Kifkif_numero_2-2011

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Numéro 2 - Édition 2011 GRATUIT En collaboration avec l’Inspection académique des Pyrénées-Atlantiques Les articles sont rédigés par des collégiens et lycéens du département INITIATIVE L’extraordinaire journée du collège Clermont P. 22 et 23 SPORT On peut être handicapé et pratiquer un sport. Exemples... P. 19 à 21 CRITIQUES LITTERAIRES Les livres à lire à tout prix cette année P. 27 à 29 ARCHITECTURE Le collège Marguerite- de-Navarre accessible aux handicapés P. 24-25 LES ULIS Enquêtes, témoignages et regards croisés sur ces classes «spéciales» P. 2 à 8 Et si vous étiez ... principal du collège ? Primée au dernier Festival de la BD d’Angoulême, l’ULIS de Jeanne d’Albret de Pau nous présente le fruit de son travail. P.14 à 18 Tirage : 40.000 exemplaires TÉMOIGNAGE Il regrette d’avoir filmé l’agression d’un handicapé P. 7 et des tonnes d , articles à découvrir dans ce numéro !

description

Journal Kifkif édité par l'association Grandir Ensemble rédigé par des collégiens du département 64. Journal qui ne traite que du handicap.

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Numéro 2 - Édition 2011

G R AT U I TEn collaboration avec l’Inspection académique des Pyrénées-Atlantiques

Les articles sont rédigés par des collégiens et lycéens

du département

INITIATIVE

L’extraordinaire journéedu collège Clermont P. 22 et 23

SPORT

On peut être handicapé et pratiquer un sport.Exemples... P. 19 à 21

CRITIQUES LITTERAIRES

Les livres à lire à tout prixcette année P. 27 à 29

ARCHITECTURE

Le collège Marguerite-de-Navarre accessible aux handicapés P. 24-25

LES

ULIS

Enquêtes, témoignageset regards croisés surces classes «spéciales» P. 2 à 8

Et si vous étiez ...principal du collège ?

Primée au dernier Festival de la BD d’Angoulême, l’ULIS de Jeanne d’Albret de Pau nous présente le fruit de son travail.

P.14 à 18

Tirage : 40.000 exemplaires

TÉMOIGNAGE

Il regrette d’avoir filmé l’agression d’un handicapéP. 7

et des tonnes d,articles à découvrir

dans ce numéro !

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Comité de rédaction :Enseignants :Nathalie Achotegui,Martine Bayrou, EmilieCaplanne, Philippe Cartillon, Nathalie Castaing, Sandrine Chicoulàa, Céline Claverie, Thierry de laHera, Mireille Dubois-Bégué, Muriel Espérance,Sylvie Fernandez, Mathias Gibert, Max Hellio, Agnès Iturria,Anne Lavigne, Christine Lere

Grandir Ensemble :Nicole Vignes, Pascal Rupert, Pascal Leblond ,Bernard Brèque

Publicité/Partenariat :[email protected]

Mise en page/Graphisme :Studio graphiquede Pyrénées Presse S.A.

Impression :Pyrénées-Presse S.A.Rue de Layguelongue64160 Morlaàs

Distribution : LacauQuartier Labagnère 64290 LASSEUBE

Merci à nos partenaires :

Edité par Grandir EnsembleAssociation loi 19015, rue des Mousserons - 64230 LescarSite web : grandir-ensemble64.org

EXPL

ICAT

IONS

epuis juin dernier les lois ontchangé, l'UPI (Unité Pédagogiqued'Intégration) est devenue l'ULIS

(Unité Localisée d'Inclusion Scolaire).Avant, on utilisait le mot Intégration carl'élève handicapé devait lui-même fairedes efforts pour s'intégrer à son cadrescolaire. Il devait s'adapter à sonétablissement.Maintenant le mot inclusion est utilisécar les élèves handicapés sont inscritsdans une classe.

Les professeurs s'adaptent et comprennent mieux les handicaps. Les élèves handicapés sont de plus enplus inclus dans la société, elle s'adapteet les lieux publics sont aménagés enfonction d'eux.

Chloé Gabaix-Hialé et Raphaelle De Buchère de l'Epinois - 3eF - Morlaàs

Source : www.esen.education.fr

ULIS : pourquoi avoirchangé de nom ?

D

Le coup de cœur d,AliciaLe Téléthon

Le Téléthon est consacré à la recherchepour les maladies neuromusculaires(maladies du muscle) et depuis unedizaine d'années aux maladies rares(maladies non reconnues). Grâce à lamobilisation des personnes durant lesdeux jours du Téléthon, on a pu faireavancer la recherche, payer leschercheurs qui viennent du mondeentier et construire quatre grandslaboratoires de recherche (legénéthon, institut de myologie,ist'erm et le généthon bioprob).Grâce à l'action du Téléthon les malades ont gagnéplus de vingt ans de vie. J'ai trouvé le Téléthon vraiment bien car cela aide lesenfants handicapés. Au Téléthon, on fait des loteries pour remporter encore plusd'argent (on met un numéro dans une petite boite puis les gens choisissent unticket et on gagne quelque chose). Je n'emploie le mot « handicapé » que lors du Téléthon. Les handicapés sont despersonnes comme nous. Je ne fais pas de différences entre une personnehandicapée et une personne qui ne l'est pas : elles sont toutes les deux gentilleset intelligentes.Avant de juger un handicapé, il faut le connaître, parler avec lui.

Alicia Ram-Borja - 6eC - Biarritz

Dans notre collège

Depuis septembre dernier, l'UPI a été changée enl'ULIS. Nous sommes allées rencontrer Mme Dutour quiest enseignante spécialisée. Elle a obtenu le CAPASHavec une spécialisation malentendants, aveugles,handicapés moteurs et dyspraxies. Une AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire) est aussi là pouraider l'enseignante.

Comment on y travaille ?Comme maintenant les élèves ne sont plus enpermanence à l'ULIS, l'enseignante les accueillependant les heures de contrôles, pendant lesheures d'étude et en fonction de leurs emplois dutemps. Elle simplifie les consignes des contrôles,les aide à faire leurs devoirs pour les jourssuivants. Pour faciliter le travail des handicapés,un matériel spécialisé est là pour les aider(Logiciel de reconnaissance vocale,...)

UPI-ULIS :Quelles différences ?

Préparez vos articles pour Kif Kif 3!Si vous êtes élève ou un groupe d’élèvesd’un collège, vous pouvez contribuer

au contenu du prochain numéro de Kif kif.

Contactez-nous : [email protected]

Kifkif est téléchargeable gratuitementsur www.grandir-ensemble64.org

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Le milieu ordinaire

Une classe de 6e du collège de Morlaàs accueille des élèves handicapés

Intégration réussieRE

GARD

S SUR

...

eux élèves du dispositif ULIS ontété rattachés à la classe de 6ec ducollège de Morlaàs pour suivre

tous les cours d’enseignement général.Après quelques angoisses lors de larentrée des classes, Marine et Pierre sesont bien habitués au déroulement descours, à l’ambiance de la classe qui leurparaît sympathique et solidaire.« L’adaptation a été facile carnous nous sentons acceptés partous les élèves de la classe. Lesprofesseurs font leur possiblepour nous faciliter le travail avecdes contrôles préparés à l’avance ». Pierre ale droit d’utiliser un ordinateur pourrépondre aux questions des exercicesdonnés dans différentes disciplines.

Les cours d’arts plastiques, de musiqued’espagnol sont les plus appréciés car il ya moins d’écriture à réaliser. Le temps derécréation est bien occupé avec du ping-pong pour Pierre et des discussions avecles copines pour Marine. La solidarité est apparue très vite dans laclasse : les élèves de 6e encouragent le

travail du grouped’ULIS en marquantles devoirs sur leuragenda, en aidantpour un exercice noncompris, en

échangeant des idées pour un travail defrançais. En sport, les activités proposéespermettent les efforts collectifs etl’entraide. N’oublions pas aussi que les

deux personnes chargées de l’aide à la viescolaire sont là pour rassurer, aider dansles travaux d’écriture et veiller au respectque chaque élève doit envers l’autre.

Marine Rouballayet Justine Poulot Cadet - 6e - Morlaàs

Marine et Pierre se sentent acceptéspar leurs camaradesde classe

TEM

OIGN

AGE

Le «coup de blues» de CarolineMa grand-mère

Ma grand-mère a eu un problème à la vessie :on lui a changé contre une poche qu'elledevait changer tous les jours. Depuis ce jour,elle portait des poches. A un moment, le docteur est venu en luidisant qu'il fallait qu'elle la garde 1 an, 2ans, 3 ans. Puis un jour, elle eut mal auventre. Elle est décédée. Moi, je mesentais blessée par son décès. Un an se passa, je pensais toujours àelle, et j'allais la voir sur sa tombe.

Caroline Petit-Breuilh6e D - Biarritz

D

e ne sais pas tropcomment décrire monintégration en milieu

ordinaire peut être toutsimplement en disant que jeme sens bien avec tout lemonde sur le collège. Pour moi,être en milieu ordinaire estprimordial à mon bien être carcela me coupe du milieu duhandicap que je fréquente toutle temps dans les centres. Par exemple, durant mascolarité, j'ai eu l'habitude del'intégration donc je ne ressens

pas de difficultés à fréquenterle collège, mis à part quelquesremarques. Mais quand on yréfléchit, c'est normal, çamontre bien la « dureté dumonde », je préfère êtreconfronté à la vraie vie, il nefaut pas se laisser faire ! Biensûr, tout le monde n'est pascomme ça, certains préfèrentvivre dans un milieu protégé.En tout cas, mes deuxmeilleures années sur le collègesont la 6e et la 3e car mescamarades de classe sont trèssympathiques, bref, je me sensbien avec ma classe. J'espèreque l'année prochaine ne vapas être trop compliquée car jevais changer d'établissement,je commence déjà à stresser...

Simon Rosa - Ulis - Biarritz

Marine et Pierre trouvent la classe «très solidaire».Photo : E. Caplanne

J

BONUSWEB

Les confidencesd’une ULISen exclu sur le site webgrandir-ensemble64.org

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Etes-vous contents d’avoirune ULIS dans le collège ?

(3e) Léo : C’est une classecomme les autres.Thomas : Je n’y prête pasbeaucoup attention.Solène : Ce sont desélèves comme moiexcepté leur handicap.(4e) Amandine : Ils ontbesoin de ça pourévoluer dans la vie.Chloé : Il ne faut pas qu’ilssoient mis à l’écart pourleurs petites différences. (5e) Hugo : Ils ont le droitd’aller dans les écolescomme nous.

Laurine : Ça nous apprendplusieurs choses ! Commequoi il y a des personnesmalades, mais ça nechange pas le fait qu’elles

peuvent avoir du cœur. Je m’entends très bien avecune trisomique, elle a ducœur.Florian : C’est bien parcequ’ils sont différents denous. Cela me permet d’en

savoir plus sur lespersonnes handicapées. Ça me permet de connaîtred’autres personnes.(6e)Valentin : Ils sont trèsgentils.

Est-ce-que vous savez ce qu’on fait en ULIS ?

(3e) Léo : Je pense qu’ilstravaillent.Thomas : Pas exactement .Solène : Non, je supposequ’ils font des activités.(4e) Amandine : Non.Chloé : On aide les personnes différentes à s’intégrer.

(5e) Hugo : Ils apprennent à lire, à écrire et à dessiner .Laurine : Ils font quelquechose à leur niveau.Florian : Je pense que vous faites des cours plusapprofondis et expliquésque nous .(6e)Valentin : vous aidez lesenfants de cette classe .

Est-ce-que vous connaisseztous les élèves de l’ULIS ?

(3e) Léo : je connais le prénom de certains.Thomas : non.Solène : oui en grande partie, je connais leur prénom.(4e) Amandine : non, mais je connais Coralie.Chloé : Certains comme Coralie, mais sinon de vue.(5e) Hugo : non, je neconnais pas les prénoms.Laurine : je connaiscertains : Rémi, Romain,Geneviève, Gonaëlle, Benjamin, Mickael mais jeparle plus avec Coralie.Florian : pas vraiment.(6e)Valentin : oui : Romain,Coralie, Gonaëlle, Guillaume, Mickael, Maximilien, Rémi, Benjamin et Geneviève.

Rémi, Coralie, Maximilien, Gonaëlle, Mickael, Guillaume,Benjamin, Romain, Geneviève

Ulis - Serres-Castet

Arrivée de l’ULIS au collège de Serres-Castet

Quand l,ULIS interrogees élèves de l’ULIS ont imaginé trois questions qu’ils ont proposées aux élèves du collège de Serres-Castet. Nous avons distribué les questionnaires aux collégiens pendant une heure de permanence. Les élèves étaient volontaires pour répondre de façon quasi anonyme. Voici leurs réponses.

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Les élèves de la nouvelleULIS de Serres-Castet ont interrogé leurs camarades

La remise des coupes après le cross du collège : les élèves de l'ULIS sont aussi récompensés. - Photo : Maxime Nicolas

L

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Le collège de Morlaàs a enquêté sur ce que devenaient les élèves d’ULIS. - Photo Flora et Audrey

ous avons procédé à une enquêtesur les collégiens handicapésprésents et anciens du collège de

Morlaàs. Cette enquête comprend troispoints différents. D'une part, le lien existant entre lescollégiens handicapés et non handicapés ;d'autre part nous avons voulu savoir ceque sont devenus ces anciens élèveshandicapés, enfin nous nous sommesdemandé par qui ils avaient étéremplacés.Pour cela, nous avons fait un sondage àl'aide d'un questionnaire auprès desélèves « non handicapés » du collège.Comme on peut le constater, beaucoupd'élèves ignorent ce que les anciensélèves de l'UPI (aujourd'hui ULIS) sontdevenus.Suivant l'âge et la capacité de chacun,différentes solutions peuvent êtreenvisagées, en concordance avec l'âgeauquel ils quittent l'établissement. Des structures comme les Institutsmédico-professionnels, des classes post-UPI ou des SEGPA en Lycée agricole, sontcouramment à même de les accueillir.

Pour ceux qui sont scolarisés dans uncollège, ces handicapés deviennent desélèves à part entière - bien qu'ils aientplus de difficultés que les « nonhandicapés ». Cela ne les empêche pas depratiquer des stages (parfoisaccompagnés d'aide médicale). Cela leurpermet d'accéder plus facilement dèsl'âge de seize ans à des centres médicauxcomme l'IMPRO.

D'après le ministre de l'éducationnationale, cette année, les écolesaccueilleront près de 200 000 handicapésdans toute la France ce qui fait 10 000 deplus que l'année dernière.

Lydia et Alexandre 3eF - Morlaàs

En savoir plus : scolaritepartenariat.chez-alice.fr/page69.htmwww.improfaitesdescouleurs.com/condition%20admission.htmlwww.autisme-union-sud-est.asso.fr/scolarisation-enfants-handicapes

5SO

NDAG

E

Elèves handicapés : Enquête au collège de Morlaàs

Et après l'ULIS ?1/ Est-ce que le collège accueille

des enfants handicapés ?

2/ Savez-vous quels sont leurs handicaps ?

3/ Vous étiez-vous aperçus que certains élèves étaient partis ?

4/ Savez-vous ce qu'ils sont devenus ?

Oui : 96,6%

Ne sais pas :3,4%

Non : 0%

Non : 51,8%Oui : 48,2%

Non : 31%Oui : 69%

Non : 96,6%

Oui : 3,4%

N

De l,UPI à l

,ULIS

J’étais Un Peu Interloqué lorsque j’ai appris que ledispositif dont je bénéficiais avait changé de nom ! ettout ça alors que j’étais en vacances dans Un PaysIntéressant.Intégration est devenue Inclusion… Un PointImportant dans cet Univers de LocutionsIncompréhensibles et Saugrenues !!! pour moi, ça n’apas vraiment changé grand chose… dirais-je… avec Une Lueur d’Ironie Sarcastique !!!Je fais toujours partie d’Un Lot d’IndividusSympathiques et nous travaillons notre projetprofessionnel en suivant Un Long Itinéraire Semé destages, d’inclusions et de rencontres enrichissantes.Un Peu Inutile ? pensais-je… pourquoi pas, si celanous permet toujours de bénéficier d’Un Lotd’Intégrations Surprenantes et formatrices…

Les élèves de l’Ulis Baradat assistés de leur professeur

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Connais-tu des élèves de l'ULIS ?Txomin (5eC) : Oui, je connais tous lesélèves de l'ULIS.Ulysse (6eD) : Oui, je lesrencontre dans la cour.

As-tu des élèves de l'ULIS dans ta classe ? En as-tu eu les années précédentes ?

Txomin : Oui, cette année j'ai Michaëlen mathématiques, histoire/géographie, technologie et sport. L'andernier en 6e, Michaël était avec nousen math et histoire/géographie.Ulysse : NonManon (4eD) : Oui j'en ai et les annéesprécédentes aussi Fiona (4eD) : Oui et j'en ai eu les annéesprécédentes aussi

As-tu un autre regard sur le handicapdepuis que des élèves de l'ULIS sonten cours avec toi ?

Txomin : Non, je n'ai pas d'autre regardsur le handicap, les personneshandicapées elles sont comme nousavec juste des difficultés pour certaineschoses.Manon : Ce sont des personnes commenous, elles ne sont pas trop différentes,nous avons beaucoups de pointscommuns.Fiona : Non, Ils sont comme nous, ça nechange pas ...

A quoi sert la classe d'ULIS selon toi ?Txomin : La classe de l'ULIS sert à aiderles collégiens handicapés dans leurtravail.

Antoine (4eC) : La classe de l'ULIS sert à aider les collégiens handicapés dansleur travail. A aider les élèves qui ont

des difficultés.Ulysse : A intégrer lesélèves même s' ils sonthandicapés ou s'ilsont des problèmes

Manon : Que les élèves handicapéssoient entourés de gens pour les aiderFiona : La classe de l'ULIS sert à aiderles collégiens handicapés dans leurtravail.

C'est quoi pour toi être handicapé ?Txomin : C'est une personne différentedes autres et qui a parfois besoin desoins.Antoine : Problèmes mental, physiqueet qui ont des problèmes avec les autres.

Ulysse : Unepersonne qui ades problèmes,qui ne peut pastout fairenormalement.

Manon : C'est avoir un handicap moteur, mental.Fiona : Avoir des problèmes.

As-tu peur du handicap ? Si oui duquel et pourquoi ?

Txomin : Non, je n'ai pas du tout peurdu handicap.Antoine : oui, quand tu es en chaiseroulante que tu ne peux pas marcher,personnellement je ne pourrais pas. Jefais beaucoup de sport donc ça ne meserait pas possible, ça me paraîtimpensable. Je crois que je souffriraistrop. Le handicap mental me fait moinspeur que le handicap physique car cequi m'effraie c'est de ne pas pouvoir medéplacer comme je veux.Ulysse : Je connais le handicap mental,physique mais je n'en ai pas peurFoina : Oui un peu du handicap mentalet que je sois un jour handicapée aprèsun accident ou une maladie ...

Ulis Jean-Rostand - Biarritz

ous avons effectué cette enquête pour connaître le regard porté par les collégiens du collège Jean Rostand de Biarritzsur l'ULIS, ses élèves et le handicap en général. Le questionnaire a été rédigé par les élèves de l'ULIS. On regretterapourtant que l'ensemble des collégiens, des enseignants, des représentants des parents d'élèves et des autres personnelsdu collège ne puissent y répondre. Peut-être que dans l'avenir une enquête à plus grande échelle pourra être menée...

ENQU

ÊTE

Retrouvez l’intégralité des questions et réponses

de ces échanges sur le site grandir-ensemble64.org

Marianne et Damien, élèves de l’ULIS, s’entraînent à faire des interviews. - Photo : C. Parsis

Ils ont joué au jeu du question/réponse.Extraits.

N

BONUSWEB

Des élèves handicapés ont interrogé leurs camarades sur le handicap

Parlons handicap

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7

’était un vendredi dansles vestiaires. Certainsélèves de 3e se

moquentd’un élève dela classed’ULIS qui esten inclusionen coursd’EPS. Quantun élève de3e est entré dans le « jeu », j’aidécidé de filmer avec monportable. Ce n’était pas cetenfant que je filmais mais lascène que je trouvaisamusante. Je n’avais pasl’intention de me moquer delui et je n’imaginais pas lesconséquences qu’un tel actepouvait entraîner. J’ai prisconscience plus tard quej’avais transgressé une règlecapitale qui est de porteratteinte à l’intégrité d’uncamarade.

Cet acte a pu attirer desmoqueries et donc unehumiliation par cet élève et

laisser des tracespsychologiques. Il aurait puentraîner un rejet,voir une exclusiondans le groupe decet enfant. J’aiappris à réfléchir

avant d’agir et à respecter despersonnes qui cherchent justeà se faire des amis.

« Aujourd’hui, j’éprouveun sentiment de honte »

Je regrette cet acte car j’aicompris à quel point j’ai publesser ce camarade et safamille. Aujourd’hui, j’éprouveun sentiment de honte, car jesuis moi-même confronté auhandicap dans ma famille.Souvent, le regard des gens

dans la rue me révolte et jesais que je dois respecter lesautres, quelque soit leursdifférences. Je veux désormaischanger ma relation auxautres, aller davantage versces enfants en situation dehandicap et essayer de les«parrainer» au sein de mongroupe d’amis pour améliorerleur quotidien et être leurporte-parole pour témoignerde leur souffrance.

Par ailleurs, je m’engage à neplus filmer autrui sans sonaccord et diffuser la vidéo(même si je ne l’ai pas fait, nieu la moindre intention,j’encours une exclusion ducollège et des sanctionspénales*).

S.B., élève de 3e repenti

* Kifkif : Cela s’appelle du «Happy slapping»et peut être considéré par un tribunal à de lanon assistance à personne en danger suivantles cas.

Capture d’images et conséquences

Un film et des regretsEX

CLUS

IF

CIl filme l’agression d’un handicapé avec son portable... sans en mesurer les conséquences

Photo d’illustration : P. Leblond

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Création d'une ULIS à Cambo

L'ULIS version basque

CINEMA MEGA CGR PAUPlace du 7e ArtPAU - UNIVERSITÉ

Ouvert 7j/712 salles équipées Numérique 3D - Parking gratuit

Accès handicapés toutes salles - Espace Jeux vidéos

6 séances par jour11h15 - 14h - 16h/16h30 - 18h -19h30/20h - 22h

Infos : www.cgrcinemas.fr

NOUV

EAUT

É

ne ULIS (Unité Localisée pourl'Inclusion Scolaire) s'est ouverteà la rentrée 2010 au collège

Xabaldor, à l'initiative d'une associationde parents (Integraziobatzordea). En effet, jusqu'àprésent, les élèvesbascophones porteurs d'unhandicap ne pouvaient paspoursuivre leur scolarité dans cettelangue. C'est désormais possible depuis larentrée !

Trois élèves pour le moment

Dans notre collège « Xalbador », collègesystème immersif basque, ULIS

a été traduit par IEP(Inklusioko Egitura

Pedagogikoa) ;

le terme signifiant aussi un «bonjour »amical.Dans la classe de IEP, pour le moment, il ya trois élèves : Benat, qui a pu revenir à

l'ouverture du dispositif etPierre. Une troisièmeélève, a intégré la classeavant les vacances de Noël. Les élèves ont des activités

communes : ainsi, ensemble, ils ontpréparé un exposé sur le Mali, à partird'un article, et l'ont présenté devant uneclasse de cinquième. Nous y avons assistéet ne pouvons que constater le travailfourni : ils ont bien ordonné leurs idées, etgrâce à un diaporama agréable, ils ont

réussi à capter l'attention des autresélèves. Même s'il n'est pas facile de parlerdevant un public, ils s'en sont très biensortis. Et de l'avis de tous, ils ont fait untravail très riche et approfondi. Les cinquièmes leur réclamant d'ailleursun prochain exposé.Pierre, élève de notre classe de quatrième, est avec nous en biologie,sport, arts plastiques et espagnol. Benat,participe aux cours d'histoire-géographie,biologie, arts plastiques et sport avec saclasse de cinquième. Et, selon les besoins,une AVS-co les accompagne dans leurscours intégrés. Pour les autres matières,ils ont un enseignement adapté à leurscapacités. Nous sommes contents depouvoir partager notre quotidien avec euxet les échanges permis par cetteexpérience, ou d'autres qui viendront,sont tout aussi enrichissants pour eux quepour nous.BIBA ZUEK ETA HORRELA SEGI !!!(Bravo, continuez ainsi !)

Kattin Durruty, Itxaro Dunate,Amelia Landaburu, Amaia Carrere,

4eC - Collège Xalbador - Cambo

Les collégiens bascophones ont leur ULIS

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Benat et Pierre préparent leur exposé sur le Mali - Photo Jeanine Iribarren

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0 pl

aces

au to

tal.

Ou envoie ton bulletin à Grandir Ensemble - Concours Kif Kif - 5, rue des Mousserons - 64230 LESCAR

Nom . ............................................................................................... Prénom ...................................................................... Âge .............................

Adresse ...............................................................................................................................................................................................................................

Code Postal ....................................................... Ville . ................................................................................................................................................

Tél : ................................................................... Établissement : .............................................................................................................................

L’ULIS est une Unité Localisée...

o d’Inclusion Scolaire

o d’Initiation au Scooter

o d’Individus Sympathiques

Le cake aux carottesn’a pas besoin...

o de sel

o d’huile

o de persil

Quelle associationa récompenséJeanne-d’Albret ?

o Hippopotame

o Hippocampe

o Hippipipourra

Le sport adaptéc’est plutôtpour les...

o Handicapés mentaux

o Handicapés physiques

o Aucun des deux

Qui donne enviede danserà Franck ?

o Madonna

o Lady Gaga

o Michael Jackson

au de ton choix*(Bayonne-Pau-Tarnos)

GrandCONCOURS

connecte- toi surwww.grandir-ensemble64.org

ou au cinéma le plus proche de ta ville **

etRéponds aux 5 questionsavant le 15 juin 2011

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près un mois dedébats d’idées entredes élèves, une

infirmière, un cuisinier, et unemaîtresse, le moment tantattendu est arrivé ! En effet ence mardi 14 décembre, lesélèves de l’ULIS (I’UnitéLocalisée d’Inclusion Scolaire)ont eu la tâche de mettre en

œuvre entrées, plats etdesserts en compagnie del’équipe de cuisiniers.Cette activitéest d’autantplus ludiquequ’elle estenrichissante :elle a pour but de montrer aucollège entier à quel point ilest important d’avoir unealimentation saine etéquilibrée. De plus, enélaborant ce menu, les élèvesont pu enrichir leurconnaissance en matièred’alimentation : « J’ai apprisque le petit déjeuner était le

repas le plus important dela journée et qu’il est

nécessaire de ne pasle manquer »,

expliqueFlorian,

élève del’ULIS

Ce même menu est composéde deux entrées, deux plats etdeux desserts dont les noms

fontfrissonner lespapilles. On anotamment

« petites merveilles de la merdans leur lit verdoyant », unplat regorgeant de fruits demer.

Ou encore un gâteau qui portebien son nom, « délicefondant offert de bon cœurpar les élèves de l’ULIS».

Fiers d’avoir participé

Parallèlement, les élèves onteffectué plusieurs affiches.Une d’entre elle indique lesdifférents groupes d’aliments,une autre est uneprésentation des élèvesmaîtres du projet.Les membres de l’ULISdéfinissent cela comme « ungrand honneur » auquel ilssont fiers de participer. Il enest de même pour l’équipe decuisiniers qui s’est montrée àla fois complaisante etenthousiaste : « faites commechez vous », s’est exclaméJean-Louis, le chef cuistot en

accueillant les élèves.Texte et photos Maëva Loeffler

et Pierre Pragin3eD - Biarritz

A

ART C

ULIN

AIRE

L’alimentation est équilibrée au collège Fal de Biarritz

L’ULIS a élaboréun menu équilibrépour tout le collège

Ça s, agitedans les cuisinesde Fal !

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Une partie des élèves cuisiniers accompagnés de l'équipe de cuisine et de l’équipe enseignante Préparation de la salade de Bourvil par Adeline Vasseur et Brian Cotel.

Le défi

Entrée :Assiette de crudités : tomate, asperge,concombre, avocat, betterave… avec vinaigrette.

Plat :Chipirons à la plancha accompagnésde riz et de haricots verts.

Laitage :Fromage de brebisaccompagné de confiture de cerise noire

Dessert : Cake aux carottes.

a rédaction de Kifkif a donc mis au défi les élèves d’ULIS de Falde composer un menu avec un cake aux carottes proposé parceux de Bizanos. Défi relevé ?

Le cake aux carottes (recette ci-contre) est une recette originale caron ne trouve pas seulement les ingrédients spécifiques aux gâteaux(farine, œufs, huile, sucre) . On y trouve également un légume : lacarotte. Vu les ingrédients, il s’agit là d’un cake sucré et non salé,c’est pourquoi nous le placerons en dessert. Ici, nous avons fait attention à mettre au moins un aliment dechaque groupe afin d’obtenir un menu équilibré se mariant bienavec un dessert comme le cake au carottes.

Les élèves de l’Ulis de Fal

L

Lége

nde : ----- Groupe 1 et 2 : aliments bâtisseurs :

viandes, ou poissons et produits laitiers

----- Groupe 3 et 4 : aliments énergétiques :sucres lents, rapides, et graisses

----- Groupe 5 et 6 : aliments protecteurs :légumes verts, boisson (eau)

Ingrédients pour 4 personnes :

375 gr de carottes - 300 gr de farine - 300 gr de sucre roux4 oeufs - 10 gr de beurre - 1 sachet de levure - 10 cl d'huile2 cuil. à café de cannelle en poudre - 1 pincée de sel

Préparation 15 mn - Cuisson 40 mn

- Préchauffez le four à 180° (th. 6)- Epluchez et râpez les carottes- Dans un saladier, mélangez la farine, le sucre,

la levure et la cannelle.- Ajoutez ensuite l'huile et les carottes râpées.- Cassez les oeufs puis incorporez-les un à un

dans la préparation.- Mélangez- Beurrez un moule à cake. Versez la pâte dans le moule.- Enfournez pendant 40 mn.- Laissez le cake refroidir avant de le démouler. Servez.

Recette proposéepar les élèves de l’Ulis de Bizanos

La recette :Le cake aux carottes

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Prévention routière

Prudence sur la route

INIT

IATI

VECO

NCOU

RS

’atelier cuisine est uneactivité proposée par lesélèves de l’ULIS. Elle se

fait une foisparsemainependantune heure.Si les élèvessouhaitenty participer, ils s’inscrivent à lavie scolaire et un surveillantviendra les chercher en étude.Dans cet atelier, les collégienscuisinent un gâteau en

compagnie des élèves de l'ULISrépartis par groupes puis le fontcuire et ensuite le dégustent.

J’y ai participéet j’ai trouvéque c’étaitbien departager uneactivité avecles élèves de

l’ULIS dans leur classe alors qued’habitude ce sont eux quiviennent dans la nôtre.

Amélie Guyot - 5e - Bizanos

A la demande de l’ULIS,ce sont les autres élèvesqui viennent dans leur classe

L,atelier cuisine qui intègre

A Bizanos, ce sont les élèves des autres classes qui viennent à l’ULIS

endant l’année scolaire2009/2010, nous avonsparticipé, avec notre

classe ULIS du collège Gabard,au concours « La Route et Moi »organisé par Renault, sur lethème«Allons àl’école ensécurité».Notre

réalisationcollective n’a pas été retenuepar le jury et récompensée,mais nous tenons tout de mêmeà montrer notre travail pourlequel nous avons reçu lesconseils et l’aide de Mme

Larrouy, professeur d’ArtsPlastiques, de Mme Durantou,professeur de français, de M. Cartillon, notre professeur etde M. Martinez, un professeurde technologie. Nous avons

d’ailleursprolongé lethème de lapréventionroutièredans cette

discipline en fabriquant untriangle lumineux grâce auquelnous venons au collège en toutesécurité.

Les élèves de l’ULIS de Jurançon

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L’ULIS de Jurançon a participé à un concoursorganisé par Renault

p

L’atelier cuisine de Bizanos rassemble tous les élèves du collège de Bizanos

Les réalisations produites par les élèves de Jurançon. Photo : P. Cartillon

L’atelier vidéo du collège fait un reportage sur l’atelier cuisine et interroge Mégane,élève de l’ULIS - Photos Amélie Guyot

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es surveillants de notrecollège ont distribué160 questionnaires

faits par nos soins, afind'interroger certaines classesde plusieurs niveaux sur leurconnaissance de l'ULIS.

En analysant lesquestionnaires remplis, nousavons pu remarquer que lamajorité des 6e interrogéssont au courant que le collègeaccueille des enfantshandicapés.Concernant les 5e, tous sontau courant de l'existence del'ULIS. Depuis l'an passé, leshandicapés moteurs ontdisparu et une grande partiedes 5e l'a remarqué, car ilsressentent un manque de neplus les voir dans la cour derécréation. Ils nous ont

également dit qu'ils avaientdes élèves handicapés dansleur classe, et qu'ils sont trèsbien intégrés, mais qu'ils sontassez réservés.Pour les élèves de 4e, laplupart ne s'était pas rendu

compte qu’il n’y avait plusd’handicapés moteurs. Pour finir, tous les élèves de3e ont répondu qu'ilsétaient au courant de la

présence de l'ULIS. Toussavent également qu'elle aaccueilli des élèveshandicapés lesannées précédentes. La majorité a dit qu'ilsavaient remarquél'absence deshandicapés moteurs,car on ne les voit plus.Avec ces questionnaires, nousavons pu remarquer quecertains pensent que lesélèves handicapés subiraientdes moqueries, des mauvaisregards, ils pensent qu'ils

seraient mieux entrepersonnes de leur milieu,entre élèves handicapés. Ilsnous affirment qu'ils sont

aussi intelligents et qu'ils ontde très bonnes capacités ensport.Une grande partie des élèvesa évoqué le fait que malgréleurs handicaps, ils étaienttrès bien intégrés dans leur

classe, qu'ils s'y faisaient desamis, qu'ils étaient respectéscomme tous les autres élèveset qu'ils ne dérangeaientpersonne. Nous avons constaté que lesélèves handicapés n'ont pasforcément beaucoup d'amisen dehors de ceux de l'ULIS.Certains élèves de l'ULIS onttendance à avoir peur deconnaître les autres, et cen'est pas facile de faire lepremier pas.

Flora Vignauxet Audrey Bousqué

3eF - Morlaàs

Sortie commune ULIS / 6e

A la découverte du quartier

Analyse d’un questionnaire diffusé à grande échelle dans le collège de Morlaàs

Enquête sur l,ULIS

Les élèves handicapés n’ont pas forcément beaucoup d’amis dans la cour - Photo E. Caplanne

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160 élèves ont été questionnés sur leurconnaissance de l’ULIS

La plupart des 4e ne s’étaientpas rendu compte qu’il n’y avait plus d’handicapésmoteurs dans le collège

es élèves d'ULIS et de 6e5étudient ensemble lesalentours du collège Jeanne

d’Albret de Pau en cours d'histoire etgéographie.Lors de la sortie « notre espaceproche », nous avons décrit, observé etdessiné des villas, des maisons et descommerces (boulangerie, tabac,pharmacie).Nous avons utilisé un plan du quartier

pour se repérer et il y avait desquestions sur une feuille.« J'ai trouvé super de faire la sortie avecles 6e 5. Ils nous ont aidé pour répondreaux questions demandées. » affirmeLisa (ULIS) alors qu’Anna ( 6e5) a«trouvé génial de faire la sortie avec lesélèves d'ULIS, j'ai été très intéressée parcette sortie, je me suis fait une amie etdepuis on reste toujours ensemble. »

Lisa et AnnaAnna (6e5) et Lisa (ULIS) ont étudié ensemble les alentoursde leur collège - Photo : M. Gibert

DÉCO

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Les élèves d'ULIS du Collège Jeanne d'Albret créent une bande dessinée

Et si j'étais le Principal ?CR

ÉATI

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D

ous avons fait cette année une bande-dessinéepour un concours européen.Le sujet du concours était : «si j'étais... raconte en

BD». Nous avons eu l'idée de faire comme BD : «Si j'étais le Principal ducollège»Nous avons commencépar chercher une idée.Chacun a proposé lasienne et nous en avons d'abord retenues deux : « sij'étais un pirate » et « si j'étais le principal du collège ».Finalement nous n'avons gardé que la deuxième.

Il fallait être très minutieux

Il a fallu écrire un texte avec tout ce qu'on voulait mettredans notre bande dessinée, puis nous avons fait un« story-board » (c'est une BD simplifiée) pour avoir unéchantillon de notre future BD. Ensuite il a fallu dessinerla BD. C'était difficile. Pour s'aider, nous avons cherchédes images dans des bandes dessinées du CDI et sur

internet. Nous les avonsdécalquées. Sur des grandesplanches en carton, nousavons tracé les cases pour

mettre nosdessins, puisdes cadres etdes bulles pourle texte. Quand

une case au crayon à papierétait terminée, il fallait toutrepasser au feutre fin noir.Ensuite pour les couleursnous avons peint à l'encre àdessiner. Il fallait être trèsminutieux ! Le travail aduré trois mois en tout :de début octobre à findécembre 2010.

Keiran, Alexie, Ismaël, Lisa, Margot, Vincent, Quentin,Kévin, Audrey - ULIS du Collège Jeanne d'Albret - Pau

Trois mois de travail, trois planches et beaucoup de satisfaction

N

Début janvier, un coup detéléphone fait sensation au collègeJeanne d'Albret : l'association«L'hippocampe» nous informe quenous avons gagné le premier prixdu concours !Aussitôt nous décidons d'aller à laremise des prix qui a lieu à Angou-lême pendant le festival internatio-nal de la bande dessinée :réservation des billets de train, or-ganisation de la journée au festival,nous sommes tous très excités ! Lejeudi 27 janvier, nous prenons le

TGV à la gare de Pau destinationAngoulême.Là bas une journée inoubliablenous attend : rencontre avec desauteurs au festival de la BD, remisedes prix à 14h30 (il y a la télé etbeaucoup de monde !), visite desdifférents stands, des expositions etdu musée de la BD.Nous rentrons en TGV tard dans lasoirée, fatigués mais des imagesplein la tête, des récompenses etdes dédicaces plein les poches.Trop classe cette journée !

Les élèves de l'ULIS se sont rendus à Angoulême afin de recevoir un prix pour leur BD.

Un travai l récompensé à Angoulême !

Repas de midi dans un fast-food : même ici une BD décore les murs ! - Photo : M. Gibert

Le trophée - Photo : Q. Pouredon

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Jeanne d,Albret

de Paude L’ULIS

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Comment faireune belle casede BDAvec du papier calque, desimages et quelques idées, onpeut faire un beau dessin !

ous avons beaucoupdiscuté pour trouver lethème : nous nous

sommes réunis, chacun amarqué le titre de la BD qu’ilvoulait faire sur une feuille.Après nous avons voté pourchoisir un thème. Nous avonsréuni deux idées.Nous avons choisi d’écrire unehistoire sur une famille quidéménage pour vivre à lacampagne. Nous avonsréfléchi sur le scénario et surles personnages. Nous avonscherché des aventureshumoristiques.

Personnageset animaux en pâteà modeler

Un scénariste, Laurent, estvenu nous aider à créer notreBD. Il nous a expliquécomment faire un storyboard, c’est comme unbrouillon pour imaginer ladisposition des vignettes etleur contenu ; c’est la mise enpage de la BD.Nous nous sommes bienamusés car nousavons fait lespersonnages et lesanimaux en pâte àmodeler. Pour lesdécors, nous avonsreproduit desimages trouvées surInternet puis nous

les avons colorés à l’aquarelleou aux crayons de couleur.Nous avons scanné les décors.Nous avonspris lespersonnagesen pâte àmodeler enphoto puisnous les avonstransférés sur l’ordinateur etmodifiés avec un logiciel dedessin. Ensuite, nous avonsfait un montage photo pourmettre les personnages surles décors et nous avonsimprimé les images. Après,nous les avons découpées,

rassemblées et collées surune feuille A3. Enfin, nousavons collé les bulles et le

titre.Nous avonsgagné, noussommesravis, on nousa bien aidéset

encouragés. Patrice étaitsurpris car il pensait qu’onallait perdre, Benat pensaitgagner. Blandine se demandetoujours comment nousavons fait pour gagner.Arantxa était excitée.Jonathan était ému et a eu dumal à retenir ses larmes. Joëlest super content, fier de saclasse. Emile pense que lesjuges ont été payés.Nous avons gagné un stylo,une BD, un diplôme et deuxlivres pour la classe.

L’UPI (à l’époque)de Cambo

Choisir une photoou une imagequi convient à l'histoire

Décalquerce qu'on veut dessiner

Reporter le calquesur la planche à créer

En retournant le calque et en repassant,on imprime le dessin dans la bonne case

Ecrire le texteet colorier à l'encreà dessinerPhotos : M. Gibert

L’an dernier, l’ULIS Errobi de Cambo a participé à un concours national

BD SC

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RE La BD deCambo priméeN

Une partie des heureux gagnants - Photo : N. Achotegui

Ils expliquentcommentils ont réaliséleur bande dessinée

Un très court extrait de la BD de Cambo.

par l’ULISJeanne d’Albret de Pau.

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eaucoup de sports pourhandicapés sont baséssur des sports

existants. Toutefois, certainssports ont été créésspécifiquement pour lespersonnes handicapées et n'ontpas d'équivalent en sport valide.

Les sports adaptés pourles handicapés mentaux

Les sports adaptés permettentaux personnes en situation dehandicap mental ou atteintesde troubles psychiques de fairedes activitéssportives. Ilsproposent desactivitésphysiques etsportivesdiverses parrapport au niveau de déficiencedes adhérents. Ils agissent surl'environnement immédiat dusportif par la mise en placed'activités physiques adaptéesfavorisant un processusd'intégration par le sport.Les sports adaptés s'inscriventdonc résolument dans ladéfense des droits des sportifshandicapés.

Les sports adaptés et leshandisports sont différents l'unde l'autre car ils ne s'adressentpas aux mêmes personnes.

Le handisportpour les handicapésphysiques ou sensoriels

Il y a de grandes compétitionsde handisport comme les JeuxParalympiques qui réunissentdes athlètes atteints dehandicap physique ou visuel.Ils sont organisés par le comitéinternational paralympique et

ont lieu juste aprèsles JeuxOlympiques.Les sourds et lesmalentendantspeuvent participeraux Deaflympique

(Jeux olympiques des sourds)alors que les déficientsintellectuels participent auxJeux Olympiques spéciaux.

Clément Doucetet Valentin Camara - 3eF - Morlaàs

avec Wikipedia

En savoir plus :www.ffsa.asso.fr, www.handisport.org ou www.csqvhandball.info/handisport.htm

Le sportpour tous

SPOR

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La découverte de l’escalade a permis aux collégiens handicapésde se faire aider par d’autres élèves plus expérimentés - Photos P. Leblond

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Les personnes handicapéspeuvent pratiquer un sport

Le sport contre attaque !Anthony élève de 3eF est allé sur le terrain le mercredi 12janvier, et a recueilli le témoignage d'un parent d'un enfanthandicapé (M. Leblond ) et d'un éducateur (M. Cabot), lorsdes après-midis UNSS accompagnées par le Centre Dépar-temental des Sports Adaptés.

Interview de M. Leblond (parent) :

En quoi consiste cette action ?Cette action vise à faciliter l'intégration des handica-pés dans la vie et dans la société au travers du sport.Ainsi, ils prennent confiance en eux et apprennent lesrègles du jeu. Ils se retrouvent tous les mercredisaprès-midi et pratiquent un sport ensemble ou avecd’autres élèves «ordinaires».

Quand cette action a-t-elle vu le jour ?Cette action a commencé en janvier dernier et s'estbeaucoup développée. Les handicapés peuvent ainsiessayer plusieurs sports tels que le basket, l’escalade,le tennis de table, l’athlétisme et bien d’autres encore.

Interview de M. Cabot (l'éducateur sportif)

Qu'est-ce qui vous plaît dans ce métier?Ce métier me plaît car cela permet d'aider les handi-capés à mieux s'intégrer et à atténuer les différences.

Qu'apportent ces activités aux handicapés ?Ces activités leur permettent d'accepter leurs diffé-rences et accepter ce qu'ils sont .

Y a -t -il des échanges valides/non-valides ?Oui, mercredi dernier, un échange de ce type a étéorganisé sur une activité d'escalade.

Est-ce que le sport a une importance précise ?Oui, le sport permet de développer des valeursessentielles comme la solidarité et l'entraide,des valeurs qui sont très importantes dans lesport.

Anthony Duvalet Tiffany Larrouy

Quel que soitle handicap,on peut pratiquerun sport

M. Cabot explique les consignes à Robin,élève de l’ULIS de Bizanos.

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SPORT NAUTIQUE

Prendre le largeEn septembre 2010, j'aieu la joie de participer àl'activité voile sur le lacde Souston dans le cadrede l'UNSS. Cette activitém'a beaucoup plu car jeme sentais libre etindépendant. On étaitpar deux dans chaquebateau. Le moniteurnous a accrochés à sonbateau à moteur et ilnous a amenés au centredu Lac et nous avonscommencé à virer et àprendre de la vitesse.Après, il nous a appris àdiriger un voilier et àtourner la voile parrapport au vent. J'aivraiment aimé faire de la

voile car je me suis renducompte, que c'est simpleà faire, amusant. Jetrouve que je me suis trèsbien débrouillé. J'ai eu lachance de faire descourses, d'abord à deux,puis tout seul, c'étaitsuper génial, j'étais enfinlibre ! Si un jour on medonne l'occasion derecommencer, j'acceptevolontiers.

Franck - ULIS du collègeJean Rostand - Biarritz

u cours des mois de mai et de juin 2010, tous lesélèves de l’ULIS de Jurançon ont pratiqué la pelotebasque. Cette activité a été mise en place en

partenariat avec le club de pelote de Jurançon et le comitédépartemental du sport adapté. Nous avons d’abord joué àmain nue avec des balles enmousse. Puis on a découvert lapala (raquette pleine en bois)et on a joué au mur à gaucheavec des balles de tennis.Comme certains d’entre nousmanifestaient de réelles aptitudes dans cette activité, notremaître nous a proposé de participer aux finales UNSS (UnionNationale du Sport Scolaire) qui se déroulaient au jaï-alaï àPau.

Quatre élèves récompensés

Mercredi 2 juin, quatre élèves de la classe, Tiffany, Christophe,Sylvain et Thomas, ont donc passé la journée au gymnaseClermont (lieu des rencontres de notre tournoi de pala) puisau complexe de pelote de Pau pour assister à quelques finaleset surtout recevoir leurs récompenses.Thomas n’a pas perdu un match de la journée et s’est imposédans le tournoi principal. Tiffany l’a accompagné sur lepodium à la deuxième place après un magnifique tournoi et

un match d’appui de toute beauté gagnéd’un point face à un camarade de

l’ULIS du collège Jeanne d’Albret.Christophe et Sylvain, battus par

plus forts le matin, se sontrattrapés ensuite en

prenant les premièreet troisième places

du tournoisecondaire. Nous avons

tous gagné de bellesmédailles et quelques cadeaux eton a surtout étéchaleureusement félicités parMonsieur Rémy de l’UNSS 64.

Les élèves de l’Ulisde Jurançon

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Des grainesde championspour une première

Des élèves d,ULIS

finalistes UNSS

Les élèves de l’ULIS de Jurançonont pratiqué la pelote basque

Tous à l'eau ! Thierry, l'enseignant de l'ULIS, mènela troupe : Marianne, Axel, Franck, Damienet Michaël (de gauche à droite)Photos : Charlotte , l'Avs-co de l'ULIS

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SUPPLÉMENT SPÉCIAL10 pages sur la sortie voile

sur grandir-ensemble64.org

WEBBONUSWEB

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e mercredi 8 Décembre 2010,nous sommes partis du collège à13h30 et nous sommes arrivés à

14h au bowling qui se situe à Glain. On estrentré dans le bowling puis on a pris deschaussures adaptées pour jouer sur deuxpistes. On était sept à jouer. Il y avaitquatre adultes pour nous accompagner etdeux camarades d'autres classes ducollège qui sont venus avec nous.

Un goûter offert par les gérants

Il y avait un élève qui avait une boule avecune poignée parce qu'il avait desdifficultés à tenir la boule avec trois doigtsseulement. Il y avait aussi des boules avecdes poids différents entre 5 et 10 kg. Troiscamarades ont utilisé une rampe etcertains n'ont pas utilisé les barrières qui

permettent d'éviter aux boules de partirdans la rigole. Les panneaux d'affichage électroniqueindiquent les scores, à qui est-ce le tour dejouer, ceux qui ont les barrières sontdésignés par un canard . Puis, on a eu ungoûter offert par les gérants du bowling.Certains d'entre nous sont repartis avecleurs parents et d'autres sont partis auCentre de Rééducation Motrice qui est àUstaritz. Les derniers sont partis au collègeJean Rostand de Biarritz où ils sont arrivésvers 16h30.

Jérémy - Ulis Jean Rostand- Biarritz

L

out d'abord chacun s'est présenté,ensuite nous avons mis les gants eton a remarqué qu'il y avait sur les

gants une partie blanche avec laquelle onpouvait se toucher. Le professeur de boxede Bordeaux, Stéphane, et son collègue duclub de boxe de Capbreton, Pascal, ontexpliqué quelques règles de base. Parexemple on a le droit de toucher au dessusde la ceinture et au visage mais par contreon n'avait pas le droit de toucherl'adversaire dans le dos et on doit toujoursrester face à l'autre. On n'avait pas le droitd'utilliser les pieds. Nous avons faitquelques exercices pour nous entraîneravant le match. Il fallait fermer les yeuxpendant que l'autre nous touchait à desendroits différents mais sans provoquer de

douleurs, c'était aussi un travail deconfiance. J'ai beaucoup aimé cetteactivité même si au départ j'avais un peupeur. Heureusement, les enseignants sontrassurants, compréhensifs et vraiment trèsgentils. J'espère qu'ils pourront intervenirdurant la journée sport Handivalideorganisée sur le collège le mardi 5 avril2011 avec tous les élèves de 6e et de 5e !

Marianne et JérémyUlis Jean Rostand - Biarritz

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Michaël cherche une boule de bowling adaptée.Photos : Charlotte Parsis.

Perle aide Axel à installer sa rampe afin de diriger ses tirs.

TStéphane, Marianne, Axel, Jérémy, Cyril, Txomin et Michaël(de gauche à droite) se sont défoulé. Photos : Charlotte Parsis

Un sport qui a du punch

Un sport qui roule

Le bowling

La boxe

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Musique, ateliers, débat au collège Clermont de Pau

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ON Une journée«extra-ordinaire»

Fred Eles-G, « Le Sale Gosse » a des textes qui parlent de sa vie et qui peuvent toucher tout le monde. Il a animé les récréations.

e 20 mai 2010, le collège Clermontbrillait sous la lumière de spots detoutes les couleurs. Le hall était

décoré de nombreuxdessins et bandesdessinées.Une scène étaitinstallée au milieu dela cour de récréationpour accueillir lerappeur Fred Eles-Gauteur-interprètedont les textes parlent de ce qu’il a vécuen tant que personne en fauteuil roulant.

L’emploi du temps était un peu spécial cejour-là et les collégiens ont vraiment vécuune journée Extra-Ordinaire.

Ils ont d’abord participé à desateliers de découvertesensorielle des handicaps.Puis ils ont réalisé un parcoursen fauteuil roulant avec diversobstacles à franchir. Impressions :«Ce n’estvraiment pas

facile de monter untrottoir, il faut se

pencher en avant et s’aider des bras.»« Quand on passe sur des pavés, ça faittrembler tout le corps. » Ensuite directionle gymnase. Celui-ci résonnait de rires etde cris de frustration. Les collégiens ontparticipé à des petits matchs de basket enfauteuil grâce aux conseils d’AhmedAndaloussi, basketteur du club BéarnHandisport. Grâce à Ismaël Guillorit, ilsont découvert que les personnes

handicapées pouvaient avecun peu d’organisation

pratiquer tous les sportsmême la planche à voile !

LChaque collégiena découvertquelle peut êtrela vie des personneshandicapées

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Jeu de découverte tactile avec Philippe. Il s’agissait de faire découvrir un objet en le décrivant. Lucie Robert championne de ski adapté.

Dans un troisième temps, deséchanges autour du handicapont eu lieu au Café citoyen enprésence de M Lagisquet,président de l’associationChrysalide, et de M Van DenHereweghe délégué ministérielchargé de l’emploi et de

l’intégration des personneshandicapées. Ce dernier s’estadressé aux élèves de l’ULIS :« Il faut travailler et faire lesefforts que vous avez à fairepour réussir. C’est vrai que ce seraun peu plus difficile avec unhandicap que sans. Mais il faut

que vous soyez convaincus quevous arriverez à faire ce que vousavez envie de faire plus tard. Il nefaut pas écouter ceux qui disentque vous ne pouvez pas. Vous yarriverez. »

Reportage et photos :ULIS Clermont - Pau

Se déplacer en fauteuil roulant, un vrai parcours du combattant !

Les collégiens s’initient à la langue des signes avec beaucoup de concentration. M. Van Den Hereweghe est intervenu.

EN B

REF

Henri IV vupar les élèves de l’ULIS

Si vous n’avez pas pu vousrendre aux festivités organiséespar la ville de Jurançon enl’honneur du bon roi Henri les16 et 17 octobre 2010, l’Ulis ducollège Gabard vous présenteune de ses productions réaliséespendant les cours d’artsplastiques et exposées durantces deux jours.

Pour régaler les copains

En accord avec leur projet descolarisation et la recherched'un projet professionnel (ilsont au moins 14 ans) Auréliaet Dylan sont inscrits tous leslundis à l'atelier cuisine sous laresponsabilité d'uneenseignante du LycéeSaint-Vincent, MontpensierMme Pontau.De quoi régaler les copainsà leur retour !

Ismaël Guilliorit, «le battant».

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n va démolir notre collège, toutnotre collège ?Pourtant on nous dit que certains

bâtiments du collège font partie dupatrimoine. Au 18e siècle en effet, àl'emplacement desactuels bâtiment A etbâtiment B se trouvaitune maison de force (ouprison), puis au 19e

siècle, ces locaux sontdevenus un asile pouraliénés, et ce n’est qu’àpartir de 1868, qu’ils ont été aménagéspour devenir établissementd’enseignement. En 1954, par arrêtéministériel l’établissement a pris le nom de Marguerite de Navarre, grand-mère d’Henri IV.

La ville est responsabledes abords du collèges

Et on nous dit aussi qu’il y a la loi defévrier 2005 qui oblige à rendre lesétablissements accessibles aux personnesen situation de handicap. Comment doncle collège Marguerite de Navarre va-t-ilêtre rendu accessible aux personnes ensituation de handicap ?

Pour savoir commentrendre un bâtimentaccessible nous avonsvisité les sites de laBanque Nationale de

France,duLouvreet de lacité de lamusique.A partir

de là nous avons imaginé unquestionnaire. Nous avonsrencontré d’abord MonsieurPédeutour, Conseiller Municipal de la villede Pau, qui nous a expliqué que la villegère les écoles, que c’est le conseilgénéral qui gère les collèges, mais que laville est quand même responsable desabords du collège, des trottoirs et desplaces de stationnement. MonsieurPédeutour nous a expliqué aussi queparce que c’est très cher, toutes les écolesne pourront pas être vraiment accessiblesen 2015 comme le dit la loi. Madame laPrincipale elle, nous a expliqué à quoidevra ressembler notre futur collège : ses accès, ses salles, leur matériel.

Aujourd’hui lesgrilles interdisant l’accès au chantier sontinstallées et on entend le bruit desmarteaux piqueurs. On espère donc dans le prochain numérode Kif Kif vous rendre compte del’avancée des travaux mais aussi vous direà quoi ressemblera le musée des beaux-arts, notre voisin. Nous avons lu en effetdans le journal qu’il s’agrandira. Maissera-t-il plus accessible aux personnes ensituation de handicap qu’aujourd’huicomme le seront notre collège et lanouvelle médiathèque?

Ulis Marguerite-de-Navarre - Pau

Restructuration du collège Marguerite de Navarre

Des bâtimentsaccessibles ?TR

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Le futur collège Marguerite-de-Navarre présenté aux élèves de l’ULIS.Photos et illustrations : Ulis Marguerite-de-Navarre.

M. Pédeutour, conseiller municipal explique aux élèves le rôle de la ville en matière de handicap.

Le collège Margueritede Navarreva être restructuré.Mais sera-t’il accessibleaux handicapés ?

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Une partie du groupe depuis le haut de la Tour Eiffel - Photo : Thierry Mauger

25

e lundi 13 décembre2010 à 20 heures noussommes partis en bus

avec les élèves de 4e duCollège Jeanne d'Albret. Sur laroute de Langon nous avonscroisé les convois de l'AirbusA 380. Le mardi 14 décembrearrivée à Paris à 7h00 dumatin. Nous sommes montésdans la Tour Eiffel. La vue de laTour Eiffel étaitsensationnelle. L'après-midinous avons marché jusqu'auxInvalides pour voir leTombeau de Napoléon, puis àl'Assemblée Nationale où

nous avons assisté à uneréunion des députés. Là, nousavons aperçu Brice Hortefeux,Noël Mamère etFrançoisHollande.Le mercredi 15décembre nousétions au château deVersailles et nous avons vudes tableaux de Louis-XIV,puis la chambre du roi et de lareine et la salle du conseil. Le jeudi 16 décembre nousavons flâné le matin dans lesrues de Paris. Nous avons puadmirer des vitrines animées

pour Noël. Le jeudi après-midinous sommes partis au Louvreoù nous avons vu la Joconde.

Ensuitenoussommesallésdécouvrir

l'exposition sur l'Egypte où ily avait des Sphynx, desHiéroglyphes, des statues deToutankhâmon, dessarcophages et une vraiemomie. Nous avons touspassé un bon moment à Paris.

Audrey et MargotULIS Jeanne d'Albret - Pau

Notre petite sortie au LP Honoré Baradat

Lundi 29 novembre, nous voilàpartis du collège de Bizanospour le Lycée professionnelHonoré Baradat à Pau. Nousavions décidé d’y aller en busIdelis . Arrivés à l’arrêt,frigorifiés, nous avons manquéle 1er bus car nous avions oubliéde lui faire signe de s’arrêter.Nous avons pu prendre lesecond et finalement noussommes arrivés au lycée.

Les élèves de l’Ulis

Bravo l’artiste !

Intégrée en classe de CAPSculpteur au lycée professionnelMétiers du bois, à Coarraze,Andréa Cortina, élève en ULISau lycée Baradat, a pudémontrer ses talents d’artiste àtravers la réalisation de ses troisœuvres !

Faites des masques !

Au CDI avec une classe de 6e ducollège de Bizanos, nous avonsfait du théâtre avec desmasques. On nous a pris enphoto : cet atelier nous abeaucoup plu. Mais où sont lesélèves de l'ULIS ?

Deux élèves d'ULIS incluses en cours d'histoire-géo

sont parties en voyage à Parisavec les classes de 4e du collège

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Notre voyage à ParisNotre voyage à Paris

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1) Où se trouve la Joconde ?a - Au château de Versaillesb - Au musée du Louvrec - Aux Invalides

2) Dans quel endroit peut-on voir les députés ?a - A l'Assemblée Nationaleb - Au musée du Louvrec - Sur la tour Eiffel

3) Qui habitait dans le château de Versailles ?a - Brice Horteffeux b - Toutankhâmonc - Louis-XIV

4) Où se trouve le Tombeau de Napoléon ? a - Sous la tour Eiffelb - Dans un sarcophagec - Aux Invalides

Mini Quizz : Connais-tu Paris ?Si tu as lu notre article, tu sauras répondre facilement à ces questions

Récit des momentsforts du séjourdans la capitale

Réponses : 1-b / 2-a / 3-c / 4-c

S. Ch

icoula

a6e 6 B

izano

s

Page 26: Kifkif_numero_2-2011

26

Tu as la pêche, il faut lagarder. Tes efforts sontpayants puisque tu vasobtenir de bons résultats.

Ne perds pas espoir, tu trouveras l’amourtrès bientôt, et de façon inattendue !

Tu es de bon conseil, tontravail est reconnu et taprésence est appréciée.N’hésite pas à faire profi-

ter tes camarades de ton expérience. Viesentimentale favorisée.

Arrête de chahuter tescamarades… ce n’estvraiment plus marrant !Concentre toi plutôt sur

ton travail. Si tu as un(e) copain(e), sois pluscalme et tolérant avec lui (elle).

Arrête de foncer têtebaissée. Travaille au lieude parler avec tes cama-rades. Tu es capable de

bien faire si tu prends confiance en toi. Neperds pas espoir pour trouver l’amour.

Quel désordre ! il esttemps de faire ungrand ménage dans

tes relations et dans ton organisation per-sonnelle ! ce n’est qu’à ce prix que tu pourrasprogresser et faire une belle rencontre.

Tu nages dans uncontexte très agréable,la mer est calme etla vue dégagée. Tu as

toutes les chances de rencontrer une bel-le sirène ou un redoutable pirate. A l’abor-dage !

2011

Redescends de tonnuage ! Le travail scolairene va pas se faire toutseul et tu n’es pas irrésis-

tible ! Arrête de croire que l’on attend aprèstoi pour tout !

Tu ne sais pas trop où tuen es mais petit à petitl’horizon va s’éclaircir. Atoi de trouver le juste

équilibre pour mener à bien tous tes projets.N’hésite pas à faire le premier pas.

Balance

Scorpion

Belles réussites en pers-pective tant sur le planscolaire que sentimen-tal. Rien ne te résiste !

Profites en pour concrétiser tes projets,tu ne seras pas déçu.

Sagittaire

Cancer

Lion

Vierge

Capricorne

Verseau

Poisson

Horoscope fantaisiste proposé par les élèvesd’ULIS-PRO du Lycée Honoré-Baradat de Pau

Pourquoi s’entêter à nepas suivre les conseils quite sont donnés ? cela nemène à rien ! mets ta

fierté de côté et réagis positivement !Grande chance en amour…

Arrête de faire l’idiot ettravaille ! Tu n’amusesplus personne ! Net’étonne pas d’être

constamment mis à l’écart si tu ne changespas de comportement. Chance en amour,cependant… fonce !

Tu dois travailler beau-coup plus pour réussir etne pas t’endormir encours. Garde la forme

en faisant davantage de sport. Tu vas fairede belles rencontres inattendues… ouvrel’œil !

Taureau

Gémeaux

HOROSCOPEBélier

A

Vert

icalem

ent

A. Qui a plusieurs sens,comme le mot « cinéma ».

B. Qui est aimé d’un grand nombre de gens.C. Conversations entre deux personnes.D. Qui concerne la vue .E. Désigné couramment

comme le «septième art».F. Peinture, sculpture, chanson,… cinéma.G. Appareil de projection cinématographique

inventé par les frères Lumière.H. Bruit, musique, parole.I. Faire apparaître des images sur un écran.

Horizontalement 1. C’est une découverte.2. Moyen de diffusion de l’information

destinée au grand public.3. Traduction des paroles d’un film

qui apparaît écrite en bas de l’écran.4. Personnes qui assistent à un spectacle.5. Le mot « cinéma » en langage familier.6. Ce que l’on voit sur l’écran de cinéma.7. Œuvre cinématographique composée

d’images en mouvementprojetées sur un support.

8. Enregistrement des dialogues d’un filmdans une autre langue.

9. Ensemble des personnesqui assistent à un spectacle.

ous adorons faire des sorties et notammentaller au cinéma… Alors qu’est ce que lecinéma ? « Le cinéma est un art du

spectacle. Il expose au public un film, c’est à direune œuvre composée d’images en mouvementprojetées sur un support, généralement un écranblanc, et accompagnées la plupart du temps d’unebande son. Depuis son invention, le cinéma estdevenu un art populaire, un divertissement, uneindustrie et un média. Un film est composé d’une série d’imagesgénéralement projetées à la cadence de 24 imagespar seconde. C’est la succession rapide de cesimages qui fournit une image animée auspectateur, reproduisant notamment lesmouvements et trajectoires de la vie réelle. Lapersistance rétinienne, l’effet phi et les techniquesde projection permettent à l’être humain de voircette série d’images discrètes en un continuumvisuel. Le terme «cinéma» est l’apocope de«cinématographe» (du grec «mouvement » et« écrire »), nom donné par Léon Bouly en 1892 àl’appareil de projection dont il déposa le brevet.Ce mot polysémique peut donc désigner l’art,sa technique ou encore la salle dans laquelle il estprojeté. C’est notamment dans cette dernièreacceptation que le terme est lui même souventabrégé dans le langage familier en «ciné»ou «cinoche».La diffusion des films est potentiellementuniverselle grâce au développement de techniquesqui ont permis un rayonnement mondial des films,par le sous-titrage ou le doublage des dialogues,ainsi que par leur mise à disposition dans desformats domestiques (cassettes, DVD, Internet,etc.) pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Extrait du site « wikipédia.fr »

N

Pour t’aider,les solutionssont dans le texte

«Autour du cinéma»

Proposépar les élèves d’ULIS-PROLycée Honoré-Baradat

C

B

E

F G

D

12

3

45

6 8

9

7

cinéma…Autourdu

LES SOLUTIONSsur le site

www.grandir-ensemble64.org

H

WEBBONUSWEB

I

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Anaïs est une petite fille qui a une seule main. Son rêve estd'être artiste ou au moins essayer. Ses parents n'étaient pas

vraiment d'accord car ils croyaient que les gens allaient semoquer d'elle. Un jour, ses parents décidèrent del'emmener à Paris pour réaliser son rêve. Ils rencontrèrentAli, un réalisateur qui avait lui aussi une main en moins.Une amitié s'est créée entre eux.J'ai aimé ce livre car je trouve émouvant et courageuxd'accepter son handicap et de ne pas en avoir honte. Et sonattitude m'a appris à ne pas juger les gens sans savoir cequ'ils ont vécu. Mais ce livre ne raconte pas entièrement cequ'un handicapé peut nous raconter sur sa vie. Donc les

livres nous racontent des choses vraies mais ils ne nousracontent pas tout. Il ne faut pas se fier aux apparences!

Olivia Soares - 6e D - Fal BiarritzUn petit quelque chose de différent, Eléonor Faucher, Syros jeunesse, 6 euros, 128 pages

27

En enfer

Dans son livre «où on va, papa ?»Publié en 2008 pour lequel il aobtenu le prix femina la mêmeannée et le prix des lecteurssélection 2010, Jean Louis Fournierraconte son quotidien avec sesdeux enfants malades ethandicapés. A travers son humournoir, il nous fait découvrir les

fragments émouvants de la vie d'un père de deux enfantshandicapés, une vie qui ne s'est pas passée comme il lesouhaitait... Jean Louis Fournier nous fait partager sesémotions, ses moments de faiblesse mais aussi ses momentsd'amour entre un père et ses enfants.Ce livre nous fait prendre conscience de la vie parfois pénibleque vivent des millions de parents d'enfants handicapés àtravers le monde mais qui n'empêche pas l'amour qu'ils leurportent.

Mailys Soulagnet, Emma Vinas,Ophélie Gomes, Jessica Perandres - 3e - Bizanos

Où on va, Papa ?, Jean-Louis Fournier, Livre de Poche, 5,50 euros,150 pages

Un romanqui laisse des traces

Jeff, un enfant de treize ans vivantaux Etats-Unis durant la DeuxièmeGuerre Mondiale est né avec un becde lièvre. Depuis sondéménagement, il est le sujet denombreuses moqueries de la partde ses nouveaux camarades.Jusqu’au jour où Willy, un

camarade de sa classe l’accepte lors d’un jeu. Dans un romancontemporain, Bruce Lowery met admirablement en scène despersonnages crédibles de la vie quotidienne dans un New-Yorkde la Deuxième Guerre Mondiale. Ce livre construit de façon intéressante malgré quelquespassages lassants est vraiment bien. La différence entre lehéros et ses camarades, présente tout au long du récit, nousamène à réfléchir sur la tolérance et le respect envers lesautres.

Mathieu Pruet, Fabien Dartigues,Paul Labarbe, Pierre Pommiès - 3e - Bizanos

La Cicatrice , Bruce Mowery, Livre de Poche, 4 euros, 125 pages

LECT

URE

Unlivre émouvantet courageux

La cicatriceOù on va papa ?

Un petitquelque chosede différent

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Un romanqui ne marche pas

Voici le roman décevant d’unromancier classique du XXe siècle.Jeune fille dans la vingtainehabitant à Paris, Constance a unfort caractère qui est amplifié parson handicap, provoquant unegrande détermination à vouloirmarcher plus qu’elle ne le peut. En

voulant aider son meilleur ami à retrouver d’ancienscamarades, elle fera de nouvelles rencontres, la poussant à desbuts peut-être trop difficiles pour elle.Le personnage de Constance est rempli de détermination(enfin une héroïne qui n’est pas niaise), la faisant toujours allerau bout de ses idées. Seulement, il lui arrive de repousser seslimites, provoquant au bout d’un certain temps l’agacementdu lecteur. Le style de ce roman est compliqué à lire, il ne fautdonc pas le prendre à la légère : c’est une histoire émouvante,mais le fait que cela soit tourné en journal intime est unemauvaise idée. Nous ne pouvons influencer à sa lecture carapprécier ce roman dépend du caractère de chacun et de safacilité à lire.

Camille Job, Olivia Bernadoff, Audrey Zawartka - 3e - Bizanos

Lève-toi et marche, Hervé Bazin, disponible chez Bouquins, 245 pages

Quand j,avais 5 ans,je m,ai tué

Lève-toiet marche

Omar-Jo est le rescapé d'un attentat au Liban où il a perdu sesparents et son bras. Puis après avoir été gardé par son grand-père, ilest envoyé à Paris, où il rencontre Maxime, un forain sur le point devendre son manège. Mais Omar-Jo le persuade de garder celui-ci etil devient son acolyte. Malgré son seul bras et son passé qu'il neveut pas raconter à Maxime, il arrive à faire revivre son manège et àlui trouver une compagne nommée Cheranne... Son titre «L'enfantmultiple» représente la diversité des connaissances et des originesd'Omar-Jo qu'il a acquises avec son grand-père Joseph qui l'a faitvoyager grâce à son savoir. Révolté, Omar-Jo compense cetteinsubordination par de bonnes idées et une créativité sans limites.Ce roman est rempli de sensibilité, et la terrible histoire d'Omar-Joet de sa vie est profondément émouvante.

Georges Loris, Martin Rivet - 3e - Bizanos

L'Enfant Multiple , Andrée Chédid, Librio, 2 euros, 154 pages

Quand j’avais 15 ans,j’ai aimé

Cet ouvrage permet de découvrirl'autisme à travers un enfant. On ledécouvre drôle, sensé, intelligentmais surtout impulsif. Ce livre esttrès simple à lire, et convient aussibien aux jeunes qu'aux adultes.Il est aussi très attachant, et on al'impression de retomber en

enfance à travers le personnage principal. Les critiques disentde l’auteur qu'il réconforte ses lecteurs et ses patients.L'histoire commence par le placement de Gil en résidencepsychiatrique pour enfant, pour une raison qui nous estinconnue. Au fil du livre on découvre la vie de Gil dans l'hôpitalainsi que les souvenirs de sa vie d'avant avec sa famille et sonamoureuse Jessica Renton.Le récit est mené du point de vue de l'enfant, sans qu'unnarrateur extérieur et omniscient n'intervienne, ce qui donneun fond de vérité et d'authenticité à cette histoire et permetaussi au lecteur de s'identifier à l'enfant qui ne comprend pasce que disent ou veulent les adultes qui l'entourent et décidentpour lui.

Léa Soumireu, Youssef Lhassani, Guillaume Poisson - 3e - Bizanos

Quand j'avais cinq ans je m'ai tué, Howard Buten, Points poche, 6 euros, 210 pages

L, enfantmultipleUn roman à liresans compter

28LE

CTUR

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« Ce livre est bref. Maisson pouvoir est long… »

Ce roman raconte l’histoire dedeux hommes reliés par uneamitié informe et invincible.Ensemble, ils parcourent laCalifornie, afin de rassembler assezd’argent pour réaliser leur rêve. Lennie et Georges sont deuxhommes que tout oppose,

Georges, homme intelligent, a tout pour lui et Lennie, hommede forte corpulence est doté d’une intelligence limitée. Lennie,ayant un besoin vital de caresser les peaux de souris, les poilsde chiots et les cheveux de femmes… va à nouveau faire unecatastrophe ce qui va engendrer une conséquence tragique…Ce livre est écrit dans un langage moderne où les personnagess’expriment parfois de façon familière afin de rendre le récitplus réaliste. L’auteur utilise des mots simples mais quimontrent le lien unique qui unit les deux amis. Le plusimportant avec ce roman est qu’une fois qu’on a fermé cebouquin, on se rend compte à quel point on s’est attaché auxpersonnages, on arrive à se mettre à leur place, on les imaginecomme s’ils étaient en face de nous.

Laurine Pouey, Marie Monbeig, Marie Messina - 3e - Bizanos

Des Souris et des Hommes, John Steinbeck, Folio, 6 euros, 190 pages

La pitiédangereuse

Des souriset des hommes

Un lien d’amourqui nous laisse sans voix

Dans ce livre de Jeanne Benameur , on entre dans le monded’une petite fille, Luce, fille de « l’idiote du village, la Varienne ».Entre les deux, un lien d’amour indéfectible. Mais l’école menacecette fusion. L’institutrice, mademoiselle Solange, estime que lapetite ne doit plus rester dans l’ignorance et doit apprendre àlire. Dans un style poétique et métaphorique, Jeanne Benameurnous dévoile le handicap de « la Varienne » que Luce s’approprieet veut vivre pour ne pas trahir sa mère et une institutrice quis’investit désespérément dans son instruction.C’est donc un beau roman poétique, assez complexe dans le toutqui nous montre l’amour entre une mère demeurée et sa fille, etla peur des gens extérieurs.

Médéric Leconte, Elian Maudos,Clément Latorre, Raphaël Petit - 3e - Bizanos

Les Demeurées, Jeanne Benameur, Folio , 4 euros, moins de 100 pages

Ou la confusiondes sentiments

Anton Hofmiller est un jeunelieutenant pauvre qui est invité unsoir chez la riche famille deKekesfalva. Pensant manquer àtous ses devoirs, il demande unevalse à leur fille, Édith, mais celle-ci étant infirme a une crised'angoisse. Depuis cette

mésaventure, le lieutenant passe ses après-midi chez eux et ilest progressivement englué dans le carcan de la pitié et Édithplongée dans un amour qui lui semble interdit...Cette œuvre de Stefan Zweig est très prenante et tient enhaleine le lecteur du début jusqu'à la fin. C'est très bien écrit eton a envie de continuer, continuer... Ce livre est captivant etlaisse émerger toutes sortes de sentiments en nous.Tout d'abord de la peine pour la jeune fille infirme et lelieutenant qui a commis une gaffe qui pourrait paraîtreirréparable et qui se rend compte qu'il a été pris dans les filetsde la pitié. Et puis bien sûr, la tristesse de la fin. Bravo à StefanZweig pour ce roman plein d'émotion qui vous touche au plusprofond de vous-même. À lire absolument !

Manon Méchain, Laura Gracia, Sophie Laborde - 3e - Bizanos

La Pitié dangereuse, Stefan Zweig, disponible Chez Grasset, Les Cahiers rouges, 12 euros,464 pages

Lesdemeurées

29LE

CTUR

E

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Découverte d’un métier

Etre Psychomotriciene travail du psychomotricienconsiste à rééduquer lespersonnes

atteintes par desdifficultéspsychologiques oupsychomotrices. Il intervient pour destroubles comme l'incoordination motrice,l'agitation, les difficultés d'attention, les

troubles de l'équilibre, lestics, les difficultés dans

l'exécution de l'écriture, etc.Il traite des troubles du

mouvement dontpeuvent souffrirles patients. Ilintervient dans des

séances de rééducationindividuelle. Il met en placeune thérapie dont il évalueles résultats. Les personnessuivies sont principalementles enfants, les adolescents,les personnes âgées, car si iln'y a pas de psychomotricien,c'est beaucoup plus dur. Ilspeuvent travailler dans desécoles/collèges ou dans descliniques.

Vincent Dumec et Corentin Casamayou - Morlaàs

En savoir plus :www.metiers.santesolidarites.gouv.fr

LGROS

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..

Le psychomotricien intervient dans les troubles de l’équilibre - Photo P. Leblond.

Le psychomotricienaide à la rééducation

... avec Mme Dutour, enseignante spécialisée

L,enseignanteet l,ULIS

Interview d,une « psychomot, »Madame Dutour professeur à l'ULIS de Morlaàs nous a mis encontact avec Madame Elise Martin, psychomotricienne qui aaccepté de venir au collège pour une interview.

En quoi consiste le métier de psychomotricienne ?C'est un métier pour venir en aide aux personnesen difficulté, à travers la thérapie à médiation corporelleen agissant sur leurs fonctions psychomotrices.

Faut-il faire de longues études pour arriver à faire ce métier ?

Il y a qu'une seule voie pour exercer ce métier . Il se prépareen trois ans après le bac , mais il n'y a que six instituts poursuivre les études et on y rentre que sur concours .

Pourquoi avez-vous choisi de faire ce métier ?J'ai choisi de faire ce métier par curiosité,et pour aider les gens .

Avez-vous plus de patients jeunes ou adultes ? J'ai plus de patients jeunes. Ils ont entre 3 et 13 ans , mais certaines psychomotriciennes travaillent avec des adulteset des personnes âgées.

Avez-vous un nombre de patients limité ?Oui :15 patients en cabinet , une douzaine de patients en IME(Institut Médicaux Éducatifs).

Quelles activités faites-vous avec vos patients ? Ça dépend des âges : parcours psychomoteurs , relaxation,jeux (mikado).

Sébastien Vitarela et Sergina Izard - 3eF

our travailler à l'ULIS,il faut le diplômed'enseignant primaire

et ensuite il faut valider undiplôme supplémentaired'enseignant spécialisé quis'appelle CAPASH. En ce quiconcerne Mme Dutour , elleen a un spécifique pour leshandicapés moteurs et dys (voir page suivante). Elle estl'enseignante spécialisée qui

est dans notre collège. Elle a bien voulu répondre ànos questions. Nous lui avons demandé si lesélèves se sentaient bien dansl’ULIS. Elle nous a dit que oui,ils se sentaient en sécurité, aucalme pour travailler et pourfaire leurs devoirs, ainsi queles contrôles. Cela entraîne demeilleures appréciations, carils n'ont pas de notes.

On lui a aussi demandé s'ilss'entendaient bien entre euxet la réponse a été positive,car ils sont timides avec lesautres élèves du collège. En plus des cours, ilspratiquent des activités dansle collège pour leur donner

confiance en eux. Le vendrediau début de l'année, c'était del'escalade et maintenant c'estde la gym. Et le lundi ils fontdu théâtre.

Ophélie Dominguez et Angèle Bergez

3eF - Morlaàs

PMme Dutour avec deux de ses élèves - Photo : Estelle Antoni et Alexa Bato .

Page 31: Kifkif_numero_2-2011

31

Un théâtre différent

ZOOM

SUR.

..

...un handicap

Les DYSDyslexie

a dyslexie se manifestepar des difficultés àidentifier les mots, à les

découper dans une phrase, àlire sans erreur et de manièrefluide. Il y a aussi une lenteurde la lecture et de l'écriture, et une incompréhension destextes. La personne atteinted'une dyslexie peutcommettre des nombreusesfautes d’orthographe. Cesélèves se fatiguent plus viteen lecture et en écriture. Celase répercute, par exemple, surla tenue des cahiers scolaires,qui peuvent être illisibleset/ou incompréhensibles :cela accentue ses difficultésd'apprentissage.

Dysphasie

Ces troubles concernent ledéveloppement du langageoral. La dysphasie peutprovoquer chez certainespersonnes des parolesindistinctes, des problèmes desyntaxe, ou des discours plusou moins construits, avec desmanques de mots…Les personnes atteintes parces troubles ont du mal àtransmettre aisément desinformations, des sentiments,à réciter des leçons, à raconterdes histoires, à dialoguer, etont des difficultés dans toutesles restitutions orales. Elles peuvent également avoirdes difficultés decompréhension.

ous sommes neuf élèves dans l'ULIS deFal.On s'appelle Alexandre, Johana,Brian, Cédric, Diego, Adeline, Marta,

Brayan et Florian, et nous voulons vous parlerde notre atelier théâtre , mené par unprofesseur de français du collège : MrVineski, tous les vendredis matin,pendant

une heure. Ici, on fait des petits jeux, pourapprendre à placer sa voix, à parler bien fort,tout en articulant. On apprend aussi àimproviser pendant deux minutes, sans

regarder sa montre, sous le regard desautres élèves ou des adultes. C'est unexercice difficile mais on progressetous à chaque séance.On apprend à jouer des rôles, despersonnages complètement différents

de nous, de notre univers.Par ailleurs, Mr Vineski nous demandeaussi d'apprendre quelques répliquesde pièces de théâtre. On doit alorsbien mémoriser notre texte et le

restituer en le jouantcorrectement.

Les élèves d’Ulis de Fal - Biarritz

N

Les comédiens de l’ULIS de Fal répètent une scéne de théâtre - Photo : ULIS Fal

Un élève dyslexique de l'ULIS nous montrant son logiciel de grammaire. Photo : Flora et Audrey

Ce handicap porte sur ledéveloppement moteur, c’està dire sur l’organisation desgestes. Les troublesapparaissent dès les premiersstades du développement etse manifestent par desdifficultés à réaliser un gesteou à le reproduire, ce quientraine une maladresseimportante.Dans la vie de tous les jours,les personnes atteintes d'une

dyspraxie ont du mal às'habiller, à utiliser et àmanipuler des objets ou desoutils, mais aussi à assemblerdes éléments d'un puzzle ou àfaire leur cartable.

Yoann et Erwan - 3eF - MorlaàsEn savoir plus : http://www.ffdys.com/

Dyspraxie

SPEC

TACL

E

Brayan : Je me sens mieux depuis que je faisdu théâtre. Avant quand je croisais des gensdans la rue, j'étais mal à l'aise. Maintenant,ça va mieux, j'ose parler fort et regarder lesgens dans les yeux .

Marta : C'est difficile de parler fort etd'improviser. Je préfère apprendre par cœurles répliques d'une pièce de théâtreet les restituer.

Florian : Il faut dire merci à Mr Vineski quinous enseigne le théâtre. Ce cours m'apprendà me libérer, m'apporte de la confiance enmoi, et le sens du travail en équipe. C'estégalement un moment pour se défouler !

Brian : Ça me plait beaucoup. J'aime bienimproviser.

Johana : J'aime bien regarder les autresélèves faire du théâtre avant de commencermoi même à jouer. Ça me donne des idées. Jen'aime pas trop quand je dois parler fort carje trouve cela difficile.

L

Apprentis-comédiens :ce que nousen pensons

Page 32: Kifkif_numero_2-2011

32PA

SSIO

N

i Franck connaît déjàdes élèves de 3e 1 , soninclusion aux cours

d’EPS et au projet Danse, luipermet de réellement fairepartie de ce groupe classe. Ilest considéré comme unélève à part entière etévalué de la même façonque ses camarades. Sescompétences en EPS etdanse lui permettentd’être tuteur et expert àla fois. L'image queFranck donne de lui lefait reconnaître dans lerôle qu'il assume, et luipermet de se situer parmi lesautres. Déjà, le regard desautres a changé, ce qui aurasûrement pour effet de changerson regard sur lui-même.

K. Laberdesque

Elève de l’ULIS St-Maur de Pau, Franck vie une véritable passion

S

Danse Franck...

danse ! «J’adore la danse, surtout le Rapet le Hip-Hop. Quand je danse,

j’oublie tout. Mon rêve, c’est de participer àl’émission Incroyables Talents

pour être célèbre. J’ai deux idolesqui me donnent envie de danser :

Mickael Jackson et Uster.Plus tard, j’aimerais en vivre.»

FranckULIS St-Maur - Pau

Paul :«En EPS– Danse, on élabore le thème, ensuite on travaille sur lesgestes et les mouvements. Je travaille avec Franck sur les duos.Franchement, on n’est pas au même niveau ! Il estexcellent, alors il m’aide. Il me montre, et l’on reprend ensuite. Ons’entend bien, et on fait un bon tandem».

Elise :«Franck est très timide, réservé, il partage peu. On ne sait pas tropce qu’il ressent. Par contre, dès qu’il danse, il est carrément doué.On voit qu’il aime çà. Il écoute la musique, les consignes, il est trèsattentif. Il est très à l’aise et est gentil, attentionné. Je suis contentede danser avec lui ».

Interview réalisée par les élèves de 3e 1 Collège St-Maur - Pau

Ce qu, ils en pensent

3000 exemplairesenvoyés en 2011dans 100 établissements scolaires

Depuis toujours ,par tenaires de la Presse à l ’école

Franck et Elisesont heureux

de danserensemble. Photos :M. Espérance