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Numéro 29 / mc 2 i News 01 Vous informer, c’est déjà vous conseiller 01 ARNAUD GAUTHIER, Président Directeur Général MC²I GROUPE ENTRE AU PALMARES GREAT PLACE TO WORK Dès sa première parcipaon, mc²i Groupe est entrée au Palmarès 2016 des « entreprises où il fait bon travailler », selon l’étude de l’instut indépendant Great Place To Work. Ce résultat est parculièrement remarquable, d’autant que seules 36% des sociétés candidates ont été primées. Nos principes fondateurs, que sont l’excellence, la proximité, le sens du service et la convivialité, sont véritablement inscrits dans l’ADN de la société et salués par l’ensemble des consultants à travers ce palmarès. Dans une entreprise dont le modèle repose enèrement sur les femmes et les hommes qui la composent, et pour laquelle la performance globale est directement liée à la performance sociale, nous réaffirmons, plus que jamais, notre principe essenel de toujours placer l’humain au cœur de nos préoccupaons. INTERNET DES OBJETS, TROISIEME REVOLUTION DE L’INTERNET L’avènement du Web, dans le courant des années 90, a démocrasé l’accès à l’informaon numérique. L’Internet Mobile, né au lancement des premiers smartphones en 2007, a rendu cet accès à la fois permanent et interacf. Troisième révoluon de l’Internet, l’Internet des Objets réalise la joncon entre le monde digital, immatériel par essence, et le monde concret, celui des objets. L’existence d’objets émeeurs de données n’est pourtant pas récente (capteurs, sondes, détecteurs...). La nouveauté réside dans les applicaons qui découlent de la connexion permanente entre ces objets, rendues possibles par la miniaturisaon et la baisse de la consommaon électrique des objets, la baisse des coûts des moyens de communicaon et les nouvelles capacités de traitement des informaons, notamment grâce aux soluons de Big Data. L’Internet des Objets est une réalité, les objets connectés sont déjà parmi nous, induisant de nouveaux usages, voire de nouveaux modes de vie (voiture connectée, domoque, e-Santé…). Certaines applicaons concrètes sont présentées dans les arcles de ce nouveau numéro de mc²i News, en préambule à la Table Ronde organisée par mc²i Groupe le 14 juin 2016, avec le témoignage de nos clients. Par-delà les problémaques technologiques ou économiques, l’Internet des Objets nous interroge sur les noons essenelles de sécurité des données, des biens et des personnes, de respect de la vie privée, de responsabilité individuelle, et, plus généralement, sur les évoluons culturelles et sociales générées par ces nouveaux usages. Ainsi, la queson n’est pas tant de savoir si l’Internet des Objets fera pare de notre futur, mais plutôt de définir quel futur nous allons construire grâce à eux. Juin 2016 numéro 29 Table ronde Rupture technologique Le virage des objets intelligents connectés Les thèmes abordés lors de cee conférence seront : - L’adaptaon des entreprises pour répondre aux implicaons stratégiques des objets connectés intelligents - Les données au cœur des phases de concepon des produits - La transion vers des praques d’ingénierie pluridisciplinaire, - La geson de l’empilement et des limites technologiques des objets qui composent les chaînes communicantes. Inscriptions et renseignements : [email protected] suivez-nous et réagissez en live le jour de l’évènement sur le compte twier @mc2igroupe BEST 2016 Avec la participation de : Jacques REBEROL, Chargé de mission raaché au DSI de GRT Gaz Thomas FOURNIER, DSI du groupe IDENTICAR MARDI 14 JUIN DE 8H30 À 10H00 99 av. des Champs Élysée 75008 Paris Au

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Numéro 29 / mc2i News

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Vous informer,

c’est déjà vous conseiller

01

ARNAUD GAUTHIER, Président Directeur Général

MC²I GROUPE ENTRE AU PALMARES GREAT PLACE TO WORK

Dès sa première participation, mc²i Groupe est entrée au Palmarès 2016 des « entreprises où il fait bon travailler », selon l’étude de l’institut indépendant Great Place To Work. Ce résultat est particulièrement remarquable, d’autant que seules 36% des sociétés candidates ont été primées.

Nos principes fondateurs, que sont l’excellence, la proximité, le sens du service et la convivialité, sont véritablement inscrits dans l’ADN de la société et salués par l’ensemble des consultants à travers ce palmarès.

Dans une entreprise dont le modèle repose entièrement sur les femmes et les hommes qui la composent, et pour laquelle la performance globale est directement liée à la performance sociale, nous réaffirmons, plus que jamais, notre principe essentiel de toujours placer l’humain au cœur de nos préoccupations.

INTERNET DES OBJETS, TROISIEME REVOLUTION DE L’INTERNET

L’avènement du Web, dans le courant des années 90, a démocratisé l’accès à l’information numérique. L’Internet Mobile, né au lancement des premiers smartphones en 2007, a rendu cet accès à la fois permanent et interactif. Troisième révolution de l’Internet, l’Internet des Objets réalise la jonction entre le monde digital, immatériel par essence, et le monde concret, celui des objets.

L’existence d’objets émetteurs de données n’est pourtant pas récente (capteurs, sondes, détecteurs...). La nouveauté réside dans les applications qui découlent de la connexion permanente entre ces objets, rendues possibles par la miniaturisation et la baisse de la consommation électrique des objets, la baisse des coûts des moyens de communication et les nouvelles capacités de traitement des informations, notamment grâce aux solutions de Big Data.

L’Internet des Objets est une réalité, les objets connectés sont déjà parmi nous, induisant de nouveaux usages, voire de nouveaux modes de vie (voiture connectée, domotique, e-Santé…). Certaines applications concrètes sont présentées dans les articles de ce nouveau numéro de mc²i News, en préambule à la Table Ronde organisée par mc²i Groupe le 14 juin 2016, avec le témoignage de nos clients.

Par-delà les problématiques technologiques ou économiques, l’Internet des Objets nous interroge sur les notions essentielles de sécurité des données, des biens et des personnes, de respect de la vie privée, de responsabilité individuelle, et, plus généralement, sur les évolutions culturelles et sociales générées par ces nouveaux usages.Ainsi, la question n’est pas tant de savoir si l’Internet des Objets fera partie de notre futur, mais plutôt de définir quel futur nous allons construire grâce à eux.

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29 Table ronde

Rupture technologiqueLe virage des objets

intelligents connectés

Les thèmes abordés lors de cette conférence seront :- L’adaptation des entreprises pour répondre aux implicationsstratégiques des objets connectés intelligents- Les données au cœur des phases de conception des produits- La transition vers des pratiques d’ingénierie pluridisciplinaire,- La gestion de l’empilement et des limites technologiques desobjets qui composent les chaînes communicantes.

Inscriptions et renseignements : [email protected] et réagissez en live le jour de l’évènement

sur le compte twitter @mc2igroupe

BEST2016

Avec la participation de : Jacques REBEROL, Chargé de mission rattaché au DSI de GRT Gaz

Thomas FOURNIER, DSI du groupe IDENTICAR

MARDI 14 JUIN DE 8H30 À 10H00

99 av. des Champs Élysée 75008 Paris

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Un succès, qui inscrit le cabinet comme un partenaire de tout premier plan du secteur public dans le cadre de sa révolution numérique.

mc²i Groupe va assurer, en collaboration avec le cabinet d’audit PricewaterhouseCoopers, la création et le déploiement du « Compte Parisien », qui constitue le projet phare du schéma directeur « Paris, ville numérique ». D’une durée de 4 ans, le développement de cette plate-forme de services devra permettre aux administrés, à partir d’un identifiant unique, d’accéder à l’ensemble des prestations proposées par la ville et de gérer leurs procédures administratives de façon dématérialisée. Ce nouveau projet vient en outre enrichir les références de mc²i Groupe dans le secteur public, pour lequel le cabinet mobilise aujourd’hui ses compétences. Son objectif : accompagner la modernisation de l’action publique, afin de répondre aux enjeux toujours plus nombreux dans ce domaine.

Demain, une seule clé d’entrée pour accéder à l’ensemble des services de la ville !

Après avoir principalement travaillé sur son organisation et ses processus internes, la collectivité parisienne cherche aujourd’hui à faire évoluer sa relation à l’usager. Son objectif : être en mesure de lui procurer des services à la hauteur du nouvel environnement numérique dans lequel il évolue quotidiennement.

Il s’agit pour elle de saisir les opportunités de simplification administrative reposant sur la dématérialisation des procédures, la facilitation de l’accès aux différentes prestations et la mise en place d’une gestion personnalisée de la relation usagers.

Sur cette base, la Ville de Paris a procédé en janvier dernier au lancement du programme « Compte Parisien », autour de plusieurs objectifs :

• Faciliter les démarches des usagers en simplifiant les procédures d’identification et de gestion des pièces justificatives. • Rendre plus accessibles et plus cohérentes pour les p arisiens les offres de services numériques diversifiées.• Harmoniser l’accès au service pour les usagers et agents de la ville.• Améliorer la relation avec l’usager, en facilitant la gestion et le suivi des demandes, ainsi que l’analyse des usages et l’envoi d’informations ciblées.

mc²i Groupe, un partenaire de confiance pour la Ville de Paris

En 2008, mc²i Groupe est intervenu auprès de la Ville de Paris dans le cadre de la création du portail « Facil’familles », permettant notamment aux parents d’enfants scolarisés de gérer l’ensemble des démarches liées à l’école ou au collège.

Cette première étape se poursuit donc aujourd’hui autour d’une démarche plus globale, qui concernera l’ensemble des services proposés au citoyen par la ville. Dans ce cadre, mc²i Groupe interviendra principalement sur 2 volets :

• AMOA : authentification, IHM, connexion avec le back office et le CRM.• Gestion de l’impact organisationnel du « Compte Parisien » sur les administrés et les agents de la ville.

mc²i Groupe affirme son expertise sur le secteur public

Profitant de son expérience dans le secteur privé et notamment dans le cadre de la digitalisation de services RH, mc²i Groupe s’attache donc aujourd’hui à décliner ces compétences dans le cadre d’appels d’offres publics autour des questions numériques.

Le cabinet se positionne ainsi autour de 3 enjeux majeurs que sont :

• La transformation numérique et la dématérialisation. • La réforme territoriale et son impact sur l’organisation des collectivités.• L’espace numérique de travail au sein de l’école publique.

Avec cette nouvelle référence, le cabinet fait donc un pas de plus sur un secteur en pleine révolution et dont les chantiers autour des problématiques numériques devraient se multiplier dans les années à venir.

Communiqué de presse client

« Aujourd’hui, les services rendus aux Parisiens le sont de multiples façons (guichets, applications Web, agents de mairie, etc.). Demain, cela se passera essentiellement en ligne, ce qui nécessite de nombreuses évolutions, tant au niveau du système d’information qu’en termes de conduite du changement. Notre rôle sera de faire en sorte que, d’un côté comme de l’autre, cette évolution soit une totale réussite », explique Franck LACROIX, Directeur Associé en charge du Secteur Public.

« Il existe aujourd’hui une réelle volonté politique de faire bouger les choses dans le cadre de la modernisation de l’État. Le gouvernement a engagé des mesures fortes dans ce sens pour faire évoluer ses structures, ses services informatiques et rendre l’accès à l’information plus facile pour le contribuable. Chez mc²i Groupe, nous disposons d’une très bonne connaissance de ces enjeux, sur lesquels nous travaillons depuis de nombreuses années aux côtés des acteurs du secteur privé. Aujourd’hui, notre ambition est de mettre à profit cette connaissance pour accompagner le secteur public dans cette évolution nécessaire », conclut Franck LACROIX.

MC²I GROUPE REMPORTE LE MARCHÉ D’ACCOMPAGNEMENT DE LA VILLE DE PARIS À LA MISE EN PLACE DU FUTUR « COMPTE PARISIEN »

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Numéro 29 / mc2i News

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SIRH - SI Ressources Humaines

L’EXPÉRIENCE EMPLOYÉ AU SERVICE DE LA COMPÉTITIVITÉ DE L’ENTREPRISE

Qu’est-ce que la notion d’expérience employé ?

L’expérience se définit comme la confrontation entre la promesse et la réalité. L’expérience employé se vit après l’«expérience candidat». L’expérience candidat se limite au parcours que suit une personne lorsqu’elle est attirée par une entreprise (marque-employeur), depuis les entretiens (Parcours d’embauche) jusqu’à son intégration (On boarding). Séduit par une offre et parfaitement traité pendant son processus de recrutement, l’embauché peut se trouver ensuite négligé une fois en poste. Ainsi, selon les chiffres de la Dares publiés par le ministère du Travail en 2012, 13,3% des recrutements en CDI ne seraient pas confirmés à l’issue de la période d’essai, le plus souvent à l’initiative du salarié. Il peut en être de même pour un client qui se trouve séduit par une offre mais auquel l’entreprise n’apportera aucun service après-vente ou un service de mauvaise qualité. L’expérience candidat s’apparente à une promesse tandis que l’expérience employé, elle, reflète la réalité, créant un risque de déception. Pour que l’expérience employé soit jugée satisfaisante, il faut simplifier le travail (notion d’efficacité), rendre les tâches plus faciles (mettre des outils à disposition), agréables et engageantes et que cette expérience soit cohérente avec l’expérience promise au client (sens et alignement). Pas d’expérience client sans expérience employé !

On parle d’expérience client depuis des années. La transformation digitale, impactant les stratégies commerciales, doit trouver son équivalent en interne au sein même de l’entreprise, afin d’y trouver une véritable cohérence. La réflexion «naturelle» amène à l’idée binaire que « client = revenu » et « employé = coût », pourtant les stratégies pour attirer puis fidéliser les potentiels sont fondées sur les mêmes principes que ceux du marketing pour attirer et fidéliser les clients. On parle alors d’Employee Relationship Management (ERM), sur la même idée que le Customer Relationship Management (CRM). L’expérience employé s’inspire des mêmes principes sous-jacents à l’expérience client qui visent à établir une marque forte : Une expérience-employé positive participe au renforcement et au rayonnement de la marque employeur.

Avec l’avènement des différents réseaux sociaux, l’avis du salarié au sujet de son entreprise est amplifié, comme celui des clients vis-à-vis des marques. L’objectif est de soigner le salarié pour qu’il « dise du bien », le salarié étant vu comme une sorte d’ambassadeur de la marque employeur.

Par ailleurs, une corrélation a été établie entre expérience client et expérience employé, entre le degré de mobilisation des collaborateurs, le taux de satisfaction de la clientèle, le taux de fidélité des clients et la rentabilité de l’organisation (Heskett et al. The Service Profit Chain, 1997). L’étude de Gartner indique qu’une augmentation de 2 % du taux de satisfaction des employés entraîne une amélioration de 1 % de la satisfaction des clients.

Pour améliorer l’attraction et la rétention des employés, il faut d’abord leur faire vivre une expérience positive dans l’entreprise. Quels outils et moyens de mesure de la satisfaction Employé ?

L’expérience employé constructive et positive peut passer par différents moyens, outils et process. La «workplace experience» passe notamment par la mobilité, les objets connectés, «wearables» … qui sont autant d’outils permettant aux salariés de gagner en efficacité dans leur travail, et en qualité de vie. La digital Workplace Experience comprend l’interface utilisateur ainsi que le parcours utilisateur. De la même manière qu’une entreprise commerciale va simplifier au maximum le «parcours client» sur les sites de vente pour encourager l’achat, l’idée est de simplifier la vie du salarié en lui évitant de jongler avec un parc applicatif lui compliquant terriblement la tâche et lui faisant perdre du temps. La dématérialisation des processus et leur accessibilité via l’environnement de travail quotidien participent à une meilleure expérience, qu’il s’agisse de gérer leur vie à l’interne (congé, évaluation etc…) ou leurs activités professionnelles. La transparence et la mise à disposition d’informations claires, utiles et précises sont également un facteur de mesure de la satisfaction. Au-delà de l’espace de travail «digital», l’espace de travail physique n’est pas à négliger puisqu’il peut être une source de motivation, de plaisir à travailler dans un espace en particulier, comme le client qui prend plaisir à acheter dans un magasin physique. Les relations entre collègues, la création et l’animation de cercles et de réseaux privilégiés sont autant de concepts issus du monde marchand et applicables aux salariés. L’expérience employé est corrélée à l’expérience client : Si l’expérience employée est mauvaise, les marges baissent et la volatilité du client augmente. L’expérience employé est une condition sine qua non à un enjeu de compétitivité dans l’économie digitale.

« Apprenez à vous occuper de vos employés, le reste suivra » (Richard Branson). Cette citation clairvoyante nous pousse à nous interroger sur l’impact de l’expérience employé sur la compétitivité de l’entreprise. Tout d’abord, qu’entendons-nous par expérience employé ?

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"Si l’expérience employé est mauvaise, les marges baissent et la volatilité du client augmente"

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Banque Finance Assurance

LE E-CONSTAT EN FRANCE, CHRONIQUE DE LA DÉSILLUSION DE LA DIGITALISATION DE L’ASSURANCE

Qu’en est-il aujourd’hui ? Pourquoi la France ne fait-elle pas figure de bon élève ?

Faisant suite aux Pays-Bas, qui ont mis en place un constat dématérialisé dès 2011, la France a été le second pays européen à mettre en place le e-constat, sous l’impulsion de la FFSA (Fédération Française des Sociétés d’Assurance) et du GEMA (Groupement des Entreprises Mutuelles d’Assurance).

La dématérialisation du constat à l’amiable, en place en France depuis 1964, a, a priori, tout pour réussir, avec la simplification et l’accélération de l’indemnisation des sinistres. Gratuit et partagé par les assureurs, le e-constat est un standard qui se veut universel, et devait poser les bases d’une digitalisation du secteur en s’attaquant au domaine stratégique de la gestion des sinistres.

Le e-constat, une application née dans un contexte pourtant favorable

Les Français possèdent en moyenne 4,7 objets connectés par personne, surfent 20h par semaine sur internet. Les concepts de géolocalisation, de croquis sur écran tactile, et de saisie et partage de données personnelles dans une application, qui constituent les fonctionnalités principales de l’application, entrent donc en résonnance avec les pratiques actuelles.

En outre, l’Euresa, de par sa composition, était le garant parfait de la pertinence des fonctionnalités développées vis-à-vis des attentes des utilisateurs et du marché. Ainsi, lors de son lancement, 57 % des Français se déclaraient intéressés par le e-constat, ce qui, à défaut d’être un plébiscite, constituait un accueil favorable.

Côté marché cible, les chiffres étaient également au vert. Avec, pour les seuls véhicules motorisés à 4 roues, 9 millions de sinistres automobiles par an (FFSA 2012), dont 5 millions sans dommages corporels qui représentent la cible réelle de l’application, pour 325 millions de véhicules en circulation en France, la sinistralité sur le marché de l’assurance automobile peut être considérée comme élevée.

Le e-constat français ne réalise pas les espoirs placés en lui

Peu avant la date anniversaire de la mise à disposition du dispositif par la FFSA et le GEMA, le bilan n’est pas favorable. Dans un communiqué datant du 2 octobre, la FFSA et le GEMA affichait 260 000 téléchargements de l’application et seulement 8 500 e-constats envoyés.

Le 1er décembre, le e-constat a soufflé sa première bougie à l’occasion du 10 000e de ses envois. Cette projection de 10 000 e-constats sur la première année de production, ramenée aux 5 millions de sinistres annuels éligibles au dispositif, scelle l’échec de la FFSA et du GEMA qui ambitionnaient un taux d’utilisation de 10 % du e-constat dès la première année.

Manque de communication et de pédagogie ?

L’assurance française rate son premier test de digitalisation. Le blocage s’est cristallisé autour du manque de confiance des utilisateurs. D’une manière générale, 47 % des consommateurs fourniraient sciemment des informations personnelles erronées aux entreprises via les canaux numériques, ce qui montre que la relation client dite «digitale» peut exacerber la défiance des consommateurs vis-à-vis des entreprises. Face à cette défiance naturelle, l’application e-constat n’a pas su rassurer ses utilisateurs sur la stabilité de sa technologie.

Au cours d’une étude, le manque de confiance envers la technologie de l’application ressortait par 3 fois supérieur au manque de confiance envers le numérique en général. Les soucis techniques rencontrés, résultant des constats qui ne sont pas transmis à l’assureur, ont fini de décourager les rares pionniers de la solution.

Le e-constat était une première étape, un premier test, qui révèle que la digitalisation de l’assurance devra passer par plus de pédagogie et d’accompagnement de la part des acteurs du secteur.

La mise en place du e-constat est le fruit du travail du groupe Euresa, regroupement de mutuelles et de coopératives d’assurances européennes, initié en 2012 et visant à fournir aux fédérations nationales d’assurance un outil commun de dématérialisation du constat amiable.

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"La digitalisation de l’assurance devra passer par plus de pédagogie et d’accompagnement de la part des acteurs du secteur".

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Gestion Financière

En réponse à la crise et à la mondialisation des échanges, les systèmes d’information s’avèrent être l’un des leviers incontournables afin d’améliorer l’agilité et l’efficacité des entreprises, tout en valorisant une approche écoresponsable. Parmi les solutions pouvant être mises en place, la dématérialisation des factures est une des mesures encouragées par l’État et de nombreux Credit Managers.

Un outil au service d’une politique globale

L’e-facture représente à ce jour un volume global de près de 100 millions de transactions entre 80.000 administrations publiques et près d’un million de fournisseurs. Les bénéfices de la généralisation de ce procédé devraient donc être conséquents en termes de gains financiers et de simplification des échanges. L’économie est estimée entre 3 et 5 euros en moyenne pour chaque facture dématérialisée (frais postaux, coûts d’impression et des consommables, etc.).

Ce mode de transmission devrait également avoir des effets positifs sur le Besoin en fonds de roulement (BFR) des entreprises : les délais de paiements clients, qui impactent de manière abrupte près d’un tiers d’entre elles en France, devraient diminuer significativement. La dématérialisation s’inscrit donc incontestablement dans la mise en place d’un pilotage par la culture cash, afin de remédier aux principales problématiques en matière de liquidité rencontrées actuellement par de multiples structures.

Les avantages de ce process

Outre un gain financier significatif, de nombreux avantages incitent de plus en plus d’entreprises à s’engager dans la révision de leur processus de facturation.

• Réduction des tâches chronophages• Diminution des délais de traitement des factures • Amélioration des relations clients/fournisseurs • Sécurisation et fiabilisation des échanges• Diminution de l’empreinte carbone.

Une pratique plébiscitée par les pouvoirs publics

L’État met en effet au centre de son intervention l’attention portée à la croissance des entreprises et de manière sous-jacente à l’amélioration de leur trésorerie, en légiférant sur les délais de paiement depuis plusieurs années. L’actualité de ces derniers jours mettant l’accent sur la hausse prévue par Bercy des amendes, à l’encontre des mauvais payeurs, en atteste.

Cependant, le constat est sans appel : selon l’Observatoire Économique de l’Achat Public (OEAP), seulement 11 % des transactions s’effectuent par voie dématérialisée au sein des marchés français. L’objectif initialement fixé par l’Union Européenne était qu’à l’horizon 2010, la France atteigne un pourcentage de 50 %. Pour pallier ce retard, les pouvoirs publics ont entrepris un mouvement de modernisation dès 2008 avec la Loi de Modernisation de l’Économie (LME), puis ils ont fait le choix d’accélérer la généralisation de la facturation électronique avec l’ordonnance du 26 juin 2014.

Un calendrier précis

C’est dans ce cadre que Bercy a dévoilé un calendrier échelonné sur quatre ans, afin de tenir compte de la taille des organisations concernées et de leur capacité à respecter cette obligation. Au 1er janvier 2017, les grandes entreprises devront obligatoirement transmettre leurs factures par voie dématérialisée aux entités de la sphère publique ; impératif étendu jusqu’en 2019 aux autres entreprises de taille intermédiaire. Enfin, ce sera au tour des PME de se lancer au 1er janvier 2020.

Afin de simplifier le passage à ce nouveau mode de fonctionnement, l’État mettra à disposition une plateforme partagée nommée « Chorus Portail Pro » qui sera amenée à remplacer « Chorus Factures » à compter du 1er janvier 2017. Une phase test est déjà programmée pour juillet 2016, en collaboration avec 18 pilotes (hôpitaux, administrations publiques, etc. de toute taille).

En conclusion, il sera indispensable que les systèmes d’information des entreprises et de l’administration publique puissent s’adapter à ces nouvelles mesures, afin de gagner en efficacité dans un contexte budgétaire de plus en plus contraignant.

LES ENTREPRISES BIENTÔT OBLIGÉES DE SE CONVERTIR À LA FACTURATION ÉLECTRONIQUE

"près de 100 millions de transactions par an"

En 2020, toutes les entreprises devront envoyer leurs factures par voies dématérialisées aux entités publiques.

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SALON IOT 2016 : MC²I Y ÉTAIT, ON VOUS EN PARLE

Digital

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Cette année, mc²i Groupe a participé à ce salon pour découvrir les avancées dans ce domaine, les problématiques nouvelles qu’il engendre et les futurs développements. Retour d’expérience.

L’internet des objets, qu’est-ce que c’est ?

Un objet connecté, c’est avant tout un objet capable de “communiquer”. Au sens IT du terme, cela signifie qu’il va pouvoir échanger des informations avec un système d’information. Toutefois, un objet qui ne communique pas de manière native peut devenir connecté dès lors qu’on y intègre la technologie adéquate, comme une puce RFID.

L’intelligence embarquée dans l’objet connecté - à savoir ses capacités de stockage, de gestion, d’analyse et d’exploitation de l’information - dépend de l’objet et de son application. Cela va du simple capteur qui transfère un type d’information à fréquence régulière, à une paire de lunette connectée de type Google Glass.

L’objet connecté doit être pensé et conçu pour être fiable et autonome, nécessiter peu de maintenance et avoir un long cycle de vie, pouvant s’étaler sur plusieurs années.

L’Internet des Objets nécessite la mise en œuvre de plusieurs domaines technologiques différents :

• Hardware / Software embarqué : Permettre à l’objet de générer des informations. • Télécommunication : Permettre à l’objet d’échanger des informations. • Système d’information : Collecter, stocker, analyser et exploiter les données.

Pour synthétiser, l’Internet des Objets est un petit écosystème composé de :

• L’objet dit connecté• Le système d’information “connect锕 Les flux d’échange d’information entre les objets et le SI.

L’Internet des Objets, quelles sont les applications ?

L’Internet des Objets, dispose de plus en plus d’applications grand public et auprès des entreprises dans tous les secteurs : Agriculture, Industrie, Construction, Life Sciences, Retail, Transport & Logistique, Loisirs, Banque, Médias, Énergie, eSanté, Sport Connecté, Drones, TV Connectée, etc. Cela souligne bien la transversalité de cette technologie.

En voici quelques exemples :

Smart Industry chez Bosch : l’usine Bosch de Lyon a mis en place, pour ses opérateurs de production, des lunettes connectées afin qu’ils effectuent tout au long de la chaîne des contrôles de qualité, en remplacement de check-list papier.

John Deer : le constructeur d’engins agricoles intègre à ses machines des capteurs qui génèrent des données. Elles sont utilisées par l’agriculteur pour augmenter la productivité de son exploitation.

Philips Healthcare : la société développe et déploie des solutions IoT dans des chambres hospitalières, aux domiciles de patients et sur les patients eux-mêmes pour collecter en temps réel des informations à destination du personnel soignant.

Tous ces exemples, mêmes s’ils appartiennent à des secteurs bien distincts, ont pour autant un point commun : L’augmentation de la qualité de ses produits et services et un retour sur investissement non négligeable.

L’enjeu des données

Les applications citées ci-dessus reposent bien évidemment sur l’utilisation et le traitement de données Comment les collecter et les exploiter efficacement ? C’est là tout l’enjeu.

Les 23 et 24 mars derniers s’est tenu le Salon IoT World à Paris Expo Porte de Versailles. Ce salon annuel a rassemblé de nombreux acteurs autour d’un sujet qui aujourd’hui est en forte croissance : l’Internet des Objets.

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Numéro 29 / mc2i News

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Deux problématiques principales se dessinent autour des données : • la masse de données à traiter, qui nécessite une infrastructure suffisamment dimensionnée et adaptée, • la granularité des données en termes de quantité et de qualité.

Ces deux éléments sont donc à l’origine de défis à relever par les exploitants des solutions IoT.

Par ailleurs, le salon IoT World 2016 a démontré que les analyses prédictives et cognitives sont les domaines d’application plébiscités par les entreprises. Ces analyses sont rendues possibles grâce à la mise en place de campagnes analytiques.

Sécurité et législation

Face à la collection et l’analyse de données, que dit la loi ? Malheureusement (ou heureusement pour d’autres ?), il n’y a pour le moment pas de cadre réglementaire spécifique aux données issues de l’IoT. La principale réglementation en vigueur est celle concernant les données personnelles, soit celles qui permettent d’identifier une personne.

En ce qui concerne l’exploitation des données, le cadre de protection est celui du public visé par ces données. Une nouvelle réglementation va bientôt voir le jour, et l’exploitation des données va être particulièrement ciblée et encadrée.

Du côté de la sécurité, c’est principalement la plate-forme IoT et l’utilisation du Cloud qui permettent d’assurer la sécurisation de la collecte et de l’utilisation des données.

Une révolution en marche ?

Le Salon IoT World 2016 montre que si l’Internet des Objets est de plus en plus adopté dans les activités BtoB compte tenu de ses nombreuses opportunités de croissance et de transformation, il n’en est qu’à ses débuts dans le domaine grand public. Et pour conclure, le cabinet Gartner estime à 20 milliards d’objets connectés en circulation en 2020, et le cabinet ATOS estime à 1000 milliards d’euros l’impact des objets connectés en 2025. Une révolution est en marche, à nous de la saisir.

"L'internet des objets : 1000 milliards d’euros en 2025"

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EN QUOI LA GÉOLOCALISATION INDOOR ET LE GEOFENCING PEUVENT-ILS SAUVER LE RETAIL ?

Le magasin : une révolution digitale s’impose

D’une part, le magasin traditionnel est menacé par la multiplication des canaux de distribution : le e-commerce ne cesse de grignoter des parts de marché, le M-commerce est en plein essor et le drive connaît une forte croissance. Le magasin devient alors un simple entrepôt de collecte des achats. D’autre part, les consommateurs ont adopté de nouveaux comportements cross-canal, ce qui a accentué la mise en péril du retail.

Face à ce constat, les approches web to store sont les seules viables pour faire revenir le client en point de vente. Non seulement il faut l’attirer en magasin mais il faut aussi lui offrir des produits et services qui le séduiront. Le consommateur doit être identifiable et identifié d’un canal à l’autre afin de lui proposer une offre cohérente en termes de services, de prix et de produits. Plusieurs techniques de marketing ciblé ont été développées pour accompagner le client et interagir avec lui afin de driver son acte d’achat du web vers le point de vente.

La géolocalisation, une arme puissante

L’objectif de géolocaliser les consommateurs est, bien évidemment, d’augmenter le trafic en magasin mais aussi de collecter des données sur leur comportement d’achat. L’atout majeur de cette technologie est qu’elle n’est pas intrusive car elle permet d’envoyer des promotions personnalisées aux clients à condition qu’ils aient téléchargé au préalable l’application de l’enseigne et qu’ils aient accepté de recevoir des messages publicitaires.

La technologie iBeacon d’Apple va révolutionner le retail d’autant que ses fonctionnalités ne s’arrêtent pas là : les enseignes pourront analyser le parcours des clients, la fréquentation des rayons, etc.

Les types de géolocalisation

La micro-localisation indoor est un système qui permet de localiser un smartphone, en lieu clos. En installant des beacons (balises) en magasin, une enseigne peut désormais savoir où un client se trouve car ces balises sont munies d’une puce Bluetooth Low Energy et émettent un signal en continu. Lorsqu’il va passer à proximité, son smartphone va capter ce signal et le transformer en offre personnalisée.

La géolocalisation indoor permet de tracer le client tout au long de son parcours d’achat.

Pour les enseignes, le geofencing consiste à délimiter une zone géographique virtuelle, à l’aide de coordonnées GPS, aux alentours de leur magasin et à déclencher l’envoi d’informations directement sur le smartphone des clients à l’entrée et/ou à la sortie de ce périmètre. Cette technologie permet de pousser « la bonne information au bon moment et au bon endroit » et donc de mener des campagnes de prospection et de fidélisation particulièrement efficaces.

Là où la balise permet d’interagir avec un client qui se trouve dans un lieu précis, le geofencing détecte sa présence dans la zone de chalandise de l’enseigne donc sur une portée bien plus étendue.

La géolocalisation est déjà ancrée dans notre quotidien : 40% des recherches faites sur un mobile comportent une localisation. Les services comme le store locator ne sont plus différenciants, ce sont des fonctionnalités banales que toute entreprise se doit de proposer.

Enfin, en digitalisant leurs points de vente, les enseignes offriront une nouvelle expérience d’achat. De plus, les clients seront plus fidèles suite à une expérience digitale réussie.

Les murs érigés entre les différents canaux doivent tomber

Ces stratégies ont pour but de capter le client dans son écosystème digital d’achat afin qu’il se rende en magasin tout en lui assurant une offre aussi diversifiée et personnalisée que sur le web.

L’important est donc de cerner le comportement cross canal du consommateur et de l’accompagner en créant un environnement digital tourné vers le point de vente. Les enseignes doivent créer un pont entre le digital et le retail mais également entretenir le lien avec le consommateur une fois en point de vente.

Selon le Baromètre Digital Store réalisé par l’agence 360 digital Extrême Sensio, les Français ont développé un réel intérêt pour le magasin connecté et ont une image positive des enseignes développant ces services.

Retail

"40% des recherches faites sur un mobile comportent une localisation"

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Numéro 29 / mc2i News

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« Une attitude agile est essentielle au sein d’environnements qui changent rapidement », dit Jan Mrosik, président de Siemens Energy Management. Au premier abord, agilité et stabilité semblent incompatibles. Face à des réorganisations de plus en plus fréquentes, certains salariés ne voient dans ces transformations plus que des perturbateurs de leur activité. Comment une entreprise peut-elle à la fois être agile et favoriser sa stabilité ?

La stabilité : une nécessité

Afin de réaliser au mieux leurs objectifs, les salariés ont besoin d’un cadre clair : notamment un rôle bien défini, des processus d’évaluation sans ambiguïté, ou bien une culture d’entreprise qui reste cohérente au fil du temps. Une étude Gallup Organization indique en effet que la clarté des attentes de l’entreprise envers le salarié conditionne l’engagement et donc la performance de celui-ci . Par ailleurs, des processus métier qui varient sans cesse ou des réorganisations qui bouleversent trop souvent l’activité d’un service en font pâtir l’efficacité. « A chaque réorganisation, nous perdions au moins un an d’innovation » confie un manager au Harvard Business Review.

Une meilleure réactivité grâce a des équipes-projet temporaires

Lorsque des difficultés ou de nouvelles opportunités se présentent, l’entreprise peut entamer un projet de réorganisation pour y faire face. Elle encourt alors le risque que la nouvelle organisation ne devienne opérationnelle que trop tard. Une autre possibilité, moins lourde, est de mettre en place une équipe-projet transverse. Celle-ci permet d’une part une réaction plus rapide aux évolutions du marché, mais aussi des coûts d’adaptation plus faibles. Ainsi, le géant chinois Alibaba donne la liberté a chacun de ses directeurs d’unité de former une équipe transverse dès qu’ils détectent une opportunité, et ce, sans passer par une validation de la Direction Générale.

Flexibilité et stabilité : deux atouts complémentaires

La démarche décrite ci-dessus nécessite néanmoins un accompagnement des salariés via des formations et la mise en place d’objectifs dédiés au projet, afin d’éviter tout amalgame avec l’organisation existante et avec leur poste habituel. Si la transversalité est un atout, elle comporte aussi des risques : 75% des projets portés par des équipes transverses échouent, et cette tendance n’est inversée qu’en cas de fort soutien de la hiérarchie. Une gouvernance stable avec des responsabilités claires est non seulement indispensable, mais permet de plus une prise de décision plus rapide.

Si le projet se révèle infructueux, l’équipe est dissoute et les salariés retrouvent leur rôle précédent. Une structure organisationnelle stable permet donc au personnel d’aller de projet en projet, sans craindre de perte d’emploi. Les processus cœur de métier de l’entreprise doivent enfin être suffisamment fiables, standardisés et documentés, pour que les salariés puissent être réaffectés a d’autres projets sans mettre en péril le bon déroulement des affaires courantes.

« Aucune organisation n’a une structure parfaite et capable de résoudre tous les problèmes. » dit Jack Ma, PDG et fondateur d’Alibaba. Une organisation stable et clairement définie permet néanmoins à une entreprise de réagir plus vite et plus efficacement pour s’adapter à de nouveaux besoins. Nous avons donc vu que la stabilité et la flexibilité ne sont non seulement pas contradictoires, mais sont toutes deux nécessaires pour avoir une organisation agile.

Transformation des organisations

VERS UNE ORGANISATION AGILE : ENTRE STABILITE ET FLEXIBILITE

"75% des projets portés par des équipes transverses échouent, et cette tendance n’est inversée qu’en cas de fort soutien de la hiérarchie"

Si les multinationales sont tout autant confrontées à des marchés volatiles que les autres entreprises, leur taille complique souvent la mise en œuvre d’une transformation dans des délais suffisamment rapides. Elles peuvent néanmoins s’adapter tout en capitalisant sur leur stabilité.

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Afin d’accompagner la mise en place d’un système de dépose automatique et autonome des bagages, le service Expérience Client d’Air France choisit de confier à mc²i Groupe, cabinet conseil en système d’information, l’assistance à la mise en place logicielle. Le déploiement de ce service innovant de dépose bagages automatique concerne le hub Air France de Roissy-CDG et certaines de ses escales en France et à l’international.

Fluidité et autonomie du parcours client

Le service Expérience Client Moyen-Courrier d’Air France développe de multiples services en aéroport destinés à faire gagner du temps pour un voyage plus fluide et plus rapide, depuis l’enregistrement jusqu’à l’embarquement. Il couvre les évolutions des outils informatiques liés au parcours du client en aéroport, la conduite d’études d’opportunité et la gestion de nouveaux projets.

Air France a décidé d’équiper son hub de Roissy-CDG et une majorité de ses escales d’un système de dépose de bagage totalement autonome et rapide. Une fois l’étiquette bagage du passager imprimée à une borne interactive ou directement depuis chez lui via l’enregistrement en ligne, il lui suffit de se rendre aux comptoirs « self-service bag drop ». Le passager effectue ainsi la dépose de ses bagages automatiquement en quelques secondes et sans l’aide d’un agent. Ce projet s’inscrit dans la mise en place d’un parcours client 100% libre-service en aérogare.

mc²i Groupe accompagne l’informatique d’Air France dans la mise en place logicielle et le déploiement des déposes bagages automatique en intervenant sur les phases de :

• Aide au choix de solution : assistance dans la mise en place des produits pilotes en partenariat avec les escales et les aéroports (en mode POC) et préconisation,• Conception : organisation et animation des ateliers, coordination des différents intervenants, rédaction des spécifications détaillées,• Recette : assistance auprès des fournisseurs et des aéroports dans les tests logiciels• Participe au déploiement en masse des produits,• Accompagnement au changement : recette métier, plan de déploiement, formation, supports de formation, assistance utilisateurs.

Le Transport chez mc²i Groupe : une expertise clé

En 2014, date de la création d’une offre spécifique du cabinet destinée aux acteurs du marché, le Transport est devenu un secteur clé pour mc²i Groupe. Pour faire face aux évolutions technologiques mais aussi règlementaires et organisationnelles, les acteurs du Transport doivent relever de nouveaux défis. mc²i Groupe les accompagne dans la conception et la mise en œuvre de systèmes d’information intégrant les différents enjeux métiers comme la décongestion des réseaux, la modernisation des infrastructures, la digitalisation de la relation client...

Communiqué de presse client

Guillaume LECHEVALLIER, Directeur de l’offre « Conseil en SI Transport » ajoute : « En progression constante de plus de 50% par an depuis 4 ans, l’offre «SI Transport» représente désormais plus de 15% du chiffre d’affaires de mc²i Groupe et compte des références parmi les acteurs majeurs de cet écosystème. La confiance accordée par Air France dans son projet innovant de dépose bagage automatique, illustre la capacité du cabinet à accompagner des projets majeurs où les nouvelles technologies redessinent les lignes de la relation client ».

LE SERVICE EXPÉRIENCE CLIENT MOYEN-COURRIER D’AIR FRANCE RETIENT MC²I GROUPE DANS L’INNOVATION DU PARCOURS CLIENT AU SOL

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Numéro 29 / mc2i News

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Médias et Telecoms

LES OBJETS CONNECTÉS : POUR UNE MEILLEURE CONSOMMATION DU CONTENU MÉDIA

Le secteur de l’IoT («Internet Of Things»), est en pleine expansion. Selon l’Idate (Institut de l’audiovisuel et des télécommunications en Europe), il existerait déjà 15 milliards d’IoT contre 4 milliards en 2010, soit deux fois plus que la population mondiale…

Dans un monde où le consommateur est exigeant en instantanéité et friand de mobilité, ces objets s’adaptent aux nouvelles tendances en offrant des possibilités inattendues.

De la télévision classique au streaming et à la VOD

Les habitudes de consommation ont déjà été chamboulées par l’arrivée de la VOD, du replay, ou encore du streaming.Les vidéos en streaming remplacent peu à peu la télévision classique (direct ou rediffusion).

Cette ascension s’illustre par l’arrivée de Netflix et les émissions disponibles en Replay, ou les films en VOD sur les sites des chaines de télévision.

Selon la dernière édition du rapport du ConsumerLab d’Ericsson, les offres de télévision classiques sont désormais considérées par beaucoup de consommateurs, comme des stocks de contenus dans lesquels l’utilisateur sélectionnera des éléments afin de les enregistrer et de les regarder plus tard. Cela contribue également à la montée du « visionnage compulsif » de séries TV complètes et de sagas cinématographiques, par opposition à la télévision classique qui impose une attente d’une semaine pour voir le nouvel épisode d’une série.

Les écrans de télévision laissent place aux smartphones et tablettes

Les 16-34 ans déclarent désormais visualiser plus de 50% de leur contenus vidéos sur leurs smartphones et tablettes (ou ordinateur portable) plutôt que sur la télévision. Les tablettes sont privilégiées pour des contenus plus longs (films ou séries), alors que les téléphones portables servent surtout à regarder des vidéos courtes (utilisation de Youtube notamment).

Les objets connectés suivent cette tendance

Les objets connectés s’adaptent à ce nouveau mode de consommation : Kipstr, un bracelet connecté inventé par deux jeunes anglais, permet de déterminer le moment où l’on s’endort devant sa télé et enregistre automatiquement le programme en cours.

Dans le même esprit, la télécommande pourrait être remplacée par de nouveaux objets connectés : en 2015, une collaboration entre la BBC et la start-up This Place a permis de tester un nouveau système, qui permet de contrôler la télévision avec son cerveau.

Ce contrôle par la pensée a été réalisé grâce à un prototype de casque, appelé le « Mind Control TV ». Les 10 volontaires ont réussi avec un peu d’entraînement à monter le son et choisir un programme à visionner.

Un peu moins futuriste, l’application Peel permet de transformer son téléphone portable en télécommande unique pour toute la maison.

Une opportunité pour les télécoms

Les télécoms sont au fait de l’opportunité économique que représente l’essor du « tout connecté », et la concurrence s’annonce rude : LG Uplus a annoncé son ambition de devenir le premier fournisseur de l’IoT d’ici 2020. Son vice-président a déclaré alors : « Nous voulons devenir le premier fournisseur de l’IoT au monde d’ici 2020 en menant la prochaine « ère vidéo » où toute activité quotidienne sera reliée par des contenus vidéo. »

Pour y parvenir, une diffusion vidéo de haute qualité ainsi qu’une connexion fiable sont primordiales.

Ainsi, les fournisseurs doivent s’assurer de la qualité et la robustesse de leur réseau pour répondre à ces besoins.

En parallèle, les infrastructures ne doivent pas être négligées. C’est pourquoi des investissements colossaux ont été réalisés. La vente aux enchères des fréquences 4G, qui s’est récemment terminée, illustre ce point. Pour les opérateurs, cette vente était indispensable et les fréquences vitales pour absorber la demande exponentielle des clients dans le très haut débit mobile.

Les limites de l’IoT

Certains freins persistent quant à l’émergence et à la profusion des objets connectés. Les inquiétudes principales des consommateurs concernent la question de la dépendance ainsi que la sécurité des données. Ainsi, 70 % des Français pensent que les objets connectés présentent un risque de dépendance, d’assistanat et de piratage tandis que 77 % craignent pour la sécurité de leurs données personnelles.

Un autre défi sera de savoir traiter les informations récoltées ou échangées : interfaçage entre l’objet connecté et le système d’information, traitement de données massives,…Sécurité des données, Big Data ou problématiques d’interfaçages, les acteurs IT devront mettre tout en œuvre pour conforter les objets connectés dans leur expansion.

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NUMÉRO 29 - juin 2016

Directeur de publication : Vincent PASCALRédacteurs en chef : Alexis MONNEROT, Hélène LE RAYRédaction : Olivier SEVELLEC, Karen CERF, Solène LE CAM,Aurore RIMBOD, Camille ANEZO, Nicolas ROBERT, Maria DIMCA, Cynthia BAILLY.Recherche iconographique : Yann GOUPILConception et réalisation : J’magineCrédits photographiques : iStock / Fotolia

Brèves

PARIS HEALTHCARE WEEKmc²i Groupe est présent pour la première fois sur le Salon HIT les 24, 25 et 26 mai 2016 au parc des expositions porte de Versailles, dédié aux technologies et systèmes d’information des professionnels du monde hospitalier et du médico-social. #esanté #PHW16

PROCHAINES TABLES RONDESmc²i Groupe proposera de nouvelles tables rondes de retours d’expériences dans les prochaines semaines, à réserver d’ores et déjà :

14 juin : Le virage des objets intelligents connectés

30 juin : DSN phase 3 et prélèvement de l’impôt à la source

29 septembre : France Connect - Gestion de la relation usagers

FESTIVAL ST PAUL DE VENCEPour la 4ème année consécutive, mc²i Groupe est partenaire du festival de musique de Chambre de Saint-Paul de Vence avec le Quatuor Modigliani et de nombreux artistes de renommée internationale. Nous contacter pour tout renseignement.

44, avenue George V - 75008 PARISTél : 01 44 43 01 00 - Fax : 01 44 43 01 [email protected]

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En appui aux directions métiers et aux directions des systèmes d’information, mc²i Groupe apporte son expertise méthodologique sur l’ensemble des phases projet : conseil stratégique et opérationnel, assistance à la maîtrise d’ouvrage (AMOA), pilotage de la maîtrise d’œuvre (AMOE).

UN ACTEUR INDÉPENDANTL’expertise et la valeur ajoutée des prestations de mc2i Groupe sont renforcées par son indépendance à l’égard des acteurs du marché, en particulier des éditeurs de solutions, des intégrateurs de systèmes et des infogéreurs.

Cette indépendance garantit l’intégrité des recommandations formulées aux clients, enrichies par une veille permanente et des benchmarks réguliers des solutions du marché.

LE CONSEIL EN TOUTE INDÉPENDANCE

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