir examiner où etquand il est approprié ou non de consommer ducannabis. Certaines personnes ont du mal à bienfonctionner à l’école ou au travail, lorsqu’elles ontutilisé du cannabis. Ces lieux pourraient ne pas êtrefavorables à ce que vous consommiez du cannabis;cela pourrait vous attirer des problèmes. Dansd’autres lieux, toutefois, on accepte bien l’utilisationde cannabis à des fins médicinales. Servez-vous devotre jugement.

• Soyez conscient que le cannabis tend à intensifier leseffets de l’alcool.

• L’utilisation de cannabis par des personnes d’âgemineur ne devrait pas être encouragée, à moins quece soit avisé par un professionnel de la santé et à desfins médicinales.

• L’utilisation de cannabis devrait contribuer à votresanté, votre bien-être, votre créativité, votre travail,vos relations personnelles et vos obligations sociales.C’est une bonne idée d’évaluer régulièrement l’usageque vous faites du cannabis, afin de déterminer s’ils’agit toujours d’une contribution positive à votre vie.Consultez les « Questions pour l’autoévaluation »,dans le présent document.

• Soyez gentil, discret, poli. Soyez un bon voisin.Respectez les règlements locaux interdisant de fumer.Respectez votre entourage. Soyez conscient quel’odeur du cannabis peut attirer une attentionindésirable de la police ou de gens autour de vous.Cela est particulièrement important si vous faitespousser du cannabis ou si vous connaissez quelqu’unqui le fait.

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La publication de ces feuillets a été rendue possible par une contribution financière de l’Agence de santé publique du Canada. Les opinions exprimées dans ces documents ne représentent pas nécessairement les posi-tions de l’Agence de santé publique du Canada, ni de Santé Canada. La Société canadienne du sida remercie Solvay Pharma pour sa contribution à ce projet.

Questions pour l’autoévaluation de l’usage de cannabis

L’utilisation de cannabis devrait contribuer à votre santé, votre bien-être, votre créativité, votretravail, vos relations personnelles et vos obligations sociales. C’est une bonne idée d’évaluerrégulièrement l’usage que vous faites du cannabis, afin de déterminer s’il s’agit toujours d’unecontribution positive à votre vie. Voici quelques questions pour guider votre réflexion.

• Le cannabis vous aide-t-il à contrôler vos symptômes,comme la perte d’appétit, la nausée et lesvomissements, la douleur, le stress, l’anxiété etc.?

• La quantité de cannabis que vous utilisez augmente-t-elle? Certaines personnes notent dans un carnetl’usage qu’elle font, pour observer si les tendancesdans leur usage se modifient. Gardez un registre de laquantité que vous utilisez, la fréquence, les situationsparticulières, et la somme d’argent que vousdépensez. Cela vous aidera à évaluer votre utilisation.

• Êtes-vous satisfait de l’utilisation que vous faites decannabis, ou voulez-vous y changer quelque chose?

• Avez-vous le sentiment que votre usage de cannabis aun impact néfaste sur votre vie quotidienne? Sur vosrelations avec vos amis et votre famille? Sur votretravail ou autre occupation? Sur votre situationfinancière?

• Avez-vous de la difficulté à gérer votre vie de tous lesjours? Avez-vous l’impression que le cannabiscontribue à ce problème?

Il est important que vous déterminiez le rôle et la place qu’occupe le cannabis dans votre vie. Si vousconstatez qu’il ne contribue plus de manière positive à votre vie et à vos soins de santé, vous pourriezvouloir demander de l’assistance. Adressez-vous à un organisme de lutte contre le VIH-sida dansvotre localité qui pourrait vous référer à des services de counselling sur l’usage de drogue, ou encorecommuniquez avec un conseiller ou thérapeute. Prenez soin de vous!

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Le cannabis et le VIH-sida :7. Cuisiner avec du cannabis

Pourquoi cuisiner avec du cannabis?

On peut vouloir préparer de la nourriture avec du cannabis afinde réduire la quantité que l’on fume, d’avoir un effet différent,ou d’avoir un moyen pratique d’en prendre lorsque l’on est dansun lieu où l’on ne peut pas fumer.

Avantages

• Cela peut réduire ou éliminer laquantité de cannabis que vous fumez;cela peut donc améliorer la santé de vospoumons.

• Certains des effets du cannabis sontplus prononcés lorsqu’on le mange.

• Les effets durent plus longtemps, doncon a besoin d’en prendre moinssouvent.

• En le mangeant, il est plus facile d’êtrediscret que si on le fume. On peutmanger de la nourriture qui contient ducannabis dans des endroits où l’on nepeut pas en fumer.

La collection de feuillets d’informationsur le cannabis et le VIH-sida :

1. L’utilisation de cannabis à des fins médicinales

2. Comment faire la demande pour utiliser légalement du cannabis à des fins médicinales

3. Comment parler de cannabis médicinalavec votre médecin

4. Feuillet d’information à l’intention desmédecins

5. Où se procurer du cannabis à des finsmédicinales

6. Quelques conseils pour une utilisationplus sécuritaire et une meilleure santé

7. Cuisiner avec du cannabis

8. Conseils pour cultiver le cannabis demanière sécuritaire

9. Le stigmate et la discrimination liés àl’utilisation de cannabis

Coordonnées :

Ces feuillets sont une publication de la Société canadienne du sida, en consultation avec un Comité directeurnational et un juriste-conseil. Ils sontconçus pour être facilement photocopiés.Nous vous encourageons à les disséminer largement.

Pour des mises à jour de ces feuillets, oupour plus d’information, consultez le siteInternet de la Société canadienne dusida à <www.cdnaids.ca/lecannabis>ou communiquez avec nous à :

Société canadienne du sida190, rue O’Connor, Suite 800Ottawa ON, Canada, K2P 2R3

Tél. : 1-613-230-3580Sans frais: 1-800-499-1986

Inconvénients

• C’est un moyen plus puissant deconsommer du cannabis, alors il fautêtre plus prudent dans la dose quel’on prend.

• Les effets prennent plus de temps àapparaître. Pour cette raison, il estmoins évident de contrôler notre dose,il faut expérimenter pour arriver àmanger la bonne quantité.

• Il faut de la pratique, de l’expérience– et une assez grande quantité decannabis, ce qui peut être coûteux.

• Il faut prendre le temps de préparerla nourriture.

• Si le but de notre usage de cannabisest de soulager la nausée et desvomissements, il n’est pas certainalors que l’on a envie d’en manger.

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Conseils et trucs

• Soyez conscient de vos besoins nutritionnels (parexemple, si vous avez le diabète), lorsque vous cuisinezavec du cannabis, et choisissez vos ingrédients enconséquence. Consultez un nutritionniste.

• Manger du cannabis cru, dans sa forme herbacée,n’aura pas d’effet. Il faut activer les cannabinoïdes aumoyen de chaleur – soit par la cuisson, soit en lefumant, soit en le chauffant dans un vaporisateur oudans un convertisseur à chaleur sèche (voir<www.thevics.com/recipes/cannamist.htm>).

• Si vous n’avez pas préparé vous-même un alimentcontenant du cannabis, assurez-vous de vousinformer sur la force du produit. Par exemple, il sepeut qu’un biscuit contienne environ un quart degramme de cannabis. Une bonne dose pourcommencer est entre 1/8 g et 1/2 g de cannabis pourvoir d’abord quel effet cela a sur vous. Si vous avezdes doutes, prenez-en moins, plutôt que trop, etvoyez comment ça se déroule.

• Le cannabis est soluble dans les gras. Il lui faut unproduit gras ou huileux auquel il s’attachera encuisant. L’eau n’est pas une bonne substance pourextraire les cannabinoïdes (le THC ou autres). Parexemple, si vous vous faites une tisane de cannabis,ajoutez-y du lait ou du lait de soya; le faire mijoterquelques minutes à feu doux sur la cuisinièrecontribuera à extraire les cannabinoïdes du cannabis.

• Pour votre information, les graines de cannabis ou dechanvre ne contiennent pas de cannabinoïdes, doncelles ne sont pas utiles du point de vue médicinal.Elles ont cependant bon goût dans une salade et sontbonnes pour la santé.

• Les feuilles rejetées au moment de votre récolte (leshake, dit-on en anglais) peuvent servir à cuisiner. Onne les fume pas, parce qu’elles contiennent moins decannabinoïdes que les fleurs (ou buds), mais lesutiliser dans des aliments permet d’utiliser votrerécolte de manière optimale.

• Gardez à l’esprit tous ces facteurs qui entrent en lignede compte lorsque vous considérez la dose initialequand vous mangez du cannabis : la variété decannabis, sa force, la quantité utilisée, la partie de laplante qui est utilisée, la corpulence de la personnequi mange l’aliment contenant du cannabis, ainsi queson expérience de consommation de cannabis. Voiciquelques lignes directrices pour une dose initialepour une personne d’environ 68 kg (150 livres) qui ade l’expérience avec le cannabis :

– Feuilles de cannabis (shake) : 1/2 g à 2grammes

– Fleurs de cannabis (buds avec graines) : 1/4 g à 1 gramme

– Fleurs de sinsemilla (buds mais sans graines) :1/8 g à 1/2 gramme

• Notez qu’une dose faible fonctionne bien dans lastimulation de l’appétit.

• Les aliments contenant du cannabis devraient êtrerangés au réfrigérateur ou au congélateur, etadéquatement identifiés par une étiquette au cas où uneautre personne les trouve!

• Ne donnez jamais à une personne un aliment ou unmets qui contient du cannabis sans lui dire et sans avoirson consentement.

• Évitez de boire de l’alcool lorsque vous mangez quelquechose qui contient du cannabis.

Différence entre le fait de manger et le fait de fumer le cannabis

Manger du cannabis est bien différent de le fumer.

Peut-être le savez-vous déjà, si vous en avez mangé ousi vous avez pris des cannabinoïdes d’originepharmaceutique qui sont disponibles en comprimés. Encomparaison avec l’effet du cannabis fumé, qui estpresque immédiat et arrive au sommet de sa puissanceen quelques minutes, il faut jusqu’à une heure ou plusavant que du cannabis mangé fasse effet. Aussi, quand

l’effet commence, il est plus lent et graduel. Il dureplusieurs heures, parfois cinq heures ou plus. C’estaussi une sensation différente de celle que procure lecannabis fumé. Certaines personnes trouvent que c’estplus « physique » ou « corporel », ce qui est un élémentpositif pour les personnes qui prennent le cannabispour contrôler des douleurs.

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Ressources utiles

• Vancouver Island Compassion Society recipes, <www.thevics.com/vicsdocs.htm>

• Marijuana Herbal Cookbook, de Tom Flowers

• The Art and Science of Cooking With Cannabis: The Most Effective Methods of Preparing Food& Drink With Marijuana, Hashish & Hash Oil, de Adam Gottlieb

• Stir Crazy: Cooking With Cannabis, chez Bobcat Press

• Gourmet Cannabis Cookery; The High Art of Marijuana Cuisine, de Dan D. Lyon

Trop de cannabis

En le mangeant, il peut arriver que l’on prenne trop de cannabis – PAS dans le sens que celaentraînerait le décès, mais dans le sens que cela peut causer une expérience possiblementdésagréable.

Pour mourir d’une surdose de cannabis, il faudrait enconsommer 682 kg (1 500 livres) en 15 minutes, mais celan’a jamais été prouvé. Néanmoins, il faut être prudentlorsqu’on le mange. Certaines personnes s’impatientent enattendant que l’effet se manifeste, et elles pensent qu’il leurfaut en consommer une plus grande quantité, alors elles enmangent encore, et l’effet peut être trop prononcé. Justepour être certain, attendez au moins deux heures avantd’en manger une quantité supplémentaire. Consultez lefeuillet « Quelques conseils pour une utilisation plussécuritaire et une meilleure santé », pour plusd’information.

Une personne qui a mangé trop de cannabis peut avoirdes étourdissements, être agitée, nerveuse ou devenirparanoïaque. Si cela arrive, la personne devrait êtregardée dans le calme et rassurée que ça va passer. Lessensations les plus intenses dureront environ une heure etles effets devraient disparaître en 4 à 5 heures. Lapersonne n’est pas en danger physique. Si elle a desfrissons, tenez-la au chaud. La plupart des personnes entelle situation tombent endormies rapidement.

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La publication de ces feuillets a été rendue possible par une contribution financière de l’Agence de santé publique du Canada. Les opinions exprimées dans ces documents ne représentent pas nécessairement les posi-tions de l’Agence de santé publique du Canada, ni de Santé Canada. La Société canadienne du sida remercie Solvay Pharma pour sa contribution à ce projet.

Quelques recettes

Beurre à l’extrait de cannabis Une des meilleures façons de cuisiner avec du cannabisest de préparer d’abord du beurre au cannabis. Le beurrefonctionne bien, pour extraire le THC du cannabis. Lebeurre à l’extrait de cannabis est par ailleurs facile àpréparer et on peut l’utiliser dans plusieurs recettes. Voicicomment préparer du beurre à l’extrait de cannabis.

1. Chauffer 5 tasses d’eau dans un chaudron, àchaleur moyennement élevée.

2. Ajouter une once (28 grammes) de feuilles decannabis (le shake),

OU de 7 à 14 grammes de fleurs (buds), selon laforce du cannabis utilisé (voir la section « Conseils »,ci-dessus).

3. Ajouter 3/4 livre de beurre.

4. Amener à ébullition, couvrir, baisser le feu et laissermijoter à feu bas pendant 11/2 à 2 heures, enmélangeant de temps en temps.

5. À l’aide d’une passoire, égoutter le mélange enrecueillant le liquide dans un autre contenant. Dansla passoire, presser les restes de feuilles ou de fleursà l’aide d’une cuillère pour extraire le restant dubeurre imbibé et l’eau.

6. Faire bouillir 2 autres tasses d’eau et les verser surles restes de feuilles ou de fleurs afin d’en tirer toutle reste du beurre. Presser à nouveau. Jeter lesrésidus de feuilles ou de fleurs : ils ne contiennentplus de THC ou d’autres cannabionoïdes.

7. Laisser reposer le mélange liquide jusqu’à ce que lebeurre se sépare de l’eau. Placer ensuite le tout auréfrigérateur.

8. Lorsque la mixture aura refroidi, le beurre à l’extraitde cannabis durcira à la surface de l’eau. Recueillirce beurre et le conserver au réfrigérateur jusqu’àutilisation pour cuisiner. Jeter l’eau résiduelle.

9. On peut utiliser le beurre à l’extrait de cannabis surdes rôties ou sur des légumes, comme le beurrerégulier. À savoir : commencer avec une dose demoins d’une cuillérée à thé. On peut aussi utiliser cebeurre dans des recettes.

Biscuits au cannabis1. Préchauffer le four à 300º F (149º C). La température

du four est intentionnellement moins élevée que pourd’autres biscuits, afin de ne pas vaporiser une tropgrande quantité des cannabinoïdes. Le temps decuisson sera plus long que pour des biscuits ordinaires,afin de compenser pour la température plus basse.

2. Mélanger :

• 1/2 tasse de beurre de cannabis (voir ci-dessus)• 1/4 tasse de beurre régulier• 3/4 tasse de lait, ou de lait de soya, ou de crème

moitié-moitié• 1/3 de tasse de farine de blé (ou autre farine)• 1 œuf

3. Battre à l’aide d’un mélangeur pendant 5 minutes.

4. Intégrer :

• 3/4 tasse de sucre ou de sirop d’érable• 1 cuillérée à thé d’extrait d’orange ou de vanille

(facultatif)• 1/2 cuillérée de muscade (facultatif)

5. Intégrer en tamisant :

• 1 cuillérée à thé de poudre à pâte• 2 tasses de farine

6. Battre à l’aide d’un mélangeur jusqu’à obtentiond’un mélange uniforme.

7. Intégrer une tasse de raisins secs, de noix ou depépites de chocolat, si désiré.

8. Graisser une plaque à biscuits. Déposer l’équivalentd’une cuillère à soupe de pâte pour chaque biscuitsur la plaque à biscuits.

9. Faire cuire au four de 25 à 30 minutes. Résultat :environ 28 petits biscuits au cannabis.

1 Les recettes de beurre à l’extrait de cannabis et debiscuits de cannabis ont été traduites d’adaptations desrecettes « Butter Extracts » et « Greenies » présentéesdans le livre de Tom Flowers intitulé Marijuana HerbalCookbook: Recipes for Recreation and Health(Flowers Publishing, 1995). – Un excellent bouquin.

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Le cannabis et le VIH-sida :8. Conseils pour cultiver le cannabis

de manière sécuritaire

Commencez par vous informer

AVANT de commencer à faire pousser du cannabis pour vos besoinsmédicinaux, c’est une bonne idée de lire au moins un livre sur le sujet.Il en existe plusieurs. Cela augmentera votre taux de réussite et vousévitera de dépenser de l’argent sur des équipements coûteux quipourraient s’avérer superflus. Voici quelques suggestions :

La collection de feuillets d’informationsur le cannabis et le VIH-sida :

1. L’utilisation de cannabis à des fins médicinales

2. Comment faire la demande pour utiliser légalement du cannabis à des fins médicinales

3. Comment parler de cannabis médicinalavec votre médecin

4. Feuillet d’information à l’intention desmédecins

5. Où se procurer du cannabis à des finsmédicinales

6. Quelques conseils pour une utilisationplus sécuritaire et une meilleure santé

7. Cuisiner avec du cannabis

8. Conseils pour cultiver le cannabis demanière sécuritaire

9. Le stigmate et la discrimination liés àl’utilisation de cannabis

Coordonnées :

Ces feuillets sont une publication de la Société canadienne du sida, en consultation avec un Comité directeurnational et un juriste-conseil. Ils sontconçus pour être facilement photocopiés.Nous vous encourageons à les disséminer largement.

Pour des mises à jour de ces feuillets, oupour plus d’information, consultez le siteInternet de la Société canadienne dusida à <www.cdnaids.ca/lecannabis>ou communiquez avec nous à :

Société canadienne du sida190, rue O’Connor, Suite 800Ottawa ON, Canada, K2P 2R3

Tél. : 1-613-230-3580Sans frais: 1-800-499-1986

La culture du cannabis, en particulier pour un usagemédicinal, est une habileté qui demande des connaissances,une bonne somme de tentatives et de correctifs, et certainesconsidérations particulières pour le faire en toute sécurité.

• Indoor Marijuana Horticulture: TheIndoor Bible, de Jorge Cervantes

• Marijuana Indoors: Five EasyGardens, de Jorge Cervantes

• Marijuana Outdoors: GuerillaGrowing, de Jorge Cervantes

• Growing Medical MarijuanaOrganically, de Jeff Mota etFrieda Weed

• How to Grow Marijuana Indoorsfor Medicinal Use, de G. W. Carver

• Marijuana Grower’s Guide, de Mel Frank, L. P. Kallan et OliverWilliams (illustrateurs)

• How to Grow the Finest MarijuanaIndoors Under Lights, de JosephCarver

• Marijuana Grower’s Handbook :The Indoor High Yield Guide, de Ed Rosenthal

• Cultivators Handbook ofMarijuana, de William Drake

• Indoor Marijuana Horticulture, de Jorge Cervantes

• Primo Plant: Growing MarijuanaOutdoors, de Carolyn Garcia

• Ancient and Modern Methods ofGrowing Extraordinary Marijuana,de Adam Gottlieb et Larry Todd(illustrateur)

• Sell Marijuana Legally, de Wendy Little et Eric Nash, à<www.islandharvest.ca>

• Ask Ed – site Internet d’Ed Rosenthal :<www.quicktrading.com/home.html>

• Wo/Men’s Alliance for MedicalMarijuana : <www.wamm.org/video.htm>

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Soyez au courant des lois

Le cannabis est une substance contrôlée. Il est illégal d’en cultiver SAUF si vous détenez uneLicence de production de marihuana à des fins médicales, fournie par Santé Canada.

Pour plus d’information sur la procédure pourobtenir une telle licence, prière de consulter lefeuillet intitulé « Comment faire la demande pourutiliser légalement du cannabis à des finsmédicinales », dans la présente collection. Assurez-vous de bien savoir ce qu’une Licence de production

vous autorise à faire et ne vous permet pas de faire.Le nombre de plants que vous serez autorisé à fairepousser simultanément dépend de la dosequotidienne nécessaire dans votre cas. Cetteinformation vous sera donnée au moment où vousrecevrez votre Licence de production.

Se procurer des graines

En faisant une demande de Licence de production, vous pouvez remplir aussi le Formulaire E2pour demander des semences (graines) de cannabis de Santé Canada.

Vous pouvez aussi commander des semences aumoyen de l’Internet, ou communiquer avec uneboutique qui vend des instruments pertinents aucannabis; ils pourraient vous orienter dans la bonnedirection. Sachez que la vente et l’achat de semences

de cannabis sont illégaux au Canada, et qu’il y a eurécemment un grand nombre d’interventionspolicières à ce sujet. Certains clubs compassionpourraient avoir des moyens pour vous fournir dessemences ou des boutures de plants.

Organiser votre jardin

Les plants de cannabis, comme toutes les plantes, ont besoin de lumière, d’eau, de nutriments,de CO2 (gaz carbonique) et de températures douces. Il vous faudra un système d’éclairage. Lesboutiques qui vendent de l’équipement pour la culture sont bien informées du matérielnécessaire à la culture du cannabis.

Les lampes qui sont les meilleures et les moins coûteusessont les lampes à décharge à haute intensité [highintensity discharge] – ou HID. Il vous faudra aussi unventilateur, pour faire circuler l’air. Il vous faudraégalement un hygrostat [ou humidistat] et unthermostat, pour surveiller l’air et le garder frais et sec.Dépendant de votre installation, vous pourriez avoirbesoin d’un climatiseur d’air ou d’un déshumidificateur,et peut-être une chauffrette. L’approvisionnement

électrique est évidemment importante. Demander à unélectricien professionnel d’inspecter vos fils, vosraccords et le tableau de distribution [communémentappelé le panneau ou boîte électrique] est une excellenteidée, mais faites usage de votre bon jugement, sur cepoint. Souvenez-vous, la discrétion est importante,lorsque l’on cultive du cannabis, même en détenant unelicence pour le faire légalement.

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La sécurité de votre jardin

Ayez recours à votre bon sens pour que votre culture soit en sécurité et pour prévenir les volspar effraction.

Ayez des portes et des serrures de bonne qualité.Le niveau de sécurité peut être rehaussé de diversesmanières : système d’alarme avec détecteur demouvement, clôture, lumière vive, chiens, et apparencede présence constante sur les lieux, notamment. Dansvotre demande de licence de production, vous devrez

préciser quelles mesures de sécurité sont en place pourrendre votre culture plus sécuritaire.

Soyez discret! Moins il y aura de gens qui savent quevous cultivez du cannabis, mieux ce sera. Vous nevoulez pas attirer d’attention indésirable.

Culture sûre

Certaines moisissures et d’autres contaminants peuvent pousser sur votre cannabis, peu importeque le plant soit encore en croissance ou que le produit ait été récolté et entreposé.

Certains de ces organismes sont inoffensifs, alors qued’autres sont hautement toxiques et dangereux pourvotre santé. Certains peuvent causer de graves infectionspulmonaires, des cancers ou d’autres problèmes desanté. On est infecté lorsqu’on les respire en fumant lecannabis, ou lorsqu’ils touchent notre bouche.

Les moisissures aiment un milieu humide, sombre, fraiset acide. Voici des choses que vous devez faire pour éviterqu’elles s’installent et poussent. Elles sont faciles àcontrôler dans une culture à l’intérieur, au moyen d’unecirculation constante de l’air, et avec une faible humidité.

• Chauffez votre culture intérieure à au moins 24º C(75 º F).

• Enlevez de l’humidité de l’air, au moyen d’undéshumidificateur. Gardez le taux d’humidité àenviron 50 ou 55 %.

• Comme les moisissures préfèrent des conditionsacides, vous pouvez utiliser de l’eau alcaline, à un pHde 7,5 ou 8, en ajoutant à votre eau du bicarbonatede potassium, ou des produits comme le « pH UP »(élévateurs de pH/alcalinité).

• Utilisez un ventilateur pour créer une circulationconstante de l’air.

• Les climatiseurs d’air condensent les vapeurs d’eaulorsqu’ils refroidissent l’air, ce qui rend ce dernierplus sec. Les déshumidificateurs chauffent la pièce enmême temps qu’ils condensent les vapeurs d’eaucontenues dans l’air. Déterminez vos besoins, d’aprèsle lieu où vous faites votre culture, le temps del’année, et les exigences en termes de contrôle de latempérature.

• Pour plus d’information sur les moisissures, consultezle feuillet « L’usage de cannabis à des fins médicinales »,à la section « Contamination du cannabis ».

• Examinez des méthodes de culture qui ne nécessitentpas de pesticides, d’herbicides, d’insecticides, et defertilisants (ou engrais) chimiques ou synthétiques.

La publication de ces feuillets a été rendue possible par une contribution financière de l’Agence de santé publique du Canada. Les opinions exprimées dans ces documents ne représentent pas nécessairement les posi-tions de l’Agence de santé publique du Canada, ni de Santé Canada. La Société canadienne du sida remercie Solvay Pharma pour sa contribution à ce projet.

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Le cannabis et le VIH-sida :9. Le stigmate et la discrimination liés

à l’utilisation de cannabisLa collection de feuillets d’informationsur le cannabis et le VIH-sida :

1. L’utilisation de cannabis à des fins médicinales

2. Comment faire la demande pour utiliser légalement du cannabis à des fins médicinales

3. Comment parler de cannabis médicinalavec votre médecin

4. Feuillet d’information à l’intention desmédecins

5. Où se procurer du cannabis à des finsmédicinales

6. Quelques conseils pour une utilisationplus sécuritaire et une meilleure santé

7. Cuisiner avec du cannabis

8. Conseils pour cultiver le cannabis demanière sécuritaire

9. Le stigmate et la discrimination liés àl’utilisation de cannabis

Coordonnées :

Ces feuillets sont une publication de la Société canadienne du sida, en consultation avec un Comité directeurnational et un juriste-conseil. Ils sontconçus pour être facilement photocopiés.Nous vous encourageons à les disséminer largement.

Pour des mises à jour de ces feuillets, oupour plus d’information, consultez le siteInternet de la Société canadienne dusida à <www.cdnaids.ca/lecannabis>ou communiquez avec nous à :

Société canadienne du sida190, rue O’Connor, Suite 800Ottawa ON, Canada, K2P 2R3

Tél. : 1-613-230-3580Sans frais: 1-800-499-1986

D’où vient la stigmatisation?

Le phénomène appelé en anglais reefer madness [ou « délire anti-pot »,en quelque sorte] a commencé lorsque le cannabis a été déclaréillégal, au début du 20e siècle.

Il y a eu beaucoup de propagandecontre le cannabis, pour faire peuraux gens et les inciter à ne pas enutiliser. Une grande partie desrisques décrits étaient fortementexagérés et cela affecte encore lamanière dont on considère l’usage decannabis de nos jours. La guerre aux

drogues et les messages de type « Ditestout simplement non » affectent euxaussi la manière dont les gensperçoivent l’utilisation de cannabis.Pour plusieurs personnes, tout acteillégal est mauvais et cela contribue àleurs sentiments à l’égard de l’usagede cannabis.

Il y a plusieurs attitudes, dans notre société, à l’égard del’utilisation de cannabis. Bien que l’on accepte plusfacilement son utilisation lorsque c’est à des finsmédicinales, les réactions de certaines personnes peuventinfluencer le sentiment que l’on a au sujet de cetteutilisation. Vous pouvez même avoir vos propresréactions à l’usage de cannabis, surtout si vous n’en avezjamais consommé avant d’en avoir besoin pour desraisons médicales.

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Comment vous sentez-vous devant l’usage de cannabis?

Lorsqu’une société perpétue des attitudes négatives et des jugements à propos d’un groupe depersonnes, en particulier au regard de leurs différences au niveau des valeurs, des croyancesou de la manière de vivre, nous sommes en présence d’oppression.

Cette oppression conduit à la stigmatisation et à lamarginalisation de personnes, et à l’ostracisme à leurégard, sur la base de leurs croyances ou actions. Cetteoppression, par la suite, est intériorisée par lespersonnes qui en sont la cible.

Il se peut que vous ressentiez de la crainte à l’idéed’utiliser du cannabis et que des gens le découvrent. Il

se peut même que vous vous jugiez ou ressentiez de lahaine à votre propre égard, ou que vous ayez honte.Cela peut vous rendre plus difficile d’accepter votreutilisation de cannabis, et vous mettre mal à l’aise. Cen’est pas étonnant que plusieurs personnes préfèrentcacher ces sentiments. C’est une autre façon d’êtrerepoussé « dans le placard ».

Devriez-vous dire à d’autres personnes que vous prenez du cannabis à desfins médicinales?

La décision d’en parler à quelqu’un est évidemment quelque chose de personnel. Le soutien et lacompréhension d’autrui peuvent vous aider grandement à accepter que vous faites usage decannabis à des fins médicinales, et à être plus à l’aise avec cela.

Quels stigmates sont associés à l’utilisation de cannabis à des finsmédicinales?

• L’ironie et le scepticisme. Certaines personnes riront sivous leur dites que vous utilisez du cannabis à des finsmédicinales, et elles ne croiront pas que vous le faitespour soulager certains symptômes. Certains ont laconviction que le cannabis n’a pas de vertusmédicinales. Dans la culture canadienne, l’utilisationde cannabis est souvent matière à humour.

• Les réactions négatives. Certaines personnes vousjugeront parce que vous consommez du cannabis,même si vous le faites pour des raisons médicinales.Elles réagissent avec force au fait que ce soit unedrogue illégale. Pour certains, une drogue est une

drogue, point final. Elles pourraient même vousqualifier de « drogué ». Vous pourriez entendre despersonnes vous dire que vous perdrez la motivation defaire quoi que ce soit. Elles pourraient vous appeler un« poteux ». Les gens ont tendance à avoir peur de cequ’ils ne comprennent pas.

• Messages négatifs. Parfois, vous êtes exposés à desattitudes négatives à l’égard de l’utilisation de cannabisdans les médias ou parmi des gens qui vous entourentsans pour autant que cela s’adresse à vous. Cessituations peuvent aussi contribuer à vos sentiments àl’égard du fait d’utiliser du cannabis.

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Faut-il révéler votre séropositivité au VIH aux personnes qui posentdes questions sur votre utilisation de cannabis à des fins médicinales?

Pas du tout. C’est à vous de décider à qui vous ouvrir ou pas.

Lorsque l’on dit à quelqu’un que l’on prend ducannabis à des fins médicinales, il arrive souvent que lapersonne demande quelle maladie on a. Ne vous sentezpas obligé de leur dire, simplement pour justifier votre

utilisation de cannabis. Ne révélez que ce que vous êtesà l’aise de révéler. Vous pouvez dire tout simplementque vous utilisez du cannabis pour gérer certainssymptômes.

Que faire si quelqu’un a une réaction négative?

S’il vous arrive d’être dans une situation où une personne réagit de manière négative, tout ce quevous pouvez faire est de leur donner de l’information, au meilleur de vos connaissances.

Certaines personnes manifesteront une plus grandecompréhension à l’égard de votre utilisation decannabis si elles comprennent comment cela fonctionneet comment vous l’utilisez pour gérer vos symptômes.Cependant, ce n’est pas le cas de tout le monde. Si vousavez de la difficulté à aller au delà de la réaction

négative d’une personne, parlez-en à une personne quivous appuie. Certaines personnes peuvent aller jusqu’àsignaler l’usage de cannabis d’une personne à la police.Pour vous protéger, vous pourriez vouloir faire lademande d’autorisation légale d’utilisation de cannabisà des fins médicinales.

Dire à d’autres personnes que vous prenez du cannabis à des finsmédicinales

• Dites-le d’abord à quelqu’un que vous connaissez bien eten qui vous avez confiance. Le fait d’avoir quelquesproches à qui parler de votre utilisation de cannabis vousaidera à vous sentir appuyé et compris. Développez un« réseau sûr » de personnes qui vous aideront à acceptervotre utilisation et qui feront en sorte qu’il soit plus facilede faire face aux réactions négatives d’autres individus.Si vous craignez que d’autres personnes soient misesau courant, assurez-vous de demander à celles avecqui vous en parlez d’être discrètes. C’est à vousqu’appartient la décision de révéler cette information àqui vous voulez, comme bon vous semble.

• Le dire à votre médecin. Il est important que votremédecin soit au courant de tous les traitements etthérapies auxquels vous avez recours pour gérer lavie avec le VIH-sida. Pour des conseils à proposd’une discussion avec votre médecin, consultez lefeuillet « Comment parler de cannabis médicinalavec votre médecin ».

• Le dire à votre famille. Vous pourriez vouloir en parlerà certains membres de votre famille, mais pas àtous. Vous devrez avoir recours à votre jugement, et

possiblement « tester le terrain » pour voir à qui vouspouvez ou ne pouvez pas vraiment le dire. Les réactionsde certaines personnes sont parfois différentes de ce quel’on prévoyait, en bien ou en mal.

• Le dire à vos enfants. Ce peut être un défi de parlerd’utilisation de cannabis avec vos enfants, enparticulier parce qu’ils entendent les messages quisont véhiculés à l’école sur le sujet. Vous pouvezaborder le sujet comme vous le feriez avec n’importelequel des médicaments que vous prenez.

• Décider à qui NE PAS le dire. Certaines personnespeuvent avoir des répercussions sur votre vie si ellesdécouvrent que vous faites usage de cannabis. Si ellessont en position d’autorité à votre égard, il peut y avoirdes dérangements dans votre vie si elles découvrentque vous utilisez du cannabis : le propriétaire de votrelogement, la police, les voisins, ou les professeurs de vosenfants. En pareille situation, il peut vous être très utiled’avoir obtenu le droit légal de faire usage de cannabis àdes fins médicinales. Consultez le feuillet « Commentfaire la demande pour utiliser légalement du cannabis àdes fins médicinales », pour des renseignements à ce sujet.

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Ressources utiles

• utiles

• Les « Advocacy Publications » [documents sur la défense des droits] publiés par la BritishColumbia Persons with AIDS Society : <www.bcpwa.org>

• La HIV & AIDS Legal Clinic of Ontario : <www.halco.org>, ligne sans frais en Ontario : 1-888-705-8889; ou (416) 340-7790

• L’aide juridique – consultez le feuillet « Comment faire la demande pour utiliser légalement ducannabis à des fins médicinales » pour une liste de ces bureaux.

• Les commissions des droits de la personne – communiquez avec la Commission des droits de lapersonne la plus près de chez vous.

La publication de ces feuillets a été rendue possible par une contribution financière de l’Agence de santé publique du Canada. Les opinions exprimées dans ces documents ne représentent pas nécessairement les posi-tions de l’Agence de santé publique du Canada, ni de Santé Canada. La Société canadienne du sida remercie Solvay Pharma pour sa contribution à ce projet.

Comment pouvez-vous faire un usage légal de cannabis médicinal?

Certaines personnes nous disent que le fait d’avoir obtenu une Autorisation de possession decannabis à des fins médicinales de Santé Canada les a aidées à gagner en crédibilité et en légitimitéaux yeux d’autres personnes, ou à leurs propres yeux.

Être en position de faire usage de cannabis en toutelégalité enlève, de plus, une grande partie du stress queressentent certaines personnes lorsqu’elles en fontusage. Pour plus d’information sur la manière de faire

une demande d’Autorisation de possession, consultezle feuillet « Comment faire la demande pour utiliserlégalement du cannabis à des fins médicinales ».

La discrimination

Il y a discrimination lorsqu’une personne est traitée de manière inéquitable ou injuste, sur la basede son appartenance, ou sur la base d’une impression qu’elle appartient à un certain groupe.

Autrement dit, si l’on vous refuse un service ou sil’on vous traite différemment ou de manière négativeparce que vous faites usage de cannabis à des finsmédicinales, on exerce de la discrimination à votreégard. Parfois, la discrimination réside dansl’inaction d’une personne. Les attitudes et lespratiques, dans notre société, peuvent aussi avoir deseffets discriminatoires en raison du stigmate qu’ellesperpétuent. Certaines formes de discrimination sontinterdites par les lois sur les droits de la personne.

Voici quelques exemples de discrimination : être évincé devotre logement en raison de votre utilisation de cannabisà des fins médicinales, être refusé pour des soins de santéen raison de votre utilisation de cannabis à des finsmédicinales, ou une tentative de la Protection de lajeunesse de vous retirer la garde de vos enfants en raisonde votre utilisation de cannabis à des fins médicinales. Sivous avez l’impression que votre propriétaire, unprofessionnel de la santé, la police, ou toute autrepersonne ou organisation exerce de la discrimination àvotre égard, vous pouvez intenter des recours en justice.