Journal l'Adresse - Juin 2012
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Le Regroupement québécoisdes résidences pour aînés à PraguePar Yves DesjarDins, président-directeur général
C’est dans une des plus belles villes d’Europe, à Prague, en République
tchèque, qu’en mai dernier, j’ai eu le privilège de participer au 11e congrès
international sur le vieillissement de l’IFA (International Federation on
Ageing). Il s’agissait d’un congrès de cinq jours, auquel ont participé plus
de 730 personnes en provenance de 63 pays. Nous étions 22 représen-
tants au sein de la délégation du Québec, composée principalement de
représentants des universités.
L’IFA proposait pour cet événement biannuel un imposant programme:
plus de 300 présentations sous forme d’ateliers, de conférences et de
plénières. Les présentations étaient regroupées autour de quatre thèmes.
Le thème global du congrès de cette année était «Ageing Connects».
Ce thème a fourni une importante tribune pour échanger et s’intéresser
à la façon dont la technologie changera radicalement et, espérons-le,
améliorera la vie des aînés et de leurs communautés dans un monde
interconnecté. Les trois autres thèmes étaient issus du Plan d’action
international de Madrid sur le vieillissement adopté lors de la conférence
mondiale de l’ONU en 2002: l’intégration du vieillissement dans l’agenda
du développement international, la promotion de la santé et du bien-être
jusque dans le troisième âge et la création d’environnements favorables
et porteurs pour les personnes âgées. (suite à la page 2)
L’ADRESSEÉdIt
ION
dU
18
JUIN
2012
LE JOURNAL dU REGROUPEMENt QUÉBÉCOIS dES RÉSIdENCES POUR AÎNÉS
Pignon sur l’actualité• LeRQRAàPrague������������������������������������ 1• Lenouvelamphithéâtredel’IUGMportelenomLeGroupeMaurice�����������������3
Quartier bien-être• Vieilliretvivreensemble:bilandelapolitiquegouvernementale����������4
Zone gestion•Unealliéepourleviragequalité������������������6• Lorsqu’ilfautréduiresonpersonnel…�����������8
Voisinage• Journéeportesouvertes:véritablesuccès!������������������������������������ 10
•Unprogrammed’éducationetd’interventionsexologiqueimplantédansunerésidence�����11
Carrefour certification• Projetderèglementsurlacertificationdesrésidencespouraînés:changementsmajeursenvue�������������������������������������� 12
Coin Formarez• FormarezlanceunguidedesoinspalliatifsàdomicilespécialementpréparépourlesrésidencespouraînésduQuébec��������������� 14
LEJOURNALDUREGROUPEMENTQUÉBÉCOISDESRÉSIDENCESPOURAÎNÉS2
L’équipe de rédaction
Yves DesjarDins, président-directeur généralRQRA
CarOLLe LaBeLLe, Responsable de la qualitédes services en résidenceRQRA
Par DanièLe MarChanD, responsable des dossiers gouvernementauxRQRA
nathaLie MOntreuiL, Commission des normes du travail
DanieLLe LeMieux, responsable des communicationsRQRA
CéLine GerMain, Conseillère à la formation et responsable des programmesFormarez
Le Regroupement québécoisdes résidences pour aînés à Prague(suite)
Vu le grand nombre de présentations, j’ai tenté de me concentrer sur celles
qui touchaient l’hébergement des aînés. Malheureusement, je dois avouer
que je suis resté sur ma faim. Il faut dire que le modèle d’hébergement
qui existe en Amérique du Nord, et plus particulièrement au Québec,
n’est pas universel. dans beaucoup de sociétés, les aînés vivent parmi
les leurs, en famille. Les résidences sont donc peu nombreuses, voire
inexistantes. Un élément a toutefois attiré mon attention : dans plusieurs
pays, le secteur privé et le secteur public travaillent conjointement à
la mise en place de soutien à l’hébergement et à l’offre de services
d’assistance ainsi que de soins aux aînés.
Sur le plan technologique, on constate que de nombreux instruments
plus ou moins sophistiqués se sont développés pour offrir promptement
de l’assistance aux personnes âgées. des vidéophones aux cellulaires à
écran adapté munis d’une alarme à distance en cas de chute, en passant
par le soutien d’une infirmière en ligne: autant d’appareils et de solutions
novatrices pour aider ou intervenir rapidement en cas d’urgence.
Globalement, j’ai trouvé très enrichissant d’apprendre sur les projets en
développement un peu partout dans le monde. J’ai pu constater également
qu’au Québec, nous sommes très proactifs sur tout ce qui concerne les
aînés et leur environnement.
Vous ai-je mentionné que Prague était une des plus belles villes d’Europe?
Céline Germain (Formarez), Yves desjardins (RQRA), Lyne Rémillard et danis Prud’homme (Réseau FAdOQ), Robert Chagnon (membre du conseil de l’IFA) et de Ageing Asia : Janice Chia (Singapour) et Grace Chan (Hong Kong)
COLLaBOratiOn sPéCiaLe
MARIELLE CLÉMENt, correction d’épreuves
PROULx COMMUNICAtIONS, graphisme et mise en page
Pignon sur l’actualité
Le nouvel amphithéâtre de l’IUGM porte le nom Le Groupe MauricePar DanieLLe LeMieux, responsable des communications
En effet, le 11 juin dernier, l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal
(IUGM) a inauguré de nouveaux espaces destinés à la recherche et à la
diffusion de l’expertise en présence de monsieur Yves Bolduc, ministre de
la Santé et des Services sociaux, monsieur Raymond Bachand, ministre
des Finances, ministre du Revenu, ministre responsable de la région de
Montréal et député d’Outremont ainsi que madame Marguerite Blais,
ministre responsable des Aînés.
Le projet a permis d’adapter un bâtiment datant de 1962 par des
travaux d’agrandissement et de réaménagement de locaux existants.
L’agrandissement consiste en la construction d’un amphithéâtre. Ce
dernier porte le nom d’amphithéâtre Le Groupe Maurice, du nom de
son principal donateur, monsieur Luc Maurice qui avec l’aide de ses
partenaires y a investi 600 000 $ au nom de ses résidents.
Sylvie Belleville, directrice de la recherche, se réjouit de l’ouverture
de cet amphithéâtre de 208 places destiné à la diffusion des résultats
de recherche: «L’IUGM possède maintenant un lieu pour accueillir des
conférences et des colloques scientifiques de grande envergure. Cela
favorisera notre positionnement sur la scène nationale et internationale.
Ce lieu favorisera surtout le transfert des connaissances vers les autres
chercheurs, les cliniciens, mais aussi le grand public, une dimension qui
prend une place grandissante dans le travail des chercheurs.
Nous allons aussi pouvoir développer de nouveaux thèmes de recherche
qui répondent à des enjeux nouveaux dans le contexte du vieillissement
tout en déployant de nouvelles plateformes technologiques comme celles
qui nous ont permis de mener une recherche de pointe en neuroimagerie».
Bravo à M. Maurice et ses partenaires pour cet engagement exceptionnel!
Consulter le communiqué de presse (PDF)
de gauche à droite : madame Francine Senécal, directrice générale de la Fondation Institut de gériatrie de Montréal, madame Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés, madame Sylvie Belleville, directrice du centre de recherche de l’IUGM, Monsieur Luc Maurice, président, Le Groupe Maurice et principal donateur de la Fondation Institut de gériatrie de Montréal, monsieur Raymond Bachand, ministre des Finances, ministre du Revenu, ministre responsable de la région de Montréal et député d’Outremont, monsieur Yves Bolduc, ministre de la Santé et des Services sociaux, monsieur Jean-Louis dufresne, président du conseil d’administration de la Fondation Institut de gériatrie de Montréal, Me Louis-Alexandre Rail, président du conseil d’administration de l’IUGM et madame Marie-France Simard, directrice générale de l’IUGM
L’ADRESSE-ÉDITIONDU18JUIN20123
LEJOURNALDUREGROUPEMENTQUÉBÉCOISDESRÉSIDENCESPOURAÎNÉS4
Quartier bien-être
Vieillir et vivre ensemble : bilan de la politique gouvernementalePar CarOLLe LaBeLLe, Responsable de la qualité des services en résidence
La politique vieillir et vivre ensemble, nouvellement diffusée par le
gouvernement du Québec, dresse un portrait fort exhaustif des constats
et enjeux reliés au vieillissement de la population.
des constats concernant, notamment, l’état de santé, les services dispensés
par le réseau québécois de la santé, les proches aidants, la participation
dans la communauté, le prolongement de la vie professionnelle, la situation
financière, l’habitation, la sécurité, l’information, la communication, le
transport et la mobilité y sont abordés.
L’appropriation des contenus nous permet d’avoir une vision globale et
complète des initiatives et zones d’amélioration à prévoir pour chacun de
ces domaines.
Le PLan D’aCtiOn DéCOuLant De Ces COnstats
COntient trOis GranDes OrientatiOns:
• La participation dans sa communauté
• vivre en santé dans sa communauté
• Créer des environnements sains, sécuritaires et accueillants
Plusieurs choix stratégiques y sont proposés pour chacune des orientations
préconisant la continuité, le renforcement ou la mise en place de certains
programmes.
des investissements majeurs sur cinq ans seront faits afin de promouvoir
la santé, de prévenir la perte d’autonomie et d’améliorer la qualité de
vie. de plus, l’offre de service et la concertation des acteurs seront
accentuées afin de mieux soutenir les personnes aînées à domicile et dans
la communauté. La bonification du programme d’exonération financière
pour les services d’aide domestique est également prévue.
Pour chacune des orientations prévues au plan d’action, le porteur de
dossier et les partenaires associés sont clairement identifiés. de plus, des
indicateurs ont été retenus afin d’évaluer le niveau d’atteinte de chacun
des objectifs à court, à moyen et à long terme.
Parmi les choix stratégiques retenus pour permettre de créer des
environnements sains, sécuritaires et accueillants, nous retrouvons
l’objectif : rendre les habitations adaptables, adaptées, abordables,
sécuritaires pour les aînés d’aujourd’hui et de demain. Afin d’atteindre
cet objectif, il est proposé de «poursuivre la mise en place de nouvelles
initiatives résidentielles et d’hébergement». Cet objectif interpelle
directement les résidences privées pour aînés. Nous y sommes d’ailleurs
cités comme partenaire.
Nous vous encourageons à prendre connaissance de cette importante
politique et plus particulièrement du chapitre portant sur l’orientation 3
du plan d’action traitant des choix stratégiques :
vieillir et vivre ensemble (PDF)
Bonne lecture !
L’ADRESSE-ÉDITIONDU18JUIN20125
Zone gestion
LEJOURNALDUREGROUPEMENTQUÉBÉCOISDESRÉSIDENCESPOURAÎNÉS6
Une alliée pour le virage qualitéPar DanièLe MarChanD, responsable des dossiers gouvernementaux
dotée d’un baccalauréat en administration des affaires et d’une maîtrise
en administration des services de santé, Carolle Labelle a œuvré pendant
longtemps dans le réseau de la santé et des services sociaux avant de
devenir, en 2007, coordonnatrice de la certification pour les agences
de Laval, Laurentides et Lanaudière. L’heure de la retraite a sonné pour
elle en janvier dernier, mais dès la mi-février, elle faisait profiter les
résidences privées du RQRA de sa longue expérience en gestion de
la qualité des services, en gestion administrative et en gestion des
ressources humaines. Nous lui avons posé quelques questions pour en
savoir davantage sur la façon dont elle envisage ses nouvelles fonctions.
1. Le poste de coordonnatrice de la certification que tu as occupé durant
5 ans n’était pas nécessairement le poste idéal pour devenir populaire
auprès des gestionnaires de résidences. Pourtant, tu as réussi à obtenir
l’estime de tous. Comment voyais-tu ton rôle?
Pour moi, le règlement sur la certification est là pour s’assurer que les
personnes âgées, pour lesquelles il a été mis en place, sont en sécurité.
Comme c’était important pour moi de ne jamais perdre de vue l’intérêt du
résident, je travaillais en collaboration avec le propriétaire de la résidence
pour qu’en plus de répondre aux normes de certification, il comprenne le
sens de chacun des articles et les applique pour qu’ils aient un effet sur la
qualité de vie des résidents. Je voulais que la certification ne représente
pas seulement une contrainte pour les propriétaires.
Mais même si je favorisais la coopération avec les propriétaires, une loi
est une loi et je devais l’appliquer avec une certaine rigueur. J’ai donc
toujours travaillé en étroite collaboration avec le Ministère. Certaines
choses m’ont aidée, aussi. Le processus a débuté plutôt lentement, ce
qui m’a permis, avec l’aide de l’agente administrative avec laquelle je
faisais équipe, de créer et de développer plusieurs outils pour soutenir les
gestionnaires de résidences et les aider à se conformer aux exigences de
la Loi. Or, quelqu’un qui se sent bien soutenu coopère davantage.
d’ailleurs, exception faite des résidences visées par le projet-pilote de
l’été 2007, nous avons été les premiers à certifier une résidence dans les
Laurentides, qui est aussi la première région où 93% des résidences ont
été certifiées. Lanaudière a suivi, peu de temps après. Je crois que le
succès obtenu dans ces deux régions reflétait le climat assez positif que
nous avions réussi à créer.
2. On se serait attendu à ce qu’après toutes ces années et tout le
travail que tu as accompli, tu estimes avoir «suffisamment donné» à la
certification des résidences pour aînés. Pourquoi avoir accepté d’occuper
le poste de responsable de la qualité des services au rQra?
L’offre d’Yves desjardins m’a fait penser que je pouvais peut-être aider
d’une autre façon les responsables de résidences à faire face aux exigences
du règlement sur la certification qui sera, à plusieurs égards, plus exigeant.
C’est toujours plus intéressant de travailler avec des gens qui ne sont pas
obligés de travailler avec toi, mais qui le font volontairement. C’est aussi
un défi pour moi de regarder les choses du point de vue du privé, mais
ce qui m’a donné envie de le faire, c’est que l’image et la réputation du
RQRA ont beaucoup changé, au cours des dernières années, parce que le
Regroupement a entrepris un gros « virage qualité». J’ai tout de suite
senti que je pouvais contribuer à atteindre cet objectif-là.
3. Comment comptes-tu aider les membres à se préparer à la nouvelle
loi et au nouveau règlement qui resserreront le processus de certification
des résidences pour aînés?
Comme j’aime voir venir les choses, je crois qu’il faudra commencer à se
préparer dès qu’on le pourra, que ce soit pour la formation, en étroite
collaboration avec FORMAREZ, ou pour les seuils minimums d’employés
requis. Mais je crois qu’à court terme, c’est aux petites et aux moyennes
résidences que s’adresse surtout mon offre de service, parce que c’est
là que j’ai observé les plus grandes difficultés à répondre aux normes.
CarOLLe LaBeLLe, Responsable de la qualitédes services en résidenceRQRA
Je pense qu’il n’y a personne, dans ce marché, qui ne se préoccupe
pas du bien-être des résidents, mais les propriétaires ont des limites de
moyens ou de ressources. Selon ce que j’ai vu, les plus grandes résidences
répondent déjà à la plupart des nouveaux critères.
4. et qu’est-ce que tu as l’intention de mettre en place pour aider, en
particulier, les petites et moyennes résidences dont tu parles?
Mon soutien peut prendre la forme de clarifications, d’explications et
peut-être aussi que je jugerai pertinent de développer d’autres outils
que ceux qui existent déjà. Je pense que je peux aussi être utile, s’il y
a un besoin, comme intermédiaire entre les membres et les services de
sécurité incendie ou les gens du réseau public de santé et de services
sociaux. C’est assez facile pour moi, et je pense que je comprends les
paradigmes et les obligations, de part et d’autre.
5. Quel sera ton rôle dans le développement et l’implantation d’une
culture et d’un sceau de qualité, au rQra?
Je coordonnerai les travaux d’un comité représentatif des propriétaires
de tous les types de résidences, avec l’aide de gens d’expérience au
RQRA, pour regarder quel genre d’engagement dépassant les critères de
certification ou de Qualité Logi-être pourrait être exigé des membres du
Regroupement. Le fruit de nos travaux sera ensuite soumis à la direction
du Regroupement, qui proposera à ses membres un engagement lié à
leur appartenance au RQRA. Ce qui sort dans les journaux ne correspond
pas à la réalité et n’est pas vérifié, mais malheureusement, ça déteint
sur l’ensemble du secteur. Le RQRA travaille à corriger cette image-là, et
je crois qu’il y aura des gains pour les résidences, qui seront de plus en
plus nombreuses puisqu’il y a de plus en plus de personnes âgées, à faire
partie du Regroupement.
L’ADRESSE-ÉDITIONDU18JUIN20127
LEJOURNALDUREGROUPEMENTQUÉBÉCOISDESRÉSIDENCESPOURAÎNÉS8
Lorsqu’il faut réduire son personnel…Par nathaLie MOntreuiL, Commission des normes du travail
L’avis De CessatiOn D’eMPLOi
Que vous mettiez fin à l’emploi d’un salarié ou de plusieurs salariés
(licenciement collectif), l’employeur doit, dans tous les cas, remettre à
l’employé ou à chacun de ses employés un avis de cessation d’emploi
ou encore une indemnité compensatrice. L’avis doit être écrit et varie
selon la durée du service continu, comme l’indique le tableau.
DéLais à resPeCter POur DOnner L’avis De CessatiOn D’eMPLOi
service continudu salarié
Délai entre l’aviset le départ
indemnitéde vacances
Moins de 3 mois Aucun délai requis
4%3 mois à moins d’un an 1 semaine
1 an à moins de 5 ans 2 semaines
5 ans à moins de 10 ans 4 semaines
6%
10 ans et plus 8 semaines
L’inDeMnité De vaCanCes
Une autre indemnité à prévoir et à verser à l’employé, au moment de
son départ, est celle pour compenser les vacances auxquelles il avait
droit et dont il n’a pas bénéficié. Cette indemnité représente 4% ou 6%
du salaire brut, selon le cas.
L’avis De LiCenCieMent COLLeCtiF
Il y a licenciement collectif quand un employeur met fin à l’emploi de
10 salariés ou plus d’un même établissement sur une période de 2 mois
ou met à pied au moins 10 salariés d’un même établissement pour une
durée de plus de 6 mois.
La Loi sur les normes du travail établit la marche à suivre et les délais
à respecter pour émettre un avis de licenciement collectif. Ainsi, vous
devrez expédier au ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale un
avis de licenciement collectif et l’afficher dans un endroit visible du lieu
de travail, puis remettre à chaque salarié un avis de cessation d’emploi.
DéLais à resPeCter POur DOnner L’avis
De LiCenCieMent COLLeCtiF
nombre de salariés Délai de l’avis
10 à moins de 100 8 semaines
100 à moins de 300 12 semaines
300 et plus 16 semaines
L’iMPOrtanCe Des DéLais
Il est important de respecter chacun des délais mentionnés ci-dessus,
car un oubli de votre part pourrait s’avérer coûteux. En effet, si vous ne
donnez pas l’avis de licenciement collectif ou l’avis de cessation d’emploi
dans les délais requis, vous devrez verser, à chaque salarié, une indemnité
compensatrice équivalant au salaire habituel, sans tenir compte des heures
supplémentaires. Le montant de l’indemnité compensatrice à verser se
calcule de la même façon pour les deux types d’avis.
L’ADRESSE-ÉDITIONDU18JUIN20129
Il en est de même si l’avis donné est d’une durée insuffisante par rapport
à la durée requise par la loi. Vous devrez alors verser au salarié une
indemnité pour la période qui reste afin que le délai prévu par la loi soit
respecté. Cependant, les deux indemnités ne sont pas cumulatives. Vous
devrez verser au salarié seulement l’indemnité la plus élevée dans le cas
qui le concerne.
de plus, si vous ne donnez pas l’avis de licenciement collectif dans
le délai prévu par la loi, vous pourriez être passible d’une amende de
1 500 $ par semaine.
d’autres mesures liées à l’avis de licenciement collectif sont aussi prévues
par le Règlement sur les normes du travail.
Pour en savoir davantage, vous pouvez télécharger le dépliant L’avis
de licenciement collectif - L’avis de cessation d’emploi accessible dans
la section Publications au www.cnt.gouv.qc.ca ou communiquer avec
la Commission des normes du travail au 514 873-7061 ou ailleurs au
Québec, sans frais, au 1 800 265-1414. Par ailleurs, des outils de calcul
sont également accessibles sur le site de la Commission dans la section
Services en ligne.
Voisinage
LEJOURNALDUREGROUPEMENTQUÉBÉCOISDESRÉSIDENCESPOURAÎNÉS10
Journée portes ouvertes : véritable succès !Par DanieLLe LeMieux, responsable des communications
Pour une deuxième année, les résidences du Regroupement québécois
des résidences pour aînés ont ouvert leurs portes à la population. Cette
expérience a connu un énorme succès avec 5 544 visiteurs.
Grâce à l’implication des 273 participants, les personnes âgées et leurs
proches ont eu l’occasion de constater la qualité des services et des
soins prodigués dans les résidences de leur quartier.
Le choix de la porte-parole, Jocelyne Cazin, a fait l’unanimité parmi les
membres, mais aussi parmi les gens du public, qui ont vu les annonces
à la télévision et dans les quotidiens et qui ont entendu les publicités
à la radio. Mme Cazin a été très généreuse et a parlé avec conviction
de la mission des membres du Regroupement québécois des résidences
pour aînés.
Les membres comptent bien ouvrir leurs portes à nouveau l’an prochain
afin de poursuivre cet échange avec les gens du quartier pour que la
population sache que le bien-être des aînés est notre priorité.
Ouverture Des insCriPtiOns au COnGrès
Venez y entendre les meilleurs conférenciers dans
le secteur de l’hébergement au Québec et vous
divertir avec le spectacle haut en couleurs Comme
par magie de l’illusionniste Luc Langevin.
Consultez le calendrier provisoire
et inscrivez-vous sans tarder
L’ADRESSE-ÉDITIONDU18JUIN201211
Un programme d’éducation et d’intervention sexologique implanté dans une résidencePar DanieLLe LeMieux, responsable des communications
La sexuaLité LOrsQu’On avanCe en âGe
Le processus de vieillissement du corps humain affecte plusieurs aspects de
la vie, dont la sexualité. À la suite de la ménopause et de l’andropause, les
capacités physiques diminuent et entraînent beaucoup de conséquences sur
le plan de la réponse et de l’identité sexuelle. Les hormones étant moins
présentes dans le sang à cette période, l’activité sexuelle, la satisfaction
sexuelle et l’imaginaire érotique tendent à diminuer. Les maladies
physiques et mentales qui se développent affectent aussi grandement la
personne et diminuent son intérêt envers la sexualité. Peu importe notre
âge, nous avons tous besoin d’un lien intime avec les autres, et ce, que
l’on ait vécu une vie affective et sexuelle positive ou non. Nous avons,
au plus profond de nous, un besoin de partager avec une autre personne
et d’en tirer une expérience épanouissante.
un PrOGraMMe nOvateur
C’est dans ce contexte que Catrine Beauséjour, sexologue bachelière,
a soumis à la résidence Maison urbaine Papineau, qui accueille des
personnes autonomes et semi-autonomes, un programme d’éducation et
d’intervention sexologique composé de trois rencontres de deux heures.
rencontre 1 L’impact du processus de vieillissement,
des maladies et de leurs traitements sur la sexualité.
rencontre 2 Les deuils et la sexualité
rencontre 3 La réappropriation des sens et leur place dans la sexualité
Le programme a été conçu pour améliorer la cohésion de groupe et, ainsi,
briser l’isolement. Il tenait compte des particularités de la vie en résidence,
soit le manque d’intimité, l’attitude des employés et de la famille en
regard de la sexualité des résidents, le manque de partenaire, les limites
physiques, la diminution des capacités cognitives et la démence. Les sujets
ont été choisis en fonction des demandes et besoins relevés lors de l’analyse
du contexte d’intervention et traitaient, entre autres, du vieillissement et
de ses impacts sur la sexualité, de démonstration d’affection envers son
partenaire sans pénétration, de communication sur la sexualité avec les
professionnels de la santé, de ménopause et d’andropause, des troubles de
la santé mentale, des effets de la médication sur la sexualité, de famille,
d’homoparentalité, d’identité et d’orientation sexuelle, des rapports
homme-femme, d’agressions et de violences à caractère sexuel.
La réaCtiOn Des résiDents
dans le cadre de ce programme, Catrine Beauséjour a rencontré des
aînés de 67 à 100 ans. Il s’agissait surtout d’hommes, pour la plupart
célibataires ou veufs, et aussi d’hommes gais. Les femmes se sont
avérées plus réservées, ne souhaitant pas vraiment parler de sexualité.
Elles ont toutefois accepté de se confier de façon plus cachée et secrète,
mais toujours très émouvante et touchante.
Au cours des premières semaines de stages, les résidents et les
professionnels se demandaient ce qu’une sexologue pouvait bien faire dans
une résidence pour aînés. Malgré leur scepticisme quant à la profession,
tous ont fait preuve d’une grande ouverture et de curiosité.
Peu appréciées au départ, les rencontres ont gagné en popularité, entre
autres, grâce au bouche-à-oreille. À la fin du stage, plusieurs aînés ont
demandé à la résidence de maintenir la sexologue en poste, et certains
professionnels lui envoient encore des questions sur divers sujets reliés à
leurs pratiques.
Quelques résidents ont souhaité que la sexologue agisse comme
intermédiaire auprès de professionnels de la santé au sujet de traitement
pour les dysfonctions sexuelles ou d’effets secondaires d’un traitement
médical contrevenant à leur plaisir sexuel, par exemple.
tous ont apprécié être traités avec respect et équité quels que soient leur
sexe, âge, capacités physiques, orientation sexuelle, identité sexuelle,
statut civil, ethnicité ou religion.
Les besoins affectifs et sexuels restent importants tout au long de notre
vie, et nous nous devons de les combler de la façon la plus saine possible.
On oublie parfois à quel point il peut être difficile de quitter sa demeure
pour vivre en résidence et on sous-estime les conséquences de la perte
d’un partenaire de vie sur notre santé mentale, physique et sexuelle.
Beaucoup d’aînés ont confié avoir une perception négative de leur
milieu de vie, non pas parce que les soins ou les services prodigués n’y
étaient pas adéquats, mais parce qu’ils ne s’y sentaient pas heureux. Les
résidences auraient avantage à mettre sur pied une équipe d’intervention
interdisciplinaire, ralliant le personnel de soins de santé à un personnel
de soins sociaux, psychologiques et sexologiques. Beaucoup d’études ont
démontré, au cours des dernières années, qu’il y avait un lien de causalité
entre la santé physique, mentale et sexuelle. tous les intervenants
gagneraient à considérer tous les aspects de la vie d’une personne pour
qu’elle s’épanouisse et vive plus longtemps, heureuse et en santé.
Pour plus d’informations sur le programme, communiquez avec Catrine
Beauséjour, sexologue bachelière, [email protected] ou
514 638-2023.
Carrefour certification
Projet de règlement sur la certification des résidences pour aînés : changements majeurs en vuePar DanièLe MarChanD, responsable des dossiers gouvernementaux
Complément indispensable de la loi resserrant le processus de certification
adoptée le 30 novembre 2011, le projet de règlement sur la certification des
résidences pour aînés a finalement été prépublié dans la Gazette officielle
du Québec le 30 mai dernier. Il comporte un nombre plus élevé d’articles
que le premier règlement et ajoute des normes d’exploitation d’une
résidence privée pour aînés aux critères sociosanitaires d’obtention d’un
certificat de conformité. Mais ce qui explique en partie l’augmentation du
nombre d’articles est que plusieurs éléments de l’ancien règlement et du
Manuel d’application ont été subdivisés ou intégrés au projet de règlement.
Ces critères et ces normes, conjugués aux dispositions de la Loi, parachèvent
le resserrement du processus promis par la ministre Vien, même si pour
les résidences de 9 unités locatives et moins, ils allègent certains aspects
de la certification.
La nouvelle mouture du projet de règlement est, malgré tout, plus souple
que l’avant-projet qui nous a été soumis à la veille de la commission
parlementaire sur le projet de loi 16, à la fin de l’été dernier. Plusieurs
aspects de ce premier projet ont fait l’objet des travaux d’un comité dirigé
par le sous-ministre adjoint aux services sociaux, auxquels participaient
des représentants de plusieurs organismes du réseau public de santé
et de services sociaux, des aînés et du secteur de l’hébergement des
aînés (incluant le RQRA), en plus des professionnels et juristes du MSSS.
Ce comité s’est réuni à plusieurs reprises jusqu’en février dernier, après
quoi le MSSS a poursuivi ses préparatifs en vue de publier le projet de
règlement ce printemps.
LEJOURNALDUREGROUPEMENTQUÉBÉCOISDESRÉSIDENCESPOURAÎNÉS12
L’ADRESSE-ÉDITIONDU18JUIN201213
aPerçu Du COntenu
Le projet de règlement établit deux catégories de résidences pour aînés en
fonction de la clientèle desservie et, par conséquent, des services offerts par
les résidences. Une même résidence de plus de 10 chambres ou logements
pourra néanmoins appartenir aux deux catégories, pour peu que les unités
locatives de chaque catégorie soient situées dans des parties distinctes de
la résidence. de plus, le projet réserve les termes «Résidence privée pour
aînés», de même que toute une série d’appellations énumérées en annexe
(parmi lesquelles «Centre d’hébergement», «Maison de retraite pour
aînés», «Foyer», «Habitation» ou «Hospice pour aînés ou pour personnes
âgées») aux seuls immeubles d’habitation collective pour lesquels une
attestation temporaire ou un certificat de conformité ont été émis.
Plusieurs nouvelles exigences de la LSSSS et du projet de règlement ont
pour but de renforcer la sécurité des résidents et tiennent compte de leur
perte progressive d’autonomie. C’est, notamment, le cas de la recherche
d’antécédents judiciaires obligatoire pour les employés et les bénévoles des
résidences, des exigences accrues en matière de formation du personnel,
des ratios d’employés devant assurer la surveillance, de l’obligation de
disposer des services d’une infirmière ou infirmière auxiliaire pour les
résidences pour personnes semi-autonomes, des nombreux articles traitant
de la gestion des risques, etc.
Enfin, ce projet introduit dans la réglementation des résidences la notion
d’« infraction» que l’article 84 définit comme étant la violation de
nombreux articles du règlement. Ainsi, des constats d’infraction pourront
être remis en tout temps aux propriétaires et gestionnaires pour le non-
respect de nombreux critères et de certaines normes.
Une fois adopté, le Règlement sur les conditions d’obtention d’un certificat
de conformité et les normes d’exploitation d’une résidence privée pour
aînés entrera en vigueur le 30 novembre prochain, en même temps que
la plupart des modifications apportées à la Loi sur les services de santé et
les services sociaux par le projet de loi 16. Mais d’ici là, le RQRA compte
se prévaloir du délai qui lui est alloué pour soumettre ses commentaires au
sujet du projet de règlement à la ministre déléguée aux Services sociaux.
Les points saillants du projet de règlement sont résumés dans un tableau:
Points saillants (PDF)
On peut aussi prendre connaissance des autres exigences dans le texte
intégral du projet de règlement:
texte intégral (PDF)
Coin Formarez
Formarez lance un guide de soins palliatifs à domicile spécialement préparé pour les résidences pour aînés du QuébecPar CéLine GerMain, Conseillère à la formation et responsable des programmes
Au cours des deux dernières années, une Commission spéciale sur le
thème «Mourir dans la dignité» a parcouru le Québec afin de rencontrer
toutes les personnes et les institutions préoccupées par cette question.
Neuf députés ont été impliqués de façon intense dans toutes les
auditions, les visites, les réflexions : 239 personnes et institutions ont
déposé des mémoires, 51 séances de travail, rencontres d’experts d’ici
et d’ailleurs. Ces travaux ont été finalisés par la publication d’un rapport
le 12 mars dernier accompagné de multiples recommandations. Les
principales recommandations mettent de l’avant l’urgence de déployer
tous les efforts nécessaires pour offrir des soins palliatifs à domicile aux
personnes en fin de vie.
Le réseau des Résidences pour aînés qui représente, pour des dizaines
de milliers d’aînés, leur dernière demeure, est concerné au premier
plan par ces recommandations. C’est pourquoi Formarez est heureux
de lancer aujourd’hui sa dernière publication, Guide d’intervention pour
répondre aux besoins des aînés en fin de vie et de leurs proches.
Ce guide a été rédigé par une équipe de spécialistes de soins palliatifs à
domicile de la Société de soins palliatifs à domicile du grand Montréal.
Autrefois connu sous le nom d’Entraide Ville-Marie, cet organisme
œuvre auprès des personnes en fin de vie à domicile depuis plus de
30 ans et offre du soutien, du confort, de l’expertise aux personnes
en fin de vie et à leurs proches. Formarez est heureux de vous offrir
une réflexion superbement bien documentée et présentée afin de vous
soutenir dans vos efforts pour accompagner les personnes en fin de vie.
Une formation d’une journée, par une spécialiste des soins palliatifs à
domicile, vous est également offerte pour compléter les informations
présentées dans ce guide.
Nous vous invitions à consulter notre site Internet pour connaître les
dates de ces formations dans votre région ou pour commander le
Guide d’intervention pour répondre aux besoins des aînés en fin de vie
et de leurs proches.
Si une formation n’est pas déjà offerte dans votre région, n’hésitez
pas à contacter Audrey desjardins au 514 526-3777 poste 243 ou
[email protected] pour toute demande spécifique, pour recevoir notre
guide ou pour nous donner vos commentaires sur cette nouvelle publication.
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L’ADRESSE-ÉDITIONDU18JUIN201215