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L es Archives municipales viennent d’acquérir un plan de la ville signé Delafond et daté de 1723. Ce plan aquarellé en bon état mesure 43 x 75 cm. Ce plan général de Nantes est très intéressant car antérieur au plan Cacault (1756), il représente la ville avant le début des travaux d’urbanisation lancés par Mellier (Feydeau, quais...). C’est d’ailleurs à David Delafond, ingénieur du roi en chef (en poste à Nantes de 1721 à 1734), que Mellier avait convenu de confier les grands projets urbains. Il sera donc à ce titre le premier plan général détaillé de Nantes au XVIIIème siècle que nous conserverons sans comparaison avec le plan De Fer de 1716. Lettre d’information trimestrielle des Archives municipales de Nantes SOMMAIRE - Acquisitions - Dons - Numérisation - Photothèque - Restauration - Mise en ligne : registres d’inhumation - Cimetière Miséricorde : Victimes du Devoir : 1ère partie - Congrès des Juges et Tribunaux de Com- merce - Histoire et mémoire des quartiers - Le document du trimestre du Décor L’Enfer ACQUISITIONS Numéro 30 - 4ème trimestre 2011 Il comporte une légende verticale «expli- cation du plan» sur le bord gauche avec in- dication des principaux édifices de la ville (églises, couvents...). Les édifices numéro- tés sont représentés en plan levé. Nous ne possédons pas de plan général de la ville par Delafond. De sa main, nous conservons un ensemble de 15 plans illustrant majoritairement les aména- gements des quais Chézine et Port-au-vin puisqu’il était en charge de l’aménagement du fleuve pour l’amélioration de la navi- gation.

Transcript of L LE DOCUMENT DU TRIMESTRE L’Enfer du Décor€¦ · que Mellier avait convenu de confier les...

L es Archives municipales viennent d’acquérir un plan de la ville signé Delafond et daté de

1723.

Ce plan aquarellé en bon état mesure 43 x 75 cm.

Ce plan général de Nantes est très intéressant car antérieur au plan Cacault (1756), il représente la ville avant le début des travaux d’urbanisation lancés par Mellier (Feydeau, quais...).

C’est d’ailleurs à David Delafond, ingénieur du roi en chef (en poste à Nantes de 1721 à 1734), que Mellier avait convenu de confier les grands projets urbains.

Il sera donc à ce titre le premier plan général détaillé de Nantes au XVIIIème siècle que nous conserverons sans comparaison avec le plan De Fer de 1716.

Lettre d’information trimestrielle des Archives municipales de Nantes

LE DOCUMENT DU TRIMESTRE

Archives municipales de Nantes1 rue d’Enfer - 44094 NANTES Cédex 01 - tél : 02-40-41-95-85 / fax : [email protected] / site : www.archives.nantes.fr

Directrice de publication : Véronique Guitton - Maquette : Chantal Guillery et Sophie Bodineau Impression : Centre d’édition municipal

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Sommaire

- Acquisitions

- Dons

- Numérisation - Photothèque

- Restauration

- Mise en ligne : registres d’inhumation

- Cimetière Miséricorde : Victimes du Devoir : 1ère partie

- Congrès des Juges et Tribunaux de Com- merce

- Histoire et mémoire des quartiers

- Le document du trimestre

du DécorL’Enfer

ACQUISITIONS

Numéro 30 - 4ème trimestre 2011

L e 25 février 1848 , les révolutionnaires proclament la Deuxième République. L’un des premiers actes du gouvernement provisoire républicain est le décret du 6 mars qui libère la presse et abroge la loi de

censure du 9 septembre 1835.Entre février et juin 1848, le nombre de titres de journaux se multiplient. Ce seront pour la plupart des feuilles éphémères.

Les Archives municipales conservent 36 de ces titres dont un journal nantais : Le Cri public : Petit messager républicain, organe du Comité central républicain de Nantes.Ces journaux aux titres évocateurs, Les Boulets rouge, La Bouche de fer, Diogène Sans-Culotte, Le Scorpion politique, La République des femmes : Journal des cotillons, La Mère Michel : Gazette des vieilles portières, …, ont été numérisés.

Ils ont également fait l’objet d’un procédé de reconnaissance optique de caractères qui permet de faire une recherche par mot dans le texte.Ils sont consultables sur le site des Archives www.archives.nantes.fr rubrique Bibliothèque-ouvrages numérisés.

La Mère Michel Gazette des vieilles portières, août 1848 , n° 4 (107PRES1).

Il comporte une légende verticale «expli-cation du plan» sur le bord gauche avec in-dication des principaux édifices de la ville (églises, couvents...). Les édifices numéro-tés sont représentés en plan levé.

Nous ne possédons pas de plan général de la ville par Delafond. De sa main, nous conservons un ensemble de 15 plans illustrant majoritairement les aména-gements des quais Chézine et Port-au-vin puisqu’il était en charge de l’aménagement du fleuve pour l’amélioration de la navi-gation.

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DONS HISTOIRE ET MEMOIRES DES QUARTIERS

Au cours des mois passés, les Archives ont reçu des documents par don.

Fonds Vallerie (98Z)

Cité du Grand-Blottereau (1925-1929), usine électrique Lamoricière (1930), Mi-Carême (1930-1935) sont représentées dans ce fonds.

98Z 13

Fonds Brunet-Ollive (99Z)

Ce fonds familial est constitué de 503 plaques de verre qui, pour certaines, illustrent Nantes et les commerces nantais dont la boucherie familiale.

Fonds Ginisty (116Z)

Photographies mais aussi coupures de presse, programme de matchs ou de tournées de l’équipe à l’étranger de 1936 à 1952, ces documents nous ont été donnés par Madame Ginisty, veuve de Jacques Ginisty rugbyman joueur et capitaine du SNUC.

116Z 23

99Z 253

«Quartiers, à vos mémoires»: préparation du livre n° 3 !

Depuis le mois de septembre, les Archives municipales, l’équipe de quartier et le groupe mémoire Dervallières-Zola poursuivent leur travail autour de l’histoire et de la mémoire de ce grand quartier. Le principe d’un parcours dans le quartier évoquant l’histoire des lieux caractéristiques et la mémoire qui leur est attachée constitue la ligne éditoriale de la collection « Quartiers, à vos mémoires ».

Après les Dervallières puis la Contrie-Durantière, c’est le quartier Zola qui sera exploré dans ce troisième ouvrage. Le périmètre investi englobe la Croix Bonneau, les rues de la Convention, Montagne et Ville en Bois, la Chézine, Grillaud, le boulevard de la Fraternité, la place Zola, la rue Danton et la Fournillière.

Piloté par le service Histoire et mémoire des quartiers, le travail s’organise autour de la recherche documentaire aux Archives et la collecte de témoignages auprès d’habitants, d’acteurs associatifs, commerçants… La rencontre organisée le 24 novembre dernier avec d’anciens commerçants de la rue de la Convention, une des rues les plus commerçantes de Nantes jusqu’aux années 80 avec une centaine d’enseignes, a marqué le point de départ de la collecte de mémoires qui va se dérouler jusqu’au mois de juin 2012.

La sortie du livre est prévue pour l’automne 2012.

Nantes Sud : sortie du bulletin n° 6Le groupe mémoire du quartier Nantes Sud consacre son dernier numéro à l’histoire de la rue Saint-Jacques, principal axe urbanisé du quartier jusqu’aux années 30, au milieu des tenues maraîchères, la rue Saint Jacques constitue avec la rue Dos d’âne et la place Pirmil l’artère commerçante du quartier. C’est pourquoi après avoir évoqué l’urbanisation, la dénomination, l’octroi et l’ouverture des lignes de tramway, une large place est faite aux témoignages d’anciens et actuels commerçants de la rue. Le bulletin sortira courant janvier à l’occasion des vœux du maire dans le quartier.

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CONGRES NATIONAL DES JUGES ET TRIBUNAUX DE COMMERCE

HH 48/2

NUMERISATION

L a numérisation et le traitement de reconnaissance de caractères (OCR) des collections de presse a débuté par les journaux publiés lors de la Révolution de

1848 soit 36 titres qui illustrent toutes les tendances poli-tiques, et mouve-ments d’idées de cette période.

L’accès aux images et la recherche plein texte sur ces fichiers PDF est possible à partir du site internet soit dans la rubrique bi-bliothèque-presse, soit dans la base de données fonds et versements, presse.

222 Pres1

PHOTOTHEQUE

A l’occasion du classement de plusieurs cartons d’archives cotés

précédemment en série J, contenant des petits fonds privés et un certain nombre de documents en vrac, aujourd’hui en série Z, nous avons retrouvé plusieurs photographies anciennes dont deux tirages noir et blanc représentant le concours régional agricole de 1866 qui s’était tenu sur le cours et la place Saint-André (aujourd’hui square du Maquis de Saffré).

26Fi 1512

94 Pres1

A l’occasion de la tenue à Nantes du Congrès national des juges et des tribunaux de commerce les 1er et 2 décembre, les Archives municipales ont prêté l’Edit de Charles IX créant le Consulat de

Nantes, ancêtre du tribunal de commerce.

En avril 1564, à la requête des bourgeois et marchands de Nantes, le roi Charles IX leur concède le même règlement de justice qu’aux marchands de Paris, sauf qu’au lieu des cent notables chargés de l’élection à Paris, le maire et les échevins nantais n’en nommeront que cinquante, lesquels éliront un juge marchand et deux consuls.

A cette occasion, le parchemin a fait l’objet d’une restauration

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RESTAURATION

L es opérations de restauration 2011 ont porté sur des plans et des parchemins.

Les plans tout d’abord : il s’agit de 271 grands plans d’alignement et de nivellement du XIXème siècle.Conservés en atlas, ils ont été déreliés, lors de la restauration, et sont désormais consultables individuellement sous les cotes 1Fi 4867 à 1Fi 5140.

La restauration des parchemins est quant à elle totalement nouvelle, c’est en effet la première intervention sur cette collection.

Il a été choisi de commencer par les parchemins de la série AA des archives anciennes pour deux raisons : cette série est en grande partie constituée de pièces sur parchemin et ces documents, qui comptent parmi les plus anciens, sont les lettres patentes et édits ducaux et royaux constitutifs des droits et privilèges de la ville.

La restauration de ces parchemins a consisté en un nettoyage à sec, un assouplissement par humidification, une mise à plat et un conditionnement sous pochette ou en boîte individuelle pour les pièces qui possèdent encore un sceau.

Ils seront désormais conservés hors de leur liasse d’origine, dans un meuble à plans, et numérisés en 2012 tout comme les plans.

Hippolyte ALPHANDRY (Nantes 9 mai 1891 – Koudia-er-Riha 15 mars 1913)

Le 10 janvier 1910, Hippolyte Alphandry s’engage à Nantes au 1er régiment de zouaves pour une durée de 5 ans. Arrivé au Maroc, il participe aux opérations militaires de pacification dans la région de Tadla.En mars 1913, il fait partie d’un convoi qui doit rejoindre l’oued Zem. Le 15 mars, la colonne est attaquée à Machia-Benazet. Le combat dure cinq heures et se solde par la fuite des troupes ennemies. Par contre, le bilan de l’accrochage est particulièrement lourd avec la perte de 14 soldats français dont un officier.Le corps du caporal Alphandry est rapatrié à Nantes en juin 1913. Son cercueil a été placé sur le paquebot Le Gard avec 8 autres militaires français décédés. Après une escale à Bordeaux, il arrive à Nantes le 30 juin. Les obsèques ont lieu le 2 juillet 1913.

Charles BAHOLET (Nort-sur-Erdre 2 février 1890 – Nantes 10 août 1913)

Dans la nuit du 6 au 7 août 1913, des cambrioleurs s’introduisent dans un hôtel particulier du quartier Monselet, à l’angle des rues Alfred-de-Musset et Germain-Boffrand. Partis en vacances, les propriétaires ont demandé à leur voisin, M. Baholet, maréchal de logis de gendarmerie à la retraite, de surveiller la maison et d’entretenir le jardin. Surpris d’y voir de la lumière et d’entendre des bruits inaccoutumés, il prévient la police avant de se rendre sur place avec son fils Charles. Ils sont rejoints sur place par un agent de la Sûreté, deux inspecteurs et deux gardes champêtres. A peine entrés dans la maison, ils sont accueillis par des coups de revolver qui blessent trois personnes : le sous-brigadier Tessier, le garde champêtre Gergaud et Charles Baholet.Celui-ci décède le 10 août 1913 des suites de ses blessures.

Louis SAPART (Paris 30 août 1884 – Nantes 20 avril 1918)

Dans la soirée du 21 février 1918, deux personnes qui se rendaient à la gare d’Orléans sont attaquées par quatre jeunes agresseurs âgés de 18 et 19 ans. Louis Sapart, mobilisé comme surveillant technique à la gare de l’État, et son frère Charles, militaire en permission, se portent aussitôt à leur secours. Dans la bagarre, Louis Sapart reçoit un coup de couteau au cou. Transporté d’urgence à l’Hôtel-Dieu, il reçoit les premiers soins dont une transfusion sanguine effectuée auprès de son frère. Malheureusement, son état ne s’améliore pas, il tombe dans le coma avant de décéder le 20 avril.Alors que dans un premier temps les trois complices purent s’échapper, Charles Sapart réussit à arrêter l’auteur du coup de couteau. Celui-ci est condamné le 6 juin 1918 à deux ans de prison tandis que les trois autres membres de la bande, reconnus ivres au moment des faits, sont acquittés.

Xavier TROCHU

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MISE EN LIGNE

Depuis septembre 2011, les registres d’inhumations sont désormais accessibles en ligne.

La recherche est nominative et porte sur l’ensemble des inhumations de 12 des 13 cimetières nantais de 1867 (pour les plus anciens) à 1960.

Ces registres étant librement communicables à l’expiration d’un délai de 50 ans, seules les données des inhumations de plus de 50 ans sont accessibles en ligne. Ainsi les registres des inhumations du cimetière Parc ne sont pas mis en ligne, la 1ère inhumation ayant eu lieu en mars 1979.

Chaque année nous ouvrirons donc un an de plus à la consultation.

Depuis son ouverture cette base a été déjà consultée 75 800 fois.

Registres d’inhumations

Bouteillerie 1867-1960 (manque 1869-1878, après restauration et numérisation la base de données sera complétée)Chauvinière 1943-1960

Miséricorde 1867-1960

Pont du Cens 1939-1960

Saint-Clair 1892-1960

Saint-Donatien 1887-1960

Saint-Jacques 1867-1960

Saint-Joseph 1909-1960

Saint-Martin nouveau 1892-1960

Sainte-Anne 1867-1960 (manque 1869-1886)

Toutes-Aides 1910-1960

Vieux Doulon 1954-1960

Alain Marie LE HÉNAFF (Pleumerit 17 août 1884 – Lorient 8 février 1907)

Engagé volontaire pour 5 ans à Lorient au 3ème dépôt de la Flotte, Valentin Le Hénaff embarque sur le cuirassé Iéna le 1er octobre 1904.En mai 1905, il rejoint la flottille de torpilleurs puis, en juillet 1905, embarque sur le cuirassé Charles-Martel. En 1906, il est affecté à la 2ème flottille de torpilleurs de l’Océan.Le 8 février 1907, lors d’essais effectués au large de Groix, la chaudière du torpilleur

339 explose occasionnant le décès de 8 marins. Après les obsèques célébrées à Lorient, le corps de Valentin Le Hénaff est rapatrié à Nantes où l’inhumation a lieu le 12 février 1907.Le torpilleur 339 faisait partie des 50 unités commandées par le ministre de la Marine Camille Pelletan en juillet-août 1904. Construit à Nantes, il mesurait 38 mètres de long et devait être servi par 2 officiers et 37 hommes d’équipage.

Jean PERNÈS (Auray 4 novembre 1890 – Toulon 25 septembre 1911)et Joseph GAUTIER (Nantes 6 mars 1892 – Toulon 25 septembre 1911)Le 25 septembre 1911, en rade de Toulon, le cuirassé Liberté explose suite à une déflagration spontanée de certaines poudres stockées dans ses soutes. L’explosion coûte la vie à 226 marins auxquels s’ajoutent 247 blessés. Parmi les victimes, on dénombre deux Nantais, Joseph Gautier, chauffeur à bord du cuirassé, et Jean Pernès, gabier à bord de l’Ernest-Renan, venu porter secours à l’équipage du Liberté. Leurs obsèques ont lieu à Nantes le 13 octobre 1911.En réalité, ce drame provoque la mort d’un 3ème Nantais, le quartier-maître Emile Bouquin, qui, identifié plus tard, est inhumé au vieux cimetière de Saint-Martin à Chantenay le 18 octobre 1911.Le cuirassé Liberté avait été construit à Saint-Nazaire en avril 1905 et mis en service en décembre 1907. Long de 134 mètres et d’une jauge de 15 000 tonnes, son équipage comptait environ 750 hommes.

Louis OURY (Nantes 11 septembre 1890 – Mérada 9 avril 1912)Manœuvre avant de remplir ses obligations militaires, Louis Oury est « bon pour le service armé » en 1911. Suite à des problèmes judiciaires, il est incorporé le 1er octobre 1911 dans un régiment considéré comme disciplinaire, le 1er bataillon d’infanterie légère d’Afrique. Il cantonne en Algérie du 3 octobre au 2 décembre 1911. A partir du 24 décembre, il participe aux opérations militaires sur les Confins nord algéro-marocains. Il est tué au combat de Maharidja, commune de Merada, le 9 avril 1912.Sa dépouille est rapatriée par paquebot à Port-Vendre le

6 décembre 1912. Le cercueil arrive à la gare de Nantes le lendemain soir tandis que les obsèques se déroulent le 11 décembre. Marié à Nantes le 24 février 1911, il était père d’un petit garçon né le 20 juillet 1909.

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CIMETIERE MISERICORDE : CARRE DES VICTIMES DU DEVOIR Pierre JAMONEAU (Aigrefeuille 4 juillet 1863 – Nantes 27 décembre 1892)Le 27 décembre 1892, un terrible incendie se déclare au chai Riom-Vincent et Gautier, situé rue Crucy où 13 500 hectolitres d’alcool sont entreposés. Les 10 pompes à incendie envoyées aussitôt sur place ne suffisent pas à circonscrire les flammes. Les cuves explosent les unes après les autres. Vers 10 heures, une véritable détonation projette l’alcool enflammé dans toute la rue. L’incendie est maîtrisé vers 16 heures mais au prix d’un très lourd tribut. On compte 46 blessés et un mort, Pierre Jamoneau, chauffeur chez Lefèvre-Utile, venu aider les pompiers.

D’abord inhumé dans un caveau provisoire, il est transféré dans le carré des victimes du devoir ouvert en mai 1893. Pierre Jamoneau était marié et père de deux enfants âgés de 4 ans et de 4 mois.

Léon CHUPIN (Saint-Hilaire-du-Bois 8 juillet 1868 – Nantes 29 août 1893)L’année 1893 est marquée par une grande épidémie de choléra à Nantes qui sera la dernière du 19ème siècle. Les services d’hygiène recensent 609 malades dont 396 décèderont. Les épidémies de 1832, 1849 et 1866 avaient enregistré 1 065, 1 061 et 408 décès. Parmi les victimes d’août 1893, on trouve le jeune interne Léon Chupin considéré par ses confrères comme «le meilleur parmi les meilleurs ».A 25 ans, il est titulaire de deux doctorats, décroche la première place au concours de l’Internat et obtient un prix à l’École de Médecine. Le 29 août 1893, en allant soigner un de ses patients à son domicile, il contracte la maladie qui lui sera fatale. Afin d’éviter toute contagion, il est inhumé dès le 30 août au cimetière de la Bouteillerie avant d’être transféré à Miséricorde le 30 août 1898.

Etienne HÉRY (Saffré 2 mai 1879 – Saint-Jean-Brévelay 28 avril 1901)et François TOURILLON (Châteaubriant 15 novembre 1879 – Saint-Jean-Brévelay 28 avril 1901)Nés en 1879, Héry et Tourillon sont de la classe 1899. Suite au Conseil de révision, ils sont dirigés le 15 novembre 1900 vers le 35ème régiment d’artillerie cantonné à Vannes.En avril 1901, 6 batteries qui doivent procéder à des exercices de tir à Coëtquidan font étape à Saint-Jean-Brevelay. Dans la nuit du 28 au 29 avril, un incendie se déclare dans une ferme où une quarantaine d’artilleurs cantonnent. Pris au piège tous ne parviennent pas à s’échapper. Pour la préfecture, la version des faits est différente : les soldats sont entrés dans la ferme pour sauver les bestiaux au moment où le plafond s’effondre sur eux. Quoi qu’il en soit, le bilan est tragique : 8 morts et 4 blessés. Parmi les victimes se trouvent deux soldats domiciliés à Nantes, Héry et Tourillon.

- 1ère partie -

Le cimetière Miséricorde est connu pour les tombes de ses Nantais – de naissance ou d’adoption – qui ont marqué l’histoire locale ou nationale. Au gré des allées, on rencontre des hommes politiques, des industriels, des militaires, des journalistes, des artistes… qui ont marqué leur époque. Pourtant, parmi toutes ces sections, l’une reste pratiquement inconnue du grand public : la section des Victimes du Devoir.

Située près de l’entrée de la Pelleterie, non loin du carré israélite nouveau, elle est encadrée par quatre grands mâts blancs. Tous les ans, à la veille du 1er novembre, des drapeaux tricolores y sont hissés tandis que le Maire de la Ville y fait déposer une gerbe de fleurs. Celle-ci rend hommage à des citoyens qui, dans l’exercice de leur profession, ou par simple dévouement, ont perdu la vie lors d’événements particulièrement dramatiques : incendies, faits divers, accidents… survenus à Nantes ou hors Nantes.

Depuis la délibération du Conseil municipal du 17 mai 1893, la mairie a réservé cet espace pour « tous ceux qui auraient succombé dans l’accomplissement d’actes de courage et de dévouement ». La délibération rappelle que « ce terrain, d’une superficie de 140 m2, pourra contenir quarante tombes, nous avons le ferme espoir qu’il suffira, pendant bien des années, à sa destination ».

Entre 1893 et 1958, années des première et dernière inhumations, 23 personnes ont été enterrées dans cette section. On y trouve un médecin, des militaires, des agents de la Sûreté, des civils ou encore des pompiers.

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CIMETIERE MISERICORDE : CARRE DES VICTIMES DU DEVOIR Pierre JAMONEAU (Aigrefeuille 4 juillet 1863 – Nantes 27 décembre 1892)Le 27 décembre 1892, un terrible incendie se déclare au chai Riom-Vincent et Gautier, situé rue Crucy où 13 500 hectolitres d’alcool sont entreposés. Les 10 pompes à incendie envoyées aussitôt sur place ne suffisent pas à circonscrire les flammes. Les cuves explosent les unes après les autres. Vers 10 heures, une véritable détonation projette l’alcool enflammé dans toute la rue. L’incendie est maîtrisé vers 16 heures mais au prix d’un très lourd tribut. On compte 46 blessés et un mort, Pierre Jamoneau, chauffeur chez Lefèvre-Utile, venu aider les pompiers.

D’abord inhumé dans un caveau provisoire, il est transféré dans le carré des victimes du devoir ouvert en mai 1893. Pierre Jamoneau était marié et père de deux enfants âgés de 4 ans et de 4 mois.

Léon CHUPIN (Saint-Hilaire-du-Bois 8 juillet 1868 – Nantes 29 août 1893)L’année 1893 est marquée par une grande épidémie de choléra à Nantes qui sera la dernière du 19ème siècle. Les services d’hygiène recensent 609 malades dont 396 décèderont. Les épidémies de 1832, 1849 et 1866 avaient enregistré 1 065, 1 061 et 408 décès. Parmi les victimes d’août 1893, on trouve le jeune interne Léon Chupin considéré par ses confrères comme «le meilleur parmi les meilleurs ».A 25 ans, il est titulaire de deux doctorats, décroche la première place au concours de l’Internat et obtient un prix à l’École de Médecine. Le 29 août 1893, en allant soigner un de ses patients à son domicile, il contracte la maladie qui lui sera fatale. Afin d’éviter toute contagion, il est inhumé dès le 30 août au cimetière de la Bouteillerie avant d’être transféré à Miséricorde le 30 août 1898.

Etienne HÉRY (Saffré 2 mai 1879 – Saint-Jean-Brévelay 28 avril 1901)et François TOURILLON (Châteaubriant 15 novembre 1879 – Saint-Jean-Brévelay 28 avril 1901)Nés en 1879, Héry et Tourillon sont de la classe 1899. Suite au Conseil de révision, ils sont dirigés le 15 novembre 1900 vers le 35ème régiment d’artillerie cantonné à Vannes.En avril 1901, 6 batteries qui doivent procéder à des exercices de tir à Coëtquidan font étape à Saint-Jean-Brevelay. Dans la nuit du 28 au 29 avril, un incendie se déclare dans une ferme où une quarantaine d’artilleurs cantonnent. Pris au piège tous ne parviennent pas à s’échapper. Pour la préfecture, la version des faits est différente : les soldats sont entrés dans la ferme pour sauver les bestiaux au moment où le plafond s’effondre sur eux. Quoi qu’il en soit, le bilan est tragique : 8 morts et 4 blessés. Parmi les victimes se trouvent deux soldats domiciliés à Nantes, Héry et Tourillon.

- 1ère partie -

Le cimetière Miséricorde est connu pour les tombes de ses Nantais – de naissance ou d’adoption – qui ont marqué l’histoire locale ou nationale. Au gré des allées, on rencontre des hommes politiques, des industriels, des militaires, des journalistes, des artistes… qui ont marqué leur époque. Pourtant, parmi toutes ces sections, l’une reste pratiquement inconnue du grand public : la section des Victimes du Devoir.

Située près de l’entrée de la Pelleterie, non loin du carré israélite nouveau, elle est encadrée par quatre grands mâts blancs. Tous les ans, à la veille du 1er novembre, des drapeaux tricolores y sont hissés tandis que le Maire de la Ville y fait déposer une gerbe de fleurs. Celle-ci rend hommage à des citoyens qui, dans l’exercice de leur profession, ou par simple dévouement, ont perdu la vie lors d’événements particulièrement dramatiques : incendies, faits divers, accidents… survenus à Nantes ou hors Nantes.

Depuis la délibération du Conseil municipal du 17 mai 1893, la mairie a réservé cet espace pour « tous ceux qui auraient succombé dans l’accomplissement d’actes de courage et de dévouement ». La délibération rappelle que « ce terrain, d’une superficie de 140 m2, pourra contenir quarante tombes, nous avons le ferme espoir qu’il suffira, pendant bien des années, à sa destination ».

Entre 1893 et 1958, années des première et dernière inhumations, 23 personnes ont été enterrées dans cette section. On y trouve un médecin, des militaires, des agents de la Sûreté, des civils ou encore des pompiers.

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MISE EN LIGNE

Depuis septembre 2011, les registres d’inhumations sont désormais accessibles en ligne.

La recherche est nominative et porte sur l’ensemble des inhumations de 12 des 13 cimetières nantais de 1867 (pour les plus anciens) à 1960.

Ces registres étant librement communicables à l’expiration d’un délai de 50 ans, seules les données des inhumations de plus de 50 ans sont accessibles en ligne. Ainsi les registres des inhumations du cimetière Parc ne sont pas mis en ligne, la 1ère inhumation ayant eu lieu en mars 1979.

Chaque année nous ouvrirons donc un an de plus à la consultation.

Depuis son ouverture cette base a été déjà consultée 75 800 fois.

Registres d’inhumations

Bouteillerie 1867-1960 (manque 1869-1878, après restauration et numérisation la base de données sera complétée)Chauvinière 1943-1960

Miséricorde 1867-1960

Pont du Cens 1939-1960

Saint-Clair 1892-1960

Saint-Donatien 1887-1960

Saint-Jacques 1867-1960

Saint-Joseph 1909-1960

Saint-Martin nouveau 1892-1960

Sainte-Anne 1867-1960 (manque 1869-1886)

Toutes-Aides 1910-1960

Vieux Doulon 1954-1960

Alain Marie LE HÉNAFF (Pleumerit 17 août 1884 – Lorient 8 février 1907)

Engagé volontaire pour 5 ans à Lorient au 3ème dépôt de la Flotte, Valentin Le Hénaff embarque sur le cuirassé Iéna le 1er octobre 1904.En mai 1905, il rejoint la flottille de torpilleurs puis, en juillet 1905, embarque sur le cuirassé Charles-Martel. En 1906, il est affecté à la 2ème flottille de torpilleurs de l’Océan.Le 8 février 1907, lors d’essais effectués au large de Groix, la chaudière du torpilleur

339 explose occasionnant le décès de 8 marins. Après les obsèques célébrées à Lorient, le corps de Valentin Le Hénaff est rapatrié à Nantes où l’inhumation a lieu le 12 février 1907.Le torpilleur 339 faisait partie des 50 unités commandées par le ministre de la Marine Camille Pelletan en juillet-août 1904. Construit à Nantes, il mesurait 38 mètres de long et devait être servi par 2 officiers et 37 hommes d’équipage.

Jean PERNÈS (Auray 4 novembre 1890 – Toulon 25 septembre 1911)et Joseph GAUTIER (Nantes 6 mars 1892 – Toulon 25 septembre 1911)Le 25 septembre 1911, en rade de Toulon, le cuirassé Liberté explose suite à une déflagration spontanée de certaines poudres stockées dans ses soutes. L’explosion coûte la vie à 226 marins auxquels s’ajoutent 247 blessés. Parmi les victimes, on dénombre deux Nantais, Joseph Gautier, chauffeur à bord du cuirassé, et Jean Pernès, gabier à bord de l’Ernest-Renan, venu porter secours à l’équipage du Liberté. Leurs obsèques ont lieu à Nantes le 13 octobre 1911.En réalité, ce drame provoque la mort d’un 3ème Nantais, le quartier-maître Emile Bouquin, qui, identifié plus tard, est inhumé au vieux cimetière de Saint-Martin à Chantenay le 18 octobre 1911.Le cuirassé Liberté avait été construit à Saint-Nazaire en avril 1905 et mis en service en décembre 1907. Long de 134 mètres et d’une jauge de 15 000 tonnes, son équipage comptait environ 750 hommes.

Louis OURY (Nantes 11 septembre 1890 – Mérada 9 avril 1912)Manœuvre avant de remplir ses obligations militaires, Louis Oury est « bon pour le service armé » en 1911. Suite à des problèmes judiciaires, il est incorporé le 1er octobre 1911 dans un régiment considéré comme disciplinaire, le 1er bataillon d’infanterie légère d’Afrique. Il cantonne en Algérie du 3 octobre au 2 décembre 1911. A partir du 24 décembre, il participe aux opérations militaires sur les Confins nord algéro-marocains. Il est tué au combat de Maharidja, commune de Merada, le 9 avril 1912.Sa dépouille est rapatriée par paquebot à Port-Vendre le

6 décembre 1912. Le cercueil arrive à la gare de Nantes le lendemain soir tandis que les obsèques se déroulent le 11 décembre. Marié à Nantes le 24 février 1911, il était père d’un petit garçon né le 20 juillet 1909.

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RESTAURATION

L es opérations de restauration 2011 ont porté sur des plans et des parchemins.

Les plans tout d’abord : il s’agit de 271 grands plans d’alignement et de nivellement du XIXème siècle.Conservés en atlas, ils ont été déreliés, lors de la restauration, et sont désormais consultables individuellement sous les cotes 1Fi 4867 à 1Fi 5140.

La restauration des parchemins est quant à elle totalement nouvelle, c’est en effet la première intervention sur cette collection.

Il a été choisi de commencer par les parchemins de la série AA des archives anciennes pour deux raisons : cette série est en grande partie constituée de pièces sur parchemin et ces documents, qui comptent parmi les plus anciens, sont les lettres patentes et édits ducaux et royaux constitutifs des droits et privilèges de la ville.

La restauration de ces parchemins a consisté en un nettoyage à sec, un assouplissement par humidification, une mise à plat et un conditionnement sous pochette ou en boîte individuelle pour les pièces qui possèdent encore un sceau.

Ils seront désormais conservés hors de leur liasse d’origine, dans un meuble à plans, et numérisés en 2012 tout comme les plans.

Hippolyte ALPHANDRY (Nantes 9 mai 1891 – Koudia-er-Riha 15 mars 1913)

Le 10 janvier 1910, Hippolyte Alphandry s’engage à Nantes au 1er régiment de zouaves pour une durée de 5 ans. Arrivé au Maroc, il participe aux opérations militaires de pacification dans la région de Tadla.En mars 1913, il fait partie d’un convoi qui doit rejoindre l’oued Zem. Le 15 mars, la colonne est attaquée à Machia-Benazet. Le combat dure cinq heures et se solde par la fuite des troupes ennemies. Par contre, le bilan de l’accrochage est particulièrement lourd avec la perte de 14 soldats français dont un officier.Le corps du caporal Alphandry est rapatrié à Nantes en juin 1913. Son cercueil a été placé sur le paquebot Le Gard avec 8 autres militaires français décédés. Après une escale à Bordeaux, il arrive à Nantes le 30 juin. Les obsèques ont lieu le 2 juillet 1913.

Charles BAHOLET (Nort-sur-Erdre 2 février 1890 – Nantes 10 août 1913)

Dans la nuit du 6 au 7 août 1913, des cambrioleurs s’introduisent dans un hôtel particulier du quartier Monselet, à l’angle des rues Alfred-de-Musset et Germain-Boffrand. Partis en vacances, les propriétaires ont demandé à leur voisin, M. Baholet, maréchal de logis de gendarmerie à la retraite, de surveiller la maison et d’entretenir le jardin. Surpris d’y voir de la lumière et d’entendre des bruits inaccoutumés, il prévient la police avant de se rendre sur place avec son fils Charles. Ils sont rejoints sur place par un agent de la Sûreté, deux inspecteurs et deux gardes champêtres. A peine entrés dans la maison, ils sont accueillis par des coups de revolver qui blessent trois personnes : le sous-brigadier Tessier, le garde champêtre Gergaud et Charles Baholet.Celui-ci décède le 10 août 1913 des suites de ses blessures.

Louis SAPART (Paris 30 août 1884 – Nantes 20 avril 1918)

Dans la soirée du 21 février 1918, deux personnes qui se rendaient à la gare d’Orléans sont attaquées par quatre jeunes agresseurs âgés de 18 et 19 ans. Louis Sapart, mobilisé comme surveillant technique à la gare de l’État, et son frère Charles, militaire en permission, se portent aussitôt à leur secours. Dans la bagarre, Louis Sapart reçoit un coup de couteau au cou. Transporté d’urgence à l’Hôtel-Dieu, il reçoit les premiers soins dont une transfusion sanguine effectuée auprès de son frère. Malheureusement, son état ne s’améliore pas, il tombe dans le coma avant de décéder le 20 avril.Alors que dans un premier temps les trois complices purent s’échapper, Charles Sapart réussit à arrêter l’auteur du coup de couteau. Celui-ci est condamné le 6 juin 1918 à deux ans de prison tandis que les trois autres membres de la bande, reconnus ivres au moment des faits, sont acquittés.

Xavier TROCHU

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CONGRES NATIONAL DES JUGES ET TRIBUNAUX DE COMMERCE

HH 48/2

NUMERISATION

L a numérisation et le traitement de reconnaissance de caractères (OCR) des collections de presse a débuté par les journaux publiés lors de la Révolution de

1848 soit 36 titres qui illustrent toutes les tendances poli-tiques, et mouve-ments d’idées de cette période.

L’accès aux images et la recherche plein texte sur ces fichiers PDF est possible à partir du site internet soit dans la rubrique bi-bliothèque-presse, soit dans la base de données fonds et versements, presse.

222 Pres1

PHOTOTHEQUE

A l’occasion du classement de plusieurs cartons d’archives cotés

précédemment en série J, contenant des petits fonds privés et un certain nombre de documents en vrac, aujourd’hui en série Z, nous avons retrouvé plusieurs photographies anciennes dont deux tirages noir et blanc représentant le concours régional agricole de 1866 qui s’était tenu sur le cours et la place Saint-André (aujourd’hui square du Maquis de Saffré).

26Fi 1512

94 Pres1

A l’occasion de la tenue à Nantes du Congrès national des juges et des tribunaux de commerce les 1er et 2 décembre, les Archives municipales ont prêté l’Edit de Charles IX créant le Consulat de

Nantes, ancêtre du tribunal de commerce.

En avril 1564, à la requête des bourgeois et marchands de Nantes, le roi Charles IX leur concède le même règlement de justice qu’aux marchands de Paris, sauf qu’au lieu des cent notables chargés de l’élection à Paris, le maire et les échevins nantais n’en nommeront que cinquante, lesquels éliront un juge marchand et deux consuls.

A cette occasion, le parchemin a fait l’objet d’une restauration

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DONS HISTOIRE ET MEMOIRES DES QUARTIERS

Au cours des mois passés, les Archives ont reçu des documents par don.

Fonds Vallerie (98Z)

Cité du Grand-Blottereau (1925-1929), usine électrique Lamoricière (1930), Mi-Carême (1930-1935) sont représentées dans ce fonds.

98Z 13

Fonds Brunet-Ollive (99Z)

Ce fonds familial est constitué de 503 plaques de verre qui, pour certaines, illustrent Nantes et les commerces nantais dont la boucherie familiale.

Fonds Ginisty (116Z)

Photographies mais aussi coupures de presse, programme de matchs ou de tournées de l’équipe à l’étranger de 1936 à 1952, ces documents nous ont été donnés par Madame Ginisty, veuve de Jacques Ginisty rugbyman joueur et capitaine du SNUC.

116Z 23

99Z 253

«Quartiers, à vos mémoires»: préparation du livre n° 3 !

Depuis le mois de septembre, les Archives municipales, l’équipe de quartier et le groupe mémoire Dervallières-Zola poursuivent leur travail autour de l’histoire et de la mémoire de ce grand quartier. Le principe d’un parcours dans le quartier évoquant l’histoire des lieux caractéristiques et la mémoire qui leur est attachée constitue la ligne éditoriale de la collection « Quartiers, à vos mémoires ».

Après les Dervallières puis la Contrie-Durantière, c’est le quartier Zola qui sera exploré dans ce troisième ouvrage. Le périmètre investi englobe la Croix Bonneau, les rues de la Convention, Montagne et Ville en Bois, la Chézine, Grillaud, le boulevard de la Fraternité, la place Zola, la rue Danton et la Fournillière.

Piloté par le service Histoire et mémoire des quartiers, le travail s’organise autour de la recherche documentaire aux Archives et la collecte de témoignages auprès d’habitants, d’acteurs associatifs, commerçants… La rencontre organisée le 24 novembre dernier avec d’anciens commerçants de la rue de la Convention, une des rues les plus commerçantes de Nantes jusqu’aux années 80 avec une centaine d’enseignes, a marqué le point de départ de la collecte de mémoires qui va se dérouler jusqu’au mois de juin 2012.

La sortie du livre est prévue pour l’automne 2012.

Nantes Sud : sortie du bulletin n° 6Le groupe mémoire du quartier Nantes Sud consacre son dernier numéro à l’histoire de la rue Saint-Jacques, principal axe urbanisé du quartier jusqu’aux années 30, au milieu des tenues maraîchères, la rue Saint Jacques constitue avec la rue Dos d’âne et la place Pirmil l’artère commerçante du quartier. C’est pourquoi après avoir évoqué l’urbanisation, la dénomination, l’octroi et l’ouverture des lignes de tramway, une large place est faite aux témoignages d’anciens et actuels commerçants de la rue. Le bulletin sortira courant janvier à l’occasion des vœux du maire dans le quartier.

L es Archives municipales viennent d’acquérir un plan de la ville signé Delafond et daté de

1723.

Ce plan aquarellé en bon état mesure 43 x 75 cm.

Ce plan général de Nantes est très intéressant car antérieur au plan Cacault (1756), il représente la ville avant le début des travaux d’urbanisation lancés par Mellier (Feydeau, quais...).

C’est d’ailleurs à David Delafond, ingénieur du roi en chef (en poste à Nantes de 1721 à 1734), que Mellier avait convenu de confier les grands projets urbains.

Il sera donc à ce titre le premier plan général détaillé de Nantes au XVIIIème siècle que nous conserverons sans comparaison avec le plan De Fer de 1716.

Lettre d’information trimestrielle des Archives municipales de Nantes

LE DOCUMENT DU TRIMESTRE

Archives municipales de Nantes1 rue d’Enfer - 44094 NANTES Cédex 01 - tél : 02-40-41-95-85 / fax : [email protected] / site : www.archives.nantes.fr

Directrice de publication : Véronique Guitton - Maquette : Chantal Guillery et Sophie Bodineau Impression : Centre d’édition municipal

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Sommaire

- Acquisitions

- Dons

- Numérisation - Photothèque

- Restauration

- Mise en ligne : registres d’inhumation

- Cimetière Miséricorde : Victimes du Devoir : 1ère partie

- Congrès des Juges et Tribunaux de Com- merce

- Histoire et mémoire des quartiers

- Le document du trimestre

du DécorL’Enfer

ACQUISITIONS

Numéro 30 - 4ème trimestre 2011

L e 25 février 1848 , les révolutionnaires proclament la Deuxième République. L’un des premiers actes du gouvernement provisoire républicain est le décret du 6 mars qui libère la presse et abroge la loi de

censure du 9 septembre 1835.Entre février et juin 1848, le nombre de titres de journaux se multiplient. Ce seront pour la plupart des feuilles éphémères.

Les Archives municipales conservent 36 de ces titres dont un journal nantais : Le Cri public : Petit messager républicain, organe du Comité central républicain de Nantes.Ces journaux aux titres évocateurs, Les Boulets rouge, La Bouche de fer, Diogène Sans-Culotte, Le Scorpion politique, La République des femmes : Journal des cotillons, La Mère Michel : Gazette des vieilles portières, …, ont été numérisés.

Ils ont également fait l’objet d’un procédé de reconnaissance optique de caractères qui permet de faire une recherche par mot dans le texte.Ils sont consultables sur le site des Archives www.archives.nantes.fr rubrique Bibliothèque-ouvrages numérisés.

La Mère Michel Gazette des vieilles portières, août 1848 , n° 4 (107PRES1).

Il comporte une légende verticale «expli-cation du plan» sur le bord gauche avec in-dication des principaux édifices de la ville (églises, couvents...). Les édifices numéro-tés sont représentés en plan levé.

Nous ne possédons pas de plan général de la ville par Delafond. De sa main, nous conservons un ensemble de 15 plans illustrant majoritairement les aména-gements des quais Chézine et Port-au-vin puisqu’il était en charge de l’aménagement du fleuve pour l’amélioration de la navi-gation.